Archives de catégorie : Particuliers

Actualités liées à la sécurité informatique des particuliers et à la vie privée.

Livre Blanc Certissim : la fraude identitaire prend de l’ampleur

Depuis 2000, le Livre Blanc Certissim apporte sa vision de la fraude sur le marché du e-commerce français. Document de référence pour les e-marchands souhaitant optimiser leur gestion de la fraude, le Livre Blanc Certissim présente les grands indicateurs de la fraude dans le e-commerce ainsi que les nouveaux enjeux de la lutte contre la fraude.

L’expertise de Certissim et son implication dans la lutte contre la fraude lui permettent également de décrire les nouvelles techniques des cybercriminels. Les données du Livre Blanc Certissim proviennent des fraudes détectées par son système ainsi que des déclarations d’incidents de paiement de ses 900 sites marchands partenaires.

L’édition 2014 de cette étude met en avant une augmentation et une diversification des méthodes d’usurpation des données personnelles ainsi qu’une généralisation de la fraude sur l’ensemble du territoire. Les tentatives de fraude s’élèvent à près de 2 milliards d’euros en 2013, contre 1,7 milliards une année plus tôt. La projection des taux de Certissim sur l’ensemble du e-commerce français, soit 51,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires(1), indique que l’ensemble des tentatives de fraude se chiffrerait a minima à 1,9 milliard d’euros en 2013. Les enjeux financiers sont par conséquent significatifs à l’échelle de l’économie numérique nationale. Sur le périmètre étudié par Certissim, le taux de tentatives de fraude dans le e-commerce s’est stabilisé à 3,83 % (3,91 % en 2012). Le taux d’impayés frauduleux est en baisse à 0,14 % (0,18 % en 2012)(2) . Le panier moyen des impayés est de 243 €. Si le risque reste important, la fraude dans le e-commerce est mieux maîtrisée.

Fraude identitaire : croissance des usurpations de comptes clients
Certissim alerte les particuliers et les professionnels sur l’évolution des méthodes de phishing(3) observée en 2013. Les auteurs de phishing ne se contentent plus d’essayer de récupérer des coordonnées bancaires. Désormais, ils cherchent à récolter tous types de données personnelles : état civil, coordonnées (postales, bancaires, téléphoniques), mots de passe, réponses aux questions secrètes, etc. L’objectif pour eux est d’utiliser une identité « propre » et crédible pour commander en ligne.

En cumulant les informations issues de phishing et des réseaux sociaux, DataSecurityBreach.fr a pu lire que les fraudeurs parviennent à prendre possession de comptes clients de e-acheteurs honnêtes connus des e-commerçants. Ces usurpations sont possibles notamment à cause de la négligence des particuliers quant à la écurisation de leurs mots de passe. Une fois connecté, les fraudeurs s’approprient le compte client, en modifiant l’adresse e-mail et le numéro de téléphone, et commandent avec des numéros de cartes bancaires volés. En outre, le fraudeur n’est pas inquiété mais le vrai détenteur du compte client doit prouver qu’il n’est pas à l’origine des commandes frauduleuses.

Aucune région française n’est épargnée par la fraude
Certissim dresse un double constat à partir des adresses de livraison des commandes frauduleuses (tentatives de fraude et impayés). Le phénomène de concentration de la fraude en zones urbaines se confirme. Les fraudeurs utilisent des adresses de livraison situées dans les grands centres urbains afin de se fondre dans la masse des commandes en ligne effectuées quotidiennement. Ils disposent alors d’un important marché de revente à proximité de leurs lieux de livraison. Les cas de fraudes en zones rurales augmentent. En province, les fraudeurs  privilégient la livraison en point relais. Pour ne pas être repérés, ils comptent sur la méconnaissance de leurs procédés de la part d’autorités locales peu confrontées à la fraude.

(1) Données Fevad, janvier 2014
(2)Taux de tentatives de fraude et d’impayés en valeur
(3) Hameçonnage

Pornographie, violence ou drogue, quels contenus Internet consultent les enfants ?

Chaque année, les enfants sont de plus en plus nombreux à aller sur Internet. La plupart des parents ont parfaitement conscience de l’existence de sites à caractère pornographique, présentant des images violentes, faisant l’apologie de la drogue ou comportant d’autres contenus indésirables.

Cependant, tous ne sauraient imaginer quelles sont les catégories particulières de ces sites inappropriés que les enfants tendent à visiter le plus ou à quelle fréquence ils les consultent. C’est pourquoi Kaspersky Lab a décidé d’apporter une réponse à ces questions en analysant les recherches[1] effectuées par les jeunes internautes. Dix catégories de contenus indésirables sur le Web ont été choisies pour faire l’objet de cette étude : pornographie et érotisme, logiciels illégaux, drogues, cruauté et violence, propos grossiers, armes, jeux d’argent, serveurs proxy anonymes, systèmes de paiement, jeux en ligne.

Les 10 interdits
Les parents jugent traditionnellement trois types de contenus particulièrement indésirables pour leurs enfants. Il s’agit des contenus pornographiques et érotiques, cruels et violents ou encore en rapport avec la drogue. Concernant ces trois catégories, l’étude donne les résultats suivants :

·        Dans la quasi-totalité des pays, la catégorie « pornographie et érotisme » vient – de loin – en tête des statistiques de consultation issues des notifications du module de contrôle parental de Kaspersky Lab. Les pourcentages les plus élevés de visites [2] sur des sites à caractère pornographique ou érotique ont été relevés au Japon (74,9 %) et en France (68,9 %), suivis au troisième rang par le Mexique (56,3 %).

·        Les sites relevant de la catégorie « cruauté et violence » sont consultés le plus souvent au Mexique (8,6 %) et aux Etats-Unis (7 %), puis en Europe – notamment au Royaume-Uni et en Espagne (4,8 % chacun). D’après les statistiques du contrôle parental, la popularité des sites de cette catégorie est relativement faible. Néanmoins, il est à noter qu’il est pratiquement impossible d’y aboutir par accident : seule une recherche délibérée peut y mener. Par conséquent, même faibles, les pourcentages de visites de ce type de sites doivent constituer pour les parents un signal d’alerte et une source de préoccupation.

·        Les sites de la catégorie « drogues », tout comme ceux de la catégorie « cruauté et violence », reçoivent le plus de visites au Mexique (1,8 %) et aux Etats-Unis (1,4 %). Le Royaume-Uni se classe en troisième position (0,9 %).

Les logiciels illégaux sont particulièrement prisés en Chine et c’est donc dans ce pays que cette catégorie se détache largement (69,4 %, contre 24 % pour le « concurrent » le plus proche, l’Espagne, et 10.6 % pour le Japon).

Résultats pour les autres catégories
·        Propos grossiers : Russie (10,7 %), Italie (9 %), Mexique (7,7 %).
·        Armes : Russie (26,4 %), Italie (13,7 %), Etats-Unis (12 %).
·        Jeux d’argent : Italie (15,7 %) Etats-Unis (15,4 %), Royaume-Uni (13,5 %).
·        Serveurs proxy anonymes : Mexique (2,1 %), Royaume-Uni (1,2 %), Italie (0,8 %).
·        Systèmes de paiement : Italie (8,5 %), France (5,5 %), Allemagne (2 %).
·        Jeux en ligne : Allemagne (41,1 %), Australie (13,4 %), Etats-Unis (11,2 %).

« En dehors des contenus indésirables, Internet s’accompagne d’autres dangers non moins préjudiciables pour les enfants, à l’exemple du cyberharcèlement. Les agresseurs peuvent exploiter tous les canaux possibles d’interaction en ligne – réseaux sociaux, forums, chats, messageries – qui, lorsqu’ils sont combinés peuvent causer chez les victimes une souffrance mentale dont celles-ci n’osent pas parler. Du point de vue technique, le cyberharcèlement n’est pas si simple à combattre, de sorte que le contrôle parental n’est guère efficace en la matière. En règle générale, les enfants ne sont pas de taille à faire face seuls à des agresseurs : les parents ont donc un rôle important à jouer dans la protection des plus jeunes contre ce fléau. Dans l’idéal, ils doivent prêter attention aux activités de leurs enfants sur Internet. » commente Anna Larkina, analyste senior chez Kaspersky Lab.

Internet oblige les parents à parler plus tôt des « choses de la vie »
Pour AVG Technologies, une étude montre que pour 68% des parents en France, la technologie accélère la fin de l’innocence de l’enfance et les oblige à aborder plus tôt des sujets délicats avec leurs enfants. Des enfants âgés de 10 ans, soit 5 ans plus tôt que leurs parents, dont la majorité (50%) ne se souviennent pas d’avoir eu cette conversation avant l’âge de 15 ans – et parfois pas du tout (42% global, 37% en France).

Concernant les thèmes tels que la pornographie, le sexe et la puberté – sujets de conversation les plus gênants pour les parents interrogés – Internet ressort nettement comme la raison principale d’avoir à avancer cette discussion (76% global, 68% en France). Les inquiétudes liées au temps passé en ligne par leurs enfants (une préoccupation pour 42% des parents globalement, 43% en France) et la facilité avec laquelle ils peuvent accéder à des contenus inappropriés (47% global et 50% en France) se dégagent très clairement.

Alors que l’étude fait état d’une certaine confusion chez les parents quant au meilleur moyen d’assurer la sécurité en ligne de leurs enfants, la série de livres numériques interactifs « Magda and Mo » propose des conseils clairs et simples pour trouver les mesures les plus efficaces. Parmi les méthodes le plus souvent utilisées par les parents figurent l’interdiction pour les enfants de visiter des sites inconnus sans demander la permission (53% global et 47% en France) ; l’interdiction de « chatter » avec des inconnus ou de faire des achats en ligne (51% chacun globalement et 45% et 44% respectivement pour la France) ; et la limitation du temps que les enfants sont autorisés à passer sur Internet (44% globalement, 42% en France) – en revanche, aucune mesure n’a recueilli à elle seule la préférence d’une écrasante majorité.

Bien que plus de huit parents sur dix (81%) imposent une ou plusieurs restrictions, seulement un tiers des enfants (35% globalement, 38% en France), interrogés avec leurs parents, considèrent qu’Internet présente des dangers. La plupart des parents estiment que leurs enfants connaissent mieux Internet qu’eux-mêmes avant l’âge de 12 ans, et un parent sur cinq (19%) pense que ce sera déjà le cas avant l’âge de 9 ans.

« Ces résultats illustrent la nécessité d’initier très tôt le processus d’apprentissage des règles de sécurité en ligne, et le besoin pour les parents et les enfants d’en faire une activité partagée. Dans un contexte d’utilisation croissante d’appareils connectés, on ne peut pas sous-estimer l’importance d’aborder le sujet très tôt et correctement. » explique Judith Bitterli, Directrice marketing chez AVG Technologies.

Heartbleed, de retour dans nos smartphones

Nous vous en parlions à l’époque, la faille heartbleed a été découverte/exploitée aussi dans les smartphones. Des millions d’appareils sous Android, non mis à jour (4.1.1 et antérieur), le sont encore. Un chercheur vient de lancer une alerte indiquant que des millions de smartphones sont tributaires des mises à jour des opérateurs, constructeurs. Bref, la faille OpenSSL fait encore des dégâts.

Luis Grangela, scientifiques portuguais, indique qu’une méthode de piratage exploitant Heartbleed peut être exploitée par des pitrates. Sa méthode utilise le Wi-Fi et des smartphones Android. Son attaque, baptisée Cupidon, est basée au niveau des tunnels TLS. Pour le chercheur, iOS d’Apple ne serait pas épargné.

Val Thorens, une marque protégée sur Internet

Comme l’explique le site Legalis, la station de ski Val Thorens est une marque qu’il vaut mieux éviter de détourner sur Internet.

Par un arrêt du 28 mai 2014, la cour d’appel de Lyon a estimé que les noms de domaine val-thorens.net et val-thorens.org appartenaient à la station de ski éponyme et non pas à l’internaute qui avait mis la main de ces adresses web. Pour la justice, il y a violation du droit d’auteur, même si la Ville et son office de tourisme n’avaient pas enregistré les noms de domaine.

Un malware trop poli pour être honnête

Un code malveillant s’adresse aux utilisateurs de manière courtoise et crypte une partie de son code avec des versets de la Bible, pour être le plus indétectable possible par les antivirus. Les Laboratoires antivirus Bitdefender mettent en garde les utilisateurs de Facebook et de Yahoo qu’un cheval de Troie se diffuse actuellement via les messageries instantanées. Le malware est détecté par Bitdefender sous le nom Gen:Variant.Downloader.167 et sévit déjà en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada, au Danemark et en Roumanie.

Sa méthode d’action est peu banale : il s’adresse aux utilisateurs de Facebook et Yahoo de manière extrêmement polie (« I want to post these pictures on Facebook, do you think it’s ok ? » – j’aimerais poster ces photos sur Facebook, tu penses que c’est ok ?) et ajoute une URL vers les photos en question, sous forme de liens Dropbox ou Fileswap, des plateformes populaires pour l’échange de photos et vidéos.

Une fois le malware exécuté sur la machine, où il crée un dossier avec un nom aléatoire se terminant par .exe, il se propage sur Facebook et Yahoo! via la liste des contacts, et affiche une boite de dialogue sur l’écran de la victime lors de son installation : « Cette application n’est pas compatible avec votre version de Windows. Vérifiez les informations système de votre ordinateur pour déterminer si vous avez besoin du programme en version 32-bits ou 64-bits, puis contactez l’éditeur du logiciel ».

Un autre piège concernant Facebook remonte au mois de mars 2014, où l’on proposait de voir des vidéos de ses amis nus qui résultait en téléchargement d’un faux player Flash et infectait votre ordinateur.

Formulaire d’oubli de Google, oui mais…

Reputation VIP, l’un des leaders français de l’e-réputation, réagit de manière très positive à la mise en ligne du formulaire d’oubli de Google suite à la décision de la Cour de justice Européenne. Le droit à l’oubli sur Internet est un réel sujet de société, auquel la startup lyonnaise est confrontée quotidiennement. Bertrand Girin, PDG de Réputation VIP indique « que toute l’équipe est impressionnée par la rapidité d’action de Google, qui a mis en ligne rapidement le formulaire pour que certaines personnes physiques puissent soumettre leurs demandes de suppression de résultats ».

Mais de nombreuses questions se posent. Google cite comme critère de décision l’obsolescence, la pertinence ou encore l’excès. Ces termes ne sont-ils pas de parfaits exemples de notions subjectives ? Comment Google peut-il juger de cela ? N’est-ce pas aussi une dangereuse façon de renforcer davantage la toute-puissance du géant américain ? Que fera Google en cas d’homonymie ? Comment départager Jean Dupont le criminel de Jean Dupont le bon père de famille ? Qui devra occuper la page des résultats Google ? Et surtout comment Google saura-t-il qui est le Jean Dupont qui fait la demande de suppression ?

La CJUE demande que les personnalités publiques n’aient pas la même facilité que le citoyen lambda à faire supprimer les informations, mais à partir de quand devient-on une personnalité publique ? Le maire d’une petite commune n’est peut-être pas une personnalité publique pour vous, mais pour ses habitants ? Le chef d’entreprise qui passe régulièrement dans les médias sera-t-il considéré comme une personne publique ?

Enfin, on peut se poser la question du champ d’action de ce formulaire. Faut-il être citoyen européen ? Le formulaire parle actuellement de « certains utilisateurs », mais qui sont-ils ? De plus, le champ des suppressions reste-il borné aux moteurs de recherche européens ? Ou vos amis à New-York et Tokyo pourront-ils encore voir ce que vous ne verrez plus ?

Google a annoncé la mise en place d’un comité consultatif d’experts, mais là aussi une question se pose inévitablement, celle de la gouvernance. De quel type de personnes sera t’il composé ? Ces dernières seront-elles intégrées à Google ou indépendantes ? Bertrand Girin PDG de Réputation VIP : « Nous avions tout de suite compris que ce comité était indispensable, l’e-réputation est un sujet trop sensible pour que l’on puisse la juger sans en discuter. On touche à la vie des gens, à leurs opinions, et surtout à l’opinion que les autres ont d’eux. L’opinion est un sujet trop subjectif pour que l’on puisse la ranger dans des cases et automatiser nos jugements sur les comportements d’autrui »

Page Facebook contre le harcèlement

Facebook s’est associé aux Drs Marc Brackett et Robin Stern du Centre pour l’intelligence émotionnelle de l’université Yale afin de fournir les ressources et outils permettant de faire face au harcèlement et à ses conséquences.

Voilà une excellente idée. On parle de harcèlement quand tous types de comportements continuellement agressifs, impliquant des pressions d’ordre social ou sur la taille physique, sont constatés. Les agressions physiques ou verbales, ainsi que les menaces, les rumeurs ou l’exclusion délibérée d’une personne d’un groupe sont toutes considérées comme du harcèlement.

La meilleure manière de répondre au harcèlement est d’aider les garçons et les filles à trouver leurs propres moyens de l’affronter. Seuls des efforts concertés entre les jeunes, les parents, les écoles, les institutions et les entreprises peuvent conduire à des résultats durables et efficaces. » indique Jon Kristian Lange, conseiller en chef du projet.

32 associations participent à l’opération dont PrevNet au Canada, l’ADL américain ou encore l’italien Save the Children et l’e-Enfance Français. L’espace dédié se trouve à l’adresse https://www.facebook.com/safety/bullying

Les utilisateurs de services Google ciblés par une attaque de phishing difficile à détecter

Les pirates récupèrent les mots de passe de comptes Google via une attaque de phishing particulièrement difficile à détecter par une analyse heuristique classique.

Selon les Laboratoires antivirus Bitdefender, des cybercriminels récupèrent les mots de passe d’utilisateurs de comptes Google grâce à une attaque de phishing difficile à détecter par une analyse heuristique, en raison du mode spécifique d’affichage des données utilisé par Google Chrome. En effet, les URI (identifiant uniforme de ressource) rendent les utilisateurs de Chrome plus vulnérables, même si ce phishing cible aussi les utilisateurs de Mozilla Firefox.

En récupérant les mots de passe de comptes Google, les pirates peuvent potentiellement acheter des applications sur le Google Play, pirater le compte Google+ ou encore accéder aux documents personnels stockés sur Google Drive. Cette arnaque commence par un e-mail prétendument envoyé par Google avec pour objet « Mail Notice » ou «  New Lockout Notice ». Ce message dit : « Pour rappel, votre compte e-mail sera bloqué dans 24h en raison de l’impossibilité d’augmenter votre espace de stockage. Cliquez sur « INSTANT INCREASE » pour augmenter automatiquement votre espace de stockage. »

Si l’utilisateur clique sur le lien “INSTANT INCREASE”, il est alors redirigé vers une fausse page de connexion Google, identique à l’originale, afin de renseigner son identifiant et son mot de passe. « La caractéristique de cette attaque de phishing est que la barre d’adresse de navigation n’affiche pas une URL habituelle mais une URI, en l’occurrence ici ‘data :’ » explique Catalin Cosoi, Responsable de la stratégie de sécurité chez Bitdefender.

Ce schéma de données URI permet aux pirates d’intégrer les données correspondantes aux pages Web comme si elles étaient des ressources extérieures. Le modèle utilise le codage Base64 pour représenter les contenus des fichiers. Dans ce cas présent, les pirates fournissent le contenu des fausses pages Web dans une chaîne codée dans les données URI. Et, dans la mesure où Google Chrome n’affiche pas toute cette chaîne, il est difficile pour l’utilisateur, même habitué, de comprendre qu’il est victime d’une attaque par phishing.

Il est habituel pour les cybercriminels de se faire passer pour des prestataires de services envoyant des messages ou notifications prétendument issus d’organismes tels que Google, Facebook, eBay, d’opérateurs téléphoniques ou de banques, qui figurent parmi les « déguisements » favoris des spécialistes du phishing pour envahir les boites mail du monde entier. Une attaque similaire avait récemment ciblé la page d’accueil Google Drive afin de récupérer les identifiants Gmail. Afin de se prémunir contre des arnaques en ligne, Bitdefender préconise également aux internautes de toujours utiliser une solution de sécurité à jour.

 

8 incidents informatiques sur 10 seraient dus au facteur humain

84 % des incidents de sécurité informatique sont liés au facteur humain, alors que seulement la moitié des budgets est consacrée à ce type de menaces.

Voilà les premiers chiffres de l’étude menée lors de la RSA Conference et présentée lors du Gartner Identity & Access Management Summit 2014 par BalaBit. L’étude eCSI de BalaBit souligne le fait qu’il est désormais nécessaire d’ajuster le budget sécurité à hauteur des menaces liées au facteur humain.

BalaBit IT Security, acteur sur le marché des solutions dédiées à la gestion de logs et à la surveillance des comptes à privilèges, a présenté les résultats de son dernier rapport eCSI lors du Gartner Identity & Access Management Summit 2014. L’étude a été menée auprès de 300 participants lors de la récente RSA Conference à San Francisco. Les résultats de cette enquête montrent que 84 % des incidents de sécurité informatique sont liés au facteur humain (erreur humaine, attaques sophistiquées internes ou externes, etc.). En terme de budget, l’étude souligne également que les dépenses sont assez équilibrées entre : les 55 % du budget consacrés à la gestion du risque humain et les 45 % consacrés à l’infrastructure.

Ainsi, les entreprises concentrent toujours leurs ressources dédiées à la sécurité informatique à la sécurité des infrastructures et aux facteurs de risque externe. Les personnes interrogées ont classé les principaux facteurs de risque, en fonction du budget consacré : 30 % privilégient la menace externe, au-dessus de tous les autres risques ; 28 % ont déclaré que les dysfonctionnements du système sont parmi les risques les plus importants ; 17 % ont cité les attaques automatiques (injection SQL, DDoS, …) Alors que la protection dédiée aux erreurs humaines et aux hackers internes est une priorité budgétaire absolue pour seulement une petite minorité des personnes interrogées : respectivement 13 % et 12 %. Pourtant, en terme d’évaluation du coût potentiel de la menace, les résultats sont différents : 51 % des personnes interrogées ont déclaré que les erreurs humaines provoquent la plus grande perte financière ; Seulement 18 % pour la menace externe ; 15 % pour la menace interne et 9 % pour les dysfonctionnements du système et 7 % pour les attaques automatiques.

« La plus grande incohérence que notre étude ai permis de révéler est que les professionnels de l’IT savent clairement que les erreurs humaines causent 51 % de leurs pertes alors qu’en terme de budget, seulement 13 % d’entre eux placent le risque lié au facteur humain en haut de la liste et 40 % des personnes interrogées placent les erreurs humaines comme la menace la moins importante. Si les entreprises souhaitent dépenser leur budget de sécurité informatique de manière logique, il est temps de palier à cette contradiction », commente Zoltán Györko, CEO de BalaBit IT Security. BalaBit a également demandé aux participants de la RSA Conference d’estimer, jusqu’à combien le niveau de la sécurité informatique de leur entreprise pouvait être réduit pour satisfaire les besoins des utilisateurs à privilèges : 83 % des personnes interrogées ont répondu que leur niveau de sécurité était réduit (19 % fortement, notablement à 32 % et modérément à 32 %), pour satisfaire les utilisateurs privilégiés.

« En raison de leur manque de flexibilité, les solutions de contrôle d’accès ne sont souvent pas en mesure de prévenir les incidents mais empêchent les utilisateurs de travailler efficacement. La surveillance peut être un outil efficace contre les risques de sécurité liés au facteur humain, que la source soit interne ou externe. Les risques liés au facteur humain peuvent être considérablement diminués par la détection et le blocage des activités suspicieuses des utilisateurs. Les alertes et la surveillance en temps réel sont inévitables pour les comptes à privilèges, qui disposent de droits d’accès, de modification ou de suppression des informations sensibles de l’entreprise. Il n’est pas étonnant que leurs profils soient la cible principale des hackers. Un taux plus élevé de détection est plus dissuasif que le contrôle passif et plus favorable aux entreprises  », ajoute Zoltán Györko.

Prudence au Phone phishing

Des pirates informatiques, se faisant passer pour votre banque, n’hésite pas à vous appeler au téléphone pour se faire passer pour votre conseiller financier.

Deux personnes âgées, basées dans le centre-ouest de la France, viennent de faire les frais d’une technique bien rodée, le voice phishing ou phone phishing. Les deux victimes vivent à Thouars et à Nueil-les-Aubiers dans le 79. Étonnamment, les escrocs ont attaqué deux clients de la même agence bancaire. Les pirates, dans ce cas, ne se sont pas fait passer pour la banque mais pour l’opérateur Orange. L’excuse, une mise à jour des informations bancaires des interlocuteurs.

Attention, Data Security Breach des preuves de la même attaque sous forme d’appel de conseillers financiers. La technique est la suivante. Une personne vous contacte en expliquant qu’il vous reste de l’argent sur un compte bancaire. Le pirate indique alors que cet argent peut vous être transféré. Malin, l’escroc connait l’identité et le téléphone de sa victime. Si ce dernier a repéré la banque du « poisson », un jeu d’enfant pour continuer son piège. Il indique, au téléphone, les 4 chiffres qui seraient les premiers nombre de la carte bancaire de la personne contactée par téléphone. Ici, le piège se referme sur la potentielle victime.

Les 4 premiers chiffres, tout le monde peut les connaitre. D’abord, la carte, une Visa ou une MasterCard ? Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas le propriétaire d’une carte Visa (4), mais d’une MasterCard. Les trois chiffres suivants correspondent à la « marque » de l’entreprise bancaire éditrice de la CB : BNPParibas : 974 ; Caisse d’épargne : 978/927 ; La Poste : 970 ; Crédit lyonnais : 972 ; Sofinco : 976 ; La Bred : 975 ; Société Générale 973 ; Auchan/Accord : 032 ; Crédit Mutuel : 132. Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas une carte Visa (4), mais MasterCard.

Bref, vous comprenez ainsi le tour de passe-passe qui pourrait en bluffer plus d’un. Prudence donc et retenez une seule chose : On ne donne aucune information par téléphone.