Archives de catégorie : escroquerie

Fraude WhatsApp : comment un écran partagé peut vous dérober vos données

Un appel WhatsApp trompeur, une image partagée et voilà vos mots de passe et OTP livrés aux escrocs : une intrigue cyber‑criminelle qui soulève la question de la confiance numérique.

 

Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux

Aucun spam – Désinscription en un clic – Vie privée respectée

 

Une nouvelle escroquerie baptisée « WhatsApp Screen Mirroring Fraud », que DataSecurityBreach.fr traduit par « Arnaque par duplication d’écran WhatsApp« , se propage, où des fraudeurs se font passer pour des agents bancaires et usent de l’écran partagé via WhatsApp pour accéder en temps réel aux OTP, mots de passe, données bancaires et documents personnels.

Comment se déploie cette fraude cyber‑criminelle ?

L’histoire commence souvent avec un message d’un prétendu conseiller bancaire ou d’un service client. Sous couvert d’assistance, l’escroc invite la victime à partager son écran via WhatsApp. Manipulé par la confiance et la pression, l’utilisateur active la fonction de partage d’écran pendant un appel vidéo : l’écran devient alors une fenêtre ouverte aux escrocs, qui lisent en temps réel les OTP reçus, mots de passe et autres informations sensibles. Plus rare, un cheval de Troie tel qu’un keylogger est glissé dans l’appareil, capturant tout ce que frappe l’utilisateur. C’est une scène digne d’un film noir, où technologie rime avec espionnage.

Cet incident révèle une faille terriblement exploitée : l’entrée insidieuse de l’escroc dans l’espace personnel numérique, grâce à une technologie pourtant légitime. Ce champ d’action devient un terrain d’espionnage instantané : les fraudeurs peuvent effectuer des transactions frauduleuses dès que l’OTP s’affiche, récupérer des mots de passe, intercepter des communications privées et même usurper l’identité de la victime. En coulisse, le cyber‑renseignement nous rappelle à quel point les interfaces vulnérables peuvent devenir des portes d’entrée.

Se prémunir : une stratégie de sécurité technique et psychologique

Face à cette menace qui n’est pourtant pas nouvelle, adoptez des mesures de défense à la fois techniques et comportementales. Vérifiez systématiquement l’identité de vos interlocuteurs via des canaux officiels ; refusez toute demande de partage d’écran non sollicitée. Activez l’authentification à deux facteurs, maintenez vos systèmes et applications à jour et refusez les installations d’applications provenant de sources inconnues. Ne jamais utiliser vos applications bancaires pendant un partage d’écran. Apprenez à vos proches, surtout les plus vulnérables, à repérer cette menace redoutable.

 

Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux

Aucun spam – Désinscription en un clic – Vie privée respectée

Opération texonto : campagne de désinformation russophone

Mise à jour d’une nouvelle vaste campagne de désinformation psychologique déployée via des courriels, visant à influencer l’opinion publique ukrainienne par la diffusion de fausses informations suggérant que la Russie prenait l’avantage dans le conflit.

Lancés en deux temps, en novembre puis fin décembre 2023, ces courriers électroniques propageaient des messages sur les coupures de chauffage, les manques de médicaments, et les pénuries de nourriture, reprenant les thèmes récurrents de la propagande russe. En outre, en octobre 2023, la société ESET a découvert une attaque par hameçonnage ciblant une entreprise de défense ukrainienne, suivie en novembre par une attaque similaire visant une agence de l’UE, utilisant de fausses pages de connexion Microsoft dans le but de dérober des identifiants de connexion à Microsoft Office 365. La similarité des infrastructures réseau utilisées pour ces différentes campagnes permet de les associer avec une grande certitude.

Avec le conflit en cours en Ukraine, des groupes pro-russes comme Sandworm se sont illustrés par des attaques visant à saboter l’infrastructure informatique ukrainienne au moyen de logiciels destructeurs. Ces derniers temps, une intensification des activités de cyber espionnage a été notée, notamment de la part du groupe Gamaredon, tristement célèbre. L’opération Texonto illustre un tournant dans l’utilisation des technologies numériques pour influencer le cours de la guerre. A noter que certains groupes, comme Killnet, se sont rabattus sur leur business de base, les fraudes bancaires. D’autres groupes sont apparus, comme NighMare, sans vraiment afficher une efficacité militaire et étatique.

L’association inhabituelle d’espionnage, de manipulation de l’information et de faux messages médicaux rappelle les agissements de Callisto, un groupe de cyberespionnage aligné sur la Russie, dont deux membres ont été inculpés le 7 décembre 2023 par le département américain de la Justice. Bien que Callisto soit connu pour cibler des fonctionnaires gouvernementaux et des organisations militaires via des sites d’hameçonnage, aucune connexion technique directe n’a été établie entre Texonto et Callisto. Néanmoins, en raison des méthodes, cibles, et messages diffusés, Texonto est attribué avec une haute confiance à un groupe soutenu par la Russie.

Les enquêteurs ont observé la réutilisation d’un serveur de messagerie par les assaillants, initialement pour les opérations de désinformation, puis pour envoyer des spams typiques des pharmacies canadiennes, une pratique courante au sein de la communauté cybercriminelle russe. D’autres investigations ont révélé des domaines liés à l’opération Texonto et à des affaires internes russes, comme le cas d’Alexeï Navalny, opposant russe emprisonné décédé le 16 février 2024, suggérant des tentatives de cibler des dissidents russes et les partisans de Navalny.

La première salve d’emails visait à instiller le doute chez les Ukrainiens avec des messages préoccupants sur le chauffage ou des manques de médicaments, sans inclure de liens malveillants, se concentrant purement sur la désinformation. Un domaine imitant le ministère ukrainien de la Politique agricole proposait des remèdes à base de plantes en remplacement des médicaments et suggérait des recettes improbables comme du « risotto au pigeon ».

Un mois plus tard, une seconde vague d’emails a été lancée, ciblant non seulement les Ukrainiens mais aussi des citoyens d’autres pays européens, avec des messages plus sinistres incitant à des mutilations pour échapper à la conscription. Cette campagne reflète les tactiques de guerre psychologique utilisées dans les conflits.

Les utilisateurs encore trop laxiste avec leur informatique

Une nouvelle étude menée, portant sur 2000 adultes français, révèle que 3 utilisateurs sur 10 de smartphones ne repèrent pas un vrai d’un faux SMS !

37 % de Français, sur 2.000 interviewés dans l’étude OnePoll, indique avoir été trompés par un SMS, un email ou un message sur les réseaux sociaux qui leur laissait croire qu’il venait d’une personne ou d’une compagnie légale.

L’étude a aussi trouvé que 55 % des adultes ne savent pas trouver la différence entre une arnaque et une demande d‘information légitime, que ce soit via les réseaux sociaux ou par SMS. Les arnaques en ligne les plus communes sont des tickets gagnants aléatoires, des livraisons par La Poste et des liens suspicieux venant de nulle part. Des messages de compagnies d’énergie à propos de données expirées et des détails de connexion pour paiements en ligne ont aussi été reçus.

La confiance dans les réseaux sociaux a tellement diminué que seulement un adulte sur 20 se sent en sécurité – et 43 % pensent que chaque compte devrait être associé à un vrai nom et une véritable identité.

LES 10 ARNAQUES EN LIGNE LES PLUS SOUVENT RENCONTRÉES

1. Gagner un prix aléatoire
2. Livraisons de La Poste
3. Liens suspicieux
4. Autres types de livraisons, par exemple DHL, DPD, etc.
5. Messages de compagnies d’énergie
6. Utilisateurs et logins incorrects pour paiements, par exemple Paypal
7. Données bancaires expirées, par exemple Netflix ayant besoin des derniers numéros de compte à jour
8. Individus envoyant des messages à propos d’une relation
9. Notifications d’avoir gagné une enchère sur par exemple eBay
10. Des membres de familles que vous n’avez jamais rencontrés prenant contact avec vous.

Pour en savoir plus sur comment se protéger cybervictimes.net

Traders home, le trading forcé aux risques multiples

Depuis plusieurs jours, une société de trading harcèle ses interlocuteurs, par téléphone, pour leur vendre du trading et le rêve de gagner des milliers d’euros sans se fatiguer. Prudence !

L’appel débute souvent quelques jours avant d’être en tête à tête, par téléphone, avec un commercial de chez Traders Home. Le premier appel dure rarement plus de 3 secondes. Vous décrochez, et on vous raccroche au nez. Il s’agit d’un bot. D’un système automatisé qui doit permettre à Traders Home, comme à plusieurs autres arnaqueurs (rénover vos combles pour 1 euros ; devenir le parrain d’un jeune enfant en Afrique, …), de s’assurer qu’un humain est bien derrière la ligne téléphonique. Les numéros sont le plus souvent généré automatiquement. Ils sont aussi récupérés via différents itinéraires. Et être inscrit chez bloctel n’y changera rien !

Traders Home

Pour le cas de Traders home, la méthode est simple. Votre interlocuteur vous fait miroiter de l’argent, beaucoup d’argent, en devenant un trader. Vous allez pouvoir miser sur les monnaies (Euros, Dollars), l’or, les cryptymonnaies (bitcoin, …) ou encore sur l’énergie (gaz, électricité…)

Votre commercial (homme ou femme) vous indique que cela ne vous coûtera quasiment rien. Juste une centaine d’euros. Et comme vous êtes des débutants, ils mettent 50 euros de leur poche. Vous voilà ferré. Vous risquez de finir plumé par cette entreprise qui affiche une adresse basée dans les fins fond de l’océan indien. Autant dire que pour râler, il va falloir prendre les rames… et ramer !

Installer un logiciel et reg. arder les euros défilés

La communication peut-être longue. L’interlocuteur vous prend en main. Vous dirige dans les méandres du site web de Traders Home. On vous explique que « c’est super simple […] sans aucun risque« . Il faut juste s’inscrire, choisir l’espace « étudiant » (débutant), fournir un numéro de téléphone (pour votre coach), faire virer 100€ et installer un logiciel « Dans votre téléphone portable ou tablette pour plus de confort » !

Pour rappel, le trading est une véritable activité à risque. Un trader doit être connu favorablement auprès d’une autorité financière. Et devinez quoi… L’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers en France n’aime pas du tout Tradershome Ltd. TD est même dans la liste noire de l’AMF.

L’arnaque

« J’ai été contacté en mars, explique Jacqueline à Data Security Breach. Mon interlocuteur m’a fait rêver. Il m’a expliqué que je pouvais gagner énormément d’argent en investissant dans le trading. Je n’ai aucune expérience. Le monsieur m’a indiqué que ce n’était pas utile. Tradershome allait m’aider. Je n’avais rien à faire que de – regarder les euros défiler« .

« J’ai fait un premier versement de 100€. Tout c’est enchaîné très rapidement. J’ai reçu des appels qui m’étaient indiqué provenant de Hong-Kong. On m’appelait chaque jour. Mon – coach – souhaitait que j’augmente mon capital. Plus je verserai, plus je gagnerai, m’affirmait-t-il. Le plus fou c’est qu’au début, je recevais bien mes profits. J’avais versé 1 000€ en mars 2019. J’ai reçu un premier versement de 250€. Bilan, les appels et cette entrée d’argent m’ont incité à placer 4 000 euros. Bilan, 5 000 euros chez eux. Pour me garder, j’ai reçu 740€ sur mon compte en banque, en avril 2019. Sauf que trois semaines plus tard, ma courbe a chuté à 4 700 euros. Il ne me restait plus que 300€. Je n’ai plus jamais eu de nouvelles. J’ai perdu 4 260 dans ce piège.« 

Faille pour Windows : possible de copier vos fichiers à distance

Un chercheur en cybersécurité découvre comment des pirates pourraient vous voler des fichiers via Internet Explorer… même si le navigateur est fermé.

Un chercheur en sécurité informatique, John Page (Hyp3rlinx), a découvert comment il était possible de prendre la main sur vos fichiers via un ordinateur sous Windows 7, 10 et Server 2012. Une attaque qui exploite Internet Explorer.

Le plus inquiétant est que le navigateur n’a pas besoin d’être ouvert pour que l’infiltration fonctionne. Un pirate doit motiver son interlocuteur à ouvrir un fichier, envoyé par mail ou via un lien. Mission, ouvrir un fichier MHT particulièrement formulé.

Via ce MHT, le pirate peut copier les fichiers de votre ordinateur. Comme le précise ZDNET, Microsoft alertée. La réaction peu rapide du géant américain a motivé John Page a révélé la faille.

python -m SimpleHTTPServer

Lors de l’ouverture locale du fichier « .MHT » malveillant, il convient de lancer Internet Explorer. Ensuite, les interactions utilisateur telles que l’onglet en double « Ctrl + K » et d’autres interactions, telles que les commandes « Aperçu avant impression » ou « Imprimer » effectuées par un clic droit sur la page Web peuvent également déclencher la vulnérabilité.

Testé avec succès dans le dernier navigateur Internet Explorer (11), avec les derniers correctifs de sécurité.

Microsoft indique « qu’une solution à ce problème serait prise en compte dans une future version de ce produit ou service. Pour le moment, nous ne fournirons pas de mises à jour régulières sur l’état du correctif relatif à ce problème, et nous avons classé cette affaire ».

Vous avez été piraté, vous avez 48h pour payer

Depuis plusieurs jours, des courriels diffusés en masse menacent les internautes d’une diffusion de documents compromettant les concernant. Un escroquerie 2.0 qui, de part son ampleur, fait de gros dégâts dans la tête des récepteurs de la missive.

L’escroquerie qui fait trembler dans les chaumière arrive dans votre boite mail ! Le courrier électronique arrive dans les boites mails sous divers noms. Des inconnus ou celui du récepteur du courriel. Ce dernier cas fait son petit effet sur le lecteur. La lettre indique que la boîte mail a été piratée et qu’elle a permis de communiquer ce message. « Vous avez 48 heures pour effectuer le paiement. » explique le mail. Un maître chanteur, comme le révèle ZATAZ.COM, qui profite de la crédulité des gens, et la peur que peut provoquer son message. Le courrier est divisé en deux partie. La première, une image. Cette image contient la grande majorité de la menace. L’escroc utilise cette méthode pour contrer les logiciels antispams.

Du bluff, mais qui fait mouche !

La seconde partie termine la menace. Un texte qui change. Ici aussi, quelques petites modifications pour paraître légitime aux yeux des outils de sécurité informatique. « J’ai un traqueur dans ce mail, et en ce moment je sais que vous avez lu ce message » enchéri l’escroc. Le traqueur, une image collé dans le mail. Il ne dirige nul part. Du bluff ! « Si je n’obtiens pas les Bitcoins, j’enverrai certainement l’enregistrement vidéo à tous vos contacts, y compris vos parents, vos collègues, et ainsi de suite. Cela dit, si je reçois le paiement, je détruirai la vidéo immédiatement. » L’escroc annonce avoir découvert que le lecteur se rendait sur des sites pornographiques et qu’il aurait été filmé. Ici aussi, du bluff. ZATAZ a mis en place un numéro d’appel pour rassurer les internautes ayant reçu le courriel.

Une cyberattaque qui démontre les possibilités malveillantes des escrocs du web.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Exploit kits : Les USA n° 1 en nombres d’adresses Web malveillantes

Au deuxième trimestre, les États-Unis étaient en tête concernant l’hébergement de domaines malveillants et d’exploit kits. La Chine passe de la 2e à la 7e position.

Mails malveillants, exploit kits et compagnie ! L’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks, analyse régulièrement les données en provenance de son ELINK (Email Link Analysis) pour détecter les modèles et les tendances sous-jacentes aux menaces actuelles sur le Web. Aujourd’hui, l’Unit42 partage son analyse pour la période d’avril à juin 2018 (retrouvé le précédent rapport portant sur la période de janvier à mars 2018 ici. L’Unit42 fournit également une analyse détaillée des attaques contre la faille CVE-2018-8174 (voir plus bas en lien) en utilisant l’exploit Double Kill.

Ce trimestre l’Unit42 a constaté peu d’évolution dans les vulnérabilités exploitées, y compris certaines particulièrement vieilles. Toutefois, l’une d’entre elles, toute nouvelle, s’appuyait sur une faille zero-day arrive en tête de la liste. Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre de domaines malveillants hébergés, avec également une part en forte hausse des Pays-Bas. En dehors de ces deux pays, le nombre de domaines malveillants hébergés baisse radicalement à travers le globe, y compris en Russie et en Chine.

USA, TOP 1 de l’hébergement d’exploit kits

Les États-Unis sont également les premiers en ce qui concerne l’hébergement d’exploit kits (EKs) dans le monde avec un ratio de deux pour un comparé avec le pays arrivant juste derrière en deuxième position, la Russie. De fait, à eux seuls les États-Unis hébergent plus d’EKs que l’ensemble des autres pays. Les exploits kits pour KaiXin, Sundown et Rig sont restés aussi actifs au deuxième trimestre qu’au premier. Avec des différences régionales notables : KaiXin se trouvant particulièrement en Chine, à Hong Kong et en Corée alors que Grandsoft (un nouveau venu chez les EKs), Sundown et Rig dominent partout ailleurs.

En nous basant sur ses constatations, l’Unit42 conseille aux entreprises de s’assurer que Microsoft Windows, Adobe Flash et Adobe Reader sont parfaitement à jour aussi bien en ce qui concerne les version que les mises à jour de sécurité. De plus, les entreprises devraient plutôt chercher à restreindre les privilèges des comptes utilisateurs pour limiter les dommages causés par les malwares. Enfin, les protections contre les URL et les domaines malveillants et la sécurisation des points d’accès pour prévenir l’infection par des malwares peuvent limiter l’impact des menaces dont nous discutons dans ce billet.

Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre d’hébergement

Au total, à l’exception des Pays-Bas, le nombre de domaines malveillants hébergés hors États-Unis est nettement moins important que ce qui avait été constaté au premier trimestre.
L’Unit42 a noté une hausse importante des domaines malveillants hébergés aux Pays-Bas.
Elle a constaté une baisse importante des domaines malveillants hébergés en Russie et en Chine qui sont désormais tous deux à égalité en septième position de la liste.
Bien qu’aillant observé une forte baisse des domaines malveillants hébergés à Hong Kong, la ville demeure le troisième hébergeur du classement
L’Australie arrive en quatrième position, mais sans réelle augmentation des hébergements.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Allemagne a été réduit de moitié.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Italie et au Royaume-Uni n’a pas bougé. Toutefois, en raison du déclin généralisé hors États-Unis et Pays-Bas, ils ne sont plus à égalité en troisième position, mais en sixième.

Vulnérabilités

La CVE-2018-8174, une vulnérabilité touchant VBScript de Microsoft, qui a été utilisée dans des attaques zero-day et qui a fait l’objet d’un patch en mai, a été très largement utilisée ce trimestre. De vulnérabilités très vieilles sont toujours très utilisées. CVE-2009-0075, une faille concernant Internet Explorer 7 qui a neuf ans et demi était dans le top 5 le trimestre dernier et arrive en 4e position ce trimestre. CVE-2008-4844, une autre faille tout aussi ancienne affectant Internet Explorer 5, 6 et 7 arrive ce trimestre en 5e position. Les failles visées restent identiques. Quatre des cinq premières failles exploitées ce trimestre étaient déjà dans notre top 6 le trimestre dernier (CVE-2016-0189, CVE-2014-6332, CVE-2009-0075 et CVE-2008-4844).

Exploit kits

Les États-Unis ont été la première source de déploiement pour Grandsoft, Sundown et Rig. La deuxième nation pour KaiXindevenant ainsi la première source de déploiement pour les exploit kits en général. Dénombré, deux fois plus d’exploit kits aux États-Unis au total que dans le deuxième pays de ce classement, à savoir, la Russie. La Russie est arrivée en deuxième position mondiale uniquement pour Grandsoft, Sundown et Rig. KaiXin principalement en Chine, à Hong Kong et en Corée, avec une distribution plus limitée aux États-Unis et aux Pays-Bas.  Conformément à d’autres résultats du rapport de l’Unit42, les Pays-Bas arrivent en 5e position sur ce classement, principalement pour Grandsoft, Sundown et Rig mais aussi pour KaiXin. L’Australie arrive en 6e position. KaiXin, implanté dans la zone Asie-Pacifique, n’existe pas en Australie. Seulement Grandsoft, Sundown et Rig.

Un Javascript permet de piéger des boutiques en ligne

Une bibliothèque Javascript hébergée par Feedify et utilisée par des sites de commerce électronique piégée à plusieurs reprises. Mission, intercepter les données bancaires des visiteurs.

Le code de la bibliothèque est généralement intégré aux pages Web de vente au détail par les administrateurs de sites et les développeurs afin d’ajouter un moyen de paiement pour les clients. Ce code – feedbackembad-min-1.0.js – se diffuse à partir des serveurs Web de Feedify. Altéré à plusieurs reprises par des pirates informatiques pour inclure le logiciel malveillant MageCart. Cet outil pirate recherche les informations de carte de crédit saisies sur les pages Web compromises. Copiées en temps réel sur un serveur externe (info-stat*ws) des pirates.

Ainsi, si quelqu’un visite un site Web piégé, leur navigateur va lancer le malware MageCart. Ce dernier va siphonner les informations confiées par le visiteur. Les internautes utilisateurs de l’un des sites de commerce basés sur le code de Feedify risquaient de tomber dans le piège. Selon Feedify, plus de 4 000 sites Web utilisent son code.

Une recherche rapide démontre quelques centaines d’utilisateurs de cette bibliothèque. MageCart est apparu sur les sites Web de British Airways et de Ticketmaster.

Cybermenaces : Que font les pirates en 1 minute ?

Cybermenaces : Les pirates feraient perdre plus de 1 million de dollars par minute dans leurs actions malveillants.

Alors que les cybercriminels et les cybermenaces ont coûté 600 milliards de dollars à l’économie mondiale l’an dernier, la société RiskIQ, spécialiste dans la gestion des menaces numériques, a fait appel à des recherches exclusives pour examiner le volume croissant d’activités malveillantes sur Internet.

L’étude montre que, dans une seule minute employée par les pirates informatique du globe, 1 138 888 dollars sont perdus. Dans ce même laps de temps, 1 861 personnes sont victimes d’un acte de piratage. Malgré les efforts des entreprises pour se protéger contre les cybermenaces externes, en dépensant jusqu’à 171 233 dollars en 60 secondes aux USA, les pirates continuent à proliférer et à lancer des campagnes malveillantes.

« Alors qu’Internet et sa communauté continuent de croître à un rythme rapide, le ciblage de la menace se développe également à grande échelle« , déclare à DataSecurityBreach.fr le PDG de RiskIQ, Elias Manousos.

Les tactiques d’attaque

Les méthides d’attaques ? Elles vont des logiciels malveillants au phishing en passant par les attaques de chaînes d’approvisionnement ciblant des tiers. Les motivations pirates incluent l’argent, les dommages à la réputation à grande échelle, la politique et l’espionnage. Les cybercriminels continuent de réussir à déployer des tactiques à partir de 1 274 logiciels malveillants uniques (par minute) et à déployer plus de neuf publicités piégées.

Activités malveillantes

Selon la société américaine RiskIQ, toutes les minutes, 1,5 entreprises de part le monde touchée par un ransomware. Coût moyen pour les entreprises : 15 221 $. (corrections, pertes …) ; En une minute, 17 applications mobiles se retrouvent sur liste noire. 21 nouveaux domaines sont créés pour du phishing et un nouveau site utilisateur (volontaire ou non) du script d’extraction de crypto-monnaie CoinHive voit le jour.