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Les entreprises privilégient la performance, à la sécurité de leur réseau !

Les administrateurs système avouent désactiver leur firewall pour répondre à la problématique d’une performance applicative insuffisante

McAfee, filiale d’Intel Security, annonce la publication d’un nouveau rapport intitulé ‘Network Performance and Security’. Ce dernier met en évidence les défis auxquels les entreprises sont confrontées lors du déploiement de solutions de protection afin de maintenir une performance optimale de leur infrastructure réseau. Présenté lors de l’événement FOCUS 14 de McAfee, le rapport révèle que plus de la moitié des entreprises désactivent les fonctionnalités de leur firewall (54 %) afin d’éviter une dégradation significative de la performance de leur réseau.

Plus de 500 DSI ont été interrogés dans le cadre de ce rapport et 60 % d’entre eux avouent que la conception de leur réseau a été gouvernée par la sécurité. Paradoxalement, plus d’un tiers ont également admis avoir déjà suspendu certaines options de leur firewall ou refuser la mise en œuvre de certaines fonctionnalités de sécurité juste pour augmenter la performance de leur réseau.

« Il est regrettable que la désactivation d’importantes propriétés de pare-feu commence à devenir une pratique courante en raison de problèmes de performance », déclare à Data Security Breach Thierry Bedos, Managing Director France de McAfee, filiale d’Intel Security. « Chez McAfee, nous trouvons cela inadmissible et estimons que les entreprises ne devraient tout simplement pas à avoir à choisir entre sécurité et performance réseau. »

Selon le rapport, les fonctionnalités les plus couramment désactivées par les administrateurs réseau sont l’analyse en profondeur de paquets (DPI), l’anti-spam (29 %), l’anti-virus (28 %) et l’accès au VPN (28 %). Le DPI, option la plus souvent désactivée (31 %), assure la détection d’activité malveillante dans le réseau et prévient des intrusions en bloquant le trafic visé avant que des dommages se produisent. Il est une composante essentielle d’une défense efficace contre les menaces, ainsi qu’un élément clé des firewalls de prochaines générations, qui représentent aujourd’hui 70 % des achats de pare-feu1.

« Quand j’entends que les directeurs de systèmes d’information sont contraint de suspendre partiellement leur système de sécurité, qu’ils ont payé, en raison de baisse de performance réseau, cela me dérange », commente Ray Murer, Chief Technology Officer – Perket Technologies à datasecuritybreach.fr. « Pourquoi devraient-ils négliger la sécurité au nom de la performance ? »

De nombreuses entreprises choisissent d’arrêter leur DPI en raison des exigences de débit élevé qu’il impose aux ressources réseau. Selon le cabinet d’études Miercom, un DPI pourrait dégrader jusqu’à 40 % les performances de débit d’une entreprise2, en fonction de la solution en place. D’après les tests réalisés par Miercom, McAfee Next Generation Firewall est compatible avec une activation de l’ensemble des fonctionnalités de sécurité et permet ainsi de favoriser et de maintenir une performance haut débit optimale. Les autres produits du marché testés présenteraient 75 %, voire plus, de dégradation des performances des outils de sécurité (DPI, anti-virus et contrôle applicatif)2.

« Avec le nombre de violations de données identifiées, en augmentation de plus de 200 % par rapport à l’année précédente, il n’a jamais été autant capital pour les entreprises d’adopter les mesures de protection avancées proposées aujourd’hui par les firewalls de nouvelle génération3 », poursuit Thierry Bedos. « Chez McAfee, nous souhaitons faciliter le déploiement et l’usage de technologies de sécurité, à leur potentiel maximal, pour éviter aux entreprises de sacrifier leur productivité. »

[1]  Gartner finding cited in “Next Generation Firewalls and Employee Privacy in the Global Enterprise,” SANS Institute, September 21, 2014.

[2] “Throughput and Scalability Report, McAfee NGFW 5206, v5.8,” Miercom, October 9, 2014.

[3] Verizon, 2014 Data Breach Investigations Report (DBIR).

Sortir du brouillard : l’IAM depuis le Cloud (partie 2)

Dans son article précédent, Kevin Cunningham de chez SailPOint a présenté la façon dont l’IAM peut aider à gérer les applications SaaS et les applications sur site (partie 1). Il est également important de comprendre comment les solutions IAM elles-mêmes peuvent être mises en œuvre « as-a-service ». L’adoption croissante des applications Cloud a ouvert la voie à l’IAM-as-a-service (IDaaS), une nouvelle approche capable d’accroitre l’agilité de l’entreprise, de générer plus rapidement de la valeur, tout en réduisant les coûts d’exploitation. Lire la partie 1/2

Le fait est que l’IAM a pris du retard par rapport à d’autres développements logiciels en mode SaaS en raison des problématiques liées à la sécurité et à la complexité de la gestion des applications sur site depuis le Cloud. Les entreprises ont ainsi besoin de peser les avantages et les inconvénients des deux modèles : « sur site » et « IDaaS », mais avec la disponibilité des solutions IDaaS qui répondent aux problématiques de sécurité, de disponibilité, d’évolutivité et de performance des entreprises qui souhaitent franchement aller dans le Cloud, ces dernières ont désormais une solution viable.

Est-ce que l’IDaaS est fait pour votre entreprise ?
Où est-ce que votre entreprise se place dans le spectre de l’IDaaS ? Pour vous aider à savoir si votre entreprise est prête pour l’IDaaS, voici 3 points clés pour évaluer vos besoins :

1) Est-ce que l’utilisation des technologies SaaS/Cloud est généralisée dans l’entreprise ?
Il s’agit de savoir si votre entreprise utilise le SaaS/Cloud et ce qu’elle en fait et si tel est le cas, de savoir si cela est une alternative efficace comparée aux applications sur site. Si la réponse est oui, alors l’IDaaS pourrait être une bonne option. Il y a toutefois des entreprises où cela n’est pas le cas, en particulier dans les secteurs fortement réglementés. Par contre, si l’entreprise observe une position prudente envers le SaaS ou les environnements système stratégiques, alors l’IDaaS n’est probablement pas le bon choix. Sachant que l’IAM est un élément clé de l’infrastructure critique, ce n’est probablement pas le bon moment d’opter pour le SaaS.

2) Est-ce que réduire les coûts de déploiement et de maintenance est plus important que la capacité à adopter une solution pour répondre à vos processus métier ?
De nombreuses entreprises disposent d’infrastructures et d’applications métier complexes, et leur préférence va pour une solution IAM adaptée et déployée sur site car elles peuvent configurer la solution qui correspond au mieux à leur processus de management des identités existants. Et tandis que l’IDaaS fournit des options de configuration, il ne dispose pas du niveau de complexité et de personnalisation, propre aux projets IAM. Il s’agit alors d’examiner si le compromis est la bonne solution – la simplicité de déploiement et un coût total de possession réduit dans la durée – ou une solution adaptée à vos besoins métier spécifiques. Si vous êtes prêts à faire l’impasse sur les processus d’identité existants pour vous conformer à une approche plus standardisée, alors l’IDaaS est peut être fait pour votre entreprise.

3) Est-ce que le mode SaaS devient un standard dans votre entreprise ?
Il a été prouvé que les applications SaaS offrent de nombreux avantages pour les cadres dirigeants, y compris le fait de générer plus rapidement de la valeur, une facilité d’utilisation, et une réduction des coûts d’exploitation et de maintenance. Grâce à ces nombreux avantages, nous commençons à voir des équipes IT chargées d’étudier la version SaaS chaque fois qu’elles évaluent et acquièrent un nouveau logiciel. Si c’est le cas avec l’IAM, assurez-vous d’évaluer de véritables offres SaaS qui fournissent la solution de bout-en-bout dont votre entreprise a besoin ; car bon nombre des solutions disponibles sont tout simplement une version hébergée d’une solution IAM sur site, qui ne fournit pas les avantages promis par le SaaS.

L’IAM joue un rôle essentiel dans les problématiques de sécurité et de conformité dans le Cloud en fournissant une approche centralisée et globale de la gestion des accès à toutes les applications de l’entreprise. Peu importe que vous déployiez une solution sur site ou as-a-service, l’IAM peut vous aider à vous assurer que votre entreprise dispose des bons contrôles en place, pour, en définitive, protéger les actifs et gérer les risques de l’entreprise.

La difficulté croissante des directions informatiques à protéger leur entreprise

90% (81% en France) des DSI et Directeurs Informatiques estiment que la protection de leurs entreprises est une mission de plus en plus difficile, selon une nouvelle étude de Fortinet.

La forte pression émanant des directions générales pour sécuriser leur entreprise a augmenté au cours des 12 derniers mois (de près d’un tiers pour le panel mondial et de 11% en France), faisant de la sécurité une priorité et une préoccupation clé sur les autres projets de l’entreprise. Cet état des lieux résulte d’une enquête indépendante commanditée par Fortinet sur plus de 1600 décideurs informatiques, en grande partie d’entreprises de plus de 500 collaborateurs. Toutes les personnes interrogées provenaient du panel en ligne de l’entreprise d’étude de marché Lightspeed GMI.

Parmi les décideurs IT qui subissent la pression la plus élevée de la part de leur direction, 63% (52% en France) déclarent avoir abandonné ou retardé au moins un nouveau projet métier en raison des préoccupations liées à la sécurité informatique.

Les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT pour garder leurs entreprises sécurisées sont les menaces toujours plus complexes et fréquentes (citées par 88% du panel mondial) et les nouveaux besoins liés aux technologies émergentes de type Internet des Objets et biométrie (88% du panel mondial). En France, les menaces toujours plus complexes et fréquentes (85%) et les besoins liés au BYOD et à la mobilité des salariés (82%) sont les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT français.

La majorité des décideurs IT a été incitée à prendre des mesures pour assurer la confidentialité des données (90% au niveau mondial et français) et sécuriser le Big Data (89% du panel mondial et 88% en France). Dans la majorité des cas, ces initiatives ont abouti à de nouveaux investissements en sécurité au niveau mondial tandis qu’en France, cela conduit à repenser la stratégie de sécurité de l’entreprise.

Les directions générales donnent la priorité à la sécurité
La prise de conscience qui s’opère au niveau des directions générales vis-à-vis de la sécurité informatique – et les pressions et implications qui en découlent – est citée comme important vecteur de complexité dans le travail des décideurs IT. Les trois-quarts des personnes interrogées (77% en France) évaluent la prise de conscience de leurs dirigeants comme “élevée” ou “très élevée”, contre seulement 50% (51% en France) il y a un an.

L’enquête révèle également que 53% (45% en France) des décideurs IT interrogés déclarent avoir ralenti ou abandonné un projet de nouvelle application, de nouveau service ou autre, par crainte de cyber-menaces. Ce chiffre monte à 63% (52% en France) pour ceux qui déclarent subir une très forte pression de leur direction générale en matière de sécurité IT.

Les applications et stratégies de mobilité sont les initiatives qui sont estimées comme les plus problématiques, suivies par celles liées au cloud au niveau mondial et en France.

Les préoccupations en matière de sécurité s’intensifient avec les technologies émergentes
Pour 88% du panel mondial, la mission des décideurs IT devient plus difficile du fait de la complexité et la recrudescence des menaces APT, attaques DDoS et autres cyber menaces, ainsi que des nouvelles tendances technologiques telles que l’Internet des Objets (Internet of Things ou IoT) et la biométrie. En France, les menaces toujours plus complexes et fréquentes (85%) et les besoins liés au BYOD et la mobilité des salariés (82%) sont les plus grands défis rencontrés par les décideurs IT français.

Les attentes sont fortes, dans tous les secteurs d’activité, vis-à-vis de la biométrie, avec 46% des répondants qui déclarent que cette technologie est déjà d’actualité dans leur entreprise, ou le sera au cours des 12 prochains mois contre seulement 29% en France. Deux tiers des personnes interrogées estiment déjà disposer des outils qui permettront de gérer la biométrie en toute sécurité (contre 56% en France). Parmi le tiers (44% en France) des répondants qui estiment aujourd’hui ne pas avoir les outils prêts pour sécuriser la biométrie, un tiers du panel mondial et français estime qu’ils rencontreront des difficultés pour le sécuriser dans le futur.

La sécurité du Big Data  et la confidentialité des données conduisent à une autre approche
Les problématiques en matière de confidentialité des données incitent à un plan d’actions, avec 90% des décideurs IT mondiaux et français qui pensent faire évoluer leur approche en matière de stratégie de sécurité. Parmi eux, 56% (50% en France) sont enclins à investir davantage en ressources financières et humaines pour répondre à ces défis, tandis que 44% (50% en France) déclarent plutôt vouloir repenser leur stratégie existante.

Le Big Data et le traitement analytique des données sont considérés par 89% des répondants comme un facteur de changement d’approche en matière de stratégie de sécurité informatique, et incitent 50% des répondants à planifier de nouveaux investissements. En France, 88% des répondants pensent que le Big Data est un facteur de changement d’approche en matière de stratégie de sécurité informatique, incitant 40% à prévoir de nouveaux investissements.

Les secteurs d’activité les plus enclins à investir dans la sécurité informatique sont les services financiers (53%) et celui des technologies/télécommunications (59%). En France, les entreprises issues des technologies/télécommunications (75%) et de la distribution (67%) sont les secteurs d’activité les plus enclins à investir dans la sécurité informatique. L’étude souligne également que ce sont les plus grandes organisations qui sont les plus susceptibles d’investir.

Interrogés sur le fait d’avoir obtenu suffisamment de ressources humaines et financières pour la sécurité informatique au cours des 12 derniers mois, quatre décideurs sur 5 répondent positivement (75% en France). D’autre part, 83% (73% en France) des répondants estiment que ces ressources seront suffisantes au cours des 12 prochains mois. La majorité des secteurs d’activité s’inscrit dans cette tendance, avec, par exemple : 74% (au cours des 12 derniers mois) et 77% (pour l’année à venir) dans le secteur public et respectivement 80% et 81% dans la distribution. Les services financiers sont les mieux lotis (87% pour les 12 prochains mois), en dépit d’un léger fléchissement (89% au cours des 12 mois précédents) au niveau mondial.

En France, seul le secteur de la construction et de l’industrie s’inscrit dans cette tendance passant de 66% (au cours des 12 derniers mois)  à 74% (pour l’année à venir). Les secteurs des technologies/télécommunications, de la distribution et des services financiers s’attendent à avoir autant de ressources financières et humaines qu’au cours des 12 derniers mois. Le secteur public ainsi que celui de la grande consommation sont en déclins en passant respectivement de 73% à 53% et de 100% à 50%.

Un réel besoin de cyber-résilience
« Alors que la sécurité IT devient une priorité pour les dirigeants, elle reste néanmoins associée à d’autres challenges qui pèsent lourdement sur les professionnels de l’informatique et remettent en cause la capacité de certaines organisations à innover tout en assurant leur sécurité », explique Patrice Perche, Senior Vice Président, en charge des opérations commerciales et de support à l’international chez Fortinet. « Ces organisations doivent agir dès aujourd’hui pour maîtriser l’impact de menaces en forte croissance et se focaliser davantage sur la sécurité IT afin de renforcer leur résilience face aux cybermenaces ».

L’étude Fortinet Security Census 2014 a été menée par Lightspeed GMI, un acteur indépendant des études de marché. Cette opération a porté sur un panel de 1,610 décideurs informatiques, essentiellement des DSI, Directeurs Techniques, Directeurs/Responsables informatique, évoluant en grande partie dans des entreprises de plus de 500 collaborateurs. *8% des personnes interrogées proviennent d’entreprises comptant de 100 à 500 collaborateurs. 15 pays ont participé à cette enquête : Australie, Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Colombie, Corée, Espagne, Etats-Unis, France, Inde, Italie, Japon, Mexique et Royaume-Uni.

87% des entreprises françaises pensent courir un risque de sécurité actuellement, mais 70% ne changent rien

Plus de 80% des responsables IT pensent qu’un vol de données interne est probable dans leur entreprise, mais environ 60% déclarent ne pas avoir de procédure stricte dans ce domaine.

LogRhythm, spécialiste de la Security Intelligence, annonce les résultats d’une étude* menée auprès de responsables IT d’entreprises françaises, à propos de leur perception de la sécurité au sein de leurs entreprises, et notamment des risques en interne. D’après l’enquête, les entreprises françaises ont bien conscience des dangers liés au vol de données et des conséquences pour leurs organisations. Toutefois, il semble que les bonnes intentions ne soient pas mises en pratique et qu’une remise en question des systèmes et stratégies de sécurité en place ne soit toujours pas à l’ordre du jour.

En effet, selon l’étude, 87% des entreprises françaises pensent qu’elles courent peut-être un risque de sécurité actuellement, dont 34,5% des répondants qui en sont persuadés. Pourtant, 70% des organisations indiquent n’avoir rien changé à leurs systèmes de sécurité suite aux récentes affaires de vol de données, alors que 58% d’entre elles se disent plus inquiètes sur ce sujet suite aux révélations de Snowden.

Bien que cette dernière affaire ait été érigée en parfait exemple de ce que l’on peut craindre pour les données confidentielles de la part d’employés ou de partenaires mal intentionnés, l’étude révèle que les entreprises y attachent moins d’importance qu’aux menaces externes : 52% des répondants pensent que les menaces les plus sérieuses pour les informations confidentielles de leur entreprise viennent de l’extérieur contre 37% qui jugent les menaces internes comme étant plus importantes.

Pourtant, les risques associés sont bien identifiés : lorsqu’on interroge les responsables IT sur la possibilité que des employés accèdent à des données sensibles au sein du système d’information, 81% pensent que cela est tout à fait probable, dont 23,5% déclarant que cela était déjà arrivé.

Les menaces internes jugées moins importantes
Si 41,5% des entreprises disposent de procédures contre le vol de données confidentielles en interne, environ 34,5% des personnes interrogées pensent que les systèmes en place ne sont soit pas appliqués, soit pas satisfaisants. 15% ne savent même pas si ce type de procédure existe dans leur entreprise et 9% confirment ne pas en avoir du tout. Parmi ces derniers exempts de tout contrôle de sécurité, 15% des personnes interrogées pensent que cela n’est tout simplement « pas nécessaire ».

En ce qui concerne les procédures de sécurité élémentaires, l’étude montre qu’environ 30% des personnes interrogées ne procèdent toujours pas au renouvellement de leurs mots de passe. Parmi eux, il y a ceux qui savent que c’est nécessaire mais qui ne le font pas (24%) mais aussi 5,5% des répondants qui estiment que cela ne sert à rien !

« Les entreprises françaises sont sensibilisées aux risques majeurs de sécurité mais les bonnes pratiques ne sont toujours pas appliquées, confie Jean-Pierre Carlin, Directeur Europe du Sud chez LogRhythm. Les données des entreprises ne sont peut-être pas aussi critiques que celles de la NSA, il n’en reste pas moins étonnant que les employés ne soient pas plus impliqués par la direction sur cette pratique essentielle pour la sécurité de leurs données alors que la menace est bien réelle. Il est très surprenant que des procédures aussi basiques que le renouvellement régulier de mot de passe ne soient pas encore systématiquement appliquées. »

Selon cette étude, le manque d’information, mais aussi d’implication de la part des directions à se saisir de ces problématiques, engendre une sorte de laisser-aller sur la question de l’accès aux données, surtout en interne. Malgré les inquiétudes justifiées, les stratégies et procédures en place restent insuffisantes à ce jour. La formation des employés, l’application systématique des bonnes pratiques liées au contrôle d’accès et à la gestion des mots de passe est aujourd’hui indispensable pour initier une vraie stratégie de sécurité des données. Sans compter que ces mesures doivent elles-mêmes être complétées par d’autres procédures régissant l’ensemble des questions relatives à la protection des ressources de l’entreprise, que ce soit en matière de contrôle d’accès, ou de sanction des employés en cas de manquement ou de mauvaise application des règles de sécurité.

Malgré l’augmentation du nombre de failles de données, auxquelles viennent s’ajouter le vol et la perte de plus de 2 milliards d’enregistrements de données à travers le monde depuis 2013, les entreprises restent convaincues que les technologies de sécurité périmétrique sont efficaces pour protéger leurs données. Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude publiée par SafeNet, Inc., un des leaders mondiaux de la protection des données.

Réalisé par SafeNet, l’indice 2014 de confiance dans la sécurité des données (SafeNet Data Security Confidence Index) indique que pour près de trois quarts (74 %) des décideurs informatiques, le firewall de leur entreprise est efficace contre l’intrusion d’utilisateurs non autorisés (84% pour les répondants français). Cependant, près de la moitié (44 %) admettent que ce firewall a connu une défaillance ou ignorent si une telle situation s’est produite (les français étant eux 34% à admettre une faille et 13% à ignorer si leur entreprise y a été confrontée). De plus, plus de 60 % d’entre eux ne sont pas convaincus que les données seraient en sécurité si des utilisateurs non autorisés réussissaient à forcer la sécurité périmétrique de leur réseau (70% pour les répondants français).

Détail des chiffres par pays accessible ici.

Investissements IT : sécurité périmétrique plutôt que défense en profondeur
Les résultats de l’étude montrent que malgré le nombre croissant des failles réseau et des pertes d’enregistrements de données, les entreprises continuent d’investir davantage dans les technologies de sécurité périmétrique et de lutte contre les failles de sécurité qu’en faveur des stratégies de défense en profondeur, qui incluent l’authentification multi-facteurs (MFA) et le chiffrement fort des données. Selon l’indice BLI de SafeNet (Breach Level Index), plus de 375 millions d’enregistrements de données clients ont été volés au cours du seul premier semestre 2014, soit une hausse de 31 % par rapport à la même période de l’année précédente.

L’étude révèle par ailleurs que pour 93 % des décideurs informatiques, les investissements effectués par leur entreprise en faveur de la sécurité périmétrique ont augmenté ou sont restés identiques au cours des cinq dernières années (pour 48% des français ce budget en sécurité périmétrique a augmenté), représentant en moyenne 9 % du budget informatique actuellement consacré à l’achat, au déploiement et à la maintenance des technologies de firewall (8% du budget des français). Pour les douze prochains mois, les personnes interrogées indiquent que cette tendance devrait continuer, les dépenses consacrées aux firewalls ne variant pratiquement pas (9,05 %).

Deux tiers des décideurs informatiques (67 %) admettent en outre ne pas envisager de réduire les investissements consacrés aux défenses périmétriques — technologie de firewall, par exemple — pour les remplacer par d’autres technologies (85% en France). D’ailleurs, s’ils devaient abandonner une méthode de protection des données sensibles, les responsables informatiques déclarent en majorité qu’ils supprimeraient les solutions de détection d’anomalies (49 % au niveau mondial, 38% en France) ou de sécurité des données telles que le chiffrement (24 % monde, 28% France), plutôt que la sécurité périmétrique (15 % monde, 21% France).

Une confiance limitée quant à la capacité de prévenir les failles de sécurité et repousser efficacement les cybercriminels

De plus, malgré la confiance élevée qu’ils accordent à la sécurité périmétrique et à son efficacité, les décideurs informatiques se déclarent moins convaincus par la capacité de leur entreprise à protéger les données contre des menaces de sécurité en plein essor. L’étude souligne les points suivants :

·        Plus de la moitié (60 % mondialement, 70% en France) des responsables doutent que les données soient en sécurité si des utilisateurs non autorisés parviennent à franchir le périmètre de sécurité de leur réseau.

·        Près de la moitié (41 % mondialement, 44% en France) d’entre eux pensent que des utilisateurs non autorisés peuvent accéder à leur réseau.

·        Un tiers (34 % mondialement, 35% en France) des décideurs informatiques se disent moins confiants quant à la capacité de l’industrie de la sécurité à détecter les menaces de sécurité et à les contrer.

·        Un quart des décideurs informatiques (25 % mondialement, 22% en France) admettent qu’en tant que client de leur propre entreprise, ils ne lui feraient pas confiance pour stocker et gérer leurs données personnelles.

·        Plus de la moitié (53 % mondialement, 41% en France) estiment que les grandes failles de données annoncées dans la presse ont amené leur entreprise à revoir sa stratégie de sécurité.

« Les conclusions de cette étude soulignent quelques contradictions intéressantes entre la façon dont la sécurité des données est perçue et la réalité », a déclaré Tsion Gonen, directeur de la stratégie de SafeNet. « Il est en revanche inquiétant qu’un si grand nombre d’entreprises continue à mettre tous leurs œufs dans le même panier. Bien que la sécurité périmétrique ne représente qu’une simple couche de protection, bon nombre d’entreprises l’utilisent comme socle de leur stratégie de sécurité de données alors que dans la réalité, ce périmètre n’existe plus. Le simple volume de failles de données indique à lui seul que si un cybercriminel veut pirater le système ou voler des données, il trouvera le moyen d’arriver à ses fins. C’est pourquoi les entreprises doivent se concentrer sur le plus important, c’est-à-dire la protection des données. Elles doivent à cet effet définir des stratégies de sécurité plus intelligentes et associer les technologies de défense en profondeur et d’authentification multi-facteurs tout en intégrant directement la sécurité dans les données grâce au chiffrement. »

Le Cloud en confiance : oui, c’est possible !

Volontaires, de plus en plus, pour adopter des solutions dans le cloud, de nombreuses entreprises restent freinées par l’absence de clarté autour de la sécurité de leurs données, en particulier les plus sensibles. Pourtant, la souplesse et la simplicité peuvent parfaitement cohabiter avec la sécurité dans le cloud.

Certains le qualifiaient de « buzzword ». Il faut dire qu’une déferlante sans précédent s’est abattue sur la presse spécialisée – et même un peu plus – autour du cloud. Mais force est de constater qu’au-delà de l’effet de mode, le cloud s’est bel et bien installé durablement sur le marché de l’IT en général, et dans les systèmes d’information des entreprises en particulier.

Il faut dire que le cloud tient ses promesses. Comparativement à une infrastructure en propre gérée par l’entreprise, le cloud est moins cher, plus souple et beaucoup plus simple : externalisée, l’infrastructure est louée et totalement administrée par le fournisseur de services cloud. Et s’adapte précisément aux besoins de l’entreprise, sans nécessiter d’investissements lourds au départ.

Seulement voilà, le cloud rencontre encore, dans de nombreux cas, un obstacle de taille : le manque de confiance. A tort ou à raison, les entreprises sont encore frileuses à l’idée de stocker et gérer leurs données, notamment les plus sensibles, à l’extérieur du périmètre de leur système d’information. Considérant à ce titre que leur propre système d’information est parfaitement sécurisé, ce qui est loin d’être toujours le cas.

Sensibles ou non : la gestion kafkaïenne des données
Les médias en font leurs choux gras : de nombreuses affaires de vols de données, d’intrusions sur les comptes d’autrui, etc., éclaboussent régulièrement des géants du Web. Apple et les photos de stars volées a été la dernière victime de cet acharnement médiatique. Résultat : les inquiétudes et le manque de confiance persistent. Car outre la protection des données, c’est aussi l’usage qui prime. Et les systèmes de sécurité peuvent être si contraignants qu’ils retardent ou restreignent l’adoption des solutions.

Pour éliminer ce risque, nombreuses sont les entreprises à avoir fait le choix d’un système d’information à deux vitesses. Et ventilé leurs solutions en deux catégories distinctes : celles qui hébergent des données sensibles et qui doivent nécessairement rester sur site d’une part ; et celles dont les données, moins sensibles, peuvent être externalisées vers le cloud d’autre part.

Mais cette gestion dichotomique des données ne va pas sans poser problème. Tout d’abord sur la qualification de la sensibilité des données : en tant que telles, les données d’une entreprise sont toutes plus ou moins sensibles. Et celles qui ne le sont pas pour un département de l’entreprise, peuvent l’être pour un autre.

Ensuite, parce que le système d’information des entreprises est nécessairement poreux, ne serait-ce qu’au travers des échanges avec leur environnement immédiat : clients, partenaires, fournisseurs, etc. Un cloisonnement strict des deux types de données est donc,  complexe et nécessite une classification précise des données.

Un référentiel pour gagner la confiance des entreprises
Conscients de ces questionnements quant à la confiance dans le cloud des entreprises, autant que des enjeux économiques que représente le cloud, des acteurs du secteur se sont réunis autour d’une table pour construire les outils de la confiance dans le cloud. Composé d’éditeurs et d’auditeurs spécialisés, et à l’initiative de l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), représentant les pouvoirs publics, le consortium ainsi réuni a récemment publié un référentiel de « qualification de prestataires de services sécurisés d’informatique en nuage ».

L’objectif est clair : proposer un cadre à ces prestataires, et surtout une certification selon les critères de ce référentiel. En particulier autour des questions de sécurité : disponibilité, intégrité et confidentialité des données, mais également traçabilité des données et des actions entreprises.

Une certification qui permet dès lors aux entreprises d’être en pleine confiance auprès d’un prestataire de services cloud certifié : plus aucun besoin de s’interroger sur la sensibilité ou non des données. Si l’entreprise estime qu’une solution cloud est la réponse à son besoin, elle peut l’intégrer à son système d’information en toute confiance. Quels que soient les données, les départements de l’entreprise ou les processus (métiers, commerciaux, administratifs, financiers…) concernés. (Frédéric Fouyet, Directeur de l’Innovation et des produits et RSSI chez Oodrive)

Le pionnier de la cybersécurité automobile Argus lève 4 millions de dollars

Argus Cyber Security, un pionnier de la cybersécurité automobile, a annoncé avoir levé 4 millions de dollars lors d’un premier tour de table. Le tour de table comprenait Magma Venture Partners et Vertex Venture Capital, deux fonds de capital-risque de premier plan, ainsi qu’un groupe d’investisseurs renommés, dont M. Zohar Zisapel.

Les voitures devenant connectées à Internet et aux appareils externes tels que les smartphones, les clés intelligentes, les outils de diagnostic et les autres véhicules, elles sont de plus en plus vulnérables aux cyber-attaques. Ces intrusions malveillantes peuvent compromettre les unités de commande électronique d’un véhicule (ECU), permettant la manipulation du moteur, des freins et des airbags d’une voiture ainsi que d’autres systèmes de sécurité ou composants du véhicule.

Argus propose à l’industrie automobile un système de prévention d’intrusion (IPS) unique, reposant sur des algorithmes brevetés d’inspection de paquets en profondeur (DPI). Il empêche le piratage en temps réel des composants essentiels d’un véhicule et s’intègre de façon transparente à toutes les chaînes de production automobiles. L’IPS d’Argus génère également des comptes-rendus et des alertes de surveillance à distance de la cyber-santé d’un véhicule.

M. Zisapel, cofondateur de RAD Group, valorisé à 1,2 milliard d’USD, est considéré par beaucoup comme l’un des  » pères fondateurs  » de l’industrie israélienne de la haute technologie. Il a cofondé Argus, dont il est président du conseil d’administration. À l’issue de ce tour de table, M. Ran Achituv, commandité de Magma Venture Partners, et M. Yoram Oron, fondateur et commandité de Vertex Venture Capital, ont intégré le conseil d’administration de l’entreprise.

«  Argus permet aux constructeurs automobiles et à leurs fournisseurs de promouvoir l’innovation et la connectivité des véhicules en limitant accroissement des risques pour les personnes et les biens. Ceci permet aux fabricants d’éviter les rappels massifs et coûteux « , indique Zohar Zisapel, cofondateur et président du conseil d’administration d’Argus. «  Je suis enthousiasmé d’avoir rejoint une équipe d’experts chevronnés en cybersécurité. Je suis certain qu’Argus comblera les importantes lacunes de sécurité auxquelles l’industrie automobile est confrontée grâce à sa technologie innovante et robuste. « 

Argus Cyber Consulting Services permet aux constructeurs automobiles de détecter les menaces et de trouver les vulnérabilités dans les éléments en réseau de tous les véhicules. En s’appuyant sur les services d’Argus, l’industrie automobile peut adopter une approche proactive pour éliminer les cyber-menaces dans les modèles existants et à venir.

« Dans un monde de voitures connectées, le piratage automobile est un risque inévitable « , précise Ofer Ben-Noon, cofondateur et PDG d’Argus.  » Argus permet à l’industrie automobile de maintenir la sécurité des passagers en tant que priorité maximale et de répondre aux exigences réglementaires  naissantes de la cybersécurité. Avec la croissance rapide de la demande et des opportunités commerciales, nous utiliserons les fonds investis pour étendre notre offre de produits et notre présence sur le marché. »

Le Wi-Fi peut-il garantir la sécurité de l’Internet des Objets ?

En matière d’Internet des Objets, on se satisfait souvent du fait que le système fonctionne, pourtant, la connexion physique et la sécurité inhérente sont des aspects non négligeables.  Le Wi-Fi est et restera le mécanisme de connexion prépondérant pour L’Internet des Objets, car l’infrastructure permettant de l’exploiter de façon sécurisée existe déjà. Les autres modes de connectivité, tels que le Bluetooth Low Energy, sont moins répandus, et donc plus difficiles à pirater. Chacun a son propre niveau de sécurité, mais nécessite la mise en place d’une infrastructure sous-jacente. Pour permettre le déploiement étendu de L’Internet des Objets grâce au Wi-Fi, il faut s’attaquer à d’importantes problématiques, parmi lesquelles la sécurité des réseaux.

Que ce soit à la maison ou en entreprise, tout le monde utilise un seul et même réseau sans fil et utilise la même clé pré-partagée afin de s’y connecter. Dans ce contexte, la problématique se situe dans le partage répété de cette clé, et donc dans la nécessité de définir le niveau de sécurité adéquat pour les nouveaux périphériques se connectant au réseau afin de ne pas devenir une proie facile pour les pirates.  L’important n’est pas la sécurité du réseau, mais celle des périphériques s’y connectant. Ces périphériques sont en général des appareils low cost, bien plus que les clients Wi-Fi traditionnels, et disposent de bien moins de fonctionnalités pour assurer leur protection et celle du réseau Wi-Fi auquel ils se connectent. Ces appareils doivent être facilement paramétrables, ce qui rend leur piratage plus simple, les identifiants utilisés pour accéder au réseau étant plus vulnérables.

Une équipe de chercheurs du cabinet de conseil Context Information Security a récemment pu confirmer ce risque en cherchant à démontrer la vulnérabilité des systèmes d’éclairage intelligent. En obtenant l’accès à l’ampoule principale, ils ont pu contrôler l’ensemble des ampoules connectées, et ainsi découvrir les configurations réseau des utilisateurs.

Généralement, ces ampoules et autres périphériques se connectent au réseau à l’aide d’une clé pré-partagée. Le problème au sein des réseaux sans fil traditionnels vient justement du fait qu’il n’y a qu’une seule clé : les organisations sont ainsi contraintes à créer un réseau Wi-Fi distinct pour chaque appareil à connecter à l’Internet des Objets. En outre, et comme l’ont démontré les chercheurs du cabinet Context, il est facile de découvrir une clé pré-partagée. Les identifiants étant potentiellement menacés, il apparaît donc logique qu’ils disposent de droits limités sur le réseau. Pourquoi ? La principale problématique avec l’Internet des Objets est la capacité des appareils à enregistrer des identifiants, surtout lorsque l’on considère tout ce que ces informations permettent de faire à l’arrivée, de la gestion de l’éclairage au contrôle autonome de la température par les réfrigérateurs, en passant par les équipements sportifs envoyant des informations personnelles à d’autres terminaux.

Si l’on utilise une clé pré-partagée pour se connecter au réseau, il faut alors que le réseau en question soit verrouillé et que les fonctionnalités de l’appareil soient limitées. En utilisant des clés pré-partagées privées, une organisation peut utiliser différentes clés pour ses différents appareils, et avec des droits spécifiques sur le réseau. Un groupe de clés pourrait ainsi être utilisé pour les accès en mode invité ou le BYOD, tandis qu’un autre pourrait permettre la gestion des bâtiments en s’appuyant sur une stratégie de pare-feu très contrôlée autorisant uniquement les changements effectués par les systèmes automatisés, et refusant ceux provenant de toute autre personne connectée au réseau. Les systèmes d’éclairage pourraient être contrôlés par un autre groupe de clés, avec éventuellement une stratégie de pare-feu propre permettant aux employés d’ajuster l’éclairage en salles de réunion, mais pas dans les couloirs.

Cette approche permettrait aux utilisateurs de disposer de milliers de clés pré-partagées différentes pour un seul réseau et avec différents profils de connexion, y compris via des pare-feu et des réseaux locaux virtuels. Dans ce scénario, si l’intégrité d’une ampoule venait à être compromise, la menace ne pourrait s’étendre aux autres, car la clé pré-partagée utilisée pour l’une n’aurait pas les privilèges nécessaires pour cela. La menace liée à cette compromission serait par conséquent limitée.

Il est également absolument essentiel que les informations d’identification utilisées n’aient qu’une faible utilité pour tout individu piratant le réseau. Il est donc nécessaire de disposer d’une méthode d’authentification et d’identification des appareils simple et sécurisée. En autorisant les périphériques sur le réseau et en leur fournissant un accès approprié à leur catégorie, les organisations doivent pouvoir gérer la menace une fois l’intégrité des identifiants compromise, afin de s’assurer qu’ils ne présentent qu’une valeur limitée pour toute personne s’en servant pour  découvrir et pirater le réseau.

La méthode la plus évidente pour cela serait de placer les certificats sur les appareils afin de bien les authentifier, mais il s’agit là d’une approche coûteuse et complexe. Pour éviter ces inconvénients, les entreprises devraient alors préférer l’utilisation de différents réseaux pour leurs différents types d’appareils, ce qui représenterait un gaspillage de temps et de ressources, davantage de complexité pour l’utilisateur, ainsi qu’un ralentissement des performances globales. Il faut donc pouvoir surmonter cet obstacle plus simplement afin de s’assurer que tous les périphériques soient gérés de façon sécurisée depuis un point d’accès. En matière de Wi-Fi, l’Internet des Objets est le BYOD d’aujourd’hui, et les organisations rencontrent exactement les mêmes problèmes sur le plan de  la sécurité.

À mesure que ce système s’affirmera comme la nouvelle vague en matière de réseaux, l’industrie trouvera un certain nombre de solutions afin de résoudre ces problèmes. Mais il faut cependant garder en tête que l’Internet des Objets va changer et se développer, et que dans ce contexte, il  sera difficile de s’assurer que l’infrastructure puisse faire face à différents scénarios en même temps. Bien que l’on s’intéresse aujourd’hui aux failles de sécurité de l’Internet des Objets en matière de gestion des bâtiments et d’interfaces personnelles d’accès au réseau, il reste cependant un large éventail de scénarios relevant également de l’Internet des Objets dans d’autres secteurs, tels que l’automobile et les infrastructures. Une fois que nous aurons pris en compte ces types de scénarios, les problématiques en matière de sécurité se feront plus nombreuses, et les solutions permettant d’y faire face revêtiront un caractère de plus en plus urgent. (Par Benoit Mangin, Directeur Commercial Europe du Sud, Aerohive pour datasecuritybreach.fr)

Vidéo surveillance sans fil pour la Xbox de Microsoft

Lors de l’IFA, plus grand salon d’appareils électroniques grand public au monde, la société Smartvue Corporation a présenté un matériel assez étonnant pour la console de salon de Microsoft, la XBOX.

L’objet se nomme Homevue, une solution de vidéo surveillance dans le cloud conçue pour la boite verte du géant américain. Un système de caméra sans fil plug and play. Il enregistre des vidéos HD dans le cloud qui peuvent être visionnées directement à partir de la Xbox, ou à distance depuis n’importe quel ordinateur, smartphone ou tablette sans frais mensuels supplémentaires – même lorsque la Xbox est éteinte. « Les joueurs peuvent effectuer une partie tout en gardant un œil sur leur bébé endormi, ou en vérifiant qui est à la porte d’entrée » indique l’entreprise. Homevue sera disponible à partir du mois de janvier 2015. Il est possible de pré-commander via Kickstarter pour 99 $.

Les services cloud de plus en plus convoités par les pirates

De plus en plus d’entreprises utilisent des services cloud de stockage tel que Dropbox, Onedrive, Google Disk,… sans vraiment se rendre compte du risque pour la sécurité de leurs données.

Alors que les services de stockage de fichiers dans le cloud ont depuis longtemps les faveurs des internautes, leur confort indéniable s’accompagne toutefois d’un certain nombre de risques. C’est ainsi que de nombreux utilisateurs conservent dans le cloud des copies numérisées de leur passeport et d’autres documents, bien que parfois des vulnérabilités dans le service compromettent la sécurité de leurs données personnelles. Cependant, l’utilisation de technologies cloud à des fins autres que celles pour lesquelles elles ont été conçues peut être encore plus dangereuse. Par exemple, il est facile de trouver des instructions permettant aux possesseurs d’ordinateurs désireux de mettre à profit ces services de piloter et de surveiller à distance leurs machines, de commander les téléchargements de type Torrent, etc. En appliquant ces recommandations, les utilisateurs créent involontairement différentes failles de sécurité facilement exploitables par des cybercriminels, en particulier dans le cadre d’attaques ciblées.

Scenario d’attaque
Des cybercriminels prennent le contrôle de l’ordinateur portable d’un employé via un logiciel client Dropbox installé sur celui-ci, notamment en dehors du bureau. Si des documents infectés sont placés dans des dossiers cloud, Dropbox les recopiera automatiquement sur tous les équipements connectés au réseau de l’’entreprise et utilisant le même service. Dropbox n’est pas le seul dans ce cas : – toutes les applications répandues de stockage dans le cloud – Onedrive (anciennement Skydrive), Google Disk, Yandex Disk, etc. – offrent des fonctions de synchronisation automatique. Des attaques à prendre au sérieux ? Les experts de Kaspersky Lab, éditeur de solution de sécurité informatique, ont cherché à savoir si les cybercriminels se servent effectivement de ces outils pour diffuser des malwares.

Programmes malveillants via le Cloud
Après avoir collecté des données auprès d’utilisateurs volontaires, les analystes ont déterminé qu’environ 30 % des programmes malveillants présents dans des dossiers cloud sur des ordinateurs domestiques y ont été importés par des mécanismes de synchronisation. Pour les utilisateurs au sein d’une entreprise, ce chiffre atteint 50 %. Il faut noter une certaine différence entre les utilisateurs en entreprise et à domicile : les premiers se caractérisent davantage par la présence de fichiers infectés Microsoft Office dans leurs dossiers cloud tandis que, chez les seconds, ces documents bureautiques cohabitent souvent avec des applications Android malveillantes. « Une soigneuse analyse des statistiques montre que le risque d’infection d’un réseau d’entreprise par le stockage dans le cloud est aujourd’hui relativement faible : un utilisateur sur 1000 risque de voir son ordinateur infecté sur une période d’un an. Cependant, il ne faut pas oublier que, dans certains cas, un seul ordinateur contaminé peut aboutir à une attaque touchant l’ensemble du réseau et causant des dommages considérables. La configuration du pare-feu de façon à bloquer l’accès à ces services est une procédure fastidieuse, qui nécessite des mises à jour constantes de ses paramètres », commente Kirill Kruglov, chercheur senior chez Kaspersky Lab.

En pareil cas, il est habituellement recommandé aux administrateurs système d’installer, sur chaque poste de travail du réseau, une suite logicielle de sécurité aux fonctionnalités complètes : protection antivirus heuristique et comportementale, contrôle d’accès (HIPS), contrôle du système d’exploitation (System Watcher ou Hypervisor), protection contre l’exploitation des vulnérabilités, etc. Kaspersky Lab conseille de tirer parti de la technologie innovante Application Control intégrée à sa solution d’entreprise, qui peut bloquer l’exécution de tout logiciel non explicitement autorisé par l’administrateur système. Application Control protège le réseau de l’entreprise contre les attaques ciblées via Dropbox, sans perturber le travail normal des utilisateurs.

On ne peut que conseiller aussi le chiffrement des informations que les employés souhaitent laisser sur le cloud, évitant ainsi une lecture non autorisée.

BYOD, sous le sable les malwares !

C’est la période de l’année où les gens commencent à réserver leurs vacances d’été, à partir au soleil… et pour les employeurs, il est indispensable de s’assurer que leurs politiques de BYOD sont suffisamment rigoureuses pour protéger leur entreprise contre tout vol potentiel de données, alors que leurs équipes seront au soleil pendant une quinzaine de jours.

L’équilibre entre le travail et la vie sociale est devenu plus flou avec des salariés qui ont désormais accès à Internet, aux réseaux sociaux et aux emails à partir de leurs Smartphones ou de leurs tablettes, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise, à tout moment et depuis n’importe où. En conséquence, les problématiques liées au BYOD ont augmenté. Alors que les entreprises apprécient les avantages de la technologie mobile en termes de productivité et de compétitivité, elles ne sont pas toujours suffisamment concentrées sur les risques que cela entraine en terme de cyber attaques.

Il n’y a aucun doute sur le fait que l’adoption des périphériques mobiles en milieu professionnel constitue un défi qui est autant une question de politique et de contrôle, qu’une question de technologie en elle-même.

De leur côté, les fabricants font la promotion des tablettes comme étant le must-have pour chaque membre de la famille. Qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises ? Cela signifie un afflux de nouveaux appareils à venir sur le réseau, car il est fort probable que ces bijoux dernier cri ne resteront pas à la maison…

Pour les équipes en charge de la sécurité informatique, il s’agit d’un véritable casse-tête et la tendance du BYOD complique véritablement leur tâche. De plus, comme la transition des ordinateurs de bureau vers les ordinateurs portables, les tablettes et les Smartphones continue de s’accélérer, il n’est pas surprenant que les hackers choisissent les périphériques mobiles pour cible.

Le problème avec les outils mobiles personnels, c’est qu’ils permettent d’accéder à des ressources de l’entreprise, en dehors du contrôle du service informatique de l’entreprise. Cela signifie qu’il peut être difficile de connaître les informations basiques, telles que le nombre et le type d’outils utilisés, les systèmes d’exploitation et les applications en cours d’exécution.

La prolifération des périphériques mobiles et leur utilisation croissante au travail a entrainé une croissance rapide des malwares mobiles, augmentant de manière significative, le risque pour les utilisateurs et leurs employés. Et compte tenu du manque de visibilité sur ces outils personnels, de nombreuses équipes de sécurité informatique n’ont pas la capacité d’identifier les menaces potentielles.

Cependant, malgré les embuches, les avantages du BYOD sont bien trop significatifs pour être ignorés. Ainsi, afin de reprendre le contrôle sur ce monde mobile, les professionnels de la sécurité informatique doivent être capable de tout voir dans leur environnement, afin de pouvoir définir le niveau de risque et le sécuriser en fonction du contexte, spécifique à chaque entreprise. Pour la plupart d’entre elles, la meilleure solution est de mettre en place des politiques BYOD qui définissent clairement l’utilisation des outils mobiles personnels de façon appropriée et ensuite de disposer d’un système de vérification et de contrôle pour appliquer et maintenir ces politiques de sécurité.

Pour conclure, la sécurité des périphériques mobiles se dessine en 3 phases :
–    Avant l’attaque – il s’agit d’établir un contrôle sur la façon dont les appareils mobiles sont utilisés, à quelles données ils peuvent accéder et quelles sont celles qu’ils peuvent stocker
–    Pendant l’attaque – la visibilité et l’adaptabilité sont essentielles pour que les professionnels de la sécurité puissent espérer identifier les menaces et les appareils à risque pour surveiller leurs activités sur le réseau de l’entreprise.
–    Après l’attaque – lorsque l’inévitable se produit et que le réseau est compromis par une menace, il faut être en mesure d’examiner rétrospectivement comment cette menace est entrée dans le réseau ; quels systèmes ont été en interaction avec la menace et quels fichiers et applications ont été exécutés afin de s’assurer que le réseau puisse être nettoyé le plus rapidement possible. (Par Cyrille Badeau, Directeur Europe du Sud, Sourcefire, now part of Cisco)