Archives de catégorie : Fuite de données

Sécurisons tablettes et smartphones

Sacré Père Noël, il a cassé sa tirelire pour offrir l’objet high-tech à la mode. Une tablette, un smartphone, une montre connectée. Les « vendeurs », les « commerciaux » des marques ont sorti la grosse artillerie pour vanter du matériel qui, avouons-le, fait briller les yeux. Sauf qu’il y a un petit détail loin d’être négligeable que nous avons pu constater lors de 43 rencontres effectuées entre le 17 et le 24 décembre 2013 : seuls 3 souriants vendeurs de rêves nous ont parlé, naturellement, de  sécurité.

Le Béaba
Un PC, une tablette sortis de leur carton ne sont pas propres, attendez par là qu’il faudra penser, lors de votre première connexion à mettre à jour vos machines. Des mises à jour de sécurité, d’applications. Indispensable. Prenons l’exemple de l’iPhone 5 (et ) ou des derniers Samsung. Évitez de voir votre données s’envoler en raison de « faille » usine. Pour les PC, comme pour les MAC, les « updates » concerneront surtout des corrections liées à des vulnérabilités. Pour vous donner une petite idée, regardez la date de fabrication de votre matériel. Si nous prenons un PC fabriqué en septembre, sous Windows 8, plus de 40 mises à jour. Même son de cloche pour un MAC. Pour les tablettes, sous Android, la dernière importante, date de mi-décembre, avec une correction interdisant l’interception possible, en clair par le wifi, des informations de connexion d’un utilisateur.

Le matos
Que le veuille ou non, un antivirus devient indispensable sur PC/MAC, mais aussi tablette et smartphone. Il en existe plusieurs dizaines, gratuites et payantes. Nous nous pencherons plus concrètement, dans quelques instants, sur ceux proposés pour les mobiles. Mais avant ça, revenons sur une option loin d’être négligeable dans la majorité des nouveaux matériels sortis pour Noël : le chiffrement des machines. Certes cela prend un peu de temps, certes cela semble fastidieux d’être obligé de retenir le mot de passe imposé. Mais c’est quelques minutes valent mieux que les heures, voir les jours à courir pour bloquer l’ensemble des comptes (PayPal, DropBox, emails, forums, sites…) que vous aurez enregistré dans le matériel que vous aurez perdu, ou que l’on vous aura volé, piraté. Pour les possesseurs des téléphones le plus vendus du moment, Samsung, il suffit de se rendre dans l’option « Paramètres » > « Sécurité » > « Crypter« . N’oubliez pas, si vous équipez votre machine d’une carte sd, de chiffrer cette dernière. Récupérer cette dernière et la copier est un jeu d’enfant. Chiffrer le contenu rendra inutilisable les informations sauvegardées.

Passons ensuite, comme indiqué plus haut, aux outils de sécurité à installer dans vos précieux. Les antivirus proposés par G Data, McAfee, BitDefender, … font l’affaire. Il détecte les applications pouvant être piégés. Loin d’être négligeable, cette menace est annoncée comme étant la 1ere des malveillances en 2014. Vient ensuite la crainte de la perte/vol de votre matos. La version proposée par Avast! Permet aussi de recevoir une notification quand votre carte SIM a été changée. Pour le contrôle des fichiers que vous auriez à récupérer/stocker dans le Cloud (ce que nous trouvons aberrant et vous invitons à ne pas faire, Ndr) des outils comme VirusBarrier permettent de scanner les documents sauvegardés sur DropBox, iDisk, et WebDAV.

Lookout Mobile Security est une application gratuite qui protège vos appareils iOS ou Android. Il permet de protéger son matériel et, en version payante, de sauvegarder vos contacts en programmant des sauvegardes automatiques. Si vous perdez votre téléphone, Lookout permet de le localiser sur une carte Google – même si le GPS est désactivé. L’application permet aussi d’activer une alarme sonore – même si votre téléphone est en mode silencieux. La fonctionnalité qui permet de verrouiller à distance le matériel est un plus non négligeable.  L’outil BullGuard Mobile Security propose le même type de service. Pour les smartphone, le chien de garde propose aussi une protection pour la carte SIM. IHound propose, lui aussi, de suivre l’appareil à distance. Il permet de verrouiller le téléphone ou la tablette. IHound utilise le GPS de votre téléphone pour le suivi de l’appareil. Il comprend une alarme qui peut être déclenchée par une notification push. Fonctionne même quand le silencieux est enclenché. Sur un appareil Android, vous pouvez également effacer à distance les données et verrouiller votre machine. Application payante.

Les anti-vols

Face à une attaque « physique » de votre téléphone, il existe aussi des parades. Quelqu’un tente de rentrer dans vos données. Pour cela il tombe nez-à-nez avec votre clavier dédié au mot de passe. Les applications GadgetTrak (iOS) et LockWatch (Android) vous enverrons, par eMail, la photo de votre « curieux » et sa position géographique, via une carte Google.

Je finirai par deux outils indispensables pour la sécurité de votre vie numérique: Authy et Google Authenticator. Deux applications qui permettent de générer des clés demandées lors d’une double authentification pour Google, Facebook, Twitter, et même vos sites web (sous WordPress). Sans les chiffres fournis par l’un de ces outils de validation, même votre mot de passe demandé ne servira à rien. Parfait en cas de vol de ce dernier. Nous vous expliquons, pour votre compte Facebook, l’intérêt de la double identification.

Pour finir, pensez aussi à vos connexion web hors vos murs. Une protection VPN est loin d’être négligeable. Elle permet, quand vous êtes en déplacement, de chiffrer, de rendre illisible à une potentielle interception, vos informations (emails, mots de passe, téléchargement, …). Il existe des applications VPN simples et efficaces pour tablettes, smartphones et ordinateurs.

Cette liste est loin d’être exhaustive, elle a surtout pour mission de vous faire tendre l’oreille, de vous inciter à vous pencher sur vos doubles numériques, sur leur sécurité et la maitrise de ces matériels qui n’étaient encore que de la science-fiction, voilà 10 ans. N’oubliez jamais que vous devez contrôler vos machines… et pas le contraire !

 

 

 

Un mouchard dans votre poche… la preuve

Vous avez un smartphone dans votre poche ? Voici comment vous suivre à la trace… et avec votre consentement ! Google cache dans ses services une option aussi dingue qu’effrayante. Elle permet de suivre n’importe quel internaute, à la trace. Pour cela, rien de plus simple. Avoir un smartphone, si possible sous Android, et un compte gMail (ou Youtube, ou tout simplement chez Google). Le materiel dans votre poche fait le reste.

Comme le montre ma capture écran ci-dessous, on peut suivre les déplacements, jour par jour, heure par heure. Comme l’indique Google dans sa page dédiée : « L’accès aux données de localisation dans l’application Paramètres Google est disponible sur les appareils équipés de la version 4.1 à 4.3 d’Android. L’historique des positions et la mise à jour de la position sont disponibles dans l’application Paramètres Google sur les appareils équipés d’Android 4.0 ou version ultérieure sur lesquels l’application Google Maps pour mobile version 7.0 ou ultérieure est installée. » Le plus fou est que cette page existe depuis longtemps comme le confirme Telcrunch.

Comment se prémunir ?
Pour faire disparaitre ce mouchard, vous pouvez contrôler la manière dont les applications Google utilisent votre position à l’aide d’un simple paramètre, sans que cela ait un impact sur l’accès des applications tierces. Pour ce faire, procédez comme suit : D’abord dans le menu des applications de votre appareil, sélectionnez Paramètres Google ; puis dans un second temps vous appuyez sur la case à côté de l’option Données de localisation. Le paramètre est désactivé lorsque la coche disparaît. Attention, ce paramètre n’a d’incidence que sur les applications Google. Si vous le désactivez, les services Google proposés en dehors des applications et les applications autres que Google pourront déterminer votre position via votre appareil. Vous souhaitez regarder ce que possède Google sur vous, vos adresses, vos balades … (et la NSA aussi) ? direction Location History.

Effacer les traces ?
Data Security Breach a cherché comment effacer cet historique. Heureusement, il est possible de le supprimer. Direction l’application « Paramètres Google » accessible depuis le menu des applications de votre appareil, ou sur le site Web correspondant. Dans le menu des applications de votre appareil, ouvrez l’application Paramètres Google : Appareils équipés d’Android 4.3 ou version antérieure : appuyez sur Position > Historique des positions. Appareils équipés d’Android 4.4 : appuyez sur Position > Services de localisation > Mise à jour de la position Google > Historique des positions.Appuyez sur Supprimer l’historique des positions en bas de l’écran.

Sur le site web, sélectionnez une date pour laquelle vous disposez d’un historique. Ensuite, pour l’historique complet : sélectionnez Supprimer tout l’historique pour supprimer l’intégralité de l’historique enregistré. Par date : sélectionnez Supprimer l’historique de ce jour pour supprimer l’historique correspondant à la date sélectionnée. Sélectionnez une plage de dates, puis l’option Supprimer l’historique enregistré pour cette période, pour supprimer l’historique correspondant à l’ensemble des jours sélectionnés. Par position : sélectionnez un lieu dans la liste ou sur la carte. L’info-bulle vous permet de supprimer cette position de votre historique.

 

Neverquest, un trojan qui pourrait bien gâcher les fêtes de Noël

L’éditeur de solutions de sécurité informatique Kaspersky Lab vient d’identifier un programme malicieux « capable d’attaquer n’importe quelle banque dans le monde », selon ses créateurs. D’après les experts Kaspersky Lab, plusieurs milliers de tentatives d’infection ont déjà été enregistrées et 28 sites bancaires sont pour le moment concernés, y compris en Allemagne, en Italie et en Turquie. C’est au mois de juillet de cette année que les chercheurs ont découvert l’existence de ce cheval de Troie bancaire après avoir vu une annonce pour la vente d’un nouveau cheval de Troie sur un forum clandestin. Le vendeur le présentait comme un bot privé capable d’attaquer près de 100 banques américaines via l’insertion d’un code dans les pages de leur site pendant le chargement dans différents navigateurs.

Baptisé Neverquest, ce trojan prend en charge pratiquement toutes les techniques connues et utilisées pour passer outre les systèmes de sécurité des banques en ligne : injection Web, accès système à distance, social engineering, etc. Au regard de sa capacité à se dupliquer, une augmentation rapide des attaques Neverquest est à prévoir, avec donc de nombreux préjudices financiers.

Serge Golovanov, expert chez Kaspersky Lab, signale que « ce programme malveillant est relativement récent et les individus malintentionnés ne l’utilisent pas encore à pleine capacité. Les individus malintentionnés peuvent obtenir le nom d’utilisateur et le mot de passe saisis par l’utilisateur et modifier le contenu de la page Internet. Toutes les données que l’utilisateur saisit sur cette page modifiée sont également transmises aux individus malintentionnés.« 

L’argent volé est transféré sur un compte contrôlé par les individus malintentionnés ou, pour brouiller les pistes, sur le compte d’autres victimes. Vu les capacités de Neverquest en terme de diffusion automatique, le nombre d’utilisateurs attaqués pourrait augmenter sensiblement en un bref laps de temps.

Encore des prédictions sécurité pour 2014

Alors que la fin d’année approche, Symantec publie ses prévisions annuelles pour 2014 en matière de sécurité informatique. Voici les grandes tendances qui attendent les utilisateurs, particuliers comme entreprises, et ce qu’elles impliquent.

1.      Les utilisateurs et les entreprises vont enfin prendre des mesures concrètes pour garantir la confidentialité de leurs données
En 2013, les problèmes de confidentialité ont fait les gros titres, amenant les individus et les entreprises à prendre conscience de la quantité d’informations personnelles qui sont partagées et recueillies chaque jour par un nombre incroyable de personnes, allant du médecin au réseau social. Il est donc fort probable que la protection des données confidentielles devienne une fonctionnalité à part entière des produits existants et à venir. Par la suite, au-delà de 2014, la question sera de savoir si oui ou non une fonctionnalité assure une réelle protection de la vie privée. Il y a fort à parier que Tor, application qui garantit l’anonymat en ligne, saura très vite séduire l’ensemble des internautes. L’adoption de pseudonymes ou de faux noms sur les réseaux sociaux sera plébiscitée par les utilisateurs qui souhaitent protéger leur vie privée. Qui mènera la danse ? Les adolescents. Ils tiennent à protéger leur vie privée, et pas seulement vis-à-vis de leurs parents. Dans ce contexte, de plus en plus d’internautes se tournent vers de nouveaux réseaux sociaux de niche pour communiquer avec leurs amis dans l’ombre. Une tendance qui en amène une autre…

Protéger ses informations confidentielles et son identité s’applique non seulement pour les particuliers mais également pour les entreprises et administrations. En 2014, les organisations au sens large continueront leur démarche de protection de ce qui compte pour elles : leurs données critiques. Avec la profusion d’offres et de technologies existantes, elles devront déterminer celles qui seront le plus ou le mieux adaptées à leur cas de figure. Le cas échéant, leur implémentation pourrait s’avérer contre-productive et ne protéger que partiellement ou inutilement leurs données, voire les chiffrer mais les rendre indéchiffrables pour le détenteur des données. Autre tendance forte : la nécessaire protection de l’identité de ces entreprises : la compromission d’identités et le hacking de moyens de communication publics ont déjà été notés en 2013 et se répèteront probablement l’an prochain, avec des conséquences potentiellement graves pour leur réputation et les prises de décisions économiques basées sur l’information.

2.      Les escrocs, collectionneurs de données, s’intéresseront au moindre réseau social, aussi obscur soit-il – en parallèle des cyber-pirates, l’émergence de cyber-corsaires
Il est tentant de croire qu’en changeant d’environnement, les problèmes s’envolent. Cela ne se passe pas comme cela dans la vie réelle, et encore moins sur les réseaux sociaux. Dès lors qu’un nouveau réseau social séduit les utilisateurs ; inévitablement, il attire les escrocs et les cyber-attaquants. Les utilisateurs qui pensent se retrouver entre amis sur le nouveau site risquent d’être très désagréablement surpris. Sur le web comme dans la vie réelle, si une opportunité paraît trop belle pour être vraie, c’est qu’il s’agit très certainement d’une escroquerie. Les utilisateurs doivent impérativement appliquer les meilleures pratiques de sécurité, où qu’ils se trouvent sur Internet, et quel que soit leur mode de connexion. Puisque l’on parle de connexion…

Le cyber-crime ne s’arrête pas aux individus, une nouvelle classe de cyber-mercenaires apparait ; le groupe « Hidden Lynx » analysé à l’automne dernier étant un premier exemple de groupe constitué. Ce cas particulier est potentiellement la partie émergée de l’iceberg, et pourrait révéler le développement de véritable cyber-corsaires : de plus en plus d’entreprises et d’agences auto-appelées « d’intelligence » ou de « cyber-sécurité » voient le jour, proposant des offres intégrant surveillance, interception, et destruction de cyber-attaques, voire également des contre-cyber-attaques. Celles-ci flirtent avec les limites de la légalité et tirent profit des difficultés à mettre en place un cadre législatif mondial. Leurs offres ciblent les entreprises et les états, avec comme bénéfices la possibilité de ne pas agir directement et donc de ne pas être potentiellement exposé publiquement.

3.      L’Internet des objets devient celui des vulnérabilités – La protection des infrastructures critiques plus que jamais d’actualité
2014 sera probablement l’année de l’Internet des objets. Les millions d’appareils connectés à Internet, généralement avec un système d’exploitation embarqué, vont attirer les attaquants comme un aimant. Les spécialistes de la sécurité ont déjà prouvé qu’il était possible d’attaquer les télévisions intelligentes, les équipements médicaux et les caméras de sécurité. Des attaques sur les moniteurs de bébé ont également été découvertes et, en Israël, un grand tunnel a dû être fermé à la circulation parce que des pirates étaient apparemment entrés sur le réseau informatique via le système de caméras de sécurité. De nombreux éditeurs de logiciels ont trouvé une solution pour avertir leurs clients et leur fournir des correctifs de vulnérabilité. Parfois, les sociétés qui créent de nouveaux appareils pour se connecter à Internet ne se rendent même pas compte qu’elles vont rapidement avoir un problème de sécurité. Ces systèmes ne sont pas seulement vulnérables face aux attaques, ils ne prévoient aucun moyen pour avertir les utilisateurs et les entreprises lorsqu’une attaque est détectée. Pire encore, il n’existe aucune méthode simple d’utilisation pour corriger ces nouvelles vulnérabilités. Les utilisateurs doivent donc s’attendre à l’arrivée de menaces inédites à ce jour.

L’Internet des objets s’insère de plus en plus dans notre quotidien, via les terminaux eux-mêmes, mais également à travers nos déplacements ou les services que nous consommons. Cet « Internet des vulnérabilités » concerne ainsi les récents développements technologiques promus et mis en place dans le secteur de l’énergie notamment, avec par exemple les compteurs intelligents. Ces vulnérabilités pourraient générer des retards dans leurs développements, ainsi que dans celui des « smart cities » et ainsi mettre en péril les données confidentielles d’administrations, d’entreprises et bien sûr de citoyens. En 2014, la protection des infrastructures critiques ne s’arrête ainsi plus aux centrales nucléaires, mais doit être désormais étendue à l’ensemble des infrastructures qui permettent un fonctionnement normal d’un pays et d’une économie.

Enfin, ce type de menaces doit être pris très au sérieux et aussi tôt que possible dans la chaine de production des objets connectés. C’est dès leur conception et tout au long de leur assemblage que la sécurité doit intervenir afin d’éviter des conséquences graves lors de leur connexion au réseau et de leur utilisation.

4.      Les applications mobiles profiteront de l’insouciance des utilisateurs – les opérateurs télécoms et Internet, eux, ne doivent pas sous-estimer les possibles attaques contre leurs infrastructures.
Les utilisateurs font (généralement) confiance à la personne avec laquelle ils dorment. Il ne faut donc pas s’étonner si, 48 % des utilisateurs dormant avec leur smartphone se laissent berner par un (faux) sentiment de sécurité. En 2013, une application mobile censée rapporter des « J’aime » supplémentaires sur Instagram a fait son apparition. Il suffisait pour cela de communiquer son identifiant et son mot de passe à une personne située quelque part en Russie. Plus de 100 000 personnes n’ont rien trouvé à redire à cette proposition. Il est naturel de penser que, grâce aux terminaux mobiles et aux remarquables applications installées dessus, la vie des utilisateurs deviendra meilleure. Dès qu’il s’agit de l’appareil que nous avons dans la poche, le sac ou sur la table de nuit, l’utilisateur perd tout esprit critique. En 2014, les personnes malintentionnées vont profiter de cette aubaine, sans parler des applications malveillantes. En 2014, les applications mobiles elles-mêmes vont être à l’origine de canulars, arnaques et escroqueries en tous genres.

En 2014 également, les téléphones mobiles serviront encore à … passer des appels! Avec le développement de la VoIP et la dépendance accrue des particuliers, entreprises et états aux réseaux de communication, la protection des infrastructures de télécommunications sera nécessairement d’actualité, afin d’éviter des attaques telles que les TDoS (ou Telephony Denial of Service) ou autres tentatives d’interception ou de modification de conversations.

Sécuriser ses données personnelles dans le Cloud

L’application développée par Prim’X permet de sécuriser, en le chiffrant, n’importe quel document que l’on souhaite garder confidentiel. Nous recevons aujourd’hui de plus en plus de documents administratifs personnels par email : factures (eau, énergie, téléphone etc.), relevés bancaires, etc. comportant des informations confidentielles que nous souhaitons garder secrètes.

Certains s’interrogent même sur le meilleur moyen de protéger leurs papiers administratifs en cas de sinistres. Il peut en effet s’avérer judicieux de préserver sous format électronique des copies de factures d’électroménager, de meubles ou bijoux, de ses différents contrats, etc. Le type même de documents à fournir à son assureur après un incendie ou un cambriolage par exemple. Les différents sites de Cloud bien connus (Dropbox, Google Drive, etc.) offrent gracieusement quelques Giga de stockage pour nos données personnelles. Mais, les récentes affaires d’espionnage, nous freinent dans cette démarche. La peur nous fait hésiter à déposer dans ces drives nos fichiers les plus confidentiels, mais qui pourtant pourraient être indispensables dans les situations les moins heureuses pour espérer être indemnisé.

Grâce à Zed! il est possible de protéger dans l’équivalent d’une valise diplomatique électronique tous ses documents scannés et de les stocker dans le Cloud pour y avoir accès en quelques clics et avec un seul mot de passe. L’application Zed! permet en effet de chiffrer les documents en les plaçant dans la valise diplomatique d’un simple copier/coller. Seul le propriétaire de la valise Zed! a accès au contenu et peut lire les fichiers. Zed! est gratuit en version limitée. La version complète est disponible à 35€. L’application est compatible avec n’importe quel service de Cloud (DropBox, Google Drive, SkyDrive, etc.) et les différents documents protégés peuvent être également ouverts depuis un Smartphone. Le fonctionnement est très simple.

Désormais en application Smartphone pour lire les archives .zed ou les emails chiffrés depuis son mobile. Version gratuite, disponible dès maintenant sur l’Apple Store et pour la fin 2013 sur Google Play Store. Toutes les versions de Zed! sont compatibles entre elles.

Les guides de la confiance de la FNTC

L’art de reconstituer les traces d’événements au sein de Systèmes d’Information ou d’échanges numériques. La Fédération des Tiers de Confiance vient de mettre en ligne son guide intitulé « LA TRACABILITE AU SERVICE DE LA DEMATERIALISATION ». L’idée, garantir le bon fonctionnement des services, prévenir les litiges, mieux servir les clients, gagner en transparence. La traçabilité des échanges et des données appliquée aux Systèmes d’Information et/ou aux échanges numériques, c’est l’aptitude à reconstituer a posteriori un historique fidèle des événements qui se sont déroulés au sein du système. Partant de ce constat, le groupe de travail e-traçabilité de la FNTC a rédigé ce guide afin de définir la notion de « e-traçabilité» et de promouvoir les bonnes pratiques en la matière. Ce guide s’adresse à toutes les parties prenantes (services techniques et informatiques,  directions juridiques, directions métiers…), qui ont besoin de mettre en place une traçabilité efficace.

Au sommaire de ce guide d’une quarantaine de pages :
–      Une approche pragmatique avec des réponses aux questions que peut poser la traçabilité
–      Une définition de la traçabilité et de son périmètre
–      Les bonnes pratiques : bien tracer, c’est quoi ? et définition du cadre juridique de l’e-traçabilité
–      Des illustrations des enjeux de la traçabilité appliquée à divers secteurs (secteur bancaire, secteur français des jeux en ligne, lettre recommandée électronique, vote électronique, opérateurs de communications électroniques et fournisseurs d’accès à Internet et hébergeurs)

Cybercriminalité : Quelles tendances pour 2014 ?

L’année 2013 touche à sa fin, et les chercheurs de FireEye sont déjà tournés vers 2014 et ses tendances en termes de menaces. L’exploitation des vulnérabilités « Zero Day » ciblera moins Java mais davantage les navigateurs web ; les attaques de type «  Watering-hole » devraient supplanter les attaques de spear-phishing ; enfin, avec l’apparition de nouvelles catégories de malwares mobiles, le paysage de la sécurité va se complexifier et étendre ses frontières.

Voici les principales tendances identifiées par les chercheurs de FireEye.
Selon Darien Kindlund : Les auteurs de menaces sophistiquées vont continuer à se cacher derrière « les outils logiciels “criminels” traditionnels” afin de compliquer l’identification et l’attribution de leurs attaques, pour les responsables sécurité.

Selon Amanda Steward : Davantage d’attaques vont utiliser des signatures de codes volées ou valides. Celles-ci  permettent aux malwares d’usurper les caractéristiques d’exécutables légitimes pour contourner les défensestraditionnelles (antivirus notamment).

Selon Yogi Chandiramani et Tim Stahl : Les logiciels malveillants mobiles vont accroitre la complexité du paysage des menaces. Nous verrons ainsi des menaces combinées entre le bureau et l’accès mobile pour obtenir l’authentificationd’un mobile (à l’image des numéros de SMS de confirmation). Parce que les cybercriminels vont là où sont les clics, on peut s’attendre à voir se développer les attaques visant ces terminaux.

Selon Yichong Chen : L’exploitation des vulnérabilités « Zero Day » de Java, devrait être moins fréquentes. Malgré leur relative facilité d’exploitation, nous n’avons pas observé de nouvelles vulnérabilités depuis Février 2013. Cela pourrait s’expliquer par les pop-ups d’avertissement de sécurité de la version 1.7 ou encore par l’attention accrue des chercheurs en cybercriminalité sur ce point. Il est également possible qu’une trop faibleproportion d’internautes utilise des versions vulnérables de Java, et que leur exploitation ne soit pas suffisamment rentable.

Selon Dan Caselden : L’exploitation des vulnérabilités des navigateurs web devraient être plus fréquentes. Les pirates sont de plus en plus à l’aise pour contourner l’ASLR (Address Space Layout Randomisation) des navigateurs. Et contrairement à Java et aux vulnérabilités classiques, celles impliquant les navigateurs continuent de croitre sur le même rythme.

Selon Thoufique Haq : Les auteurs de malwares vont adopter des techniques furtives pour manipuler et contrôler (command-and-control (CnC)) les communications. Ils utiliseront les canaux des protocoles légitimes et  abuseront les services Internet légitimes pour relayer leur trafic et échapper à la détection. Ce changement reflète l’escalade logique des pirates qui sont de plus en plus gênés par les défenses réseau ; Les attaques de type « Watering-hole » et le ciblage des médias sociauxvont progressivement remplacerles emailsde phishing. Ils offrent en effet,un espace neutreoù les cibles baissent leur garde. Lefacteur de confiancen’est pas unobstacle insurmontable, et cela ne demande qu’un minimum d’effortpourattirerla cible dansun piège.

Selon Bryce Boland : De plus en plus de malwares vont alimenter la chaîne d’approvisionnement. Attendez-vous àdavantage de codesmalveillantsdanslesmises à jour des BIOS (Système de gestion élémentaire des « entrées/sorties ») mais également du firmware.

Selon Alex Lanstein : De nouvelles techniques de « corruption mémoire[1] » vont émerger suite à l’implémentation de la fonctionnalité du « click to play » d’Adobe Flash(nécessitant une interaction de l’utilisateur pour exécuter un contenu Flash potentiellementmalveillant). En effet, ces derniers mois nous avons vu Flash être utilisé pour exécuter des codes malveillants dans la phase d’infection. Mais depuis qu’Adobe a intégré la fonctionnalité «click-to-play » aux documents Microsoft Word, cette approche ne fonctionne plus. Les dernières exploitations zéro-day de documents « docx » et « tiff », par exemple, n’utilisaient pas Flash pour cette raison ; Les pirates vont trouver d’autres moyens pour déjouer les systèmes d’analyse automatisés (sandbox), comme le déclenchement des redémarrages, les clics de souris, la fermeture des applications, etc. Un exemple: le déclenchement du malware à un moment précis, à l’image de ce qui a été observé récemment au Japon et en Corée. Les pirates se concentrent désormais à contourner les systèmes de sandbox, on peut parier que cette approche donnera à leurs malwares beaucoup plus de puissance.

Selon Jason Steer : Les logiciels criminels auront davantage vocation à détruire les systèmes d’exploitation. Dernièrement, les autorités européennes sont parvenus a arrêter les cyber-gangs. Une nouvelle fonctionnalité de Zeus qui efface le système d’exploitation, aide les cybercriminels à nettoyer toutes les preuves d’un attaque et ainsi éviter l’arrestation.

Selon Darien Kindlund et Bryce Boland : De plus en plus de « quartiers numériques » vont alimenter lescampagnesd’attaquesciblées. En d’autres termes, « SunshopDQ »n’est que le début. Plusles auteursdes menacevontindustrialiserle développement de leur attaques et leur diffusion, plus les économies d’échelle seront importantes.

Selon Greg Day : La collaboration croissante entreles victimes d’attaquesà travers le monde, va permettre d’identifier et arrêter les gangs decybercriminels, grâce au croisement des indicesd’attaques distinctesavec ceux des campagnes communes ; Le Cybercrimese personnalise. Pour les hackers,les donnéespersonnelles ont plus de valeur que les données génériques. Ils devraient logiquement réorienter leur attention surdes donnéesà forte valeur.

Selon Rudolph Araujo : Le temps de détection de malwares de pointe. Selon la société à laquelle on se fie (Verizon DBIR, Ponemon etc.), le temps de détection peut osciller entre 80 et 100 jours et de 120 à 150 pour la suppression totale des malwares. Généralement, le temps de détection peut augmenter mais le temps de traitement va encore plus s’allonger à force que les attaquants deviennent de plus en plus sophistiqués avec leur capacité à s’immiscer dans le système des entreprises pour une plus longue durée.

IP-tracking: Le Parlement traque la Commission européenne

Les eurodéputés demandent que l’IP-tracking soit reconnu comme une pratique commerciale déloyale. La Commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport sur l’application de la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales. Dans ce rapport, voté à l’unanimité, les parlementaires demandent aux États membres et à la Commission européenne une protection adéquate des consommateurs face à l’IP-tracking [1].

Françoise Castex se félicite que l’ensemble des groupes politiques aient soutenu son amendement visant à reconnaître l’IP-tracking comme une pratique commerciale déloyale. « C’est la preuve que le ras-le-bol est général face à ces pratiques inadmissibles qui touchent des millions de consommateurs européens! » déclare l’eurodéputée socialiste.

« Le Parlement souhaite mettre un terme à l’inaction de la Commission et des États membres« , estime Françoise Castex, qui avait saisi l’exécutif européen un janvier puis en juillet dernier [2]. « Nous demandons à la Commission européenne de se pencher sur ce phénomène bien connu des consommateurs et de proposer enfin un texte qui interdise ces pratiques commerciales sur le net. »

« À défaut, nous demanderons à la Commission européenne une révision de la directive 2005/29« , conclut la Vice-présidente de la Commission des Affaires juridiques du Parlement européen.

[1] Méthode utilisée par un opérateur et qui consiste, lorsqu’un usager effectue une recherche de billets, à enregistrer cette recherche et l’associer à l’adresse IP du terminal utilisé. Si l’usager n’achète pas immédiatement, et se décide un peu plus tard, l’opérateur ayant gardé en mémoire l’intérêt manifesté par l’usager pour ce trajet, propose alors un prix un peu supérieur, ceci afin de susciter l’achat immédiatement en laissant penser à l’internaute que le nombre de places diminue et que le prix augmente.

[1] Françoise Castex avait saisi la Commission européenne le 29 janvier 2013 par une question avec demande de réponse écrite (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+P-2013-000873+0+DOC+XML+V0//FR&language=fr) et interpellé le Commissaire à la protection des consommateurs lors de sa prise de fonctions le 2 juillet: http://www.francoisecastex.org/2013/07/ip-tracking-francoise-castex-saisit-le-nouveau-commissaire-croate.html

[1] Méthode utilisée par un opérateur et qui consiste, lorsqu’un usager effectue une recherche de billets, à enregistrer cette recherche et l’associer à l’adresse IP du terminal utilisé. Si l’usager n’achète pas immédiatement, et se décide un peu plus tard, l’opérateur ayant gardé en mémoire l’intérêt manifesté par l’usager pour ce trajet, propose alors un prix un peu supérieur, ceci afin de susciter l’achat immédiatement en laissant penser à l’internaute que le nombre de places diminue et que le prix augmente.

[2] Françoise Castex avait saisi la Commission européenne le 29 janvier 2013 par une question avec demande de réponse écrite (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+P-2013-000873+0+DOC+XML+V0//FR&language=fr) et interpellé le Commissaire à la protection des consommateurs lors de sa prise de fonctions le 2 juillet: http://www.francoisecastex.org/2013/07/ip-tracking-francoise-castex-saisit-le-nouveau-commissaire-croate.html

Le Single Sign On

Le Single Sign On : Un seul identifiant, un seul mot de passe, une seule connexion pour un accès à des milliers d’applications – comment ça marche ? Luc Caprini – Directeur Europe du Sud de Ping Identity

Qu’est ce que le Single Sign On ?
Le terme « Single Sign On » ou « SSO » peut en effrayer plus d’un et pourtant son principe est relativement simple. Avant d’expliquer en quoi consiste exactement le Single Sign On et quels en sont les bénéfices, il faut tout d’abord détailler le contexte dans lequel le Single Sign On intervient. Cela permet de comprendre toute son utilité.

Aujourd’hui, nous possédons chacun une multitude d’identifiants et de mots de passe dont on ne se rappelle pas toujours. Que ça soit au bureau, ou à domicile, nous ne pouvons échapper au « devoir d’identification » dès que nous allumons un ordinateur, un smartphone ou une tablette.  C’est une contrainte qui ralentit la productivité du collaborateur qui se connecte maintes et maintes fois aux applications de son entreprise ou au cloud et c’est un handicap lorsqu’on ne se souvient plus de ses identifiants pour se connecter sur un site Internet et qu’il est donc impossible d’y accéder.

Principe
C’est là qu’intervient le Single Sign On. En quoi cela consiste exactement ? L’utilisateur dispose simplement d’une interface qui s’ouvre à l’allumage de son terminal et il rentre une seule et unique fois, une seule et unique combinaison « identifiant/mot de passe » qui lui permettra de se connecter automatiquement et de façon sécurisée à toutes les applications de l’entreprise, au cloud et également aux applications Web de type Facebook, Gmail, etc. sans jamais devoir s’identifier une nouvelle fois.

Fonctionnement
Le principe est donc relativement simple. La petite complexité réside dans la gestion de l’identité unique de chaque utilisateur. Cette gestion passe par une solution de fédération des identités. Cela signifie que l’identité et le mot de passe de l’utilisateur sont stockés dans un lieu unique, contrôlé par l’entreprise. Lorsque l’utilisateur accède à l’application, son identité est transmise en toute transparence et en toute sécurité, depuis le Système d’Information (SI) de l’entreprise, au fournisseur de l’application. On appelle cela le SSO fédéré.

Bénéfices
Le SSO fédéré a de multiples avantages pour une entreprise.

Le BYOD
Il permet notamment de favoriser le développement du BYOD. En effet, le SSO fédéré repose sur la base d’un accès sécurisé aux applications de l’entreprise via une identité unique. Cet accès peut donc se faire depuis n’importe quel terminal, qu’il soit  fixe ou mobile. Ainsi, collaborateurs, clients et partenaires ont accès aux applications de l’entreprise depuis leurs propres ordinateurs portables, smartphones ou tablettes sans difficulté. L’entreprise ne craindra donc pas pour ses données.

Réaliser des économies
La réinitialisation des mots de passe entraîne pour l’entreprise un coût de traitement et une baisse de la productivité. En effet, il faut téléphoner à la hotline, patienter puis réinitialiser son mot de passe, ce qui est fastidieux et ennuyeux pour le collaborateur. Dans la pratique, le coût moyen des réinitialisations de mots de passe s’élève à un peu plus de 20€ par employé et par opération. Un seul identifiant, un seul mot de passe, ça ne s’oublie pas. Le SSO fédéré est donc un gain réel de temps et d’argent.

Renforcement de la sécurité
Si l’entreprise n’utilise pas le SSO fédéré, les collaborateurs se connectent donc aux applications de façon classique. Plus les utilisateurs doivent mémoriser d’identifiants et de mots de passe, plus ils optent pour des mots de passe faciles à deviner (phénomène dû à une « lassitude » à l’égard des mots de passe). D’autre part, ces mots de passe peuvent être stockés à des endroits identifiables et être facilement dérobés. Le SSO fédéré permet de résoudre ce problème en centralisant la gestion des accès utilisateurs. De cette manière, lorsqu’un utilisateur ne travaille plus dans l’entreprise, son accès à toutes les applications est désactivé.

Stimulation de la productivité
Prenons l’exemple d’un utilisateur qui se connecte trois fois par jour à une application cloud et supposons que chaque connexion lui prenne environ cinq secondes (en supposant que la connexion s’établisse avec succès). Ce délai semble faible mais il peut avoir des conséquences importantes si l’on considère le calcul suivant :

·         Trois connexions par jour = 15 secondes par jour, par utilisateur et par application
·         Les connexions coûtent à une entreprise de 1 000 utilisateurs 250 minutes par jour et par application (62 500 minutes ou 130 jours ouvrables annuels, en supposant une année de 250 jours de travail par an)

Grâce au SSO fédéré, les utilisateurs peuvent réduire le temps passé à se connecter successivement à plusieurs applications et se consacrer à des activités à plus grande valeur ajoutée.

Vous aider à détecter une faille de sécurité

Il y a des indicateurs tangibles qui peuvent vous aider à identifier une atteinte à la sécurité de votre environnement de travail.  Certains sont évidents, d’autres moins. Quels sont les premiers signes qui devraient vous conduire à vous inquiéter ? Voici quelques pistes pour vous aider à détecter une faille à temps. Par Jean-Philippe Sanchez, Consultant chez NetIQ France

1. Un trafic inattendu (ou un changement d’activité) entre systèmes sur le réseau constitue un indicateur communément surveillé par les entreprises parce qu’il montre qu’un système a été compromis et s’avère désormais utilisé pour étendre l’emprise de l’attaquant. Un tel trafic peut être révélateur d’une attaque en cours ou, pire, du déplacement d’informations en vue de leur récupération ultérieure. Les fournisseurs du domaine militaire sont particulièrement concernés car les informations hautement sensibles qu’ils manipulent sont souvent la cible d’attaques de long terme au coeur de leurs réseaux.

> Surveillez d’éventuels changements dans les flux réseau et concentrez-vous sur les systèmes concernés pour chercher à connaître les causes de ces changements.

2. Des changements dans les fichiers et la configuration de systèmes surviennent souvent lors d’une attaque. Le pirate va en effet installer des outils (y compris des logiciels malveillants ciblés) souvent impossibles à détecter avec les antivirus traditionnels. Toutefois, les changements qu’ils apportent aux systèmes infectés peuvent être détectés et sont ainsi utilisés pour identifier les systèmes compromis. Certaines industries telles que celle du commerce de détail utilisent notamment cette méthode pour suivre les attaquants cherchant à voler des informations relatives à des cartes bancaires. De fait, l’attaquant est susceptible d’installer des outils de capture de paquets réseau pour collecter des données relatives à des cartes bancaires alors qu’elles transitent sur le réseau. Les attaquants concentrent leurs efforts sur les systèmes susceptibles d’observer le trafic réseau.

> Bien que les chances de trouver un outil de capture de paquets réseau (parce qu’il sera développé sur mesure et probablement totalement nouveau) soient limitées, les changements de configuration des systèmes compromis peuvent être aisément observés.

3. Des changements d’activité d’utilisateurs à privilèges élevés, comme les administrateurs de systèmes, peuvent indiquer que le compte concerné est utilisé par un tiers pour essayer d’établir une tête de pont sur votre réseau. De fait, les utilisateurs à privilèges élevés sont souvent la cible d’opérations d’hameçonnage, dans le cadre d’une attaque avancée persistante puisqu’ils ont accès à des informations de grande valeur. La surveillance d’éventuels changements – tels que durée d’activité, systèmes connectés, type ou volume d’informations consultées – peut fournir une indication sur une violation de sécurité très tôt dans son déroulement. C’est un important sujet de préoccupation pour la plupart des entreprises, mais ça l’est encore plus dans le secteur de la santé. Dans celui-ci, de nombreuses personnes au sein des organisations sont susceptibles d’accéder à des données protégées dont elles n’ont pas véritablement besoin. Et un tel accès peut être utilisé par un attaquant pour dérober des informations pouvant conduire à une violation de sécurité très grave et très coûteuse.

> Surveillez les habilitations et les accès aux applications métiers, ainsi que la séparation des tâches (SOD).  Les risques liés à la séparation des tâches se manifestent suite à une série d’actions réalisées par une même personne et qui entraînent une erreur ou pire, une fraude. Par exemple, un utilisateur ayant accès aux transactions de création/modification des commandes fournisseurs et aux transactions de paiement pourrait créer un fournisseur fictif et initier un paiement…

4. Les schémas de trafic réseau sortant vers de nouveaux hôtes, tout particulièrement mis en perspective avec des informations provenant de services de réputation d’adresses IP, peuvent indiquer qu’un système compromis communique avec un serveur de commande et de contrôle. Toutes les organisations s’inquiétant d’un risque de compromission de leur système d’information devraient surveiller un éventuel trafic réseau sortant inattendu. Souvenez-vous : les chances d’empêcher un attaquant d’entrer sont faibles ; les attaques modernes se caractérisent par un niveau élevé de persistance et par une capacité avérée à passer les défenses.

> Surveillez l’activité au sein du réseau et le trafic quittant votre périmètre. Les systèmes compromis communiquent souvent avec des serveurs de commande et de contrôle et le trafic correspondant peut être observé avant que ne soient causés des dégâts réels.
> Cherchez le trafic sortant visant des adresses IP inhabituelles. Les listes Noires / Blanches des adresses IP utilisées sur Internet font aujourd’hui parties des points indispensables à surveiller.

5. Un événement imprévu, tel que l’application impromptue de correctifs sur des systèmes, peut indiquer qu’un attaquant est parvenu à établir une tête de pont sur votre réseau et s’attache à supprimer des vulnérabilités pour éviter que des concurrents ne le suivent. Il peut s’agir par exemple de l’application soudaine de correctifs comblant des vulnérabilités connues, tout particulièrement sur des applications ouvertes au Web. Cela peut paraître à première vue comme une bonne chose, et donc ne pas éveiller les soupçons. Une analyse des systèmes de l’organisation conduisant à découvrir que quelqu’un a comblé des vulnérabilités connues, mais préalablement non corrigées, peut indiquer qu’un attaquant s’est infiltré sur le réseau et referme derrière lui les portes qu’il a utilisées afin d’éviter l’arrivée de concurrents. Après tout, la plupart des attaquants cherchent à gagner de l’argent à partir de vos données ; ils n’ont aucune raison de vouloir partager les profits avec quelqu’un d’autre.

> Il est parfois payant de s’interroger avec suspicion sur un cadeau qui semble trop beau pour être sincère…