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Chiffrement : une clé USB sensible trouvée dans la rue

Chiffrement : un homme trouve une clé USB avec les plans de sécurité d’un aéroport Londonien. Des informations qui n’étaient pas chiffrées !

Un Londonien sans emploi a découvert une clé USB dans la rue alors qu’il se dirigeait vers la bibliothèque pour vérifier sur Internet les offres d’emploi. Quand il est arrivé à la bibliothèque, il l’a branché et a découvert que cette dernière était remplie de nombreux détails de sécurité au sujet de l’aéroport international de Londres Heathrow. On pouvait également y trouver les mesures de sécurité et les détails de voyage de la reine Elizabeth II. L’homme a remis immédiatement le disque à un journaliste du Sunday Mirror.

Les informations ainsi disponibles comprenaient l’emplacement de chaque caméra de télévision en circuit fermé (CCTV), les itinéraires et mesures de protection de la sécurité pour la Reine, les ministres du Cabinet et les dignitaires étrangers en visite, mais aussi des cartes des tunnels de l’aéroport.

Une fuite, des fuites !

« Cette histoire est tout ce qui est de plus vraie hélas » indique Romain Cohen-Gonsaud, responsable des ventes et du marketing en Europe pour Origin Storage, il poursuit en indiquant « de tels faits sont très graves et il faut que tout le monde prennent conscience au niveau des entreprises, gouvernements et agences gouvernementales que les données que nous stockons sont ultra sensibles ».

Il existe de nombreux moyens de protéger nos données où qu’elles se trouvent. Si l’on reprend l’exemple de cette clé USB perdue, une telle histoire n’aurait pas vu le jour si le propriétaire des données avait mis en place un système de gestion des périphériques mobiles. En effet avec la solution SafeConsole, il est possible d’administrer à distance un disque dur ou encore une clé USB, changer le mot de passe utilisateur et même effacer la totalité du contenu stocké ! Et ceci à distance sas effort.

A l’heure où nous parlons de plus en plus de la fameuse GRPD, cette loi qui va obliger les entreprises de toute taille à mettre en œuvre des systèmes afin de sécuriser leurs données, il faut bien avouer que cette histoire doit tous nous motiver à prendre les bonnes décisions, plutôt que de les subir, et ce dans l’intérêt de tous.

RGPD : choisir entre l’anonymisation ou la pseudonymisation des données personnelles

Anonymisation ou pseudonymisation ? Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entrera en vigueur dans quelques mois, le 25 mai 2018. Avec la digitalisation et l’augmentation accrue du nombre de données, cette nouvelle réglementation européenne demande à toute entreprise manipulant des données personnelles et toute information permettant d’identifier une personne, de mettre en place les moyens techniques adéquats pour assurer la sécurité des données des citoyens européens.

Anonymisation ou pseudonymisation ? Deux grandes techniques très distinctes mises en avant dans la réglementation RGPD / RDPG mais qui sont pourtant souvent confondues dans le monde de la sécurité informatique : l’anonymisation des données et la pseudonymisation des données. Pour être conforme à la RGPD, il est important de pouvoir faire la différence, afin de s’assurer d’être bien préparé et de protéger correctement les données des citoyens.

Data anonymization (anonymisation) ou comment anonymiser l’information

La technique de l’anonymisation des données détruit toute possibilité de pouvoir identifier à quel individu appartiennent les données personnelles. Ce processus consiste à modifier le contenu ou la structure des données en question afin de rendre la « ré-identification » des personnes quasi impossible, même après traitement.

Cette méthode, intéressante au départ, reste pourtant difficile à mettre en œuvre dans la mesure où plus le volume de données croît, plus les risques de ré-identification par recoupement sont importants. En effet, des informations totalement anonymisées peuvent conduire à l’identification d’une personne en fonction du comportement relevé dans les informations, comme les habitudes de navigation sur internet, les historiques d’achats en ligne. Par exemple, si une entreprise garde les données de l’employée Sophie, même en les rendant anonymes (plus de nom, prénom, date de naissance et adresse), l’humain ayant des habitudes, il reste tout de même possible de déterminer un comportement spécifique : L’entreprise saura par exemple que Sophie se rend sur le même site d’information tous les matins, consulte ses mails quatre fois par jours et aime visiblement commander tous les jeudis son déjeuner au restaurant au coin de la rue. Au final, même anonymisées, les habitudes de comportement de Sophie permettent de la ré-identifier.

Or, la CNIL rappelle que « pour qu’une solution d’anonymisation soit efficace, elle doit empêcher toutes les parties d’isoler un individu dans un ensemble de données, de relier entre eux deux enregistrements dans un ensemble de données (ou dans deux ensembles de données séparés) et de déduire des informations de cet ensemble de données. »

Pour de nombreuses entreprises donc, l’anonymisation totale des données personnelles reste difficile à mettre en œuvre. Ces dernières se tournent alors vers une autre technique qui apparait comme un bon compromis : la pseudonymisation.

La pseudonymisation ou l’anonymisation des données

La réglementation RGPD introduit un nouveau concept de protection des données à échelle européenne, la pseudonymisation, un « entre deux » qui ne rend pas les données complètement anonymes ni complètement identifiables non plus. La pseudonymisation consiste à séparer les données de leurs propriétaires respectifs pour que tout lien avec une identité ne soit possible sans une information supplémentaire. En résumé, il s’agit d’une technique d’amélioration de la vie privée où les données d’identification directes sont conservées séparément et en toute sécurité à partir des données traitées, afin de garantir la non-attribution. Ainsi, dans le contexte de la pseudonymisation, les données ne sont pas complètement anonymes sans être identifiables pour autant.

L’unique point faible de la pseudonymisation est qu’elle génère une clé d’identification, une pièce maîtresse qui permet d’établir un lien entre les différentes informations des personnes. Pour assurer la sécurité des données, ces clés d’identification doivent être stockées avec un contrôle d’accès performant. En effet, une clé d’identification mal protégée permet à un attaquant de retrouver les informations originales avant que ces dernières ne soient traitées. L’utilisation du chiffrement des données sensibles fait partie des solutions robustes de protection des informations confidentielles en matière de pseudonymisation. Et il est du devoir de l’entreprise de mettre en place les solutions de sécurité adéquates et raisonnables permettant de limiter les risques de vols de ces précieuses clés par des personnes mal attentionnées.

Les entreprises ont le choix entre les techniques d’anonymisation et de pseudonymisation des données personnelles pour être conformes au RGPD. Leur choix dépendra de leurs besoins mais aussi de la nature des informations collectées. Si l’anonymisation est une technique qui peut être difficile à mettre en place, la pseudonymisation permet de simplifier le processus de protection des données personnelles tout en restant conformes à la nouvelle réglementation européenne. (Jan Smets, pre-sales manager chez Gemaltode)

La sécurité de l’IoT et de l’OT est une véritable bombe à retardement pour les entreprises

Les décideurs métiers et IT sont anxieux par rapport à la sécurité de l’IoT, notamment en raison des dommages possibles liés à une faille de sécurité.

ForeScout Technologies, Inc., spécialiste de la sécurité de l’Internet of Things (l’IoT), dévoile les résultats de sa dernière étude portant sur l’impact de l’IoT et des technologies opérationnelles (Operation Technology – OT) sur les entreprises. Elle se penche notamment sur les dilemmes de cybersécurité, inhérents à l’IoT et à l’OT, causés au sein des équipes de sécurité et métiers.

L’étude, conduite par le cabinet d’analystes indépendant Forrester Consulting, révèle que ces mêmes équipes sont soumises à de fortes pressions en matière de sécurité de l’IoT et des technologies opérationnelles. Ce stress est notamment dû aux répercussions négatives qu’une faille de sécurité pourrait avoir sur le business de l’entreprise. De plus, la majorité des entreprises (82 %) peinent à identifier l’ensemble des objets connectés à leur réseau. Quant à la désignation d’un responsable de la sécurité de l’IoT, les décideurs IT comme métiers ne peuvent s’accorder sur une réponse précise.

« Les résultats de cette enquête démontrent un changement dynamique dans la manière dont les entreprises abordent la sécurité et les risques liés à l’IoT. Chaque nouvel appareil connecté représente un vecteur supplémentaire d’attaque. Il suffit d’un seul périphérique pour compromettre un réseau entier et perturber les activités de l’entreprise », explique Michael DeCesare, Président et CEO de ForeScout. « La sécurisation de l’IoT n’est pas seulement un enjeu de cybersécurité mais un également un enjeu business. Une personne malveillante exploitera le maillon le plus faible, qui opéré à un niveau de risque même minime, représente déjà un danger. Pour se prémunir, les entreprises ont donc besoin d’une visibilité complète. »

D’après les résultats de l’étude, 77 % des entreprises interrogées reconnaissent que l’utilisation accrue des appareils connectés génère d’importants challenges en matière de sécurité. De plus, 76 % des responsables interrogés ont déclaré que leurs doutes quant à l’IoT les obligeaient à repenser leurs stratégies de sécurité informatique.

Selon Forrester Research, « l’IoT et l’OT apportent des avantages significatifs aux entreprises à travers le monde. Elles vont dans la bonne direction en ce qui concerne les investissements en matière de sécurité de l’IoT. Nous entendons davantage sensibiliser aux défis et aux best pratices à mener en la matière. Car les conclusions de l’enquête révèlent qu’il faut renforcer les actions autour de la sécurité l’IoT. »

Selon l’étude de Forrester Consulting, « Fail to plan, plan to fail », les entreprises voient déjà les avantages d’une nouvelle connexion de périphériques. Mission améliorer les processus/fonctions métier.

Les progrès technologiques ont donné lieu à un déluge de nouveaux types de dispositifs connectés. Des IoT qui, à leur tour, introduisent de nouvelles menaces de sécurité.

Les entreprises sont mal équipées pour les combattre et les reconnaître.

Avec un financement accru et une nouvelle stratégie de sécurité axée sur la visibilité et la conformité, les entreprises peuvent commencer à faire des progrès. In fine, elles réduiront leur anxiété au sujet de l’IoT et regagneront confiance en leur réseau.

L’angoisse autour de la sécurité IoT paralyse l’entreprise

L’IoT engendre un nouveau niveau de complexité et un potentiel impact négatif sur les activités de l’entreprise en cas de défaillance de la sécurité. Plus de la moitié des répondants (54 %) reconnaissent que la sécurité de l’IoT les rend anxieux. Les responsables métiers le sont notamment plus (58 %) que leurs homologues de l’informatique (51 %). En effet, ils comprennent l’ampleur qu’une violation peut avoir sur le fonctionnement de l’entreprise. De plus, ils n’ont parfois pas l’assurance que leurs dispositifs soient totalement sécurisés. Sans compter que ce sentiment de détresse est dû aux coûts supplémentaires et au temps nécessaire pour gérer ces dispositifs, ainsi qu’au manque de compétences en matière de sécurité.

Les obstacles et les complications de la conformité mènent au risque

Pour près de la moitié des informaticiens (45 %) les contraintes budgétaires constituent le principal obstacle à davantage d’investissements dans le domaine de la sécurité IoT. Le scepticisme de la Direction entre également en ligne de compte. Or, sans investissement supplémentaire, 40 % des professionnels de la sécurité continuent de s’appuyer sur une approche de sécurité traditionnelle pour protéger l’IoT et l’OT. Cette stratégie empêche les entreprises de détecter tous les périphériques connectés au réseau. In fine, cela ouvre la porte à un plus grand risque de sécurité ainsi qu’à des complications potentielles de conformité. D’autant plus que 82 % des entreprises reconnaissent ne pas être en mesure d’identifier l’intégralité des appareils connectés à leur réseau, courant ainsi un véritable risque. De plus, 59 % s’avouent même prêtes à tolérer un niveau de risque moyen voir élevé par rapport aux exigences de conformité de la sécurité de l’IoT. Une telle approche est préoccupante quand 90 % des entreprises s’attendent à voir le volume d’appareils connectés augmenter au cours des prochaines années.

Prolifération de l’IoT et de l’OT et les nouveaux challenges inhérents à la responsabilité de leur sécurité

L’étude soutient une déconnexion claire entre les responsables IT et métiers. Elle met en évidence les problèmes potentiels de responsabilité liés à la sécurisation des dispositifs IoT/OT.

Qui est le principal responsable de la sécurisation des appareils IoT/OT sur un réseau d’entreprise ? 44% des responsables IT, contre 36 % des répondants métiers, déclarent qu’elle tient de la responsabilité de professionnels au sein des centres d’opérations de sécurité.

Les responsables métiers sont plus favorables à l’idée qu’un responsable informatique spécialisé métiers puisse en assurer la gestion. Voire un responsable métier directement. Alors que la plupart des entreprises ont tendance à conserver la gestion de la sécurité sous la responsabilité du service informatique, la collaboration entre les gestionnaires d’actifs, les équipes métiers et les équipes réseau, qui adoptent et déploient ces périphériques connectés, devient de plus en plus critique. Ce point est important pour établir une stratégie de sécurité IoT harmonieuse, d’autant plus lors de la gestion des configurations de sécurité par défaut et la visibilité correcte de tous les périphériques.

Relever les défis de sécurité inhérents à l’IoT/OT, savoir prendre les bonnes mesures pour progresser
Un ensemble de mesures émanant de la part de la Direction (usage d’outils de sécurité appropriés et réalisation d’audits) suffit à renforcer la confiance d’appareil sur le réseau.

En effet, pour 48 % des répondants l’amélioration de la prise en compte et de la visibilité des appareils IoT est LA priorité. Ainsi, 82 % des répondants s’attendent à ce que leurs dépenses IoT/OT augmentent au cours des deux prochaines années.

Cependant, pour plus de la moitié d’entre eux (55 %), l’intégration de nouvelles solutions de sécurité IoT avec les existants constitut le critère le plus important.

Méthodologie de l’étude

Cette étude, commanditée par ForeScout, a été réalisé par Forrester en aout 2017 auprès de 603 responsables informatiques et métiers impliqués dans les processus de sécurité réseau. Les participants ont été interrogés sur les défis liés à la sécurité de l’IoT. Sur leur niveau de conscience de la sécurité des dispositifs sur leur réseau. Des entreprises implantées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Toutes comptant 2 500 employés ou plus, ont été interrogées pour cette étude.

Le cabinet d’avocats Desmarais en direct dans le Dark Web

Dark Web, deux mots qui font fantasmer… et renvoient souvent aux hackers, crackers et autres pirates informatiques. Un espace qui pourtant n’est pas à négliger. Le cabinet d’avocats Desmarais vient d’y implanter un espace numérique.

Ce Dark Web, appelé officiellement « Internet Clandestin » par la Commission d’Enrichissement de la Langue Française n’est pas une zone de non droit pour Pierre Desmarais du Cabinet Desmarais Avocats. « Le Dark Web est d’abord et avant tout un espace chiffré permettant des échanges et des connexions sécurisées et plus anonymes. Comme sur tout espace public, le droit y a pleinement sa place ».

De l’autre côté du miroir

En amont de l’ouverture du Hackfest de Québec et à l’occasion du lancement de son nouveau site Internet (www.desmarais-avocats.fr), le Cabinet, spécialisé notamment en droit de l’innovation, des données et du numérique, a décidé de se présenter également sur TOR (The Onion Router) via l’adresse pxpalw3plncz4umm.onion (Uniquement via TOR).

« Aujourd’hui, c’est une simple transposition de note site classique. Demain, nous irons plus loin. En effet, les utilisateurs du Dark Web, de TOR, se posent de nombreuses questions sur l’usage crypté / anonymisé permis pour cet espace. C’est pourquoi nous allons rapidement leurs proposer une FAQ sur les points principaux » précise Mr Pierre Desmarais.

De plus, et pour aller encore plus loin, le cabinet Desmarais Avocats envisage déjà de réaliser des webinars dédiés sur TOR. Pour construire ceux-ci et préparer la FAQ, chaque internaute présent sur le Dark Web et s’interrogeant sur une question juridique liée à son usage est invité à transmettre celle-ci via le formulaire de contact présent sur le site.

Dark Web, un nouvel espace de sécurité pour les usagers et les entreprises

À l’heure où la sécurisation des données, leur anonymisation sont au centre de tous les débats, aussi bien dans le monde de la santé, du e-commerce, de la banque-assurance ou de l’information, le Dark Web est de plus en plus porteur de solutions.

OpenBazzar est un exemple révélateur de cette évolution, de ces nouveaux usages issus du Dark Web. Non seulement cette plateforme de e-commerce permet de limiter le prix de biens vendus (absence de commission, chaque utilisateur ou entreprise étant sa propre plateforme de e-commerce) mais elle permet également de rester maître de ses données personnelles, de ses habitudes d’achat qui ne sont transmises à personne.

« Les technologies blockchain, dont on parle de plus en plus et dont les usages commencent à émerger pour sécuriser des transactions financières, des échanges de données…, sont nées du Dark Web » indique Mr Pierre Desmarais avant de poursuivre « Il est nécessaire de s’immerger dans cet espace si l’on souhaite accompagner au mieux les usages. Cela fait partie de l’ADN du cabinet ».

Krack ou l’hypocrisie mondiale des maîtres du monde

L’annonce de la faille de sécurité baptisée Krack mettant en suspend toute la confiance du monde sur les réseaux Wifi domestiques et professionnels fait la une de la presse générale. Il s’agit de la fameuse clé WAP2, norme barbare améliorée du protocole de chiffrement Wifi WAP.

On découvre que plus aucun terminal connecté à un réseau Wifi n’est protégé, mieux on en devient tous vulnérable. Une partie de nos échanges chiffrés peuvent être captés par un tiers malveillant – comprenez un hacker – et que désormais, nous ne devrions plus utiliser nos Wifi. Il faut comprendre que si un hacker sait lire une “partie“ de vos fichiers, il sait en vérité tout lire. Il n’y pas de demie mesure sur ce point. Mais ne cédons pas à la panique d’autant que curieusement les agences de sécurité reconnaissent avoir identifié cette faille depuis des semaines et les éditeurs sont déjà en train de proposer des mises à jour de sécurité. Cela avant même la communication sur cette faille qui n’est finalement pas une trouvaille.

La bonne idée c’est que Mathy Vanhoef, chercheur à l’Université de Leuven en Belgique a trouvé un moyen de rejouer la faille par un programme automatisé. En clair, il est capable d’industrialiser l’attaque.

Mais nous savons, parce que c’est notre métier, que jamais aucun réseau Wifi n’est sécurisé. En 2008, les civils Martin Beck et Erik Tews avaient découvert une faille sur le format WAP. Né alors le WAP2 censé corriger l’algorithme du chiffrement, c’est de lui qu’il s’agit aujourd’hui.

L’avez-vous remarqué, je parle des chercheurs comme des civils ? En effet, il est salutaire de noter que sans ces femmes et ces hommes, notre résistance aux attaques cybernétique serait tout bonnement nulle. Et les États alors ? Et bien sachez que tous les États gardent pour eux les failles de sécurités qu’ils détectent par hasard ou non, et ceux pour tous les systèmes quels qu’ils soient. La raison est simple. Elle tend à renforcer les systèmes de défense et d’attaque du pays. L’atout et de savoir ce que l’autre ignore.

L’attaque de masse nommée Wannacry s’appuyait sur une faille Windows de Microsoft que la NSA avait gardé pour elle jusqu’à ce qu’un lanceur d’alerte la publie sur Wikileaks. Les mafias ou états étrangers n’avaient plus qu’à en prendre connaissance pour construire une attaque de masse. Comme quoi, avoir le savoir d’une attaque cybernétique d’ampleur vous met en situation temporaire de Maître du monde.

L’enjeu quand il n’est ni stratégique ni politique et simplement cupide. Et cette attaque extrêmement bien relayée par les médias pourrait changer l’internet de demain. La force du réseau internet est de laisser le maximum d’échange possible en clair. Si cette attaque invite tous les consommateurs d’internet à utiliser un VPN de trafic internet souverain, alors le Ad Marketing est mort entraînant dans sa chute Google en premier, les autres ensuite. Sans captation du trafic, le vôtre en l’occurrence, on ne peut pas savoir qui vous êtes, ce que vous faites et ce que vous consommez.

Criteo et consort disparaissent, Google ne sait plus positionner la pub au bon moment et sur la bonne page ! La rémunération disparaît alors. Fini Google, adieu Gmail, bye bye Facebook (tous gratuit), bref une nouvelle aire et un nouveau business model peut naître.

Peu probable car le consommateur est très attaché à ses habitudes et les changer est le dernier des efforts que l’homme apprécie faire, même si intrinsèquement c’est cette faculté qui lui a permis de construire l’internet et pas les ratons laveurs.

Qu’est-ce qu’un VPN de trafic souverain ? C’est une solution qui chiffre le trafic établi entre votre terminal et la borne Wifi ou 3G/4G et votre connexion à l’internet se fait depuis une adresse IP virtuelle dans un pays asservi par l’éditeur du logiciel. Les Finlandais sont les meilleurs pour cela d’autant que leur constitution politique est très attachée au secret de la vie privé. C’est ce qui rend la solution souveraine. On retrouve ces mêmes constitutions en Suisse, en Islande ou en Norvège. Les États-Unis comme Israël sont très rigides. Il suffit d’ailleurs de lire les Conditions Générale de Google pour comprendre combien vaut votre libre arbitre sur Internet. Avec un peu de recul vous comprendrez vite qu’il vaut une partie du revenu du GAFA.

Le Ad Marketing devra donc revoir le modèle si nous devenions tous consommateurs de ce chiffrement qui limite considérablement notre exposition face aux pirates. Seule l’histoire très prochaine nous donnera la tendance de cette attaque qui porte bien son nom. (par Frans Imbert-Vier PDG d’UBCOM pour DataSecurityBreach.fr)

RGPD : Comment les entreprises réagissent face au cadre réglementaire lié à la protection des données ?

A la lumière des récentes attaques et de l’évolution du paysage réglementaire en matière de protection des données, McAfee publie un nouveau rapport intitulé : ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ qui met en évidence l’approche des entreprises en matière de localisation, de gestion et de protection desdites données.

Comment les entreprises appréhendent-elles, au niveau mondial, la dizaine de réglementations (11) relatives à la sécurité des données, dont fait partie le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union Européenne ? A compter du 25 mai 2018, ce texte renforcera et simplifiera les lois protégeant les données personnelles pour plus de 500 millions d’Européens.

« Aujourd’hui, les entreprises ont pris conscience que des réglementations plus strictes envers la protection des données profitent aussi bien à leurs résultats qu’aux consommateurs. Cependant, plusieurs ont des obstacles à surmonter à court terme pour se conformer à aux prochaines législations en vigueur. C’est notamment le cas pour la réduction du temps nécessaire au signalement d’un vol de données induit par le RGPD, par exemple« , commente Raj Samani, Chief Scientist – McAfee.

Les principaux enseignements du rapport ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ de McAfee portent sur :

La délocalisation du lieu de stockage des données. Près de la moitié (48 %) des entreprises migreront leurs données vers un nouvel emplacement en raison d’un cadre législatif jugé plus contraignant. Pour 70 % des décideurs interrogés, l’implémentation du RGPD permettra à l’Europe de s’affirmer comme un leader en termes de protection des données. Les États-Unis restent toutefois la destination de stockage de données la plus populaire au monde, plébiscitée par près de la moitié des répondants.

En comparaison, la plupart des entreprises sont incertaines de l’endroit où leurs données sont stockées. Seules 47% connaissent, en temps réel, leur emplacement.

Le potentiel commercial offert par la confidentialité. Trois-quarts des décideurs (74 %) estiment que les entreprises qui appliqueront à la lettre ces lois/règlements attireront davantage de nouveaux clients.

Les règlements et les mesures sont un frein à l’acquisition et à l’investissement technologiques. Environ deux tiers des répondants disent que le RGPD (66 %), les politiques américaines (63 %) et le Brexit (63 %) ont déjà ou auront une incidence sur les investissements de leur entreprise en matière d’acquisition technologique. La moitié (51 %) est convaincue que leur société est freinée dans sa modernisation en raison des réglementations externes inhérentes à la protection des données.

L’opinion publique est essentielle à la prise de décision en matière de données. Une grande majorité des entreprises (83 %) prend en compte le sentiment public en matière de confidentialité de la donnée avant de choisir leur emplacement de stockage.

Les entreprises mettent en moyenne 11 jours à signaler une faille de sécurité (vol de données, intrusion, etc.).

Les fournisseurs de services Cloud inspirent confiance. Huit sociétés sur dix prévoient, au moins en partie, de s’appuyer sur leur fournisseur de services Cloud pour les accompagner dans leur mise en conformité en matière de protection des données.

Seulement 2 % des managers comprennent véritablement les lois qui s’appliquent à leur entreprise, bien que la majorité des répondants (54 %) est persuadée que leur Direction a une « compréhension complète » des règles inhérentes à la protection des données.

Le rapport révèle, dans son ensemble, des convictions opposées quant aux réglementations relatives à la protection des données. D’un côté, les événements mondiaux (cyber et généraux) et le renforcement des politiques de protection des données font réfléchir les décideurs au moment d’investir technologiquement. De l’autre, la plupart des entreprises cherchent à stocker ces mêmes données dans les pays ayant les politiques de protection les plus strictes. « De toute évidence, les lois en matière de conformité, aussi contraignantes soient-elles, sont bénéfiques, tant pour les clients que pour la rentabilité d’une entreprise. A l’avenir, une sensibilisation et une compréhension accrues des données devraient conduire à une meilleure utilisation et à une meilleure protection », ajoute Fabien Rech, Directeur Régional McAfee France.

La cyber-criminalité coûte de plus en plus d’argent aux entreprises

La cyber-criminalité coûte en moyenne 11,7 millions de dollars par an à chaque entreprise américaine, soit une hausse de 62 % en cinq ans, d’après une étude menée par Accenture et Ponemon Institute. Les infections par malware sont les cyber-attaques les plus coûteuses, avec 2,4 millions de dollars par incident en moyenne.

Partout dans le monde, des cyber-attaques sont commises avec un impact financier de plus en plus lourd pour les entreprises. Selon une nouvelle étude publiée par Accenture à l’occasion de l’ouverture des Assises de la sécurité, le coût moyen de la cyber-criminalité a atteint, à l’échelle mondiale, 11,7 millions de dollars par entreprise en 2017, soit une augmentation de 23 % par rapport à 2016 (9,5 millions de dollars) et de 62 % ces cinq dernières années. C’est aux États-Unis que le coût moyen est le plus élevé (21,22 millions de dollars par acte criminel), tandis que l’Allemagne enregistre la plus forte hausse du coût total de la cyber-criminalité (de 7,84 à 11,15 millions de dollars). Cette forte dégradation fait suite aux récentes attaques de grande ampleur telles que WannaCry et Petya, dont les préjudices causés à un certain nombre de grandes entreprises mondiales se chiffrent en centaines de millions de dollars.

Cette étude du coût de la cyber-criminalité (Cost of Cyber Crime Study) a été menée auprès de 2 182 spécialistes de la sécurité IT, issus de 254 organisations à travers le monde. Elle révèle que le nombre de cyber-attaques est en constante augmentation depuis que le Ponemon Institute a débuté ses recherches en 2009. Le rapport fait état d’un certain nombre d’enseignements :

En moyenne, une entreprise subit 130 violations de sécurité par an, soit une hausse de 27,4 % par rapport à 2016, et un quasi-doublement en l’espace de cinq ans. Une violation de sécurité (« breach ») est définie comme une infiltration au sein d’un réseau central ou d’un système d’entreprise.
Les secteurs les plus touchés sont les services financiers et l’énergie, avec respectivement un coût annuel moyen par entreprise de 18,28 et 17,20 millions de dollars.
On note également une augmentation de la durée nécessaire pour corriger les problèmes. Parmi les incidents les plus longs à traiter se trouvent ceux qui viennent de l’intérieur, avec une moyenne de 50 jours, contre un peu plus de 23 jours pour les attaques par ransomware.
Les attaques par malware et celles provenant du Web sont les plus coûteuses, nécessitant une dépense moyenne respective de 2,4 et 2 millions de dollars par entreprise.

« Les conséquences coûteuses et dévastatrices de la cyber-criminalité pour les entreprises soulignent l’importance croissante de la planification stratégique et d’un suivi rigoureux des investissements en matière de sécurité. L’étude donne une moyenne du coût de la cybercriminalité mais pour certaines entreprises les pertes peuvent être bien plus importantes », explique Eric Boulay, Directeur d’Accenture Security en France et au Benelux. « Pour continuer à résister à des attaques de plus en plus sophistiquées et extrêmement motivées, les entreprises doivent adopter une stratégie de sécurité dynamique et agile, permettant de construire la résilience de l’intérieur vers l’extérieur (au lieu de se focaliser exclusivement sur le périmètre pris en charge), avec une approche spécifique à l’activité pour protéger l’ensemble de la chaîne de valeur. »

Améliorer la répartition des dépenses en matière de technologies de sécurité

Sur les neuf technologies de sécurité évaluées, celle qui fait l’objet des dépenses les plus importantes est le contrôle de périmètre avancé. Or on constate que les entreprises qui ont déployé ces solutions de sécurité ont réalisé des économies opérationnelles (liées à l’identification et à la remédiation des cyber-attaques) qui s’élèvent à seulement un million de dollars, ce qui suggère un possible manque d’efficacité dans l’allocation des ressources. Parmi les catégories de dépenses les plus efficaces pour minimiser les pertes causées par les actes de cyber-criminalité se trouvent les systèmes de renseignement (security intelligence), définis comme des outils permettant d’ingérer des informations issues de multiples sources dans le but d’identifier et prioriser les menaces internes ou externes. Ces systèmes permettent de réaliser des économies substantielles (2,8 millions de dollars en moyenne), soit plus que tous les autres types de technologies couverts par l’étude. Les technologies d’automatisation, d’orchestration et d’apprentissage machine ont été déployées dans seulement 28 % des entreprises, (soit le pourcentage le plus faible parmi les technologies considérées), alors qu’elles arrivent en troisième position en termes d’économies opérationnelles liées aux technologies de sécurité, avec un total de 2,2 millions de dollars.

Les conséquences financières des cyber-attaques sont de plus en plus lourdes

Les chercheurs ont exploré quatre impacts principaux sur les organisations victimes d’une cyber-attaque : perturbation de l’activité, perte d’informations, perte de revenus et dommages matériels. Le type de dommages le plus préjudiciables est aujourd’hui la perte d’information, mentionnée par 43 % des personnes interrogées. Le coût de la perturbation de l’activité (défaillance des processus suite à une attaque, par exemple) est en revanche passé de 39 % en 2015 à 33 % cette année.

« Le cœur d’un programme de sécurité solide et efficace consiste à identifier et à « renforcer » les actifs les plus précieux de l’entreprise », explique le Dr Larry Ponemon, Président fondateur du Ponemon Institute. « Bien que des progrès réguliers aient été réalisés dans le domaine de la cyber-défense, les entreprises pourraient bénéficier d’une meilleure compréhension des coûts de la cyber-criminalité ; cela les aiderait à combler l’écart entre leurs vulnérabilités et l’inventivité sans fin (et le nombre croissant) des cyber-criminels. »

Le coût moyen par entreprise varie considérablement selon le pays et le type d’attaque
L’Australie affiche le coût moyen par cyber-attaque le plus faible (5,41 millions de dollars), tandis que le Royaume-Uni enregistre la plus faible évolution par rapport à l’an dernier (de 7,21 à 8,74 millions de dollars). Le Japon enregistre une augmentation des coûts de 22 % (10,45 millions de dollars), soit la troisième plus forte augmentation des pays couverts par l’étude.

Les coûts varient considérablement selon le type d’attaque. Les entreprises américaines sont celles qui consacrent le plus de dépenses de remédiation, tous types de cyber-attaque confondus, en particulier dans les domaines des attaques par malware et des attaques provenant du Web (3,82 et 3,40 millions de dollars par incident, respectivement). En Allemagne et en Australie, 23 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable à des attaques par malware. En France, 20 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable aux attaques provenant du Web. Les attaques par déni de service représentent 15 % du coût annuel total en Allemagne et au Royaume-Uni.

Recommandations pour renforcer l’efficacité des efforts de cyber-sécurité

En prenant les trois mesures suivantes, les entreprises peuvent renforcer l’efficacité de leur cyber-sécurité, en prévenant les actes cybercriminels et en minimisant leur impact :

Construire la cyber-sécurité sur des fondations solides – Les entreprises gagneraient à investir dans des éléments de base performants, notamment dans les domaines du renseignement en matière de sécurité et de la gestion avancée des accès, tout en reconnaissant la nécessité d’innover pour rester en avance sur les hackers.
Effectuer des tests de résistance extrêmes – Les entreprises ne doivent pas uniquement chercher à répondre aux impératifs de conformité pour améliorer leur profil sécuritaire : elles doivent également procéder à des tests de résilience extrêmement exigeants afin d’identifier leurs vulnérabilités de manière encore plus rigoureuse que les hackers les plus motivés.
Investir dans des innovations de rupture – Les entreprises doivent consacrer une partie de leur budget aux nouvelles technologies, en particulier aux solutions analytiques et à l’intelligence artificielle, pour améliorer l’efficacité et l’étendue de votre programme.

Méthodologie

L’étude, menée par le Ponemon Institute pour le compte d’Accenture, analyse un certain nombre de coûts associés aux cyber-attaques, dans des domaines tels que l’infrastructure IT, l’espionnage économique, la perturbation de l’activité, l’exfiltration de propriété intellectuelle ou encore la perte de revenus. Les données ont été collectées à partir de 2 182 entretiens conduits sur une période de dix mois, dont les participants étaient issus de 254 organisations dans sept pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Japon, France et Italie). L’étude permet d’établir le coût de tous les actes de cyber-criminalité subis sur une période d’un an. Cela inclut les coûts liés à la détection, à la récupération, aux investigations et aux réponses apportées aux incidents. Les coûts résultant des activités post-incident, visant à limiter des dépenses supplémentaires liées à la perturbation de l’activité et à la perte de clientèle, sont également pris en compte.

Smart city et données personnelles : quels enjeux de politiques publiques et de vie privée ?

Le LINC (Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL) publie son 5ème cahier Innovation et prospective intitulé : « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ».

Ce cahier « Smart City » explore les enjeux politiques et sociaux qui émergent autour de la place croissante des données dans la ville, au-delà de la seule conformité à la loi Informatique et Libertés ou au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce cahier entend également contribuer aux débats et questionnements en cours sur la smart city, à travers un prisme de lecture et un éclairage propres à la CNIL : l’accompagnement de l’innovation couplé à la protection des données et des libertés individuelles en contexte urbain. Il s’adresse à tous les acteurs qui gravitent autour de ces questions, et notamment aux collectivités locales, qui font face à de nouvelles problématiques.

Il souligne les conséquences de la massification des données sur les politiques publiques urbaines et en particulier sur les équilibres dans les rapports public / privé. Il propose de remettre en perspective la ville au prisme de l’économie des plateformes, et des équilibres de force entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens. Après une première partie décrivant les limites de l’expression « smart city », la mise en données de la ville numérique est abordée selon trois angles :

Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : ou comment l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze Connected Citizen de Alphabet/Google, Uber ou Facebook) pose la question des contreparties réelles demandées aux individus et aux acteurs publics pour des services présentés comme gratuits.

La ville liquide : à qui profitent les flux ? : ou comment la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui parfois réduits à une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie.

Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : ou comment les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville.

Dans une dernière partie, quatre scénarios prospectifs de régulation permettant d’engager un rééquilibrage privé/public par les données sont explorés. Ils sont mis en perspective pour répondre aux questions suivantes :

Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ?
Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ?

Ces quatre scénarios, présentés dans une matrice à quatre entrées comme autant de leviers actionnables, envisagent notamment des configurations privilégiant le recours à :

un « open data privé obligatoire » ;
des « données d’intérêt général augmentées » ;
des solutions de « plateformes d’accès aux données »,
la « portabilité citoyenne » ;

Sans privilégier l’un ou l’autre de ces scénarios, qui ne sont pas exclusifs, il s’agit de présenter l’économie générale de chacun, de souligner leurs potentialités et de mettre en lumière les enjeux qu’ils soulèvent pour la protection des données personnelles des citoyens.

Ce cahier IP est distribué avec son tiré à part, « Voyage au centre de la ville de demain », qui expose trois scénarios à horizon 2026 conçus dans le cadre d’ateliers de design fiction, organisés et animés par LINC en partenariat avec Five by Five (agence d’innovation) et Usbek & Rica (magazine d’exploration du futur).

Fuite de données idiotes pour le Casino Graton Resort

Un certain nombre de données sensibles appartenant aux clients de la société Graton Resort and Casino ont été diffusées par erreur par le groupe de casinos !

On ne connait pas le nombre exacte des clients touchés par la fuite de données sensibles qui vient d’impacter l’entreprise Graton Resort and Casino. Ce professionnel de l’hôtellerie vient d’annoncer une boulette. Un courriel envoyé aux clients contenait les informations personnelles, privées et sensibles des autres clients.

Bref, un service makerting (Internet ou partenaires extérieurs) qui utilise un fichier Excel contenant les informations des clients et qui se retrouve en copié collé en lieu et place de la promotion du moment. Identités, adresses et numéro de sécurité sociale (l’identité administrative, NDR) des clients ont été diffusés. La lettre envoyée par Graton Resort and Casino indique que cette erreur a été détectée le 1er septembre 2017.

La fuite a eu lieu … entre février et août 2017. Ils ne sont même pas capable de connaître la véritable date de diffusion. « Il est important de noter que ce n’était pas une violation de données ou un piratage« , a indique le communiqué de presse. « Ce fut une erreur humaine« .

Fait troublant, le 15 septembre, un bug sur le réseau informatique interne d’un casino du groupe a obligé certains joueurs à rester 4 heures devant leur bandit manchot ou les machines vidéo poker. Le réseau permettant de valider les paiement automatiques était tombé en panne !

A noter que si cette fuite était apparue après le 25 mai 2018, date de la mise en fonction du Nouveau Règlement liée aux données privées des Européens, le casino Américain aurait été dans l’obligation d’alerter les CNIL des pays liés aux clients de la zone Europe impactés.

Piratage pour Forrester Research : des rapports clients volés

Le site Internet de la société Forrester Research, Forrester.com, a été infiltré. Une vulnérabilité qui a donné accès à un pirate à des informations commercialisées par FR.

Une faille de sécurité dans le site web de Forrester Research a permis à un pirate informatique d’avoir accès à des informations sensibles commercialisées par la société spécialisée dans les audits et analyses économiques.

Le pirate a trouvé un accès à l’espace permettant d’accéder aux rapports produits par FR et mis à disposition, pour les clients, sur le site Forrester.com. Les attaquants ont été détectés après l’intrusion. Les comptes créés pour l’occasion par les malveillants ont effacé du système. Le cabinet de conseil, l’un des plus influents du monde, a indiqué qu’aucunes données clients n’avaient été impactées. Les pirates ont infiltré l’infrastructure hébergeant le site Forrester.com. Un espace qui permet également aux clients de télécharger des études de marché. Des accès en fonction de leurs contrats avec Forrester Research. Autant dire une manne d’information stratégique pour qui sait s’en servir.

Les sociétés d’audits et autres études de marché sont des cibles VIP+ pour les espions du numérique. A l’image des agences de presse spécialisée dans l’économie, porteuses de communiqués de presse non encore diffusés ou mis sous embargo.

En 2015, cinq personnes étaient arrêtées aux États-Unis pour s’être fait une spécialité boursière pas comme les autres. Ils pirataient des agences de presse spécialisées. Le but, de mettre la main sur des données encore publiées concernant des sociétés cotées en bourse. Les pirates mettaient en vente les informations volées auprès d’acheteurs initiés aux arnaques financières. Les malveillants proposaient aussi d’accéder aux serveurs compromis, soit ils offraient la possibilité de consulter des listes « d’achats » et de « souhaits » à partir d’informations qui devaient être diffusées par les agences. Une infiltration qui va durer 5 ans !

Un procédé qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’action pirate menée contre Forrester Research.