Archives de catégorie : cryptage

La menace quantique sur la cryptographie et la réponse de Google Cloud

L’avancée continue de l’informatique quantique expérimentale soulève des inquiétudes quant à la sécurité des systèmes de cryptographie à clé publique les plus utilisés dans le monde. Une fois suffisamment développés, ces ordinateurs quantiques pourraient briser ces algorithmes, menaçant la confidentialité des données et l’intégrité des transactions numériques.

Depuis août 2024, les nouvelles normes de cryptographie post-quantique (PQC) du National Institute of Standards and Technology (NIST) permettent aux entreprises technologiques d’amorcer leur transition vers des solutions plus sûres. Google Cloud vient d’annoncer la prévisualisation de signatures numériques quantiquement sûres (FIPS 204/FIPS 205) dans son service Google Cloud Key Management Service (Cloud KMS) pour les clés logicielles. Cette annonce marque une étape importante dans la stratégie post-quantique de Google, qui inclut également ses modules de sécurité matérielle (Cloud HSM) et l’ensemble de son infrastructure de chiffrement.

Une stratégie post-quantique déployée sur plusieurs fronts

Dès 2016, l’entreprise a commencé à tester la PQC dans Chrome, puis en 2022, elle a commencé à l’utiliser pour protéger ses communications internes. Depuis, elle a mis en place plusieurs mesures pour renforcer ses protections, notamment dans ses serveurs de centres de données et dans les connexions entre Chrome Desktop et ses services comme Gmail et Cloud Console.

Désormais, Google Cloud KMS s’oriente vers une sécurisation totale contre les menaces quantiques. Cela inclut le support des algorithmes PQC standardisés par le NIST (FIPS 203, FIPS 204, FIPS 205 et futurs standards) en logiciel et en matériel. Cette approche vise à permettre aux clients de Google Cloud d’importer et d’échanger des clés de manière sécurisée, d’exécuter des opérations de chiffrement et de déchiffrement et de générer des signatures numériques résistantes aux futures attaques quantiques.

Une transition vers une infrastructure cryptographique transparente

Dans le but de garantir une transparence totale et une auditabilité de son code, Google mettra à disposition les implémentations logicielles de ces standards pour Cloud KMS en open source. Elles seront intégrées aux bibliothèques cryptographiques ouvertes BoringCrypto et Tink, développées par Google. Cette initiative vise à permettre aux entreprises et aux experts en sécurité d’analyser ces algorithmes et de les intégrer à leurs propres solutions de sécurité.

De plus, Google collabore activement avec les fournisseurs de modules de sécurité matérielle (HSM) et les partenaires de Google Cloud External Key Manager (EKM) afin d’assurer une migration réussie vers une cryptographie post-quantique pour tous les clients de Google Cloud.

Lancement des signatures numériques quantiquement sûres dans Cloud KMS

Une avancée majeure de cette stratégie est l’introduction des signatures numériques quantiquement sûres dans Cloud KMS. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux clients d’utiliser l’API Cloud KMS pour signer numériquement des données et vérifier les signatures à l’aide d’algorithmes PQC standardisés par le NIST. Cette évolution est essentielle pour aider les entreprises à tester et intégrer ces nouvelles méthodes dans leurs flux de travail avant leur adoption élargie.

Les nouvelles signatures numériques de Cloud KMS offrent deux algorithmes PQC récents : ML-DSA-65 (basé sur les réseaux euclidiens, spécifié dans FIPS 204) et SLH-DSA-SHA2-128S (une signature basée sur le hachage sans état, définie dans FIPS 205). Ces signatures sont conçues pour résister aux attaques des futurs adversaires disposant d’ordinateurs quantiques capables de casser les systèmes cryptographiques classiques.

Google remplace l’authentification par SMS par un code QR plus sécurisé

Aprés le quantique, les mots de passe et la double authentification. Google prévoit de modifier son système d’authentification en deux étapes (2FA) en abandonnant l’envoi de codes par SMS au profit d’un code QR. Cette nouvelle mesure vise à renforcer la sécurité des comptes et à limiter les risques liés à l’interception des SMS.

Le système actuel repose sur l’envoi d’un code à six chiffres par SMS pour vérifier l’identité de l’utilisateur. Cependant, Google estime que ce procédé présente des failles, notamment la possibilité d’interception des SMS par des cybercriminels. Ces derniers peuvent utiliser diverses techniques comme l’attaque par SIM swapping ou le phishing pour obtenir ces codes et compromettre les comptes des utilisateurs.

Bien que la vérification en deux étapes par SMS reste préférable à une absence totale de protection, elle demeure vulnérable à des attaques sophistiquées. Google cherche donc à améliorer la protection des comptes en adoptant une méthode plus robuste.

Le code QR, une alternative plus fiable ?

L’alternative envisagée par Google repose sur l’utilisation d’un code QR. Concrètement, lorsqu’un utilisateur tente de se connecter à son compte Google sur un nouvel appareil, il devra scanner un code QR avec son smartphone. Cette approche, similaire à celle utilisée par l’application Itsme, offre plusieurs avantages : Contrairement aux SMS, les codes QR ne transitent pas par un réseau mobile potentiellement vulnérable.  Un simple scan permet une authentification rapide sans nécessité de mémoriser ou de saisir un code. L’authentification par QR nécessite un accès physique à l’appareil de l’utilisateur, ce qui complique grandement les tentatives d’usurpation.

Google et la lutte contre les faux comptes

Outre l’amélioration de la sécurité individuelle, Google espère aussi limiter la création massive de faux comptes Gmail utilisés pour envoyer du spam ou mener des campagnes de phishing. Actuellement, les criminels peuvent générer des milliers de comptes en automatisant la réception et l’insertion de codes SMS. L’utilisation d’un code QR pour valider un compte complique ces pratiques et renforce la fiabilité des comptes créés.

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Premières connexions quantique en Belgique

Un pas vers une communication ultra-sécurisée : Les premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD) ont été déployées en Belgique.

La Belgique en avant sur son temps. Le royaume vient de mettre en place ses premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD). Le projet BeQCI a installé trois connexions initiales dans le cadre de son réseau QKD.

BeQCI est une initiative belge au sein du projet européen plus large EuroQCI, se concentrant sur la distribution de clés quantiques (QKD). Elle vise à pallier les limitations des systèmes QKD existants en déployant diverses technologies QKD, y compris DV-QKD, MDI-QKD, CVQKD et QKD par satellite, interfacées dans différentes topologies. Grâce à la collaboration avec les services publics fédéraux, les hôpitaux, les banques, les centres de recherche, les universités et les ONG, BeQCI cherche à comprendre la demande du marché et à démontrer la fiabilité et les avantages du QKD. En favorisant les liens transfrontaliers, BeQCI contribue à la construction d’une infrastructure de communication quantique sécurisée, assurant une distribution robuste des clés de chiffrement pour une cybersécurité renforcée en Europe et au-delà.

Les 3 connexions incluent :
Une connexion entre deux campus de l’université de Gand (UGent).
Une connexion entre Redu et Transinne, utilisée par l’ESA et le CETIC.
Une connexion entre deux centres de données Belnet.

QKD est une forme de cryptographie basée sur la technologie quantique, rendant impossible l’observation ou la copie des données sans détection. Cela garantit la sécurité des informations même face aux futurs ordinateurs quantiques.
Le projet BeQCI, en collaboration avec Belnet, imec et UGent.

La Distribution de Clés Quantiques (Quantum Key Distribution, QKD) est une méthode de communication sécurisée qui utilise les principes de la mécanique quantique pour distribuer des clés cryptographiques entre deux parties. Voici un aperçu de son fonctionnement et de ses avantages :

Bits Quantiques (Qubits) : La QKD utilise des bits quantiques, ou qubits, qui peuvent exister dans plusieurs états simultanément grâce au principe de superposition quantique.
Intrication (Entanglement) : Deux qubits peuvent être intriqués, ce qui signifie que l’état de l’un est directement lié à l’état de l’autre, peu importe la distance qui les sépare.
Principe d’Incertitude d’Heisenberg : En mécanique quantique, toute mesure d’un système quantique perturbe inévitablement ce système. Cela signifie qu’une tentative d’interception des clés quantiques sera détectée par les parties légitimes.

Protocole BB84

Le protocole BB84, développé par Charles Bennett et Gilles Brassard en 1984, est l’un des premiers et des plus célèbres protocoles de QKD. Voici comment il fonctionne :
Préparation des Qubits : L’émetteur (Alice) envoie des qubits à travers un canal quantique en utilisant différentes bases de polarisation (par exemple, rectiligne ou diagonale).

Mesure des Qubits : Le récepteur (Bob) mesure les qubits en choisissant aléatoirement entre les mêmes bases de polarisation. Environ la moitié des mesures de Bob seront dans la bonne base.

Annonce Publique : Alice et Bob communiquent sur un canal classique pour comparer les bases utilisées. Ils conservent seulement les bits où ils ont utilisé les mêmes bases.
Extraction de la Clé : Après la comparaison, les bits restants constituent une clé partagée secrète.

Avantages de la QKD

Sécurité Inconditionnelle : La QKD offre une sécurité théorique inconditionnelle basée sur les lois de la physique quantique plutôt que sur des hypothèses mathématiques.

Détection d’Espionnage : Toute tentative d’interception perturbera les qubits et sera détectée, permettant aux parties de savoir si la clé a été compromise.

Longue Durée de Vie des Clés : Les clés générées par QKD peuvent rester sécurisées même avec l’avènement des ordinateurs quantiques, contrairement à de nombreux systèmes cryptographiques classiques.

Distance et Atténuation : Les qubits peuvent être facilement perturbés ou perdus sur de longues distances, limitant actuellement la portée des systèmes QKD.

Infrastructure : La mise en place d’une infrastructure QKD est coûteuse et complexe, nécessitant des équipements spécialisés comme des détecteurs de photons uniques.

Intégration : L’intégration des systèmes QKD avec les réseaux de communication classiques pose des défis techniques.

Lutte contre la pédopornagraphie : lettre ouverte de scientifique pour protéger l’anonymat

Des parlementaires européens proposent une alternative à la loi contre la pédopornographie, qui aurait contraint les entreprises du secteur technologique à surveiller massivement les contenus des utilisateurs. Cette nouvelle mouture vise à protéger les enfants sans violer la vie privée des citoyens et à maintenir l’intégrité du chiffrement.

Pendant des mois, la Commission européenne a travaillé sur une régulation visant à freiner la propagation de la pédopornographie. Cette initiative, qui aurait obligé les plateformes technologiques à inspecter systématiquement les appareils des utilisateurs pour du contenu inapproprié via des logiciels basés sur l’IA, a suscité de nombreuses controverses.

Elle aurait aussi signifié la fin du chiffrement. Permettre le scannage de fichiers, machines, correspondances, obligerait de ne pas chiffrer, et sécuriser, les documents pour être lus par l’IA.

Ce projet a soulevé des inquiétudes quant à sa conformité avec les lois européennes sur la vie privée. De plus, des questions ont émergé sur la précision du logiciel de détection : une grand-mère pourrait-elle être faussement identifiée en envoyant une simple photo de son petit-fils à la piscine ? En juillet 2023, environ 150 scientifiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications de cette proposition sur la vie privée et la sécurité en ligne.

Suite à ces critiques, un groupe de parlementaires a introduit une alternative. Elle demande aux entreprises technologiques et plateformes en ligne d’adopter des mesures proactives, comme la vérification de l’âge des utilisateurs. Les comptes des mineurs sur des plateformes telles qu’Instagram ou YouTube seraient privés par défaut, empêchant ainsi les contacts non désirés. Sont-ils au courant que cela existe déjà ? En France, par exemple, la loi instaure une majorité numérique à 15 ans. Avant, les enfants ne peuvent pas s’inscrire sur les réseaux. La loi oblige les plateformes à mettre des solutions techniques de contrôle. Instagram interdit les inscriptions de personnes de moins de 13 ans. TikTok indique aussi 13 ans [14 ans au Quebec]. Selon le blog du modérateur, le top 3 des réseaux sociaux les plus utilisés par la Gen Z (11 / 14 ans) : Instagram : 90 % (+6 % par rapport à 2022), Snapchat : 80 % (+4 %), TikTok : 63 % (+53 % par rapport à 2020).

Contrairement à la proposition initiale, cette version ne mandate le scan des contenus que dans des circonstances spécifiques, basées sur des preuves fournies par les autorités policières. De plus, les scans ne seraient réalisés que sur des plateformes sans chiffrement, éliminant ainsi la nécessité de créer des « backdoors ».

Cette proposition révisée devrait être examinée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne avant un vote final. – Avec DataNews.

Le lecteur flash le plus sécurisé au monde piraté

Des hackers ont réussi à pirater le lecteur flash le plus sécurisé au monde, l’IronKey S200.

IronKey S200, un lecteur flash qui se veut le plus sécurisé au monde. Il utilise un système de protection des données avancé et s’auto détruit irrévocablement si vous entrez 10 fois le mauvais mot de passe.

L’éditeur de Wired a proposé le piratage de l’appareil à la startup Unciphered, spécialisée dans la récupération de portefeuilles cryptographiques et de périphériques matériels. L’équipe a passé 8 mois à développer une méthode de piratage et a finalement réussi.

Après une expérience réussie, la startup s’est tournée vers Stefan Thomas, devenu célèbre pour avoir oublié le mot de passe de son IronKey, où 7002 BTC sont stockés depuis 12 ans. Stefan a refusé l’offre de piratage, affirmant que deux équipes de hackers travaillaient sur le problème depuis longtemps.

Aujourd’hui, la valeur des bitcoins dans le portefeuille de Stefan est d’environ 235 millions de dollars. Il ne lui reste plus que 2 tentatives de mot de passe sur les 10 alloués par l’IronKey.

Le Trésor américain envisage de déclarer les cryptomixers centres de blanchiment d’argent et appelle à des mesures restrictives , affirmant que leurs principaux clients sont des terroristes.

Promulgation de la loi Quantum Computing Cybersecurity Readiness Act

Le président américain Joe Biden met en place la loi Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act. Elle est censée protéger les systèmes et les données du gouvernement fédéral contre la menace de violations de données utilisant la technologie quantique.

Alors que des scientifiques chinois ont annoncé le crack de mots de passe (RSA) grâce au calcul quantique, les Etats-Unis se préparent à s’armer d’une loi pour se protéger ! La loi, baptisée Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act (QCCRA), est conçue pour protéger les systèmes et les données du gouvernement fédéral contre la menace de violations de données utilisant la technologie quantique. Cette loi porte sur la migration des systèmes informatiques des agences exécutives vers la cryptographie post-quantique.

La cryptographie post-quantique est un chiffrement suffisamment puissant pour résister aux attaques des ordinateurs quantiques développés à l’avenir. La loi ne s’applique pas aux systèmes de sécurité nationale.

Une fois que les National Institutes of Standards and Technology (NIST) ont publié des normes de cryptographie post-quantique, l’OMB publiera des directives exigeant que chaque agence exécutive élabore un plan de migration des technologies de l’information de l’agence vers la cryptographie post-quantique.

Les ordinateurs quantiques peuvent casser les algorithmes cryptographiques existants. Les experts estiment que l’informatique quantique atteindra ce stade dans les 5 à 10 prochaines années, rendant potentiellement toutes les informations numériques vulnérables aux acteurs de la cybermenace avec les protocoles de cryptage existants.

La loi (H.R. 7535) oblige chaque agence de créer et de maintenir une liste à jour des technologies de l’information utilisées pouvant être vulnérables au déchiffrement par des ordinateurs quantiques. Elles doivent également créer un processus d’évaluation des progrès de la transition des systèmes informatiques vers la cryptographie post-quantique. Ces exigences doivent être remplies dans les six mois suivant l’adoption de la loi.

Des experts chinois cassent le cryptage RSA à l’aide d’ordinateurs quantiques

Un groupe de chercheurs chinois a surpris la communauté de la cybersécurité en affirmant qu’ils avaient réussi à casser le type de cryptage le plus répandu sur le Web, le RSA. Pour cela, les experts ont utilisé des ordinateurs quantiques, bien qu’il soit généralement admis qu’ils ne constituent pas actuellement une menace pour l’ algorithme RSA.

Le Financial Times écrit sur la percée des spécialistes chinois. Fin décembre, les chercheurs ont publié un article (PDF) détaillant une méthode de craquage de l’algorithme RSA à l’aide d’un ordinateur quantique équipé de seulement 372 qubits (bits quantiques).

Rappelons que RSA est au cœur d’une grande partie du chiffrement en ligne. Les rapports d’un piratage réussi ont alerté les spécialistes de la sécurité de l’information, car IBM a promis cette année de mettre à la disposition des clients l’ordinateur quantique le plus puissant, le système Osprey à 433 qubits.

Il n’est pas difficile d’imaginer ce qui attend RSA dans ce cas : il ne survivra tout simplement pas. Roger Grimes, l’un des vénérables experts dans le domaine de la cybersécurité, a noté qu’il s’agit d’un moment très important dans l’histoire de la sphère de la cybersécurité (si les affirmations des experts chinois s’avèrent vraies). « En fait, cela signifie que les autorités d’un pays pourront révéler les secrets d’autres pays. », souligne Grimes.

On comprend mieux le choix des Américains de se pencher, rapidement, sur la Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act.

Testé pour vous : Titan Security Key

Je vous parlais, début août, de l’arrivée en France et au Canada de la Titan Security Key de chez Google. Voici le test complet de cette clé dédiée à la double authentification de vos comptes web.

Disponible aux USA depuis 2018, la Titan Security Key vient d’arriver sur les marchés Français et Canadien au 1er août 2019. Data Security Breach et ZATAZ vous proposent le test de cette clé de sécurité dédiée à la double authentification de vos comptes : mail, site web, …

Le package est efficace, solide et comme à chaque fois chez Google, qualitatif. On y apprend que le contenu est large avec deux clés, deux adaptateurs (usb, usb-c) et une rallonge usb. On découvre que le matériel est conçu par Google… assemblé en Chine. Les plus paranoïaques vont donc quitter ce test après ce point. Google + Chine vont leur donner des sueurs froides. Mais revenons plus sérieux. Une fois l’autocollant de sécurité décollé.

Il laisse le mot VOID sur la boîte afin de prouver sa non-ouverture. Le contenu apparaît sur deux étages. Deux notices, assurance et mode d’emploi. Ce dernier est simple, sans fioriture, efficace.

Titan Security Key : comment ça marche ?

Direction les sites que vous souhaitez protéger. Ils sont très nombreux aujourd’hui : Google, Facebook, Linkedin, … Nous allons orchestrer ce test pour protéger un compte Google, et donc Youtube, gMail, … Commençons par nous connecter au compte Google que nous souhaitons protéger. Mail et mot de passe suffisent. Direction l’espace sécurité, double authentification. Il suffit d’entrer la Titan Security Key pour coupler cette dernière à l’accès à protéger. Rien de plus simple. Une fois effectué, déconnexion automatique de votre compte sur tous vos appareils. Pour vous reconnecter, il suffira d’utiliser votre mot de passe et votre clé de sécurité.

Vous perdez vos clés ? Il est possible de reprendre la main en faisant une demande à Google, mais cette dernière, comme pour le cas des outils tels que Authy, prendre plusieurs jours (3 pour Authy). Il est possible de répliquer les fonctionnalités de protection dans un compte G Suite.

Sur smartphone, via le NFC et le Bluethooth

Vous possédez une tablette, un smartphone Android/iOS la Titan Security Key vous permet d’utiliser votre compte et la double authentification. Pour cela, trois méthodes: la clé et l’adaptateur ; le NFC de la clé ; le bluethooth.

Dans le premier cas, il suffit de rentrer la prise de la rallonge dans le smartphone. Deux embouts sont proposés : mini USB et USB-C.

Dans le second cas, branchez le NFC de votre téléphone et approchez la Titan Security Key.

Dernière possibilité, le bluetooth est allumé. Cliquez sur le bouton 5 secondes.

Pro et perso

Le matériel est robuste, résiste à l’eau, mais pas plus de 45 secondes immergées dans les toilettes (une erreur est site vite arrivée) pour la clé Bluetooth. La seconde clé fonctionne encore après 45 secondes dans un évier rempli d’eau chaude et produits vaisselles. La Titan Security Key, tout comme sa concurrente Yubico, seront des alliés loin d’être négligeable. Si un pirate vous vole vos identifiants de connexion, avec ce type de sécurité, même armé de vos sésames, le malveillant ne pourra accéder à vos données.

Je vous invite d’ailleurs à utiliser le Service Veille ZATAZ qui permet de détecter, dans les espaces pirates, les données qui ont pu vous être volés ces derniers heures, jours, semaines mois, années. Point fort de la Titan Security Key, la possibilité d’inscrire cette dernière au programme Advanced Protection « Le Programme Protection Avancée protège les comptes Google personnels des individus susceptibles de faire l’objet d’attaques ciblées : les journalistes, les activistes, les chefs d’entreprise et les équipes de campagnes électorales. » indique Google.

Sécurité renforcée et limitation des applications utilisables

A noter qu’une fois les clés activées, les autres facteurs d’authentification, tels que les codes envoyés par SMS ou l’application Google Authenticator, ne fonctionneront plus.

A gauche, la clé Yubico.

Les applications n’appartenant pas à Google sont limitées. Cela veut dire que les applications Mail, Contacts et Calendrier d’Apple, ainsi que le logiciel Thunderbird de Mozilla, continueront de fonctionner avec les comptes bénéficiant de la Protection avancée. De nombreuses autres applications n’appartenant pas à Google n’auront pas accès aux données de votre compte. Les mots de passe d’application sont HS. Vous ne pourrez plus générer de mots de passe via les mots de passe d’application.

Gros gors point noir. Vous avez une télévision connectée Android ? La clé ne fonctionne pas. Google Chrome est imposé. Bilan, vous ne pouvez plus profiter des « services » proposés comme Google Play, …

A noter aussi que les Google Home, les enceintes connectées ne fonctionne plus depuis l’installation de la clé !

Pour conclure, la Titan Security Key est vendue 55€. A voir dans le temps, comme par exemple, pour l’aspect électrique de la clé Bluethooth. Si cette dernière se recharge via la prise USB de votre ordinateur, aucune indication sur sa véritable durée de vie.

Comment protéger son réseau et ses imprimantes professionnelles en 5 étapes ?

Les entreprises de toutes tailles doivent relever un certain nombre de défis pour assurer la sécurité de leurs réseaux. Pourtant, les vulnérabilités liées aux MFP et imprimantes connectées d’aujourd’hui sont souvent sous-estimées. Voici comment protéger votre réseau en 5 points.

Désormais, les pirates se servent des systèmes multifonction (MFP) et imprimantes des organisations pour dérober des informations confidentielles stockées sur des disques durs et d’autres périphériques connectés aux réseaux professionnels. Ces cybercriminels provoquent d’importants dégâts et perturbent les activités des entreprises. Selon un rapport d’IDC, 25 % des failles de cybersécurité à corriger impliqueraient des imprimantes. L’impact sur la productivité et la rentabilité des entreprises est donc énorme, alors même que risque lié aux MFP et imprimantes non sécurisés est souvent méconnu et ignoré.

1 : l’identification des utilisateurs et la gestion des autorisations

L’une des solutions les plus importantes pour sécuriser les réseaux consiste à n’autoriser que les utilisateurs connus à accéder aux périphériques tels que les imprimantes. Cet objectif peut être atteint grâce à une administration et à une gestion des autorisations cohérentes.

Identification des utilisateurs : il s’agit du processus grâce auquel les administrateurs ne donnent de droits d’accès aux MFP et imprimantes qu’aux utilisateurs enregistrés. Ces derniers peuvent être identifiés en interne en s’appuyant sur la liste d’utilisateurs locaux, ou via le réseau grâce à un serveur d’authentification. Les administrateurs doivent également décider qui appartient à quel groupe en créant un nom d’utilisateur et un mot de passe, et en mettant en place une stratégie de gestion de mots de passe sur mesure/unique.

Autorisation des utilisateurs : ce processus a pour but d’autoriser l’accès aux ressources des réseaux des organisations, et d’en contrôler l’utilisation. En fonction des identifiants de chaque utilisateur, il est possible de limiter l’accès à certains individus, le restreindre à certaines fonctions, ou le bloquer entièrement. L’administrateur peut également configurer l’accès aux périphériques à l’aide de cartes d’accès contenant des informations d’identification uniques pour chaque individu.

2 : sécuriser le réseau

L’ensemble des périphériques connectés au réseau sont aussi sécurisés que le point le plus vulnérable de ce réseau. Il est donc très important de contrôler l’utilisation des ports et protocoles. Grâce à une configuration intelligente, les administrateurs peuvent bloquer les activités indésirables et les attaques potentielles sur l’infrastructure. Parmi les techniques permettant de sécuriser les communications entre les périphériques du réseau :

Utiliser des fonctions de filtrage pour limiter l’accès à des adresses IP et MAC (Media Access Control) spécifiques. Le réseau et les canaux de communication sont ainsi protégés en limitant l’accès aux adresses ou plages d’adresses spécifiées.

Désactiver les ports non utilisés (afin que seuls ceux qui sont nécessaires fonctionnent) pour bénéficier d’une couche de sécurité supplémentaire et de davantage de contrôle sur le réseau en bloquant les accès non autorisés vers l’ensemble des actifs connectés.

S’assurer que les protocoles IPSec (le protocole Internet pour un échange de données sécurisé et chiffré de données), TLS (le protocole de sécurité de la couche de transport, qui chiffre la transmission de données) et HTTPS (le protocole de transfert hypertexte sécurisé, qui sécurisé les communications sur le réseau) sont configurés pour offrir le niveau de protection le plus élevé.

3 : protéger les données

Il y a deux façons de s’assurer que les données stockées sur les disques durs des MFP et imprimantes soient en permanence sécurisées :

Le chiffrement des données est la procédure ou fonctionnalité cryptant les documents à l’aide d’un algorithme complexe à 256 bits.

L’écrasement des données, qui permet d’effacer le disque dur d’un appareil. Cette stratégie garantit l’effacement définitif de l’ensemble des données déjà stockées sur le disque et des documents numérisés après avoir qu’elles aient été écrasées jusqu’à 10 fois.

4 : imprimer des informations confidentielles de façon sécurisée

Les documents confidentiels doivent être imprimés en suivant une procédure sécurisée évitant les accès et copies non autorisées. Ainsi, lorsqu’une tâche d’impression est soumise, elle est conservée sur le disque dur de l’appareil jusqu’à ce que l’utilisateur saisisse un code PIN, ou présente un jeton ou une carte d’authentification configurés au préalable. Une fois le document imprimé, l’ensemble des données sont automatiquement effacées du disque dur.

5 : assurer une supervision et un contrôle à distance

Mis en place correctement, les outils de sécurité des réseaux offrent aux administrateurs informatiques un contrôle total sur l’ensemble des appareils connectés au réseau, et ce directement depuis leurs postes de travail. Ils peuvent ainsi contrôler un parc entier de MFP et d’imprimantes, et découvrir et gérer à distance la plupart des menaces de sécurité potentielles. Le clonage des appareils permet également de rationaliser le travail des administrateurs, et offre encore plus de sérénité, tout changement au niveau des paramètres d’un équipement pouvant ainsi être reproduit sur l’ensemble du parc. (Par Tomasz Stefanski – Solutions and Applications Specialist chez Sharp Europe).

Etat de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde

Des chercheurs ont mené une enquêtes sur l’état de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde. Un des outils posséde une faille connue depuis 2011.

Les nouvelles recherches de la société ImmuniWeb va faire grincer des dents dans le petit monde bancaire. Ils ont étudié la sécurité, la confidentialité et la conformité des applications des plus grandes institutions financières mondiales figurant dans la liste S&P Global 2019. Le résultat a de quoi étonner. En ce qui concerne la conformité, 85 applications Web de banque en ligne ont échoué au test de conformité GDPR ; 49 banque en ligne ont échoué au test de conformité PCI DSS ; 25 app ne sont pas protégées par un WAF.

Vulnérabilités de sécurité

Dans cette étude, on découvre que sept applications Web de banque en ligne contiennent des vulnérabilités connues et exploitables.

La plus ancienne vulnérabilité est connue depuis 2011. 92% des applications bancaires mobiles contiennent au moins une vulnérabilité à risque moyen.

100% des banques ont des problèmes de sécurité ou des problèmes liés aux sous-domaines oubliés.

Pour finir, concernant la sécurité du site web, seuls 3 portails sur 100 affichaient la note la plus élevée «A+» pour le « chiffrement SSL et la sécurité des sites Web ». Dans ce top 3, on trouve un Suisse (credit-suisse.com), un Danois (danskebank.com) et un Suédois (handelsbanken.se).

Pendant ce temps, dans le commerce 2.0

De son côté, le laboratoire Pradeo a étudié 38 applications mobiles d’e-commerce les plus téléchargées au monde. Le rapport montre qu’elles envoient les données personnelles des utilisateurs via de nombreuses connexions non sécurisées (pourcentages précis dans l’article) et présentent en moyenne 13 vulnérabilités de code, dont certaines ayant un haut niveau de sévérité.

Olvid, une messagerie sécurisée made in Europe

Olvid, un nouvel outil de sécurisation de vos conversations. Mission : chiffrer vos messages mobiles sans risque de fuite de données !

Depuis quelques jours nous testons Olvid, un outil dédié aux smartphones (Android, iOS). Mission d’Olvid, permettre de communiquer avec ses collègues, proches, familles en mode chiffré.

Une application lancée en décembre 2018 sous l’impulsion de deux docteurs en cryptographie : Thomas Baignères et Matthieu Finiasz.

Olvid est sous la « protection » d’Agoranov, un incubateur fondé par l’ENS, Paristech, Dauphine Université Paris, Sorbonne Université, Inria et sponsorisé par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’Île de France, la Mairie de Paris et le Fonds social européen de l’Union européenne. A noter que Matthieu Finiasz est enseignant pour ENSTA-ParisTech.

Olvid

Il existe déjà de nombreux outils tels que Whatsapp (à bannir), Telegram (méfiance, on ne connait pas le code source et il semble exister une master key), Signal, … Olvid annonce être différent. Aucune trace sur les serveurs. Pas de fuite de données, pas d’espionnage, pas de données personnelles, anonymat complet. La versoin 0.7.3 pour Android ne dépasse pas les 6Mo.

Sécurisé, oui mais …

Bon, pour être très honnête, l’espionnage reste possible dans la mesure ou un logiciel espion a été installé dans votre appareil, à l’image de Cerberus. Mais le problème viendrait de la non maîtrise de votre téléphone, pas d’Olvid.

En ce qui concerne les communications, plus de risque. Le chiffrement rend illisible les conversations. « Contrairement à l’intégralité des autres messageries, la sécurité de vos communications ne dépend plus d’un serveur. explique les fondateurs de cet outil. Notre serveur se fait hacker ? Peu importe… la sécurité des communications est préservée. »

A tester sans attendre

L’outil réclame quatre informations nom, prénom, société et votre poste au sein de cette société. Vous pouvez, bien évidement mettre ce que bon vous semble. Une fois les données enregistrée, l’application produit un QRCode. Une information à transmettre à vos contacts par mail. Votre correspondant, qui doit installer sur son smartphone Olvid, photographie le QRCode reçu, si ce dernier reçoit l’invitation via un courriel lu sur un ordinateur. Un lien permet d’accéder directement au répertoire Olvid.

Aucun numéro de téléphone, adresse mail ne sont réclamés. Bref, seuls vos contacts autorisés connaissent votre présence dans l’outil.

Olvid est gratuite pour le moment. La bonne occasion de le tester (Android / iOS).

Le coût additionné des attaques par cryptovirus touchant les PME françaises

L’enquête terrain inédite menée par l’IRT SystemX auprès de PME et TPE françaises, victimes de cyberattaques, dévoile l’impact réel des cyber-préjudices et fait voler en éclats deux grandes croyances communément admises : le nombre de cyberattaques réussies s’avère bien supérieur aux estimations habituellement rendues publiques, tandis que le coût moyen des cyberattaques se révèle en revanche beaucoup plus faible que supposé. Zoom sur les 9 principaux enseignements de cette étude.

 SystemX, unique IRT dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, dévoile les principaux enseignements de sa première enquête terrain menée sur 3 ans* auprès de plus de 60 entreprises françaises**, principalement des PME/TPE de moins de 50 personnes, victimes de cyberattaques. Toutes les régions et secteurs economiques sont représentés. L’objectif de cette enquête était de mesurer les préjudices causés au tissu économique, puis d’élaborer des modèles de calcul des coûts ainsi que de l’exposition d’une entreprise au risque Elle a également permis de collecter des signaux faibles, annonciateurs de nouvelles tendances, et notamment d’évolutions à attendre sur le mode opératoire de certaines formes d’attaques

Parmi les catégories d’attaques étudiées, le rançonnage par cryptovirus et les fraudes au président et faux ordres de virement prennent la plus grande place. Ont également été rencontrées : l’escroquerie au faux support technique, la prise de contrôle de messagerie, le piratage téléphonique, la fraude aux sentiments, l’usurpation d’identité, la mauvaise protection des caméras, la captation de nom de domaine, le défaçage ou encore le vol de compte bancaire. A noter la grande rareté des attaques DDos par déni de service contre des PME, ce qui constitue l’un des résultats inattendus de cette enquête et confirme que ce type d’attaque résulte avant tout d’un ciblage intentionné de la part d’un tiers.

« Cette enquête terrain est inédite en France : elle transmet une vision profondément renouvelée des attaques informatiques notamment grâce à une précision des chiffres jamais atteinte. Initiée dans le cadre du projet EIC (Environnement pour l’Interopérabilité et l’Intégration en Cybersécurité), elle remet en cause les chiffrages habituels, ce qui modifie la vision à porter sur le cyber-risque », explique Gilles Desoblin, Responsable de la thématique Défense et Sécurité, IRT SystemX.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête

–          La fréquence des attaques réussies en matière de cryptovirus est plus haute que supposée jusqu’alors : pour une PME de moins de 50 salariés, la probabilité d’être victime ne se mesure annuellement plus en pour mille mais en pour cent, se situant entre 2 et 5% (soit entre 100 000 et 250 000 entités par an). Elles ne se situent donc plus dans la catégorie des événements rares.

–          Le coût moyen d’une attaque par cryptovirus est inférieur à ce qu’il est généralement communiqué via les médias : en effet, le coût moyen pour une TPE s’évalue actuellement en milliers d’euros par attaque réussie, en non en dizaines, centaines voire en millions d’euros. A noter que la progression des coûts n’est pas proportionnée seulement à celle de la taille d’une entreprise, mais dépend d’autres facteurs parfois inattendus tels que le mode de gestion des ressources humaines .

–          La médiane constatée (de l’ordre du millier d’euros) est basse et se situe nettement au-dessous de la moyenne, ce qui signifie qu’un grand nombre d’attaques réussies trouvent des solutions à faible prix, particulièrement quand les sauvegardes ne sont pas affectées.

–          Toujours concernant les cryptovirus, les coûts additionnés subis par l’ensemble des victimes de moins de 50 employés – entreprises ou associations – en France s’élèvent à un montant supérieur à 700 millions d’euros par an.

–          Dans cette observation de transfert de richesse, le gain enregistré par les pirates déroge à l’image communément admise. La sortie de capitaux, due conjointement aux cryptovirus et aux fraudes aux président – soit plus de 200 millions d’euros -, masque des modèles économiques très différents entre ces formes de criminalité. Les calculs réalisés au sujet des cryptovirus font ressortir un ratio entre l’argent rançonné (sommes versées) et le préjudice total de l’ordre de 1/25 chez les PME/TPE. A contrario, les fraudes au président, malgré leur recours accentué à des acteurs humains et à l’ingénierie sociale, laissent entrevoir des marges finales plus élevées.

–          L’étude dévoile également la sous-estimation du préjudice humain occasionné par ces attaques (fragilisation des personnes, perte de cohésion de groupe), avec la nécessité d’assister les décideurs pendant cette phase où ils doivent mener des arbitrages en situation de forte incertitude.

–          A contrario, le préjudice sur l’image des entreprises touchées est surestimé, puisqu’il est souvent superficiel et passager, sauf si cela coïncide avec un temps fort de la société (lancement de nouveau produit ou événement-jalon important).

–          Si les relations entre entreprises partenaires se sont confirmées être l’une des principales failles en cas d’attaque et de leurre, par exemple en matière de rançonnage avec des courriers du type « facture modifée » ou de fausses adresses bancaires (FOVI), l’observation plus fouillée fait ressortir qu’une partie très importante des coûts d’attaque provient de la déficience d’acteurs de l’écosystème de l’entreprise : prestataire ou éditeur informatique, opérateur télécom, fournisseur de messagerie, électricien, banquier, etc. Il est apparu que ces déficiences ou le manque de réactivité de nombre de ces acteurs alimentent le risque dans des proportions au moins comparables à celles engendrées par les déficiences internes.

–          Enfin, contrairement à l’image d’une sécurité informatique qui s’obtiendrait par de forts investissements, l’étude souligne que la majorité des préjudices observés aurait pu être évitée ou atténuée par des modes de protection à coût modeste, et par une série de bonnes pratiques accessibles à la plupart des entreprises.

*Réalisée entre 2016 et 2019

** Entreprises invididuelles, TPE et PME de moins de 50 personnes et secteur associatif

Le backup, votre allié numérique

Bug informatique, perte d’informations, attaque d’un ransomware… des problèmes que l’on peut rencontrer chaque jour face à un clavier. L’une des solutions les plus efficace face à ce type de problématique, la sauvegarde. Nous avons testé la solution EaseUS qui vient de fêter ses 14 ans.

La sauvegarde, le backup … la protection de vos données personnelles, d’entreprises par le clonage sécurisé de ces dernières. Le réflexe indispensable pour une continuité d’exploitation. Pour cela, il existe de nombreuses solutions gratuites et payantes. Nous nous sommes penchés sur le cas de « Todo Backup Home » de l’éditeur EaseUS. L’entreprise vient de sortir la version 11.5 de son outil de sauvegarde. D’abord parce que nous utilisons une de leur solution (la récupération de données perdues) et ensuite parce que cette société vient de fêter ses 14 ans d’existence.

EaseUS Todo Backup Home

S’il fallait définir cet outil, nous pourrions le faire ainsi : une sauvegarde simple. En quelque clic votre machine, votre disque dur ou toutes données sélectionnées seront protégées par le backup.

Le fonctionnement est d’une simplicité enfantine. Plus d’excuse pour dire « C’est long, compliqué« . A près avoir installé l’outil (237 Mo), une administration claire et détaillée s’offre à vous. Plusieurs onglets, sans fioriture pour plus d’efficacité. Le premier, la sauvegarde de disque dur. Vous choisissez le HD a sauvegardé et vous cliquez après avoir sélectionnez la destination.

 

Bien évidement, cette destination ne doit pas être le même disque dur et sur le même ordinateur. Je vous conseille fortement un disque dur externe que vous pourrez déconnecter par la suite du poste sauvegardé.

Pensez aussi à chiffrer cette sauvegarde. Chiffrement que propose Todo Backup Home. Il vous sera réclamé un mot de passe afin de sécuriser l’ensemble. Un conseil, ne perdez pas ce password, la récupération sera impossible dans le cas contraire. Petit défaut, l’outil n’indique pas le type de chiffrement employé !

Une fois la sauvegarde effectuée, il est possible de recevoir un courriel indiquant la fin de l’action. Une option intéressante lors de l’automatisation de vos backups.

Pour ne pas surcharger vos sauvegardes de fichiers inutiles Todo Backup Home propose aussi d’exclure les contenus inutiles, consommateurs de Mo. Ici aussi, vous sélectionnez l’onglet adéquate et cochez les fichiers à exclure. Parmi les autres possibilités: la sauvegarde du système avec la possibilité de le transférer sur un nouveau poste, la copie de vos mails (ne fonctionne pour le moment que sous Microsoft Outlook).

Pour conclure, l’option « Stratégie de réserve d’images » vous permettra de ne pas saturer vos espaces de stockages de backup. Vous pourrez sélectionner, par exemple, la durée de conservation. Un détail loin d’être négligeable, aussi, avec le Règlement Général des Données Personnelles qui impose des durées/moyens/sécurisation des informations sauvegardées.

Bref, EaseUS Todo Backup Home fait le travail qu’on lui demande et il le fait vite et bien !

Il existe deux versions de ce logiciel. Une version gratuite et une version plus poussée, commercialisée 27€.

La première sera parfaite pour la maison, la famille.

La seconde est plus poussée, plus pointue avec des options beaucoup plus professionnelles. Je vais être honnête avec vous, j’ai tenté de vous faire gagner des licences ! En lieu est place, j’ai réussi à vous dégoter un -50% sur la licence professionnelle qui vous coûtera donc que 13,5€. (La promo est utilisable jusqu’au 20 juin 2020).

A vous de tester ! N’hésitez pas à faire un report de vos expériences ci-dessous.

Télétravail : risques de sécurité pour les entreprises

Télétravail  : Les résultats de l’enquête révèlent que seulement 11 % des PME se préoccupent des facteurs sécurité et informatique lorsqu’il s’agit du travail à distance de leurs employés.

Une étude vient de dévoiler les résultats d’une enquête sur le télétravail . Selon cette recherche, à partir de 586 répondants, les nouvelles pratiques de travail flexibles pourraient poser un risque pour la sécurité des petites entreprises. En effet, un employé sur cinq (9 %) estime être le plus productif lorsqu’il travaille dans des lieux publics comme un café ou une bibliothèque, mais seulement 11 % des employeurs sont préoccupés par les répercussions que cela pourrait avoir sur la sécurité de leur entreprise. Les PME doivent donc relever le défi de maintenir leur sécurité, tout en répondant aux besoins et aux attentes de leurs collaborateurs.

Une nouvelle norme

L’étude met en évidence les tendances et les attentes concernant le télétravail, plus d’un tiers (38 %) des personnes interrogées préférant accepter une réduction de salaire plutôt que de se limiter à travailler dans un bureau. Une autre tranche de 35 % choisirait la flexibilité du travail à domicile plutôt qu’une augmentation de salaire, même si on leur proposait une augmentation de 25 %. Alors que les entreprises se disputent les meilleurs talents, il sera vital de pouvoir attirer des personnes aptes à mettre en place des méthodes de travail modernes. Cependant, 38 % des répondants ont indiqué qu’ils ne reçoivent pas le soutien technologique ou l’expertise dont ils ont besoin lorsqu’ils travaillent à domicile ou dans un lieu public, faisant de la sécurité un problème croissant pour les petites entreprises qui ont recours au travail flexible.

« Le lieu de travail fonctionnant selon un horaire 9h – 17h appartient au passé, et les employés qui rejoignent le marché du travail aujourd’hui exigent une plus grande flexibilité en termes d’horaires, d’emplacement et d’avantages sociaux personnalisés, déclare Kevin Chapman, SVP et General Manager, chez Avast Business. Bien qu’il soit prouvé dans certains cas que ces pratiques augmentent la satisfaction et même la productivité des employés, il y a des problèmes de sécurité bien réels qu’il est nécessaire de résoudre. Les entreprises doivent être en mesure de fournir les outils qui leur permettent non seulement de faire preuve de flexibilité, mais aussi de le faire en toute sécurité. Il est également important de ne pas négliger les employés qui préféreraient conserver un environnement de bureau traditionnel. Il convient de trouver un équilibre pour permettre à tous de travailler de la manière qui leur est la plus bénéfique. »

Avantages du télétravail

Non seulement les PME seront en mesure d’attirer le meilleur personnel qui soit, mais le travail mobile semble présenter d’autres bénéfices. Interrogés sur les avantages que présente le télétravail pour les employés des petites entreprises, près d’un tiers d’entre eux (30 %) ont confié que cela les rendait plus heureux, et 31 % ont répondu que cela leur permettait d’apprécier leur travail. Cette étude a également révélé que la satisfaction des employés n’est pas la seule à augmenter : la flexibilité du travail pourrait avoir un impact positif sur sa qualité et sur la productivité ; 34 % des employés affirment être les plus productifs lorsqu’ils travaillent à domicile, contre 45 % au bureau.

Les petites entreprises qui souhaitent adopter de nouvelles pratiques de travail doivent relever de nombreux défis sécuritaires. Si le personnel accède à des données sensibles ou se connecte à des comptes professionnels via un réseau Wi-Fi non sécurisé, l’entreprise risque de subir une attaque. Il existe également un risque de violation de données si un employé enregistre des renseignements sensibles sur un ordinateur de bureau. Machine qui va disparaître. Les propriétaires de petites entreprises doivent prévoir des mesures de sécurité pour les travailleurs mobiles, telles que des solutions de réseau privé virtuel (VPN) à utiliser sur les connexions Wi-Fi ouvertes, et des logiciels anti-malware déployés aux points finaux sur tous les appareils personnels (BYOD – Bring Your Own Device) des employés. De plus, il convient de veiller à ce que les employés soient sensibilisés au rôle très important qu’ils ont à jouer dans la sécurité de l’entreprise.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Des experts en sécurité paient les ransomwares et facturent leurs clients

Des experts en sécurité informatique annonçaient posséder une technologie pour déchiffrer le ransomware SamSam. Il s’avère qu’ils payaient les maîtres chanteurs pour récupérer les fichiers. Ils facturaient ensuite les clients piégés.

Deux entreprises spécialisées dans la sécurité informatique annonçaient posséder une technologie capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomware SamSam.

Il s’avère que ces experts de la cybersécurité payaient les auteurs du rançonnage. Les sociétés facturaient ensuite les clients piégés.

C’est ProPublica qui a mené une enquête sur ce phénomène. Les entreprises, Proven Data Recovery et MonsterCloud, annonçaient être capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomwate SamSam.

Samsam, une attaque informatique qui avait perturbé le port de San Diego ou encore les ville d’Atlanta (11 millions de dollars), de Newark, des hôpitaux (dont celui d’Epinal en France) … Au USA, le Hollywood Presbyterian Medical Center avait avoué avoir payé pour récupérer ses données.

SamSam (MSIL/Samas) s’attaque aux serveurs  JBoss obsolète. Pour déchiffrer une machine, cela coute 1.7 Bitcoin (BTC). Samsam aurait été créé par deux pirates Iraniens.

Payer pour mieux déchiffrer ?

De nombreuses sociétés agissent de la sorte, l’indiquent à leurs clients. Elles agissent de la sorte par facilité et permettre de retrouver les données ! Pour MonsterCloud et Proven Data Recovery, c’est différent. Elles affirmaient avoir la technologie pour déchiffrer les informations prises en otage. Proven Data Recovery indique que cela était nécessaire, quand par exemple la santé/vie de patients pouvaient être mis en danger.

Comme l’indiquait en mars 2019 l’ANSSI, SamSam cible des entreprises estimées très rentables, appartenant à des secteurs d’activités variés, ainsi que des entités publiques à même de payer un montant conséquent en guise de rançon.

Les deux pirates Iraniens ne peuvent plus être payés par bitcoin, du moins via une entreprise américaine. L’Oncle Sam a mis sous embargo le moindre commerce avec ce pays et des entreprises américaines ou basées aux USA, faisant commerce avec les Etats-Unis. Bilan, plus possible de payer !

Secure File Transfer : nouveau site de téléchargement en mode chiffré

Une société néerlandaise met en ligne un concurrent à Wetransfer. Originalité du service, utiliser le chiffrement bout-à-bout pour sécuriser les communications.

L’entreprise KPN vient de mettre en ligne un nouveau service de transfert de fichiers. Son nom : Secure File Transfer. SFT permet de diffuser ses fichiers comme Wetransfer.

A la différence de ce dernier, Secure File Transfer propose un chiffrement de type bout-en-bout. Le système est assez étonnant.

Si vous souhaitez envoyer un fichier, un code QR apparaît. Il faut transférer l’information à votre destinataire sous forme de photographie. Ce dernier doit scanner l’image avec sa webcam afin de pouvoir télécharger le document que vous souhaitez lui transmettre. Vous pouvez communiquer jusqu’à 4go de données. L’expéditeur peut paramétrer la durée de disponibilité et le nombre de téléchargement possible.

Une fois votre fichier téléchargé, un QR Code est généré, ainsi qu’un lien de transfert. Il est possible de rajouter un mot de passe.

La version bêta de ce service est accessible.

Cybercriminels : évolution des systèmes sophistiqués de menaces

Utilisation massive des attaques par email, détection difficile des attaques phishing ou encore chute des ransomwares… Quelles ont été les tendances des cybercriminels ce dernier trimestre ?

Dans son Rapport Trimestriel Q4 2018, Proofpoint met en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet. Conçu pour mieux combattre les menaces d’aujourd’hui et anticiper les attaques émergentes, il permet de découvrir les tendances en matière de cyberattaques.

Parmi les principales menaces du dernier trimestre 2018, nous notons Une utilisation massive des attaques BEC contre des entreprises. Une augmentation des fraudes par email de 226% au quatrième trimestre et de 476% par rapport au quatrième trimestre 2017. Les chevaux de Troie bancaires restent la principale menace véhiculée par email : ils représentent 56% de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre ; parmi celles-ci, 76% des attaques proviennent de Emotet. Egalement, les chevaux de Troie d’accès à distance représentaient 8,4 % de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre et 5,2 % pour l’année, marquant un changement significatif par rapport aux années précédentes où ils étaient rarement utilisés.

Les ransomware toujours très présents

Les ransomwares ont chuté à seulement 0.1% du volume total de messages malveillants. Les messages malveillants qui contiennent de fausses mise à jour ou lien de téléchargement corrompus ont grimpé à plus de 230 % en 1an. Les messages exploitant des URL malveillantes se sont révélés plus nombreux que les messages contenant des pièces jointes.

Les attaques sur le web : quand les cryptomonnaies se font miner. L’activité de Coinhive, ce logiciel de minage de moneros, a littéralement explosé en décembre (augmentation de 23 fois la moyenne de l’année en deux semaines). Dans l’ensemble, l’activité Coinhive a continué de croître lentement, à l’exception de ce pic. Il y a eu une augmentation de 150% de menace ciblant l’humain, bien qu’il s’agisse d’une croissance plus lente que les trimestres précédents. Ce chiffre confirme l’importance des techniques d’ingénierie sociale.

Sur les réseaux sociaux, les attaques par « angler phishing » restent difficiles à détecter. Le phishing sur les réseaux sociaux, communément appelé ‘angler phishing a augmenté de 442 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les liens de phishing sur les réseaux sociaux diminuent à mesure que les plateformes renforcent leurs algorithmes pour contrer ce problème. Le phishing reste malgré tout une technique difficile à détecter car les attaques sont causées par des interactions humaines. (Le rapport)

les logiciels malveillants dédiés aux cryptomonnaies touchent 10 fois plus d’entreprises que les ransomwares

Les extracteurs de cryptomonnaie touchent 10 fois plus d’entreprises que les logiciels rançonneurs. Le Rapport Sécurité 2019 de Check Point révèle pourtant que seul 1 professionnel de l’informatique sur 5 anticipe les infections.

La seconde partie de son Rapport Sécurité 2019 souligne combien les outils et les services utilisés pour mener des activités cybercriminelles se sont démocratisés. Non seulement les méthodes d’attaque se sont perfectionnées mais elles sont désormais accessibles à toute personne disposée à en payer le prix, et c’est précisément rendu possible grâce au marché en plein essor des logiciels malveillants sous forme de service.

Cette seconde partie du rapport révèle les principales tendances en matière de cyberattaques observées en 2018, et pointe du doigt la croissance significative du nombre d’attaques furtives et complexes conçues pour échapper aux équipes de sécurité des entreprises. Il précise également les types de cyberattaques que les équipes informatiques et de sécurité des entreprises considèrent comme représentant la plus grande menace pour eux.

Les éléments clés du rapport

  • Les extracteurs de cryptomonnaie s’activent sur les réseaux sans être détectés : Les extracteurs de cryptomonnaie ont infecté 10 fois plus d’entreprises que les logiciels malveillants en 2018, mais seulement un professionnel de la sécurité informatique sur cinq a été en mesure de détecter une infection sur son réseau. 37 % des entreprises dans le monde ont été touchées par des extracteurs de cryptomonnaie en 2018. 20 % des entreprises continuent d’être touchées par ce phénomène chaque semaine, malgré une baisse de 80 % de la valeur des cryptomonnaies.
  • Les risques présentés par les extracteurs de cryptomonnaie sont sous-estimés par les entreprises : Lorsque CP a demandé aux entreprises quelles étaient les menaces les plus importantes pour leur entreprise, 16 % seulement des professionnels de l’informatique ont cité les extracteurs de cryptomonnaie, contre 34 % pour les attaques DDoS, 53 % pour les fuites de données, 54 % pour les logiciels rançonneurs et 66 % pour le phishing. C’est assez préoccupant, car les extracteurs de cryptomonnaie peuvent facilement servir de portes dérobées pour télécharger et activer d’autres types de logiciels malveillants. 
  • Les logiciels malveillants sous forme de service se développent : Le programme d’affiliation du logiciel malveillant sous forme de service GandCrab permet désormais à des amateurs de se lancer dans le business lucratif des logiciels rançonneurs. Ils conservent jusqu’à 60 % du montant des rançons perçues auprès des victimes et les développeurs en conservent jusqu’à 40 %. GandCrab compte plus de 80 affiliés actifs, et plus de 50 000 victimes ont été infectées en seulement deux mois en 2018, totalisant entre 300 000 et 600 000 dollars de rançons. 

« La seconde partie de notre Rapport Sécurité 2019 montre comment les cybercriminels s’intéressent à de nouvelles approches furtives et de nouveaux modèles commerciaux, tels que les programmes d’affiliation de logiciels malveillants, afin de maximiser leurs revenus illégaux tout en réduisant le risque d’être détectés. Même s’ils agissent à l’abri des regards on ne doit pas les oublier. Bien que discrètes, les cyberattaques de 2018 ont été nombreuses et préjudiciables, » déclare Thierry Karsenti, Vice-Président EMEA Sales Engineering de Check Point Software Technologies. « Grâce à notre rapport sécurité et aux analyses des évolutions récentes qu’il propose, les entreprises peuvent mieux appréhender les menaces auxquelles elles sont confrontées, et mieux anticiper pour qu’elles n’aient pas d’incidence sur leurs activités. »

Le Rapport Sécurité 2019 s’appuie sur des données provenant du plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, qui fournit des données sur les menaces et des tendances en matière d’attaques issues d’un réseau mondial de capteurs ; d’études effectuées par Check Point au cours des 12 derniers mois ; et d’une toute nouvelle enquête menée auprès de professionnels de l’informatique et de cadres supérieurs, qui évalue leur niveau de préparation face aux menaces actuelles. Le rapport examine les toutes dernières menaces émergentes dans différents secteurs d’activité, et fournit un aperçu complet sur les tendances observées dans le paysage des logiciels malveillants, des vecteurs de fuites de données émergents et des cyberattaques commanditées par des États.

La France, le second pays le mieux sécurisé au monde

Selon une étude, la France serait le second pays le mieux sécurisé au monde, juste derrière le Japon. L’Algérie serait le pire des pays sur le sujet de la cybersécurité !

Les résultats de l’étude de Comparitech ont révélé que le Japon était le pays le plus sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. Il a atteint des niveaux incroyablement bas dans la majorité des catégories prises en compte par l’étude. Les autres pays les plus performants sont la France, le Canada, le Danemark et les États-Unis.

Catégories et cyber-attaques

Certains pays ont obtenu de bons résultats dans une catégorie, mais d’autres ont élevé leur moyenne. Il s’agit notamment de l’Ukraine, qui affichait le taux de logiciels malveillants financiers le plus faible en 2018, ainsi que de l’Ouzbékistan, du Sri Lanka et de l’Algérie, qui affichaient les scores d’attaque par telnet les plus faibles.

Les pays les moins bien classés par catégorie

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Japon – 1,34% des utilisateurs. Le plus petit nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Ukraine – 0,3% des utilisateurs.

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Danemark – 5,9% des utilisateurs.

+ faible pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Algérie, Ouzbékistan et Sri Lanka – 0,01%.

Pourcentage d’attaques de cryptominers – Danemark – 0,61% des utilisateurs.

Meilleur préparé pour les cyberattaques – Singapour – 0.925 score.

Législation la plus récente en matière de cybersécurité – France, Chine, Russie et Allemagne.

Bien que certains pays aient des forces et des faiblesses évidentes, il y a une marge d’amélioration possible pour chacun d’entre eux. Qu’ils aient besoin de renforcer leur législation ou que les utilisateurs aient besoin d’aide pour mettre en place de meilleures protections sur leurs ordinateurs et leurs téléphones portables, il reste encore un long chemin à parcourir pour rendre nos pays cyber sécurité. De plus, alors que le paysage de la cybersécurité change constamment (la prévalence des cryptominers augmente, par exemple), les pays doivent essayer de devancer les cybercriminels.

Le pays le moins sécurisé au monde

Selon l’étude, l’Algérie est le pays le moins sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. C’était le pays le mieux classé en raison de l’absence de législation et de taux de logiciels malveillants, et a également obtenu un score élevé dans les catégories des logiciels malveillants pour mobiles et de la préparation aux cyber-attaques. L’Indonésie, le Vietnam, la Tanzanie et l’Ouzbékistan comptaient parmi les pays les moins biens classés.

Plus fort pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Bangladesh – 35,91% des utilisateurs.

+ grand nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Allemagne – 3% des utilisateurs.

Pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Algérie – 32,41%.

Plus fort pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Chine – 27,15%.

Plus fort pourcentage d’attaques de cryptominer – Ouzbékistan – 14,23% des utilisateurs.

Les moins préparés aux cyber-attaques – Vietnam – 0.245 score. 92829. Pire législation mise à jour en matière de cybersécurité – Algérie. (comparitech)

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Fuite de données pour Nokia

Le constructeur Nokia a mis en péril sa sécurité interne et diffusant, sans le savoir, des données extrêmement sensibles sur Internet !

Imaginez, vous avez une entreprise de taille internationale et vous laissez fuiter vos informations les plus sensibles. Dans le lot des données perdues des mots de passe d’utilisateurs et d’administrateurs, un mot de passe Weave, une clé de chiffrement k8s, une clé privée d’utilisateur Gluster, des clés privées SSH et RSA, une clé de cluster et des clés secrètes AWS S3 … Bref, autant dire qu’il n’est pas utile de faire parti du bureau 39 de la Corée du Nord ou de la NSA pour se servir.

Les informations ont été découvertes par le directeur de l’équipe de recherche d’une société de cyber sécurité, hacken Ecosystem. Avec Shodan, le moteur de recherche dédié à la cybersécurité, la fuite est apparue. Plusieurs bases de données internes, des mots de passe et des clés d’accès secrètes aux systèmes internes de Nokia.

Découverte le 13 décembre 2018, personne ne sait depuis quand elles fuitaient. Nokia n’a jamais répondu au mail d’alerte. Il aura fallu attendre plusieurs jours et un message twitter pour la mise hors ligne.

L’équipe de sécurité de Nokia a reconnu la fuite. Elle a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un « environnement de test« . Le chercheur indique avoir un doute sur cet environnement de test. « Ce serveur AWS créé il y a quelque temps par l’un de nos développeurs à des fins de test. Nous pouvons confirmer que le serveur ne contient aucune information sensible. Cela dit, nous utiliserons cet épisode pour notre propre formation de sensibilisation des employés de Nokia R&D ».

1 consommateur 3 aurait vu ses données confidentielles compromises

Selon un communiqué de presse envoyé à toutes les rédactions françaises, 1 consommateur sur 3 aurait ses données confidentielles compromises. Les fêtes de fin d’année, avec les cadeaux de Noël, le Nouvel An, puis les soldes de janvier sont une période de consommation importante, notamment en ligne. Mais pour les cybercriminels qui ciblent les informations bancaires des clients ou leurs comptes en ligne, ces périodes de fêtes peuvent aussi être très fructueuses. Le rapport de Kaspersky Lab intitulé « From festive fun to password panic: Managing money online this Christmas » fait le point sur les risques.

Selon les chiffres de Kaspersky, ils sont à prendre avec des pincettes car ils ne concernent que leurs clients et une petite partie de possibles fuites d’informations, Noël 2018 aurait été particulièrement intéressant pour les pirates comme le montre le graphisme qu’ils ont diffusé dans leur communiqué de presse [voir ci-dessous].

Le large éventail de méthodes de paiement numériques donne aux clients la liberté de choisir leur mode d’achat préféré pour les biens ou services. Les méthodes les plus populaires sont toujours les cartes de débit et de crédit, les virements directs à partir de comptes bancaires et les portefeuilles électroniques, par ex. PayPal. Cependant, d’autres méthodes de paiement gagnent en popularité. Les achats fréquents permettent aux utilisateurs de collecter des points via des programmes de fidélité et de les utiliser lors de la visite à un détaillant pour en acheter davantage. Et grâce aux smartphones et aux smartwatches, les consommateurs n’ont même plus besoin de transporter leur portefeuille, leur argent ou même de cartes en plastique. Cela a contribué à accroître la popularité des paiements sans contact sur les appareils, tels que PayPass et ApplePay, avec un tiers des acheteurs (31%) les utilisant régulièrement. (Le rapport)

 

Etude de cas CD&B : Sécuriser les fichiers grâce à un audit

Les serveurs de fichiers sont connus pour être la principale cible pour les attaques (Verizon, Data Breach Investigations Report 2017). Afin de pouvoir garder leurs fichiers sécurisés, et ne permettre que l’accès à ceux qui en ont besoin, les organisations ont besoin d’une visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès et quelles actions sont effectuées sur les fichiers.

Cet audit de fichiers permet aux entreprises de sécuriser leurs données sensibles. Lorsqu’un bon audit de fichier est en place, il peut aider à identifier une violation de données ainsi qu’à en arrêter une. Fonctionnalités d’un audit de fichiers. La société IS Decisions propose d’examiner les fonctionnalités qui devraient faire partie de l’audit des fichiers. Des fonctionnalités qui peuvent s’appliquer à la fois aux outils Windows natifs et aux solutions tierces. Nous y retrouvons, l’Enregistrement qui correspond à tous les accès et modifications aux fichiers et dossiers, y compris les données et les autorisations, doivent être enregistrés. La Visibilité : toutes les données du journal d’audit doivent être facilement accessibles pour être consultées, filtrées, recherchées, etc. Les Alertes : les notifications doivent être envoyées en fonction des critères correspondants aux actions jugées suspectes. Et les Rapports. Une option un peu compliqué, mais même les outils natifs ont la possibilité d’exporter les données du journal. Donc, même si ce n’est pas joli, la capacité de générer des «rapports» partageables devrait faire partie de l’audit des fichiers. Pour en savoir plus sur la sécurisation des fichiers via un audit approprié, c’est à lire ici.

Un tiers des directeurs informatiques français seraient prêts à payer un ransomware pour éviter les amendes liées au RGPD

Un directeur informatique sur trois préfère payer un ransomware en raison du coup de réinstallation.

Une étude commandée par Sophos a révélé qu’un tiers (33%) des directeurs informatiques français seraient «vraiment» prêts à payer les rançons demandées par des cybercriminels, qui auraient volé leurs données professionnelles, plutôt que de signaler la violation aux autorités et de devoir payer une amende plus lourde, dans le cadre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’UE.

De plus, 43% des responsables informatiques en France, ont déclaré qu’ils envisageraient «éventuellement» de payer la rançon demandée par les hackers si elle était inférieure à l’amende prévue en cas d’infraction suite à une violation. Seulement 20% des personnes interrogées ont complètement exclu de payer leurs agresseurs.

Les directeurs informatiques français sont plus enclins à payer que leurs homologues belges

Un quart (24%) des directeurs informatiques belges ont déclaré qu’ils seraient «vraiment» prêts à payer une rançon pour éviter d’être exposés à une amende plus lourde, imposée par les autorités. Parmi les pays d’Europe Occidentale, mentionnés dans l’étude, les directeurs informatiques britanniques et néerlandais étaient les plus susceptibles de payer une rançon. Près de la moitié (47%) des personnes interrogées au Royaume-Uni et plus d’un tiers (38%) aux Pays-Bas étaient «vraiment» disposées à payer. Avec seulement 19%, les responsables informatiques irlandais étaient les moins susceptibles de se considérer «vraiment» prêts à payer leurs agresseurs.

La taille de l’entreprise impacte le paiement des ransomwares

Dans toute l’Europe Occidentale, les petites entreprises étaient les moins susceptibles d’envisager le paiement d’une rançon. Plus de la moitié (51%) des directeurs informatiques des entreprises de moins de 250 employés ont complètement exclu de payer leurs agresseurs. Ce chiffre à comparer aux 20% des directeurs informatiques des entreprises de 250 à 499 employés. 13% pour 500 à 750 employés.

Michel Lanaspèze chez Sophos a déclaré: « Les entreprises qui paient une rançon peuvent peut-être bien récupérer l’accès à leurs données, mais c’est loin d’être une garantie à 100% et c’est surtout une fausse économie si elles le font pour éviter une sanction. Elles doivent signaler la violation aux autorités. « .

Il est surprenant de voir que les grandes entreprises semblent être les plus susceptibles de payer une rançon. Faire confiance aux pirates ou attendre qu’ils restituent sagement les données est une grave erreur. Notre conseil ? Ne payez pas la rançon. Informez rapidement la police/Gendarmerie (Soyons honnête, la chance d’arrêter les auteurs est proche de 0, NDR). Prenez les mesures nécessaires pour réduire les risques d’une nouvelle attaque réussie.

« Le meilleur moyen de ne pas avoir à payer une rançon est de toujours garder une longueur d’avance sur les cybercriminels. Les pirates ont tendance à utiliser des emails de phishing, des logiciels non patchés et des portails d’accès à distance pour pénétrer dans vos systèmes. Assurez-vous donc que vos systèmes et vos utilisateurs soient à même de détecter les signaux annonciateurs d’une attaque. Installez les correctifs le plus tôt et le plus souvent possible, sécurisez les points d’accès distants avec des mots de passe appropriés et enfin mettez en œuvre une authentification multi-facteurs ».

Seuls quatre directeurs informatiques français sur dix pensent être en conformité avec le RGPD

L’étude de Sophos a également montré que seulement 37% des directeurs informatiques français étaient confiants dans une conformité totale de leur entreprise avec les règles du RGPD. Ce chiffre est supérieur à celui des directeurs informatiques en Belgique (30%) et en République d’Irlande (35%), mais inférieur à celui observé au Royaume-Uni (46%) et aux Pays-Bas (44%). Seulement un quart (24%) des directeurs informatiques français ont déclaré avoir mis en place des outils permettant de prouver leur conformité en cas de violation. Seules les entreprises néerlandaises (27%) semblent « ok » vis à vis de ce point particulier. Plus de la moitié des entreprises françaises ont migré leurs données vers le cloud suite à l’entrée en vigueur du RGPD : 59% des personnes interrogées ont déclaré avoir davantage utilisé le cloud computing comme conséquence directe de l’entrée en vigueur du RGPD.

Des millions de SMS retrouvés dans un cloud de la société Voxox

Un chercheur en sécurité révèle que la société Voxox a exposé des dizaines de millions de SMS en le stockant sur un serveur cloud non protégé.

Voxox est une société de communication VoIP. Une sorte de Skype allemand. Voxox a oublié les bases de la sécurité du cloud. Bilan, ce fournisseur de services vocaux et SMS a exposé des données sensibles telles que les codes 2FA, les mots de passe en texte clair, les numéros de téléphone, les codes de réinitialisation de mot de passe, les notifications d’expédition et les codes de vérification à un accès public. C’est un chercheur en sécurité basé à Berlin, Sébastien Kaul, qui a découvert la faille via le moteur de recherche spécialisé dans la sécurité informatique, Shodan. La base de données de messages SMS identifiée par Kaul est facilement accessible. Elle offre une vue presque en temps réel des informations transitant par la passerelle SMS de Voxox. Comment est-ce possible ? La société américaine n’a pas protégé son serveur … avec un mot de passe. No comment !

Avant sa fermeture, plus de 26 millions de messages texte stockés dans la base de données. Cependant, il semble tout à fait probable que le chiffre soit plus important. Le volume de messages étant énorme, chaque minute. Il est à noter que chaque enregistrement a été étiqueté et détaillé avec précision. Il incluait le numéro de contact du destinataire, le client Voxox qui avait envoyé le message et le contenu du message. (TechCrunch)

Observation de l’évolution des tactiques de diffusion des ransomwares

Il y a quatre ans de cela, les criminels envoyaient des mails à des millions d’adresses, diffusant des variantes de logiciels rançonneurs, via des liens infectés ou des documents Word, sans logique ou ciblage apparent. Aujourd’hui, les ransomware se professionnalisent !

Lorsque les logiciels rançonneurs ont commencé à chiffrer les ressources disponibles sur les réseaux, les entreprises ont commencé à y prêter un peu plus attention. Cette étape de l’évolution des logiciels rançonneurs a vu la méthode de diffusion éparpillée précédemment mentionnée se combiner au chiffrement de fichiers disponibles aussi bien sur le serveur local que sur les serveurs d’entreprise. Le chiffrement du serveur de fichiers d’une infrastructure ou de son système de stockage en réseau entraîne plus de dommages pour l’entreprise que le chiffrement d’un poste de travail individuel. Dans ce contexte, la hotline de notre équipe d’intervention a commencé à recevoir plus d’appels, au cours desquels les administrateurs informatiques des systèmes touchés par des logiciels rançonneurs ont commencé à se poser des questions très sérieuses sur les conséquences associées au paiement des rançons.

Cette tendance des ransomwares à chiffrer les partages réseau, et l’attention accrue qui en résulte, est probablement à l’origine des phases suivantes de leurs techniques de déploiement.

Frappes de précision : l’essor du protocole RDP (Remote Desktop Protocol)

En 2016, nous avons commencé à constater des infections massives de logiciels rançonneurs au cours desquelles plusieurs actifs essentiels de l’environnement des victimes étaient simultanément infectés, et avons donc constaté davantage d’interactions entre les agresseurs et leurs victimes (en raison de l’impact de leurs logiciels rançonneurs sur l’environnement des victimes). La communauté de sécurité s’est livrée à des enquêtes plus poussées qui ont confirmé ces soupçons : des cybercriminels utilisaient le protocole RDP, un protocole propriétaire conçu par Microsoft, pour fournir aux utilisateurs l’interface graphique d’un système distant, afin de s’introduire dans l’environnement des victimes.

Une fois en place, les agresseurs déployaient généralement des outils permettant de rechercher et d’exploiter des relations utilisateur/groupe/administrateur mal configurées ou non intentionnelles. Les paramètres Active Directory mal configurés ou non intentionnels sont les meilleurs alliés des cybercriminels, en leur permettant d’accéder aux privilèges de l’administrateur du domaine. Dès que le compte de ce dernier est compromis, les hackers ont la possibilité d’effectuer une reconnaissance du réseau pour identifier les actifs les plus critiques et les infecter.

Après avoir identifié les serveurs critiques et les systèmes de sauvegarde dans l’environnement, les hackers peuvent désormais utiliser les outils d’administration système intégrés à Windows pour déployer largement leurs logiciels rançonneurs.

A ce stade, les agresseurs n’essayaient donc plus d’envoyer un email à chaque personne présente sur le web. Avec le protocole RDP, ils savaient exactement qui et quoi cibler, en infectant simultanément des ressources critiques grâce à leur nouvel accès à l’environnement des victimes.

La prochaine étape des logiciels rançonneurs : les botnets

La tactique consistant à utiliser le RDP comme base initiale pour ces déploiements de logiciels rançonneurs en volume, interactifs, programmés ou manuels, était devenue si courante qu’elle faisait l’objet de nos premières questions lors de la prise en charge de nouveaux incidents. Cependant, pour les cas récents tels que le logiciel rançonneur Ryuk [1], nous assistons à une autre évolution des tactiques de diffusion. Lorsque nous enquêtons sur les victimes pour déterminer si elles sont exposées au niveau du RDP, nous pouvons constater que ce protocole n’est pas activé, ou que l’accès se fait via VPN. Dans cette mesure, il n’expose pas directement les victimes sur Internet.

Ces cas nécessitent des enquêtes plus approfondies. Dans plusieurs cas récents, nous découvrons des infections de bots corrélées à la chronologie des infections de logiciels rançonneurs.

Au cours du mois dernier, nous avons observé des infections de TrickBot, d’Emotet et d’AdvisorsBot qui correspondent parfaitement au moment du déploiement des logiciels rançonneurs. Ces infections par bots sont généralisées dans l’environnement des victimes, et tirent également parti des relations d’approbation mal configurées dans Active Directory pour se répandre latéralement. Cette tendance à l’utilisation des bots pour s’implanter ne fait qu’augmenter.

Dans ces cas, nous constatons que des e-mails de phishing contenant des documents Word malveillants sont le vecteur de diffusion des bots. Ces documents Word malveillants contiennent un contenu exécutable appelé macros. Lors de nos analyses des infections par TrickBot et AdvisorsBot relatives aux logiciels rançonneurs, nous constatons que les victimes ont ouvert le mail. Ouvert les documents joints. Permis aux macros de s’éxecuter.

À ce stade, le contenu exécutable dans les macros installe un bot ou contacte le serveur de commande et de contrôle du botnet pour obtenir du code malveillant supplémentaire, qui est finalement le véritable logiciel malveillant.

C’est une évolution des tactiques de déploiement des logiciels rançonneurs. La tendance observable de diffusion des ransomwares, allant de l’email de phishing opportuniste jusqu’à l’implantation et la reconnaissance via une configuration RDP compromise, se poursuit aujourd’hui par une implantation avancée au cœur du réseau grâce à des infections par bots qui se propagent latéralement.

En conclusion, la tendance d’implantation des bots pour propager des logiciels rançonneurs continuera à se développer. A l’avenir, différents bots seront utilisés simultanément. Mais le fait qu’ils offrent une persistance et facilitent le déploiement de logiciels malveillants supplémentaires en font un choix évident en matière d’implantation malveillante.

Conseil de l’équipe d’intervention Check Point

Au cours des différentes enquêtes, il a été découvert que la plupart des victimes avaient involontairement autorisé l’accès RDP au réseau depuis Internet en raison de la configuration des règles de sécurité sur le pare-feu, autorisant trop de ports ou configurant incorrectement l’IP/le masque réseau. La fonctionnalité « Packet Mode » de R80.10 [1] nous permet de vérifier rapidement si les ports RDP sont exposés sur Internet. Les règles de la blade Compliance (conformité) peuvent également être configurées pour émettre une alerte en cas d’exposition accidentelle de RDP. (Par l’équipe d’intervention de Check Point).

Sofacy, un groupe de pirates omniprésent sur la toile

L’Unité42, unité de recherches de Palo Alto Networks, dévoile aujourd’hui une nouvelle étude sur le groupe Sofacy et le nouveau malware utilisé par le groupe pour mener des attaques de cyber-espionnage contre différentes agences gouvernementales partout dans le monde.

Sofacy continue ses attaques mondiales et sort un nouveau cheval de Troie « Cannon ». Découverte d’un nouveau malware « Canon », un cheval de Troie pour donner un accès distant (RAT pour Remote Access Trojan) : ce nouveau malware a été utilisé par Sofacy pour mener des attaques de cyber-espionnage. Ce groupe continue aussi à utiliser Zebrocy (un RAT déjà connu) dans leurs attaques. Utilisation de diverses techniques pour éviter d’être détecté et analysé : 1) au lieu d’inclure le code malicieux en pièce jointe, Sofacy le télécharge à distance à l’ouverture du document, 2) le groupe utilise des courriels pour envoyer et recevoir des instructions et 3) le groupe utilise également des macros spécifiques pour détourner les tentatives d’analyse du code malicieux. Ingénierie sociale : Sofacy a utilisé le récent crash aérien affectant Lion Air comme leurre dans l’une de leurs attaques — ce qui est un exemple de leur volonté permanente d’utiliser l’ingénierie sociale pour déployer leur malware.

Sofacy, l’ogre à données piratées

Depuis la fin du mois d’octobre 2018, Unit 42 a intercepté une série de documents vérolés en utilisant une technique qui fait appel à des modèles de mise en page distants contenant des macros dangereuses. Ce genre de document infecté n’est pas rare.

Les systèmes d’analyses automatisés ont plus de mal à les identifier comme dangereux en raison de leur nature modulaire. La particularité de cette technique est la suivante : si le serveur C2 (ou C&C pour Command and Control, le serveur utilisé par les cybercriminels pour finaliser l’infection et contrôler les machines infectées) n’est pas disponible au moment de l’exécution, le code malicieux ne peut être récupéré, et les documents délivrés sont alors sans danger.

Documents infectés

Ensuite, ces documents infectés ciblaient différentes agences gouvernementales à travers le monde, y compris en Amérique du Nord, en Europe, ou dans un des États de l’ancienne URSS. Heureusement, les serveurs C2 de plusieurs de ces documents étaient encore opérationnels, ce qui a permis de retrouver les macros dangereuses et les téléchargements qui y sont liés. L’analyse a révélé que le premier téléchargement lié était le cheval de Troie bien connu Zbrocy. D’autres données collectées ont dévoilé un deuxième téléchargement que l’Unit42 a surnommé « Canon ». Enfin, canon n’avait jusqu’ici pas encore agi via le groupe Sofacy, il contient une nouvelle voie de communication avec les serveurs C2 en passant par la messagerie électronique.

crash list(Lion Air Boeing 737).docx

Pour conclure, l’activité concerne plus précisément deux documents infectés bien spécifiques qui partage des données communes comme une adresse IP commun pour le serveur C2, un nom d’auteur commun, et des tactiques communes. Des données complémentaires ont révélé une campagne d’attaque importante associée avec le cheval de Troie Canon sur lequel l’Unit42 reviendra dans un prochain billet de blog. Un des aspects les plus intéressants des documents les plus récents utilisés par l’adversaire pour son infiltration était le nom du fichier : crash list(Lion Air Boeing 737).docx. Ce n’est pas la première fois qu’un groupe ennemi utilise les événements récents comme un leurre. Il est intéressant de voir que ce groupe essaie de miser sur des événements catastrophiques pour lancer leurs attaques. (U42)

DeepMasterPrints : Des chercheurs réussissent à hacker des systémes biométriques

DeepMasterPrints : Des chercheurs de la New York University et de l’Université du Michigan ont trouvé le moyen de piéger des systèmes biométriques à partir de 6 000 empreintes digitales existantes.

DeepMasterPrints, le doigt dans l’œil de la biométrie. Des chercheurs (New York University et Université du Michigan) trouvent le moyen de piéger des systèmes biométriques. Comment ? à partir de 6 000 empreintes digitales existantes. Les étudiants ont créé à partir de ces 6 000 vraies empreintes, des empreintes digitales artificielles. Elles ont pu tromper les systèmes de sécurité proposés dans les ordiphones (smartphones). Une attaque baptisée « DeepMasterPrints ».

L’étude explique que les empreintes digitales inventées pour l’occasion font illusion une fois sur cinq. Leur « passe-partout » est capable d’usurper plusieurs personnes à la fois, alors que la biométrie est sensée être unique pour chaque individu. La société Counterpoint Research explique que 50% des smartphones vendus 2017 étaient équipés d’un systéme biométrique. 7 téléphones sur 10 seront « biométrie » d’ici la fin d’année 2018. Soit plus d’un milliard de téléphones portables intelligents.

La société expliquait l’année dernière que la fiabilité du capteur d’empreintes digitales était un problème majeur. « la plupart des capteurs d’empreintes digitales capacitifs sont faillibles.« . Cependant, avec les derniers capteurs d’empreintes digitales, avec une détection directe des doigts ou utilisant la technologie de détection par empreinte digitale à ultrasons pour créer une image 3D des empreintes digitales sont potentiellement plus efficace.

DeepMasterPrints

Pour fonctionner, les DeepMasterPrints tirent parti de deux propriétés des systèmes d’authentification par empreintes digitales. La première est que, pour des raisons ergonomiques, la plupart des lecteurs d’empreintes digitales ne lisent pas l’ensemble du doigt en même temps, mais plutôt la numérisation de la partie du doigt qui touche le scanner.

La seconde est que certaines caractéristiques des empreintes digitales sont plus courantes que d’autres. Cela signifie qu’une fausse empreinte contenant de nombreuses caractéristiques très communes est plus susceptible de correspondre à d’autres empreintes digitales que le pur hasard ne le laisserait penser.

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile

Il n’est pas toujours facile de sécuriser un réseau domestique, même quand toutes les précautions possibles sont prises. Beaucoup de facteurs entrent en jeu et l’un d’entre eux est bien sûr le routeur. Jusqu’à présent, tout ce qu’il vous fallait était un mot de passe assez fort et un chiffrement WPA2. Mais les choses ont changé. Les chercheurs ont découvert un nouveau moyen apparemment très facile de pirater les réseaux Wi-Fi compatibles WPA/WPA2 PSK.

Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. La nouvelle méthode pourrait permettre aux pirates d’obtenir la clé pré-partagée (pre-shared key, PSK) pour le Wi-Fi, ce qui leur donnerait accès au réseau. La grande différence par rapport aux méthodes précédentes est apparemment que les cybercriminels n’ont pas besoin de capturer un 4-Way Handshake complet. Au lieu de cela, la nouvelle attaque est menée sur le RSN IE (l’élément d’information réseau de sécurité robuste) d’une seule trame EAPOL.

Selon les chercheurs, l’attaquant qui communique maintenant directement avec le point d’accès n’a plus besoin qu’un utilisateur se connecte au réseau cible pour capturer ses données de connexion (ce qui était nécessaire auparavant). Cette attaque sans client apporte quelques autres avantages : plus d’éventuels mots de passe invalides, plus de trames EAPOL perdues à cause d’un point d’accès trop éloigné des cybercriminels, plus de formats de sortie spéciaux pour les données finales.

La plupart des routeurs modernes sont vulnérables

Bien que les chercheurs ne sachent pas encore avec certitudes quels fournisseurs et quels modèles de routeurs seront affectés par cette technique, les perspectives ne sont pas réjouissantes : tous les réseaux 802.11i/p/q/r avec des fonctions d’itinérance activées pourraient être sensibles à la nouvelle attaque ; par conséquent, cela affecterait la plupart des routeurs modernes. Malgré cette triste réalité, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vous assurer de rester le plus en sécurité possible jusqu’à l’arrivée sur le marché de WPA3, qui est immunisé contre cette attaque :

Utiliser un mot de passe fort : Même avec cette attaque, le pirate devra attaquer votre mot de passe en force brute. Choisissez donc un mot de passe Wi-Fi fort, très fort. En cas de doute, vous pouvez toujours compter sur un gestionnaire de mots de passe pour faire le travail à votre place. Mettre à jour votre routeur : Mettez à jour votre routeur dès que des mises à jour sont disponibles. Si vous avez un très vieux routeur qui ne reçoit plus de mises à jour, il est recommandé d’en acheter un nouveau, au plus tard dès que les nouveaux routeurs WPA3 seront disponibles. (Par Nicole Lorenz, Avira)

Pirater des cerveaux pour manipuler et voler des souvenirs : la technologie de base existe

Organe en perpétuelle évolution, le cerveau et son fonctionnement posent de nombreuses questions. Ainsi, les scientifiques travaillent sur la découverte du mode de création des souvenirs dans le cerveau pour pouvoir les cibler, les restaurer et les enrichir au moyen d’ implants, et les technologies nécessaires existent d’ores et déjà sous la forme de dispositifs de stimulation profonde du cerveau.

Néanmoins, à l’avenir, des cyberattaques pourraient exploiter des implants mémoriels pour voler, espionner, modifier ou contrôler des souvenirs humains, même si les menaces les plus extrêmes ne se profileront pas avant plusieurs décennies. Il existe donc, dans les logiciels et le matériel connectés, des vulnérabilités qu’il importe de traiter pour nous préparer aux menaces qui nous attendent, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de Kaspersky Lab et le Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, publiée à l’occasion du sommet annuel Kaspersky NeXT à Barcelone.

Des implants de stimulation cérébrale, utiles à la médecine, mais vulnérables aux cyberattaques.

Les chercheurs ont associé une analyse pratique et théorique afin d’explorer les vulnérabilités actuelles des implants utilisés pour la stimulation cérébrale profonde. Appelés générateurs d’impulsions implantables (IPG) ou neurostimulateurs, ces dispositifs envoient des impulsions électriques vers des cibles spécifiques dans le cerveau pour le traitement de troubles tels que la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel, la dépression majeure ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). La dernière génération en date de ces implants s’accompagne de logiciels de gestion pour les médecins comme les patients, installés sur des tablettes et smartphones professionnels. La connexion entre les différents appareils repose sur le protocole standard Bluetooth.

Les chercheurs ont établi un certain nombre de scénarios de risques existants et potentiels, dont chacun pourrait être exploité par des attaques :
· Exposition des infrastructures connectées : les chercheurs ont découvert une vulnérabilité grave et plusieurs mauvaises configurations préoccupantes dans une plate-forme de gestion en ligne très répandue parmi les équipes chirurgicales, des failles susceptibles de conduire un intrus vers des données sensibles et des procédures de traitement.

· Le transfert de données non sécurisées ou non cryptées entre l’implant, le logiciel de programmation et les réseaux associés pourrait permettre la manipulation malveillante des implants d’un patient, voire de groupes entiers de patients connectés à la même infrastructure. Il risquerait d’en résulter la modification de réglages entraînant une douleur, une paralysie ou encore le vol de données personnelles, privées et confidentielles.

· En raison de contraintes de conception, la sécurité des patients prend le pas sur celle des données. Par exemple, un implant médical doit pouvoir être contrôlé par les médecins dans les situations d’urgence, notamment lorsque le patient est hospitalisé loin de son domicile. Cela exclut l’utilisation de tout mot de passe qui ne soit pas largement connu du personnel médical. En outre, cela implique que ces implants soient dotés par défaut d’un « backdoor » (un accès dérobé).

· Comportement non sécurisé du personnel médical : des logiciels critiques conservent souvent leurs mots de passe par défaut, utilisés pour l’accès à Internet ou à des applications complémentaires téléchargées.

Des méthodes scientifiques et médicales en perpétuelle évolution, qui nécessitent un accompagnement en cybersécurité

Il est indispensable de remédier à ces vulnérabilités car les chercheurs estiment qu’au cours des prochaines décennies, des neurostimulateurs plus avancés et une compréhension plus approfondie de la formation et de la mémorisation des souvenirs dans le cerveau humain vont accélérer le développement et l’utilisation de ce type de technologies et susciter de nouvelles possibilités de cyberattaques.

Dans les cinq années à venir, des scientifiques pensent pouvoir enregistrer sous forme électronique les signaux cérébraux qui créent les souvenirs, puis les enrichir voire les réécrire avant de les réimplanter dans le cerveau. D’ici une dizaine d’années pourraient apparaître sur le marché les premiers implants commerciaux destinés à stimuler la mémoire et, dans une vingtaine d’années, la technologie pourrait avoir suffisamment progressé pour permettre une prise de contrôle poussée des souvenirs.

Parmi les nouvelles menaces qui en découleront pourrait notamment figurer la manipulation de masse de populations par l’implantation ou l’effacement de souvenirs relatifs à des événements politiques ou à des conflits, tandis que des cybermenaces « réorientées » pourraient cibler de nouvelles opportunités de cyberespionnage ou bien le vol, la suppression ou le « verrouillage » de souvenirs (par exemple pour l’extorsion d’une rançon en échange de leur déblocage).

Au sujet des résultats de l’étude, Dmitry Galov, chercheur junior en sécurité au sein de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab, commente : « Les vulnérabilités actuelles sont à prendre au sérieux car la technologie existant aujourd’hui préfigure ce qui verra le jour à l’avenir. Même si aucune attaque visant des neurostimulateurs n’a encore été observée, il existe des faiblesses qui ne seront pas difficiles à exploiter. Il nous faut réunir les professionnels de santé, les spécialistes de la cybersécurité et les fabricants pour étudier et corriger toutes les vulnérabilités potentielles, qu’elles soient déjà visibles actuellement ou qu’elles apparaissent dans les années à venir. »

Laurie Pycroft, chercheuse doctorale au sein du Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, ajoute : « Les implants mémoriels sont une perspective bien réelle et passionnante, offrant des bienfaits considérables pour la santé. Si l’idée de pouvoir modifier et enrichir nos souvenirs à l’aide d’électrodes paraît relever de la science-fiction, elle repose sur des fondements scientifiques solides qui existent dès à présent. L’arrivée de prothèses mémorielles n’est qu’une question de temps. La collaboration afin de cerner et de traiter les risques et vulnérabilités qui arrivent, et ce alors que cette technologie est encore relativement neuve, se révèlera payante à l’avenir. »

L’étude, intitulée The Memory Market: Preparing for a future where cyber-threats target your past, est disponible ici.

P4R4Risque, un support ludique dédié à la sensibilisation cybersécurité

C’est à Quebec que j’ai rencontré Christopge Jolivet le concepteur d’un support de sensibilisation à la cybersécurité baptisé P4R4Risque. Un support de sensibilisation sous la forme d’un jeu de plateau efficace.

S’il fallait définir rapidement P4R4Risque, je pourrai le traduire comme un jeu de plateau dédié à la cybersécurité. Des cases, des pions, des cartes et des dés. Mais la comparaison s’arrêtera là.

Christophe Jolivet indique que son support est dédié à la sensibilisation par le jeu. Un mode ludique pour parler d’une thématique cybersécurité au sein de son entreprise. « Par des séances de sensibilisation, explique l’auteur, vous stimulerez l’interaction entre les participants en les confrontant à des situations réelles« . Et c’est toute la force de P4R4Risque.

Des questions reprenant des situations que peuvent vivre les entreprises, les salariés, … Les participants sont dans la peau d’une compagnie fictive qui possède des actifs. Parmi ces actifs, l’information stratégique ou confidentielle (renseignements personnels) des clients. L’objectif est de protéger adéquatement l’information de votre compagnie contre les scénarios de risques qui se présenteront à vous à tour de rôle par l’acquisition et la mise en place de mesures stratégiques, tactiques, opérationnelles et complémentaires.

22 scénarios proposés. Ils regroupent 7 familles de risques d’affaires. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant ! La finalité étant que ce support ludique déclenche des échanges entre les employés. L’auditoire comprend ce qu’est la gestion de risques (accepter, mitiger, transférer). Il comprend que ces mesures S/T/O/C atténuent les risques et qu’elles ne sont pas gratuites.

Une vision internationale de la gestion de risques basée sur ISO27005 et ISO31000. Vous pouvez y retrouver aussi, par exemple, une version RGPD ou encore PCI-DESS. P4r4risque est commercialisé à partir de 99 $ canadiens (66€).

La sécurité de l’IoT souffre encore de failles majeures

Si personne ne remet en cause l’intérêt et la rapidité des progrès de l’Internet des Objets (IoT), la sécurité des objets connectés, elle, continue d’inquiéter. Il est en effet relativement simple de les pirater et les nombreuses cyberattaques récentes ont montré les dangers d’un réseau globalisé.

La transformation numérique du monde progresse, avec dans son sillage, de plus en plus d’appareils intelligents qui communiquent entre eux (y compris dans des secteurs sensibles) afin de nous faciliter la vie. Mais l’IoT a aussi des faiblesses évidentes de sécurité.

Quand des cybercriminels détectent des équipements IoT vulnérables, il leur suffit souvent d’actions basiques pour les pirater. Les moyens les plus simples demeurent l’attaque par force brute pour trouver un mot de passe ou encore l’utilisation des identifiants de connexion par défaut, configurés en mode usine. Car il est malheureusement clair que, pour des raisons de coût, de nombreux fabricants utilisent les mêmes données de connexion standards pour tous leurs appareils, au lieu de définir un mot de passe distinct pour chacun. En utilisant des Botnets récupérés sur le Darknet, il devient ainsi possible d’infecter des milliers d’équipements d’un seul coup.

Un état des lieux alarmant

La vérité, c’est que les objets connectés n’ont jamais vraiment été sûrs, et il est évident que certains risques vont s’intensifier. L’une des plus graves menaces de ces dernières années a été le Botnet Mirai, qui a provoqué des attaques DDoS massives à l’aide d’identifiants de connexion standards. Il a permis de mettre en évidence que des produits chinois bon marché, tels que des webcams, figurent parmi les équipements IoT les plus vulnérables, qui ne devraient être utilisés que dans des environnements isolés.

Depuis que le code source de Mirai a été publié, pratiquement tout le monde peut faire fonctionner son propre Botnet IoT ou réécrire le code de programmation à sa façon, ce qui a permis à de nombreuses mutations de Mirai de voir le jour.

Les autres moyens d’infecter un objet connecté étant plus sophistiqués et onéreux, ils sont moins répandus. C’est le cas par exemple de l’ingénierie inverse des firmwares ou des systèmes d’exploitation, qui requiert des connaissances techniques pointues et beaucoup de temps. Des stratégies de sécurité peuvent néanmoins s’appliquer dans ce domaine.

En finir avec les mots de passe standards

Une solution possible et efficace pour améliorer la sécurité dans l’IoT, permettre aux utilisateurs de modifier facilement leurs identifiants de connexion. Certes, cette stratégie n’aurait d’efficacité que sur les méthodes d’infiltration les plus élémentaires, mais le jeu en vaut la chandelle puisque ce sont les plus répandues.

Les fabricants pourraient ainsi « forcer » leurs clients à modifier leurs identifiants de connexion en rendant obligatoire la saisie d’un mot de passe unique et fort lors du démarrage initial de l’appareil. Les fabricants pourraient également attribuer un mot de passe unique généré aléatoirement à chaque périphérique et l’envoyer au client avec l’objet connecté.

En pratique, le changement d’identifiants de connexion limiterait nettement le nombre d’appareils vulnérables et compliquerait la tâche des hackers et bots qui essaient d’en prendre le contrôle.

Le problème des clés de chiffrement

Les fabricants peinent à concevoir des objets qui intègrent d’office des mécanismes de sécurité. Ces équipements destinés aux particuliers ou aux entreprises. C’est notamment le cas pour le chiffrement.

Dans les faits, rien n’empêche de chiffrer les données qu’un objet connecté recueille et transmet à un autre périphérique ou vers le cloud pour analyse. Il est ainsi possible de trouver de très bons conseils à propos des algorithmes. Il existe plusieurs solutions de chiffrement Open Source.

Mais c’est au niveau de la protection et de la gestion des clés de chiffrement que le bât blesse. Or, ces carences retirent toute efficacité au processus de chiffrement. Une clé mal gérée peut rendre le chiffrement inutilisable, si par exemple elle n’est pas rendue disponible dans un processus d’authentification. Le nombre de périphériques dans l’IoT exacerbe ainsi de manière exponentielle les défis du chiffrement et de la gestion des clés.

S’ajoute à cela le fait que beaucoup d’objets connectés n’ont pas les capacités techniques requises pour chiffrer les données efficacement. Dotés d’un espace de stockage limité, ils ne peuvent généralement pas intégrer une connexion SSL digne de ce nom. Les fabricants d’objets connectés, en particulier ceux destinés au grand public, continuent ainsi de commercialiser des appareils dont la sécurité est légère, sinon inexistante. Et nous ne pouvons pas y faire grand-chose.

La cybersécurité est l’affaire de tous

Si le public est de plus en plus sensible aux failles des objets IoT, cette prise de conscience est pour l’heure insuffisante. Pas d’impact sur les décisions d’achat. Les facteurs déterminants restent les fonctionnalités et le prix. Pour preuve, le succès actuel des Amazon Echo et Google Home auprès des consommateurs.

Ainsi, s’il est vrai que la première grande vague d’attaques, avec le Botnet Mirai en tête, n’a pas manqué d’attirer l’attention des spécialistes de la cybersécurité, le consommateur lambda, lui, n’a pas encore conscience de l’ampleur du problème.

Ceci étant, on assiste à l’émergence d’une petite, mais croissante, fraction de consommateurs qui s’inquiètent vraiment de la sécurité des objets connectés, en particulier celle des enceintes intelligentes capables d’écouter tout ce qui se dit à proximité d’elles. La pression sur les fabricants augmente donc et avec elle, la demande de meilleures mesures de sécurité et de protection des données. (Tribune de Christophe da Fonseca, Sales Development Manager France chez Paessler AG envoyée à toutes les rédactions web)

Espionnage des conducteurs de voiture via leur autoradio

Les habitudes d’écoute de milliers de conducteurs de voitures surveillées, sans consentement, durant 3 mois. But final, diffuser des publicités ciblées !

Environ 90 000 conducteurs de véhicules General Motors ont été surveillés par le constructeur de voitures. Les propriétaires et leurs passagers ont été surveillés durant 3 mois alors qu’ils voyageaient sur les routes de Chicago et de Los Angeles. C’est l’équipe Detroit Free Press qui a révélé cet espionnage qui s’est déroulé en 2017. General Motors a confirmé cette « écoute » qui aurait été mis en place dans le cadre de son programme de suivi de radio. La société a reconnu collecter des données afin de les utiliser manière intelligente. Bref, traduisez par la diffusion de publicités ciblées. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de savoir que Renault a choisi Google comme moteur de recherche peut inquiéter les utilisateurs. Google connaîtra l’ensemble des comportements des conducteurs de voiture de la marque française. Qwant aurait été parfait pour éviter ce ciblage.

Via le Wi-Fi des voitures

Pour général Motors, lors de son test de trois mois, l’espionnage a utilisé le Wi-Fi proposé dans les voitures pour suivre les habitudes de certains de ses conducteurs dans l’espoir de voir s’il existait un lien entre ce que les conducteurs écoutent et ce qu’ils achètent. GM, avec 10 millions de voitures en circulation, est l’un des premiers constructeurs à entreprendre une telle étude. A noter que les 90 000 conducteurs de Los Angeles et de Chicago impactés avaient accepté de participer à une « proof of concept » sans connaitre la finalité de cette preuve de concept. « Les données sont ensuite agrégées et anonymisées. Les résultats obtenus sur un très grand échantillon et n’incluent aucune information personnellement identifiable » indique General Motors.

Espionnage dans nos voitures

L’espionnage, via les automobiles, n’est pas une nouveauté. Je vous passe les contenus que sont capables de stocker les « clés » sans fil des voitures. En 2015, Chevrolet proposait aux parents un logiciel d’espionnage, Teen Driver, intégré dans ses voitures. Raison invoquée, permettre aux parents de suivre leurs enfants conducteur ! Mais aussi être averti si la vitesse est dépassée (vitesse choisie par les parents). Recevoir des rapports sur les véhicules. Limiter le volume audio de l’auto radio.

Californie : une loi interdit les mots de passe trop légers

Finis les mots de passe de type 123456, password, admin, 000 … C’est ce que vient de décider l’Etat de La Californie via une loi qui contraint les entreprises à fournir des mots de passe sérieux dés la sortie d’usine.

La Californie vient de décider que toutes les entreprises capables de proposer des objets connectés (IoT) seront dans l’obligation de le faire avec un mot de passe sérieux dès la sortie d’usine. A partir de 2020, ce qui laisse le temps aux sociétés locales de régler leurs configurations respectives, fini les mots de passe de type 123456, 0000, admin, welcome, password ou… rien.

Les nouvelles règles de ce projet de loi décidé par le gouverneur Jerry Brown indiquent que chaque appareil sera équipé d’un mot de passe unique, préprogrammé. L’autre option, la plus rapide à mettre en place, obliger les utilisateurs à mettre en place un mot de passe fort.

Peu de détails supplémentaires sur la façon dont spécifiquement les vendeurs vont devoir s’y prendre pour sécuriser leurs produits. Petit détail, de taille, la loi n’oblige pas les fabricants à publier de nouvelles améliorations pour accroître la sécurité de leur technologie, par exemple en envoyant régulièrement des correctifs de sécurité faciles à installer pour les vulnérabilités connues.

Pour conclure, saluons quand même ce premier pas vers une sécurisation des comportements des consommateurs qui oublient bien trop souvent de modifier leurs identifiants de connexion.

Parmi les autres obligations, la Loi sur l’amélioration de la cybersécurité de l’internet des objets, qui obligerait les entreprises à fournir certaines assurances quant à la sécurité des appareils IoT vendus au gouvernement fédéral. En 2016, la société GData avait analysée 12 000 routeurs domestiques en 2016 a démontré que 15% des périphériques utilisaient des mots de passe particulièrement faibles.

Cybersécurité : les PME examinent seulement une alerte de sécurité sur deux

Étonnant chiffre que j’ai vu passer dans un communiqué de presse diffusé par Cisco. Une PME sur deux se pencherait sur une alerte de sécurité informatique.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont devenues des cibles attractives pour les cybercriminels, qu’elles soient victimes ou le point initial d’attaques plus vastes. Bon nombre de ces organisations n’ont pas les moyens d’y faire face. Leurs infrastructures et politiques de sécurité sont moins sophistiquées et les collaborateurs formés pour réagir aux menaces restent peu nombreux. Car dans le paysage actuel, toute organisation, quelle que soit sa taille, est en danger. Étonnamment, de nombreuses PME commencent seulement à se rendre compte qu’elles sont exposées aux mêmes menaces que les autres entreprises. Des prises de conscience qui ont bien souvent lieu après une attaque. D’après Cisco, plus de la moitié (54 %) des cyberattaques entraînent des dommages de plus de 500 000 Euros. Assez pour mettre hors d’opération une petite/moyenne entreprise non préparée, de façon permanente.

Plus de la moitié des moyennes entreprises ont été victimes d’une faille

Cisco dévoile, via une enquête à partir de 1 816 PME interrogées dans 26 pays que les PME/PMI ne sont pas prêtes. Selon le rapport, 53% des répondants ont été victimes d’une faille. Ces atteintes à la protection des données ont souvent des répercussions financières durables sur l’entreprise. Interessant de savoir ce qu’entendent les répondants par faille. Les PME font face à moins de 5 000 alertes de sécurité par jour. Les PME examinent 55.6 % des alertes de sécurité. Les attaques ciblées contre les employés telles que le phishing (79 %), les menaces persistantes avancées (77 %), les logiciels de rançon (77 %), les attaques DDoS (75 %) et la prolifération du BYOD (74 %) sont les cinq principaux problèmes de sécurité des PME. Plus de la moitié de ces organisations font appel à des partenaires externes pour obtenir des conseils et services, des interventions en cas d’incident et de la simple surveillance. Le site référence en matière d’actualités liées à la cybersécurité ZATAZ propose un service pour mettre sous surveillance des données proposées. Une veille dans le black market et autres réseaux pirates afin de contrer l’utilisation d’informations volées, piratées …

Optimiser l’efficacité de la sécurité

Si les entreprises de taille moyenne disposaient des ressources en personnel nécessaires, elles seraient plus susceptibles d’investir dans : la mise à niveau de la sécurité de leurs endpoints vers une protection avancée plus sophistiquée contre les logiciels malveillants/EDR – la réponse la plus courante à 19% ; la protection des applications Web contre les attaques Web (18 %) ; le déploiement de la prévention des intrusions, toujours considérée comme une technologie essentielle pour arrêter les attaques réseau et exploiter les tentatives (17 %).

Alors, que peuvent faire de plus les PME ?

Le risque zéro n’existe pas. Les organisations peuvent prendre des mesures pour rendre leur entreprise « sensible à la sécurité ». Pour cela, une série d’initiatives : transmettre aux employés les connaissances de base nécessaires. Le mois de la cybersécurité démarre et c’est l’occasion idéale d’informer les employés sur les vecteurs d’attaques les plus répandus et ce qu’ils peuvent faire pour les éviter. Passer en revue leurs polices d’assurance pour assurer la couverture des pertes d’affaires découlant d’une cyberattaque. Anticiper les messages de communication en cas de crise, pour contribuer à une récupération plus rapide et limiter les atteintes à leur réputation.

700 millions d’attaques informatiques enregistrées en 2017

Les attaques informatiques ont fortement augmenté. Selon une étude de ThreatMetrix, en 2017 plus de 700 millions de cyberattaques ont été enregistrées à travers le monde. Cela correspond à une augmentation de 100 % depuis 2015.

En France, plus de 19 millions de français ont été concernés par des attaques informatiques en 2017 (selon une étude Norton). Le montant des préjudices subis s’élève à 6, 1 milliards d’euros. Dans le monde, ce chiffre s’élève à 600 milliards de dollars et des pays investissent massivement dans ce domaine (étude McAfee) qui est devenu une véritable économie.

En mai 2017, Wannacry a changé la donne. Ce ransomware a inspiré de nombreuses cyberattaques qui ont exploité d’autres failles de sécurité notamment Microsoft. En France, 42 % des internautes ont été victimes d’une cyberattaque et 45 % d’entre eux ont eu affaire à un rançon logiciel. En raison de ces attaques et de la forte communication réalisée, les comportements des utilisateurs ont évolué et entraîné une transformation des ransomwares qui s’adaptent et visent les mobiles et les tablettes.

92% des sociétés françaises touchées ?

Désormais, on voit apparaître des Responsive Ransomware qui profitent de la progression de l’utilisation des outils mobiles. Pour la première fois en 2017, le nombre d’opération fut plus important sur mobile que sur ordinateur.

Selon le Cesin (Club des Experts de la Sécurité de l’information et du Numérique), on voit une nette évolution des cyberattaques qui visent les sociétés en France : 80 % des sociétés françaises touchées par une attaque en 2016 ; Ce chiffre atteint les 92 % en 2017 ; Soit plus de 9 entreprises sur 10 victimes d’une cyberattaque engendrant une paralysie des services, l’arrêt de la production et un effondrement du chiffre d’affaires. Sans parler des infiltrations et autres méthodes pour un mot de passe GMail perdu et autre webmails qui restent totalement invisibles. Les ransomwares extorquent de l’argent aux sociétés en prenant leurs propres données en otage. D’autres attaques ont encore pour objectif le vol de propriété intellectuelle. En 2017, 150 milliards (sur 600) de travail piratés aux entreprises. Après l’attaque Wannacry, l’empire de la cybercriminalité ne s’est jamais aussi bien porté. Il s’agit d’une réelle cyberguerre mondiale. (threatmetrix.com)

L’aéroport de Bristol mis au tapis par un logiciel de rançonnage

L’aéroport de Bristol touché par une cyberattaque. Parmi les problèmes, les écrans d’affichage des vols mis hors ligne pendant 48 heures.

L’aéroport de Bristol (Royaume-Uni) ferme une partie de son informatique. Durant deux jours, en raison d’un ransomware, les écrans d’affichage dédiés aux vols perturbés pendant deux jours. La BBC explique que le rançongiciel a mis une telle pagaille que des systèmes entiers ont du être retirés du réseau. Pour répondre aux attentes des voyageurs, tableaux blancs et marqueurs ont servi de palliatifs ! Le code malveillant peut se retrouver dans la place de plusieurs façons : un employé qui clique sur le mauvais mails ; une clé usb sur un bureau ; une infiltration d’un des serveurs et exécution du code pirate. Un message sur le site web de l’aéroport indique que les vols sont « ok ». Un délai supplémentaire est à prévoir pour l’enregistrement et l’embarquement. Le logiciel de rançonnage n’aurait pas infecté des systèmes sensibles de l’aéroport. Cependant, le site web de la structure aéroportuaire ne proposait plus toutes ses options habituelles.

OpenSSH faillible depuis 20 ans ?

Toutes les versions d’OpenSSH, publiées au cours des 20 dernières années, sont soumises à une vulnérabilité dangereuse. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables.

Les chercheurs en sécurité de la société Qualys ont remarqué une vulnérabilité dans OpenSSH. La faille permettrait à un pirate de deviner les connexions enregistrées sur les serveurs OpenSSH. Une action possible à distance.

Le problème (CVE-2018-15473) touche toutes les versions du client OpenSSH publiées au cours des 20 dernières années. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables – des serveurs cloud aux équipements IoT -. La correction du problème risque de prendre du temps. Le correctif correspondant est cependant disponible.

Mode d’attaque

Pour attaquer avec succès, un pirate qui tente de s’authentifier sur un serveur vulnérable, va communiquer une demande d’authentification spécialement conçue. Le serveur peut répondre à la requête de deux manières différentes: la connexion n’existe pas, le serveur répondra par un message d’erreur. Si un nom d’utilisateur existe, la connexion quitte sans réponse. C’est ce dernier comportement qui permet à un malveillant de deviner les connexions valides enregistrées sur le serveur SSH. Il n’a plus qu’à sortir le dictionnaire de mots de passe.

Correctif

La vulnérabilité corrigée avec la sortie de versions stables d’OpenSSH. Les experts publient un code PoC pour vérifier la présence de vulnérabilités sur les serveurs (ici et ). Les chercheurs ont notamment présenté des instructions détaillées sur la manière de tester la présence d’un problème sur les serveurs.

Cybermenaces : Que font les pirates en 1 minute ?

Cybermenaces : Les pirates feraient perdre plus de 1 million de dollars par minute dans leurs actions malveillants.

Alors que les cybercriminels et les cybermenaces ont coûté 600 milliards de dollars à l’économie mondiale l’an dernier, la société RiskIQ, spécialiste dans la gestion des menaces numériques, a fait appel à des recherches exclusives pour examiner le volume croissant d’activités malveillantes sur Internet.

L’étude montre que, dans une seule minute employée par les pirates informatique du globe, 1 138 888 dollars sont perdus. Dans ce même laps de temps, 1 861 personnes sont victimes d’un acte de piratage. Malgré les efforts des entreprises pour se protéger contre les cybermenaces externes, en dépensant jusqu’à 171 233 dollars en 60 secondes aux USA, les pirates continuent à proliférer et à lancer des campagnes malveillantes.

« Alors qu’Internet et sa communauté continuent de croître à un rythme rapide, le ciblage de la menace se développe également à grande échelle« , déclare à DataSecurityBreach.fr le PDG de RiskIQ, Elias Manousos.

Les tactiques d’attaque

Les méthides d’attaques ? Elles vont des logiciels malveillants au phishing en passant par les attaques de chaînes d’approvisionnement ciblant des tiers. Les motivations pirates incluent l’argent, les dommages à la réputation à grande échelle, la politique et l’espionnage. Les cybercriminels continuent de réussir à déployer des tactiques à partir de 1 274 logiciels malveillants uniques (par minute) et à déployer plus de neuf publicités piégées.

Activités malveillantes

Selon la société américaine RiskIQ, toutes les minutes, 1,5 entreprises de part le monde touchée par un ransomware. Coût moyen pour les entreprises : 15 221 $. (corrections, pertes …) ; En une minute, 17 applications mobiles se retrouvent sur liste noire. 21 nouveaux domaines sont créés pour du phishing et un nouveau site utilisateur (volontaire ou non) du script d’extraction de crypto-monnaie CoinHive voit le jour.

L’audit de fichier : quel rôle pour une bonne conformité ?

Les mandats de conformité ont tous un point en commun, la volonté de sécuriser des données protégées. Pour ce faire, il ne faut permettre l’accès à certaines données qu’à ceux qui en ont besoin pour des raisons professionnelles. Pour pouvoir prouver aux auditeurs que c’est le cas pour les données protégées de votre organisation, il faut avoir une certaine visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès, et quelles actions sont effectuées sur les données protégées. Comment utiliser l’audit de fichier pour la conformité ? La société IS Decisions revient sur cette problématique en plusieurs questions comme « Faut-il utiliser une solution tierce ou un outil natif ? » ou encore « Comment garantir la conformité« .

La plateforme de jeux Steam visée par un schéma de fraude

Des analystes ont mis en lumière un schéma de fraude qui a permis à un cybercriminel de gagner des millions de roubles. Ce dernier, masqué sous le pseudo « Faker » a développé un système de « location de malwares » sur abonnement. Parmi les victimes de ce schéma frauduleux, de nombreux joueurs de la plateforme de divertissement Steam.

« Faker » utilise plusieurs méthodes. Le schéma principal qu’il a développé est appelé MaaS (Malware-As-a-Service). Il représente un système de location de programmes malveillants sur abonnement. Les « clients » de « Faker » qui souhaitent utiliser ce système n’ont rien à fournir à part de l’argent et, parfois, un nom de domaine : le créateur de virus leur fournit le Trojan demandé, l’accès au panneau d’administration et au support technique. Les chercheurs de Doctor Web estiment que sa solution « clé en main » lui a rapporté des millions de roubles.

Ce qu’ont gagné les « clients » reste à l’appréciation de chacun, sachant que l’argent dépensé en un mois d’abonnement peut être récupéré en un jour. Tous les logiciels malveillants créés par « Faker » représentent une menace pour les utilisateurs de la plateforme de jeux Steam.

Steam, une plateforme développée par Valve Corporation, distribue des jeux et programmes numériques. Un utilisateur enregistré sur Steam accède à un espace personnel avec tous les jeux et applis qu’il a achetés. Il est également possible d’effectuer des achats sur la boutique en ligne de Steam, ainsi que de vendre et d’échanger des objets de collection. Ces objets ont une valeur clé dans plusieurs jeux multi joueurs. Armes, munitions, et d’autres objets permettent au joueur de modifier son apparence et la représentation de ses possessions dans un jeu. Ces éléments peuvent être échangés sur des sites spécifiques ainsi qu’achetés ou vendus en monnaie réelle. Ceci représente la base sur laquelle « Faker » a construit son activité criminelle.

Une de ses méthodes pour gagner de l’argent implique une soi-disant « roulette ». C’est ainsi que les joueurs en réseau appellent les enchères au cours desquelles les participants listent simultanément plusieurs objets de collection. La possibilité de gagner dépend de la somme engagée par les participants et le gagnant remporte tous les objets mis aux enchères. Ce qui est frauduleux est que le joueur véritable se trouve en face de bots qui sont sûrs de remporter l’enchère. Parfois, une victime potentielle se voit proposer l’administration d’un de ces jeux et est également « autorisé » à gagner plusieurs fois avant la mise en jeu d’éléments chers qui sont sûrs d’être perdus au profit des cybercriminels.

Le panneau d’administration des « roulettes » permet une configuration flexible du design du site d’enchères et de ses contenus affichés ; il permet la modification des noms et textes dans le chat, le contrôle des mises et l’affichage des objets mis en jeu par les autres joueurs. Il peut également servir à contrôler tout le système de « roulette ». Par ailleurs, « Faker » prête ses logiciels malveillants à d’autres cybercriminels. L’un de ces malwares nommé Trojan.PWS.Steam.13604 a été créé pour voler les données des comptes des utilisateurs de Steam. Après un mois d’abonnement, le créateur du malware fournit aux cybercriminels un fichier malveillant assemblé spécialement pour eux ; il leur donne également l’accès au tableau de bord.

Le Trojan est diffusé par différentes méthodes. L’une d’entre elles utilise l’ingénierie sociale : un utilisateur Steam reçoit un message lui disant que plusieurs membres de la communauté ont besoin d’un nouveau joueur pour former une équipe. Après une partie collective et dans le but d’une future collaboration, la victime est invitée à télécharger et à installer un client pour passer des appels. Les cybercriminels envoient à la victime un lien vers un faux site web pour télécharger l’appli. Lorsque la victime clique sur le lien, un Trojan masqué derrière un programme est téléchargé.

Si la victime potentielle utilise déjà TeamSpeak, elle reçoit une adresse de serveur utilisé par une équipe de joueurs pour communiquer. Après s’être connectée à ce serveur, la victime voit s’afficher une fenêtre de dialogue invitant à mettre à jour un des composants de TeamSpeak et un driver de sous-système audio. Déguisé derrière cette mise à jour, le malware est téléchargé sur l’ordinateur. Lorsqu’il se lance, le Trojan décharge le processus de Steam (si ce processus n’est pas le sien) puis trouve le chemin vers le répertoire Steam, la langue de l’application et le nom de l’utilisateur. Si l’un des fichiers système de Steam est disponible, Trojan.PWS.Steam.13604 en extrait des paires représentant des identifiants steamid64 et des noms de comptes. Puis le malware envoie l’information à son serveur de commande et contrôle. Ceci inclut la version de l’OS, le nom de la machine et de l’utilisateur, la langue de l’OS, le chemin vers Steam, la langue de l’appli etc.

Lorsque les actions qui lui sont commandées sont effectuées, le malware supprime le fichier original de Steam et se copie lui-même à sa place. Pour empêcher l’utilisateur de mettre à jour Steam et d’accéder au support technique, le Trojan modifie le contenu du fichier hôte en bloquant l’accès aux sites web steampowered.com, support.steampowered.com, store.steampowered.com, help.steampowered.com, forums.steampowered.com, virustotal.com, etc. Puis le Trojan.PWS.Steam.13604 affiche une fausse fenêtre d’authentification Steam. Si l’utilisateur entre ses identifiants, le malware tente de les utiliser pour s’authentifier sur Steam. S’il y parvient et que Steam Guard – un système d’authentification à deux facteurs, destiné à protéger les comptes utilisateurs – est activé sur l’ordinateur, il affiche une fausse fenêtre où entrer le code d’authentification. Toutes ces données sont envoyées sur le serveur des cybercriminels.

Le créateur du virus utilise le même serveur de commande et contrôle pour tous ses « clients ». Les données obtenues forment un fichier que les cybercriminels utilisent pour accéder aux comptes Steam. L’interface du panneau d’administration du Trojan.PWS.Steam.13604 est la suivante :

« Faker » loue également un autre Trojan qu’il a créé. Il apparaît comme Trojan.PWS.Steam.15278 dans la nomenclature Dr.Web. Il est distribué de la même façon et son objectif est de voler des inventaires de jeu. Les cybercriminels peuvent vendre les objets virtuels qu’ils ont volé aux autres joueurs. Le créateur du virus fait de la publicité pour son « service de location » de ce malware sur des forums spécialisés.

Pour fonctionner, le Trojan.PWS.Steam.15278 utilise Fiddler, un outil gratuit d’analyse de trafic, lorsqu’il est transféré via le protocole http. Son fonctionnement est basé sur le principe du serveur proxy. Fiddler installe un certificat root dans le système, ce qui permet au malware d’intercepter le trafic HTTPS chiffré. Il intercepte également les réponses du serveur et les modifie.

Si un joueur dont la machine est infectée échange des éléments avec d’autres joueurs sur des marchés spécialisés comme opskins.com, igxe.cn, bitskins.com, g2a.com, csgo.tm, market.csgo.com, market.dota2.net et tf2.tm, le malware modifie le destinataire des objets de collection au moment de l’échange.

Voici le fonctionnement du schéma : lorsque l’utilisateur liste les éléments à vendre ou à échanger, le malware se connecte à son compte et vérifie les offres entrantes à intervalles réguliers. Si le joueur reçoit une offre, le malware la supprime, identifie le nom de l’utilisateur, son icône et le texte du message de la requête d’origine puis envoie à la victime exactement la même requête mais depuis le compte des cybercriminels. Concrètement, cet échange est effectué grâce à des injections web : Trojan.PWS.Steam.15278 injecte à des pages web un code malveillant qu’il reçoit de son serveur C&C (Commande & Contrôle). « Faker » est l’auteur d’autres Trojans qui fonctionnent de la même façon et sont déguisés derrière des extensions pour Google Chrome.

Lors de l’échange d’éléments via le site officiel steamcommunity.com, Trojan.PWS.Steam.15278 permet aux cybercriminels de remplacer l’affichage des objets de collection des joueurs. Il modifie les contenus des pages web du site steamcommunity.com de façon à ce que les joueurs voient une offre pour un objet très cher et très rare. Si un joueur accepte l’offre, il recevra en réalité un objet banal et bon marché. Il est également pratiquement impossible de revenir sur la transaction après coup parce que le serveur considère que le joueur a accepté l’échange. Voici une illustration de ce schéma frauduleux : sur le site steamcommunity.com, le joueur dont la machine est infectée verra qu’un autre joueur offre soi-disant d’échanger un objet de collection appelé « PLAYERUNKNOWN’s Bandana” valant 265,31$. En réalité, une fois le marché conclu, l’utilisateur reçoit « Combat Pants (White) » dont le prix est de 0,03$.

De manière générale, le tableau de bord du Trojan.PWS.Steam.15278 est identique au panneau d’administration de Trojan.PWS.Steam.13604. Cependant, la version mise à jour comporte une section supplémentaire qui permet aux cybercriminels de contrôler la substitution des objets de collection lors des échanges. Ils peuvent configurer les images et les descriptions d’objets destinés à rempacer les vrais objets et à être présentés aux joueurs. Ensuite, les cybercriminels peuvent vendre les objets obtenus illégalement contre de l’argent réel sur les plateformes de commerce réseau.

Comment allier sécurité et productivité avec l’authentification unique

Trouver l’équilibre parfait entre sécurité et productivité est une tâche très délicate lorsque l’on travaille dans l’informatique.

Ce principe est très bien illustré dans le besoin pour les utilisateurs Active Directory (AD) d’accéder à plusieurs systèmes grâce à l’utilisation de plates-formes d’authentification unique (SSO).

Du point de vue de l’utilisateur final, l’authentification unique est une excellente idée. Vous vous connectez à une plate-forme, ce qui vous donne accès à plusieurs applications, programmes et sites, sans avoir besoin de vous connecter individuellement à chacun d’entre eux. C’est pratique, rapide et sans tracas. Mais cela peut également s’avérer être un gros risque pour la sécurité comme l’explique la société IS Decisions.

Dixons Carphone : Plusieurs millions de données compromises

Dixons Carphone : Une importante entreprise du Royaume-Uni face à une violation de données personnelles. Des infos financières de millions de clients compromises.

La société ciblée Dixons Carphone a reconnu la violation et a déclaré que les pirates avaient eu accès à 1,2 million de données personnelles et 5,9 millions de cartes de paiement à partir des systèmes de traitement de ses magasins Currys PC World et Dixons Travel. Dans un communiqué de presse [voir ci-dessus, NDR], le PDG de Dixons Carphone, Alex Baldock, a déclaré : « Nous sommes extrêmement déçus de tout ce bouleversement que cela pourrait vous causer. La protection des données doit être au cœur de nos activités« .

La société a également révélé que sur 5,9 millions de cartes de paiement, 5,8 millions de cartes sont protégées par des combinaisons de puce et de numéro d’identification, mais que 105 000 cartes basées en dehors de l’Union européenne ne sont pas protégées.

De plus, les 1,2 million d’enregistrements compromis contenaient des données personnelles de clients, notamment des noms, des adresses électroniques et des adresses. Cependant, l’entreprise affirme n’avoir aucune preuve que cette information a quitté ses systèmes ou a entraîné une fraude à ce stade.

Dixons Carphone est une importante société de distribution et de services de télécommunication et d’électricité avec des magasins dans toute l’Europe, notamment au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Finlande, en Grèce et en Espagne.

On ne sait pas comment la violation de données a eu lieu et qui est derrière elle depuis que les enquêtes sont en cours. Cependant, ce n’est pas la première fois que Dixons Carphone subit une violation de données aussi massive. En 2015, des pirates avait pu accéder aux données personnelles et bancaires de millions de clients de Carphone Warehouse lors d’une cyberattaque.

La Russie demande à Apple de supprimer Telegram dans l’App Store

La guerre entre l’application Telegram et le gouvernement Russie touche Apple. Apple sommé de retirer l’outil de communication chiffrée de son Apple Store.

L’application de messagerie sécurisée Telegram a été interdite en Russie en avril 2018, mais jusqu’à présent, elle est toujours disponible dans sa version russe sur l’App Store d’Apple. Le gouvernement Poutine vient de demander à APPLE de retirer de sa boutique Telegram.

Effacer la possibilité de le télécharger, mais aussi l’empêcher d’envoyer des notifications push aux utilisateurs locaux. Les autorités indiquent à Apple lui laisser un mois pour se conformer avant d’imposer une sanction plus radicale. Pour rappel, Telegram refuse de fournir aux autorités Russes les clés de déchiffrement. Une/des « master key » qui pourrai(en)t permettre au FSB, les services de renseignement Russes, de surveiller les messages diffusés via Telegram. Dans sa mission de blocage des actions terroristes, via Telegram et autres outils d’anonymisation, la Russie a bloqué 50 services VPN afin de restreindre davantage l’accès à Telegram.

Mais malgré ces efforts, la majorité des utilisateurs en Russie accèdent toujours à l’application, indique Roskomnadzor. Seulement 15 à 30% des opérations de Telegram perturbées jusqu’à présent. Bilan, la Russie se tourne vers Apple pour obtenir de l’aide. Roskomnadzor, piraté il y a quelques jours, annonce que Google est en pourparlers pour interdire l’application sTelegram sur Google Play. Alors qu’Apple a exprimé son soutien pour le chiffrement et la sécurisation des données, la société américaine a également fait des concessions aux demandes locales. En Chine, par exemple, Apple a retiré les applications VPN de son magasin.

En attendant, cela veut-il dire que Telegram possède des clés de déchiffrement permettant de lire les messages transitant par ses services ?

Son système de stockage iCloud a été déplacé vers Guizhou-Cloud Big Data Industry Development Co., Ltd. (GCBD), une entreprise locale liée au gouvernement.

Psychology of Passwords : les comportements liés aux mots de passe restent inchangés

Psychology of Passwords – 62% des internautes réutilisent le même mot de passe sur leur comptes personnels et professionnels ! Vous avez dit suicidaire ?

Psychology of Passwords – La gestion des mots de passe, voilà bien un casse tête omnis présent chez les utilisateurs. LastPass présente les résultats d’une nouvelle enquête mondiale baptisée « La psychologie des mots de passe : la négligence aide les pirates à prospérer ». Cette étude révèle que malgré des menaces croissantes et une sensibilisation accrue vis-à-vis des cas de piratage et de fuites de données, les comportements en matière de mots de passe restent largement inchangés. Les résultats de l’enquête montrent que bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux continuent de le faire. Les comportements en matière de création, de changement et de gestion de mots de passe professionnels comme personnels n’évoluent donc pas aussi vite que les menaces de cybersécurité.

Menée auprès de 2 000 individus aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, cette enquête mondiale prouve qu’une connaissance accrue des meilleures pratiques de sécurité ne se traduit pas nécessairement par une meilleure gestion des mots de passe. Les résultats mettent également en évidence l’influence des différences régionales, générationnelles et de personnalité sur les comportements vis-à-vis des mots de passe.

Voilà les principaux enseignements du rapport Psychology of Passwords.

• Psychology of Passwords – Des comportements inchangés malgré une montée en flèche des cybermenaces

Les comportements à risques constatés restent largement identiques à ceux enregistrés il y a 2 ans dans le cadre de la même étude : 53% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé leurs mots de passe durant les 12 derniers mois malgré l’annonce dans les médias de cas de piratages. En outre, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

• Psychology of Passwords – La peur de l’oubli : le principal motif de réutilisation des mots de passe

La plupart des répondants (59%) utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. En outre, beaucoup continuent de s’en servir autant que possible (soit jusqu’à ce que leur service informatique exige le changement ou à cause d’un incident de sécurité). La peur de l’oubli est citée comme la principale raison de la réutilisation de mots de passe (61%), suivie par la volonté de connaître et de pouvoir contrôler tous ses mots de passe (50%).

• Psychology of Passwords – Avertissement aux équipes informatiques : les comportements vis-à-vis des mots de passe sont les mêmes au bureau et à la maison

La majorité des répondants (79%) auraient entre 1 et 20 comptes en ligne utilisés à des fins professionnelles et personnelles. Près de la moitié d’entre eux (47%) affirment réemployer des mots de passe identiques. Seuls 19% créent des combinaisons plus sécurisées pour leurs comptes professionnels. Enfin 38% ne réutilisent jamais des mots de passe professionnels à des fins personnels ou vice versa – ce qui signifie que 62% des répondants le font.

• Psychology of Passwords – Les personnalités de type A prennent les mots de passe avec sérieux

Le mauvais comportement des personnalités de type A découle de leur besoin d’avoir le contrôle, alors que les personnalités de type B ont une attitude plus décontractée à l’égard de la sécurité des mots de passe. Les répondants s’identifiant comme étant de Type A sont plus enclins que les personnalités de Type B à maîtriser la sécurité de leurs mots de passe : 77% d’entre eux réfléchissent sérieusement lors de la création de mots de passe, contre 67% des individus de Type B. En outre, 76 % des utilisateurs de Type A s’estiment informés des meilleures pratiques en la matière, contre 68% des utilisateurs de Type B.

• Psychology of Passwords – La prise de conscience de l’importance de la sécurité ne se concrétise pas forcément

Les données révèlent plusieurs contradictions, les répondants affirmant une chose, puis en faisant une autre : ainsi, 72% des personnes interrogées estiment connaître les meilleures pratiques en matière de mots de passe, mais 64% d’entre eux affirment que le plus important est de pouvoir s’en souvenir facilement. Parallèlement, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même ou des mots de passe similaires pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

« Les cybermenaces auxquelles les consommateurs et les entreprises doivent faire face sont de plus en plus ciblées et efficaces. Pourtant, il reste un net fossé entre ce que pensent les utilisateurs et leur volonté de passer à l’action », déclare Sandor Palfy, directeur technique chargé des solutions de gestion des identités et des accès chez LogMeIn. « Bien qu’ils semblent connaître les meilleures pratiques en la matière, les comportements des individus vis-à-vis de leurs mots de passe sont souvent de nature à exposer leurs informations aux cybercriminels. Quelques mesures simples suffisent pour améliorer ces pratiques et renforcer la sûreté des comptes en ligne, qu’ils soient personnels ou professionnels. »

RGPD cas d’école : hôpital

Un logiciel malveillant a récemment touché plusieurs sites Web de l’hôpital de Floride. Certaines informations patients concernées.

« L’ampleur de cette exposition a été limitée et il a été confirmé qu’aucun dossier financier n’a été affecté » indique le communiqué de presse de l’hôpital de Floride. Une alerte lancée par l’hôpital de Floride à la suite du piratage de plusieurs de ses sites web : FloridaBariatric.com, FHOrthoInstitute.com et FHExecutiveHealth.com. Les espaces web ont été mis hors ligne le temps de la correction (et de l’enquête). Les informations des patients exposées sur FloridaBariatric.com comprennent les noms, les adresses mails, les numéros de téléphone, les dates de naissance, la taille, le poids, les compagnies d’assurance et les quatre derniers chiffres des numéros de sécurité sociale. Pour les deux autres sites, les informations compromises se limitent au nom, à l’adresse courriel, au numéro de téléphone et à à l’ensemble des commentaires fournis par l’individu. Bref, un ransomware activé après un clic malheureux sur un fichier joint !

Données personnelles : le RGPD et les collectivité territoriales

Données personnelles : la commission des lois du Sénat reste ferme sur la défense des libertés publiques et des collectivités territoriales et s’inquiète pour l’équilibre de nos institution.

Après l’échec de la commission mixte paritaire et une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, la commission des lois du Sénat s’est réunie pour examiner à son tour, en nouvelle lecture, le projet de loi relatif à la protection des données personnelles qui doit mettre la loi Informatique et libertés en conformité avec un règlement et une directive de l’Union européenne.

Lors de cette discussion, tous les intervenants ont déploré l’attitude du groupe majoritaire de l’Assemblée nationale qui, malgré les efforts des présidents et des rapporteurs des commissions des lois des deux chambres, a refusé tout compromis avec le Sénat. Ils y ont vu un signe préoccupant dans la perspective de la révision constitutionnelle annoncée.

Le président Philippe BAS (Les Républicains – Manche) a exprimé sa surprise qu’aucun terrain d’entente n’ait pu être trouvé entre les deux assemblées sur un texte urgent d’adaptation du droit interne au droit européen, dont les principales orientations sont consensuelles et pour lequel le législateur national ne dispose que d’une marge de manœuvre limitée. « Alors que l’avant-projet de loi constitutionnelle soumis par le Gouvernement au Conseil d’État comporte des dispositions qui affaiblissent le Parlement et portent atteinte à la séparation des pouvoirs, la méconnaissance par la majorité présidentielle du fonctionnement normal du bicamérisme a de quoi inquiéter. »

Sur le fond, le rapporteur Sophie JOISSAINS (Union Centriste – Bouches-du-Rhône) a rappelé que le Sénat, fidèle à son rôle traditionnel de chambre des libertés, s’était attaché en première lecture à rééquilibrer le projet de loi afin de renforcer les garanties pour les droits et libertés des citoyens. Le Sénat a notamment prévu de rétablir l’autorisation préalable des traitements de données pénales et de ne pas étendre inconsidérément leur usage, d’encourager le recours au chiffrement des données personnelles, de maintenir le droit à la portabilité des données non personnelles, de s’assurer que les utilisateurs de terminaux électroniques aient le choix d’y installer des applications respectueuses de la vie privée, et d’encadrer plus strictement l’usage des algorithmes par l’administration pour prendre des décisions individuelles, tout en renforçant les garanties de transparence en la matière, par exemple pour les inscriptions à l’université (« Parcoursup »).

« Comment admettre que les lycéens qui seront sélectionnés par les universités sur la base d’un algorithme ne puissent en connaître les paramètres ? N’y a-t-il pas là une contradiction flagrante avec les promesses de transparence réitérées par le Président de la République lors de son discours du 28 mars au Collège de France ? » s’est interrogée Sophie JOISSAINS.

Le rapporteur a également rappelé que le Sénat avait souhaité prendre en compte les difficultés spécifiques rencontrées par les collectivités territoriales, en prévoyant des mesures adaptées. «  Une collectivité n’est pas une start-up ! » a insisté Sophie JOISSAINS. « Les collectivités territoriales sont soumises à des sujétions tout à fait particulières, qui sont le corollaire de leurs missions de service public et de leurs prérogatives de puissance publique. Si elles mettent en œuvre des traitements de données personnelles, ce n’est pas pour en tirer profit, mais parce qu’elles y sont obligées par la loi ou pour rendre un meilleur service à nos concitoyens ! »

La commission des lois, tout en acceptant en signe de bonne volonté certaines modifications apportées au projet de loi par l’Assemblée nationale, a estimé nécessaire de rester ferme sur les principes défendus en première lecture. Elle a donc rétabli les principales dispositions alors adoptées par le Sénat.

Le projet de loi doit être examiné par le Sénat en séance publique les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2018.

La France toujours sous le feu des ransomware

Une nouvelle étude sur les ransomwares montre que l’impact des attaques est toujours aussi important en France et coûte cher aux entreprises.

Les résultats de la deuxième édition d’une étude mondiale présentant les conséquences des ransomwares sur les entreprises, réalisée en février 2018 par le cabinet Vanson Bourne en France, Allemagne, Royaume Uni, États-Unis a de quoi inquiéter sur le comportement des entreprises face aux Ransomwares. Cette étude, mise en place par SentinelOne, spécialiste des solutions autonomes de protection des terminaux, montre qu’en France, le nombre d’attaques a progressé, passant de 52 % en 2016 à 59 % pour les entreprises qui admettent avoir subi une attaque par ransomware au cours des 12 derniers mois. Les entreprises touchées ont dû faire face à une moyenne de 4 attaques durant cette période. A noter que l’Allemagne a vécu une année particulièrement mouvementée avec 79 % des organisations qui ont été ciblées au moins une fois par un ransomware contre 51 % en 2016.

En France, si dans 53 % des cas, l’attaque la plus réussie a permis aux attaquants de chiffrer des fichiers, cela s’est révélé sans conséquence pour l’entreprise soit parce qu’elle disposait de sauvegardes pour remplacer les données corrompues, soit parce qu’elle a été en mesure de déchiffrer les fichiers. 7 % des victimes n’ont pas trouvé de solution pour récupérer leurs données et 3 % ont préféré payer la rançon pour déchiffrer les données. A titre compartif, aux Etats-Unis, les entreprises ont davantage tendance à payer la rançon (11 % des victimes).

Des conséquences financières et réputationnelles considérables

Le coût direct de l’attaque ainsi que le temps de remédiation ne sont pas négligeables. Ainsi, le coût moyen estimé par les répondants français suite aux attaques par ransomware est de près de 650 000 euros. Le nombre moyen d’heures consacrées au remplacement des données chiffrées par des données de sauvegarde ou à la tentative de déchiffrement des fichiers est estimé à 42 heures (contre 33 heures en 2016).

Les entreprises françaises figurent parmi celles qui ont payé le montant de rançon le plus bas : ceux qui choisissent de payer ont dépensé en moyenne 31 500 euros en rançon, contre une moyenne mondiale de 38 900 euros au cours des douze derniers mois. Ces montants sont en baisse puisqu’en 2016 le montant moyen pour la France était de 85 900 euros et de 51 500 euros au niveau global.

L’ensemble des répondants français s’accordent pour dire que les ransomware ont eu un impact sur leur organisation. La conséquence la plus importante a consisté en une augmentation des dépenses de sécurité informatique (54 %) ainsi qu’un changement de stratégie de sécurité pour se concentrer sur l’atténuation (34 %). En outre, plus d’un répondant sur cinq rapporte que son organisation a connu une publicité négative dans la presse et 34 % que cela à nuit à la réputation de l’entreprise.

« On aurait pu croire qu’après les récentes attaques et l’impact qu’ont eu les ransomware au cours de l’année écoulée les entreprises auraient pris davantage de mesures, or ce n’est pas le cas », déclare Frédéric Benichou, directeur régional Europe du Sud de SentinelOne. « Pourtant, au vu de l’impact que peuvent avoir les ransomware sur l’activité économique et l’image d’une entreprise, c’est un risque qu’il peut être dangereux de prendre. »

Quelles sont les données ciblées ?

En France, les données financières sont particulièrement ciblées (dans 46 % des attaques), suivie des données clients (38 %) et celles relatives aux produits (32 %). Au niveau informatique, les matériels les plus touchés sont avant tout les PC (68 %), les serveurs (56 %) et les terminaux mobiles (31 %).

La sensibilisation des employés reste négligée

Dans 58 % des cas, les professionnels de la sécurité français déclarent que les cybercriminels ont accédé au réseau de leur organisation par le biais d’emails de phishing ou via les réseaux sociaux. 42 % ont indiqué que l’accès avait été obtenu grâce à la technique du drive-by-download déclenché lorsque l’on clique sur un lien menant à un site web compromis, et 39 % ont déclaré que l’attaque est arrivée via un poste de travail faisant partie d’un botnet. La France semble quand même relativement mieux sensibilisée sur le phishing que les autres pays puisque le phishing a permis l’accès dans 69 % des cas en moyenne sur l’ensemble des pays couverts par l’étude.

La sensibilisation reste néanmoins largement perfectible puisque pour 34 % des répondants français, si l’attaque a été couronnée de succès, c’est à cause de la négligence d’un employé. 44 % reconnaissent néanmoins que la faute revient en premier à un antivirus traditionnel inccapable de stopper ce type d’attaque. Il n’en reste pas moins que 39 % des employés français ont quand même décidé de payer la rançon sans intervention ou accord préalable de leur département informatique/sécurité.

« Le problème des ransomware est là pour durer », conclu Frédéric Bénichou. « Il est plus que temps pour les entreprises de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces attaques récurrentes que ce soit au niveau technologique ou humain. Cela implique de mettre en œuvre des solutions de lutte contre les menaces de nouvelles génération et de prêter davantage de considération à la sensibilisation et la formation dispensée aux employés, un point clé trop souvent négligé. »

Protéger sa gestion des mots de passe

Quel est le comportement des utilisateurs de mot de passe ? La société IS Decisions s’est penchée sur le problème en lançant une grande enquête aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le vol et le partage de mot de passe font amis-amis.

Pour un administrateur et autre responsable de sécurité informatique, identifier une activité suspecte peut rapidement devenir l’enfer. Dans le lot des attaques difficiles à « environnementer », l’utilisation par les pirates informatiques des identifiants de connexion officiels.

Bien que ce soit souvent le comportement de sécurité de l’utilisateur final qui permette de voler ces identifiants, plutôt que de blâmer les utilisateurs d’être humains, la société IS Decisions propose une infographie qui affiche comment mieux protéger les connexions authentifiées de tous les utilisateurs.

On découvre, par exemple, que 45% des violations de données sont le résultat d’informations d’identifications compromises. 58% de ces compromissions le sont en raison d’une attaque informatique sous forme de phishing ; 38% en raison du partage de votre mot de passe avec un collègue. Le social Engineering, qu’exploite l’hameçonnage, regroupe 35% des cyberattaques. 22% des vols d’identifiants en raison d’une base de données piratée comprenant les informations d’identification de l’utilisateur.

RSSI : les cinq meilleures façons de renforcer une architecture de sécurité

Pour les professionnels de l’informatique, RSSI, DSI … la sécurité des réseaux est un enjeu majeur. C’est vrai à la fois pour l’ingénieur de sécurité, le RSSI, le DSI et même le CEO ! La question est : « Que peut-on vraiment faire pour l’améliorer ? » Tout simplement renforcer le déploiement d’équipements de sécurité inline.

RSSI – En matière de conformité réglementaire pour PCI-DSS et HIPAA, le déploiement d’outils de sécurité inline n’est pas indispensable mais s’avère impératif pour une architecture de sécurité par laquelle on tente de maximiser ses défenses. Voici les cinq principales actions que les professionnels de l’IT peuvent mettre en œuvre pour améliorer l’architecture de sécurité en ligne de leur entreprise.

Insérer des switches bypass externes entre le réseau et les outils de sécurité pour améliorer la disponibilité et la fiabilité du réseau.

Les switches bypass sont généralement un bon point de départ pour améliorer la sécurité et la fiabilité d’un réseau. Alors que le déploiement direct d’outils de sécurité en ligne peut créer une défense améliorée, ils peuvent entraîner des échecs ponctuels. Un contournement interne, dans l’outil peut minimiser ce risque. Toutefois, il pourrait créer une autre interruption de de service, si l’appareil devait être retiré par la suite.

Un switch bypass externe a l’avantage de son homologue interne à la différence qu’il élimine les problèmes des déploiements directs d’outils inline en offrant des capacités de basculement automatique et à la demande avec un impact à peine perceptible (millisecondes) sur le réseau. Parce que le switch reste toujours dans le réseau, il peut être placé en mode de contournement à la demande, pour permettre l’ajout, la suppression ou la mise à niveau des dispositifs de sécurité et de surveillance au besoin.

Déployez des passerelles de renseignement sur les menaces à l’entrée/sortie du réseau pour réduire les alertes de sécurité de faux positifs

Les passerelles de renseignement sur les menaces sont une bonne deuxième stratégie parce qu’elles éliminent le trafic depuis et vers de mauvaises adresses IP connues. Même avec les pare-feux, les IPS et un large éventail d’outils de sécurité en place, les entreprises manquent toujours d’indices et souffrent de failles importantes chaque jour. Pourquoi ? Parce que le volume d’alertes générées représente un énorme fardeau de traitement pour l’équipe de sécurité, ainsi que pour l’infrastructure elle-même. Une passerelle de renseignement sur les menaces aide à filtrer automatiquement le trafic entrant dans un réseau qui doit être analysée. Certaines entreprises ont constaté une réduction de 30 % ou plus des fausses alertes IPS en supprimant le mauvais trafic connu, ce qui permet aux équipes de sécurité réseau de se concentrer sur les menaces potentielles restantes.

Décharger le décryptage SSL des dispositifs de sécurité existants (pare-feu, WAF, etc.) vers des network packet brokers (NPB) ou des dispositifs spécialement conçus pour réduire la latence et augmenter l’efficacité des outils de sécurité.

Bien que de nombreux outils de sécurité (pare-feu, WAF, IPS, etc.) incluent la capacité de déchiffrer le trafic afin que les données entrantes puissent être analysées à des fins de sécurité, ils ont également un impact sur les performances du CPU et peuvent ralentir considérablement (jusqu’ à 80 %) la capacité de traitement d’une application de sécurité. Ceci est dû au fait que les processeurs de ces périphériques exécutent d’autres tâches telles que l’analyse des paquets de données pour détecter les menaces de sécurité, telles que les scripts inter-sites (XSS), l’injection SQL, les programmes malveillants cachés et les menaces de sécurité. Le déchiffrement SSL peut représenter un travail considérable qui réduit l’efficacité des outils de sécurité et qui augmente les coûts si l’on veut que les données réseau soient inspectées. En raison de la performance du décryptage des données, de nombreuses équipes de sécurité désactivent cette fonctionnalité et créent ainsi un risque potentiellement grave pour la sécurité. Une solution consiste à utiliser un network packet broker pour effectuer le déchiffrement des données lui-même ou décharger la fonction sur un dispositif de décryptage distinct. Une fois les données décryptées, le NPB peut les transmettre à un ou plusieurs outils de sécurité pour analyse.

Effectuer une chaîne d’outils pour les données suspectes, afin d’en améliorer le processus d’inspection.
Une autre tactique à prendre en considération est enchaînement d’outils en série. Cette méthode améliore l’inspection des données en utilisant des séquences prédéfinies pour leur analyse. Elles sont acheminées vers de multiples outils de sécurité pour des inspections et une résolution supplémentaires. Ceci garantit que les actions se déroulent dans l’ordre approprié et ne sont pas négligées. Les outils de sécurité et de surveillance peuvent être reliés entre eux par le biais d’un approvisionnement logiciel au sein d’un NPB pour contrôler le flux de données à travers les services sélectionnés. Cela permet d’automatiser efficacement le processus d’inspection afin de le rendre plus efficace et de mieux suivre les alertes.

Insérer des NPB pour améliorer la disponibilité des dispositifs de sécurité en utilisant la technologie n+1 ou haute disponibilité.

La cinquième façon de renforcer une architecture de sécurité est d’améliorer la disponibilité des dispositifs en insérant un NPB qui favorise la survie à long terme. Un bon NPB aura deux options.
La première, que l’on nomme n+1, est déployée dans une configuration de partage de charge. C’est la situation où l’on a un dispositif de sécurité complémentaire en cas de défaillance d’un des principaux (IPS, WAF, etc.). Cependant, au lieu d’être en veille et prêt à se déclencher si besoin, l’appareil fonctionne en même temps que les autres et partage la charge normalement. Si un appareil tombe en panne, la charge totale peut alors être traitée par les autres appareils. Une fois que l’outil défectueux est de nouveau en ligne, les outils restants retournent à une configuration de partage de charge.

Bien que cela puisse se faire sans le NBP, il s’agit souvent d’un processus compliqué avec des équilibreurs de charge et d’autres efforts. Un NPB est programmé pour gérer l’équilibrage de charge ainsi que les messages sur la bonne marche d’un outil (quand il a échoué et quand il est disponible), de manière à s’assurer un une architecture « d’auto-guérison » rentable. Une option plus robuste, mais aussi plus coûteuse, consiste à mettre en œuvre une haute disponibilité. C’est une option n+n dans laquelle il y a un ensemble d’équipements complètement redondants. Malgré le coût, ce pourrait être la meilleure option, selon les besoins de l’entreprise.

L’utilisation de ces cinq cas d’utilisation peut considérablement améliorer une architecture de sécurité en ligne, y compris la fiabilité de la solution, ainsi que la capacité à détecter et prévenir/limiter les menaces de sécurité. (Par Keith Bromley, Senior Solutions Marketing Manager chez Ixia)

Le minage de cryptomonnaie gagne du terrain : le cryptomining va-t-il avoir le même succès que les ransomwares ?

Les pirates informatiques sont opportunistes, le minage de cryptomonnaie gagne du terrain. Au fur et à mesure que les constructeurs augmentent la puissance des matériels, ces dispositifs deviennent des cibles de plus en plus utiles pour les Botnets. Dans le même temps, les pirates informatiques recherchent les vulnérabilités des périphériques ou exploitent des applications et des périphériques mobiles Dès l’instant qu’un réseau n’est pas sécurisé.

Le minage de cryptomonnaie en tête de gondole pirate. Les Ransomwares ont permis de monétiser facilement ces vulnérabilités et ont eu comme effet secondaire de faire exploser la valeur des crypto-monnaies en raison de leur intérêt croissant. L’extraction de crypto-monnaies (cryptocurrency mining), qui consiste à confirmer des transactions en Bitcoin ou autre monnaies virtuelles, est parfaitement légal. Les développeurs d’applications mobiles recherchent des moyens de monétiser leur travail sur ce marché concurrentiel et l’extraction de bitcoin via ces applications est devenue une opportunité intéressante. Cependant, cette méthode de monétisation pose problèmes lorsque les utilisateurs ne savent pas que leurs appareils sont utilisés pour extraire de la monnaie numérique.

Les récentes poursuites judiciaires contre Apple, accusé de ralentir les performances des versions les plus anciennes de ses iPhones, pourrait devenir un précédent juridique dans le cadre de futures poursuites pour des affaires de « cryptocurrency mining ». Si un utilisateur peut poursuivre Apple en justice puisque son téléphone a été ralenti sans qu’il ne le sache, des développeurs qui installent des capacités minières affectant les performances et la durée de vie des batteries pourraient également être tenus responsables.

Non seulement cette menace est amenée à s’installer, mais elle est en train de devenir aussi présente que les ransomwares. Par exemple, des indicateurs fiables montrent que les pirates utilisent d’anciennes vulnérabilités plus pour miner de la crypto-monnaies après avoir initialement tenté une infection pour générer des bitcoins sans exiger de rançon. Au fur et à mesure que ce pool se rétrécit, les mineurs se concentrent sur l’extraction de la valeur par d’autres moyens, tels que l’utilisation du malware comme arme DDoS.

Bien que la malveillance de ce type d’applications mobiles et de navigateurs Web infectés fasse l’objet de débats, nous pouvons dire avec certitude que nous assistons à la naissance d’une nouvelle forme de malware. Et sans une stratégie robuste de sécurité et de surveillance, ainsi que la visibilité du réseau pour protéger les applications et les ordinateurs, on doit s’attendre à devenir les prochaines victimes du cryptocurrency mining.

L’extraction à l’ère du mobile
L’ère du mobile a créé une occasion pour les pirates de tirer le meilleur parti des logiciels malveillants destinés à miner de la crypto-monnaie. Cette pratique nécessite de la puissance CPU pour générer de la valeur, de la puissance de traitement de données et consomme de l’électricité, trois besoins qui coûtent de l’argent.

Les recherches montrent qu’il existe de nombreuses applications Android malveillantes qui circulent actuellement sur Internet. Parmi elles, certains crypto-mines ont réussi à contourner les filtres pour intégrer le Google Play Store. Une récente analyse sur les malwares visant les mobiles a conduit les chercheurs à identifier un certain nombre de portefeuilles de crypto-monnaie et de comptes appartenant tous à un même développeur russe, lequel affirme que son activité est parfaitement légale pour faire de l’argent.

Dans le domaine de l’industrie, nous avons un point de vue totalement différent et nous considérons que le minage de crypto-monnaies est un détournement du dispositif d’un utilisateur. Bien qu’il soit techniquement légal que l’extraction de crypto-monnaies soit divulguée, ces actions sont délibérément trompeuses et manquent souvent de transparence.

Nous avons été témoins de l’utilisation de mineurs intégrés à des applications légitimes, disponibles sur l’Android Store, et qui sont utilisés pour extraire de la valeur à partir de téléphones mobiles, lorsque leurs propriétaires ne les utilisent pas. Au cours des derniers mois, il y a eu plusieurs cas de pirates exploitant des crypto-monnaies, même une fois que la fenêtre de navigateur était fermée.

Parmi les autres méthodes qu’utilisent les pirates pour déployer des mineurs de crypto-monnaies, on retrouve l’utilisation des forcers bruts Telnet/SSH, ainsi que l’injection SQL et l’installation directe des mineurs. Le crypto-minage, qu’il s’opère via les navigateurs ou les applications mobiles, va persister, de telle sorte que les entreprises concernées devraient améliorer leurs performances de sécurité, en apportant une visibilité et un contexte au niveau des applications à leurs outils de surveillance.

Plus d’appareils, plus de minage
Alors que de nouvelles menaces de sécurité émergent chaque semaine, il y a de fortes chances pour que d’autres périphériques soient rapidement infectés par des malwares de cryptocurrency mining. L’accroissement de la présence de dispositifs IoT va créer de nouvelles cibles pour les mineurs de crypto-monnaies. Nous pourrons également voir des attaques hybrides qui s’appuient d’abord sur un ransomware puis sur un crypto-mineur, afin de profiter deux fois d’une même attaque sur chaque ordinateur.

La plupart de ces attaques se produisent à la périphérie du réseau. L’une des attaques les plus fréquentes qui tente d’installer des crypto-mineurs est la vulnérabilité EternalBlue. Celle-ci a permis le développement de ransomwares comme WannaCry et Not-Petya. Et alors que les pirates n’utilisent pas de nouveaux outils ou de méthodes avancées pour déployer ces mineurs de crypto-monnaies, ils rencontrent quand même du succès. Par conséquent, les entreprises doivent avoir une stratégie réactive de gestion des correctifs, s’assurer que leurs règles IPS sont à jour, effectuer des tests pour s’assurer qu’elles peuvent détecter les vulnérabilités qui ne peuvent pas être corrigées immédiatement, et enfin, surveiller le trafic réseau pour identifier le trafic d’exploitation de chaque poste.

Si les organisations n’ont pas d’informations sur leurs réseaux, elles ne sont pas en mesure de savoir si leurs terminaux exploitent de la crypto-monnaie sans autorisation, divulguent des données en cas de brèche ou diffusent des malwares en interne. La mise en place d’une solution de surveillance du réseau les alertera dès le début d’un compromis en montrant un changement dans la configuration du trafic réseau. (Par Steve McGregory, Senior Director ATI Research chez Ixia)

Lurk, le pirate russe derrière Wannacry

Retour sur le ransomware Wannacry. Un pirate Russe a avoué être derrière cette attaque, lui et son groupe Lurk.

Les chantages informatiques pullulent sur la toile. Mission clairement énoncée par les pirates et leurs outils malveillants, gagner un maximum d’argent et un minimum de temps. Il y a quelques semaines, un pirate Russe, fraichement arrêté, a avoué être l’auteur du rançonnage 2.0 du mois de juin 2017.

Konstantin Kozlovsky, le pirate en question, a expliqué, que lui et son groupe, Lurk Team, était l’auteur de Wannacry.

L’information n’étonne pas vraiment. On sait que les pirates Russes sont avides d’argent. L’homme a été arrêté dans la banlieue d’Ekaterinbourg. Kozlovsky avait déjà expliqué au mois d’aôut 2017, être le pirate derrière l’attaque informatique ayant visé le parti politique Démocrate américain. Une cyberattaque pour le compte du FSB, le service de renseignement Russe.

Lors d’une interview à la télévision locale (Dozhd), le pirate a confirmé avoir reconnu des bouts de code d’un autre logiciel pirate créé par son Crew, Lurk. D’ici là que les services de renseignement Russe se sont servis des 0day et autres exploits du groupe Lurk après l’arrestation de Kozlovsky, il n’y a qu’un pas. Le pirate a indiqué que les attaques à l’encontre d’entreprises Russes, telles que Rosneft et GazProm n’étaient rien d’autres… que des tests pour valider le code malveillant.

Kozlovsky rajoute une couche en expliquant que les tests ont été lancées depuis les machines de la société Samolet. « Le virus a été testé sur des ordinateurs de la société Samolet Development. Une société spécialisée dans les logements sociaux, à Moscou ». Dans les « buts » avoués, Lurk avait pour projet de pirater le réseau informatique de Novolipetsk Steel et de tenter d’arrêter ses hauts fourneaux. Voilà qui démontre que personne n’est capable de connaitre un assaillant avant de lui avoir mis la main dessus.

La Corée du Nord n’est pas coupable !

Pour rappel, l’Oncle Sam indiquait par communiqué de presse, en février 2017, avoir les preuves du créateur de Wannacry : la Corée du Nord. Une information qui leur avait été fournie par Kaspersky Lab et Symantec. Les sociétés de sécurité informatique soupçonnaient le groupe Nord Coréen Lazarus d’être derriére le ransomware. « Cette vaste attaque a coûté des milliards et la Corée du Nord en est directement responsable« , écrivait alors le conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, Tom Bossert. Des propos tenus dans le Wall Street Journal.

Le gang Lurk était connu dans l’écosystème cybercriminel pour avoir développé le kit exploit Angler. Une enquête conjointe menée par la police russe et le laboratoire de Kaspersky avait permis d’identifier les personnes à l’origine du malware Lurk. Les membres de Lurk ont ??été arrêtés par les forces de l’ordre russes à l’été 2016. Selon les autorités, Lurk a pu voler 45 millions de dollars US aux institutions financières locales. A noter qu’un agent du FSB, Dmitri Dokouchaïev, un employé du Centre de Sécurité de l’Information du FSB, serait le donneur d’ordre. Il a depuis été arrêté dans une affaire de haute trahison.

Pendant ce temps, un ancien fonctionnaire du FSB, le lieutenant-général Vladimir Skorik, a intégré la 15e entreprises mondiales de technologie de pointe, SAP CIS. Cette entreprise est spécialisée dans la création de logiciels d’entreprise. le lieutenant-général Vladimir Skorik était le directeur du Centre de Sécurité de l’information du service de renseignement Russe jusqu’en 2009.

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Le RGPD : Les 3 erreurs du Règlement Général de Protection des Données

Le RGPD, c’est demain ! La Commission européenne avait parfaitement raison de déclarer dans son évaluation sur le Règlement Général de Protection des Données de l’Union européenne qu’il s’agissait « du changement le plus important dans le règlement sur la confidentialité des données depuis 20 ans ». Toute entreprise doit se conformer au RGPD, mais ne devrait pas perdre de vue l’objectif ultime : permettre et gérer davantage d’interactions et d’activités numériques.

Tout d’abord, le RGPD, le nouveau règlement exige que les entreprises s’engagent à mener des contrôles de conformité systématiques de leur fonctionnement actuel et prévisionnel. En un mot, évaluer les données de l’entreprise ; où sont-elles stockées ; et comment sont-elles utilisées. Compte tenu de l’importance de la réglementation, de sa vaste portée et de ses importantes pénalités potentielles, toute multinationale doit appliquer ce règlement et y parvenir de façon positive.

En observant le marché en collaboration avec des clients, des partenaires, des analystes et des autorités de régulation sur les programmes numériques et le RGPD en lui-même, on constate des bonnes pratiques et des pratiques que l’on peut qualifier de mauvaises. Voici les trois « erreurs du RGPD » : des actions menées sous les auspices du RGPD qui peuvent être directement placées dans le panier des « mauvaises pratiques ».

Erreur n° 1 : Négliger le client

L’objectif ultime du RGPD est de permettre davantage d’activités numériques. Le RGPD confère aux particuliers de l’UE des droits plus forts, appliqués de façon uniforme, qui leur octroient un meilleur contrôle de leurs données et une protection leur vie privée à l’ère numérique. Par définition, le RGPD est une réglementation centrée sur le client. En général, les entreprises qui réussissent dans le secteur numérique ont un regard extrêmement pointu sur leurs clients. Une partie de cette vue perçante est constituée des données numériques qu’elles possèdent de leurs clients, et de leur gestion et leur exploitation.

Le RGPD offre l’occasion d’examiner comment les données des clients, la vie privée et la confiance font partie de l’expérience client globale (segment par segment, marché par marché). En général, les organismes centrés sur le client conduisent déjà de très bonnes pratiques relatives aux données de leurs clients, qui sont gérées par les sections commerciales de l’entreprise. Ces entreprises exploitent leurs données clients avec beaucoup de soin et d’attention, et suivent fort probablement déjà les pratiques exemplaires du RGPD bien avant que la réglementation ne soit appliquée.

Si le RGPD ne reçoit pas l’attention, l’implication et le cautionnement de la direction commerciale, cela peut être un signe que l’entreprise ne comprend pas vraiment le RGPD et ses objectifs. Celles qui sont impliquées dans le projet RGPD devraient s’assurer que le client est au cœur de leur programme et d’obtenir un bon niveau de soutien et de patronage commercial.

Erreur n° 2 : Se concentrer uniquement sur la conformité plutôt que sur la transformation numérique

Certaines mises en œuvre du RGPD sont conçues pour être simplement conformes à la nouvelle réglementation, mais ceci est loin d’être optimal. L’objectif primordial du RGPD est de faciliter et de permettre davantage d’interactions et d’activités numériques au sein du marché unique. À ce titre, il est un peu incongru qu’une entreprise n’aligne pas étroitement son flux de travail RGPD avec ses programmes numériques essentiels. Les entreprises doivent comprendre l’implication complète du RGPD et s’assurer que les parties commerciales de l’entreprise supervisent intégralement ces initiatives, non limité à seulement leurs équipes informatiques pour vérification de conformité.

Il y a un certain nombre d’avantages à harmoniser le RGPD avec les programmes de transformation numérique, compte tenu que l’objectif ultime du RGPD est ciblé sur le marché numérique. Dans cette optique, les objectifs réglementaires et commerciaux peuvent être parfaitement alignés et complémentaires. En outre, les entreprises peuvent utiliser ce haut niveau de contrôle, obtenu grâce au RGPD, comme une occasion pour non seulement conduire le programme RGPD mais permettre un contrôle qualité de pointe, voire une amélioration, du programme numérique de l’entreprise.

Erreur n° 3 : Se concentrer sur les pénalités du RGPD, plutôt que sur les KPI

Un choix de direction consiste à mener des initiatives RGPD en utilisant une logique étroite de conformité et de mise en évidence des sanctions potentiellement importantes : par exemple jusqu’à 20 millions d’Euros, ou 4% du chiffre d’affaires mondial du groupe (si supérieur). Dans cette approche, une entreprise cocherait la case « conformité réglementaire » et exposerait les 20 millions d’euros/4 % du CA en tant que raison d’être dans le document de lancement du projet. Cela conduirait la gestion informatique et le reste de l’entreprise à une définition peu ambitieuse des priorités et des ressources allouées. Cette logique de projet est un signe que ni le client ni l’optimisation de l’exploitation numérique sont au cœur du projet RGPD.

Une étroite conformité avec le RGPD n’ajoutera pas nécessairement un seul euro au résultat financier ; ni l’amélioration de la satisfaction de la clientèle ; ni un impact sur tout autre indicateur de performance critique que l’entreprise pilote en ce qui concerne son activité numérique. Cependant, un programme RGPD bien intégré dans l’entreprise, en gardant en point de mire l’amélioration des opérations et des interactions numériques, pourrait être complémentaire au programme numérique. Avec cet objectif plus large, il peut être comparé à une analyse de rentabilité pour le déploiement des ressources et des investissements. Par exemple, si vous devez déterminer la portée et la nature de vos données client, vous devriez utiliser le RGPD en tant que moyen pour s’assurer que vous soyez à jour et parvenir à une vue à 360° de votre clientèle. Vous assurez ainsi à la fois conformité et connaissance globale du client, créant par conséquence de nouvelles perspicacités ou actions en ce qui concerne la clientèle, et les interactions numériques et les transactions qui en découlent.

Bref, il existe un lien cohérent entre ces 3 échecs : le RGPD est considéré comme un exercice de conformité réglementaire plutôt qu’une partie intégrante des objectifs commerciaux de l’entreprise. Les entreprises se doivent d’être aux normes, mais l’occasion est plus ambitieuse et le RGPD peut être une aubaine pour la transformation numérique de l’entreprise. Ne gaspillez pas votre effort RGPD seulement sur la conformité. (Par Perry Krug, Principal Architect, Couchbase).

A noter que vous pouvez retrouver, dans le podcast Securite.fr, un numéro spécial dédié au RGPD.

FORTE PROGRESSION DES CYBERATTAQUES AVEC DEMANDE DE RANÇON

Les paiements intraçables en réponse aux demandes de rançon ont toutes les chances de séduire les pirates motivés par l’appât du gain alors que la valeur des crypto-monnaies continue d’augmenter.

La société Radware vient d’annoncer la publication de l’édition 2017-2018 de son rapport baptisé « Global Application and Network Security Report », qui révèle que le pourcentage des entreprises signalant des cyberattaques motivées par l’appât du gain a doublé en deux ans, avec 50% des entreprises sondées ayant reconnu avoir été victimes d’une cyberattaque avec demande de rançon au cours de l’année passée. Avec l’appréciation des crypto-monnaies, la forme de paiement préférée des pirates, le rançonnage est l’occasion d’encaisser d’importants profits. Et cela plusieurs mois après leur délit.

« Avec l’adoption rapide des crypto-monnaies, l’élévation consécutive de leur valeur séduit encore plus les hackers que la possibilité d’anonymat », explique Carl Herberger, vice-président en charge des solutions de sécurité chez Radware. « Le fait de payer un hacker dans ce contexte encourage d’autres attaques mais, surtout, cela apporte aux criminels les fonds dont ils ont besoin pour poursuivre leurs opérations. »

Demande de rançon, nouveau sport olympique sur le web

Le nombre des entreprises ayant signalé des attaques de ransomware, où les hackers utilisent des malwares pour chiffrer les données, systèmes et réseaux jusqu’au versement de la rançon, a nettement augmenté l’an dernier, et observe une hausse de 40% par rapport à l’enquête de 2016. Les entreprises ne prévoient pas de ralentissement de cette menace en 2018. Un dirigeant sur quatre (26%) considère que c’est la principale menace.

« Les criminels ont utilisé plusieurs vulnérabilités et tactiques de piratage cette année pour verrouiller l’accès à des systèmes vitaux, voler de la propriété intellectuelle et faire cesser les opérations des entreprises, en joignant chaque fois une demande de rançon », continue Herberger. « Entre les perturbations de service, les pannes ou le vol de propriété intellectuelle, les hackers laissent les entreprises démunies à la recherche de solutions a posteriori. Dès lors qu’ils emploient des méthodes de plus en plus automatisées, il est primordial que les entreprises adoptent une stratégie proactive de protection de leurs opérations. »

Voici quelques-unes des conclusions du rapport :

  • La protection des données est la préoccupation principale des entreprises frappées par une cyberattaque. Pour les sondés, la fuite de données est la crainte numéro 1. Elle est suivie par la dégradation de la réputation et l’inaccessibilité des services.
  • 24% signale des cyberattaques quotidiennes ou hebdomadaires. Elles sont près de 80% à ne pas avoir évalué le coût des attaques. Une sur trois n’a toujours pas de plan d’intervention en cas de cyberattaque.
  • Les sondés ne sont pas sûrs de savoir qui est responsable de la sécurité de l’Internet des objets (IoT). Les responsables de la sécurité ne parviennent pas à un consensus clair. Certains attribuent la responsabilité à l’organisation chargée de l’administration du réseau (35%). 34% au constructeur. 21% aux consommateurs qui utilisent ces équipements.

Protection des informations numériques, enjeu majeur de l’innovation

Les données sont devenues l’actif le plus précieux des entreprises. Mais est-il le mieux gardé ? L’exposition des entreprises aux cybermenaces ne cesse de croître avec la mobilité des collaborateurs, le partage des données, le développement du Cloud computing, l’internet des objets et l’intégration de nouvelles entités. La protection des informations numériques représente pour les entreprises un enjeu économique fondamental et paradoxalement, assez souvent indûment négligé.

La protection des informations numériques à l’aube du RGPD. L’innovation contemporaine est intimement liée aux données. A l’ère du digital elles constituent le nouvel actif stratégique des entreprises, dont la compétitivité dépend aujourd’hui de leur capacité à contextualiser et analyser les masses accumulées de données. Chaque jour des milliers, voire des millions de nouveaux devices se connectent au grand « Internet of Everything » pour collecter et échanger des données. Le marché se tourne vers des outils analytiques avancés pour les valoriser. Ces nombreuses sources de collecte et d’accès aux données sont autant de points de fragilité pour les malfaiteurs voulant s’attaquer aux systèmes d’information et de production. Si ces devices ne sont pas protégés, si sont compromises la disponibilité, la confidentialité et l’intégrité des informations stockées, traitées ou transmises, l’avantage concurrentiel qu’elles offrent risque de se transformer en pertes et la force devient une menace.

Le ROI en cybersécurité : qu’est-ce que vous êtes prêts à perdre ?

Dans la sécurité numérique, les cyberattaques sont le risque le plus connu. En France, onze incidents de cybersécurité seraient comptabilisés chaque jour en milieu professionnel. Une récente étude estime les pertes financières à 1,5 million d’euros pour chaque incident en moyenne.

Dans le monde, le nombre de cyberattaques aurait augmenté en 2016 de 21% par rapport à l’année précédente, et cumulées, elles auraient coûté à l’économie mondiale 280 milliards de dollars, selon International Business Report (IBR) publié par le cabinet Grant Thornton. Mais le plus grand risque, et donc la plus grande crainte, ne se résume pas aux pertes financières. Par exemple, au Canada, 31,6 % des organisations sondées ont jugé que la principale conséquence d’une cyberattaque serait le temps passé à traiter ses effets, suivi d’atteinte à la réputation (29,2 %) et perte de clients (10,2 %). La perte directe de revenus n’a été citée que par 9,8 % d’interrogés. Malgré cela, 52% des organisations n’ont aucune couverture en cas d’attaque.

Selon moi, trop souvent encore les entreprises font appel aux experts « après la bataille ». Bien sûr, nous sommes capables de gérer la crise, mais la prévention reste la meilleure réponse aux cyberattaques. Il est temps d’accepter que le ROI de la cybersécurité ne se calcule pas en chiffre d’affaires généré, mais plutôt en efforts nécessaires à traiter les dommages potentiels. Il convient à toute entreprise, qu’elle soit un grand groupe ou une PME, de mettre en place une véritable stratégie de sécurité, pour diminuer son exposition au risque et accompagner son développement.

Protection des informations numériques : pour une véritable politique de sécurité numérique

La première étape consiste à faire appel à des experts pour évaluer les facteurs de risque et les points faibles en matière de cybersécurité.

Ces éléments serviront à définir une véritable politique de sécurité qui ne devra plus concerner la seule stratégie IT, mais être intégrée aux stratégies de tous les métiers par une conduite de changement. Effectivement, les facettes de la cybersécurité sont d’autant plus nombreuses, que le sujet est transverse et concerne tous les métiers de l’entreprise : la sécurisation de l’écosystème digital de l’entreprise et de ses outils collaboratifs, la gestion des identités et des accès, la prévention des pertes de données, etc.

Le cyberpiratage et les cyberattaques ne sont pas les seules menaces pour la sécurité numérique, mais les plus médiatisées : d’expérience, 35% des incidents de sécurité seraient causés en interne par des collaborateurs mal informés.

Ainsi, la protection des informations va bien au-delà de la sécurité : pour protéger tous les terminaux et points d’accès, il n’est plus question de se satisfaire d’un antivirus, aussi puissant soit-il. Avant de se pencher sur des solutions technologiques, il est vital de comprendre son actuel niveau de maturité, définir le niveau de sécurité visé et se faire accompagner pour instaurer une gouvernance, définir des responsabilités, revoir les règles et les procédures, et, finalement, envisager l’outillage nécessaire.

L’adoption de nouvelles technologies d’information continue d’aller beaucoup plus vite que la sécurité. Au nom de la productivité et de la performance, les entreprises ont parfois mis de côté les mesures de protection. En se posant en bouclier protégeant les données, la cybersécurité s’affirme en garant de l’innovation et de la vitalité de l’entreprise. (Par David Adde, Directeur du pôle Sécurité chez Avanade.)

Violations de données : 700 millions d’attaques contrecarrées en 2017

Suite aux violations de données à grande échelle, des pics massifs d’attaques ont été observés avant qu’elles ne soient révélées publiquement. Le rapport Cybercrime ThreatMetrix parle d’un record de 700 millions d’attaques contrecarrées par des entreprises numériques en 2017.

Les violations de données ont été très nombreuses en 2017, Data Security Breach a pu vous annoncer plusieurs. L’Entreprise de l’Identité Numérique ThreatMetrix vient de révèler que 2017 a été une année record en termes de lutte contre la cybercriminalité. Basé sur l’étude des cyberattaques dans le monde entier, analysant 100 millions de transactions par jour, le Cybercrime Report 2017 : A Year in Review de ThreatMetrix confirme une augmentation de 100 % du nombre d’attaques au cours des deux dernières années. La bonne nouvelle est que, pour contrecarrer ces menaces, les entreprises investissent dans des stratégies innovantes et « digital first » pour protéger les consommateurs, qui doivent faire face à des failles résultant de violations de données à grande échelle.

Argent facile ?

Les fraudeurs ne cherchent plus à se faire de l’argent rapidement avec les cartes de crédit volées, ils préfèrent se concentrer sur des attaques plus ambitieuses qui rapportent des bénéfices à long terme, en exploitant des ensembles de données d’identité volées. Cette tendance est prouvée par un taux d’attaque très élevé sur les créations de comptes, l’activité la plus vulnérable. Plus d’un nouveau compte en ligne sur neuf ouvert en 2017 était en effet frauduleux.

Les résultats révèlent également une activité des bots sans précédent, pouvant représenter jusqu’à 90 % du trafic sur certains sites de vente en ligne quand une attaque atteint son pic. Même les consommateurs qui n’en sont pas directement victimes en font les frais. Ils expérimentent dès lors une vérification d’identité plus longue, car les entreprises tentent de discerner les activités légales de celles qui sont frauduleuses, tout comme les vraies identités des fausses.

violations de données : les consommateurs immédiatement visés suite aux failles majeures

En 2017, les niveaux de cyberattaques ont atteint des sommets encore jamais enregistrés auparavant.  Ces pics, lorsqu’ils sont agrégés entre des milliers d’organisations, indiquent des violations de données majeures. Souvent même bien avant qu’elles ne fassent la Une des journaux.

Chaque organisation peut être la cible d’une faille de sécurité importante. Cela met alors à l’épreuve la responsabilité des systèmes de protection. Et cela au travers de l’ensemble des sites web et applications.

« Alors que les attaques s’intensifient, le besoin d’investir dans des solutions technologiques avancées augmente pour protéger les consommateurs ainsi que les individus dont les données personnelles et bancaires ont été piratées, déclare Pascal Podvin, Senior Vice-President Field Operations, chez ThreatMetrix. Analyser les transactions en se basant sur l’identité numérique réelle est la façon la plus efficace de différencier instantanément les utilisateurs légitimes des cybercriminels. Nous laissons une trace de notre identité partout, et en cartographiant les associations en constante évolution entre les personnes, leurs appareils, leurs comptes, leur localisation et leur adresse, au travers des organisations avec lesquelles elles interagissent, le comportement dit « de confiance » d’un individu devient évident. »

violations de données : la relation entre le comportement des consommateurs et l’évolution de la cybercriminalité

Les tendances de comportement chez les consommateurs ont influencé les modèles d’attaque. Models de plus en plus sophistiqués. Certains résultats du Rapport 2017 sur le Cybercrime de ThreatMetrix le démontrent.

  • Le volume des transactions mobiles a augmenté de près de 83 %. Les consommateurs adoptant un comportement « multi-appareils ». Un nombre de transactions plus important que sur ordinateur pour la première fois en 2017.
  • Les attaques avec prise de contrôle ont connu une hausse de 170 %. Toutes les 10 secondes.
  • 83 millions de tentatives de création de comptes frauduleux ont été enregistrées entre 2015 et 2017. Les pirates informatiques créent des identités complètes. Ils ouvrent de nouveaux comptes en volant l’ensemble des données d’identité. A partir de failles et sur le Dark Web.

Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années

  • Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années. Les hackers utilisent des cartes de crédit volées. Ils piratent le compte bancaire d’une victime, pour transférer de l’argent vers un nouveau bénéficiaire.
  • Les secteurs émergents, plus particulièrement les sites de covoiturage et de vente de cartes cadeau. Ils sont particulièrement vulnérables à la fraude. Les cybercriminels utilisent de nouvelles plateformes pour faire des affaires.
  • Les hackers sont de plus en plus rusés. L’étude confirme qu’ils multiplient leurs efforts pour être encore plus difficiles à détecter par les individus. Par exemple, les attaques d’ingénierie sociale. Ils persuadent les consommateurs qu’ils ont été victimes d’une escroquerie. Ils les incitent à « sécuriser leur compte » via des mesures qui donnent réellement accès aux fraudeurs.

« Avec le volume et la sophistication des attaques qui augmentent chaque jour, les entreprises doivent être capables de différencier en temps réel les consommateurs des cybercriminels, sans qu’il n’y ait d’impact sur la vitesse des transactions ni de frictions inutiles, poursuit Pascal Podvin. En regardant au-delà des données statistiques, et en explorant les complexités dynamiques liées à la façon dont les utilisateurs effectuent des transactions en ligne, les organisations peuvent continuer de développer leur activité en toute confiance. »

Retrouvez le Rapport 2017 violations de données sur le Cybercrime ThreatMetrix via ce lien.

Zealot : Des codes pirates de la NSA utilisés pour installer des mineurs de cryptomonnaie

Opération Zealot : des codes informatiques volés aux pirates de la National Security Agency utilisés pour miner de la cryptomonnaie.

Des amateurs de jeux vidéos derrière l’Opération Zealot ? Les failles informatiques qui étaient exploitées par la National Security Agency (NSA) et volées par des pirates du nom de Shadow Brokers, ont été utilisés en mai et juin 2017 afin d’infiltrer des ordinateurs et lancer une cyberattaques de type ransomware. Du rançonnage avec le chiffrement des données sur un disque dur pénétré. Le propriétaire devait payer pour récupérer ses informations. Des attaques qui n’avaient pas eu l’impact financier qu’avaient du escompter les pirates.

On apprend aujourd’hui que des vulnérabilités NSA sont exploitées pour installer des mineurs de cryptomonnaies dans des ordinateurs piratés. Les experts de F5 Networks ont découvert une attaque qui recherche sur Internet des machines exécutant des serveurs exploitant des versions vulnérables d’Apache Struts et du logiciel DotNetNuke ASP.NET Content Management System. Des machines qui n’ont pas été mis à jour afin de corriger ces failles.

Exploitation de Struts

La vulnérabilité Apache Struts a été utilisée par un autre groupe de pirates dans une attaque à l’encontre d’Equifax. La nouvelle campagne de piratage a été surnommée Zealot.

Zealot télécharge un fichier qui permet de créer du Monero. Monero est une cryptomonnaie très centrée sur la vie privée. Une monnaie numérique devenue très populaire parmi les utilisateurs du Darknet. Elle est conçue pour protéger les utilisateurs. Les montants des portefeuilles et transactions ne peuvent être regardés par des tiers. Contrairement à de nombreuses autres cryptocurrences, telles que Bitcoin. Il a été découvert qu’une adresse Monero qui recevait des pièces extraites du logiciel malveillant avait reçu au moins 8 500 dollars US sous forme de Monero.

Il n’est pas possible de connaître le montant total des Moneros minés par cette infiltration informatique.

Les auteurs de ce nouveau malware « miner » Monero semblent être des fans du jeu vidéo Starcraft. La plupart des noms et des termes utilisés dans le code malveillant malware sont également utilisés dans le jeu vidéo Starcraft.

Le terme Zealot lui-même est utilisé dans les deux jeux vidéo StarCraft et StarCraft 2, et il se réfère à un type de guerrier.

Un laboratoire de radiologie perd les dossiers médicaux de 9 300 personnes

Laboratoire, perdu, HD ! Que deviennent les données stockées par les professionnels de santé ? Pour le Charles River Medical Associates, sur un disque dur portable perdu. 9.300 dossiers médicaux dans la nature !

Le Charles River Medical Associates est un laboratoire de radiologie américain. Il vient d’avouer (la loi américaine l’impose, NDR) avoir perdu un disque dur contenant 9.387 dossiers médicaux. Des sauvegardes d’informations personnelles et des images radiographiques. Des données de tous ceux qui ont subi une scintigraphie osseuse au depuis 2010. Huit ans d’informations privées, sensibles, sans protection, ni chiffrement.

Le laboratoire a envoyé un courriel, comme va l’imposer le RGPD en France dès le 28 mai 2018, aux patients impactés. Le disque dur « perdu » contient les noms, les dates de naissance, les numéros d’identification des patients et les images de scintigraphie osseuse.

Le groupe de santé a découvert cette disparition en novembre 2017. Il aura attendu trois mois pour alerter les patients ! Le groupe était tenu de signaler cette violation de la vie privée au Département américain de la santé et des services sociaux, ainsi qu’aux médias locaux.

100.000€ d’amende pour Darty à la suite d’une fuite de données via un prestataire

Prestataire de services et fuite de données ! La CNIL condamne à 100.000€ d’amende l’enseigne de magasins spécialisés dans la vente d’électroménager, de matériels informatiques et audiovisuels à la suite de la découverte d’une fuite de données clients via un prestataire de services.

Avez-vous pensé à votre prestataire de services ? La Commission Informatique et des Libertés à, ce 8 janvier 2018, délibéré sur une nouvelle affaire de fuites de données révélée par le  protocole d’alerte du blog ZATAZ. Le lanceur d’alerte avait constaté une fuite de données visant les clients de l’entreprise française de magasins spécialisés Darty. Le courriel envoyé aux clients étant passés par le Service Après-Vente « web » de l’enseigne contenait un url qui pouvait être modifié. Il suffisait de changer le numéro de dossier dans l’adresse web proposé dans le courrier pour accèder aux informations des autres clients. « La brèche concernait le système de gestion des messages envoyés par les clients au Service après-vente » explique ZATAZ. Des milliers de messages étaient accessibles. Plus de 900.000 selon le lanceur d’alerte. Heureusement, aucunes données bancaires. Ils étaient accessibles les adresses mails, les numéros de téléphone, les noms, prénoms. De quoi créer des phishings ciblés ! La Commission Informatique et des Libertés condamné DARTY pour « négligence dans le suivi des actions de son sous-traitant, ce qui a permis l’accessibilité de données à caractère personnel variées et directement identifiantes se rapportant à de nombreux clients« . Le Règlement Général sur la Protection des Données, le RGPD, sera officiellement en action dès le 25 mai 2018. Voilà un signal fort sur le fait que les entreprises. Contrôlez aussi vos partenaires.

Menaces internes : les ignorer c’est s’exposer

Face à l’hypermédiatisation des plus grandes menaces informatiques touchant les entreprises au niveau mondial, on peut légitimement penser qu’elles émanent toutes de logiciels de pointe malveillants ou de pirates commandités par des États. Mais si on pose la question à un professionnel de la sécurité, il répondra que la véritable menace est bien plus proche qu’on ne le pense.

Il y a tout juste quelques mois, Verizon et Bupa – deux marques à la réputation mondiale – ont dû faire face à des fuites de données considérables, affectant des millions de clients. Toutefois, dans les deux cas, l’auteur n’était pas extérieur à l’entreprise, mais bel et bien une ressource localisée en interne, possédant un accès autorisé à des données sensibles. Dans le cas de Bupa, un employé mécontent a délibérément divulgué plus de 500?000 dossiers clients en ligne. Pour Verizon, c’était une simple erreur de configuration d’un collaborateur qui a entraîné l’exposition des informations personnelles de plus de 6 millions de clients.

Les entreprises restent focalisées sur les menaces externes

Le défi des menaces internes réside dans la multiplicité des facettes qui les caractérisent et qui rend toute protection complexe. Les employés en interne, les sous-traitants et autres parties prenantes ont souvent besoin d’accéder à des ressources sensibles pour accomplir leur travail.

Il est, de fait, beaucoup plus difficile de se protéger des actes accidentels et malveillants que de mettre ces données en danger. Et même si la menace interne est claire, la majorité des entreprises continuent à la sous-estimer.

Dans une enquête menée au salon de la sécurité Security BSides London, 71 % des professionnels de la sécurité ont indiqué considérer que les entreprises devraient s’inquiéter davantage des menaces internes.

En outre, 47 % des participants ont été jusqu’à dire que les menaces internes/les utilisateurs non éduqués constituent la menace la plus négligée par les entreprises. Près de la moitié des professionnels de la sécurité considèrent que les menaces les plus fortes sont celles provoquées par les États-nations comme la Corée du Nord ou la Russie.

Menace informatique ?

Malgré leurs inquiétudes à l’égard des menaces internes, 92 % des participants reconnaissent que l’industrie dans sa globalité continue de déployer bien plus de ressources pour contrer les menaces externes. Cette approche de type «?château fort?» de la cybersécurité prévaut depuis des années, et les fournisseurs proposent de plus en plus de couches de défense du périmètre pour aider à construire des murailles plus hautes et à creuser des douves plus profondes. Mais quelle est l’utilité de ces défenses si la menace est déjà à l’intérieur??

Dans le cas de l’attaque récente de Verizon, un tiers, qui transférait des données client vers un nouvel espace de stockage Cloud, a commis une erreur de configuration d’accès, ce qui a engendré un accès externe accidentel. Si la menace interne était vue comme un risque réél, elle serait véritablement prise au sérieux. Mais cela ne semble pas être le cas dans la plupart des conseils d’administration. Dans l’enquête Security BSides London, seuls 9 % des interrogés ont indiqué trouver que la direction supérieure de leur entreprise prenait de bonnes décisions pour la stratégie et les dépenses de sécurité.

Menaces internes : comment réduire les risques ?

Comme pour de nombreux problèmes de sécurité, il n’est pas toujours nécessaire d’investir beaucoup pour réduire considérablement la menace. Des investissements stratégiques dans deux domaines essentiels peuvent faire la différence :

Éducation et information : le moyen de défense le plus efficace contre les menaces internes accidentelles réside dans une éducation et une information permettant d’éveiller les consciences. La grande majorité des fuites de données accidentelles ont lieu parce que les employés ne sont tout simplement pas conscients des conséquences de leurs actes. Une formation régulière sur la sécurité des données contribue à réduire les cas de négligence et à s’assurer que les employés réfléchissent avant d’agir dès que des données sensibles sont en jeu. Dans cette optique, il est important de fournir des rappels réguliers pour informer les employés des nouvelles procédures ou technologies de données mises en œuvre.

Une approche de la sécurité plus centrée sur les données

Malheureusement, toutes les menaces internes ne sont pas intentionnelles, comme l’illustre la récente fuite de données de Bupa. Dans ces circonstances, une couche de technologie supplémentaire peut aider à empêcher la fuite de données sensibles. Si l’éducation et l’information ne suffisent pas, les équipes sécurité doivent pouvoir comprendre et visualiser l’utilisation des données, afin de pouvoir repérer rapidement toute activité inhabituelle pouvant indiquer un risque. De plus, des politiques automatiques concernant l’accès aux données, voire qui empêchent les employés de copier, transférer ou supprimer des données sensibles, peuvent aider à contrer les fuites ou actes malvaillants.

Malgré l’accumulation des preuves attestant des risques engendrés par les menaces internes pour les entreprises modernes, les personnes qui décident des dépenses de sécurité restent obstinément focalisées sur les risques externes. Bien que cela représente une source de frustration croissante pour les professionnels de la sécurité, la bonne nouvelle est qu’il n’est pas nécessaire d’investir des fortunes pour améliorer considérablement la protection contre les menaces internes. Des dépenses stratégiques focalisées sur l’éducation et l’information, combinées à des technologies tenant compte des données, peuvent contribuer à décourager les employés les plus malveillants ou insouciants, et à garantir que les données sensibles n’arrivent jamais entre de mauvaises mains. (par Thomas Fischer, Global Security Advocate chez Digital Guardian)

Des sites Internet piratés via l’Internet des objets

Du piratage de site web via des objets connectés. La France est le 21ème pays le plus touché avec 298 hôtes enregistrés dans les 30 derniers jours.

Même si le chiffre ne semble pas énorme, les attaques repérées montre une évolution dans ce type de cyberattaque via des objets connectés. Doctor Web alerte à nouveau sur l’activité du Trojan Linux.ProxyM infectant des terminaux intelligents fonctionnant sous Linux, tels que des caméras de vidéosurveillance et des enregistreurs DVR de vidéosurveillance.

En septembre 2017, les pirates l’ont utilisé pour envoyer du spam, et plus récemment, ils utilisent ses capacités pour pirater des sites web. Selon l’entreprise, la France serait le 21ème pays le plus touché avec 298 hôtes enregistrés au cours des 30 derniers jours.

Objets connectés

Linux.ProxyM est un logiciel malveillant qui lance sur un appareil contaminé un serveur proxy SOCKS. C’est en utilisant ce proxy que les criminels peuvent agir de manière anonyme. Il existe des builds de ce Trojan pour les architectures x86, MIPS, MIPSEL, PowerPC, Superh, ARM, Motorola 68000 et SPARC. En d’autres termes, Linux.ProxyM peut contaminer n’importe quel appareil sous Linux, y compris les routeurs, boîtiers décodeurs, des caméras de surveillance, des enregistreurs DVR, et autres équipements.

Au mois de septembre, les analystes ont découvert que les malfaiteurs envoyaient plus de 400 messages spam par jour depuis chaque dispositif contaminé en utilisant Linux.ProxyM. Leurs messages contenaient des publicités pour des sites pour adultes et des services financiers douteux. Par la suite, les cybercriminels ont commencé à utiliser l’Internet des objets pour la propagation de messages de phishing. Ces messages étaient envoyés au nom de DocuSign, le service permettant de télécharger, consulter, signer et suivre le statut des documents électroniques.

Une faille de sécurité dans la gamme Smart Home de LG

Découverte d’une vulnérabilité baptisée HomeHack dans les appareils intelligents LG SmartThinQ. Des objets connectés pour la maison qui peuvent être contrôlé, à distance, par des personnes non autorisées.

Les vulnérabilités de l’application mobile et du Cloud LG SmartThinkQ ont permis à l’équipe de recherche de Check Point de se connecter à distance à l’application dans le Cloud SmartThinQ, de prendre le contrôle du compte LG légitime de l’utilisateur, et de prendre le contrôle de l’aspirateur et de sa caméra intégrée. Une fois le compte LG d’un utilisateur spécifique piraté, tout appareil LG associé à ce compte pourrait être contrôlé par le pirate, y compris les robots aspirateurs, les réfrigérateurs, les fours, les lave-vaisselle, les machines à laver et les climatiseurs.

La vulnérabilité HomeHack fourni aux hackers la possibilité d’espionner les activités personnelles des utilisateurs via la caméra vidéo du robot aspirateur Hom-Bot, qui envoie une vidéo en direct à l’application LG SmartThinQ associée, dans le cadre de sa fonction HomeGuard Security. Selon les appareils LG présent au domicile de leur propriétaire, les pirates pourraient également éteindre ou mettre en marche les machines à laver la vaisselle ou le linge.

« À mesure qu’un nombre croissant d’appareils intelligents sont utilisés à domicile, les pirates cesseront de cibler des appareils individuels pour pirater les applications contrôlant des réseaux d’appareils. Les cybercriminels auront ainsi encore plus d’opportunités d’exploiter les failles des logiciels, de perturber le domicile des utilisateurs et d’accéder à leurs données confidentielles, » déclare Oded Vanunu, head of products vulnerability research chez Check Point. « Les utilisateurs doivent prendre conscience des risques liés à la sécurité et la confidentialité lorsqu’ils utilisent leurs objets connectés, et il est essentiel que les fabricants se concentrent sur la protection des appareils intelligents contre les attaques, en mettant en place une sécurité robuste lors de la conception des logiciels et des appareils. »

Les vulnérabilités de l’application mobile SmartThinQ ont permis aux chercheurs de Check Point de créer un faux compte LG, puis de l’utiliser pour prendre le contrôle du compte LG légitime d’un utilisateur, et contrôler à distance ses appareils LG intelligents. Check Point a communiqué la vulnérabilité à LG le 31 juillet 2017, conformément à sa politique de communication responsable. LG a corrigé les problèmes signalés dans l’application SmartThinQ fin septembre. « Heureusement, LG a fourni un correctif de qualité pour empêcher l’exploitation des vulnérabilités dans son application et ses appareils SmartThinQ, » ajoute Oded Vanunu.

Correction et communication

« Dans le cadre de la mission de LG Electronics d’améliorer la vie des consommateurs dans le monde entier, nous élargissons notre gamme d’appareils ménagers intelligents de nouvelle génération, tout en privilégiant le développement de logiciels sûrs et fiables, » déclare Koonseok Lee, Manager of Smart Development Team, Smart Solution BD, chez LG Electronics. « En août, LG Electronics a fait équipe avec Check Point Software Technologies pour lancer un processus avancé de détection des problèmes de sécurité, et a immédiatement commencé à corriger les programmes. Le 29 septembre, le système de sécurité utilisait la version mise à jour 1.9.20 sans aucun problème. LG Electronics prévoit de continuer à renforcer ses systèmes de sécurité logicielle, et travailler avec des fournisseurs de solutions de cybersécurité tels que Check Point pour protéger les objets connectés et les rendre encore plus pratiques. »

Pour protéger leurs appareils, les utilisateurs de l’application mobile et des appareils LG SmartThinQ doivent s’assurer de disposer des toutes dernières versions logicielles sur le site web de LG. Check Point conseille également aux consommateurs de prendre les mesures suivantes pour protéger leurs appareils intelligents et leurs réseaux Wifi personnels contre les intrusions et la prise de contrôle à distance.

Mise à jour

Mettre à jour l’application LG SmartThinQ vers la dernière version (V1.9.23). Vous pouvez effectuer la mise à jour de l’application via Google Play Store, Apple App Store ou via les paramètres de l’application LG SmartThinQ. Mettre à jour les appareils physiques vers la dernière version. Vous pouvez le faire en cliquant sur le produit dans le tableau de bord de l’application smartThinQ (un message contextuel vous prévient si une mise à jour est disponible)

La gamme d’appareils intelligents et de solutions de sécurité SmartThinQ de LG permet aux utilisateurs de surveiller et de gérer leur domicile depuis un smartphone. Les ventes du robot aspirateur Hom-Bot ont dépassé 400 000 unités durant la première moitié de 2016. En 2016, 80 millions d’appareils intelligents pour la maison ont été expédiés dans le monde entier, soit une augmentation de 64 % par rapport à 2015.

Android et macOS, des cybercriminels s’invitent dans des applications

Découverte de deux nouvelles menaces, l’une agissant sous macOS et l’autre sous Android. Le malware sous macOS a fait 1 000 victimes. Quant à la menace sous Android, plus de 5 500 téléchargements ont été effectués.

Un malware s’invite dans les macOS. Si son impacte est encore légére, la cyberattaque présage un avenir plus mouvementé pour les utilisateurs de Mac et Android. Selon les chercheurs de l’éditeur d’antivirus ESET, une application créée par l’éditeur Eltima a été infiltrée par des pirates. Mission, diffuser un code malveillant. Environ 1 000 utilisateurs, clients de l’éditeur de solutions de sécurité informatique, auraient été infectés par le kit OSX/Proton, disponible sur les marchés underground.

Les applications Elmedia Player (lecteur multimédia) et Folx® (gestionnaire de téléchargement) sont concernées. OSX/Proton est une backdoor qui possède de nombreuses fonctionnalités et permet de récupérer, par exemple, les détails de l’OS comme le numéro de série de l’appareil, nom complet de l’utilisateur actuel ; les informations provenant des navigateurs : historique, cookies, marque-pages, données de connexion. Un outil qui vise à collecter des informations sur les portefeuilles de cryptomonnaie pouvant être disponible sur les appareils infiltrés. Proton exfiltre aussi le trousseau macOS grâce à une version modifiée de chainbreaker ; la configuration du VPN Tunnelblick ainsi que les données GnuPG (chiffrement de mails) et de 1password (gestionnaire de mots de passe).

Cryptomonnaie : une version compromise de Poloniex sur Google Play

Avec plus de 100 cryptomonnaies au compteur, Poloniex est l’un des principaux sites d’échange de cryptomonnaie au monde. Les cyberpirates ont profité du fait qu’il n’y ait pas d’application officielle de Poloniex pour développer deux versions malicieuses. En plus de récolter les identifiants de connexion à Poloniex, les cybercriminels incitent les victimes à leur accorder l’accès à leur compte Gmail. Les pirates peuvent ensuite effectuer des transactions depuis le compte de l’utilisateur et effacer toutes les notifications de connexions et de transactions non autorisées depuis la boîte de réception. La première des applications malveillantes se nomme « POLONIEX » et a été installée 5 000 fois, malgré les avis négatifs. La deuxième application, « POLONIEX EXCHANGE », a été téléchargée 500 fois avant d’être retirée du Google store.

Plus d’une entreprise française sur cinq ne sera pas en conformité avec la réglementation RGPD en mai 2018

Alors que 78% des entreprises françaises redoutent un vol de données dans l’année à venir, une étude révèle un manque de préparation général à 6 mois de l’entrée en vigueur de la réglementation RGPD.

La société Proofpoint, entreprise spécialisée dans la cybersécurité, indique que les entreprises ne seront pas prêtes pour mai 2018 et la mise en place du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Une étude paneuropéenne (Royaume-Uni, France, Allemagne) a analysé le niveau de préparation des entreprises en prévision de l’entrée en vigueur du nouveau règlement. Et il n’est pas bon !

Commanditée par Proofpoint et intitulée « RGPD : entre perception et réalité », cette étude révèle un décalage évident entre perception et réalité en ce qui concerne le niveau de préparation des entreprises par rapport au nouveau règlement RGPD. Alors que 44% des entreprises européennes pensent qu’elles sont déjà en conformité avec la réglementation et que 30% pensent qu’elles le seront au moment de son entrée en vigueur, seules 5% auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Vol de données : la nouvelle norme

Les cyberattaques sont malheureusement devenues monnaie courante pour les entreprises qui doivent désormais intégrer pleinement les risques associés à leurs stratégies de sécurité pour se protéger. A l’image du piratage d’Equifax exposant les données personnelles de plus de 145 millions de citoyens américains ou du ransomware Wannacry ayant affecté plus de 200,000 ordinateurs dans 150 pays, tout le monde est concerné.

La France, semble particulièrement affectée, avec 61% des entreprises françaises qui déclarent avoir subi un vol de données personnelles durant les deux années écoulées (54% au Royaume Uni et 56% en Allemagne) et 78% d’entre elles qui redoutent un vol de données dans les 12 mois à venir (54% au Royaume-Uni et 46% en Allemagne).

Niveau de préparation RGPD : un décalage évident entre perception et réalité

Si les décideurs IT français semblent mieux préparés que leurs voisins (51% des répondants français pensent que leur organisation est déjà en conformité avec la réglementation RGPD, contre 45% au Royaume-Uni et 35% en Allemagne), l’étude révèle que plus d’une entreprise française sur cinq (22%) ne sera toujours pas en conformité avec la réglementation lors de son entrée en vigueur en mai 2018 (23% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne). Un résultat finalement peu surprenant, considérant que seules 5% des entreprises auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Les décideurs IT semblent pourtant conscients des enjeux, puisque 66% des répondants confient que leur budget a augmenté en prévision de l’entrée en vigueur de RGPD. Plus de sept entreprises sur dix en Europe ont par ailleurs monté des équipes projet dédiées RGPD et plus d’une sur quatre a désigné un responsable de la protection des données. A l’épreuve des faits, et alors que les entreprises avaient deux ans pour se préparer (adoption de la réglementation en avril 2016), seuls 40% des répondants révèlent que leur organisation a rempli un formulaire de mise en conformité RGPD.

Des méthodes de préparation différentes

Le règlement RGPD n’imposant pas de processus standard et uniforme pour se mettre en conformité, l’étude révèle des disparités en ce qui concerne les méthodes de préparation et la mise en œuvre de technologies en ligne avec la réglementation. Par exemple, 58% des décideurs IT français (56% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) confient avoir déjà mis en place des programmes internes de sensibilisation sur la protection des données, 49% ont défini des niveaux d’accès utilisateurs pour les systèmes de traitement des données (44% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne), et 44% ont déjà des technologies de cryptage des données en place (46% au Royaume-Uni et 25% en Allemagne).

En outre, seule une entreprise française sur deux (55%) semble avoir déjà identifié quelles données personnelles sont en sa possession et comment elles sont traitées (contre 50% au Royaume-Uni et 42% en Allemagne). Ce résultat semble démontrer que même si certaines entreprises mettent en place des stratégies et reconnaissent l’importance de se mettre en conformité avec la RGPD, un nombre significatif d’organisations courent toujours le risque de ne pas savoir où seront leurs données à l’entrée en vigueur de la réglementation.

Conséquences de la non-conformité

Au vu de la complexité de la réglementation RGPD, de nombreuses entreprises envisageraient de se contenter de limiter leur exposition au risque plutôt que de viser une pleine conformité. Pourtant, cette non-conformité pourrait coûter cher aux entreprises. Les amendes prévues peuvent atteindre jusqu’à quatre pour cent du chiffre d’affaires annuel ou 20 millions d’euros. Au-delà des amendes, la non-conformité représente également un risque important de perte de confiance des clients et de perte de revenus.

Certaines entreprises envisagent déjà les risques associés à la non-conformité, puisque 36% des décideurs IT français (48% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) déclarent que leur entreprise est financièrement préparée à couvrir les amendes. D’autres prévoient plutôt un transfert de risque, avec 22% des répondants français révélant que leur entreprise est couverte par une cyber assurance en cas d’attaque informatique (24% au Royaume-Uni et 27% en Allemagne).

« Un vent d’optimisme semble souffler dans les entreprises puisque qu’il existe un décalage notable entre perception et réalité en matière de préparation à la réglementation RGPD », explique Vincent Merlin, Directeur Marketing EMEA et APJ chez Proofpoint. « A moins de 6 mois de l’entrée en vigueur du nouveau règlement, il devient pourtant urgent d’investir dans des solutions permettant de savoir précisément où sont les données, de mettre en place les contrôle de sécurité nécessaires et de surveiller et réagir à toute tentative de vol de données ».

Wallix signe un partenariat avec Telecom ParisTech

Le partenariat entre WALLIX, éditeur de solutions logicielles de cyber-sécurité et de gouvernance des accès aux systèmes d’informations, et Télécom ParisTech école d’ingénieurs de l’IMT, a été officiellement lancé lors de la soirée du 29 Novembre dernier. C’est en présence des étudiants et de la nouvelle promotion 2020 que WALLIX a présenté aux côtés d’EY, co-parrain de la promotion, son plan d’évolution des année à venir, et la place qu’il comptait y faire aux nouveaux talents dans la cybersécurité.

WALLIX et Télécom ParisTech : pour innover et entreprendre dans un monde numérique

WALLIX, entreprise en hyper croissance et leader dans la gestion des comptes à privilèges, a choisi de parrainer la promotion 2020 de Télécom ParisTech et de proposer des plans de carrières dans la cybersécurité aux jeunes diplomés. WALLIX investit fortement dans l’innovation technologique et au travers de l’excellence de l’école Télécom ParisTech souhaite accélérer le recrutement de talents autour de ses travaux de cryptologie, de Big Data, de micro-services cloud et d’Intelligence Artificielle (IA).

Ce partenariat sur une durée de 3 ans illustre l’engagement de WALLIX à attirer des jeunes recrues issues des meilleures écoles d’ingénieurs françaises aux enjeux et besoins de la cybersécurité qui en a tant besoin. Rappelons qu’il manque à travers le monde près d’1,8 million de personnes dans ce secteur aujourd’hui. Le recrutement constitue en ce sens un défi permanent lancé aux professionnels de la Cybersécurité qui doivent réagir en conséquence.

« En quelques années, WALLIX, éditeur de logiciels de Cybersécurité et spécialiste du PAM (Privileged Access Management), est entré en Bourse à Paris pour devenir un acteur de référence en Europe, Moyen Orient et Afrique. Sur un marché en croissance annuelle de 20%, WALLIX a réalisé 50% de CA en plus au 1er semestre, grâce à la qualité de son offre technologique reconnue au meilleur niveau mondial par les analystes du secteur. Pour continuer à bâtir une offre innovante et accompagner les entreprises en pleine transition numérique à l’heure du RGPD, nous avons besoin d’attirer des talents en permanence. Nous leur offrons également un environnement de travail attractif et dynamique, avec des perspectives de carrières. Parrainer la promotion 2020 de Télécom ParisTech est donc une fierté, en illustrant notre intention de faire grandir l’écosystème et d’attirer les talents pour créer un leader de rang mondial dans la Cybersécurité ». déclare Jean-Noël De Galzain, Président de WALLIX.

Cryptomonnaie : le bon, la brute et le truand

Alors que le Bitcoin s’envole vers des taux records, les crypto-monnaies deviennent des enjeux sociétaux, bien plus que la plupart des gens pourraient s’imaginer.

Avec leur augmentation en nombre et en valeur, ainsi que leur adoption croissante par les marchés financiers, les cryptomonnaies vont devenir de véritables cibles, et voir ainsi le nombre d’outils et techniques avancés, créateurs de profit pour les cybercriminels, croître.

Parallèlement, ces cryptomonnaies deviennent également des cibles de choix pour les pirates. Elles ont ouvert de nouvelles manières de monétiser les activités malveillantes. « 2018 devrait ainsi être l’année des mineurs-web malveillants » souligne Kaspersky. Les attaques de ransomware vont continuer à forcer les gens à acheter de la crypto-monnaie, et ce, à cause de son marché non-régulé et quasi anonyme. On s’attend aussi à une croissance des attaques ciblées sur les entreprises, ayant vocation à installer des mineurs dans les machines. Déjà de nombreuses alertes montrent l’utilisation de ce genre d’attaque ou d’infiltration. Un web-mining qui pourrait remplacer la publicité, souligne l’éditeur.

Une planche à billets made un Thaïlande

Pour fabriquer la cryptomonnaie, certains n’hésitent pas à créer des « planches à billets » numériques de taille industrielle. Bref, ils fabriquent de l’argent avec du vent. De la crypto-monnaie fabriquée par de la puissance machine. C’est comme si la Banque de France tapait, toute les minutes, sur une calculatrice pour créer 1 centime. La valeur apparait après la création orchestrée par la carte graphique de la calculatrice. Une monnaie immatérielle, hors autorité centrale, comme la Banque de France justement.

39 000 dollars de courant par jour !

Pour fabriquer leurs monnaie technologique, les « mineurs » installent des dizaines de machines qui « minent », qui génèrent de la crypto-monnaie. ZATAZ a mis la main sur l’une de ces « mines ». Dans notre cas, une « ferme » basée en Thaïlande. Data Security Breach a accès à un serveur mal sécurisé qui gère la température, la vitesse, les ip … d’une cinquantaine de machines employées dans cette création de cryptomonnaie. Dans ce cas, du Bitcoin. Autant dire que l’intérêt est grande de produire cette monnaie vue la monté en flèche de son cours. Un minage qui permet aussi de valider les transactions et sécuriser le réseau fournisseur de Bitcoin. En Chine, un ferme de 21 000 serveurs basés à Ordos représente à elle seule près de 4% de la puissance de calcul mondiale Bitcoin ! Une ferme qui consomme 40 mégawatts d’électricité. Soit 39 000 dollars de facture par jour. On comprend mieux pourquoi certains pirates n’hésitent pas à détourner l’électricité pour leur consommation ! Des fermes comme Ordos, ou celle découverte par DataSecurityBreach.fr, il en existe des dizaines dans le monde. Le Washington Post présentait l’une d’elle, en 2016.

L’État surveillerait les transactions

En outre, le Ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, est intervenu ce 12 décembre 2017 au sujet des cryptomonnaies. Le ministre a précisé que l’État surveillait l’utilisation du Bitcoin et des autres monnaies virtuelles (Monero, Etherum, …). Le Ministre explique que cette surveillance a pour but d’éviter que las cryptomonnaies ne soient « pas perverties […] permettant les financements du crime organisé, du terrorisme ou du blanchiment ». Le ministre de l’Actions et des comptes publics a rappelé aux Français ayant revendus leurs bitcoins, par exemple, de ne pas oublier de notifier la plus-value  sur leur déclaration de revenus.

En conséquence, ne pas le faire ? La sanction pourrait tomber selon le ministre « le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude. ».

Pendant ce temps, la crypto-monnaie devenant tellement volatile que certaines entreprises préfèrent stopper son utilisation, comme Steam, fournisseur de jeux vidéo. La filiale de l’éditeur Valve proposait de payer en Bitcoin depuis 2016. Le coût des transaction ayant explosé (20$), l’entreprise a stoppé cette solution.

Et piratage…

Encore un site piraté, cette fois, la plateforme Slovène NiceHash. Plus de 54 millions d’euros en crypto-monnaie y ont été dérobés. Enfin, selon le directeur marketing de l’entreprise, Andrej Kraba, un social engineering particulièrement bien travaillé a permis au pirate de mettre la main sur quelque 4.700 bitcoins. Probablement qu’ils auront retenu la leçon… ou pas !

Mots de passe, authentification forte… 5 conseils pour ne plus se faire pirater

Voler un mot de passe est devenu un sport numérique pour les pirates tant les méthodes sont nombreuses. Si rien n’est infaillible, quelques méthodes peuvent permettre de réduire les risques.

Le mot de passe, un précieux trop souvent ignoré. Selon des informations publiées récemment, des pirates se seraient fait passer pour des employés de Microsoft afin de dérober des mots de passe auprès de députés britanniques. La réussite de cette attaque – la plus importante jamais menée à l’encontre du parlement – serait le résultat de l’erreur humaine, et plus précisément de l’utilisation de mots de passe « faibles » ne respectant pas les recommandations du Service numérique parlementaire (Parliamentary Digital Service). Cet incident a montré que même de hauts fonctionnaires pouvaient être vulnérables. L’homme reste souvent le maillon faible de la cybersécurité.

Les employés font généralement preuve d’une méconnaissance en ce qui concerne les questions de sécurité en ligne. Il ne se rendent pas compte qu’ils mettent leur entreprise en danger. Pourtant, bien que les organisations doivent absolument veiller à ce qu’ils ne courent aucun risque, un certain équilibre doit également être trouvé.

Si la sécurité devient une contrainte vis-à-vis de leurs tâches quotidiennes, ils seront moins enclins à observer les meilleures pratiques en la matière. Pire, ils pourraient tenter de contourner les stratégies de sécurité en place, ce qui engendrerait des risques encore plus importants.

Définir des exigences basiques en matière de mots de passe

Lorsqu’il s’agit de créer des mots de passe, on a généralement tendance à se contenter du minimum requis, et le lieu de travail ne fait pas exception sur ce plan. Il est donc important de définir des exigences relatives au nombre minimal de caractères, ou encore de complexité. L’utilisation de mots de passe « simples » (dates de naissance, noms d’animaux de compagnie et autres séquences de chiffres récurrentes, comme 123456) doit également être vivement déconseillée. Enfin, les équipes informatiques doivent exiger que tout nouveau mot de passe soit différent des anciens, et qu’ils soient mis à jour à intervalles réguliers.

Activer l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble des comptes

Outre des mots de passe forts, les entreprises devraient également activer l’authentification à deux facteurs (2FA) de façon globale. Leurs utilisateurs seront alors obligés de saisir un élément d’identification supplémentaire. Une empreinte digitale, un mot de passe à usage unique. Des sésames afin de pouvoir accéder à leurs comptes.

Avec cette couche de protection, même si un pirate parvenait à dérober un mot de passe, il ne pourrait pas se connecter au compte. En outre, cette approche protège les identifiants des outils de découverte de mots de passe, et permet de limiter les dégâts en cas de tentative de phishing réussie. De plus en plus d’organisations sont séduites par les avantages de l’authentification 2FA et la mettent en œuvre de façon étendue dans le cadre de politiques de sécurité plus globales.

Gérer les accès des utilisateurs

Que vous ayez 5 ou 500 employés, seules les personnes appropriées doivent avoir accès aux informations adéquates. Les données sensibles devraient également être partagées avec le moins d’individus possible, et un protocole devrait être mis en place pour tout employé souhaitant accéder à un compte dont il n’a pas les identifiants.

Les entreprises devraient également concevoir un système afin d’assurer un suivi des mots de passe des différents comptes et de lister quels employés ont accès à quels comptes. Cette approche permet non seulement de s’assurer de la bonne gestion des mots de passe, mais aussi de savoir lesquels mettre à jour en cas de départ d’un salarié.

Émettre des directives relatives à l’utilisation d’appareils personnels

Le travail à distance étant de plus en plus utilisé par les employés, ces derniers utilisent de plus en plus leurs appareils personnels au travail. En effet, les sphères professionnelles et personnelles sont plus mêlées que jamais, et ils veulent par conséquent pouvoir utiliser leurs services librement. Bien que les bénéfices soient nombreux à la fois pour les employés et pour l’entreprise, cette pratique présente également un risque. Par exemple, s’ils cherchent à accéder à des données d’entreprise via un réseau sans fil public, ils exposeront sans le savoir leurs comptes professionnels. Les organisations doivent donc sensibiliser leurs employés aux risques liés à l’utilisation de leurs appareils personnels dans le cadre professionnel.

Créer une stratégie formelle

Enfin, les entreprises devraient développer une stratégie de sécurité formelle englobant l’ensemble des conseils ci-dessus, ainsi que toute autre information de sécurité dont les employés devraient être au courant. La base de cette stratégie de cybersécurité consisterait à reconnaître que les hommes sont tout aussi importants que les technologies. Qu’ils soient nouveaux ou existants, les employés devraient être formés régulièrement afin d’être sensibilisés aux risques potentiels, et d’apprendre comment contribuer à minimiser l’exposition de leur entreprise aux menaces potentielles. Enfin, la stratégie mise en place ne doit absolument pas être perçue comme une corvée. Pour cela, la gamification peut servir à stimuler l’engagement des employés et rendre la formation amusante et ouverte à chacun.

De nombreux outils permettent de gérer des mots de passe. Ils se nomment LastPass, Keeper, 1Password, Dashlane ou encore ZenyPass. Ce dernier est un nouveau gestionnaire de mots de passe. Comme ses camarades et concurrent, il s’adresse au grand public comme aux entreprises. Il permet de stocker ses mots de passe dans un coffre-fort numérique sécurisé, et de se connecter plus facilement à ses services web, tout en utilisant sur chacun de ces services des mots de passe différents et robustes, pour mieux les protéger. OpenSource, Français, il dispose ses serveurs en Europe (soumis à la réglementation Européenne).

Identité à vendre : le marché de l’occasion petit bonheur des voleurs de données

Marché de l’occasion : une récente étude de sécurité montre que trop souvent les gens ne parviennent pas à effacer correctement leurs données personnelles sur les disques usagés, mettant ainsi en péril leur identité et leur vie privée.

Une récente étude mondiale sur la sécurité révèle que vous mettez trop facilement vos informations personnelles en danger. La société de récupération de données Kroll Ontracka analysé des disques durs d’occasion achetés en ligne pour voir s’ils contenaient des traces de données après avoir été vendu par les propriétaires précédents. Parmi les disques examinés par Kroll Ontrack, des traces de données ont été trouvées sur près de la moitié. Malgré les efforts d’un utilisateur pour effacer ses données, la récupération reste simple. Surtout si un effacement n’est pas correctement effectué.

Pour cette étude, 64 disques durs d’occasion de diverses marques ont été achetées sur eBay (vendeurs privés). Les disques avaient été effacés avec succès ou contenaient encore des traces de données. L’étude a révélé qu’il restait des traces de données sur 30 disques (47%). Les 34 disques restants avaient été nettoyés avec succès (53%).

Données sensibles à vendre sur les sites de petites annonces !

La probabilité de trouver des données personnelles n’est pas le résultat le plus inquiétant de l’étude. La sensibilité de cette information l’est plus encore. Pour les utilisateurs imprudents, la vente d’appareils contenant des données personnelles s’apparente à la vente de leur identité.

C’est le cas d’un HD qui appartenait à une entreprise. Elle utilisait un fournisseur de services pour effacer et revendre ses anciens disques. Ce média contenait une mine d’informations très sensibles. Les noms d’utilisateur, adresses de domicile, numéros de téléphone et les détails de carte de crédit ont été retrouvés. Il contenait une liste d’environ 100 noms. Des informations sur leur expérience professionnelle, leur fonction, les téléphones et un carnet d’adresses de 1 Mo sortis du HD.

Marché de l’occasion : le diable est dans les détails

18 des 64 disques examinés contenaient des informations personnelles critiques ou très critiques. Près d’un tiers (21 disques) contenait des photos personnelles, des documents privés, des courriels, des vidéos … Des informations de compte utilisateur ont été découvertes sur huit lecteurs. La récupération de données transactionnelles a été possible sur sept disques durs. Cela incluait les noms de sociétés, les bulletins de salaire, les numéros de cartes de crédit, les coordonnées bancaires, les détails d’investissement et les déclarations de revenus.

Un média contenait toujours l’historique de navigation, tandis que des données explicites étaient présentes sur un autre.

Le risque s’étend au monde des affaires

Le domaine personnel n’est pas le seul à être touché. Des informations de nature professionnelle se retrouvent très souvent sur des appareils privés, comme par exemple les données commerciales. Six disques contenaient des données commerciales critiques telles que les fichiers CAO, PDF, jpgs, clés et mots de passe. Des paramétrages complets de boutiques en ligne, des fichiers de configuration et des vidéos de formation. Cinq autres contenaient d’autres données liées au travail : les factures et les bons de commande, dont une grande partie comprenant des renseignements personnels sensibles ont aussi été découverts.

Kingston Technology, fabricant et expert dans le domaine des disques SSD, souligne que les disques SSD se comportent très différemment des disques durs lorsqu’ils enregistrent ou effacent des données. Ces différences technologiques présentent leurs propres défis techniques lorsqu’il s’agit de supprimer de manière sécurisée les données des supports de stockage Flash. Les disques SSD ont plusieurs fonctions qui affectent l’état des données stockées, comme la fonction FTL (Flash Translation Layer), qui contrôle le mappage des fichiers, ainsi que le niveau d’usure, Trim, Garbage Collection et le chiffrement permanent. Tous ont un impact sur la récupération des données supprimées.

L’informatique et l’occasion, fuite possible

Attention, Data Security Breach rappelle que les données sont aussi récupérables sur les smartphones, consoles, TV connectées ou encore l’ordinateur de bord de votre voiture (GPS, …). La revente doit se faire dans les règles de l’art en vous assurant une destruction totale des données. Enfin, je vais être honnête, il est de plus en plus difficile sans passer par le marteau ou des outils puissants et couteux pour détruire le contenu.

Les 4 piliers pour maîtriser l’environnement multi-Cloud

Il existe quelques fondamentaux à respecter pour gagner en liberté et en sécurité et permettre à l’entreprise de tirer le meilleur parti de ses applications.

Le Cloud, qu’il soit public, privé ou hybride, ne cesse de gagner du terrain. Il offre aux entreprises une formidable opportunité de se développer rapidement et de fournir des services à valeur ajoutée pour répondre à la demande croissante des clients. Selon un récent rapport d’IDC, 86 % des entreprises adopteront une stratégie multi-Cloud d’ici deux ans. Cette évolution exerce de fortes pressions sur les départements informatiques, qui se voient contraints de réduire les coûts, d’assurer la protection des données et de sécuriser les applications critiques. Pour maîtriser l’univers multi-Cloud, l’accent doit être mis sur quatre piliers fondamentaux : stratégie, marché, opérations et valeur.

Stratégie du multi-cloud

Un plan de migration stratégique vers le Cloud aide les entreprises à aller de l’avant grâce à une architecture efficace qui sécurise les applications critiques, optimise le potentiel de l’entreprise, garantit la conformité des données et préserve l’expérience utilisateur. La question que doivent se poser les responsables est de savoir si la stratégie de migration vers le Cloud fournit le socle nécessaire à l’innovation, la croissance de l’activité et l’apport de valeur ajoutée aux clients. Les entreprises ont besoin de résultats tangibles qui ont un impact positif sur l’activité. La sécurité est une composante centrale de tout projet de migration, en particulier lorsque ce dernier intègre des services Cloud natifs s’appuyant sur des règles incompatibles avec les services déployés sur site. Parallèlement, investir dans des outils avancés et du personnel qualifié renforce la maîtrise technologique et l’alignement de la stratégie globale.

Marché

Une compréhension du marché des fournisseurs de services Cloud est fondamentale pour créer de la valeur et optimiser les performances. D’après le rapport State of Applications Delivery 2017 publié par F5, une entreprise sur cinq prévoit d’héberger plus de 50 % de ses applications dans le Cloud, ce qui ne fera qu’amplifier le problème de la sécurité des applications.

D’où l’importance de choisir une solution Cloud et un fournisseur de sécurité appropriés. Il est par exemple possible de combiner services sur site, services de Cloud public/privé et services SaaS (Software-as-a-Service). Le marché offre de nombreuses possibilités. Que l’entreprise opte pour le transfert des applications existantes vers le Cloud (migration de type « lift and shift ») ou pour des applications Cloud natives, il est important d’éviter toute dépendance vis-à-vis de fournisseurs de services Cloud spécifiques. Déployer la bonne combinaison de solutions dans le ou les bons environnements accélère la mise sur le marché, atténue les menaces et assure la cohérence, quel que soit le scénario opérationnel.

Opérations

Un modèle multi-Cloud transforme le département informatique en courtier de services, aidant ainsi les entreprises à renforcer la sécurité des applications tout en optimisant le rendement de l’infrastructure existante via la normalisation. Les entreprises prospères adoptent une approche intégrée du Cloud et évitent les silos départementaux. La sécurité des applications dépend de l’ensemble de l’architecture applicative, y compris de l’infrastructure réseau. Tout l’écosystème doit protéger pleinement les données et services vitaux en constante évolution. La sécurité ne doit pas être l’affaire d’un seul individu ni d’une seule fonction de l’entreprise. Pour une transition en douceur, toutes les parties prenantes doivent se synchroniser entre elles et parfaitement saisir les objectifs commerciaux. Une collaboration plus étroite entre les équipes DevOps et NetOps est attendue. De leur côté, les architectes des nouvelles solutions et nouveaux services applicatifs doivent mieux sensibiliser les dirigeants. Avantages de la migration vers le Cloud et aux aspects à normaliser.

Valeur

Il est indispensable de mettre en place des dispositifs de mesure, de surveillance et de gestion. Un écosystème de solutions de sécurité intégrées est requis. Il doit protéger les applications vitales contre des risques majeurs, où qu’elles résident.

Recourir à des outils robustes. Appréhender le paysage des menaces. Mettre à la disposition des spécialistes de la sécurité tous les moyens nécessaires aide les entreprises à protéger les données sensibles. Il doit faciliter le contrôle des accès en vue d’une meilleure expérience client.

Une mesure et une surveillance étroites des performances d’un projet Cloud permettent d’identifier les menaces. Connatre leur impact sur le bilan de l’entreprise.

L’adoption de technologies Cloud doit également être un moyen pour les entreprises de lancer de nouveaux services et d’innover. Croissance de l’activité, accélération de la mise sur le marché, flexibilité/efficacité opérationnelles et optimisation des performances applicatives sont des facteurs essentiels. Au final, le Cloud doit être une source de fierté pour l’entreprise et renforcer la réputation de la marque.

Conclusion : maîtriser ou subir son multi-cloud

De plus en plus d’entreprises adoptent un modèle multi-Cloud. Si elles ne veulent pas être laissées pour compte dans un monde numérique en rapide mutation, elles doivent agir. Ce sont la réputation de leur marque et la confiance des clients qui sont en jeu. En l’absence de vision et de stratégie, elles se laisseront dépasser par la complexité. Elles finiront par rejoindre les rangs des victimes de la cybercriminalité. Il est temps pour elles de devenir maîtres de leur destin. (Par Laurent Pétroque, expert sécurité chez F5 Networks)

Cadres, le RGPD pourrait vous coûter votre carrière

Le nouveau règlement sur les données privées, le RGPD, pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier.

Les cadres supérieurs mettent en danger leur avancement de carrière en raison d’un grand manque de connaissances concernant la nouvelle législation sur la confidentialité des données. C’est ce que révèle une nouvelle étude internationale : si les cadres ne contribuent pas à l’hébergement de leurs données par des chasseurs de tête, ils risquent de manquer des opportunités de carrière cruciales et donc les augmentations de salaire typiques lorsque le Règlement général sur la protection des données (RGPD) sera entré en vigueur, en mai 2018.

Les cadres supérieurs risquent de passer à côté d’opportunités de carrière cruciales

L’étude Conséquences inattendues – Pourquoi le RGPD pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier, a été réalisée par GatedTalent, un outil de mise en conformité avec le RGPD destiné au secteur du recrutement, auprès de plus de 350 cabinets de recrutement autour du monde. Elle montre que les cadres supérieurs sont généralement contactés par des chasseurs de tête au moins une fois par an, 32 % des répondants s’attendant même à être contactés trois à cinq fois par an. Pour que cela puisse être le cas, les cabinets de recrutement doivent pouvoir stocker les données reçues de cadres et dirigeants – mais le RGDP implique que bon nombre de recruteurs vont devoir changer la façon dont ils opèrent actuellement.

C’est le sentiment qu’exprime le Dr Bernd Prasuhn, de l’entreprise de recrutement Ward Howell, interviewé dans le cadre de la recherche : « Les cadres supérieurs qui espèrent atteindre un poste de direction un jour doivent être sur le radar des entreprises de recrutement des cadres, faute de quoi ils n’y parviendront jamais ».

Un manque considérable de connaissances sur le RGPD

Malgré tout, peu de cabinets de recrutement ayant participé à l’étude estiment que les cadres supérieurs sont conscients de la façon dont le RGPD risque d’affecter leur avancement. Jens Friedrich de l’entreprise de recrutement SpenglerFox, qui a été interrogé dans le cadre de l’étude, ne pense pas que les cadres supérieurs, qui comptent sur les chasseurs de tête pour leur proposer un nouveau poste, soient pleinement conscients de la façon dont le RGPD est susceptible d’affecter leurs options professionnelles, surtout quand on sait qu’un cadre supérieur change généralement de travail tous les 3 ou 4 ans. « Je pense que cela dépendra beaucoup des circonstances personnelles, à savoir s’ils travaillent dans un secteur susceptible d’être fortement affecté, par exemple, ou s’ils ont déjà été informés par une entreprise de recrutement. Cela variera vraisemblablement d’un pays à l’autre mais j’ai le sentiment que la prise de conscience sera minimale chez les cadres supérieurs ».

Interdit d’interdire ! La Chine bloque de nombreuses applications iPhone

Le Ministère de la Santé Chinoise fait interdire de nombreuses applications après la modification de la législation locale. Skype résiste, mais pour combien de temps ?

La Chine fait interdire la VoIP ! Les utilisateurs Chinois d’iPhone sont de moins en moins à la fête après la modification de la loi Internet voté par le gouvernement. De nombreuses applications permettant de communiquer en mode VoIP ont été censurées. Le ministère de la santé publique a fait retirer plusieurs applications Voice-over-Internet-Protocol (VoIP). La loi ne les autorise plus sur le territoire Chinois.

Les boutiques d’Apple et Google souhaitant continuer à faire du business en Chine, les deux géants américains se plient donc à la censure Chinoise.

Skype fonctionne encore pour le moment, mais il n’est plus possible depuis fin octobre de payer les services Skype via Apple.

Skype est l’un des derniers outils non-chinois à fonctionner. Il y a six mois, Gmail, Twitter, Telegram ou encore Snapchat avaient été interdits. En septembre 2017, WhatsApp a été bloqué.

Des outils qui peuvent revenir batifoler avec le cyberespionnage Chinois à la condition ou le chiffrement des applications soit retiré. La Chine a aussi interdit l’utilisation des VPN. Amende et prison pour ceux qui tenteraient de jouer avec le yaomo, le diable.

Votre smartphone vous suit à la trace ?

Même fermé, sans puce, les smartphones sont-ils capables de vous suivre à la trace ?

Trace or not trace ! Il ne se passe pas une journée ou je ne reçois par un courriel me demandant qu’elles sont les informations que collectent les téléphones portables. S’il fallait décortiquer l’ensemble des cas, vous jetteriez votre smartphone à la poubelle. Il faut savoir que les constructeurs indiquent ce qu’ils font avec nos appareils. Je vais prendre l’exemple de Google et de son système Android. Un OS qui équipe plusieurs centaines de millions d’appareils dans le monde.

Dans son espace Privacy, le géant américain indique que lorsque vous utilisez des services Google, ils sont susceptibles de collecter et traiter des données relatives à votre position exacte. Ils utilisent différentes technologies pour vous localiser : IP, signaux GPS. D’autres capteurs permettent d’identifier les appareils, les points WiFi, les antennes-relais à proximité.

https://twitter.com/fs0c131y/status/932249064208551936

Ce détail est intéressant car, par exemple, vous pouvez activer les services de localisation de Google pour optimiser les applications géo-dépendantes sur votre appareil. Si vous faites appel à ces services, votre appareil communique des informations concernant les points d’accès WiFi (telles que l’adresse MAC et la force du signal) et les antennes-relais qui se trouvent à proximité pour leur permettre de déterminer votre position. Vous pouvez utiliser les paramètres de votre appareil pour activer les services de localisation de Google.

Il s’avère que d’autres « capteurs » permettent de vous tracer avec une précision chirurgicale. Pour preuve, cet « espionnage » que Google orchestre depuis plusieurs mois via son outil Firebase Cloud Messaging. Une collecte d’information pas vraiment explicite de la part de l’américain. Son logiciel, qui ne peut être bloqué, fait une localisation de l’appareil. Une « option » usine qui doit disparaitre dans quelques semaines indique le journal Quartz.

Pour les autres appareils, Apple, Wiko, rassurez-vous, ils collectent aussi vos données, pour, parait-il, votre bien. (QZ)

Près de la moitié des entreprises ont subi une compromission de données en 2016

La forte progression du trafic Internet émanant de bots crée un sérieux angle mort pour la sécurité IT, et 79% des entreprises ne savent toujours pas si leur trafic web provient d’humains ou de bots selon une étude de Radware.

La publication d’une nouvelle étude intitulée Radware Research: Web Application Security in a Digitally Connected World ne laisse rien présagé de bon. Ce rapport, qui examine la façon dont les entreprises protègent leurs applications web, identifie des lacunes de sécurité au sein des actuelles pratiques DevOps, recense les principaux types et vecteurs d’attaques et identifie les principaux risques.

L’étude qui s’intéresse aux secteurs d’industrie les plus ciblés, comme la vente au détail, la santé et les services financiers, souligne la prolifération du trafic web généré par des bots et son impact sur la sécurité applicative des entreprises. En réalité, les bots sont à l’origine de plus de la moitié (52%) de tout le flux du trafic Internet. Pour certaines entreprises, les bots constituent plus de 75% du trafic total. Les résultats soulignent ainsi qu’une entreprise sur trois (33%) ne sait pas distinguer les « bons » bots des « mauvais ».

Le rapport révèle également que près de la moitié (45%) des sondés ont expérimenté une compromission de données l’année passée et que 68% ne sont pas certains de pouvoir préserver la sécurité de leurs informations internes. De plus, les entreprises protègent souvent mal leurs données sensibles. 52% n’inspectent pas le trafic échangé depuis et vers des API. 56% ne sont pas en capacité de suivre les données une fois qu’elles quittent l’entreprise.

Toute entreprise qui collecte les informations de citoyens européens va bientôt devoir se conformer aux réglementations strictes sur la confidentialité des données imposées par le nouveau règlement général sur la protection des données (GRPD) ou GDPR (General Data Protection Regulations).

Ces nouvelles obligations prendront effet en mai 2018. Toutefois, à moins d’un an de l’échéance, 68% des entreprises craignent de ne pas être prêtes à temps.

« Il est alarmant que les dirigeants d’entreprises qui recueillent les données sensibles de millions de consommateurs doutent de la sécurité des informations qu’ils détiennent », déclare Carl Herberger, vice-président des solutions de sécurité chez Radware. « Ils connaissent les risques mais des angles morts, potentiellement vecteurs de menaces, persistent. Tant que les entreprises ignoreront où se situent leurs vulnérabilités et qu’elles n’auront pas pris les bonnes mesures pour se protéger, les attaques d’ampleur et les compromissions de données continueront de faire les gros titres. » Selon le Dr Larry Ponemon, « Ce rapport montre clairement que la pression exercée à fournir des services applicatifs en continu limite la capacité des méthodes DevOps à assurer la sécurité des applications Web aux différentes étapes du cycle de vie des développements logiciels.»

La sécurité applicative est trop souvent négligée. Tout le monde veut bénéficier des avantages de l’automatisation totale et de l’agilité conférées permis par le déploiement continu. La moitié (49%) des sondés utilisent actuellement le déploiement continu des services applicatifs et 21% envisagent de l’adopter au cours des 12 à 24 mois. Toutefois, ce modèle peut aggraver les problématiques de sécurité du développement applicatif : 62% reconnaissent que la surface d’attaque s’en trouve étendue et la moitié environ déclare ne pas intégrer la sécurité au processus.

Les bots prennent le dessus. Les bots sont la dorsale du e-commerce aujourd’hui. Les e-commerçants utilisent les bots pour les sites comparateurs de prix, les programmes de fidélité électroniques, les chatbots, etc. 41% des commerçants ont même déclaré que plus de 75% de leur trafic émane de bots, alors que 40% ne font toujours pas la différence entre les bons et les mauvais bots. Les bots malveillants constituent un risque réel. Certaines attaques de web scrapping volent la propriété intellectuelle des commerçants, cassent les prix et rachètent des stocks de façon à écouler la marchandise via des canaux non autorisés en dégageant une marge. Mais les bots ne sont pas le seul problème des commerçants. Dans le secteur de la santé, où 42% du trafic émane de bots, 20% seulement des responsables de la sécurité IT étaient certains qu’ils pourraient identifier les « mauvais » bots.

La sécurité des API est souvent négligée. Quelque 60% des entreprises partagent et consomment des données via les API, y compris des informations personnelles, des identifiants et mots de passe, des détails de paiements, des dossiers médicaux, etc. Pourtant, 52% n’inspectent pas les données échangées avec leurs API, et 51% n’effectuent aucun audit de sécurité ni n’analysent les failles éventuelles des API en amont de l’intégration.

Les périodes de vacances sont à haut risque pour les commerçants. Les commerçants sont confrontés à deux menaces distinctes mais très dommageables pendant les périodes de vacances : les pannes et les compromissions de données. Des pannes d’Internet lors de la haute saison quand les commerçants dégagent le plus de bénéfices peuvent avoir des conséquences financières désastreuses. Pourtant, plus de la moitié (53%) ne sont pas certains de la disponibilité à 100% de leurs services applicatifs. Les périodes où la demande est forte comme celles du Black Friday et du Cyber Monday, exposent également les données des clients : 30% des détaillants laissent entendre qu’ils peinent à protéger correctement leurs données sensibles au cours de ces périodes.

Les données médicales des patients courent des risques également. 27% seulement des sondés dans le secteur de la santé ont confiance dans leur capacité à protéger les dossiers médicaux de leurs patients, même s’ils sont près de 80% à devoir se conformer aux réglementations d’état. Il est primordial de déployer des correctifs de sécurité pour faire face aux actuelles menaces et mieux pouvoir atténuer leur impact, mais 62% environ des sondés dans le secteur de la santé n’ont peu ou pas confiance dans la capacité de leur établissement à pouvoir adopter rapidement des correctifs de sécurité et déployer les mises à jour, sans compromettre la conduite des opérations. Plus de la moitié (55%) des établissements de santé déclarent n’avoir aucun moyen de suivre les données partagées avec une tierce partie une fois qu’elles ont quitté le réseau interne. Les organisations du secteur de la santé sont les moins enclines à rechercher des données volées sur le Darknet : 37% ont déclaré le faire contre 56% dans le secteur des services financiers et 48% dans le secteur de la vente au détail.

La multiplication des points de contact aggrave le niveau de risque. L’avènement des nouvelles technologies financières (comme celles liées aux paiements mobiles) facilite l’accès des consommateurs et leur degré d’engagement, ce qui a pour effet d’accroître le nombre des points d’accès comportant des vulnérabilités et de majorer le niveau de risque auquel sont confrontés les responsables de la sécurité. Alors que 72% des organisations de services financiers partagent les identifiants et mots de passe et que 58% partagent les détails des paiements réalisés via des API, 51% ne chiffrent pas le trafic, avec le risque d’exposer les données en transit des clients.

Blockchain de la preuve, Ledgerofproof

La preuve irréfutable et gratuite que vos documents vous appartiennent !

Accessible gratuitement, la blockchain Ledgerofproof permet de créer une empreinte datée de tous vos documents. En cas de plagiat, vous disposez alors d’une preuve incontestable de leur antériorité. Articles, enquêtes, ouvrages, dessins, images, photos, contrats… Protéger ses documents n’est pas simple. Avec Ledgerofproof, la blockchain de la gestion des preuves, constituer la preuve de la propriété de ses documents se fait en 3 clics. Unique au monde, cette blockchain permet en effet de prouver très simplement l’existence d’un document à un instant « t ».

Ledgerofproof : comment la preuve devient-elle infalsifiable ?
Lorsque quelqu’un enregistre un document, seule son « empreinte » est conservée. En clair cela signifie que le texte est « haché » grâce à un algorythme et qu’il devient impossible d’en modifier la moindre virgule. En même temps, l’empreinte sauvegardée est horodatée, rendant par la même la date de création pérenne. Son contenu, n’est pas conservé par un seul serveur, mais par des milliers de participants au réseau, qui seront tous avertis en cas de modification. Cette approche permet donc de sécuriser l’empreinte à 100 % et donc de prouver, le cas échéant, qu’un document était en l’état à une date et une heure précise.

Accessible sur la plate-forme Spuro, Ledgerofproof est utilisable gratuitement par tout un chacun. Seuls les Smartcontracts, des applications permettant une utilisation automatique de la blockchain sont commercialisées. Spuro, une plate-forme dédiée aux blockchains Ledgerofproof est l’une des quatre blockchains privées proposées par Spuro, la plateforme développée par Benjamin Faraggi, entrepreneur passionné par ce type de technologies. Spuro propose aujourd’hui 4 blockchains : Ledgerofproof, la 3ème blockchain la plus connue au monde après Bitcoin et Ethereum. Artledger, à destination des graphistes, dessinateurs, peintres, poètes, musiciens. Durasedlex pour les juristes, avocats, huissiers, etc. et Diurnarius pour les journalistes, chroniqueurs, photographes, etc.

Les Français plébiscitent les objets connectés sans en mesurer les risques !

A l’occasion de Noël, les objets connectés semblent être le cadeau de cette fin d’année : tendance d’achat, appréhension de la sécurité, prise de mesure, etc. L’étude « Most Hackable Gifts » dévoile la liste des cadeaux de Noël les plus prisés à la fois par les consommateurs, mais aussi par les cybercriminels.

Objets connectés, Noël et les pirates. Ainsi, parmi les cadeaux les plus attendus au pied du sapin figurent les indétrônables tablettes et smartphones (60 %) et autres ordinateurs portables (30 %). Les accessoires domotique de l’habitat connecté (25%) sont également très populaires cette année, aux côtés des jouets connectés (22 %), des casques de réalité virtuelle (19 %) et des Smart TV (17 %).

Une méconnaissance des risques associés aux objets connectés

Une grande majorité de consommateurs Français reconnait la nécessité de sécuriser ordinateurs portables, tablettes et smartphones (64 %). Mais moins 1/3 estiment que les casques réalité virtuelle, les jouets et autres accessoires connectés doivent être sécurisés.

Il faut rappeler qu’ils gèrent également un certain volume d’informations personnelles. 15 % pensent même que les objets connectés n’ont pas besoin d’être sécurisés.

« A Noël, les objets connectés seront cette année encore à l’honneur. Or, on constate que les consommateurs ne mesurent pas tous l’importance de la protection de ces appareils et du risque auquel ils s’exposent lors d’une connexion avec un device non connecté« , précise Lam Son Nguyen expert en sécurité – McAfee.

91 % estime qu’il est important/voir très important que leur identité en ligne et leurs appareils connectés soient sécurisés. La moitié des consommateurs prennent des mesures pour s’assurer que leur nouvel appareil connecté est protégé avant utilisation. 23% ne sont d’ailleurs pas sûrs de savoir prendre les mesures adaptées en matière de sécurité. Les consommateurs sont tout simplement mal informés sur les dangers et la manière dont il faut protéger ces appareils connectés.

Peu conscients des risques ils ne mettent pas en œuvre les mesures nécessaires pour se protéger ce que les cybercriminels pourraient exploiter pour le piratage de leurs objets et le vol de leurs données personnelles.

Ces informations révèlent l’importance pour les consommateurs d’être vigilants quant aux enjeux de sécurité inhérents aux objets connectés qu’ils déposeront au pied du sapin de Noël. Il est important que chacun mesure les risques liés à tout objet connecté et cesse de penser qu’il suffit simplement de s’en remettre aux mesures des fabricants pour éviter le vol de leurs données dans le temps. Il serait bon, aussi, que les fabricants fournissent des informations sur la sécurisation générale, ainsi que de leur produit. L’éducation devrait être imposée dans chaque notice, en plus des obligations légales copiées à longueur de page de certaines notices.

Quelques réflexes simples à adopter en matière de sécurité des objets connectés

D’abord, lisez la notice. Vous pourriez y trouver quelques réponses (mot de passe, …). Ensuite, protéger votre réseau domestique. Plus facile à dire, qu’à faire, mais loin d’être impossible si vous vous y penchez un peu. DataSecurityBreach vous propose par exemple de regarder du côté des adresses MAC de vos materiels et votre box, ou encore du côté de la double authentification. Mettre à jour les logiciels et applications des objets connectés. Voyez si elles peuvent être automatisées. Sécuriser votre appareil avec une solution dédiée : antivirus, firewall, … Privilégiez une connexion Wi-Fi sécurisée. Celle de la maison, mais avec un bonus qu’est le contrôle par l’adresse MAC. Protéger vos objets avec des mots de passe complexes. Même si cela n’est pas gage d’efficacité optimale, un mot de passe fort (lettres, majuscules, chiffres et signes de ponctuations) permet de retarder le malveillant qui ira voir ailleurs. Et au moindre doute, agissez !

Fuite de données pour l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21

L’enseigne de prêt-à-porter Forever 21 annonce le piratage de plusieurs millions de données bancaires. Des Francophones parmi les victimes.

Un conseil, si vous êtes un client ou une cliente de l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21, vérifiez votre compte bancaire et alertez votre conseiller financier. La société américaine vient d’annoncer dans un communiqué de presse avoir été la victime d’un piratage informatique. Elle ne s’en est jamais rendu compte. C’est une source anonyme qui lui a indiqué le piratage. Des pirates se servaient dans les données bancaires de ses clients, depuis plusieurs mois.

Une cyberattaque qui a été déclenchée en mars 2017. Elle a été stoppée en octobre 2017. Huit mois d’une ponction malveillante via des terminaux de paiement ! « Notre enquête se focalise sur des transactions effectuées par cartes bancaires dans des magasins Forever 21 entre mars 2017 et octobre 2017, explique le communiqué de presse, Il est trop tôt pour fournir davantage de détails sur l’enquête. Nous vous conseillons d’examiner de près leurs relevés de comptes bancaires ».

Une nouvelle fuite de données massive. Comme l’explique dans le ZATAZ Web Tv tourné à New York, les fuites sont de plus en plus importantes avec des incidences qui sont cachées aux victimes, comme ce fût le cas pour Yahoo!, Equifax, ….

Forever 21 indique que de nombreux clients ont été impactés. Des boutiques basées en Inde, Israël, Corée du sud, Canada, Australie, Philippines, Mexique, Hong Kong, Brésil, Argentine sont touchées.

Inquiétant ? F21 indique que l’attaque n’a touché que certaines boutiques : « En raison des solutions de chiffrement et de tokenisation implémentées par Forever 21 en 2015, il semble que seuls certains terminaux de vente dans certains magasins Forever 21 ont été affectés lorsque le chiffrement des appareils n’était pas opérationnel.«