Des pirates passeraient par des connexions satellites pour effacer leurs traces. Ils agiraient cependant de la Russie.
Les pirates informatiques, du moins les « professionnels », ont une mission qu’il ne souhaite rater pour rien au monde, cacher leurs traces. Bref, cacher leur connexion, leur IP, est une obligation pour une attaque efficace et discrète.
Selon les chercheurs de Kaspersky, un groupe de pirates originaire de Russie aurait exploité des connexions par satellite pour être le plus discret possible. Pourquoi l’espace ? Un satellite diffuse sur un plus large spectre. Plus de pays, plus compliqué à remonter. Les pirates, connus sous le pseudonyme de Turla, utiliseraient donc cette solution de « camouflage » d’IP.
Les chercheurs auraient trouvé des preuves que le gang Turla utilise cette technique depuis au moins 2007. Depuis une décennie, Turla aurait ciblé des organismes gouvernementaux, des ambassades et des militaires dans plus de 40 pays, dont le Kazakhstan, la Chine, le Vietnam et les Etats-Unis. Des codes malveillants exploités par ces pirates, découverts cette année par les chercheurs de l’éditeur de solution de sécurité informatique, cachaient en leur sein des IP, dont deux correspondants à des connexions par satellite.
Les vulnérabilités exploitées par la Turla Team ont été documentées en 2009 et 2010. Les deux adresses IP codées communiquaient avec un serveur appartenant à un fournisseur d’accès Internet par satellite allemand.
Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité
Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles.
Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe.
Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.