Archives de catégorie : Logiciels

Actualités liées logiciels de sécurité informatique et protections numériques des entreprises et particuliers.

Apple accusée de surveillance intrusive

Un employé d’Apple accuse l’entreprise de surveiller la vie privée de ses salariés via iCloud et des dispositifs intrusifs, soulevant un débat sur les droits numériques.

Apple fait face à des accusations graves de la part de l’un de ses employés, Amar Bhakta, responsable de la publicité numérique depuis 2020. Ce dernier a déposé une plainte devant un tribunal californien le 1er décembre, affirmant que l’entreprise impose des pratiques de surveillance intrusive qui interfèrent avec la vie privée des employés. Selon la plainte, Apple exige que les employés relient leurs comptes iCloud personnels aux systèmes d’entreprise, ce qui permettrait à l’entreprise d’accéder à leurs e-mails, photos, vidéos et même données de localisation, y compris en dehors des heures de travail.

Le procès met également en lumière des restrictions sur la liberté d’expression des employés, des dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile, et des violations présumées des droits du travail californien. Apple a nié catégoriquement ces accusations, mais cette affaire relance le débat sur la vie privée des salariés dans un monde professionnel de plus en plus numérisé et connecté.

La plainte déposée par Amar Bhakta accuse Apple de pratiques de surveillance numérique invasive via sa politique de conduite commerciale (BCP). Cette politique stipule que l’entreprise peut accéder et archiver toutes les données liées aux appareils et comptes des employés, y compris leurs comptes personnels iCloud. Selon Bhakta, cette mesure donne à Apple un accès potentiel à des informations privées telles que les photos, vidéos, e-mails, et données de localisation de ses salariés, même en dehors des heures de travail.

L’affaire va plus loin, alléguant qu’Apple impose également des restrictions aux employés dans leurs communications personnelles et professionnelles. Bhakta affirme qu’il lui a été interdit de discuter de son travail sur des podcasts, et qu’Apple a exigé qu’il supprime certaines informations professionnelles de son profil LinkedIn. De plus, il dénonce l’installation de dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile des employés, une pratique qui enfreindrait le droit californien du travail.

Si les accusations s’avèrent fondées, cette affaire pourrait entraîner des sanctions substantielles contre Apple en vertu du California Private Attorney General Act. Apple, de son côté, nie fermement ces allégations. Un porte-parole a déclaré que l’entreprise assure une formation annuelle à ses employés sur leurs droits, notamment sur la discussion des salaires, des horaires et des conditions de travail.

Pourtant, cette plainte met en lumière une problématique plus large : celle de la surveillance numérique sur le lieu de travail moderne. Une enquête récente révèle qu’un employé sur cinq est surveillé via des outils numériques, comme des trackers d’activité ou le Wi-Fi. Cependant, aucune preuve n’indique que ces pratiques améliorent réellement la productivité, ce qui soulève des questions sur leur nécessité.

Cette affaire n’est pas un incident isolé pour Apple. L’entreprise a déjà été poursuivie par le National Labor Relations Board (NLRB) des États-Unis pour avoir imposé à ses employés des accords de confidentialité, de non-divulgation et de non-concurrence contenant des clauses jugées illégales. Ces pratiques auraient enfreint les droits fédéraux des travailleurs à s’organiser et à défendre collectivement leurs conditions de travail.

Le débat sur la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle prend une nouvelle dimension dans un monde de plus en plus connecté. Alors que des entreprises comme Apple investissent dans des outils numériques pour accroître leur efficacité, elles risquent de brouiller les limites de la vie privée, au détriment des droits individuels de leurs employés.

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Massgrave : un crack ultime pour les licences Windows et Office ?

Le groupe de crackers Massgrave annonce avoir trouvé une méthode pour activer presque toutes les versions de Windows et Office, incluant des licences permanentes.

Le groupe de « pirate de logiciels » Massgrave (MassGravel) affirme avoir réalisé une avancée majeure dans le piratage des licences des logiciels Microsoft, permettant désormais d’activer quasiment toutes les versions de Windows et Office de manière permanente.

Selon leurs déclarations, cette nouvelle méthode fonctionne sur toutes les éditions clients et serveurs de Windows, y compris les mises à jour de sécurité étendues (ESU) et les clés de licence spécifiques à Microsoft (CSVLK). Massgrave promet ainsi une activation complète pour des versions allant de Windows Vista jusqu’à Windows 11 et Server 2025.

Cette méthode, encore en développement, pourrait également offrir un support prolongé pour Windows 10 à partir d’octobre 2025, date à laquelle le support officiel prendra fin. Les outils de Massgrave, disponibles en open source sur GitHub, illustrent une nouvelle étape dans la guerre entre Microsoft et les pirates, avec des implications majeures pour la cybersécurité.

Une fenêtre pirate pour Windows

Massgrave a récemment annoncé une méthode permettant d’activer « presque toutes les protections de licence des logiciels Windows et Office » de manière permanente. Leur nouvelle technique, basée sur une extension des solutions de contournement existantes, inclut des fonctionnalités avancées comme la prise en charge des mises à jour de sécurité étendues (ESU) et des licences en volume spécifiques (CSVLK), rendant la méthode compatible avec les dernières versions de Windows et Office. Autant dire que Microsoft pourrait voir d’un très mauvais œil cette annonce.

Depuis des années, l’activation des logiciels Microsoft nécessite une clé valide ou une licence officielle. Cependant, les solutions de contournement, souvent basées sur des lignes de commande PowerShell, permettent d’activer temporairement certaines versions. Massgrave franchit un nouveau cap en revendiquant une méthode capable d’activer définitivement Windows 8, Windows 10, et même Windows 11, ainsi que les dernières éditions d’Office, y compris Server 2025.

Les crackers annoncent également que leur outil offrira un support étendu (ESU) pour Windows 10, prévu pour octobre 2025. Cette fonctionnalité est particulièrement attirante pour les utilisateurs souhaitant prolonger la durée de vie de leurs systèmes après la fin du support officiel.

Le groupe a également souligné que leurs outils, disponibles en open source sous le projet Microsoft Activation Scripts (MAS) sur GitHub, illustrent un paradoxe intéressant : malgré la visibilité de ces projets, Microsoft n’a pris aucune mesure significative pour les bloquer. Il est même rapporté que certains ingénieurs du support Microsoft auraient utilisé les solutions de Massgrave dans des situations de dépannage. (Sic!)

La disponibilité des outils sur GitHub pose des questions sur la politique de tolérance de Microsoft envers ce type de pratiques. Alors que l’entreprise pourrait engager des actions pour limiter leur diffusion, elle semble, jusqu’à présent, adopter une posture passive. Cette situation alimente un débat sur la manière dont les grandes entreprises technologiques gèrent le piratage de leurs propres produits.

Massgrave précise que leur nouvelle méthode est encore en phase de développement et devrait être disponible dans les mois à venir.

Préoccupation pour les entreprises

Pour les entreprises, cette annonce soulève des préoccupations importantes en matière de cybersécurité et de conformité légale. D’abord le risque de se faire piéger par des logiciels crackés. Le cas des logiciels professionnels piégés par l’info stealer Redline en est un parfait exemple.

Ensuite, l’utilisation de cracks, bien qu’elle puisse sembler une solution rapide et économique, expose les utilisateurs à des risques majeurs. Ces outils peuvent inclure des malwares ou des portes dérobées, rendant les systèmes vulnérables aux attaques. De plus, l’usage de logiciels non licenciés constitue une violation des termes d’utilisation, avec des implications légales et financières potentielles.

Alors que Massgrave promet une avancée significative dans le piratage, il est crucial de rappeler que l’utilisation de ces outils n’est pas sans conséquence. Les entreprises comme les particuliers doivent se méfier des solutions « trop belles pour être vraies » et privilégier des alternatives légales pour sécuriser leurs systèmes.

Années 2010 : Premiers outils d’activation temporaire basés sur PowerShell.
2020 : Développement du projet Microsoft Activation Scripts (MAS) par Massgrave.
Décembre 2024 : Annonce d’une méthode révolutionnaire pour activer Windows et Office de manière permanente.
2025 : Prévision d’un support étendu (ESU) pour Windows 10 après la fin du support officiel.

L’annonce de Massgrave illustre les défis croissants auxquels sont confrontées les entreprises technologiques comme Microsoft face au piratage de leurs produits.

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Vente du code source du Ransomware INC

Depuis août 2023, le ransomware INC, fonctionnant sous le modèle Ransomware-as-a-Service (RaaS), fait parler de lui. Le code source a été mis en vente sur le darknet.

Par le passé, des entreprises notables comme la division américaine de Xerox Business Solutions, la division philippine de Yamaha Motor, et le National Health Service of Scotland (NHS) ont été touchées par le ransomware Ransomware INC. Le code source du ransomware est en vente, mais il semblerait aussi qu’une scission soit survenue au sein du groupe de hackers. Un individu surnommé salfetka a proposé les versions Windows et Linux/ESXi d’INC sur des forums de hackers, demandant 300 000 $ et limitant l’offre à trois acheteurs potentiels.

Les annonces de vente que le Service Veille ZATAZ a repéré mentionnent des détails techniques, comme l’utilisation d’AES-128 en mode CTR et l’algorithme Curve25519 de Donna, cohérents avec les analyses publiques précédentes des échantillons de INC Ransom.

Actif sur les forums de hackers depuis mars 2024, salfetka avait tenté d’acheter l’accès au réseau d’une organisation pour 7 000 $ et avait proposé une part de la rançon lors d’une future attaque. Sa signature inclut les URL des anciennes et nouvelles pages de INC Ransom, suggérant un lien avec le ransomware. Du moins tente-t-il de le faire croire.

Le 1er mai 2024, le groupe a annoncé sur son ancien site web qu’il déménageait vers un nouveau blog avec une adresse Tor, l’ancien site devant fermer dans deux à trois mois.

Un nouveau site qui reste sobre et affichant peu d’informations. Les divergences entre les deux sites pourraient indiquer un changement de direction ou une scission en différents groupes. Salfetka référant aux deux sites comme étant ses projets pourrait signifier qu’il est associé aux deux et que le nouveau blog a été créé pour maximiser les profits de la vente.

A moins qu’une infiltration des autorités se soit chargée de faire tomber ces criminels.

Vulnérabilité critique pour 1 million de site sous WordPress

Une vulnérabilité critique d’injection SQL dans le populaire plugin LayerSlider pour WordPress pourrait être utilisée pour extraire des informations sensibles des bases de données, telles que les hachages de mots de passe.

LayerSlider est un outil permettant de créer des sliders, des galeries d’images et des animations sur les sites WordPress. Le plugin est utilisé sur environ un million de sites Web. Le problème, identifié comme CVE-2024-2879 et avec un score CVSS de 9,8 [Trés grave], décrit un problème d’injection SQL qui affecte toutes les versions du plugin de 7.9.11 à 7.10.0. La vulnérabilité a été découverte par le chercheur en sécurité AmrAwad et corrigée dans la version 7.10.1 , publiée le 27 mars 2024. Pour divulgation responsable et découverte de la vulnérabilité, le spécialiste a reçu une récompense de 5 500 $.

Selon les experts de Wordfence, le problème a permis aux attaquants d’extraire des données confidentielles de la base de données de sites vulnérables. La vulnérabilité était liée au traitement du paramètre id dans la fonction du plugin ls_get_popup_markup. Étant donné que le paramètre id n’était pas correctement traité, les attaquants pouvaient injecter du code SQL malveillant dans des requêtes spécialement conçues, entraînant ainsi l’exécution de commandes, et l’exfiltration de données.

La structure des requêtes possibles réduisait l’attaque à une injection SQL aveugle dans le temps, c’est-à-dire que les attaquants devaient observer le temps de réponse pour obtenir les données de la base de données. Mais malgré ces limitations, CVE-2024-2879 permettait toujours de récupérer des informations de la base de données sans nécessiter d’authentification.

Correctifs importants pour Android

Google a publié de nouveaux correctifs pour Android, éliminant un total de 38 failles.

Début mars 2024, Google a mis en place 38 correctifs corrigeant son outil Android. Deux vulnérabilités affectant le composant Système ont été classées comme critiques. Ces derniers portent les identifiants CVE-2024-0039 et CVE-2024-23717.

Tout d’abord, ils sont dangereux pour les utilisateurs d’Android 12, 12L, 13 et 14. Grâce à CVE-2024-0039, les attaquants peuvent exécuter du code malveillant à distance, et CVE-2024-23717 permet une élévation des droits dans le système d’exploitation.

Dans l’avis officiel, Google indique que « La plus dangereuse des vulnérabilités corrigées réside dans le composant système. Cela peut conduire à l’exécution de code à distance sans qu’il soit nécessaire d’obtenir des droits supplémentaires sur le système. »

Les développeurs ont corrigé les deux failles critiques avec la publication de la première partie des mises à jour Android de mars. 11 lacunes supplémentaires ont été corrigées. Huit vulnérabilités sont contenues dans le composant Framework, et trois autres dans le même système. Tous ces problèmes comportent un degré de risque élevé et peuvent conduire à une élévation de privilèges, à une divulgation d’informations et à une interruption de service (DoS).

La deuxième partie de l’ensemble de correctifs – niveau de correctif de sécurité 2024-03-05 – comble 25 trous dans les composants AMLogic, Arm, MediaTek et Qualcomm. De plus, Google a signalé avoir éliminé plus de 50 vulnérabilités dans les smartphones Pixel.

Midnight blizzard : cyberattaque d’envergure contre Microsoft

Dans le paysage numérique actuel, les cyberattaques représentent une menace constante pour les entreprises et les organisations à travers le monde. Récemment, Microsoft a révélé avoir été la cible de Midnight Blizzard, un groupe de cyber espionnage lié au Kremlin.

Également connu sous les noms de APT29 et Cozy Bear, Midnight Blizzard a fait son apparition dans le paysage cybernétique en janvier 2024, lorsque Microsoft a signalé une attaque APT (Advanced Persistent Threat) ciblant les adresses électroniques de ses dirigeants et employés. La situation s’est aggravée lorsque Microsoft a découvert que des informations volées au sein de ses systèmes étaient utilisées pour accéder de manière non autorisée à ses réseaux.

Le groupe de pirates aurait réussi à infiltrer des référentiels contenant du code source ainsi que certains systèmes internes de l’entreprise. Heureusement, selon les informations actuelles, les systèmes d’interaction avec les clients semblent avoir été épargnés.

La réaction de microsoft face à l’attaque

Face à cette menace, Microsoft a rapidement entrepris une enquête approfondie pour évaluer l’ampleur du cyber incident et ses potentielles répercussions. L’entreprise surveille également de près l’utilisation des informations compromises dans le but de prévenir toute attaque ultérieure. Microsoft a souligné que les attaques menées par Midnight Blizzard se distinguent par l’ampleur des ressources déployées, la coordination et la détermination des cybercriminels, utilisant les données volées pour identifier de nouvelles cibles potentielles. Voilà qui expliquerait, peut-être, le nombre de 0day mis en vente, ces dernières semaines et révélées par ZATAZ.

Dans son billet de blog, Microsoft a mis en lumière les mesures de sécurité prises pour contrer les menaces posées par des acteurs de cyber espionnage de niveau gouvernemental comme Midnight Blizzard. Ces mesures reflètent l’engagement de l’entreprise à protéger ses infrastructures critiques et la sécurité de ses clients. En mettant l’accent sur la prévention, la détection et la réponse rapide aux incidents, Microsoft cherche à minimiser l’impact de telles attaques sur ses opérations et à garantir la continuité de ses services.

Méfiez-vous des fausses notifications et plugins malveillants

La sécurité des sites Web WordPress est une préoccupation majeure pour de nombreux administrateurs. Récemment, une nouvelle menace a émergé sous la forme de fausses notifications de sécurité prétendant qu’une vulnérabilité dangereuse.

Répertoriée sous l‘ID CVE-2023-45124, affecte votre site. Mais méfiez vous, car cette menace n’est rien d’autre qu’une tentative sournoise d’infecter votre site avec un plugin malveillant.

Comment fonctionne cette attaque ? Les utilisateurs de WordPress reçoivent des e-mails qui semblent provenir de WordPress lui-même, alertant sur une vulnérabilité critique d’exécution de code à distance (RCE) détectée sur leur site. La peur de la sécurité incite les administrateurs à agir rapidement, et la solution semble simple : installer un plugin qui prétend résoudre le problème de sécurité.

Cependant, c’est là que réside le piège. En cliquant sur le bouton « Télécharger le plugin », les utilisateurs sont redirigés vers une page qui ressemble étonnamment au site officiel de WordPress, « wordpress.com ». La page affiche fièrement un nombre impressionnant de 500 000 téléchargements du plugin, ainsi que des avis d’utilisateurs élogieux. Toutefois, il s’agissait d’une fausse page reprenant la page officielle : « en-gb-wordpress[.]org » [la page officielle en-gb.wordpress.org], un subterfuge bien élaboré.

Après avoir installé le plugin, il crée un administrateur caché, baptisé « wpsecuritypatch« , et commence à envoyer des informations sensibles à un Serveur de Commande et Contrôle (C2). Le code malveillant est ensuite téléchargé et stocké sur le site, mettant potentiellement en danger l’intégrité de votre site Web.

Ce plugin malveillant est équipé de fonctionnalités redoutables, telles que la gestion de fichiers, un client SQL, une console PHP et un terminal de ligne de commande. De plus, il fournit aux attaquants des informations détaillées sur le serveur compromis, ce qui leur donne un contrôle considérable sur votre site.

Ce qui rend cette menace particulièrement sournoise, c’est que le plugin ne s’affiche pas dans la liste des plugins installés, le cachant ainsi aux yeux des administrateurs. Cette dissimulation rend sa détection et sa suppression difficiles.

Alors, quel est l’objectif final de ce plugin malveillant ? Pour l’instant, il demeure un mystère, mais les experts en sécurité émettent des hypothèses inquiétantes. Il pourrait être utilisé pour injecter de la publicité sur des sites compromis, rediriger les visiteurs vers des destinations malveillantes, voler des informations confidentielles ou même faire chanter les propriétaires de sites en menaçant de divulguer le contenu de leur base de données.

Heureusement, des experts en sécurité WordPress tels que Wordfence et PatchStack ont pris des mesures pour alerter la communauté. Ils ont publié des avertissements sur leurs sites Web pour sensibiliser les administrateurs et les utilisateurs à cette menace grandissante.

Alors, que pouvez-vous faire pour protéger votre site WordPress ? Tout d’abord, soyez extrêmement prudent lors de l’installation de plugins inconnus. Assurez-vous de les télécharger à partir de sources fiables uniquement. De plus, soyez vigilant face à tout e-mail suspect prétendant provenir de WordPress.

Une vulnérabilité bien connue de Microsoft Office a été exploitée six fois plus au cours deuxième trimestre de 2023

Des chercheurs ont constaté qu’une ancienne vulnérabilité de Microsoft Office gagne en popularité auprès des attaquants, qui l’exploitent pour cibler à la fois les particuliers et les entreprises.

Depuis le début de l’année 2023, la vulnérabilité CVE-2017-11882 a été exploitée près de 500 % plus souvent, affectant des milliers de personnes. Une autre vulnérabilité connue, CVE-2018-0802, semble être devenue « l’arme » la plus en vogue chez les cybercriminels, ayant été utilisée pour cibler plus de 130 000 utilisateurs. Étant donné que les anciennes versions des programmes Microsoft sont aujourd’hui encore utilisées et qu’elles constituent une cible très attrayante pour les attaquants, il est crucial d’installer une solution de sécurité fiable et d’effectuer les mises à jour régulièrement.

Tout au long du deuxième trimestre 2023, des chercheurs de Kaspersky ont détecté que plus de 11 000 utilisateurs ont été visés par des attaques exploitant une ancienne vulnérabilité du logiciel Microsoft Office, connue sous le nom de CVE-2017-11882. Cette vulnérabilité permet aux attaquants d’exploiter l’éditeur d’équation dans les documents Microsoft Office, pour exécuter un code malveillant sur l’appareil ciblé. Ce procédé leur permet d’installer des logiciels malveillants ou indésirables sur la machine affectée à l’insu de l’utilisateur. Pour exploiter la vulnérabilité, les attaquants peuvent procéder de plusieurs manières: soit en envoyant un fichier malveillant à une victime potentielle, soit en créant un site web avec le même type de fichier pour inciter les gens à l’ouvrir en utilisant des techniques d’ingénierie sociale.

Bien que la vulnérabilité ait été identifiée et corrigée depuis longtemps, les exploits ont augmenté de 483 % au cours du deuxième trimestre par rapport au premier trimestre de cette année. Cette tendance alarmante indique que même les anciennes vulnérabilités restent des points d’entrée efficaces pour attaquer à la fois les appareils des particuliers et les infrastructures informatiques des organisations.

Nombre d’utilisateurs attaqués via la vulnérabilité CVE-2017-11882 en 2023

« Les attaquants ont effectivement recommencé à utiliser cet exploit. Il est très probable qu’ils tentent de mettre en œuvre de nouvelles techniques d’obscurcissement afin d’échapper à la détection. Par exemple, ils pourraient essayer d’insérer de nouveaux types de données malveillantes dans les documents Microsoft Office. Toutefois, des solutions de sécurité éprouvées, conçues pour détecter les tentatives d’attaque de manière systématique, permettent de prévenir de telles attaques et de protéger les utilisateurs. Il est également essentiel d’installer les mises à jour et les correctifs des logiciels à temps« , commentent les experts.

Cette tendance a persisté au cours de cette période, les cybercriminels ayant continué à s’appuyer sur d’anciennes vulnérabilités des logiciels Microsoft comme vecteurs d’attaque. La vulnérabilité qu’ils ont le plus exploitée est CVE-2018-0802, avec laquelle ils ont ciblé plus de 130 000 personnes. L’exploitation de cette vulnérabilité suit généralement le même schéma que la CVE-2017-11882 susmentionnée, impliquant une corruption de la mémoire pouvant permettre à l’attaquant de contrôler le système à l’aide d’un fichier spécialement conçu à cet effet.

Les vulnérabilités CVE-2010-2568, CVE-2017-0199 et CVE-2011-0105 figurent également sur la liste des exploits les plus fréquemment détectés au cours du deuxième trimestre. La première implique l’exécution de code via un fichier LNK spécifiquement développé pour ces opérations, tandis que les deux dernières sont liées à la suite Microsoft Office.

130 failles corrigées en juillet pour Microsoft

Le Patch Tuesday de ce mois de juillet comprend des correctifs pour 130 CVE, ce qui en fait le plus vaste Patch Tuesday de l’année 2023 jusqu’à présent. Sur les 130 CVE corrigées ce mois-ci, neuf sont jugées critiques et 121 importantes. Ce mois-ci, cinq vulnérabilités ont été exploitées par des hackers sous forme de zero days et Microsoft a publié une alerte concernant l’utilisation malveillante de Microsoft Signed Drivers. »

« Deux vulnérabilités zero-day de contournement des fonctionnalités de sécurité dans Microsoft Outlook (CVE-2023-35311) et Windows SmartScreen (CVE-2023-32049) ont été exploitées dans la nature par des attaquants. Les détails de l’exploitation n’étaient pas disponibles au moment de la publication des mises à jour du Patch Tuesday, mais il semble que les attaquants aient pu avoir recours à l’ingénierie sociale pour convaincre une cible de cliquer sur une URL malveillante. Dans les deux cas, les messages d’avertissement de sécurité conçus pour protéger les utilisateurs ont été contournés. » indique à DataSecurityBreach.fr Satnam Narang, Senior Staff Research Engineer chez Tenable.

Des chercheurs du Threat Analysis Group (TAG) de Google ont révélé un zero day dans le Windows Error Reporting de Microsoft (CVE-2023-36874) qui pourrait permettre à un attaquant de bénéficier de privilèges administratifs. En outre, le Microsoft Threat Intelligence Center (MSTIC) a révélé un zero day dans Windows MSHTML Platform (CVE-2023-32046). Pour exploiter cette faille, il faut convaincre un utilisateur d’ouvrir un fichier spécialement conçu, soit par mail, soit par l’intermédiaire d’un vecteur d’attaque en ligne. Il est également intéressant de noter la présence de mises à jour cumulatives pour Internet Explorer. Malgré l’abandon d’Internet Explorer 11, certains de ses composants, dont MSHTML et EdgeHTML, sont toujours pris en charge par plusieurs versions de Windows Server, ce qui explique pourquoi des correctifs ont été publiés pour ces produits.

Microsoft a également corrigé la CVE-2023-36884, une faille d’exécution de code à distance dans Microsoft Windows et Office qui a été exploitée dans la nature en tant que zero day, et qui a été utilisée dans des attaques ciblées via des documents Microsoft Office corrompus. Ces attaques ont été attribuées à un acteur malveillant connu sous le nom de Storm-0978 ou DEV-0978, qui serait basé en Russie. Storm-0978 est connu pour mener des attaques de ransomware et d’extorsion uniquement, y compris des campagnes de vol d’informations d’identification, contre des cibles en Ukraine, en Amérique du Nord et en Europe.

Enfin, Microsoft a également publié des conseils concernant l’utilisation malveillante de pilotes signés dans le cadre de son programme Microsoft Windows Hardware Developer Program (MWHDP). Il est apparu que certains comptes de développeurs du Microsoft Partner Center soumettaient des pilotes malveillants afin d’obtenir une signature Microsoft. L’utilisation abusive de ces pilotes signés a été découverte dans le cadre d’une activité de post-exploitation, qui exigeait qu’un attaquant obtienne d’abord des privilèges administratifs sur le système ciblé avant d’exécuter les pilotes signés malveillants. Ces comptes de développeurs ont été suspendus et, grâce aux récentes mises à jour de sécurité de Windows, les pilotes malveillants sont désormais considérés comme non fiables.

Windows Update Restored : mettre à jour votre Windows 95

Un projet indépendant, Windows Update Restored vise à faciliter la mise à jour des anciennes versions de Windows, notamment Win95, 98 et NT 4.0. Attention, danger en cas de connexion web d’OS obsolètes !

Voilà qui est original. Le site Windows Update Restored, mis en place par des amateurs d’ordinateurs rétro, donne accès aux pages Windows Update perdues. Mission, permettre la mise à jour de vieux, trés vieux Windows. L’équipe du projet espère aider ceux qui installent et mettent à niveau les systèmes Windows 95, NT 4.0, 98, Me, 2000 et XP. Le fait est que les anciennes versions de Windows reposaient principalement sur le travail de l’application Web Windows Update, et non sur les outils de mise à jour intégrés, comme c’est le cas actuellement. Et vers la mi-2011, Microsoft a fermé la version du site qui pouvait analyser et mettre à jour Windows 95 et 98.

Le site Windows Update Restored est une version légèrement modifiée du site de Microsoft, un clone du site Windows Update v3.1 (datant de 1997) qui couvre Windows 95, NT 4.0 et Windows 98 (et SE). Le site n’utilise pas SSL ou TLS, donc les anciennes versions d’Internet Explorer peuvent toujours y accéder. Pour accéder aux mises à jour, vous aurez besoin d’au moins Internet Explorer 5.

Étant donné que ce navigateur ne peut plus être téléchargé directement depuis Microsoft, le site Windows Update Restored propose des liens de téléchargement pour IE5 et IE5.5 dans toutes les langues prises en charge.

Pour rappel, à utiliser à vos risques et périls. Les mises à jour pour Windows 95 ont été stoppées il y a 22 ans, et que Windows 98 et ME ont cessé de recevoir des mises à jour en 2006.