Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

1 spam sur 4 est européen

L’entreprise Proofpoint vient de publier son rapport trimestriel sur les menaces cyber (« Quarterly Threat Report ») qui étudie les attaques, tendances et transformation aperçues dans le paysage des risques informatiques sur la période de juillet à septembre 2015.

Dans ce rapport, on apprend que l’Union européenne génère le plus de spams à travers le monde (25,75 %) et, au sein de l’UE, l’Allemagne (3,2 %). Les Etats-Unis demeurent le pire pays globalement (11,46 % du total mondial). Les auteurs d’attaques très ciblées continuent de privilégier le courriel comme vecteur mais les réseaux sociaux ne cessent de gagner en importance. Par exemple, nous avons récemment vu des cybercriminels exploiter les demandes de service client des réseaux sociaux via Twitter.

Les campagnes diffusant le cheval de Troie bancaire Dridex ont éclipsé les autres malwares en volume et innovent constamment en matière de formats de pièces jointes, de modèles de documents ou encore de techniques de dissimulation et d’infection. Même si des efforts de lutte contre Dridex ont été signalés au trimestre précédent, cela n’a guère eu pour effet un recul de son activité sur le long terme. L’arrestation, début septembre, d’un membre du groupe à l’origine de Dridex a certes causé une pause dans cette activité mais celle-ci est repartie de plus belle, accompagnée rapidement de nouvelles formes de malware, illustrant de manière éclatante la résilience et la capacité d’adaptation des menaces.

« Angler » (Axpergle/Bedep) domine la scène des kits d’exploitation des vulnérabilités, où quatre autres acteurs (Neutrino, Nuclear, Magnitude et RIG) représentent l’essentiel du reste de ce type d’activité. Angler est connu, comme le montre notre capture écran, comme étant un grand acteur des vagues de ransomware de la planète web.

L’enseigne de grande distribution Wal-Mart se fait pirater les photos de ses clients

L’enseigne de grande distribution WalMart ferme son centre de photographie en ligne après la découverte d’une violation de données. Des données clients ont bien été volées.

L’enseigne Wal-Mart, géant américain de la grande distribution, vient de confirmer une information de DataSecurityBreach.fr diffusée en juillet 2015. Le problème avait découvert dans l’une des filiales canadiennes de l’entreprise, Wal-Mart Canada’s Online Photocentre. Il aura fallu 5 mois à WalMart pour indiquer que les données de ses clients, passant par sa filiale dédiée aux développements de photographie, avaient été très certainement volés. Une attaque qui aura durée entre juin 2014 et Juillet 2015.

Dans un communiqué de presse datant du 4 novembre, WalMart a déclaré que son enquête aurait démontré qu’un tiers non autorisé avait utilisé un malware sur certains des serveurs de son partenaire pour mettre la main sur les données de ses clients. « A ce stade de l’enquête, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si des renseignements personnels ont potentiellement été recueillies par le code malveillant« .

Se rendre compte de l’attaque un an après le début de cette dernière et mettre 5 mois pour en parler, autant dire que leur enquête n’a pas fini de faire sourire !

Une entreprise sur dix possède au moins un terminal infecté ayant accès aux données d’entreprise

Les données contenues dans le rapport « L’état de la sécurité des applis » de MobileIron révèlent également la liste des principales applis grand public blacklistées.

À l’heure où les collaborateurs choisissent les smartphones et les tablettes pour travailler, les applis mobiles deviennent des outils professionnels indispensables. Suite aux récentes attaques mobiles telles que XcodeGhost, Stagefright, Key Raider et YiSpecter, une quantité sans précédent de données professionnelles mobiles s’est vue menacée. MobileIron a publié aujourd’hui de nouvelles statistiques relatives à l’«état de la sécurité des applis», qui comprennent des informations concernant la manière dont les entreprises utilisent et protègent leurs applis mobiles.

« Dans la mesure où de plus en plus de processus commerciaux sont mobilisés, les hackers s’intéressent aux applis mobiles afin de profiter de l’incapacité des entreprises à prévenir et à détecter les menaces mobiles » a déclaré à DataSecurityBreach.fr Mike Raggo, directeur de la recherche sur la sécurité chez MobileIron. « Afin de protéger les données sensibles contre les menaces de demain, les entreprises doivent repenser leur approche en matière de sécurité en adoptant une architecture mobile fondamentalement différente. »

Principales applis grand public blacklistées
Les collaborateurs sont susceptibles de stocker des documents professionnels sur des applis personnelles de synchronisation et de partage de fichiers d’entreprise (EFSS), ce qui contribue à placer des données professionnelles sensibles en dehors du cadre de la protection du service informatique. Cinq des dix premières applis grand public blacklistées par les clients de MobileIron sont des applis EFSS.

1. Dropbox (EFSS)
2. Angry Birds
3. Facebook
4. OneDrive (EFSS)
5. Google Drive (EFSS)
6. Box (EFSS)
7. Whatsapp
8. Twitter
9. Skype
10. SugarSync (EFSS)

« Les versions grand public des applis EFSS effraient les départements informatiques dans la mesure où des données professionnelles sont susceptibles d’être égarer. Heureusement, les versions d’entreprise d’un grand nombre de ces applis sont disponibles, » déclare à Data Security Breach Raggo. « Les entreprises sont en mesure d’offrir à leurs collaborateurs l’expérience qu’ils désirent tout en protégeant leurs données d’entreprise, mais ceci exige une transformation de l’état d’esprit qui consiste à passer de la restriction à l’autorisation. »

Les applis mobiles sont menacées
Dans la mesure où le travail évoluera dans le futur de plus en plus vers la mobilité, il en sera de même pour le détournement des données et la cybercriminalité. Les récentes attaques ont ciblé les applis et les systèmes d’exploitation mobiles afin d’exfiltrer des données sensibles, et de nombreuses entreprises n’étaient pas préparées. Par exemple, les applis iOS infectées par le logiciel malveillant XcodeGhost peuvent collecter des informations relatives aux terminaux puis crypter et charger ces données vers des serveurs gérés par des agresseurs. La société de détection de logiciels malveillants FireEye a identifié plus de 4 000 applis infectées sur l’App Store, tandis que la société de gestion des risques relatifs aux applis mobiles Appthority a révélé que la quasi-totalité des organisations détenant au moins 100 terminaux iOS possédaient au moins un terminal infecté.

Le défi relatif aux terminaux et aux applis mobiles réside dans le fait que l’utilisateur – et non l’administrateur informatique – exerce généralement le contrôle. Les terminaux deviennent non conformes pour diverses raisons. Par exemple, un terminal se révélera non conforme dès lors que l’utilisateur procédera à un jailbreak ou à un root de son terminal, si le terminal fonctionne sur une ancienne version du système d’exploitation que le département informatique ne prend plus en charge, ou dès lors que l’utilisateur aura installé une appli que le département informatique a blacklisté. MobileIron a révélé les éléments suivants :

Dans ces différents cas, bien que les technologies traditionnelles de sécurité ne soient pas en mesure d’entreprendre les actions nécessaires pour protéger les données d’entreprise, MobileIron est en mesure de le faire. Dès lors qu’un terminal se révèle non conforme, MobileIron entreprend automatiquement plusieurs actions destinées à protéger les informations d’entreprise, notamment en envoyant une alerte à l’utilisateur, en bloquant l’accès des terminaux et applis aux ressources d’entreprise, ou en supprimant tous les courriers électroniques et les applis d’entreprise.

« Les organisations d’aujourd’hui possèdent un ensemble beaucoup trop divers de technologies de sécurité, qui sont rarement pleinement intégrées entre elles. Même lorsqu’elles sont intégrées, elles incluent rarement des informations relatives aux terminaux et aux applis mobiles, » a poursuivi Raggo. « La bonne nouvelle pour les entreprises utilisant une solution de gestion de la mobilité d’entreprise c’est qu’elles disposent des informations dont elles ont besoin sur l’état des terminaux et des applis mobiles pour protéger leurs informations d’entreprise. »

Principales raisons pour lesquelles les terminaux deviennent non conformes
Les entreprises recourant à des solutions de gestion de la mobilité d’entreprise (GME) telles que MobileIron peuvent établir des politiques destinées à garantir que les collaborateurs appropriés bénéficient de l’accès mobile approprié à partir du terminal approprié. Si les administrateurs informatiques ne procèdent pas à l’automatisation de la mise en quarantaine des terminaux dès lors qu’ils se révèlent non conformes, les données d’entreprises sont susceptibles d’être menacées.

Voici les principales raisons pour lesquelles un terminal devient non conforme aux politiques d’entreprise :
Le terminal n’est pas mis en contact avec la plateforme de GME.
L’administration a été désactivée afin que la solution de GME ne puisse plus intervenir à distance sur un terminal.
Le terminal n’est pas conforme aux règles qui bloquent, exigent ou autorisent une appli particulière.

Il est temps de repenser la sécurité mobile
Dans la mesure où des cyber-agresseurs utilisent des logiciels malveillants mobiles pour voler des données professionnelles sensibles, les entreprises doivent envisager des solutions de protection contre la perte de données dans le cadre de leurs stratégies de sécurité. Un seul terminal infecté peut rendre les entreprises vulnérables à des attaques coûteuses.

320 heures d’attaque DDoS en continu

320 heures : c’est la durée de l’attaque DDoS la plus longue enregistrée par Kaspersky Lab au troisième trimestre 2015, soit près de deux semaines.

Le rapport sur les attaques DDoS a été mené à partir de la surveillance continue des botnets et de l’observation des nouvelles techniques employées par les cybercriminels. Les victimes des attaques DDoS se répartissent dans 79 pays à travers le monde. Les 3 pays les plus touchés sont la Chine, les Etats-Unis et la Corée du Sud. Plus de 90 % des attaques ont duré moins de 24 heures mais le nombre d’attaques dépassant 150 heures est en nette progression. Le nombre le plus élevé d’attaques ciblant une même victime a été de 22, contre un serveur situé aux Pays-Bas. Les cybercriminels semblent prendre des vacances comme tout un chacun, le mois d’août ayant été le plus calme du trimestre en matière d’attaques. Les botnets sous Linux occupent une part importante, étant à l’origine de 45,6 % de toutes les attaques enregistrées, principalement pour des raisons de protection insuffisante et de capacité supérieure de bande passante.

Les banques sont des cibles fréquentes d’attaques complexes et de demandes de rançons. Les attaques moins complexes mais non moins dangereuses sont devenues moins chères à exécuter. Le rapport révèle également que des attaques DDoS visant des serveurs ont été observées dans 79 pays au total, mais, 91,6 % des victimes des attaques DDoS se trouvent dans seulement 10 pays. On notera également que les auteurs d’attaques DDoS ne peuvent pas opérer loin de leur pays de résidence contrairement à d’autres organisations cybercriminelles spécialisées dans le piratage de cartes de crédit par exemple.

De plus amples détails sur la répartition géographique et d’autres caractéristiques des attaques DDoS enregistrées par l’observatoire DDoS Intelligence de Kaspersky Lab figurent dans le rapport complet publié sur le site Viruslist. « D’après nos observations et nos mesures directes, nous ne pouvons pas prédire comment le « business » clandestin des attaques DDoS va évoluer. La menace semble se développer partout. Nous avons enregistré des attaques extrêmement complexes contre des banques, assorties d’une demande de rançon, mais aussi de nouvelles méthodes bon marché destinées à paralyser les activités d’une entreprise pendant une période prolongée. Le volume des attaques augmente, la plupart d’entre elles ayant pour but de frapper, de semer le chaos et de disparaître. Cependant, le nombre des attaques de longue durée, capables d’acculer à la faillite une grande entreprise non protégée, est également en hausse. Ces évolutions de taille obligent les entreprises à prendre des mesures préventives contre la menace bien réelle et le risque accru que représentent les attaques DDoS », commente à Data Security Breach Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

Pendant ce temps…
L’excellent service de chiffrement de courrier électronique ProtonMail se faisait attaquer à coup de DDoS, au début du mois de novembre. Des rançonneurs qui réclament de l’argent pour que cessent les attaques. ProtonMail a versé 6000 dollars aux assaillants. Ces derniers n’ont cependant pas attaqué l’attaque perturbant les services de l’entreprise Suisse. « En l’espace de quelques heures, les attaques ont commencé à prendre un niveau de sophistication sans précédent » confirme ProtonMail. Impressionnante attaque car l’assaut, coordonné, a visé le FAI de ProtonMail avec des données malveillantes dépassant les 100Gbps. Une attaque visant le centre de données, mais également des routeurs à Zurich, Francfort… Des centaines d’autres entreprises ont été impactées. ProtonMail a payé 6000 dollars, espérant que cesse l’attaque. Ils ont suivi la directive d’un agent spécial du FBI qui invitait les entreprises victimes à payer. Mauvaise idée ! « Cela a été clairement une mauvaise décision, confirme ProtonMail, à tous les attaquants futurs – ProtonMail ne payera plus jamais une autre rançon« . Les maîtres chanteurs, ils signent sous le pseudonyme d’Armada Collective, se sont attaqués à plusieurs autres entreprises helvétiques.

Cyberdéfense

La sécurité de l’informatique industrielle (domotique, industrie, transports) aux éditions ENI.

Ce livre sur la cyberdéfense s’adresse à toute personne sensibilisée au concept de la sécurité dans le domaine industriel. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques les plus courantes des attaquants pour lui apprendre comment se défendre. En effet, si la sécurité de l’informatique de gestion (applications, sites, bases de données…) nous est maintenant familière, la sécurité de l’informatique industrielle est un domaine beaucoup moins traditionnel avec des périphériques tels que des robots, des capteurs divers, des actionneurs, des panneaux d’affichage, de la supervision, etc. Elle commence à la maison avec la domotique et ses concepts s’étendent bien sûr à l’industrie et aux transports.

Dans un premier temps, les auteurs décrivent les protocoles de communication particuliers qui régissent les échanges dans ce domaine et détaillent quelques techniques basiques de hacking appliquées aux systèmes industriels et les contre-mesures à mettre en place. Les méthodes de recherches sont expliquées ainsi que certaines attaques possibles avec une bibliothèque particulière nommée scapy du langage Python (pour les novices, un chapitre rapide sur la prise en main de Python est présent). Enfin, un chapitre montrera les protocoles et failles des moyens de transport ferroviaires.

Dans la lignée du livre Ethical Hacking dans la même collection, les auteurs de ce livre sur la Cyberdéfense ont à cœur d’alerter chacun sur la sécurité de l’informatique industrielle : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre » est toujours leur adage. Hackers blancs dans l’âme, ils ouvrent au lecteur les portes de la connaissance underground. 54€.

Les chapitres du livre : Introduction – Les systèmes industriels – Les techniques de prise d’empreinte – Les différentes menaces possibles – Les protocoles utilisés et leurs faiblesses – Création d’outils avec Python – Prise en main de Scapy – D’autres outils utiles – Les systèmes domotiques – Les réseaux et protocoles ferroviaires.

Internet des objets : les risques de la maison connectée

En examinant un échantillon aléatoire des plus récents produits issus de l’Internet des objets (IoT), les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert de sérieuses menaces pour la maison connectée. En effet, de nombreux objets connectés présentent des vulnérabilités importantes, à l’instar de cafetières divulguant les mots de passe Wi-Fi de leurs propriétaires (comme nous vous le révélions il y a 3 semaines, NDR), de baby phones facilement piratables ou encore de systèmes de sécurité domestique commandé par smartphone et pouvant être leurrés au moyen d’aimants.

En 2014, lorsque David Jacoby, expert en sécurité chez Kaspersky Lab, avait décidé de tester le niveau de vulnérabilité des équipements connectés de sa maison en cas de cyberattaque, il avait alors découvert que la quasi-totalité d’entre eux étaient vulnérables. A la suite de ce constat, en 2015, une équipe d’experts antimalware a réitéré l’expérience, à une légère différence près : alors que Jacoby avait concentré ses recherches principalement sur les serveurs, routeurs et téléviseurs connectés au réseau, cette nouvelle étude s’est intéressée aux divers équipements connectés disponibles sur le marché de la domotique.

Domotique : quels dangers les objets connectés représentent-ils ?
Pour mener l’expérience, l’équipe a testé une clé USB de streaming vidéo, une caméra IP, une cafetière et un système de sécurité domestique, les trois derniers étant commandés par smartphone. Des expériences réalisées dans plusieurs salons et hackfests que l’éditeur d’antivirus a repris à son compte pour cette étude.

Grâce à une connexion au réseau du propriétaire, le piratage de la caméra du baby phone a permis de se connecter à l’appareil, d’en visionner les images et d’activer le circuit audio. Notons également que d’autres caméras du même fabricant ont également servi à pirater les mots de passe du propriétaire. L’expérience a également démontré qu’il était également possible pour un pirate se trouvant sur le même réseau de récupérer le mot de passe maître de la caméra et de modifier son firmware à des fins malveillantes.

En ce qui concerne les cafetières pilotées par une application mobile, il n’est même pas nécessaire que le pirate se trouve sur le même réseau que sa victime. La cafetière examinée au cours de l’expérience a envoyé des informations suffisamment peu cryptées pour qu’un pirate découvre le mot de passe donnant accès à l’ensemble du réseau Wi-Fi de son propriétaire.

Enfin, lorsque les chercheurs de Kaspersky Lab ont étudié le système de sécurité domestique commandé par smartphone, ils ont pu constater que son logiciel ne présentait que quelques problèmes mineurs et était assez sécurisé pour résister à une cyberattaque.

Une vulnérabilité a cependant été découverte dans l’un des capteurs utilisé par le système : le fonctionnement du capteur de contact, destiné à déclencher l’alarme en cas de l’ouverture d’une porte ou d’une fenêtre, repose sur la détection d’un champ magnétique créé par un aimant monté sur le châssis. Concrètement, l’ouverture fait disparaître le champ magnétique, amenant le capteur à envoyer des messages d’alarme au système. Toutefois, si le champ magnétique est maintenu, l’alarme ne se déclenche pas.

Pendant l’expérience menée sur le système de sécurité domestique, les experts de Kaspersky Lab sont parvenus, au moyen d’un simple aimant, à remplacer le champ magnétique de l’aimant fixé sur la fenêtre, ce qui leur a permis d’ouvrir et de refermer celle-ci sans déclencher l’alarme. Le problème dans cette vulnérabilité est qu’elle est impossible à corriger par une mise à jour logicielle : elle tient à la conception même du système. Mais le plus préoccupant réside dans le fait que ces équipements sont couramment employés par de nombreux systèmes de sécurité sur le marché.

« Heureusement notre expérience montre que les fabricants prennent en compte la cyber sécurité lors du développement de leurs équipements pour l’Internet des objets. Néanmoins, tout objet connecté commandé par une application mobile est quasi certain de présenter au moins un problème de sécurité. Des criminels peuvent ainsi exploiter plusieurs de ces problèmes simultanément, raison pour laquelle il est essentiel pour les fabricants de les résoudre tous, y compris ceux qui ne paraissent pas critiques. Ces vulnérabilités doivent être corrigées avant même la commercialisation du produit car il est parfois bien plus difficile d’y remédier une fois que des milliers d’utilisateurs en ont fait l’acquisition », souligne à DataSecurityBreach.fr Victor Alyushin, chercheur en sécurité chez Kaspersky Lab.

Afin d’aider les utilisateurs à protéger leur cadre de vie et leurs proches contre les risques liés aux vulnérabilités des équipements IoT au sein de la maison connectée, voici quelques conseils élémentaires :

1. Avant d’acheter un équipement IoT quel qu’il soit, recherchez sur Internet s’il présente des vulnérabilités connues. L’Internet des objets est un sujet brûlant et de nombreux chercheurs se spécialisent dans la recherche de problèmes de sécurité de tous types de produits, qu’il s’agisse de baby phone ou d’armes à feu connectées. Il y a de fortes chances que l’objet que vous vous apprêtez à acheter ait déjà été examiné par des experts en sécurité et il est possible de savoir si les problèmes éventuellement détectés ont été corrigés.

2. Il n’est pas toujours judicieux d’acheter les produits le plus récents qui sont disponibles sur le marché. Outre les défauts habituels des nouveaux produits, ils risquent de receler des failles de sécurité qui n’ont pas encore été découvertes par les chercheurs. Le mieux est donc de privilégier des produits qui ont déjà eu plusieurs mises à jour de leur logiciel.

3. Si votre domicile renferme de nombreux objets de valeur, il est sans doute préférable d’opter pour un système d’alarme professionnel, en remplacement ou en complément de votre système existant commandé par smartphone, ou bien de configurer ce dernier afin d’éviter que toute vulnérabilité potentielle n’ait une incidence sur son fonctionnement. S’il s’agit d’un appareil appelé à collecter des informations sur votre vie personnelle et celle de vos proches, à l’instar d’un baby phone, mieux vaut peut-être vous tourner vers le modèle radio le plus simple du marché, uniquement capable de transmettre un signal audio, sans connexion Internet. Si cela n’est pas possible, alors reportez-vous à notre conseil n°1.

Piratage contre action boursière

La Société britannique Optimal Payments Plc voit ses actions baissées après l’annonce du probable piratage d’un de ses serveurs, en 2012.

La Société britannique Optimal Payments Plc est spécialisée dans les paiements mobiles. Reuters indique qu’il aurait été découvert, en vente dans le black market, une base de données appartenant à OP. Une BDD comprenant des identités, des mails, … Une annonce qui a fait baisser l’action de l’entreprise de 11%. La société a déclaré qu’elle enquêtait sur ces allégations. Des données qui auraient été volées en 2012. Une baisse qui parait bien extrême pour quelques mails !

10 règles à respecter pour sécuriser l’informatique de votre PME

Si le numérique a envahi l’essentiel des espaces professionnels, la sécurité n’est pas suffisamment prise en compte par les PME.

Avec l’explosion des usages, de nouveaux risques sont apparus : indisponibilité de l’informatique, vol et destruction des données, espionnage industriel (fichiers clients, contrats, projets en cours…), escroqueries financières, sabotage de sites d’e-commerce…Des données sensibles sont dérobées lors d’intrusions informatiques ou subtilisées avec le vol d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable.

Les conséquences peuvent être lourdes, de l’atteinte à l’image jusqu’à la faillite, en passant par des pertes de clientèle. La complexité des menaces, le coût élevé, le manque de temps et de personnel dédié sont les arguments les plus souvent invoqués pour justifier le manque d’intérêt pour renforcer la sécurité informatique dans les PME.

Pourtant, ces risques peuvent être considérablement réduits par un ensemble de bonnes pratiques, peu onéreuses et faciles à implémenter. « Mieux prévenir que guérir »… La sensibilisation des collaborateurs de l’entreprise aux bonnes pratiques informatiques est essentielle et circonscrit largement les dangers. Parmi les règles à respecter pour sécuriser l’informatique des PME, nous en avons retenu 10 :

Imposer des règles pour les mots de passe
Outil d’authentification permettant d’accéder à ses données ou à ses équipements numériques, il constitue une mesure de sécurité évidente. Plus un mot de passe est long et se compose de caractères différents, plus il sera difficile à cracker, notamment par des outils automatisés. Certaines bonnes pratiques augmentent de manière exponentielle son efficacité :Définissez les règles de choix et de longueur des mots de passe, rappelez régulièrement aux collaborateurs de ne pas conserver les mots de passe dans des fichiers présents dans le système informatique, modifiez ou renouvelez les moyens d’authentification proposés par défaut sur les équipements ou par les services divers, changez les mots de passe régulièrement.

Créer une séparation entre usages professionnels et personnels
Il est courant aujourd’hui d’utiliser des outils « pro » à des fins privés et vice-versa. Ces pratiques de plus en plus répandues dans les PME posent de vrais problèmes en matière de sécurité des données. Ceci augmente considérablement les risques de d’intrusion ou de vol. Dans ce contexte : Ne faites pas suivre vos messages électroniques professionnels sur des services de messagerie utilisés à des fins personnelles, n’hébergez pas de données professionnelles sur les équipements personnels ou sur les services de stockage en ligne personnels, et vice-versa.

Analyser régulièrement ses infrastructures
Avant d’enregistrer le contenu d’un support USB sur un ordinateur, prenez le temps de l’analyser avec un anti-virus … On ne sait jamais ! Ce geste simple et basique est souvent négligé et permet de protéger votre ordinateur des programmes malveillants pouvant endommager vos logiciels et mener à la perte partielle ou totale de données.

Mettre en place des sauvegardes automatiques régulières
Ne misez pas sur la discipline de chacun pour gérer ses sauvegardes ni sur un système manuel pour les sauvegardes du système d’information. L’automatisation et le monitoring sont seuls vrais garants de la sécurité.

Utiliser des solutions de sécurité
Durcissez la configuration des ordinateurs et utilisez des solutions de sécurité éprouvées (pare-feu, antivirus, etc.). Ces moyens de sécurité sont indispensables pour protéger vos outils informatiques de divers programmes malveillants. Ils bloquent le contenu et les accès dont la source ne peut être vérifiée et protègent vos données des intrusions.

Protéger les données lors des déplacements
L’utilisation des équipements nomades (smartphone, ordinateur portable, tablette) facilite les déplacements professionnels, le transport et l’échange des données. En revanche, en cas de perte ou de vol de l’appareil, l’activité de l’entreprise peut être sérieusement mise en péril. Pendant vos déplacements, n’emportez que les données nécessaires à la mission en mode déconnecté. Le reste vous attend au bureau et vous pouvez y accéder à distance en toute sécurité !

Monitorer son système
Faites surveiller votre système, notamment en utilisant les journaux d’évènements, pour réagir aux actions suspectes (connexions hors des horaires habituels, transferts massif de données…). Déterminer les droits d’utilisation en créant des comptes « administrateur » et « utilisateur » et protéger l’accès aux modifications importantes du système informatique. De même, le système d’information doit avoir des droits d’accès bien définis en fonction du profil de chaque utilisateur.

Télécharger les logiciels officiels
Téléchargez vos logiciels sur les sites officiels des éditeurs. Avant l’installation désactivez les cases proposant d’installer des logiciels complémentaires et l’ouverture automatique des documents téléchargés. Une fois téléchargés, avant toute chose, effectuez une analyse antivirus. Chaque système d’exploitation, application ou logiciel contient des vulnérabilités. Découvertes, elles sont corrigées dans les mises à jour de sécurité qu’il est nécessaire d’installer. De nombreux utilisateurs n’effectuent pas ces mises à jour : les failles sont ensuite exploitées par des personnes malveillantes. La solution la plus simple est de mettre en place des mises à jour régulières et automatiques. Vous gagnerez en productivité par la délégation de ces tâches chronophages. Vous pouvez aussi faire appel à un service professionnel qui gèrera l’ensemble de vos mises à jour de façon automatique et sécurisée.

Rédiger une charte informatique
Rédigez une charte informatique pour déterminer les droits et les obligations d’utilisation du système informatique pour cadrer le comportement des utilisateurs et prévenir les abus.

Désigner un référent
Choisissez un référent pour l’informatique dans votre PME qui est sensible aux enjeux de la sécurité. La cybersécurité peut aller encore plus loin. Face à la complexité des menaces, chaque entreprise a intérêt à se doter d’une politique de sécurisation de ses systèmes d’information. Déployée par un professionnel, une politique de cybersécurité peut même devenir un facteur de productivité, de compétitivité et de croissance pour les PME. En attendant, éteignez votre ordinateur pendant les périodes d’inactivité prolongée (nuit, weekend, vacances,…), cela aussi réduit les risques ! (par Pedro Sousa, pdg de Plenium)

L’iris comme mot de passe pour retirer de l’argent

Le groupe bancaire américain CitiGroup teste des distributeurs de billets proposant le contrôle du client par l’iris.

La société bancaire Citigroup vient de lancer un test géant d’un système de biométrie équipant ses distributeurs de billets. Mission, plus de mot de passe à taper, mais montrer ses yeux, et plus précisément son iris pour être identifié. Une technologie proposée par Diebold.

Comme l’indique le Wall Street Journal, une sécurité plus fiable que l’empreinte digitale. Deux machines sont testées à New-York. Il faut posséder un téléphone portable et l’application de Citigroup. Une fois votre iris validé par votre téléphone, un QR code apparaît à l’écran de l’appareil qu’il faut ensuite présenter au distributeur de billets. Une technologie qui semble lourde pour quelques billets, mais qui ne réclame plus de cartes bancaires, de code à taper, … Elle a été baptisée Irving.

La seconde technologie, Janus, rajoute une communication d’information par courriel et/ou SMS. Pour rappel, Diebold propose aussi des urnes informatiques pour les élections… qui ont été montrées du doigt, en 2008, suite à des problèmes de sécurité.

https://www.youtube.com/watch?v=awIM_M00tSA

35 millions de contrefaçons saisies en 2014

L’Union des Fabricants (Unifab), association française de lutte anti-contrefaçon, s’est réjouit derniérement de la publication officielle du dernier rapport de la Commission européenne sur le respect des droits de propriété intellectuelle en 2014.

L’association, et son président Monsieur Christian Peugeot, ont salué l’efficacité des autorités douanières qui ont enregistrés environ 95 mille dossiers de contrefaçons, portant à plus de 35 millions le nombre de produits retenus en 2014 sur tout le territoire européen. Au palmarès des produits les plus saisis, on retrouve les cigarettes (35%), les jouets (10%), les médicaments (8%), les vêtements (5%) et les denrées alimentaires (4%) qui, pour la première fois, figurent dans le top 6 de ce classement.

L’estimation de la provenance de ces articles met en avant la Chine, qui demeure le premier pays d’origine des produits contrefaisants (80 %), suivie par Hong Kong (8%), les Émirats arabes unis (2,18%), la Turquie (2,08%) et l’Inde (1,16%).

Les données enregistrées concernant le FRET express européen démontrent que la majorité des produits retenus par les douanes concernent principalement l’industrie du médicament. La multiplication des saisies de petits colis, essentiellement engendrés par les achats en ligne, explique l’augmentation des cas sans pour autant démultiplier le nombre de produits contrefaisants stoppés.

« Ces chiffres démontrent bien que l’industrialisation de la contrefaçon continue de s’accroitre. Heureusement les moyens et les actions engagées pour lutter activement contre ce fléau ne sont pas vains. Chaque année ce sont des dizaines de millions de faux produits qui sont retirés du marché, grâce aux douanes nationales qui accomplissent un travail minutieux et précis pour protéger la sécurité des consommateurs», déclare Christian Peugeot président de l’Unifab.