Archives de catégorie : Twitter

Des politiques Indiens attaqués par un mystérieux Legion Group

Plusieurs politiques Indiens ont été victimes de piratages informatiques signés par un mystérieux collectif Anonymous prénommé Legion Group. Les pirates annoncent s’être aussi attaqués aux institutions bancaires du pays.

Au cours de ces derniers jours de décembre 2016, une dizaine de comptes Twitter d’hommes et de femmes politiques Indiens (Rahul Gandhi, Vijay Mallya, Ravish Kumar, Barkha Dutt) ont été piratés par un mystérieux collectif d’hacktivistes signant leurs actes sous le pseudonyme de Legion Group. Pour annoncer leurs actions, ils ont affiché plusieurs messages sur les comptes malmenés des politiques et de plusieurs journalistes de la télévision nationale : « Remember kids, e-mail us at legion_group@xxxxx.org if you have useful information or sp00lz.« 

En novembre dernier, le vice-président du Congrés [Indian National Congress], Rahul Gandhi, avait été piraté par le même groupe. Des traces de Legion group ont été retrouvées à Bangalore, aux États-Unis, en Suède, au Canada, en Thaïlande et en Roumanie. Bref, les proxies tournent à plein. Le porte-parole, qui risque d’être l’unique membre de cette team, a indiqué agir sans aucun motif politique. « Notre prochaine cible, les banques du pays » affirme le pirate. Parmi les cibles annoncées : sansad.nic.in [Registar indien], et le système bancaire du pays. « Le système bancaire de l’Inde est profondément défectueux et a été piraté à plusieurs reprises » déclare Legion Group, sans apporter cependant la moindre preuve. Bref, peu importe le continent, les pirates sont tous les mêmes !

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Réseaux sociaux : la police utilise une vieille loi obsolète pour arrêter des internautes

Un rapport publié récemment par le Bureau National Crime Records indien indique suggère que la police des différents états se moque ouvertement de la modification d’une loi. Bilan, Plus de 3.000 personnes arrêtées illégalement.

Le problème avec les lois c’est qu’elles changent souvent. Modifications, amendements… Bilan, se mettre à jour n’est pas chose aisée. Si en plus vous rajoutez de la mauvaise foi, vous voilà avec une constatation inquiétante du Bureau National Crime Records.

Cette entité Indienne explique ouvertement que les policiers en charge de L’internet et du Cybercrime font fi de la modification d’une loi « Section 66A of the Information Technology Act » qui permettait d’arrêter des internautes donnant un avis « contraire » que celui prôné, par exemple, par le gouvernement ou des politiques, sur les réseaux sociaux. Bref, râleurs, dissidents politiques… ne doivent plus être inquiétés.

Sauf que les autorités des différents états indiens ont du mal avec cette mise à jour. 3 133 personnes ont été arrêtées arbitrairement par la police pensant que la Section 66A of the Information Technology Act était toujours en activité. Un tribunal avait confirmé, en 2015, le droit de la liberté de parole et d’expression des citoyens indiquant même que « l’article 66A s’attaque de manière arbitraire, excessive et disproportionnée le droit de la liberté d’expression« . En 2015, sur les 3 133 personnes arrêtées, 64 avant moins de 18 ans. 2 avait plus de 60 ans. (BS)

Vivre et mourir à travers le regard des autres : Suicide en direct sur Périscope

Suicide en direct sur Périscope – Le grand public a découvert l’application Periscope après la médiatisation de la vidéo du footballeur de l’équipe de France Serge Aurier insultant Laurent Blanc en réponse à des questions posées par des internautes. Cette application permet en effet de retransmettre en direct ce qu’on filme et les autres utilisateurs peuvent commenter tout autant en direct ce qu’ils voient, et c’est un suicide ils ont pu assister ce mardi 10 mai.

Après avoir annoncé qu’elle allait faire quelque chose de choquant et demandé aux mineurs de ne pas regarder -ce qui a dû en attirer plus d’un- une jeune femme a annoncé avoir été violée et a désigné nommément de son agresseur. Afin de faire passer selon ses dires « un message », elle s’est ensuite jetée sous un RER C en direct sous les yeux d’une centaine d’utilisateurs. Elle avait moins de 20 ans.

Cela s’est produit vers 16h30 à la gare d’Egly en Essonne. La jeune femme avait quelques minutes auparavant annoncé son geste à l’un de ses proches par sms. Ce dernier comme les ‘’spectateurs’’ n’ont rien pu faire, si ce n’est appeler les pompiers qui ont ramassé le téléphone puis retiré sa batterie pour mettre fin à la vidéo. Le téléphone a été saisi par les enquêteurs d’une brigade de recherche et une enquête a été ouverte par le parquet d’Evry et de nombreuses personnes appellent à la fermeture de l’application via les réseaux sociaux.

Suicide en direct sur Périscope : l’illustration tragique des dérives de l’exposition de soi sur les réseaux
Comment a-t-on pu en arriver là ? Quel a pu être le raisonnement de cette jeune fille ? Elle a affirmé dans une de ses vidéos que « tant qu’on ne tape pas dans la provoc’ les gens de comprennent pas ». Elle a donc estimé que le seul moyen d’exprimer sa détresse due au viol dont elle aurait été victime était de partager son suicide avec des inconnus. Se jeter sous un RER est malheureusement devenu courant chez les jeunes, comme l’avais montré le suicide de deux élèves de Polytechnique en février et mars 2016.

Récemment les médias ont dénoncé une nouvelle mode consistant à tabasser un inconnu dans la rue de manière totalement gratuite et aléatoire, et ce en direct sur Periscope. Cette application tend à devenir le moyen de communication privilégié des comportements les plus noirs de notre société. Est-ce que le suicide de cette jeune femme va être une source d’inspiration pour d’autres personnes ? Nous ne l’espérons pas et plaidons en faveur d’une fermeture préventive de l’application devenue malgré elle malsaine.

L’éthique douteuse de Baidu mise en lumière après la mort d’un internaute
Baidu a été fondé en 2000 et est aujourd’hui le plus grand moteur de recherche Chinois, ce qui en fait le 5ème site le plus consulté au monde. A l’instar de Google avec son système AdWords, Baidu se finance grâce à la sponsorisation des liens internet. Or, les publicités médicales représentent environ 20% des revenus de son moteur de recherche. Début janvier, on a découvert que Baidu avait supprimé les messages négatifs de la part d’internautes de forums de santé sur des contenus sponsorisés de médicaments et hôpitaux. Ce n’était que les prémices d’une dénonciation des pratiques commerciales du groupe par l’autorité de régulation administrant l’internet chinois, la CAC.

Les dérives de l’utra-sponsorisation en matière médicale
Wei Zewi, un étudiant chinois de 21 ans diagnostiqué d’une forme rare de cancer a fait une recherche sur Baidu concernant sa maladie et les premiers résultats ont mis en évidence une immunothérapie expérimentale par un hôpital pekinois. Ce traitement très onéreux s’est révélé totalement inefficace et, avant de mourir, le jeune homme a écrit une lettre accusant Baidu de tromper ses usagers en classant les résultats selon les recettes publicitaires. L’émotion qu’il a suscité sur les réseaux sociaux a attiré l’attention des médias et autorités, jusqu’à faire dégringoler le cours du groupe chinois à la Bourse de New York.

L’enquête du régulateur de l’internet chinois révèle que « le mécanisme utilisé par Baidu pour classer les résultats dépend de façon excessive du prix payé et les contenus sponsorisés ne sont pas clairement signalés ». La CAC insiste sur le fait que ce système « influence l’impartialité et l’objectivité des résultats obtenus et contribue facilement à induire en erreur les internautes ». Ces remarques sont vraies dans tous les secteurs, mais les conséquences peuvent-être particulièrement désastreuses en matière médicale comme l’a montré le cas Wei Zewi. Ainsi, sans être des professionnels de la santé, on peut dire que les moteurs de recherche devraient respecter d’eux-mêmes une forme d’éthique médicale vis-à-vis de ses internautes malades.

Enfin une remise en cause du modèle économique biface des moteurs de recherche gratuits ?
Suite à cette affaire, Baidu a pris divers engagements. Il a assuré avoir supprimé les résultats sponsorisés de la part de plus de 2500 établissement médicaux ou entreprises de santé et a annoncé la mise en place d’un fonds d’indemnisation des usagers victimes de résultats publicitaires trompeurs de l’équivalent de 135 millions d’euros. De manière plus concrète, Baidu s’est engagé à signaler ostensiblement les contenus sponsorisés à l’aide de marqueurs et avertissements et les limitera à 30% de chaque page de résultat affiché.

Le modèle économique de Baidu est dit « biface » car on a d’un côté les internautes, qui ne payent pas et de l’autre coté les annonceurs, qui eux payent pour être mis en avant. Cette seconde face finance le moteur de recherche à concurrence de 84% du chiffre d’affaire. C’est donc de manière indirecte que les usagers de Baidu, Google, Ebay et de la multitude d’autres sites en apparence gratuits peuvent prendre le statut de consommateur. Ce statut permettrait aux internautes d’être protégés plus efficacement contre les abus des moteurs de recherche et de leurs partenaires annonceurs pour les inciter à se tourner vers tel ou tel produit ou service.

Mais le droit de la consommation ne s’est pas encore à proprement parler emparé de la question du modèle biface et de ses conséquences pour les internautes-consommateurs. Par exemple, le cheval de troie des attaquants du service AdWords de Google devant la Cour de justice de l’Union Européenne le 23 mars 2010 a été le droit des marques et la lutte contre la contrefaçon sur internet. Les mésaventures de Baidu catalyseront peut-être une prise de conscience collective des risques liés à l’influence des résultats de recherche sur les choix de consommation des internautes, particulièrement concernant leur santé.

Antoine CHERON, avocat associé, est docteur en droit de la propriété intellectuelle, avocat au barreau de PARIS et au barreau de BRUXELLES et chargé d’enseignement en Master de droit à l’Université de Assas (Paris II). Il est le fondateur du cabinet d’avocats ACBM (http://www.acbm-avocats.com)

Cybersécurité & Génération Z : entre confiance et insouciance

Entre confiance et insouciance – Une enquête menée par l’APSSIS auprès d’un panel d’adolescents montre comment la génération Z, omni connectée par nature, envisage la notion de confidentialité, en particulier s’agissant de ses données personnelles de santé. Entre confiance et insouciance, les adolescents redessinent certainement les contours de la confidentialité et seront peut-être les futurs clients connectés et dociles des mutuelles et assureurs 3.0.

L’APSISS, l’Association pour la Promotion de la Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, publie les résultats d’une enquête réalisée auprès d’adolescents sur leur relation avec la protection des données, en particulier les données liées à leur santé.

Menée sur un panel de 204 jeunes scolarisés en classe de seconde, l’enquête a permis de dégager plusieurs enseignements qui viennent bouleverser notre vision de la notion de confidentialité.

Relation à Internet : entre confiance et insouciance
Plus de la moitié des adolescents interrogés déclarent faire confiance à Internet. Et, ils sont nombreux à utiliser leur propre identité pour s’y afficher et à y livrer des informations personnelles. Pourtant, « découvrir des photographies de la maison familiale sur des réseaux sociaux n’amuse pas les parents », confie Damien Bancal, spécialiste du cybercrime et contributeur de l’enquête APSSIS. « La majorité des parents ne savent pas que leurs enfants n’ont pas un, mais des espaces Facebook. (…) Le record, pour une jeune Lilloise de 12 ans : 14 comptes différents. »

Et si 32 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà été confrontés à des problèmes sur Internet (vol de données, harcèlement, confidentialité), ils restent néanmoins attirés par les plateformes de partage, comme le montre la croissance de l’usage des réseaux tels que Snapchat, Pinterest, Instagram…. 88 % d’entre eux, savent en outre que toutes les données qu’ils publient sont conservées sur Internet, et ils sont 62% à penser que cela ne pose aucun problème.

« Il est d’ailleurs intéressant de leur demander s’ils savent où sont stockées leurs données sauvegardées par leur montre connectée », s’amuse Damien Bancal. « Les adolescents (…) pensaient que ces informations n’étaient stockées qu’à leur poignet ».

Les données de santé moins sensibles que les données bancaires !
Selon les adolescents interrogés, les données bancaires et de santé ne font pas l’objet du même enjeu de protection. En effet, 77,5% estiment que leurs données de santé sont moins importantes que leurs données bancaires. « Est-ce parce qu’ils sont habitués à partager de nombreuses informations personnelles via leurs applications, sans trop se soucier des risques, et certains qu’elles sont protégées, qu’ils n’envisagent pas la même nécessité de protection pour leurs informations médicales ou de bien être ? », s’interroge Vincent Trély, Président de l’APSSIS.

Par ailleurs, 79% des adolescents du panel se disent plutôt d’accord avec le principe de partager leurs données de santé, avec leur mutuelle ou leur assureur au travers des applications et objets connectés qui les collecteront et ce, dans la perspective d’obtenir des tarifs adaptés à leur cas particulier.

entre confiance et insouciance : La notion de confidentialité remise en question
Il y a ceux qui font confiance au médecin (45 répondants) et à l’Etat (27 répondants) pour se charger du problème de confidentialité des données, et les autres, à la fois inquiets (76 répondants) et qui ignorent comment fonctionnent Internet et les applications collectant leurs données (84 répondants). Ce qui se cache derrière les applications qu’ils utilisent, notamment en termes de gestion de la vie privée, cela ne les intéresse pas (57 répondants). « Globalement, ils semblent peu curieux d’en savoir plus », note Vincent Trély. « Une fois l’inquiétude passée, c’est le service rendu par l’application qui prévaut ».

« Les conclusions de cette étude doivent nourrir notre réflexion et apporter quelques paramètres issus du réel à la conception traditionnelle que nous avons de la confidentialité. Le deal sera simple : la mise à disposition des données est par principe acquise, en fonction du bénéfice qu’apportera l’application collectrice. Nous serons tracés, géo localisés et nos données intimes seront agrégées par des plates-formes privées, mais nous serons d’accord. Car le retour sur investissement nous sera favorable. Il est également certain que la nouvelle génération prendra conscience de la valeur de ses données personnelles et décidera de les monnayer… Après tout, si la matière, ce sont les données, il serait bien légitime de rémunérer leur production » analyse Vincent Trély, Président de l’APSSIS. Pour recevoir l’étude complète : secretaire@apssis.com

Piratage de comptes Twitter, une fuite que le petit oiseau prend au sérieux

Plusieurs centaines d’utilisateurs de Twitter alertés par le site de micro blogging suite à une attaque informatique qui aurait été fomentée par un gouvernement étranger.

Twitter a-t-il pris le chemin de la communication de Facebook ? Il faut dire aussi que le petit oiseau peine à prendre le pouvoir des réseaux de micro blogging dominé des pieds et de la tête par Facebook.

Comme pour Facebook en octobre, Twitter vient d’alerter plusieurs centaines de ses utilisateurs à la suite de la découverte d’une tentative de piratage de comptes. Comme pour Facebook, l’attaque aurait été signée par un gouvernement étranger. Une faille de sécurité informatique inconnue qui aurait été utilisée par des pirates « soutenus par un Etat » ? Twitter indique, dans les courriels envoyés lors du week-end du 12/13 décembre 2015, qu’il écrit à « titre de précaution« .

Bref, une base de données qui a dû être « tapée » par des pirates Russes, Chinois, Indiens… retrouvée dans le blackmarket par une société de sécurité informatique. Rien de nouveau sous le soleil tant les bases de données de ce type pullulent.

Pour le cas de Twitter, des adresses mail, des adresses IP et des numéros de téléphone ont été retrouvées. « Nous enquêtons activement sur cette question […] rien ne prouve à ce stade qu’ils aient obtenu des informations sur votre compte« . Twitter propose aux internautes d’utiliser TOR pour protéger leurs communications passant par Internet.

Avec 2,5 millions d’utilisateurs quotidiens, le réseau Tor est système le plus populaire au monde pour protéger l’anonymat des utilisateurs d’Internet.

Durant les vacances, sécurisez vos connexions wifi, smartphone, tablette et ordinateur

Vous allez partir en vacances ? Pensez à sécuriser votre téléphone, votre tablette, votre ordinateur portable des regards indiscrets. Voici quelques astuces.

Comme le rappel ZATAZ.COM, avant votre départ, pensez à vous créer un compte électronique dédié uniquement à vos vacances. Ainsi, à la fin de votre séjour, de retour à votre domicile, au bureau, ce compte éphémère pourra être mis en sommeil, jusqu’à vos prochains congés. Si vous n’avez pas le choix, et que vous devez utiliser un de vos comptes emails habituels, achetez un accès VPN. Certaines sociétés, comme HideMyAss, proposent d’acquérir un abonnement d’un mois, le temps de votre déplacement. Un VPN sécurisera vos connexions et les contenus que vous consultez (mails, sites Internet, …).

Méfiez-vous aussi de votre chambre d’hôtel. Pensez à chiffrer le disque dur, ou du moins, un espace qui ne sera pas lisible au petit curieux qui accéderez à son contenu. Ne pensez pas que le mot de passe qui protège la session de votre ordinateur est un rempart parfait. Un truc simple pour protéger les fichiers que vous avez sur votre machine, utilisez 7zip, un logiciel gratuit qui permet d’enfermer, dans un conteneur informatique, les fichiers de votre choix. Il suffit de chiffrer le contenu via l’option dédiée. De l’AES-256 efficace en 2 clics de souris.

Pour finir, n’utilisez pas les ordinateurs en libre service proposés dans les aéroports, les hôtels, … pour accéder à vos espaces privés (webmail, …). Cela vous évitera de laisser des données sensibles et privées en accès libre alors que vous pensiez les avoir effacé.

Quand la propagande tourne au nez rouge

La presse s’est fait l’écho de la fermeture de 9,200 comptes Twitter de djihadistes par Anonymous. Vraiment ?

On a lu un peu partout que le groupe informel Anonymous avait réussi à faire fermer 9,200 comptes Twitter de présumés djihadistes. Une belle action signée Anonymous. Sauf que… Anonymous n’y est pour rien. Derrière cette liste, un site et un internaute anonyme qui en avait marre de voir s’afficher dans le réseau de micro blogging Twitter des images de soldats américains morts. Bilan, il a regroupé des comptes de présumés djihadistes via différents espaces les regroupant eux même de leurs côtés. Le message de XRSone, l’auteur de cette idée, a depuis disparu. La liste des adresses est toujours active via un nouvel espace numérique. Elle affiche plus de 8,908 sites actifs, suspectés d’être pro ISIS. 5,460 ont déjà été fermés par Twitter.

Il y a de forte chance que l’Oncle Sam lui a tapé, gentiment, sur les doigts. Pendant ce temps, les djihadistes ont diffusé les identités d’une centaine de soldats américains. Adresses et photographies mis en ligne pour que ces derniers soient tués « Grâce à l’énorme quantité de données que nous avons obtenues de différents serveurs et bases de données, nous avons décidé de communiquer 100 adresses afin que nos frères résidant en États-Unis d’Amérique puissent s’occuper de vous« . Bref, de la propagande que le Pentagone prend cependant très au sérieux. Les pseudos pirates de l’EI on simplement profité de la langue bien pendue de certains militaires sur Facebook ou encore Twitter. Preuve que lire le guide du bon usage des Médias Sociaux pour les militaires sur le terrain n’est pas un vain mot.

Un guide pour les militaires français
Les médias sociaux sont des plates-formes qui peuvent être collaboratives, de partage et d’échange. Ils offrent des services très variés aux utilisateurs : actualités, mails, chats, blogs, partage de photos, vidéos, géolocalisation, wiki , forum… Les réseaux sociaux font partie intégrante des médias sociaux, ils réunissent des individus autour d’intérêts communs. Le Ministère Français de la Défense a diffusé, il y a quelques temps, un guide à destination des militaires « Notre objectif est de vous aider à utiliser ces médias, à vous poser les bonnes questions avant de publier certains contenus et de vous sensibiliser aux risques potentiels lorsque vous publiez des photos, des vidéos, des informations relatives à une opération, à votre situation personnelle…« 

Un guide à mettre dans toutes les mains, il explique les règles de bon usage, pour un militaire, mais aussi pour les familles. Utiliser les médias sociaux en toute sécurité sans jamais mettre en péril ni le bon déroulement d’une opération, ni votre vie, ni celle de vos camarades ou de votre famille tout en conservant la liberté de surfer sur les réseaux sociaux.

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Faille pour Twitter : effacer les données bancaires

Plusieurs failles permettent de faire disparaître les données bancaires enregistrées dans Twitter par les annonceurs publicitaires.

Twitter permet d’enregistrer des données bancaires dans la partie ads.twitter.com, le service publicitaire du gazouilleur 2.0. Un internaute, qui se fait appeler Security Geek, a découvert comment faire disparaître les données des cartes bleues sauvegardées dans Twitter Ads par les annonceurs. La vulnérabilité était très critique car il suffisait de posséder l’identifiant de la carte de crédit pour la supprimer. Un identifiant composé uniquement de 6 chiffres tels que « 098289 ». Il aurait suffit qu’un malveillant travaille sur un petit code en python, qui aurait utilisé une simple boucle sur 6 chiffres, pour supprimer les CB qui lui seraient passés sous la souris. Un moyen de calmer le chiffre d’affaire publicitaire de Twitter. « Le plus drôle est que la page de réponse, après la manipulation, affichait une erreur « 403 forbbiden », s’amuse l’inventeur de la faille, Ahmed Aboul-Elamais. La carte de crédit était réellement supprimée du compte« . Une seconde faille permettait de faire croire à Twitter la mauvaise utilisation d’une CB. Bilan, le piaf effacé la vraie CB du compte officiel qui l’employait.

Education à la sécurité en ligne : les enseignants ont du mal à faire face aux attentes des parents

Une étude publiée par AVG Technologies, entreprise de sécurité en ligne pour 187 millions d’utilisateurs actifs, révèle que pour 82% des enseignants interrogés (74% en France), les parents comptent trop sur l’école pour apprendre à leurs enfants à se protéger en ligne. En outre 38% (44% en France) des enseignants estiment que les parents d’élèves ont eux-mêmes un niveau insuffisant de connaissances sur le sujet. Cette nouvelle étude d’AVG, qui porte sur le point de vue des instituteurs et professeurs, démontre que la question de savoir à qui incombe la responsabilité de dispenser aux enfants les enseignements sur la sécurité en ligne est toujours d’actualité.

L’étude, pour laquelle AVG a interrogé près de 1800 enseignants du monde entier, dont 210 en France, montre la nécessité de former les enseignants et de leur offrir davantage de soutien, afin qu’ils puissent mieux sensibiliser leurs élèves à la sécurité en ligne. Les deux tiers des personnes interrogées (64%, 73% en France) ont convenu que les écoles devraient offrir une meilleure formation à l’utilisation d’Internet comme outil pédagogique, et 77% (68% en France) estiment qu’Internet devrait faire partie intégrante du cursus éducatif.

Cette étude met en relief l’écart inquiétant entre, d’un côté, les connaissances et les capacités des enseignants et, de l’autre, les attentes des parents. Plus de neuf enseignants de différentes matières sur dix affirment se servir d’Internet en cours (92%, 89% en France), et 69% abordent la sécurité en ligne de manière occasionnelle ou fréquente (59% en France). Seul un enseignant sur quatre (28%, 15% en France) a reçu une formation spécifique pour cet enseignement.

Tony Anscombe, Conseiller sécurité chez AVG Technologies, déclare : « Non seulement les enseignants aujourd’hui se servent régulièrement d’Internet dans le cadre de leurs leçons et cours, mais ils se retrouvent de plus en plus confrontés aux questions plus vastes que génère celui-ci, et ce, la plupart du temps, sans aucune formation officielle. Au vu du développement de l’utilisation d’Internet en tant qu’outil pédagogique, de nombreux enseignants déclarent que leur école s’est dotée de règles spécifiques pour répondre aux préoccupations les plus fréquentes. En revanche, ces politiques s’avèrent être insuffisantes si la plupart des enseignants ne reçoivent aucune formation officielle à l’enseignement de la sécurité en ligne. Lorsqu’un enseignant sur quatre déclare être approché par des élèves pour des problèmes de cyberintimidation, le besoin d’un soutien accru se fait clairement ressentir ».

Constats d’enseignants du monde entier
·         Le Brésil va à l’encontre de la tendance globale, les enseignants brésiliens étant à l’avant-garde en matière d’éducation à la sécurité sur Internet. La majorité (54%, 17% en France) aborde régulièrement le sujet et 51% (15% en France) s’y sont préparés en suivant une formation officielle.

·         La plupart des enseignants au Royaume-Uni ont indiqué que leur école proposait des cours d’informatique (91% par rapport à 72 % globalement et à 63% en France). En revanche, seulement 37% des enseignants avaient suivi une formation officielle à la sécurité en ligne (contre 15% en France).

·         Inversement, les écoles aux Etats-Unis sont les moins susceptibles de proposer des cours d’informatique (60% seulement) et seulement 40 % des enseignants donnaient des devoirs à la maison nécessitant des recherches sur internet (contre 57% globalement et 49% en France).

·         Les élèves canadiens sont les plus nombreux à apporter leurs propres appareils à l’école, selon 29% des enseignants (contre 18% globalement et 4% en France). Il s’agissait principalement d’ordinateurs portables (84%, 57% en France), de smartphones et de tablettes (82% chacun contre 29% et 57% en France).

·         Les enseignants en Allemagne sont les plus nombreux à avoir été approchés par des élèves confrontés à des problèmes de cyberintimidation (36% par rapport à 25% globalement et contre 10% en France). Près de la moitié de ces enseignants (46%, 67% en France) s’estiment peu ou pas du tout préparés pour répondre à ces préoccupations.

·         Les écoles australiennes sont arrivées en tête parmi les établissements ayant déjà mis en place des dispositifs pour gérer des problèmes de cyberintimidation (80%, 33% en France) et des situations où des élèves ont été exposés à des contenus inappropriés en ligne (75%, 17% en France).

·         Seulement 7% des enseignants en République Tchèque (17% en France) affirment que leur école a déjà organisé une soirée pour les parents afin de les sensibiliser à la sécurité en ligne. 78% des parents y ayant assisté ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité de leurs enfants sur Internet (79% en France).

·         91% des enseignants en France déclarent que leur école fournit des appareils électroniques aux élèves, mais il s’agit généralement d’ordinateurs de bureau (80%, contre 75% globalement), d’ordinateurs portables 35% (moyenne globale de 46%) et de tablettes 9% (contre 32% globalement).

·         Plus de quatre enseignants sur cinq (82%) en Nouvelle-Zélande (89% en France) abordent occasionnellement le sujet de la sécurité en ligne avec leurs élèves. En revanche, le même pourcentage n’a suivi aucune formation officielle sur ce thème (85% en France).

Quand Twitter diffuse des cartes de crédit

Extrait de la page du bot sur Twitter

Etonnant jeu que celui effectué par des centaines d’internautes, sur Twitter. Ces amateurs pas comme les autres du portail de micro blogging américain sont tellement content de posséder une carte bancaire (credit card, debit card, …) qu’ils en diffusent des photographies, dans l’espace du petit oiseau.

Totalement idiot, surtout que certains diffuseurs placent les informations sensibles (les 16 chiffres, la date de validité, certains même le CVV) à la portée du premier surfeur qui passerait par là.

Plus dingue encore, un bot, un robot Twitter baptisée « besoin d’une carte de crédit« , intercepte les messages et les répertories dans un compte Twitter dédié. Bilan, plusieurs centaines de photos, une cinquantaine de vidéos. Depuis 2012, Twitter laisse faire.

Pour l’américain, les Twitteriens sont responsables de ce qu’ils diffusent ! Bilan, faut pas pleurer si votre CB se retrouve sur Need a Debit Card.

 

Piratage d’une compte Twitter estimé à 50.000 euros

Un internaute, propriétaire du compte Twitter N piraté via un social engineering bien préparé. Nous vous en parlons très souvent, le social engineering est la base du piratage informatique. Connaitre sa cible, son environnement, avant de s’attaquer à son informatique. C’est ce que vient de vivre l’ancien propriétaire du compte Twitter @N, Naoki Hiroshima. Son espace de micro blogging a été, d’après ses dires, très souvent sollicités pour être racheté. Des marketeurs lui auraient même proposé 50.000 dollars. Bref, une cible pour les pirates. L’un d’eux a pris la main sur la vie numérique de cet ancien de chez Google. L’idée, lui voler son compte @N. La méthode d’attaque : compromettre le Paypal, Facebook et GoDaddy du créateur de l’application Cocoyon et développeur d’Echofon. Le pirate a expliqué s’être fait passer pour un employé de Paypal pour récupérer les données bancaires de Naoki et récupérer quatre chiffres qui auraient donné l’occasion, ensuite, de valider son identité chez GoDaddy. « C’est difficile de dire ce qui est le plus choquant, le fait que PayPal donne les quatre derniers chiffres du numéro de ma carte de crédit par téléphone au pirate ou que GoDaddy l’accepte comme moyen de vérification ». Naoki a du fournir son compte Twitter @N au pirate afin de récupérer son compte, et ses sites web, gérés par GoDaddy. Depuis, Naoki a ouvert un nouveau Twitter baptisé @N_is_stolen, qui se traduit par N a été volé. (The Verge)

Une agence américaine sensible infiltrée par du 95D

Un pirate informatique réussi à infiltrer une agence américaine sensible en se faisant passer pour une blonde torride. Emily Williams, gentille, sexy, pas avare de cartes numériques envoyées de ses vacances. Une amie ? Pas vraiment. Des chercheurs en sécurité informatique Aamir Lakhani et Joseph Muniz ont expliqué lors de la conférence RSA Europe 2013 comment une agence américaine sensible, en charge de question de sécurité avait été infiltrée par un pirate, amateur de phishing particulièrement bien ciblé. De fausses cartes numériques de vacances piégées qui auraient permis de mettre la main sur les accès Facebook, LinkedIn ou encore SalesForce de fonctionnaires. Les deux chercheurs ont expliqué que leur attaque, pour du faux, avait permis de duper un employeur du gouvernement en lui faisant croire qu’elle était une employée gouvernementale. Le clic sur le javascript piégé aura fait le reste ! L’attaque « scientifique » aura durée 90 jours. Lakhani a refusé de préciser quelle agence du gouvernement avait été infiltrée et compromise par Mlle Williams.

 

Les réseaux sociaux, « faille insidieuse » des cyberattaques ?

Les cyberattaques sont plus sophistiquées que jamais et les techniques de hacking ne cessent d’évoluer, de se renouveler. Aujourd’hui, force est de constater que la menace ne provient plus exclusivement de l’extérieur. Au sein d’une organisation, les utilisateurs sont à la fois victimes et potentiels « cybercriminels » notamment dans le cadre de leur usage des réseaux sociaux.

Les bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau
Afin de réduire les risques d’attaques et de renforcer la sécurisation des données, les entreprises doivent former les employés aux bonnes pratiques de l’usage des réseaux sociaux au bureau ; de nombreux utilisateurs ont un comportement à risque par manque de sensibilisation et/ou parce qu’ils ne mesurent pas les dangers qu’ils font prendre aux organisations. Pourtant, les menaces les plus importantes proviennent surtout des sites professionnels tels que LinkedIn ou Viadeo, qui sont des sources intarissables d’informations à très forte valeur ajoutée sur les entreprises pour les hackers.

Ceux-ci ont accès en « libre-service » à un très grand nombre d’informations sur l’activité de l’entreprise qui leur permettent de récupérer des données sensibles. Les réseaux sociaux professionnels sont, en effet, le point d’entrée à des informations sur les employés, leur rôle dans l’entreprise, leurs fonctions quotidiennes, voire les nombreuses informations sur les outils de sécurité utilisés et les problématiques auxquelles ils ont été exposés. Les hackers utilisent actuellement l’ensemble des vecteurs à leur disposition : ils peuvent également pirater des informations professionnelles via un terminal personnel lorsque l’employé utilise ses propres outils (BYOD) ou travaille de chez lui à partir de son ordinateur personnel. Aujourd’hui, les brèches de sécurité sont progressives et permettent aux pirates de s’introduire dans les systèmes informatiques de la manière la plus discrète possible pour collecter le maximum d’informations et accéder petit à petit aux données les plus critiques.

Le Community Manager, danger insoupçonné
Le Community Manager a un rôle clé dans une entreprise puisqu’il gère son image et sa présence sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas tant de ses privilèges (qui sont finalement peu élevés) que de son impact sur l’image et la communication officielle de l’entreprise sur les médias sociaux. Le détournement de ce type de compte est aujourd’hui une cible privilégiée de groupes cherchant à nuire à l’image d’une société ou à profiter de sa notoriété pour passer des messages non sollicités ou diffuser des informations confidentielles. Par ailleurs, lorsqu’un salarié quitte l’entreprise, il doit rendre ses clés, son badge mais les employeurs ne pensent pas nécessairement à changer ses mots de passe. Or, un Community Manager ou autre employé mécontent qui quitte l’entreprise emportant avec lui identifiants et mots de passe pourrait également lui nuire sans difficultés – tout salarié d’une entreprise est susceptible de conserver ses données de connexion après son départ de la société.

Prenons l’exemple récent de l’affaire PRISM, il ressortirait que l’ancien analyste de la NSA, Edward Snowden, aurait accédé à des informations extrêmement confidentielles grâce aux identifiants de connexion de plusieurs de ses collègues, qu’il aurait convaincu de lui fournir en prétextant un travail qu’il devait faire, en tant qu’administrateur du système informatique. Ce type de comportements peut avoir des conséquences catastrophiques sur l’économie d’une entreprise et engendrer des dommages collatéraux durables (perte de clients, impact sur le cours des actions en bourse pour les sociétés cotées, retrait d’investisseurs/business angels…).

De l’importance d’appliquer et transmettre les bonnes pratiques
Les cyberattaques sont une réalité pour tous et les entreprises comme les employés doivent prendre conscience que chaque individu est une porte d’accès aux données sensibles d’une société. Pour ce faire, les organisations peuvent appliquer plusieurs règles simples et peu coûteuses afin de renforcer la sécurisation des informations :

[dsb] Sensibiliser les utilisateurs au fait que le risque existe et  qu’ils doivent adopter un comportement de méfiance vis-à-vis d’informations en provenance de l’extérieur, mais également de l’intérieur – le fait de partager un simple mot de passe avec un collègue, peut aussi être considéré comme un comportement à risque.

[dsb] Identifier la source et le parcours des hackers afin de paralyser l’attaque et le retrait de données sensibles.

[dsb] Mettre en place des solutions de détection pour alerter les personnes responsables de l’entreprise qu’un compte sensible est en cours d’utilisation (peut-être frauduleuse) afin de favoriser une intervention rapide.

[dsb] Identifier et sécuriser les comptes à privilèges au sein des entreprises, premières cibles des attaquants puisque souvent méconnus et négligés.

En conclusion, pour parer au maximum à ces « failles humaines », employés et entreprises doivent redoubler de vigilance pour un usage plus réglementé des réseaux sociaux professionnels et privés. Commentaire d’Olivier Prompt, Regional Sales Engineer, Northern Europe & Africa chez Cyber-Ark Software pour Data Security Breach.

L’armée électronique Syrienne pirate True Caller

La Syrian Electronic Army, qui a fait pas mal parler d’elle en piratant d’importants comptes Twitter, vient de ressortir de son trou numérique pour annoncer le piratage de l’annuaire collaboratif TrueCaller. Truecaller est un annuaire collaboratif mondial qui tient dans votre poche et vous permet de contacter facilement des personnes à travers toute la planète. Bref, une mine d’or pour malveillants.

La SEA a annoncé sur son Twitter qu’il avait mis la main sur les données du site. Sept bases de données auraient été volées. La principale BDD pèserait 450GB. La BDD, baptisée Profiles, tiendrait dans 4Go. Le base de données contiendrait, selon les hacktivistes, les codes d’accès de plusieurs millions de Facebook, Twitter, Linkedin, de comptes Gmail.

True Caller explique sur son blog ne pas stocker « les mots de passe, informations de carte de crédit, ou toute autre information sensible sur nos utilisateurs. a pu lire datasecuritybreach.fr, Il est faux que les attaquants ont pu accéder à Facebook de nos utilisateurs, Twitter, ou autres mots de passe de médias sociaux.« 

L’entreprise américaine explique enquêter sur l’étendue de l’accès non autorisé dans ses bases de données. « Nous pensons qu’il est essentiel de faire connaître l’attaque, car il est important que nous gardions fidèle notre honnêteté et notre intégrité« .

Se protéger de la cyber surveillance

Un ancien fonctionnaire de la CIA, officiant pour la NSA, révèle l’existence de PRISM, un espion numérique. Voici comment combattre cet espionnage. Vous avez très certainement dû lire les « révélations » d’un ancien agent de la CIA, Edward Snowden, expliquant que les grandes oreilles de l’Oncle Sam avaient mises en place, avec l’aide de Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, Youtube, Skype, AOL et Apple, un moyen d’interception de données global. Collecte de fichiers, photos, vidéos, audios, … Des données que peuvent ensuite se partager la NSA, le FBI et le MI6/MI5 Anglais. Vous comprenez mieux pourquoi zataz.com expliquait, il y a peu, le rachat de Skype (Entreprise alors Australienne) par Microsoft. Une collecte de taille, 97 milliards d’informations. Bref, voici avec Prism, le petit frère espion du système Echelon qui avait fait couler pas mal d’encore à la fin des années 90.

Chiffrez vos informations

Pour cela, de nombreux outils vous permettent de protéger vos données et autres contenus. Pour les eMails, passez par EnigMail (http://www.enigmail.org) ; pour l’ensemble de vos données GNU Privacy Guard (http://www.gnupg.org) ; Mailvelope vous permet de chiffrer vos correspondances par webmail (http://www.mailvelope.com) ou encore, via votre navigateur, WebPG (http://webpg.org/) ; couplez à cela des outils d’anonymisation et d’auto destruction de vos fichiers comme avec AnonPaste (http://www.anonpaste.me/anonpaste2/index.php) ou encore PastBay (http://pastebay.com) et FileTea (https://filetea.me) et vous voilà avec de quoi sécuriser votre vie sur la toile. En parlant de webmail (Gmail, Yahoo, …), si vous utilisez un outil de la sorte, pensez à chiffrer vos correspondances. BitMessage (https://bitmessage.org/) et RiseUp feront parfaitement l’affaire. DataSecurityBreach.fr conseille cependant d’utiliser des clients de messagerie. Plus « secure » ! Pour pallier à Outlook ou encore Apple Mail, penchez-vous sur Mozilla Thunderbird (https://www.mozilla.org/en-US/thunderbird/) ou encore iCedove. (http://directory.fsf.org/wiki/Icedove).

Vos « surfs »

les navigateurs alternatifs ne sont pas légions. Oubliez donc, à en croire l’ex 007, Safari, Chrome et Internet Explorer. Passez vers Firefox, le navigateur Open Source de Mozilla et le chiffrement proposé par l’outil TOR. Ce dernier propose d’ailleurs un navigateur chiffré et à la navigation anonyme. Petit bémol pour Firefox, comme l’indique le document lié à la politique de confidentialité de Firefox, plusieurs données sont collectées. En ce qui concerne les recherches sur Internet, oubliez Google Search, Yahoo! Search et Bing de Microsoft. Passez vers DuckDuckGo (https://duckduckgo.com/), StartPage (https://startpage.com/) ou encore Yacy (http://www.yacy.net/). Nous ne proposerons pas de solutions pour le Cloud. Si vous utilisez un tel service, pensez à chiffrer vos sauvegardes. Pour les amateurs de messagerie instantanée, oubliez Whats App Messenger, Yahoo! et autre Google Talk. RetroShare (http://retroshare.sourceforge.net) est parfait.

Vous pouvez aussi vous pencher sur l’application Firefox Cryptocat. Utilisateurs de smartphone, Android permet d’installer des outils qui sécuriseront vos appels comme le montre l’émission du mois de mai de ZATAZWeb.tv. TextSecure (https://whispersystems.org/#encrypted_texts) permet de sécuriser SMS et MMS. Les clés USB, aussi, peuvent se sécuriser, comme cette possibilité biométrique chiffrée présentée sur Data Security Breach. Pour les utilisateurs des outils de la grosse pomme, un Cat sécurisé/crypté est proposé avec ChatSecure (https://chatsecure.org) et le surf sans trace avec Onion Browser (https://mike.tig.as/onionbrowser).

Bref, prévenir les actes d’attentats, ok. 62% des américains estimeraient selon une étude récente (Le Monde) que les écoutes téléphoniques sont importantes pour lutter contre les terroristes ; 45 % veulent que le gouvernement aille plus loin dans ses « enquêtes ». Que ces américains se réjouissent, c’est en cours !

Vers sur les réseaux sociaux

Une résurgence des vers sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du spam. Les attaques ciblées continuent d’augmenter; retour des spams “Pump and Dump” qui surfent sur les hausses boursières record aux USA. McAfee Labs a communiqué à Datasecuritybreach.fr son rapport trimestriel sur le paysage des menaces au premier trimestre 2013, « McAfee Threats Report: First Quarter 2013 ».

Ce rapport met en lumière une hausse importante du ver Koobface sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du volume de spam. Egalement constaté une augmentation continue de la complexité et du nombre de menaces ciblées, y compris les chevaux de Troie de collecte d’informations et les menaces ciblant les secteurs d’amorçage maître (Master Boot Record – MBR). Trois fois plus d’échantillons de Koobface que lors du précédent trimestre. Ce ver vise en particulier Facebook, Twitter et les utilisateurs de réseaux sociaux. Le cheval de Troie Koobface, un ver découvert en 2008 dont l’évolution avait été relativement stable depuis l’an dernier mais qui a triplée au cours du premier trimestre 2013 et qui a atteint des niveaux jamais vus auparavant. Sa résurgence démontre que la communauté des cybercriminels estime que les utilisateurs des réseaux sociaux représentent un environnement ciblé très riche en termes de victimes potentielles

Après trois ans de stagnation, le volume de spam a augmenté de façon impressionnante. Un élément significatif de cette croissance en Amérique du Nord a été le retour des campagnes de spam « Pump and Dump » qui visent les investisseurs néophytes espérant capitaliser sur la hausse du marché boursier. Le rapport met également en évidence une augmentation continue des logiciels malveillants Android, des URL malveillantes, ainsi que sur l’ensemble des échantillons de logiciels malveillants. Datasecuritybreach.fr a pu constater dans ce rapport la première augmentation du volume de courriers non sollicités dans le monde depuis plus de trois ans. En plus des escroqueries populaires de « Pump and Dump », une flambée d’offres d’hormones de croissance et une escalade des campagnes de spam sur les marchés émergents caractérisent principalement cette flambée. Un détail que Data Security Breach Magazine vous relatait déjà, le mois dernier via un autre rapport.

L’augmentation de la sophistication et du nombre des menaces persistantes avancées ciblées (Advanced Persistant Threats – APT) a représenté l’évolution la plus notable du paysage des menaces du fait que, dorénavant, l’information est devenue aussi précieuse que l’argent dans le paysage de la cybercriminalité. Le cheval de Troie Citadel a prouvé que les cybercriminels ont recyclé cette menace pour dérober les informations personnelles à des victimes étroitement ciblées au-delà des institutions financières. L’industrie doit s’attendre à voir de plus en plus de cas de logiciels malveillants bancaires utilisés pour des opérations de cyber espionnage au sein d’entreprises non financières et gouvernementales. · Les attaques MBR. L’augmentation de 30 % des menaces ciblant le MBR au premier trimestre est liée, par exemple, aux logiciels malveillants StealthMBR, TDSS, Cidox et Shamoon. Clé pour lancer les opérations de démarrage, le MBR offre aux attaquants une grande variété de contrôle du système, de persistance et de fonctionnalités de pénétration profonde. Cette catégorie a enregistré des niveaux record ces deux derniers trimestres.

Datasecuritybreach.fr a aussi constaté dans ce rapport une augmentation de 30 % des logiciels malveillants ciblant les zones d’amorçage, ainsi que de nouvelles variantes de chevaux de Troie voleurs de mot de passe, repensés pour dérober des informations personnelles de personnes et d’entreprises proches de l’industrie des services financiers. « Les cybercriminels ont appris à considérer les informations personnelles et organisationnelles sensibles comme monnaie de leur économie pirate », déclare à datasecuritybreach.fr François Paget, chercheur McAfee Labs. « La résurrection de Koobface nous rappelle que les réseaux sociaux continuent de représenter une opportunité importante pour l’interception des renseignements personnels. Dans l’entreprise, nous constatons que les chevaux de Troie voleurs de mot de passe deviennent des outils de collecte d’informations pour les attaques de cyber-espionnage. Qu’elles visent soit les identifiants de connexion ou de propriété intellectuelle, ou soit les secrets commerciaux, les attaques très ciblées atteignent de nouveaux niveaux de sophistication ».

Le nombre d’URL suspectes a augmenté de 12 % du fait que les cybercriminels n’ont de cesse d’intensifier leurs attaques commises à partir de botnets comme moyen de distribution principal de leurs logiciels malveillants. Les sites web malveillants de « drive-by downloads » (attaque consistant à installer secrètement un logiciel sur l’appareil d’un utilisateur à son insu, ou sans son consentement) ont l’avantage notable d’être plus agiles et moins susceptibles d’être inquiétés par des interventions des autorités. DataSecurityBreach.fr vous relate, dans cet article, comme décoder les urls réduits, vecteurs d’attaques.

Les enfants regardent du porno en ligne dès l’âge de six ans et flirtent sur Internet dès huit ans

Selon une étude de Bitdefender que DataSecurityBreach.fr a pu consulter, recherche menée auprès de plus de 19.000 parents et enfants à travers le monde (États-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Australie, Espagne et Roumanie), les enfants agissent aujourd’hui comme de jeunes adultes sur Internet.

Bien avant les réseaux sociaux (8.84 %) ou les sites de partage (9.71 %), les enfants s’intéressent en premier lieu à la pornographie en ligne (11.35 %).

Data Security Breach a pu lire que les enfants regardent du porno en ligne dès l’âge de six ans et flirtent virtuellement sur Internet à partir de huit ans. De plus, les enfants qui chattent avec leurs amis sur les messageries instantanées et jouent en ligne sont de plus en plus jeunes. En effet, 3.45 % des enfants qui chattent et 2% des addicts du jeu en ligne sont seulement âgés de cinq ans. Bitdefender révèle aussi que les enfants mentent sur leur âge lorsqu’ils créent leur profil sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook où l’âge minimum d’inscription est de 13 ans. En effet, près d’un quart des enfants interrogés dans le cadre de cette étude avaient au moins un compte sur les réseaux sociaux à l’âge de 12 ans tandis que 17% utilisaient déjà les réseaux sociaux à 10 ans.

Les adolescents, quant à eux, laissent les messageries instantanées aux plus jeunes et préfèrent pour certains d’entre eux se rendre sur des sites à caractère haineux, pour partager ce qu’ils détestent et utiliser un langage inapproprié. Plus de 17% des enfants qui lisent ou postent des messages haineux ont 14 ans, 16.52% ont 15 ans et 12.05% en ont 16.

TOP 10 Catégories Web qui intéressent le plus les enfants

Pornographie – 11.35%

Boutiques en ligne – 10.49%

Sites de partage – 9.71%

Réseaux sociaux – 8.84%

Actualités – 7.13%

Jeux – 5.91%

Rencontres en ligne – 5.77%

Business – 4.58%

Jeux – 3.14%

Sites haineux – 2.91%

Autres – 30.17%

« De nos jours, les enfants agissent comme de jeunes adultes sur Internet – donnez-leur un appareil connecté et ils trouveront le moyen d’avoir une activité totalement interdite par leurs parents. »,  Déclare à datasecuritybreach.fr Catalin Cosoi, Responsable des stratégies de sécurité chez Bitdefender. « Les dangers sur Internet ne sont pas seulement liés à la pornographie mais aussi au piratage informatique et aux sites Web qui incitent les enfants au suicide. Les parents doivent donc protéger à la fois la vie réelle et virtuelle de leurs enfants ».

Twitter obligé de fournir les infos d’un utilisateur Français

La justice Française oblige Twitter à fournir les données d’identification d’un usurpateur. Il y a quelques jours, le Tribunal de Grande Instance de Paris, a fait une injonction à Twitter de fournir les données d’identification d’un usurpateur ayant utilisé le système de micro blogging. La société américaine est menacée de 500€ d’amende, par jour, en cas de non fourniture des informations réclamée par la justice. Des données qui doivent permettre de remonter à l’usurpateur. On se souvient que Twitter avait refusé de fournir des informations sur des diffuseurs de messages racistes. On doute que 500€ par jour face plier le géant américain. (Legalis)

Vague de piratage de comptes Twitter

Piratage des Twitters de la FIFA, Justin Bieber, Angelina Joli, Guy Birenbaum, … mais comment font les pirates ? Explication ! Depuis quelques semaines, les comptes Twitter de nombreux média, stars ou journalistes se font pirater, un par un. Des attaques qui donnent l’impression aux témoins de la cybercriminalité que nous sommes depuis plus de 20 ans que les pirates ont un « sésame ouvre toi » en main. Ce fameux petit bouton pressoir qui permet de prendre la main sur un Twitter en deux clics de souris.

L’une des possibilités de ces attaques, des cross-sites scripting cachés dans Twitter ou dans des outils tiers comme TwittDeck. Comme le montre les captures écrans si dessous, Twitter recèle quelques XSS, des Cross-Sites Scripting, qui permettent de mettre la main sur le cookies de connexion (bilan, un pirate pourrait prendre la main sur la session en cours) ; afficher une page phishing via l’url officiel (Bilan, l’internaute pense être chez Twitter et se retrouve à fournir login et mot de passe au pirate). Il se peut, aussi, que les malveillants ont réussi à mettre la main sur les données de connexion en piégeant leurs cibles via d’autres outils (Cheval de Troie), page d’hameçonnage ou tout simplement usant de social engineering. Dernière méthode plus hasardeuse, mais qui a déjà prouvé son efficacité. Le mot de passe utilisé n’est-il pas inscrit dans le blog, le Facebook de la personne piratée ? (date de naissance, ville, métier, famille, …)

  

Pour se protéger d’une attaque utilisant une XSS :

1- Ne cliquer sur aucun lien extérieur. Préférez, toujours, taper l’url dans votre navigateur.

2- Après chaque utilisation de Twitter ou tout autre outil, effacez vos cookies. Pour cela, un outil gratuit comme Ccleaner vous sera un précieux allier.

3- Vérifiez toujours que l’url indiqué dans votre barre de recherche est bien https://www.twitter.com

4- Utilisez des applications tiers pour vérifier l’origine du serveur que vous allez utiliser. Netcraft vous prouvera, par exemple, que vous êtes bien sur Twitter (voir notre capture écran) ; Sous FireFox, l’addon NoScript vous indiquera aussi l’utilisation d’une XSS au moment de votre promenade numérique.

5- Un mot de passe fort (chiffres, lettres, ponctuation, …) permet de freiner les assauts d’un malveillant.

6- datasecueritybreach.fr vous conseille aussi d’utiliser un programme qui vous décortique les urls raccourcis. Le site urlex.org, par exemple, vous transforme une adresse http://is.gd/G41r6x, qui ne veut rien dire, en son véritable url, ici Intel.com. Cela permet de s’assurer que derrière le lien recueilli n’est pas un piège. Je vous conseille, cependant, de suivre ma règle n’1. Une extension pour Chrome permet, en passant sa souris sur un lien réduit, de découvrir l’adresse d’origine cachée derrière un tinyurl, bit.ly, is.gd …

Cette hygiène de vie numérique n’est pas infaillible, mais comme pour la grippe, se laver les mains est déjà une premiére protection. Il en va de même sur la toile.