Tous les articles par Damien Bancal

Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles. Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe. Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.

Diplôme 2.0 : la fin de la triche ?

Le Gouvernement vient d’annoncer la création d’une attestation numérique visant à certifier les diplômes du secondaire et du supérieur via un site Web dédié et l’octroi d’identifiants.

Les diplômés auront bientôt la possibilité de proposer à leur employeur potentiel de vérifier la véracité de leurs qualifications via un simple lien hypertexte. Plus qu’une innovation technologique, cette mesure gouvernementale démontre à quel point la falsification des diplômes est devenue un frein à la croissance et au plein emploi. Risquer un licenciement ? Peu importe ! Un tiers des candidats à l’embauche ne se gênent pas pour mentir « souvent », voire « toujours », sur leurs diplômes.

123456, le mot de passe number 1 des internautes en 2015

Les mots de passe 2015 : pas de doute la majorité des utilisateurs méritent de finir en slip à force de prendre à la légère leur précieux sésames.

Comme chaque année, la société SplashData a présenté son classement annuel des pires mots de passe. Dans le top 10, le manque d’inspiration s’exprime avec des classiques indétrônables comme « 123456 » (1er du classement) mais également les passions, « football » en tête (10ème place du classement). Nos mots de passe seraient-ils révélateurs d’un manque d’hygiène digitale généralisé ? Accorde-t-on si peu d’importance à notre intimité en ligne, pour si mal la protéger ?  A la lecture de de ce classement, il démontre que l’utilisateur pense que le piratage de ses données, via son mot de passe, n’arrive jamais. C’est bien connu, ce genre de chose n’arrive qu’aux autres.

D’après IFOP et Kaspersky Lab, et pour illustrer le paradoxe qui existe entre volonté de protéger son intimité et difficultés à accepter les contraintes qui s’y rattachent, un sondage a été effectué auprès d’internautes français vis-à-vis de leurs mots de passe et de leurs sous-vêtements. En moyenne, 32% des Français reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire. Ils sont en revanche 51% à avouer avoir déjà communiqué leurs mots de passe. 76% des Français sont plus angoissés à l’idée de savoir que certaines de leurs informations ou comptes personnels en ligne sont accessibles sans mot de passe plutôt que de devoir sortir de chez eux sans sous-vêtements.

Nous avons tendance à considérer les mots de passe comme une protection inutile, une norme contraignante imposée par le secteur du numérique pour nous offrir l’illusion de la confidentialité. En réalité, certains cybercriminels sont prêts à investir beaucoup de temps et d’argent afin de récupérer les mots de passe qui protègent nos informations les plus confidentielles. « L’étude que nous avons réalisée avec l’IFOP est intéressante car elle illustre bien la relation complexe et contradictoire que nous entretenons avec les mots de passe et les informations qu’ils protègent. Parfois réellement privés, parfois sans intérêt, ces informations ont une valeur relative et nous préférons accepter le risque théorique de les voir exposés plutôt que de s’imposer des contraintes liées à leur protection. Pourtant la sécurité tient parfois à quelques règles simples : un mot de passe ne se partage pas, ne se montre pas et se change régulièrement, tout comme les sous-vêtements« , souligne Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.

85% des entreprises sont touchées par la fuite de données

Les entreprises doivent faire face à une industrialisation des attaques orchestrées par des cybercriminels organisés et dont le but est de ne pas être détectés par les solutions de sécurité pour exfiltrer les données de l’entreprise ciblée. Le nouveau rapport de Cisco est sans appel. 8 entreprises sur 10 seraient touchées par une fuite de données.

Le Rapport Annuel de Sécurité 2016 de Cisco analyse les plus grandes tendances en matière de cybersécurité avec l’aide des experts en sécurité de Cisco, en se basant sur les avancées de l’industrie de la sécurité et celles des cybercriminels qui cherchent à percer les défenses des entreprises. Il met également en évidence les éléments clés de l’étude Cisco sur les capacités sécuritaires des entreprises, en se concentrant sur la perception qu’ont les professionnels de l’état de la sécurité dans leurs propres entreprises. Les tendances géopolitiques, la perception des risques de cybersécurité ainsi que les principes d’une défense organisée (Integrated Threat Defense) contre les menaces, complètent le rapport.

Le Rapport Annuel sur la Sécurité 2016 de Cisco révèle que 54 % des entreprises sont confiantes dans leur capacité à détecter une attaque – 54 % également dans leur capacité à se défendre pendant une attaque – et 45 % dans leur capacité à évaluer l’ampleur d’une attaque et à y remédier. L’étude a été menée auprès de retour de 2 400 professionnels de la sécurité répartis dans des entreprises de toutes tailles dans 12 pays du monde.

Open bar dans les données
Les cybercriminels concentrent de plus en plus leurs attaques vers des cibles identifiées dans le but de leur soutirer de l’argent. En outre, les attaques menées via des ransomwares, ont déjà permis aux cybercriminels d’exfiltrer jusqu’à 34 millions de dollars par an et par campagne. Les cybercriminels s’appuient désormais sur des serveurs compromis pour lancer leurs attaques. Ainsi, le nombre de domaines WordPress utilisés pour des attaques par des hackers a grimpé de 221 % entre février et octobre 2015.

Fuite de données depuis les navigateurs : bien qu’elles soient souvent considérées par les équipes de sécurité comme des menaces de faible importance, les extensions de navigateurs malveillantes sont une source majeure de fuites de données, en affectant plus de 85% des entreprises. L’adware ou le malvertising touchent particulièrement les sites qui ne maintiennent pas à jour leurs logiciels.

Près de 92 % des malwares connus ont la capacité d’exploiter les DNS. Ces derniers sont régulièrement les grands oubliés de la sécurité, dans la mesure où les équipes de sécurité IT et les experts DNS travaillent dans différents groupes et échangent peu. Lors d’une attaque, 21 % des entreprises informent leurs partenaires, 18 % les autorités et 15 % leur compagnie d’assurance.

Infrastructures vieillissantes
Entre 2014 et 2015, le nombre d’entreprises qui affirment que leurs infrastructures de sécurité sont à jour a chuté de 10 %. L’étude montre que 92 % des outils connectés à Internet sont vulnérables aux failles connues. 31 % des outils analysés ne sont, quant à eux, plus pris en charge au niveau de la sécurité, ni maintenus par les constructeurs. Entre 2014 et 2015, le nombre de TPE/PME qui utilisent des solutions de sécurité a reculé de plus de 10 %, induisant des risques potentiels pour les grands comptes.

Dans le but de remédier à la pénurie de spécialistes, les entreprises trouvent dans l’outsourcing un véritable levier capable d’améliorer leur arsenal de sécurité, y compris  pour les missions de consulting, d’audits de sécurité et les prestations de réponse sur incident. Les TPE/PME, souvent moins bien structurées en termes de sécurisation, tentent d’améliorer leurs défenses en faisant appel à des prestations outsourcées. Celles-ci sont en hausse de 23 % en 2015, contre +14 % en 2014.

La rapidité de détection augmente
Le temps de détection (TDD) acceptable d’une attaque se situe entre 100 et 200 jours. Depuis la publication du Middle Security Report de Cisco en août dernier, Cisco a réduit son TDD de 46 à 17,5 heures. Réduire ce temps de détection permet de minimiser les dommages causés par une attaque, mais aussi les risques et les impacts tant sur les infrastructures que sur les clients. « Dans un contexte où chaque entreprise peut être la cible d’une cyber attaque, les professionnels de la sécurité travaillent quotidiennement pour résoudre les défis en matière de sécurité qui peuvent entraver leur capacité à détecter l’attaque, en limiter l’impact et récupérer les données compromises » explique Christophe Jolly, Directeur Sécurité Cisco France, à DataSecurityBreach.fr.

« Face à des cybercriminels organisés, les dirigeants et les directeurs métiers doivent prendre conscience de la réalité de la menace et s’impliquer auprès du RSSI pour mieux sécuriser l’ensemble des données de l’entreprise qui sont de plus en plus facilement partagées au-delà du périmètre de l’entreprise ».

Fraude au président ? une banque belge piégée à hauteur de 70 millions d’euros

La banque coopérative Crelan vient de révéler un piratage qui lui a coûté 70 millions d’euros.

Ca n’arrive pas qu’aux autresLa fraude au président, DataSecurityBreach.fr vous en parle malheureusement très souvent. L’idée, voler de l’argent à une entreprise en l’incitant à faire volontairement le virement. Les pirates, derrière ce type d’attaque, collectent un maximum d’informations sur leur cible. Identité, adresse, documents, postes occupés par les salariés… même les répondeurs des boites mails peuvent servir de source d’information.

La banque coopérative belge Crelan vient de goûter à ces escrocs particulièrement chevronnés. D’abord parce qu’ils ont la connaissance technique de l’environnement de l’entreprise qu’ils vont attaquer. Ensuite, ils ont l’aplomb pour appeler au téléphone, mettre la pression aux interlocuteurs par courriels. Ils se font passer pour un créancier, un client de la société et incitent un employé à valider des virements. Pour cette banque aux 288.000 clients, les pirates ont réussi à se faire virer pour 70 millions d’euros. « Aucun client n’a été touché. » confirme la banque à la presse Belge. C’est une enquête interne qui a découvert le pot aux roses. Il était malheureusement bien trop tard. L’enquête du parquet a été lancé. Il va falloir remonter à l’argent perdu entre la Moldavie, la Chine, Israël et les poches des voyous. Crelan indique avoir « renforcé les procédures de sécurité interne« .

Quels changements se profilent dans le paysage de la sécurité pour 2016 ?

Le changement le plus important concerne la manière dont les équipes chargées de la sécurité traiteront « l’inflation » de données, d’équipements, de fonctionnalités et de menaces. La croissance rapide de l’Internet des Objets va ajouter énormément d’équipements et de capteurs sur les réseaux informatiques.

Nombre d’équipes chargées de la sécurité informatique se sentent dépassées par le traitement des données, la sécurité de leurs réseaux informatiques actuels ainsi que par les responsabilités associées. Se contenter d’ajouter des solutions de sécurité informatique n’aidera pas les entreprises à contrôler l’afflux de données qui se profile. Il serait plutôt intéressant de voir comment les équipes IT seraient capables de gérer dix fois plus d’équipements et de données en partant de zéro. Cela leur permettrait de réfléchir à une stratégie sur le long terme et à la manière adéquate de suivre ce rythme effréné.

Toujours plus d’entreprises ont conscience de l’importance de l’informatique dans les environnements Cloud pour leurs activités. Les services à faible valeur tels que l’infrastructure de messagerie évoluent de plus en plus vers le Cloud et sont de moins en moins gérés en interne. En effet, la plupart des entreprises ne sont pas contraintes de se soumettre à des obligations de conformité ou de sécurité à ce niveau. Après tout, la plupart des courriers électroniques sont envoyés via Internet sans être chiffrés. Alors à quoi bon héberger ces messages en interne ? Les ressources monopolisées pour ce faire pourraient être utilisées à meilleur escient, par exemple pour réfléchir à la manière dont l’équipe IT pourrait accompagner plus efficacement l’activité de l’entreprise.

Puisqu’un nombre toujours plus important d’applications et de services migrent vers le Cloud, le suivi des actifs peut également passer dans le Cloud. Les terminaux des utilisateurs sont plus mobiles qu’avant et l’environnement dans lequel les collaborateurs souhaitent ou doivent travailler peut changer à tout moment. Une liste précise d’actifs informatiques indiquant l’état de tous les équipements et logiciels autorisés, ainsi que ceux non autorisés à rejoindre le réseau, offre un meilleur point de départ à l’équipe informatique chargée de la sécurité. En parallèle, rechercher en permanence les failles possibles sur l’ensemble des points d’extrémité est désormais indispensable.

Comment évoluent les cibles ?
Contrairement à ce que peuvent prêcher la plupart des fournisseurs de solutions de sécurité informatique, le mobile sera sans doute la principale cible en termes de sécurité en 2016. Bien qu’ils aient aussi leurs problèmes, iOS et Android restent malgré tout mieux protégés contre les malware commerciaux que les traditionnels terminaux informatiques. Les équipements mobiles pourraient être la cible privilégiée d’une surveillance et d’attaques commanditées par un Etat. En effet, ces équipements nous localisent et nous transportons en permanence avec nous un micro et un appareil-photo activables à distance. Quant aux PC et ordinateurs portables, ils sont dans le viseur des éditeurs de malware commerciaux qui y voient un retour sur investissement.

L’informatique traditionnelle, en particulier les systèmes de contrôle industriels et les applications SCADA pour la production, est de plus en plus connectée à Internet. Cela représente un risque important dans la mesure où ces systèmes ont été conçus à une époque où les utilisateurs étaient des collaborateurs fiables et compétents. Connecter ces systèmes de contrôle industriels ou ces applications SCADA à l’Internet public peut les exposer facilement à des attaques externes lancées par des individus malveillants, non autorisés et hors du contrôle de l’entreprise. Des attaques continueront d’être lancées tant que ces vieux systèmes seront simplement « connectés » à Internet.

Comment évoluent les stratégies de prévention ?
Les stratégies évoluent de plus en plus car les traditionnelles approches en matière de sécurité informatique sont moins efficaces et plus problématiques qu’avant. Ces dernières ne sont plus à la hauteur et constituent un échec. Il faut plutôt s’intéresser à l’avenir de l’informatique et à la façon d’intégrer la sécurité partout et par défaut.

Par exemple, les utilisateurs consomment davantage d’applications dans le Cloud qu’auparavant. Les entreprises utilisent des solutions telles que SalesForce pour leurs systèmes CRM et Office 365 pour leur communication. Cette approche réduit le nombre d’applications tributaires du réseau interne et plus les applications et les services seront consommés auprès de fournisseurs opérant dans le Cloud public, plus la surface d’attaque des réseaux internes sera réduite.

Les équipes informatiques vont devoir réfléchir à la manière de concevoir la sécurité dans un monde où les utilisateurs s’appuient uniquement sur leur équipement plutôt que sur le réseau de l’entreprise. Chaque point d’extrémité doit pouvoir être fiable et sécurisé, peu importe où se trouvent les utilisateurs ou la façon dont ils souhaitent travailler.

Sept stratégies pour défendre les systèmes de contrôle industriel

Le rapport du ministère américain de la Sécurité intérieure intitulé « Sept stratégies pour défendre les systèmes de contrôle industriel » recommande les solutions matérielles de sécurité unidirectionnelle.

Le rapport du ministère américain de la Sécurité intérieure indique : « Pour de nombreux systèmes de contrôle industriel (ICS), la question n’est pas de savoir si une intrusion va avoir lieu, mais quand ». Les technologies comme celles de Waterfall Security sont à présent recommandées. Waterfall Security Solutions, un leader mondial de technologies de cybersécurité pour les infrastructures critiques et les systèmes de contrôle industriel, a annoncé aujourd’hui la prise en compte des technologies de communication unidirectionnelle dans les stratégies recommandées par le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis.

Intitulé Sept stratégies pour défendre les ICS et publié en décembre 2015 par le National Cybersecurity and Communications Integration Center (NCCIC), ce rapport souligne le nombre en augmentation des intrusions réussies dans les systèmes d’infrastructure critiques des États-Unis et la forte probabilité que de futures tentatives d’intrusion se produisent à l’avenir. En réponse à cette constatation, le rapport détaille ses sept meilleures stratégies de défense des systèmes de contrôle industriel (ICS) contre les cyberattaques.

Le rapport indique : « Au cours de l’année fiscale 2015, 295 incidents ont été rapportés à la Industrial Control Systems Cyber Emergency Response Team (ICS-CERT), et de nombreux autres n’ont pas été rapportés ni détectés. » Il recommande sept stratégies qui auraient pu prévenir toutes les intrusions et auraient protégé la sûreté et la fiabilité des opérations industrielles affectées. Trois de ces sept stratégies recommandent d’utiliser des communications matérielles unidirectionnelles, une technologie créée par Waterfall Security Solutions. Depuis 2007, les passerelles unidirectionnelles de Waterfall ont été déployées et éprouvées par des sites industriels, des unités de fabrication, des infrastructures critiques et des fabricants d’équipements industriels dans le monde entier.

« Ce dernier rapport publié par le ministère américain de la Sécurité intérieure soutient clairement notre technologie et notre mission en tant qu’entreprise de rehausser le niveau de cybersécurité des systèmes de contrôle industriel et des infrastructures de réseaux critiques », a déclaré Lior Frenkel, PDG et co-fondateur de Waterfall Security Solutions. « Le rapport du ministère de la Sécurité intérieure est clair : vous devez faire des passerelles unidirectionnelles votre premier choix. La sécurité logicielle, comme les pare-feu, ne vous sauvera pas. »

La taux élevé des nouveaux déploiements de passerelles unidirectionnelles de Waterfall Security dans les centrales,les pipelines, les raffineries, les systèmes de transport et les réseaux d’alimentation en eau à travers l’Amérique du Nord et l’Europe, en plus de l’expansion rapide de sa clientèle en Asie-Pacifique, démontrent que de nombreux industriels et décideurs sont déjà d’accord avec les recommandations du ministère.

Angler Exploit Kit : 90.000 sites piratés, des millions d’internautes ciblés

Le code malveillant Angler aurait déjà infecté plus de 90.000 sites Internet dont 30 présents dans le top 100.000 d’Alexa.

AEK, connu aussi sous le nom d’Angler Exploit Kit, n’a pas fini son petit bonhomme de chemin. Comme l’indiquent les analyses de Palo Alto Networks, déjà 90.000 sites Internet ont été touchés par ce code pirate.

Dans cette liste, 30 serveurs web sont placés dans le top 100.000 d’Alexa, soit des millions de cibles potentielles pour le logiciel malveillant. Une opération parfaitement orchestrée. AEK se met à jour périodiquement, et cela sur l’ensemble des sites corrompus. Le script caché sur les sites se déclenche au bon vouloir des « contrôleurs », rendant sa détection très difficile.

Du 5 au Novembre 2015, 90 558 domaines Internet uniques étaient déjà infectés et utilisés par AEK. Le 14 décembre, seulement 2 850 sites étaient considérés comme dangereux pour les sondes de détections d’espaces malveillants.

L’attaque se fait par le biais d’Internet Explorer et d’une version flash non mise à jour (Ce qu’à fait Adobe, d’urgence, en décembre). La nouvelle version d’AEK s’attaque aussi à Firefox et Chrome.

Comme un grand nombre de kits pirate, Angler Exploit Kit vise les internautes selon une géolocalisation, par l’IP, décidée par le pirate. AEK se charge ensuite de télécharger une charge numérique dans le pc de sa victime. La plupart du temps, un ransomware.

Piratage de Cryptsy annonce-t-il la fin du Bitcoin ?

Cryptsy, l’une des bourses d’échanges de Bitcoins piratée. Une porte cachée installée dans le code du porte-monnaie de cette crypto-monnaie.

Voilà un piratage impressionnant. D’abord par sa mise en place. Le pirate présumé, le développeur d’un concurrent du Bitcoin, Lucky7Coin. Il aurait inséré une backdoor (une porte cachée) directement dans le code du Cryptsy. Bilan, via IRC (Internet Relay Chat), le pirate aurait été capable de prendre le contrôle de  Cryptsy et de détourner des milliers de bitcoins et Litcoin. 13.000 bitcoins et pas moins de 300.000 litcoins ont été volés, soit un total de 11 millions d’euros. Un piratage qui daterait de 2014. Ce boursicoteur de Cryptsy avait réussi à éponger la perte.

Seulement, une descente de la police relance l’affaire. Plus efficace que le pirate, cette rumeur de perquisition a inciter les clients à retirer leur argent. Bilan, les transactions ont été stoppées tellement le cours chuté comme neige au soleil.

Pendant ce temps, chez les développeur de la crypto-monnaie, ça bouge, et pas dans le bon sens. Mike Hearn, co concepteur historique du Bitcoin a décidé de stopper son engagement considérant que ses collégues ne laissaient aucunes chances d’évolution à la monnaie numérique. Il souhaitait 24 transactions par seconde alors que ses « amis » ne souhaitent pas dépasser l’unique transaction par seconde. Et ce n’est pas les fermes de bitcoins, installées en Chine qui vont aider dans la bonne évolution de la monnaie 2.0.

Une prime de 1000 BTC a été proposée à toute personne capable de remonter à l’argent volé. Ce dernier a été entreposé sur un wallet qui n’a pas évolué depuis 2014. Big Vern, de chez Cryptsy, promet « le pardon » dans le cas ou le pirate rend spontanément les Bitcoins détournés. Sans réponse, ce dernier indique que « ce sera la guerre » contre ce pirate.

Les prochains ordinateurs fonctionneront uniquement sous Windows 10

Microsoft vient d’indiquer que les nouveaux ordinateurs ne fonctionneront que sous Windows 10. Les « vieux » Windows n’y auront plus y évoluer.

Microsoft vient d’annoncer que les prochaines machines ne tourneront plus que sous Windows 10. Adieu Windows 7, 8, 8.1. « En plus de nos partenaires OEM, tout au long de la conception de Windows 10, nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires de silicium, y compris Intel, AMD, Nvidia et Qualcomm » indique la firme américaine.

L’Américain se félicite de son partenariat avec Intel et sa génération de processeurs Intel Core (Version 6, Skylake). Bilan, les machines qui sortiront dans le futur ne pourront faire tourner que la version 10 (et plus) de l’OS de Microsoft. Skylare sera le dernier a accepté autre chose. Une transition douce car ensuite, il ne sera plus possible de ne pas suivre le chemin tracé par la firme de Redmond.

Même son de cloche pour AMD, son « Bristol Ridge » ne pourra faire tourner que Windows 10. De même pour le 8996 de Qualcomm. Bref, Microsoft continue sa marche en avant de l’utilisateur forcé. Pour la bonne cause affirme Microsoft « Une meilleure intégration du software et du hardware« .

Un nouveau malware qui cible les services financiers

Découverte par le SOC (Security Operating Center) de F5 Networks et détectée par les solutions de sécurité F5 WebSafe en novembre 2015, l’attaque Tinbapore représente un risque de plusieurs millions de dollars.

L’enquête des experts en sécurité de F5 révèle que Tinbapore est une nouvelle variante du malware Tinba qui avait jusqu’ici ciblé les organismes financiers en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique (EMEA) et aux US. Le malware Tinba original a été écrit en employant la programmation en langage assembleur et s’est fait remarqué pour sa très petite taille (20 Ko avec tous les Webinjects et la configuration). Le malware utilise principalement quatre bibliothèques du système lors de l’exécution : ntdll.dll, advapi32.dll, ws2_32.dll et user32.dll. Sa principale fonctionnalité est de se raccorder à tous les navigateurs de la machine infectée afin de pouvoir intercepter les requêtes HTTP et effectuer des injections web.

Les nouvelles versions améliorées du malware utilisent un algorithme de génération de domaine (DGA – domain generation algorithm), ce qui rend le malware beaucoup plus persistant et lui donne la possibilité de revenir en activité, même après que le serveur de commande et de contrôle (C&C) soit coupé. Cette nouvelle variante de Tinba – Tinbapore – créée désormais sa propre instance explorer.exe qui fonctionne en arrière-plan. Elle diffère de la plupart des versions précédentes car elle vise activement les organismes financiers de l’Asie-Pacifique (APAC), un territoire inexploré pour Tinba.