Archives de catégorie : Argent

Sécurité en ligne : la méfiance des Français est-elle mère de sûreté ?

La cybercriminalité se développe aussi vite que les technologies et il n’est pas surprenant que cela rende les consommateurs méfiants lorsqu’on leur demande de saisir des données personnelles en ligne. C’est le cas pour 63% des Français selon une étude récente Dashlane menée par Opinionway. Il est plus étonnant de constater le décalage avec les Américains, qui, s’ils ne sont pas moins touchés par les piratages, sont beaucoup moins méfiants lorsqu’ils doivent saisir des informations personnelles sur internet (seulement 35%).

L’explication est bien sûr en partie culturelle. La France est un pays où, depuis Descartes, on considère que l’intelligence s’illustre par la capacité à douter. En face d’un phénomène nouveau, les consommateurs doutent donc tant qu’ils ne disposent pas des garanties permettant de lever leurs interrogations. Aux Etats-Unis, l’optimisme est une valeur. C’est lui qui permet la « poursuite du bonheur » inscrite dans la déclaration d’indépendance, et la foi en un futur meilleur, « l’American Dream ». Si la sécurité en ligne était un verre d’eau, ou de Coca Cola, les Américains auraient ainsi tendance le voir à moitié plein. Les dangers du web ne sont pas pour eux une raison de ne pas profiter des formidables innovations qu’il apporte. On n’aurait en effet pas conquis l’ouest américain si l’on s’était focalisé sur les risques. Pour les Français, le verre est souvent à moitié vide. Ils sont plus réticent à adopter un service qui risque de perturber leur quotidien, de remettre en cause leur statut…

Pour rassurer les consommateurs, les éléments à leur fournir sont également différents. Selon la même étude, c’est d’abord la réputation de la marque qui met en confiance les Américains (47%), alors que les Français sont 68% à citer le petit cadenas vert, symbole d’une connexion sécurisée, comme facteur de confiance numéro 1. Là encore, le scepticisme des Français les conduit à chercher des preuves concrètes de sécurité plutôt que de faire confiance a priori aux marques.

On serait tenté de donner raison aux Français, tant sont nombreuses les grandes marques qui connaissent des failles de sécurité sur leur site web. En s’intéressant d’abord à un élément factuel de sécurité, la connexion https et son symbole, le petit cadenas vert, les Français ne seraient-ils pas des précurseurs ? Quand ils naviguent sur le web, souris en main, ils souhaitent des signaux clairs pour les rassurer ou leur indiquer les dangers, comme lorsqu’ils sont au volant de leur voiture. Le cadenas https est pour eux la même chose qu’un panneau route prioritaire qui leur dit « C’est bon vous pouvez rouler à 90. ».

La conduite sur route est aujourd’hui énormément guidée par la signalisation (panneaux, lignes, ralentisseurs etc….) au point qu’on y prête à peine attention. Grâce aux efforts de standardisation, on s’y retrouve même lorsqu’on circule loin de chez soi à l’étranger. Mais qu’en est-il du web ? N’est-il pas nécessaire de définir, au-delà du chiffrement de la connexion (https) d’autres standards de sécurité, ou de confidentialité, qui pourraient être vérifiés par des tiers indépendants et illustrés par une signalisation uniforme ?

Au cours des deux dernières décennies, on a vu se développer les « autoroutes de l’information ». Nous sommes bien sur la « route du futur » que Bill Gates annonçait par son livre en 1997. Nous avons juste oublié de tracer les lignes blanches et de poser les panneaux. (Par Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane)

Fraude : Pôle Emploi diffuse de fausses annonces

Devenir chauffeur, recevoir un chèque à débiter et renvoyer l’argent liquide par Wester Union ? Bienvenue dans les petites annonces pirates diffusées par Pôle Emploi.

Les fraudes à l’emploi, via Internet sont légions. Je vous en parle malheureusement très souvent. Elles prennent différentes formes : faux contrat de gestion de colis. Des objets volés ou acquis avec des CB piratées. Les colis sont à renvoyer à une adresse donnée (DropBox) au dernier moment, par le pirate. Gestion de fausses commandes. L’employé reçoit de l’argent sur son compte en banque. L’escroc explique qu’il provient de commandes de clients d’un « grand distributeur international de produits de créateurs ». Il s’agit surtout de fraudes bancaires [Phishing, CB piratée, cyber boutiques pillées…). Le pigeon doit renvoyer un pourcentage en liquide, par Western Union. Bref, la fausse offre d’emploi permet aux voleurs d’amadouer sa victime. Il lui communique un chèque à déposer en banque. La cible doit renvoyer la liquidité par un procédé choisi par le pirate. Le chèque est faux ou sans provision.

De la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas

En plus de devenir une « mule » en blanchissant de l’argent volé et de participer à une escroquerie en bande organisée, l’internaute piégé par ce type d’escroquerie met aussi ses informations personnelles en danger. En fournissant des renseignements privés comme son compte bancaire ou la photocopie de son passeport. L’activité de la « mule » consiste à accepter des transferts d’argent sur son compte personnel. La victime utilise ensuite les services de transfert de fonds comme la Western Union pour envoyer l’argent vers une supposée adresse d’entreprise, en Europe de l’Est, à Hong-Kong ou simplement en Belgique. L’ « employé » conserve un certain pourcentage sur le montant du transfert, généralement entre 3% et 5%, comme commission pour le service. L’opportunité d’embauche proposée dans ces emails est alléchante : travailler comme agent financier ou chef de transaction, pour quelques heures par semaine seulement et à partir de son domicile, contre une rémunération élevée. Une fois l’argent en route vers l’étranger, la victime escroquée n’a quasiment plus aucune chance de récupérer son argent. Lorsque la fraude est découverte, ce sont les blanchisseurs d’argent, les mules insouciantes, qui reçoivent les demandes de dommages et intérêts et/ou les lettres de l’accusation. Sans parler de la visite des « Amis du petit déjeuner« . Bref, de la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas.

Fausse annonce, faux chèque, vraie arnaque

C’est cette dernière possibilité qui a touché plusieurs demandeurs d’emploi du nord de la France. Un habitant de la région Lilloise a répondu, par exemple, à une petite annonce diffusée par Pôle emploi. La mission, devenir chauffeur de maître pour une famille Suisse qui doit s’installer quelques temps en France. L’arnaque est simple, mais efficace. Pour louer la voiture dédiée à ce travail, l’escroc envoie un chèque à sa victime. Le document bancaire, d’un montant variant de 2000 à 3000se, doit permettre de louer la voiture. La cible le dépose donc sur son compte en banque. Le surplus d’argent doit être renvoyé, par Wester union. Le voyou 2.0 vient de récupérer des euros sonnants et trébuchants. La personne piégée se retrouve avec un énorme trou dans son compte en banque. Sans parler de la location de la voiture, que les escrocs pourront récupérer et utiliser à d’autres fins que les vacances !

Comment les repérer ?

Pôle Emploi, qui dans le Nord de la France ne semble pas vérifier l’intégralité de ces offres comme l’indique la Voix du Nord du 5 janvier 2016, donne quelques clés pour ne pas être piégés. Parmi les propositions : Ne donnez jamais vos données personnelles à un inconnu (votre numéro de sécurité sociale, le numéro de permis de conduire, votre RIB, numéros de compte, de carte bancaire, accès de connexions, etc.). Tout recruteur qui vous demanderait ce type d’information, avant même de vous avoir rencontré, doit être considéré comme suspect ; protégez votre ordinateur ou votre périphérique en installant antivirus et pare-feu ; n’envoyez pas d’argent à un employeur potentiel ; Ne versez aucune somme d’argent en échange d’un contrat de travail potentiel ; N’acceptez aucune rétribution, de quelque nature que ce soit, de votre futur employeur tant que vous n’avez pas signé le contrat de travail [Attention, j’ai pu croiser de faux contrats de travail. Bannissez les entreprises inconnues, basées à l’étranger, NDR) ; Ne poursuivrez pas la communication si vous doutez de l’honnêteté de votre interlocuteur. « N’hésitez pas à demander toute précision qui vous semble utile afin de vous assurer que l’offre proposée est bien réelle et sérieuse » termine Pôle Emploi sur son site web.

Dans le quotidien nordiste, l’une des victimes indique cependant n’avoir reçu aucune réponse à ses demandes insistantes sur le sérieux d’une des annonces « J’ai contacté mon conseiller pour demander si une vérification est faite sur le sérieux des offres. Je n’ai jamais obtenu de réponse. »

En cas de fraude ou d’abus de ce type, n’hésitez pas à contacter la rédaction de ZATAZ.COM via leur protocole d’alerte sécurisé ou encore Info Escroquerie au 0 811 02 02 17 ou via le site Internet internet-signalement.gouv.fr.

Attention à la sécurité des sites pendant les soldes !

Les soldes d’hiver démarrent demain, avec leur cortège de bonnes affaires. Les achats sur Internet sont dans ce domaine de plus en plus en vogue. Mais si les soldes offrent de belles opportunités, elles peuvent aussi mettre les utilisateurs à la merci des pirates si la sécurité des sites marchands n’est pas assez forte. Afin d’y voir plus clair et de guider les internautes sur les sites les mieux sécurisés, Dashlane publie son 3ème Baromètre de Sécurité.

Le spécialiste de la gestion des mots de passe et de l’identité en ligne, ont analysé la manière dont les sites d’e-commerce gèrent la sécurité des mots de passe. Les sites sont évalués via une liste de critères (longueur minimale du mot de passe, obligation d’utiliser un mot de passe alphanumérique, nombre de tentatives de connexion successives possibles…). Une note est alors associée à chaque critère et le total permet d’attribuer au site un score de sécurité compris entre -100 et 100.

On ne le répétera jamais assez. Pour les consommateurs, il est indispensable d’utiliser des mots de passe forts, composés d’au moins 8 caractères, générés aléatoirement et incluant des chiffres et des lettres. Les mots de passe doivent être différents pour chaque site. Ce sont les conditions pour dissuader les pirates. Les sites d’e-commerce ont pour responsabilité d’encourager leurs clients à suivre ces bonnes pratiques.

Un constat alarmant
Sur les 25 sites analysés, 52% ont encore un score négatif et n’imposent pas à leurs visiteurs l’usage d’un mot de passe alphanumérique (mélangeant chiffres et lettres), 52% autorisent au moins 10 tentatives de connexion successives, et 36% acceptent des mots de passe faibles comme « motdepasse », « azerty », « 123456 », qui sont aujourd’hui les plus utilisés et donc les plus facile à pirater.

On est toujours surpris de retrouver des leaders de l’e-commerce français tels que Amazon France, Rueducommerce ou Aramis Auto parmi les plus mauvais élèves. Il est aussi assez stupéfiant de constater qu’une grande marque comme Castorama envoie encore à l’utilisateur son mot de passe en clair par email lors de la création de son compte. Un pirate qui accèderait à sa boîte email pourrait ainsi se connecter à son compte en quelques secondes.

Néanmoins, tous les sites n’ont pas les mêmes pratiques. Les premiers de la classe sont des grandes marques de référence, comme Apple (qui conserve le score maximum de 100!), Auchan, Alloresto, Carrefour ou Price Minister.

Si pour certains, la protection des données des consommateurs est une priorité qui ne se discute pas, certains sites semblent privilégier la facilité, l’assurance que les contraintes de sécurité imposées ne nuiront pas à la « transformation » du prospect en client…

La prise de conscience est en cours
Même si la liste des sites analysés et la méthode ont légèrement évolués depuis le précédent Baromètre de Sécurité Dashlane, la comparaison entre les baromètres 2014 et 2015 est toutefois riche d’enseignements. On remarque ainsi que certains sites ont pris conscience de la nécessité de renforcer la protection des données de leurs utilisateurs. Alloresto, Vente Privée, Cdiscount et Show Room Privé exigent maintenant des mots de passe de 8 caractères minimum, avec lettres et chiffres obligatoires, alors qu’ils acceptaient auparavant des mots de passe faibles. Brandalley ou Oscaro ont aussi cessé d’adresser aux utilisateurs leur mot de passe en clair par email et c’est une très bonne nouvelle !

Chantage informatique saveur Macaron

Une entreprise de Montmorillon piratée. Sa base de données volée. Les pirates ont tenté de faire chanter la PME spécialisée dans les Macarons.

Les amateurs de Macarons connaissent l’artisan Rannou-Métivier. Cette entreprise familiale basée à Montmorillon, dans la région de Poitiers, est spécialisée dans cette petite gâterie sucrée qu’est le macaron. Des pirates informatiques ont jeté leur dévolu sur le site Internet de la société. Une faille SQL plus tard et les malveillants sont repartis avec la base de données [BDD].

Une BDD comprenant les informations clients : mails et mots de passe. « Notre service informatique a immédiatement réagi pour renforcer la sécurité du site. Cependant, des données ont déjà été volées » souligne dans le courriel envoyé aux clients de Rannou-Métivier. Les pirates ont réclamé de l’argent à la société. En contre partie, les voyous du web ne diffuseraient pas les informations collectées. Depuis, le chiffrement des sésames a été instauré, espérons juste que cela n’est pas un modeste format MD5 et que les pirates ne diffuserons pas les informations volées.

Une attaque qui démontre une fois de plus l’intérêt des base de données pour le blackmarket. Si cette derniére ne peut-être vendue, ce qui ne veut pas dire  que les données n’ont pas été diffusés dans le BM, les pirates n’hésitent plus à contacter les victimes pour « dealer » une rançon. L’année derniére, le groupe Rex Mundi s’était spécialisé dans ce type de chantage à la base de données clients. [La Nouvelle république]

Qui veut la peau de Roger Ramnit ?

La version 2 du code malveillant Ramnit fait surface sur la toile. Un logiciel pirate avide de données bancaires.

À la fin du mois de Février 2015, Europol, en collaboration avec plusieurs sociétés de sécurité informatique mettait fin à plusieurs serveurs (C&C) permettant de contrôler le botnet Ramnit. La police internationale parlait alors de 3 millions de pc infiltrés. Un an plus tard, Ramnit 2 sort son artillerie lourde. Pour l’équipe  X-Force de la Threat Intelligence Team d’IBM, Ramnit revient lentement sur ses terres sous une nouvelle version. Sa cible reste toujours les données bancaires.

Ramnit a fait ses débuts sur la scène de la cybercriminalité en 2010. Il est devenu le quatrième plus grand botnet dédié à la fraude financière à la fin de l’année 2014, derrière GameOver Zeus, Neverquest (Vawtrack) ou encore Shylock. Principalement destiné aux utilisateurs dans les pays anglo-saxons comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, le botnet a rapidement inquiété les autorités. En février 2015, avec l’aide de Microsoft, Symantec et Anubis Networks, le Centre d’Interpol dédié à la lutte contre la cybercriminalité (EC3) le centre de commandement de Ramnit était mis hors d’état de nuire. Même si des commandes envoyées par des ordinateurs infectés recherchent toujours à converser avec le C&C saisi par les autorités, les pirates se sont penchés sur une nouvelle version de Ramnit.

Ramnit v2, repensé intégralement
Les pirates ont repensé intégralement leur outil malveillant. Les experts en sécurité d’IBM affirment qu’il n’y a pas d’énormes différences entre l’ancienne version du cheval de Troie Ramnit et sa nouvelle monture, à l’exception de sa méthode d’infection. Alors que le Ramnit était diffusé par clé USB et P2P, Ramnit 2 est construit de maniére à diriger les potentielles victimes vers des pages web fabriquées pour l’occasion, ou infiltrées pour y cacher les kits d’exploits pirates.

Fait intéressant, le code source de Ramnit n’a jamais été diffusé et partagé dans le darknet. Un élément qui tenterait à laisser penser que Ramnit 2 a été écrit par le/les mêmes codeurs. Ramnit a permis d’attaquer plusieurs grandes banques au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Finlande. (SoftMedia)

Manipulation des données d’une compagnie aérienne chinoise

Un internaute met la main sur le site Internet d’une compagnie aérienne Chinoise et réussi à détourner 150 000 euros en annulant des voyages.

Zhang est un internaute Chinois de 19 ans. Comme beaucoup de ses petits camarades, ils touchent au piratage. Le gouvernement ne dit rien, tant que ces « visites » ne visent pas les entreprises locales. Sauf que Zhang a oublié l’adage « Une petite armée résiste à l’ennemi, une grande armée le capture » L’art de la Guerre – Art. III. Bilan, après s’être invité dans le serveur d’une compagnie aérienne, il a manipulé les comptes clients et réussi à soutirer 150 000 euros via les 1,6 million d’informations de réservations qu’il a copié et qui incluaient noms, numéros de carte d’identité, numéros de téléphone, adresses e-mail et autres données de vol. Dans son « attaque », elle va durée 15 jours, Zhang écrivait aux passagers en indiquant que leur vol avait été annulé et qu’il fallait reprogrammer un voyage. Zhang vendait de nouveaux billets et prenant sa commission. Il a été arrêté. (People)

Anonymous attaque la Turquie

Des hacktivistes proches de la mouvance des Anonymous ont annoncé un DDoS de 40Gbps à l’encontre de la Turquie en raison de la prétendue aide du pays à la secte de Daesh.

https://www.youtube.com/watch?v=0m9lzxXIDBU

Des internautes, signant sous le pseudonyme générique Anonymous, ont revendiqué la responsabilité d’une attaque massive DDoS de 40Gbps à l’encontre de serveurs DNS turcs, via NIC.tr – La raison annoncée de cette attaque, la Turquie soutiendrait Daesh/ISIS/ISIL en rachetant le pétrole volé par la secte.

Dans une vidéo mise en ligne par Anonymous, les hacktivistes indiquent que cette attaque contre les serveurs Turcs a été coordonnée lors de l’opération #OpISIS / #opTurkey. Les hacktivistes indiquent d’autres attaques à l’encontre du gouvernement Turc si ce dernier ne cesse pas son commerce avec les terroristes « Les attaques vont se poursuivre, nous ciblerons les aéroports, banques et militaires« .

Pendant ce temps, en Inde, des pirates informatiques qui semblent proche d’ISIL auraient réussi à détourner de l’argent des caisses d’une entreprise de Delhi. Somme qui s’est retrouvée dans sur le compte d’une association turque, associée à l’Etat Islamic. Un piratage qui aurait réussi via un courriel piégé. Un phishing, sauce ISIL ?

 

Des mails « alerte terrorisme » pour infiltrer les entreprises

De faux courriels annonçant aux entreprises qu’elles sont de potentielles cibles de terroristes cachent un fichier malveillant.

Un mail inquiétant a été diffusé au Canada, Dubaï, Bahreïn ou encore en Turquie indiquant aux entreprises ciblées par la missive qu’elles étaient des cibles potentielles d’actes de terroristes. Les escrocs derrières ces courriels surfent sur les craintes de nouvelles attaques meurtrières des membres de la secte de Daesh. Des attaques de type phishing comme on a pu le connaitre lors de médiatiques catastrophes, comme ce fût le cas pour le Tsunami qui a touché des plages Thaïlandaises en 2004.

Dans ce nouveau cas, les pirates conseillent aux lecteurs d’alerter leurs collaborateurs et familles. Ils incitent aussi à cliquer sur les pièces jointes. L’un de ces fichiers n’est rien d’autre qu’un logiciel espion. Les escrocs ont, avant de lancer leur attaque, organisé un social engineering qui leur a permis de collecter suffisamment d’information sur leurs cibles pour crédibiliser le contenu de leurs faux messages d’alertes.

La chasse aux phishings est ouverte

D’après le Ministère de l’Intérieur, 2 millions de Français touchés par un phishing en 2015.

Pour renforcer la lutte contre le phishing, le Ministère de l’Intérieur a signé ce jour, une convention de partenariat avec l’association Phishing Initiative, soutenue par Lexsi et Microsoft France. Cet accord vise à mutualiser les informations entre sa propre plateforme, PHAROS, et celle de Phishing Initiative qui a identifié de son côté plus de 150 000 adresses uniques de sites frauduleux visant la France depuis sa création en 2011.

Une convention commune pour renforcer la lutte contre le Phishing
En signant la convention de lutte anti-phishing, Catherine Chambon, sous-directeur de la lutte contre la cybercriminalité et Jérôme Robert, président de Phishing Initiative souhaitent renforcer la sensibilisation des internautes aux risques liés à cette malveillance majeure. « La complémentarité de nos actions rend évidente la nécessité d’un rapprochement et d’une coordination entre nos deux organisations », explique Jérôme Robert. « PHAROS et Phishing Initiative opèrent en effet tous deux des plateformes de signalement à destination du grand public. Il est par conséquent possible d’instaurer des conditions de partage de l’information de manière à optimiser d’une part, la recherche de données et d’autre part, la protection de l’internaute. »
Suite à la signature de cette convention et à l’engagement des parties prenantes, le Ministère de l’Intérieur et Phishing Initiative travailleront également à la rédaction d’un rapport commun et à l’élaboration d’un suivi des tendances au service de la protection des internautes.

Phishing Initiative et PHAROS : l’union des expertises
Elaborée et construite sous l’impulsion de Madame Catherine Chambon, Madame Valérie Maldonado, chef de l’OCLCTIC, Messieurs Jérôme Robert, Directeur Marketing, Vincent Hinderer, Expert Cybersécurité chez Lexsi, et Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft, la convention a pour objectif d’augmenter le nombre d’URLs traitées et analysées.

Avec respectivement 60 000 et 30 000 URLs traitées depuis début 2015, Phishing Initiative et PHAROS unissent leurs forces pour protéger les internautes et rendre le web plus sûr. « L’association de nos dispositifs de lutte contre la fraude sur Internet représente une avancée majeure dans la protection des particuliers comme des entreprises » précise Bernard Ourghanlian de Microsoft France. « Face à la malveillance et à la fraude organisée, chaque citoyen et chaque entreprise est acteur d’un Internet plus sûr au bénéfice de tous. »

La Sous-Direction de la Lutte contre la Cybercriminalité (SDLC) a développé deux dispositifs destinés aux particuliers : la Plateforme d’Harmonisation d’Analyse et de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS), lancée en janvier 2009, et Info-Escroqueries, une hotline téléphonique dédiée aux arnaques. PHAROS a notamment pour mission de recueillir et traiter les signalements de contenus et de comportements illicites détectés sur Internet.

Phishing Initiative, un programme de lutte européen
Cofinancé par le Programme de Prévention et de Lutte contre le Crime de l’Union Européenne, Phishing Initiative offre à tout internaute la possibilité de lutter contre les attaques d’hameçonnage en signalant de manière simple les liens lui paraissant suspects en un clic sur www.phishinginitiative.fr. Chaque signalement fait l’objet d’une analyse par les experts Lexsi qui, s’il se révèle frauduleux, est transmis aux partenaires de Phishing Initiative, notamment Microsoft. Ces derniers enrichissent alors leurs listes noires, de sorte que le lien frauduleux est bloqué par les principaux navigateurs Web (Edge, Internet Explorer, Chrome, Firefox et Safari).

Phishing Initiative en chiffres
A ce jour, plus de 400 000 adresses suspectes ont été signalées dans le cadre de la Phishing Initiative, dont plus de 300 000 uniques. Depuis le début de l’année 2015, 110 000 signalements ont déjà été transmis, représentant plus de 60 000 nouvelles adresses uniques. Parmi elles, plus de 35 000 URLs uniques ont été confirmées comme faisant partie d’une campagne de phishing, soit près de 120 adresses distinctes par jour. A noter que le temps médian nécessaire aux analystes pour catégoriser un nouveau cas signalé est de moins de 20 minutes. Microsoft rafraîchit sa liste noire toutes les 20 minutes au sein d’Internet Explorer et Edge, ce qui protège en moyenne les internautes en moins de 40 minutes suite à un signalement sur www.phishing-initiative.fr.

Des milliers d’internautes contribuent anonymement à ce projet chaque année et plusieurs centaines d’individus ont créé depuis la rentrée un compte personnel sur le site Phishing Initiative. Il leur permet désormais de signaler des URLs suspectes plus simplement et d’accéder à des informations, statistiques et services additionnels, relatifs notamment aux signalements effectués par leurs soins. Ces internautes peuvent, par exemple, suivre l’état du site en temps réel et demander à être prévenus du caractère frauduleux ou non d’une adresse ainsi soumise, mais surtout participer à la lutte anti-phishing et empêcher que d’autres internautes soient victimes de ce fléau.

Une idée à saluer, elle demande cependant, pour être vraiment efficace, plus de rapidité encore ! Comme peut le faire votre serviteur, alerter et montrer sur Twitter, en temps réel, une attaque phishing permet de familiariser l’internaute face à cet ennemi 2.0.

Escroquerie à la mort

Connaître le décès d’une personne permet à des escrocs d’appeler les familles pour espérer les piéger.

Des escrocs se font passer pour des associations de généalogie afin de soutirer de l’argent aux familles d’un défunt. L’idée est malheureusement terriblement efficace. D’abord, l’escroc collecte les identités des personnes décédées. Il suffit de faire une revue de presse des quotidiens locaux, voir des journaux municipaux, pour trouver les informations de base.

Ensuite, les voleurs font un environnement de la famille. Les escrocs inscrivent toutes les informations qui serviront ensuite à convaincre l’interlocuteur qu’ils contacteront par téléphone. Ils expliquent être mandatés par un avocat, un notaire ou une association de généalogie, comme ces cas révélés en Picardie.

L’excuse des voleurs, le défunt aurait souscris une assurance vie. Bien entendu, si le cas vous touche, ne fournissez AUCUNES informations bancaires. Demandez un numéro de téléphone pour rappeler. Attention ! Les escrocs peuvent vous fournir un 0899 (numéro surtaxés). Refusez aussi !