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Selon le FBI, les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises

Les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises entre juin 2016 et juillet 2019.

Plus de 99% des cyberattaques requièrent une action humaine pour se propager. Les attaques BEC reposent sur l’engagement des individus et les cybercriminels s’appuient sur la psychologie humaine en demandant des réponses urgentes à des sollicitations pour des virements ou l’envoi de données confidentielles, simulant souvent un besoin commercial immédiat mais fictif. Pour réduire les chances de succès de telles attaques, les entreprises doivent prendre des mesures rapidement, en sensibilisant leurs employés et en déployant des solutions qui placent l’individu au cœur de leur stratégie de sécurité.

Les BEC et les EAC (des attaques BEC lancées à partir de comptes internes compromis appartenant à des cadres – et donc plus difficiles à détecter) représentent des armes de choix car elles sont peu coûteuses et nécessitent plus de recherche que les infrastructures d’envoi.

L’envoi d’emails frauduleux est peu coûteux. Les messages n’exigent pas de logiciels malveillants coûteux ; pourtant, les attaques elles-mêmes sont très efficaces, entraînant des milliards de dollars de pertes.

E-mails frauduleux

L’exploitation du canal email par le biais de messages hautement personnalisés et conçus par ingénierie sociale permet aux cybercriminels d’usurper facilement l’identité d’un employé ou d’un partenaire de confiance. La prévalence et l’efficacité des stratégies de phishing et de vols d’identifiants alimentent également les attaques EAC, ouvrant aux attaquants un canal interne pour mettre en œuvre leurs cyberattaques.

« Ces systèmes d’ingénierie sociale vont devenir de plus en plus répandus et difficiles à identifier, à détecter et à combattre. Il est essentiel que les entreprises privilégient une approche de cybersécurité centrée sur les personnes qui protège toutes les parties (employés, clients et partenaires commerciaux) contre le phishing, la fraude par email, le vol d’identifiants et les attaques par force brute. » indique  Loïc Guézo de Proofpoint.

Des défenses à plusieurs niveaux au niveau de la périphérie du réseau, de la passerelle de messagerie, du cloud et des points d’accès, ainsi qu’une solide formation des utilisateurs afin d’offrir la meilleure défense contre ces types d’attaques.

D’autant plus malicieuses : le phishing n’est pas un virus. Le type de logiciel malveillant que détectent les antivirus par exemple.

Direction Hong Kong… mais pas que !

Sur la base des données financières, les banques situées en Chine et à Hong Kong restent les principales destinations des fonds frauduleux. Toutefois, le Federal Bureau of Investigation constate une augmentation du nombre de transferts frauduleux vers le Royaume-Uni, le Mexique et la Turquie.

Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées à l’IC3 et proviennent de sources multiples. Notamment des données d’IC3 et de plaintes internationales en application de la loi, ainsi que des informations transmises par des institutions financières entre octobre 2013 et juillet 2019:

Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:

Incidents nationaux et internationaux: 166,349
Perte de dollars exposée aux niveaux national et international: $26,201,775,589
Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées dans les plaintes des victimes déposées auprès de l’IC3 entre octobre 2013 et juillet 2019:
Total des victimes américaines: 69,384
Perte totale en dollars exposés aux États-Unis: $10,135,319,091
Total non-U.S. victims: 3,624
Perte totale en dollars exposés en dollars américains: $1,053,331,166
Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:
Total des bénéficiaires financiers américains: 32,367
Destinataire financier américain total exposé perte en dollars: $3,543,308,220
Total des bénéficiaires financiers non américains: 14,719
Total des pertes financières en dollars des bénéficiaires financiers autres que les États-Unis: $4,843,767,489

(FBI)

Tentative de piratage CoinHouse

Des pirates informatiques ont tenté de piéger les clients du site spécialisé dans les cryptomonnaie CoinHouse. Mais comment les pirates ont-ils eu les mails utilisés dans leur tentative de fraude ?

Jeudi 12 septembre, 20 heures. La société CoinHouse alerte ses clients d’une tentative de fraude. Une cyber attaque aux couleurs de ce spécialise des cryptomonnaie prenant la forme d’un phishing. « Vous avez pu recevoir un mail ayant pour objet  »Action requise: vérifiez vos données », avec un message en anglais vous invitant à cliquer sur un bouton  »Verify ». » explique CoinHouse dans son courriel d’alerte. « Ce message a été envoyé par des pirates informatiques pour vous rediriger vers un faux site : app.colnhouse.com et ainsi récupérer vos identifiants. »

L’attaque a débuté quelques heures auparavant. Un courriel signe coinhouse.com comme le montre la capture écran de Data Security Breach. « In order to continue using our services, please verify our submitted data and documents. It will not take more than 3 mintues to complete the verifying steps, once you finish, please proceed by pressing save button. » annonçait l’arnaque.

La page pirate recupérait les identifiants de connexion.

Infiltration, exfiltration

Fait intéressant : si les hameçonnages sont très fréquents, l’histoire ne dit pas comment les pirates ont eu accès aux adresses électroniques. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach, dont votre serviteur, exploitent une adresse dédiée à ce service ! A noter que ce courriel usurpateur a été envoyé via l’outil bmail exploité en interne par CoinHouse.

Les pirates avaient parfaitement organisés leur action. En plus du courriel et de sa méthode de diffusion, ils avaient enregistré le domaine https://app.colnhouse.com. Un typosquatting. Le i de CoinHouse remplacé par un L minuscule : app.colnhouse.com

Infiltration de votre agenda Google

Retour en force du spam via l’agenda Google. Une attaque que les malveillants ressortent de leur tiroir.

Plusieurs lecteurs de Data Security Breach se sont étonnés de mystérieux messages apparus dans leur agenda Google. Des rendez-vous proposant des rencontres via des sites pour adultes.

Bref, un spam et des publicités non sollicités via ce support.

La technique est assez simple, elle permet des phishings efficace.

L’interlocuteur malveillant annonce un rendez-vous avec vous. Si vous avez mal configuré votre compte Agenda, le rendez-vous s’affiche dans votre agenda. J’avoue profiter de cette option chez des potes qui utilisent l’enceinte connectée Google et l’Agenda. Cela permet d’énoncer des rendez-vous… particuliers !

Ce qui est intéressant est que l’alerte mail termine dans les spams. Mais l’Agenda valide l’invitation. En juin 2019, Kaspersky se faisait l’écho de ce spam.

Originalité des pirates

Les menaces de spam et de phishing qui exploitent des vecteurs d’attaque non traditionnels peuvent être lucratives pour les criminels, car elles peuvent souvent tromper avec succès des utilisateurs qui pourraient ne pas craindre une attaque plus évidente.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les services légitimes de confiance, tels que les fonctionnalités de calendrier de messagerie, qui peuvent être exploitées via ce qu’on appelle le « phishing de calendrier« .

Dans cette attaque, les agenda se retrouvent avec des rendez-vous qui se répètent sur 7 jours.

La force de Google étant aussi la géolocalisation. Les spammeurs intègrent des invitations personnalisées selon votre localisation. Bilan, les annonces affichent l’Apple Store le plus proche de chez vous pour être plus convaincant.

Pour vous protéger, rien de plus simple.

Désactivez l’ajout automatique d’invitations à votre calendrier. Pour ce faire, ouvrez Google Agenda, cliquez sur les paramètres, puis sur Paramètres d’événement.

Pour l’option « ajouter automatiquement des invitations« , cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Non, ne montrer que les invitations auxquelles j’ai répondu« .

En dessous, dans la section Options d’affichage, assurez-vous que la case « Afficher les événements refusés » ne soit PAS cochée, à moins que vous ne souhaitiez spécifiquement les afficher.

Cybercriminels : évolution des systèmes sophistiqués de menaces

Utilisation massive des attaques par email, détection difficile des attaques phishing ou encore chute des ransomwares… Quelles ont été les tendances des cybercriminels ce dernier trimestre ?

Dans son Rapport Trimestriel Q4 2018, Proofpoint met en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet. Conçu pour mieux combattre les menaces d’aujourd’hui et anticiper les attaques émergentes, il permet de découvrir les tendances en matière de cyberattaques.

Parmi les principales menaces du dernier trimestre 2018, nous notons Une utilisation massive des attaques BEC contre des entreprises. Une augmentation des fraudes par email de 226% au quatrième trimestre et de 476% par rapport au quatrième trimestre 2017. Les chevaux de Troie bancaires restent la principale menace véhiculée par email : ils représentent 56% de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre ; parmi celles-ci, 76% des attaques proviennent de Emotet. Egalement, les chevaux de Troie d’accès à distance représentaient 8,4 % de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre et 5,2 % pour l’année, marquant un changement significatif par rapport aux années précédentes où ils étaient rarement utilisés.

Les ransomware toujours très présents

Les ransomwares ont chuté à seulement 0.1% du volume total de messages malveillants. Les messages malveillants qui contiennent de fausses mise à jour ou lien de téléchargement corrompus ont grimpé à plus de 230 % en 1an. Les messages exploitant des URL malveillantes se sont révélés plus nombreux que les messages contenant des pièces jointes.

Les attaques sur le web : quand les cryptomonnaies se font miner. L’activité de Coinhive, ce logiciel de minage de moneros, a littéralement explosé en décembre (augmentation de 23 fois la moyenne de l’année en deux semaines). Dans l’ensemble, l’activité Coinhive a continué de croître lentement, à l’exception de ce pic. Il y a eu une augmentation de 150% de menace ciblant l’humain, bien qu’il s’agisse d’une croissance plus lente que les trimestres précédents. Ce chiffre confirme l’importance des techniques d’ingénierie sociale.

Sur les réseaux sociaux, les attaques par « angler phishing » restent difficiles à détecter. Le phishing sur les réseaux sociaux, communément appelé ‘angler phishing a augmenté de 442 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les liens de phishing sur les réseaux sociaux diminuent à mesure que les plateformes renforcent leurs algorithmes pour contrer ce problème. Le phishing reste malgré tout une technique difficile à détecter car les attaques sont causées par des interactions humaines. (Le rapport)

Nouvelle vague de phishing détectée. 550 millions de mails bloqués

Grâce à sa technologie prédictive basée sur une intelligence artificielle, Vade Secure a découvert début janvier une vague d’attaque de phishing d’un nouveau genre. Habituée à des mails usurpant l’identité de banques, de fournisseurs d’accès internet ou de grands noms de la grande distribution en ligne, dans le but de voler les identifiants de connexion de la victime, la société  a détecté en janvier une nouvelle vague de phishing frappant la France.

Représentant un volume mondial cumulé de 550 millions de mails sur le premier trimestre 2018, cette nouvelle vague d’arnaque se présente sous la forme d’un mail marketing proposant un coupon de réduction ou la participation à un concours en ligne. Cet mail usurpant des marques de la grande distribution, de services de streaming en ligne ou bien encore d’opérateurs télécoms géolocalise la victime et adapte son discours en fonction de la langue. Cf. les captures d’écran ci-dessous.

Sébastien Gest, Tech Evangéliste de Vade Secure explique : « La finalité de cette attaque réside dans le fait de voler les coordonnées bancaires de la victime à la suite d’un quizz dans le but de gagner le fameux coupon réduction ». 

Quelle est la nouveauté dans cette attaque ? 

Habituellement les pages de phishing sont hébergées sur des sites internet piratés. Ce n’est pas ici le cas, les adresses IP, les serveurs et les noms de domaines semblent loués et donc légitimes. Après analyse, le coût de l’infrastructure engagée par les pirates semble très important, pouvant se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Afin de brouiller les outils de détection, les pirates ont utilisé en série des outils permettant de raccourcir les URL dans le but de masquer l’adresse de destination du lien. Cette technique a été utilisée en chainant plusieurs centaines d’URL entre elles.

Du fait de ces différentes techniques de nombreuses solutions basées sur des technologies de réputation ne détectent pas cette nouvelle vague, qui nécessite des techniques avancées d’analyse des liens et du contexte de la menace pour être bloquée.

Quelques conseils à destination des particuliers :

o    Ne jamais cliquer sur un lien si la sollicitation vous semble suspecte.

o    Si vous avez un doute allez sur isitphishing.ai et entrez l’adresse pour valider si la page est une page légitime ou une page de phishing.

o    Toujours être vigilant devant un mail même si la marque vous semble familière.

o    Une entreprise ne demandera jamais vos identifiants par mail. ​

Cyber incidents en entreprise : les attaques par e-mails continuent de causer les dégâts les plus importants

Le nouveau rapport sur les interventions suite à un cyber incident montre que les boîtes mails constituent le maillon faible de la cyber sécurité des entreprises. Ces dernières éprouvent des difficultés à détecter rapidement et avec précision les incidents de sécurité.

Selon un nouveau rapport publié par F-Secure, plus d’un tiers des cyber incidents de sécurité informatique sont initiés par des mails de phishing ou des pièces jointes malveillantes reçus par les employés d’une entreprise. Ce nouveau rapport présente les conclusions des enquêtes conduites par F-Secure sur les interventions menées suite à un cyber incident et offre un aperçu des véritables modes opératoires des pirates informatiques.

21 % des cyber incidents analysés par F-Secure dans ce rapport font suite à des attaques ciblant les services web utilisés par les entreprises. Il s’agit du mode d’attaque le plus fréquemment utilisé par les pirates mettre la main sur les données d’une organisation. Toutefois, le phishing et les pièces jointes malveillantes totalisaient, ensemble, environ 34 % des attaques. Pour Tom Van de Wiele, Principal Security Consultant chez F-Secure, les attaques par e-mail constituent donc le plus gros danger pour les organisations.

« L’exploitation des vulnérabilités logicielles est typique des attaques opportunistes mais les intrusions informatiques via e-mail sont bien plus fréquentes. Les pirates disposent de tout un éventail d’attaques par e-mail. Elles remportent un franc succès, puisque la plupart des entreprises utilisent les e-mails pour leurs communications », explique Tom Van de Wiele. « Il convient de toujours réfléchir à deux fois avant de cliquer sur une pièce jointe ou sur un lien… mais la pression professionnelle l’emporte souvent sur le bon sens. Les pirates comprennent et exploitent cette logique. »

Cyber incident

● Les organisations sont touchées à la fois par des attaques ciblées et opportunistes, dans des proportions égales
● Les violations de données menées par des acteurs internes à la structure représentaient un cinquième des incidents de sécurité
● Dans près de 80% des cas, les experts en cyber sécurité ont été contactés après une alerte cyber sécurité de l’entreprise.
● Après s’être introduit sur le réseau d’une entreprise, les pirates procèdent le plus souvent à une diffusion de malware (surtout à des fins financières, à des fins d’espionnage, ou pour maintenir un accès ultérieur au réseau)
● 13 % des enquêtes ont révélé des faux positifs

Sur ce dernier point, pour Tom Van de Wiele, les entreprises détectent de trop nombreux faux positifs. « Trop d’organisations éprouvent des difficultés à détecter avec précision les cyber incidents. Elles ne disposent pas de capacités de détection précises. Nous sommes souvent appelés à enquêter sur des activités suspectées à tort. Parfois, il nous est demandé d’intervenir et nous découvrons un simple problème informatique. Ces faux positifs épuisent les ressources de l’entreprise et détournent l’attention des vrais problèmes. »

Le rapport recommande aux entreprises d’améliorer leurs capacités de détection et d’intervention, en investissant, par exemple, dans une solution de détection ou un service d’intervention pour les postes de travail.

Pirates, rien à déclarer ?

Le service de déclaration des revenus a été lancé le 13 avril dernier, et déjà près de 5 millions de français y ont eu recours. Pratique, rapide et mobile, la déclaration s’effectue en seulement quelques clics et permet même de bénéficier d’un délai supplémentaire ! La version papier devait être déposée au plus tard ce 17 mai, tandis que les citoyens ont jusqu’à la fin du mois, voire début juin en fonction de leur département, pour la soumettre en ligne. Chaque année, de plus en plus de français choisissent cette dernière option. Dans ce contexte, bien que le site officiel du gouvernement soit sécurisé et vise à protéger les informations des internautes, les hackers sont à l’affût de la moindre faille. Ils misent notamment sur la volonté de bien faire des citoyens ainsi que sur la crainte d’être en situation d’impayé avec l’administration fiscale.

Les pirates se donnent beaucoup de mal pour imiter les interactions entre les contribuables et les institutions. Emails frauduleux, fausses pages internet ou encore virus propagés sur les réseaux sociaux, autant de techniques employées pour tenter d’accéder aux données personnelles des citoyens pendant la période de télédéclaration. Le phishing par exemple, ou hameçonnage, consiste à faire croire à la victime qu’elle s’adresse à un tiers de confiance afin de lui soutirer des informations cruciales. Profitant que l’administration envoie notamment des emails pour rappeler les dates de soumission des déclarations et informer sur les démarches à suivre, les pirates vont utiliser ce même canal et prétendre qu’il manque un versement et qu’une majoration sera due s’il n’est pas réglé. La technique est imparable, les questions liées à l’argent et au respect de la loi fragilisent toujours les particuliers, par conséquent moins vigilants face à ce type d’emails.

Pour se protéger de telles tentatives de cyberattaque, il existe quelques indices faciles à repérer et des bonnes pratiques à adopter : S’assurer que l’adresse email de l’expéditeur soit bien « dgfip.finances.gouv.fr » et que celle du site internet soit « https://www.impots.gouv.fr« . Même si le format, le logo ou encore les couleurs sont similaires à la page web officielle, cette vérification est primordiale et donne déjà un premier niveau d’information concernant la source ;

Contrôler que le site en question utilise le protocole « https », garantissant ainsi la confidentialité et l’intégrité des données envoyées par le citoyen et reçues du serveur ;

Ne pas répondre aux emails prétendant provenir de la Direction Générale des Finances publiques et qui demandent des identifiants ou des informations bancaires par exemple. L’administration fiscale n’exige en effet jamais ainsi ce type de données de cette façon. Elle le rappelle d’ailleurs sur son site : « pour votre sécurité, ne répondez jamais à un courriel vous demandant vos coordonnées bancaires. » ;

Ne pas cliquer sur les liens contenus dans ce type d’email, ils peuvent renvoyer vers des faux sites derrières lesquels se cachent des hackers qui tenteront de récupérer des données personnelles et des informations bancaires ;

Supprimer tout email supposé frauduleux et mettre à jour le système de protection du terminal utilisé pour optimiser leur détection.

Ces bonnes pratiques semblent simples sur le papier. Néanmoins, il y a encore aujourd’hui trop de victimes de ces hackers qui emploient des techniques toujours plus sophistiquées pour « singer » les communications officielles et parvenir à leurs fins. Il est donc primordial de continuer à sensibiliser les internautes afin qu’ils connaissent les règles de sécurité à adopter pour protéger leurs données et leur argent ! Ce travail d’information est d’autant plus important que le gouvernement cherche à inciter toujours plus de contribuables à effectuer leurs déclarations en ligne, jusqu’à les rendre obligatoires et généralisées dès 2019. (Par Bastien Dubuc, Country Manager, Consumer, chez Avast France)

Forte augmentation des faux comptes sur les réseaux sociaux

Rapport trimestriel sur les menaces cyber : le Quarterly Threat Summary pour le dernier trimestre 2016. On y retrouve l’analyse des tendances en matière de menaces emails, mobiles et sur les réseaux sociaux. Il permet également de visualiser de manière globale les changements importants apparus en 2016 dans le paysage des menaces.

Les attaques de phishing sur les médias sociaux ont augmenté de 500% entre début 2016 et fin 2016. Parmi ces attaques on retrouve le « angler phishing » par le biais duquel les pirates interceptent les données personnelles des utilisateurs en détournant les services client. Au quatrième trimestre, le « angler phishing » est apparu le plus fréquemment dans les domaines des services financiers et des divertissements.

Les comptes frauduleux sur les réseaux sociaux ont augmenté de 100% du troisième au quatrième trimestre 2016. Ces comptes frauduleux ont été utilisés entre autres pour du phishing, du spam, de la distribution de malwares. À cette fin, les chercheurs de Proofpoint ont observé une augmentation de 20% du contenu de type spam sur Facebook et Twitter de trimestre en trimestre.

4500 applications mobiles associées aux Jeux olympiques d’été de Rio et à ses sponsors étaient jugées risquées ou malveillantes. Les menaces à la fois sur mobile et réseaux sociaux profitent fréquemment des événements majeurs et phénomènes populaires ; Les applications à risques qui peuvent potentiellement diffuser des données volées sont monnaie courante sur les deux plates-formes mobiles majeures.

Le nombre de nouvelles variantes de ransomwares a été multiplié par 30 par rapport au quatrième trimestre 2015. Une grande majorité de ces variantes est lié à Locky, mais leur nombre continue de croître rapidement. Cerber, CryptXXX et d’autres étaient également importants, distribués à la fois par e-mail et par exploit kit.

L’arnaque au faux président chutait à 28% en décembre alors que son son pic le plus important était de 39% en août. En parallèle, l’adoption à DMARC a augmenté de 33% lors du troisième trimestre 2016. Les entreprises sont de plus en plus agressives dans leur gestion des attaques BEC (Business Email Compromise), tout comme les auteurs de ces attaques qui adaptent leur méthode, en employant des techniques toujours plus efficaces. À la fin du dernier trimestre, il est clair que les acteurs de BEC s’étaient aperçus que les emails de spoofing envoyés au Directeur Financier par l’adresse mail du PDG étaient moins efficaces que ces mêmes messages adressés aux employés. Le rapport de ProofPoint est accessible ici.

L’état du spam et du phishing au premier trimestre 2016

Une étude sur le spam et le phishing au premier trimestre 2016 montre que le nombre de spams contenant des pièces jointes malveillantes ont augmenté de 50 % au cours des trois premiers mois de 2016.

Bitdefender, spécialiste des solutions de sécurité informatique souligne quelques tendances de fond au cours du premier trimestre 2016. Les spammeurs utilisent des techniques d’attaque de plus en plus pointues et ciblées contrairement à l’envoi en masse de spam, chose courante ces dernières années. Les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud sont devenus des cibles privilégiées par les pirates pour diffuser des codes malveillants. VBS Downloader, Upatre, Andromeda et JS Downloader ont été les downloaders les plus bloqués par Bitdefender. Ce type de logiciel malveillant est intégré dans des pièces jointes. Une fois installé, le programme télécharge différents malware sur les systèmes infectés. Au premier trimestre 2016, une pièce jointe sur sept contenait un ransomware. Les extensions de fichier les plus utilisées sont les archives (Zip, Rar, etc.), ce qui démontre une volonté d’échapper aux filtres Antispam. Le format ZIP dissimule des fichiers Javascript dans 95% des cas et reste le  moyen de diffusion essentiel du ransomware Locky.

En ce qui concerne le phishing, les modèles d’attaques impliquant les services de partage et de stockage en ligne ont détrôné les secteurs de la vente et du paiement en ligne, traditionnellement prisés des cybercriminels.  Au cours du premier trimestre 2016,  les services les plus touchés étaient Apple, Paypal et Google.

Dans les prochains mois, il est fort probable que les tentatives de spear-phishing, les chevaux de Troie et les ransomwares tendront à augmenter en raison des réussites récentes (et lucratives) de fuite de données sensibles utilisant les identifiants de responsables gouvernementaux, de chefs d’états ou, des personnalités politiques etc. par les cybercriminels. Les évènements internationaux majeurs tels que les élections présidentielles américaines, les Jeux Olympiques, le soutien à des œuvres humanitaires par exemple, constituent autant d’opportunités à exploiter par les cybercriminels.

Campagne de fraude ciblant les utilisateurs American Express

On n’apprend jamais des erreurs des autres, en tout cas, c’est qu’il faut croire après le nombre élevé d’utilisateurs American Express victimes de la plus récente attaque de phishing.

Les attaques de phishing ciblées deviennent de plus en plus difficiles à détecter. Voilà pourquoi il est important de toujours redoubler de vigilance dans la vérification d’adresses des expéditeurs, même si elles peuvent sembler venir de sources sûres. Dans l’escroquerie American Express, les pirates ont envoyé des e-mails en se faisant passer pour la société, et en reproduisant un modèle fidèle de mail de l’entreprise,  ils sont allés jusqu’à créer un faux processus de configuration, pour installer une « clé personnel de protection personnel American Express.

Les e-mails frauduleux exhortent les clients à créer un compte pour protéger leur ordinateur contre les attaques de phishing -quelle ironie !-. Lorsque les utilisateurs cliquent sur le lien dans le mail, la page vers laquelle ils sont redirigées, leur demande des informations privées telles que le numéro de sécurité sociale, date de naissance, nom de jeune fille de la mère, date de naissance, e-mail et tous les détails de leurs cartes American Express, y compris les codes et la date d’expiration.

L’augmentation massive des attaques de ce type devrait sensibiliser les utilisateurs à ne jamais répondre à des e-mails suspects, mais il est toujours difficile de distinguer le vrai du faux, surtout si l’utilisateur n’est pas doué en informatique ou s’il ne maitrise pas bien l’Internet.

Toutefois, dès la réception d’un e-mail inattendu de sa banque, d’une société de carte de crédit ou autre institution demandant de cliquer sur un lien, de confirmer un paiement ou de fournir ses données privées, il convient d’appeler la compagnie d’abord. Mieux vaut prévenir que guérir.

Que faire lorsque l’utilisateur clique par inadvertance sur un mauvais lien ?
– Quitter la fenêtre et se déconnecter de l’internet. Si l’ordinateur est infecté, cela va empêcher le malware de se propager à d’autres périphériques du réseau.
– Toujours sauvegarder ses données sur un périphérique externe car il est possible d’avoir à redémarrer le système ; sinon, toutes les données seront perdues
– Bien sûr, avoir une solution de sécurité afin d’être prévenu de toute activité anormale affectant le système.