Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Une banque d’investissement infiltrée

Un pirate informatique annonce le piratage de la banque d’investissement IC Securities. Plusieurs milliers de données diffusées.

IC Securities est une banque d’investissement et courtier en valeurs mobilières spécialisé sur l’Afrique. Un pirate informatique a décidé de jeter son dévolu sur cette dernière et a diffusé plusieurs milliers de données appartenant à des clients. Parmi les documents, diffusés dans un espace du Darknet, que la rédaction de zataz.com a pu consulter : des adresses mails, des numéros de téléphones, les « pseudos » accolés aux identités des clients, des adresses physiques, des clés clients « Confirm Key« , les dates de présences dans la banque, certaines datant de 2006.

Mots de passe, identités, mails ont été diffusés par le pirate.

A noter la présence, aussi, de « PassKey » et mots de passe (chiffrés). De nombreuses identités installées au Ghana, Accra, Bermude… ou dans des bases militaires. Le pirate en a profité pour diffuser, dans la foulée, les identifiants de connexion des administrateurs du site : mails et mots de passe. Le pirate a diffusé les informations début septembre. Il n’indique pas les autres données qu’il a en sa possession et la date de son intrusion. Nous avons tenté de joindre la banque qui n’a pas donné suite à nos questions.

Chiffrement des données en natif pour MariaDB

MariaDB colmate les failles de sécurité des données grâce à la contribution de Google sur le chiffrement des bases de données Open Source.

MariaDB Corporation, leader reconnu des solutions de bases de données Open Source garantissant haute disponibilité, évolutivité et performances élevées, annonce sa nouvelle version MariaDB 10.1 RC, une version supervisée par la Fondation MariaDB qui fournit un chiffrement natif des bases de données, facile à déployer, sans sacrifice de performances, ni d’augmentation des coûts. Avec la mise à jour de MariaDB 10.1, les utilisateurs de MySQL et de MariaDB peuvent entièrement chiffrer leurs bases de données sans aucune modification des applications ni dégradation des performances globales. Les bases de données et applications commerciales peuvent également migrer vers MariaDB 10.1 pour permettre aux entreprises de chiffrer et de protéger leurs bases de données ainsi que les données qui y sont stockées ; pour une infime partie du coût total de possession actuel. MariaDB 10.1 intègre également des améliorations en termes d’évolutivité, de haute disponibilité, de performances et d’interopérabilité pour les applications critiques.

Étant donné le coût de réaction et de remédiation des failles de données qui atteint 3,8 millions de dollars au niveau mondial ainsi que le coût moyen par enregistrement compromis estimé à 154 dollars, chiffrer ses données est un impératif majeur. Les pilleurs de données ont évolué et leurs techniques sont désormais plus sophistiquées. Si l’on ajoute à cela la croissance exponentielle des données sensibles que doivent gérer les entreprises, que ce soit dans des environnements distribués, sur site ou dans le Cloud, le coût lié à l’utilisation de systèmes de sécurité périmétrique n’est plus une option viable.

Traditionnellement, les fournisseurs de SGBD ont enrichi leurs offres avec des extensions tierces pour chiffrer les bases de données, mais leur coût élevé, leurs besoins en maintenance ainsi que leur impact sur les performances en font une solution qui n’est plus viable sur le long terme pour la plupart des entreprises. En intégrant à la version MariaDB 10.1 le chiffrement natif des bases de données fourni par Google, MariaDB facilite la création d’une protection de sécurité multicouche.

« La sécurité des données est essentielle, mais le coût, les problèmes de performances et les défis de déploiement ont toujours été des obstacles à une adoption plus massive du chiffrement des données » déclare Garrett Bekker, analyste en chef de la division Sécurité d’entreprise chez 451 Research. « Le chiffrement natif et transparent des données intégré à MariaDB 10.1 résout les problèmes d’adoption rencontrés par les CISO et CIO qui cherchent à adopter les meilleures pratiques en matière de sécurité des données. »

« Nous sommes ravis de mettre MariaDB 10.1 à la disposition de la communauté Open Source avec des fonctionnalités de chiffrement de données fournies par Google, » déclare Otto Kekäläinen, CEO de la Fondation MariaDB, « Avec cette toute dernière version, MariaDB offre la base de données Open Source la plus évolutive, fiable et sécurisée actuellement disponible sur le marché ».

Sécurité – Les avantages par rapport à d’autres bases de données Open Source :

  • Chiffrement des données au repos : chiffrement au niveau des instances et des tables avec support des clés tournantes (contribution Google)
  • Validation des mots de passe
  • Contrôle d’accès à base de profils (profil par défaut) renforcé et optimisé

Haute disponibilité – Les améliorations apportées en termes de disponibilité élevée offrent une solution hors pair avec une intégration totale de Galera Cluster.

Montée en charge – le renforcement comprend :

  • Réplication parallèle optimiste : toutes les transactions sont considérées comme exécutées en parallèle pour renforcer les performances de réplication maître-esclave
  • Exécution de déclencheurs par l’esclave lors de l’utilisation de réplication
  • Améliorations spécifiques de WebScaleSQL

Performances accrues :

  • Délai d’attente des requêtes
  • Améliorations apportées à InnoDB, qu’il s’agisse du nettoyage multi-thread ou de la compression des pages pour FusionIO/nvmfs
  • Amélioration de l’optimiseur et EXPLAIN JSON, EXPLAIN ANALYZE (avec FORMAT=JSON)

Interopérabilité renforcée :

  • Support JSON/BSON pour le moteur CONNECT

MariaDB a été positionnée par Gartner dans la catégorie Leaders du Magic Quadrant pour les systèmes de gestion de bases de données opérationnels. »

Disponibilité

MariaDB 10.1 RC est disponible immédiatement en téléchargement ; sa disponibilité générale est prévue pour début octobre.

Les écoles autorisées à vendre les données des enfants

Des écoles américaines autorisées par la loi fédérale à vendre des informations de leurs élèves aux commerçants.

Voilà qui ne présage rien de bon pour le futur de nos écoles. Aux USA, la loi fédérale autorise dorénavant les écoles publiques à remplir leur caisse en commercialisant les informations des élèves. Il faut dire aussi qu’à la vue des documents que les parents peuvent remplir à chaque rentrée, et durant l’année, les bases de données des établissements scolaires n’ont rien à envier à big brother.

Les sociétés de marketing louchent sur ces clients prescripteurs. En Europe, les sociétés investissent, sous forme de mécénat et autres rendez-vous scolaires (Junicode, cross de l’école, soirée étudiante, …) mais n’ont pas encore la main mise sur les données. Aux USA, les parents doivent trouver la petite case qui interdit la diffusion des données. Elle est souvent cachée dans le monceau de feuilles à signer. En France, comme ailleurs, n’hésitez pas à ouvrir une adresse mail dédiée uniquement à l’année scolaire en cours [sco2016@votrenomdedomaine.fr, par exemple] et lisez bien les petites lignes, comme celle qui vous informe que votre enfant pourra finir dans la presse locale/territoriale lors d’une sortie de classe, d’une fête d’école, … [WTOP]

Piratage : Vladimir Drinkman plaide coupable pour le vol de 160 millions de CB

Vladimir Drinkman, 34 ans, est un pirate russe qui aura fait courir la justice américaine durant plusieurs années. Il vient de plaider coupable du piratage de 160 millions de numéros de cartes bancaires.

Selon les documents de la justice, Drinkman et quatre co-accusés ont piraté les réseaux informatiques d’entreprises engagées dans des transactions financières. Parmi les cibles, NASDAQ, 7-Eleven, Carrefour, JCP, Hannaford, Heartland, Wet Seal, Commidea, Dexia, JetBlue, Dow Jones, Euronet, Visa Jordanie, Diners Singapour et Ingenicard.

Drinkman était déjà passé par la case justice dans l’affaire des données piratées avec Albert Gonzalez, 34 ans, de Miami.  Ils s’étaient attaqués au système de paiement d’Heartland Paiement Inc. Drinkman a été arrêté à la demande des États-Unis lors d’un voyage aux Pays-Bas, le 28 Juin 2012. Kalinin, Kotov et Rytikov, les collègues du moscovites sont toujours en fuite. Ils ont compromis plus de 160 millions de numéros de cartes de crédit et a entraîné des centaines de millions de dollars de pertes.

La bande s’était spécialisée dans les injections SQL qui leurs permettaient de mettre la main sur des bases de données. Ils revendaient leurs données dans le black market. Il aurait facturé environ 10 $ pour chaque numéro de carte de crédit américaine volée ; environ 50 $ pour chaque numéro européen ; et environ 15 $ pour chaque numéro canadien. Intéressant, dans le document du Département de la Justice Américaine, on découvre qu’ils revendaient aussi des données qui étaient encodées sur des cartes bancaires vierges. Ici, du piratage à la sauce skimming, les boitiers qui permettent de copier la bande magnétique d’une carte bancaire.  (DoJ)

Selon les services de renseignement britannique, un mot de passe long n’est pas efficace

Alors que le GCHQ explique depuis des années qu’un mot de passe doit être difficile et long, aujourd’hui changement de ton pour ce service de renseignement britannique. Il est conseillé aux entreprises de faire court et simple.

Quelle mouche a donc piqué le GCHQ. Le Government Communications Headquarters vient de diffuser une document, baptisé « Password Guidance – Simplifying Your Approach » qui explique qu’un bon mot de passe est un sésame court et simplifié.

Fini le mot de passe compliqué, rempli de lettres, majuscules, signes de ponctuations, chiffres. Le document indique que les mots de passe longs et complexes ne sont pas réellement une sécurité pour les comptes en ligne. Un mot de passe simplifié faciliterait la vie des responsables informatiques. Trop complexe, les utilisateurs feraient moins attention à leur sécurité car il se sentirait protégé.

Le GCHQ, via son service d’information, le CESG  (The informations Security arm) et l’ANSSI locale (Centre for Protection of National Infrastructure) propose des solutions aux administrateurs, comme le contrôle des erreurs pouvant être orchestrées par un Brute Force (un outil qui égraine toutes les possibilités d’un mot de passe, ndr) ou encore le hashage d’un mot de passe pour le rendre illisible en cas d’une fuite de données via une injection SQL par exemple.

Améliorer la sécurité et l’expérience utilisateur avec l’authentification sans contact

Du fait de la marche inexorable engagée vers un univers orienté mobilité et cloud, les données des entreprises sont devenues de plus en plus difficiles à protéger.

Les attentes de leurs collaborateurs ont également évolué : ceux-ci veulent pouvoir accéder à des applications, données et services en mode cloud n’importe où, n’importe quand, sur l’équipement de leur choix. Des attentes qui, virtuellement, risquent de rendre les réseaux considérablement plus vulnérables aux failles de sécurité. Le seul recours à des mots de passe ne suffit pas. À partir du moment où des pirates dérobent le nom d’utilisateur et le mot de passe d’un employé, ils n’ont aucune difficulté à s’introduire sur le réseau et à charger des logiciels malveillants sur d’autres systèmes en passant inaperçus. Aujourd’hui, avec l’avènement d’un modèle de sécurité dit d’authentification sans contact « par effleurement », il est possible de garantir un contrôle d’accès aux données via un procédé nettement plus pratique, en utilisant le même badge d’identification donnant accès aux locaux/sites d’une entreprise.

Avec l’authentification sans contact, il suffit aux utilisateurs d’approcher leurs cartes à puce d’un ordinateur portable, d’une tablette, d’un téléphone mobile et d’autres équipements à capacité NFC (Near Field Communication) pour accéder aisément et commodément à des ressources réseau, applications cloud et services via le web. Nettement plus simple et mieux sécurisée qu’un mot de passe, cette technique se veut aussi plus rapide, plus fluide et plus pratique que l’emploi de mots de passe à usage unique (OTP), token ou carte hybride (displaycards) et d’autres dispositifs physiques. Et elle est surtout commode pour les utilisateurs puisqu’elle leur permet d’avoir accès à des données et applications en mode cloud avec la même carte servant à l’ouverture de portes.

Dimensionnement du problème
Les menaces ne sont pas près de décroître. Et le coût des fuites de données non plus. Récemment, IBM a révélé dans son rapport Security Services Cyber Security Intelligence Index Report, que l’usurpation d’identité, les logiciels malveillants et autres cybermenaces coûtent aujourd’hui aux entreprises jusqu’à 19 % de leurs recettes, et représentent 21 % de pertes de productivité, entre autres impacts financiers. Protéger l’accès aux données de l’entreprise devient, par conséquent, encore plus crucial.

L’une des premières problématiques est la confiance excessive dans les mots de passe. Jusqu’ici, la procédure d’identification et de validation des identités du personnel était relativement simple : un nom d’utilisateur et un mot de passe devaient être saisis sur leur PC par les utilisateurs pour qu’ils puissent s’authentifier à la fois sur leur poste et sur le réseau. Un seul mot de passe était attribué aux utilisateurs de matériel informatique, utilisable à un seul endroit : sur leur poste de travail, au bureau ou à la maison. Après authentification, l’utilisateur avait accès à toutes les applications nécessaires pour mener sa mission à bien.

Mais aujourd’hui, le contexte de l’entreprise est en rapide évolution. Nous vivons désormais dans un monde orienté mobilité et cloud, au sein duquel l’accès aux données et services d’entreprise ne s’effectue plus à partir d’un seul et même équipement. De surcroît, les politiques de sécurité des entreprises ont changé, obligeant les utilisateurs à s’authentifier plus souvent. Parallèlement, les utilisateurs comptent bien bénéficier aujourd’hui d’un accès immédiat aux données et services de leur entreprise, en tout lieu et à tout moment, depuis leur terminal mobile. Concrètement, cela signifie que les collaborateurs qui recourent à une authentification classique, mais déficiente, par nom d’utilisateur et mot de passe exposent par inadvertance leurs entreprises à nombre de cybermenaces complexes.

Principes de fonctionnement de l’authentification sans contact
L’authentification sans contact permet d’accéder à plusieurs applications et services sur des terminaux différents, sans avoir à mémoriser ni à ressaisir d’autres codes et mots de passe. Le procédé ne nécessite que trois étapes simples. Premièrement, l’utilisateur ouvre un navigateur sur son terminal NFC et saisit l’URL de l’application à laquelle il souhaite accéder. Deuxièmement, il saisit ses nom d’utilisateur et mot de passe. Troisièmement, il approche sa carte de contrôle d’accès à l’arrière de la tablette ou du terminal mobile NFC pour fournir le second facteur d’authentification. La carte peut alors être « lue » sans qu’il soit nécessaire de l’insérer physiquement dans un lecteur.

Outre sa commodité, ce modèle d’authentification par effleurement tire parti du système de contrôle d’accès existant pour garantir une expérience utilisateur fluide sur l’ensemble de l’infrastructure correspondante, physique et informatique. Résultat ? Un système de gestion des identités et des accès résolument plus efficace et économique. En centralisant ainsi la gestion des identités et des accès, les entreprises peuvent regrouper leurs tâches et réduire leurs charges d’exploitation, et sont également en mesure d’adapter leurs capacités en les faisant passer à l’échelle supérieure, pour en retirer une plus-value croissante pour l’entreprise.

Approcher l’avenir
Les entreprises s’acheminent vers des solutions convergées qui peuvent servir à sécuriser l’ensemble des accès ? portes, ordinateurs, données, applications et services en mode cloud. Volet phare de la réalisation de cet objectif, l’authentification sans contact conjugue tout à la fois commodité et simplicité. Les utilisateurs ont d’ores et déjà troqué des clés mécaniques contre les cartes à puce permettant l’ouverture de portes et de portails. À présent, ces mêmes cartes peuvent aussi se substituer à des solutions OTP dédiées, au sein d’un système de contrôle des accès qui continuera à s’adapter et à passer très facilement à l’échelle supérieure, en offrant une plus-value croissante à l’entreprise. Les investissements qui sont réalisés dans les systèmes aujourd’hui peuvent être préservés au fil du temps à mesure que les entreprises se développent, évoluent et renforcent perpétuellement leur sécurité pour combattre les menaces sans cesse plus versatiles qui planent sur leurs locaux, leur sécurité informatique et la confidentialité de leurs informations. (Par Franck Tognée, Directeur des ventes Europe du Sud HID Global).

Eté 2015 : 40 marques visées par des mails frauduleux

Return Path, le spécialiste de l’Email Intelligence, vient d’annoncer le lancement de sa solution Email Threat Intelligence, ainsi que la disponibilité de son premier rapport d’analyse des fraudes email Email Threat Intelligence Report.

En étudiant les données intégrées au sein des emails, la solution Email Threat Intelligence permet de détecter les messages frauduleux qui n’ont pas pu être identifiés par les technologies d’authentification classiques. La solution a permis d’enregistrer plus de 750 000 emails frauduleux ayant touché 40 marques à travers le monde, durant les mois de juillet et août 2015. Il est apparu que la plupart des expéditeurs de ces messages corrompus avaient utilisé la technique d’usurpation d’identité (brand spoofing) pour contourner les protocoles d’authentification des emails.

Techniquement, l’usurpation d’identité (brand spoofing) consiste à contrefaire un nom, un compte ou un objet d’email, pour faire croire au destinataire que le message frauduleux provient d’une marque reconnue et légitime. Une usurpation de nom de domaine (domain spoofing) se réfère quant à elle au fait de s’approprier illégalement un nom de domaine géré par une marque. Pour protéger leurs abonnés contre l’usurpation de nom de domaine, les marques peuvent déployer des solutions d’authentification telles que DMARC (Domain-based Message Authentification, Reporting and Compliance). Cependant, Return Path a estimé que seulement 30% des attaques emails utilisaient cette technique d’usurpation de nom de domaine. Email Threat Intelligence a été développée pour pouvoir détecter les 70% de menaces restantes non identifiables par DMARC.

Email Threat Intelligence s’appuie sur la plateforme Data Cloud de Return Path ainsi que sur un réseau de plus de 70 fournisseurs de services de messagerie électronique et de services de filtrage anti-spam pour analyser plus de 6 milliards d’emails par jour. Grâce à de puissants algorithmes de détection développés par Return Path, la solution identifie les menaces en temps réel, permettant aux marques concernées de prendre des actions immédiates pour protéger leurs abonnés contre les messages reconnus comme frauduleux.

En s’appuyant sur sa solution Email Threat Intelligence pour rechercher les techniques de fraudes les plus couramment utilisées par les cybercriminels, Return Path a enregistré plus de 750 000 emails frauduleux ayant touché 40 marques à travers le monde, durant les mois de juillet et août 2015. Il est apparu que la plupart des expéditeurs de ces messages corrompus avaient utilisé la technique d’usurpation d’identité pour contourner les protocoles d’authentification des emails.

Outre l’usurpation d’identité, la solution Email Threat Intelligence a permis de détecter l’usage d’une technique de spam dite « à la raquette », qui consiste à contourner les filtres en envoyant plusieurs séries d’emails frauduleux à partir de multiples adresses IP. Les messages envoyés par ce biais sont extrêmement difficiles à identifier en amont. Sur les 100 attaques les plus importantes étudiées, 22 ont eu recours à cette technique utilisant des réseaux d’adresses IP (également appelés botnets). Par ailleurs, 27 attaques ont été bloquées avant la remise en boîte de réception du destinataire (souvent des attaques provenant de sources uniques), démontrant que les filtres et listes noires élaborés à partir de la réputation des expéditeurs restent une technique de lutte efficace contre la fraude email.

« L’usurpation d’identité est actuellement la tactique de fraude email la plus courante, notamment en raison de la difficulté à la détecter. Même si les solutions d’authentification telles que DMARC représentent la meilleure protection disponible pour lutter contre l’usurpation d’identité, les entreprises n’avaient jusqu’à présent aucun moyen de se prémunir efficacement contre les attaques qui contournent ces filtres. Maintenant il en existe un », explique Robert Holmes, Directeur Général, Email Fraud Protection, au sein de Return Path. « Ces solutions sont complémentaires. Les marques qui utilisent conjointement DMARC et Email Threat Intelligence peuvent agir rapidement contre la fraude email. Protéger les consommateurs contre les attaques de phishing, malwares et autres escroqueries est crucial pour préserver l’intégrité des marques. La solution Email Threat Intelligence de Return Path permet ainsi aux marques de passer un cap déterminant dans leur stratégie de lutte contre la cybercriminalité ». (Le rapport)

Le cybercrime en hausse de 20% au deuxième trimestre 2015

Se basant sur l’analyse de milliards de transactions mondiales menée d’avril à juin 2015, le Réseau ThreatMetrix Digital Identity a détecté et stoppé plus de 75 millions de cyberattaques en temps réel à travers le monde. Le secteur du e-commerce a particulièrement été touché, les attaques frauduleuses y ont crues de 20% durant cette période avec 36 millions de tentatives de fraude stoppées par le Réseau. Selon ThreatMetrix, ces attaques auraient généré 2,73 milliards d’euros de pertes pour les cybermarchands si elles avaient abouti.

Les nouvelles créations de comptes ont présenté le plus de risques, comptant pour près de 7% des transactions analysées bloquées par ThreatMetrix. Bien que sources de fraudes les plus fréquentes (80%), les ouvertures de sessions de comptes ont paradoxalement présenté moins de risques ce trimestre, comme en témoignent les seuls 3% de transactions bloquées par la société. Par ailleurs, 3% des paiements au niveau global ont également été jugés frauduleux au cours de la période. En France, avec 6,4% de transactions rejetées par le Réseau, les ouvertures de sessions de comptes ont été le plus soumises à des activités criminelles devançant ainsi les nouvelles créations de comptes (2.9%) et les paiements (2.5%).

Concernant la localisation des attaques, la tendance confirmée par ThreatMetrix dans son précédent rapport de sécurité se poursuit : la moitié des cyber-menaces (51%) ayant pesé sur les entreprises françaises durant cette période a eu de nouveau pour origine l’hexagone. Au niveau plus global, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont constitué durant ce trimestre, les principales scènes de la cybercriminalité internationale suivies par l’Allemagne, l’Inde et la République Dominicaine.

LE CREDIT EN LIGNE : DANS LA LIGNE DE MIRE DES CYBERCRIMINELS
Selon le rapport ThreatMetrix, les cybercriminels ciblant les organismes financiers se sont focalisés tout particulièrement sur le crédit en ligne. En effet, durant cette période, les attaques ont bondi de manière significative dans ce secteur ciblant principalement la création de nouveaux comptes et les remboursements. Considéré par les particuliers ayant un accès limité aux services financiers comme la façon la plus simple d’obtenir des prêts en un laps de temps très court, le marché du crédit en ligne est devenu une cible de choix pour les cybercriminels.

“Le crédit en ligne est un foyer de fraudes parce que c’est un canal insécurisé ciblant les exclus bancaires dans les économies développées » commente Pascal Podvin, Vice Président des Opérations Amériques et EMEA. “Tant que les entreprises et les particuliers stockeront et géreront leurs données financières en ligne, les cybercriminels seront en alerte maximale. C’est pourquoi la priorité numéro 1 aujourd’hui est de s’assurer que les identités numériques soient efficacement authentifiées et protégées.”

Le cybercrime est un phénomène mondial de plus en plus professionnalisé et organisé.  Dotés des technologies les plus abouties et de tactiques toujours plus ingénieuses, les cybercriminels partagent leurs connaissances avancées avec les filières du crime organisé, les gouvernements et les cyber bandes décentralisées. Ils attaquent les sources traditionnelles et non traditionnelles de données consommateurs pour mettre en commun des identités exploitables et générer leurs exactions.

ENCORE PLUS D’ATTAQUES LIEES AUX USAGES MOBILES
Représentant un tiers de l’ensemble des transactions analysées, le mobile est aujourd’hui la source d’opportunités et de risques à la plus forte croissance pour les entreprises et les institutions financières qui souhaitent proposer des expériences transactionnelles toujours plus fluides à leurs clients. Les usages mobiles continuent à se développer comptant pour plus de 31% des transactions mondiales. Avec plus de 20 millions de nouveaux périphériques mobiles ajoutés chaque mois au Réseau ThreatMetrix, cette tendance sera encore amenée à croitre.

Plus vous aurez de transactions mobiles, plus les cyber assaillants auront d’opportunités pour conduire des fraudes d’usurpation ou des vols d’identités en imitant d’autres périphériques pour faciliter les attaques,” ajoute Pascal Podvin. “ Les consommateurs favorisent principalement leurs smartphones au cours de leur temps libre. Ils seront donc plus enclins à conduire des transactions et des paiements pouvant compromettre leur empreinte numérique.”

Parmi les autres résultats marquants de ce rapport :

  • L’apparition dans le Top 5 de l’Inde et de la République Dominicaine comme pays sources de cyberattaques durant le deuxième trimestre 2015.
  • L’usurpation des identités et des périphériques (spoofing) ont constitué les menaces les plus courantes en France, comptant respectivement pour 5.2% et 7.9% des attaques sur la période.
  • Malgré le développement du commerce mondial, les transactions transfrontalières ont décliné par rapport aux transactions locales.
  • Hausse des bots et des violations de données.
  • La confiance reste un élément déterminant et critique pour la conversion et la fidélisation client comme les institutions financières et les cybermarchands aspirent à établir un fort relationnel avec leurs utilisateurs.

Pour plus d’informations, “ThreatMetrix Cybercrime Report: Q2 2015”

Campagnes de phishing ciblant les experts sécurité sur Linkedin

La société F-Secure a mis à jour la semaine dernière des campagnes de phishing/engineering social sur Linkedin, menées par des cybercriminels visant particulièrement des experts sécurité. Afin de recueillir un maximum d’informations sur des experts ciblés, les attaquants ont créé des faux comptes Linkedin invitant des experts sécurité à rejoindre leur réseaux.

Cette attaque d’ingénierie sociale mise en lumière par F-Secure nous rappelle que les réseaux sociaux sont une mine d’informations pour les cybercriminels. Le réseau Linkedin est particulièrement ciblé dans le cadre de social engineering car il permet aux cybercriminels de collecter et corréler un maximum d’informations professionnelles : qui sont les personnes en charge de la sécurité, en charge des finances, quels sont les outils IT et les applications métiers, les outils utilisés par l’entreprise, etc…

Les cybercriminels mènent des attaques de plus en plus ciblées pour franchir les systèmes de détection et investissent du temps dans le social engineering car cela leur permet de cibler très précisément les bonnes personnes dans le cadre d’attaques de spear phishing notamment, en leur envoyant des emails frauduleux très crédibles avec des pièces jointes vérolées, etc…

Au delà de Linkedin, ce sont évidemment tous les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui ciblés. Sébastien Goutal, Chief Science Officer pour la société Vade Retro, spécialiste de la lutte anti-phishing,  livre ci-dessous une analyse un peu plus détaillée sur les abus liés aux réseaux sociaux, les moyens à mettre en place et notamment une vraie coopération des grands acteurs internationaux comme c’est le cas avec le projet ThreatExchange de Facebook.

Surveiller en permanence les abus

La gestion des abus au sein des réseaux sociaux présente de nombreux défis. En effet, la capacité d’un réseau social à pouvoir diffuser rapidement de l’information à un grand nombre d’utilisateurs joue en faveur de l’attaquant. Il suffit de considérer les chiffres pour appréhender l’aspect potentiellement hautement viral d’une attaque, dans le cas par exemple d’un compte utilisateur compromis – vecteur classique d’une attaque. Facebook c’est 1.4 milliard d’utilisateurs actifs, plus de 200 friends en moyenne et une très grande réactivité de la communauté, en particulier via l’application mobile. En outre, la quantité considérable de données à traiter en temps réel pour détecter les menaces pose un véritable défi à tous les niveaux. Les infrastructures techniques sont très fortement sollicitées et de nombreux éléments statistiques sont calculés au fil de l’eau pour permettre une analyse pertinente et rapide du flux d’information. A ce titre, on se rappellera que les réseaux sociaux ont été à l’origine – et restent au cœur – de la révolution Big data.

Les réseaux sociaux sont encore jeunes

Un autre élément majeur concerne la jeunesse des réseaux sociaux, et le fait que ce soient des produits en évolution permanente: rien n’est pour l’instant gravé dans le marbre, ce qui donne une certaine marge de manœuvre. Par exemple, des évolutions produits mineures ont permis de réduire de manière importante les menaces: l’obligation de posséder un téléphone portable pour créer un compte est une solution simple et très efficace pour limiter la création de comptes frauduleux, car elle implique un coût économique important pour l’attaquant, alors que la gène pour l’utilisateur légitime est négligeable. La communication entre les équipes produits et sécurité est un élément capital dans la lutte contre les abus.

L’union fait la force

En matière de sécurité, l’union fait la force. La coopération entre les grands acteurs du monde numérique est donc cruciale pour lutter contre les abus. A ce titre mentionnons une initiative lancée par Facebook, le projet ThreatExchange: une plateforme permettant aux différents acteurs de l’écosystème numérique d’échanger des informations relatives aux menaces – telles que des URL ou des adresses IP suspectes. Un des points importants de cette plateforme est que chaque participant peut sélectionner qui sera destinataire de ces informations sensibles. En effet, qui souhaiterait partager des informations sensibles avec un concurrent? De nombreux acteurs importants tels que Bitly, Yahoo!, LinkedIn ou Twitter participent dores et déjà à cette excellente initiative.

Les menaces numériques sont en évolution constante. On les retrouve sous plusieurs formes, de l’email au sms, elles tentent désormais de tirer partie des réseaux sociaux. La lutte s’annonce acharnée, et les acteurs du monde numérique ont les moyens de réduire significativement ces menaces, en particulier en coopérant. L’avenir nous dira si ces mesures ont été efficaces.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.

Le chiffrement pour protéger sa propriété intellectuelle

Dans une étude publiée fin 2014, le spécialiste de la sécurité Kasperky Lab, soulignait que près de 20 % des entreprises industrielles ont subi un vol de propriété intellectuelle. S’il existe un cadre juridique et des solutions qui permettent de protéger sa propriété intellectuelle sur un marché local et à l’international, l’espionnage industriel n’en reste pas moins une réalité.

Ces mesures juridiques sont le plus souvent complétées par des solutions de protection physique (vidéosurveillance, alarmes, etc.) et informatique. Pourtant, l’évolution permanente des technologies, des terminaux et des applications complexifie la mise en œuvre d’une sécurité efficace.

Que ce soit le fait d’un employé peu scrupuleux qui profite d’un mauvais paramétrage ou de permissions d’accès trop étendues aux données sensibles ou d’une attaque extérieure qui exploitera une faille, une mise à jour oubliée ou une attaque ciblée, comment garantir que vos données sont à l’abri ? Comment faire en sorte que même piratés, les plans ou la formule de votre prochain produit stratégique ne puissent être exploités ?

Car une entreprise peut protéger le périmètre de son système d’information autant qu’elle veut, elle sera forcément victime d’une attaque dans un avenir plus ou moins proche. Or que ce passera-t-il si les protections ne fonctionnent pas ? Comment garantir la confidentialité des données relatives à la propriété intellectuelle même en cas de vol ?

Le contrôle des permissions et des accès : une bonne gouvernance est essentielle

Au delà des protections classiques que l’on retrouve au sein des entreprises (pare-feu, antivirus, proxy, etc.), l’une des premières choses à faire lorsque l’on souhaite garder le contrôle des données sensibles, c’est de mettre en place une bonne gouvernance des données. Cela consiste à définir qui a le droit d’accéder à quelles données et de pouvoir contrôler l’historique des accès, des modifications et les changements d’emplacement de ces dernières.

Le contrôle des permissions d’accès et surtout le suivi de ces accès permet d’avoir un premier niveau d’alerte en cas de mouvements suspects, que ceux-ci soient le fait d’un employé indélicat ou d’un pirate ayant réussit à pénétrer le système. Nous avons chaque jour des preuves que cela est possible.

L’autre solution consiste à protéger les données elles-mêmes afin de les rendre inexploitables en l’état en cas de piratage.

Protéger la données elle-même : le chiffrement

Le chiffrement reste une valeur sûre pour protéger des données de manière efficace. Comme le définit Wikipedia « Le chiffrement est un procédé de cryptographie grâce auquel on souhaite rendre la compréhension d’un document impossible à toute personne qui n’a pas la clé de (dé)chiffrement. ». Le chiffrement présente donc un réel intérêt pour les entreprises qui souhaitent protéger des données telles que celles liées à leur propriété intellectuelle pour les rendre illisibles, même (et surtout) en cas de vol. Il faudrait en effet déployer des efforts considérables et utiliser un matériel sophistiqué tel qu’un supercalculateur, pour avoir une chance de déchiffrer des données chiffrées obtenues de manière frauduleuse.

Une fois chiffrées, les données ne peuvent être lues que par les personnes ayant la clé pour pouvoir le faire et ce, où qu’elles sont stockées. Qu’elles soient sur le réseau de l’entreprise, dans le cloud, sur une clé USB ou qu’elles soient échangées par email ou tout autre moyen. Les données chiffrées resteront constamment protégées. L’entreprise sera ainsi la seule à pouvoir accéder au contenu des fichiers, garantissant ainsi leur totale sécurité.

Il convient toutefois de choisir sa solution de chiffrement avec soin. Mieux vaut éviter les solutions de chiffrement non validées ou gratuites dont la fiabilité n’est pas complètement garantie. Idéalement, une entreprise devra porter son choix vers une solution certifiée par des organismes reconnus tel que l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).

Ensuite, il faut que cette solution garantisse à l’entreprise, et uniquement à l’entreprise, la totale responsabilité en ce qui concerne la gestion des clés. Le chiffrement doit se faire sur votre système avec la clé conservée en interne.

Si vous décidez d’opter pour le chiffrement et que vous restez maître de vos clés, alors la sécurité de votre propriété intellectuelle sera pleinement garantie.

Dans une récente étude, l’institut Ponemon révélait que « 33 % des entreprises françaises disposent d’une stratégie de chiffrement ». On peut s’étonner que le nombre d’utilisateurs soit si faible alors que la protection des données n’a jamais été aussi importante. Mais soyons positif cela laisse une bonne marge de progression. (‎Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X)