Archives de catégorie : escroquerie

Les pirates d’Anunak s’attaquent aux banques russes

Des pirates informatiques baptisés Anunak se sont spécialisés dans les attaques numériques à destination des banques russes. 20 millions d’euros auraient été volées.

La société néerlandais Fox-IT, spécialisée dans la sécurité informatique, a annoncé avoir terminé une enquête sur un groupe de pirates qu’elle a baptisé Anunak. Ces « visiteurs » ne visent que les banques russes. Méthode employée, courriels piégés et infiltration/installation d’outils malveillants comme des keylogger [logiciel d’espionnage, NDR] qui ont pour mission d’intercepter la moindre frappe sur un clavier.

En 2013, les voleurs 2.0 se seraient invités dans une cinquantaine de banques. D’après la société FOX It, les pirates auraient ainsi pu manipuler des distributeurs de billets. Deux entreprises bancaires piratées ont perdu leur licence bancaire suite aux méfaits d’Anunak.

Les e-commerçants cible numéro un des cybercriminels

La dernière étude d’Imperva s’est intéressée aux secteurs d’activités les plus touchés par les attaques d’applications web. Les sites de e-commerce se distinguent comme principale victime, ils représentent à eux seuls près de la moitié (48%) de ces attaques.

Les e-commerçants sont invités à redoubler de vigilance vis à vis des cyber-attaques. C’est l’un des principaux enseignements d’une étude récemment menée par  Imperva, Inc. (NYSE: IMPV), dans laquelle les e-commerçants apparaissent comme la principale cible des campagnes d’attaques visant les applications web, avec 48 % d’entre elles les ciblant directement, faisant de cette industrie une cible privilégiée par les cybercriminels.

Ce chiffre est issu du récent rapport Web Application Attack Report #5 (WAAR) réalisé par l’Application Defense Center (ADC), l’équipe de recherche d’Imperva. Pour ce rapport, l’équipe ADC a analysé un échantillon de 99 applications protégées par le pare-feu applicatif Web d’Imperva (WAF) sur une période de neuf mois (du 1er Août 2013 au 30 Avril 2014). Il révèle que les e-commerçants sont les plus lourdement ciblés par les cybercriminels, et que 40 % de toutes les attaques par injection SQL et 64 % des campagnes de trafic HTTP malveillant visent les sites de vente en ligne.

« Notre étude montre que ces sites sont une cible de choix pour les hackers. Ceci est en partie dû aux données qu’ils manipulent (noms des clients, leurs adresses, coordonnées bancaires), et que les cybercriminels peuvent utiliser et commercialiser dans un écosystème sous-terrain. Au cours de l’année dernière, nous avons vu un certain nombre d’e-commerçants être victime de fuites de données et je m’attends à ce que cela continu. Notre précèdent rapport publié en Juillet 2013, distinguait déjà ces sites comme principale cible des cybercriminels. En termes de volume, l’étude démontre que les sites de vente ligne ont subi deux fois plus d’attaques par injection SQL que la plupart des autres secteurs d’activité. Dans la mesure où les résultats de cette année ne montrent aucun signe d’amélioration par rapport à l’an dernier, il n’y a aucune raison que cette menace s’atténue sur l’année à venir. » explique Amichai Shulman, Directeur de la technologie d’Imperva.

L’étude révèle également que les sites hébergeant des données client, qui exigent une identification à la connexion, souffrent pour plus d’un sur deux de ces attaques (jusqu’à 59% d’entre eux). Cela montre très précisément qu’il s’agit du type d’informations qui motive le plus les cybercriminels. Les données relatives aux consommateurs telles que les détails personnels et les numéros de cartes de crédit sont une source précieuse de profit sur le marché noir des données.

« Les e-commerçants doivent prendre la menace de cyber attaque très au sérieux. Au cours de l’année passée, nous avons vu des sites de vente en ligne très connus, et apparemment sûrs, êtres victime de cyber-attaques dévastatrices et cela devrait être perçu comme un avertissement pour leurs confrères. Les cybercriminels voient les e-commerçants comme une cible très rentable qu’ils attaquent sans relâche par de multiples moyens. Les informations qu’un pirate est capable d’extraire à partir de ces sites doivent très probablement aboutir sur des sites commercialisant ce type de données. Le business est énorme. Les professionnels de la vente en ligne doivent verrouiller leurs bases de données et les data centers qui les hébergent, s’assurer que toutes leurs données soient cryptées et qu’ils aient mis en place des barrières solides pour repousser les intrus », conclut Amichai Shulman .

L’intégralité du rapport Imperva’s Web Application Attack, est disponible ICI.

Arnaque aux couleurs d’Ikea

L’enseigne de meubles suédoises vient d’alerter ses clients francophones d’une arnaque en ligne à ses couleurs. Prudence !

« Cher client, souligne la marque Ikea sur son compte officiel Facebook, Nous tenions à vous avertir que des offres illégitimes circulent via Facebook. IKEA n’est pas l’auteur de ces offres vous proposant des chèques-cadeau à gagner; il s’agit probablement d’une collecte de données personnelles. » Le ton est donné pou l’enseigne IKEA, il faut dire aussi que depuis quelques jours, plusieurs fausses pages annoncent des bons cadeaux. Pour cela, il faut devenir amis et légitimer cette page en lui offrant un « j’aime » qui officialise l’honneté, aux yeux de vos ami(e)s, de ce soit disant jeux de Noël.

Attention, ne le faites pas. D’ailleurs, ce genre de pages tournent aussi pour « gagner des iPhones » ; « réduction sur votre console de jeux nouvelles générations. » …

Pour protéger vos données, nous vous recommandons vivement de ne pas donner suite à ces offres, et de ne pas les partager.

Chantage Internet : Rex Mundi diffuse des données d’internautes belges

Identités, adresses, numéros de registre national des travailleurs belges, le groupe de pirates informatiques Rex Mundi diffuse des données sensibles. Il souhaitait toucher 50.000 euros dans un chantage raté.

Le 15 novembre dernier, le groupe de pirates informatiques Rex Mundi, très actif sur le territoire Belge, refaisait parler de lui sur la toile. Après avoir diffusé un extrait de la base de données de Domino’s Pizza, après avoir attaqué Thomas Cook Belgium, Finalease Cars, c’est au tour de l’entreprise Mensura de faire les frais de ces maîtres chanteurs.

Les e.voleurs ont d’abord tenté de toucher 50.000 euros de ce spécialise du contrôle médical. Leur idée, toujours la même, faire chanter l’entreprise piratée. Vous donnez tant, et nous ne diffusons rien. Bilan, Menura n’a pas payé, Rex Mundi a diffusé les informations collectées, dont les fameux NATIONAAL RIJKSREGISTER.

Un millier de belges sont concernés. Mensura a déposé plainte auprès de la FCCU, la Federal Computer Crime Unit qui a une piéce compléte de dossiers sur le thème de Rex Mundi ! De son côté, Rex Mundi a indiqué que Mensura voulait payer, mais que l’avocat de l’entreprise a déconseillé cette alternative. Alternative que déconseille aussi les cyber policiers belges. Le compte Twitter de Rex Mundi a été suspendu. Il reviendra, très certainement, comme les 13 autres fois !

Revenus des pirates

Alors que la campagne d’espionnage hyper sophistiquée Regin continue de faire parler d’elle, le spécialiste en sécurité informatique Kaspersky Lab s’intéresse aux revenus générés par les cyber-attaques de façon générale. Il ressort sans surprise que les activités cyber criminelles sont très lucratives. Selon cet éditeur, DataSecurityBreach.fr rencontre d’autres moyennes de prix (+/- 25% de ceux annoncés par l’éditeur) une page web de phishing imitant un réseau social coûte en moyenne 150$. Si les criminels piègent 100 internautes, ils peuvent gagner 10 000$ en revendant les données personnelles obtenues. Un trojan qui bloque les appareils mobiles coûte plus cher à l’achat et la distribution, en moyenne 1 000$. Mais le retour sur investissement est très intéressant puisque les rançons demandées aux utilisateurs pour débloquer leur appareil mobile sont fixées entre 10$ et 200$. En touchant 100 victimes, le butin peut donc s’élever à 20 000$. Les trojans bancaires sont l’assurance de toucher le jackpot. En dépensant à peu près 3 000$ pour un exploit et une campagne de spams, les gains peuvent atteindre 72 000$ pour 100 victimes (la moyenne des pertes d’un utilisateur est de 722$).

Le paradoxe de la sécurité

Les salariés adoptent des pratiques à risques, alors qu’ils s’estiment sensibilisés sur la sécurisation des données.

Près de 3/4 des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés à la protection des données professionnelles, pourtant une majorité d’entre eux ont toujours des pratiques risquées. Les techniques de protection sophistiquées (changement de mot de passe régulier, système de cryptage des données) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble de ces appareils fournis par leur entreprise. Le partage de fichiers en ligne via un service de cloud n’est pas jugé dangereux par la majorité des répondants (54%). Bien que les mots de passe soient imposés dans la majorité des entreprises (9/10), on observe de grandes disparités quant à leur élaboration et leur mise à jour, 63% laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau en fin de journée ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste.

De nombreuses études confirment l’influence des appareils mobiles sur le rétrécissement des frontières entre les sphères professionnelles et personnelles. Mais qu’en est-il de leur impact sur la sécurité des données des entreprises ? Les salariés sont-ils suffisamment sensibilisés sur les risques inhérents à ces nouveaux usages et mettent-ils en pratique les règles de sécurité ? Hiscox, en collaboration avec l’institut IFOP, s’est penché sur le sujet et les résultats de cette étude illustrent un important décalage entre le sentiment de connaître les consignes de sécurité et des pratiques à risques largement répandues dans les entreprises.

Des pratiques jugées sans risque par les salariés, mais qui exposent la sécurité de l’entreprise
72% des actifs interrogés se considèrent bien sensibilisés quant à la nécessité de protéger les données professionnelles. Ces actifs sont pourtant les mêmes à adopter des pratiques qui peuvent s’avérer dangereuses pour les données de l’entreprise. Les salariés équipés d’au moins un appareil mobile professionnel sont les plus concernés par ces pratiques risquées puisqu’ils sont 77% à déclarer transporter des fichiers professionnels sur une clé USB ou un disque dur externe (contre 63% pour l’ensemble du panel) et la moitié (53%) partage des fichiers en ligne via un service de cloud (contre 39% pour l’ensemble du panel).

Ces usages ne sont pourtant pas jugés risqués par les répondants : en effet, 54% estiment que le partage de fichiers via le cloud n’a pas d’incidence sur la sécurité et 57% ne voient aucun danger à transporter des données professionnelles sur une clé USB. De même, 63% des actifs laissent leur ordinateur allumé lorsqu’ils quittent le bureau ou ne le verrouillent pas en quittant leur poste. Moins de la moitié seulement perçoit cette pratique comme potentiellement imprudente.

Les petites entreprises plus vulnérables… Et friandes de solutions mobiles
Les salariés des petites entreprises (0 à 49 employés) font partie des publics qui identifient le moins ces pratiques comme pouvant mettre en péril la sécurité des données des entreprises. Des attitudes pourtant risquées quand on sait que les travailleurs « mobiles » et les salariés des très petites entreprises (moins de 10 salariés) sont également ceux disposant de la plus grande latitude en termes d’achats et d’opérations bancaires impliquant l’entreprise. 65% des employés travaillant dans des structures de moins de 10 salariés sont en effet amenés à effectuer des achats en ligne à titre professionnel contre 46% pour l’ensemble des actifs interrogés.

L’utilisation des appareils professionnels dans la sphère personnelle est un autre vecteur de menace pour la sécurité des données des entreprises. Les salariés des petites structures (moins de 10 employés) sont les mieux équipés en appareils mobiles. Ils font aussi partie de ceux  qui utilisent le plus leur matériel professionnel à titre personnel. 82% des salariés de ces entreprises se connectent à Internet au moins une fois par semaine pour des raisons personnelles à partir de leur appareil professionnel (contre 72% de l’ensemble des actifs).

Des usages qui pèsent d’autant plus sur la sécurité de ces entreprises qu’elles ne disposent pas de services informatiques ou de services généraux pour assurer le contrôle et la gestion des appareils mobiles.

Des disparités dans la mise en place des techniques de sécurisation
Pour se prémunir des risques auxquels elles sont exposées et assurer la protection de leurs ordinateurs fixes, 9 entreprises sur 10 s’appuient sur la mise en place d’un mot de passe. Cependant, la fréquence de mise à jour exigée n’est pas la même partout. Seuls 18% des actifs doivent changer leur mot de passe tous les mois quand 34% déclarent devoir le changer moins de 2 fois par an. Une disparité également observée dans son élaboration : 62% des entreprises imposent un nombre minimum de caractères, 56% demandent à leurs salariés de choisir un mot de passe incluant des chiffres et des caractères spéciaux et 57% interdisent de réutiliser un ancien mot de passe. De manière globale, 70% des entreprises imposent au moins une règle à leurs salariés pour le choix du mot de passe mais cette proportion chute à 51% dans les structures de moins de 10 salariés.

Parmi les autres techniques, 35% des actifs interrogés déclarent disposer d’outils de cryptage des données mais 22% ne savent pas s’ils peuvent bénéficier de cette technique dans leur entreprise. De même, si les accès au réseau sont contrôlés dans 61% des entreprises, 16% des actifs ne connaissent pas la politique utilisée par leur entreprise dans ce domaine.

Sur les appareils mobiles, le mot de passe est également le mode de protection le plus répandu. Il concerne en effet 81% des actifs disposant d’appareils mobiles. Les techniques plus sophistiquées (changement de mot de passe tous les 3 mois, système de contrôle d’accès renforcé de type Token, données cryptées non accessibles) ne concernent qu’une moitié des actifs interrogés équipés d’un appareil mobile et seulement 30% disposent de ce type de protection sur l’ensemble des appareils que leur fournit leur entreprise.

Au delà de revoir leur méthode de sensibilisation des salariés aux risques informatiques, les entreprises doivent également faire évoluer leurs dispositifs techniques de sécurité pour les adapter aux nouveaux usages.

« L’explosion des appareils et solutions mobiles dans les entreprises soulève plus que jamais des problématiques de sécurité importantes. La mesure préventive la moins onéreuse consiste à sensibiliser le personnel à l’importance de la sécurité des données. Les connaissances en la matière sont souvent limitées, surtout dans les petites entreprises, et le recours à un expert pour en expliquer les bases peut représenter l’un des meilleurs investissements d’une entreprise » conseille François Brisson, Responsable marché Technologie-Média-Télécom chez Hiscox. « Néanmoins en cas de problème, les sociétés doivent disposer d’un plan de réaction rapide afin de limiter les dommages et de prouver qu’elles prennent toutes les mesures nécessaires. Dans ce cadre, elles sontparfois amenées à faire appel à des spécialistes en gestion de crise, voire à des conseillers en relations publiques. Notre assurance Data Risks permet de couvrir ces coûts et de réduire les conséquences d’une violation de données ».

Configurer efficacement la double identification de son Dropbox

Le 13 octobre 2014, un pirate informatique annonçait avoir mis la main sur plusieurs millions de comptes utilisateurs Dropbox.Voici comment protéger, au mieux, votre espace privé de sauvegarde.

Plusieurs listes ont été diffusées sur la toile, certaines étaient fausses. Pour éviter que vos données soient interceptées, via votre mot de passe intercepté par un pirate via de multiples possibilités (phishing, logiciel espion, fuite interne à l’entreprise, …) il est conseillé d’installer la double authentification. L’idée, recevoir un code de sécurité en supplément de votre mot de passe. Sans ce dernier, point de possibilité, même pour vous, d’accéder à vos informations. Voici la méthode pour installer efficacement la double authentification de votre dropbox. Nous vous proposons le même pas-à-pas pour Google, Youtube, gMail, ainsi que pour Facebook.

1 – Le site DropBox
D’abord se rentre sur la page dédiée double authentification de Dropbox. Comme le rappel Dropbox, la validation en deux étapes est une fonctionnalité facultative mais vivement recommandée. Elle ajoute un niveau supplémentaire de protection à votre compte Dropbox. Lorsqu’elle est activée, Dropbox exige un code de sécurité à six chiffres en plus de votre mot de passe dès que vous vous connectez à Dropbox ou que vous associez un nouvel ordinateur, téléphone ou tablette.

2 – Activation
Connectez-vous d’abord au site Web Dropbox. Attention, une seule et unique adresse (https://www.dropbox.com/login). Cliquez sur votre nom dans la partie supérieure droite de n’importe quelle page pour ouvrir le menu Compte. Dans ce menu, vous cliquez sur « Paramètres » et vous sélectionnez l’onglet « Sécurité« . Direction le lien « Validation en deux étapes » et vous l’activez. Il vous faudra votre mot de passe de connexion à DropBox pour valider la modification. Il vous suffit ensuite de suivre le pas-à-pas pour installer sur votre tablette/smarpthone l’outil de création de code de sécurité. Après avoir activé cette fonctionnalité, pensez à ajouter un numéro de téléphone secondaire doté d’une fonction de réception des SMS. Si vous perdez votre téléphone principal, DropBox vous communique un code de sécurité sur ce numéro de téléphone de secours.

3 – Sécurité dropbox
Une fois le système installé, il vous suffira de choisir le mode de réception de ce code de sécurité. Soit par SMS, soit une application tiers. Vous pouvez utiliser, par facilité et regroupement de vos autres doubles authentification, le logiciel gratuit proposé par Google, le Google Authenticator.

Phishing : que peut bien cacher ce lien ?

Proofpoint a récemment évoqué les problèmes liés à une campagne de phishing sophistiquée, qui utilisait un système de distribution de trafic et des kits d’exploitation pour diffuser différentes charges malveillantes, variant selon les attributs du terminal à l’origine du clic.

Ce genre de campagne est capable d’afficher une page Web générique de type « Quelques conseils pour perdre du poids » dès qu’un utilisateur clique sur l’URL à partir d’un Mac ou d’un système de « recherche de logiciels malveillants », ou de le rediriger vers une page de phishing d’informations d’identification. Si, en revanche, cette même URL est activée à partir d’un système Android, une page d’erreur apparaît et invite l’utilisateur à télécharger un patch de sécurité, derrière lequel se cache en réalité le logiciel malveillant « Notcom ». Cette campagne, qui continue à évoluer, est caractéristique du nouveau type de campagnes de phishing « à plusieurs variantes », synonymes de nouveaux risques de sécurité pour les entreprises.

L’analyse des données des courriers électroniques par Proofpoint révèle que les campagnes à plusieurs variantes ont permis aux courriers non sollicités d’évoluer. Ces derniers comprennent notamment les courriers indésirables, les e-mails commerciaux (newsletters et offres marketing ciblées) et les campagnes de phishing. En analysant les URL détectées dans les courriers électroniques non sollicités, nous constatons que la part des URL malveillantes y figurant atteint systématiquement plus de 15 %. Autrement dit, chaque semaine, près d’une URL sur 6 intégrée à un message non sollicité redirige vers un site malveillant.

L’étude statistique des moyennes hebdomadaires (Fig. 1) révèle que la proportion de liens malveillants dans les courriers non sollicités en 2014 est déjà supérieure à 15 % sur une période de 10 semaines et dépasse, en moyenne, le seuil de 20 % sur une période de 2 semaines entières. L’analyse des pourcentages quotidiens indique même une fréquence d’URL malveillantes supérieure dans les courriers non sollicités, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

L’analyse, par Proofpoint, du trafic des courriers électroniques a permis de révéler qu’en 2014, le pourcentage d’URL malveillantes dans des courriers non sollicités avait déjà dépassé 15 % pendant 63 jours (Fig. 2). Par ailleurs, en 2014, le pourcentage des URL malveillantes dans des courriers indésirables a dépassé 25 % pendant 12 jours et 30 % pendant 2 jours.

En résumé, l’année 2014 est marquée par la forte présence d’URL malveillantes dans les courriers non sollicités, une menace persistante si vaste que les entreprises peuvent s’attendre à recevoir régulièrement, certains jours, des courriers non sollicités dans lesquels 1 URL sur 4 redirige vers une charge malveillante.

Il est peu probable qu’il s’agisse d’un phénomène passager, étant donné que les auteurs de spams s’apprêtent à tirer parti de la simplification de l’accès aux logiciels malveillants ainsi que de leur rentabilité. La contamination des ordinateurs représente une source de revenu non négligeable pour les personnes à l’origine des attaques de phishing, qui ont la possibilité de vendre leurs prestations à des services de génération de monnaie virtuelle, de fraude au clic, de distribution de spams et de tout autre nature. L’automatisation et l’utilisation de logiciels criminels à la demande ont plus que jamais simplifié l’accès aux programmes malveillants pour tous les spammeurs, même les moins doués. L’intégration, par les spammeurs nigérians à l’origine de la fraude « 419 », de liens malveillants dans leurs courriers électroniques frauduleux illustre l’évolution importante des programmes malveillants.

Plus de 200 milliards de spams par mois, en 2014

Enfin, la forte présence d’URL malveillantes dans des courriers électroniques non sollicités intervient dans un contexte caractérisé par l’envoi massif de spams. Au cours du premier semestre 2014, plus de 200 milliards de spams par mois ont été recensés à l’échelle internationale. Ce volume a même atteint 260 milliards en juillet, un niveau record depuis 2010, qui correspond à deux fois plus que la moyenne normale.

Les campagnes de phishing à plusieurs variantes contribuent à renforcer la présence de liens malveillants dans les courriers non sollicités. Prenons par exemple une campagne de phishing à plusieurs variantes classique : les pirates envoient aux entreprises un courrier électronique au premier abord inoffensif. Ce courrier ne contient aucune pièce jointe et redirige généralement vers un site commercial fiable bien que non sollicité, comme un site dédié à la perte de poids. Lorsqu’ils sont examinés en premier lieu par des passerelles de gestion de courriers électroniques sécurisées, le message et l’URL qu’il contient sont considérés comme inoffensifs. Le courrier électronique est donc autorisé ou, au mieux, placé en quarantaine, où les utilisateurs finaux peuvent continuer à le consulter et à cliquer sur l’URL en question. Cependant, ce genre de liens permet aux pirates d’acheminer l’URL vers un système hébergé de distribution de trafic, une ancienne technologie aujourd’hui largement utilisée dans le cadre de campagnes de courriers malveillants. Sachant qu’une attaque composée de 10 messages autorisés seulement a plus de 90 % de chance d’attirer un clic (cf Verizon 2014 DBIR, p 47), lorsqu’un utilisateur final clique dessus, il est redirigé vers la charge appropriée en fonction de l’heure, du navigateur utilisé, de son entreprise et d’autres facteurs. Par ailleurs, les pirates ont la possibilité de modifier le contenu d’une URL à tout moment, ce qui signifie qu’une URL figurant dans un courrier électronique peut régulièrement passer d’un site malveillant à un site fiable.

Les travaux de recherche menés par Proofpoint révèlent que les pirates tirent parti du manque de vigilance des contrôles dont font généralement l’objet les spams pour infiltrer les organisations. Jusqu’à présent, les spams et les campagnes de phishing ont toujours été dissociés, de par leur nature, et traités à des niveaux de sécurité différents par les systèmes de protection. En s’appuyant sur la disponibilité instantanée des kits d’exploitation, les cybercriminels n’ont plus besoin de posséder de connaissances approfondies pour lancer des attaques sophistiquées. Malgré leur formation, les professionnels en charge de la sécurité au sein des entreprises ne parviennent pas toujours à détecter les messages malveillants parmi les courriers non sollicités. Ils n’ont donc pas d’autre choix que de les considérer tous comme dangereux.

Il n’est plus possible, aujourd’hui, de se contenter de considérer les messages non sollicités comme une simple nuisance. Tous ceux qui franchissent les filtres d’une entreprise sont susceptibles de contenir un lien malveillant, d’autant plus que la technologie sur laquelle reposent les campagnes de phishing à plusieurs variantes empêche désormais de distinguer rapidement les 15 %, 20 % ou 30 % de liens malveillants du reste. Pour lutter contre cette nouvelle réalité, il est indispensable de se doter de systèmes de défense capables de distinguer plus précisément les menaces dès leur réception, voire de protéger les systèmes ultérieurement contre toutes celles qui auraient échappé aux différents contrôles et sur lesquelles les utilisateurs risquent de cliquer. (Ismet Geri, Directeur de Proofpoint France et Europe du Sud)

Google et Doubleclic exploités dans une diffusion malveillante

La méthode est connue, utilisée depuis des années : des pirates exploitent les réseaux publicitaires pour diffuser des codes malveillants dans les ordinateurs des visiteurs de site Internet. Des cyber-criminels ont exploité la puissance de deux réseaux de publicité en ligne pour infecter et infiltrer des millions de potentielles victimes.

Lors de vos visites sur le site web, des publicités peuvent s’afficher. Des pirates informatiques ont rapidement compris le potentiel intérêt de ces supports pour diffuser leurs malveillances informatiques. Il y a quelques jours, les réseaux de DoubleClick et de l’agence de publicité Zedo, affiliée à Google, ont diffusé des publicités malveillantes qui avaient pour mission d’installer un logiciel espion dans les ordinateurs des visiteurs.

Un récent rapport publié par les chercheurs de la société Malwarebytes suggère que les cybercriminels ont pu profiter d’affiches piégés sur un certain nombre de sites web, y compris le Times d’Israël, le Jérusalem Post et encore le  site de streaming musical Last.fm.

L’attaque a été détectée à la fin du mois août dernier. Depuis, des millions d’ordinateurs ont probablement été exposés au code malveillant Zemot. Un microbe que les antivirus mis à jour détectent les yeux fermés. Google a confirmé l’attaque et a fermé l’ensemble des serveurs permettant la diffusion des publicités piégées. Ce qui est intéressant, dans ce cas, est la facilité déconcertante qu’ont eu les pirates à pirater les administrations de diffusion, à installer leurs publicités et à permettre la mise en ligne sans que personne ne puisse s’en inquiéter.

Les pirates ont exploité de nombreux sites supports, les publicités renvoyaient sur ces espaces. Des sites qui déclenchaient ensuite l’installation d’un kit pirate. Beaucoup de sites étaient basés au Pays-Bas (.nl), Suisse (.ch) et quelques pays de l’Est.

Zemot a été détecté, pour la première fois, en novembre 2013. Rien qu’en juin 2014, Microsoft annonçait 45.000 machines piégées ; plus de 35.000 en juillet, 27.000 en août. Zemot se concentre sur des ordinateurs exécutant Windows XP, mais il peut aussi infecter les systèmes d’exploitation plus modernes s’exécutant sur des machines tournant en x86 et 64 bits. Zemot est conçu pour contourner la sécurité d’un système avant d’infecter les ordinateurs avec des logiciels malveillants supplémentaires.

Cinq millions de comptes gMail piratés : Seulement ?

La semaine dernière, on nous refaisais le coup de la base de données « super » importante, piratée. Après le pseudo milliard de mots de passe qui n’étaient rien d’autre que l’accumulation de mails interceptés par des « piratins » à grand coups de phishing et attaque de BDD iSQL, voici venir une autre société qui met la main, dans un forum de black Market, sur une base de données de 5 millions de présumés clients gMail.

Google explique que ces comptes proviennent d’attaques de type filoutage. Un grand nombre des identifiants étaient sans danger car vieux, et les mots de passe changés depuis des lustres. N’empêche, cette accumulation rappelle que Google propose, comme Microsoft, Facebook, … la double authentification de son compte et que la protection est loin d’être négligeable. Vous pouvez découvrir le fonctionnement de ce genre de sécurité dans l’article dédié à la double authentification pour votre site web ou pour vos applications Internet.

A noter que la société Know’em propose de savoir si vous êtes victimes de cette « fuite » de 5 millions de comptes gMail en allant sur un espace web dédié : securityalert.knowem.com.