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Piratage de cartes de crédit prépayées

La justice belge enquête sur une fraude à la carte bancaire prépayée. Plusieurs centaines de cas déjà référencés.

Une faille a-t-elle était découverte dans les cartes de crédit prépayées belges ? Selon les journaux belges Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, des pirates informatiques auraient mis la main sur plusieurs centaines de cartes de crédit prépayées. Des CB qui ne demandent pas à être connectées directement à un compte en banque. Ces cartes se rechargent. Pas besoin de fournir une pièce d’identité pour en acquérir une.

En Belgique, Axa, Belfius et bpost proposent ce type de service. En France, Veritas, Ukash, NeoCash ou encore Carte Zero existent sur un marché comptant plusieurs dizaines de concurrents. Les pirates auraient réussi à manipuler les cartes prépayées de plusieurs établissements financiers. Phishing de clients ou attaque ciblée ? La justice belge n’a pour le moment aucune réponse. A suivre ! (RTBF)

Secteur médical : la prochaine cible des cybercriminels ?

Le système d’informations de santé, qui regroupe les dossiers électroniques des patients jusqu’aux dispositifs médicaux, est plus vulnérable qu’on ne l’imagine. Et les enjeux sont bien trop importants pour fermer les yeux sur cette problématique épineuse.

Aujourd’hui, sur le marché noir, les données de patients se monnayent jusqu’à 20 fois plus cher que les données de cartes de paiement récupérées, par exemple, à l’issue d’un piratage visant un acteur de la grande distribution. Les données médicales sont en effet détaillées, riches et regorgent d’informations que recherchent les cybercriminels pour perpétrer leurs détournements d’identité et autres fraudes. De plus, les patients prennent bien plus de temps à se rendre compte du détournement de leurs informations de santé, jusqu’à près d’un an pour certains patients. En effet, pour identifier
une utilisation frauduleuse des cartes de paiement, les banques disposent d’algorithmes qui repèrent rapidement les activités suspectes et prennent souvent automatiquement les mesures de sécurité qui s’imposent. Ces mesures de sécurité n’existent pas dans le domaine médical. Les acteurs de santé, eux-mêmes, ne se rendent pas toujours compte de la vulnérabilité des nombreux systèmes qu’ils utilisent face aux cyber-attaques:

Cyber-attaques traditionnelles
Ces attaques, qui s’en prennent à tous les profils d’organisations, sont véhiculées par des logiciels malveillants, phishing, chevaux de Troie ou encore des ransomware. Par rapport aux autres secteurs d’activité, celui de la santé est particulièrement vulnérable en l’absence de mesures de protection
intégrées et compte tenu d’une priorité moindre accordée à la sécurité. Ces logiciels malveillants, qu’ils soient déployés via des attaques ciblées, des sites Web piratés ou des dispositifs mobiles infectés, entraînent une divulgation de données confidentielles et aboutissent à des coûts importants et à
des tâches de restauration post-incident particulièrement chronophages. Ces attaques ne sont pas vraiment nouvelles, mais elles gagnent en sophistication et la perte de données de patients est une vraie problématique. Les cybercriminels ont d’ailleurs conçu des plateformes entières de logiciels malveillants qui peuvent être personnalisées pour attaquer les acteurs de santé.

Dispositifs médicaux connectés
Aujourd’hui, des moniteurs cardiaques aux pompes à perfusion, tous les équipements peuvent être connectés à un réseau et s’interfacer avec les dossiers électroniques de patient, permettant ainsi d’activer des alertes en temps réel à l’intention du personnel soignant. Cette interactivité est, dans la
perspective du patient, une bonne nouvelle. Mais au niveau sécurité, il s’agit plutôt d’un cauchemar.

La majorité de ces équipements, et notamment les IRM, les scanners et autres équipements de diagnostic n’ont pas été conçus en faisant de la sécurité une priorité. Ils sont nombreux à utiliser des systèmes d’exploitation comme Microsoft Windows et des logiciels conçus pour collecter les données… Et pas forcément les garder en sécurité. Le piratage de ces appareils est donc possible et une fois compromis, les cybercriminels peuvent accéder directement aux systèmes de données cliniques avec lesquels ces équipements sont interfacés.

Les données de patients ne constituent pas les seules ressources pouvant être piratées via des dispositifs connectés. Les cyber-terroristes pourraient potentiellement manipuler les machines et porter atteinte aux patients. D’ailleurs, dès 2011, un chercheur en sécurité a su démontrer qu’une pompe à insuline pouvait être piratée et utilisée pour injecter une dose mortelle d’insuline[1].

Les équipements de santé personnels et résidentiels
Les dispositifs de santé prolifèrent bien au-delà des murs des hôpitaux. Les équipements de santé personnels, les applications de santé et autres coachs de fitness sont de plus en plus nombreux à recueillir et à transmettre des données. Ces systèmes peuvent potentiellement mettre les données de patients en péril (ou du moins ne pas assurer leur parfaite protection), et ils s’interfacent aussi souvent avec des dossiers électroniques de patients ou des systèmes hébergeant des données cliniques. Si un dispositif de contrôle du taux de glucose ou une application de santé sur iPhone peuvent être la cible
d’attaques, ces vulnérabilités s’appliquent également aux institutions de soins de santé. Les dispositifs cliniques ont, en effet, pour priorité d’offrir de nouvelles modalités pour une prise en charge pratique, innovante et performante des patients. La sécurité, elle, est moins prioritaire.

La sécurité des soins de santé ne doit pas attendre que les piratages de données de patients aient réussi pour devenir prioritaire. Il faut s’en préoccuper dès aujourd’hui. Le secteur de soins de santé, dans sa globalité, doit engager des actions proactives et privilégier les équipements qui
intègrent la sécurité en natif, mais aussi déployer une protection active au niveau du réseau et des applications. Les enjeux sont tout simplement trop critiques pour s’offrir le luxe d’attendre.  (Par Christophe Auberger, Responsable Technique France, Fortinet)

Infiltration dans la boutique SallyBeauty.com

La boutique de vente en ligne de produits de beauté SallyBeauty confirme le piratage de données bancaires appartenant à certains de ses clients.

L’entreprise américaine SallyBeauty, basée au Texas, vient d’alerter la rédaction de DataSecurityBreach.fr, et ses clients, d’une probable attaque informatique à l’encontre de ses serveurs. Ce spécialiste des produits de beautés semble avoir des clientes françaises dans ses bases de données.

Une enquête en cours, visant à savoir si un pirate informatique a mis la main sur des donnés privées et sensibles de clients, oblige l’entreprise à diffuser un courriel d’alerte. « Nous pensons qu’il est dans l’intérêt de nos clients de vous avertir que nous avons maintenant suffisamment de preuves pour confirmer qu’une intrusion illégale dans nos systèmes de cartes de paiement a effectivement eu lieu« .

Pour le moment, aucun chiffre n’est donné. L’enquête et les analyses sont toujours en cours. « Nous encourageons nos clients à surveiller leurs relevés de carte de paiement et de signaler toute transaction suspecte à leurs institutions financières« . Un courriel dédié à cette intrusion a été mis en place customerserviceinquiry@sallybeauty.com.

La fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France

D’après Check Point Software Technologies Ltd, spécialiste de solutions en sécurité informatique, les Européens perdent chaque année plus de 1,7 milliards d’euros dû aux vols des données présentent sur les cartes bancaires. La France, avec 544 millions de perte en 2013 se positionne au 3ème rang derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Le Royaume-Uni et la France représentent 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe).

La situation la plus critique en matière de sécurité bancaire est aux États-Unis. Chaque année, l’économie américaine perd environ 5 milliards de dollars. L’année dernière, une seule attaque menée contre Home Depot a permis de compromettre 56 millions de cartes bancaires, un nombre record. L’année précédente, en 2013, des pirates ont compromis plus de 40 millions de cartes bancaires en dérobant des données bancaires à la chaîne de supermarchés Target.

Les consommateurs anglais et français sont parmi les plus vulnérables. En 2013, ces deux pays ont perdu respectivement 674 millions et 544 millions d’euros. Additionnées ensemble, ces pertes représentent plus de 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe. Cependant, la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe. D’importantes pertes ont également été relevées en Allemagne (147 millions d’euros) et en Espagne (116 millions d’euros), mais ces chiffres sont en baisse depuis quelques années. La Russie se détache du lot avec des pertes en 2013 (131 millions d’euros) qui représentaient une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Les terminaux de paiement sont menacés

La menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires réside dans les attaques menées contre les terminaux de paiement. En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions. Ce type d’attaque a été utilisé contre les réseaux de Home Depot et de Target aux États-Unis. Il convient de noter que les clients aux États-Unis sont particulièrement vulnérables à ces menaces en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés. Selon des études récentes, près d’un tiers des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement dans le monde se sont déroulées aux États-Unis !

Les experts soulignent également que les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants. Les pirates peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux États-Unis. Les cartes bancaires européennes, bien qu’équipées de technologies de sécurité plus avancées (puces et codes PIN), sont facilement utilisées aux États-Unis où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique des cartes.

Les Européens sont de plus en plus préoccupés par les vols de cartes bancaires, d’autant plus depuis que les prix des cartes bancaires dérobées ne cessent d’augmenter chaque année sur le marché noir. Les experts de Check Point estiment le prix d’une carte Visa ou MasterCard dérobée aux États-Unis est d’environ 4 dollars, tandis que les données d’une carte bancaire européenne peuvent valoir jusqu’à cinq fois plus, soit 20 dollars !

Un malware se glisse sur Google Play sous les traits de l’appli Dubsmash

Jan Piskacek, analyste spécialiste des malwares sur mobile chez Avast Software, a récemment découvert une application malveillante sur Google Play appelée « Dubsmash 2 », un « porn clicker » qui circule en arrière-plan des systèmes infectés, favorisant l’ouverture de sites pornographiques et de leurs annonces publicitaires. En outre, l’application lancerait YouTube – s’il est installé sur le mobile de l’utilisateur – et lirait les vidéos.

L’éditeur a averti Google qui a immédiatement supprimé l’application. Toutefois, avant son retrait de Google Play, l’application a pu être téléchargée entre 100 000 et 500 000 fois. Il est donc probable qu’elle soit encore présente sur le système de certains utilisateurs. L’analyste spécialiste des malwares sur mobile, Jan Piskacek, explique à DataSecurityBreach.fr que « De Lena Dunham à Hugh Jackman, toutes les vedettes utilisent Dubsmash, septième application la plus populaire disponible sur Google Play selon le classement actuel et déjà téléchargée plus de 10 millions de fois. Elle permet aux utilisateurs de choisir un son parmi une sélection proposée, d’enregistrer une vidéo d’eux en train de doubler le son choisi et de la partager avec leurs amis via les réseaux sociaux. Cette application, largement adoptée par les adolescents et les célébrités, a également suscité l’intérêt des développeurs de programmes malveillants« .

Une fois l’application « Dubsmash 2 » installée par les utilisateurs persuadés de télécharger la version 2.0 de leur application préférée, aucun indice ne permet de confirmer sa présence sur le terminal. Elle génère en effet à la place une icône intitulée « Réglages IS » très semblable à la véritable icône des réglages sur Android. Il s’agit là d’une ruse courante utilisée par les auteurs de malwares, afin de rendre plus difficile l’accès à l’application à l’origine des problèmes causés. Les activités malveillantes peuvent alors être déclenchées de deux manières différentes : soit via le lancement de « Réglages IS », soit via une interface qui détecte la connectivité du terminal à internet et lance l’application automatiquement si l’utilisateur ne l’a pas fait lui-même.

En s’infiltrant insidieusement, le hacker peut également désactiver le démarrage des services à distance et agir sans que l’utilisateur ne s’aperçoive qu’une action malveillante est en cours sur son terminal. Le pirate peut ainsi télécharger une liste de liens renvoyant vers des sites pornographiques divers à partir d’un lien URL crypté et stocké dans l’application ; ce dernier lance ensuite une vidéo via l’application YouTube installée sur le terminal.

Cette technique aurait permis au pirate de gagner de l’argent via un système de clics sur plusieurs publicités présentes sur les sites pornographiques. Il est probablement passé par un faux système de rémunération au clic contracté avec les annonceurs pensant que leurs publicités étaient diffusées sur de vrais sites. L’application « Dubsmash 2 » est sans danger pour l’utilisateur et moins sophistiquée que les autres familles de malwares tels que Fobus ou Simplocker. Toutefois, elle rappelle que malgré les mesures de protection mises en place par Google pour éviter cela, on trouve encore sur Google Play des applications indésirables qui s’installent insidieusement sur les systèmes, à l’insu des utilisateurs.

Piratage de données bancaires dans un cinéma

Du matériel d’interception de données de cartes bancaires découvert dans un cinéma de Toulouse. Le skimmeur a pu toucher des centaines de cinéphile.

Le skimming, depuis plusieurs années, fait de gros dégâts dans les rangs des utilisateurs de cartes bancaires. Il est important de rappeler les dangers de ce genre de matériel, un skimmeur permet d’intercepter les informations contenues sur la bande magnétique de votre carte bancaire. Des données qui seront recopiées sur une carte vierge. Pour le mot de passe, une mini caméra, un faux clavier, ou le simple fait que le malveillant regarde les 4 chiffres taper par sa victime suffisent à finir l’attaque. Le pirate possède un clone parfait de votre CB. Il n’a plus qu’à la réutiliser ou revendre le clone sur le marché noir 2.0, le Black Market.

C’est cette attaque qui a été découverte à Toulouse, dans le cinéma Gaumont Wilson. Trois individus ont été interpellés. Trois hommes d’origines roumaines (les skimmers de cette région sont malheureusement très répandus, NDR). D’après les autorités locales (SRPJ), c’est le second cas en France visant un Guichet Automatique de Billets installés dans un cinéma. Prudence, un skimmer peut s’installer sur le lecteur d’une pompe à essence, d’un parking, d’un péage…

Si placer votre main au-dessus du code que vous allez rentrer est une bonne solution, assurez-vous tout de même que rien ne bouge sur le Distributeur Automatique de Billets. Boitier de réception de votre carte ; plaque des mots de passe ; Au moindre doute, ne tapez rien. (La Dépêche)

10 ans de prison pour un pirate politique

Un pirate informatique colombien condamné à 10 ans de prison ferme. Il avait piraté des ordinateurs pour espionner les pourparlers de paix entre le gouvernement et la guérilla des FARCS.

Andreas Sepulveda, un jeune colombien, travaillait pour l’ancien président de la Colombie, Alvaro Uribe. Ce dernier était contre le processus de paix entre les FARCS et le nouveau gouvernement Colombien. Andreas a piraté plusieurs ordinateurs, dont ceux de journalistes cubains, afin d’espionner les pourparlers de paix en cours. Il a été arrêté en juin 2014. 33 équipements informatiques avaient été saisis lors de son arrestation,n dont du matériel israélien d’interception téléphonique.

Son piratage va lui coûter cher, d’autant qu’il semble avoir voulu commercialiser des données volées. Il risque 10 ans de prison ferme. Il a été entendu par le tribunal vendredi 10 avril. Il a signé un accord qui doit lui permettre de réduire sa peine. Il a d’abord lu une lettre d’excuse et va devoir tout raconter à la justice. Autant dire que l’ancien parti politique au pouvoir va commencé à trembler. (El Tiempo)

Une application mal sécurisée peut générer une perte de 30% du CA

Les entreprises ont changé leur stratégie de fidélisation clients. Actuellement, elles optent pour le développement d’applications mobiles qui « captent » le client.  Toutefois, si l’application est mal sécurisée, il en découle une perte d’utilisateurs et d’image corporative très difficile à récupérer, entraînant également des coûts élevés.

Immergées en pleine campagne promotionnelle, de nombreuses entreprises développent des applications comme stratégie de fidélisation  clients. Toutefois, si cette App présente des failles et provoque des problèmes de lenteur, de distribution de malware ou cesse de fonctionner, elle sera tout simplement éliminée du téléphone portable. Ceci peut générer, selon les données récoltées par Zeedsecurity, une perte d’opportunité d’affaires pouvant représenter jusqu’à 30 % du CA.

Un utilisateur consulte son téléphone portable entre  40 et 70 fois par jour

Selon différentes études de neuromarketing, on estime qu’un utilisateur consulte son smartphone entre 40 et 70 fois par jour. Ceci en fait un excellent canal de communication et de fidélisation. Catalogues de points, présentation de collections de mode, nouveaux lancements de produits…, les entreprises utilisent les applications pour smartphones et tablettes dans le but d’augmenter le taux de conversion et de fidélisation clients.

Les cyber-attaques sur des dispositifs mobiles ont augmenté de 80% en 2014

Cependant, comme il est souligné par Zeedsecurity, chaque année le nombre de cyber-attaques sur les dispositifs mobiles augmente, obligeant ainsi les entreprises du secteur à renforcer le niveau de sécurité de leurs serveurs hébergeant une ou des applications. « Le nombre d’attaques de serveurs hébergeant des applications pour dispositifs mobiles ont augmenté d’environ 80%  l’année dernière et on estime que ces attaques vont croître de façon exponentielle en 2015« , commente à DataSecurityBreach.fr Joel Espunya, Membre Fondateur de Zeedsecurity,  il ajoute également « Avec une seule attaque sur un serveur, les hackers ont accès à des bases de données importantes  d’utilisateurs dont ils peuvent retirer des informations d’une grande valeur« . Un serveur est un bon distributeur de virus et de malware et pourra être  utilisé ultérieurement pour des attaques mieux individualisées.

Une attaque malveillante d’application est beaucoup plus grave qu’une attaque d’un site internet

Durant une campagne, les effets d’une attaque malveillante sur le serveur d’une application mobile, impacteront plus lourdement les résultats, que lors d’une attaque sur le site web de l’entreprise. Quand un utilisateur pense qu’il a été attaqué à travers son App, non seulement il émet un commentaire négatif  auprès de  ses 10 ou 15 amis les  plus proches, mais   80%  d’entre eux émettent aussi un  commentaire sur les réseaux sociaux, sur les forums ou dans les commentaires dédiés à la propre App sur le store. Ce marketing viral propage très rapidement une image négative de l’entreprise et de son produit avec les  conséquences financières qui en résultent. Zeed Security

Cyber-protection des entreprises : bientôt les vraies questions

Un sujet qui ne les concerne pas. C’est sans doute ainsi que les citoyens, s’ils étaient interrogés, qualifieraient la question des moyens utilisés par les entreprises pour lutter contre les cyber-menaces.

Normal. Après tout – et heureusement – aucun drame de type coupure généralisée de l’électricité revendiquée par des pirates n’est survenu, mettant de facto ce thème aux allures techniques à la une des médias et des préoccupations. Plus de 25 000 sites ont certes été piratés suites aux drames de janvier, mais les autorités ont rapidement calmé les esprits en rappelant qu’il s’agissait d’actes de cyber vandalisme et de communication, non de cyber guerre – aucune donnée n’a été volée, aucun système industriel n’a été détruit. Quelques attaques informatiques ont par ailleurs été médiatisées – celle de Home Dépôt en septembre dernier, puis celle de Sony Pictures, entre autres. Mais pour les citoyens, ces affaires semblent bien éloignées …

Double erreur d’interprétation. D’abord parce ces organisations, comme toutes les autres grandes entreprises, avaient bien sûr déployé la batterie traditionnelle de solutions de sécurité. Simplement, cette dernière ne suffit plus, désormais, pour détecter rapidement une attaque, la comprendre, et en limiter ainsi les impacts – ce sont d’ailleurs les pirates qui ont révélé leurs méfaits à Sony, après plusieurs semaines de vols de données. L’entreprise, elle, n’avait rien vu. Ensuite parce que les organisations françaises ne savent pas exactement dans quelle mesure elles peuvent utiliser les nouvelles techniques d’analyse et de détection faute d’avoir la réponse à une question clef : jusqu’où peuvent-elles aller dans la surveillance de leur réseau tout en respectant la vie privée de leurs employés ? Et cette question, elle, concerne directement tous les citoyens…

Car hélas les attaques les plus visibles sont souvent les moins graves – on l’a vu en janvier. Ce sont celles qui ne se voient pas qui font le plus de dégâts. Or, ce sont justement celles-là que les entreprises sont de moins en moins capables de détecter, pour une raison en simple : une part croissante des flux qui transitent sur leurs réseaux sont chiffrés, c’est-à-dire rendus illisibles par Google, Yahoo et autres géants de la high-tech – un phénomène qui s’est accentué après l’Affaire Snowden. Le problème n’en serait pas un si tous ces flux étaient d’ordre professionnel – dans ce cas, les entreprises ne se poseraient pas la question de savoir si elles peuvent les déchiffrer et les analyser. Elles le feraient, c’est tout. Mais l’infrastructure de nos entreprises est également utilisée par les employés à des fins personnelles, et cela de manière tout à fait légale. Les données échangées et stockées sur les ordinateurs peuvent tout naturellement avoir une composante personnelle, donc confidentielle. Les salariés seraient-ils alors prêts à laisser leur employeur déchiffrer ces traces personnelles – et renoncer ainsi à une partie de leur intimité – pour que leur entreprise puisse mieux se protéger et empêche les pirates d’utiliser les flux chiffrés comme des tunnels d’accès direct, sans péage, à son système d’information ? Sous quelles conditions pourraient-ils l’accepter ? Sur ces sujets la législation aujourd’hui se tait et le débat, d’ordre sociétal autant qu’économique, peine à être lancé.

Le sera-t-il à court terme ? C’est fort probable. Non à l’initiative des entreprises ou des pouvoirs publics – dans le contexte économique actuel, les premières ont en effet d’autres sujets de préoccupation. Les autorités, elles, subissent déjà des polémiques de type – « sécurité vs liberté » – depuis qu’elles travaillent sur l’échange des données des passagers aériens, pour lutter contre le terrorisme. En fait, ce sont plutôt les citoyens eux-mêmes qui pourraient bien mettre la question à l’ordre des débats publics. Aux États-Unis en effet les employés de Sony Pictures ont intenté une action en justice contre l’entreprise pour défaut de protection de leurs données personnelles – ces dernières ayant été volées par les pirates. Ont-ils vraiment conscience de ce qu’impliquerait la mise en œuvre d’une protection plus efficace ? La démarche sera-t-elle répliquée en France ? Nul ne le sait. Mais les débats, c’est certain, ne font que commencer. En échange de moyens accrus pour faire face aux cyber-menaces, indispensables, il faudra bien définir de nouvelles garanties pour les individus. La cyber-protection des entreprises, y a-t-il quelqu’un qui ne se sente pas concerné ? (Par Dominique Loiselet, Directeur France et Afrique francophone de Blue Coat)

Direction la prison pour un milliard de mails volés

Le Département de la Justice américaine, le DoJ, vient d’inculper trois pirates informatiques considérés par la justice US comme étant les plus importants voleurs de mails de l’Internet. Comme l’explique zataz.com, les trois internautes, l’un d’eux est toujours en fuite, ont volé un milliard d’adresses mails via 8 sociétés américaines. Des attaques, et des ponctions, qui ont été orchestrées durant 3 ans, entre 2009 et 2012.

ZATAZ explique que trouver des millions d’adresses électroniques est un jeu d’enfant « trouver des mails sur la toile, c’est comme chercher un grain de sable sur une plage de Dunkerque… Il y en a partout !« . La référence des magazines électroniques (qui fêtera ses 18 ans en juin 2015, NDR) indique que certains Dorks Google permettent à eux seuls d’en collecter des centaines de millions.