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Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier

Une étude révèle que les consommateurs français FALSIFIENT INTENTIONNELLEMENT leurs données personnelles en ligne. Oubliez les « fake news » : les FAUSSES DONNÉES envahissent les entreprises du monde entier.

Fake news or not fake news ! Concernant l’exactitude des informations personnelles que les consommateurs français partagent en ligne avec les entreprises/marques… Plus d’un consommateur français sur deux (55 %) admet avoir intentionnellement falsifié, ou ne sait pas s’il a falsifié ou non, ses informations personnelles lors de l’achat d’un produit/service. Plus le consommateur est jeune, plus il est susceptible de falsifier ses informations personnelles (74 % des 18-24 ans, et 52 % des 25-34 ans).

– Fake news – Informations personnelles parmi les plus fréquemment falsifiées :
o Numéro de téléphone (32 %)
o Date de naissance (19 %)
o Adresse personnelle (18 %)
o Nom (17 %)

– Les principaux motifs de falsification des données personnelles invoqués sont les suivants :
o Ne souhaitent pas recevoir de communications non sollicitées (appels téléphoniques, SMS, e-mails) de la part des entreprises (60 %)
o Ne veulent pas recevoir de publicités (51 %)
o Estiment que les données demandées sont sans rapport avec le produit/service proposé (35 %)
o Doutent de la capacité de l’entreprise à traiter/conserver leurs données de manière sécurisée (32 %)

Fake news – Quel impact sur les entreprises/marques ?
o 69 % des consommateurs français se disent prêts à boycotter une entreprise ayant montré, à maintes reprises, un manque d’intérêt pour la protection des données clients
o Le niveau de tolérance baisse avec l’âge, 82 % des plus de 55 ans étant prêts à boycotter une entreprise pour ce même motif (contre 65 % chez les 18-24 ans qui font preuve d’une plus grande indulgence)
o En cas de vol de leurs informations personnelles résultant d’une atteinte à la sécurité, deux tiers (67 %) en attribueraient la responsabilité à l’entreprise plus qu’à qui que ce soit d’autre (y compris le pirate)
o 73 % des plus de 55 ans pointeraient probablement l’entreprise du doigt
o 59 % éviteraient de confier leurs données personnelles à une entreprise connue pour avoir vendu des informations ou les avoir utilisées de manière abusive sans le consentement des personnes intéressées
o 53 % sont moins enclins à acheter les produits/services d’une entreprise réputée pour sa mauvaise gestion des données
o 48 % sont plus susceptibles d’acheter auprès d’une entreprise ayant démontré qu’elle prenait la protection des données au sérieux

Fake news – Quel impact sur les équipes marketing ?
o Bien que les entreprises détiennent plus de données clients que jamais auparavant, seulement un quart environ des personnes interrogées (28 %) pensent qu’elles permettent aux marques de leur proposer des produits/services à la fois meilleurs et plus personnalisés
o Seule une personne sur trois (34 %) parmi les 18-24 ans est disposée à fournir des informations personnelles en échange d’une meilleure expérience client ou de meilleurs services

Questionnés sur les types de données personnelles qu’ils souhaitent préserver…
o La majorité des Français interrogés (81 %) citent leurs informations financières et bancaires, suivies de leurs pièces d’identité (72 %), dont leur passeport et leur permis de conduire
o 7 sur 10 (71 %) tiennent à protéger leurs informations de sécurité, comme les mots de passe
– Les consommateurs français attachent moins d’importance à la protection de leurs habitudes de navigation (35 %), données de géolocalisation (38 %) et données génétiques (ADN) (39 %)

Concernant la perte, le vol ou la manipulation des données personnelles…
– Près de 3 sur 4 (74 %) se disent préoccupés par l’usurpation de leur identité
– Plus de 7 sur 10 (73 %) craignent que de l’argent ne soit dérobé à leur insu sur leur compte bancaire
– Un tiers (33 %) redoutent l’altération de leurs dossiers médicaux, et une même proportion (33%) celle de leur casier judiciaire
– 40 % s’inquiètent de la divulgation publique d’informations embarrassantes ou sensibles les concernant
– De la même manière, 41 % ont peur d’être victimes de chantage suite à la perte, au vol ou à la manipulation de messages ou de photos

À propos de leur sensibilisation aux violations de données (actes de piratage à l’encontre des entreprises)
– 71 % se disent davantage au courant des violations de données qu’il y a cinq ans
– Plus de deux tiers (67 %) sont inquiets à l’idée que des technologies de suivi et des dispositifs portatifs, comme les appareils Fitbit, collectent et stockent des données sur leurs moindres mouvements
– 8 consommateurs français sur 10 (80 %) s’efforcent de limiter la quantité d’informations personnelles qu’ils publient en ligne ou communiquent aux entreprises

Avons-nous vraiment le choix ?
– 49 % estiment n’avoir d’autre choix que de fournir des données personnelles à une entreprise en contrepartie de produits ou de services
o Ce sentiment est partagé par 70 % des 25-34 ans
– 4 sur 10 (39 %) se sont sentis forcés de transmettre à des entreprises des données personnelles sans aucun rapport avec le produit ou service proposé
– 22 % des 18-24 ans acceptent avec résignation de communiquer leurs informations personnelles
– Près de la moitié des personnes interrogées (49 %) pensent que les consommateurs sont si habitués à divulguer leurs données personnelles qu’il est presque impossible d’inverser la tendance

Méthodologie de l’étude à l’échelle mondiale
Sauf indication contraire, tous les chiffres proviennent de YouGov Plc. Taille totale de l’échantillon : 7 579 adultes à travers le Royaume-Uni (2 112), les États-Unis (1 076), la France (1 025), l’Allemagne (2 232) et l’Italie (1 134). L’enquête sur le terrain s’est déroulée du 15 décembre 2017 au 3 janvier 2018. Le sondage a été réalisé en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de l’ensemble de la population adulte (18 ans ou plus) de chaque région.

Vous ne fermez pas votre session Facebook ? Les messages deviennent publics

Voilà qui devrait vous faire réfléchir à deux fois quand vous laissez la session de votre compte Facebook ouvert. En cas d’oublie, les messages deviennent publics.

La justice Française vient de trancher. Une salariée d’une entreprise Toulousaine avait laissé la session de son compte Facebook ouvert. Son employeur, durant l’absence de cette dernière, avait eu accès au compte de l’employée via un ordinateur de l’entreprise. La session de la dame n’avait pas été coupée.

Bilan, le patron a pu lire des messages insultants diffusées sur le Facebook de la salariée.

Comme l’indique Legalis, pour sa défense, l’auteure des messages avait invoqué le caractère privé de ses communications.

La cour d’appel de Tooulouse a estimé que « les propos tenus par Mme X. sur son compte Facebook, affichés sur l’écran de l’ordinateur de l’entreprise et visibles de toutes les personnes présentes dans le magasin, avaient perdu leur caractère privé ».

Arnaque autour de la cryptomonnaie

Des pirates informatiques auraient réussi à détourner des millions de dollars dans une arnaque à la crypto-monnaie. De faux sites mis en place pour l’escroquerie.

Une petite dizaine de faux sites web. De fausses publicités exploitant le service publicitaire de Google (AdWords). Le tour était presque parfait pour une bande de pirates informatiques qui semble être basé du côté de l’Ukraine.

Une situation géographique qui semble être bonne, les autorités locales travaillant sur ce cas.

La campagne a été découverte en interne, chez Talos. Une campagne malveillante très simple, mais efficace. Les publicités Google AdWords ont permis aux escrocs de s’assurer un flux régulier de victimes.

Cette campagne ciblait des régions géographiques spécifiques et permettait aux assaillants d’amasser des millions de dollars de revenus grâce au vol de cryptomonnaie des victimes.

Data Security Breach a pu repérer plusieurs faux URL exploitant, par exemple, la fameuse technique des lettres exploitée par des langues étrangères (Faux sites Air France ; Faux URL Nike ; Faux URL Disneyland …) révélée par ZATAZ.

Pour le cas de cette arnaque, j’ai pu repérer des blokchaín.info (l’accent sur le i ; il manque le c à block) ; blockchaìn.com (l’accent sur le i) …

Atari : Développements dans le domaine des blockchains, crypto-monnaies et crypto-casinos

Crypto-casinos : Signature du contrat relatif à l’Atari Token, crypto-monnaie associée à une plateforme de blockchains dans le domaine de l’Entertainment. Projets supplémentaires en cours dans le domaine des crypto-monnaies, notamment dans les crypto-casinos.

Le Groupe Atari annonce deux projets de développement majeurs dans le domaine des blockchains, des crypto-monnaies et crypto-casinos, avec d’une part une prise de participation dans une crypto-plateforme et la création d’un Token dédié (l’« Atari Token »), et d’autre part le lancement prochain de plateformes de casinos offrant des options de jeux en crypto-monnaies.

Prise de participation dans Infinity Networks Ltd (Gibraltar) et création de l’Atari Token
Atari a pris une participation de 15% du capital, avec un droit à 17,5% des résultats, de la société Infinity Networks, Ltd (Gibraltar). Cet investissement, réalisé sans décaissement de trésorerie par Atari, démontre tout l’attrait de la marque Atari. Infinity Networks, Ltd (Gibraltar), société créée par une équipe de vétérans reconnus de l’industrie de l’Entertainment et de la finance et dirigée par Ron Dimant et Daniel Doll-Steinberg, est dotée d’un conseil consultatif rassemblant des personnalités de premier plan dans le domaine des blockchains. La société développe une plateforme décentralisée donnant accès à toute forme de digital Entertainment, c’est à dire une offre très large allant des jeux vidéo aux films et à la musique. Cette plateforme, en cours de développement, fonctionnera en utilisant une crypto-monnaie, l’Atari Token. En échange de ces participations au capital, aux résultats et à des royautés futures, Atari a consenti à Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) une licence long-terme d’utilisation de la marque Atari.

« La technologie des blockchains est vouée à prendre une place très importante dans notre environnement et à transformer, sinon révolutionner, l’écosystème économique actuel, en particulier dans les domaines de l’industrie du jeu vidéo et des transactions en ligne », a déclaré Frédéric Chesnais, PDG d’Atari, SA. « Compte tenu de nos atouts technologiques avec les studios de développement, et de la notoriété mondiale de la marque Atari, nous avons l’opportunité de nous positionner de façon attractive dans ce secteur. Notre objectif est de prendre des positions stratégiques avec un risque de trésorerie limité, afin de valoriser au mieux les actifs et la marque Atari ».

Lancement prochain de plateformes de casino acceptant les crypto-monnaies

L’investissement dans Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) est le premier investissement réalisé par Atari dans le domaine des blockchains et crypto-monnaies. Le Groupe Atari travaille activement à l’identification et à la négociation d’opportunités supplémentaires, en prenant des participations capitalistiques en échange d’une licence de marque et avec un décaissement de trésorerie très limité. Le second projet en cours est le renforcement du partenariat avec Pariplay, Ltd dans le cadre du lancement au cours de l’année 2018 de plateformes de casino permettant aux joueurs de parier soit en argent réel soit avec la plupart des crypto-monnaies actuellement en circulation. Ces sites de casino offriront de nombreux jeux Atari. Pour élargir l’attrait de ces nouveaux casinos, et une fois l’Atari Token disponible, Atari a pour projet de lancer le Pong Token, un second Token dédié aux crypto-casinos et utilisable sur ces sites de jeux. Les modalités détaillées de ce lancement de crypto-casinos seront annoncées prochainement.

Lurk, le pirate russe derrière Wannacry

Retour sur le ransomware Wannacry. Un pirate Russe a avoué être derrière cette attaque, lui et son groupe Lurk.

Les chantages informatiques pullulent sur la toile. Mission clairement énoncée par les pirates et leurs outils malveillants, gagner un maximum d’argent et un minimum de temps. Il y a quelques semaines, un pirate Russe, fraichement arrêté, a avoué être l’auteur du rançonnage 2.0 du mois de juin 2017.

Konstantin Kozlovsky, le pirate en question, a expliqué, que lui et son groupe, Lurk Team, était l’auteur de Wannacry.

L’information n’étonne pas vraiment. On sait que les pirates Russes sont avides d’argent. L’homme a été arrêté dans la banlieue d’Ekaterinbourg. Kozlovsky avait déjà expliqué au mois d’aôut 2017, être le pirate derrière l’attaque informatique ayant visé le parti politique Démocrate américain. Une cyberattaque pour le compte du FSB, le service de renseignement Russe.

Lors d’une interview à la télévision locale (Dozhd), le pirate a confirmé avoir reconnu des bouts de code d’un autre logiciel pirate créé par son Crew, Lurk. D’ici là que les services de renseignement Russe se sont servis des 0day et autres exploits du groupe Lurk après l’arrestation de Kozlovsky, il n’y a qu’un pas. Le pirate a indiqué que les attaques à l’encontre d’entreprises Russes, telles que Rosneft et GazProm n’étaient rien d’autres… que des tests pour valider le code malveillant.

Kozlovsky rajoute une couche en expliquant que les tests ont été lancées depuis les machines de la société Samolet. « Le virus a été testé sur des ordinateurs de la société Samolet Development. Une société spécialisée dans les logements sociaux, à Moscou ». Dans les « buts » avoués, Lurk avait pour projet de pirater le réseau informatique de Novolipetsk Steel et de tenter d’arrêter ses hauts fourneaux. Voilà qui démontre que personne n’est capable de connaitre un assaillant avant de lui avoir mis la main dessus.

La Corée du Nord n’est pas coupable !

Pour rappel, l’Oncle Sam indiquait par communiqué de presse, en février 2017, avoir les preuves du créateur de Wannacry : la Corée du Nord. Une information qui leur avait été fournie par Kaspersky Lab et Symantec. Les sociétés de sécurité informatique soupçonnaient le groupe Nord Coréen Lazarus d’être derriére le ransomware. « Cette vaste attaque a coûté des milliards et la Corée du Nord en est directement responsable« , écrivait alors le conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, Tom Bossert. Des propos tenus dans le Wall Street Journal.

Le gang Lurk était connu dans l’écosystème cybercriminel pour avoir développé le kit exploit Angler. Une enquête conjointe menée par la police russe et le laboratoire de Kaspersky avait permis d’identifier les personnes à l’origine du malware Lurk. Les membres de Lurk ont ??été arrêtés par les forces de l’ordre russes à l’été 2016. Selon les autorités, Lurk a pu voler 45 millions de dollars US aux institutions financières locales. A noter qu’un agent du FSB, Dmitri Dokouchaïev, un employé du Centre de Sécurité de l’Information du FSB, serait le donneur d’ordre. Il a depuis été arrêté dans une affaire de haute trahison.

Pendant ce temps, un ancien fonctionnaire du FSB, le lieutenant-général Vladimir Skorik, a intégré la 15e entreprises mondiales de technologie de pointe, SAP CIS. Cette entreprise est spécialisée dans la création de logiciels d’entreprise. le lieutenant-général Vladimir Skorik était le directeur du Centre de Sécurité de l’information du service de renseignement Russe jusqu’en 2009.

Opération de la Corée du nord baptisée HIDDEN COBRA

HIDDEN COBRA, une attaque informatique signée par des pirates informatiques de la Corée du Nord selon les autorités américaines.

Ce rapport d’analyse de malware (MAR) de Hidden Cobra est le résultat d’efforts d’analyse entre le département de la sécurité intérieure (DHS) et le Federal Bureau of Investigation (FBI). En collaboration avec des partenaires du gouvernement, le DHS et le FBI ont identifié des variantes de logiciels malveillants de type cheval de Troie utilisés par le gouvernement nord-coréen – communément appelé HARDRAIN.

Le gouvernement américain fait référence à la cyberactivité malveillante du gouvernement nord-coréen sous le nom de HIDDEN COBRA.

Le FBI est convaincu que les acteurs de HIDDEN COBRA utilisent des variantes de logiciels malveillants en conjonction avec des serveurs proxy pour maintenir une présence sur les réseaux de victimes et poursuivre l’exploitation du réseau.

Le DHS et le FBI viennent de distribuer un document pour permettre la défense du réseau et réduire l’exposition à l’activité cybernétique malveillante du gouvernement nord-coréen. Cette alerte inclut des descriptions de logiciels malveillants liées à HIDDEN.

Mise à jour : https://www.us-cert.gov/sites/default/files/publications/MAR-10135536-G.PDF pour Badcall

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Le RGPD : Les 3 erreurs du Règlement Général de Protection des Données

Le RGPD, c’est demain ! La Commission européenne avait parfaitement raison de déclarer dans son évaluation sur le Règlement Général de Protection des Données de l’Union européenne qu’il s’agissait « du changement le plus important dans le règlement sur la confidentialité des données depuis 20 ans ». Toute entreprise doit se conformer au RGPD, mais ne devrait pas perdre de vue l’objectif ultime : permettre et gérer davantage d’interactions et d’activités numériques.

Tout d’abord, le RGPD, le nouveau règlement exige que les entreprises s’engagent à mener des contrôles de conformité systématiques de leur fonctionnement actuel et prévisionnel. En un mot, évaluer les données de l’entreprise ; où sont-elles stockées ; et comment sont-elles utilisées. Compte tenu de l’importance de la réglementation, de sa vaste portée et de ses importantes pénalités potentielles, toute multinationale doit appliquer ce règlement et y parvenir de façon positive.

En observant le marché en collaboration avec des clients, des partenaires, des analystes et des autorités de régulation sur les programmes numériques et le RGPD en lui-même, on constate des bonnes pratiques et des pratiques que l’on peut qualifier de mauvaises. Voici les trois « erreurs du RGPD » : des actions menées sous les auspices du RGPD qui peuvent être directement placées dans le panier des « mauvaises pratiques ».

Erreur n° 1 : Négliger le client

L’objectif ultime du RGPD est de permettre davantage d’activités numériques. Le RGPD confère aux particuliers de l’UE des droits plus forts, appliqués de façon uniforme, qui leur octroient un meilleur contrôle de leurs données et une protection leur vie privée à l’ère numérique. Par définition, le RGPD est une réglementation centrée sur le client. En général, les entreprises qui réussissent dans le secteur numérique ont un regard extrêmement pointu sur leurs clients. Une partie de cette vue perçante est constituée des données numériques qu’elles possèdent de leurs clients, et de leur gestion et leur exploitation.

Le RGPD offre l’occasion d’examiner comment les données des clients, la vie privée et la confiance font partie de l’expérience client globale (segment par segment, marché par marché). En général, les organismes centrés sur le client conduisent déjà de très bonnes pratiques relatives aux données de leurs clients, qui sont gérées par les sections commerciales de l’entreprise. Ces entreprises exploitent leurs données clients avec beaucoup de soin et d’attention, et suivent fort probablement déjà les pratiques exemplaires du RGPD bien avant que la réglementation ne soit appliquée.

Si le RGPD ne reçoit pas l’attention, l’implication et le cautionnement de la direction commerciale, cela peut être un signe que l’entreprise ne comprend pas vraiment le RGPD et ses objectifs. Celles qui sont impliquées dans le projet RGPD devraient s’assurer que le client est au cœur de leur programme et d’obtenir un bon niveau de soutien et de patronage commercial.

Erreur n° 2 : Se concentrer uniquement sur la conformité plutôt que sur la transformation numérique

Certaines mises en œuvre du RGPD sont conçues pour être simplement conformes à la nouvelle réglementation, mais ceci est loin d’être optimal. L’objectif primordial du RGPD est de faciliter et de permettre davantage d’interactions et d’activités numériques au sein du marché unique. À ce titre, il est un peu incongru qu’une entreprise n’aligne pas étroitement son flux de travail RGPD avec ses programmes numériques essentiels. Les entreprises doivent comprendre l’implication complète du RGPD et s’assurer que les parties commerciales de l’entreprise supervisent intégralement ces initiatives, non limité à seulement leurs équipes informatiques pour vérification de conformité.

Il y a un certain nombre d’avantages à harmoniser le RGPD avec les programmes de transformation numérique, compte tenu que l’objectif ultime du RGPD est ciblé sur le marché numérique. Dans cette optique, les objectifs réglementaires et commerciaux peuvent être parfaitement alignés et complémentaires. En outre, les entreprises peuvent utiliser ce haut niveau de contrôle, obtenu grâce au RGPD, comme une occasion pour non seulement conduire le programme RGPD mais permettre un contrôle qualité de pointe, voire une amélioration, du programme numérique de l’entreprise.

Erreur n° 3 : Se concentrer sur les pénalités du RGPD, plutôt que sur les KPI

Un choix de direction consiste à mener des initiatives RGPD en utilisant une logique étroite de conformité et de mise en évidence des sanctions potentiellement importantes : par exemple jusqu’à 20 millions d’Euros, ou 4% du chiffre d’affaires mondial du groupe (si supérieur). Dans cette approche, une entreprise cocherait la case « conformité réglementaire » et exposerait les 20 millions d’euros/4 % du CA en tant que raison d’être dans le document de lancement du projet. Cela conduirait la gestion informatique et le reste de l’entreprise à une définition peu ambitieuse des priorités et des ressources allouées. Cette logique de projet est un signe que ni le client ni l’optimisation de l’exploitation numérique sont au cœur du projet RGPD.

Une étroite conformité avec le RGPD n’ajoutera pas nécessairement un seul euro au résultat financier ; ni l’amélioration de la satisfaction de la clientèle ; ni un impact sur tout autre indicateur de performance critique que l’entreprise pilote en ce qui concerne son activité numérique. Cependant, un programme RGPD bien intégré dans l’entreprise, en gardant en point de mire l’amélioration des opérations et des interactions numériques, pourrait être complémentaire au programme numérique. Avec cet objectif plus large, il peut être comparé à une analyse de rentabilité pour le déploiement des ressources et des investissements. Par exemple, si vous devez déterminer la portée et la nature de vos données client, vous devriez utiliser le RGPD en tant que moyen pour s’assurer que vous soyez à jour et parvenir à une vue à 360° de votre clientèle. Vous assurez ainsi à la fois conformité et connaissance globale du client, créant par conséquence de nouvelles perspicacités ou actions en ce qui concerne la clientèle, et les interactions numériques et les transactions qui en découlent.

Bref, il existe un lien cohérent entre ces 3 échecs : le RGPD est considéré comme un exercice de conformité réglementaire plutôt qu’une partie intégrante des objectifs commerciaux de l’entreprise. Les entreprises se doivent d’être aux normes, mais l’occasion est plus ambitieuse et le RGPD peut être une aubaine pour la transformation numérique de l’entreprise. Ne gaspillez pas votre effort RGPD seulement sur la conformité. (Par Perry Krug, Principal Architect, Couchbase).

A noter que vous pouvez retrouver, dans le podcast Securite.fr, un numéro spécial dédié au RGPD.

Protection des informations numériques, enjeu majeur de l’innovation

Les données sont devenues l’actif le plus précieux des entreprises. Mais est-il le mieux gardé ? L’exposition des entreprises aux cybermenaces ne cesse de croître avec la mobilité des collaborateurs, le partage des données, le développement du Cloud computing, l’internet des objets et l’intégration de nouvelles entités. La protection des informations numériques représente pour les entreprises un enjeu économique fondamental et paradoxalement, assez souvent indûment négligé.

La protection des informations numériques à l’aube du RGPD. L’innovation contemporaine est intimement liée aux données. A l’ère du digital elles constituent le nouvel actif stratégique des entreprises, dont la compétitivité dépend aujourd’hui de leur capacité à contextualiser et analyser les masses accumulées de données. Chaque jour des milliers, voire des millions de nouveaux devices se connectent au grand « Internet of Everything » pour collecter et échanger des données. Le marché se tourne vers des outils analytiques avancés pour les valoriser. Ces nombreuses sources de collecte et d’accès aux données sont autant de points de fragilité pour les malfaiteurs voulant s’attaquer aux systèmes d’information et de production. Si ces devices ne sont pas protégés, si sont compromises la disponibilité, la confidentialité et l’intégrité des informations stockées, traitées ou transmises, l’avantage concurrentiel qu’elles offrent risque de se transformer en pertes et la force devient une menace.

Le ROI en cybersécurité : qu’est-ce que vous êtes prêts à perdre ?

Dans la sécurité numérique, les cyberattaques sont le risque le plus connu. En France, onze incidents de cybersécurité seraient comptabilisés chaque jour en milieu professionnel. Une récente étude estime les pertes financières à 1,5 million d’euros pour chaque incident en moyenne.

Dans le monde, le nombre de cyberattaques aurait augmenté en 2016 de 21% par rapport à l’année précédente, et cumulées, elles auraient coûté à l’économie mondiale 280 milliards de dollars, selon International Business Report (IBR) publié par le cabinet Grant Thornton. Mais le plus grand risque, et donc la plus grande crainte, ne se résume pas aux pertes financières. Par exemple, au Canada, 31,6 % des organisations sondées ont jugé que la principale conséquence d’une cyberattaque serait le temps passé à traiter ses effets, suivi d’atteinte à la réputation (29,2 %) et perte de clients (10,2 %). La perte directe de revenus n’a été citée que par 9,8 % d’interrogés. Malgré cela, 52% des organisations n’ont aucune couverture en cas d’attaque.

Selon moi, trop souvent encore les entreprises font appel aux experts « après la bataille ». Bien sûr, nous sommes capables de gérer la crise, mais la prévention reste la meilleure réponse aux cyberattaques. Il est temps d’accepter que le ROI de la cybersécurité ne se calcule pas en chiffre d’affaires généré, mais plutôt en efforts nécessaires à traiter les dommages potentiels. Il convient à toute entreprise, qu’elle soit un grand groupe ou une PME, de mettre en place une véritable stratégie de sécurité, pour diminuer son exposition au risque et accompagner son développement.

Protection des informations numériques : pour une véritable politique de sécurité numérique

La première étape consiste à faire appel à des experts pour évaluer les facteurs de risque et les points faibles en matière de cybersécurité.

Ces éléments serviront à définir une véritable politique de sécurité qui ne devra plus concerner la seule stratégie IT, mais être intégrée aux stratégies de tous les métiers par une conduite de changement. Effectivement, les facettes de la cybersécurité sont d’autant plus nombreuses, que le sujet est transverse et concerne tous les métiers de l’entreprise : la sécurisation de l’écosystème digital de l’entreprise et de ses outils collaboratifs, la gestion des identités et des accès, la prévention des pertes de données, etc.

Le cyberpiratage et les cyberattaques ne sont pas les seules menaces pour la sécurité numérique, mais les plus médiatisées : d’expérience, 35% des incidents de sécurité seraient causés en interne par des collaborateurs mal informés.

Ainsi, la protection des informations va bien au-delà de la sécurité : pour protéger tous les terminaux et points d’accès, il n’est plus question de se satisfaire d’un antivirus, aussi puissant soit-il. Avant de se pencher sur des solutions technologiques, il est vital de comprendre son actuel niveau de maturité, définir le niveau de sécurité visé et se faire accompagner pour instaurer une gouvernance, définir des responsabilités, revoir les règles et les procédures, et, finalement, envisager l’outillage nécessaire.

L’adoption de nouvelles technologies d’information continue d’aller beaucoup plus vite que la sécurité. Au nom de la productivité et de la performance, les entreprises ont parfois mis de côté les mesures de protection. En se posant en bouclier protégeant les données, la cybersécurité s’affirme en garant de l’innovation et de la vitalité de l’entreprise. (Par David Adde, Directeur du pôle Sécurité chez Avanade.)

Violations de données : 700 millions d’attaques contrecarrées en 2017

Suite aux violations de données à grande échelle, des pics massifs d’attaques ont été observés avant qu’elles ne soient révélées publiquement. Le rapport Cybercrime ThreatMetrix parle d’un record de 700 millions d’attaques contrecarrées par des entreprises numériques en 2017.

Les violations de données ont été très nombreuses en 2017, Data Security Breach a pu vous annoncer plusieurs. L’Entreprise de l’Identité Numérique ThreatMetrix vient de révèler que 2017 a été une année record en termes de lutte contre la cybercriminalité. Basé sur l’étude des cyberattaques dans le monde entier, analysant 100 millions de transactions par jour, le Cybercrime Report 2017 : A Year in Review de ThreatMetrix confirme une augmentation de 100 % du nombre d’attaques au cours des deux dernières années. La bonne nouvelle est que, pour contrecarrer ces menaces, les entreprises investissent dans des stratégies innovantes et « digital first » pour protéger les consommateurs, qui doivent faire face à des failles résultant de violations de données à grande échelle.

Argent facile ?

Les fraudeurs ne cherchent plus à se faire de l’argent rapidement avec les cartes de crédit volées, ils préfèrent se concentrer sur des attaques plus ambitieuses qui rapportent des bénéfices à long terme, en exploitant des ensembles de données d’identité volées. Cette tendance est prouvée par un taux d’attaque très élevé sur les créations de comptes, l’activité la plus vulnérable. Plus d’un nouveau compte en ligne sur neuf ouvert en 2017 était en effet frauduleux.

Les résultats révèlent également une activité des bots sans précédent, pouvant représenter jusqu’à 90 % du trafic sur certains sites de vente en ligne quand une attaque atteint son pic. Même les consommateurs qui n’en sont pas directement victimes en font les frais. Ils expérimentent dès lors une vérification d’identité plus longue, car les entreprises tentent de discerner les activités légales de celles qui sont frauduleuses, tout comme les vraies identités des fausses.

violations de données : les consommateurs immédiatement visés suite aux failles majeures

En 2017, les niveaux de cyberattaques ont atteint des sommets encore jamais enregistrés auparavant.  Ces pics, lorsqu’ils sont agrégés entre des milliers d’organisations, indiquent des violations de données majeures. Souvent même bien avant qu’elles ne fassent la Une des journaux.

Chaque organisation peut être la cible d’une faille de sécurité importante. Cela met alors à l’épreuve la responsabilité des systèmes de protection. Et cela au travers de l’ensemble des sites web et applications.

« Alors que les attaques s’intensifient, le besoin d’investir dans des solutions technologiques avancées augmente pour protéger les consommateurs ainsi que les individus dont les données personnelles et bancaires ont été piratées, déclare Pascal Podvin, Senior Vice-President Field Operations, chez ThreatMetrix. Analyser les transactions en se basant sur l’identité numérique réelle est la façon la plus efficace de différencier instantanément les utilisateurs légitimes des cybercriminels. Nous laissons une trace de notre identité partout, et en cartographiant les associations en constante évolution entre les personnes, leurs appareils, leurs comptes, leur localisation et leur adresse, au travers des organisations avec lesquelles elles interagissent, le comportement dit « de confiance » d’un individu devient évident. »

violations de données : la relation entre le comportement des consommateurs et l’évolution de la cybercriminalité

Les tendances de comportement chez les consommateurs ont influencé les modèles d’attaque. Models de plus en plus sophistiqués. Certains résultats du Rapport 2017 sur le Cybercrime de ThreatMetrix le démontrent.

  • Le volume des transactions mobiles a augmenté de près de 83 %. Les consommateurs adoptant un comportement « multi-appareils ». Un nombre de transactions plus important que sur ordinateur pour la première fois en 2017.
  • Les attaques avec prise de contrôle ont connu une hausse de 170 %. Toutes les 10 secondes.
  • 83 millions de tentatives de création de comptes frauduleux ont été enregistrées entre 2015 et 2017. Les pirates informatiques créent des identités complètes. Ils ouvrent de nouveaux comptes en volant l’ensemble des données d’identité. A partir de failles et sur le Dark Web.

Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années

  • Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années. Les hackers utilisent des cartes de crédit volées. Ils piratent le compte bancaire d’une victime, pour transférer de l’argent vers un nouveau bénéficiaire.
  • Les secteurs émergents, plus particulièrement les sites de covoiturage et de vente de cartes cadeau. Ils sont particulièrement vulnérables à la fraude. Les cybercriminels utilisent de nouvelles plateformes pour faire des affaires.
  • Les hackers sont de plus en plus rusés. L’étude confirme qu’ils multiplient leurs efforts pour être encore plus difficiles à détecter par les individus. Par exemple, les attaques d’ingénierie sociale. Ils persuadent les consommateurs qu’ils ont été victimes d’une escroquerie. Ils les incitent à « sécuriser leur compte » via des mesures qui donnent réellement accès aux fraudeurs.

« Avec le volume et la sophistication des attaques qui augmentent chaque jour, les entreprises doivent être capables de différencier en temps réel les consommateurs des cybercriminels, sans qu’il n’y ait d’impact sur la vitesse des transactions ni de frictions inutiles, poursuit Pascal Podvin. En regardant au-delà des données statistiques, et en explorant les complexités dynamiques liées à la façon dont les utilisateurs effectuent des transactions en ligne, les organisations peuvent continuer de développer leur activité en toute confiance. »

Retrouvez le Rapport 2017 violations de données sur le Cybercrime ThreatMetrix via ce lien.