Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Cybercriminalité et libertés individuelles au cœur des préoccupations de sécurité en 2016

A l’aube de l’année 2016, l’heure est au bilan et le marché de la cyber sécurité a une nouvelle fois été secoué par des failles de grande ampleur qui n’ont épargné aucun secteur. De Vtech, en passant par Ashley Madison, le parlement allemand, Sony Pictures, TV5Monde ou encore le Bureau Américain du Personnel (OPM), le constat est sans appel : les organisations doivent renforcer leur pratiques de sécurité et les gouvernements doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place des réglementations plus claires en faveur de la lutte contre les cybermenaces.

Les équipes informatiques doivent garder une longueur d’avance sur les pirates informatiques et ressentent par conséquent une forte pression face aux menaces émergentes. Dans de nombreux cas, cela requiert des formations poussées, notamment au sein des industries concernées par l’Internet des Objets (IoT), ainsi que de nouvelles compétences dans les domaines prenant de plus en plus d’importance comme l’analyse comportementale. L’investissement dans des systèmes d’automatisation d’alertes relatives à des comportements inhabituels ou au blocage des menaces peut permettre de soulager les équipes d’une partie du fardeau. En outre, l’émergence de « réseau auto-protégé », capable d’apprendre à se protéger lui-même une fois qu’une attaque est détectée, peut également constituer une réponse à la problématique de manque de compétences.

La vie privée et l’IoT dans le collimateur des responsables de la sécurité
La violation de données chez Vtech pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne la vie privée des consommateurs et l’IoT. Toutefois, selon le cabinet d’études Altimeter Group, 87% des consommateurs n’ont pas la moindre idée de ce que le terme « l’Internet des Objets » signifie et il est urgent d’y remédier. Au cours des prochaines années, les consommateurs devront être mieux informés de la manière dont leurs données sont collectées par les fournisseurs, et comprendre que ces informations peuvent être compromises si elles ne sont pas correctement sécurisées par le vendeur. Le risque de faille existe à partir d’un seul terminal connecté au réseau domestique ou à d’autres appareils. Ces risques sont encore plus élevés pour les entreprises où le déploiement d’objets connectés devient une réalité. Bien que ces appareils intelligents augurent une simplification du quotidien professionnel, ils ne sont la plupart du temps pas conçus avec le niveau de sécurité adapté, ce qui engendre un risque conséquent pour les entreprises. Cela devient d’autant plus critique avec la généralisation de leur utilisation et l’augmentation du nombre d’appareils.

L’entreprise devient la cible privilégiée de la cybercriminalité
2015 fût le théâtre de nombreuses extorsions de fonds menaçant les organisations victimes de voir leurs activités IT ou opérationnelles interrompues. En 2016, ces attaques seront plus agressives et viseront l’extraction d’informations financières, agitant la menace de divulgation d’informations compromettantes et d’augmentation des rançongiciels (ransomwares) à l’échelle de l’entreprise. Ce type d’attaques va en effet croitre à mesure que les pirates informatiques développeront des méthodes plus créatives de chantage envers les individus et les corporations ; les attaques continueront en outre de se transformer et de s’adapter aux environnements des entreprises ciblées, en utilisant des approches de type « caméléon » pour dérober les identifiants de connexion. Cette activité peut également donner un nouvel élan pour faire évoluer et affiner l’industrie mondiale de la cyber-assurance afin de renforcer la protection des entreprises. Aux Etats-Unis par exemple, les risques de cyberattaques et les mesures de préventions consenties devraient avoir des conséquences notables sur les analyses financière et la cote des entreprises.

La convergence des risques de terrorisme physique et cybernétique sur les infrastructures critiques
En 2015 des actes de terrorisme dévastateurs ont impacté la communauté internationale. En 2016, il y aura davantage de convergence entre les formes de terrorisme physiques et virtuelles. Nous avons déjà pu observer le piratage d’une compagnie aérienne : plutôt que de s’attaquer à l’avion directement, le pirate pourrait également utiliser une faille pour engendrer la confusion au sein de l’aéroport, en ciblant le système de billetterie par exemple. Ces deux catégories d’attaques devraient être plus coordonnées entre elles : utiliser une cyberattaque pour semer la confusion et l’attaque physique pour causer un maximum de dégâts. Au-delà des transports, ces attaques visant les infrastructures critiques pourront aussi concerner les systèmes de santé, les marchés financiers ou encore les réseaux d’énergies.

Les cyber-traités et la législation
Les pays mettent en place de nouvelles lois pour lutter contre la cybercriminalité ainsi que des accords plus larges pour développer des tactiques de cyberguerre. Cependant, ces réglementations risquent davantage de porter préjudice aux avancées technologiques que de diminuer les activités malveillantes. Définir la conformité et rendre responsables les organisations qui ne la respectent pas permettra également de déterminer la capacité d’engagement des gouvernements sur la question de la cyber-sécurité et la possibilité d’avoir une incidence réelle sur ce sujet.

Le chiffrement : existe-t-il un équilibre entre sécurité et libertés individuelles ?
Les récentes attaques terroristes perpétrées dans le monde ont relancé le débat initié lors des révélations de Snowden : les consommateurs lambda doivent-ils avoir accès aux technologies de chiffrement ? La nécessité de surveiller les activités terroristes prime-t-elle sur les droits à la vie privée des citoyens et de leurs communications ? En fin de compte, la population aura-t-elle droit à plus de chiffrement et de préservation de sa vie privée malgré les coûts de sécurité ou 2016 sera-t-elle l’année de limitation des libertés civiles ? Dans certains pays du monde, de nombreux citoyens ont déjà accepté de renoncer à la confidentialité de leurs données au nom d’une cyber sécurité renforcée.

Identifier les cyber-infiltrés
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement fédéral américain et les entreprises privées ont été la cible de fuites massives d’informations privées. Comme pour l’OPM américain ou les attaques ciblant les compagnies aériennes, la principale question est de savoir ce qui a été volé alors qu’il vaudrait mieux se demander si les pirates n’ont pas eux-mêmes introduit quelque chose dans les systèmes piratés. 2016 sera-t-elle l’année où l’on découvre que les espions, les terroristes ou autres acteurs gouvernementaux sont finalement des utilisateurs vérifiés et approuvés sur la base d’informations introduites au cours d’une cyberattaque ? (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Intel Security révèle les dernières tendances et statistiques en matière de menaces informatiques

La dernière étude du McAfee Labs pointe du doigt les nouveaux malwares, macro et sans fichier, ainsi que les nouvelles menaces qui ciblent les services bancaires mobiles.

McAfee Labs, l’entité spécialisée dans la recherche de menaces informatiques d’Intel Security, révèle les principales menaces informatiques du troisième trimestre 2015, parmi lesquelles d’anciens types de menaces reconditionnés avec l’ingénierie sociale, de nouveaux malwares sans fichier (fileless malware) remplaçant les rootkits, des failles d’application mobile, mais surtout l’exploitation du maillon le plus faible de tout écosystème : l’utilisateur. Le bilan des menaces informatiques établi par McAfee Labs sur le mois de novembre (McAfee Labs Threat Report : November 2015) vient compléter l’évaluation trimestrielle de l’éditeur portant sur les cyber-menaces :

Les chercheurs de McAfee Labs d’Intel Security ont illustré que la médiocrité des pratiques de développement d’applications mobiles, et notamment le non-suivi des conseils de sécurité donnés par le prestataire des services back-end, peuvent conduire à l’exposition des données de l’utilisateur dans le Cloud.

Cette analyse démontre également comment les clients de services bancaires mobiles ont été victimes d’un tel scénario. En deux mois, l’équipe de chercheurs a analysé près de 300.000 applications mobiles et découvert deux chevaux de Troie visant à subtiliser les données de plusieurs milliers de comptes bancaires mobiles à travers l’Europe de l’Est. Les chercheurs d’Intel Security ont démontré que les cybercriminels ont pu exploiter des failles de code dans le back-end en contournant des privilèges root afin d’installer, de façon inaperçue, un code malveillant qui leur a permis de voler des numéros de carte bancaire et réaliser des transactions frauduleuses.

Le rapport a également étudié les macro-malwares utilisant l’ingénierie sociale pour gagner du terrain au sein des entreprises. Cette typologie de logiciels malveillants a augmenté d’un peu moins de 10.000 nouvelles attaques au cours du troisième trimestre 2014 à près de 45 000 ce trimestre. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 2009.

Cette croissance est liée aux attaques de spearphishing plus nombreuses dont le but est d’inciter l’utilisateur à ouvrir des malwares joints à un email. Le nouveau type de macro-malware est capable de rester caché même après le téléchargement des ‘payloads’ malveillants.

Enfin, les chercheurs du McAfee Labs ont mis en avant la manière dont les hackers ont su tirer profit des fonctionnalités offertes par certains OS pour créer un nouveau type de logiciels malveillants sans fichier (fileless malwares) qui a su contourner les systèmes de détection traditionnels des menaces. Ce genre d’attaques semble désormais prendre la place des rootkits. Le Labs de McAfee a répertorié plus de 74 470 échantillons d’attaques ‘sans fichier’ au cours des trois premiers trimestres 2015. Le plus souvent, ce type de logiciel malveillant infect directement l’espace de mémoire vive d’un appareil, se cache derrière une API au niveau d’un noyau de système d’exploitation ou se dissimule dans le registre de système d’exploitation.

Effacer barres et publicités malveillantes

G DATA CLEAN UP s‘attaque aux barres d’outils, PUP et adwares L’outil de nettoyage anti PUP est disponible gratuitement.

Les adwares et autres logiciels indésirables (PUP) prolifèrent sur Internet. Généralement installés à l’insu de l’utilisateur, ces logiciels sont également difficiles à désinstaller. Avec CLEAN UP, G DATA offre un outil gratuit sans aucune installation, qui détecte et supprime les logiciels indésirables les plus courants. G DATA CLEAN UP est disponible gratuitement sur le site Internet de G DATA.

G DATA CLEAN UP peut être utilisé directement après le téléchargement et ne nécessite aucune installation. L’outil détecte actuellement 14 familles de programmes gênants ou potentiellement indésirables, et évoluera en fonction des risques. Après la localisation du programme malveillant, l’utilisateur décide si G DATA CLEAN UP le supprime ou non.

Que sont les adwares ?
Les adwares sont des logiciels qui s’installent en arrière-plan sans l’accord de l’utilisateur et qui sont difficiles à désinstaller. Ce programme n’est pas nuisible, mais il espionne le comportement de l’utilisateur pour placer des publicités ciblées et collecter des données.

Que sont des programmes potentiellement indésirables ?
En plus des adwares, il existe d’autres programmes indésirables, qui s’installent également en même temps que des programmes légitimes. Cela peut être des barres de navigation ou de prétendus outils pour optimiser le système. Des publicités agressives ou des promesses douteuses poussent l’utilisateur à l’achat. La plupart du temps, le logiciel agit pour soutirer de l’argent à l’utilisateur et a pour conséquence le ralentissement de l’ordinateur.

Configurations systèmes requises pour G DATA CLEAN UP ; PC avec Windows Vista (SP1 minimum), Windows 7/8.x/10.

G DATA CLEAN UP est indépendant de la solution de sécurité installée et compatible avec la plupart des antivirus du marché. Les fonctionnalités de l’outil évolueront en fonction des dangers par mises à jour régulières. G DATA CLEAN UP est disponible gratuitement en français.

Quelles actualités liées à la sécurité des données feront la Une en 2016 ?

L’équipe de Varonis s’est prêtée au jeu des prédictions et propose une liste des faits qui devraient survenir autour de la sécurité des données en 2016.

Varonis Systems, fournisseur de solutions logicielles dans le domaine des données non structurées d’origine humaine, s’appuie sur l’analyse des dernières actualités en matière de sécurité des données et donne ses prédictions des principaux évènements susceptible de survenir au cours de l’année 2016.

1.    La campagne présidentielle des États-Unis sera la cible d’une cyberattaque.
Le serveur de messagerie personnel d’Hillary Clinton a déjà introduit la cybersécurité dans la course présidentielle des États-Unis. En 2016, une cyberattaque frappera la campagne. Elle aura pour conséquence une violation importante des données qui exposera l’identité des donateurs, leurs numéros de carte de crédit et leurs affinités politiques confidentielles. Imaginez si vous êtes un donateur anonyme. Ou un candidat dont le « jeu au sol » dépend des analyses Big data de la démographie des électeurs et de facteurs affectant le taux de participation. Ces données qui constituent des éléments d’actif peuvent devenir des éléments de passif si elles ne sont pas protégées. Cette violation affectera la campagne, non seulement comme un revers pour l’infortuné candidat ou le parti politique visé, mais aussi en plaçant la question de la cybersécurité au premier plan en tant que problème majeur étroitement lié aux menaces géopolitiques telles que la propagation du terrorisme. Les données de campagne constituent une mine d’or pour les pirates informatiques (listes de donateurs, stratégies, informations démographiques, opinions, recherche sur l’opposition). Un événement comme celui-ci jouera le rôle d’un nouvel avertissement adressé au gouvernement des États-Unis. Il signifiera que la cybersécurité doit rester un centre d’intérêt et un poste d’investissements essentiels. Le candidat qui fera preuve de ses connaissances en matière de menaces de cybersécurité et de l’aptitude du gouvernement à les combattre remportera l’élection.

2.    La fréquence des violations de données publiques augmentera sensiblement.
L’Identity Theft Resource Center (centre de ressources sur le vol d’identité, ITRC) signale un total de 641 violations de données enregistrées publiquement entre le 1er janvier et le 3 novembre 2015. La plupart des entreprises savent que ce nombre ne représente que la pointe de l’iceberg. La fréquence des violations de données connues augmentera en 2016. Non seulement en raison des lois de plus en plus nombreuses sur la divulgation des informations confidentielles et les violations, mais également à cause de l’incapacité croissante des investissements de sécurité traditionnelle de périmètre à protéger les données précieuses. L’utilisation des périphériques mobiles par les collaborateurs et la migration des charges de travail informatiques vers le cloud effectuée par les entreprises contribueront également à une forte augmentation des violations. Au fil du temps, cela devrait permettre de faire glisser les priorités vers l’investissement dans une protection plus proactive centrée sur les données. Mais il est probable que les choses s’aggravent encore avant de s’améliorer.

3.    La formation et la supervision des utilisateurs finaux deviendront le point principal des efforts de protection des données.
Les pirates internes constituent le nouveau malware. Les cadres et les professionnels de l’informatique deviennent aussi effrayés par leurs propres employés (innocents vecteurs disposant de niveaux d’accès dangereux aux données sensibles) que par les attaquants extérieurs. Les sociétés prendront conscience de l’importance de la formation des utilisateurs finaux en 2016. En effet, elles se rendront compte qu’indépendamment de leurs investissements en matière de sécurité, elles se trouvent dans une impasse si « leurs conducteurs ne respectent pas le Code de la route ». Les collaborateurs doivent être impliqués dans les processus de sécurité, observer les politiques de classification et d’élimination (encore à définir) et apprendre à ne plus cliquer sur les e-mails de phishing. Le rôle des employés est essentiel dans le processus de sécurité, et ceux-ci disposent d’un plus grand contrôle qu’ils ne le réalisent. Vous ne pouvez pas mettre à jour vos utilisateurs, mais vous pouvez les former. Vous pouvez également surveiller et analyser la manière dont ils utilisent les données pour détecter les attaques indésirables.

4.    Au moins cinq cadres dirigeants de plus seront licenciés en raison de violations de données.
Ces dernières années, nous avons vu les carrières de plusieurs dirigeants souffrir des cyberattaques. Gregg Steinhafel, directeur général, et Beth Jacob, DSI de Target ; Katherine Archuleta, directrice du Bureau de la gestion du personnel des États-Unis ; Amy Pascal de Sony Pictures et d’autres ont été licenciés ou forcés de démissionner après les fuites massives de données ayant coûté l’argent, les clients et la crédibilité de leur entreprise. Cette tendance s’accélérera en 2016. Le blâme relatif aux violations de données passe du service informatique aux cadres dirigeants. Les données affectent chaque facette d’une entreprise. Si la direction n’investit pas son argent et son attention dans la sécurisation des données et leur utilisation, on sait maintenant qu’elle met la société entière et ses actionnaires en danger.

5.    L’augmentation des faux positifs en matière de sécurité des données met en évidence le besoin d’une information limitée et pertinente.
Les entreprises deviendront beaucoup plus attentives en ce qui concerne la quantité de données qu’elles collectent et leur suppression. Quand Target a été victime d’une violation massive pendant les fêtes de Noël 2013, les capacités d’alerte de son équipe informatique avaient généré des avertissements depuis plusieurs mois. Mais personne ne s’en est aperçu. Cela reste un problème fréquent aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que la pléthore d’outils de sécurité installés dans la plupart des entreprises submerge le service de sécurité informatique. Les équipes sont débordées et la quantité de faux positifs produits par les volumes de données en croissance exponentielle poussent ces équipes à ignorer des vulnérabilités cruciales. En 2016, les équipes informatiques intelligentes se concentreront sur l’amélioration du rapport signal/bruit en ce qui concerne les solutions d’analyse et d’alerte qu’elles déploient.

BackStab, le code malveillant qui s’attaque aux terminaux iOS

Dans un livre blanc, l’Unité 42 explique le mode opératoire des attaques BackStab qui visent des terminaux iOS à l’aide de malwares.

Palo Alto Networks, spécialiste des solutions de sécurité nouvelle génération, a révèle les détails d’une nouvelle attaque sournoise (« BackStab ») qui vise à dérober les informations privées de terminaux mobiles – informations contenues dans les fichiers de sauvegarde stockés sur l’ordinateur des victimes. Dans un livre blanc de l’Unité 42, l’équipe d’analyse des menaces de Palo Alto Networks explique le mode opératoire des cyber-malfaiteurs qui utilisent des malwares pour s’infiltrer à distance sur des ordinateurs afin de lancer leurs attaques BackStab d’une façon totalement inédite.

La méthode BackStab est utilisée par les forces de police comme par les cybermalfaiteurs pour recueillir messages texte, photos, données de géolocalisation et quasiment tout type d’information stockée sur un terminal mobile en leur possession. Mais au-delà du nouveau virage pris par les attaques BackStab pour opérer à distance à l’aide de malwares, le livre blanc de l’Unité 42 revient aussi sur les raisons qui font des terminaux Apple® iOS la principale cible de ces attaques : iTunes est configuré par défaut pour stocker les fichiers de sauvegarde à des emplacements fixes et dans un format non chiffré, et pour synchroniser automatiquement les terminaux dès qu’ils sont connectés à l’ordinateur de l’utilisateur. « Les équipes de cybersécurité doivent prendre conscience qu’une technique d’attaque reste dangereuse, même si elle est très connue. Lorsque nous nous sommes penchés sur les attaques BackStab, nous avons collecté dans une trentaine de pays plus de 600 exemples de malwares utilisés pour lancer des attaques BackStab à distance » , commente Ryan Olson, Directeur de la recherche sur les menaces au sein de l’Unité 42 de Palo Alto Networks

Recommandations
Les utilisateurs d’iOS sont invités à chiffrer leurs sauvegardes locales ou à utiliser le système de sauvegarde iCloud ; ils doivent également choisir un mot de passe sécurisé.
Il est recommandé de mettre à niveau les appareils iOS avec la dernière version du système d’exploitation car celui-ci crée des sauvegardes chiffrées par défaut.
Lorsqu’un utilisateur connecte un terminal iOS à un ordinateur ou à un chargeur non approuvé à l’aide d’un câble USB, il est déconseillé de cliquer sur le bouton « Trust » (Faire confiance) qui s’affiche dans la boîte de dialogue.

Comment un cybercriminel peut infiltrer votre réseau

La sécurité est plus que jamais une priorité pour les entreprises, contribuant activement à sa réussite. Les RSSI doivent désormais s’assurer que leurs projets en matière de sécurité IT sont en phase avec les objectifs de l’entreprise.

Nous sommes tous connectés à Internet, ce qui est très positif. Mais ce lien permanent implique que nous sommes tous au cœur d’un écosystème de grande envergure. Il est essentiel de comprendre que tout ce qui touche une organisation impactera également de nombreuses autres entreprises, et notamment ses partenaires. Ainsi, en cas de piratage d’une entreprise, ce sont des données personnelles identifiables qui sont détournées. Ces données peuvent être revendues à des spécialistes de l’usurpation d’identité ou constituer un terreau favorable aux attaques de phishing. Plus l’assaillant disposera d’informations sur vous, plus l’email qu’il vous enverra apparaîtra comme légitime et vous incitera à cliquer sur un lien malveillant.

Notons que les tactiques d’attaques actuelles sont similaires à celles d’il y a quelques années : récupération de mots de passe faibles, attaques de type phishing et téléchargement de logiciels malveillants à partir de sites web infectés ou de publicités malveillantes. Sauf qu’aujourd’hui, l’assaillant a gagné en furtivité et en efficacité lorsqu’il mène son attaque.

Penchons-nous, par exemple, sur les réseaux sociaux et les services en ligne. Nous sommes très nombreux à les utiliser, qu’il s’agisse de Facebook, de LinkedIn, ou encore des sites de rencontres en ligne. Les assaillants l’ont parfaitement compris et capitalisent sur la fibre émotionnelle de chacun. Ils établissent ainsi leur passerelle d’entrée vers les dispositifs des utilisateurs en s’aidant de ces sites et de techniques d’ingénierie sociale. Ainsi, si les méthodes d’ingénierie sociale restent les mêmes, les vecteurs et la surface d’attaque ont, en revanche, progressé. Parallèlement, ce sont les techniques de furtivité qui ont gagné en précision, avec des assaillants toujours plus aptes à se dissimuler. Se contenter d’utiliser les antivirus traditionnels n’est donc tout simplement plus suffisant.

Parmi les techniques utilisées, l’attaque de type phishing est la méthode principale pour s’immiscer au sein des réseaux d’entreprise.

Un email de phishing, conçu pour paraître le plus légitime possible, est envoyé avec un fichier joint ou une URL malveillante, et incitant l’utilisateur à ouvrir le fichier ou à cliquer sur l’URL. L’attaque par téléchargement furtif (ou drive–by attack) est une autre technique utilisée par les assaillants. Ces derniers piratent un site Web et y installent un script java malveillant qui redirigera l’utilisateur vers un autre site hébergeant un logiciel malveillant téléchargé en arrière-plan vers l’équipement de l’utilisateur. Dans le cas d’une attaque ciblée, les assaillants peuvent passer des mois à identifier les sites Web les plus consultées par les organisations ciblées, pour ensuite les infecter.

Le malvertising (publicité malveillante) compte également parmi les techniques utilisées. Cette attaque emprunte les codes des attaques drive-by, mais l’assaillant se focalisera sur l’infection des sites de publicités. Il devient possible d’infecter un seul de ces sites qui, à son tour, pourra infecter jusqu’à 1 000 autres sites Web. Ou l’art d’industrialiser son attaque.

Enfin, n’oublions pas l’attaque mobile. Nombre de ces attaques sont similaires à celles mentionnées plus haut, mais elles ciblent les dispositifs mobiles. Notons qu’il est possible d’infecter un dispositif mobile via un message SMS, ou à l’aide d’un logiciel malveillant qui se présente en tant qu’application ludique ou de contenu pour adultes.

Lorsque l’assaillant est rentré dans un réseau et qu’il réside sur le dispositif d’un utilisateur (ordinateur de bureau ou portable, équipement mobile), il doit désormais injecter de nouveaux logiciels malveillants et outils pour mener à bien sa mission. Généralement, les informations de valeur ne sont pas stockées sur les postes de travail, mais plutôt sur les serveurs et des bases de données. Voici donc un aperçu des étapes supplémentaires pouvant être mises en œuvre par un cybercriminel déjà présent dans le réseau:

Téléchargement d’autres outils et logiciels malveillants pour compromettre davantage le réseau.
Exploration du réseau pour identifier les serveurs hébergeant les données ciblées. Recherche du serveur Active Directory contenant tous les identifiants d’authentification, dans l’objectif de pirater ces données, véritable sésame pour le cybercriminel.
Une fois les données ciblées identifiées, recherche d’un serveur provisoire pour y copier ces données. Le serveur idéal est un serveur stable, à savoir toujours disponible, et disposant d’un accès sortant vers Internet.

Exfiltration furtive et lente de ces données vers les serveurs des assaillants, généralement déployés dans le cloud, ce qui rend la neutralisation des communications plus complexe.

Les cybercriminels présents au sein du réseau sur une longue durée pourront obtenir tous types d’informations disponibles puisque les données d’entreprise, dans leur grande majorité, sont archivées sous format électronique. Plus le cybercriminel est présent sur le réseau, plus il en apprend sur les processus et les flux de données de votre entreprise. L’attaque Carbanak qui a ciblé de nombreuses banques dans le monde en est la parfaite illustration. Lors de cette exaction, les cybercriminels sont remontés jusqu’aux ordinateurs des administrateurs ayant accès aux caméras de vidéosurveillance. Ils ont ainsi pu surveiller de près le fonctionnement du personnel bancaire et enregistrer tous les processus dans le détail. Ces processus ont été reproduits par les cybercriminels pour transférer des fonds vers leurs propres systèmes.

Comme déjà souligné, une brèche dans le réseau s’initie généralement par un simple clic d’un utilisateur sur un lien malveillant. Après avoir investi le poste de l’utilisateur piraté, l’assaillant commence à explorer le réseau et à identifier les données qu’il souhaite détourner. C’est dans ce contexte que la notion de segmentation de réseau devient essentielle. Cette segmentation permet de maîtriser l’impact d’un piratage puisque l’entreprise victime peut  isoler la faille et éviter tout impact sur le reste du réseau. D’autre part, elle permet de cloisonner les données sensibles au sein d’une zone hyper-sécurisée qui rendra la tâche bien plus complexe pour ceux qui souhaitent les exfiltrer. Pour conclure, gardons à l’esprit qu’il est impossible de protéger et de surveiller le réseau dans sa totalité, compte tenu de son périmètre étendu et de sa complexité. Il s’agit donc d’identifier les données les plus sensibles, de les isoler et de porter son attention sur les chemins d’accès vers ces données. [par Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet]

Patch Tuesday – Décembre 2015

Un total de 12 bulletins de mises à jour, dont 8 critiques, en ce mois de décembre. Il est donc urgent d’appliquer les correctifs pour ses outils Adobe et Microsoft.

Le dernier Patch Tuesday de l’année 2015 est dans la moyenne avec cependant des bulletins un peu plus sévères que d’habitude. En effet, sur un total de 12 bullentins, 8 sont définis comme critiques, dont un qui résout une vulnérabilité 0-Day actuellement utilisée par des attaquants pour escalader des privilèges dans Windows. Auparavant très rares, les menaces 0-Day sont devenues légion en 2015. L’année avait d’ailleurs commencé par une vague de menaces 0-Day pour Adobe Flash puis un correctif a été publié chaque mois ou presque pour des vulnérabilités déjà victimes d’exploits. Il s’agit d’un signal fort, car les ressources techniques des attaquants vont crescendo et c’est aussi un rappel aux DSI qui ne devraient pas seulement corriger leurs systèmes sans délai, mais également renforcer leur sécurité.

Parmi les résolutions de 2016, il faudrait s’intéresser aux installations minimales de logiciels avec le moins possible de fonctionnalités activées, ainsi qu’à des logiciels supplémentaires tels qu’EMET pour améliorer la robustesse.

Au total, 135 bulletins ont été publiés par Microsoft en 2015, soit une augmentation sensible par rapport à la moyenne de ces dernières années. Les nouveaux produits Microsoft n’expliquent qu’en petite partie cette hausse, le nouveau navigateur Edge n’ayant fait l’objet que de cinq bulletins spécifiques cette année. Cette augmentation est liée pour l’essentiel aux nouveaux composants de l’écosystème Windows qui sont passés à la loupe pour la première fois, une tendance qui indique l’importance croissante de la sécurité informatique.

MS15-135 résout une vulnérabilité 0-Day au sein du noyau Windows. Pas plus de détails quant à l’ampleur de la diffusion de cette vulnérabilité et de son exploit, mais cela lui vaut une place de choix dans notre liste des priorités.

Les navigateurs étant souvent utilisés dans les scénarios d’attaque actuels, notamment les téléchargements involontaires ou les attaques par harponnage, ils doivent être mis à jour le plus rapidement possible. Les bulletins MS15-124 pour Internet Explorer (IE), MS15-125 pour Edge et MS15-126 pour les bibliothèques JavaScript sous Vista et Windows Server 2008 résolvent 30 vulnérabilités, nombre d’entre elles étant critiques car elles permettent l’exécution de code à distance (RCE). Edge ne présente « que » 15 problèmes, dont 11 proviennent d’IE et 4 sont propres à ce nouveau navigateur.

MS115-131 pour Microsoft Office est le bulletin suivant sur la liste. Il est classé comme critique par Microsoft, ce qui est rare pour un bulletin Office et indique qu’il existe un vecteur pour exploiter la vulnérabilité sans interaction de l’utilisateur. CVE-2015-6172 est une vulnérabilité critique sous Outlook déclenchée par un message électronique formaté dans un but malveillant. Il n’existe pas de solution de contournement raisonnable et Microsoft suggère de désactiver le volet d’aperçu, l’équivalent numérique de « Il suffit de ne pas le faire ». Corrigez cette vulnérabilité dès que possible. CVE-2015-6124 est actuellement exploitée à l’aveugle par des attaquants.

Place ensuite à une vulnérabilité sur le serveur Microsoft DNS, ce qui est plutôt rare. MS15-127 remplace MS12-017 depuis plus de 3 ans. Les attaquants qui exploitent la vulnérabilité identifiée dans MS15-127 sur le serveur DNS de Microsoft prendront là encore le contrôle du serveur et exécuteront du code dans le contexte du système. L’attaque est lancée à distance et n’exige aucune authentification et il n’existe aucune solution de contournement. Mettez vos serveurs DNS Microsoft à jour le plus vite possible, en respectant les phases de test et d’attente nécessaires pour un service aussi fondamental.

La vulnérabilité critique suivante se trouve dans le système graphique de Windows (bulletin MS15-128) qui pose un problème de gestion des polices. Ce bulletin remplace le bulletin MS15-097 depuis septembre, lequel remplaçait le MS15-077 depuis juillet. Il s’agit donc d’occurrences assez courantes. Les vecteurs d’attaques sont très larges dans la mesure où la navigation Web, la messagerie électronique, les documents et les médias riches jusqu’à Silverlight peuvent tous être utilisés pour lancer une attaque.

Les autres vulnérabilités critiques concernées par ce Patch Tuesday se trouvent dans Silverlight (MS15-129) et Uniscribe (MS15-130). Traitez-les en même temps que les vulnérabilités importantes résolues à l’aide des bulletins MS15-132, MS15-133 et MS15-134.

En plus des mises à jour Microsoft, Adobe a publié une nouvelle version de Flash. Le bulletin de sécurité APSB15-32 correspondant résout le nombre record de 78 vulnérabilités. Toutes les vulnérabilités, sauf trois, pouvaient être utilisées par un attaquant pour exécuter du code à distance depuis le navigateur à l’insu de son utilisateur. Il suffisait ensuite d’exploiter une deuxième vulnérabilité pour devenir système sur la machine (voir MS15-135 par exemple), ce qui aurait au final fourni un contrôle total à l’attaquant. Les attaques basées sur Flash ont été très prisées des pirates tout au long de l’année 2015 avec de nombreux kits fournissant des exploits tout à fait actualisés. Ajoutez cela à votre liste des points hautement prioritaires. (Analyse par Wolfgang Kandek, CTO , Qualys, Inc.)

Vuvuzela, le système qui permet de cacher ses SMS

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) annonce avoir créé un système permettant de cacher et sécuriser ses SMS.

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est connu pour être un nid de chercheurs de grands talents. Une école qui dépose de nombreux, très nombreux brevets provenant de projets d’études. Des chercheurs du MIT viennent d’indiquer avoir mis au point Vuvuzela, un système qui permet de protéger de toute lecture un SMS. Pour les « inventeurs », Vuvuzela serait plus sécurisé que TOR. Avec le Laboratoire d’Intelligence Artificielle (CSAIL), le MIT a développé ce système qui permettra d’échanger des messages sécurisés. La technique reprend l’idée des trompettes Vuvuzela. Faire du bruit, via de nombreux nœuds de connexions.

Bref, Vuvuzela sera-t-il le système qui sécurisera les SMS comme le fait, pour les mails, le système ProtonMail. En juillet 2015, les mêmes chercheurs, secondés par ceux de l’Institut de recherche informatique Qatar (qcri) avaient démontré les failles de TOR lors de l’Usenix Security Symposium.

Piratage de comptes Twitter, une fuite que le petit oiseau prend au sérieux

Plusieurs centaines d’utilisateurs de Twitter alertés par le site de micro blogging suite à une attaque informatique qui aurait été fomentée par un gouvernement étranger.

Twitter a-t-il pris le chemin de la communication de Facebook ? Il faut dire aussi que le petit oiseau peine à prendre le pouvoir des réseaux de micro blogging dominé des pieds et de la tête par Facebook.

Comme pour Facebook en octobre, Twitter vient d’alerter plusieurs centaines de ses utilisateurs à la suite de la découverte d’une tentative de piratage de comptes. Comme pour Facebook, l’attaque aurait été signée par un gouvernement étranger. Une faille de sécurité informatique inconnue qui aurait été utilisée par des pirates « soutenus par un Etat » ? Twitter indique, dans les courriels envoyés lors du week-end du 12/13 décembre 2015, qu’il écrit à « titre de précaution« .

Bref, une base de données qui a dû être « tapée » par des pirates Russes, Chinois, Indiens… retrouvée dans le blackmarket par une société de sécurité informatique. Rien de nouveau sous le soleil tant les bases de données de ce type pullulent.

Pour le cas de Twitter, des adresses mail, des adresses IP et des numéros de téléphone ont été retrouvées. « Nous enquêtons activement sur cette question […] rien ne prouve à ce stade qu’ils aient obtenu des informations sur votre compte« . Twitter propose aux internautes d’utiliser TOR pour protéger leurs communications passant par Internet.

Avec 2,5 millions d’utilisateurs quotidiens, le réseau Tor est système le plus populaire au monde pour protéger l’anonymat des utilisateurs d’Internet.

Sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire

Un informaticien Français lance le défit d’un système capable de sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire, face aux malveillances numériques.

Flavien Normand, a 22 ans. Développeur, il a une dizaine de langage de programmation à son actif. Cet étudiant a commencé le développement informatique à l’âge de 15 ans, d’abord sur des émulateurs de jeu en ligne développés en Java. Trois ans plus tard, après avoir été la cible d’une tentative de fraude via un site de vente en ligne, il va se pencher sur la sécurité informatique. White Hat dans l’âme, il a très vite compris que ce n’est pas parce qu’on sait fracturer une serrure que l’on va le faire pour son propre intérêt.

Son premier projet, Whys, a été réalisé en solo au cours de ses premières années d’études à Nantes, au sein de l’IMIE. Un scanner de vulnérabilité qui regroupe plusieurs outils afin de trouver les failles sur son propre site et les corriger soi même. A noter que le code source de Whys est disponible, en open source. Bilan, ce premier essai dans la sécurité informatique l’a motivé à lancer un nouveau projet autour d’un outil de sécurité informatique qui pourra protéger les sites Internet, quelque soit le niveau du propriétaire. DataSecurityBreach a rencontré l’inventeur, interview !

DataSecurityBreach – Présentation du projet
Flavien Normand – Aujourd’hui, de plus en plus de sites web sont attaqués par deface « à l’aveugle », en utilisant des DORKS ou autre outil, les hackers attaquent des sites en trouvant directement un élément faillible dans celui-ci, et exploitent cette faille avec un script afin d’installer sur le serveur distant une pharmacie illégale, un phishing, un deface pour représenter une cause qu’ils veulent défendre ou bien simplement un ver pour utiliser la machine plus tard.

Les cibles les plus touchées dans ce type d’attaque sont les TPE, les PME et les blogs car elles n’ont pas les moyens de maintenir la sécurité sur leur site web, ou n’y allouent pas assez de temps/budget pour la plus grande partie, et les solutions de maintenance informatique disponibles aujourd’hui sont très chères. On retrouve souvent des arguments comme « mais personne ne va nous attaquer, on ne fait que…. » le soucis, c’est que personne n’a besoin de vous attaquer pour vous voler des données, mais ils peuvent simplement vous attaquer pour le « fun » ou pour préparer un DDoS en utilisant votre serveur, ou encore pour installer un phishing, etc. Vous avez sûrement déjà pu voir beaucoup d’exemples.

Le projet, pour l’instant baptisé Flawless, est présent pour résoudre ce soucis. Un scanner de vulnérabilité qui vous tiens au courant régulièrement de l’état de sécurité de votre application web, et vous averti en cas de faille, avec un service disponible pour fixer les failles trouvées.

DataSecurityBreach – Le principe de votre outil ?
Flavien Normand – Le concept du projet est simple: Sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire de celui-ci.

Le projet est donc un scanner de sécurité automatisé, vous inscrivez votre site, confirmez que vous êtes bien le propriétaire, puis vous réglez la fréquence des scans et leur horaire (vous pouvez par exemple demander 1 scan par semaine, le mardi à 4h du matin pour éviter tout soucis au niveau des tests les plus stressants). Une fois le scan terminé, vous recevez un email de synthèse du résultat vous expliquant si il y a des failles, avec les informations que nous avons trouvé dessus.

Si vous savez corriger la faille, ou que vous avez du personnel compétent pour trouver un fix à celle-ci, vous pouvez la fixer de votre coté, la mettre en production et demander un scan hors prévision pour vérifier que la faille est bel et bien fixée ou simplement attendre le prochain scan planifié.

Si vous ne savez pas corriger la faille, vous pouvez demander une prestation au près de notre équipe, qui se fera un plaisir de corriger et sécuriser votre application web.

DataSecurityBreach – Important de protéger les bloggueurs ?
Flavien Normand – Oui, il est important de protéger les blogueurs car ce sont les plus vulnérables. Aujourd’hui, n’importe qui peut se créer un blog sur son serveur mutualisé, il télécharge wordpress sur le site officiel, ou demande même directement un site avec wordpress installé (certains hébergeur font ça). Il installe les plugins et thèmes dont il a besoin, et ce sans connaître le développement web, pas besoin car les CMS sont présents pour cela.

6 mois plus tard, on retrouve notre petit blogueur, qui a une petite communauté sur son blog et aime partager ses articles quotidiens sur ses sujets favoris. Sauf que son fournisseur d’accès le contacte et lui bloque son site car celui-ci émet un nombre trop important de requêtes sortantes d’un coup. Il se demande ce qu’il se passe, et est bloqué car son blog est hacké, et il ne sait absolument pas comment corriger cela.

Mieux vaut prévenir que guérir ! Ce vieil adage est adapté pour le cas de la sécurité informatique, et dans notre exemple avec Mr blogueur, encore plus. En effet, flawless étant présent pour surveiller la présence de failles sur le site donné, il aurait pu prévenir notre blogueur de la faille, et simplement lui dire que son plugin d’envoi d’images était faillible, et qu’il fallait soit le mettre à jour, soit en choisir un autre (suivant les informations recueillies).

DataSecurityBreach – L’automatisation de la sécurité informatique, pas dangereux ?
Flavien Normand – J’entends par cela le fait que l’internaute se sent rassuré, donc ne met plus les mains dans son code.

Le but de l’outil n’est pas de corriger les failles à votre place, mais de les signaler. Si vous souhaitez par la suite une prestation pour fixer les failles en question, c’est un humain qui sera chargé de la tâche si celle-ci est spécifique, sinon un script sera mis à votre disposition et vous aurez simplement à le lancer, et le script, une fois terminé, se supprimera lui même, afin d’éviter toute fausse manipulation.

DataSecurityBreach – Cela vise quelle plateforme ?
Flavien Normand – L’application sera disponible sous forme d’un site web, avec une interface de gestion et un dashboard pour se tenir au courant des nouveautés, et de l’état général de son site en se basant sur les résultats des derniers scans.

DataSecurityBreach – Quel avenir pour votre projet ?
Flavien Normand – L’avenir du projet, c’est de devenir le pilier d’une startup, et de sécuriser un maximum de personnes en France et dans le monde, mais avant tout ceux qui en ont besoin et qui n’en ont pas forcément les ressources/le temps.

DataSecurityBreach – Et si votre outil est piraté ? La base de données des utilisateurs pourra permettre aux malveillants d’accéder à leurs failles ?
Flavien Normand – Avant tout, l’application est bien sûr sécurisée au maximum, mais comme il est essentiel de prévoir l’imprévu. Nos données sont donc stockées de manière à ce que même nos développeurs sont incapables de les lire, les seules entités capables de lire les données sont le serveur, et la personne qui aura développé le système de stockage (moi même).