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Collusion des applications : Nouvelle menace sur mobile

Collusion des applications – Le retard des mises à jour logicielles des applications mobiles offre de nouvelles opportunités pour les cybercriminels.

Le dernier rapport d’Intel Security, intitulé ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’, détaille la tendance de la collusion des applications mobiles, en expliquant comment les cybercriminels manipulent les applications mobiles pour orchestrer des attaques contre les propriétaires de smartphones.

Ce type de comportement a été observé par le McAfee Labs d’Intel Security dans plus de 5 000 versions des 21 applications étudiées, destinées au grand public, tels que le streaming vidéo, la surveillance santé, la planification de voyage, etc. Le constat est alarmant : l’échec des utilisateurs à faire régulièrement des mises à jour essentielles de leurs applications augmente le risque de détournement des smartphones par les cybercriminels à travers les anciennes versions des applis.

Considérée depuis plusieurs années comme une menace théorique, la collusion des applications mobiles tire parti des capacités de communication inter-applicatives inhérentes aux systèmes d’exploitation mobiles. Ces systèmes d’exploitation intègrent de nombreuses méthodes permettant d’isoler des applications au sein de sandbox, de limiter leurs capacités et de contrôler les autorisations à un niveau granulaire. Malheureusement, les plateformes mobiles comprennent également des protocoles documentés permettant aux applications de communiquer entre elles à travers les frontières des sandbox. Dans ce cadre, la collusion des applications peut se servir des capacités de communication inter-applicatives à des fins malveillantes.

Trois types de menaces qui peuvent résulter de la collusion des applications mobiles

Le vol d’informations : une application avec un accès à des informations sensibles ou confidentielles collabore volontairement ou involontairement avec une ou plusieurs autres applications pour envoyer des informations en dehors des limites du dispositif/matériel. Le vol d’argent : une application envoie des informations à une autre qui peut exécuter des transactions financières ou faire un appel API pour parvenir à des objectifs malveillants similaires. L’abus de services : une application contrôle un service système et reçoit des informations ou des commandes à partir d’une ou plusieurs autres applications pour orchestrer une variété d’activités malveillantes.

La collusion applicative mobile requière au moins deux applications pouvant communiquer entre elles. D’un côté, une application qui dispose de la permission d’accéder à une information ou à un service restreint et de l’autre côté, une application sans cette autorisation, mais qui elle bénéficie d’un accès extérieur au dispositif. Les deux applications peuvent potentiellement exposer le smartphone au risque d’une collusion, que ce soit volontairement ou involontairement suite à une fuite de données accidentelle ou à une inclusion d’un kit de développement de logiciels malveillants ou d’une bibliothèque de malwares. Ces applications peuvent utiliser un espace partagé (fichiers lisibles par tous) pour échanger des informations sur les privilèges accordés et déterminer lequel est positionné de manière optimale pour servir de point d’entrée aux commandes à distance.

« L’amélioration des méthodes de détection entraîne les cybercriminels à redoubler d’efforts en matière de fraude », déclare Vincent Weafer, Vice-Président du McAfee Labs d’Intel Security. « Il n’est pas surprenant de voir qu’ils ont développés de nouvelles ruses pour déjouer la sécurité mobile avec de nouvelles menaces qui tentent de se cacher à la vue des utilisateurs. Notre objectif est de rendre l’ancrage des applications malveillantes au sein des appareils personnels plus difficile. Cela passe notamment par le développement d’outils et de techniques plus intelligents en mesure de détecter la collusion des applications mobiles. »

Le rapport ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’ s’inscrit dans une démarche proactive visant à développer de nouveaux outils et à automatiser les outils existants pour détecter toute collusion inhérente aux applications mobiles. Une fois identifiée, cette nouvelle typologie de menace peut être bloquée en s’appuyant sur des technologies de sécurité mobile. Afin de minimiser le risque et l’impact de la collusion, l’étude encourage les utilisateurs à adopter une approche plus consciencieuse. Cela implique notamment que l’usager se soucie de télécharger des applications uniquement depuis des sources fiables, en évitant celles intégrant de la publicité, et surtout de maintenir le système d’exploitation et le logiciel applicatif à jour.

Les principales tendances recensées au 1er trimestre en matière de menaces

Ransomware. Le nombre de nouveaux échantillons de ransomwares a augmenté de 24 % ce trimestre en raison de l’arrivée continue de nouveaux cybercriminels peu qualifiés dans ce domaine. Cette tendance est le résultat de l’adoption généralisée des kits d’exploitation pour le déploiement de logiciels malveillants.

Mobile. Les nouveaux échantillons de logiciels malveillants sur mobile ont augmenté de 17 % sur le trimestre par rapport au trimestre précédent. En un an, le nombre d’échantillons de logiciels malveillants sur mobiles a augmenté de 113 %, à raison d’une hausse de 23 % d’un trimestre à l’autre.

Mac OS malware. Les logiciels malveillants ciblant l’OS de Mac ont augmenté rapidement au premier trimestre, principalement en raison d’une augmentation de l’adware VSearch. Bien que le nombre absolu d’échantillons à destination de Mac OS demeure encore faible, son volume a augmenté de 68 % par rapport au trimestre précédent et de 559 % en un an.

Macro malware. Cette menace poursuit la croissance amorcée en 2015, avec une augmentation de 42 % par rapport au trimestre passé. Une nouvelle version de macro malware continue d’attaquer les réseaux d’entreprise principalement via des campagnes de spams sophistiquées qui tirent profit de l’information recueillie grâce à l’ingénierie sociale pour paraître légitime.

Gamut botnet. Le botnet Gamut s’est avéré être le botnet de spam le plus productif au premier trimestre, augmentant son volume de près de 50 %. Les campagnes de spam les plus courantes font l’éloge de solutions miracles pour devenir riche ou pour perdre du poids rapidement. Kelihos, le botnet le plus prolifique au cours du dernier trimestre 2015 est relayé à la quatrième place au premier trimestre 2016.

Le cheval de Troie : Pinkslipbot. Également connu sous le nom Qakbot, Akbot ou QBOT, ce cheval de Troie, lancé en 2007, fait partie des logiciels malveillants les plus nuisibles en mesure de subtiliser des informations d’identification bancaire, des mots de passe, des mails et des certificats numériques. Il a fait son retour en 2015 renforcé de fonctionnalités de contre-analyse et de capacités de chiffrement multicouches lui permettant de contrecarrer les efforts des chercheurs pour le disséquer et l’annihiler. Le rapport précise également son mécanisme d’exfiltration des données ainsi que sa capacité de mise à jour automatique.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ?

Vulnérables aux cyberattaques – RSA, la division sécurité d’EMC, a publié les résultats de sa seconde édition de l’étude Cybersecurity Poverty Index, révélant que les entreprises qui investissent dans les technologies de détection et d’intervention sont plus en mesure de se défendre contre les cyber-incidents contrairement aux solutions basées sur des périmètres spécifiques. Celle-ci a été menée auprès de 878 répondants (deux fois plus que l’année dernière), dans 81 pays et 24 industries.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ? Le rapport souligne que pour la seconde année consécutive, 75% des entreprises estiment être exposées à des risques conséquents en matière de cybersécurité ; les entreprises qui déclarent rencontrer plus de problèmes de sécurité sont 65% plus susceptibles d’être compétentes en matière de cybersécurité ; le nombre d’entreprises ayant déclaré de meilleures capacités de cyberdéfense a augmenté de plus de la moitié sur l’indice précédent, passant de 4,9 % à 7,4%.

La moitié des personnes interrogées évaluent leurs capacités de réponse aux incidents comme « ad hoc » ou « inexistantes » ; les organisations moins matures continuent d’utiliser par erreur des solutions basées sur des paramètres spécifiques afin d’empêcher de nouveaux incidents ; le Gouvernement et le secteur de l’Energie se classent parmi les derniers en matière de cyberdéfense ; l’Amérique est à nouveau derrière les régions APAC et EMEA en ce qui concerne son niveau de maturité en cybersécurité.

Également, beaucoup d’entreprises reconnaissent avoir tendance à entreprendre des investissements en matière de cybersécurité après avoir rencontré des incidents. Cependant, les résultats de cette étude démontrent que les organisations qui traitent régulièrement d’incidents de sécurité se protègent plus rapidement et de manière plus efficace.

Les entreprises doivent mettre en place des stratégies de prévention et prioriser les actions de détections et d’interventions. Amit Yoran, Président de RSA, souligne : « La seconde édition du Cybersecurity Poverty Index prouve à quel point les organisations de toutes tailles et de tous secteurs à travers le monde se sentent mal préparées face aux menaces actuelles. Nous devons changer la façon dont nous pensons la sécurité et se concentrer sur la prévention. Les entreprises doivent agir de façon proactive en élaborant des stratégies globales en amont des incidents. »

Data Security Confidence : Se protéger des pirates ? Les entreprises doutent

Data Security Confidence – Une nouvelle étude révèle que la plupart des entreprises doutent de leur capacité à protéger leurs données en cas de cyberattaque.

Malgré l’augmentation du nombre de cyberattaques et la perte ou le vol de 3,9 milliards de registres de données depuis 2013, de nombreuses entreprises continuent d’avoir confiance dans l’efficacité du périmètre mis en place pour les protéger. Ceci est l’une des nombreuses conclusions mises en exergue par la troisième édition annuelle du Data Security Confidence Index publié par Gemalto.

Sur les 100 décideurs informatiques français interrogés, 39% déclarent que leurs systèmes de défense informatique (pare-feu, IDPS, antivirus, filtres de contenu, détecteurs d’anomalies, etc.) permettraient d’interdire très efficacement l’accès des personnes non autorisées au réseau. Cependant, 72 % disent ne pas être en mesure d’assurer la protection de leurs données si ces systèmes de défense venaient à être compromis. Ils étaient 51% dans ce cas en 2015 et 70% en 2014. En outre, 81% pensent que les utilisateurs non autorisés sont capables d’accéder au réseau, voire, pour 18% des interrogés, de l’infiltrer dans sa totalité.

« Ce rapport montre le fossé existant entre la perception et la réalité en ce qui concerne l’efficacité du périmètre de sécurité », souligne Jason Hart, VP et CTO de Gemalto pour la protection des données. « Même si l’époque de la prévention des cyberattaques est révolue, un grand nombre d’entreprises continuent de placer le périmètre de protection au cœur de leurs stratégies sécuritaires. Les professionnels doivent à présent changer leur façon de penser et ne plus chercher à prévenir les attaques, mais comprendre que ces dernières sont inévitables, et qu’ils doivent avant tout s’assurer de protéger les données ainsi que les utilisateurs qui y ont accès. »

Data Security Confidence

Même si le périmètre de sécurité reste prioritaire, il n’est pas suffisant. Toujours selon cette étude, 87% des décideurs informatiques français déclarent avoir ajusté leur stratégie en matière de sécurité après avoir été victimes d’une cyberattaque sophistiquée, un pourcentage qui était de 82% en 2015 et de 41% en 2014. D’autre part, 83% ont déclaré avoir augmenté le budget alloué à leur périmètre et 87% pensent que l’argent a été investi dans les technologies les plus adaptées.

Malgré les efforts qui continuent à être portés sur le périmètre de sécurité, les résultats de ce Data Security Confidence Index sont révélateurs des défis que les entreprises rencontrent en matière de vol de données. 82% des personnes interrogées en France indiquent que leur entreprise a fait l’objet d’un vol de données au cours des cinq dernières années. Plus d’un quart (32%) disent en avoir fait l’expérience depuis les 12 derniers mois, avec le même nombre de décideurs IT (30%) déclarant la même fréquence en 2015. Cela suggère que les entreprises n’ont pas réussi à limiter le nombre d’attaques, et ce malgré l’investissement réalisé au niveau du périmètre de sécurité.

« Alors que les entreprises pensent utiliser à bon escient leur budget sécurité, il est clair que les protocoles de sécurité employés ne répondent plus aux nouvelles exigences en la matière. Même si s’assurer de la robustesse de leur périmètre reste une priorité, elles doivent à présent adopter une approche multidimensionnelle en cas d’attaque. En ayant recours à des outils tels que le chiffrement de bout en bout et l’authentification à deux facteurs sur leur réseau et dans le cloud, elles seront capables de protéger l’ensemble de leur structure, ainsi que les données, ressources clés de l’entreprise, » conclut Hart.

Les citoyens européens : à qui confient-ils leurs données ?

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Une enquête révèle la méfiance des salariés de l’Union européenne vis-à-vis du stockage ou de l’hébergement d’informations professionnelles dans le cloud. La France est le pays où les applications cloud sont les plus populaires au travail : 64%.

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Blue Coat Systems, Inc. fournisseur de solutions avancées de sécurité du Web pour les entreprises et administrations publiques du monde entier, présente les résultats d’une enquête en ligne, sur l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud menée auprès de 3 130 professionnels d’une variété de secteurs au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. À l’aube du référendum de cette semaine sur le Brexit, l’enquête s’est intéressée au niveau de confiance des professionnels vis-à-vis d’États faisant ou non partie de l’Union européenne pour le stockage ou l’hébergement d’informations professionnelles sur des services cloud tels que Gmail, Dropbox et Box. Les résultats indiquent qu’ils préfèrent confier leurs données à leurs voisins européens plutôt qu’à des pays en dehors de l’UE.

Des citoyens du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne ont été interrogés quant aux pays auxquels ils font confiance pour stocker ou héberger des informations professionnelles dans le cloud en toute sécurité. Avec le vote sur le « Brexit » prévu cette semaine et avec l’entrée en vigueur le 25 mai 2018 de la réglementation GDPR (General Data Protection Regulations), la question de l’emplacement de stockage/d’hébergement des données est un sujet brûlant pour les organisations au service du demi-milliard de citoyens résidant actuellement dans l’UE.

L’enquête révèle que 46 % des personnes interrogées seraient disposés à confier leurs données professionnelles à un pays de l’UE. Seuls 18 % accorderaient cette confiance à un pays en dehors de l’UE. En outre, plus d’un tiers des répondants (36 %) ne confieraient le stockage ou l’hébergement de leurs données dans le cloud à aucun pays en particulier. Les principaux enseignements de l’enquête :

La France championne de l’usage des applications cloud
Les résultats montrent que 53 % des salariés britanniques, allemands et français utilisent des applications cloud au travail. Et c’est en France que celles-ci sont le plus populaires avec 64 % des répondants, soit plus qu’au Royaume-Uni (49 %) ou en Allemagne (47 %).

L’utilisation du cloud stimulée par la génération Y
L’utilisation du cloud au travail se fait principalement sous l’impulsion de la génération Y : 63 % des 18-24 ans s’en servent au travail, contre 59 % des 25-34 ans, 55 % des 35-44 ans, 48 % des 45-54 ans et 47 % des 55 ans et plus.

Moins de méfiance de la part des jeunes salariés pour l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud
L’enquête révèle que les salariés les plus jeunes font davantage confiance aux pays de l’Union européenne pour le stockage d’informations dans le cloud, ce qui confirme les résultats d’autres sondages suggérant que les jeunes sont plus enclins à voter pour rester dans l’UE. Les 18-24 ans sont en effet ceux qui font le plus confiance aux États de l’UE (55 %, contre 36 % des individus âgés d’au moins 55 ans). Les employés d’au moins 55 ans se montrent par ailleurs plus méfiants en général : 47 % d’entre eux ne confieraient le stockage de leurs données cloud à aucun pays, contre 24 % des 18-24 ans.

Les Britanniques font davantage confiance aux pays de l’UE
Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Alors que seuls 22 % des salariés de pays en dehors de l’Union européenne seraient prêts à héberger leurs données dans des pays de l’UE, ce pourcentage est presque deux fois plus important pour les salariés du Royaume-Uni (40 %).

Le pourcentage de Britanniques prêts à faire confiance à un État de l’UE est ainsi plus élevé que celui des citoyens enclins à faire confiance au Royaume-Uni (38 %) pour stocker leurs données dans le cloud.

L’Allemagne représente le pays d’UE préféré de l’ensemble des personnes interrogées avec 26 % de répondants satisfaits du fait que leurs données y résident. S’ensuivent la France avec 21 % des répondants et le Royaume-Uni à 20 %.

De l’autre côté, le pays d’Union européenne suscitant le plus de méfiance est l’Espagne. Seuls 6 % des personnes interrogées sont disposées à y stocker leurs données.

Outre leur propre pays, il apparaît que les répondants britanniques font davantage confiance à l’Allemagne (18 %) et à la Suède (18 %) qu’à n’importe quel autre pays d’Union européenne.

Les Allemands sont les plus méfiants envers les autres pays
Les salariés allemands font davantage confiance à leur pays qu’aux autres (43 %). La Suède apparaît pour eux comme le deuxième le plus sûr (14 % des répondants). En contrepartie, seuls 7 % et 3 % d’entre eux respectivement font confiance au Royaume-Uni et à l’Espagne. Les salariés français préfèrent eux aussi garder leurs données dans leur pays (45 %). Leurs autres choix préférentiels sont l’Allemagne (16 %) et la Suède (14 %).

Une méfiance vis-à-vis des États-Unis
Les résultats de l’enquête révèlent que la majorité des salariés d’Union européenne interrogés ne font pas confiance aux États-Unis pour stocker ou héberger leurs données. Cet élément tend à démontrer que les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne invalidant l’accord Safe Harbour bénéficient du soutien des citoyens européens. Seuls 9 % des répondants pourraient stocker ou héberger leurs données aux USA.

Les Britanniques sont plus confiants envers les États-Unis (13 %) que les Français et les Allemands ; ces derniers ne sont que 3 % à ne pas se montrer méfiants envers les clouds américains. En dehors de l’Union européenne, le pays suscitant le plus de méfiance est la Chine (1 % des répondants). L’Afrique du Sud (2 %), la Russie (2 %) et le Brésil (2 %) sont également retenus par une minorité de répondants.

Devenir maître dans l’art de protéger sa vie privée sur le net

Vol de ses données personnelles – Plusieurs sources ont révélé récemment la mise en vente sur le web de plus de 117 millions de profils d’utilisateurs LinkedIn dérobés en 2012. Ce type d’actualité rappelle que personne n’est à l’abri d’un vol de ses données personnelles qui risquent d’être utilisées à des fins illicites. Cette question est d’autant plus cruciale à l’heure où le nombre de logiciels malveillants, ransomwares et autres virus explose. Aujourd’hui, 67 % des Français sont soucieux quant à la protection de leurs informations personnelles sur internet et 83 % d’entre eux sont hostiles à la conservation de ces données (Source : Institut CSA).

Vol de ses données personnelles -Malgré cette méfiance, dans un monde où l’utilisation d’Internet est devenue omniprésente, les utilisateurs ont tendance à exposer très facilement leur vie privée et leurs données personnelles – parfois par paresse ou par mégarde, mais souvent par manque d’information. Il existe cependant des moyens simples et efficaces de limiter ces risques.

Michal Salat, Threat Intelligence Manager chez Avast, commente : « Les sphères privées et professionnelles se fondent de plus en plus, poussant fréquemment les utilisateurs à accéder à leurs plateformes de travail depuis des terminaux personnels ou à utiliser leurs appareils professionnels à la maison par exemple. Or, en adoptant ces comportements, les internautes exposent davantage leurs données personnelles.« 

Vol de ses données personnelles

Pour éviter que cela n’arrive, les utilisateurs doivent d’abord se protéger des menaces extérieures à leur appareil en commençant par créer un mot de passe ou un code PIN sur les écrans et les applications mobiles, limitant ainsi l’accès aux données en cas de perte ou de vol. Mais encore faut-il qu’il soit suffisamment compliqué pour ne pas être déchiffré trop facilement. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser des mots de passes complexes – combinant lettres, chiffres, caractères spéciaux et majuscules – et qui ne reprennent pas non plus des informations personnelles facilement accessibles en ligne, telle que la date de naissance ou le prénom de ses enfants. Il est également important de changer ses codes régulièrement.

Il faut garder en tête que les cybercriminels sont à l’affût de la moindre faille à exploiter pour récolter des gains et cherchent très souvent à récupérer des informations bancaires. C’est pourquoi les internautes doivent à tout prix éviter de sauvegarder leurs coordonnées bancaires dans leurs terminaux, quels qu’ils soient. A titre d’exemple, beaucoup d’utilisateurs PayPal ont perdu de grosses sommes d’argent lorsque des hackers ont réussi à se connecter à leurs PC via un compte TeamViewer piraté et se sont servi des identifiants enregistrés pour transférer l’argent depuis les comptes PayPal.

Les utilisateurs doivent redoubler de vigilance face à un email leur demandant des informations sur leur compte bancaire et se souvenir que les établissements dignes de confiance ne feront jamais de telles requêtes par mail. Il est par ailleurs vivement déconseillé d’ouvrir des fichiers inconnus joints dans un email, car le phishing est l’un des moyens les plus largement utilisés par les hackers pour introduire un virus dans un terminal. Une fois celui-ci compromis, ils peuvent accéder aux informations personnelles ou chiffrer ces données et demander une rançon à la victime pour les rendre de nouveau accessibles.

Les pirates parviennent à créer des e-mails d’hameçonnage très sophistiqués notamment grâce à la collecte d’informations personnelles publiques disponibles sur le web – accessibles sur les réseaux sociaux par exemple. Il est alors essentiel pour l’utilisateur de poster le moins d’informations possibles sur Internet ou de s’assurer que celles-ci sont en mode privé. Il est également crucial de supprimer ses comptes s’ils ne sont plus utilisés, car bien qu’abandonnés, ces profils restent en ligne et des personnes malintentionnées pourraient usurper l’identité de l’internaute ou nuire à sa réputation en ligne en utilisant des informations sensibles contre lui.

La protection de la vie privée et des données personnelles (vol de ses données personnelles) implique une modification du comportement des internautes à commencer par de meilleures méthodes de gestion de mots de passe, une vigilance accrue sur leur utilisation d’Internet et des informations personnelles partagées publiquement – comme sur les réseaux sociaux. Au-delà des bonnes pratiques, il existe des solutions qui répondent aux problématiques liées à la vie privée. Cependant face aux menaces, il n’appartient qu’à nous de nous discipliner et de tout mettre en œuvre pour protéger nos données personnelles.

Piratage d’utilisateurs de TeamViewer : la faute aux utilisateurs

Un nombre conséquent d’utilisateurs de TeamViewer se sont plaints du piratage de leur compte. La société américaine indique que les utilisateurs sont responsables… de leur négligence.

De nombreuses sociétés Internet comme Reddit ont dû modifier les mots de passe de certains de leurs utilisateurs, 100.000 pour Reddit, à la suite du piratage massif des données de Myspace, LinkedIn… Pourquoi ? Les utilisateurs exploitaient le même mot de passe sur différents supports numériques. Autant dire du pain béni pour les pirates. Parmi les victimes, le fondateur de Facebook. Lui, il cherchait doublement les ennuis, son mot de passe n’était rien d’autre que « dadada« . Bref, à force de penser que cela n’arrive qu’aux autres, le danger vous tombera dessus, un jour ou l’autre, et plus rapidement que vous pourriez le penser.

TeamViewer, l’outil qui permet de se connecter sur un ordinateur, à distance, vient d’alerter ses utilisateurs. Un grand nombre de clients TeamViewer s’étaient plaints du piratage de leur compte. L’entreprise a utilisé le terme de « négligence » pour définir les récents problèmes.

TeamViewer a mis en place, la semaine dernière, un nouveau système de sécurité pour renforcer les connexions : la double authentification. Le porte-parole de TeamViewer a indiqué que le développement des outils de sécurité avait commencé, il y a quelques semaines, lorsque les premiers rapports de vols de compte ont émergé du web.

Le ransomware : une histoire de business criminel

Le ransomware est un modèle économique criminel, et non un problème de malware.

L’Unité 42 publie sa dernière analyse en date sur les ransomware, qui représentent l’une des cybermenaces les plus sérieuses auxquelles sont aujourd’hui confrontées les entreprises aux quatre coins du monde. Véritable modèle économique, le ransomware, ou rançongiciel, se révèle extrêmement efficace pour enrichir les cybercriminels tout en causant un préjudice opérationnel significatif aux entités touchées. Il ne fait pas de distinction entre ses victimes, sévit partout dans le monde et frappe les principaux marchés verticaux. Petites structures, grandes entreprises, particuliers : tous sont des cibles potentielles.

Si les rançongiciels existent, sous diverses formes, depuis plusieurs décennies, les criminels en ont perfectionné les principaux aspects au cours de ces trois dernières années. Résultat : les nouvelles familles de malware se sont multipliées, rendant cette technique particulièrement redoutable, et de nouveaux acteurs prennent aujourd’hui part à ces procédés très lucratifs.

Pour mener à bien une attaque de ce type, un pirate doit se conformer à la procédure suivante :
1.     Prendre le contrôle d’un système ou d’un équipement.
2.     Empêcher le propriétaire de l’équipement contrôlé d’y avoir accès, en partie ou en totalité.
3.     L’avertir que l’accès à son équipement lui sera restitué, moyennant le versement d’une rançon, et lui préciser les modalités de règlement de celle-ci.
4.     Accepter le paiement effectué par le propriétaire de l’équipement.
5.     Restituer au propriétaire un accès intégral à son équipement une fois le paiement perçu.

Si le pirate néglige l’une de ces étapes, il ne parviendra pas à ses fins. Bien que le concept de ransomware existe depuis plusieurs décennies, la technologie et les techniques requises pour s’acquitter de ces cinq étapes à grande échelle étaient encore inaccessibles il y a quelques années. La déferlante d’attaques imputables à l’exploitation de cette procédure a eu des répercussions sur les entreprises du monde entier qui, pour nombre d’entre elles, n’étaient pas préparées à les esquiver.

Multiplication des plates-formes
Les rançongiciels ont d’ores et déjà migré de Windows à Android, et un cas sous Mac OS X a été recensé. Aucun système n’est à l’abri de ce genre d’attaques, et tout équipement susceptible d’être détourné pour faire l’objet d’une demande de rançon sera une cible à l’avenir. Ce phénomène s’affirmera encore avec l’essor de l’Internet des objets (IoT). Si un pirate est en mesure d’infecter un réfrigérateur connecté à Internet, peut-être est-il plus délicat de monnayer cette intrusion. Pourtant, le modèle économique du ransomware peut s’appliquer à ce cas de figure, et plus largement, à partir du moment où le pirate est en mesure de s’acquitter des cinq étapes citées pour mener à bien ce type d’attaque. Une fois le réfrigérateur infecté, le pirate en question pourrait parfaitement désactiver à distance le circuit de refroidissement et ne le réactiver qu’en contrepartie d’un petit pécule versé par la victime.

Rançons très élevées
Dans le cadre d’attaques mono systèmes de type ransomware, des rançons allant de 200 à 500 $ sont exigées, mais les montants peuvent être nettement plus élevés. Si des pirates réalisent avoir compromis un système stockant de précieuses informations, et que l’entité infectée a les moyens de payer, ils reverront à la hausse le montant de leurs exigences. Nous avons d’ores et déjà constaté ce phénomène avec plusieurs attaques ultra-médiatisées dirigées contre des hôpitaux en 2016 : les rançons acquittées dépassaient largement les 10 000 $.

Attaques ciblées avec demande de rançon
Une intrusion ciblée sur un réseau s’avère intéressante pour un pirate à plus d’un titre. La revente ou l’exploitation d’informations dérobées est une technique usuelle, mais qui nécessite souvent une infrastructure « back-end » supplémentaire et des préparatifs pour pouvoir les monnayer. Les attaques ciblées avec ransomware représentent un réel potentiel pour ces pirates susceptibles de ne pas savoir comment autrement monétiser leur intrusion. Une fois le réseau infiltré, rien ne les empêche d’isoler des fichiers très lucratifs, bases de données et systèmes de sauvegarde, puis de crypter simultanément l’ensemble de ces données. De telles attaques, qui font appel au logiciel malveillant SamSa, ont d’ores et déjà été observées et se sont révélées très rentables pour les adversaires les exécutant.

Lutte contre le cyber-terrorisme : vie privée et sécurité nationale

Une étude révèle des attitudes et des avis différents dans la région EMEA quant à l’utilisation des données personnelles et la lutte contre le cyber-terrorisme.

Une étude initiée par F5 Networks et menée à l’échelle européenne auprès de 7 000 personnes (1) révèle que 75 % des individus n’ont aucune confiance dans les réseaux sociaux et les entreprises marketing, en ce qui concerne la protection de leurs données personnelles. 70 % des individus se disent « préoccupés » lorsqu’ils partagent leurs données avec des entreprises et 64 % inquiets pour leur vie privée. Seuls 21 % sont convaincus que les entreprises peuvent protéger efficacement leurs données contre le piratage.

Lutte contre le cyber-terrorisme : Une confiance sous conditions
Sur l’ensemble du panel, plus de la moitié des individus sont prêts à partager leurs données – date de naissance (53 %), statut matrimonial (51 %) et intérêts personnels (50 %) en échange de l’utilisation gracieuse de services. En France, ils sont 55 % à être prêts à communiquer leurs intérêts personnels (contre seulement 35 % au Royaume-Uni).

Pourtant, près d’un cinquième des répondants (18 %) déclare qu’ils ne partageraient jamais leurs données contre un service, ce qui est le cas de 21 % des français et de 33 % des britanniques. En fait, sur la région EMEA, les habitants du Royaume-Uni sont les moins disposés à communiquer leurs données.

Un degré de confiance différent selon le secteur d’activité de l’entreprise
Les individus considèrent les banques comme les sociétés les plus dignes de confiance (76 %) et leur font davantage confiance pour protéger leurs données (73 %) que les entreprises d’autres secteurs. Il reste toutefois une insatisfaction concernant les méthodes utilisées pour protéger les données. Les utilisateurs trouvent ainsi que les banques (77 %), les organismes de santé (71 %), de même que le secteur public et le gouvernement (74 %), ont besoin de renforcer leurs systèmes d’authentification pour atteindre un plus haut niveau de sécurité.

« Les acteurs traditionnels tels que les banques sont, par leur activité, considérés comme de confiance », commente Antoine Huchez, responsable marketing Europe du Sud chez F5 Networks à DataSecurityBreach.fr. « Pourtant, cela ne nous empêche pas les consommateurs de partager des informations sur les réseaux sociaux, alors qu’ils considèrent ceux-ci comme peu fiables, en matière de protection des données personnelles. Les utilisateurs étant de plus en plus sensibilisés sur les risques, les entreprises doivent mettre en place une infrastructure de sécurité et de protection des données – technologie, éducation et processus – suffisamment rigoureuse pour répondre aux inquiétudes de leurs utilisateurs et garder la confiance de leurs clients ».

Le débat lutte contre le cyber-terrorisme : confidentialité ou protection ?
Le règlement européen sur la protection des données personnelles (General Data Protection Regulation – GDPR), récemment approuvé par le Parlement européen, donne aux citoyens le droit de se plaindre et d’obtenir réparation si leurs données sont mal utilisées au sein de l’UE. Lorsqu’on leur demande ce qu’ils considèrent comme un mauvais usage de leurs données, plus des deux tiers (67 %) des individus mentionnent le partage de leurs données avec des tiers sans leur consentement. A noter que sur les pays Européens si ce partage de données sans consentement est une mauvaise pratique pour 75 % des consommateurs britanniques, les français sont seulement 59 % à le penser – les polonais (71%), les allemands (68 %) et les habitants du Benelux (62 %).

Dans le sillage du débat entre Apple et le FBI concernant le déverrouillage d’un smartphone, 43 % des individus sont d’accord avec l’affirmation selon laquelle les entreprises sur le marché des nouvelles technologies devraient accorder la priorité à la sécurité nationale plutôt que sur la vie privée et fournir aux organismes gouvernementaux l’accès aux périphériques verrouillés. Les chiffres sont encore plus élevés au Royaume-Uni (50 %), au Benelux (49 %) et en France (46%) mais plus faibles en Allemagne (38 %) et en Arabie Saoudite (37 %).

La sécurité nationale passe devant le droit à la vie privée avec une différence de 12 points, mais pour 43% des individus, la responsabilité de protéger les citoyens contre les menaces cyber-terroristes incombe à leur gouvernement et un cinquième (21 %) des personnes interrogées pensent que chacun devrait être responsable de sa protection. « Les individus prennent ainsi conscience qu’ils peuvent jouer un rôle dans la sécurité nationale mais les responsabilités ne sont pas encore clairement établies », conclut à DataSecurityBreach.fr Antoine Huchez, responsable marketing Europe du Sud chez F5 Networks.

(1)L’étude, menée par Opinium Research, a interrogé plus de 7 000 individus à travers le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, le Benelux, les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et la Pologne, afin de recueillir leur avis quant à la sécurité et l’utilisation des données personnelles.

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.