Archives de catégorie : BYOD

Stegano, un malware publicitaire infectant de nombreux sites Internet

Découverte de Stegano, un nouveau kit d’exploitation se propageant via des campagnes publicitaires. De très nombreux sites Internet à forte notoriété ayant des millions de visiteurs quotidiens ont été touchés. Au cours des deux derniers mois, Stegano a été affiché auprès de plus d’un million d’utilisateurs. Stegano se cache dans les images publicitaires (en Flash) affichées sur les pages d’accueil des sites Internet.

Depuis le début du mois d’octobre 2016, des cybercriminels ciblent les utilisateurs d’Internet Explorer et analysent leur ordinateur pour détecter les vulnérabilités dans Flash Player. En exploitant leurs failles, ils tentent de télécharger et d’exécuter à distance différents types de malwares.

Ces attaques se rangent dans la catégorie des publicités malveillantes, c’est-à-dire que des codes malicieux sont distribués via des bannières publicitaires. La victime n’a même pas besoin de cliquer sur la publicité : il suffit qu’elle visite un site Internet l’affichant pour être infecté. Elle est alors renvoyée automatiquement vers un kit d’exploitation invisible permettant aux cybercriminels d’installer à distance des malwares sur son ordinateur.

« Certaines des charges utiles que nous avons analysées comprennent des chevaux de Troie, des portes dérobées et des logiciels espions, mais nous pouvons tout aussi bien imaginer que la victime se retrouve confrontée à une attaque par ransomware, » explique Robert Lipovsky, senior malware researcher chez ESET. « Cette menace montre combien il est important d’avoir un logiciel entièrement patché et d’être protégé par une solution de sécurité efficace et reconnue. Si l’utilisateur applique ces recommandations, il sera protégé contre ce genre d’attaque.» poursuit Robert Lipovsky.

« Stegano » fait référence à la sténographie, une technique utilisée par les cybercriminels pour cacher une partie de leur code malveillant dans les pixels d’images présents dans les bannières publicitaires. Ceux-ci sont masqués dans les paramètres contrôlant la transparence de chaque pixel. Cela entraîne un changement mineur des tons de l’image, rendant ces derniers invisibles à l’œil nu pour la victime potentielle.

Pour vous protéger, bannissez Flash de vos ordinateurs !

Les 5 principales menaces informatiques à surveiller en 2017

La récente attaque par déni de service distribué (DDoS) à l’encontre de l’hébergeur Web OVH via des terminaux piratés illustre une fois de plus l’escalade des menaces qui pèsent sur la sécurité des entreprises. Les pirates ont créé un botnet à partir de 150 000 appareils IoT afin de lancer une attaque DDoS d’une puissance de feu d’1 Tbps, battant tous les records du genre, y compris celui enregistré une semaine plus tôt par une attaque de 620 Gbps visant le site Web du journaliste Brian Krebs.

L’ampleur et le degré de sophistication des menaces pour la sécurité ne cessent de croître, et la probabilité de subir une attaque n’a jamais été aussi forte pour les entreprises. Après discussion avec les experts de F5 Networks, nous avons listé les 5 principales menaces dont les organisations doivent tenir compte au cours des 12 prochains mois.

Menaces informatiques : Les attaques DDoS basées sur l’IoT
Les appareils de l’Internet des objets (IoT) se multiplient, mais les mesures de sécurité à même de les protéger ne suivent pas. Les vulnérabilités inhérentes à la vague de périphériques intelligents connectés qui inondent le marché en font des proies faciles pour les cybercriminels, lesquels se tournent de plus en plus vers des dispositifs « non intelligents », tels que des caméras de vidéosurveillance. L’exemple de la société OVH évoqué plus haut servira de modèle à d’autres pirates qui, en quelques clics, pourront exploiter la puissance des appareils IoT pour lancer des attaques DDoS massives, capables de paralyser des sites Web et les opérations des entreprises. Celles-ci doivent se méfier des appareils IoT. Même s’ils incarnent l’avenir, ils fournissent aux cybercriminels un vecteur d’attaque supplémentaire.

Menaces informatiques : Le vol de données personnelles
Le règlement général sur la protection des données (GDPR) n’entrera pas en vigueur avant mai 2018, mais comme il faudra plusieurs années à la plupart des entreprises pour s’y préparer, elles doivent dès maintenant inscrire cette question à leur ordre du jour. Le nouveau règlement prévoit des sanctions plus sévères en cas d’infraction, notamment une amende potentielle s’élevant à 4 % du chiffre d’affaires annuel. Les entreprises ont, par conséquent, intérêt à mettre au plus vite leur infrastructure informatique en conformité. Certaines dispositions du GDPR en matière de confidentialité des données, comme le droit à l’oubli et la portabilité des informations, peuvent s’avérer problématiques. Bon nombre d’entreprises ignorent en effet la quantité de données clients dont elles sont dépositaires, de même que leur emplacement. La plus grande difficulté, pour elles, consiste donc à évaluer le volume d’informations dont elles ont la responsabilité. Une atteinte à la sécurité ou l’incapacité à fournir aux clients les données demandées pourrait avoir des conséquences désastreuses sur leurs revenus et entamer la fidélité de leurs clients.

Menaces informatiques : Les attaques sur les services Cloud
Les entreprises savent-elles comment opérer en toute sécurité dans le Cloud ou qui détient les clés de leurs données sachant qu’elles ne résident plus ni sur site ni dans le datacenter ? Le défit à relever en 2017, consistera à contrôler l’accès aux services Cloud tout en assurant un chiffrement adéquat des données.

Menaces informatiques  : Les malwares ciblés sur les applications
Avec l’essor du travail mobile, les employés utilisent une kyrielle d’applications pour accéder aux ressources de l’entreprise depuis différents appareils et lieux. Tout point faible sur ce réseau, comme un téléphone mobile infecté par un malware, ouvre les portes de l’entreprise aux cybercriminels. Si l’un d’eux parvient à se procurer les informations d’identification de domaine d’un employé, c’est à l’ensemble des données de l’entreprise qu’il a accès.

Menaces informatiques : La fraude en ligne
L’avènement du Cloud a engendré tout un écosystème de services tiers pour les entreprises. Les employés ont ainsi accès à différents portails en ligne (ventes, services financiers, allocation de congés, etc.) via une procédure d’authentification unique (Single Sign-On). Lorsqu’un employé quitte l’entreprise, il continue à avoir accès aux informations professionnelles vitales tant que ses identifiants de connexion ne sont pas supprimés.

L’incapacité d’une entreprise à rester au fait des nouvelles menaces ou à les détecter peut mettre un frein à son développement. N’oublions pas qu’il suffit de quelques clics à un pirate pour réduire à néant des années de bonnes pratiques et une loyauté clients durement acquise. L’identification précoce des menaces, l’investissement dans une infrastructure de cybersécurité appropriée et la formation des utilisateurs au paysage de la cybersécurité permettent aux entreprises de prendre une longueur d’avance sur les pirates et d’augmenter leurs chances de succès en 2017. (Par Laurent Pétroque, expert fraude en ligne chez F5 Networks)

Une enquête révèle les stratégies de cybersécurité des entreprises

Selon une nouvelle étude, le Cloud et les vulnérabilités systèmes sont les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires IT. Un veille décisionnelle sur les menaces, une prise en charge plus rapide des incidents et un recours aux services de sécurité managés comptent parmi les orientations stratégiques de ces décideurs.

L’enquête indépendante souligne l’urgence pour les grandes entreprises de la région EMEA, tous secteurs d’activité confondus, de passer à une cybersécurité de bout en bout, basée sur une veille décisionnelle sur les menaces, pour ainsi relever les défis liés au digital. Les entreprises doivent réagir plus rapidement et efficacement aux problématiques de sécurité en investissant dans des architectures de cybersécurité adaptatives et adaptées à un réseau décloisonné.

48 % des personnes interrogées sur la région EMEA et 60% des entreprises françaises jugent que la meilleure réponse à la multiplication des incidents de sécurité est d’investir dans des technologies de cybersécurité qui assurent une protection à chaque étape du cycle de vie d’une menace. Les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires portent sur la sécurité du cloud et la maîtrise des vulnérabilités des systèmes IT. Sécurité du cloud : une problématique pour 53 % des personnes interrogées sur la région EMEA, allant jusqu’à 61% en Espagne (le taux le plus élevé) et 57% en France
.Protection contre les vulnérabilités systèmes : une problématique pour 53% des répondants sur la région, 47% en France et qui grimpe à 59 % en Italie.

Cependant, nombre des répondants voient dans cette recrudescence des menaces et risques de sécurité l’occasion d’externaliser leur cybersécurité auprès d’un fournisseur de services managés. Globalement, l’étude montre que dans les 3 à 5 ans à venir, 44% des organisations sur la région EMEA (43% en France) opteraient pour cette externalisation. En France, cette adoption est de 9%.

Vers une architecture de sécurité performante et une veille décisionnelle sur les menaces
L’enquête s’est intéressée aux victimes de cyber-attaques pour illustrer comment les infrastructures de sécurité actuelles peinent à s’adapter aux réalités d’un monde toujours plus digital. Sur les 52% des décisionnaires EMEA (42% en France) qui indiquent avoir subi un piratage informatique au cours de l’année dernière, seuls 16% (14% en France) s’en sont rendus compte dans les minutes ayant suivi l’exaction. En Espagne, les personnes interrogées victimes d’une une attaque récente ne sont que 11% à avoir pu l’identifier dans un tel délai.

Dans certains secteurs, comme les soins de santé, 50% des répondants EMEA déclarent qu’il s’est écoulé plusieurs jours, mois, voire années avant d’identifier l’incident. L’identification et la prise en charge des menaces, lentes et peu efficaces, se révèlent particulièrement coûteuses pour les entreprises victimes, en termes de données perdues, de systèmes piratés et de réputation ternie.

L’enquête montre que pour maîtriser ces risques et mieux protéger leurs organisations, la première des actions prises par les décisionnaires informatiques est de déployer des technologies de détection de menaces (17% sur la région EMEA et 14% en France). Vient ensuite la mise en place de services de sécurité fournis à partir du cloud (12% sur la région EMEA et 7% en France). Ces fonctionnalités doivent être associées à des services de veille décisionnelle sur les menaces (9% sur la région EMEA et 14% en France).

Pour les répondants, la veille sur les menaces renforce la prévention des attaques (43% d’entre eux le déclarent sur la région EMEA, 40% en France). Elle améliore aussi la stratégie de sécurité de l’information (38% sur la région EMEA et 43% en France) et la détection des menaces (35% sur la région EMEA, 40% en France).

Concernant l’application des nouvelles fonctionnalités de veille (périmètre, modalités) 35% des personnes interrogées sur la région EMEA et 33% en France indiquent disposer d’une équipe interne dédiée à la prise en charge des incidents et qui supervise l’ensemble des activités de sécurité. Le chiffre n’est que de 26% en Italie contre 42% en Allemagne. Cependant, 26% du panel EMEA et français déclare externaliser leur veille sur les menaces auprès d’un fournisseur de services managés. Ce chiffre ressort à 22% en Espagne et à 31% au Royaume-Uni.

L’authentification forte est-elle l’avenir du mot de passe ?

Les actualités le prouvent trop souvent : la combinaison identifiant/mot de passe ne suffit plus à protéger correctement les accès aux applications aussi bien personnelles que professionnelles. En 2014 déjà, les vols de mots de passe ont coûté près de 3 millions d’euros à l’économie mondiale. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises et particuliers se tournent vers d’autres moyens pour sécuriser leurs données. Afin de contrer tout piratage, nous devons désormais choisir des mots de passe plus longs et plus complexes, un procédé qui s’avère de plus en plus pénible et fastidieux.

Mais alors que le mot de passe est le mode d’authentification (dit simple) le plus utilisé, peut-on envisager un autre moyen d’accéder à ses comptes en toute sécurité ? Comment la formule « moins de mots de passe = plus de sécurité » peut-elle marcher ?

Authentification forte vs authentification unique
Si l’identification requiert des internautes de répondre à la question « Qui êtes-vous ? » au travers d’un identifiant unique, ceci n’est pas à confondre avec le processus d’authentification qui, quant à lui, vise à valider l’identité, et peut se décliner sous deux formes différentes pouvant se compléter :

L’authentification forte (ou Multi-facteurs), qui demande d’associer plusieurs preuves en vue d’effectuer cette validation, par exemple quelque chose que l’on sait (mot de passe, code PIN) avec quelque chose que l’on possède (un élément biométrique, un objet ou une action). L’authentification unique (SSO), utilisant un compte unique donnant accès à plusieurs applications en ne s’authentifiant qu’une seule fois.

C’est justement ce dernier procédé que le gouvernement français a voulu soutenir via le dispositif « France Connect » permettant aux citoyens français de s’identifier sur les principaux sites publics via un seul jeu d’identifiants. Cela permet aux utilisateurs de s’identifier une seule fois, limitant ainsi les risques en réduisant le nombre de mots de passe à retenir.

Partant du constat simple que le premier élément de sécurité est l’identité et que le vrai point faible de l’identité est le mot de passe, l’authentification unique apparaît également comme une bonne stratégie à adopter pour toute entreprise ou particulier souhaitant en finir avec la multiplicité des identifiants et des mots de passe tels que nous les avons connus jusqu’à présent. Cette approche fournit également une expérience utilisateur améliorée pour les employés, les clients ou les citoyens. Pourtant, elle ne résout pas seule les enjeux de sécurité associés à l’authentification.

Alors que la mobilité et le Cloud font voler en éclat le périmètre de sécurité traditionnel des entreprises, celles-ci doivent s’efforcer de trouver de nouvelles stratégies pour se protéger.

L’authentification forte, clef de voûte de la sécurité de vos données
Depuis quelques mois, le niveau de créativité des cybercriminels a encore monté d’un cran, en ce qui concerne les techniques utilisées pour dérober des données personnelles des consommateurs. Avec l’utilisation accrue d’appareils mobiles et l’émergence des objets connectés stockant chaque jour d’avantage d’informations personnelles et confidentielles, il devient critique pour les particuliers et les entreprises de protéger efficacement leurs données sensibles. Fin 2015, Dropbox avait donné l’exemple, en annonçant une forme de sécurisation additionnelle de l’accès à leur service via des clés USB permettant une double authentification de ses utilisateurs visant à renforcer la sécurité des espaces de stockage de ses différents utilisateurs.

Par ailleurs, l’apparition de la génération Y et du tout connecté a chamboulé l’utilisation des appareils aussi bien à la maison qu’au travail, notamment avec l’avènement du BYOD. Alors que bon nombre d’employés connaissent les bonnes pratiques en termes de mots de passe, la facilité l’emporte très souvent sur la sécurité. Ainsi, près de la moitié des employés admettent qu’ils sont susceptibles de réutiliser des mots de passe personnels pour des comptes liés au travail[1]. Pourtant, l’avènement du BYOD fournit justement de nouveaux moyens de renforcer le processus d’authentification en adoptant des facteurs logiciels déployés sur l’équipement (mobile) de l’employé.

Enfin, concernant les services en ligne aux consommateurs (messagerie, collaboratif, stockage), les vols massifs d’identifiants et mots de passe soulignent d’autant plus le besoin de renforcer l’authentification avec plusieurs facteurs afin de limiter les risques de fraude liés à une simple authentification du couple identifiant/mot de passe. Yahoo en est à ce titre le dernier exemple de taille avec l’annonce il y a quelques jours d’un piratage de près de 500 Millions d’identifiants et mots de passe de clients s’étant déroulé plus de 18 mois auparavant !

Vers l’authentification adaptive
Les entreprises doivent donc s’efforcer d’adopter des mesures de sécurité simplifiées mais néanmoins plus robustes. Dernièrement, plusieurs gros acteurs du numérique ont choisi d’adopter de nouveaux moyens technologiques afin de s’assurer un niveau optimal de protection.

La biométrie a été l’une des dernières adoptions en date, alors même qu’elle ne représente pas une alternative 100% fiable lorsqu’elle est utilisée seule. Il y a un an, 5,6 millions d’empreintes digitales appartenant à un organisme gérant la carrière professionnelle des fonctionnaires fédéraux américains avaient été dérobées. Cette actualité démontre que la biométrie – ce système de reconnaissance basé sur des caractéristiques physiques ou comportementales d’un individu pour vérifier son identité – ne serait pas aussi fiable qu’on pourrait le penser et reste un moyen d’authentification encore fragile. Début 2015, un hacker était déjà parvenu à cloner l’empreinte digitale de la ministre fédérale de la Défense Allemande en la reconstituant grâce à des photos publiques en haute définition.

On peut imaginer renforcer la sécurité grâce à l’authentification adaptative et ainsi éviter de sacrifier l’expérience utilisateur. L’authentification adaptative permet de tenir compte de données telles que les adresses IP, la géolocalisation, la distance parcourue ou les empreintes comportementales pour attribuer un niveau de risque qui détermine si le client doit faire l’objet d’une demande d’authentification complémentaire. Si un client Uber commande un véhicule à New York et qu’une nouvelle commande se fait à Paris quelques minutes après, le contexte permettra d’établir un niveau de risque et, en fonction de celui-ci, d’appliquer une méthode d’authentification complémentaire telle que la biométrie, un jeton numérique (par exemple généré depuis le smartphone référencé du client) ou d’autres combinaisons de facteurs permettant de sécuriser la transaction.

Le couple SSO / Authentification Forte
Le couplage de l’authentification unique à l’authentification forte rend un double service auprès des utilisateurs : d’une part le consommateur ou l’employé bénéficie d’une expérience améliorée (et d’un réel confort), et d’autre part il permet d’élever de manière très conséquente la sécurité des services rendus tout en diminuant le risque de fraude. L’avenir est à la combinaison de ces deux moyens.

Les solutions de gestion des identités connaissent une adoption de plus en plus généralisée car elles proposent une expérience client homogène et répondent à des contraintes strictes en matière de  sécurité, de performances et de besoins techniques. Beaucoup d’entreprises et autres organismes ont déclaré que la fin du mot de passe était proche, il faut maintenant se pencher sur ce qui vient après. (Par Arnaud Gallut, Directeur Commercial France de Ping Identity).

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs et de terminaux pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Pour ce faire, ils procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité.

Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque
Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

Suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux
On a trop souvent tendance à réduire l’IoT à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème.
La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?
Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs, terminaux  et objets connectés IoT pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Les spécialistes des objets connectés, l’ IoT, procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité. Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque

Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

IoT : suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux

On a trop souvent tendance à réduire l’Internet des Objets à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème. La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?

Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Piratage inédit de caméras de surveillance connectées

La société américaine Sucuri a mis en lumière un piratage inédit de caméras de surveillance connectées permettant de mener des attaques par déni de services contre des entreprises.

La société américaine Sucuri a mis en lumière un piratage inédit de caméras de surveillance connectées (25 000 caméras concernées dont 2% estimé en France), destiné à créer un réseau de botnet (machines zombies utilisées à l’insu de leur propriétaire) permettant de mener des attaques par déni de services contre des entreprises. Ce cas met une nouvelle fois en avant la problématique de sécurité des objets connectés. Ce n’est pas la premiére fois que le problème des caméras Ip est dénoncé. Lire les articles à ce sujet ICI et LA. Peter Gyöngyösi, Responsable produits chez BalaBit IT Security, fournisseur européen de solutions de sécurité contextuelle indique à ce sujet que « Les coûts de fabrication priment toujours sur la sécurité : Ce cas de piratage de 25 000 caméras de surveillance démontre une nouvelle fois la problématique de la sécurité des objets connectés de notre quotidien ». Cette fois, les conséquences ne ciblent pas directement les utilisateurs, le piratage n’aura donc clairement pas la même portée que celui d’un fabricant de jouets comme Vtech ou le piratage de babyphones, mis en lumière il y a quelques mois par exemple.

En effet, dans ce cas les criminels ont piraté des objets connectés pour utiliser leur puissance au sein d’un réseau de machines zombies- botnet (utilisées donc à l’insu de leur propriétaire) en vue de mener des attaques par déni de services contre des entreprises (envoi simultanée de milliers de requêtes dans le but de saturer les serveurs au sein des entreprises).

Même s’il fait moins parler, ce cas démontre l’importance d’un engagement fort des fabricants d’objets connectés en matière de sécurité. Car aujourd’hui, le développement d’objets connectés est une véritable aubaine pour les cybercriminels. Et malheureusement, aujourd’hui nous constatons qu’il est encore utopique de penser que la sécurité sera un jour une priorité dans la conception des objets connectés grand public.

Aujourd’hui, objets connectés signifient des développements très rapides, des objectifs de coûts les plus bas possibles, tout en conservant une expérience utilisateur simple, rapide et agréable. Et clairement, personne ne veut se compliquer la tâche avec des problèmes de sécurité complexes lorsqu’il s’agit d’utiliser un objet connecté. Ceci n’est pas une fatalité et il faut espérer que les choses vont changer, les fabricants doivent prendre de vraies mesures de sécurité et mettre en place des politiques de sécurité plus strictes. Rappelons que dans ce cas mis en lumière par la société Sucuri, le piratage a été permis par une simple faille présente dans un système commun utilisé par toutes les caméras. Une simple mise à jour aurait donc suffi à empêcher le piratage.

A noter que le 14 juin, Imperva Incapsula a neutralisé une attaque par déni de service distribué (DDoS) à 470 gigabits par seconde (Gbit/s), la plus intense enregistrée à ce jour.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ?

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? À l’heure actuelle, les salariés disposent de plus en plus de smartphones ou d’accessoires connectés dont ils ne se séparent jamais. En fait, d’après de récentes prévisions de Gartner, les ventes mondiales de mobiles pourraient franchir la barre des 2,5 milliards d’unités d’ici 2016. Face à la progression d’intérêt manifesté pour les solutions en mode cloud et les plates-formes axées sur la mobilité, de plus en plus de responsables de la sécurité réfléchissent aux possibilités que peut offrir un système d’accès mobile en termes de sécurité physique.

Rarement égaré et constamment à portée de main, l’appareil mobile est devenu la plus précieuse des technologies en notre possession. Toutefois, comme l’a mis en évidence IFSEC Global dans un récent rapport, près de 80 % des responsables de sécurité interrogés redoutent que l’intégration de solutions d’accès mobile dans leur architecture de contrôle des accès physiques n’accentue la vulnérabilité du système.

Quelles sont donc les principales craintes des responsables de sécurité ? Ces derniers doivent tenir compte de plusieurs paramètres. Un authentifiant numérique est-il aussi sûr qu’un badge physique ? Peut-il être copié facilement, ou bien un collaborateur pourrait-il manipuler ces données sur son téléphone personnel dans le cadre d’une stratégie BYOD ? La transmission radio des clés est-elle vraiment fiable ? La voie de communication entre un mobile et un lecteur peut-elle être détournée à des fins malhonnêtes ? Si les responsables de sécurité se posent légitimement ces questions, c’est parce qu’ils souhaiteraient faire toute la lumière sur le degré de protection dont bénéficieraient leurs locaux et installations sur site s’ils optaient pour un accès mobile. La question cruciale étant de savoir si, en agissant de la sorte, ils sacrifieraient la sécurité sur l’autel de la commodité.

Les authentifiants mobiles reposent sur les dernières évolutions technologiques en date
Il est primordial que les techniques de cryptage remplissent les critères de sécurité les plus stricts. Un système d’accès mobile sécurisé reposera, en règle générale, sur des protocoles de sécurité certifiés par des organismes indépendants crédibles ? suite B d’algorithmes cryptographiques, algorithmes de chiffrement AES (Advanced Encryption Standards), à savoir AES-128 et SHA (Secure Hash Algorithm) du NIST (National Institute of Science and Technology). Un système d’accès mobile normalisé respectant ces protocoles de sécurité draconiens avec sécurisation des messages, couplé à une authentification forte, procurera aux responsables de sécurité une réelle tranquillité d’esprit quant à la confidentialité des données de leurs collaborateurs.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Toute manipulation d’identifiants mobiles est exclue

Les identités mobiles doivent être signées et cryptées afin de prévenir leur manipulation. S’agissant des identifiants mobiles, ils sont stockés dans le sandbox du système d’exploitation applicatif, périmètre réservé sur l’appareil au stockage des informations confidentielles. Les données qui y figurent étant cryptées, elles ne peuvent être dupliquées ni dérobées via un accès non autorisé au téléphone. Les identifiants mobiles ne sont pas transférables, mais propres à l’appareil pour lequel ils ont été créés. Les clés cryptographiques étant diversifiées, aucune clé maître n’est stockée sur l’appareil. Chaque identifiant mobile est spécifique à l’appareil.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Transmission entre un appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès

À partir du moment où un accès est octroyé à un collaborateur pour pénétrer dans un local ou une installation sur site, la transaction entre l’application installée sur l’appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès est indépendante du protocole de communication utilisé. La transmission radio via NFC ou Bluetooth Smart pour l’émission de la clé est protégée par la dernière technologie en date, et tout vol est impossible lors de la délivrance de l’autorisation d’accès par ondes radio. L’appareil et le lecteur utilisent tous deux des techniques de communication cryptographique ultra-sécurisées. En outre, aucun appairage Bluetooth n’est requis entre le lecteur et l’appareil, puisque des interactions ne sont possibles qu’entre des équipements éligibles. Chacun des connecteurs du module est protégé par une clé d’authentification et aucun d’eux n’a recours à la technologie NFC ou Bluetooth Smart. En fait, l’application d’accès mobile peut être configurée de manière à rendre l’identifiant mobile uniquement actif une fois l’écran déverrouillé afin de prévenir les attaques par relais.

Les systèmes de contrôle d’accès mobile créent également une culture de la sécurité, même si vos collaborateurs n’en sont pas conscients. Dans le cadre d’un accès par carte ou jeton aux locaux et installations sur site, ces derniers sont effectivement contraints de se munir en permanence d’un élément dont ils ne s’encombreraient pas en temps normal. De ce fait, si leur carte est perdue ou dérobée, ils sont moins susceptibles de le remarquer et le signalent donc assez tardivement. Voilà qui rend votre infrastructure physique vulnérable, puisqu’une carte valide peut virtuellement tomber entre de mauvaises mains. Le collaborateur est, en revanche, davantage « attaché » à ses équipements mobiles : la perte comme le vol d’un téléphone sont signalés immédiatement, et l’identifiant mobile peut être révoqué dans la foulée afin d’empêcher tout accès non autorisé.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Les technologies d’accès mobile appliquées à l’architecture de contrôle des accès physiques ont de beaux jours devant elles. Les équipements mobiles présentent, entre autres avantages, celui d’une actualisation dynamique du logiciel de sécurité tandis que l’actualisation des données sur carte prend davantage de temps et induit des coûts supplémentaires. L’environnement mobile permet, par conséquent, de résoudre rapidement les problématiques de sécurité.

Par ailleurs, les fabricants de téléphones mobiles intégrant toujours plus de technologies évoluées en matière de sécurité comme la biométrie ? reconnaissance digitale, faciale et même vocale ? la sécurisation des appareils mobiles s’avère plus robuste. Un téléphone volé n’est donc d’aucune utilité pour tenter d’obtenir un accès non autorisé : l’application étant protégée par logiciel sur le téléphone, ce dernier est encore mieux sécurisé qu’un authentifiant physique.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? S’il est légitime que les responsables de la sécurité s’interrogent sur la fiabilité des systèmes d’accès mobile, il s’avère que cette technologie est parfaitement capable de conjurer les menaces pesant sur la sécurité des bâtiments. Par ses multiples niveaux de sécurité, l’accès mobile représente un choix sûr pour le système de contrôle d’accès aux locaux de toute entreprise. (Par Yves Ackermann, Directeur Segments Stratégiques Europe, HID Global)

Sécurité des terminaux mobiles, talon d’Achille des entreprises

Sécurité des terminaux mobiles – Gérer de la meilleure façon les terminaux mobiles des collaborateurs en entreprise.
Tandis que l’on utilise chaque jour davantage l’Internet sur mobile, les risques aussi augmentent et les menaces s’y multiplient. Et comme l’entreprise a massivement adopté le mobile comme plateforme professionnelle, les logiciels malveillants et attaques réseau sont de plus en plus nombreux à tirer parti de ses failles. Il faut alors admettre que l’ampleur des attaques ne peut que croître sur nos terminaux encore mal protégés.

Au cours de notre enquête trimestrielle sur la sécurité mobile entre octobre et décembre 2015, il s’est avéré que la majorité des entreprises comptait au moins un terminal non conforme sur cette période. Ce chiffre s’explique directement par la désactivation de la protection par code PIN, la perte d’un terminal, l’absence de règles à jour, etc. Des terminaux défaillants sont des cibles plus vulnérables pour les logiciels malveillants, les codes exploitant les failles et le vol de données. Face à ces risques croissants, on insistera sur l’importance d’utiliser les règles de sécurité et de conformité disponibles pour mettre en quarantaine ces terminaux.

Les entreprises confient encore trop souvent leur sécurité mobile à des systèmes dépassées par la  nouvelle génération de menaces. La sécurité des terminaux mobiles n’est pas une option. La sécurité des terminaux mobiles est encore moins un gadget. D’ailleurs, les entreprises gèrent les risques de pertes de leurs données stockées dans le cloud selon ces mêmes méthodes obsolètes. Celles-ci essaient de limiter les risques en plaçant sur liste noire une ou plusieurs applications cloud de synchronisation et de partage de fichiers dans l’entreprise. Le recours aux listes noires revient à étouffer les problèmes. Au vu de la multitude d’applications et de services de synchronisation et de partage disponibles, une règle de liste noire n’est en pas suffisamment efficace et exhaustive pour tous les repérer. Les utilisateurs n’auront alors plus qu’à trouver une autre application pour stocker leurs données professionnelles dans le cloud. En outre, les logiciels mobiles malveillants et les risques liés aux applications n’ont cessé d’augmenter en 2015. Ainsi, de nouvelles versions de logiciels malveillants, tels que YiSpecter et XcodeGhost qui ciblent iOS d’Apple, n’ont plus besoin que le terminal soit jailbreaké. Pourtant, l’adoption de solutions contre les logiciels malveillants sur les mobiles reste très limitée en dépit de la protection accrue qu’elles confèrent contre les risques liés au mobile.

En matière de sécurité mobile, de sécurité des terminaux mobiles, beaucoup d’entreprises sont encore en phase d’affinage de leur stratégie. Les statistiques s’appuyant sur la prévalence des failles identifiables en matière de terminaux mobiles, d’applications, de réseaux et de comportement des utilisateurs sont essentielles pour élaborer des approches plus astucieuses et des outils plus performants afin de réduire l’incidence de ces failles. Les entreprises dans lesquelles une solution EMM est déjà déployée disposent généralement de la plupart des outils dont elles ont besoin. Il leur suffit alors de les mettre en pratique.
Sécurité des terminaux mobiles

Quelques conseils peuvent cependant se révéler utiles aux entreprises qui n’auraient pas encore de politique sécuritaire pour leurs terminaux mobiles :

Appliquez les règles de conformité et mettez en quarantaine les terminaux qui ne sont plus conformes. Sécurité des terminaux mobiles doit mettre en gras, au bureau, que le fait d’un terminal qui ne répond pas aux normes étant une cible de choix pour une attaque malveillante à l’encontre de l’entreprise, il est fortement recommandé d’utiliser systématiquement les règles strictes de conformité proposées avec les solutions EMM afin de mettre en quarantaine les terminaux à risque. Une solution EMM peut détecter si un utilisateur a désactivé son code PIN, a un terminal piraté, applique une règle obsolète et bien plus encore. Les fonctions de mise en quarantaine peuvent servir à bloquer l’accès au réseau et/ou à supprimer de façon sélective les données d’entreprise stockées sur le terminal. Elles contribuent à limiter la perte de données et à respecter les exigences réglementaires en matière de conformité, ce qui évite à l’entreprise de faire les gros titres à la rubrique « Victimes de cybercriminalité ».

Cessez de mettre sur liste noire les applications de stockage dans le cloud personnel et privilégiez plutôt les fonctionnalités de gestion ou de conteneurisation des applications fournies avec les solutions EMM pour permettre à vos employés de stocker leurs données dans un cloud d’entreprise sécurisé. L’approche EMM, qui consiste à éviter la dissémination des données d’entreprise plutôt que de bloquer un nombre toujours plus important d’applications cloud, offre l’avantage non négligeable de séparer les données d’entreprise des données personnelles.

Ajoutez un service de réputation des applications ou de prévention des menaces sur les terminaux mobiles qui s’intègre à votre solution EMM. Ces services détectent les applications dangereuses, les logiciels malveillants, les risques liés aux applications, les attaques réseau et bien plus encore. Ils s’appuient sur la solution EMM pour prendre des mesures et mettre en quarantaine un terminal si une menace est détectée.

Appliquez les correctifs sur vos terminaux gérés. Il vous suffit de passer par le biais de la console EMM pour mettre en œuvre une version minimale du système d’exploitation. Si cette opération est simple sous iOS, elle peut s’avérer plus complexe avec Android en raison de la fragmentation expliquée plus haut. En revanche, les services de réputation des applications ou de prévention des menaces précédemment mentionnés peuvent identifier les risques liés aux terminaux Android en mettant des failles connues en corrélation avec le système d’exploitation. Ils peuvent ensuite informer la solution EMM qu’un terminal vulnérable a été détecté afin de le mettre en quarantaine.

Par Michael Raggo, directeur du MobileIron Security Labs

Les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels

Selon les résultats de l’étude C-Suite d’IBM : les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels. Éducation et engagement sont nécessaires pour mettre les dirigeants au niveau du nouvel environnement de sécurité.

La division sécurité d’IBM et l’Institut IBM for Business Value (IBV) publient aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée auprès de plus de 700 dirigeants qui met en lumière leur confusion concernant leurs véritables ennemis cyber et la façon de les combattre efficacement.

La nouvelle étude, Securing the C-Suite, Cybersecurity Perspectives from the Boardroom and C-Suite est basée sur des entretiens avec des dirigeants de 28 pays et de 18 secteurs industriels concernant la cybersécurité dans l’entreprise. L’étude n’a pas pris en compte les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), afin d’obtenir une image fidèle de ce que les dirigeants pensent de la cybersécurité. Si sur le papier, la cybersécurité est considérée comme une préoccupation majeure pour 68% des dirigeants1, et que 75% pensent qu’une stratégie globale de sécurité est importante, l’étude révèle que les dirigeants clés doivent être plus engagés auprès des RSSI, au-delà de la stratégie en matière de sécurité, et avoir un rôle plus actif.

L’une des principales conclusions de l’étude est que 70% des dirigeants pensent que les individus malveillants constituent la plus grande menace pour leur entreprise. Selon un rapport des Nations Unies2, la réalité est que 80% des cyberattaques sont réalisées par des réseaux criminels hautement organisés au sein desquels les données, les outils et l’expertise sont largement partagés. L’étude C-Suite révèle un large éventail d’ennemis : 54% des  dirigeants reconnaissent que les réseaux criminels sont un sujet de préoccupation mais leur ont donné un poids à peu près égal aux individus malveillants (50%).

Plus de 50% des PDG s’accordent à dire qu’une collaboration est nécessaire pour lutter contre la cybercriminalité. Ironiquement, seulement 1/3 des chefs d’entreprise a exprimé sa volonté de partager à l’extérieur ses informations sur les incidents liés à la cybersécurité survenus dans leur entreprise. Cette situation est un frein à la collaboration coordonnée au niveau de l’industrie, alors même que les groupes de pirates partagent de mieux en mieux l’information en temps quasi réel sur le Dark Web. Les PDG soulignent également que les organisations externes doivent faire davantage ; une surveillance accrue du gouvernement, une augmentation de la collaboration dans l’industrie, un partage de l’information transfrontalière – cette dichotomie doit être résolue.

«Le monde de la cybercriminalité est en pleine évolution, mais de nombreux dirigeants n’ont pas mis à jour leur compréhension des menaces », a déclaré Caleb Barlow, Vice-Président, IBM Security. « Bien que les RSSI et le Conseil d’administration puissent aider à fournir les conseils et des outils appropriés, les dirigeants en marketing, ressources humaines et finances, quelques-uns des départements les plus exposés et les plus fournis en données sensibles, devraient s’impliquer de façon plus proactive dans les décisions de sécurité avec les RSSI. »

En fait, les départements marketing, ressources humaines, et finances représentent des cibles de choix pour les cybercriminels car ils gèrent les données clients et employés parmi les plus sensibles, avec les données financières de l’entreprise et les informations bancaires. Dans l’étude, environ 60% des directeurs financiers, DRH, et directeurs marketing reconnaissent volontiers qu’ils, et par extension leurs divisions, ne sont pas actifs dans la stratégie et l’exécution de la politique de cybersécurité de l’entreprise. Par exemple, seuls 57% des DRH ont déployé une formation à la cybersécurité pour les employés, première étape pour que ces derniers s’engagent en la matière.

Que peuvent faire les entreprises ?
Un nombre impressionnant de dirigeants interrogés, 94%, pensent qu’il y a une certaine probabilité pour que leur entreprise subisse un incident de cybersécurité significatif au cours des deux prochaines années. Selon l’étude d’IBM, 17% des personnes interrogées se sentent capables et prêtes à répondre à ces menaces. IBM a identifié des répondants exceptionnels, 17% de répondants classés «Cyber-Securisés», ce sont les dirigeants les plus préparés et capables de faire face aux menaces. Les dirigeants « Cyber-sécurisés » sont deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la collaboration dans leur politique de cybersécurité et deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la cybersécurité à l’ordre du jour des Conseils d’administration de façon régulière.

 Conseils « Cyber-Securisés» pour les entreprises :
• Comprendre le risque : Évaluer les risques liés à votre écosystème, analyser les risques de sécurité, développer l’éducation et la formation des employés et intégrer la sécurité dans la stratégie de risques de l’entreprise.

• Collaborer, éduquer et responsabiliser : Mettre en place un programme de gouvernance de la sécurité, accroître le pouvoir des RSSI, promouvoir et discuter régulièrement de la cybersécurité lors des réunions de direction, intégrer les dirigeants dans l’élaboration d’une stratégie de réponse aux incidents.

• Gérer les risques avec vigilance et rapidité : Mettre en œuvre une surveillance continue de la sécurité, tirer profit des analyses d’incidents, partager et utiliser les renseignements de sécurité pour sécuriser l’environnement, comprendre où les données numériques des entreprises se trouvent et élaborer des stratégies en conséquence, développer et appliquer les politiques de cybersécurité.

1.     “Redefining Boundaries: Insights from the Global C-suite Study.” IBM Institute for Business Value. November 2015.
2.     UNODC Comprehensive Study on Cybercrime 2013