Archives de catégorie : IOT

NAS et Routeurs Zyxel/Linksys dans la ligne de mire de pirates

Découvertes de plusieurs cyber attaques visant les utilisateurs de stockages connectés Zyxel et routeurs Linksys.

Une ne nouvelle variante de Mirai vise les stockages connectés Zyxel.

Appelé Mukashi, ce malware utilise des attaques par force brute. Mission, s’infiltrer via différentes combinaisons d’identifiants par défaut afin de se connecter aux produits de stockage en réseau Zyxel.

Une cyber attaque qui a pour mission de prendre le contrôle et d’ajouter à un réseau de dispositifs pouvant être utilisés pour conduire des attaques DDoS.

Le PoC (proof-of-concept) de la faille CVE-2020-9054 a été rendu public en février 2019. Une vulnérabilité rapidement exploitée pour infecter des modèles NAS de chez Zyxel avec une nouvelle variante de Mirai : Mukashi. Ce code malveillant utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut, tout en informant son serveur C2 (command & contrôle) de ses réussites. De nombreux serveurs NAS de Zyxel, si ce n’est tous, utilisant les versions de firmware allant jusqu’à 5.21 sont concernés par cette vulnérabilité.

Cette vulnérabilité classée critique (c’est-à-dire un score de 9,8 selon le CVSS v3.1) en raison de son incroyable facilité d’exploitation. Faille découverte à l’origine par la vente de son code en tant que 0-day. Les pirates indiquaient que cet exploit était désormais dans les mains d’un groupe de cyber criminels qui cherchaient à l’intégrer dans l’autre code malveillant, Emotet.

Bot contre Zyxel

Mukashi est un bot qui scanne les ports 23 TCP d’hôtes au hasard. Il utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut et qui renvoie ses essais réussis vers un serveur C2. Comme les autres variantes de Mirai, Mukashi peut également recevoir des ordres de son serveur C&C et de lancer des attaques par déni de service (DoS). Une fois exécuté, Mukashi affiche le message « Protecting your device from further infections. » sur la console. Le malware change alors le nom de son processus en dvrhelper, suggérant que Mukashi a pu hériter de certaines particularités de son prédécesseur.

Avant d’exécuter son opération, Mukashi se lie au port TCP 23448 pour s’assurer qu’il n’y a qu’une seule instance tournant sur le système infecté. Le malware décode quelques chaînes de caractères à la volée lors de son initialisation. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisent le chiffrement xor classique, Mukashi utilise une routine de décryptage personnalisée pour chiffrer ces commandes et ces informations d’identification.

Il est indispensable de mettre à jour le firmware pour ne pas laisser entrer les attaquants. Les dernières versions du firmware sont disponibles en téléchargement. Mieux vaut utiliser des couples identifiants/mots de passe complexes pour éviter les attaques par la force brute.

Chez Linksys

Pendant ce temps, Bitdefender découvrait une nouvelle attaque ciblant les routeurs Linksys. La cyber attaque a pour mission de modifier les paramètres DNS des matériels. Mission, diriger les utilisateurs vers une page web liée au COVID-19. Une page ayant pour mission diffuser des logiciels malveillants. L’attaque a débuté le 18 mars 2020. Elle utilisait le service de raccourcissement d’adresse web TinyURL et quatre stockages Bitbucket.

Les principaux pays touchés auraient été la France, l’Allemagne et les États-Unis. 1 193 téléchargements auraient été détectées en deux jours.

Kit Covi-19 : protéger son entreprise et ses employés

Besoin d’un outil pour sécuriser vos équipes lors du confinement ? Le Kit Cyber Covid-19 a été mis en place par plusieurs entreprises Françaises, à l’initiative de ITrust.

Alarme, caméra, … objets connectés et sécurité !

Selon un rapport de Gartner en 2019, l’adoption de l’IoT par les entreprises a progressé de 21,5 % entre fin 2018 et 2019 pour atteindre un total estimé de 4,8 milliards d’appareils.1 Alors que l’Internet des objets (IoT) ouvre la voie à de nouveaux usages et services novateurs dans tous les secteurs, il présente aussi de nouveaux risques de cybersécurité. Caméra, meuble de cuisine, alarme… la cybersécurité et la conformité deviennent indispensables.

Pour évaluer l’état actuel du paysage des menaces lié à l’IoT, l’équipe de veille de sécurité Unit 42 a analysé les incidents tout au long de 2018 et 2019 avec Zingbox®, sa solution de sécurité IoT (Palo Alto Networks). L’outil couvre 1,2 milliard d’appareils IoT sur des milliers de sites physiques dans des services informatiques d’entreprise et de santé aux États-Unis.

Première constatation, le niveau de sécurité général des appareils IoT baisse, rendant ces services vulnérables à de nouvelles attaques de malware ciblées ainsi qu’à d’anciennes techniques oubliées par les DSI depuis longtemps.

Le rapport révèle l’étendue du paysage des menaces lié à l’IoT, les appareils les plus sujets à une attaque, les principales menaces et les mesures pratiques à mettre en œuvre pour réduire immédiatement le risque.

Prenons l’exemple des alarmes, d’autant plus quand ces dernières sont à des fins professionnelles. Le contrôle, les tests et les mises à jour sont indispensables. Les différents canaux de communications réclamés par ce type d’outil ne peut se faire au hasard « Grâce à l’utilisation de plusieurs canaux de communication (GSM et connexion haut débit), vous bénéficiez d’une connexion rapide et sûre à notre centre de télésurveillance. » indique Sector Alarm.

L’étude revient sur d’autres chiffres et problématiques.

Défaut de chiffrement et de sécurité des appareils IoT

  • 98 % de tout le trafic des appareils IoT n’est pas chiffré, exposant des données à caractère personnel et confidentiel sur le réseau. Les hackers parvenant à contourner la première ligne de défense (le plus souvent via des attaques de phishing) et à prendre le commandement et le contrôle (C2) peuvent écouter le trafic réseau non chiffré, collecter des données personnelles ou confidentielles, puis les exploiter à des fins lucratives sur le dark Web.
  • 57 % des appareils IoT sont vulnérables à des attaques de gravité moyenne à élevée, ce qui les rend attractifs pour les pirates. Étant donné le faible niveau général de mise à jour corrective du matériel, les menaces les plus répandues sont des exploits de vulnérabilités connues et des attaques de mot de passe avec des valeurs par défaut.

Exécution de logiciels obsolètes par les appareils médicaux IoT

  • 83 % des appareils d’imagerie médicale utilisent des systèmes d’exploitation qui ne sont plus sous support, soit une hausse de 56 % par rapport à 2018, à la suite de la fin de vie de Windows® 7. Cette baisse générale du niveau de sécurité ouvre la voie à de nouvelles menaces, comme le cryptojacking (en augmentation de 0 % en 2017 à 5 % en 2019), et ravive des risques oubliés depuis longtemps comme Conficker, dont les DSI s’étaient auparavant préservées.
  • Les appareils IoMT (Internet des objets médicaux) les plus problématiques en termes de sécurité sont les systèmes d’imagerie, qui constituent un élément crucial du processus clinique. Pour les services de santé, 51 % des menaces concernent du matériel d’imagerie, nuisant à la qualité des soins et permettant aux hackers de récupérer des données de patient stockées sur ce matériel.

Déficience des pratiques de sécurité réseau des services de santé

  • Dans le secteur de la santé, 72 % des VLAN combinent des ressources IoT et IT, d’où la diffusion du malware des ordinateurs des utilisateurs aux appareils IoT vulnérables sur le même réseau. On note un taux de 41 % d’attaques exploitant des vulnérabilités matérielles, comme celles par analyse des appareils connectés au réseau pour tenter de déceler des faiblesses connues. On constate que les réseaux de bots IoT menant des attaques par déni de service laissent place à des menaces plus sophistiquées ciblant les identités de patient, les données d’entreprise, à des fins lucratives via un ransomware.

Ciblage d’anciens protocoles par les cyberattaques orientées IoT

  • On observe une évolution des menaces visant les appareils IoT via de nouvelles techniques, comme la communication C2 de pair à pair et l’auto-propagation d’éléments de type ver. Les hackers décèlent la vulnérabilité de protocoles OT vieux de dizaines d’années, comme DICOM®, et peuvent perturber des fonctions stratégiques des services.

Sécuriser l’IoT comme on protège son domicile

Un pirate informatique a récemment publié la liste des identifiants de connexion de 500 000 routeurs et objets connectés. Un grand classique ! Cependant, cela montre une fois de plus la facilité de la prise de contrôle de ces appareils.

Il devient impératif de protéger les objets connectés (routeurs, Iot, …) dont plus de 26 milliards sont attendus en 2020 dans le monde. Conçus pour simplifier notre quotidien, la vigilance est pourtant de mise comme le démontrent chaque jour de nouvelles cyber-attaques, surtout lorsque l’on introduit ces appareils dans nos foyers.

Philippe Alcoy, spécialiste de la sécurité chez NETSCOUT, rappelle que de nombreux objets connectés possèdent des microphones, des caméras ou des mouchards de localisation intégrés, qui diffusent des informations à notre insu, c’est pourquoi les consommateurs ne doivent pas seulement se fier aux fabricants et prendre les devants pour protéger leurs appareils. « Il est important de lire les politiques de confidentialité de l’entreprise et de savoir ce que ces appareils apprennent sur vous et votre famille. Les fournisseurs de services deviennent plus transparents et permettent aux consommateurs de refuser le partage de données. Nous devons tous être conscients des protections qu’ils offrent à cet égard. En comprenant les solutions qu’ils proposent, nous saurons quel fournisseur répond le mieux à nos besoins. En outre, avant d’offrir ou d’acquérir un appareil IoT, il est également essentiel de sécuriser nos réseaux domestiques contre les pirates, afin de protéger ses données et de préserver sa confidentialité. Or, le problème le plus récurrent est que la plupart des utilisateurs ne savent pas nécessairement comment s’y prendre, ou ne prennent simplement pas le temps, confiants envers leur fabriquant ou dans le fait que cela ne leur arrivera pas. Pourtant quelques pratiques simples permettraient de pallier ce problème.« 

On ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas

Tout d’abord, partant du postulat qu’on ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas, il est important de savoir combien d’appareils se trouvent connectés au réseau domestique. Une maison possède en moyenne huit appareils en réseau par personne, et ce nombre va continuer d’augmenter. Par exemple, les parents doivent accorder une attention toute particulière aux jouets de leurs enfants également connectés au réseau et dont un grand nombre possède des micros ou des caméras. Ensuite, il ne faut jamais utiliser les mots de passe par défaut fournis avec l’appareil. Ces derniers sont très connus et la première chose que le cybercriminel tentera pour prendre le contrôle de l’objet visé.

Sécuriser une bonne fois pour toutes ?

Par ailleurs, on aurait tort de penser qu’il est possible de configurer les objets connectés en mode ʺune bonne fois pour toutesʺ ; le fait d’être connectés à internet fait qu’ils doivent en effet être mis à jour régulièrement, bénéficier d’un système de mise à jour automatique et d’une authentification multifactorielle.

D’ailleurs, si l’appareil possède un micro intégré, l’utilisateur doit absolument prendre le temps d’en connaître le fonctionnement afin de savoir comment il enregistre et sa capacité – quantité et durée – de sauvegarde des enregistrements. Il faut savoir que toute demande formulée à son enceinte connectée est sauvegardée sur internet par son constructeur. C’est pourquoi activer les paramètres de sécurité qui bloquent l’enregistrement de la voix ne doit pas être une option. Enfin, dans la mesure du possible, il conviendrait de créer deux réseaux wifi domestiques sécurisés par mots de passe. Le premier pour les ordinateurs, les tablettes et smartphones.

Partage de connexion ?

Le second, pour les appareils IoT, le partage de mots de passe avec les proches, si nécessaire – sans pour autant accorder l’accès aux appareils à ses contacts. Il en va de même pour toute connexion aux routeurs.

Les recommandations de sécurité semblent infinies, pourtant les règles de base permettent de réduire drastiquement les risques de vols d’informations. A l’heure du tout connecté, se contenter d’une sécurité par défaut (routeurs, caméra, …) n’est pas la marche à suivre pour protéger sa vie privée, et il n’est plus possible d’attendre seulement une action du fabricant ou des spécialistes de la cybersécurité. Comme on verrouille sa porte en sortant de chez soi, il est impératif de verrouiller l’accès à ses objets connectés pour éviter, justement, qu’on ne s’introduise dans sa maison.

Plus de 200 000 certificats RSA actifs vulnérables

Des spécialistes auraient identifié une vulnérabilité dans près de 250 000 certificats RSA actifs vulnérables aux cyber-attaques.

La recherche révèle des taux importants d’objets connectés faillibles. De l’IoT qui pourrait inclure des voitures, des implants médicaux et d’autres appareils critiques, qui, s’ils étaient compromis, pourraient entraîner de graves dommages. La société parle même de cas pouvant devenir mortels.

JD Kilgallin, ingénieur principal en intégration, présentera les résultats à la Conférence internationale de l’IEEE sur la confiance, la confidentialité et la sécurité dans les systèmes intelligents et les applications (12-14 décembre à Los Angeles).

Une annonce de la société Keyfactora, avec les résultats, seront ensuite publiés sera mise en ligne le lundi 16 décembre.

L’authentification multifacteur peut vous aider à sécuriser vos connexions Active Directory

Le mot de passe est probablement la mesure de sécurité la plus courante et la plus utilisée, mais c’est également la plus vulnérable. En effet, l’’utilisation d’identifiants internes compromis par un attaquant externe représente, selon Verizon et son Data Breach Investigations Report 2018, la menace la plus courante dans les violations de données. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises mettent en place l’authentification multifacteur (MFA) en complément des mots de passe pour le contrôle des accès.

L’authentification multifacteur, connu sous le 3 lettres MFA, est un système de sécurité qui fait appel à plusieurs méthodes d’authentification pour vérifier l’identité de l’utilisateur qui souhaite se connecter. Il a pour objectif de mettre en place plusieurs couches de protection, afin de rendre plus difficile l’accès d’une personne non autorisée à un réseau. Ainsi, même si le pirate parvient à déchiffrer l’un des facteurs, il lui reste encore au moins un obstacle à franchir avant de pouvoir atteindre sa cible.

Comme l’explique Helpnet Security (IS Decision), dans les colonnes de ZATAZ, l’authentification multifacteur présente de nombreux avantages. D’abord la sécurité renforcée de votre réseau. Un Pirate doit disposer de l’ensemble des facteurs requis par le système lors de la connexion, sans quoi il ne pourra pas accéder au compte.

Mise en conformité

Ensuite, la mise en conformité: Un grand nombre de normes contraignent certaines entreprises à implémenter l’authentification multifacteur pour la protection d’informations sensibles (données financières ou à caractère personnel). Même si parfois la norme ne mentionne pas clairement la méthode MFA, elle insiste parfois sur le besoin d’un processus d’authentification renforcée. En d’autres termes, l’authentification multifacteur.

Enfin, les connexions simplifiées: Au premier abord, l’authentification multifacteur semble compliquer les connexions. Mais, en réalité, la protection renforcée qu’offre cette méthode permet aux entreprises d’utiliser des options de connexion plus avancées comme l’authentification unique (SSO).

Pour en savoir plus.

IQS, le premier label européen de sécurité des solutions connectées est Français

Pensé pour les utilisateurs, ce label permet aux acteurs de l’IoT de vérifier la sécurité d’une solution mettant en œuvre des objets connectés. Il constitue un indicateur fiable et indépendant pour les futurs acquéreurs ou usagers, professionnels comme particuliers.

La société digital.security, premier CERT européen dédié à la sécurité des objets connectés, annonce le lancement du programme de labellisation IoT Qualified as Secured (IQS), le premier programme de labellisation pour les acteurs de l’Internet des Objets (IoT) désireux de faire vérifier, par un tiers indépendant, la sécurité de leurs solutions IoT.

Avec plus de 14 milliards d’appareils IoT en circulation en 2019 et 25 milliards prévus d’ici 2021* les objets connectés sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels. Ces derniers peuvent accéder physiquement à l’objet et mener des attaques sur les composants et les données personnelles ou sensibles, ou en prendre le contrôle à distance par le biais de la radio logicielle.

A qui s’adresse ce programme ?

IoT Qualified as Secured, ou IQS, permet aux industriels de l’IoT de vérifier la sécurité de leur solution mettant en œuvre des objets connectés. Matérialisé par le pictogramme IQS, c’est également un gage de sécurité pour les futurs acquéreurs ou usagers, entreprises comme particuliers.

Ses caractéristiques

Applicable à l’ensemble des secteurs économiques, le label IQS repose sur un référentiel intégrant à la fois les standards nationaux et internationaux de sécurité, les bonnes pratiques dites « d’hygiène de sécurité », et les exigences issues du retour d’expérience de digital.security.

Le cœur du label IQS est constitué d’une plate-forme d’évaluation de la sécurité des objets connectés -appelée EvalUbik – véritable banc de test permettant de mettre un objet connecté en condition d’utilisation paramétrable et contrôlée.

Deux niveaux de labellisation sont délivrés : standard et avancé.

Le label est délivré pour une durée de 2 ans aux solutions IoT (objets et services associés) respectant un ensemble d’exigences de sécurité publiées (entre 25 et 30 selon le niveau de labellisation).

La volonté de digital.security est de couvrir de façon objective et mesurable la grande majorité des exigences requises dans les pays de l’Union Européenne. La logique de millésime du label permet de le faire évoluer au rythme de la mise en place des règlements et des standards européens afin de permettre à tout acteur IoT d’inscrire sa démarche sécurité dans la durée.

Processus de labellisation

Le Comité de Labellisation, composé d’experts en cybersécurité indépendants de digital.security, confronte le rapport d’évaluation anonymisé au référentiel retenu pour accorder le certificat de labellisation.

Un référentiel d’exigences de sécurité adapté à l’IoT

Fruit des standards et des bonnes pratiques communément admises pour sécuriser les Systèmes d‘Information, complété du retour d’expérience des audits IoT réalisés par digital.security, le référentiel d’exigences de sécurité du label IQS couvre les thématiques suivantes :

  • La protection des échanges de données (PED)
  • Protection des socles techniques (PST)
  • La sécurisatoin de l’accès aux données (PAD)
  • Traçabilité (TRA)

L’ensemble des composants de la solution IoT candidate au label sont soumis au référentiel : les objets connectés, les protocoles de communication, les serveurs accessibles sur Internet et les applications fournies aux utilisateurs.

« Il n’y a pas d’innovation réussie sans maîtrise des risques », déclare Jean-Claude Tapia, président de digital.security. « Dans un marché mondial qui privilégie le time-to-market à un développement maîtrisé, il était essentiel pour nous de créer le premier label de référence sur la sécurité des objets connectés qui révolutionnent la façon dont les agents économiques et sociaux interagissent. Avec le lancement du label IQS, notre objectif, en tant que premier CERT IoT, est d’accompagner durablement cette révolution numérique pour le bénéfice de toutes les parties prenantes. », conclut Jean-Claude Tapia.

IoT et cybersécurité : 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté

40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté, selon une étude de l’éditeur Avast et l’Université de Stanford.

L’éditeur de solution de sécurité informatique, en collaboration avec l’Université de Stanford, a découvert qu’environ 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un appareil connecté. Aux Etats-Unis, ils sont près de 66 %, ce qui entraine une augmentation des risques liés à la cybersécurité.

Le rapport de l’étude a été présenté à l’occasion de la conférence Usenix Security Symposium 2019, dans un document intitulé « All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks » (Tout bien considéré : une analyse des dispositifs IoT sur les réseaux domestiques). Il s’agit de la plus vaste étude mondiale menée jusqu’à présent sur l’IoT. Avast a analysé 83 millions d’objets connectés au sein de 16 millions de foyers à travers le monde afin de comprendre la répartition et le profil de sécurité de ces appareils, par type et par fabricant. Les résultats ont ensuite été validés par les équipes en charge de la recherche chez Avast et par l’Université de Stanford.

« Les professionnels de la sécurité ont longtemps échangé sur les problèmes associés à l’émergence de l’IoT, confie Zakir Durumeric, professeur adjoint en informatique à l’Université de Stanford. Malheureusement, ces objets sont restés cachés derrière les routeurs domestiques et nous avons eu peu de données à grande échelle sur les types d’appareils réellement déployés dans les foyers. Les informations que nous avons obtenues nous aident à mieux comprendre cette adoption croissante de l’IoT, ainsi que les différentes problématiques auxquelles les utilisateurs sont confrontés en matière de sécurité. »

Répartition des fournisseurs d’IoT dans le monde

Les recherches révèlent une image complexe de l’écosystème IoT et des risques de cybersécurité qui en découlent chez les particuliers dans le monde entier. Les résultats clés sont les suivants :

L’Amérique du Nord présente la plus forte densité d’objets connectés, toutes régions du monde confondues, avec 66 % des foyers qui possèdent au moins un objet connecté, contre une moyenne mondiale de 40 % ;
Il existe plus de 14 000 fabricants d’appareils connectés à travers le monde, mais 94 % d’entre eux sont fabriqués par seulement 100 fournisseurs ;
Les protocoles obsolètes tels que FTP et Telnet sont encore utilisés par des millions d’appareils ; plus de 7 % de l’ensemble des objets connectés exploitent toujours ces protocoles, ce qui les rend particulièrement vulnérables ;

En France

En France, l’IoT représente 21,7 % de l’ensemble des appareils présents dans le foyer, contre 24 % pour les appareils mobiles, et 29,3 % pour les PC.

Les données de cette étude ont été collectées grâce aux utilisateurs de la solution Wi-Fi Inspector d’Avast qui analyse le réseau domestique afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités et les problèmes de sécurité susceptibles de représenter une menace. Cette fonctionnalité vérifie l’état du réseau, les appareils connectés à celui-ci et les paramètres du routeur. Wi-Fi Inspector aide les utilisateurs à protéger leur réseau afin d’empêcher les pirates informatiques d’y accéder et d’exploiter leurs données à des fins malveillantes.

L’étude s’est intéressée à la répartition des fournisseurs d’appareils connectés au niveau mondial. Alors qu’ils sont plus de 14 000, seule une poignée domine le marché.

« L’une des conclusions principales de cette recherche est que 94 % des objets connectés ont été fabriqués par moins de 100 fournisseurs différents, et la moitié par seulement 10 d’entre eux, indique Rajarshi Gupta, Head of Artificial Intelligence, chez Avast. Cela met les fabricants dans une position unique pour garantir l’accès des consommateurs à des appareils dotés d’une protection de la vie privée et d’un niveau de sécurité élevés dès la conception. »

En durcissant les objets contre les accès non désirés, les fabricants peuvent contribuer à empêcher les hackers de compromettre ces appareils à des fins d’espionnage ou d’attaques par Déni de Service (DDoS).

D’importants cyber-risques non pris en compte

Dans le cadre de l’étude, Avast a identifié un nombre significatif d’appareils exploitant des protocoles obsolètes, parmi lesquels Telnet et FTP, à savoir 7 % de la totalité des objets connectés.

C’est également le cas pour 15 % des routeurs domestiques, véritables passerelles vers le réseau ; raison pour laquelle il s’agit d’un problème grave, car lorsque les routeurs ont des identifiants faibles, ils peuvent permettre d’accéder à d’autres périphériques et potentiellement à l’ensemble du foyer pour mener une cyberattaque.

En 2019, il y a peu de raisons pour que les objets connectés supportent le protocole Telnet. Cependant, l’étude montre que les appareils de surveillance et les routeurs prennent toujours en charge ce protocole, et qu’ils ont le profil Telnet le plus faible. Cela concorde avec certains piratages survenus par le passé, notamment le rôle de ce protocole dans les attaques sur les botnets Mirai, qui laissent penser que ces types de dispositifs sont à la fois nombreux et faciles à compromettre.

Le rapport complet en anglais de l’étude “All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks” est disponible ici.

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Une IA pour combattre le harcèlement sexuel et la discrimination au travail

Les solutions d’Intelligence Artificielle (IA) dédiées aux ressources humaines, que la plupart des entreprises d’envergure internationale développent ou utilisent, sont régulièrement pointées du doigt pour leurs systèmes jugés discriminatoires. A contrario à la Direction des Ressources Humaines du comté de Los Angeles, l’IA est du côté de ceux qui croient en l’équité.  Au cours du 1er trimestre de 2019, un système d’enquête basé sur l’IA, capable de détecter les comportements d’employés suggérant un risque futur, en termes de harcèlement sexuel et de discrimination en entreprise, sera déployé dans le comté de Los Angeles.

La DRH du comté de Los Angeles travaille sur la mise à jour de ses normes et procédures relatives aux relations interpersonnelles, afin de protéger ses 111 000 employés contre tout préjudice. « Nous souhaitons déployer l’Intelligence Artificielle et l’automatisation des processus pour obtenir des informations sur les problèmes comportementaux », explique Murtaza Masood, DHR Assistant Director au comté de Los Angeles. « Mais l’objectif n’est pas le suivi et le profilage individualisés, et c’est là que se croisent les lignes éthique et juridique. La technologie n’est pas encore là pour prédire le comportement individuel », ajoute-t-il.

L’objectif de cette IA est de rechercher les facteurs qui contribuent à certains comportements, de détecter des schémas comportementaux, ainsi que la formation de tendances au fur et à mesure qu’elles apparaissent, afin d’être proactif et de réagir avant, et non pas après le méfait. A terme, cela permettra de créer des normes et des formations internes visant à encourager les bons comportements et à minimiser les mauvais.

Pour ce faire, le comté suit l’activité des employés sur leurs ordinateurs professionnels et leurs e-mails, grâce à la technologie d’OpenText. « L’intelligence artificielle et l’automatisation des processus peuvent réellement aider les enquêteurs – entreprises ou forces de l’ordre – à mieux comprendre et identifier les schémas comportementaux. Cependant, le suivi personnalisé dépasse la technologie disponible et créerait des problèmes éthiques. OpenText collabore avec le comté de Los Angeles afin d’appliquer des analyses permettant d’améliorer les enquêtes sur le harcèlement, d’accélérer le processus de résolution et de donner au comté le pouvoir d’agir de manière plus proactive pour éviter les situations problématiques, » exlique Zachary Jarvinen, head of technology strategy for AI and analytics, OpenText.

Ce système va permettre de migrer entièrement en ligne les enquêtes sur le harcèlement sexuel et la discrimination, et de les analyser par voie numérique. En effet à ce jour, certains dossiers existent uniquement sous format papier.  Il s’agit d’une application conçue sur mesure, fondée sur la plateforme OpenText Documentum xCP intégrant sa technologie Brava!.