Archives de catégorie : Logiciels

Actualités liées logiciels de sécurité informatique et protections numériques des entreprises et particuliers.

AirPlay en péril : les failles « AirBorne » mettent en danger des milliards d’appareils Apple

Des chercheurs ont découvert 23 vulnérabilités dans AirPlay, menaçant potentiellement plus de deux milliards d’appareils Apple et tiers d’attaques informatiques sophistiquées.

La dernière alerte de cybersécurité en date concerne l’un des protocoles les plus utilisés de l’écosystème Apple : AirPlay. Conçu pour permettre la transmission fluide de contenu audio, vidéo ou d’affichage entre appareils Apple – ou vers des appareils tiers compatibles – AirPlay est aujourd’hui au centre d’un problème de sécurité d’envergure. Le 31 mars 2025, Apple a publié une série de correctifs critiques pour iOS, macOS, iPadOS, visionOS ainsi que pour les SDK audio et vidéo AirPlay. En cause : un ensemble de 23 vulnérabilités découvertes par les experts de la société Oligo Security, regroupées sous le nom évocateur de « AirBorne ».

Ces failles permettent notamment l’exécution de code à distance, les attaques Man-in-the-Middle (MitM), le déni de service, l’interaction non autorisée avec l’utilisateur et la lecture de fichiers locaux. Parmi les menaces les plus graves identifiées : deux failles de type « zéro clic », permettant de compromettre un appareil sans aucune interaction de l’utilisateur, et une autre contournant la validation manuelle d’une connexion AirPlay. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées via une connexion directe entre appareils ou à travers un réseau Wi-Fi partagé, décuplant ainsi leur potentiel de propagation et de nuisance.

Un risque systémique pour l’écosystème Apple

L’une des forces d’Apple – la connectivité fluide entre ses appareils – devient ici une faiblesse structurelle. Un iPhone compromis par AirBorne pourrait, par exemple, infecter un Mac, une Apple TV ou même un téléviseur tiers connecté au même réseau domestique ou professionnel. Les conséquences sont multiples : espionnage discret via prise de contrôle des flux audiovisuels, déploiement de rançongiciels, compromission de chaînes d’approvisionnement ou sabotage de systèmes critiques dans des environnements sensibles comme les hôpitaux ou les entreprises technologiques.

Les chercheurs d’Oligo Security ont démontré que des haut-parleurs Bose ou des téléviseurs intelligents compatibles AirPlay peuvent aussi être visés. À travers une vidéo de preuve de concept, ils ont montré qu’il est possible d’afficher des images arbitraires sur un appareil tiers, soulignant le potentiel d’un contrôle complet à distance.

« AirPlay est omniprésent et vulnérable »

Selon Oligo, pas moins de 2,35 milliards d’appareils Apple dans le monde sont concernés. À ce chiffre déjà vertigineux s’ajoutent des dizaines de millions d’appareils tiers, comme les haut-parleurs connectés, les téléviseurs intelligents et les systèmes de divertissement embarqués prenant en charge CarPlay. En clair, la surface d’attaque dépasse largement les seuls produits Apple.

« Étant donné qu’AirPlay est pris en charge par un grand nombre d’appareils, il faudra des années pour que beaucoup d’entre eux soient corrigés, ou ils ne le seront jamais« , avertissent les chercheurs.

Cette prédiction fait froid dans le dos. Car si Apple a rapidement publié des correctifs pour ses propres appareils, les fabricants tiers devront adapter, tester et déployer leurs propres mises à jour pour les intégrer. Or, dans le monde de l’électronique grand public, où les mises à jour logicielles tardent souvent – voire sont complètement négligées – ce délai représente un danger concret et durable.

Veille ZATAZ : adoptée et approuvée par 96 % de nos abonnés !

Des attaques potentiellement autonomes et persistantes

Les failles AirBorne sont d’autant plus préoccupantes qu’elles pourraient être utilisées pour créer un ver, c’est-à-dire un logiciel malveillant capable de se propager de manière autonome d’un appareil vulnérable à un autre. Cela rappelle les grands incidents informatiques comme WannaCry ou NotPetya, qui ont paralysé des réseaux entiers à l’échelle mondiale.

Dans le cas présent, un tel ver pourrait tirer parti de la connectivité sans fil entre les appareils pour s’infiltrer sans laisser de trace visible. Il suffirait qu’un utilisateur se connecte à un réseau Wi-Fi public ou mal sécurisé pour voir son téléphone ou son ordinateur portable compromis, devenant alors un vecteur d’infection pour tous les autres appareils compatibles AirPlay du réseau.

« Ce type de vulnérabilités peut avoir de graves conséquences« , écrivent les experts, soulignant que l’attaque peut débuter par un simple partage de contenu AirPlay entre deux appareils de confiance.

Des réponses à mettre en œuvre rapidement

Face à cette menace, la réponse ne peut pas se limiter à des correctifs techniques. Les chercheurs appellent les entreprises à mettre immédiatement à jour tous les appareils Apple qu’elles utilisent, y compris les terminaux personnels des employés, et à désactiver AirPlay lorsqu’il n’est pas indispensable.

Ils recommandent également de limiter l’accès à AirPlay par le biais de pare-feux ou de règles de sécurité réseau, en s’assurant que seuls des appareils connus et approuvés puissent établir une connexion. Ces mesures sont relativement simples à mettre en œuvre dans un environnement d’entreprise, mais beaucoup plus complexes dans le grand public, où la commodité prime souvent sur la sécurité.

Du côté d’Apple, la réponse a été rapide, mais reste partielle. En publiant des mises à jour pour iOS 18.4, macOS Sonoma 14.7.5, Ventura 13.7.5, Sequoia 15.4 et visionOS 2.4, l’entreprise a montré sa capacité à réagir efficacement. Toutefois, elle ne peut pas imposer aux fabricants tiers de patcher leurs produits, ni contraindre les utilisateurs à installer les mises à jour.

Cela pose la question de la gestion de la sécurité dans les écosystèmes interconnectés, où la responsabilité est répartie entre plusieurs acteurs : Apple, les fabricants tiers, les développeurs de logiciels, les fournisseurs d’accès et, bien sûr, les utilisateurs eux-mêmes.

La promesse d’AirPlay se heurte à la réalité des cybermenaces

Depuis son lancement, AirPlay a été présenté comme un symbole d’innovation, de simplicité et d’interopérabilité. Mais en 2025, cette vision est remise en question par une réalité plus sombre : celle de systèmes complexes, où chaque fonction peut devenir un vecteur de compromission.

À mesure que les objets connectés prolifèrent, que les voitures s’équipent de CarPlay, et que les foyers adoptent des téléviseurs toujours plus intelligents, la sécurité des protocoles comme AirPlay devient une priorité stratégique. Car si ces failles venaient à être exploitées à grande échelle, les conséquences pourraient être dramatiques pour les particuliers comme pour les organisations.

D’autant que la connectivité AirPlay est souvent active par défaut, exposant sans le savoir de nombreux utilisateurs à des risques qu’ils ne soupçonnent même pas. L’illusion de sécurité procurée par la marque Apple pourrait ainsi jouer contre elle, en incitant à un excès de confiance.

L’affaire AirBorne pose, en filigrane, la question fondamentale de la confiance dans les technologies que nous utilisons chaque jour. Quand un protocole aussi central et populaire qu’AirPlay se révèle vulnérable à des attaques sophistiquées, c’est l’ensemble de l’édifice numérique qui vacille.

Les prochaines semaines diront si les mises à jour d’Apple suffiront à juguler la menace ou si, comme le craignent certains experts, une vague d’attaques exploitant ces failles se prépare. Mais une chose est sûre : l’affaire AirBorne marquera un tournant dans la manière dont la sécurité des protocoles sans fil est perçue, tant par les ingénieurs que par le grand public.

En fin de compte, cette alerte pourrait-elle inciter les fabricants à repenser l’architecture de leurs systèmes et à accorder une priorité absolue à la sécurité dès la conception ?

Vous voulez suivre les dernières actualités sur la cybersécurité ? Pour rester informé sur les enjeux de cybersécurité, abonnez-vous à notre newsletter.

La sécurité des applications ne se limite pas à leur code

Les applications d’entreprise sont devenues des cibles privilégiées des pirates informatiques. Pourtant, sécuriser leur code ne suffit plus : l’humain et les usages non contrôlés, notamment liés à l’IA, représentent des menaces tout aussi critiques.

À l’heure où l’intelligence artificielle générative s’immisce dans les processus métiers, les entreprises doivent repenser leur approche de la cybersécurité. Si l’audit de code reste un pilier technique essentiel, il ne peut à lui seul garantir la sécurité des applications. La sensibilisation des collaborateurs et la gestion du Shadow IT, amplifié par l’usage non encadré de l’IA, sont devenues des enjeux majeurs pour prévenir les risques cyber.

Le Shadow IT et l’IA générative : une combinaison à haut risque

Le Shadow IT, ou informatique fantôme, désigne l’utilisation par les employés de logiciels ou services non approuvés par la direction des systèmes d’information. Avec l’essor de l’IA générative, ce phénomène prend une nouvelle dimension. Selon une étude récente, 68 % des employés utilisent des outils comme ChatGPT sans en informer leur DSI, exposant ainsi l’entreprise à des risques accrus de fuite de données et de non-conformité réglementaire.

L’utilisation non encadrée de ces outils peut entraîner la divulgation involontaire d’informations sensibles, la violation de normes telles que le RGPD, et la fragmentation du système d’information. Les entreprises doivent donc mettre en place des politiques claires et des outils de surveillance pour détecter et gérer ces usages non autorisés.

Face à ces menaces, l’audit de code source s’impose comme une démarche essentielle pour identifier et corriger les vulnérabilités des applications. En analysant le code, les entreprises peuvent détecter des failles de sécurité, améliorer la maintenabilité et s’assurer de la conformité aux bonnes pratiques de développement.

Des exemples de démarches d’audit de code source montrent que cette pratique permet non seulement de renforcer la sécurité, mais aussi d’optimiser les performances et la scalabilité des applications. En intégrant l’audit de code dès les premières phases de développement, les entreprises adoptent une approche proactive de la cybersécurité.

La sensibilisation des collaborateurs : un bouclier du quotidien

Cependant, la sécurité ne repose pas uniquement sur des mesures techniques. Les collaborateurs jouent un rôle crucial dans la protection des systèmes d’information. Une erreur humaine, comme l’ouverture d’un e-mail de phishing ou l’utilisation d’un mot de passe faible, peut compromettre l’ensemble du réseau.

Pour renforcer la vigilance des employés, des formations proposées par le groupe Inside permettent de sensibiliser aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité. Ces programmes abordent des thématiques telles que la gestion des mots de passe, la reconnaissance des tentatives de phishing, et les comportements à adopter en cas de suspicion d’incident.

La combinaison d’audits de code réguliers et de formations continues des collaborateurs constitue une stratégie efficace pour renforcer la sécurité des applications. En intégrant ces deux dimensions, les entreprises peuvent anticiper les menaces, réagir rapidement en cas d’incident, et instaurer une culture de la cybersécurité à tous les niveaux.

Cette approche intégrée nécessite une collaboration étroite entre les équipes techniques et les départements métiers. En favorisant la communication et en mettant en place des processus clairs, les entreprises peuvent réduire les risques liés au Shadow IT et à l’utilisation non encadrée de l’IA.

La sécurité des applications ne peut plus se limiter à une simple analyse du code. Dans un environnement numérique en constante évolution, les entreprises doivent adopter une approche globale, combinant mesures techniques et sensibilisation des collaborateurs. En intégrant ces deux dimensions, elles pourront mieux anticiper les menaces et protéger efficacement leurs actifs numériques.

Crash de Docker et faille SIP sur macOS : mise à jour critique indispensable

Les utilisateurs macOS de Docker rencontrent un crash critique bloquant le lancement de l’application. Une signature de fichiers incorrecte en est la cause, mais une mise à jour est déjà disponible.

Depuis le 7 janvier, de nombreux utilisateurs de Docker sur macOS se plaignent d’un blocage inattendu de l’application. En tentant de lancer Docker, un message d’erreur signalant un code malveillant s’affiche, provoquant la panique chez certains utilisateurs. Une enquête approfondie a révélé que ces avertissements du système sont infondés, la cause réelle étant une signature incorrecte de certains fichiers du bundle Docker. Heureusement, une solution est déjà disponible avec la mise à jour vers la version 4.37.2. Toutefois, la mise en place de ce correctif n’est pas encore étendue à tous les utilisateurs. Retour sur cette crise technique et les étapes pour y remédier.

Origine du problème et conséquences

Les premiers signalements concernant le crash de Docker sur macOS sont apparus le 7 janvier 2025. Le problème a immédiatement attiré l’attention en raison de l’impact sur les flux de travail des développeurs utilisant Docker pour la gestion de conteneurs. Lors du lancement de l’application, un message d’alerte s’affichait indiquant un code potentiellement malveillant. Cette notification, générée par macOS, a rapidement été identifiée comme une fausse alerte, liée à des anomalies dans le système de certificat de macOS.

L’analyse a mis en lumière une signature incorrecte de certains fichiers du bundle Docker. Ce dysfonctionnement a perturbé les vérifications de sécurité effectuées par le système d’exploitation, interprétant ces fichiers comme potentiellement dangereux. À en juger par les informations disponibles, cette situation a entraîné un blocage complète de l’application chez de nombreux utilisateurs.

En réponse à cet incident, Docker Inc. a rapidement publié une mise à jour (4.37.2) incluant un correctif pour cette anomalie. Les utilisateurs peuvent résoudre le problème en installant cette nouvelle version. Pour les versions précédentes, des correctifs ont également été déployés sur les branches 4.32 à 4.36.

Cependant, la résolution n’est pas encore totale. La page d’état de Docker indique que certains utilisateurs n’ont pas encore effectué la mise à jour, ce qui complique l’évaluation globale de l’efficacité des correctifs.

Procédures de correction et solutions alternatives

Pour ceux qui rencontrent toujours des problèmes après la mise à jour, Docker a proposé des solutions supplémentaires. Les administrateurs systèmes peuvent utiliser un script MDM spécial pour corriger les erreurs persistantes. Ce script permet de réinitialiser certains composants de Docker et de réinstaller les binaires correctement signés.

Pour une résolution manuelle, les étapes suivantes sont nécessaires :

  1. Arrêter l’application Docker, ainsi que les services vmetd et socket.
  2. Supprimer les anciens binaires de vmetd et socket.
  3. Installer les versions corrigées de ces fichiers.
  4. Redémarrer Docker pour finaliser la procédure.

Ces opérations peuvent s’avérer chronophages pour les équipes techniques gérant un parc informatique important. D’où l’importance de privilégier la mise à jour automatique avec les fichiers signés.

Malgré ces efforts, il reste des doutes sur la stabilité globale du service. Certains utilisateurs rapportent encore des dysfonctionnements mineurs, laissant penser que le problème n’est pas entièrement résolu. À mesure que davantage d’utilisateurs adoptent les correctifs, l’impact des problèmes résiduels devrait diminuer.

Une vulnérabilité SIP révélée en parallèle

Parallèlement à cet incident, une autre menace sécuritaire a été mise en évidence sur macOS. Microsoft a découvert une vulnérabilité critique, identifiée sous le nom de CVE-2024-44243, qui permet à des attaquants locaux de contourner la protection d’intégrité du système (SIP).

SIP, ou System Integrity Protection, est un mécanisme conçu pour empêcher les programmes malveillants d’accéder à certains répertoires ou de modifier des fichiers systèmes critiques. Cette protection restreint les privilèges du compte root et limite l’accès à certains composants aux seuls processus signés par Apple.

Cependant, la faille CVE-2024-44243 permet de désactiver cette protection en exploitant une vulnérabilité dans le démon Storage Kit, qui surveille l’état des disques. Une fois exploitée, cette faille permet à des attaquants de contourner SIP et d’installer des rootkits, compromettant ainsi gravement la sécurité du système.

Apple a corrigé cette faille avec la version macOS Sequoia 15.2, publiée en décembre. Il est donc essentiel pour les utilisateurs de s’assurer que leur système est à jour. Microsoft, quant à elle, a publié les détails techniques de cette vulnérabilité afin d’informer les administrateurs systèmes et d’accélérer la mise en œuvre des correctifs.

Apple accusée de surveillance intrusive

Un employé d’Apple accuse l’entreprise de surveiller la vie privée de ses salariés via iCloud et des dispositifs intrusifs, soulevant un débat sur les droits numériques.

Apple fait face à des accusations graves de la part de l’un de ses employés, Amar Bhakta, responsable de la publicité numérique depuis 2020. Ce dernier a déposé une plainte devant un tribunal californien le 1er décembre, affirmant que l’entreprise impose des pratiques de surveillance intrusive qui interfèrent avec la vie privée des employés. Selon la plainte, Apple exige que les employés relient leurs comptes iCloud personnels aux systèmes d’entreprise, ce qui permettrait à l’entreprise d’accéder à leurs e-mails, photos, vidéos et même données de localisation, y compris en dehors des heures de travail.

Le procès met également en lumière des restrictions sur la liberté d’expression des employés, des dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile, et des violations présumées des droits du travail californien. Apple a nié catégoriquement ces accusations, mais cette affaire relance le débat sur la vie privée des salariés dans un monde professionnel de plus en plus numérisé et connecté.

La plainte déposée par Amar Bhakta accuse Apple de pratiques de surveillance numérique invasive via sa politique de conduite commerciale (BCP). Cette politique stipule que l’entreprise peut accéder et archiver toutes les données liées aux appareils et comptes des employés, y compris leurs comptes personnels iCloud. Selon Bhakta, cette mesure donne à Apple un accès potentiel à des informations privées telles que les photos, vidéos, e-mails, et données de localisation de ses salariés, même en dehors des heures de travail.

L’affaire va plus loin, alléguant qu’Apple impose également des restrictions aux employés dans leurs communications personnelles et professionnelles. Bhakta affirme qu’il lui a été interdit de discuter de son travail sur des podcasts, et qu’Apple a exigé qu’il supprime certaines informations professionnelles de son profil LinkedIn. De plus, il dénonce l’installation de dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile des employés, une pratique qui enfreindrait le droit californien du travail.

Si les accusations s’avèrent fondées, cette affaire pourrait entraîner des sanctions substantielles contre Apple en vertu du California Private Attorney General Act. Apple, de son côté, nie fermement ces allégations. Un porte-parole a déclaré que l’entreprise assure une formation annuelle à ses employés sur leurs droits, notamment sur la discussion des salaires, des horaires et des conditions de travail.

Pourtant, cette plainte met en lumière une problématique plus large : celle de la surveillance numérique sur le lieu de travail moderne. Une enquête récente révèle qu’un employé sur cinq est surveillé via des outils numériques, comme des trackers d’activité ou le Wi-Fi. Cependant, aucune preuve n’indique que ces pratiques améliorent réellement la productivité, ce qui soulève des questions sur leur nécessité.

Cette affaire n’est pas un incident isolé pour Apple. L’entreprise a déjà été poursuivie par le National Labor Relations Board (NLRB) des États-Unis pour avoir imposé à ses employés des accords de confidentialité, de non-divulgation et de non-concurrence contenant des clauses jugées illégales. Ces pratiques auraient enfreint les droits fédéraux des travailleurs à s’organiser et à défendre collectivement leurs conditions de travail.

Le débat sur la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle prend une nouvelle dimension dans un monde de plus en plus connecté. Alors que des entreprises comme Apple investissent dans des outils numériques pour accroître leur efficacité, elles risquent de brouiller les limites de la vie privée, au détriment des droits individuels de leurs employés.

Pour suivre les évolutions de cette affaire et découvrir des conseils pour sécuriser vos données et infrastructures, abonnez-vous à notre newsletter ou rejoignez notre groupe WhatsApp. Restons vigilants face aux cybermenaces émergentes.

Massgrave : un crack ultime pour les licences Windows et Office ?

Le groupe de crackers Massgrave annonce avoir trouvé une méthode pour activer presque toutes les versions de Windows et Office, incluant des licences permanentes.

Le groupe de « pirate de logiciels » Massgrave (MassGravel) affirme avoir réalisé une avancée majeure dans le piratage des licences des logiciels Microsoft, permettant désormais d’activer quasiment toutes les versions de Windows et Office de manière permanente.

Selon leurs déclarations, cette nouvelle méthode fonctionne sur toutes les éditions clients et serveurs de Windows, y compris les mises à jour de sécurité étendues (ESU) et les clés de licence spécifiques à Microsoft (CSVLK). Massgrave promet ainsi une activation complète pour des versions allant de Windows Vista jusqu’à Windows 11 et Server 2025.

Cette méthode, encore en développement, pourrait également offrir un support prolongé pour Windows 10 à partir d’octobre 2025, date à laquelle le support officiel prendra fin. Les outils de Massgrave, disponibles en open source sur GitHub, illustrent une nouvelle étape dans la guerre entre Microsoft et les pirates, avec des implications majeures pour la cybersécurité.

Une fenêtre pirate pour Windows

Massgrave a récemment annoncé une méthode permettant d’activer « presque toutes les protections de licence des logiciels Windows et Office » de manière permanente. Leur nouvelle technique, basée sur une extension des solutions de contournement existantes, inclut des fonctionnalités avancées comme la prise en charge des mises à jour de sécurité étendues (ESU) et des licences en volume spécifiques (CSVLK), rendant la méthode compatible avec les dernières versions de Windows et Office. Autant dire que Microsoft pourrait voir d’un très mauvais œil cette annonce.

Depuis des années, l’activation des logiciels Microsoft nécessite une clé valide ou une licence officielle. Cependant, les solutions de contournement, souvent basées sur des lignes de commande PowerShell, permettent d’activer temporairement certaines versions. Massgrave franchit un nouveau cap en revendiquant une méthode capable d’activer définitivement Windows 8, Windows 10, et même Windows 11, ainsi que les dernières éditions d’Office, y compris Server 2025.

Les crackers annoncent également que leur outil offrira un support étendu (ESU) pour Windows 10, prévu pour octobre 2025. Cette fonctionnalité est particulièrement attirante pour les utilisateurs souhaitant prolonger la durée de vie de leurs systèmes après la fin du support officiel.

Le groupe a également souligné que leurs outils, disponibles en open source sous le projet Microsoft Activation Scripts (MAS) sur GitHub, illustrent un paradoxe intéressant : malgré la visibilité de ces projets, Microsoft n’a pris aucune mesure significative pour les bloquer. Il est même rapporté que certains ingénieurs du support Microsoft auraient utilisé les solutions de Massgrave dans des situations de dépannage. (Sic!)

La disponibilité des outils sur GitHub pose des questions sur la politique de tolérance de Microsoft envers ce type de pratiques. Alors que l’entreprise pourrait engager des actions pour limiter leur diffusion, elle semble, jusqu’à présent, adopter une posture passive. Cette situation alimente un débat sur la manière dont les grandes entreprises technologiques gèrent le piratage de leurs propres produits.

Massgrave précise que leur nouvelle méthode est encore en phase de développement et devrait être disponible dans les mois à venir.

Préoccupation pour les entreprises

Pour les entreprises, cette annonce soulève des préoccupations importantes en matière de cybersécurité et de conformité légale. D’abord le risque de se faire piéger par des logiciels crackés. Le cas des logiciels professionnels piégés par l’info stealer Redline en est un parfait exemple.

Ensuite, l’utilisation de cracks, bien qu’elle puisse sembler une solution rapide et économique, expose les utilisateurs à des risques majeurs. Ces outils peuvent inclure des malwares ou des portes dérobées, rendant les systèmes vulnérables aux attaques. De plus, l’usage de logiciels non licenciés constitue une violation des termes d’utilisation, avec des implications légales et financières potentielles.

Alors que Massgrave promet une avancée significative dans le piratage, il est crucial de rappeler que l’utilisation de ces outils n’est pas sans conséquence. Les entreprises comme les particuliers doivent se méfier des solutions « trop belles pour être vraies » et privilégier des alternatives légales pour sécuriser leurs systèmes.

Années 2010 : Premiers outils d’activation temporaire basés sur PowerShell.
2020 : Développement du projet Microsoft Activation Scripts (MAS) par Massgrave.
Décembre 2024 : Annonce d’une méthode révolutionnaire pour activer Windows et Office de manière permanente.
2025 : Prévision d’un support étendu (ESU) pour Windows 10 après la fin du support officiel.

L’annonce de Massgrave illustre les défis croissants auxquels sont confrontées les entreprises technologiques comme Microsoft face au piratage de leurs produits.

Pour suivre les évolutions de cette affaire et découvrir des conseils pour sécuriser vos données et infrastructures, abonnez-vous à notre newsletter ou rejoignez notre groupe WhatsApp. Restons vigilants face aux cybermenaces émergentes.

Vente du code source du Ransomware INC

Depuis août 2023, le ransomware INC, fonctionnant sous le modèle Ransomware-as-a-Service (RaaS), fait parler de lui. Le code source a été mis en vente sur le darknet.

Par le passé, des entreprises notables comme la division américaine de Xerox Business Solutions, la division philippine de Yamaha Motor, et le National Health Service of Scotland (NHS) ont été touchées par le ransomware Ransomware INC. Le code source du ransomware est en vente, mais il semblerait aussi qu’une scission soit survenue au sein du groupe de hackers. Un individu surnommé salfetka a proposé les versions Windows et Linux/ESXi d’INC sur des forums de hackers, demandant 300 000 $ et limitant l’offre à trois acheteurs potentiels.

Les annonces de vente que le Service Veille ZATAZ a repéré mentionnent des détails techniques, comme l’utilisation d’AES-128 en mode CTR et l’algorithme Curve25519 de Donna, cohérents avec les analyses publiques précédentes des échantillons de INC Ransom.

Actif sur les forums de hackers depuis mars 2024, salfetka avait tenté d’acheter l’accès au réseau d’une organisation pour 7 000 $ et avait proposé une part de la rançon lors d’une future attaque. Sa signature inclut les URL des anciennes et nouvelles pages de INC Ransom, suggérant un lien avec le ransomware. Du moins tente-t-il de le faire croire.

Le 1er mai 2024, le groupe a annoncé sur son ancien site web qu’il déménageait vers un nouveau blog avec une adresse Tor, l’ancien site devant fermer dans deux à trois mois.

Un nouveau site qui reste sobre et affichant peu d’informations. Les divergences entre les deux sites pourraient indiquer un changement de direction ou une scission en différents groupes. Salfetka référant aux deux sites comme étant ses projets pourrait signifier qu’il est associé aux deux et que le nouveau blog a été créé pour maximiser les profits de la vente.

A moins qu’une infiltration des autorités se soit chargée de faire tomber ces criminels.

Vulnérabilité critique pour 1 million de site sous WordPress

Une vulnérabilité critique d’injection SQL dans le populaire plugin LayerSlider pour WordPress pourrait être utilisée pour extraire des informations sensibles des bases de données, telles que les hachages de mots de passe.

LayerSlider est un outil permettant de créer des sliders, des galeries d’images et des animations sur les sites WordPress. Le plugin est utilisé sur environ un million de sites Web. Le problème, identifié comme CVE-2024-2879 et avec un score CVSS de 9,8 [Trés grave], décrit un problème d’injection SQL qui affecte toutes les versions du plugin de 7.9.11 à 7.10.0. La vulnérabilité a été découverte par le chercheur en sécurité AmrAwad et corrigée dans la version 7.10.1 , publiée le 27 mars 2024. Pour divulgation responsable et découverte de la vulnérabilité, le spécialiste a reçu une récompense de 5 500 $.

Selon les experts de Wordfence, le problème a permis aux attaquants d’extraire des données confidentielles de la base de données de sites vulnérables. La vulnérabilité était liée au traitement du paramètre id dans la fonction du plugin ls_get_popup_markup. Étant donné que le paramètre id n’était pas correctement traité, les attaquants pouvaient injecter du code SQL malveillant dans des requêtes spécialement conçues, entraînant ainsi l’exécution de commandes, et l’exfiltration de données.

La structure des requêtes possibles réduisait l’attaque à une injection SQL aveugle dans le temps, c’est-à-dire que les attaquants devaient observer le temps de réponse pour obtenir les données de la base de données. Mais malgré ces limitations, CVE-2024-2879 permettait toujours de récupérer des informations de la base de données sans nécessiter d’authentification.

Correctifs importants pour Android

Google a publié de nouveaux correctifs pour Android, éliminant un total de 38 failles.

Début mars 2024, Google a mis en place 38 correctifs corrigeant son outil Android. Deux vulnérabilités affectant le composant Système ont été classées comme critiques. Ces derniers portent les identifiants CVE-2024-0039 et CVE-2024-23717.

Tout d’abord, ils sont dangereux pour les utilisateurs d’Android 12, 12L, 13 et 14. Grâce à CVE-2024-0039, les attaquants peuvent exécuter du code malveillant à distance, et CVE-2024-23717 permet une élévation des droits dans le système d’exploitation.

Dans l’avis officiel, Google indique que « La plus dangereuse des vulnérabilités corrigées réside dans le composant système. Cela peut conduire à l’exécution de code à distance sans qu’il soit nécessaire d’obtenir des droits supplémentaires sur le système. »

Les développeurs ont corrigé les deux failles critiques avec la publication de la première partie des mises à jour Android de mars. 11 lacunes supplémentaires ont été corrigées. Huit vulnérabilités sont contenues dans le composant Framework, et trois autres dans le même système. Tous ces problèmes comportent un degré de risque élevé et peuvent conduire à une élévation de privilèges, à une divulgation d’informations et à une interruption de service (DoS).

La deuxième partie de l’ensemble de correctifs – niveau de correctif de sécurité 2024-03-05 – comble 25 trous dans les composants AMLogic, Arm, MediaTek et Qualcomm. De plus, Google a signalé avoir éliminé plus de 50 vulnérabilités dans les smartphones Pixel.

Midnight blizzard : cyberattaque d’envergure contre Microsoft

Dans le paysage numérique actuel, les cyberattaques représentent une menace constante pour les entreprises et les organisations à travers le monde. Récemment, Microsoft a révélé avoir été la cible de Midnight Blizzard, un groupe de cyber espionnage lié au Kremlin.

Également connu sous les noms de APT29 et Cozy Bear, Midnight Blizzard a fait son apparition dans le paysage cybernétique en janvier 2024, lorsque Microsoft a signalé une attaque APT (Advanced Persistent Threat) ciblant les adresses électroniques de ses dirigeants et employés. La situation s’est aggravée lorsque Microsoft a découvert que des informations volées au sein de ses systèmes étaient utilisées pour accéder de manière non autorisée à ses réseaux.

Le groupe de pirates aurait réussi à infiltrer des référentiels contenant du code source ainsi que certains systèmes internes de l’entreprise. Heureusement, selon les informations actuelles, les systèmes d’interaction avec les clients semblent avoir été épargnés.

La réaction de microsoft face à l’attaque

Face à cette menace, Microsoft a rapidement entrepris une enquête approfondie pour évaluer l’ampleur du cyber incident et ses potentielles répercussions. L’entreprise surveille également de près l’utilisation des informations compromises dans le but de prévenir toute attaque ultérieure. Microsoft a souligné que les attaques menées par Midnight Blizzard se distinguent par l’ampleur des ressources déployées, la coordination et la détermination des cybercriminels, utilisant les données volées pour identifier de nouvelles cibles potentielles. Voilà qui expliquerait, peut-être, le nombre de 0day mis en vente, ces dernières semaines et révélées par ZATAZ.

Dans son billet de blog, Microsoft a mis en lumière les mesures de sécurité prises pour contrer les menaces posées par des acteurs de cyber espionnage de niveau gouvernemental comme Midnight Blizzard. Ces mesures reflètent l’engagement de l’entreprise à protéger ses infrastructures critiques et la sécurité de ses clients. En mettant l’accent sur la prévention, la détection et la réponse rapide aux incidents, Microsoft cherche à minimiser l’impact de telles attaques sur ses opérations et à garantir la continuité de ses services.

Méfiez-vous des fausses notifications et plugins malveillants

La sécurité des sites Web WordPress est une préoccupation majeure pour de nombreux administrateurs. Récemment, une nouvelle menace a émergé sous la forme de fausses notifications de sécurité prétendant qu’une vulnérabilité dangereuse.

Répertoriée sous l‘ID CVE-2023-45124, affecte votre site. Mais méfiez vous, car cette menace n’est rien d’autre qu’une tentative sournoise d’infecter votre site avec un plugin malveillant.

Comment fonctionne cette attaque ? Les utilisateurs de WordPress reçoivent des e-mails qui semblent provenir de WordPress lui-même, alertant sur une vulnérabilité critique d’exécution de code à distance (RCE) détectée sur leur site. La peur de la sécurité incite les administrateurs à agir rapidement, et la solution semble simple : installer un plugin qui prétend résoudre le problème de sécurité.

Cependant, c’est là que réside le piège. En cliquant sur le bouton « Télécharger le plugin », les utilisateurs sont redirigés vers une page qui ressemble étonnamment au site officiel de WordPress, « wordpress.com ». La page affiche fièrement un nombre impressionnant de 500 000 téléchargements du plugin, ainsi que des avis d’utilisateurs élogieux. Toutefois, il s’agissait d’une fausse page reprenant la page officielle : « en-gb-wordpress[.]org » [la page officielle en-gb.wordpress.org], un subterfuge bien élaboré.

Après avoir installé le plugin, il crée un administrateur caché, baptisé « wpsecuritypatch« , et commence à envoyer des informations sensibles à un Serveur de Commande et Contrôle (C2). Le code malveillant est ensuite téléchargé et stocké sur le site, mettant potentiellement en danger l’intégrité de votre site Web.

Ce plugin malveillant est équipé de fonctionnalités redoutables, telles que la gestion de fichiers, un client SQL, une console PHP et un terminal de ligne de commande. De plus, il fournit aux attaquants des informations détaillées sur le serveur compromis, ce qui leur donne un contrôle considérable sur votre site.

Ce qui rend cette menace particulièrement sournoise, c’est que le plugin ne s’affiche pas dans la liste des plugins installés, le cachant ainsi aux yeux des administrateurs. Cette dissimulation rend sa détection et sa suppression difficiles.

Alors, quel est l’objectif final de ce plugin malveillant ? Pour l’instant, il demeure un mystère, mais les experts en sécurité émettent des hypothèses inquiétantes. Il pourrait être utilisé pour injecter de la publicité sur des sites compromis, rediriger les visiteurs vers des destinations malveillantes, voler des informations confidentielles ou même faire chanter les propriétaires de sites en menaçant de divulguer le contenu de leur base de données.

Heureusement, des experts en sécurité WordPress tels que Wordfence et PatchStack ont pris des mesures pour alerter la communauté. Ils ont publié des avertissements sur leurs sites Web pour sensibiliser les administrateurs et les utilisateurs à cette menace grandissante.

Alors, que pouvez-vous faire pour protéger votre site WordPress ? Tout d’abord, soyez extrêmement prudent lors de l’installation de plugins inconnus. Assurez-vous de les télécharger à partir de sources fiables uniquement. De plus, soyez vigilant face à tout e-mail suspect prétendant provenir de WordPress.

Une vulnérabilité bien connue de Microsoft Office a été exploitée six fois plus au cours deuxième trimestre de 2023

Des chercheurs ont constaté qu’une ancienne vulnérabilité de Microsoft Office gagne en popularité auprès des attaquants, qui l’exploitent pour cibler à la fois les particuliers et les entreprises.

Depuis le début de l’année 2023, la vulnérabilité CVE-2017-11882 a été exploitée près de 500 % plus souvent, affectant des milliers de personnes. Une autre vulnérabilité connue, CVE-2018-0802, semble être devenue « l’arme » la plus en vogue chez les cybercriminels, ayant été utilisée pour cibler plus de 130 000 utilisateurs. Étant donné que les anciennes versions des programmes Microsoft sont aujourd’hui encore utilisées et qu’elles constituent une cible très attrayante pour les attaquants, il est crucial d’installer une solution de sécurité fiable et d’effectuer les mises à jour régulièrement.

Tout au long du deuxième trimestre 2023, des chercheurs de Kaspersky ont détecté que plus de 11 000 utilisateurs ont été visés par des attaques exploitant une ancienne vulnérabilité du logiciel Microsoft Office, connue sous le nom de CVE-2017-11882. Cette vulnérabilité permet aux attaquants d’exploiter l’éditeur d’équation dans les documents Microsoft Office, pour exécuter un code malveillant sur l’appareil ciblé. Ce procédé leur permet d’installer des logiciels malveillants ou indésirables sur la machine affectée à l’insu de l’utilisateur. Pour exploiter la vulnérabilité, les attaquants peuvent procéder de plusieurs manières: soit en envoyant un fichier malveillant à une victime potentielle, soit en créant un site web avec le même type de fichier pour inciter les gens à l’ouvrir en utilisant des techniques d’ingénierie sociale.

Bien que la vulnérabilité ait été identifiée et corrigée depuis longtemps, les exploits ont augmenté de 483 % au cours du deuxième trimestre par rapport au premier trimestre de cette année. Cette tendance alarmante indique que même les anciennes vulnérabilités restent des points d’entrée efficaces pour attaquer à la fois les appareils des particuliers et les infrastructures informatiques des organisations.

Nombre d’utilisateurs attaqués via la vulnérabilité CVE-2017-11882 en 2023

« Les attaquants ont effectivement recommencé à utiliser cet exploit. Il est très probable qu’ils tentent de mettre en œuvre de nouvelles techniques d’obscurcissement afin d’échapper à la détection. Par exemple, ils pourraient essayer d’insérer de nouveaux types de données malveillantes dans les documents Microsoft Office. Toutefois, des solutions de sécurité éprouvées, conçues pour détecter les tentatives d’attaque de manière systématique, permettent de prévenir de telles attaques et de protéger les utilisateurs. Il est également essentiel d’installer les mises à jour et les correctifs des logiciels à temps« , commentent les experts.

Cette tendance a persisté au cours de cette période, les cybercriminels ayant continué à s’appuyer sur d’anciennes vulnérabilités des logiciels Microsoft comme vecteurs d’attaque. La vulnérabilité qu’ils ont le plus exploitée est CVE-2018-0802, avec laquelle ils ont ciblé plus de 130 000 personnes. L’exploitation de cette vulnérabilité suit généralement le même schéma que la CVE-2017-11882 susmentionnée, impliquant une corruption de la mémoire pouvant permettre à l’attaquant de contrôler le système à l’aide d’un fichier spécialement conçu à cet effet.

Les vulnérabilités CVE-2010-2568, CVE-2017-0199 et CVE-2011-0105 figurent également sur la liste des exploits les plus fréquemment détectés au cours du deuxième trimestre. La première implique l’exécution de code via un fichier LNK spécifiquement développé pour ces opérations, tandis que les deux dernières sont liées à la suite Microsoft Office.

130 failles corrigées en juillet pour Microsoft

Le Patch Tuesday de ce mois de juillet comprend des correctifs pour 130 CVE, ce qui en fait le plus vaste Patch Tuesday de l’année 2023 jusqu’à présent. Sur les 130 CVE corrigées ce mois-ci, neuf sont jugées critiques et 121 importantes. Ce mois-ci, cinq vulnérabilités ont été exploitées par des hackers sous forme de zero days et Microsoft a publié une alerte concernant l’utilisation malveillante de Microsoft Signed Drivers. »

« Deux vulnérabilités zero-day de contournement des fonctionnalités de sécurité dans Microsoft Outlook (CVE-2023-35311) et Windows SmartScreen (CVE-2023-32049) ont été exploitées dans la nature par des attaquants. Les détails de l’exploitation n’étaient pas disponibles au moment de la publication des mises à jour du Patch Tuesday, mais il semble que les attaquants aient pu avoir recours à l’ingénierie sociale pour convaincre une cible de cliquer sur une URL malveillante. Dans les deux cas, les messages d’avertissement de sécurité conçus pour protéger les utilisateurs ont été contournés. » indique à DataSecurityBreach.fr Satnam Narang, Senior Staff Research Engineer chez Tenable.

Des chercheurs du Threat Analysis Group (TAG) de Google ont révélé un zero day dans le Windows Error Reporting de Microsoft (CVE-2023-36874) qui pourrait permettre à un attaquant de bénéficier de privilèges administratifs. En outre, le Microsoft Threat Intelligence Center (MSTIC) a révélé un zero day dans Windows MSHTML Platform (CVE-2023-32046). Pour exploiter cette faille, il faut convaincre un utilisateur d’ouvrir un fichier spécialement conçu, soit par mail, soit par l’intermédiaire d’un vecteur d’attaque en ligne. Il est également intéressant de noter la présence de mises à jour cumulatives pour Internet Explorer. Malgré l’abandon d’Internet Explorer 11, certains de ses composants, dont MSHTML et EdgeHTML, sont toujours pris en charge par plusieurs versions de Windows Server, ce qui explique pourquoi des correctifs ont été publiés pour ces produits.

Microsoft a également corrigé la CVE-2023-36884, une faille d’exécution de code à distance dans Microsoft Windows et Office qui a été exploitée dans la nature en tant que zero day, et qui a été utilisée dans des attaques ciblées via des documents Microsoft Office corrompus. Ces attaques ont été attribuées à un acteur malveillant connu sous le nom de Storm-0978 ou DEV-0978, qui serait basé en Russie. Storm-0978 est connu pour mener des attaques de ransomware et d’extorsion uniquement, y compris des campagnes de vol d’informations d’identification, contre des cibles en Ukraine, en Amérique du Nord et en Europe.

Enfin, Microsoft a également publié des conseils concernant l’utilisation malveillante de pilotes signés dans le cadre de son programme Microsoft Windows Hardware Developer Program (MWHDP). Il est apparu que certains comptes de développeurs du Microsoft Partner Center soumettaient des pilotes malveillants afin d’obtenir une signature Microsoft. L’utilisation abusive de ces pilotes signés a été découverte dans le cadre d’une activité de post-exploitation, qui exigeait qu’un attaquant obtienne d’abord des privilèges administratifs sur le système ciblé avant d’exécuter les pilotes signés malveillants. Ces comptes de développeurs ont été suspendus et, grâce aux récentes mises à jour de sécurité de Windows, les pilotes malveillants sont désormais considérés comme non fiables.

Windows Update Restored : mettre à jour votre Windows 95

Un projet indépendant, Windows Update Restored vise à faciliter la mise à jour des anciennes versions de Windows, notamment Win95, 98 et NT 4.0. Attention, danger en cas de connexion web d’OS obsolètes !

Voilà qui est original. Le site Windows Update Restored, mis en place par des amateurs d’ordinateurs rétro, donne accès aux pages Windows Update perdues. Mission, permettre la mise à jour de vieux, trés vieux Windows. L’équipe du projet espère aider ceux qui installent et mettent à niveau les systèmes Windows 95, NT 4.0, 98, Me, 2000 et XP. Le fait est que les anciennes versions de Windows reposaient principalement sur le travail de l’application Web Windows Update, et non sur les outils de mise à jour intégrés, comme c’est le cas actuellement. Et vers la mi-2011, Microsoft a fermé la version du site qui pouvait analyser et mettre à jour Windows 95 et 98.

Le site Windows Update Restored est une version légèrement modifiée du site de Microsoft, un clone du site Windows Update v3.1 (datant de 1997) qui couvre Windows 95, NT 4.0 et Windows 98 (et SE). Le site n’utilise pas SSL ou TLS, donc les anciennes versions d’Internet Explorer peuvent toujours y accéder. Pour accéder aux mises à jour, vous aurez besoin d’au moins Internet Explorer 5.

Étant donné que ce navigateur ne peut plus être téléchargé directement depuis Microsoft, le site Windows Update Restored propose des liens de téléchargement pour IE5 et IE5.5 dans toutes les langues prises en charge.

Pour rappel, à utiliser à vos risques et périls. Les mises à jour pour Windows 95 ont été stoppées il y a 22 ans, et que Windows 98 et ME ont cessé de recevoir des mises à jour en 2006.

0Day Ultimate Member WordPress Plugin : 200 000 sites impactés

La vulnérabilité critique CVE-2023-3460 dans le plugin Ultimate Member pour WordPress vous permet d’ajouter un compte avec des privilèges d’administrateur sur le site, en contournant les mesures de sécurité. Des hackers malveillants l’ont adoptée.

Le plugin Ultimate Member est conçu pour faciliter l’enregistrement et la gestion des comptes sur le site ; il vous permet d’ajouter des profils d’utilisateurs, de leur attribuer des rôles, de créer des champs personnalisés dans des formulaires Web, des listes de membres de la communauté, etc.

Actuellement, cette extension WordPress compte plus de 200 000 installations actives. La vulnérabilité CVE-2023-3460 (9,8 points sur l’échelle CVSS) appartient à la classe d’élévation de privilèges et est causée par une protection imparfaite des clés de métadonnées contre la manipulation.

Le fait est qu’à cette fin, le membre ultime utilise des listes de blocage et les vérifie chaque fois qu’un utilisateur tente d’enregistrer une clé lors de la création d’un compte.

Il s’est avéré que ce mécanisme peut être contourné en forçant le plugin à modifier la valeur de wp_capabilities pour le nouvel utilisateur.

Au cours d’attaques actuelles, les pirates informatiques en possession de l’exploit créent des comptes et utilisent la faille pour modifier les métadonnées afin de s’inscrire dans le groupe d’administrateurs, d’obtenir un accès complet au site WordPress et d’installer une extension CMS malveillante via le panneau d’administration.

Il est fortement conseillé aux utilisateurs de toutes les versions du plugin, y compris la 2.6.6, qui a été publiée le 29 juin 2023, d’installer la version 2.6.7, de réinitialiser tous les mots de passe sur le site et de rechercher les comptes inconnus avec le rôle d’administrateur.

Microsoft propose d’isoler les applications pour une meilleure sécurité

Alors que l’on entend surtout parler de ChatGPT dans les outils Microsoft, une autre fonctionnalité plus intéressante apparait dans Windows 11 : l’isolation des applications Win32.

Actuellement en phase de test dans une version d’aperçu, cette nouvelle fonction permettra aux utilisateurs d’exécuter des applications Win32 dans un environnement isolé, offrant ainsi une protection accrue et une sécurité renforcée pour le système d’exploitation. En créant une sorte de bac à sable, les applications Win32 ne pourront pas affecter le reste du système en cas de compromission ou d’attaque. Cette initiative fait partie de la mise à jour majeure de Windows 11, baptisée « Moment 3 », qui apporte également un support natif pour des formats de compression populaires tels que 7-Zip, RAR et GZ. Les utilisateurs des versions de prévisualisation peuvent déjà profiter de cette nouvelle fonctionnalité, qui promet d’améliorer l’expérience de sécurité et de confidentialité sur Windows 11.

Vulnérabilités : trois 0day à corriger d’urgence

Microsoft élimine trois 0days dans Windows, deux sont utilisés dans des cyber attaques.

Microsoft a publié de nombreux correctifs en ce mois de mai pour Windows. Au total, les développeurs ont corrigé 38 problèmes, dont trois vulnérabilités zero-day (0day).

Six vulnérabilités ont reçu le statut de critiques, car elles permettent l’exécution de code à distance.

Huit vulnérabilités d’escalade de privilèges. Quatre façons de contourner les fonctions de sécurité. 12 trous menant à l’exécution de code à distance. Huit problèmes de divulgation. Cinq vulnérabilités DoS. Une possibilité de spoofing.

Quant aux trois 0days que Microsoft a fermé ce mois-ci : deux d’entre eux sont déjà activement utilisés dans de véritables cyberattaques, et le reste attend dans les coulisses, puisque les détails techniques sont sur le Web.

CVE-2023-29336 est l’une des vulnérabilités exploitées. Provoque une élévation et affecte Win32k. Avec son aide, les pirates peuvent obtenir des privilèges de niveau SYSTEM dans le système d’exploitation.

CVE-2023-24932 est une autre vulnérabilité exploitable qui pourrait conduire à des contournements de sécurité. C’est ce 0day qui est utilisé pour installer le bootkit BlackLotus UEFI .

CVE-2023-29325 est le dernier 0day affectant Windows OLE qui pourrait conduire à l’exécution de code à distance. Il peut être utilisé avec un e-mail spécialement conçu.

Début 2023, les responsables ukrainiens du CERT-UA avaient signalé une vulnérabilité à l’équipe de réponse aux incidents de Microsoft après que des pirates basés en Russie avaient utilisé une vulnérabilité dans le service de messagerie Outlook de Microsoft (CVE-2023-23397). L’attaque aurait visé quelques organisations des secteurs gouvernemental, des transports, de l’énergie et militaire en Europe selon le CERT-UA.

Bien que le problème ait été corrigé en mars 2023, le chercheur d’Akamai, Ben Barnea, découvrait un moyen de contourner le correctif. Il permettrait à un pirate d’utiliser la vulnérabilité pour contraindre un client Outlook à se connecter à un serveur contrôlé par l’attaquant. Une vulnérabilité sans clic – ce qui signifie qu’elle peut être déclenchée sans interaction de l’utilisateur – et que toutes les versions de Windows étaient affectées. Faille corrigée ce mardi 9 mai via la CVE 29324.

Un pirate utilise Final Cut Pro pour installer des crypto mineurs

Vous utilisez une version piratée de Final Cut Pro ? Votre ordinateur Apple est peut-être manipulé par des hackers malveillants qui minent des cryptomonnaies via votre machine.

Selon un rapport diffusé par la société Jamf, un pirate informatique utilise des versions piratées du logiciel de montage vidéo Final Cut Pro pour installer un outil de crypto minage sur les appareils Apple.

Jaron Bradley, directeur principal des détections MacOS de la société basée à Minneapolis, a déclaré que les logiciels malveillants déguisés ou intégrés à l’intérieur d’applications piratées sont un problème depuis les premiers jours du piratage de logiciels. « Les pirates y voient une opportunité facile lorsqu’ils n’ont pas à convaincre les utilisateurs d’exécuter leur logiciel malveillant, mais plutôt que les utilisateurs viennent à eux, prêts à installer quelque chose qu’ils savent illégal« .

Parmi les outils repérés, XMRig. Ce logiciel peut être utilisé légitimement pour miner de la crypto-monnaie sur ses propres appareils, il a été adapté par les pirates.

Les versions piégées ont été récupérés via torrent. Le diffuseur est connu pour être un professionnel de la diffusion de copies d’outils Apple.
macOS Ventura bloque la tentative malveillante. (jamf)

Microsoft : la prise en charge de Windows Server 2012 prend fin en octobre

Microsoft a rappelé aux utilisateurs et aux administrateurs système la fin du support de Windows Server 2012 et Windows Server 2012 R2, en octobre 2023.

Auparavant, la société Microsoft prolongeait la durée de vie de ces versions, mais tout prendra fin le 10 octobre 2023.

Rappelons qu’initialement le support universel de Windows Server 2012 s’est terminé en octobre 2018, mais Microsoft a décidé de prolonger la période de cinq ans dans le cadre d’un programme étendu spécial.

Ainsi, en octobre 2023, la société cessera de publier des correctifs et des mises à jour pour cette version du système d’exploitation du serveur.

Après le 10 octobre, ces versions du système d’exploitation ne recevront plus à la fois les correctifs et les mises à jour simples. Ils seront également privés de support technique, de correctifs pour divers bogues et d’autres mises à jour », écrit le géant de la technologie de Redmond.

Microsoft recommande aux administrateurs système utilisant Windows Server 2012 de mettre à niveau vers Windows Server 2022 ou d’acheter les mises à jour de sécurité étendues (ESU), qui prolongent la durée de vie jusqu’au 13 octobre 2026.

A noter que d’autres outils Microsoft, dont Windows 7, vont quitter le portefeuille sécuritaire de Microsoft.

14 janvier : bye bye Windows 7 et de Windows Server 2008

Le 14 janvier, Microsoft tirera définitivement un trait sur Windows 7 et Windows Server 2008. Faut-il vraiment craindre pour la sécurité des ordinateurs exploitant encore ces deux OS ?

Depuis 5 ans, Microsoft alerte sur la fin de ses produits Windows 7 et de Windows Server 2008. La fin de la prise en charge de ces deux OS. Cela veut dire qu’il n’y aura plus de mises à jour et rustines de sécurité. En décembre 2019, le géant américain publiait ses derniers correctifs. L’un d’eux, le CVE-2019-1458, permet une élévation des privilèges sur une machine impactée. Bilan, un pirate peut prendre la main sur ce qui ne lui appartient pas. Comme par « magie », faille qui affecte à la fois Win7 et 2008. Les utilisateurs doivent-ils avoir peur pour l’après 2014 ?

Oui et Non !

Non, car si 0Day il y a, les pirates ne vont certainement pas attendre pour l’exploiter. D’autant plus que des dizaines de communiqué de presse incitent à migrer vers une version supérieure de Windows. Les pirates ne voudront certainement pas perdre l’occasion d’attaquer avant une potentielle migration.

Oui, car après le 14 janvier, les deux OS seront définitivement « mort ». Plus de mises à jour, d’évolutions, … Des pirates voudront peut-être se servir de ces « vieillards » pour lancer une attaque de type Wanacry.

Bref, vous êtes grands ! A vous de savoir si vous souhaitez jouer avec le feu ! Il y aurait encore 26% de PCs sous cet OS de part le monde. Pour rappel, Wanacry, en 2007, avait profité de 200 000 appareils obsolètes (dans 150 pays), selon Europol, pour se répandre. Microsoft avait annoncé la fin du support de ces deux OS, en 2015.ils, blogs …

Un 0day corrigé pour Windows 7

Des chercheurs ont récemment découvert un exploit Windows de type zero-day utilisé dans le cadre d’une attaque très ciblée en Europe de l’Est. Cet exploit reposait sur une vulnérabilité inédite d’escalade des privilèges locaux sur Windows.

La découverte a été signée par des chercheurs de l’éditeur de solutions de sécurité informatique ESET. L’exploit ne fonctionnait cependant que sur certaines versions plus anciennes de Windows. À partir de Windows 8, en effet, un processus utilisateur n’est plus autorisé à mapper la page NULL, ce qui est un prérequis nécessaire à la réussite de cette attaque. Mais cela n’empêche pas d’être face à une faille dangereuse. D’autant plus qu’il existe encore de nombreux utilisateurs de Windows 7 (le 0day fonctionne aussi sous Windows Server 2008) et que cette monture de l’OS de Microsoft ne sera plus sécurisé par des mises à jour d’ici le 14 janvier 2020. Les utilisateurs qui utilisent encore le Service Pack 1 de Windows 7 devraient envisager une mise à jour vers de nouveaux systèmes d’exploitation.

La vulnérabilité exploitée se trouve dans win32k.sys et, comme d’autres de la même famille, utilise le menu contextuel pour son déploiement. « Par exemple, l’exploit d’escalade des privilèges locaux du groupe Sednit que nous avons analysé en 2017 utilisait déjà des objets de menu et des techniques d’exploitation très similaires à celle-ci », explique Anton Cherepanov, le chercheur à l’origine de la découverte. La vulnérabilité a été référencée CVE-2019-1132.

A noter que Windows XP et Windows Server 2003 sont également vulnérables, mais ces versions ne sont plus supportées par Microsoft… et il serait fou de penser que des entreprises travaillent encore avec ces deux OS !

Buhtrap

Les pirates, derrière cette infiltration ? Le groupe APT « Buhtrap« , spécialisé dans les opérations d’espionnage en Europe de l’est et en Asie centrale. Le groupe Buhtrap est bien connu pour son ciblage d’institutions financières et d’entreprises russes. Cependant, depuis la fin 2015, nous assistons à une évolution intéressante : alors que les outils utilisés jusqu’à présent par le groupe n’avaient qu’une vocation purement criminelle (et lucrative, donc), ceux-ci ont été enrichis de logiciels malveillants dédiés à l’espionnage.

Il est toujours difficile d’attribuer une campagne à un acteur particulier lorsque le code source de ses outils est librement disponible sur le web. Cependant, comme le changement de cible s’est produit avant la fuite du code source, nous avons évalué avec une grande confiance que les personnes à l’origine des premières attaques contre les entreprises et les banques à l’aide du logiciel malveillant Buhtrap sont également impliquées dans le ciblage des institutions gouvernementales à des fins d’espionnage. « Il n’est pas clair si un ou plusieurs membres de ce groupe ont décidé de changer d’orientation et pour quelles raisons, mais c’est certainement quelque chose que nous sommes susceptibles d’observer plus régulièrement à l’avenir. » termine Jean-Ian Boutin, chercher en cybersécurité chez ESET.

En ce qui concerne cette campagne spécifique, le logiciel malveillant contenait un intercepteur de frappes clavier destiné à dérober les mots de passe, qui tente notamment de récupérer les identifiants des clients de messagerie, des navigateurs, etc. pour les envoyer à un serveur de commande et de contrôle. Ce logiciel malveillant offre également à ses opérateurs un accès complet au système compromis.

Patch Tuesday : 79 vulnérabilités dont 22 critiques

Ce Patch Tuesday de mai 2019 traite 79 vulnérabilités dont 22 classées critiques. Parmi ces dernières, 18 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs.

Les quatre restantes concernent des exécutions de code à distance (RCE) sur le protocole Remote Desktop (RDP), le serveur DHCP, GDI+ et Word. Microsoft a également publié des recommandations sur les techniques MDS (Microarchitectural Data Sampling) récemment divulguées dont les failles ZombieLoad, Fallout et RIDL. Concernant Adobe, le Patch Tuesday comprend des correctifs pour des vulnérabilités dans Flash, Acrobat/Reader (83 vulnérabilités !) et Media Encoder.

Correctifs pour postes de travail

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et Word est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi utilisateurs utilisés comme postes de travail distants par des utilisateurs.

Exécution de code RCE sur les services Remote Desktop (RDS)

Le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) est affecté par la vulnérabilité par exécution de code à distance CVE-2019-0708. L’exploitation de cette vulnérabilité permet à un attaquant non authentifié d’exécuter du code de manière arbitraire sur un système affecté. Ce type de vulnérabilité peut faciliter la propagation de vers informatiques en raison du manque d’authentification et de l’omniprésence du service RDP. Même si un exploit Preuve de concept n’a pas encore été dévoilé, cette vulnérabilité doit être résolue en priorité absolue sur Windows 7, Server 2008 et Server 2008 R2.

Critiques : Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Le serveur DHCP de Windows est affecté par la vulnérabilité CVE-2019-0725 classée comme critique pouvant faciliter l’exécution de code à distance. Un quelconque attaquant non identifié peut envoyer des paquets à un serveur DHCP pour exploiter cette vulnérabilité, ce correctif est donc une priorité pour tous les déploiements DHCP Windows. Une vulnérabilité semblable au sein du serveur DHCP a été corrigée en février tandis qu’une autre vulnérabilité a été corrigée en mars sur le client DHCP.

Conseils pour les attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling)

Microsoft a publié une documentation d’assistance concernant l’atténuation des attaques MDS (Microarchitectural Data Sampling). Les attaques de ce type s’appellent notamment ZombieLoad, Fallout et RIDL. Les CVE correspondant à ces vulnérabilités sont CVE-2018-12126, CVE-2018-12127, CVE-2018-12130 et CVE-2019-11091. Intel diffuse aussi une présentation ainsi qu’un document détaillé sur les techniques employées et les atténuations à déployer.

Des mises à jour du microcode pour les processeurs concernés devront être réalisées pour atténuer ces attaques tandis que des correctifs devront être déployés pour les systèmes d’exploitation. Microsoft précise que la désactivation de l’hyper-threading (alias Simultaneous Multi Threading ou SMT) pourra s’avérer nécessaire pour une atténuation complète, même si Intel déconseille cette procédure. Microsoft distribuera des mises à jour du microcode uniquement pour Windows 10. Pour les autres systèmes d’exploitation, c’est le fabricant OEM qui devra fournir ces mises à jour souvent sous la forme d’une mise à jour du BIOS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows
Microsoft a également publié un correctif pour une vulnérabilité facilitant une élévation de privilèges pour le traitement des erreurs Windows (CVE-2019-0863) et qui a été exploitée à l’aveugle. L’application de ce correctif est donc prioritaire pour toutes les versions Windows prises en charge.

Adobe Patch Tuesday

Adobe a publié des correctifs pour Flash, Acrobat/Reader et Media Encoder. Même si les correctifs pour Flash ne concernent qu’une seule exécution CVE et que les patches pour Media Encoder en traitent deux, les patches pour Acrobat/Reader concernent pas moins de 83 vulnérabilités. Il est recommandé de traiter en priorité tous les systèmes hôtes impactés et plus particulièrement les équipements de type poste de travail. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Faille pour Windows : possible de copier vos fichiers à distance

Un chercheur en cybersécurité découvre comment des pirates pourraient vous voler des fichiers via Internet Explorer… même si le navigateur est fermé.

Un chercheur en sécurité informatique, John Page (Hyp3rlinx), a découvert comment il était possible de prendre la main sur vos fichiers via un ordinateur sous Windows 7, 10 et Server 2012. Une attaque qui exploite Internet Explorer.

Le plus inquiétant est que le navigateur n’a pas besoin d’être ouvert pour que l’infiltration fonctionne. Un pirate doit motiver son interlocuteur à ouvrir un fichier, envoyé par mail ou via un lien. Mission, ouvrir un fichier MHT particulièrement formulé.

Via ce MHT, le pirate peut copier les fichiers de votre ordinateur. Comme le précise ZDNET, Microsoft alertée. La réaction peu rapide du géant américain a motivé John Page a révélé la faille.

python -m SimpleHTTPServer

Lors de l’ouverture locale du fichier « .MHT » malveillant, il convient de lancer Internet Explorer. Ensuite, les interactions utilisateur telles que l’onglet en double « Ctrl + K » et d’autres interactions, telles que les commandes « Aperçu avant impression » ou « Imprimer » effectuées par un clic droit sur la page Web peuvent également déclencher la vulnérabilité.

Testé avec succès dans le dernier navigateur Internet Explorer (11), avec les derniers correctifs de sécurité.

Microsoft indique « qu’une solution à ce problème serait prise en compte dans une future version de ce produit ou service. Pour le moment, nous ne fournirons pas de mises à jour régulières sur l’état du correctif relatif à ce problème, et nous avons classé cette affaire ».

Reborn 3 : le premier navigateur de bureau prêt pour le Web 3, l’Internet du futur

Reborn 3, le plus récent navigateur Opera pour Mac, Windows et Linux comprend dorénavant un portefeuille Crypto, un explorateur Web 3 et un VPN gratuit. Reborn 3 est conçu pour donner aux gens un sentiment de contrôle sur leur vie en ligne et un aperçu du Web de l’avenir.

Pari osé pour les Norvégiens de chez Opera. Le navigateur concurrent de Chrome, Firefox et autre Edge, pour ne citer qu’eux, devient le premier navigateur sur ordinateur à inclure un portefeuille Crypto natif et un navigateur Web 3. Des nouveautés pour les 24 ans d’existence du navigateur.

Blockchain

D’abord, cette nouvelle fonctionnalité permet aux gens d’effectuer des transactions et d’interagir avec l’Internet du futur basé sur une blockchain. Egalement connu sous le nom de Web 3. En fournissant également un VPN gratuit,  les utilisateurs restent en sécurité.

« Le Web a transformé nos vies. Nous sommes maintenant en ligne en permanence. Mais plus nous passons de temps en ligne, plus nous avons besoin d’outils qui nous aident à contrôler la sécurité et la confidentialité de notre vie numérique « , explique Krystian Kolondra, vice-président exécutif d’Opera,responsable des navigateurs à Data Security Breach. « Avec cette mise à niveau majeure, nous faisons le premier pas vers le Web 3, le nouveau Web, où les utilisateurs ont le contrôle. Nous pensons que chaque navigateur en 2019 devrait être prêt pour le Web 3. »

Naviguez sur le Web 3 sur votre PC, signez des transactions avec votre smartphone

Ensuite, le portefeuille Crypto du navigateur Opera se synchronise avec le portefeuille Crypto du navigateur Opera pour Android. Cela signifie que les clés de portefeuille ne quittent jamais les smartphones.

En pratique, chaque fois qu’ils ont besoin de s’identifier sur un site Web 3 ou de signer une transaction sur la blockchain, vous recevrez une notification sur le téléphone. La fonction Porte-monnaie Crypto devrait également être ajoutée au navigateur iOS d’Opera, Opera Touch, prochainement.

Un service VPN plus rapide pour plus de sécurité et de confidentialité

Pour conclure avec ce Reborn 3, la demande de services VPN ne cesse de croître. Actuellement, un tiers des utilisateurs de VPN à travers le monde utilisent cette solution avec l’intention de rester anonyme sur le Web. Opera est le seul éditeur à fournir un VPN rapide et gratuit. Le VPN illimité du navigateur améliore la confidentialité en ligne des utilisateurs et améliore leur sécurité lorsqu’ils utilisent des réseaux publics auxquels ils ne font pas confiance.

Enfin, le VPN du navigateur établit un tunnel sécurisé et chiffré qui protège les données de tiers. Il permet de cacher leur position géographique aux sites Web. Le service VPN du navigateur est également un service sans journal, ce qui signifie que les serveurs VPN n’enregistrent et ne conservent aucune donnée d’activité, tout cela pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Télécharger ici.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Déchiffrer les nouvelles versions de GandCrab

Europol, la police roumaine, plusieurs autres organisations policières et privées publient un nouvel outil de déchiffrement pour les dernières versions du ransomware GandCrab.

 Europol, l’agence Roumaine DIICOT (Direction des enquêtes sur le crime organisé et le terrorisme) et plusieurs organisations policières et privées, dont Bitdefender, proposent une nouvelle version de l’outil de déchiffrement mis à disposition des victimes de GandCrab, pour lutter contre les dernières versions du ransomware. GandCrab est à ce jour reconnu comme étant l’une des familles de ransomware les plus prolifiques et les plus dangereuses du monde.

Le nouvel outil de déchiffrement permet aux victimes de retrouver l’accès à leurs propres données sans payer de rançon aux cybercriminels. En plus des versions 1, 4 et des premières versions 5, le nouvel outil s’attaque maintenant aux infections par les versions 5.0.4 à 5.1 – les plus récentes utilisées par les cybercriminels diffusant GandCrab.

L’outil précédent a déjà été téléchargé plus de 400 000 fois, aidant près de 10 000 victimes à économiser plus de 5 millions de dollars en frais de déchiffrement. Depuis son émergence en janvier 2018, GandCrab a infligé des centaines de millions de dollars de pertes dans le monde.

GandCrab Familly

La famille de ransomware GandCrab a été extrêmement active au cours de la dernière année, surpassant les autres familles de ransomware en popularité et en viralité.

L’année dernière, certaines versions de GandCrab ont commencé à attaquer des organisations via des instances de Remote Desktop Protocol exposées ou en se connectant directement avec des identifiants de domaine volés. Après s’être authentifié sur un PC compromis, les attaquants lancent manuellement le ransomware et lui demandent de se répandre sur tout un réseau. Une fois le réseau infecté, les attaquants effacent leurs traces et contactent ensuite la victime avec une offre de déchiffrement. Depuis fin 2018 et début 2019, GandCrab a radicalement transformé son mécanisme de diffusion, ses opportunités d’affiliation et amélioré sa résistance à la plupart des solutions de cybersécurité.

Pour prévenir les infections des logiciels de rançon, les utilisateurs doivent mettre en œuvre une solution de sécurité avec des défenses anti-ransomware en couches, sauvegarder régulièrement leurs données et éviter d’ouvrir les pièces jointes fournies avec les messages non sollicités. Il ne faut pas céder aux exigences des opérateurs de ransomware, notamment GandCrab et penser à sauvegarder l’information chiffrée et aviser la police immédiatement.

Actions de GandCrab

D’abord, après son lancement sur une machine attaquée tournant sous Microsoft Windows, GandCrab! peut recueillir des informations sur les processus en cours des logiciels antivirus. Il vérifie en premier lieu sa présence sur la machine, puis force l’arrêt des processus logiciels selon une liste définie par le malveillant utilisateur. Il installe une copie de lui-même sur le disque et modifie une branche du Registre Windows pour assurer son lancement automatique.

Ensuite, le Trojan chiffre le contenu des disques fixes, amovibles et de réseau, à l’exception de certains dossiers dont quelques dossiers système et service. Chaque disque rendu illisible dans un thread différent. Après la fin du chiffrement, le Trojan envoie au serveur des données sur le nombre de fichiers chiffrés et sur le temps mis pour le chiffrement.

Pour conclure, le nouvel outil de décryptage est disponible immédiatement et peut être téléchargé gratuitement sur No More Ransom Project.

Facebook a payé 20 euros par mois pour espionner des utilisateurs

Afin d’obtenir des données personnelles, Facebook a admis avoir payé secrètement des utilisateurs pour l’installation d’un VPN « Facebook Research » dans les appareils de volontaires. FR permet à la société de collecter et d’analyser l’ensemble des activités téléphoniques et en ligne d’un internaute.

Le plus surprenant dans cette histoire, c’est le prix payé pour les données les plus privées d’une personne. En effet, si un étranger vous abordait dans la rue et vous proposait de vous payer un montant symbolique chaque mois, en échange d’un accès inconditionnel à votre téléphone, et pour toujours, accepteriez-vous ?

Dans le cas de Facebook, les personnes se sont inscrites de leur plein gré pour fournir toutes leurs informations personnelles – données et activités – de manière extrêmement envahissante et pour seulement 20$ par mois. Il est assez remarquable de constater ce que les entreprises sont prêtes à faire pour accéder à des données personnelles, et en même temps, de réaliser la facilité avec laquelle les citoyens vont l’accepter.

4 internautes sur 10 estiment la vie privée comme un droit humain !

« Nos propres recherches montrent que moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) considèrent la vie privée comme un droit humain. » explique Brad Poole, consumer privacy advocate chez HMA! Il existe donc une incompréhension des conséquences d’une vie privée non protégée, peut-être à cause d’une confiance non justifiée en la protection de leurs données.

Ce type « d’initiative » soulève également des questions plus alarmantes, quant à savoir si ce niveau d’accès n’est pas vendu ensuite à des tiers. Les utilisateurs doivent donc prendre conscience qu’en ligne, les choses ne sont peut-être pas toujours ce qu’elles semblent être.

47 vulnérabilités dont 7 critiques corrigées en janvier 2019

De taille moyenne, le premier Patch Tuesday de l’année 2019 permet de résoudre 47 vulnérabilités dont seulement 7 sont considérées comme critiques.

26 de ces vulnérabilités concernent les serveurs Windows et des systèmes d’exploitation pour postes de travail. Deux des vulnérabilités critiques concernent Hyper-V et pourraient conduire à l’exécution de code à distance (RCE) sur le système hôte. En outre, Microsoft a publié un correctif en urgence en décembre pour les versions 9 à 11 d’Internet Explorer en raison d’attaques actives à l’aveugle. Quant à Adobe, l’éditeur a publié des correctifs en urgence la semaine dernière pour Acrobat et Reader afin de résoudre deux vulnérabilités critiques.

Patches pour postes de travail

Les patches pour les navigateurs et le moteur de script sont une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à sa messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Concernés, les serveurs multi-utilisateurs comme poste de travail distant. Quatre des sept vulnérabilités critiques concernent Chakra / Microsoft Edge. ils devraient être traitées rapidement pour ces types de systèmes.

Patch pour IE en urgence

Le 19 novembre, Microsoft a publié un patch en urgence (CVE-2018-8653) pour les versions 9 à 11 d’Internet Explorer à cause d’attaques actives en mode aveugle contre cette vulnérabilité. Ce patch est également une priorité pour tous les équipements de type poste de travail.

Hyper-V

Deux des vulnérabilités concernent Hyper-V et pourraient conduire à un exploit de type Évasion de machines virtuelles (VM). Microsoft les considère comme moins susceptibles d’être dangereuse, mais le déploiement de ces correctifs critiques sur les hôtes Hyper-V doit rester prioritaire.

Patches Adobe

Adobe a publié des patches pour Flash, mais ces derniers ne contiennent pas de mises à jour de sécurité. Des patches sécurité publiés pour Adobe Digital Editions et Adobe Connect afin de traiter deux vulnérabilités CVE importantes. En outre, Adobe a publié des patches urgents pour traiter deux vulnérabilités critiques dans Acrobat et Reader.

Ces patches doivent également être déployés en priorité sur tous les équipements de type poste de travail. (Par Jimmy GrahamThe Laws of Vulnerabilities)

Un MOOC afin de mieux comprendre l’open source

A l’occasion du Paris Open Source Summit 2018, l’Open Source School lance un MOOC de 28 chapitres, disponible gratuitement en ligne et sous licence libre, afin de mieux comprendre l’open source.

En effet, que ce soit par ses logiciels, ses méthodes de développement et d’organisation ou encore ses valeurs, le mouvement de l’open source est aujourd’hui devenu incontournable. Toutes les organisations, privées ou publiques, intègrent progressivement le meilleur de l’open source dans leur système d’information et dans leurs produits.

Si ce constat est unanime, il reste néanmoins encore certaines interrogations dans les entreprises quant aux mécanismes sous-jacents qui nécessitent de s’approprier un modèle de développement nouveau, un changement culturel important et une composante juridique et communautaire forte.

Pour le Groupe Société Générale, l’open source est un vecteur puissant pour innover

Les entreprises doivent monter en compétence sur le sujet pour être compétitives, mais aussi pour pouvoir suivre et s’adapter aux modèles déjà complètement intégrés par notamment les générations plus jeunes : communauté, valeurs, …

A titre d’exemple, au sein du Groupe Société Générale, les premières réflexions ont porté sur les politiques de contribution à l’open source, les stratégies de support des logiciels libres ou encore l’augmentation de l’empreinte open source. Cela a été jusqu’à l’implication du Comité Exécutif du groupe pour accélérer cette transformation et au cofinancement de ce MOOC.

« L’open source est un vecteur puissant pour innover, accélérer notre transformation digitale et attirer des talents. En 2020, nous visons 80 % de serveurs dans le cloud et 30 % de nos bases de données en open source  » indique Alain Voiment, Head of the Business Solutions Center et Sponsor open source, au sein du Groupe Société Générale

“Apprendre l’open source”

Ces différents éléments traduisent un besoin fort de monter en compétence au niveau interne pour chacun de ces acteurs et c’est notamment pour cela qu’a été financée la réalisation de ce MOOC, intitulé « Apprendre l’open source ».

Ce MOOC de 28 chapitres, présenté par Benjamin Jean – juriste de formation, spécialisé en propriété intellectuelle et fondateur du cabinet Inno³ – et réalisé par Elephorm pour le compte de l’Open Source School, présente les particularités de l’open source mais aussi les modèles de collaboration et les nouveaux usages tels que l’open data et l’innovation ouverte.

Il a pour ambition de participer à une plus grande connaissance des grands principes du modèle de l’open source et apporte un premier éclairage des subtilités économiques et juridiques sous-jacentes.

Diffusé sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, son accès est libre et gratuit. L’Open Source School espère qu’il contribuera à diffuser les valeurs de l’open source et à lever les freins qui peuvent rester dans certaines entreprises et administrations.

L’intelligence artificielle pour lutter contre la cybercriminalité

L’éditeur allemand G DATA, annonce l’intégration de DeepRay dans ses solutions de sécurité.

Avec la nouvelle technologie de détection DeepRay basée sur l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle, les solutions de sécurité de G DATA disposent d’une capacité de détection accrue face aux menaces connues et inconnues. G DATA fut, il y a plus de 30 ans, l’un des premiers éditeurs de solutions antivirus. Aujourd’hui, l’entreprise démontre une fois de plus sa force d’innovation en présentant DeepRay, une nouvelle technologie qui utilise le machine learning pour évaluer et détecter la dangerosité des codes malveillants.

Réseau neuronal en action

Les solutions de sécurité G DATA pour les particuliers utilisent désormais un réseau neuronal composé de modèles mathématiques de type « Perceptron » pour identifier et analyser les processus suspects. Ce réseau fonctionne avec un algorithme continuellement amélioré par l’apprentissage adaptatif et l’expertise des analystes G DATA. Les différents types de fichiers exécutables sont catégorises à l’aide d’indicateurs, tel que par exemple le rapport entre la taille du fichier et le type de code exécutable, la version du compilateur utilisée ou encore le nombre de fonctions système importées.

Analyse des processus en mémoire

Si DeepRay définit un fichier comme suspect, une analyse approfondie se lance dans la mémoire du processus correspondant. Il s’agit alors d’identifier le fonctionnement du fichier et de le rapprocher à un modèle de familles de logiciels malveillants connus ou à un comportement malveillant en général. Grâce à DeepRay, les solutions de sécurité G DATA détectent bien plus tôt les fichiers malveillants dissimulés et préviennent ainsi des dommages qu’ils peuvent causer au système.

« Avec DeepRay, nous changeons les règles du jeu. Grâce à cette nouvelle technologie, nous pouvons regarder au-delà de la dissimulation des logiciels malveillants et repousser efficacement les campagnes d’infection à développement rapide. La protection de nos clients est considérablement augmentée« , déclare Andreas Lüning, fondateur et CEO de G DATA Software AG.

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Menace : les documents Office peuvent être dangereux

Nous utilisons quasiment tous des documents Microsoft Office. Qu’il s’agisse de documents de travail, de reçus électroniques ou du bail d’un nouvel appartement, les documents Office sont utiles à chacun d’entre nous et c’est en partie la raison pour laquelle nous sommes susceptibles de les ouvrir lorsque nous en recevons en pièce jointe d’un e-mail. Connaissant la propension de nombreux utilisateurs à ouvrir la quasi-totalité des documents, même ceux provenant d’une source non fiable, des individus malintentionnés choisissent couramment ces fichiers pour attaquer et infecter un système.

Nous allons ici passer en revue cinq techniques différentes permettant de détourner les documents Office pour en faire des armes d’attaque et d’infection des postes de travail Windows. Nous en avons déjà évoqué certaines précédemment, tandis que d’autres sont nouvelles.

Macros

Les macros sont le moyen le plus simple pour un assaillant d’infecter des documents Office. Les applications Office intègrent un moteur de scripts capable d’exécuter le langage VBA (Visual Basic for Applications). Du code malveillant contenu dans ces scripts peut ainsi s’exécuter sur le système dès l’ouverture du document, sans aucune intervention de l’utilisateur (à condition toutefois que ce dernier ait au préalable activé les macros). Si l’utilisateur n’a pas activé les macros, un message apparaît pour lui demander s’il souhaite le faire. Il s’agit de l’un des divers mécanismes de sécurité mis en place par Microsoft afin d’atténuer le risque présenté par les macros. Microsoft impose également une autre extension de nom de fichier (.docm au lieu de .docx pour les nouveaux documents contenant des macros). En dépit de ces mesures de sécurité, des utilisateurs décident néanmoins d’ouvrir ces fichiers et d’activer leur contenu, de sorte que les macros demeurent un vecteur courant, aussi bien pour des attaques vastes et simples destinées à propager un ransomware, telles que Emotet, que pour des campagnes élaborées, à l’image de Sofacy.

Comme l’illustre cet exemple, les auteurs des attaques tentent de convaincre les utilisateurs de désactiver les mécanismes de sécurité mis en place par Microsoft. Ils usent, pour ce faire, de techniques d’ingénierie sociale, persuadant l’utilisateur d’activer le contenu afin de pouvoir consulter l’intégralité du document. Dans l’exemple Sofacy, les assaillants ont simplement coloré le texte en blanc, de sorte que celui-ci était bien présent avant que l’utilisateur n’active les macros, mais invisible.

Fichiers Flash incorporés

En dehors des fonctionnalités intégrées telles que les macros, les documents Office peuvent aussi incorporer des objets externes, par exemple des fichiers Adobe Flash. Ces objets étant transmis au logiciel approprié pour leur traitement, toute vulnérabilité éventuellement présente dans ce logiciel peut également être exploitée par son incorporation dans le contenu Adobe Flash à l’intérieur du document Office. Un exemple de ce vecteur d’attaque est la faille Zero Day CVE-2018-4878dans Adobe Flash Player, exploitée par l’incorporation de fichiers SWF malveillants dans des documents Excel. Dans les attaques de ce type, le document Excel infecté incorpore un contenu Adobe Flash capable de déclencher la vulnérabilité Flash et d’exécuter du code shell intégré.

Editeur d’équations Microsoft

Comme pour les fichiers Adobe Flash incorporés dans un document Office, il est également possible d’insérer dans des documents des équations mathématiques qui seront interprétées par l’Editeur d’équations Microsoft, un outil ayant pour vocation de faciliter leur écriture :

Comme dans notre exemple précédent, des vulnérabilités dans l’éditeur d’équations s’exploitent par l’intermédiaire de documents Office malveillants. Nous en avons observé des cas tout récemment lorsque la faille CVE-2017-11882 a été exploitée, ouvrant la voie à d’autres, telles que CVE-2018-0802. Toutes deux touchent l’éditeur d’équations, ce qui permet d’amener l’utilisateur à ouvrir un document Office pour l’exécution de code à distance. Des vulnérabilités similaires dans l’Editeur d’équations Microsoft, telles que CVE-2018-0807 et CVE-2018-0798, identifiées par les chercheurs de l’Unité 42.

Il est à noter que, l’Editeur d’équations Microsoft s’exécutant sous la forme d’un processus distinct (eqnedt32.exe), les protections spécifiques à Microsoft Office, telles que EMET et Windows Defender Exploit Guard ne sont pas efficaces par défaut, car elles protègent uniquement les processus Microsoft Office (par exemple winword.exe).

Objets OLE et handlers HTA

Les objets OLE et les handlers HTA sont des mécanismes pour les documents Office. Ils font référence à d’autres documents inclus dans leur contenu. Ils peuvent servir à infecter un poste de travail de la manière suivante :

Un objet OLE2 (lien) s’incorpore dans un document Microsoft Word. Une fois le document ouvert, le processus Word (winword.exe) envoie une requête HTTP à un serveur distant afin de télécharger un fichier HTA contenant un script malveillant. Winword.exe recherche alors dans le handler le type « application/hta » via un objet COM, ce qui entraîne le chargement et l’exécution du script malveillant par l’application Microsoft HTA (mshta.exe).

Cette fonctionnalité a été exploitée dans la vulnérabilité CVE-2017-0199, permettant l’exécution de code à distance dans Microsoft Office/WordPad et corrigée par Microsoft en septembre 2017. Diverses campagnes y ont eu recours, par exemple OilRig.

Aux côtés des vulnérabilités OLE et HTA décrites plus haut, les auteurs des attaques ont découvert que des fichiers RTF peuvent également exécuter des objets OLE de type mime « text/html », au moyen de MSHTML. Cela signifie que les documents RTF présentent la même vulnérabilité aux attaques qu’Internet Explorer.

CVE-2018-8174

L’exploitation de cette vulnérabilité logique, nommée CVE-2018-8174, permet aux auteurs d’attaques d’exécuter du code HTML/JavaScript/VBScript arbitraire. Tandis que le code exécuté de cette façon se place dans une « sandbox » (où il ne peut lancer de nouveaux processus, écrire dans le système de fichiers ou effectuer d’autres opérations) à l’instar de tout autre code exécuté à partir d’Internet Explorer. Cette faille peut servir à en exploiter d’autres, par exemple une vulnérabilité UAF de corruption de mémoire dans le moteur VBScript, pour permettre l’exécution de code arbitraire dans le cadre de l’application Word (winword.exe) et la prise de contrôle du système.

Tandis que les attaques utilisant des documents comme vecteur sont courantes depuis plus d’une dizaine d’années, nous observons une augmentation récente de leur fréquence et de leur complexité. Cette tendance pourrait s’expliquer par la difficulté croissante d’exploiter les vulnérabilités des navigateurs, en raison du renforcement de leur protection par leurs développeurs. Quoi qu’il en soit, il est important pour les entreprises de savoir comment se défendre.

Un ancien hacker de la NSA démontre une faille majeure dans macOS

La société Apple est généralement considérée comme étant une marque fiable, proposant une sécurité accrue. Un ancien hacker de la NSA démontre une faille majeure dans macOS. Elle permet le contournement des mécanismes de sécurité !

Faille majeure pour Apple ! Lors des conventions de cybersécurité Def Con/Black Hat qui se sont tenues à Las Vegas, début août, Patrick Wardle, un ancien Ninja de la NSA, fondateur de la société DigitaSecurity, a présenté des exemples d’attaques visant les produits Apple, et plus précisément macOS.

D’abord, Patrick Wardle est aussi généreux que doué. Il a expliqué comment un pirate pouvait contourner la plupart des mécanismes de sécurité mis en œuvre par Apple pour protéger macOS.

Wardle explique que les logiciels malveillants peuvent échapper aux méthodes de sécurité en les ciblant au niveau de l’interface utilisateur.

Chez Apple, les avertissements et autres autorisations à la moindre action font partis de l’écosystème des produits de la firme Californienne. Un mécanisme de défense contre les clics indésirables.



Faille majeure

Ensuite, Wardle affirme qu’il est possible d’exploiter ces avertissements en modifiant la façon dont macOS convertit les clics de clavier en clics de souris. Étant donné que macOS interprète deux actions de la souris comme équivalant à cliquer sur OK, il est donc possible d’écrire une ligne de code supplémentaire pour éviter qu’un avertissement n’apparaisse à l’écran. En abusant des nombreuses interfaces de macOS, un code peut s’executer via un code malveillant qui permettra d’ignorer les avertissements. Wardles a baptisé cette action « Synthetic Click ». Des attaques que l’ancien hacker de la National Security Agency a expliqué lors de la Def Con via des attaques automatisées visant macOS Sierra.

https://twitter.com/patrickwardle/status/1029060044900507649

Cependant, Wardle a déclaré que les exploits ne permettent pas à un pirate d’accéder initialement à un appareil Mac, mais qu’ils pourraient exploiter efficacement le sandboxing.

Une possibilité qui laisserait aux applicationx malveillantes de quoi obtenir des autorisations de niveau supérieur. De son côté, Apple a confirmé les correctifs adequates dans son nouveau OS, macOS Mojave.

Pour conclure, Patrick Wardle propose, via sa société, l’outil Do Not Disturb. Une application qui permet d’avertir le propriétaire d’un MacBook en cas d’accès non autorisé. L’application tourne sous iPhone.

Elle permet de surveiller votre ordinateur portable afin de détecter les événements ouverts et vous avertir en temps réel, via une photographie par exemple.

Les malwares les plus actifs en France en juillet 2018

Le Global Threat Index pour le mois de juillet 2018 affiche le top 10 des virus et codes malveillants les plus répandus en France.

Ce dernier rapport virus et malware met en lumière l’augmentation des attaques ciblant l’IoT et la vulnérabilité des réseaux, comme en témoigne l’entrée dans le Top 10 des « Vulnérabilités les plus exploitées au monde » de 3 vulnérabilités en lien avec l’IoT : MVPower DVR router Remote Code Execution (5ème place), D_Link DSL-2750B router Remote Command Execution (7ème place) et Dasan GPON router Authentication Bypass (10ème place).

Au total, ce sont 45% des entreprises du monde entier qui ont été touchées par des attaques ciblant des vulnérabilités en lien avec l’IoT, contre 35% en juin 2018 et 21% en mai. Ces dernières permettent aux cybercriminels d’exécuter des codes malveillants dans le but d’obtenir le contrôle à distance de dispositifs cibles.

Point d’entrée facile

« Ces vulnérabilités, malwares et et virus offrent aux cybercriminels un point d’entrée facile dans les réseaux d’entreprise, ce qui leurs permet de propager un large éventail d’attaques « , a commenté Thierry Karsenti, vice-président technique Europe pour Check Point. « Une fois qu’un dispositif est compromis, il est très facile d’infiltrer d’autres dispositifs connectés. Il est donc essentiel que les entreprises se protègent efficacement et à tous les niveaux.« 

Il est important de noter que Coinhive reste le « malware » le plus répandu dans le monde, avec un impact sur 19% des entreprises mondiales. Cryptoloot et Dorkbot se classent respectivement en deuxième et troisième position, avec un impact global de 7% chacun. Pour rappel, CoinHive n’a rien d’illégal. C’est son utilisation par des malveillants qu’il faut montrer du doigt.

Top 10 des virus et malwares

Nom du malware Description Impact mondial Impact sur le pays
1 – Coinhive Ce cheval de Troie est conçu pour effectuer l’extraction en ligne de la crypto-monnaie Monero lorsqu’un internaute visite une page Web. Le script java implanté utilise les ressources informatiques des utilisateurs finaux pour extraire de la monnaie cryptée. 18.60% 16.02%
2 – Roughted Campagne de publicité malveillante à grande échelle, elle est utilisée pour diffuser divers sites Web et charges embarquées malveillants tels que des escroqueries, des logiciels publicitaires, des kits d’exploitation de vulnérabilité et les logiciels de rançon. Il peut être utilisé pour attaquer n’importe quel type de plateforme et de système d’exploitation, et utilise le contournement des bloqueurs de publicités pour attaquer de la manière la plus efficace. 5.85% 11.60%
3 – Cryptoloot Ce malware utilise la puissance du processeur ou du GPU de la victime et les ressources existantes pour le crypto-miningen ajoutant des transactions à la chaîne de blocage et en libérant de nouvelles devises. Similaire à Coinhive, ce programme est implanté sur des pages Web et utilise le pouvoir de traitement des internautes pour exploiter tous types de crypto-monnaies. 92829 6.92% 7.07%
4 – Conficker Conficker est un virus / ver informatique qui cible le système d’exploitation Windows. Il exploite les vulnérabilités de l’OS pour voler des données telles que des mots de passe. Ainsi, il prend le contrôle des ordinateurs touchés, les transformant en « zombie ». Les ordinateurs contrôlés forment alors un réseau, utile aux hackers. 3.50% 4.09%
5 – Jsecoin Ce mineur JavaScript peut être intégré à n’importe quel site Web.  JSEcoin permet de lancer un mineur directement dans le moteur de recherche en échange d’une navigation Web sans publicité. 5.92% 3.76%
6 – Dorkbot Dorkbot est un virus / ver basé sur un IRC conçu pour permettre l’exécution de code à distance, ainsi que le téléchargement de logiciels malveillants vers le système déjà infecté. Ce dernier permet de voler des informations sensibles et de lancer des attaques par déni de service. Il installe un rootkit en mode utilisateur pour empêcher l’affichage ou l’altération des fichiers et modifie le registre pour s’assurer qu’il s’exécute chaque fois que le système démarre. Il enverra des messages à tous les contacts de l’utilisateur infecté ou détournera un thread existant pour diffuser un lien renvoyant vers la copie du ver. 6.91% 2.98%
7 – Locky Locky est un cheval de Troie ransomware qui cible la plate-forme Windows. Ce logiciel malveillant envoie des informations système à un serveur distant et reçoit une clé de cryptage permettant de crypter les fichiers présents sur le système infecté. 1.72% 2.10%
8 – Fireball Fireball est un logiciel publicitaire largement distribué par la société chinoise de marketing numérique Rafotech. C’est un détourneur de navigateur qui change le moteur de recherche par défaut et installe des pixels de suivi, mais qui peut aussi servir à télécharger des logiciels malveillants. 3.02% 1.99%
9 – Nivdort Appartenant à la famille de chevaux de Troie ciblant la plate-forme Windows, il est capable de recueillir des mots de passe et des informations sur le système ou les paramètres telles que la version Windows utilisée, l’adresse IP, la configuration du logiciel et l’emplacement approximatif. Certaines versions de ce malware sont aussi en mesure de collecter les frappes de touches afin de modifier les paramètres DNS. Nivdort se propage via des pièces jointes de courriers indésirables ou des sites Web malveillants. 2.57% 1.88%
10 – Andromeda Repéré pour la première fois en 2011, Andromeda est un bot modulaire principalement utilisé comme porte dérobée afin de diffuser des logiciels malveillants supplémentaires sur les systèmes infectés. Il peut aussi être modifié dans le but de créer différents types de botnets. 6.35% 1.66%
10b – Ramnit Ramnit est un ver qui se propage principalement par l’intermédiaire de disques amovibles et de fichiers téléchargés vers des services FTP publics. Le logiciel malveillant crée une copie de lui-même pour infecter le système. 2.71% 1.66%

 

Une exploit 0-Day pour Internet Explorer utilisée in the wild

Fin avril 2018, un exploit inconnu jusqu’alors détécté. Après analyse, il s’avère que cet exploit utilise une vulnérabilité zero-day CVE-2018-8174 pour Internet Explorer. L’exploit a été utilisé dans des attaques ciblées. Depuis le 8 mai, Microsoft propose la contre-mesure de sécurité.

Il est intéressant de noter que l’exploit Internet Explorer a été téléchargé au sein d’un document Microsoft Word. C’est la première fois que l’on note l’utilisation d’une telle technique. A noter également qu’une version de Microsoft Word entièrement patchée a été exploitée avec succès. Après cette découverte, Microsoft diffuse un patch disponible ici, depuis mardi 8 mai.

Un exploit est une forme de logiciel qui se sert des bugs ou des vulnérabilités d’autres logiciels pour infecter des victimes avec un code malveillant. Les exploits sont utilisés très largement par les cybercriminels à la recherche de profits mais aussi par des acteurs plus sophistiqués, qui disposent de soutiens étatiques, dans un but malveillant.

Dans ce cas particulier, l’exploit identifié se base sur le code malveillant exploitant la vulnérabilité zero-day – un bug typique « use-after-free » quand un code exécutable légitime, comme celui d’Internet Explorer, comporte une logique de traitement de la mémoire incorrecte. Cela conduit à la communication d’un code avec de la mémoire disponible. Alors que dans la plupart des cas, cela débouche sur un simple crash du navigateur, l’exploit permet aux attaquants de prendre le contrôle de l’appareil.

Des analyses approfondies de l’exploit ont permis de mieux comprendre la chaine d’infection :

  • La victime reçoit un document Microsoft Office RTF malveillant
  • Après avoir ouvert le document malveillant, la seconde phase de l’exploit est téléchargée – une page HTML avec un code malveillant
  • Le code déclenche un bug UAF de corruption de la mémoire
  • Le shellcode qui télécharge la charge malveillante est alors exécuté.

« Cette technique, jusqu’à ce qu’elle soit corrigée, permettait aux criminels de forcer le chargement d’Internet Explorer, peu importe le navigateur habituellement utilisé par la victime. Cela démultiplie le potentiel de l’attaque, pourtant déjà énorme. Heureusement, la découverte proactive de la menace a permis à Microsoft de sortir un patch correctif dans les temps. Nous invitons les organisations et utilisateurs à installer les patchs les plus récents immédiatement après leur disponibilité, car il ne faudra pas beaucoup de temps avant que les exploits de cette vulnérabilité ne trouvent leur place dans des kits d’exploits populaires et soient utilisés non seulement par les acteurs de menaces sophistiqués, mais également par des cybercriminels de plus petit calibre », explique Anton Ivanov, Security Researcher, Kaspersky Lab

Drupalgeddon 3 ? Mise à jour urgente de Drupal le 25 avril

Il y aura une version de sécurité de Drupal 7.x, 8.4.x et 8.5.x le 25 avril 2018 entre 16h00 et 18h00 UTC.

Cette mise à jour doit permettre de corriger une faille considérée comme sérieuse. Drupal vous invite à réserver du temps pour les mises à jour de base à ce moment-là, car il existe un risque que des exploits soient développés en quelques heures ou quelques jours. Des attaques qui pourraient mettre à mal les sites sous ce CMS.

Cette mise à jour de sécurité fait suite à celle publiée sous le numéro SA-CORE-2018-002 le 28 mars.

  • Les sites sur 7.x ou 8.5.x peuvent immédiatement se mettre à jour lorsque l’avis est publié en utilisant la procédure normale.
  • Les sites de la version 8.4.x doivent immédiatement mettre à jour la version 8.4.8 qui sera fournie dans l’avis, puis planifier la mise à jour vers la version 8.5.3 ou la dernière version de sécurité dès que possible (puisque la version 8.4.x ne reçoit plus de sécurité officielle couverture).

L’avis de sécurité indiquera les numéros de version appropriés pour chaque version. La page de rapport de mise à jour de votre site recommandera la version 8.5.x même si vous utilisez 8.4.x ou une version plus ancienne, mais la mise à jour temporaire du rétroportage fourni pour la version actuelle de votre site vous permettra de mettre à jour rapidement sans les effets secondaires possibles. mise à jour de version mineure.

Des correctifs pour Drupal 7.x, 8.4.x, 8.5.x et 8.6.x seront fournis en plus des versions mentionnées ci-dessus. (Si votre site est sur une version de Drupal 8 antérieure à 8.4.x, il ne reçoit plus de couverture de sécurité et ne reçoit pas de mise à jour de sécurité.Les correctifs fournis peuvent fonctionner pour votre site, mais la mise à niveau est fortement recommandée. vulnérabilités de sécurité divulguées.)

Cette version ne nécessitera pas de mise à jour de la base de données.

La mise à jour de mars a fait beaucoup de bruit, surtout sur les sites qui n’avaient pas été mis à jour avec des milliers d’attaques et infiltrations par des mineurs malveillants de cryptomonnaies. (Source : Luc T.)

8,4 millions de malwares en 2017

Les experts G DATA ont comptabilisé le nombre de nouveaux codes malveillants sur l’année 2017. Avec l’indice des attaques bloquées ils ont également défini les dangers les plus actifs. Ils communiquent le résultat de leur recherche.

Afin d’avoir une vue d’ensemble de l’évolution quantitative des logiciels malveillants, les types de logiciels malveillants sont comptés en fonction de leur signature. Au-delà du simple comptage, seules les variantes qui partagent les mêmes morceaux de code malveillant sont prises en compte. En 2017, le nombre de nouveaux logiciels malveillants a augmenté de 22,9% par rapport à 2016 pour atteindre 8 400 058.

22 attaques par utilisateur

Le nombre de nouveaux spécimens de programmes malveillants apporte un premier niveau d’information, mais n’indique pas l’activité de ceux-ci. Un seul logiciel malveillant peut en effet avoir plus d’impact que des milliers. Pour définir cet indice de dangerosité des codes, les attaques détectées par les solutions G DATA sont remontées et comptabilisées. La moyenne des attaques sur le second semestre 2017 pour 1000 utilisateurs est de 119,4. Autrement dit, chaque jour, un utilisateur d’une solution G DATA sur huit, est confronté à une attaque bloquée. Cela représente en moyenne 22 attaques par utilisateur sur le second semestre 2017.

 

Sites pornographiques : Le Français, un chaud lapin 2.0

Selon une étude, 33 % des adultes français consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour. 40% d’entre eux ont déjà été contaminés par un virus informatique en visitant des sites pour adultes.

Une étude, réalisée en octobre 2017, sur les cyber-risques associés à la consultation de sites pornographiques vient de produire ses chiffres. Réalisée auprès de 1000 Français, cette étude Kaspersky révèle que 33 % des adultes consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour, et ce pour une durée moyenne de 22 minutes par visite… soit l’équivalent de 4 jours par an ! Et cette pratique n’est pas sans risque : 40% contaminés par un virus informatique en consultant ces sites. Parmi les autres chiffres, 17% ignoraient que les smartphones et tablettes s’infectaient. 18 % croient protéger leur ordinateur en effaçant leur historique de navigation. 20 % pris en flagrant délit de consultation d’un site pour adultes. 23 familles de malwares Android ont été identifiées comme exploitant la pornographie.

Vous retrouverez la liste complète à la fin de cette brève. 21 % des personnes interrogées accusent leurs proches pour ne pas avoir à en assumer la responsabilité. 18 % protégés en utilisant un navigateur web en mode privé. 22 % reconnaissent consulter des sites pornographiques au travail.

Top 10 des virus informatiques

1. Le cheval de Troie : Sous couvert d’un programme d’apparence inoffensive, il véhicule une charge malveillante.
2. Le téléchargement « drive-by » : Il s’agit d’une méthode courante de propagation de malware. Les cybercriminels recherchent des sites web non sécurisés afin d’implanter un script malveillant dans le code de leurs pages.
3. Le détournement de clic : Cette méthode consiste à inciter un utilisateur à cliquer sur un objet sur une page web tout en lui faisant croire qu’il clique sur un autre.
4. Les bots Tinder : Ces programmes automatiques se font passer pour de véritables utilisateurs sur les sites de rencontre.
5. Le chat-phishing : Des cybercriminels fréquentent des sites de rencontre ou des forums, y encourageant les utilisateurs à cliquer sur des liens vers des forums de live sex et autres sites pornographiques.

Ransomware et pornware

6. Le ransomware : Les cybercriminels utilisent des « bloqueurs » pour interdire à la victime l’accès à sa propre machine, invoquant souvent la présence de « contenu pornographique illicite » en misant sur le fait que quiconque ayant consulté des sites pour adultes est moins enclin à se plaindre aux autorités.
7. Le vers : Ce type de programme se reproduit sans écrire son code dans d’autres fichiers. Au lieu de cela, il s’installe une fois sur la machine d’une victime puis recherche un moyen de se propager à d’autres.
8. Le pornware : Il peut s’agir d’un programme authentique mais aussi d’un adware installé par un autre programme malveillant et conçu pour afficher du contenu inapproprié sur la machine de la victime.
9. Le spyware : Logiciel d’espionnage qui permet à un pirate d’obtenir subrepticement des informations sur les activités en ligne de la victime et de les exfiltrer de sa machine.
10. Le faux antivirus : De prétendus logiciels antivirus exploitent la crainte des utilisateurs. Des malwares dans votre machine pendant le visionnage de contenus pornographiques.

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Skygofree : un puissant logiciel de surveillance pour Android

Skygofree : des chercheurs ont découvert un implant mobile avancé, actif depuis 2014 et conçu pour une cybersurveillance ciblée, peut-être afin de constituer un produit de « sécurité offensive ». Cet implant, nommé Skygofree, comporte des fonctionnalités inédites, telles que l’enregistrement audio suivant la géolocalisation via des appareils infectés. Le spyware se propage à travers des pages web imitant celles de grands opérateurs mobiles.

Skygofree est un logiciel-espion élaboré, à plusieurs modules, qui permet à des pirates de prendre totalement le contrôle à distance d’un appareil infecté. N’ayant cessé d’évoluer depuis la création de sa première version fin 2014, il est désormais capable d’intercepter les conversations et les bruits ambiants lorsque l’appareil infecté se trouve à un endroit donné, une fonctionnalité jamais vue jusque-là. Parmi les autres capacités avancées et inédites figurent des services d’accessibilité permettant de pirater des messages WhatsApp ou encore la possibilité de connecter l’appareil infecté à des réseaux Wi-Fi contrôlés par des individus malveillants.

Un logiciel espion très élaboré qui prend totalement le contrôle de l’appareil infecté.

L’implant exploite diverses vulnérabilités pour obtenir un accès root. Il peut également prendre des photos et des vidéos. Capturer des appels. Voler des SMS. Lancer une géolocalisation de l’appareil, des événements de l’agenda voire des informations professionnelles stockées en mémoire. Une fonction spéciale permet de contourner une technique d’économie de la batterie employée par un grand fabricant : l’implant s’ajoute alors à la liste des « applications protégées » de façon à ne pas être désactivé automatiquement lorsque l’écran est éteint.

Les pirates paraissent également s’intéresser aux utilisateurs Windows et les chercheurs ont découvert un certain nombre de modules développés récemment et ciblant cette plate-forme.

La plupart des pages web factices servant à répandre l’implant ont été enregistrées en 2015 alors que, selon les données télémétriques de Kaspersky Lab, la campagne de diffusion était à son paroxysme. La campagne est toujours en cours et le domaine le plus récent a été enregistré en octobre 2017. Les données indiquent plusieurs victimes à ce jour, toutes en Italie.

« Un malware mobile avancé est très difficile à identifier et à bloquer, et les développeurs qui se cachent derrière Skygofree en ont clairement tiré profit, en créant et faisant évoluer un implant capable d’espionner largement ses cibles sans éveiller les soupçons. Les éléments que nous avons découverts dans le code malveillant et notre analyse de l’infrastructure nous portent à croire avec un haut degré de certitude que les auteurs des implants Skygofree travaillent par une société informatique italienne proposant des solutions de surveillance, à la manière de HackingTeam », commente Alexey Firsh, analyste en malware spécialisé dans l’étude des attaques ciblées chez Kaspersky Lab.

Pour s’en protéger, être attentifs aux emails entrants, et équipés de logiciels de sécurité.

Les chercheurs ont identifié 48 commandes différentes pouvant être mises en œuvre par les pirates, pour un maximum de souplesse d’utilisation.

Pour assurer la protection contre la menace des malwares mobiles avancés, Kaspersky Lab recommande vivement l’installation d’une solution de sécurité fiable, capable d’identifier et de bloquer ces menaces sur les appareils des utilisateurs. Les utilisateurs sont en outre invités à faire preuve de prudence lorsqu’ils reçoivent des e-mails provenant de personnes ou d’entreprises inconnues ou comportant des demandes ou pièces jointes inattendues et de toujours vérifier à deux fois l’intégrité et l’origine des sites web avant de cliquer sur des liens. En cas de doute, mieux vaut contacter l’exploitant du site pour en avoir le cœur net. Les administrateurs système, pour leur part, doivent activer le contrôle des applications dans leur solution de sécurité mobile afin de maîtriser les programmes potentiellement dangereux vulnérables à cette attaque.

Kaspersky Lab détecte les versions de Skygofree sur Android sous HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree et HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree.b, et les versions Windows sous UDS:DangerousObject.Multi.Generic.

De plus amples informations, notamment la liste des commandes de Skygofree, les indicateurs d’infection (IoC), les adresses des domaines et les modèles d’appareils ciblés par les modules de l’implant, consultez le site Securelist.com.

Notes

Skygofree est nommé ainsi parce que le mot a été utilisé dans l’un des domaines. Le malware n’a rien à voir avec Sky, Sky Go ou une quelconque filiale de Sky, et n’affecte pas le service ou l’application Sky Go.

Jugement de la FTC : Lenovo doit demander l’accord de ses clients pour les espionner

La Federal Trade Commission, la FTC, a donné son accord final à un règlement avec Lenovo Inc. Le constructeur d’ordinateurs avait été accusé de modifier les navigateurs. Des logiciels installés dans ses machines afin d’engranger les bénéficies des publicités qui s’y affichaient.

Dans sa plainte, la Federal Trade Commission ( FTC – Commission fédérale du commerce ) a déclaré qu’à partir d’août 2014, Lenovo a commencé à vendre aux États-Unis des ordinateurs portables grand public équipés d’un logiciel de publicité préinstallé. Appelé VisualDiscovery, cet outil interférait avec la façon dont le navigateur interagissait avec les sites Web. Il affichait de la publicité au profit de Lenovo. A cela s’est ajoutait de graves failles de sécurité. Dans le cadre du règlement avec la FTC, Lenovo à interdiction de modifier les fonctionnalités des logiciels préchargés sur ses ordinateurs portables.

Il est interdit à la marque d’injecter de la publicité dans les sessions de navigation Internet des consommateurs. Ensuite, interdit aussi de transmettre des informations sensibles des consommateurs à des tiers. Si la société préinstallé ce type de logiciel, la FTC exige que l’entreprise obtienne le consentement des consommateurs avant que le logiciel puisse fonctionner sur leurs ordinateurs portables. En outre, la société est tenue de mettre en œuvre un programme complet de sécurité. Sécurisation pour la plupart des logiciels grand public préchargés sur ses portables. Et cela durant les 20 prochaines années ! Enfin, ce programme de sécurité fera également l’objet d’audits par des tiers.

Pour conclure, VisualDiscovery est un adware développé par la société américaine Superfish, Inc. VisualDiscovery diffuse des annonces sous forme de pop-up dès qu’un internaute passait sa souris sur une image d’un produit vendu dans une boutique numérique.

Android et macOS, des cybercriminels s’invitent dans des applications

Découverte de deux nouvelles menaces, l’une agissant sous macOS et l’autre sous Android. Le malware sous macOS a fait 1 000 victimes. Quant à la menace sous Android, plus de 5 500 téléchargements ont été effectués.

Un malware s’invite dans les macOS. Si son impacte est encore légére, la cyberattaque présage un avenir plus mouvementé pour les utilisateurs de Mac et Android. Selon les chercheurs de l’éditeur d’antivirus ESET, une application créée par l’éditeur Eltima a été infiltrée par des pirates. Mission, diffuser un code malveillant. Environ 1 000 utilisateurs, clients de l’éditeur de solutions de sécurité informatique, auraient été infectés par le kit OSX/Proton, disponible sur les marchés underground.

Les applications Elmedia Player (lecteur multimédia) et Folx® (gestionnaire de téléchargement) sont concernées. OSX/Proton est une backdoor qui possède de nombreuses fonctionnalités et permet de récupérer, par exemple, les détails de l’OS comme le numéro de série de l’appareil, nom complet de l’utilisateur actuel ; les informations provenant des navigateurs : historique, cookies, marque-pages, données de connexion. Un outil qui vise à collecter des informations sur les portefeuilles de cryptomonnaie pouvant être disponible sur les appareils infiltrés. Proton exfiltre aussi le trousseau macOS grâce à une version modifiée de chainbreaker ; la configuration du VPN Tunnelblick ainsi que les données GnuPG (chiffrement de mails) et de 1password (gestionnaire de mots de passe).

Cryptomonnaie : une version compromise de Poloniex sur Google Play

Avec plus de 100 cryptomonnaies au compteur, Poloniex est l’un des principaux sites d’échange de cryptomonnaie au monde. Les cyberpirates ont profité du fait qu’il n’y ait pas d’application officielle de Poloniex pour développer deux versions malicieuses. En plus de récolter les identifiants de connexion à Poloniex, les cybercriminels incitent les victimes à leur accorder l’accès à leur compte Gmail. Les pirates peuvent ensuite effectuer des transactions depuis le compte de l’utilisateur et effacer toutes les notifications de connexions et de transactions non autorisées depuis la boîte de réception. La première des applications malveillantes se nomme « POLONIEX » et a été installée 5 000 fois, malgré les avis négatifs. La deuxième application, « POLONIEX EXCHANGE », a été téléchargée 500 fois avant d’être retirée du Google store.

Java est dangereux selon une nouvelle étude

Chaque jour, des millions d’utilisateurs ont recours aux applications Java sans être conscients que 88% d’entre elles sont vulnérables aux cyberattaques !

Vous utilisez java ? Êtes-vous comme 28% des entreprises qui ont mis en place une stratégie de supervision des failles de sécurité efficace pour faire face à des attaques de grande ampleur ? CA Technologies a présenté les résultats de sa derniére étude baptisée « Rapport sur la Sécurité des Logiciels en 2017 ». Une étude réalisée par Veracode, sa filiale spécialisée dans la sécurisation des logiciels.

Ce rapport est une analyse complète de données collectées auprès de plus de 1 400 entreprises en matière de sécurité des applications. Les conclusions de l’étude sont inquiétantes en ce qui concerne les délais de correction des vulnérabilités, les pourcentages d’applications présentant des failles et les risques mniprésents liés à l’utilisation de composants open source vulnérables.

A une époque où les cyberattaques sont devenues monnaie courante (vol de données sensibles, piratage industriel, ransomware, … etc.), l’analyse fournie par Veracode démontre que, sur le terrain, les principes basiques de sécurité ne sont pas respectés. Il est donc urgent que les entreprises aient consciences des mesures nécessaires pour hausser leur niveau de sécurité, face à des hackers dont la force de frappe n’est plus à démontrer.

88% des applications Java seraient dangereuses

Chris Wysopal, Directeur Technique de CA Veracode, explique : « En raison de l’utilisation généralisée de composants exogènes par les développeurs pour coder, une seule vulnérabilité peut suffire pour mettre en danger des milliers d’applications différentes. » 88% des applications Java contiendraient au moins un composant les exposant à des attaques de grande ampleur. Tout ceci est en partie dû au fait que moins de 28% des entreprises mènent régulièrement des analyses pour analyser la fiabilité des composants d’une application.

Outre des informations concernant la menace posée par l’utilisation de composants à risque, ce rapport met également en lumière d’autres enseignements comme le fait que 77% des applications présentent au moins une faille dès la première analyse. Ce nombre progresse à un rythme alarmant pour les applications qui échappent à un test avant leur mise en production. Les institutions gouvernementales continuent à se montrer les moins performantes. Seules 24,7% d’entre elles réussissent tous les scans de sécurité applicative. Par ailleurs, elles présentent le plus de failles exploitables, par exemple par cross-site scripting (49%) ou encore par injection SQL (32%). Deux secteurs enregistrent de légères progressions entre la première et la dernière analyse des vulnérabilités de leurs applications : la santé affiche un taux de réussite au scan de sécurité de 27,6%, puis de 30,2 % ; et la grande distribution : 26,2 % puis 28,5 %.

Les raisons de ces failles majeures

Au cours des 12 derniers mois, plusieurs failles majeures au sein des applications Java ont été provoquées par des vulnérabilités de composants logiciels, qu’ils soient d’origine open source ou de suites commerciales. « Struts-Shock », une faille révélée en mars 2017, en est une illustration. Selon les résultats des analyses, plusieurs semaines après l’attaque initiale, 68% des applications Java s’appuyant sur la bibliothèque Apache Struts 2 utilisaient toujours une version à risque du composant.

Cette vulnérabilité permettait d’exécuter du code à distance grâce à l’injection de commandes, et quelque 35 millions de sites étaient concernés. En exploitant cette faille, les cybercriminels ont pu pirater les applications de nombreuses victimes, dont l’Agence du Revenu du Canada et l’Université du Delaware.

Le rapport révèle également qu’environ 53,3 % des applications Java s’appuient sur une version vulnérable de la bibliothèque Commons Collections ; un chiffre identique aux résultats trouvés en 2016. L’utilisation de composants tiers pour le développement d’applications est courant, car il permet aux développeurs de réutiliser du code fonctionnel et d’accélérer la conception de logiciels. Des études ont montré que les composants open source pouvaient même constituer jusqu’à 75% du code d’un logiciel.

Industrialisation des cyberattaques : une réalité méconnue

Pour Chris Wysopal, les équipes de développement ne cesseront pas d’utiliser de tels composants, et il n’y a pas de raison qu’elles le fassent. Cependant, en cas de vulnérabilités, le temps presse. Les composants tiers et open source ne sont pas forcément moins sécurisés que du code développé en interne. Il est donc important de conserver un inventaire de leurs versions à jour. En effet, un grand nombre de failles sont le résultat de composants vulnérables. Et à moins que les entreprises ne prennent cette menace plus sérieusement et s’appuient sur des outils adaptés pour superviser leur utilisation, le problème ne peut qu’empirer.

L’utilisation de composants à risque fait partie des tendances les plus marquantes de ce rapport. L’ambiguïté réside dans le fait que bon nombre d’entreprises donnent la priorité à la gestion des vulnérabilités les plus dangereuses sans pour autant résoudre les problèmes au niveau du développement de leurs applications de façon efficace. Même les failles les plus graves nécessitent un temps considérable pour être corrigées. Seules 22 % des failles les plus sévères sont corrigées sous 30 jours et la plupart des criminels en profitent dès leur identification. Les pirates ont donc largement assez de temps pour infiltrer un réseau donné et occasionner des dégâts parfois irréversibles.

Le rapport donne 5 conseils à suivre

Tester le plus tôt possible dans le cycle de développement et le plus souvent possible ;
Donner aux développeurs les informations et les ressources dont ils ont besoin, notamment pour leur formation continue et les procédures de remédiation ;
Respecter les procédures de remédiations scrupuleusement et immédiatement après avoir découvert les vulnérabilités ;
Identifier et documenter les versions de vos composants logiciels, en limitant l’utilisation de composants à risques ;
Cibler en priorité les applications critiques et les vulnérabilités les plus virulentes lors des mesures de remédiation. Dans ces phases de crises, c’est souvent la seule possibilité en fonction de vos ressources.

En conclusion, il est urgent de réagir et d’agir rapidement, faute de quoi les entreprises, tout comme les organismes publics, verront leur notoriété mise à mal et perdront la confiance de leurs clients et utilisateurs. En laissant la porte ouverte à la cybercriminalité, elles ne feront qu’encourager des pratiques aussi nuisibles que dangereuses, aujourd’hui le danger ne vient plus de pirates isolés mais de réseaux organisés à l’échelle mondiale, à l’affût de la moindre faille de sécurité.

PeerTube : une alternative libre à YouTube d’ici mars 2018 ?

Après trois années passées à « Dégoogliser Internet », l’association française Framasoft finance actuellement le développement de PeerTube, un logiciel libre qui vise à égratigner le monopole de YouTube… grâce à une conception radicalement différente.

PeerTube

Le principe de YouTube est simple : centraliser et contrôler le maximum de créations vidéos pour mieux capter l’attention et les données personnelles des internautes qui vont les voir. Pour financer de telles plateformes, il faut les moyens d’un Google-Alphabet (qui détient YouTube) ou d’un Vivendi-Universal (qui a acheté Dailymotion).

C’est en partant aux antipodes de ce principe que Chocobozzz a conçu PeerTube : un logiciel libre qui allie fédération d’hébergements vidéo et visionnage en pair-à-pair. Après deux années à développer PeerTube sur son temps libre, Chocobozzz vient de rejoindre l’équipe salariée de l’association Framasoft. Il se consacre à la finalisation du projet, dont une version publiquement utilisable est prévue pour mars 2018.

Un peu de technique…

À l’instar de Mastodon (une alternative libre et fédérée à Twitter), PeerTube utilise le protocole ActivityPub. Il permet de fédérer de petits hébergeurs de vidéos indépendants, ce qui permet à un spectateur qui va sur telle instance de PeerTube d’avoir accès à l’ensemble du catalogue vidéos de sa fédération. Ainsi, il n’est plus nécessaire d’héberger les vidéos de la terre entière pour présenter ses vidéos à un large public.

La diffusion en pair-à-pair permet de partager entre internautes des fragments de la vidéo que plusieurs personnes regardent en même temps. Avec cette technologie basée sur WebTorrent, on diminue fortement le risque qu’une vidéo faisant le buzz fasse tomber le serveur, ce qui évite de payer au prix fort bande passante et trafic vers son serveur.

Allier ces deux principes techniques, qui font partie des fondamentaux d’Internet, permet tout simplement de démocratiser l’hébergement de vidéos, afin que des médias, des associations, des universités et des collectifs d’artistes puissent progressivement gagner leur indépendance face à un YouTube toujours plus contraignant.

Framasoft fait le pari du libre, qui n’est pas gratuit

« Pendant ces trois années passées à Dégoogliser Internet, nous avons cherché une alternative libre à YouTube qui ne demande pas d’avoir les moyens d’un Google-Alphabet… car nous avons fait les calculs : nous sommes 350 000 fois plus pauvres qu’eux ! » plaisante Pierre-Yves Gosset, directeur de Framasoft. « L’intérêt de Google, c’est de centraliser nos créations vidéos et nos attentions, pour mieux capter nos données personnelles et monétiser notre temps de cerveau disponible. Chocobozzz a pensé PeerTube hors des sentiers battus par ces plateformes centralisatrices, et c’est là la véritable innovation. Il était donc évident pour nous de soutenir son projet en finançant son temps de travail. »

Le pari n’est pas anodin pour cette petite association française financée à 90 % par les dons des internautes. Sur les 90 000 € que Framasoft demande au public pour boucler son budget 2018. Un tiers sera consacré au développement de PeerTube, que l’association présente sur le site Framatube.org.

« Dès mars 2018, Framatube ne sera qu’une des portes d’entrée vers la fédération PeerTube. Nous n’hébergerons pas les vidéos de tout le monde. Nous préférerons accompagner des collectifs en les incitant à ouvrir leur propre instance de PeerTube. Bref : plutôt que de copier les géants du Web, nous voulons créer un réseau de fourmilières sur la toile. » conclut Pierre-Yves.

Avec plus de 38 000 € récoltés sur les 90 000 € nécessaires à la continuité de ses actions, Framasoft, espère que ce pari sera relevé.

Votre smartphone vous suit à la trace ?

Même fermé, sans puce, les smartphones sont-ils capables de vous suivre à la trace ?

Trace or not trace ! Il ne se passe pas une journée ou je ne reçois par un courriel me demandant qu’elles sont les informations que collectent les téléphones portables. S’il fallait décortiquer l’ensemble des cas, vous jetteriez votre smartphone à la poubelle. Il faut savoir que les constructeurs indiquent ce qu’ils font avec nos appareils. Je vais prendre l’exemple de Google et de son système Android. Un OS qui équipe plusieurs centaines de millions d’appareils dans le monde.

Dans son espace Privacy, le géant américain indique que lorsque vous utilisez des services Google, ils sont susceptibles de collecter et traiter des données relatives à votre position exacte. Ils utilisent différentes technologies pour vous localiser : IP, signaux GPS. D’autres capteurs permettent d’identifier les appareils, les points WiFi, les antennes-relais à proximité.

https://twitter.com/fs0c131y/status/932249064208551936

Ce détail est intéressant car, par exemple, vous pouvez activer les services de localisation de Google pour optimiser les applications géo-dépendantes sur votre appareil. Si vous faites appel à ces services, votre appareil communique des informations concernant les points d’accès WiFi (telles que l’adresse MAC et la force du signal) et les antennes-relais qui se trouvent à proximité pour leur permettre de déterminer votre position. Vous pouvez utiliser les paramètres de votre appareil pour activer les services de localisation de Google.

Il s’avère que d’autres « capteurs » permettent de vous tracer avec une précision chirurgicale. Pour preuve, cet « espionnage » que Google orchestre depuis plusieurs mois via son outil Firebase Cloud Messaging. Une collecte d’information pas vraiment explicite de la part de l’américain. Son logiciel, qui ne peut être bloqué, fait une localisation de l’appareil. Une « option » usine qui doit disparaitre dans quelques semaines indique le journal Quartz.

Pour les autres appareils, Apple, Wiko, rassurez-vous, ils collectent aussi vos données, pour, parait-il, votre bien. (QZ)

Le cabinet d’avocats Desmarais en direct dans le Dark Web

Dark Web, deux mots qui font fantasmer… et renvoient souvent aux hackers, crackers et autres pirates informatiques. Un espace qui pourtant n’est pas à négliger. Le cabinet d’avocats Desmarais vient d’y implanter un espace numérique.

Ce Dark Web, appelé officiellement « Internet Clandestin » par la Commission d’Enrichissement de la Langue Française n’est pas une zone de non droit pour Pierre Desmarais du Cabinet Desmarais Avocats. « Le Dark Web est d’abord et avant tout un espace chiffré permettant des échanges et des connexions sécurisées et plus anonymes. Comme sur tout espace public, le droit y a pleinement sa place ».

De l’autre côté du miroir

En amont de l’ouverture du Hackfest de Québec et à l’occasion du lancement de son nouveau site Internet (www.desmarais-avocats.fr), le Cabinet, spécialisé notamment en droit de l’innovation, des données et du numérique, a décidé de se présenter également sur TOR (The Onion Router) via l’adresse pxpalw3plncz4umm.onion (Uniquement via TOR).

« Aujourd’hui, c’est une simple transposition de note site classique. Demain, nous irons plus loin. En effet, les utilisateurs du Dark Web, de TOR, se posent de nombreuses questions sur l’usage crypté / anonymisé permis pour cet espace. C’est pourquoi nous allons rapidement leurs proposer une FAQ sur les points principaux » précise Mr Pierre Desmarais.

De plus, et pour aller encore plus loin, le cabinet Desmarais Avocats envisage déjà de réaliser des webinars dédiés sur TOR. Pour construire ceux-ci et préparer la FAQ, chaque internaute présent sur le Dark Web et s’interrogeant sur une question juridique liée à son usage est invité à transmettre celle-ci via le formulaire de contact présent sur le site.

Dark Web, un nouvel espace de sécurité pour les usagers et les entreprises

À l’heure où la sécurisation des données, leur anonymisation sont au centre de tous les débats, aussi bien dans le monde de la santé, du e-commerce, de la banque-assurance ou de l’information, le Dark Web est de plus en plus porteur de solutions.

OpenBazzar est un exemple révélateur de cette évolution, de ces nouveaux usages issus du Dark Web. Non seulement cette plateforme de e-commerce permet de limiter le prix de biens vendus (absence de commission, chaque utilisateur ou entreprise étant sa propre plateforme de e-commerce) mais elle permet également de rester maître de ses données personnelles, de ses habitudes d’achat qui ne sont transmises à personne.

« Les technologies blockchain, dont on parle de plus en plus et dont les usages commencent à émerger pour sécuriser des transactions financières, des échanges de données…, sont nées du Dark Web » indique Mr Pierre Desmarais avant de poursuivre « Il est nécessaire de s’immerger dans cet espace si l’on souhaite accompagner au mieux les usages. Cela fait partie de l’ADN du cabinet ».

Mobile X-Ray, service gratuit pour tester la sécurité des applications mobiles

High-Tech Bridge, une société spécialisée dans la sécurité applicative, a annoncé aujourd’hui le service en ligne gratuit « Mobile X-Ray » destiné à tester la sécurité des applications mobiles ainsi que leur confidentialité.

Le nouveau service réalise une analyse dynamique (DAST), statique (SAST) et comportemental pour des applications natives ou hybrides d’Android et iOS. Il détecte rapidement tout types de faiblesse ou de vulnérabilités telles que Mobile Top 10 de l’OWASP, et fournit un rapport convivial avec un simple guide correctionnel. Récemment, une fonctionnalité suspecte de capture d’écran silencieuse a été découverte dans l’application mobile d’Uber. Juste avant cela, Equifax a dû retirer ses applications mobiles du marché car des données sensibles pouvait être interceptées. Désormais, chacun peut utiliser ce service gratuit pour détecter des problèmes similaires de façon proactive.

Ilia Kolochenko, CEO et fondateur de High-Tech Bridge, a déclaré : « Les applications mobiles font désormais partie intégrante de la vie professionnelle et privée de tous les jours. Réagissant à la quantité alarmante de failles de sécurité présente dans les applications mobiles, de nombreux rapports de recherche appellent vigoureusement à l’amélioration de la sécurité et de la confidentialité des applications mobiles. »

Malheureusement, la plupart des développeurs manquent tout simplement de ressources, de temps ou de budget pour pouvoir tester leurs applications avant que celles-ci ne soient publiées. High-Tech Bridge propose un service en ligne unique, bénéfique à la communauté de cybersécurité et aux développeurs.

Cependant, il faut se rappeler que les vulnérabilités les plus dangereuses résident principalement du côté « backend » de l’application.

10 mythes et idées reçues à oublier au sujet des malwares

Les malwares font « jazzer » comme le disent nos amis Quebecois. Mais au fait, c’est quoi un malware ? Envie d’avoir quelques conseils afin de pouvoir faire la différence entre un Blue Screen of Death causé par un matériel défectueux et un vrai malware infectant vos équipements ? iTrust revient  sur quelques points qui vous y aideront, en décryptant les idées reçues et mythes qui gravitent autour des malwares depuis quelques années.

  • Mythe #1: Les cyberattaques sont récentes, peu nombreuses, massives et font toujours la une de l’actualité

Vous avez sûrement déjà entendu parler des cyberattaques causées par Petya, Wannacry ou plus récemment des incidents de sécurité informatique connus par Equifax. En seulement un an, ces cyberattaques massives ont fait des millions de victimes à travers le monde (notamment au sein de grandes entreprises), faisant les gros titres de l’actualité.

Cependant, si nous n’entendons pas parler d’autres attaques, cela ne signifie pas forcément qu’elles n’existent pas : des millions de tentatives (ou réussites) de piratage informatique visent les petites, moyennes et grandes entreprises au quotidien, utilisant des procédés qui passent du petit malware encodeur au vicieux malware effaceur.

Aussi, il est souvent dit que chaque cyberattaque menée est unique en son genre et qu’elle est composée d’une manière complexe et différente à chaque fois : s’il est vrai que ces attaques sont de plus en plus sophistiquées, il est à souligner que la plupart sont basées sur les mêmes procédés et changent peu dans leur composition.

  • Mythe #2: Les petites et moyennes entreprises ne sont pas une cible de choix pour les hackers  

Vous pensez que votre entreprise est bien trop petite pour attirer l’attention des hackers ? Grosse erreur.

Même si vous ne constituez pas la cible la plus lucrative aux yeux des hackers, votre entreprise n’en reste pas moins une cible de choix : elle constitue pour eux une cible facile à atteindre en peu de temps.  En effet, les petites et moyennes entreprises ont souvent des mesures de sécurité moins développées (voire inexistantes), qui permettent ainsi aux hackers de récupérer plus facilement nombre de données.

  • Mythe #3: Vous saurez immédiatement si votre ordinateur est infecté

Si certains types de malwares sont visibles au premier coup d’œil (comme par exemple les rançongiciels, qui bloquent tout accès à votre équipement ou encore certains malwares ralentissant de manière visible le fonctionnement de votre ordinateur), la plupart d’entre eux fonctionnent sans même que vous vous en rendiez compte, restant cachés au sein de vos équipements parfois durant des années.

La seule façon de vraiment savoir si votre ordinateur est infecté est de dépasser le stade d’une protection minimale de vos appareils en utilisant des solutions de cyber sécurité dynamiques, et non plus seulement statiques (type antivirus). En effet, les antivirus vous protègent seulement des attaques qu’ils ont déjà été recensées auparavant : mais qu’en est-il si un malware jusqu’alors inconnu s’infiltre dans vos équipements ? C’est alors que les solutions de sécurité informatique dites « dynamiques » entrent en jeu, sous la forme d’analyses de comportement utilisateurs. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article sur la détection d’analyses comportementales, ici.

D’autres mythes à découvrir sur le blog de iTrust.

Gros bugs pour Microsoft et son service de mails Outlook

Les services de courrier électronique de Microsoft (Outlook, …) ont été frappés par deux bugs aujourd’hui lundi 18 septembre. Outlook, Exchange Online ont eu des ratés comme le confirme Microsoft. Des bugs qui ont posé des « problèmes » avec « certains » utilisateurs du service Outlook.com en Europe.

Selon downdetector.com, plusieurs centaines d’utilisateurs ont signalé des problèmes tels que la difficulté à recevoir des messages et à se connecter à leurs comptes de messagerie Web (Outlook/Hotmail/Windows Live Hotmail). Pour le moment, Microsoft n’en n’a pas dit plus sur le pourquoi du comment de ces bugs à répétitions.

Une mise à jour plante des milliers de télévisions connectées Samsung

Des milliers de télévisions connectées de marque Samsung sont aux abonnés absents. Les propriétaires font les frais d’une mise à jour qui a tout planté.

Des milliers de propriétaires de télévisions connectées haut de gamme Samsung se sont plaints après une mise à jour logicielle qui a laissé leur écran sourd et muet. La raison, une mise à jour bancale. L’alerte a été lancée par le quotidien britannique « The Guardian« . La société coréenne a déclaré aux clients qu’elle travaillait pour résoudre le problème, mais que jusqu’à présent (soit plus d’une semaine, Ndr) rien n’est encore sorti pour corriger le « bug ». Le problème semble affecter les derniers modèles de la marque car les propriétaires d’anciens téléviseurs Samsung ne signalent aucun soucis. Une fois encore, le géant Samsung montre de léger dérapage dans sa structure. En 2016, l’entreprise proposait dans ses téléviseurs vendus au Royaume-Uni l’application BBC iPlayer. Sauf que l’entreprise avait omis d’en acquérir les droits. La diffusion des images étaient donc impossibles pour les acquéreurs des coûteux écrans. Un étonnant bug qui apparaît alors que Samsung a lancé, ce 23 août, son Samsung Note 8.

Les auteurs de Fireball arrêtés

Le logiciel malveillant Fireball a infiltré plus de 250 millions d’ordinateurs. Onze personnes soupçonnées d’être derrière cet outil pirate arrêtées.

La police Chinoise vient d’arrêter 11 présumés pirates informatiques auteurs de l’infiltration de plus de 250 millions d’ordinateurs. Les personnes sont soupçonnées d’avoir développé des logiciels malveillants nommés Fireball. Parmi les dispositifs infectés, 20% appartiennent à de grands réseaux d’entreprises dans divers pays. Le programme malveillant Fireball a été découvert il y a deux mois par des chercheurs de la société Proofpoint.

Fireball avait pour mission de se cacher dans les ordinateurs et d’afficher des publicités dans les navigateurs. Pour piéger les internautes, les pirates passaient par un éditeur de logiciels Chinois, Rafotech. Les publicités affichés, rapportaient de l’argent aux pirates à chaque diffusion. Les 11 personnes arrêtées travaillaient pour Rafotech. Les pirates informatiques auraient gagné 80 millions de yuans (Plus de 10 928 290 millions d’euros) avec leur campagne de logiciels malveillants, rapporte le Beijing Youth Daily. Au moment de la découverte de Fireball, les chercheurs ont trouvé 25,3 millions d’appareils infectés en Inde, 5,5 millions d’appareils aux États-Unis, 24,1 millions au Brésil, 16,1 millions au Mexique, 13,1 millions en Indonésie.

Une nouvelle technologie brevetée contre l’espionnage audio

Afin d’aider les utilisateurs à se protéger contre la menace d’une surveillance audio, Kaspersky Lab a fait breveter une méthode pour contrer les accès non autorisés au microphone des machines Windows.

Pour contrôler l’accès aux données audio de l’utilisateur, il est nécessaire de surveiller toutes les requêtes adressées au micro dans le système d’exploitation, afin de bloquer tout accès non autorisé ou provenant d’un programme non fiable. Il ne suffit pas à l’utilisateur de simplement couper le micro ou de le recouvrir avec du ruban adhésif, car cela n’empêche pas un intrus d’enregistrer les sons autour de l’ordinateur moyennant des haut-parleurs ou d’autres méthodes. Or Windows n’offre actuellement en standard aucune protection spéciale contre les accès non autorisés aux données audio de l’utilisateur. C’est pourquoi les experts de Kaspersky Lab ont développé une nouvelle méthode, qu’ils ont fait breveter.

La technologie de Kaspersky Lab filtre les commandes internes envoyées au service Windows Audio, ou reçues par ce dernier, et signale la création de chaque nouveau flux audio par toute application quelle qu’elle soit. Ensuite, elle fait appel à la fonction Application Control de Kaspersky Lab, qui classe tous les programmes en diverses catégories (fiable, restreint, non fiable) suivant sa réputation, son contenu et son fabricant. Si un programme considéré « non fiable » ou bien « restreint » tente d’accéder au micro, sa requête est immédiatement bloquée.

Alexander Kalinin, chercheur senior en sécurité chez Kaspersky Lab et l’un des inventeurs de la technologie, commente : « La vie privée des utilisateurs est primordiale à nos yeux. C’est pourquoi nous développons des technologies permettant de préserver leur univers numérique de tout accès malveillant. En matière de protection audio, la principale difficulté tient à l’existence d’un système de multiplexage des flux audio dans Windows, de sorte que plusieurs applications peuvent enregistrer des sons simultanément. Cependant, nous avons pu résoudre ce problème facilement grâce à notre riche infrastructure de pilotes pour le noyau, qui comprend un mécanisme de contrôle des commandes entre les services Windows ».

La protection Audio fait partie des technologies de protection de la vie privée incorporées aux solutions de sécurité de Kaspersky Lab pour les particuliers. Elle intervient ainsi aux côtés de la technologie qui avertit l’utilisateur de tout accès à sa webcam intégrée ou connectée, ou encore de la navigation privée, qui bloque toute tentative de collecte des données personnelles via un navigateur web. Ces deux dernières fonctionnalités sont disponibles sur Mac et PC. Pour en savoir plus sur le brevet US9652625, suivez ce lien. Kaspersky Lab détient aujourd’hui plus de 580 brevets déposés aux Etats-Unis, en Russie, dans l’Union européenne et en Chine.

Fruitfly : code malveillant pour MAC

Le malware, nommé Fruitfly, a été détecté en janvier 2017. Le chercheur en sécurité pour Synack, Patrick Wardle, a récemment détecté une variante du virus qui serait présente dans certains MAC depuis au moins cinq ans.

Fruitfly, le malveillant pour MAC ! Les capacités de ce logiciel-espion couvrent plusieurs fonctionnalités comme l’activation des webcams et micros, la modification d’un fichier ou l’enregistrement de la saisie clavier. L’espion peut alors surveiller les gestes de l’utilisateur mais aussi subtiliser ses données. Fruitfly a touché 400 appareils selon Mashable, principalement aux États-Unis, mais le chiffre pourrait être revu à la hausse selon le chercheur en sécurité.

Patrick Wardle voit dans ce virus une attaque sans but financier : Un pirate a conçu cet espiogiciel pour espionner des utilisateurs, en précisant que ce logiciel d’espionnage a été conçu pour de la surveillance de pointe. Le chercheur, qui a déjà travaillé pour la NSA, a déjà vu ce type de surveillance auparavant mais d’habitude, on voit ça dans des logiciels gouvernementaux ou d’État-nation selon lui.

Wardle estime que les créateurs de cette variante de Fruitfly avaient déjà abandonné leur malware. La menace est d’ailleurs en partie oubliée puisque les adresses des serveurs et les noms de domaines utilisés par le malware sont déjà désactivés.

La première version de FruitFly avait été détectée par Malwarebytes. La version cachée depuis 5 ans dans des centaines de MAC serait l’évolution de la souche découverte par MB. Jérôme Ségura, Expert en sécurité chez Malwarebytes nous livre les premiers éléments d’analyse sur ce nouveau malware : « Après la découverte de la première version du malware Mac FruitFly (détecté sous le nom de OSX.Backdoor.Quimitchin par Malwarebytes). FruitFly2 est lui aussi écrit avec du code assez rudimentaire. Ce genre de découverte nous rappelle que les Macs ne sont pas à l’abri des virus informatiques.« 

Comme le montrait ZATAZ.COM, les logiciels espions pour MAC existent, certains sont mêmes offerts. 2017 a déjà battu le record de l’année ou le nombre de malwares ciblant Apple a été le plus important. La légende selon laquelle posséder un Mac met à l’abri des malwares doit être reconsidérée car nous constatons de plus en plus d’infections où l’utilisateur se fait duper et installe un programme malveillant sur un MAC.

Microsoft corrige 94 vulnérabilités via une mise à jour massive

Microsoft vient de publier les patches pour résoudre 94 vulnérabilités, dont 27 corrigent des problèmes d’exécution de code à distance (RCE) donnant à l’attaquant le contrôle à distance des machines ciblées. Il s’agit d’une mise à jour massive qui résout deux fois plus de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois.

La priorité absolue va à la vulnérabilité CVE-2017-8543 qui, selon Microsoft, est actuellement exploitée en mode aveugle. Les attaquants peuvent contrôler totalement l’ordinateur ciblé en envoyant une requête SMB au service de recherche Windows. Sont concernés : Windows Server 2016, 2012, 2008 ainsi que des systèmes bureautiques comme Windows 10, 7 et 8.1. Cette vulnérabilité étant actuellement utilisée pour mener des attaques, nous recommandons aux entreprises d’appliquer les patches dès que possible. Autre vulnérabilité en cours d’exploitation, CVE-2017-8464 elle permet de prendre le plein contrôle d’une machine par le biais d’une exécution de code à distance via l’icône de raccourci LNK (Windows).

Microsoft a également publié l’avis de sécurité 4025685 qui concerne aussi des plateformes plus anciennes en raison d’un risque d’exploitation élevé.

Autre priorité élevée, CVE-2017-8527, la vulnérabilité qui affecte le moteur de rendu graphique de Windows et déclenchée lors de la consultation d’un site Web pirate conçu à l’aide de polices malveillantes. Similaires au problème de police évoqué ci-dessus, les vulnérabilités CVE-2017-8528 et CVE-2017-0283 peuvent être déclenchées lorsque des utilisateurs consultent du texte Unicode encodé dans un but malveillant. Les deux problèmes entraînent une prise de contrôle complète de la machine ciblée.

Il est conseillé aux entreprises qui utilisent Outlook de corriger CVE-2017-8507, l’une des vulnérabilités permettant d’envoyer des emails malveillants et de prendre le contrôle complet d’un système lorsque ces emails sont consultés depuis Outlook. Les vulnérabilités Office CVE-2017-0260 et CVE-2017-8506 peuvent être déclenchées suite à l’ouverture de documents Office malveillants. Elles doivent donc être corrigées dès que possible car Office est un vecteur assez simple à exploiter pour lancer des attaques de type ingénierie sociale.

Les patches pour Microsoft Edge et IE résolvent de nombreux problèmes d’exécution de code à distance (RCE) tandis que les vulnérabilités CVE-2017-8498, CVE-2017-8530 et CVE-2017-8523 revêtent une importance toute particulière car elles ont été divulguées publiquement mais aucune attaque n’a encore été observée à ce jour. Parmi les autres problèmes d’exécution de code à distance résolus par la mise à jour de juin citons les vulnérabilités CVE-2017-0291 et CVE-2017-0292 PDF pour Windows.

En résumé, nous avons affaire à une mise à jour de sécurité importante et qui résout un nombre deux fois plus élevé de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois. La vulnérabilité SMB CVE-2017-8543 activement exploitée ainsi que d’autres problèmes affectant les polices, Outlook, Office, Edge et IE vont pleinement occuper les administrateurs système et les équipes de sécurité. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Vol de code : quand la rivalité entre pirates profite aux victimes de ransomwares

Un outil de déchiffrement pour des variantes du ransomware AES-NI grâce aux pirates eux-mêmes. Ils l’ont rendu public suite à la propagation d’un autre ransomware utilisant le même code.

Les clés de la variante A (Win32 / Filecoder.AESNI.A.) avaient déjà été publiées sur un forum d’aide aux victimes de ransomware, les auteurs ayant revendiqué être les développeurs du malware. Pour la variante B (Win32 / Filecoder.AESNI.B), les pirates l’ont diffusé sur Twitter. Quant à la variante C (Win32 / Filecoder.AESNI.C) connue sous le nom d’XData, un invité anonyme a posté la clé sur un forum quelques jours plus tard.

Comme le souligne BleepingComputer, le groupe de cybercriminels responsable de la propagation du ransomware AES-NI affirme que son code source a été volé et utilisé par le ransomware XData (détecté par ESET le 8 décembre 2016 sous Win32 / Filecoder.AESNI.C).

Piratage informatique dans le monde du ransomware ! À l’origine, le ransomware possède des restrictions empêchant les infections en Russie et dans la Communauté des États Indépendants (CEI). Cette technique est souvent utilisée par les cybercriminels russes qui évitent ainsi les poursuites intentées par leur gouvernement.

Après avoir volé le code source plus tôt cette année, les restrictions semblent avoir été levées pour cibler l’Ukraine et ses pays voisins :  entre le 17 et le 22 mai 2017, ce ransomware a été détecté à 96% en Ukraine.

Les victimes ayant des fichiers chiffrés peuvent télécharger l’outil de déchiffrement ESET en cliquant ici.

Comment se protéger

Pour ce cas précis, la séparation des comptes d’administration et d’utilisateur évite en grande partie les préjudices, car le ransomware XData se sert des mots de passe d’administration pour se propager. Sans les privilèges administrateurs, XData ne peut infecter qu’un seul ordinateur au lieu du réseau.

De manière générale, voici ce que vous pouvez faire pour vous protéger contre la plupart des ransomwares :

• utilisez une solution de sécurité fiable et multicouche ;

• mettez régulièrement à jour vos logiciels et patchez votre système d’exploitation ;

• sauvegardez vos fichiers sur un disque dur ou un emplacement distant non connecté au réseau ;

• ne cliquez jamais sur les pièces jointes et les liens des emails suspects ou dont vous ignorez la source.

 

Les sous-titres de films dangereux sur le web ?

Des chercheurs ont étudié un nouveau vecteur d’attaque, les sous-titres, menaçant des centaines de millions d’utilisateurs de lecteurs multimédias populaires, dont notamment VLC, Kodi (XBMC), Popcorn Time et Stremio.

En créant des sous-titres malveillants, qui sont ensuite téléchargés par les téléspectateurs, des agresseurs peuvent potentiellement prendre le contrôle total de tout appareil utilisant les plates-formes vulnérables.

« La chaîne d’approvisionnement des sous-titres est complexe. Il existe plus de 25 formats de sous-titres différents, tous dotés de fonctionnalités uniques. Un tel écosystème fragmenté, avec une sécurité limitée, signifie qu’il existe de multiples vulnérabilités qui pourraient être exploitées, ce qui en fait une cible extrêmement attrayante pour les agresseurs, » déclare Omri Herscovici, vulnerability research team leader chez Check Point. « Nous avons actuellement découvert que des sous-titres malveillants peuvent être créés et automatiquement diffusés à des millions d’appareils, en contournant les logiciels de sécurité et en donnant aux agresseurs un contrôle total sur les appareils infectés et les données qu’ils détiennent. »

L’équipe de recherche a découvert des vulnérabilités dans quatre des lecteurs multimédias les plus populaires, VLC, Kodi, Popcorn Time et Stremio, et a suivi les bonnes pratiques de communication responsable pour signaler les vulnérabilités. En exploitant les vulnérabilités de ces plates-formes, des pirates étaient en mesure d’utiliser des fichiers malveillants pour prendre le contrôle des appareils équipés de lecteurs de médias vulnérables.

Les sous-titres des films ou des émissions de télévision sont créés par une grande variété d’auteurs de sous-titres, et sont téléchargés sur des sites de partage tels que OpenSubtitles.org pour indexation et classement. Les chercheurs de Check Point ont également démontré qu’en manipulant l’algorithme de classement de ces sites, les sous-titres malveillants peuvent être automatiquement téléchargés par le lecteur multimédia, ce qui permet aux pirates d’exercer un contrôle total sur toute la chaîne d’approvisionnement des sous-titres sans nécessiter d’interaction de la part des utilisateurs.

Depuis que ces vulnérabilités ont été signalées, les quatre entreprises les ont corrigées. Stremio et VLC ont également publié de nouvelles versions de leurs logiciels intégrant cette correction. « Pour se protéger et minimiser le risque d’attaque, les utilisateurs doivent mettre à jour leurs lecteurs en streaming, » conclut M. Herscovici.

La dernière version de VLC publiée le 5 juin 2016 a été téléchargée plus de 170 millions de fois. Kodi (XBMC) compte plus de 10 millions d’utilisateurs uniques par jour et près de 40 millions d’utilisateurs uniques par mois. Aucune estimation actuelle n’existe quant aux utilisateurs de Popcorn Time, qui sont cependant estimés à des dizaines de millions. Check Point a des raisons de croire que des vulnérabilités similaires existent dans d’autres lecteurs multimédias.

Vulnérabilités : Microsoft corrige son moteur de protection anti-Malware

Quelques heures avant la diffusion de son Patch Tuesday, Microsoft a publié une mise à jour urgente qui corrige une vulnérabilité au sein de son moteur de protection anti-Malware (Malware Protection Engine). Cette vulnérabilité critique permet à un attaquant de prendre le plein contrôle de la machine ciblée en envoyant tout simplement un courrier avec une pièce jointe malveillante. Lorsque le moteur de protection anti-malware analyse la pièce jointe, le code malveillant présent dans le fichier s’exécute et donne à l’attaquant un accès complet et total à l’ordinateur ciblé. L’attaque peut également être menée en envoyant le fichier par l’intermédiaire d’un message instantané ou en persuadant la victime de télécharger le fichier depuis un site Web. Il est absolument essentiel que les entreprises qui utilisent Microsoft Malware Protection Engine vérifient qu’elles disposent bien de la version 1.1.10701.0 ou supérieure. En outre, elles doivent vérifier si elles ont bien déployé le correctif pour la vulnérabilité CVE-2017-0290 qui vient d’être publié pour résoudre même problème.

Dans ce Patch Tuesday de mai, Microsoft publie des correctifs pour un total de 57 vulnérabilités. La priorité absolue va à la correction des vulnérabilités 0-Day activement exploitées. Au top de notre liste, le patch pour Office destiné à corriger la vulnérabilité CVE-2017-0261 qui est déclenchée lorsqu’un utilisateur ciblé ouvre un fichier Office contenant une image graphique déformée. Le fichier peut être envoyé par email ou tout autre moyen. Comme cette vulnérabilité est activement exploitée en aveugle et que les attaquants peuvent prendre le plein contrôle du système visé, elle doit être traitée de manière prioritaire.

La vulnérabilité CVE-2017-0222 se trouve également en haut de notre liste car elle affecte Internet Explorer dont les utilisateurs peuvent être compromis s’ils se rendent sur un site Web malveillant hébergé par des attaquants. Ce correctif est prioritaire car la vulnérabilité est actuellement exploitée en aveugle et les attaquants peuvent prendre le plein contrôle du système ciblé.

La priorité suivante revient à CVE-2017-0229, la vulnérabilité qui touche le navigateur Edge et qui a été divulguée publiquement avant la publication de ce Patch Tuesday. Grâce à cette faille, un attaquant peut prendre le contrôle total de la machine ciblée lorsqu’un utilisateur navigue sur des sites malveillants à l’aide d’Edge.

Ensuite, la priorité va à trois vulnérabilités critiques au sein du protocole SMB avec exécution de code à distance (CVE-2017-0277, CVE-2017-0278 et CVE-2017-0279) qui affectent les serveurs Windows ainsi que les postes de travail clients. Ce problème est lié à la manière dont le serveur Microsoft Server Message Block 1.0 (SMBv1) traite certaines requêtes. En effet, un attaquant parvenant à exploiter cette vulnérabilité pourrait exécuter du code sur la machine ciblée. Dans la plupart des cas, pour exploiter cette vulnérabilité, un attaquant non authentifié enverra un paquet malveillant au serveur SMBv1.

Microsoft a profité de ce Patch Tuesday pour publier des mises à jour pour Microsoft Edge et Internet Explorer 11 pour empêcher le chargement de sites protégés par l’algorithme SHA-1 et afficher un avertissement de certificat non valide. Ce changement impactera uniquement les certificats SHA-1 chaînés à un certificat racine faisant partie du programme de certificats racines de confiance Microsoft où le certificat de l’entité finale ou de l’autorité de certification intermédiaire s’appuie sur l’algorithme SHA-1. Les certificats SHA-1 installés manuellement dans les entreprises ou auto-signés ne seront pas concernés par cette mesure.

En résumé, la publication d’aujourd’hui permet de corriger 3 vulnérabilités activement exploitées ainsi que 4 vulnérabilités divulguées publiquement dont celles affectant le moteur de protection anti-logiciels malveillants Microsoft, Office, IE, Edge et le protocole SMB. Gardez également en mémoire que Microsoft a déprécié les certificats SHA-1 pour IE et Edge. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Ménage de printemps : Effacer les virus

Effacer les virus ? Les ordinateurs, tablettes et portables ont aussi le droit à leur nettoyage de printemps. Pour optimiser les performances de vos appareils, voici 6 points à ne pas négliger.

Effacer les virus ! D’abord, nettoyer physiquement ses appareils. Ceci vaut surtout pour les unités centrales qui s’encrassent rapidement : les ventilateurs qui permettent de refroidir la machine aspirent de l’air extérieur. L’accumulation de poussières perturbe le refroidissement et peut entraîner une surchauffe, voire le plantage de la machine. Pour cela, il est recommandé de dépoussiérer l’appareil 1 à 2 fois par an avec un petit compresseur à air. Il est conseillé de faire de même avec l’ordinateur portable et de nettoyer également clavier, souris, écran (notamment ceux des téléphones et des tablettes). Les téléphones portables contiendraient 500 fois plus de bactéries que la cuvette des toilettes.

Ensuite, comme le rappelle ESET, mettre à jour les logiciels. La mise à jour des logiciels, quels qu’ils soient, est très importante pour la sécurité des appareils. Elle permet de réparer les éventuelles failles ou vulnérabilités découvertes par l’éditeur. Activer les mises à jour automatiques est un bon moyen de ne plus les oublier.

Faire une copie de ses fichiers sur un autre appareil. Il est important de sauvegarder ses données sur un support amovible (tel un disque dur). Les appareils ne sont pas infaillibles et personne n’est à l’abri d’une fuite de données. Cette étape est nécessaire avant de passer à la suivante, qui consiste à nettoyer entièrement le disque dur de l’ordinateur.

Nettoyer le disque dur

Le disque dur est soumis à rude épreuve : la navigation sur Internet, autant que les logiciels dont on se sert régulièrement (traitement de textes, jeux…) réduisent la place disponible sur le disque dur. Ceci entraîne un ralentissement de la machine. La première étape consiste à vider la corbeille puis à stocker ses données sur un support amovible, comme une clé USB ou un disque dur externe par exemple. Il faudra ensuite compresser les données et vider le cache Internet. Enfin, l’utilisateur devra lancer le nettoyage de disque, une fonctionnalité disponible chez Microsoft® par exemple, et qui permet de gagner de l’espace sur le disque dur en supprimant les fichiers inutiles (cookies, fichiers temporaires…). Une deuxième opération est également nécessaire : il s’agit de la défragmentation. Elle permet de ranger les fichiers les uns à la suite des autres afin d’optimiser l’espace disponible sur le disque dur.

Désinstaller les logiciels inutiles et effacer les virus

Supprimer les logiciels inutiles, voire néfastes, permet de libérer de l’espace sur le disque dur et d’améliorer la sécurité de son appareil. Pour ce faire, il est possible d’utiliser un logiciel spécialisé ou de chercher dans les paramètres de l’ordinateur l’outil de désinstallation d’un programme ou d’une fonctionnalité. C’est le moment d’en profiter pour supprimer les logiciels inutiles dont on ne se sert plus.

Et pour finir, protéger son appareil avec une suite de sécurité efficace afin de ne plus être obligé d’effacer les virus qui auraient pu s’installer dans votre ordinateur, tablette ou smartphone.

Cyber-espionnage et ransomware en hausse

Le cyber-espionnage et les ransomwares sont en augmentation constante d’après le Data Breach Investigations Report 2017.

Le cyber-espionnage est désormais le type d’attaque le plus courant dont font l’objet l’industrie, le secteur public et même l’éducation, signale Verizon dans l’édition 2017 de son rapport Data Breach Investigations Report.  Ceci s’explique surtout par la prolifération des recherches de propriété intellectuelle, des prototypes et des données personnelles confidentielles, qui attirent tout particulièrement les cybercriminels. Sur près de 2 000 compromissions analysées cette année, le rapport compte 300 cas de cyber-espionnage (21%), dont beaucoup n’étaient à l’origine que des e-mails de phishing.

De plus, les organisations criminelles intensifient leur utilisation des ransomwares pour extorquer l’argent des victimes : le rapport fait état d’une augmentation de 50% des attaques de ransomwares par rapport à l’année précédente.  Malgré cette augmentation et la médiatisation autour de l’utilisation des ransomwares, de nombreuses entreprises utilisent toujours des solutions de sécurité qui ne sont plus au goût du jour et elles n’investissent pas suffisamment dans des précautions supplémentaires.  Elles honorent les demandes de rançon plutôt que d’investir dans des services de sécurité qui pourraient les protéger d’une cyberattaque.

« Les éclairages qu’apporte le rapport DBIR uniformisent les règles du jeu de la cybersécurité », déclare George Fischer, président de Verizon Enterprise Solutions. « Nous apportons aux états et aux entreprises l’information dont ils ont besoin pour se protéger contre les cyberattaques et mieux gérer le cyber-risque. En analysant les données de notre propre équipe dédiée à la sécurité et celles d’autres grands professionnels de la sécurité et institutionnels du monde entier, nous mettons à disposition de précieuses informations de veille pour aider à transformer le profil de risque d’une organisation. »

Le rapport DBIR de cette année, qui en est à sa 10ème édition, propose une analyse des actuelles problématiques de cybersécurité et des informations sectorielles afin de sensibiliser les entreprises et administrations pour qu’elles fassent de la sécurité leur priorité. Voici quelques-unes des conclusions du rapport :

•    L’importance croissante des malwares : 51% des cas de compromission de données analysés impliquaient des malwares. Le ransomware progresse à la cinquième place des malwares spécifiques les plus courants. Cette technologie d’extorsion de fonds aux victimes affiche une progression de 50% par rapport à l’édition précédente, et fait un énorme bond par rapport au rapport DBIR de 2014 où elle se classait à la 22ème place des types de malwares en circulation.

•    Le phishing a toujours du succès : Dans l’édition 2016 du rapport DBIR, Verizon signalait l’utilisation croissante des techniques de phishing liées à l’installation d’un logiciel sur le terminal d’un utilisateur. Cette année, le processus se retrouve dans 95% des attaques de phishing. Une technique de phishing est présente dans 43% des cas de compromission de données et la méthode sert autant pour le cyber-espionnage que pour les attaques à but lucratif.

•    Essor des tactiques de faux semblant (pretexting) : L’édition 2017 du rapport DBIR montre que la tactique en plein essor de pretexting cible de façon prédominante les salariés des services financiers, ceux qui détiennent les clés des procédures de transfert d’argent. L’e-mail est le premier vecteur de communication, utilisé dans 88% des cas de pretexting ayant un but lucratif, suivi en seconde position par les communications téléphoniques dans moins de 10% des cas.

•    Les petites entreprises sont aussi visées : 61% des victimes analysées étaient des entreprises de moins de 1 000 salariés.

Cyber-espionnage

« Les cyber-attaques ciblant le facteur humain sont toujours un gros problème », déclare Bryan Sartin, directeur exécutif de la branche Global Security Services de Verizon Enterprise Solutions. « Les cybercriminels se concentrent sur quatre éléments moteurs du comportement humain pour encourager les individus à révéler des informations : l’empressement, la distraction, la curiosité et l’incertitude. Et ça marche, puisque notre rapport fait étatd’une forte augmentation des cas de phishing et de pretexting cette année. »

Le rapport de cette année apporte des éclairages concernant certains secteurs spécifiques, et révèle les problématiques spécifiques de différents secteurs verticaux, en plus de répondre systématiquement aux questions « qui ? quoi ? pourquoi ? et comment ? ».
Voici quelques-unes des conclusions sectorielles :

•    Les trois secteurs d’industrie visés par les compromissions de données sont les services financiers (24%) ; la santé (15%) et le secteur public (12%).

•    Les entreprises du secteur de l’industrie sont les cibles les plus fréquentes des malwares adressés par e-mail.

•    68% des menaces visant le secteur de la santé sont perpétrées depuis l’intérieur de l’organisation.

« Les données du cybercrime varient beaucoup d’un secteur à un autre », commente Bryan Sartin. « Ce n’est qu’en comprenant les mécanismes fondamentaux de chaque secteur vertical que l’on peut apprécier les défis de cybersécurité de chacun et recommander des mesures appropriées. »

Sachant que dans 81% des cas de compromission, on retrouve des mots de passe volés et/ou peu sécurisés ou faciles à deviner, il demeure très important de poser des bases solides. Voici quelques recommandations à l’attention des entreprises et des individus :
1.    Restez vigilants : les fichiers journaux et les systèmes de gestion du changement peuvent être des indicateurs d’alerte précoce d’une compromission.
2.    Utilisez vos salariés comme première ligne de défense : formez-les pour qu’ils sachent détecter les signes d’alerte.
3.    Appliquez le principe de la nécessité absolue : seuls les salariés ayant besoin d’avoir accès aux systèmes pour travailler sont effectivement autorisés.
4.    Installez les correctifs dans les meilleurs délais : c’est le meilleur moyen de se protéger de très nombreuses attaques.
5.    Chiffrez les données sensibles : rendez vos données inexploitables en cas de vol.
6.    Utilisez la double authentification : vous limiterez l’ampleur des dégâts en cas d’identifiants perdus ou volés.
7.    Ne négligez pas la sécurité physique : tous les vols de données ne se produisent pas en ligne.

La faille de Microsoft Office CVE-2017-0199 utilisée pour diffuser l’espion LatentBot

Une faille dans Microsoft Office utilisée depuis des semaines par des pirates pour diffuser le logiciel espion LatentBot.

L’espion LatentBot aimait Office ! Microsoft vient de corriger une vulnérabilité dans Office. Une faille qui permet de cacher des instructions malveillantes dans un document sauvegardé au format .RTF. Dès le 4 mars 2017, des documents malicieux exploitant CVE-2017-0199 ont été utilisés pour délivrer le malware LATENTBOT. Le malware, qui possède une capacité de vol d’identités, n’a depuis lors été observé que via des pirates aux motivations financières. LATENTBOT est un type de malware modulaire et extrêmement bien caché qui a été découvert pour la première fois par FireEye iSIGHT Intelligence en décembre 2015. Il possède une variété de capacités, dont le vol d’identités, l’effacement de disque dur et de données, la désactivation de logiciel de sécurité, et l’accès à distance du poste de travail. Récemment, nous avons identifié des campagnes LATENTBOT utilisant Microsoft Word Intruder (MWI). Les documents leurre distribuant le malware LATENTBOT utilisent des méthodes de manipulation génériques, de type document.doc ou hire_form.doc.

Des échantillons de FINSPY et de LATENTBOT partagent la même origine

Cette faille a permis à d’autres pirates de diffuser un autre outil d’espionnage, FINSPY. Un logiciel légalement commercialisé par la société Gamma group. Des artefacts partagés dans les échantillons de FINSPY et de LATENTBOT suggèrent que le même assembleur a été utilisé pour créer les deux, ce qui indique que l’exploit 0day a été fourni à la fois pour des opérations criminelles et de cyber espionnage en provenance de la même source.

Des campagnes de spam DRIDEX juste après la divulgation de CVE-2017-0199

A la suite de la divulgation des caractéristiques de la faille zero day le 7 avril 2017, celle-ci a été utilisée dans des campagnes de spam DRIDEX, qui continuent encore à ce jour. Nous ne pouvons confirmer le mécanisme par lequel les acteurs ont obtenu l’exploit. Ces acteurs peuvent avoir exploité les connaissances sur la faille obtenues dans les termes de la divulgation, ou y avoir eu accès lorsqu’il est devenu clair que la diffusion d’un patch était imminent. Une campagne de spams a été diffusée le 10 avril 2017, exploitant un leurre « Scan Data. » Le document en attachement exploitait CVE-2017-0199 pour installer DRIDEX sur l’ordinateur de la victime.

Perspectives et implications

Même si un seul utilisateur de FINSPY a été observé exploitant cet exploit zero day, la portée historique de ce malware, dont les capacités ont été utilisées par plusieurs états nations, suggère que d’autres clients y ont eu accès. De plus, cet incident confirme la nature globale des cyber menaces et l’intérêt de disposer d’une perspective mondiale – un incident de cyber espionnage ciblant des russes peut fournir l’occasion d’en savoir plus et d’interdire des activités criminelles visant des individus parlant une autre langue ailleurs.

Lookout et Apple renforcent les mobiles sous iOS

Lookout renforce sa solution Mobile Endpoint Security pour améliorer la productivité des flottes entreprises mobiles IOS.

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a étendu sa solution de sécurité d’entreprise, Mobile Endpoint Security, pour répondre aux besoins des organisations qui ont fait le choix de la plateforme iOS et accélérer l’adoption de la mobilité sécurisée en entreprise.

Lookout et Apple reconnaissent l’impact que peut avoir le mobile sur le monde du travail et ont identifié qu’avec l’augmentation de la productivité mobile, les entreprises développent de plus en plus leurs propres applications. En tant que nouveau partenaire mobilité d’Apple, Lookout lance fonction d’analyse des applications internes/métiers des entreprises pour permettre aux entreprises qui développent leurs propres applications iOS de pouvoir analyser rapidement la conformité en termes d’accès et d’utilisation données et identifier les risques de sécurité. En utilisant l’option d’analyse des applications incluse dans la solution Mobile Endpoint Security de Lookout, les applications d’entreprises iOS personnalisées sont uploadées dans l’infrastructure de sécurité Lookout pour être vérifiées par rapport à base de données existante de plus de 40 millions d’applications et permettre d’identifier les anomalies avant leur distribution par le biais des magasins d’applications internes.

De nombreuses entreprises ont des politiques de conformité uniques qui précisent comment les données doivent être stockées et sont transmises, y compris pendant leur utilisation sur des appareils mobiles et des applications. Certaines applications mobiles ou réseaux wi-fi peuvent compromettre ces politiques. Par exemple, les applications d’entreprises développées par des tiers et distribuées par les magasins d’applications internes peuvent ne pas avoir de chiffrement suffisant pour protéger les données clients ou patients.

« Les entreprises doivent avoir l’assurance que leurs données sont sécurisées tandis que leurs employés travaillent partout à travers le monde. », explique Santosh Krishnan, chef de produit chez Lookout. « La nouvelle fonctionnalité d’analyse des applications permet de vérifier le niveau de conformité des applications mobiles dans le cadre de notre mission collective de permettre aux organisations d’adopter de nouveaux modes de productivité mobile de la façon la plus transparente possible. »

En plus d’examiner des applications personnalisées, la solution Mobile Endpoint Security de Lookout peut également examiner les applications téléchargées depuis l’App Store. Bien que déjà examinées et approuvée par le strict processus de validation existant des applications de l’App Store d’Apple, certaines applications peuvent quand même envoyer automatiquement les contacts ou des informations de géolocalisation vers un serveur externe et être ainsi en contradiction directe avec les politiques établies de l’entreprise. De plus, avec la progression de la mobilité, les employés se connectent souvent à des réseaux Wi-Fi publics qui peuvent exposer les données de l’entreprise en transit.

La solution Mobile Endpoint Security de Lookout étend la sécurité intégrée de la plateforme iOS en exploitant son infrastructure de sécurité propriétaire pour fournir aux entreprises la visibilité et la possibilité de protéger leurs applications, distribuées via MDM pour iOS, des menaces réseaux et des comportements suspects. Grâce à la solution Mobile Endpoint Security, les clients de Lookout peuvent :

  • Identifier les risques qui peuvent menacer les applications construites en interne : Alors que les entreprises développent des applications propriétaires pour faciliter des flux de travail mobiles et améliorer la productivité de leurs employés et clients, les développeurs seront en mesure de présenter rapidement des applications pour analyse. Cet avis peut fournir des données immédiates sur les comportements non conformes, les logiciels malveillants et les vulnérabilités de code, tout en offrant la possibilité de détecter une application qui fait appel à des APIs non autorisées ou privées.
  • Permettre aux employés mobiles de travailler en toute sécurité : Lookout sécurise les appareils mobiles et les données par le biais d’une analyse automatique de l’appareil à chaque connexion réseau pour le protéger contre les attaques et permettre aux informations d’être transmises en toute sécurité.
  • Prendre les mesures nécessaires pour rester conforme, même sur mobile : Avec la solution Mobile Endpoint Security de Lookout, les entreprises ont maintenant la visibilité requise sur les applications installées sur les appareils mobiles de leurs employés qui peuvent ne pas être en conformité avec les politiques de sécurité établies de l’entreprise et / ou des règlements de l’industrie. Exclusivement pour iOS, les entreprises peuvent voir quelles applications se connectent aux services cloud et celles qui pourraient enfreindre la politique des données de l’entreprise, telles que celle du partage des contacts et celle des informations de localisation. Lookout fournira également aux entreprises de la visibilité sur la bonne utilisation par les applications iOS des nouvelles fonctionnalités en matière de sécurité dans iOS.

Lookout Mobile Endpoint Security est vendu grâce au programme de partenaires de Lookout. Pour les employés d’entreprises utilisatrices d’iOS, l’application de Lookout peut être téléchargée à partir de l’App Store. Pour en savoir plus sur Mobile Endpoint Security de Lookout, connectez-vous sur www.lookout.com.

Les utilisateurs Mac visés par une variante du malware Xagent

Le malware Xagent s’attaque désormais aux utilisateurs Mac pour détourner des mots de passe et des sauvegardes iPhone.

Les pirates responsables de la menace APT28 ont renforcé leur arsenal – la charge utile du malware Xagent peut maintenant cibler des utilisateurs sous macOS dans le but de voler des mots de passe, faire des captures d’écran mais également voler des sauvegardes iPhone stockées sur le Mac. L’année dernière, nous avions publié une étude complète sur ce qui s’est révélé être l’une des plus grandes campagnes de cyber-espionnage, liée à la Russie.

L’échantillon auquel nous nous intéressons aujourd’hui, Bitdefender a pu mettre la main sur ce dernier lors d’un audit client, est lié à la version Mac du composant Xagent de Sofacy / APT28 / Sednit APT. Cette porte dérobée modulaire avec des capacités avancées de cyber-espionnage est probablement installée sur le système via le downloader Komplex.

Une fois installée avec succès, la porte dérobée vérifie si un débogueur est attaché au processus. S’il en détecte un, il s’arrête lui-même pour empêcher l’exécution. Sinon, il attend qu’une connexion Internet soit établie avant de lancer la communication avec les serveurs C&C. Une fois la communication établie, la charge utile démarre les modules.

L’analyse préliminaire montre que la plupart des URL des serveurs C&C prennent l’apparence de noms de domaines Apple. Une fois connecté au C&C, la charge utile envoie un “HelloMessage“, puis génère deux fils de communication s’exécutant en boucles infinies. Le premier utilise des requêtes POST pour envoyer des informations au C&C, tandis que le deuxième surveille les requêtes GET pour des commandes.

Où ces modules d’espionnage macOS s’installent-ils ?

L’analyse révèle la présence de modules capables de sonder les configurations matérielles et logicielles du système, d’obtenir la liste des processus en cours d’exécution, d’exécuter des fichiers supplémentaires, d’obtenir des captures d’écran et de récolter les mots de passe du navigateur. Mais le module le plus important, du point de vue de la collecte d’informations, est celui qui permet aux pirates d’exfiltrer les sauvegardes d’un l’iPhone stockées sur un Mac corrompu.
Tous ces modules sont en attente d’analyse (un document détaillé documentant toutes les fonctionnalités des modules sera disponible sous peu.)

Notre précédente analyse d’échantillons connus pour être liés au groupe APT28 montre un certain nombre de similitudes entre le composant Sofacy / APT28 / Sednit Xagent pour Windows / Linux, et le binaire macOS actuellement étudié par nos équipes. Pour une fois, la présence de modules similaires a été détectée, tels que FileSystem, KeyLogger et RemoteShell, ainsi qu’un module de réseau semblable appelé HttpChanel. D’autres indicateurs montrent que l’échantillon d’aujourd’hui utilise également une adresse URL d’un serveur C&C identique au cheval de Troie OSX Komplex de Sofacy / APT28 / Sednit, moins le TLD (apple – [*******] .net pour Komplex vs apple – [* ******]. Org pour Xagent).

L’expertise forensique du binaire révèle aussi des chaînes binaires identiques dans les clients Komplex et Xagent, comme : Chaîne binaire Komplex: « / Users / kazak / Desktop / Project / komplex » ; Chaîne binaire Xagent Mac: « / Users / kazak / Desktop / Project / XAgentOSX ».

Les équipes Bitdefender concluent donc cette première étape des analyses en supposant que c’est le composant Komplex découvert en septembre dernier qui a été utilisé afin de diffuser le malware Xagent sur macOS. L’enquête est en cours. Une étude complète sera bientôt mise à disposition par l’éditeur de solution de sécurité informatique. De manière générale, les utilisateurs Mac soucieux d’éviter les malwares tels que Xagent devraient toujours éviter les App store alternatifs, et ne se fier qu’au Store officiel et aux développeurs disposant d’une bonne renommée.

*Analyse fournie par Tiberius Axinte, Responsable Technique chez BitdefenderLabs

Le business du chiffrement des données des entreprises

Publication d’un livre blanc sur la rentabilité de l’activité de chiffrement des données des entreprises par les cybercriminels.

Le ransomware, cybermenace la plus prolifique du moment, se propage au sein des entreprises via les réseaux de partage de fichiers, les pièces jointes, les liens malveillants ou encore les sites Internet compromis autorisant les téléchargements directs. Le premier trimestre 2016 a enregistré une croissance de 3 500% du nombre de domaines utilisés pour la diffusion de ransomwares, établissant au passage un nouveau record.

Principaux pays touchés par des ransomwares, sous Windows au premier semestre 2016

Les ransomwares ont généré plusieurs centaines de millions de d’euros de gains au moyen d’actes d’extorsion explique BitDefender. Au cours du premier semestre 2016, c’est aux États-Unis que le plus grand nombre d’attaques de ransomwares ont été recensées, avec 19,09% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées dans le monde.

Le Royaume-Uni est arrivé en deuxième position, avec 11,89%, soit seulement 2,26 points de plus que l’Allemagne (9,63%), laquelle figurait à la troisième place de notre classement des pays les plus touchés par des attaques de ransomwares.

Principales familles de ransomwares sous Windows en France, premier semestre 2016

Teslacrypt arrive en tête avec 9,38% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées, Locky se classe en seconde position avec 7,48% et Cryptolocker se hisse à la troisième place, avec 5,66%. Les écarts minimes qui séparent la France des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Royaume-Uni semblent indiquer que les cybercriminels ont utilisé une large palette de techniques pour infecter leurs victimes. Si d’autres pays ont été plus particulièrement visés par des infections de ransomwares spécifiques, il semblerait qu’en France, les cybercriminels aient recouru à tout l’arsenal de techniques possibles pour diffuser des ransomwares…

Quelques actions utiles pour se protéger contre les ransomwares en milieu professionnel

– Sauvegarder régulièrement les données et contrôler l’intégrité de ces sauvegardes. Les sauvegardes sont essentielles en cas d’incidents liés à des ransomwares ; en cas d’infection, elles peuvent constituer le meilleur moyen de récupérer les données critiques.

– Sécuriser ses sauvegardes. Veiller à ce que les sauvegardes ne soient pas connectées aux ordinateurs et aux réseaux qu’elles sauvegardent. Faire des sauvegardes dans le Cloud ou les stocker sur un support physique hors ligne. Il convient de noter que certains ransomwares ont la capacité de verrouiller les sauvegardes basées dans le Cloud lorsque les systèmes réalisent en continu des sauvegardes en temps réel, une action également connue sous le nom de « synchronisation continue ».

– Examiner avec attention les liens contenus dans les e-mails et ne jamais ouvrir les documents joints à des e-mails non sollicités.

– Ne jamais télécharger des logiciels (en particulier gratuits) à partir de sites inconnus. Quand cela est possible, vérifier l’intégrité du logiciel au moyen d’une signature numérique, avant son exécution.

– Veiller à ce que les correctifs d’applications pour ses systèmes d’exploitation, logiciels et firmwares soient à jour, y compris Adobe Flash, Java, les navigateurs Web, etc.

– Veiller à ce que la solution antimalware soit paramétrée pour se mettre à jour automatiquement et pour effectuer des analyses régulièrement.

– Désactiver les scripts de macro des fichiers transmis par e-mail. Envisager d’utiliser le logiciel Office Viewer pour ouvrir les fichiers Microsoft Office transmis par e-mail plutôt que d’utiliser l’ensemble des applications de la suite Office.

– Mettre en place des restrictions logicielles ou d’autres contrôles afin d’empêcher l’exécution de programmes dans des emplacements couramment utilisés par les ransomwares, tels que les dossiers temporaires utilisés par les principaux navigateurs Internet ou les programmes de compression/décompression, y compris ceux qui se trouvent dans le dossier AppData/LocalAppData.

*Source : Bitdefender Labs. Auteurs : Liviu Arsene, et Răzvan Mureșan, Spécialistes Sécurité.

**Le livre blanc

MacDownloader, code malveillant made in Iran

MacDownloader – Un groupe de pirates informatiques Iraniens utiliseraient un logiciel spécialisé dans le vol de données sauvegardées dans les appareils d’Apple.

Un groupe d’espions informatiques, il serait lié à l’Iran [Iran Cyber Security Group ?], utiliserait un logiciel nommé MacDownloader. Le programme malveillant réussirait à voler les informations d’identification et d’autres données sauvegardées dans les appareils Apple. Le malware a été analysé par Claudio Guarnieri et Collin Anderson, deux chercheurs spécialisés dans les campagnes iraniennes de surveillance et d’espionnage visant les droits de l’homme, la politique étrangère et les entités de la société civile.

MacDownloader a été déguisé par les attaquants comme une mise à jour de Flash Player et un outil de suppression d’adware de l’éditeur d’antivirus Bitdefender. L’outil aurait été créé vers la fin de 2016. Une grande partie du code a été copiée à partir d’autres sources et les experts pensent que cela pourrait être une première tentative mise en place par des développeurs amateurs.

Lorsque Guarnieri et Anderson ont effectué leur analyse, le logiciel malveillant était totalement inconnu par les antivirus [plus d’une trentaine, NDR] proposés sur VirusTotal. Depuis quelques jours, une douzaine de fournisseurs ont signalé les fausses applications Flash Player (15/53) et Bitdefender (11/53) comme étant malveillantes. MacDownloader a été découvert, la première fois, sur un faux site Web aux couleurs de la société aérospatiale United Technologies Corporation. Un espace connu pour avoir déjà diffusé, l’année dernière, des logiciels malveillants visant des ordinateurs sous Windows.

Ce malware macOS est lié à Charming Kitten, alias Newscaster et NewsBeef, une menace iranienne connu pour la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. Son but, récolter des informations auprès de personnes ciblées aux États-Unis, Israël ou encore en Irak.

Une fois que MacDownloader infecte un périphérique, le malware récolte des informations sur le système, y compris les processus et les applications, et collecte les mots de passe stockés. Le malware Windows utilisé par le groupe est similaire, collectant les informations d’identification et l’historique du navigateur enregistrés depuis Chrome et Firefox. Bien que son code montre que les développeurs de MacDownloader ont tenté d’implémenter des fonctionnalités de mise à jour et de persistance à distance, ces mécanismes ne semblent pas être fonctionnels.

Protonmail permet de passer par TOR pour sécuriser ses correspondances

Le service de courriel sécurisé, ProtonMail, propose son service en passant par une adresse utilisant les nœuds TOR pour sécuriser encore plus les correspondances de ses utilisateurs.

Le service de messagerie chiffrée, ProtonMail, vient d’annoncer le lancement de son service via TOR et l’anonymisation que peut procurer le système TOR et .Onon. L’idée, aider à lutter contre la censure et l surveillance des gouvernements totalitaires. Les développeurs de Protonmail soulignent sur leur blog que l’utilisation de Tor a plusieurs avantages, y compris des couches supplémentaires de chiffrement pour les communications, la protection de l’adresse IP réelle de l’utilisateur, et la possibilité de contourner les mécanismes de censure.

En revanche, l’accès au service aura un impact négatif sur la performance. Attention, le site caché est encore expérimental. Il n’est dont pas aussi fiable que le site « régulier ». Le service passant par TOR peut-être utilisé via l’adresse protonirockerxow.onion.

Il ne peut être utilisé que par le navigateur TOR. Il est uniquement accessible via HTTPS et il utilise un certificat de Digicert, la même société qui a également émis un certificat SSL pour l' »oignon » de Facebook. Des instructions détaillées sur la façon d’accéder au service sur Tor ont été mis à disposition par ProtonMail. Lancé officiellement en 2014, ProtonMail est accessible au public depuis Mars 2016. Le service est accessible via un navigateur Web, ou les applications mobiles iOS et Android.

Protonmail est actuellement le plus grand service de courrier électronique chiffré avec plus de 2 millions d’utilisateurs. Il utilise le système de chiffrement de PGP toujours considéré comme inviolable à ce jour.

Fleercivet : Nouvelle attaque contre les utilisateurs de Google Chrome

Fleercivet – Des chercheurs ont découvert une nouvelle attaque ciblant les utilisateurs de Google Chrome. Cette attaque incite les utilisateurs à télécharger un malware via des injections sélectives sur des sites web créant des problèmes fictifs et proposant de fausses solutions pour les résoudre. Les cibles de ces attaques se trouvent au quatre coins du globe et la méthode d’infection combine les sites Web compromis, le ciblage par navigateur et l’ingénierie sociale pour tromper les utilisateurs.

Le site ZATAZ.COM annonce ce mercredi 18 janvier le top 5 des failles dans les navigateurs en 2016. Au sommet des vulnérabilités révélées l’année dernière, Chrome arrivait en tête.

Des chercheurs de Proofpoint viennent de mettre la main sur un nouveau cas. Cette nouvelle voie d’infection est l’évolution la plus récente de la chaîne ElTest, une chaîne d’infection bien connue qui repose généralement sur des sites web compromis pour diriger les utilisateurs vers des pages hébergeant des exploit kits.

L’infection est simple : le script est inséré dans une page web et réécrit le site web compromis sur le navigateur d’une victime potentielle pour rendre la page illisible, créant un faux problème à résoudre par l’utilisateur.

L’utilisateur est averti via une fenêtre modale fournissant une « solution » : dans le cas présent, l’installation d’un faux pack de polices mis à jour qui est en fait la charge utile d’un malware. En cas d’infection, l’ordinateur commencera à naviguer seul en arrière-plan.

Cette campagne a commencé le 10 décembre 2016. Depuis cette date, l’exécutable téléchargé « Chrome_Font.exe » est en fait un type de malware par fraude publicitaire appelé Fleercivet.

Les écoles bordelaises attaquées par un code malveillant

La moitié des écoles de Bordeaux victimes d’un étrange code malveillant.

Voilà qui est fâcheux ! Qui a cliqué sur le fichier joint qui a mis à mal l’informatique de quasiment la moitié des écoles de Bordeaux.  Une attaque « sans précédent » indique l’adjointe au maire en charge de l’éducation, Emmanuelle Cuny, dans les colonnes de Sud Ouest. A première vue, un ransomware qui s’est promené de machine en machine dans au moins 40 écoles sur les 101 du périmètres de la ville bordelaise.

Les données pédagogiques pourraient être perdues suite à cette infection selon le quotidien r. Espérons que le mot sauvegarde soit dans la bouche et le cahier des charges de la municipalité concernant les écoles maternelles et primaires de la ville.

A noter que l’Académie de Bordeaux a un contrat avec l’éditeur d’antivirus TrendMicro. Ce dernier  propose Internet Security dans « toutes les écoles du 1er degré, publiques et privées« . A première vue, tout le monde ne l’a pas installé. Une bonne formation ne fera pas de mal non plus !

Le site ZATAZ indiquait il y a peu des chantages informatiques ayant visé des écoles britanniques. Un pirate réclamait plus de 9000 euros à plusieurs établissements scolaires après avoir chiffré les données sauvegardées dans les ordinateurs des écoles.

10 failles corrigées pour VirusScan Linux de McAfee

L’éditeur d’antivirus a mis en ligne des correctifs permettant de corriger une dizaine de faille visant son logiciel d’entreprise ViruScan Linux.

McAfee, filiale d’Intel, a publié des correctifs pour dix failles pour la version de VirusScan Entreprise tournant sous Linux [McAfee VirusScan Enterprise for Linux]. Des failles qui permettent à un attaquant de prendre la main, à distance, sur un système. McAfee avait été notifié de ces trous de sécurité… il y a six mois.

Le chercheur en sécurité Andrew Fasano du MIT Lincoln Laboratory a déclaré qu’au total, se sont 10 failles de sécurité qui ont été patchées. Les problèmes de sécurité permettaient l’exécution de code à distance en tant qu’utilisateur root. « Voilà donc un logiciel peut apprécié, qui fonctionne en tant que root, qui annonce sécuriser les entreprises, qui n’a pas été patché depuis des lustres » s’amuse le chercheur.

Quatre des failles sont considérées comme critiques : CVE-2016-8020, CVE-2016-8021, CVE-2016-8022 et CVE-2016-8023.

Toutes ces vulnérabilités ont déjà été confirmées dans les versions 1.9.2 à 2.0.2 de McAfee VirusScan Enterprise for Linux. Ils est largement recommandé de mettre à jourl’outil… ou d’en changer !

Stegano, un malware publicitaire infectant de nombreux sites Internet

Découverte de Stegano, un nouveau kit d’exploitation se propageant via des campagnes publicitaires. De très nombreux sites Internet à forte notoriété ayant des millions de visiteurs quotidiens ont été touchés. Au cours des deux derniers mois, Stegano a été affiché auprès de plus d’un million d’utilisateurs. Stegano se cache dans les images publicitaires (en Flash) affichées sur les pages d’accueil des sites Internet.

Depuis le début du mois d’octobre 2016, des cybercriminels ciblent les utilisateurs d’Internet Explorer et analysent leur ordinateur pour détecter les vulnérabilités dans Flash Player. En exploitant leurs failles, ils tentent de télécharger et d’exécuter à distance différents types de malwares.

Ces attaques se rangent dans la catégorie des publicités malveillantes, c’est-à-dire que des codes malicieux sont distribués via des bannières publicitaires. La victime n’a même pas besoin de cliquer sur la publicité : il suffit qu’elle visite un site Internet l’affichant pour être infecté. Elle est alors renvoyée automatiquement vers un kit d’exploitation invisible permettant aux cybercriminels d’installer à distance des malwares sur son ordinateur.

« Certaines des charges utiles que nous avons analysées comprennent des chevaux de Troie, des portes dérobées et des logiciels espions, mais nous pouvons tout aussi bien imaginer que la victime se retrouve confrontée à une attaque par ransomware, » explique Robert Lipovsky, senior malware researcher chez ESET. « Cette menace montre combien il est important d’avoir un logiciel entièrement patché et d’être protégé par une solution de sécurité efficace et reconnue. Si l’utilisateur applique ces recommandations, il sera protégé contre ce genre d’attaque.» poursuit Robert Lipovsky.

« Stegano » fait référence à la sténographie, une technique utilisée par les cybercriminels pour cacher une partie de leur code malveillant dans les pixels d’images présents dans les bannières publicitaires. Ceux-ci sont masqués dans les paramètres contrôlant la transparence de chaque pixel. Cela entraîne un changement mineur des tons de l’image, rendant ces derniers invisibles à l’œil nu pour la victime potentielle.

Pour vous protéger, bannissez Flash de vos ordinateurs !

Ransomware : 10 conseils pour les éviter

Le ransomware, une menace bien réelle. Une fois qu’ils ont infecté un ordinateur ou un réseau d’entreprise, ces malwares en cryptent toutes les données et exigent le paiement d’une rançon pour pouvoir récupérer la clé de cryptage.

Les victimes d’un ransomware sont souvent démunies face à cet arrêt brutal de leurs systèmes, et se tournent vers différentes sources pour chercher de l’aide, mais il est déjà bien trop tard.

Heureusement, il existe de nombreux moyens d’anticiper ce type d’attaques avancées afin réduire leur impact. La clé ? Une solution de sauvegarde éprouvée. Qu’il s’agisse de logiciels de demandes de rançons, les attaques informatiques ciblent tout le monde : particuliers, petites entreprises, ou encore grands groupes. Une attaque réussie peut être particulièrement onéreuse et nuire à la réputation de la marque.

C’est pourquoi il est important de prendre conscience du danger et suivre les 10 conseils suivants :

1. Comprendre le ransomware : il est courant de considérer – à tort – que les PME ne constituent pas des cibles d’attaque intéressantes. En fait, les faits suggèrent même le contraire. Tout le monde est une cible : aucune entreprise, aucun compte bancaire ne fait exception.

2. Sécuriser tous les vecteurs de menace : les attaques d’un ransomware exploitent plusieurs vecteurs, notamment le comportement des utilisateurs, les applications et les systèmes. Les six principaux vecteurs d’attaque sont les e-mails, les applications web, les utilisateurs à distance, les utilisateurs sur site, le périmètre réseau et l’accès à distance. Une sécurité complète doit englober tous ces vecteurs. Un pare-feu ne suffit plus.

3. Sécuriser tous les angles d’attaque : en raison de leurs nombreux avantages les réseaux hybrides sont de plus en lus nombreux. La sécurisation efficace des applications SaaS ou Cloud, comme Office 365, nécessite une solution complète, conçue pour gérer les réseaux hybrides de façon centralisée.

4. Éduquer les utilisateurs : le comportement des utilisateurs peut être la plus grande vulnérabilité d’une entreprise. Une bonne sécurité est une combinaison de mise en œuvre, de suivi et d’éducation des utilisateurs, particulièrement contre les menaces comme l’hameçonnage, le harponnage, le typosquatting et l’ingénierie sociale.

5. Ne pas oublier les télétravailleurs : la révolution mobile stimule la productivité, la collaboration et l’innovation, mais elle entraine aussi un taux plus élevé de travailleurs à distance se connectant sur des appareils souvent personnels. Cela peut créer une faille de sécurité importante si les terminaux et les flux ne sont pas sécurisés.

6. Maintenir les systèmes à jour : lorsque des vulnérabilités dans des plateformes, des systèmes d’exploitation et des applications sont découvertes, les éditeurs publient des mises à jour et des correctifs pour les éliminer. Il faut donc s’assurer de toujours installer les dernières mises à jour, et ne pas utiliser de logiciels obsolètes qui ne seraient plus supportés par l’éditeur.

7. Détecter les menaces latentes. Toute infrastructure contient un certain nombre de menaces latentes. Les boîtes de réception d’e-mails sont remplies de pièces jointes et de liens malveillants qui n’attendent qu’un clic pour entrer en action. De même, toutes les applications, qu’elles soient hébergées localement ou basées dans le Cloud, doivent être régulièrement scannées et mises à jour avec leurs correctifs, permettant ainsi de lutter contre d’éventuelles vulnérabilités.

8. Empêcher les nouvelles attaques : le domaine du piratage est en évolution permanente, des attaques sophistiquées, ciblées ou de type « zero day » se multiplient et cibleront, un jour ou l’autre, toutes les entreprises. Pour les arrêter, il faut mettre en place une protection dynamique et avancée, avec une analyse de sandbox et un accès précis à des renseignements internationaux sur les menaces.

9. Utiliser une bonne solution de sauvegarde : un simple système de sauvegarde fiable permet de se remettre de nombreuses attaques en quelques minutes ou quelques heures, pour un coût dérisoire. Si les données sont corrompues, chiffrées ou volées par un logiciel malveillant, il suffit de les restaurer à partir de la dernière sauvegarde. Cela permet à une entreprise de, rapidement, reprendre ses activités.

10. Préserver la simplicité de la gestion : comme la complexité des réseaux et des menaces augmente, il est facile de laisser la gestion de la sécurité devenir un fardeau majeur pour le personnel informatique. Cette gestion complexe et décousue ouvre la porte à davantage de négligences qui peuvent affaiblir la sécurité. Pour réduire les risques et les coûts au minimum, il est nécessaire de mettre en place une solution simple et complète offrant une administration de la sécurité centralisée et une visibilité sur l’ensemble de l’infrastructure. (Par Wieland Alge, VP et DG EMEA)

Data Recovery Wizard : outil de récupération de données

Vous avez effacé par erreur un fichier, une vidéo ? L’outil de récupération de données Data Recovery Wizard d’EaseUs va vous permettre de récupérer vos données perdues.

Vous avez égaré vidéos, photos ! Vous avez effacé par mégarde ce précieux tableau Excel si longuement travaillé ? Un formatage d’une clé USB, de votre carte SD un peu trop rapidement ? Pas d’inquiétude, voici venir un outil facile d’utilisation qui devrait vous permettre de retrouver votre bien. La société EaseUS propose « Data Recovery Wizard » un logiciel de récupération de données qui offre la possibilité de remettre la main sur le fameux documents envolés. Data Recovery Wizard est notre premier test d’une longue série. Cet outil sera capable de récupérer vos données supprimées, formatées et inaccessibles. Quatre versions de DRW sont proposés. La version gratuite offre la possibilité de retrouver jusqu’à 500Mo d’informations [1,5Go de plus en partageant sur Facebook, Twitter et Google+].

Les versions PRO, WINPe et Techniciens font la même chose, mais en quantité de données repêchées illimitée. La version « Data Recovery Wizard Pro + WinPE » est commercialisée 95€. Elle permet aussi de récupérer les données même lorsque le système ne démarre plus.

Pas à pas

L’utilisation de « Data Recovery Wizard » est facile. L’espace de travail est ergonomique. Après avoir téléchargé et installé l’outil [15Mo] vous sélectionner le type de fichier que vous souhaitez récupérer : photos [BMP, JPG, PNG, …] ; documents [Word, Excel, PDF, TXT, …] ; vidéo, mails, audio…

Vous sélectionnez l’emplacement à analyser et le tour est joué. Dans ma démonstration, l’outil a été capable de me ressortir, d’une clé USB, des images datant de 2008. Parallèlement, Data Recovery Wizard peut
s’attaquer aux fichiers perdus dans un téléphone Android, iPhone, …

Bref, vous cherchiez un couteau Suisse pour vous permettre de retrouver vos biens numériques perdus, Data Recovery Wizard d’EasUs devrait parfaitement vous satisfaire.

Effectuer des tests réguliers

L’élaboration d’une stratégie et le déploiement d’une technologie de récupération des données comme Data Recovery Wizard constitue un bon départ. Elle pourra vous sauver en cas de besoin de récupération de données en cas de ransomware, incident, effacement et autre formatage… Il faut cependant aller plus loin pour véritablement se protéger. Pour s’assurer que la stratégie de récupération en cas de désastre fonctionne avec les outils choisis, il faut aussi procéder régulièrement à des essais, des tests qui permettront de vérifier le plan de sauvegarde, et l’utilisation efficace d’un tel logiciel de récupération de données. Les tests permettent de s’assurer que le plan fonctionne toujours parfaitement, même en cas d’ajout de nouveaux éléments au sein du réseau, de votre ordinateur et autres supports de sauvegarde.

Planifier et se documenter

Se préparer à un sinistre éventuel consiste tout d’abord à accepter pleinement le fait qu’un désastre peut se produire. Il faut pour cela visualiser les désastres potentiels, qu’il s’agisse d’un incendie détruisant le centre de traitement des données ou d’une panne d’un serveur hébergeant des données critiques. La première étape est donc de préparer des plans de restauration des données spécifiques pour chaque scénario, et de documenter chaque étape nécessaire. Cela représente un investissement de temps, mais le temps passé à planifier maintenant peut sauver l’entreprise de la faillite plus tard.

Cybersécurité : la France, bonne élève face à la menace croissante des arnaques aux services clients ?

Dans le cadre du Mois de la Cybersécurité, Microsoft a conduit une étude couvrant 12 pays*, dont la France, sur le comportement des internautes face aux arnaques aux faux services clients qui proposent un support technique (en anglais Tech Support Scam), actuellement en pleine croissance. Si l’Inde, la Chine et les Etats-Unis dénombrent le nombre de victimes le plus important (respectivement 54%, 35% et 33%), la France tire son épingle du jeu en n’affichant que 5% de victimes. Méfiant, plus d’un Français sur deux (51%) ne donne pas suite à ce type de sollicitation malveillante.

Parmi les menaces et escroqueries actuellement en pleine croissance sur Internet figurent les arnaques aux services clients. Il s’agit pour les usurpateurs de se faire passer pour un représentant du support technique d’un éditeur comme Microsoft afin de bloquer un ordinateur à distance jusqu’à ce que son utilisateur verse une rançon. Ce type d’escroqueries constitue la déclinaison de ce qui se faisait auparavant par téléphone et peut être désormais initié par e-mails, via des fenêtres pop-up ou des sites Internet. Effrayé, l’internaute est alors bien souvent tenté de répondre à la sollicitation et d’entrer dans le jeu des escrocs.

Afin de sensibiliser les internautes à ce phénomène de plus en plus courant, Microsoft publie les résultats d’une étude portant sur les comportements constatés dans 12 pays* face à ces menaces. Si globalement un tiers de la population de ces pays n’a jamais été confronté à ce type de menaces, 20% en ont en revanche été victimes. Dans ce cadre, certains pays se démarquent, tels que l’Inde, la Chine ou les Etats-Unis qui affichent un nombre de victimes bien supérieur. De même, les populations les plus vulnérables sont les Millenials (18-34 ans), ce qui s’explique probablement par leur confiance intuitive dans Internet.

La France : une population mature face à ce genre d’escroqueries
Près de 43% des internautes français n’ont jamais rencontré ce type de menaces ; Un Français sur deux, confronté à un risque d’attaque, a ignoré l’interaction (51%) ; 5 % des Français ont déjà été victimes de l’arnaque au support technique, dont 4% qui reconnaissent avoir subi des dommages financiers.

Pour aider les internautes français à renforcer leur vigilance et éviter ces escroqueries, Microsoft a mis en ligne une page pédagogique expliquant les différents types de menaces existants sur Internet et le comportement à adopter pour les éviter. Cette page est régulièrement mise à jour afin de permettre à chacun de se défendre dans le cadre d’un Internet toujours plus sûr.

Outil de déchiffrement contre le ransomware Polyglot

Les victimes du ransomware Polyglot, aussi connu sous le nom MarsJoke, peuvent maintenant récupérer leurs fichiers grâce à l’outil de déchiffrement développé par Kaspersky Lab.

Comment fonctionne Polyglot ? Il se propage via des emails de spam qui contiennent une pièce jointe malicieuse cachée dans une archive RAR. Durant le processus de chiffrement, il ne change pas le nom des fichiers infectés mais en bloque l’accès. Une fois le processus de chiffrement terminé, le wallpaper de bureau de la victime est remplacé par la demande de rançon. Les fraudeurs demandent que l’argent leur soit remis en bitcoins et si le paiement n’est pas fait dans les temps, le Trojan se détruit en laissant tous les fichiers chiffrés.

Lien avec CTB-Locker ?
Le fonctionnement et le design de ce nouveau ransomware sont proches de ceux de CTB-Locker, un autre ransomware découvert en 2014 qui compte de nombreuses victimes à travers le monde. Mais après analyse, les experts de Kaspersky Lab n’ont trouvé aucune similarité dans le code. En revanche, contrairement à CTB-Locker, le générateur de clés de chiffrement utilisé par Polyglot est faible. Les créateurs de Polyglot semblaient penser qu’en imitant CTB-Locker, ils pourraient piéger les utilisateurs en leur faisant croire qu’ils étaient victimes d’un grave malware, ne leur laissant d’autre option que de payer. Télécharger l’outil [.zip]

Firewall applicatif : un premier rempart face aux pirates ?

Le filtrage applicatif par un firewall, un coupe feu numérique, permet-il aujourd’hui de filtrer les communications application de manière efficace ?

Pas de doute, aujourd’hui, faire l’impasse sur la sécurisation d’un réseau est une hérésie. Les exemples de piratages n’ont jamais été aussi nombreux. Il est temps aux entreprises, surtout pour les plus petites, de s’affranchir de l’idée que les problèmes de sécurité informatique n’arrivent pas qu’aux autres.  Gardez à l’idée que se n’est pas la taille qui compte pour le pirate, mais les données que vous possédez. Bref, parmi les sécurités à incorporer dans votre réflexion globale, un firewall applicatif, outil indispensable pour la sécurisation d’un réseau.

Pour en savoir plus, et vous orienter sur l’intérêt d’un tel outil, je vous invite à consulter les conseils proposés sur le site Advens. Vous y découvrirez comme fonctionne la prévention, par exemple des identifications automatiques des applications ou encore l’évaluation des risques, sans oublier les filtrages, les modèles de sécurité négatifs ou positifs et l’indispensable analyse comportementale.

« L’objectif de ce billet n’est pas de revenir sur les détails techniques des firewalls applicatifs, mais plutôt de faire le point sur leur usage en général et sur les bonnes questions à se poser pour en tirer un maximum de bénéfices. » Explique Advens. Un contenu qui revient sur les propositions des éditeurs de firewall « Ils proposent tous à peu près la même chose et mettent en avant les 5 bénéfices. » Des bénéfices que vous retrouverez sur l’analyse de l’entreprise spécialisée en sécurité informatique.

Bref, vous comprendrez rapidement l’intérêt d’être accompagné dans la mise en place de vos outils de sécurité informatique. Des hommes et des cerveaux, sont avant tout la meilleure des sécurités informatique. État des lieux, accompagnement, définition des politiques de filtrages. Bref, du pain sur la planche mais devenu indispensable aujourd’hui.

L’état du spam et du phishing au premier trimestre 2016

Une étude sur le spam et le phishing au premier trimestre 2016 montre que le nombre de spams contenant des pièces jointes malveillantes ont augmenté de 50 % au cours des trois premiers mois de 2016.

Bitdefender, spécialiste des solutions de sécurité informatique souligne quelques tendances de fond au cours du premier trimestre 2016. Les spammeurs utilisent des techniques d’attaque de plus en plus pointues et ciblées contrairement à l’envoi en masse de spam, chose courante ces dernières années. Les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud sont devenus des cibles privilégiées par les pirates pour diffuser des codes malveillants. VBS Downloader, Upatre, Andromeda et JS Downloader ont été les downloaders les plus bloqués par Bitdefender. Ce type de logiciel malveillant est intégré dans des pièces jointes. Une fois installé, le programme télécharge différents malware sur les systèmes infectés. Au premier trimestre 2016, une pièce jointe sur sept contenait un ransomware. Les extensions de fichier les plus utilisées sont les archives (Zip, Rar, etc.), ce qui démontre une volonté d’échapper aux filtres Antispam. Le format ZIP dissimule des fichiers Javascript dans 95% des cas et reste le  moyen de diffusion essentiel du ransomware Locky.

En ce qui concerne le phishing, les modèles d’attaques impliquant les services de partage et de stockage en ligne ont détrôné les secteurs de la vente et du paiement en ligne, traditionnellement prisés des cybercriminels.  Au cours du premier trimestre 2016,  les services les plus touchés étaient Apple, Paypal et Google.

Dans les prochains mois, il est fort probable que les tentatives de spear-phishing, les chevaux de Troie et les ransomwares tendront à augmenter en raison des réussites récentes (et lucratives) de fuite de données sensibles utilisant les identifiants de responsables gouvernementaux, de chefs d’états ou, des personnalités politiques etc. par les cybercriminels. Les évènements internationaux majeurs tels que les élections présidentielles américaines, les Jeux Olympiques, le soutien à des œuvres humanitaires par exemple, constituent autant d’opportunités à exploiter par les cybercriminels.

La mise à jours d’IOS 9.3.5 d’Apple ne permet pas d’éradiquer PEGASUS d’un IPhone déjà infecté

A la fin du mois d’août, Apple avait annoncé une mise à jour 9.3.5 d’IOS pour éliminer de son système IOS le logiciel espion PEGASUS qui prend d’assaut ses smartphone avec trois vulnérabilités « zero-day » appelées TRIDENT.

Dans un article publié récemment sur son blog aux Etats Unis, la société Lookout, en partenariat avec Citizen Lab, alerté Apple des dangers représentés par l’intrusion de Pegasus. Il a été constaté que la mise à jour des smartphones ne permet pas d’éliminer une infection de PEGASUS existante sur un appareil donné. La mise à jour de IOS 9.3.5 permet de colmater la faille et de protéger les appareils de toute attaque future mais elle ne permet aucune détection d’infection potentielle existante.

En plus de la mise à jour d’IOS 9.3.5 , Lookout recommande des étapes clés afin de pouvoir mieux protéger les I-Phones d’une attaque PEGASUS éventuelle : Installer et utiliser une solution de détection de malwares et d’infection, afin de pouvoir déterminer si votre appareil a été attaqué par PEGASUS ou est infecté d’un autre malware. C’est le meilleur moyen de pouvoir détecter un infection ou toute nouvelle attaque potentielle.

Pour les entreprises, Lookout rappelle que PEGASUS représente une attaque à probabilité réduite mais à dangers extrêmement élevés. Toute attaque éventuelle ciblerait probablement en premier les postes à responsabilité clés tels que le Président et les membres du CODIR, le DAF, Le Directeur des RH, etc. L’équipe IT se doit donc de vérifier ces portables en priorité.

Ne faire aucune sauvegarde d’un appareil infecté. Bien qu’il semble, en cas d’attaque, essentiel de faire une sauvegarde des données, apps et photos du portable infecté il faut malheureusement éviter car cela peut activer des mécanismes d’autodestruction de PEGASUS qui détruirait sur son passage le portable en question.

PEGASUS est en effet programmé pour s’auto détruire s’il « pense » qu’il a été identifié. De plus, une sauvegarde permettrait en plus de préserver cet état d’infection et réinstaller la donnée dans un nouvel appareil pourrait faciliter en fait une infection PEGASUS du nouveau smartphone.

Backdoor : fichiers Publisher peuvent entrainer des vols de données

Une vague de spams ciblés infecte actuellement les ordinateurs Windows via une backdoor, permettant aux cybercriminels de dérober des informations sensibles d’entreprises.

Backdoor dans vos mails ? Les chercheurs antispam des Bitdefender Labs ont identifié quelques milliers d’e-mails contenant des pièces jointes ayant .pub, comme extension, et se faisant passer pour des commandes ou factures de produits. Les expéditeurs de ces courriers électroniques usurpent l’identité d’employés travaillant le plus souvent dans des petites et moyennes entreprises  au  Royaume-Uni ou en Chine, mais pas seulement, d’autres entreprises plus importantes sont également ciblées.

Les destinataires sont invités à ouvrir les fichiers joints avec Microsoft Publisher, un logiciel de Publication Assistée par Ordinateur (PAO), intégré à Microsoft Office 365. Publisher est communément utilisé pour éditer et mettre en page des textes, ou encore créer des flyers, newsletters, des e-mailings, etc.

« .pub n’est pas une extension de fichier souvent utilisée pour diffuser des logiciels malveillants », déclare Adrian Miron, Chef de la division Antispam des Bitdefender Labs. « Les spammeurs ont choisi ce type de fichiers, car, en général, les gens ne se doutent pas qu’il puisse être un vecteur d’infection ».

Backdoor : porte cachée 2.0

L’extension .pub infectée contient un script (VBScript) qui intègre une URL agissant comme un hôte distant. De là, le malware télécharge un dossier auto-extractible contenant un script AutoIt, outil qui sert à exécuter le script et un fichier chiffré en AES-256. Les chercheurs ont remarqué que ce fichier chiffré peut être déchiffré en utilisant une clé dérivée de l’algorithme MD5 (Message Digest 5), d’un texte écrit à l’intérieur du fichier AutoIt.

Une fois que le fichier est déchiffré et installé, les attaquants ont alors accès au système via une backdoor et peuvent contrôler les ressources sur l’ordinateur compromis. Le malware peut mémoriser des séquences de touches pour enregistrer les mots de passe et noms d’utilisateurs, dérober des informations de connexion à partir des navigateurs Web ou des e-mails, afficher les données du système et  réaliser d’autres actions intrusives.  « Nous avons des raisons de croire que ce type d’attaque provient de l’Arabie Saoudite et de la République tchèque », ajoute Adrian Miron.

Le code malveillant est détecté sous le nom de W97M.Downloader.EGF, ainsi que la charge utile de la backdoor comme Generic.Malware.SFLl.545292C0. [MD5 : 8bcaf480f97eb43d3bed8fcc7bc129a4]. Pour rester protégé contre ce type de menaces, il est conseillé aux entreprises d’installer un filtre antispam fiable. Les utilisateurs doivent éviter d’ouvrir et de télécharger des pièces jointes suspectes provenant de sources inconnues.

Microsoft diffuse des infos chiffrées via votre port 80

Microsoft se fait envoyer, de votre ordinateur, des informations chiffrées. Toutes les 5 minutes des « trucs » passent par le port 80 de votre machine.

Âllo, le port 80 ? Voilà qui est « amusant ». Mike Patterson, patron de la société Plixer, spécialisée dans la sécurité informatique, découvre que les options de « confidentialité » proposées par Windows 10 ne servent à rien, mais qu’en plus, l’OS du géant américain communique toutes les 5 minutes des données chiffrées à un de ses serveurs.

Finesse de la chose, pour ne pas éveiller les soupçons, les données chiffrées communiquées à ssw.live.com le sont pas le port 80, via un bon gros HTTP. Il faut dire aussi que si les informations collectées, on ne sait pas lesquelles, passaient par un HTTPS (port 443), les soupçons auraient été plus rapide.

Lors de sa recherche, Mike Patterson a découverte que l’éditeur d’antivirus McAfee, ainsi que le fabriquant de casque Plantronics agissaient aussi de la sorte. [Techradar]

Sécuriser Firefox efficacement en quelques clics de souris

Vous utilisez Firefox est vous souhaitez que cet excellent navigateur soit encore plus sécurisé lors de vos surfs sur Internet ? Voici quelques astuces qui supprimerons la géolocalisation, le profilage de Google ou encore que vos données offline disparaissent du regard d’espions locaux.

C’est sur le blog des Télécoms que j’ai vu pointer l’information concernant le réglage de plusieurs paramètres de Firefox afin de rendre le navigateur de la fondation Mozilla encore plus sécurisé. L’idée de ce paramétrage, empêcher par exemple Google de vous suivre à la trace ou de bloquer la géolocalisation qui pourrait être particulièrement big brotherienne.

Commençons par du simple. Il suffit de taper dans la barre de navigation de votre Firefox la commande about:config. Une alerte s’affiche, pas d’inquiétude, mais lisez là quand même. recherchez ensuite la ligne security.tls.version. Les valeurs affichées doivent osciller entre 1 et 3. Ensuite, recherchez la ligne geo.enabled pour annuler la géolocalisation. Passez le « true » en « False ». Pour que les sites que vous visitiez ne connaisse pas la dernière page que vous avez pu visiter, cherchez la ligne network.http.sendRefererHeader et mettre la valeur 1. Elle est naturellement placée à 2. Passez à False la ligne browser.safebrowsing.malware.enabled.

Ici, il ne s’agit pas d’autoriser les malwares dans Firefox, mais d’empêcher Google de vous tracer en bloquant les requêtes vers les serveurs de Google. Pour que Google cesse de vous profiler, cherchez la ligne browser.safebrowsing.provider.google.lists et effacez la valeur proposée.

Pour finir, vos données peuvent être encore accessibles en « offlire », en mode hors connexion. Cherchez les lignes offline-apps.allow_by_default et offline-apps.quota.warn. La première valeur est à passer en Fasle, la seconde valeur en 0.

Il ne vous reste plus qu’à tester votre navigateur via le site de la CNIL ou celui de l’Electronic Frontier Foundation.

Android domine le secteur et concentre les menaces informatiques

Menaces informatiques – Dans son rapport semestriel, G DATA fait un bilan des dangers ciblant les systèmes mobiles. Android, présent dans 68 % des appareils mobiles dans le monde, est en première ligne. Au-delà des malwares, les utilisateurs sont également ciblés par des campagnes de publicité dangereuses.

Vous vous demandiez ce qu’étaient des menaces informatiques dans le monde du mobile ? Les experts sécurité de G DATA ont identifié 1 723 265 nouveaux échantillons de codes malveillants ciblant Android durant le premier semestre 2016. Ceci représente une augmentation de 29 % comparé au semestre précédent (1 332 839). En moyenne, 9 468 nouveaux dangers sur le système Android apparaissent chaque jour.

Menaces informatiques  – Le malvertising en croissance sur mobile

Si l’attaque « FakeAV », qui consiste à faire installer de faux antivirus payants, n’est plus très courante sous Windows, elle le devient sous Android. En pratique, lors de la navigation Internet avec une tablette ou un smartphone, des fenêtres pop-up alarment l’utilisateur de la supposée présence de virus sur l’appareil et les conduisent vers le téléchargement d’application de nettoyage, d’optimisation ou de faux antivirus. Techniquement, ces systèmes de pop-up détectent le système utilisé pour la navigation et affichent la fenêtre adéquate. Ainsi, sur un même site, un internaute sous Windows voit une page différente de l’internaute sous Android. Différents scénarios sont alors possibles. Sous Windows, les publicités légitimes côtoient les tentatives d’arnaque à l’appel téléphonique surtaxé. Sous Android, la majorité des campagnes pointent vers le téléchargement d’applications sur le Play Store.

Pay Per Install à la sauce FUD

Le Pay Per Install est un instrument marketing qui permet aux fournisseurs d’application de distribuer plus rapidement leur logiciel à l’aide de publicité. Plus l’application est téléchargée, plus elle devient visible dans le store, attirant ainsi encore plus d’utilisateurs. Différents prestataires se sont spécialisés dans ces méthodes marketing, mais tous n’utilisent pas des méthodes légitimes. Les campagnes de malvertising qui ciblent les appareils Android en sont un exemple frappant. La technique du FUD (Fear, uncertainty and doubt) y est largement pratiquée : en utilisant des pop-up mensongers sur l’état de protection de l’appareil, ces prestataires peu scrupuleux attirent les utilisateurs inquiets vers des applications à l’utilité discutable, voire vers de véritables arnaques. Le rapport complet.

Abuser le HTTPS des sites Internet

Deux chercheurs en sécurité informatique découvrent une méthode pour abuser les sites Internet en mode sécurisé (https).

Deux informaticiens Belges viennent d’alerter Google, Microsoft et les participants de la Black Hat conférence d’un problème découvert permettant de piéger les sites Internet et leur mode sécurisé, le HTTPS. Pour Tom Van Goethem et Mathy Vanhoef, deux étudiants de l’université de Leuven, la technique exploitée est baptisée HTTP Encrypted Information can be Stolen Through TCP-Windows (HEIST).

L’idée malveillante est d’intercepter les données transmisses, passant par les protocoles de sécurité tels que SSL ou TLS. Bilan, le HTTPS (connexion sécurisé) ne sert plus à rien si l’interception du trafic est orchestré, dans la foulée, par un fichier JavaScript caché sur une page web dédiée, ou exploitée à cet effet. Une publicité diffusée par une régie extérieure, qui elle n’est pas sécurisée, peut permettre cette infiltration.

La présentation des deux doctorants en informatique est disponible ICI. Pour vous protéger de ce genre d’indiscrétion, désactivez les ‘third-party cookies’ dans les paramètres de votre navigateur. Je vais être clair, pas pratique, cela va perturber le bon fonctionnement des sites en HTTPS. Mais en attendant une correction des géants de l’Internet, pas d’autres solutions.