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La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé – Partie II

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

  • Les boutiques fantôme

Enfin, certains pirates créent pour leur usage personnel, sur un site de e-commerce piraté, une « boutique fantôme ». Ils créent en réalité une nouvelle page, invisible pour les visiteurs normaux et pour l’entreprise, où ils installent leur boutique, en général de produits illicites ou obtenus illicitement. Ainsi, seuls les « connaisseurs » ont accès à cette boutique cachée, via l’URL qu’ils tapent directement. Ici également, le but est lucratif.

Dans tous les cas, le possesseur du site piraté est légalement responsable, même s’il n’est pas au courant de ce qui se trame dans son dos. C’est aussi très mauvais pour son image. Pour faire une analogie, c’est comme si un gérant découvrait, dans la cave de son restaurant de prestige, un réseau de prostitution. Même si le restaurant ignorait que sa cave était utilisée ainsi et que les organisateurs avaient fait forger une clé, il serait légalement responsable et son image en pâtirait.

Dans une moindre mesure, l’utilisation des ressources d’un site par un pirate peut également faire ralentir le site en question, qui aura moins de ressources à disposition pour satisfaire ses visiteurs légitimes. Cela peut avoir des conséquences très importantes : une perte de crédibilité pour un site institutionnel, une perte éventuelle de clients pour les industriels, une perte de revenus potentiels pour les e-Commerçants (57% des acheteurs en ligne abandonnent un site sur lequel ils ont l’intention d’effectuer un achat si la page met plus de 3 secondes à charger).

  • Attaque de données et confidentialité
    • Attaque sur les utilisateurs du site

Une fois qu’un pirate a pris possession d’un site, il peut modifier son code source. Il a donc notamment la possibilité de rajouter dans ce code source une « commande » qui cause le téléchargement d’un malware, ou virus, sur les appareils des visiteurs du site (ordinateur, tablette, smartphone…). Voir le cas du journal Forbes et la modification d’un de ces widgets. Ce virus permettra au pirate de prendre le contrôle de ces appareils ou de récupérer leurs données. C’est un bon moyen pour le pirate d’augmenter facilement et rapidement son parc de machines.

Là encore, cela donne une très mauvaise image du site, qui va perdre énormément de visiteurs, d’autant plus si c’est l’un d’entre eux qui révèle l’attaque suite à l’utilisation frauduleuse de ses données. De plus, un moteur de recherche tel que Google identifiera le site comme malveillant et agira en conséquence sur son référencement. Le moteur de recherche va prévenir les visiteurs que le site est douteux, ou même complétement leur bloquer l’entrée au site si la connexion n’est pas sécurisée.

  • Ciblage des codes sources

Avant d’explorer le sujet de la récupération des bases de données, arrêtons-nous sur un autre type de vol, moins connu : le vol de code source. En effet, certains sites web contiennent des codes source sensibles ou d’excellente qualité, qu’ils ne souhaitent pas voir dévoilés ou utilisés par un tiers ; c’est en réalité un vol de leur expertise. Un pirate peut par exemple créer une copie du site pour l’utiliser à des fins malveillantes, simplement imiter sa mise en page… Il va utiliser un code de qualité sans payer au développeur du code tout le travail de création, qui peut avoir été très long. Même si ce vol n’est pas aussi grave que celui d’un ensemble de numéros de carte bleue, il reste important à noter.

  • Vol de bases de données

L’une des plus grandes peurs des entreprises, à raison, est le vol de leur base de données. Enormément d’informations peuvent être récupérées : nom, prénom, informations familiales, nom des enfants et du conjoint, âge, numéros de carte bancaire, de carte d’identité, de sécurité sociale, habitudes d’achats… C’est ce qu’a vécu la boutique français LBO. On entend régulièrement parler de ce type d’attaques, ce n’est que la dernière en date officiellement divulguée.

Il est par exemple tout à fait possible de déterminer, via un site de réservations, quand une famille part en vacances afin de pouvoir aller cambrioler sa maison au bon moment. Cela se fait beaucoup actuellement et ces informations s’achètent facilement auprès des pirates. En fait, en recoupant plusieurs sources, on peut facilement tout savoir sur n’importe qui.

De plus, si un utilisateur s’enregistre sur un site piraté via un compte de réseau social (Facebook, Twitter…), le pirate aura également accès au compte en question, sur lequel il pourra publier du contenu non approuvé.

Les pirates peuvent également usurper l’identité des personnes présentes sur la base de données. Ils peuvent par exemple envoyer des e-mails en leur nom, à leurs amis, afin de tenter d’infecter leurs machines et d’en prendre le contrôle. Il n’y a aucune limite à ce qu’un pirate en possession de ces informations peut faire.

Là encore, c’est l’image du site qui est très affectée, et au-delà l’entreprise. Selon les Echos, en France, une entreprise perd en moyenne 4,5% de ses clients lorsqu’il est découvert qu’un incident a touché l’intégralité de ces données.

  • Fraude au paiement

Quand un pirate contrôle une machine, il peut y déposer un programme qui regarde et enregistre tout ce qu’il se passe sur le site correspondant. Ce programme est invisible sans analyse poussée du code source ; il est donc tout à fait possible que l’un d’entre eux soit déjà présent sur votre site. Il a ainsi accès aux identifiants et codes de tous les clients se connectant (ce qui constitue également un vol de données).

Il peut aussi prendre une commission sur toutes les transactions, ou même rediriger certains paiements vers son compte plutôt que celui de l’e-commerçant ; c’est ici du vol pur et simple.

Il lui est également possible de faire du shoplifting : le pirate va utiliser une faille pour ne pas payer le prix demandé par le commerçant, mais un prix qu’il aura fixé lui-même. Il pourra donc payer 1 € un produit qui vaut en réalité 200€. La transaction ayant été complétée sans problème à cause de la faille, l’e-commerçant recevra une confirmation de paiement sans erreur et ne se rendra compte de l’arnaque que trop tard. Une faille de ce type concernant les paiements via Paypal sous la plateforme Magento a d’ailleurs été révélée en 2012. Cette faille a bien sûr été corrigée depuis.

Le but ici est très clair : l’argent. C’est le moyen le plus direct pour un pirate d’en gagner.

  • Intrusion

Il est possible d’aller encore plus loin et de ne pas se limiter aux actions touchant le site web. Un pirate peut facilement atteindre le serveur interne de votre entreprise via celui de votre site internet. C’est ce que l’on appelle les attaques par rebond.

En fait, le serveur interne (physique) est souvent relié au serveur hébergeant le site internet via un tunnel VPN. Il s’agit d’une connexion (physique ou virtuelle) transmettant des données chiffrées, permettant au site web d’accéder à des informations contenues dans le serveur interne (par exemple, la base de données clients). Les entreprises s’imaginent que le chiffrement de leurs données suffit à protéger leur Intranet, et que dans le pire des cas seul leur site internet sera piraté.

Mais par l’intermédiaire de nombreux rebonds, il est tout à fait possible d’arriver jusqu’au serveur interne.

Ce risque n’est absolument pas hypothétique. Par exemple, Target a subi en 2014 un vol de données, touchant environ 100 millions de clients via son fournisseur de climatisation. Ce prestataire avait en effet accès au serveur interne de Target pour pouvoir réguler la température des locaux ; il a été la porte d’entrée du pirate.

Il s’agit donc ici d’avoir accès à toutes les informations sur l’entreprise, ses clients, ses locaux, ses employés…

Cela peut même aller jusqu’à l’atteinte physique de l’entreprise : au-delà des données privées et sensibles contenues dans l’Intranet, un pirate peut, par exemple, obtenir le chiffrage des badges d’accès aux locaux et ainsi en créer d’autres, laisser les portes ouvertes, fermer l’accès à tous les badges déjà existants… Cela peut également se traduire par la prise de contrôle du réseau interne : mainmise sur le service téléphonique, accès à l’ensemble des dossiers de l’entreprise (données confidentielles, stratégiques, RH…)

Toutes ces attaques et, en général, le contrôle d’une machine correspondant à un site internet par un pirate peuvent causer la faillite d’une entreprise. C’est ce qui est arrivé à la société MtGox, plateforme d’échange de monnaie virtuelle Bitcoin, après qu’une attaque informatique a causé la disparition de 750 000 bitcoins de clients et 100 000 appartenant à la société. Elle a déposé le bilan en février 2014.

  1. Les solutions pour protéger votre entreprise

Nous espérons que cet article vous a fait comprendre que toutes les entreprises et tous les sites sont vulnérables aux attaques, et que la sécurité n’est plus un « bonus » à remettre à plus tard, mais bien une nécessité urgente.

Heureusement, il existe des solutions pour se prémunir efficacement contre ces attaques. Prenons l’exemple de CerberHost, une solution développée par NBS System. C’est un Cloud privé de très haute sécurité, composé de 8 couches de protection logicielles et humaines, dont le périmètre de sécurisation s’étend du site web au matériel physique, en passant par les bases de données, l’applicatif, le réseau… Il garantit la sécurité des sites à 99,9%, grâce à une amélioration continue permise par l’équipe R&D. En effet, ces solutions doivent toujours s’adapter pour intégrer les nouveaux types d’attaques, dans un contexte toujours en évolution.

L’objectif, avec ce type de solutions, est de protéger les sites contre tous les cas possibles via une sécurisation optimale et en rendant les attaques trop chère, pénibles ou complexes afin de décourager les pirates et les faire changer de cible. Il est important de mettre votre site entre les mains de personnes compétentes et surtout spécialisées en sécurité, pour le bien de votre entreprise comme celui de vos clients.

Partie I : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Les objets connectés : maison en danger

La société HP vient de sortir une étude sur le top 10 des produits de sécurité vendus pour sécuriser sa maison. Caméra de vidéosurveillance et autres détecteurs de mouvement sans fil loin d’être des fort Knox.

L’entreprise américaine explique que tous les produits testés contiennent des vulnérabilités. Dans le lot des problèmes : authentification faible et manque de chiffrement. Gros écueil, selon HP, la non utilisation de la double authentification alors que ces matériels permettent d’être administrés et consultés à distance, via Internet par exemple.

La seconde inquiétude, la collecte des données personnelles allant du nom, adresse, date de naissance du propriétaire du matériel, ou encore, dans certains cas, numéro de téléphone et données de carte bancaire. L’Internet of Things a encore du chemin à faire pour fusionner la sécurité informatique à la course effrénée du marketing et de l’expérience de l’utilisateur. Avoir la plus belle robe et le clic facile ne devraient pas être prioritaires à ce qui permet de protéger la robe et le doigt.

La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé

Avec l’actualité de ce début 2015, la sécurité informatique devient un sujet dont beaucoup de monde parle. Cependant, l’immense majorité des entreprises ne connaissent pas l’étendue des risques liés à la sécurité de leur site. (Par NBS System pour DataSecurityBreach.fr)

Elles ne savent pas, à proprement parler, ce qu’implique le terme de « piratage ». Beaucoup d’entre elles s’imaginent, à tort, être à l’abri car leur site n’est pas très connu, ou qu’il ne contient pas de données sensibles…

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la sécurité concerne tout le monde et que les attaques n’arrivent pas qu’aux autres. Si certaines sont ciblées (par exemple celle de Sony en 2014), la majorité des pirates fonctionnent par pur opportunisme.

On peut faire l’analogie suivante : l’Internet est un gigantesque parking, où chaque site est une voiture. Les personnes mal intentionnées n’ont qu’à passer parmi elles et essayer d’ouvrir les portières pour en trouver une qui ne soit pas fermée afin de la voler. Peu d’entre eux vont utiliser des outils pour cibler une voiture en particulier ; ils n’ont pas besoin de connaissances techniques pour essayer d’ouvrir des portières. Ils voleront toutes les voitures ouvertes à leur disposition, quelle que soient leur marque ou leur prix.

Les pirates informatiques fonctionnent de la même manière. Ils vont passer en revue tous les sites web en espérant trouver une faille sur l’un d’eux pour investir le site.

  • Ils n’ont pas nécessairement besoin de compétences techniques.
  • Il existe de nombreux outils informatiques (légaux ou non) leur permettant de scanner la toile et de repérer très facilement des vulnérabilités.
  • Ils visent large pour être sûrs de toucher le plus de cibles possible.

C’est également pourquoi la taille ou la renommée du site importent peu ; s’il y a une faille sur votre site, il sera piraté un jour ou l’autre.

Il est important que les entreprises se rendent compte qu’on ne peut jamais garantir la sécurité de son site à 100% et encore moins la qualité de son code. En effet, même si le code est écrit par des professionnels très doués, ces derniers sont rarement experts en sécurité et restent, malgré tout, des humains : des êtres faillibles. Il faut donc rester humble ; il n’existe pas de code parfait et tous les développeurs sont voués à faire des erreurs. Par exemple, en 1996, la fusée Ariane a explosé en vol à cause d’une erreur de programmation, autrement dit une erreur de code. C’est la preuve que même l’ESA (Agence Spatiale Européenne), dont les membres sont très compétents et parmi les meilleurs mondiaux, n’est pas infaillible. Votre développeur peut-il se targuer d’avoir le même niveau de compétences ?

Aujourd’hui sur Internet il y a des millions, voire des milliards, de failles existantes et pas encore découvertes ; c’est une certitude ! L’une, voire plusieurs d’entre elles est peut-être sur votre site, ou bien sur l’un de ceux que vous consultez régulièrement… L’enjeu est donc de prendre conscience de cette situation, et de se protéger afin d’éviter les attaques qui, nous le rappelons, peuvent toucher tous les types de sites, et ont des répercussions importantes sur l’image de l’entreprise et ses bénéfices.

  1. Le piratage, comment ça marche ?

Il peut être très facile d’accéder aux données d’un site web via une faille. Or, accéder aux données, c’est accéder au serveur sur lequel est hébergé le site, c’est-à-dire la machine contenant toutes les informations et ressources utilisées pour le fonctionnement du site. Il existe de très nombreux moyens d’y arriver ; nous allons ici détailler l’un de ces moyens, très simple, appelé l’énumération d’identifiants.

Imaginons le site web « http://www.monsiteweb.com », site web d’une compagnie d’assurance. Pour pouvoir utiliser l’interface, le visiteur doit s’identifier et créer un compte, comprenant ses informations (telles que nom, prénom, adresse, etc…). La base de données lui administrera alors un identifiant : 12345678 par exemple.

Une fois identifié, si le visiteur souhaite modifier son adresse suite à un déménagement, il se rendra sur la page des paramètres de son compte. Dans de nombreux cas, peut-être le vôtre, le site affiche dans son URL l’identifiant du client :

Imaginons maintenant que le visiteur soit un pirate. Grâce à la présence de l’identifiant dans l’URL, il trouvera sur cette page uniquement les informations le concernant ; il comprend donc que pour les autres utilisateurs, le fonctionnement est identique. S’il modifie l’identifiant dans la barre d’adresse, en remplaçant le 8 à la fin par un 9 par exemple, et que le code source du site contient une faille et ne bloque pas sa requête, il aura accès aux informations correspondant au compte n°12345679.

Mais s’il a accès à ce compte, cela signifie qu’il a potentiellement accès à tous les autres comptes et donc à la base de données du site toute entière. Rien qu’avec la barre d’adresse, il est donc possible d’accéder à un serveur et de contourner sa sécurité. Cela peut être aussi simple que cela. Un adolescent aujourd’hui peut avoir les compétences suffisantes pour mettre en œuvre cette attaque ! De nombreux tutoriels existent même sur Youtube permettant à n’importe qui d’acquérir les connaissances de base pour mettre en place des attaques simples de ce genre.

Bien qu’il existe de nombreuses autres techniques plus complexes, celle décrite ci-dessus fait partie d’un grand nombre de méthodes triviales et à la portée de tous

Il est important de comprendre cela car une fois que le pirate a accès à la machine, il peut élever ses privilèges et obtenir autant de pouvoir que l’administrateur de celle-ci. C’est-à-dire qu’il pourra littéralement faire tout ce qu’il souhaite avec les informations et les ressources à sa disposition. Il existe plusieurs types d’attaques, chacune avec des objectifs et des impacts différents, mais aux conséquences toujours graves.

  1. Les différents types d’attaque
    • Défiguration d’un site web

C’est le type d’attaque le plus visible, même si c’est techniquement le moins dangereux. La défiguration ou défacement de site web (defacing en anglais) consiste à modifier une ou plusieurs pages d’un site, par exemple la page d’accueil, en la remplaçant par une image, du texte…

Ces attaques sont plutôt simples à réaliser et ne nécessitent pas de compétences techniques très développées. Les pirates utilisent simplement un outil scannant les sites un par un et repérant des vulnérabilités afin de les exploiter grossièrement.

En général, la page de remplacement affichée pendant l’attaque contient le nom du pirate et un message. En effet, par ces défigurations les pirates cherchent uniquement leur visibilité. Ils souhaitent faire passer un message en général politique, ou bien veulent de la reconnaissance. Plus de 20 000 sites, dans le cadre de l’opération OpFrance, se sont fait pirater de cette manière. L’opération a commencé le 18 janvier mais aujourd’hui encore, certains sites affectés sont toujours en maintenance. Si ces attaques ne sont pas dangereuses sur le long terme, elles ont un gros impact en termes d’image pour le site attaqué.
 

  • L’exploitation des ressources d’un site web

Les attaques que nous allons décrire dans ce point et les points suivants sont beaucoup plus dangereuses, notamment parce qu’elles ne sont pas facilement repérables par le site attaqué. Si vous subissez une attaque, dans 90% des cas vous en serez informé par un tiers (source : 2012 data breach investigations report, Verizon, 2012) ; ce sont soit les autorités, soit un client, partenaire ou prestataire qui aura été une victime indirecte de l’attaque subie. Cela cause en général une énorme chute de confiance en l’entreprise. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle, comme montré sur la figure 1 le délai de découverte de plus de la moitié des attaques se compte en mois.

Dans le cas de l’exploitation des ressources d’un site web, tout est dans le titre. Le pirate, ayant gagné accès au serveur du site, va utiliser les ressources de la machine correspondante (processeur, mémoire, bande passante) pour son propre compte. Il pourra cependant rester dans l’anonymat et se prémunir des risques légaux, puisque c’est le site web piraté qui sera légalement responsable des actions effectuées avec ses ressources.

En l’occurrence, le pirate va souvent les revendre, pour plusieurs usages : l’envoi de SPAM, les DoS (attaque par déni de service, empêchant l’accès à un site), le déchiffrement de données et les boutiques fantôme.

  • L’envoi de SPAM

Il faut savoir que chaque machine possède une adresse IP qui lui est propre, et que l’on fait correspondre au(x) site(s) web hébergés dessus. Quand trop d’e-mails sont envoyés depuis une machine, celle-ci est « marquée » comme malveillante et les envois sont bloqués. En envoyant les courriers SPAM depuis l’adresse IP du/des sites piratés, l’envoi se fera sans blocage. Ainsi, utiliser l’IP d’une autre machine en achetant ses ressources est un moyen de contourner cela, jusqu’à ce que la/les machine(s) piratée(s) soit elle aussi considérée comme malveillante

Si cela vous arrive, vous ne pourrez plus envoyer aucun e-mail depuis votre nom de domaine ou votre adresse IP. Votre hébergeur aura également la possibilité de clôturer votre compte.

De plus, légalement, le spamming peut être puni de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (Article 226-18-1 du Code Pénal).

  • Les DoS

Dans le cas des DoS, l’utilisation d’une machine infectée permet l’anonymat de la personne ayant commandé une attaque DoS vers une cible tierce, ou de multiplier la puissance de l’attaque en y ajoutant les ressources d’un ou plusieurs autres ordinateurs. Ici, le but est purement lucratif. Là encore, les sanctions légales sont importantes : selon l’article 323-2 du Code Pénal, « le fait d’entraver ou de fausser le fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ».

  • Le déchiffrement de données ou mots de passe

Il est également possible d’utiliser les ressources du serveur infecté comme puissance de calcul afin de deviner des mots de passe ou déchiffrer des données, via la méthode bruteforce. Il s’agit de faire tester à une machine toutes les combinaisons possibles jusqu’à tomber sur la bonne. Plus le nombre de machines utilisées augmente, plus les ressources sont importantes, et donc plus le temps de résolution sera court. Ici, le but est majoritairement la récupération de données, pour les utiliser ou les revendre (ce type d’attaque sera traité plus tard dans l’article).

Dans les trois cas cités, le but du pirate est de prendre le contrôle d’un maximum de machines pour monnayer ces ressources.

Partie II : La sécurité informatique : un enjeu méconnu et sous-estimé.

 

Bon plan

Découvrez les dernières innovations technologiques le 14 et 15 mars au Grand Palais de Lille.

Google Glass, Oculus Rift, objets connectées, imprimantes 3D, drones… L’innovation, ce n’est pas qu’en Californie ! Le 14 et 15 mars, vous aurez l’opportunité d’essayer ces technologies du futur lors de la 3ème édition du salon HelloWorld!.

Le Forum HelloWorld! est le salon Lillois consacré aux nouvelles technologies. C’est un véritable moment d’échange, où les professionnels issus du numérique  et le grand public se côtoient pendant deux jours. L’innovation est mise à l’honneur, et permet aux visiteurs de découvrir les nouvelles créations et tendances. Des grandes entreprises comme Microsoft, IBM ou OVH aux jeunes startups, ce ne sont pas moins de 30 exposants qui présenteront les nouveautés sur 1500 m².

De nombreuses animations et tests auront lieu : tests des Google Glass, de l’Oculus Rift, de montres et bracelets connectées, de drones Parrot, tests de plusieurs jeux vidéo en avant-première. Envie d’aller plus loin ? Certaines entreprises prestigieuses et d’envergures mondiales ouvriront leurs portes. N’oubliez pas d’amener votre CV, comme l’ont fait plus de 200 étudiants l’an dernier !

Un tournoi LAN de jeux vidéo inter-écoles, la HelloWorld!CUP, sera organisée en parallèle. Des étudiants de toute la France viendront représenter leurs écoles et s’affronteront pour tenter de remporter 10000€ de lots sur les célèbres jeux League of Legends et HearthStone. Ce moment de convivialité et de festivité sera commenté par des professionnels de l’eSport, et des pizzas et boissons seront distribués gratuitement à tous les joueurs.

le salon du numérique se déroulera du 14 au 15 mars à Lille Grand Palais de 9h à 18h. Entrée Gratuite.

Nouvelle vulnérabilité zero-day dans Adobe Flash

Trend Micro, éditeur de logiciel et solutions de sécurité, a identifié le week-end dernier une nouvelle vulnérabilité 0day affectant Adobe Flash Player, la troisième depuis le début de l’année ! Confirmée par Adobe mais pas encore patchée, cette faille expose plus d’un milliard d’ordinateurs utilisant la dernière version d’Adobe Flash.

Dans un post publié hier sur leur blog, les chercheurs de Trend Micro expliquent que cette vulnérabilité est semblable à celle de la semaine dernière, qui affectait les produits Flash pour Windows. Les attaques sont en effet menées via des publicités en ligne malveillantes, une technique appelée « malvertising ».

L’attaque révélée hier est en cours depuis le 14 janvier et s’est intensifiée à partir du 27 janvier. 3 294 compromissions ont déjà été détectées par les chercheurs sur l’un des sites concernés. Dailymotion.com est l’un des premiers sites où ces attaques ont été détectées.

« Il s’agit de la troisième vulnérabilité découverte depuis le début de l’année dans ce logiciel très répandu chez les particuliers et au sein des entreprises ! Un incident qui rappelle l’importance du Virtual Patching », commente à DataSecurityBreach.fr Loïc Guézo, de chez Trend Micro. « Cette démarche est essentielle pour compenser le temps nécessaire à l’éditeur concerné pour publier son patch correctif. Des délais parfois très longs ! De plus, certains patches sont incorrects, comme c’est arrivé avec Heartbleed, ou n’arrivent tout simplement jamais si les systèmes ne disposent plus de support, comme c’est le cas pour les anciennes versions de Windows. »

Il est recommandé aux entreprises ne disposant pas d’un système de sécurité adéquat de désactiver Adobe Flash Player en attendant qu’un patch de sécurité soit disponible. Data Security Breach en profite pour vous rappeler de vous méfier des fausses mises à jour [lire].

Enterprise Immune System : combattre pro activement les cybermenaces

Darktrace est une société de cyberdéfense britannique, fondée en 2013 par des mathématiciens de l’Université de Cambridge. DataSecurityBreach.fr va vous proposer  de découvrir une nouvelle catégorie de technologie, appelée « Enterprise Immune System ». Elle permet aux entreprises de se défendre contre les cybermenaces avancées d’aujourd’hui, de façon proactive. Son socle technologique est basé sur des avancées récentes dans le domaine des mathématiques probabilistes et de l’apprentissage automatique. Découverte de Darktrace !

DataSecurityBreach.fr :  Qu’est-ce qu’un « système immunitaire d’entreprise » ?
DarkTrace : Le « système immunitaire d’entreprise » est une nouvelle approche de cyberdéfense, qui prend comme point de départ l’inévitable infiltration des réseaux d’entreprise. De la même façon que le corps humain est constamment attaqué par des bactéries et des virus, les entreprises sont également exposées à une gamme de menaces complexes qui ne sont pas prévisibles à l’avance. Le système immunitaire du corps humain nous permet de gérer ces attaques constantes tout en apprenant ce qui fait partie de « nous-mêmes » et ainsi en repérant ce qui est « anormal » en mode adaptatif. Cette capacité d’auto-apprentissage est aussi primordiale pour les stratégies de cyberdéfense d’avenir, permettant ainsi aux entreprises de détecter, en temps réel, des menaces potentielles à l’intérieur de leur système et de les stopper avant qu’elles ne deviennent des incidents nuisibles.

DataSecurityBreach.fr :  Cela fonctionne comment ?
DT : Le « système immunitaire d’entreprise » s’inspire du corps humain qui a la même capacité de repérer des éléments étrangers qui pourraient représenter une menace  mais aussi de « se connaître » et de « s’apprendre » de manière évolutive. La technologie « Enterprise Immune System » repose sur des mathématiques et des techniques d’apprentissage automatique très pointues qui analysent en temps réel les comportements de chaque machine, chaque individu et de l’entreprise dans sa globalité, tout en s’adaptant dynamiquement à leur évolution. Avec ces modèles probabilistes, le système immunitaire d’entreprise établit une compréhension de la « normalité » (pattern of life) qui change constamment selon les activités de l’entreprise, des utilisateurs et des machines. Ce système est capable de repérer les comportements anormaux, au fur et à mesure que ceux-ci apparaissent.

DataSecurityBreach.fr :  Identifier une menace qui n’existe pas encore publiquement (0day) demande de connaître cette menace, Darktrace fait comment pour y arriver ?
DT : Il est impossible de prédire chaque menace à l’avance. Nous faisons face à de plus en plus attaques ciblées, menées par des personnes compétentes qui savent se cacher dans le bruit d’un réseau. Il y a aussi la menace interne, provenant des employés, qui est souvent sous-estimée, car elle est très difficile à détecter. Darktrace fait des calculs probabilistes selon des évidences informatiques changeantes, corrélant des traces d’activité faibles pour établir une vue d’ensemble de normalité et anormalité. Ce processus se passe en temps réel, ce qui nous donne la meilleure opportunité de détecter de vraies menaces qui n’ont pas encore été identifiées.

DataSecurityBreach.fr :  Achetez-vous des 0day pour être capable d’agir en amont ?
DT : Non. Toute la valeur de l’approche du « système immunitaire »’ repose sur l’auto-apprentissage de la plateforme Darktrace, qui n’a pas besoin de connaissances « a priori » sur les menaces déjà existantes ou des règles prédéfinies.

DataSecurityBreach.fr :  Qu’est-ce qu’une activité anormale dans une entreprise ?
DT : Une activité anormale peut être n’importe quelle action ou comportement qui sort du tissu de vie « normal » pour l’entreprise dans sa globalité, une machine ou une personne, ou bien l’ensemble de ces trois éléments. Darktrace prend en compte la mesure de 300 dimensions d’activité pour avoir une visibilité très riche de ce qui se passe à l’intérieur de l’entreprise – par exemple, l’heure normale de connexion au réseau par un employé le matin, les dossiers qu’il utilise souvent, le volume de données envoyées et ses destinations. – etc. Chaque entreprise est différente, alors Darktrace apprend la ‘normalité’ pour chaque client de manière évolutive.

DataSecurityBreach.fr : Les mathématiques (Recursive Bayesian Estimation) seraient-elle plus forte que les pirates/les malveillants/… ?
DT : Les mathématiques probabilistes, y compris le « Recursive Bayesian Estimation », représente une innovation fondamentale dans ce domaine qui aident les organisations de reprendre l’avantage sur l’attaqueur ou des menaces potentielles. Grace à sa vision globale de l’entreprise digitale, Darktrace permet aux organisations de voir – pour la première fois – la topologie de leurs systèmes d’informations en temps réel. Fort de cette surveillance probabiliste, le défendeur est capable d’anticiper les signes de compromission subtils, avant que les malveillants et les attaqueurs aient l’opportunité de voler des informations ou de nuire à l’organisation.

DataSecurityBreach.fr :  Travailler sur le comportement (le soi) de ses employés pour en extraire des comportements « illicites », n’est-ce pas un problème d’un cyber espionnage en entreprise, à l’insu des employés ?
DT : Non ce n’est pas un problème, Darktrace ne lit pas le contenu des données qu’elle analyse, et la consommation de ces données est passive. Nos modèles mathématiques détectent les anomalies automatiquement, et n’alertent l’opérateur de sécurité qu’en cas d’anomalie suspecte.

DataSecurityBreach.fr : Darktrace est capable de gérer ses menaces « inconnues » aujourd’hui, mais certains peuvent agir/se lancer demain, comment gérer le risque de faux positif ?
DT : Les menaces présentes et futures sont traitées de la même façon par Darktrace. Les attaques sont identifiées avant qu’elles lancent de manière définitive de façon proactive. La puissance des modèles mathématiques probabilistes de Darktrace est telle que le nombre de faux positifs typique est radicalement réduit. Il est impossible d’adresser chaque violation de politique ou problème potentiel. Mais comme les probabilités se mettent en œuvre dès l’installation, tout comme l’apprentissage du système qui se construit en temps réel, tout en étant auto-apprenant, cela permet d’éviter les faux positifs et rend l’utilisation de Darktrace unique et extrêmement efficace. Par définition l’utilisation de Darktrace permet d’anticiper les potentialités malveillantes qui n’ont jamais été rencontrées. Grâce à son modèle comportemental, le « système immunitaire d’entreprise » est capable non pas de prédire, mais de se prémunir d’attaque jamais rencontrée auparavant.

Des portes dérobées découvertes dans des terminaux Android

DeathRing et CoolReaper, des portes cachées installées dans des téléphones Android. Ils ont pu toucher des millions d’utilisateurs.

Palo Alto Networks a révélé des informations sur une porte dérobée présente sur des millions de terminaux mobiles Android vendus par Coolpad, l’un des plus gros fabricants de Smartphones basé en Chine. Baptisée « CoolReaper », cette porte dérobée expose les utilisateurs à d’éventuels actes de malveillance et semblerait avoir été installée et conservée par Coolpad malgré les objections des clients.

Il arrive fréquemment que les fabricants d’équipements installent des logiciels sur le système d’exploitation mobile Android de Google pour doter les appareils Android de fonctionnalités et de possibilités de personnalisation supplémentaires. Certains opérateurs de téléphonie mobile installent même des applications permettant de recueillir des données sur les performances des appareils. Mais d’après l’analyse détaillée de l’Unité 42 – l’équipe d’analyse des menaces de Palo Alto Networks – CoolReaper ne se contenterait pas de collecter simplement des données d’utilisation de base. Son fonctionnement s’apparenterait davantage à celui d’une véritable porte dérobée permettant d’accéder aux appareils Coolpad. Coolpad semblerait également avoir modifié une version du système d’exploitation Android pour rendre cette porte dérobée quasi invisible pour les programmes d’antivirus.

Découvert par le chercheur Claud Xiao de Palo Alto Networks, CoolReaper a été identifié sur 24 modèles de téléphones vendus par Coolpad et pourrait, si l’on en croit les données commerciales de Coolpad accessibles au public, impacter plus de 10 millions d’utilisateurs.

« Il est naturel que les fabricants d’équipements sous Android préinstallent des logiciels qui offrent des fonctionnalités et permettent de maintenir leurs applications à jour. Mais la porte dérobée évoquée dans ce rapport dépasse le cadre que connaissent les utilisateurs : elle permet à Coolpad de prendre le contrôle complet des équipements affectés, de rendre le logiciel invisible pour les antivirus et expose les utilisateurs à la merci d’actes de malveillance. Nous encourageons vivement les millions d’utilisateurs Coolpad susceptibles d’être concernés par CoolReaper d’inspecter leurs appareils pour y rechercher l’éventuelle porte dérobée et prendre les mesures appropriées pour protéger leurs données. » – Ryan Olson, directeur de la recherche au sein de l’Unité  42 chez Palo Alto Networks

Contexte et effets de CoolReaper
L’intégralité des résultats de l’analyse de CoolReaper figure dans le rapport de l’Unité 42, « CoolReaper : The Coolpad Backdoor » préparé par Claud Xiao et Ryan Olson qui paraît aujourd’hui. Dans ce rapport, Palo Alto Networks publie également la liste des fichiers à vérifier sur les terminaux Coolpad susceptibles d’indiquer la présence de la porte dérobée CoolReaper. Comme l’ont observé les chercheurs, CoolReaper est capable d’effectuer chacune des tâches suivantes, avec un potentiel de dangerosité pour les données sensibles des utilisateurs ou des entreprises. Un pirate malintentionné pourrait par ailleurs exploiter une vulnérabilité découverte sur le système de contrôle (back-end) de CoolReaper.

CoolReaper est capable de télécharger, installer ou activer n’importe quelle application Android sans autorisation ou notification de l’utilisateur ; effacer des donnés utilisateur, désinstaller des applications existantes ou désactiver des applications système ; informer les utilisateurs d’une fausse mise à jour OTA (Over-The-Air) qui, au lieu de mettre à jour le terminal, installe des applications indésirables ; envoyer ou insérer des messages SMS ou MMS arbitraires sur le téléphone ; transmettre à un serveur Coolpad des informations concernant le terminal, sa localisation, l’utilisation des applications, l’historique des appels et des SMS.

Prise en compte par Coolpad
L’Unité 42 a commencé à observer ce que l’on a baptisé CoolReaper suite aux nombreuses réclamations publiées sur les forums Internet par des clients de Coolpad en Chine. Au mois de novembre, un chercheur qui travaillait avec le site Wooyun.org a identifié une vulnérabilité sur le système de contrôle back-end de CoolReaper. Cette découverte a permis de comprendre que Coolpad contrôlait lui-même le backdoor présent dans le logiciel. Un site d’information chinois, Aqniu.com, a par ailleurs signalé l’existence de la porte dérobée et ses pratiques abusives dans un article paru le 20 novembre 2014. Au 17 décembre 2014, Coolpad n’a toujours pas répondu aux nombreuses demandes d’assistance de Palo Alto Networks. Les informations de ce rapport ont également été transmises à l’équipe de sécurité Android de Google.

De son côté Lookout découvre un logiciel malveillant pré-chargé dans des smartphones. DeathRing est un cheval de Troie chinois, préinstallé sur toute une série de smartphones parmi les plus populaires en Asie et en Afrique. Bien que sa détection ne soit pas plus fréquente qu’un autre logiciel malveillant, nous le considérons menaçant, notamment de par sa présence sur les smartphones dès leur sortie d’usine, et car il a été détecté aux quatre coins de la planète.

Autre particularité de ce malware, sa méthode de distribution. Pour la seconde fois en 2014, c’est en pré-chargeant le malware directement dans la chaîne d’approvisionnement que DeathRing atteint sa cible. Nous n’arrivons pour le moment pas à déterminer à quelle étape de la chaîne d’approvisionnement DeathRing est installé sur les smartphones. Nous savons toutefois que, pour de nombreux portables, il est installé dans le répertoire système le rendant extrêmement difficile à éradiquer. Il n’est malheureusement pas possible aux prestataires de services de sécurité de supprimer ce logiciel malveillant car il est installé dans le répertoire système des portables.

Recommandations

·         Vérifiez la provenance du téléphone que vous achetez.
·         Téléchargez une application de sécurité comme celle de Lookout, qui sert de première ligne de défense pour votre portable. Si vous découvrez qu’un tel logiciel malveillant est pré-chargé sur votre portable, demandez à vous faire rembourser.
·         Consultez régulièrement votre facture téléphonique afin de détecter les frais suspects.

Un pirate informatique arrêté pour avoir visé Madonna

L’ancienne pop star Madonna n’aime pas ce début d’année. L’artiste américaine voit son nouvel album piraté. elle se consolera avec l’arrestation de son voleur 2.0.

Et si le pirate informatique arrêté a Tel-Aviv, soupçonnait du piratage de l’informatique de la pop star Madonna, était membre d’un groupe qui se serait aussi invité dans les machines de Sony Pictures. Le Jérusalem Post explique dans son édition de mercredi qu’un homme a été arrêté à Tel-Aviv. Il est soupçonné d’avoir piraté des ordinateurs de majors et de « stars » de la musique pour mettre la main sur les disques en cours de création, avant donc la sortie officielle en boutique. Intéressante arrestation par l’unité 433 de la police israélienne. Une section en charge de la « mafia ». Des policiers locaux qui travailleraient main dans la main avec le FBI.

Google accuse la MPAA de manipuler la justice

L’affaire du piratage de Sony Picture n’a pas fini de faire les vagues. Il faut dire aussi que les donnés diffusées par les pirates ont de quoi faire sourire, rougir ou mettre très en colère certains acteurs médiatique, comme Google.

Dans les courriers et autres fichiers lâchés sur Internet par le/les pirates, on apprend que la Motion Picture Association of America a manipulé la justice américaine afin que Google supprime de son moteur de recherche les liens permettant de mettre la main sur des liens ou des sites renvoyant sur des contrefaçons. On comprend mieux pourquoi Sony a menacé la presse en indiquant qu’elle n’avait pas le droit de télécharger, lire et utiliser les informations mis en pâture par le/les pirate(s).

Bilan, le New York Times a lu et analysé les documents en question. Le journal a comparé avec les informations légales proposées lors du procès. Bilan, le procureur en charge du dossier, Jim Hood, a tout simplement reçu un courrier des avocats de la MPAA qui lui indiquaient quoi dire et faire.

Google a expliqué sur son blog qu’il n’était pas content et annonce que cette méthode n’était rien d’autre qu’une conspiration à son encontre. « La lettre a été signée par le procureur Wood, mais a été rédigée par un avocat du cabinet Jenner & Block qui travaille pour la MPAA ». souligne le New York Times.

Bref, le monde merveilleux du 7ème art révèle sa véritable facette. Nous sommes à deux doigts de dire merci à ce/ces pirates.

007 espionne deux cables sous-marins de Vodafone

L’agence britannique GCHQ aurait espionné deux câbles sous marins de Reliance Communication pour accéder aux données de millions de personnes.

L’Inde, comme des millions d’Internautes sont en colères après le GCHQ (General Communications Headquarters), les grandes oreilles britanniques, sœurs jumelles de la Nationale Security Agency de l’Oncle Sam. Dans ce qui peut être qualifié comme une autre révélation majeure des dossiers volés d’Edward Snowden, ancien analyste privé employé par la NSA, il vient d’être révélé par la presse britannique, allemande et indienne (Channel4, Süddeutsche Zeitung), que l’agence britannique « d’intelligence » a piraté deux grands câbles sous-marins de Reliance Communications. L’intimité numérique de millions d’utilisateurs aurait été compromise, sans parler de plusieurs gouvernements, dont l’Inde, l’Égypte, la péninsule arabique, la Malaisie, la Thaïlande, Hong Kong, la Chine continentale, Taïwan et le Japon.

Le piratage aurait été réalisé avec l’aide d’une société privée achetée dernièrement par le géant des télécommunication Vodafone. Ce « copain » aurait permis de pirater les câbles de Reliance Communication, ainsi que 27 autres « tuyaux » passant par le Royaume. Une action planifiée baptisée « Pfenning Alpha« , en partenariat avec la NSA américaine. Une ponction qui aurait durée de 2009 à 2011 à partir de Skewjack Farm, dans le sud de l’Angleterre.

Les câbles Reliance acheminent le trafic de données Internet entre l’Asie, l’Europe  (Flag) et le continent américain (Flag Atlantic 1).

Il y a un an, Le Monde rappelait que la France n’était pas en reste avec ce genre de « partenariat » avec la mise sur écoute d’un câble sous-marin. « Ce flux d’informations étranger-France, cette « matière première » comme la qualifie la NSA dans une note révélée par M. Snowden, fait l’objet d’une large interception par la DGSE« . Bref, la NSA a des pinces crocodiles un peu partout !

En février 2013, la NSA confirmait sa main mise sur les données transitant par le câble SEA-ME-WE 4 « Nous avons réussi à collecter les informations de gestion des systèmes du câble sous-marin SEA-ME-WE » confirmait alors la grande muette. (HindusTimes)