Archives de catégorie : Fuite de données

Revenus des pirates

Alors que la campagne d’espionnage hyper sophistiquée Regin continue de faire parler d’elle, le spécialiste en sécurité informatique Kaspersky Lab s’intéresse aux revenus générés par les cyber-attaques de façon générale. Il ressort sans surprise que les activités cyber criminelles sont très lucratives. Selon cet éditeur, DataSecurityBreach.fr rencontre d’autres moyennes de prix (+/- 25% de ceux annoncés par l’éditeur) une page web de phishing imitant un réseau social coûte en moyenne 150$. Si les criminels piègent 100 internautes, ils peuvent gagner 10 000$ en revendant les données personnelles obtenues. Un trojan qui bloque les appareils mobiles coûte plus cher à l’achat et la distribution, en moyenne 1 000$. Mais le retour sur investissement est très intéressant puisque les rançons demandées aux utilisateurs pour débloquer leur appareil mobile sont fixées entre 10$ et 200$. En touchant 100 victimes, le butin peut donc s’élever à 20 000$. Les trojans bancaires sont l’assurance de toucher le jackpot. En dépensant à peu près 3 000$ pour un exploit et une campagne de spams, les gains peuvent atteindre 72 000$ pour 100 victimes (la moyenne des pertes d’un utilisateur est de 722$).

Detekt, le logiciel anti espion

Amnesty International a diffusé, ce 20 novembre, un outil permettant aux victimes d’espionnage de détecter les manœuvres de surveillance gouvernementales. L’utilisation et le commerce de technologies de surveillance des télécommunications se sont développés de manière exponentielle ces dernières années.

La Coalition contre l’exportation illégale de technologies de surveillance, dont Amnesty International est membre, estime que le commerce mondial des technologies de surveillance représente 4 milliards d’euros par an, et qu’il est en expansion. Detekt propose donc de voir si votre ordinateur, votre smartphone ou votre tablette sont surveillés. Le fonctionnement est assez simple. Plusieurs versions sont téléchargeables sur le site officiel de l’opération resistsurveillance.org. La version PC, par exemple, demande d’être exécutée en mode Administrateur, connexion web coupée. Attention, nous avons remarqué que les PC sous Windows 8.1 se retrouvaient avec un message d’alerte leur indiquant l’impossibilité d’utiliser Detekt.

1 – Télécharger Detekt
2 – Exécuter le logiciel en mode « Administrateur ».
3 – Choisissez la langue (le Français n’est pas présent).
4 – Cliquez sur le bouton « Scan ».
5 – Attendre entre 30 et 45 minutes.
6 – Découvrez si vous avez un espion dans votre machine.

Si un espion est découvert dans votre PC, dites vous qu’il est malheureusement trop tard. Nous ne pouvons que vous conseiller de changer d’ordinateur très rapidement. Ensuite, réfléchissez à comment le piège s’est installé dans votre machine (mail, liens, Facebook, Twitter clé USB, smartphone, baladeur mp3, …). Ne reconnectez plus cette machine au web. Bloquez son wifi/Bluetooth. Analysez les documents contenus dans la machine en question. Qu’est ce que le pirate/espion a pu intercepter, lire, copier, modifier. Alertez vos contacts. Il est préférable à ce niveau de crier au feu que d’attendre que tout le monde soit bruler pour s’inquiéter. N’hésitez surtout jamais à déposer plainte et alerter les autorités compétentes, surtout si vous êtes dans une entreprise.

Protéger votre wp-config.php de votre WordPress

Adrien Thierry, Gérant-Fondateur de la société française SERAUM vient d’éditer une petite option intéressante pour les utilisateurs de WordPress.

L’idée de l’application wp-obfuscator est de permettre de cacher un fichier sensible, le wp-config.php. L’application obfusque le contenu du document dédié à votre WordPress. Un fichier, malheureusement en texte clair. Dans les mains d’un malveillant, ce fichier pourrait permettre au pirate de récupérer suffisamment d’informations pour atteindre votre base de données. « Avec ce plugin, souligne à DataSecurityBreach.fr Adrien Thierry, en un clic, le wp-config.php est illisible, et le site toujours fonctionnel ». Ce nouveau plugin est hébergé sur le site de wordpress. Vous pouvez aussi installer directement cette option en vous rendant dans l’ongle Extension et chercheur dans le moteur de recherche dédié obfuscator d’Adrien Thierry.

Une faille corrigée dans Windows, problème pour Drupal et Yosemite

Depuis 19 ans, une faille présente dans Windows n’avait jamais été corrigée. Voilà qui est dorénavant de l’histoire ancienne.

Imaginez, un bug informatique connu et présent dans Windows depuis 19 ans. Depuis Windows 95, cette « faille » permettait dans certaines mesures difficiles (mais pas impossibles, ndlr zataz.com) de prendre la main sur un ordinateur. Une attaque possible à distance. Baptisée par les ingénieurs sécurité de chez IBM, inventeurs de la faille, WinShock, l’exploit permettait d’infiltrer un ordinateur sous Windows (95, 98, 2003, 2008, Vista, 7, 8) à distance. Il suffisait de mettre en place un site Internet particulièrement fabriqué (XSS, …) pour déclencher l’attaque via Internet Explorer. Microsoft a corrigé la faille… sauf pour Windows XP dont le support n’existe plus. « Les utilisateurs qui ont paramétré leur Windows de telle manière à recevoir automatiquement les mises à jour, ne doivent rien faire de particulier. Ils seront protégés » explique le service presse de Microsoft.

Pour novembre, Microsoft a publié un Patch Tuesday conséquent, avec 17 bulletins dont 5 concernent l’exécution de codes à distance (RCE), un type de vulnérabilité dont les pirates sont particulièrement friands. À ce jour, avec ces 17 bulletins, Microsoft en aura diffusé 79 en tout pour 2014. Nous finirons donc l’année sous la barre des 100 bulletins de sécurité, soit un peu moins qu’en 2013 et 2011 et à peu près autant qu’en 2012.

Pendant ce temps…
Une grave et importante faille a été découverte dans Drupal. La communauté Drupal, et son logiciel Open Source gratuit pour créer et administrer des sites Web, annonçait l’existence d’une vulnérabilité dans la couche d’API d’abstraction de base de données de Drupal 7. Cette vulnérabilité (CVE associé : CVE-2014-3704) permet à un pirate d’envoyer des requêtes personnalisées qui rendent arbitraire l’exécution de SQL. Selon le contenu des requêtes, ceci peut entraîner une élévation des privilèges, une exécution arbitraire de PHP ou d’autres attaques. Ce que nous savons La vulnérabilité affecte toutes les principales versions 7.x de Drupal antérieures à la 7.32. Survenue au moment de l’annonce de POODLE, cette vulnérabilité a été un peu occultée, même si elle est directement exploitable et similaire à Heartbleed.

Depuis le 15 octobre 2014, les exploits automatisés ciblant cette vulnérabilité spécifique ont semé le chaos sur Internet. L’équipe chargée de la sécurité Drupal conseille aux administrateurs de sites Web fonctionnant sous Drupal 7.x de considérer comme compromis les sites qui n’ont pas été mis à jour ou patchés avant le 15 octobre 2014, ou bien 7 heures après la première annonce de la vulnérabilité. Corriger ou mettre à niveau un site Web compromis ne suffira pas pour supprimer les portes dérobées et autres chevaux de Troie qui auraient pu être installés.

La société Qualys propose une vérification de cette vulnérabilité via son logiciel Qualys Freescan, accessible depuis son site Internet dédié.

Du côté d’Apple, une faille a été détectée dans la dernière version de l’OS de la grosse pomme, Mac OS X Yosemite. Le problème a été révélée par la société suédoise Truesec. Baptisée ‘RootPipe’, la faille pourrait permettre à un pirate, en local, de prendre la main sur l’ordinateur en mode administrateur. Un mode qui permet de faire tout et n’importe quoi dans la machine. Emil Kvarnhammar, l’inventeur de la probable faille n’a pas donné plus d’information. Il attend qu’Apple corrige. Un mot de passe sudo, il permet d’avoir des privilèges temporaires de super utilisateur, est demandé afin q’un administrateur puisse agir sur une machine sans pour autant être le Kalif à la place du Kalif. La faille RootPipe contournerait cette restriction sous  Mac OS X Yosemite, mais aussi sous Mountain Lion et Mavericks.

Cyber sécurité et protection des données personnelles : en avant marche !

Deux jambes qui se doivent d’être coordonnées. Telles sont, d’un côté, la « cyber sécurité », et de l’autre la « protection des données personnelles ». Car si la liste des entreprises victimes de cyberattaques continue de s’allonger – Ebay, Orange et Domino’s Pizza ne sont qu’un échantillon des cibles atteintes en 2014 – il est évident que les moyens de lutte à privilégier doivent être aussi efficaces que respectueux, dans leur mise en œuvre, des règles en matière de protection des informations privées. Délicat équilibre.

Les autorités européennes ont déjà fait d’importants progrès en matière de cybercriminalité. Une  directive relative aux attaques contre les systèmes d’information a ainsi été adoptée en 2013, alors que des textes sur la protection du secret d’affaire, ainsi que sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques ont été proposés au Parlement européen. Dernier en date : la directive sur la protection des systèmes d’information (NIS) – que la loi de programmation militaire française avait largement anticipée – a été adoptée en mars 2014. Les « opérateurs d’importance vitale » (IOV) se voient notamment imposer quelques obligations en matière de prévention et de notification des « incidents ».

Les solutions qui permettent de répondre de la manière la plus efficace possible à ces nouvelles obligations existent aussi. Certaines permettent ainsi de valider en quelques heures seulement la véracité d’un incident, d’identifier son origine, le chemin emprunté, l’agresseur et d’évaluer son impact… sachant qu’aujourd’hui le délai moyen actuel de découverte et d’identification d’une attaque se compte plutôt en semaines ou en mois ! Enfin, Bruxelles avance aussi sur la question des données personnelles – les discussions sur la directive dédiée devraient ainsi aboutir en 2015.

Reste que la coordination entre les deux jambes pourrait être améliorée. Le fait par exemple qu’il faille encourager le chiffrage des données pour sécuriser les informations personnelles, comme le recommande l’Agence Européenne de Cybersécurité ENISA, est incontestable. Mais les flux chiffrés sont aussi des voies d’accès privilégiées… pour les pirates. Quelles sont alors les conditions que les entreprises et organisations doivent respecter pour utiliser des outils de déchiffrage tout en respectant les impératifs en matière de protection des données personnelles ? A ce jour, aucun texte public – loi, règlement ou simple communication des autorités – ne répond clairement à la question. Rien non plus sur les règles internes à mettre en place pour utiliser des solutions d’enregistrement des données – qui permettent de « rembobiner le film » en cas d’attaque et donc d’identifier rapidement l’agresseur- tout en respectant les impératifs de protection des informations des individus. Résultat : certaines entreprises et organisations hésitent à se protéger…

Clarifier les conditions de mise en œuvre des solutions efficaces en matière de cybersécurité. Telle pourrait être une des priorités des nouvelles instances européennes. Pour faire de plus grands pas.(Par Dominique Loiselet, Directeur Général France Blue Coat)

Le paradoxe de la sécurité

Les salariés adoptent des pratiques à risques, alors qu’ils s’estiment sensibilisés sur la sécurisation des données.

Près de 3/4 des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés à la protection des données professionnelles, pourtant une majorité d’entre eux ont toujours des pratiques risquées. Les techniques de protection sophistiquées (changement de mot de passe régulier, système de cryptage des données) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble de ces appareils fournis par leur entreprise. Le partage de fichiers en ligne via un service de cloud n’est pas jugé dangereux par la majorité des répondants (54%). Bien que les mots de passe soient imposés dans la majorité des entreprises (9/10), on observe de grandes disparités quant à leur élaboration et leur mise à jour, 63% laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau en fin de journée ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste.

De nombreuses études confirment l’influence des appareils mobiles sur le rétrécissement des frontières entre les sphères professionnelles et personnelles. Mais qu’en est-il de leur impact sur la sécurité des données des entreprises ? Les salariés sont-ils suffisamment sensibilisés sur les risques inhérents à ces nouveaux usages et mettent-ils en pratique les règles de sécurité ? Hiscox, en collaboration avec l’institut IFOP, s’est penché sur le sujet et les résultats de cette étude illustrent un important décalage entre le sentiment de connaître les consignes de sécurité et des pratiques à risques largement répandues dans les entreprises.

Des pratiques jugées sans risque par les salariés, mais qui exposent la sécurité de l’entreprise
72% des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés quant à la nécessité de protéger les données professionnelles. Ces actifs sont pourtant les mêmes à adopter des pratiques qui peuvent s’avérer dangereuses pour les données de l’entreprise. Les salariés équipés d’au moins un appareil mobile professionnel sont les plus concernés par ces pratiques risquées puisqu’ils sont 77% à déclarer transporter des fichiers professionnels sur une clé USB ou un disque dur externe (contre 63% pour l’ensemble du panel) et la moitié (53%) partage des fichiers en ligne via un service de cloud (contre 39% pour l’ensemble du panel).

Ces usages ne sont pourtant pas jugés risqués par les répondants : en effet, 54% estiment que le partage de fichiers via le cloud n’a pas d’incidence sur la sécurité et 57% ne voient aucun danger à transporter des données professionnelles sur une clé USB. De même, 63% des actifs laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste. Moins de la moitié seulement perçoit cette pratique comme potentiellement imprudente.

Les petites entreprises plus vulnérables… Et friandes de solutions mobiles
Les salariés des petites entreprises (0 à 49 employés) font partie des publics qui identifient le moins ces pratiques comme pouvant mettre en péril la sécurité des données des entreprises. Des attitudes pourtant risquées quand on sait que les travailleurs « mobiles » et les salariés des très petites entreprises (moins de 10 salariés) sont également ceux disposant de la plus grande latitude en termes d’achats et d’opérations bancaires impliquant l’entreprise. 65% des employés travaillant dans des structures de moins de 10 salariés sont en effet amenés à effectuer des achats en ligne à titre professionnel contre 46% pour l’ensemble des actifs interrogés.

L’utilisation des appareils professionnels dans la sphère personnelle est un autre vecteur de menace pour la sécurité des données des entreprises. Les salariés des petites structures (moins de 10 employés) sont les mieux équipés en appareils mobiles. Ils font aussi partie de ceux  qui utilisent le plus leur matériel professionnel à titre personnel. 82% des salariés de ces entreprises se connectent à Internet au moins une fois par semaine pour des raisons personnelles à partir de leur appareil professionnel (contre 72% de l’ensemble des actifs).

Des usages qui pèsent d’autant plus sur la sécurité de ces entreprises qu’elles ne disposent pas de services informatiques ou de services généraux pour assurer le contrôle et la gestion des appareils mobiles.

Des disparités dans la mise en place des techniques de sécurisation
Pour se prémunir des risques auxquels elles sont exposées et assurer la protection de leurs ordinateurs fixes, 9 entreprises sur 10 s’appuient sur la mise en place d’un mot de passe. Cependant, la fréquence de mise à jour exigée n’est pas la même partout. Seuls 18% des actifs doivent changer leur mot de passe tous les mois quand 34% déclarent devoir le changer moins de 2 fois par an. Une disparité également observée dans son élaboration : 62% des entreprises imposent un nombre minimum de caractères, 56% demandent à leurs salariés de choisir un mot de passe incluant des chiffres et des caractères spéciaux et 57% interdisent de réutiliser un ancien mot de passe. De manière globale, 70% des entreprises imposent au moins une règle à leurs salariés pour le choix du mot de passe mais cette proportion chute à 51% dans les structures de moins de 10 salariés.

Parmi les autres techniques, 35% des actifs interrogés déclarent disposer d’outils de cryptage des données mais 22% ne savent pas s’ils peuvent bénéficier de cette technique dans leur entreprise. De même, si les accès au réseau sont contrôlés dans 61% des entreprises, 16% des actifs ne connaissent pas la politique utilisée par leur entreprise dans ce domaine.

Sur les appareils mobiles, le mot de passe est également le mode de protection le plus répandu. Il concerne en effet 81% des actifs disposant d’appareils mobiles. Les techniques plus sophistiquées (changement de mot de passe tous les 3 mois, système de contrôle d’accès renforcé de type Token, données cryptées non accessibles) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble des appareils que leur fournit leur entreprise.

Au delà de revoir leur méthode de sensibilisation des salariés aux risques informatiques, les entreprises doivent également faire évoluer leurs dispositifs techniques de sécurité pour les adapter aux nouveaux usages.

« L’explosion des appareils et solutions mobiles dans les entreprises soulève plus que jamais des problématiques de sécurité importantes. La mesure préventive la moins onéreuse consiste à sensibiliser le personnel à l’importance de la sécurité des données. Les connaissances en la matière sont souvent limitées, surtout dans les petites entreprises, et le recours à un expert pour en expliquer les bases peut représenter l’un des meilleurs investissements d’une entreprise » conseille François Brisson, Responsable marché Technologie-Média-Télécom chez Hiscox. « Néanmoins en cas de problème, les sociétés doivent disposer d’un plan de réaction rapide afin de limiter les dommages et de prouver qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires. Dans ce cadre, elles sontparfois amenées à faire appel à des spécialistes en gestion de crise, voire à des conseillers en relations publiques. Notre assurance Data Risks permet de couvrir ces coûts et de réduire les conséquences d’une violation de données ».

Code malveillant dans les caisses enregistreuses

Alors que la chaîne américaine de magasins The Home Depot vient d’annoncer le vol de 53 millions d’adresses emails de clients* (en plus des 56 millions de données de cartes bancaires déjà déclarés en septembre), le G DATA SecurityLabs a découvert une nouvelle variante de FrameworkPOS, le code ayant ciblé cette entreprise. Nouveauté de ce code : il exfiltre les données volées par requêtes DNS (Domain Name System).

Cette analyse montre comment les cyber criminels travaillent à l’heure actuelle. La variante découverte envoie les données extraites via des requêtes DNS, ce qui est une technique très aboutie. Pour détecter ce type d’attaque, G Data conseille aux entreprises équipées de systèmes d’encaissement de mettre en place un système de DNS passif. Une analyse des requêtes facilite la détection de ce type d’attaque.

Qu’est-ce qu’un système PoS ?
Un système PoS (Point of Sales en anglais – Point de Vente en français) se compose en règle générale d’une caisse enregistreuse et d’un appareil pour lire les cartes de crédit. L’appareil POS enregistre les ventes des clients mais pas uniquement. Il sert également à l’inventaire, aux entrées et sorties de stocks.

Qu’est-ce qu’un DNS?
DNS signifie “Domain Name System”. Il s’agit du carnet d’adresse Internet. L’adresse d’un site internet est traduite en une adresse technique utilisant le système DNS. Il s’agit d’une combinaison de numéros appelée adresse IP (par exemple : 208.80.154.224). Un DNS passif est un système qui enregistre les requêtes DNS dans une base de données. Ainsi, on peut observer quelle valeur (adresse IP) un domaine a (ou inversement, quel nom/domaine est lié à telle adresse IP). (G Data)

* Le communiqué de presse de The Home Depot.

* ZATAZ Web TV du 09 novembre revient sur cette attaque informatique pas comme les autres.

Attaques à l’encontre de serveurs SMTP

Depuis plusieurs jours, des pirates s’attaquent à certains serveurs SMTP avec la faille de sécurité Shellshock. Le mystére le plus complet plane sur cette attaque informatique.

Le CERT Renater, en charge de la sécurité informatique des établissements scolaires et universitaires s’est inquiété, le 4 novembre dernier, d’une mystérieuse attaque numérique visant des serveurs SMTP vulnérables à la faille Shellshock (Bash). L’objectif serait d’intégrer les serveurs faillibles à un réseau de botnet.

Un bot IRC écrit en PERL serait installé dans les serveurs piégés. Le CERT Renater indique que la France serait visée par ces tentatives d’infiltrations. La charge d’attaque est dissimulée dans des champs d’entête de courriers électroniques spécialement formatés (To, From, CC, Subject, Date, Comments, Keywords, Resent-Date, Resent-From, Message-ID, …). Les méthodes curl, wget, fetch sont invoquées pour récupérer le bot IRC via l’ip 178.254.31.165. « On ne trouve pas d’information pour l’instant sur la porte d’entrée recherchée par les attaquants » souligne le CERT. Le serveur SMTP sur lequel ce type d’attaque pourrait fonctionner reste un mystère. (Binary Defense)

 

Piratage de carte bancaire NFC

Intercepter les données d’une carte bancaire NFC, de la science fiction indique les lobbyistes des banques ? Un Français avait expliqué les dangers du NFC. Des chercheurs britanniques démontrent comment voler de l’argent risque de devenir un jeu d’enfant.

Les cartes sans contact permettent d’acheter des biens sans taper le moindre mot de passe. Il suffit juste de passer la carte à quelques centimètres d’un lecteur dédié pour payer (moins de 20€). Des cartes bancaires qui « balancent » dans les airs, via des ondes radios, données bancaires et validation de la transaction.

En France, Renaud Lifchitz, chercheur en sécurité informatique français mondialement connu et reconnu, avait mis à mal la sécurité du sans fil de nos CB. Depuis peu, une équipe de l’Université de Newcastle, au Royaume-Unis, a mis à jour une faille de sécurité considérée comme grave dans le système sans contact.

Lors de la conférence ACM (Conference on Computer and Communications Security) les ingénieurs ont expliqué comment il est facile de mettre en place un faux terminal de point de vente à partir d’un téléphone mobile (un concept qu’avait déjà démontré Renaud Lifchitz). A partir de ce « point de vente », les chercheurs ont montré qu’il était possible de créer une opération financiére pouvant atteindre 999,999.99 dollars, soit bien loin des 20€ normalement autorisés. « Il a fallu moins d’une seconde pour que la transaction soit approuvée » explique l’équipe britannique.

Pour contrer ce genre d’attaque, nous vous conseillons fortement de vous équiper d’un espace de protection que vous installez dans votre porte-feuille. La société Stop-RFID.fr propose plusieurs solutions de sécurisation physique de votre CB.

Visa, montré du doigt dans cette alerte, indique de son côté qu’il n’y a aucune cause d’inquiétude. « Nous avons examiné les conclusions de Newcastle dans le cadre de nos efforts constants sur la sécurité et la fraude des paiements. Les chercheurs ne tiennent pas compte des nombreuses mesures de protection mises en place par Visa« . Pour Visa, cette attaque ne fonctionne qu’en laboratoire, pas dans la vraie vie. (BBC)

Les entreprises privilégient la performance, à la sécurité de leur réseau !

Les administrateurs système avouent désactiver leur firewall pour répondre à la problématique d’une performance applicative insuffisante

McAfee, filiale d’Intel Security, annonce la publication d’un nouveau rapport intitulé ‘Network Performance and Security’. Ce dernier met en évidence les défis auxquels les entreprises sont confrontées lors du déploiement de solutions de protection afin de maintenir une performance optimale de leur infrastructure réseau. Présenté lors de l’événement FOCUS 14 de McAfee, le rapport révèle que plus de la moitié des entreprises désactivent les fonctionnalités de leur firewall (54 %) afin d’éviter une dégradation significative de la performance de leur réseau.

Plus de 500 DSI ont été interrogés dans le cadre de ce rapport et 60 % d’entre eux avouent que la conception de leur réseau a été gouvernée par la sécurité. Paradoxalement, plus d’un tiers ont également admis avoir déjà suspendu certaines options de leur firewall ou refuser la mise en œuvre de certaines fonctionnalités de sécurité juste pour augmenter la performance de leur réseau.

« Il est regrettable que la désactivation d’importantes propriétés de pare-feu commence à devenir une pratique courante en raison de problèmes de performance », déclare à Data Security Breach Thierry Bedos, Managing Director France de McAfee, filiale d’Intel Security. « Chez McAfee, nous trouvons cela inadmissible et estimons que les entreprises ne devraient tout simplement pas à avoir à choisir entre sécurité et performance réseau. »

Selon le rapport, les fonctionnalités les plus couramment désactivées par les administrateurs réseau sont l’analyse en profondeur de paquets (DPI), l’anti-spam (29 %), l’anti-virus (28 %) et l’accès au VPN (28 %). Le DPI, option la plus souvent désactivée (31 %), assure la détection d’activité malveillante dans le réseau et prévient des intrusions en bloquant le trafic visé avant que des dommages se produisent. Il est une composante essentielle d’une défense efficace contre les menaces, ainsi qu’un élément clé des firewalls de prochaines générations, qui représentent aujourd’hui 70 % des achats de pare-feu1.

« Quand j’entends que les directeurs de systèmes d’information sont contraint de suspendre partiellement leur système de sécurité, qu’ils ont payé, en raison de baisse de performance réseau, cela me dérange », commente Ray Murer, Chief Technology Officer – Perket Technologies à datasecuritybreach.fr. « Pourquoi devraient-ils négliger la sécurité au nom de la performance ? »

De nombreuses entreprises choisissent d’arrêter leur DPI en raison des exigences de débit élevé qu’il impose aux ressources réseau. Selon le cabinet d’études Miercom, un DPI pourrait dégrader jusqu’à 40 % les performances de débit d’une entreprise2, en fonction de la solution en place. D’après les tests réalisés par Miercom, McAfee Next Generation Firewall est compatible avec une activation de l’ensemble des fonctionnalités de sécurité et permet ainsi de favoriser et de maintenir une performance haut débit optimale. Les autres produits du marché testés présenteraient 75 %, voire plus, de dégradation des performances des outils de sécurité (DPI, anti-virus et contrôle applicatif)2.

« Avec le nombre de violations de données identifiées, en augmentation de plus de 200 % par rapport à l’année précédente, il n’a jamais été autant capital pour les entreprises d’adopter les mesures de protection avancées proposées aujourd’hui par les firewalls de nouvelle génération3 », poursuit Thierry Bedos. « Chez McAfee, nous souhaitons faciliter le déploiement et l’usage de technologies de sécurité, à leur potentiel maximal, pour éviter aux entreprises de sacrifier leur productivité. »

[1]  Gartner finding cited in “Next Generation Firewalls and Employee Privacy in the Global Enterprise,” SANS Institute, September 21, 2014.

[2] “Throughput and Scalability Report, McAfee NGFW 5206, v5.8,” Miercom, October 9, 2014.

[3] Verizon, 2014 Data Breach Investigations Report (DBIR).