Archives de catégorie : IOT

Réinitialisation Rapide : des hackers ont trouvé un moyen de lancer des attaques DDoS puissantes

Pourquoi autant de DDoS ces derniers temps ? Les cybercriminels exploitent activement la vulnérabilité Réinitialisation Rapide pour mener des blocages numériques.

Août 2023, une vulnérabilité critique dans le protocole HTTP/2, connue sous le nom de CVE-2023-44487 ou Réinitialisation Rapide, est découverte. Cette vulnérabilité est capable de provoquer des attaques de type « déni distribué de service » (DDoS). Un problème sérieux pour les services Internet qui a attiré l’attention des cybercriminels.

HTTP/2 a introduit de nombreuses améliorations par rapport à la version précédente du protocole, notamment le multiplexage de flux, ce qui permet d’ouvrir plusieurs flux via une seule connexion TCP. Cependant, la vulnérabilité Réinitialisation Rapide exploite le mécanisme d’annulation de flux, en utilisant des cadres RST_STREAM pour perturber le fonctionnement du serveur.

Lorsque l’utilisateur accède à un site web prenant en charge HTTP/2, une seule connexion est utilisée pour plusieurs ressources, ce qui améliore l’efficacité de l’interaction. Cependant, cette capacité ouvre la porte à l’exploitation de vulnérabilités, car une seule connexion peut générer de nombreuses requêtes, augmentant la charge sur le serveur. Pour atténuer ce problème, HTTP/2 prévoit un mécanisme de limitation du nombre de flux simultanés actifs, empêchant les clients de surcharger le serveur.

L’exploitation de Réinitialisation Rapide consiste pour un attaquant à envoyer un cadre RST_STREAM immédiatement après avoir envoyé une requête. Cela force le serveur à commencer à traiter la requête, mais à l’annuler rapidement. Bien que la requête soit annulée, la connexion HTTP/2 reste active, permettant à l’attaquant de répéter l’attaque en créant de nouveaux flux. En conséquence, le serveur dépense des ressources à traiter des requêtes annulées, ce qui peut mener à un déni de service et à un blocage fatal.

La vulnérabilité Réinitialisation Rapide [CVE-2023-44487] a causé des attaques DDoS massives et distribuées. Des grandes entreprises telles que Google, AWS et Cloudflare ont signalé des vagues d’attaques atteignant des centaines de millions de requêtes par seconde. Ces attaques ont été réalisées avec des botnets relativement petits, soulignant la gravité de la vulnérabilité.

L’IA, l’arme ultime pour l’armée américaine

L’ancien chef du Comité interarmées des chefs d’état-major unis des États-Unis, le général Mark Milley, affirme que l’intelligence artificielle (IA) deviendra un élément clé pour que l’armée américaine.

L’Intelligence Artificielle, la nouvelle arme indispensable de l’armée américaine. Le général à la retraite Mark Milley estime que l’intelligence artificielle sera un élément essentiel pour permettre à l’armée américaine de garder une longueur d’avance sur ses adversaires potentiels. « Notre armée va devoir changer si nous voulons continuer à être supérieurs à toutes les autres armées sur Terre » a déclaré l’ancien président des chefs d’état-major interarmées lors d’un entretien avec l’émission « 60 Minutes ».

Selon Milley, les guerres futures seront radicalement différentes avec le développement apparemment rapide de la technologie de l’IA. « Au cœur de toutes ces capacités se trouve la capacité de l’IA à accélérer la compréhension de circonstances difficiles et à réagir rapidement avec des capacités de frappe de précision, exprime Christopher Alexander, ancien opérateur des opérations de guerre de l’information de l’armée. Cela sera transféré des processus du personnel jusqu’au champ de bataille.« 

Bref, Joshua et Skynet risquent de pointer le bout de leurs nez bien plus rapidement que l’a prédit le cinéma !

Temu, Epik, Etc. ces applications qui aspirent vos données personnelles

Vous avez toujours rêvé de vous voir figurer dans un annuaire à l’américaine des années 90, avec votre portrait aux côtés de Backstreet Boys et Spice Girls ? Vous adorez acheter des produits chinois ? Les applications Epik et TEMU cachent des collecteurs de données que vous ne pourrez plus maitriser !

Epik, une application d’intelligence, une « IA » qui vous offre la possibilité de donner à votre photo une touche rétro des années 90. Derrière cette « pseudo » expérience nostalgique, des questions juridiques et éthiques se posent. À l’instar d’applications telles que Faceapp, qui permet de visualiser son visage vieilli, ou des filtres Snapchat de transformation masculine/féminine, l’application EPIK – AI Photo Editor, une filiale de la société sud-coréenne Snow Corporation, propose de créer une soixantaine d’images inspirées des années 1990 à partir de 8 à 12 de vos photos personnelles, incluant des tenues et coiffures rétro.

Les résultats de cette application semblent séduire un grand nombre d’utilisateurs, ce qui lui a valu une place parmi les applications les plus populaires sur l’App Store d’Apple, dans la catégorie Photos et vidéos. Sur le Play Store de Google, elle a déjà été téléchargée plus de 50 millions de fois. Un certain nombre de Youtubeur et « vedettes » ont diffusé des posts et autres vidéos vantant l’outil. A se demander, d’ailleurs, si nous n’avons pas là de la promotion cachée, ou du simple « p*te à clic » mettant en danger les données des viewers ainsi attirés.

Soyons clairs, les préoccupations liées à la sécurité et à la confidentialité des données via Epik doivent se poser. Pour générer ces images, l’application utilise la technologie de reconnaissance faciale, collectant ainsi des données biométriques et d’autres informations sensibles. La politique de confidentialité de l’application fournit très peu d’informations et de garanties concernant la protection des données personnelles. Autant dire que le RGPD, alors qu’ils doivent le suivre dans la mesure ou l’application est utilisée par des Européens, n’est pas vraiment cité dans le mode d’emploi. L’application a été développée en Corée du Sud, les lois encadrant les données biométriques y sont moins contraignantes. Il suffit d’ailleurs de lire ce mode d’emploi pour découvrir que l’application collecte pratiquement toutes les données disponibles, y compris des informations sur les autres photos stockées sur votre téléphone.

Bref, à votre de fournir votre visage au diable, le diable n’aura plus besoin de vous pour vous damner !

Application TEMU : logiciel espion possible

En avril 2023, l’application de commerce électronique d’origine chinoise [siège social aux USA], TEMU [concurrent de Wish, AliExpress et d’Amazon], a fait son entrée au Canada, puis en France et a rapidement gagné en popularité. Une société qui a déversé des millions de dollars en publicités sur le sol Américain [lors du Super bowl, entre autre].

Cependant, selon une enquête menée par la société américaine Grizzly Research, qui analyse les plus grandes sociétés cotées du monde, il pourrait y avoir des raisons de s’inquiéter quant à son utilisation. En seulement quelques semaines, TEMU est devenue l’une des applications les plus téléchargées en France, avec une tendance similaire observée aux États-Unis suite à une publicité diffusée lors du Super Bowl. Contrairement à ses concurrents, chinois ou américains, TEMU a réussi à attirer un public inattendu, en particulier parmi les personnes de plus de 40 ans, dont la part du chiffre d’affaires est 65 % supérieure à la moyenne des autres vendeurs Cependant, Grizzly Research a soulevé des préoccupations sérieuses concernant l’application. Selon leurs analyses, TEMU semble comporter des fonctions cachées qui permettent une exfiltration massive de données personnelles des utilisateurs, sans leur consentement explicite.

L’application a un accès pratiquement illimité à toutes les données stockées sur les smartphones des utilisateurs. Comme j’ai pu l’expliquer sur l’antenne de BFM TV ou dans le journal Le Point, les données peuvent, ensuite, être exploitées à de multiples fins [espionnage, marketing agressif, Etc.]. La réputation de TEMU et son succès commercial ne doivent pas occulter les inquiétudes quant à la sécurité et à la confidentialité des données. Il est crucial que les utilisateurs restent vigilants et conscients des risques potentiels associés à l’utilisation de cette application, en particulier en ce qui concerne la protection de leurs informations personnelles.

Bref, deux cas d’applications qui doivent inquiéter. Les avantages commerciaux, le côté « FUN » et la facilité d’utilisation ne doivent pas primer sur la sécurité en ligne.

ChatGPT devient idiot avec le temps

Une étude menée par des analystes de Stanford et de l’Université de Californie a révélé que les dernières versions des chatbots ChatGPT ont montré une détérioration de leurs performances au fil du temps.

Les chercheurs de les universités de Stanford et de Californie n’ont pas pu expliquer la raison de cette dégradation des capacités du réseau de neurones, mais il s’avère que ChatGPT devient idiot, avec le temps. L’expérience impliquait de demander à ChatGPT-3.5 et ChatGPT-4 de résoudre des problèmes mathématiques, de répondre à des questions sensibles, de rédiger du code informatique et de démontrer des compétences de raisonnement spatial avec des conseils.

En mars, la version la plus récente de l’IA pouvait identifier les nombres premiers avec une précision de 97,6 %, mais en juin, ce chiffre est tombé à 2,4 %. Pendant la même période, pourtant, le modèle de réseau neuronal antérieur avait amélioré ses performances. De même, lors de la génération de lignes de code identiques, les capacités des deux versions de ChatGPT se sont détériorées après quelques mois. En mars, l’ancien modèle fournissait des explications détaillées sur les raisons pour lesquelles il ne pouvait pas répondre à certaines questions sensibles, comme l’appartenance ethnique des personnes. Cependant, en juin, les deux versions du réseau de neurones se sont simplement excusées sans fournir d’explications.

Les experts ont recommandé aux utilisateurs et aux entreprises qui dépendent des services de chatbots basés sur des réseaux de neurones d’effectuer des analyses régulières pour s’assurer que les chatbots sont toujours à jour et ne racontent pas de bêtises.

Par ailleurs, en juillet, les développeurs de ChatGPT ont publié un nouveau plugin pour la version payante, permettant au chatbot d’analyser des données, de créer du code Python, de construire des graphiques et de résoudre des problèmes mathématiques.

Le chatbot a également été capable de réfuter scientifiquement la théorie de la « terre plate. (Etude)

Espionnage via Bluetooth

Google et Apple travaillent ensemble pour protéger les personnes de la surveillance via des appareils Bluetooth.

Depuis plusieurs années maintenant, divers trackers Bluetooth comme l’Apple AirTag suscitent de nombreuses polémiques sur les abus. Aujourd’hui, Google et Apple ont décidé de s’associer pour développer une spécification qui rendra plus difficile l’espionnage des appareils exploitant le Bluetooth.

Les deux géants de la technologie ont déclaré qu’ils étaient disposés à prendre en compte les points de vue d’autres organisations dans le domaine. L’intérêt de ce projet a été exprimé par des sociétés telles que Samsung, Tile, Chipolo, eufy Security et Pebblebee.

Apple et Google ont soumis un projet de spécification via l’Internet Engineering Task Force (IETF). Toutes les parties intéressées peuvent examiner et commenter l’initiative dans un délai de trois mois.

Après cette période, Apple et Google devraient fournir des commentaires et publier la première implémentation de la spécification (vraisemblablement d’ici la fin de l’année 2023), qui sera prise en charge dans les futures versions des systèmes d’exploitation mobiles iOS et Android.

Rappelons que les balises intelligentes Apple AirTag ont longtemps montré du doigt. Par exemple, au début de l’année 2022, des avertissements ont été émis concernant les Apple AirTags modifiés qui présentent un risque pour la confidentialité.

Et fin 2022, deux Américaines ont poursuivi Apple pour surveillance via AirTag. Elles affirmaient que le matériel permettait de traquer et de terroriser des cibles. Les victimes ont exigé une compensation et une action décisive de la part d’Apple en termes de sécurité. « L’ex-petit ami de l’une des victimes a attaché un AirTag au passage de roue de sa voiture et a découvert où elle se cachait. Et l’ex-mari de l’autre requérante la suivit, cachant l’étiquette dans le sac à dos des enfants.« 

Des balises intelligentes Apple AirTag transformées en espionnes

L’AirTag, un appareil utile lorsque vous devez retrouver un bien perdu (clé, Etc), mais aussi un traqueur dangereux. Des balises Apple AirTag modifiées qui pourraient constituer une menace pour la vie privée des utilisateurs.

Il existe de nombreuses façons de modifier le tracker d’Apple : éteindre le haut-parleur, mettre le tag dans une coque différente, etc. Certains de ces AirTags modifiés ressemblent exactement à l’original, tandis que d’autres ne ressemblent même pas de loin à un appareil standard.

Si le tag n’émet aucun son, les utilisateurs d’appareils mobiles Android ne pourront pas détecter un tel tracker. Même les propriétaires d’iPhone peuvent avoir du mal à trouver un AirTag modifié. Les experts estimaient il y a peu qu’Apple devrait faire un peu plus pour protéger les utilisateurs contre l’utilisation abusive des balises intelligentes. Par exemple, Cupertino devrait travailler avec Google sur des méthodes de suivi plus sécurisées pour iOS et Android. De plus, cela ne ferait pas de mal de rendre les trackers plus difficiles à modifier et de permettre aux propriétaires d’appareils mobiles de signaler les AirTags qui sont mal utilisés. Rappelons qu’en septembre 2021, un bug avait été découvert dans les balises intelligentes d’Apple permettant de les transformer en cheval de Troie physique.

Apple a également publié une application pour les utilisateurs d’Android qui vous permet de scanner AirTag à proximité.

Lors de la sortie des balises au printemps 2021, Apple parlait d’une « protection contre les harceleurs » intégrée au tracker. Une notification sonore qui informent les utilisateurs d’iPhone et de MacBook si un AirTag inconnu « se bloque » pendant une longue période dans la portée Bluetooth, environ 9 mètres.

Wipers et botnets IoT dominent le paysage des menaces

La guerre entre la Russie et l’Ukraine, la multiplication des équipements connectés et les botnets IoT ont eu le plus fort impact sur les menaces visant les systèmes de contrôle des processus industriels (ICS).

Selon le dernier rapport de sécurité OT et IoT de Nozomi Networks Labs, les malwares de type « wipers », l’activité des botnets IoT et la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont eu un fort impact sur le paysage des menaces au premier semestre 2022.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les chercheurs ont observé l’activité de plusieurs types d’acteurs malveillants, notamment des hacktivistes, des APT étatiques et des cybercriminels. Ils ont également été témoins de l’usage intensif de wipers, ainsi que de l’apparition d’un variant d’Industroyer, nommé Industroyer2, conçu dans le but de détourner le protocole IEC-104, couramment utilisé dans les environnements industriels. Comme le montre le blog ZATAZ, spécialiste de l’actualité liée à la lutte contre la cybercriminalité, les assauts des pirates informatiques Russes et Ukrainiens ont évolué de manière significative.

Toujours au premier semestre 2022, l’activité des botnets IoT s’est intensifiée et complexifiée. Nozomi Networks Labs a mis en place une série de honeypots destinés à attirer ces robots malveillants et à en capter l’activité afin d’en savoir plus sur la manière dont ils ciblent l’Internet des objets. Les analystes de Nozomi Networks Labs ont ainsi exprimé des préoccupations croissantes autour de la sécurité des mots de passe codés « en dur » et des interfaces Internet servant à l’identification des utilisateurs. De janvier à juin 2022, les honeypots de Nozomi Networks ont permis les découvertes suivantes :

Mars 2022 a été le mois le plus actif, au cours duquel ont été collectées près de 5000 adresses IP distinctes de cyberattaquants. Les plus nombreuses de ces adresses IP se situaient en Chine et aux Etats-Unis. Les identifiants root et admin sont les plus fréquemment ciblés et exploités selon diverses méthodes par des acteurs malveillants afin d’accéder à l’ensemble des commandes et comptes utilisateurs.

En matière de vulnérabilité, les secteurs de la fabrication et de l’énergie demeurent les plus exposés, suivis par la santé et le commerce.
La CISA a rendu publiques 560 CVE, un nombre en recul de 14 % comparé au second semestre 2021.
Le nombre de fabricants touchés a augmenté de 27 %.
Le nombre de produits touchés est lui aussi en hausse, de 19 % par rapport au second semestre 2021.

« Cette année, le paysage des cybermenaces s’est complexifié, commente Roya Gordonde chez Nozomi Networks. « De nombreux facteurs, notamment la multiplication des équipements connectés, la sophistication des acteurs malveillants ou encore l’évolution des motifs des attaques accentuent le risque de piratages de données ou de cyberattaques physiques. Heureusement, les défenses de sécurité évoluent elles aussi. Des solutions sont disponibles dès à présent pour apporter aux infrastructures critiques la visibilité réseau, la détection dynamique des menaces et les informations de veille exploitables nécessaires pour réduire leurs risques et renforcer leur résilience. »

Mise en garde contre les ransomwares ciblant les systèmes de contrôle industriels

La France fait partie du Top 10 des pays comptabilisant le plus grand nombre de réseaux IT/OT.

Une entreprise japonaise de cybersécurité vient publier les résultats d’une nouvelle étude portant sur les attaques de ransomwares ciblant les installations industrielles. Intitulée « 2020 Report on Threats Affecting ICS Endpoints« , l’étude met en évidence le risque croissant de temps d’arrêt et de vol de données sensibles résultant de ces attaques.

« Les systèmes de contrôle industriels sont particulièrement complexes à sécuriser, exposant de nombreuses brèches que les attaquants exploitent avec une détermination croissante », explique Nurfedin Zejnulahi, Directeur Technique France chez Trend Micro. « Les attaques par ransomwares constituent un véritable fléau, au point que le gouvernement américain les place sur le même plan que le terrorisme. Dans ce contexte, nous espérons que nos récentes recherches aideront les fabricants industriels à prioriser et accentuer leurs efforts de sécurité pour faire face à ces menaces. »

Les systèmes de contrôle industriels (ICS) sont au centre des installations des services publics, des sites de production et autres activités sensibles, où ils sont utilisés pour surveiller et contrôler les processus industriels sur les réseaux IT/OT. Susceptible d’interrompre l’activité pendant plusieurs jours, la présence d’un ransomware sur ces derniers peut entraîner un risque majeur, à savoir la mise à disposition de projets de conception, de programmes et autres documents sensibles sur le dark web.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT

On y découvre que les variants des ransomwares Ryuk (20%), Nefilim (14,6%), Sodinokibi (13,5%) et LockBit (10,4%) ont représenté plus de la moitié des infections sur les systèmes ICS en 2020. Les attaquants ciblent les endpoints ICS pour miner des cryptomonnaies en exploitant des systèmes d’exploitation non patchés et encore vulnérables à EternalBlue. Des variantes du virus Conficker se répandent sur les endpoints ICS exécutant des systèmes d’exploitation plus récents et en forçant les partages d’administration. Les anciens malwares tels qu’Autorun, Gamarue et Palevo sont encore répandus sur les réseaux IT/OT et se propageant via des supports de stockage amovibles.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT intégrant des endpoints ICS. L’étude de Trend Micro révèle que les environnements ICS sont à la fois affectés par les nouveaux malwares (ransomwares et coinminers) et par les malwares traditionnels (virus infectant les fichiers). Toutefois, les graywares -applications ou fichiers non classés parmi les virus ou les chevaux de Troie, mais capables de nuire à la performance des appareils et d’entraîner des risques de sécurité majeurs- constituent également une menace non négligeable.

« Il est indispensable que les équipes sécurité et celles en charge de l’OT coopèrent de façon plus étroite. En travaillant conjointement, ces dernières seront en mesure d’identifier les systèmes clés et les dépendances, telles que la compatibilité du système d’exploitation et les exigences de disponibilité, pour développer in fine des stratégies de sécurité plus efficaces », commente Nurfedin Zejnulahi.

Parmi les recommandations aux industriels

Appliquez rapidement les correctifs. Si cela n’est pas possible, segmentez le réseau ou utilisez des solutions de « patching » virtuel disponibles sur le marché ;
Luttez contre les ransomwares en atténuant les causes de l’infection via des outils de monitoring des applications et de détection et de réponse aux menaces pour analyser les systèmes à la recherche d’IoC (indicateur de compromission) ;
Limitez les partages de réseau et appliquez des combinaisons nom d’utilisateur/mot de passe robustespour empêcher tout accès non autorisé par le biais d’attaques par force brute visant à déchiffrer des identifiants ;
Utilisez des services IDS (détection d’intrusion) ou IPS (prévention d’intrusion) pour définir le comportement normal du réseau et mieux identifier les activités suspectes ;
Analysez les endpoints ICS dans des environnements isolés à l’aide d’outils autonomes ;
Mettez en place des kiosques d’analyse antimalware pour permettre l’examen des lecteurs amovibles utilisés pour transférer des données entre endpoints isolés ;
Appliquez le principe du moindre privilège aux administrateurs et opérateurs du réseau OT.

La maison intelligente est-elle vulnérable face aux cyberattaques ?

À l’heure de la rentrée, c’est le moment où on équipe les enfants et étudiants avec un (premier) mobile, un nouveau PC portable, une tablette; des appareils qu’il faut bien sûr sécuriser à un moment où les cyberattaques se multiplient. En cette rentrée, la maison, avec ses nouveaux mobiliers, aménagements et/ou équipements a besoin elle aussi d’être protégée, notamment la maison intelligente avec ses objets connectés associés tels que la télévision connectée, la gestion du chauffage et de l’éclairage notamment.

La maison intelligente/connectée dispose d’un réseau informatique permettant aux utilisateurs de l’utiliser pour des fonctions telles que l’ouverture de la porte du garage, un gestionnaire d’appareils électroménagers, un régisseur d’éclairage, un DJ à domicile ou encore un superviseur du système de sécurité. Pourtant, les experts en cybersécurité ne cessent de mettre en garde sur le fait que ce réseau domestique extrêmement pratique fourni par ces appareils intelligents peut être exposé à des cybercriminels malveillants qui cherchent à accéder aux informations les plus privées. En effet, le piratage de ces appareils intelligents ouvre une porte d’accès directe vers les informations personnelles les plus importantes des utilisateurs.

Cette menace étant bien réelle, voici quelques conseils aux utilisateurs afin de faire obstacle aux pirates avant qu’ils ne passent à l’action et à assurer la sécurité de leurs appareils domestiques intelligents.

Parallèlement à la popularité généralisée des appareils domestiques intelligents, une nouvelle tendance mise en place par les cybercriminels se développe. Elle consiste principalement à utiliser la technologie IoT pour espionner les entreprises. Ils peuvent également attaquer et diffuser des logiciels malveillants sur les réseaux domestiques. C’est pour cette raison que les utilisateurs doivent prendre conscience de cette réalité lorsqu’ils installent un système de maison connectée.

Bitdefender indique dans son dernier rapport que 55,73% des menaces réseau IoT impliquent des attaques par balayage de ports.

Les risques de la maison connectée

Contrairement à une violation de domicile classique, où les voisins vigilants peuvent s’en apercevoir et appeler la police, un hacker a l’avantage d’opérer en secret. En ayant accès aux informations privées, les acteurs malveillants sont en mesure de voler des informations sensibles ou – dans le pire des cas – de procéder à une usurpation d’identité qui peut avoir des répercussions financières. Lors du choix de produits et de gadgets intelligents qui permettent de se divertir, de s’instruire, de communiquer, les utilisateurs doivent également se renseigner sur les vulnérabilités exploitables par les hackers pour s’introduire dans leur intimité.

En raison de leur accès potentiel, les appareils intelligents qui fonctionnent en permanence tels que le thermostat, l’éclairage, la sécurité peuvent présenter plus de risques que ceux utilisés occasionnellement. Les cyberattaques sur les PC de bureau ou le routeur à domicile sont probablement les plus vulnérables, mais le salon et la chambre contiennent aussi un certain nombre de gadgets intelligents qu’un hacker expérimenté peut tenter d’exploiter. En effet, la télévision connectée, la tablette, les téléphones portables, les réveils, les montres, les moniteurs de sommeil et les logiciels de streaming peuvent également faire de la chambre à coucher un lieu relativement accessible aux pirates.

Le salon et la cuisine offrent également des interfaces qu’il est facile de négliger en matière de cybersécurité : téléviseurs connectés, tablettes, réfrigérateurs, machines à café, fours, etc…Par ailleurs, lors de l’évaluation des menaces potentielles, les utilisateurs doivent être d’autant plus vigilants concernant les jouets connectés des enfants, leurs tablettes ou les babyphones. Il faut garder à l’esprit que tout dispositif intelligent ou connecté peut constituer une ouverture pour les cybercriminels.

Le risque potentiel devrait raisonnablement attirer l’attention des utilisateurs une fois qu’ils auront compris que tous les appareils connectés ont une connexion directe à leurs smartphones, et même à l’internet. Grâce à cette prise de conscience, les utilisateurs devraient être à même de mieux comprendre l’ampleur exacte des efforts déployés par les hackers qui tentent de pénétrer dans le réseau interconnecté qui relie leurs appareils intelligents.

En tant qu’utilisateurs avertis, nombreux sont ceux à savoir que chaque appareil est doté d’un mot de passe par défaut. Néanmoins, ce qu’il est important de rappeler c’est que ce dernier doit être changé. Les utilisateurs doivent prendre le temps de modifier les mots de passe par défaut et veiller à créer des mots de passe longs et uniques, qui sont les plus à même de faire échouer toute tentative de déchiffrement.

Quelques conseils afin d’utiliser les appareils intelligents en toute sécurité

La création d’un deuxième réseau Wi-Fi dédié aux appareils intelligents peut nécessiter un coût supplémentaire pour les utilisateurs, ils en retireront des avantages considérables. « En effet, cela peut contribuer à empêcher toute intrusion sur un réseau distinct qui n’a pas accès aux informations personnelles et bancaires des utilisateurs, confirme Lam Son Nguyen, Partner Product Manager, Mobile and ISP chez McAfee. Et ces simples mesures peuvent également faire une différence significative dans la protection des systèmes domestiques intelligents« .

  • Effectuer des recherches approfondies sur la marque de l’appareil, et choisir celui qui a démontré son efficacité en matière de sécurité.
  • Actualiser le logiciel du produit. Il faut toujours configurer l’appareil pour qu’il se mette à jour automatiquement, si possible, afin d’être sûr d’utiliser la version la plus récente et la plus sûre du logiciel.
  • Renforcer les choix de mots de passe. La plupart des appareils sont équipés d’un mot de passe par défaut. Il faut prendre le temps de créer un mot de passe complexe et unique pour chaque appareil.
  • Choisir les paramètres de confidentialité qui conviennent le mieux aux utilisateurs, plutôt que de garder les autorisations générales fournies avec les appareils.
  • Débrancher tous les appareils intelligents lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
  • Installer un logiciel antivirus intégré dans le cloud pour le routeur qui protège tous les appareils électroniques de la maison.
  • Rester protégé. Lors de la création du profil de sécurité de leur maison, les utilisateurs doivent comprendre qu’ils possèdent une propriété nécessitant de l’intérêt, des connaissances et, en fin de compte, de la sécurité. C’est pour cette raison qu’il faut garder une longueur d’avance en restant informé, afin de profiter des bienfaits de la maison intelligente !

NAS et Routeurs Zyxel/Linksys dans la ligne de mire de pirates

Découvertes de plusieurs cyber attaques visant les utilisateurs de stockages connectés Zyxel et routeurs Linksys.

Une ne nouvelle variante de Mirai vise les stockages connectés Zyxel.

Appelé Mukashi, ce malware utilise des attaques par force brute. Mission, s’infiltrer via différentes combinaisons d’identifiants par défaut afin de se connecter aux produits de stockage en réseau Zyxel.

Une cyber attaque qui a pour mission de prendre le contrôle et d’ajouter à un réseau de dispositifs pouvant être utilisés pour conduire des attaques DDoS.

Le PoC (proof-of-concept) de la faille CVE-2020-9054 a été rendu public en février 2019. Une vulnérabilité rapidement exploitée pour infecter des modèles NAS de chez Zyxel avec une nouvelle variante de Mirai : Mukashi. Ce code malveillant utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut, tout en informant son serveur C2 (command & contrôle) de ses réussites. De nombreux serveurs NAS de Zyxel, si ce n’est tous, utilisant les versions de firmware allant jusqu’à 5.21 sont concernés par cette vulnérabilité.

Cette vulnérabilité classée critique (c’est-à-dire un score de 9,8 selon le CVSS v3.1) en raison de son incroyable facilité d’exploitation. Faille découverte à l’origine par la vente de son code en tant que 0-day. Les pirates indiquaient que cet exploit était désormais dans les mains d’un groupe de cyber criminels qui cherchaient à l’intégrer dans l’autre code malveillant, Emotet.

Bot contre Zyxel

Mukashi est un bot qui scanne les ports 23 TCP d’hôtes au hasard. Il utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut et qui renvoie ses essais réussis vers un serveur C2. Comme les autres variantes de Mirai, Mukashi peut également recevoir des ordres de son serveur C&C et de lancer des attaques par déni de service (DoS). Une fois exécuté, Mukashi affiche le message « Protecting your device from further infections. » sur la console. Le malware change alors le nom de son processus en dvrhelper, suggérant que Mukashi a pu hériter de certaines particularités de son prédécesseur.

Avant d’exécuter son opération, Mukashi se lie au port TCP 23448 pour s’assurer qu’il n’y a qu’une seule instance tournant sur le système infecté. Le malware décode quelques chaînes de caractères à la volée lors de son initialisation. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisent le chiffrement xor classique, Mukashi utilise une routine de décryptage personnalisée pour chiffrer ces commandes et ces informations d’identification.

Il est indispensable de mettre à jour le firmware pour ne pas laisser entrer les attaquants. Les dernières versions du firmware sont disponibles en téléchargement. Mieux vaut utiliser des couples identifiants/mots de passe complexes pour éviter les attaques par la force brute.

Chez Linksys

Pendant ce temps, Bitdefender découvrait une nouvelle attaque ciblant les routeurs Linksys. La cyber attaque a pour mission de modifier les paramètres DNS des matériels. Mission, diriger les utilisateurs vers une page web liée au COVID-19. Une page ayant pour mission diffuser des logiciels malveillants. L’attaque a débuté le 18 mars 2020. Elle utilisait le service de raccourcissement d’adresse web TinyURL et quatre stockages Bitbucket.

Les principaux pays touchés auraient été la France, l’Allemagne et les États-Unis. 1 193 téléchargements auraient été détectées en deux jours.

Kit Covi-19 : protéger son entreprise et ses employés

Besoin d’un outil pour sécuriser vos équipes lors du confinement ? Le Kit Cyber Covid-19 a été mis en place par plusieurs entreprises Françaises, à l’initiative de ITrust.

Alarme, caméra, … objets connectés et sécurité !

Selon un rapport de Gartner en 2019, l’adoption de l’IoT par les entreprises a progressé de 21,5 % entre fin 2018 et 2019 pour atteindre un total estimé de 4,8 milliards d’appareils.1 Alors que l’Internet des objets (IoT) ouvre la voie à de nouveaux usages et services novateurs dans tous les secteurs, il présente aussi de nouveaux risques de cybersécurité. Caméra, meuble de cuisine, alarme… la cybersécurité et la conformité deviennent indispensables.

Pour évaluer l’état actuel du paysage des menaces lié à l’IoT, l’équipe de veille de sécurité Unit 42 a analysé les incidents tout au long de 2018 et 2019 avec Zingbox®, sa solution de sécurité IoT (Palo Alto Networks). L’outil couvre 1,2 milliard d’appareils IoT sur des milliers de sites physiques dans des services informatiques d’entreprise et de santé aux États-Unis.

Première constatation, le niveau de sécurité général des appareils IoT baisse, rendant ces services vulnérables à de nouvelles attaques de malware ciblées ainsi qu’à d’anciennes techniques oubliées par les DSI depuis longtemps.

Le rapport révèle l’étendue du paysage des menaces lié à l’IoT, les appareils les plus sujets à une attaque, les principales menaces et les mesures pratiques à mettre en œuvre pour réduire immédiatement le risque.

Prenons l’exemple des alarmes, d’autant plus quand ces dernières sont à des fins professionnelles. Le contrôle, les tests et les mises à jour sont indispensables. Les différents canaux de communications réclamés par ce type d’outil ne peut se faire au hasard « Grâce à l’utilisation de plusieurs canaux de communication (GSM et connexion haut débit), vous bénéficiez d’une connexion rapide et sûre à notre centre de télésurveillance. » indique Sector Alarm.

L’étude revient sur d’autres chiffres et problématiques.

Défaut de chiffrement et de sécurité des appareils IoT

  • 98 % de tout le trafic des appareils IoT n’est pas chiffré, exposant des données à caractère personnel et confidentiel sur le réseau. Les hackers parvenant à contourner la première ligne de défense (le plus souvent via des attaques de phishing) et à prendre le commandement et le contrôle (C2) peuvent écouter le trafic réseau non chiffré, collecter des données personnelles ou confidentielles, puis les exploiter à des fins lucratives sur le dark Web.
  • 57 % des appareils IoT sont vulnérables à des attaques de gravité moyenne à élevée, ce qui les rend attractifs pour les pirates. Étant donné le faible niveau général de mise à jour corrective du matériel, les menaces les plus répandues sont des exploits de vulnérabilités connues et des attaques de mot de passe avec des valeurs par défaut.

Exécution de logiciels obsolètes par les appareils médicaux IoT

  • 83 % des appareils d’imagerie médicale utilisent des systèmes d’exploitation qui ne sont plus sous support, soit une hausse de 56 % par rapport à 2018, à la suite de la fin de vie de Windows® 7. Cette baisse générale du niveau de sécurité ouvre la voie à de nouvelles menaces, comme le cryptojacking (en augmentation de 0 % en 2017 à 5 % en 2019), et ravive des risques oubliés depuis longtemps comme Conficker, dont les DSI s’étaient auparavant préservées.
  • Les appareils IoMT (Internet des objets médicaux) les plus problématiques en termes de sécurité sont les systèmes d’imagerie, qui constituent un élément crucial du processus clinique. Pour les services de santé, 51 % des menaces concernent du matériel d’imagerie, nuisant à la qualité des soins et permettant aux hackers de récupérer des données de patient stockées sur ce matériel.

Déficience des pratiques de sécurité réseau des services de santé

  • Dans le secteur de la santé, 72 % des VLAN combinent des ressources IoT et IT, d’où la diffusion du malware des ordinateurs des utilisateurs aux appareils IoT vulnérables sur le même réseau. On note un taux de 41 % d’attaques exploitant des vulnérabilités matérielles, comme celles par analyse des appareils connectés au réseau pour tenter de déceler des faiblesses connues. On constate que les réseaux de bots IoT menant des attaques par déni de service laissent place à des menaces plus sophistiquées ciblant les identités de patient, les données d’entreprise, à des fins lucratives via un ransomware.

Ciblage d’anciens protocoles par les cyberattaques orientées IoT

  • On observe une évolution des menaces visant les appareils IoT via de nouvelles techniques, comme la communication C2 de pair à pair et l’auto-propagation d’éléments de type ver. Les hackers décèlent la vulnérabilité de protocoles OT vieux de dizaines d’années, comme DICOM®, et peuvent perturber des fonctions stratégiques des services.

Sécuriser l’IoT comme on protège son domicile

Un pirate informatique a récemment publié la liste des identifiants de connexion de 500 000 routeurs et objets connectés. Un grand classique ! Cependant, cela montre une fois de plus la facilité de la prise de contrôle de ces appareils.

Il devient impératif de protéger les objets connectés (routeurs, Iot, …) dont plus de 26 milliards sont attendus en 2020 dans le monde. Conçus pour simplifier notre quotidien, la vigilance est pourtant de mise comme le démontrent chaque jour de nouvelles cyber-attaques, surtout lorsque l’on introduit ces appareils dans nos foyers.

Philippe Alcoy, spécialiste de la sécurité chez NETSCOUT, rappelle que de nombreux objets connectés possèdent des microphones, des caméras ou des mouchards de localisation intégrés, qui diffusent des informations à notre insu, c’est pourquoi les consommateurs ne doivent pas seulement se fier aux fabricants et prendre les devants pour protéger leurs appareils. « Il est important de lire les politiques de confidentialité de l’entreprise et de savoir ce que ces appareils apprennent sur vous et votre famille. Les fournisseurs de services deviennent plus transparents et permettent aux consommateurs de refuser le partage de données. Nous devons tous être conscients des protections qu’ils offrent à cet égard. En comprenant les solutions qu’ils proposent, nous saurons quel fournisseur répond le mieux à nos besoins. En outre, avant d’offrir ou d’acquérir un appareil IoT, il est également essentiel de sécuriser nos réseaux domestiques contre les pirates, afin de protéger ses données et de préserver sa confidentialité. Or, le problème le plus récurrent est que la plupart des utilisateurs ne savent pas nécessairement comment s’y prendre, ou ne prennent simplement pas le temps, confiants envers leur fabriquant ou dans le fait que cela ne leur arrivera pas. Pourtant quelques pratiques simples permettraient de pallier ce problème.« 

On ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas

Tout d’abord, partant du postulat qu’on ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas, il est important de savoir combien d’appareils se trouvent connectés au réseau domestique. Une maison possède en moyenne huit appareils en réseau par personne, et ce nombre va continuer d’augmenter. Par exemple, les parents doivent accorder une attention toute particulière aux jouets de leurs enfants également connectés au réseau et dont un grand nombre possède des micros ou des caméras. Ensuite, il ne faut jamais utiliser les mots de passe par défaut fournis avec l’appareil. Ces derniers sont très connus et la première chose que le cybercriminel tentera pour prendre le contrôle de l’objet visé.

Sécuriser une bonne fois pour toutes ?

Par ailleurs, on aurait tort de penser qu’il est possible de configurer les objets connectés en mode ʺune bonne fois pour toutesʺ ; le fait d’être connectés à internet fait qu’ils doivent en effet être mis à jour régulièrement, bénéficier d’un système de mise à jour automatique et d’une authentification multifactorielle.

D’ailleurs, si l’appareil possède un micro intégré, l’utilisateur doit absolument prendre le temps d’en connaître le fonctionnement afin de savoir comment il enregistre et sa capacité – quantité et durée – de sauvegarde des enregistrements. Il faut savoir que toute demande formulée à son enceinte connectée est sauvegardée sur internet par son constructeur. C’est pourquoi activer les paramètres de sécurité qui bloquent l’enregistrement de la voix ne doit pas être une option. Enfin, dans la mesure du possible, il conviendrait de créer deux réseaux wifi domestiques sécurisés par mots de passe. Le premier pour les ordinateurs, les tablettes et smartphones.

Partage de connexion ?

Le second, pour les appareils IoT, le partage de mots de passe avec les proches, si nécessaire – sans pour autant accorder l’accès aux appareils à ses contacts. Il en va de même pour toute connexion aux routeurs.

Les recommandations de sécurité semblent infinies, pourtant les règles de base permettent de réduire drastiquement les risques de vols d’informations. A l’heure du tout connecté, se contenter d’une sécurité par défaut (routeurs, caméra, …) n’est pas la marche à suivre pour protéger sa vie privée, et il n’est plus possible d’attendre seulement une action du fabricant ou des spécialistes de la cybersécurité. Comme on verrouille sa porte en sortant de chez soi, il est impératif de verrouiller l’accès à ses objets connectés pour éviter, justement, qu’on ne s’introduise dans sa maison.

Plus de 200 000 certificats RSA actifs vulnérables

Des spécialistes auraient identifié une vulnérabilité dans près de 250 000 certificats RSA actifs vulnérables aux cyber-attaques.

La recherche révèle des taux importants d’objets connectés faillibles. De l’IoT qui pourrait inclure des voitures, des implants médicaux et d’autres appareils critiques, qui, s’ils étaient compromis, pourraient entraîner de graves dommages. La société parle même de cas pouvant devenir mortels.

JD Kilgallin, ingénieur principal en intégration, présentera les résultats à la Conférence internationale de l’IEEE sur la confiance, la confidentialité et la sécurité dans les systèmes intelligents et les applications (12-14 décembre à Los Angeles).

Une annonce de la société Keyfactora, avec les résultats, seront ensuite publiés sera mise en ligne le lundi 16 décembre.

L’authentification multifacteur peut vous aider à sécuriser vos connexions Active Directory

Le mot de passe est probablement la mesure de sécurité la plus courante et la plus utilisée, mais c’est également la plus vulnérable. En effet, l’’utilisation d’identifiants internes compromis par un attaquant externe représente, selon Verizon et son Data Breach Investigations Report 2018, la menace la plus courante dans les violations de données. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises mettent en place l’authentification multifacteur (MFA) en complément des mots de passe pour le contrôle des accès.

L’authentification multifacteur, connu sous le 3 lettres MFA, est un système de sécurité qui fait appel à plusieurs méthodes d’authentification pour vérifier l’identité de l’utilisateur qui souhaite se connecter. Il a pour objectif de mettre en place plusieurs couches de protection, afin de rendre plus difficile l’accès d’une personne non autorisée à un réseau. Ainsi, même si le pirate parvient à déchiffrer l’un des facteurs, il lui reste encore au moins un obstacle à franchir avant de pouvoir atteindre sa cible.

Comme l’explique Helpnet Security (IS Decision), dans les colonnes de ZATAZ, l’authentification multifacteur présente de nombreux avantages. D’abord la sécurité renforcée de votre réseau. Un Pirate doit disposer de l’ensemble des facteurs requis par le système lors de la connexion, sans quoi il ne pourra pas accéder au compte.

Mise en conformité

Ensuite, la mise en conformité: Un grand nombre de normes contraignent certaines entreprises à implémenter l’authentification multifacteur pour la protection d’informations sensibles (données financières ou à caractère personnel). Même si parfois la norme ne mentionne pas clairement la méthode MFA, elle insiste parfois sur le besoin d’un processus d’authentification renforcée. En d’autres termes, l’authentification multifacteur.

Enfin, les connexions simplifiées: Au premier abord, l’authentification multifacteur semble compliquer les connexions. Mais, en réalité, la protection renforcée qu’offre cette méthode permet aux entreprises d’utiliser des options de connexion plus avancées comme l’authentification unique (SSO).

Pour en savoir plus.

IQS, le premier label européen de sécurité des solutions connectées est Français

Pensé pour les utilisateurs, ce label permet aux acteurs de l’IoT de vérifier la sécurité d’une solution mettant en œuvre des objets connectés. Il constitue un indicateur fiable et indépendant pour les futurs acquéreurs ou usagers, professionnels comme particuliers.

La société digital.security, premier CERT européen dédié à la sécurité des objets connectés, annonce le lancement du programme de labellisation IoT Qualified as Secured (IQS), le premier programme de labellisation pour les acteurs de l’Internet des Objets (IoT) désireux de faire vérifier, par un tiers indépendant, la sécurité de leurs solutions IoT.

Avec plus de 14 milliards d’appareils IoT en circulation en 2019 et 25 milliards prévus d’ici 2021* les objets connectés sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels. Ces derniers peuvent accéder physiquement à l’objet et mener des attaques sur les composants et les données personnelles ou sensibles, ou en prendre le contrôle à distance par le biais de la radio logicielle.

A qui s’adresse ce programme ?

IoT Qualified as Secured, ou IQS, permet aux industriels de l’IoT de vérifier la sécurité de leur solution mettant en œuvre des objets connectés. Matérialisé par le pictogramme IQS, c’est également un gage de sécurité pour les futurs acquéreurs ou usagers, entreprises comme particuliers.

Ses caractéristiques

Applicable à l’ensemble des secteurs économiques, le label IQS repose sur un référentiel intégrant à la fois les standards nationaux et internationaux de sécurité, les bonnes pratiques dites « d’hygiène de sécurité », et les exigences issues du retour d’expérience de digital.security.

Le cœur du label IQS est constitué d’une plate-forme d’évaluation de la sécurité des objets connectés -appelée EvalUbik – véritable banc de test permettant de mettre un objet connecté en condition d’utilisation paramétrable et contrôlée.

Deux niveaux de labellisation sont délivrés : standard et avancé.

Le label est délivré pour une durée de 2 ans aux solutions IoT (objets et services associés) respectant un ensemble d’exigences de sécurité publiées (entre 25 et 30 selon le niveau de labellisation).

La volonté de digital.security est de couvrir de façon objective et mesurable la grande majorité des exigences requises dans les pays de l’Union Européenne. La logique de millésime du label permet de le faire évoluer au rythme de la mise en place des règlements et des standards européens afin de permettre à tout acteur IoT d’inscrire sa démarche sécurité dans la durée.

Processus de labellisation

Le Comité de Labellisation, composé d’experts en cybersécurité indépendants de digital.security, confronte le rapport d’évaluation anonymisé au référentiel retenu pour accorder le certificat de labellisation.

Un référentiel d’exigences de sécurité adapté à l’IoT

Fruit des standards et des bonnes pratiques communément admises pour sécuriser les Systèmes d‘Information, complété du retour d’expérience des audits IoT réalisés par digital.security, le référentiel d’exigences de sécurité du label IQS couvre les thématiques suivantes :

  • La protection des échanges de données (PED)
  • Protection des socles techniques (PST)
  • La sécurisatoin de l’accès aux données (PAD)
  • Traçabilité (TRA)

L’ensemble des composants de la solution IoT candidate au label sont soumis au référentiel : les objets connectés, les protocoles de communication, les serveurs accessibles sur Internet et les applications fournies aux utilisateurs.

« Il n’y a pas d’innovation réussie sans maîtrise des risques », déclare Jean-Claude Tapia, président de digital.security. « Dans un marché mondial qui privilégie le time-to-market à un développement maîtrisé, il était essentiel pour nous de créer le premier label de référence sur la sécurité des objets connectés qui révolutionnent la façon dont les agents économiques et sociaux interagissent. Avec le lancement du label IQS, notre objectif, en tant que premier CERT IoT, est d’accompagner durablement cette révolution numérique pour le bénéfice de toutes les parties prenantes. », conclut Jean-Claude Tapia.

IoT et cybersécurité : 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté

40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté, selon une étude de l’éditeur Avast et l’Université de Stanford.

L’éditeur de solution de sécurité informatique, en collaboration avec l’Université de Stanford, a découvert qu’environ 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un appareil connecté. Aux Etats-Unis, ils sont près de 66 %, ce qui entraine une augmentation des risques liés à la cybersécurité.

Le rapport de l’étude a été présenté à l’occasion de la conférence Usenix Security Symposium 2019, dans un document intitulé « All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks » (Tout bien considéré : une analyse des dispositifs IoT sur les réseaux domestiques). Il s’agit de la plus vaste étude mondiale menée jusqu’à présent sur l’IoT. Avast a analysé 83 millions d’objets connectés au sein de 16 millions de foyers à travers le monde afin de comprendre la répartition et le profil de sécurité de ces appareils, par type et par fabricant. Les résultats ont ensuite été validés par les équipes en charge de la recherche chez Avast et par l’Université de Stanford.

« Les professionnels de la sécurité ont longtemps échangé sur les problèmes associés à l’émergence de l’IoT, confie Zakir Durumeric, professeur adjoint en informatique à l’Université de Stanford. Malheureusement, ces objets sont restés cachés derrière les routeurs domestiques et nous avons eu peu de données à grande échelle sur les types d’appareils réellement déployés dans les foyers. Les informations que nous avons obtenues nous aident à mieux comprendre cette adoption croissante de l’IoT, ainsi que les différentes problématiques auxquelles les utilisateurs sont confrontés en matière de sécurité. »

Répartition des fournisseurs d’IoT dans le monde

Les recherches révèlent une image complexe de l’écosystème IoT et des risques de cybersécurité qui en découlent chez les particuliers dans le monde entier. Les résultats clés sont les suivants :

L’Amérique du Nord présente la plus forte densité d’objets connectés, toutes régions du monde confondues, avec 66 % des foyers qui possèdent au moins un objet connecté, contre une moyenne mondiale de 40 % ;
Il existe plus de 14 000 fabricants d’appareils connectés à travers le monde, mais 94 % d’entre eux sont fabriqués par seulement 100 fournisseurs ;
Les protocoles obsolètes tels que FTP et Telnet sont encore utilisés par des millions d’appareils ; plus de 7 % de l’ensemble des objets connectés exploitent toujours ces protocoles, ce qui les rend particulièrement vulnérables ;

En France

En France, l’IoT représente 21,7 % de l’ensemble des appareils présents dans le foyer, contre 24 % pour les appareils mobiles, et 29,3 % pour les PC.

Les données de cette étude ont été collectées grâce aux utilisateurs de la solution Wi-Fi Inspector d’Avast qui analyse le réseau domestique afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités et les problèmes de sécurité susceptibles de représenter une menace. Cette fonctionnalité vérifie l’état du réseau, les appareils connectés à celui-ci et les paramètres du routeur. Wi-Fi Inspector aide les utilisateurs à protéger leur réseau afin d’empêcher les pirates informatiques d’y accéder et d’exploiter leurs données à des fins malveillantes.

L’étude s’est intéressée à la répartition des fournisseurs d’appareils connectés au niveau mondial. Alors qu’ils sont plus de 14 000, seule une poignée domine le marché.

« L’une des conclusions principales de cette recherche est que 94 % des objets connectés ont été fabriqués par moins de 100 fournisseurs différents, et la moitié par seulement 10 d’entre eux, indique Rajarshi Gupta, Head of Artificial Intelligence, chez Avast. Cela met les fabricants dans une position unique pour garantir l’accès des consommateurs à des appareils dotés d’une protection de la vie privée et d’un niveau de sécurité élevés dès la conception. »

En durcissant les objets contre les accès non désirés, les fabricants peuvent contribuer à empêcher les hackers de compromettre ces appareils à des fins d’espionnage ou d’attaques par Déni de Service (DDoS).

D’importants cyber-risques non pris en compte

Dans le cadre de l’étude, Avast a identifié un nombre significatif d’appareils exploitant des protocoles obsolètes, parmi lesquels Telnet et FTP, à savoir 7 % de la totalité des objets connectés.

C’est également le cas pour 15 % des routeurs domestiques, véritables passerelles vers le réseau ; raison pour laquelle il s’agit d’un problème grave, car lorsque les routeurs ont des identifiants faibles, ils peuvent permettre d’accéder à d’autres périphériques et potentiellement à l’ensemble du foyer pour mener une cyberattaque.

En 2019, il y a peu de raisons pour que les objets connectés supportent le protocole Telnet. Cependant, l’étude montre que les appareils de surveillance et les routeurs prennent toujours en charge ce protocole, et qu’ils ont le profil Telnet le plus faible. Cela concorde avec certains piratages survenus par le passé, notamment le rôle de ce protocole dans les attaques sur les botnets Mirai, qui laissent penser que ces types de dispositifs sont à la fois nombreux et faciles à compromettre.

Le rapport complet en anglais de l’étude “All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks” est disponible ici.

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Une IA pour combattre le harcèlement sexuel et la discrimination au travail

Les solutions d’Intelligence Artificielle (IA) dédiées aux ressources humaines, que la plupart des entreprises d’envergure internationale développent ou utilisent, sont régulièrement pointées du doigt pour leurs systèmes jugés discriminatoires. A contrario à la Direction des Ressources Humaines du comté de Los Angeles, l’IA est du côté de ceux qui croient en l’équité.  Au cours du 1er trimestre de 2019, un système d’enquête basé sur l’IA, capable de détecter les comportements d’employés suggérant un risque futur, en termes de harcèlement sexuel et de discrimination en entreprise, sera déployé dans le comté de Los Angeles.

La DRH du comté de Los Angeles travaille sur la mise à jour de ses normes et procédures relatives aux relations interpersonnelles, afin de protéger ses 111 000 employés contre tout préjudice. « Nous souhaitons déployer l’Intelligence Artificielle et l’automatisation des processus pour obtenir des informations sur les problèmes comportementaux », explique Murtaza Masood, DHR Assistant Director au comté de Los Angeles. « Mais l’objectif n’est pas le suivi et le profilage individualisés, et c’est là que se croisent les lignes éthique et juridique. La technologie n’est pas encore là pour prédire le comportement individuel », ajoute-t-il.

L’objectif de cette IA est de rechercher les facteurs qui contribuent à certains comportements, de détecter des schémas comportementaux, ainsi que la formation de tendances au fur et à mesure qu’elles apparaissent, afin d’être proactif et de réagir avant, et non pas après le méfait. A terme, cela permettra de créer des normes et des formations internes visant à encourager les bons comportements et à minimiser les mauvais.

Pour ce faire, le comté suit l’activité des employés sur leurs ordinateurs professionnels et leurs e-mails, grâce à la technologie d’OpenText. « L’intelligence artificielle et l’automatisation des processus peuvent réellement aider les enquêteurs – entreprises ou forces de l’ordre – à mieux comprendre et identifier les schémas comportementaux. Cependant, le suivi personnalisé dépasse la technologie disponible et créerait des problèmes éthiques. OpenText collabore avec le comté de Los Angeles afin d’appliquer des analyses permettant d’améliorer les enquêtes sur le harcèlement, d’accélérer le processus de résolution et de donner au comté le pouvoir d’agir de manière plus proactive pour éviter les situations problématiques, » exlique Zachary Jarvinen, head of technology strategy for AI and analytics, OpenText.

Ce système va permettre de migrer entièrement en ligne les enquêtes sur le harcèlement sexuel et la discrimination, et de les analyser par voie numérique. En effet à ce jour, certains dossiers existent uniquement sous format papier.  Il s’agit d’une application conçue sur mesure, fondée sur la plateforme OpenText Documentum xCP intégrant sa technologie Brava!.

Le passage de la quantité à la qualité : 2018 a vu les cybercriminels abandonner les opérations DDoS de base

Le rapport sur les attaques DDoS pour le 4ème trimestre, englobant les statistiques du dernier trimestre mais aussi l’ensemble de l’année 2018, met en lumière un recul de 13 % du nombre total d’attaques DdoS par rapport à l’année précédente. Cependant, la durée des assauts mixtes et de type Flood HTTP va croissant, ce qui semble indiquer que les cybercriminels se tournent vers des techniques d’attaque DdoS plus élaborées.

Le faible coût des services DDoS à louer fait de ce type d’attaque l’une des cyber-armes les plus abordables. Les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, peuvent être confrontées à cette menace et subir des pertes de revenus et de réputation dans le cas où leurs utilisateurs légitimes et leurs clients sont dans l’impossibilité d’accéder aux ressources web de la société.

Bien que la quantité d’attaques DDoS ait reculé en 2018, il est trop tôt pour s’en réjouir car cette baisse en nombre ne signifie pas pour autant que les assauts sont moins graves. Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter des solutions pour se protéger des formes d’attaques DDoS élémentaires, il est probable qu’en 2019 les assaillants vont améliorer leurs compétences afin de contourner les mesures de protection DDoS standard et franchir un nouveau palier en termes de sophistication.

Moins d’attaques, mais plus puissantes

En dépit de la diminution du nombre des attaques, l’analyse des experts de Kaspersky Lab révèle que leur durée moyenne est en hausse. Comparée au début de l’année 2018, la longueur moyenne d’un assaut a plus que doublé, passant de 95 minutes au premier trimestre à 218 minutes au quatrième. Il est à noter que les attaques Flood UDP (qui consistent à saturer les ports du serveur cible avec une masse de paquets UDP afin de le rendre inaccessible aux utilisateurs), lesquelles ont représenté près de la moitié (49 %) des assauts DDoS en 2018, ont été très courtes, dépassant rarement 5 minutes.

Selon les experts de Kaspersky Lab, la brièveté des attaques Flood UDP illustre un rétrécissement du marché pour les assauts plus faciles à organiser. La protection contre les attaques DDoS de ce type est désormais largement mise en place, rendant celles-ci inefficaces dans la plupart des cas. Les chercheurs avancent que les attaquants lancent de nombreux assauts Flood UDP afin de tester la protection d’une ressource ciblée. S’il est immédiatement clair que ces tentatives sont vouées à l’échec, leurs auteurs n’insistent pas.

Dans le même temps, les attaques plus complexes (détournement de HTTP, par exemple) qui nécessitent un investissement en temps et en argent, vont conserver une longue durée. Comme le révèle l’étude, la méthode Flood HTTP et les attaques mixtes comprenant une composante HTTP, dont la proportion est relativement faible (respectivement 17 % et 14 %), représentent environ 80 % de la durée totale des attaques DDoS sur l’ensemble de l’année.

DDoS au cryptominage

« Lorsque les attaques DDoS les plus simples n’atteignent pas leur objectif, ceux qui en tirent profit ont le choix entre deux solutions. Soit ils peuvent reconfigurer les capacités requises pour ces assauts afin de les réorienter vers d’autres sources de revenus, telles que le cryptominage. Soit ils doivent améliorer leurs compétences techniques, faute de quoi leurs commanditaires s’adresseront à des cybercriminels plus chevronnés. Compte tenu de cela, nous pouvons nous attendre à une évolution des attaques DDoS en 2019 et il deviendra plus difficile pour les entreprises de les détecter et de s’en protéger », commente Alexey Kiselev, responsable du développement pour l’équipe de protection DDoS de Kaspersky Lab.

Concernant les résultats du dernier trimestre 2018, la plus longue attaque DDoS observée au cours de cette période a duré 329 heures (près de 14 jours). Il faut remonter à la fin de 2015 pour retrouver une telle durée.

Les trois pays à l’origine du plus grand nombre d’attaques DDoS restent inchangés. La Chine vient une fois encore au premier rang, même si sa part a chuté de 77,67 % à 50,43 %, toujours suivie des Etats-Unis et de l’Australie.

Pour ce qui est de la répartition des cibles, la Chine demeure en tête de liste, mais avec une part là aussi en recul à 43,26 % (contre 70,58 % au troisième trimestre 2018).

Au quatrième trimestre, il faut également noter des changements dans les pays hébergeant le plus de serveurs de commande et contrôle (C&C). Comme au trimestre précédent, les Etats-Unis conservent la première place mais ce sont à présent le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui arrivent en deuxième et troisième position, remplaçant respectivement la Russie et la Grèce, sans doute en raison d’une nette augmentation du nombre de serveurs C&C actifs du botnet Mirai dans ces deux pays.

Facebook a payé 20 euros par mois pour espionner des utilisateurs

Afin d’obtenir des données personnelles, Facebook a admis avoir payé secrètement des utilisateurs pour l’installation d’un VPN « Facebook Research » dans les appareils de volontaires. FR permet à la société de collecter et d’analyser l’ensemble des activités téléphoniques et en ligne d’un internaute.

Le plus surprenant dans cette histoire, c’est le prix payé pour les données les plus privées d’une personne. En effet, si un étranger vous abordait dans la rue et vous proposait de vous payer un montant symbolique chaque mois, en échange d’un accès inconditionnel à votre téléphone, et pour toujours, accepteriez-vous ?

Dans le cas de Facebook, les personnes se sont inscrites de leur plein gré pour fournir toutes leurs informations personnelles – données et activités – de manière extrêmement envahissante et pour seulement 20$ par mois. Il est assez remarquable de constater ce que les entreprises sont prêtes à faire pour accéder à des données personnelles, et en même temps, de réaliser la facilité avec laquelle les citoyens vont l’accepter.

4 internautes sur 10 estiment la vie privée comme un droit humain !

« Nos propres recherches montrent que moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) considèrent la vie privée comme un droit humain. » explique Brad Poole, consumer privacy advocate chez HMA! Il existe donc une incompréhension des conséquences d’une vie privée non protégée, peut-être à cause d’une confiance non justifiée en la protection de leurs données.

Ce type « d’initiative » soulève également des questions plus alarmantes, quant à savoir si ce niveau d’accès n’est pas vendu ensuite à des tiers. Les utilisateurs doivent donc prendre conscience qu’en ligne, les choses ne sont peut-être pas toujours ce qu’elles semblent être.

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Prison pour un vendeur de DDoS

Un tribunal de Londres vient de condamner un pirate informatique Israélo-Britannique. Il vendait des attaques de DDoS.

Daniel Kaye, 30 ans, qui se faisait appeler dans l’underground « BestBuy » et « Popopret » vient d’écoper de deux ans et huit mois de prison ferme pour avoir lancé des attaques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Service qui ont visé, entre autres, Lonestar Cell MTN, une société de télécommunication basée au Libéria.

Des DDoS qui ont perturbé l’Internet du pays et aurait causé des dizaines de millions de dollars de dommages.

Pour réussir ses malveillance, Popopret a exploité le botnet malveillant Mirai. Parmi les autres cibles de ce pirate : Lloyds Bank, Bank of Scotland et la banque Barclays.

Mirai comme arme numérique

À partir de septembre 2016, Kaye a utilisé son propre réseau de robots Mirai, constitué d’un réseau de caméras de sécurité Dahua infectées, pour mener des attaques sur Lonestar.

En novembre 2016, le trafic généré par le botnet de Kaye était si important que l’accès Internet à travers le Libéria a été totalement désactivé.

Un mandat d’arrêt européen a été émis contre Kaye et à son retour au Royaume-Uni en février 2017, il a été arrêté par des agents de la NCA. Il sera dans la foulée extradé à la demande de l’Allemagne. Il sera condamné à de la prison avec sursis pour des attaques similaires à l’encontre de Deutsche Telekom (novembre 2016).

Embauché par un concurrent !

Selon la National Crime Agency (NCA), les cyber-limiers du Royaume-Uni, Kaye a été embauché par un concurrent de Lonestar, Cellcom. Contre de l’argent, Daniel Kaye a lancé de multiples blocages.

C’est à la suite de sa condamnation allemande que Popopret a été extradé au Royaume-Uni. Kaye aurait commercialisé son réseau à d’autres pirates. Le pirate était aussi un utilisateur de stresser pour commercialiser ses actions malveillantes.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

10 ans de prison pour des DDoS à l’encontre d’hôpitaux

Un internaute de 34 ans condamné à 10 ans de prison pour avoir lancé des attaques de DDoS, sous le masque Anonymous. Ils voulaient punir des centres de soins américains.

Dix ans de prison pour un DDoS critique ! Toute l’affaire débute en avril 2014. Un internaute, s’annonçant comme membre Anonymous, lance plusieurs attaques informatiques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Services à l’encontre du Boston Children’s Hospital et du Wayside Youth Family Support.

L’Anonymous voulait soutenir une jeune fille, Justina Pelletier. Cette dernière, par décision médicale, avait été séparée de ses parents.

Bilan, une opération Anonymous s’organise, la #OpJustina.

Plusieurs internautes participent à « l’op », dont Martin Gottesfeld.

10 ans de prison !

40 000 routeurs, via un bot, utilisés pour lancer ce DDoS.

Reconnu coupable en août 2018, il écope aujourd’hui de 443 000 dollars de dommages et intérêts et 10 ans de prison.

L’attaque a été si puissante que l’hôpital de Boston mettra deux semaines pour relancer ses services. Un DDoS qui impactera, sans que cela soit prévu par le pirate, plusieurs autres hôpitaux de la région.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Un MOOC afin de mieux comprendre l’open source

A l’occasion du Paris Open Source Summit 2018, l’Open Source School lance un MOOC de 28 chapitres, disponible gratuitement en ligne et sous licence libre, afin de mieux comprendre l’open source.

En effet, que ce soit par ses logiciels, ses méthodes de développement et d’organisation ou encore ses valeurs, le mouvement de l’open source est aujourd’hui devenu incontournable. Toutes les organisations, privées ou publiques, intègrent progressivement le meilleur de l’open source dans leur système d’information et dans leurs produits.

Si ce constat est unanime, il reste néanmoins encore certaines interrogations dans les entreprises quant aux mécanismes sous-jacents qui nécessitent de s’approprier un modèle de développement nouveau, un changement culturel important et une composante juridique et communautaire forte.

Pour le Groupe Société Générale, l’open source est un vecteur puissant pour innover

Les entreprises doivent monter en compétence sur le sujet pour être compétitives, mais aussi pour pouvoir suivre et s’adapter aux modèles déjà complètement intégrés par notamment les générations plus jeunes : communauté, valeurs, …

A titre d’exemple, au sein du Groupe Société Générale, les premières réflexions ont porté sur les politiques de contribution à l’open source, les stratégies de support des logiciels libres ou encore l’augmentation de l’empreinte open source. Cela a été jusqu’à l’implication du Comité Exécutif du groupe pour accélérer cette transformation et au cofinancement de ce MOOC.

« L’open source est un vecteur puissant pour innover, accélérer notre transformation digitale et attirer des talents. En 2020, nous visons 80 % de serveurs dans le cloud et 30 % de nos bases de données en open source  » indique Alain Voiment, Head of the Business Solutions Center et Sponsor open source, au sein du Groupe Société Générale

“Apprendre l’open source”

Ces différents éléments traduisent un besoin fort de monter en compétence au niveau interne pour chacun de ces acteurs et c’est notamment pour cela qu’a été financée la réalisation de ce MOOC, intitulé « Apprendre l’open source ».

Ce MOOC de 28 chapitres, présenté par Benjamin Jean – juriste de formation, spécialisé en propriété intellectuelle et fondateur du cabinet Inno³ – et réalisé par Elephorm pour le compte de l’Open Source School, présente les particularités de l’open source mais aussi les modèles de collaboration et les nouveaux usages tels que l’open data et l’innovation ouverte.

Il a pour ambition de participer à une plus grande connaissance des grands principes du modèle de l’open source et apporte un premier éclairage des subtilités économiques et juridiques sous-jacentes.

Diffusé sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, son accès est libre et gratuit. L’Open Source School espère qu’il contribuera à diffuser les valeurs de l’open source et à lever les freins qui peuvent rester dans certaines entreprises et administrations.

Microsoft confronté au RGPD en raison d’une collecte de données via Word, Excel, PowerPoint et Outlook

Le gouvernement néerlandais vient de rendre public un rapport commandité à la Privacy Company et ayant pour mission de montrer du doigt la collecte de données appartenant aux utilisateurs de Word, Excel, PowerPoint et Outlook.

Selon le rapport de The Privacy Compagny, Microsoft, via Office 365 et Office 2016, collecterait des données sans l’autorisation de ses utilisateurs. Commandité par le gouvernement néerlandais, l’enquête a eu pour mission de démontrer une sauvegarde d’informations personnelles sur des serveurs américains, ce qu’interdit le Règlement Général de la Protection des Données. Seconde plainte, les utilisateurs dans l’ignorance de cette collecte. De plus, Microsoft refuse d’indiquer le contenu de cette collecte via Word, Excel, PowerPoint ou encore Outlook.

« Microsoft collecte systématiquement et à grande échelle des données sur l’utilisation individuelle de Word, Excel, PowerPoint et Outlook. Indique The Privacy Company. Et elle le fait en catimini, sans en avertir les utilisateurs. Microsoft ne précise absolument pas la quantité de données. L’entreprise ne permet pas non plus la désactivation. De savoir quelles informations sont collectées, car le flux des données est chiffré. ». Selon l’enquête, le géant américain mettrait à jour entre 23 000 et 25 000 « events » (sic!). 20 à 30 équipes d’ingénieurs travailleraient avec ces données. Windows 10 ne collecterait « que » 1 000 à 1 200 events.

Microsoft a rappelé qu’il existait une version d’Office sans le moindre transfert de données. Une mise à jour, prévue en avril 2019, doit corriger la collecte incriminée par TPC.

DeepMasterPrints : Des chercheurs réussissent à hacker des systémes biométriques

DeepMasterPrints : Des chercheurs de la New York University et de l’Université du Michigan ont trouvé le moyen de piéger des systèmes biométriques à partir de 6 000 empreintes digitales existantes.

DeepMasterPrints, le doigt dans l’œil de la biométrie. Des chercheurs (New York University et Université du Michigan) trouvent le moyen de piéger des systèmes biométriques. Comment ? à partir de 6 000 empreintes digitales existantes. Les étudiants ont créé à partir de ces 6 000 vraies empreintes, des empreintes digitales artificielles. Elles ont pu tromper les systèmes de sécurité proposés dans les ordiphones (smartphones). Une attaque baptisée « DeepMasterPrints ».

L’étude explique que les empreintes digitales inventées pour l’occasion font illusion une fois sur cinq. Leur « passe-partout » est capable d’usurper plusieurs personnes à la fois, alors que la biométrie est sensée être unique pour chaque individu. La société Counterpoint Research explique que 50% des smartphones vendus 2017 étaient équipés d’un systéme biométrique. 7 téléphones sur 10 seront « biométrie » d’ici la fin d’année 2018. Soit plus d’un milliard de téléphones portables intelligents.

La société expliquait l’année dernière que la fiabilité du capteur d’empreintes digitales était un problème majeur. « la plupart des capteurs d’empreintes digitales capacitifs sont faillibles.« . Cependant, avec les derniers capteurs d’empreintes digitales, avec une détection directe des doigts ou utilisant la technologie de détection par empreinte digitale à ultrasons pour créer une image 3D des empreintes digitales sont potentiellement plus efficace.

DeepMasterPrints

Pour fonctionner, les DeepMasterPrints tirent parti de deux propriétés des systèmes d’authentification par empreintes digitales. La première est que, pour des raisons ergonomiques, la plupart des lecteurs d’empreintes digitales ne lisent pas l’ensemble du doigt en même temps, mais plutôt la numérisation de la partie du doigt qui touche le scanner.

La seconde est que certaines caractéristiques des empreintes digitales sont plus courantes que d’autres. Cela signifie qu’une fausse empreinte contenant de nombreuses caractéristiques très communes est plus susceptible de correspondre à d’autres empreintes digitales que le pur hasard ne le laisserait penser.

Fake news lors du Forum de la Gouvernance de l’Internet 2018

Le programme du OFF met la lutte contre les fake news à l’honneur.

En parallèle du Forum de la Gouvernance de l’Internet, qui se tient à Paris du 12 au 14 nombre prochain, l’Internet Society France co-organise un OFF, qui sera l’occasion de mettre en lumière certaines préoccupations des parties-prenantes. Le OFF référence ainsi plus d’une vingtaine d’événements du numérique qui ont lieu pendant le Forum. L’Internet Society France s’engage sur le sujet de la désinformation en ligne.

Un hackathon sur le thème des troubles informationnels pour des solutions concrètes

Nicolas Chagny, président de l’Internet Society France, commente : « les fake news sont un défi majeur de la gouvernance de l’Internet. Les solutions autoritaires sont tout aussi démagogues que les auteurs de fake news ; pour cette raison, nous souhaitons proposer une réponse collective à ces défis ». Organisé par l’Agence France Presse, Renaissance Numérique et Savoir*Devenir et l’Internet Society France, le hackathon a pour thème les troubles informationnels à l’ère numérique et les propos haineux. Il rassemblera experts, chercheurs, associations, développeurs, journalistes, et étudiants pour apporter des solutions multidisciplinaires à ces problématiques, alliant à la fois sciences sociales mais aussi le développement informatique.

3 jours de travail, 3 parcours de réflexion

Le hackathon autour de trois parcours : lutte contre les propos haineux sur Internet ; fausses vidéos et troubles informationnels ; éducation aux médias et au numérique.

Ce hackathon sera l’occasion d’aborder l’amélioration du projet InVID porté par l’Agence France Presse, qui ambitionne de fournir un outil de vérification des images et vidéos, et aussi l’internationalisation de la plateforme Seriously (www.Seriously.ong), outil de lutte contre les discours de haine sur Internet conçu par Renaissance Numérique.

Inscription au hackaton : https://igf2018-leoff.paris/hackathon

Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile

Il n’est pas toujours facile de sécuriser un réseau domestique, même quand toutes les précautions possibles sont prises. Beaucoup de facteurs entrent en jeu et l’un d’entre eux est bien sûr le routeur. Jusqu’à présent, tout ce qu’il vous fallait était un mot de passe assez fort et un chiffrement WPA2. Mais les choses ont changé. Les chercheurs ont découvert un nouveau moyen apparemment très facile de pirater les réseaux Wi-Fi compatibles WPA/WPA2 PSK.

Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. La nouvelle méthode pourrait permettre aux pirates d’obtenir la clé pré-partagée (pre-shared key, PSK) pour le Wi-Fi, ce qui leur donnerait accès au réseau. La grande différence par rapport aux méthodes précédentes est apparemment que les cybercriminels n’ont pas besoin de capturer un 4-Way Handshake complet. Au lieu de cela, la nouvelle attaque est menée sur le RSN IE (l’élément d’information réseau de sécurité robuste) d’une seule trame EAPOL.

Selon les chercheurs, l’attaquant qui communique maintenant directement avec le point d’accès n’a plus besoin qu’un utilisateur se connecte au réseau cible pour capturer ses données de connexion (ce qui était nécessaire auparavant). Cette attaque sans client apporte quelques autres avantages : plus d’éventuels mots de passe invalides, plus de trames EAPOL perdues à cause d’un point d’accès trop éloigné des cybercriminels, plus de formats de sortie spéciaux pour les données finales.

La plupart des routeurs modernes sont vulnérables

Bien que les chercheurs ne sachent pas encore avec certitudes quels fournisseurs et quels modèles de routeurs seront affectés par cette technique, les perspectives ne sont pas réjouissantes : tous les réseaux 802.11i/p/q/r avec des fonctions d’itinérance activées pourraient être sensibles à la nouvelle attaque ; par conséquent, cela affecterait la plupart des routeurs modernes. Malgré cette triste réalité, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vous assurer de rester le plus en sécurité possible jusqu’à l’arrivée sur le marché de WPA3, qui est immunisé contre cette attaque :

Utiliser un mot de passe fort : Même avec cette attaque, le pirate devra attaquer votre mot de passe en force brute. Choisissez donc un mot de passe Wi-Fi fort, très fort. En cas de doute, vous pouvez toujours compter sur un gestionnaire de mots de passe pour faire le travail à votre place. Mettre à jour votre routeur : Mettez à jour votre routeur dès que des mises à jour sont disponibles. Si vous avez un très vieux routeur qui ne reçoit plus de mises à jour, il est recommandé d’en acheter un nouveau, au plus tard dès que les nouveaux routeurs WPA3 seront disponibles. (Par Nicole Lorenz, Avira)

Pirater des cerveaux pour manipuler et voler des souvenirs : la technologie de base existe

Organe en perpétuelle évolution, le cerveau et son fonctionnement posent de nombreuses questions. Ainsi, les scientifiques travaillent sur la découverte du mode de création des souvenirs dans le cerveau pour pouvoir les cibler, les restaurer et les enrichir au moyen d’ implants, et les technologies nécessaires existent d’ores et déjà sous la forme de dispositifs de stimulation profonde du cerveau.

Néanmoins, à l’avenir, des cyberattaques pourraient exploiter des implants mémoriels pour voler, espionner, modifier ou contrôler des souvenirs humains, même si les menaces les plus extrêmes ne se profileront pas avant plusieurs décennies. Il existe donc, dans les logiciels et le matériel connectés, des vulnérabilités qu’il importe de traiter pour nous préparer aux menaces qui nous attendent, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de Kaspersky Lab et le Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, publiée à l’occasion du sommet annuel Kaspersky NeXT à Barcelone.

Des implants de stimulation cérébrale, utiles à la médecine, mais vulnérables aux cyberattaques.

Les chercheurs ont associé une analyse pratique et théorique afin d’explorer les vulnérabilités actuelles des implants utilisés pour la stimulation cérébrale profonde. Appelés générateurs d’impulsions implantables (IPG) ou neurostimulateurs, ces dispositifs envoient des impulsions électriques vers des cibles spécifiques dans le cerveau pour le traitement de troubles tels que la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel, la dépression majeure ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). La dernière génération en date de ces implants s’accompagne de logiciels de gestion pour les médecins comme les patients, installés sur des tablettes et smartphones professionnels. La connexion entre les différents appareils repose sur le protocole standard Bluetooth.

Les chercheurs ont établi un certain nombre de scénarios de risques existants et potentiels, dont chacun pourrait être exploité par des attaques :
· Exposition des infrastructures connectées : les chercheurs ont découvert une vulnérabilité grave et plusieurs mauvaises configurations préoccupantes dans une plate-forme de gestion en ligne très répandue parmi les équipes chirurgicales, des failles susceptibles de conduire un intrus vers des données sensibles et des procédures de traitement.

· Le transfert de données non sécurisées ou non cryptées entre l’implant, le logiciel de programmation et les réseaux associés pourrait permettre la manipulation malveillante des implants d’un patient, voire de groupes entiers de patients connectés à la même infrastructure. Il risquerait d’en résulter la modification de réglages entraînant une douleur, une paralysie ou encore le vol de données personnelles, privées et confidentielles.

· En raison de contraintes de conception, la sécurité des patients prend le pas sur celle des données. Par exemple, un implant médical doit pouvoir être contrôlé par les médecins dans les situations d’urgence, notamment lorsque le patient est hospitalisé loin de son domicile. Cela exclut l’utilisation de tout mot de passe qui ne soit pas largement connu du personnel médical. En outre, cela implique que ces implants soient dotés par défaut d’un « backdoor » (un accès dérobé).

· Comportement non sécurisé du personnel médical : des logiciels critiques conservent souvent leurs mots de passe par défaut, utilisés pour l’accès à Internet ou à des applications complémentaires téléchargées.

Des méthodes scientifiques et médicales en perpétuelle évolution, qui nécessitent un accompagnement en cybersécurité

Il est indispensable de remédier à ces vulnérabilités car les chercheurs estiment qu’au cours des prochaines décennies, des neurostimulateurs plus avancés et une compréhension plus approfondie de la formation et de la mémorisation des souvenirs dans le cerveau humain vont accélérer le développement et l’utilisation de ce type de technologies et susciter de nouvelles possibilités de cyberattaques.

Dans les cinq années à venir, des scientifiques pensent pouvoir enregistrer sous forme électronique les signaux cérébraux qui créent les souvenirs, puis les enrichir voire les réécrire avant de les réimplanter dans le cerveau. D’ici une dizaine d’années pourraient apparaître sur le marché les premiers implants commerciaux destinés à stimuler la mémoire et, dans une vingtaine d’années, la technologie pourrait avoir suffisamment progressé pour permettre une prise de contrôle poussée des souvenirs.

Parmi les nouvelles menaces qui en découleront pourrait notamment figurer la manipulation de masse de populations par l’implantation ou l’effacement de souvenirs relatifs à des événements politiques ou à des conflits, tandis que des cybermenaces « réorientées » pourraient cibler de nouvelles opportunités de cyberespionnage ou bien le vol, la suppression ou le « verrouillage » de souvenirs (par exemple pour l’extorsion d’une rançon en échange de leur déblocage).

Au sujet des résultats de l’étude, Dmitry Galov, chercheur junior en sécurité au sein de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab, commente : « Les vulnérabilités actuelles sont à prendre au sérieux car la technologie existant aujourd’hui préfigure ce qui verra le jour à l’avenir. Même si aucune attaque visant des neurostimulateurs n’a encore été observée, il existe des faiblesses qui ne seront pas difficiles à exploiter. Il nous faut réunir les professionnels de santé, les spécialistes de la cybersécurité et les fabricants pour étudier et corriger toutes les vulnérabilités potentielles, qu’elles soient déjà visibles actuellement ou qu’elles apparaissent dans les années à venir. »

Laurie Pycroft, chercheuse doctorale au sein du Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, ajoute : « Les implants mémoriels sont une perspective bien réelle et passionnante, offrant des bienfaits considérables pour la santé. Si l’idée de pouvoir modifier et enrichir nos souvenirs à l’aide d’électrodes paraît relever de la science-fiction, elle repose sur des fondements scientifiques solides qui existent dès à présent. L’arrivée de prothèses mémorielles n’est qu’une question de temps. La collaboration afin de cerner et de traiter les risques et vulnérabilités qui arrivent, et ce alors que cette technologie est encore relativement neuve, se révèlera payante à l’avenir. »

L’étude, intitulée The Memory Market: Preparing for a future where cyber-threats target your past, est disponible ici.

La sécurité de l’IoT souffre encore de failles majeures

Si personne ne remet en cause l’intérêt et la rapidité des progrès de l’Internet des Objets (IoT), la sécurité des objets connectés, elle, continue d’inquiéter. Il est en effet relativement simple de les pirater et les nombreuses cyberattaques récentes ont montré les dangers d’un réseau globalisé.

La transformation numérique du monde progresse, avec dans son sillage, de plus en plus d’appareils intelligents qui communiquent entre eux (y compris dans des secteurs sensibles) afin de nous faciliter la vie. Mais l’IoT a aussi des faiblesses évidentes de sécurité.

Quand des cybercriminels détectent des équipements IoT vulnérables, il leur suffit souvent d’actions basiques pour les pirater. Les moyens les plus simples demeurent l’attaque par force brute pour trouver un mot de passe ou encore l’utilisation des identifiants de connexion par défaut, configurés en mode usine. Car il est malheureusement clair que, pour des raisons de coût, de nombreux fabricants utilisent les mêmes données de connexion standards pour tous leurs appareils, au lieu de définir un mot de passe distinct pour chacun. En utilisant des Botnets récupérés sur le Darknet, il devient ainsi possible d’infecter des milliers d’équipements d’un seul coup.

Un état des lieux alarmant

La vérité, c’est que les objets connectés n’ont jamais vraiment été sûrs, et il est évident que certains risques vont s’intensifier. L’une des plus graves menaces de ces dernières années a été le Botnet Mirai, qui a provoqué des attaques DDoS massives à l’aide d’identifiants de connexion standards. Il a permis de mettre en évidence que des produits chinois bon marché, tels que des webcams, figurent parmi les équipements IoT les plus vulnérables, qui ne devraient être utilisés que dans des environnements isolés.

Depuis que le code source de Mirai a été publié, pratiquement tout le monde peut faire fonctionner son propre Botnet IoT ou réécrire le code de programmation à sa façon, ce qui a permis à de nombreuses mutations de Mirai de voir le jour.

Les autres moyens d’infecter un objet connecté étant plus sophistiqués et onéreux, ils sont moins répandus. C’est le cas par exemple de l’ingénierie inverse des firmwares ou des systèmes d’exploitation, qui requiert des connaissances techniques pointues et beaucoup de temps. Des stratégies de sécurité peuvent néanmoins s’appliquer dans ce domaine.

En finir avec les mots de passe standards

Une solution possible et efficace pour améliorer la sécurité dans l’IoT, permettre aux utilisateurs de modifier facilement leurs identifiants de connexion. Certes, cette stratégie n’aurait d’efficacité que sur les méthodes d’infiltration les plus élémentaires, mais le jeu en vaut la chandelle puisque ce sont les plus répandues.

Les fabricants pourraient ainsi « forcer » leurs clients à modifier leurs identifiants de connexion en rendant obligatoire la saisie d’un mot de passe unique et fort lors du démarrage initial de l’appareil. Les fabricants pourraient également attribuer un mot de passe unique généré aléatoirement à chaque périphérique et l’envoyer au client avec l’objet connecté.

En pratique, le changement d’identifiants de connexion limiterait nettement le nombre d’appareils vulnérables et compliquerait la tâche des hackers et bots qui essaient d’en prendre le contrôle.

Le problème des clés de chiffrement

Les fabricants peinent à concevoir des objets qui intègrent d’office des mécanismes de sécurité. Ces équipements destinés aux particuliers ou aux entreprises. C’est notamment le cas pour le chiffrement.

Dans les faits, rien n’empêche de chiffrer les données qu’un objet connecté recueille et transmet à un autre périphérique ou vers le cloud pour analyse. Il est ainsi possible de trouver de très bons conseils à propos des algorithmes. Il existe plusieurs solutions de chiffrement Open Source.

Mais c’est au niveau de la protection et de la gestion des clés de chiffrement que le bât blesse. Or, ces carences retirent toute efficacité au processus de chiffrement. Une clé mal gérée peut rendre le chiffrement inutilisable, si par exemple elle n’est pas rendue disponible dans un processus d’authentification. Le nombre de périphériques dans l’IoT exacerbe ainsi de manière exponentielle les défis du chiffrement et de la gestion des clés.

S’ajoute à cela le fait que beaucoup d’objets connectés n’ont pas les capacités techniques requises pour chiffrer les données efficacement. Dotés d’un espace de stockage limité, ils ne peuvent généralement pas intégrer une connexion SSL digne de ce nom. Les fabricants d’objets connectés, en particulier ceux destinés au grand public, continuent ainsi de commercialiser des appareils dont la sécurité est légère, sinon inexistante. Et nous ne pouvons pas y faire grand-chose.

La cybersécurité est l’affaire de tous

Si le public est de plus en plus sensible aux failles des objets IoT, cette prise de conscience est pour l’heure insuffisante. Pas d’impact sur les décisions d’achat. Les facteurs déterminants restent les fonctionnalités et le prix. Pour preuve, le succès actuel des Amazon Echo et Google Home auprès des consommateurs.

Ainsi, s’il est vrai que la première grande vague d’attaques, avec le Botnet Mirai en tête, n’a pas manqué d’attirer l’attention des spécialistes de la cybersécurité, le consommateur lambda, lui, n’a pas encore conscience de l’ampleur du problème.

Ceci étant, on assiste à l’émergence d’une petite, mais croissante, fraction de consommateurs qui s’inquiètent vraiment de la sécurité des objets connectés, en particulier celle des enceintes intelligentes capables d’écouter tout ce qui se dit à proximité d’elles. La pression sur les fabricants augmente donc et avec elle, la demande de meilleures mesures de sécurité et de protection des données. (Tribune de Christophe da Fonseca, Sales Development Manager France chez Paessler AG envoyée à toutes les rédactions web)

Risques ! En vacances, hors de vos murs, le WIFI ne s’utilise pas sans VPN

Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics.

Selon une étude récente, partir en vacances est un besoin vital pour 55 % des Français. Seulement, à l’approche des vacances de la Toussaint, le même dilemme se pose pour toutes les familles qui ont décidé d’en profiter pour voyager : comment occuper les enfants ? Sécurité des données ! Selon Harris Interactive, disposer d’un accès à Internet constitue un critère important pour 71 % des Français, pour choisir leur lieu de vacances. En effet, ils vont se connecter, entre autres, pour rester en contact avec des proches, planifier des loisirs ou encore surveiller leur compte bancaire.

Pour Brad Pool, Responsable chez HideMyAss!, bien que cela soit pratique, se connecter à n’importe quel endroit, à tout moment, comporte de nombreux risques, si on ne se montre pas vigilant : « Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics. Parmi ces derniers, près de la moitié des répondants (47 %) admet préférer se connecter aux réseaux Wi-Fi gratuits qui ne nécessitent ni inscription, ni mot de passe. Or, ces critères de connexion attestent en réalité de leur manque de sécurisation. ».

Risques réels

Les risques augmentent d’autant plus pour les personnes qui se connectent au Wi-Fi de leur hôtel. L’année dernière, des recherches ont ainsi montré que le groupe de hackers russes ‘Fancy Bear’ ciblait les réseaux Wi-Fi d’hôtels dans toute l’Europe, pour installer des logiciels malveillants sur les appareils des vacanciers. Pour s’immiscer dans les terminaux et récupérer des informations personnelles, les cybercriminels créent aussi de faux réseaux Wi-Fi, dotés d’un nom proche de celui de l’hôtel, pour inciter les voyageurs à s’y connecter.

Près de la moitié des utilisateurs français (47 %) se fient à un logiciel, ou une application, pour assurer leur sécurité en ligne, et 28 % affirment éviter de saisir des informations sensibles sur un réseau Wi-Fi public, telles que des identifiants de connexion ; mais de nombreuses personnes ne sont pas aussi prudentes. Presque un répondant sur dix pense que la sécurité du fournisseur réseau le protège, et seuls 12 % des français utilisent un proxy ou un réseau privé virtuel (VPN) pour sécuriser leur connexion.

Trois démarches clés peuvent aider les familles à protéger leurs données

  1. S’assurer que la connexion Wi-Fi est sécurisée. Les points d’accès Wi-Fi publics sont en effet des cibles de choix pour les pirates. S’ils se connectent au même réseau qu’un internaute, ils peuvent facilement voir les sites web visités, leur historique de navigation, ainsi que leurs mails et identifiants de connexion. Pour toute navigation hors du réseau domestique, il est donc fortement conseillé d’installer un VPN sur ses appareils pour sécuriser la connexion, et de minimiser les risques de compromission avec des extensions de navigateur telles que « HTTPS Everywhere ».
  1. Désactiver les services de géolocalisation et, si possible, l’extraction de métadonnées sur les appareils et navigateurs. Dans le cas contraire, le simple fait de partager une photo sur un réseau social permet de révéler sa position, ou celle d’un membre de sa famille.
  1. Installer un logiciel de sécurité de confiance sur les smartphones et les tablettes. De très bonnes versions gratuites sont disponibles, et réduisent tout risque de perte de données personnelles ou de vol d’identité.

Si, comme l’indique le rapport Harris Interactive, plus de 8 Français sur 10 utilisent Internet durant leurs congés pour rester en contact avec leurs proches, ou pour planifier et réserver des activités, les pirates informatiques sont eux aussi au rendez-vous et profitent de chaque vulnérabilité pour opérer. Partant du constat que les cyberattaques ont augmenté de 100 % ces deux dernières années, d’après un rapport publié par ThreatMetrix, il est urgent que les vacanciers connaissent et adoptent les bonnes pratiques en ligne pour y faire face et pour protéger leurs informations sensibles, non seulement en voyage, mais également le reste de l’année.

Californie : une loi interdit les mots de passe trop légers

Finis les mots de passe de type 123456, password, admin, 000 … C’est ce que vient de décider l’Etat de La Californie via une loi qui contraint les entreprises à fournir des mots de passe sérieux dés la sortie d’usine.

La Californie vient de décider que toutes les entreprises capables de proposer des objets connectés (IoT) seront dans l’obligation de le faire avec un mot de passe sérieux dès la sortie d’usine. A partir de 2020, ce qui laisse le temps aux sociétés locales de régler leurs configurations respectives, fini les mots de passe de type 123456, 0000, admin, welcome, password ou… rien.

Les nouvelles règles de ce projet de loi décidé par le gouverneur Jerry Brown indiquent que chaque appareil sera équipé d’un mot de passe unique, préprogrammé. L’autre option, la plus rapide à mettre en place, obliger les utilisateurs à mettre en place un mot de passe fort.

Peu de détails supplémentaires sur la façon dont spécifiquement les vendeurs vont devoir s’y prendre pour sécuriser leurs produits. Petit détail, de taille, la loi n’oblige pas les fabricants à publier de nouvelles améliorations pour accroître la sécurité de leur technologie, par exemple en envoyant régulièrement des correctifs de sécurité faciles à installer pour les vulnérabilités connues.

Pour conclure, saluons quand même ce premier pas vers une sécurisation des comportements des consommateurs qui oublient bien trop souvent de modifier leurs identifiants de connexion.

Parmi les autres obligations, la Loi sur l’amélioration de la cybersécurité de l’internet des objets, qui obligerait les entreprises à fournir certaines assurances quant à la sécurité des appareils IoT vendus au gouvernement fédéral. En 2016, la société GData avait analysée 12 000 routeurs domestiques en 2016 a démontré que 15% des périphériques utilisaient des mots de passe particulièrement faibles.

OpenSSH faillible depuis 20 ans ?

Toutes les versions d’OpenSSH, publiées au cours des 20 dernières années, sont soumises à une vulnérabilité dangereuse. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables.

Les chercheurs en sécurité de la société Qualys ont remarqué une vulnérabilité dans OpenSSH. La faille permettrait à un pirate de deviner les connexions enregistrées sur les serveurs OpenSSH. Une action possible à distance.

Le problème (CVE-2018-15473) touche toutes les versions du client OpenSSH publiées au cours des 20 dernières années. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables – des serveurs cloud aux équipements IoT -. La correction du problème risque de prendre du temps. Le correctif correspondant est cependant disponible.

Mode d’attaque

Pour attaquer avec succès, un pirate qui tente de s’authentifier sur un serveur vulnérable, va communiquer une demande d’authentification spécialement conçue. Le serveur peut répondre à la requête de deux manières différentes: la connexion n’existe pas, le serveur répondra par un message d’erreur. Si un nom d’utilisateur existe, la connexion quitte sans réponse. C’est ce dernier comportement qui permet à un malveillant de deviner les connexions valides enregistrées sur le serveur SSH. Il n’a plus qu’à sortir le dictionnaire de mots de passe.

Correctif

La vulnérabilité corrigée avec la sortie de versions stables d’OpenSSH. Les experts publient un code PoC pour vérifier la présence de vulnérabilités sur les serveurs (ici et ). Les chercheurs ont notamment présenté des instructions détaillées sur la manière de tester la présence d’un problème sur les serveurs.

Pas (encore) de normes de sécurité pour les objets connectés

De nombreux objets connectés iot pour la maison et le bureau ne sont tout simplement pas sécurisés. On ne compte plus les histoires sur les vulnérabilités des objets connectés – particulièrement ceux utilisés à domicile. Bien que certaines aient l’air « tirées par les cheveux » – comme celle de la caméra pour bébé piratée qui répondait à sa mère – d’autres, comme le botnet Mirai, montrent que les problèmes de sécurité liés aux petits objets peuvent rapidement prendre de l’ampleur. Bref, difficile d’oublier que nombre d’objets connectés ne sont pas très sécurisés.

Camouflés derrière le plastique lustré de ces appareils connectés iot tout neufs pour la maison, de nombreux facteurs contribuent pourtant à créer cet environnement à risque. Voici les trois facteurs principaux, mais il en existe d’autres :
1.Les mots de passe codés en dur
2.Les mots de passe par défaut difficiles à changer
3.Les vulnérabilités non corrigées

La balle n’est PAS dans votre camp (mais vous êtes quand même coupable)
Avec un ordinateur à la maison, vous pouvez suivre de bonnes mesures de sécurité. Cela signifie entre autres, avoir installé un antivirus et faire en sorte que toutes vos applications et pilotes soient à jour (voire même utiliser un programme qui s’en charge tout seul). Et puis il y a cet élément important du piratage psychologique, vous en tant qu’utilisateur, ne cliquez pas sur des offres trop alléchantes sur Internet sans en être sûr.

Mais avec les objets connectés, impossible de suivre ce genre de précautions. Dans le meilleur des cas, vous pouvez modifier le mot de passe par défaut, mais ça s’arrête là. Le plus souvent, vous ne saurez même pas avec qui votre télé connectée communique et de quoi elle parle. Et ces appareils recueillent un tas de données potentiellement compromettantes sur vous et vos activités. En fait, même si votre caméra de surveillance faisait partie d’une armée internationale de botnets par DDoS, vous ne le sauriez pas.

SOS, mais qui pouvez-vous appeler ?
Les failles de sécurité de nombreux objets connectés ont lancé le débat sur les moyens des autorités ou des instances de réglementation pour remédier au problème. Aux États-Unis, une loi a été proposée qui obligerait les objets connectés achetés par le gouvernement fédéral à répondre à certaines normes. L’entrée en vigueur de cette loi aurait des répercussions sur la sécurité, car les fabricants devraient faire en sorte que leurs appareils soient plus sécurisés pour les clients du secteur public. Puis, cette certification pourrait également être utilisée pour d’autres types de clients.

Dans l’Union européenne, la Commission européenne dispose de l’AIOTI, l’Alliance for Internet of Things Innovation, un groupe de travail qui souhaiterait que les labels sur les produits – comme ceux utilisés pour présenter les données sur la consommation d’énergie – s’étendent aussi aux objets connectés.

Toutefois, cet autre concept d’auto réglementation ferait encore appel à des organismes de tests indépendants comme l’American Underwriters Laboratories, le German Stiftung Warentest ou l’AFNOR en France.

Il est temps de faire vos propres recherches sur la sécurité
Cependant, toutes ces options n’en sont encore qu’à leurs balbutiements et au moment d’acheter un objet connecté sécurisé, vous êtes encore livré à vous-même. La seule option pratique qui vous soit disponible pour le moment est de faire des recherches pour écarter toute marque ou modèle lié(e) à un problème de sécurité. Vous pouvez également jeter un œil à la liste de Krebsonsecurity des objets considérés comme problématiques. Cependant, cette approche en mode « système D » ne mettra pas au jour les composants génériques d’objets connectés, qui ont été intégrés à un système.

Il existe aussi des solutions qui peuvent vous aider à sécuriser vos connexions telle que Avira Home Guard. Il s’agit d’une application gratuite pour Windows qui scanne les objets intelligents connectés au réseau, identifie les vulnérabilités de sécurité, suggère des solutions et conserve un inventaire des appareils connectés. Cette solution vous donne une vue complète des appareils connectés à votre réseau et de leurs failles potentielles. Avira Home Guard est inclue dans le tableau de bord Avira pour Windows.

Domotique : objets connectés sont-ils dangereux ? Test !

Les objets connectés et la domotique sont devenus omniprésents dans notre quotidien, au travail comme à la maison : téléphones, ampoules, enceintes, montres, caméras, voitures, etc. Pourtant, nous devrions nous préoccuper des informations que nous transmettons (mode de vie, habitudes, localisation, photos et vidéos, etc.) et les risques d’un tel partage. À cet effet, ESET reconstitue une maison connectée lors du Mobile World Congress, où différents appareils sont testés afin de mettre en évidence les vulnérabilités liées à ces objets qui nous entourent. Partage de données, virus, informations collectées… Que risque-t-on vraiment en partageant avec ces objets des informations nous concernant ? Nos experts ont testé 12 produits que nous retrouvons habituellement dans une maison connectée.

L’un de ces objets de domotique qui n’a pas été listé ici présentait de nombreuses vulnérabilités importantes. Nous avons averti le fabricant pour qu’il puisse y remédier. Cet appareil est une centrale de commande domotique qui peut gérer les détecteurs de mouvement, les commandes de chauffage, les moteurs de volets roulants, les capteurs d’environnements et les prises intelligentes.

Voici les principales vulnérabilités de cet appareil :

  • Le processus de connexion au réseau local n’est pas entièrement protégé par un système d’authentification. L’option par défaut autorise la connexion automatique, qui contourne le renseignement d’informations d’identification standard telles que l’identifiant et le mot de passe. Le fabricant mentionne ce problème dans une alerte de sécurité et recommande de désactiver cette option par défaut.
  • Comme avec presque tous les systèmes de maison connectée, un service Cloud permet de gérer les appareils connectés depuis un endroit X. Les communications vers le service cloud ne sont pas chiffrées.
  • Le service Cloud des fournisseurs a la possibilité d’établir une connexion VPN (Virtual Private Network – à distance) avec les périphériques distants. Une fois ce tunnel établi, il pourrait être possible de modifier la configuration du réseau distant. Cela pourrait entraîner l’accès au réseau local des utilisateurs sans leur consentement.
  • L’accès au service Cloud nécessite un enregistrement. Si les détails concernant l’utilisateur sont compromis, l’accès VPN au réseau distant peut présenter un risque considérable.

Les autres appareils que nous avons testés et détaillés dans ce rapport permettent de mettre en évidence certaines vulnérabilités qui doivent être prises en compte au moment de l’achat de l’appareil. Par exemple, les caméras D-Link et la connexion TP-Link présentent des problèmes de sécurité. La principale préoccupation de ces caméras est l’absence de chiffrement du flux vidéo, accessible depuis un système d’authentification faible.

La confidentialité de la domotique, un sujet qui nous concerne tous

La radio Internet Soundmaster, qui ne dispose pas entre autres de politique de confidentialité, a alerté nos chercheurs. Les préoccupations les plus importantes concernent les assistants intelligents à commande vocale – en l’occurrence Alexa. Il s’agit d’un service qui sert de conduit à tous les autres appareils et qui stocke ensuite les interactions avec eux. Ni la réputation de l’appareil ni les services d’Amazon ne sont en cause, mais un pirate intelligent qui tente de recueillir des données personnelles pour le vol d’identité pourrait créer une attaque par spear-phishing pour accéder au compte Amazon des victimes.

AMAZON ECHO

Les interactions que vous aurez avec cet appareil permettront d’informer Amazon des produits que vous souhaitez acheter, de ce que vous écoutez, des autres produits connectés que vous avez et ainsi de suite. Cette collecte de données permet de créer un profil qui contient potentiellement des détails très précis sur votre style de vie – le rêve d’un marketeur, et aussi celui d’un cybercriminel. Avec les violations de données fréquentes, tout assistant numérique activé par la voix doit nous préoccuper. Si, par exemple, quelqu’un accède à votre identifiant et votre mot de passe Amazon, il a la possibilité d’écouter vos interactions avec Alexa. Le stockage d’informations stockées constitue un problème de confidentialité.

D-LINK

Les mises à jour de micrologiciels sont au format http et non https (le -s- indique que le protocole est sécurisé), ce qui signifie qu’un pirate pourrait injecter des virus lors d’une mise à jour, car le flux de données n’est pas chiffré. Les caméras incluses dans notre test de maison connectée présentent des faiblesses. La caméra est contrôlée depuis l’application mydlink, qui est chiffrée. Mais si le flux vidéo lui-même est mal protégé, les problèmes de sécurité et de confidentialité se concentrent autour du contenu « capturé ».

NETAMTO

Si vous décidez de partager les données de votre appareil, sachez que votre emplacement est identifié. Jetez un œil ici. Vous comprendrez comment, en sélectionnant l’un des appareils. L’adresse de rue d’un propriétaire de NetAMTO est indiquée.

NOKIA HEALTH

Nous avons tenté d’accéder aux données qui circulent entre l’application Health Mate et le service Cloud affilié. Il était possible de lancer une attaque de type « MitM » entre l’application Android et le Cloud. Ceci signifie que les communications sont interceptées sans que l’utilisateur soit au courant.

Ici, l’attaque à distance n’est pas possible. Cependant, en cas de compromission, les données transmises deviennent lisibles. Ceci dit, pour NOKIA HEALTH, il est peu probable de trouver un scénario où un pirate peut accéder au téléphone, rooter l’appareil, intercepter le téléchargement du firmware, le réécrire, puis appuyer sur un bouton de configuration magique sur les balances réelles et installer le nouveau firmware.

Cependant, lorsque vous associez Nokia Scales à Amazon Echo, vous pouvez poser des questions à Alexa sur les données stockées dans votre compte Health Mate. Sur la page Internet d’Amazon qui détaille l’habileté et l’offre des compétences Nokia, il y a la déclaration suivante : Alexa et Amazon, Inc. ne stockent ni ne conservent vos données Nokia Health, mais les interactions vocales associées à votre compte Amazon peuvent contenir vos données Nokia Health Mate.

Lorsque vous liez Alexa et accordez à Amazon la permission d’accéder à votre compte Nokia Health Mate, vous accordez en réalité à Amazon Alexa l’accès aux données personnelles, y compris le poids, la distance parcourue, le sommeil et les objectifs. Ces informations sont stockées sous forme d’interactions vocales associées à votre compte Amazon.

SONOS

Si, par exemple, vous avez des enceintes dans les chambres de vos enfants, nommer les enceintes en utilisant leurs noms réels peut, par inadvertance, mener à partager des données avec Sonos au sujet des personnes de votre famille.

WOERLEIN

En l’absence de politique de confidentialité, nous devons nous fier à notre enquête pour comprendre la communication entre l’appareil et Internet. Tout d’abord, lors de la configuration de l’appareil pour se connecter au réseau Wi-Fi, le mot de passe n’est pas masqué. Si l’appareil est accessible, par exemple dans un lieu public tel qu’un bureau ou un établissement de vente au détail, les informations d’identification Wi-Fi seront accessibles en cliquant sur les paramètres.

Lors de la sélection d’une station de radio, une instruction est envoyée en clair à mediayou.net, qui semble être un portail d’accès au contenu radio en ligne. Mediayou connaîtra l’adresse IP de la radio qui s’y connecte, la station de radio demandée, ainsi que l’heure et la durée d’écoute.

Aucune politique de confidentialité n’est répertoriée sur le site Internet mediayou.net. Même lors de la création d’un compte sur le site, il n’y avait aucune offre de politique de confidentialité ou de conditions d’utilisation. Faire des recherches sur le domaine mediayou.net pour déterminer qui en est le propriétaire est futile, car les détails du domaine sont cachés derrière un bouclier de confidentialité, ce qui est ironique…

Si vous ne comprenez pas quelles données, le cas échéant, peuvent être collectées et conservées, vous devez envisager le pire : une entreprise pourrait collecter tout ce qu’elle peut et vendre ces données à qui elle veut et quel que soit son choix. À l’heure où les données personnelles ont une valeur et où le vol d’identité est un problème croissant, cette situation est inacceptable.

TP-LINK

Cet appareil présente des vulnérabilités qui incluent un chiffrement facilement réversible entre l’appareil et l’application TP-Link Kasa utilisée pour le contrôler, des problèmes de validation de certificat et des attaques potentielles de type man-in-the-middle.

CONCLUSION

Aucun appareil ou logiciel n’est garanti « totalement sécurisé » ou « sans vulnérabilités potentielles ». Chaque personne qui lit ce rapport aura une vision différente des informations personnelles qu’elle estime pouvoir partager avec une entreprise ou un fournisseur. Il est nécessaire de se renseigner sur le niveau de protection des appareils. Par exemple, est-ce que le fabricant envoie des notifications pour la mise à jour du firmware ? Les assistants personnels vocaux intelligents sont très pratiques. Ils sont également omniscients. Évaluez avec prudence les informations que vous souhaitez partager avec eux.

Les données collectées sur la maison, le style de vie, la santé et même les données de navigation Internet d’une personne ne devraient être autorisées qu’une fois les conséquences prises en compte. Alors que les entreprises découvrent de nouvelles façons de faire du profit avec les données collectées via les objets connectés, soit l’industrie doit s’autoréguler, soit les gouvernements devront renforcer la législation relative à la protection de la vie privée (de la même manière que l’UE a mis en place le RGPD).

IoT : quand les objets connectés deviennent des menaces de sécurité

Les fêtes de Noël, et maintenant les soldes représentent la période propice pour l’achat d’appareils connectés iot. Maintenant, même les jouets pour les enfants sont des bijoux de technologie intelligents, télécommandés et équipés de caméras vidéo et même de haut-parleurs intégrés. Si ces jouets sont très populaires auprès des dernières générations de consommateurs, ils peuvent également s’avérer dangereux. En effet, certains objets connectés peuvent parfois échapper au contrôle de leurs propriétaires et devenir des portes faciles d’accès pour les intrus. Dans ces cas-là les options vidéos et haut-parleurs deviennent indésirables et nuisent à la sécurité des enfants.

Les objets intelligents connectés (IoT) sont aujourd’hui très attrayants et ont pour vocation de faciliter le quotidien. Mais dans quelle mesure leur utilisation est-elle sans danger du point de vue de la cybersécurité ? En 2015, les chercheurs de Kaspersky Lab ont décidé de se pencher sur le niveau de menace que présente l’Internet des objets (IoT). Les résultats étaient préoccupants, c’est pourquoi, 2 ans plus tard, ils ont approfondi leurs recherches dans ce domaine. Sur 8 objets IoT pris au hasard (allant d’un fer à repasser intelligent à un véhicule-espion miniature), la moitié d’entre eux étaient piratables en raison de la faiblesse de leur mot de passe. En outre, un seul des objets a répondu aux exigences des chercheurs en matière de sécurité.

Un vaste réseau d’objets connectés, attrayant pour les cybercriminels.

Les objets connectés orbitent en réseau et intègrent une technologie qui leur permet d’interagir les uns avec les autres ou avec leur environnement extérieur. Du fait du grand nombre et de la variété d’objets connectés disponibles, l’IoT est devenu une cible tentante pour les cybercriminels. C’est ce qui explique, entre autres, les attaques DDoS record lancées en 2016 avec l’aide de botnets massifs constitués de routeurs, de caméras IP, d’imprimantes et d’autres appareils transformés en « zombies ». En piratant ces objets IoT, des criminels peuvent exercer un chantage ou espionner les utilisateurs. D’autres vecteurs peuvent être encore plus dangereux. Par exemple, les équipements du réseau domestique pourraient servir à des activités illicites ou bien un cybercriminel ayant accès à un objet IoT pourrait faire chanter – et espionner – son propriétaire pour lui extorquer de l’argent. Moins grave, mais toujours ennuyeux, l’appareil infecté peut aussi être mis simplement hors service.

Un niveau de sécurité beaucoup trop faible, malgré les menaces omniprésentes.

Alors que de nombreuses études ont été réalisées à la suite des incidents déplorés ces dernières années, on pourrait s’attendre à un changement notoire en matière de sécurité des objets IoT. Pour autant, Kaspersky déplore encore un manque de sécurité inquiétant, notamment au niveau des mots de passe. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont de nouveau analysé plusieurs objets intelligents choisis de manière aléatoire, en l’occurrence un chargeur, une voiture miniature commandée par une application, un tuner, une balance, un aspirateur, un fer à repasser, une caméra et une montre. Les résultats sont véritablement inquiétants : sur les 8 objets examinés, un seul était satisfaisant en termes de sécurité.

Qui plus est, la moitié des objets pourraient être piratés et leurs vulnérabilités exploitées à cause d’un défaut de vigilance du fabricant dans la définition des mots de passe. Il s’agit en particulier de l’impossibilité de modifier le mot de passe par défaut alors même que, dans certains cas, celui-ci est identique pour tous les produits d’une gamme.

Quelques conseils d’experts pour éviter les risques

DataSecurityBreach.fr vous conseille de prendre les précautions suivantes afin de se prémunir contre l’achat d’objets intelligents vulnérables :

  1. Avant d’acheter un objet IoT, recherchez sur Internet la mention d’éventuelles vulnérabilités. L’Internet des objets est aujourd’hui un sujet brûlant et de nombreux chercheurs font un excellent travail pour découvrir des failles de sécurité dans les produits de ce type, depuis les écoute-bébés jusqu’aux armes gérées par une application. Il est probable que l’objet de convoitise ait déjà été examiné par des chercheurs en sécurité et il est souvent possible de vérifier si les problèmes découverts ont été corrigés ou pas.
  2. Ce n’est pas toujours une bonne idée d’acheter les produits les plus récents dès leur lancement sur le marché. En dehors des bugs habituels affectant les nouveaux produits, ces derniers sont plus susceptibles de receler des failles de sécurité encore inconnues des chercheurs en sécurité. Il est donc préférable de choisir des produits ayant déjà connu plusieurs mises à jour de leur logiciel.
  3. Avant de décider de rendre un aspect de sa vie un peu plus intelligent, tenir compte des risques pour la sécurité. Si on conserve de nombreux objets de valeur à votre domicile, il est sans doute judicieux d’installer un système d’alarme professionnel en remplacement ou en complément de son modèle existant commandé par une application ou bien de configurer ce dernier de sorte qu’aucune vulnérabilité éventuelle n’affecte son fonctionnement.

Des sites Internet piratés via l’Internet des objets

Du piratage de site web via des objets connectés. La France est le 21ème pays le plus touché avec 298 hôtes enregistrés dans les 30 derniers jours.

Même si le chiffre ne semble pas énorme, les attaques repérées montre une évolution dans ce type de cyberattaque via des objets connectés. Doctor Web alerte à nouveau sur l’activité du Trojan Linux.ProxyM infectant des terminaux intelligents fonctionnant sous Linux, tels que des caméras de vidéosurveillance et des enregistreurs DVR de vidéosurveillance.

En septembre 2017, les pirates l’ont utilisé pour envoyer du spam, et plus récemment, ils utilisent ses capacités pour pirater des sites web. Selon l’entreprise, la France serait le 21ème pays le plus touché avec 298 hôtes enregistrés au cours des 30 derniers jours.

Objets connectés

Linux.ProxyM est un logiciel malveillant qui lance sur un appareil contaminé un serveur proxy SOCKS. C’est en utilisant ce proxy que les criminels peuvent agir de manière anonyme. Il existe des builds de ce Trojan pour les architectures x86, MIPS, MIPSEL, PowerPC, Superh, ARM, Motorola 68000 et SPARC. En d’autres termes, Linux.ProxyM peut contaminer n’importe quel appareil sous Linux, y compris les routeurs, boîtiers décodeurs, des caméras de surveillance, des enregistreurs DVR, et autres équipements.

Au mois de septembre, les analystes ont découvert que les malfaiteurs envoyaient plus de 400 messages spam par jour depuis chaque dispositif contaminé en utilisant Linux.ProxyM. Leurs messages contenaient des publicités pour des sites pour adultes et des services financiers douteux. Par la suite, les cybercriminels ont commencé à utiliser l’Internet des objets pour la propagation de messages de phishing. Ces messages étaient envoyés au nom de DocuSign, le service permettant de télécharger, consulter, signer et suivre le statut des documents électroniques.

Une faille de sécurité dans la gamme Smart Home de LG

Découverte d’une vulnérabilité baptisée HomeHack dans les appareils intelligents LG SmartThinQ. Des objets connectés pour la maison qui peuvent être contrôlé, à distance, par des personnes non autorisées.

Les vulnérabilités de l’application mobile et du Cloud LG SmartThinkQ ont permis à l’équipe de recherche de Check Point de se connecter à distance à l’application dans le Cloud SmartThinQ, de prendre le contrôle du compte LG légitime de l’utilisateur, et de prendre le contrôle de l’aspirateur et de sa caméra intégrée. Une fois le compte LG d’un utilisateur spécifique piraté, tout appareil LG associé à ce compte pourrait être contrôlé par le pirate, y compris les robots aspirateurs, les réfrigérateurs, les fours, les lave-vaisselle, les machines à laver et les climatiseurs.

La vulnérabilité HomeHack fourni aux hackers la possibilité d’espionner les activités personnelles des utilisateurs via la caméra vidéo du robot aspirateur Hom-Bot, qui envoie une vidéo en direct à l’application LG SmartThinQ associée, dans le cadre de sa fonction HomeGuard Security. Selon les appareils LG présent au domicile de leur propriétaire, les pirates pourraient également éteindre ou mettre en marche les machines à laver la vaisselle ou le linge.

« À mesure qu’un nombre croissant d’appareils intelligents sont utilisés à domicile, les pirates cesseront de cibler des appareils individuels pour pirater les applications contrôlant des réseaux d’appareils. Les cybercriminels auront ainsi encore plus d’opportunités d’exploiter les failles des logiciels, de perturber le domicile des utilisateurs et d’accéder à leurs données confidentielles, » déclare Oded Vanunu, head of products vulnerability research chez Check Point. « Les utilisateurs doivent prendre conscience des risques liés à la sécurité et la confidentialité lorsqu’ils utilisent leurs objets connectés, et il est essentiel que les fabricants se concentrent sur la protection des appareils intelligents contre les attaques, en mettant en place une sécurité robuste lors de la conception des logiciels et des appareils. »

Les vulnérabilités de l’application mobile SmartThinQ ont permis aux chercheurs de Check Point de créer un faux compte LG, puis de l’utiliser pour prendre le contrôle du compte LG légitime d’un utilisateur, et contrôler à distance ses appareils LG intelligents. Check Point a communiqué la vulnérabilité à LG le 31 juillet 2017, conformément à sa politique de communication responsable. LG a corrigé les problèmes signalés dans l’application SmartThinQ fin septembre. « Heureusement, LG a fourni un correctif de qualité pour empêcher l’exploitation des vulnérabilités dans son application et ses appareils SmartThinQ, » ajoute Oded Vanunu.

Correction et communication

« Dans le cadre de la mission de LG Electronics d’améliorer la vie des consommateurs dans le monde entier, nous élargissons notre gamme d’appareils ménagers intelligents de nouvelle génération, tout en privilégiant le développement de logiciels sûrs et fiables, » déclare Koonseok Lee, Manager of Smart Development Team, Smart Solution BD, chez LG Electronics. « En août, LG Electronics a fait équipe avec Check Point Software Technologies pour lancer un processus avancé de détection des problèmes de sécurité, et a immédiatement commencé à corriger les programmes. Le 29 septembre, le système de sécurité utilisait la version mise à jour 1.9.20 sans aucun problème. LG Electronics prévoit de continuer à renforcer ses systèmes de sécurité logicielle, et travailler avec des fournisseurs de solutions de cybersécurité tels que Check Point pour protéger les objets connectés et les rendre encore plus pratiques. »

Pour protéger leurs appareils, les utilisateurs de l’application mobile et des appareils LG SmartThinQ doivent s’assurer de disposer des toutes dernières versions logicielles sur le site web de LG. Check Point conseille également aux consommateurs de prendre les mesures suivantes pour protéger leurs appareils intelligents et leurs réseaux Wifi personnels contre les intrusions et la prise de contrôle à distance.

Mise à jour

Mettre à jour l’application LG SmartThinQ vers la dernière version (V1.9.23). Vous pouvez effectuer la mise à jour de l’application via Google Play Store, Apple App Store ou via les paramètres de l’application LG SmartThinQ. Mettre à jour les appareils physiques vers la dernière version. Vous pouvez le faire en cliquant sur le produit dans le tableau de bord de l’application smartThinQ (un message contextuel vous prévient si une mise à jour est disponible)

La gamme d’appareils intelligents et de solutions de sécurité SmartThinQ de LG permet aux utilisateurs de surveiller et de gérer leur domicile depuis un smartphone. Les ventes du robot aspirateur Hom-Bot ont dépassé 400 000 unités durant la première moitié de 2016. En 2016, 80 millions d’appareils intelligents pour la maison ont été expédiés dans le monde entier, soit une augmentation de 64 % par rapport à 2015.

Les équipements médicaux seront-ils la prochaine cible des cybercriminels ?

Equipements médicaux et les pirates ! Le thème de l’édition 2017 du Cyber Security Weekend européen était “Next” – the near future and threats we will face ». A cette occasion, des experts de Kaspersky Lab, de KPN et d’EUMETSAT se sont réunis pour évoquer leurs prévisions et études respectives. Les participants ont ainsi pu écouter les prévisions sur ce que réservent les cybercriminels aux hôpitaux et aux patients en 2018.

Les données médicales contenus dans les équipements médicaux ont une très grande valeur sur le marché noir et les systèmes médicaux revêtent une importance vitale. Dès lors, les organisations de santé sont une proie de choix pour les tentatives d’extorsion. Il est donc essentiel que la communauté des spécialistes de la sécurité travaille en étroite collaboration avec le monde de la santé et ses fournisseurs dans le but de renforcer la protection des appareils utilisés, de veiller à ce que les nouveaux systèmes soient sécurisés et sûrs d’entrée de jeu, et pour que les équipes médicales soient bien formées aux questions de cybersécurité.

Le paysage en 2017

En 2017, les recherches ont montré à quel point les informations médicales et les données des patients stockées au sein d’une infrastructure de santé connectée étaient peu protégées et donc, accessibles en ligne par n’importe quel cybercriminel motivé. Les experts ont par exemple découvert que près de 1500 appareils utilisés pour le traitement des imageries médicales étaient accessibles au public. En outre, les recherches ont démontré qu’un nombre non négligeable de logiciels et d’applications en ligne de nature médicale, renferment des vulnérabilités pour lesquelles il existe des exploits publics. Ce risque se voit accru par la valeur des informations médicales, dont comptent bien profiter les cybercriminels pour leur bénéfice personnel. Ils savent en effet pertinemment qu’elles sont faciles d’accès et que les organismes médicaux seront toujours prêts à payer pour les récupérer.

A quoi faut-il s’attendre pour 2018 ?

Le secteur médical va être de plus en plus menacé, étant donné le nombre croissant d’appareils connectés et d’applications vulnérables déployés par les services de santé. Le monde de la santé est soumis à différents facteurs qui influent sur son fonctionnement : la nécessité d’en faire plus, à moindre coût, avec les ressources existantes ; le besoin croissant des soins à domicile pour les populations vieillissantes et les pathologies chroniques telles que le diabète ; l’aspiration du grand public à adopter un mode de vie plus sain ; et la prise de conscience que le partage de données et le suivi croisé des patients par différentes organisations sont la clé pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins médicaux.

9 grandes menaces dans les 12 prochains mois

Les attaques ciblant les équipements médicaux avec un objectif d’enrichissement personnel, de malveillance pure, ou pour des motivations pire encore, seront en recrudescence. Les équipements médicaux spécialisés sont de plus à en plus nombreux à être connectés à des réseaux informatiques. Si ces derniers sont pour la plupart privés, une seule connexion peut suffire pour permettre à des attaquants de s’engouffrer dans la brèche et de diffuser des programmes malveillants à l’aide de ce réseau « pourtant fermé ». Or s’en prendre à des équipements peut perturber l’administration de soins, voire être fatal, ce qui augmente grandement les probabilités de versement de rançons en cas de tentative d’extorsion.

Il faut s’attendre à une hausse du nombre d’attaques ciblées visant à dérober des données. Le volume d’informations médicales et de données patients stockées et traitées par les systèmes de santé connectés, augmente tous les jours. Ce type de données est très coté sur le marché noir et peut servir à des fins de chantage et de tentative d’extorsion. D’autant que les criminels ne sont pas les seuls intéressés : l’employeur ou l’assureur d’une victime peuvent être intéressés de connaitre ce qui peut impacter les primes d’une personne ou son emploi.

Équipements médicaux dans la ligne de mire

Le nombre de cas d’attaques avec ransomware, visant les organismes médicaux, va augmenter. Ces tentatives s’appuieront sur le chiffrement de données et le blocage des appareils : les coûts exorbitants des équipements médicaux connectés et leur caractère souvent vital en feront des cibles de choix pour des attaques et tentatives de racket.

Le concept de périmètre professionnel clairement défini va continuer de s’effriter au sein des institutions médicales, dans la mesure où un nombre croissant d’appareils sont connectés à Internet – stations de travail, serveurs, appareils mobiles et équipements divers. Les criminels ont un choix toujours plus large pour tenter d’accéder à des informations médicales et à des réseaux. Mettre en place des systèmes de protection et sécuriser les utilisateurs finaux ou points de terminaison, va devenir le nouveau défi des équipes chargées de la sécurité dans les structures médicales. En effet, tous les nouveaux appareils créent autant de points d’accès à l’infrastructure.

Les données sensibles et confidentielles transmises aux professionnels de la santé par les appareils portables connectés, les implants notamment, vont être de plus en plus pris pour cible par des attaquants. En effet, ces appareils sont de plus en plus utilisés pour les diagnostics médicaux, les traitements et les soins préventifs. Les pacemakers et les pompes à insuline en sont de bons exemples.

Les systèmes d’information médicaux nationaux et régionaux qui échangent des données patients non-chiffrées, ou non sécurisées, avec des praticiens, des hôpitaux, des cliniques et autres établissements, vont être de plus en plus ciblés. Les attaquants vont chercher à intercepter les données lorsqu’elles se trouvent en dehors du pare-feu des réseaux. Il en sera de même pour les données échangées par les établissements médicaux et les compagnies d’assurance santé.

Équipements médicaux, mais pas que…

Le succès des petits appareils de santé et de fitness connectés est une aubaine pour les attaquants, car ils livrent de gros volumes de données personnelles généralement peu protégées. Avec l’engouement pour l’amélioration du bien-être, les bracelets, systèmes de suivi et autres montres connectées vont héberger et transmettre des grandes quantités de données personnelles, protégées à minima. Les cybercriminels n’hésiteront pas à profiter de cette véritable mine d’or.

Les attaques paralysantes – de type DDoS (avec refus de service) ou ransomware qui détruit les données (à l’instar de WannaCry) – posent un problème croissant pour les organismes de soins de santé de plus en plus digitalisés. Le nombre de stations de travail, processus informatisés de traitement des archives médicales et des données commerciales, qui sont le quotidien de toute organisation à la page, élargissent la surface d’attaque possible pour les cybercriminels. La situation est d’autant plus critique pour le monde de la santé dans les cas d’urgences avec pronostic vital engagé.

Enfin, et surtout, les technologies émergentes telles que les membres artificiels connectés, les implants destinés à apporter des améliorations physiologiques, la réalité augmentée embarquée conçues pour résoudre des problèmes de handicap et rendre l’être humain plus fort et en meilleure forme, constituent, elles aussi de nouvelles opportunités pour les attaquants imaginatifs armés d’intentions malveillantes. Ces nouvelles technologies médicales doivent donc être sécurisées dès le stade de leur conception.

Ce document est le premier d’une série publiée par Kaspersky Lab, consacrée aux prévisions annuelles de ses experts. Les autres annonces concerneront les domaines de l’automobile, des services financiers et de la fraude, de la sécurité industrielle et des crypto-monnaies. Tous seront accompagnés des traditionnelles prévisions de menaces ciblées. L’intégralité des Kaspersky Lab Threat Predictions for 2018 sera disponible sur Securelist dans la semaine.

La sécurité des objets connectés dans une motion aux Pays-Bas

Les Pays-Bas viennent d’adopter une motion imposant aux fabricants d’ objets connectés (IoT) des tests de sécurité informatique.

Voilà une loi traitant de la sécurité des objets connectés qui fait tendre l’oreille. Les Pays-Bas viennent de valider une motion qui impose des tests de piratage à l’encontre des objets connectés vendu dans le pays. Bref, l’Internet of Things (IoT) pris au sérieux et d’une maniérè sécuritaire. C’est l’idée du sénateur Maarten Hijink qui demande au gouvernement et aux entreprises d’organiser des « pentests », des tests de sécurité, afin de tester les appareils connectés. Il y a quelques mois, la Chambre des députés avait réclamé au gouvernement d’agir sur ce même thème, la sécurité des objets connectés. Dans cette nouvelle motion, l’état est inviter à des actions proactives, comme le « hack éthique » dont la mission est d’améliorer la sécurité des objets, donc des utilisateurs.

Quand votre entreprise mine de la crypto-monnaie… pour les pirates

Votre ordinateur consomment-ils de l’énergie pour vos uniques intérêts ? L’extraction de cryptomonnaie présente une nouvelle menace pour les entreprises. Le tout dernier Threat Index de Check Point révèle une augmentation des extractions de cryptomonnaie en octobre, avec CoinHive en sixième place des logiciels les plus utilisés au monde.

Non, CoinHive ou les crypto-monnaies (cryptomonnaie) ne sont pas malveillantes. Leurs utilisations inapropriées par des malveillants transforment ces beaux projets en merdier sans nom. C’est un peu comme dire que la voiture est illégale car des chauffards roulent à 230kms heures et tuent des gens. Que des braqueurs se servent d’une automobile pour attaquer une banque. Toujours est-il que l’ambiance autour des monnaies démateriealisées ne va pas s’arranger dans les semaines à venir.

Suite à la récente étude de Check Point démontrant que les extracteurs de cryptomonnaie peuvent frauduleusement utiliser jusqu’à 65 % des ressources totales en CPU d’un utilisateur final, sans son approbation, la variante CoinHive a fait son apparition dans le Threat Index d’octobre en 6e position. Ce logiciel malveillant est conçu pour extraire la cryptomonnaie Monero lorsqu’un utilisateur consulte une page web, sans l’approbation de l’utilisateur. CoinHive implante du code JavaScript, qui utilise ensuite le CPU de l’utilisateur final, impactant gravement les performances de sa machine.

Comme en septembre, RoughTed et Locky sont les deux menaces les plus répandues. Cependant, le logiciel malveillant Seamless, un redirecteur transparent de trafic, a fait son entrée parmi les trois premiers. Ce logiciel malveillant redirige silencieusement ses victimes vers une page web pirate. Elle infecte à l’aide d’un kit d’exploitation de vulnérabilités. L’infection réussie permet au pirate de télécharger d’autres logiciels malveillants.

Maya Horowitz, Threat Intelligence Group Manager chez Check Point, précise : « L’émergence de Seamless et de CoinHive souligne une fois de plus le besoin en technologies avancées de prévention des menaces pour sécuriser les réseaux contre les cybercriminels. L’extraction de cryptomonnaie est un nouvel acteur silencieux et pourtant significatif dans le paysage des menaces. Elle permet à des pirates de générer d’importants revenus tandis que les postes et les réseaux des victimes souffrent de latence et d’une baisse de performance. »

Top 3 des logiciels malveillants en octobre 2017

RoughTed est un logiciel de publicité malveillante. Contournement les bloqueurs de publicités. RT déclenche une série d’escroqueries, d’exploitations de vulnérabilités et de logiciels malveillants. Il est en mesure d’attaquer n’importe quel type de plate-forme et de système d’exploitation. Il utilise des techniques de prise d’empreintes pour délivrer l’attaque la plus pertinente.

Locky est connu. Un ransomware diffusé en février 2016. Il se propage principalement via des mails et des pièces jointes au format Word ou Zip. Il télécharge et installe un logiciel qui chiffre les fichiers des utilisateurs.

Seamless est un système de répartition de trafic. Il redirige silencieusement ses victimes vers une page web malveillante. Elle infecte les machines à l’aide d’un kit d’exploitation de vulnérabilités. L’infection permet au pirate de télécharger d’autres logiciels malveillants.

La liste des logiciels malveillants les plus couramment utilisés pour attaquer les actifs mobiles des entreprises a connu un changement par rapport à septembre, avec le logiciel rançonneur LeakerLocker pour Android apparaissant en seconde position.

Top 3 des logiciels malveillants mobiles

Triada – Une porte dérobée modulaire pour Android accordant des privilèges super-utilisateur aux logiciels malveillants téléchargés pour mieux les intégrer dans les processus système. Triada charge également de fausses URL dans le navigateur. LeakerLocker – Un logiciel rançonneur sur Android accédant aux données personnelles de l’utilisateur, puis les lui présentant en le menaçant de les divulguer en ligne en cas de non-paiement d’une rançon. Lootor – Outil de piratage ciblant des vulnérabilités du système d’exploitation Android afin d’obtenir des privilèges root sur les appareils mobiles compromis.

L’indice Check Point des menaces et la carte ThreatCloud sont alimentés par des renseignements issus de Check Point ThreatCloud, le plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, qui fournit des données et des tendances sur les menaces et les attaques grâce à un réseau mondial de capteurs. La base de données ThreatCloud comprend plus de 250 millions d’adresses analysées pour découvrir des bots, plus de 11 millions de signatures de logiciels malveillants et plus de 5,5 millions de sites web infectés. Elle identifie des millions de types de logiciels malveillants quotidiennement. La liste complète des 10 principales familles de logiciels malveillants en octobre est disponible sur le Blog Check Point.

Pour la France, le top 5 comprend : Roughted, Locky, Pushdo, Seamless ou encore Conficker. CoinHive s’affiche à la 6ème position.

Les Français plébiscitent les objets connectés sans en mesurer les risques !

A l’occasion de Noël, les objets connectés semblent être le cadeau de cette fin d’année : tendance d’achat, appréhension de la sécurité, prise de mesure, etc. L’étude « Most Hackable Gifts » dévoile la liste des cadeaux de Noël les plus prisés à la fois par les consommateurs, mais aussi par les cybercriminels.

Objets connectés, Noël et les pirates. Ainsi, parmi les cadeaux les plus attendus au pied du sapin figurent les indétrônables tablettes et smartphones (60 %) et autres ordinateurs portables (30 %). Les accessoires domotique de l’habitat connecté (25%) sont également très populaires cette année, aux côtés des jouets connectés (22 %), des casques de réalité virtuelle (19 %) et des Smart TV (17 %).

Une méconnaissance des risques associés aux objets connectés

Une grande majorité de consommateurs Français reconnait la nécessité de sécuriser ordinateurs portables, tablettes et smartphones (64 %). Mais moins 1/3 estiment que les casques réalité virtuelle, les jouets et autres accessoires connectés doivent être sécurisés.

Il faut rappeler qu’ils gèrent également un certain volume d’informations personnelles. 15 % pensent même que les objets connectés n’ont pas besoin d’être sécurisés.

« A Noël, les objets connectés seront cette année encore à l’honneur. Or, on constate que les consommateurs ne mesurent pas tous l’importance de la protection de ces appareils et du risque auquel ils s’exposent lors d’une connexion avec un device non connecté« , précise Lam Son Nguyen expert en sécurité – McAfee.

91 % estime qu’il est important/voir très important que leur identité en ligne et leurs appareils connectés soient sécurisés. La moitié des consommateurs prennent des mesures pour s’assurer que leur nouvel appareil connecté est protégé avant utilisation. 23% ne sont d’ailleurs pas sûrs de savoir prendre les mesures adaptées en matière de sécurité. Les consommateurs sont tout simplement mal informés sur les dangers et la manière dont il faut protéger ces appareils connectés.

Peu conscients des risques ils ne mettent pas en œuvre les mesures nécessaires pour se protéger ce que les cybercriminels pourraient exploiter pour le piratage de leurs objets et le vol de leurs données personnelles.

Ces informations révèlent l’importance pour les consommateurs d’être vigilants quant aux enjeux de sécurité inhérents aux objets connectés qu’ils déposeront au pied du sapin de Noël. Il est important que chacun mesure les risques liés à tout objet connecté et cesse de penser qu’il suffit simplement de s’en remettre aux mesures des fabricants pour éviter le vol de leurs données dans le temps. Il serait bon, aussi, que les fabricants fournissent des informations sur la sécurisation générale, ainsi que de leur produit. L’éducation devrait être imposée dans chaque notice, en plus des obligations légales copiées à longueur de page de certaines notices.

Quelques réflexes simples à adopter en matière de sécurité des objets connectés

D’abord, lisez la notice. Vous pourriez y trouver quelques réponses (mot de passe, …). Ensuite, protéger votre réseau domestique. Plus facile à dire, qu’à faire, mais loin d’être impossible si vous vous y penchez un peu. DataSecurityBreach vous propose par exemple de regarder du côté des adresses MAC de vos materiels et votre box, ou encore du côté de la double authentification. Mettre à jour les logiciels et applications des objets connectés. Voyez si elles peuvent être automatisées. Sécuriser votre appareil avec une solution dédiée : antivirus, firewall, … Privilégiez une connexion Wi-Fi sécurisée. Celle de la maison, mais avec un bonus qu’est le contrôle par l’adresse MAC. Protéger vos objets avec des mots de passe complexes. Même si cela n’est pas gage d’efficacité optimale, un mot de passe fort (lettres, majuscules, chiffres et signes de ponctuations) permet de retarder le malveillant qui ira voir ailleurs. Et au moindre doute, agissez !

La sécurité de l’IoT et de l’OT est une véritable bombe à retardement pour les entreprises

Les décideurs métiers et IT sont anxieux par rapport à la sécurité de l’IoT, notamment en raison des dommages possibles liés à une faille de sécurité.

ForeScout Technologies, Inc., spécialiste de la sécurité de l’Internet of Things (l’IoT), dévoile les résultats de sa dernière étude portant sur l’impact de l’IoT et des technologies opérationnelles (Operation Technology – OT) sur les entreprises. Elle se penche notamment sur les dilemmes de cybersécurité, inhérents à l’IoT et à l’OT, causés au sein des équipes de sécurité et métiers.

L’étude, conduite par le cabinet d’analystes indépendant Forrester Consulting, révèle que ces mêmes équipes sont soumises à de fortes pressions en matière de sécurité de l’IoT et des technologies opérationnelles. Ce stress est notamment dû aux répercussions négatives qu’une faille de sécurité pourrait avoir sur le business de l’entreprise. De plus, la majorité des entreprises (82 %) peinent à identifier l’ensemble des objets connectés à leur réseau. Quant à la désignation d’un responsable de la sécurité de l’IoT, les décideurs IT comme métiers ne peuvent s’accorder sur une réponse précise.

« Les résultats de cette enquête démontrent un changement dynamique dans la manière dont les entreprises abordent la sécurité et les risques liés à l’IoT. Chaque nouvel appareil connecté représente un vecteur supplémentaire d’attaque. Il suffit d’un seul périphérique pour compromettre un réseau entier et perturber les activités de l’entreprise », explique Michael DeCesare, Président et CEO de ForeScout. « La sécurisation de l’IoT n’est pas seulement un enjeu de cybersécurité mais un également un enjeu business. Une personne malveillante exploitera le maillon le plus faible, qui opéré à un niveau de risque même minime, représente déjà un danger. Pour se prémunir, les entreprises ont donc besoin d’une visibilité complète. »

D’après les résultats de l’étude, 77 % des entreprises interrogées reconnaissent que l’utilisation accrue des appareils connectés génère d’importants challenges en matière de sécurité. De plus, 76 % des responsables interrogés ont déclaré que leurs doutes quant à l’IoT les obligeaient à repenser leurs stratégies de sécurité informatique.

Selon Forrester Research, « l’IoT et l’OT apportent des avantages significatifs aux entreprises à travers le monde. Elles vont dans la bonne direction en ce qui concerne les investissements en matière de sécurité de l’IoT. Nous entendons davantage sensibiliser aux défis et aux best pratices à mener en la matière. Car les conclusions de l’enquête révèlent qu’il faut renforcer les actions autour de la sécurité l’IoT. »

Selon l’étude de Forrester Consulting, « Fail to plan, plan to fail », les entreprises voient déjà les avantages d’une nouvelle connexion de périphériques. Mission améliorer les processus/fonctions métier.

Les progrès technologiques ont donné lieu à un déluge de nouveaux types de dispositifs connectés. Des IoT qui, à leur tour, introduisent de nouvelles menaces de sécurité.

Les entreprises sont mal équipées pour les combattre et les reconnaître.

Avec un financement accru et une nouvelle stratégie de sécurité axée sur la visibilité et la conformité, les entreprises peuvent commencer à faire des progrès. In fine, elles réduiront leur anxiété au sujet de l’IoT et regagneront confiance en leur réseau.

L’angoisse autour de la sécurité IoT paralyse l’entreprise

L’IoT engendre un nouveau niveau de complexité et un potentiel impact négatif sur les activités de l’entreprise en cas de défaillance de la sécurité. Plus de la moitié des répondants (54 %) reconnaissent que la sécurité de l’IoT les rend anxieux. Les responsables métiers le sont notamment plus (58 %) que leurs homologues de l’informatique (51 %). En effet, ils comprennent l’ampleur qu’une violation peut avoir sur le fonctionnement de l’entreprise. De plus, ils n’ont parfois pas l’assurance que leurs dispositifs soient totalement sécurisés. Sans compter que ce sentiment de détresse est dû aux coûts supplémentaires et au temps nécessaire pour gérer ces dispositifs, ainsi qu’au manque de compétences en matière de sécurité.

Les obstacles et les complications de la conformité mènent au risque

Pour près de la moitié des informaticiens (45 %) les contraintes budgétaires constituent le principal obstacle à davantage d’investissements dans le domaine de la sécurité IoT. Le scepticisme de la Direction entre également en ligne de compte. Or, sans investissement supplémentaire, 40 % des professionnels de la sécurité continuent de s’appuyer sur une approche de sécurité traditionnelle pour protéger l’IoT et l’OT. Cette stratégie empêche les entreprises de détecter tous les périphériques connectés au réseau. In fine, cela ouvre la porte à un plus grand risque de sécurité ainsi qu’à des complications potentielles de conformité. D’autant plus que 82 % des entreprises reconnaissent ne pas être en mesure d’identifier l’intégralité des appareils connectés à leur réseau, courant ainsi un véritable risque. De plus, 59 % s’avouent même prêtes à tolérer un niveau de risque moyen voir élevé par rapport aux exigences de conformité de la sécurité de l’IoT. Une telle approche est préoccupante quand 90 % des entreprises s’attendent à voir le volume d’appareils connectés augmenter au cours des prochaines années.

Prolifération de l’IoT et de l’OT et les nouveaux challenges inhérents à la responsabilité de leur sécurité

L’étude soutient une déconnexion claire entre les responsables IT et métiers. Elle met en évidence les problèmes potentiels de responsabilité liés à la sécurisation des dispositifs IoT/OT.

Qui est le principal responsable de la sécurisation des appareils IoT/OT sur un réseau d’entreprise ? 44% des responsables IT, contre 36 % des répondants métiers, déclarent qu’elle tient de la responsabilité de professionnels au sein des centres d’opérations de sécurité.

Les responsables métiers sont plus favorables à l’idée qu’un responsable informatique spécialisé métiers puisse en assurer la gestion. Voire un responsable métier directement. Alors que la plupart des entreprises ont tendance à conserver la gestion de la sécurité sous la responsabilité du service informatique, la collaboration entre les gestionnaires d’actifs, les équipes métiers et les équipes réseau, qui adoptent et déploient ces périphériques connectés, devient de plus en plus critique. Ce point est important pour établir une stratégie de sécurité IoT harmonieuse, d’autant plus lors de la gestion des configurations de sécurité par défaut et la visibilité correcte de tous les périphériques.

Relever les défis de sécurité inhérents à l’IoT/OT, savoir prendre les bonnes mesures pour progresser
Un ensemble de mesures émanant de la part de la Direction (usage d’outils de sécurité appropriés et réalisation d’audits) suffit à renforcer la confiance d’appareil sur le réseau.

En effet, pour 48 % des répondants l’amélioration de la prise en compte et de la visibilité des appareils IoT est LA priorité. Ainsi, 82 % des répondants s’attendent à ce que leurs dépenses IoT/OT augmentent au cours des deux prochaines années.

Cependant, pour plus de la moitié d’entre eux (55 %), l’intégration de nouvelles solutions de sécurité IoT avec les existants constitut le critère le plus important.

Méthodologie de l’étude

Cette étude, commanditée par ForeScout, a été réalisé par Forrester en aout 2017 auprès de 603 responsables informatiques et métiers impliqués dans les processus de sécurité réseau. Les participants ont été interrogés sur les défis liés à la sécurité de l’IoT. Sur leur niveau de conscience de la sécurité des dispositifs sur leur réseau. Des entreprises implantées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Toutes comptant 2 500 employés ou plus, ont été interrogées pour cette étude.

Future attaque ? Le petit frère de Miraim, Reaper, collecte ses objets connectés

Reaper, un nouveau botnet visant des objets connectés,  emmagasinerai des informations pour une future attaque.

Reaper, une menace plus grande que Mirai ? Voilà ce qu’annonce plusieurs sociétés de sécurité informatique concernant le botnet Reaper. Les chercheurs de Checkpoint se demandent si une attaque d’envergure ne serait pas en préparation.

Reaper partage des caractéristiques similaires à celles de Mirai, mais il peut « évoluer » afin d’exploiter les vulnérabilités des appareils connectés à Internet.

Il aurait déjà touché plus d’un million d’appareils dans le monde entier. Plusieurs experts estiment qu’il pourrait bientôt être armé pour lancer des cyber-attaques de la même manière que Mirai l’année dernière.

Laurent Pétroque, expert en attaque DDoS chez F5 Networks, indique d’ailleurs que « Le botnet Reaper est une évolution du botnet Mirai qui avait fait de nombreux dégâts, en faisant tomber le gestionnaire de noms de domaine DYN, ce qui avait eu pour conséquence de rendre indisponibles de nombreux grands sites internet.« 

Reaper se développerait depuis plus d’un mois, se propageant parmi de nombreux types d’appareils connectés.

Reaper et Mirai, des armes numériques !

La plus grande différence entre Reaper et Mirai ? Mirai essayait de se connecter aux appareils au travers de Telnet. Il utilisait les mots de passe trop faibles ou ceux utilisés par défaut pour prendre le contrôle des appareils. Bref, jouer avec les mots de passe usine !

Le botnet Reaper de son côté cherche à exploiter les vulnérabilités des appareils non patchés. Mission, en prendre le contrôle et de les ajouter à une plate-forme de commande et de contrôle. Cela signifie qu¹il peut continuer à croître et être utilisé pour toutes sortes d’activités criminelles. « Une simple mise à niveau du mot de passe n’est pas suffisante pour se protéger du botnet. Elle est tout de même fortement recommandée pour tous les appareils connectés à Internet. » confirme F5.

Il n’en reste pas moins que le botnet Reaper possède déjà de nombreux appareils sous son contrôle. Il peut encore être utilisé pour causer du tort. C’est pour cette raison que chacun doit se préparer au pire. Les motivations des cybercriminels ? Déclencher le chaos ? Obtenir un gain financier ou cibler un pays/organisation spécifique ?

On peut d’ailleurs se demander si les dernières attaques DDoS visant par exemple plusieurs importants hébergeurs Français, mais aussi la société de transport public Suédois n’étaient pas des tests grandeur nature.

De son côté, depuis fin septembre, Check Point a vu augmenter le nombre de tentatives pour exploiter une combinaison de vulnérabilités trouvées dans différents objets connectés. Des attaques profitant de caméras IP wireless comme : GoAhead, D-Link, TP-Link, AVTECH, NETGEAR, MikroTik, Linksys, Synology.

Les tentatives de cyberattaques proviennent de différentes sources et d’une large variété d’objets connectés. Cela signifie que ce sont les objets connectés eux-mêmes qui ont répandu l’attaque.

Jusqu’à maintenant, Check Point estime que plus d’un million d’entreprises à travers le monde ont été infectées, et le chiffre ne fait qu’augmenter.

Krack ou l’hypocrisie mondiale des maîtres du monde

L’annonce de la faille de sécurité baptisée Krack mettant en suspend toute la confiance du monde sur les réseaux Wifi domestiques et professionnels fait la une de la presse générale. Il s’agit de la fameuse clé WAP2, norme barbare améliorée du protocole de chiffrement Wifi WAP.

On découvre que plus aucun terminal connecté à un réseau Wifi n’est protégé, mieux on en devient tous vulnérable. Une partie de nos échanges chiffrés peuvent être captés par un tiers malveillant – comprenez un hacker – et que désormais, nous ne devrions plus utiliser nos Wifi. Il faut comprendre que si un hacker sait lire une “partie“ de vos fichiers, il sait en vérité tout lire. Il n’y pas de demie mesure sur ce point. Mais ne cédons pas à la panique d’autant que curieusement les agences de sécurité reconnaissent avoir identifié cette faille depuis des semaines et les éditeurs sont déjà en train de proposer des mises à jour de sécurité. Cela avant même la communication sur cette faille qui n’est finalement pas une trouvaille.

La bonne idée c’est que Mathy Vanhoef, chercheur à l’Université de Leuven en Belgique a trouvé un moyen de rejouer la faille par un programme automatisé. En clair, il est capable d’industrialiser l’attaque.

Mais nous savons, parce que c’est notre métier, que jamais aucun réseau Wifi n’est sécurisé. En 2008, les civils Martin Beck et Erik Tews avaient découvert une faille sur le format WAP. Né alors le WAP2 censé corriger l’algorithme du chiffrement, c’est de lui qu’il s’agit aujourd’hui.

L’avez-vous remarqué, je parle des chercheurs comme des civils ? En effet, il est salutaire de noter que sans ces femmes et ces hommes, notre résistance aux attaques cybernétique serait tout bonnement nulle. Et les États alors ? Et bien sachez que tous les États gardent pour eux les failles de sécurités qu’ils détectent par hasard ou non, et ceux pour tous les systèmes quels qu’ils soient. La raison est simple. Elle tend à renforcer les systèmes de défense et d’attaque du pays. L’atout et de savoir ce que l’autre ignore.

L’attaque de masse nommée Wannacry s’appuyait sur une faille Windows de Microsoft que la NSA avait gardé pour elle jusqu’à ce qu’un lanceur d’alerte la publie sur Wikileaks. Les mafias ou états étrangers n’avaient plus qu’à en prendre connaissance pour construire une attaque de masse. Comme quoi, avoir le savoir d’une attaque cybernétique d’ampleur vous met en situation temporaire de Maître du monde.

L’enjeu quand il n’est ni stratégique ni politique et simplement cupide. Et cette attaque extrêmement bien relayée par les médias pourrait changer l’internet de demain. La force du réseau internet est de laisser le maximum d’échange possible en clair. Si cette attaque invite tous les consommateurs d’internet à utiliser un VPN de trafic internet souverain, alors le Ad Marketing est mort entraînant dans sa chute Google en premier, les autres ensuite. Sans captation du trafic, le vôtre en l’occurrence, on ne peut pas savoir qui vous êtes, ce que vous faites et ce que vous consommez.

Criteo et consort disparaissent, Google ne sait plus positionner la pub au bon moment et sur la bonne page ! La rémunération disparaît alors. Fini Google, adieu Gmail, bye bye Facebook (tous gratuit), bref une nouvelle aire et un nouveau business model peut naître.

Peu probable car le consommateur est très attaché à ses habitudes et les changer est le dernier des efforts que l’homme apprécie faire, même si intrinsèquement c’est cette faculté qui lui a permis de construire l’internet et pas les ratons laveurs.

Qu’est-ce qu’un VPN de trafic souverain ? C’est une solution qui chiffre le trafic établi entre votre terminal et la borne Wifi ou 3G/4G et votre connexion à l’internet se fait depuis une adresse IP virtuelle dans un pays asservi par l’éditeur du logiciel. Les Finlandais sont les meilleurs pour cela d’autant que leur constitution politique est très attachée au secret de la vie privé. C’est ce qui rend la solution souveraine. On retrouve ces mêmes constitutions en Suisse, en Islande ou en Norvège. Les États-Unis comme Israël sont très rigides. Il suffit d’ailleurs de lire les Conditions Générale de Google pour comprendre combien vaut votre libre arbitre sur Internet. Avec un peu de recul vous comprendrez vite qu’il vaut une partie du revenu du GAFA.

Le Ad Marketing devra donc revoir le modèle si nous devenions tous consommateurs de ce chiffrement qui limite considérablement notre exposition face aux pirates. Seule l’histoire très prochaine nous donnera la tendance de cette attaque qui porte bien son nom. (par Frans Imbert-Vier PDG d’UBCOM pour DataSecurityBreach.fr)

Lutter contre les cyberattaques sur les véhicules

Mieux détecter et repousser les cyberattaques sur des véhicules individuels et des flottes entières : tel est le défi que relève la nouvelle solution Escrypt destinée aux constructeurs automobiles.

Selon les prévisions, d’ici 5 ans plus de 380 millions de véhicules seront connectés. Pionnier en matière de sécurité automobile, ESCRYPT met à profit sa longue expertise pour préparer les véhicules aux profondes transformations qui accompagnent le monde connecté.

L’ouverture des systèmes, la conduite automatisée… quels risques ?

Les systèmes de véhicule qui étaient jusqu’à présent fermés s’ouvrent désormais très rapidement au monde extérieur. Or les interfaces avec les smartphones et la possibilité d’une communication car-to-x font surgir de nouveaux risques à bord des véhicules. Un hacker peut par exemple prendre le contrôle de l’autoradio d’un véhicule et mettre soudain le volume à fond ou encore dérober des données personnelles contenues dans un smartphone connecté, sans parler des attaques menées contre les calculateurs pilotant le comportement du véhicule, ni des manipulations contraires à la loi au niveau du système d’entraînement.

Parallèlement, de plus en plus de responsabilités sont transférées du conducteur aux calculateurs et à leurs logiciels : la conduite automatisée devient une réalité.

Ce nouveau monde ultra connecté nécessite des stratégies sécuritaires globales dans lesquelles la sécurité fonctionnelle est indissociable de la sécurité automobile et ce, sur tout le cycle de vie des véhicules. Cela commence au lancement du développement, se poursuit en production avec une paramétrisation sécurisée des calculateurs, garantissant un fonctionnement sûr du véhicule à tout moment, et ne se termine qu’avec l’effacement des clés cryptographiques et l’invalidation de l’identité du véhicule avant la mise au rebut du véhicule.

IDPS : une approche globale de la sécurité

Disponible depuis 2017, la solution IDPS (Intrusion Detection and Prevention Solution) développée par Escrypt et proposée en France par Etas, permet de détecter, analyser et repousser les cyberattaques. IDPS documente les tentatives d’intrusion et peut transmettre automatiquement les données pour analyse à un système backend de cybersécurité. Des équipes d’experts y utilisent les données pour effectuer des analyses criminalistiques des incidents, afin de pouvoir définir et mettre en œuvre des contre-mesures adaptées (comme par exemple des mises à jour de sécurité transmises over-the-air).

Smart city et données personnelles : quels enjeux de politiques publiques et de vie privée ?

Le LINC (Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL) publie son 5ème cahier Innovation et prospective intitulé : « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ».

Ce cahier « Smart City » explore les enjeux politiques et sociaux qui émergent autour de la place croissante des données dans la ville, au-delà de la seule conformité à la loi Informatique et Libertés ou au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce cahier entend également contribuer aux débats et questionnements en cours sur la smart city, à travers un prisme de lecture et un éclairage propres à la CNIL : l’accompagnement de l’innovation couplé à la protection des données et des libertés individuelles en contexte urbain. Il s’adresse à tous les acteurs qui gravitent autour de ces questions, et notamment aux collectivités locales, qui font face à de nouvelles problématiques.

Il souligne les conséquences de la massification des données sur les politiques publiques urbaines et en particulier sur les équilibres dans les rapports public / privé. Il propose de remettre en perspective la ville au prisme de l’économie des plateformes, et des équilibres de force entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens. Après une première partie décrivant les limites de l’expression « smart city », la mise en données de la ville numérique est abordée selon trois angles :

Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : ou comment l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze Connected Citizen de Alphabet/Google, Uber ou Facebook) pose la question des contreparties réelles demandées aux individus et aux acteurs publics pour des services présentés comme gratuits.

La ville liquide : à qui profitent les flux ? : ou comment la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui parfois réduits à une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie.

Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : ou comment les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville.

Dans une dernière partie, quatre scénarios prospectifs de régulation permettant d’engager un rééquilibrage privé/public par les données sont explorés. Ils sont mis en perspective pour répondre aux questions suivantes :

Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ?
Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ?

Ces quatre scénarios, présentés dans une matrice à quatre entrées comme autant de leviers actionnables, envisagent notamment des configurations privilégiant le recours à :

un « open data privé obligatoire » ;
des « données d’intérêt général augmentées » ;
des solutions de « plateformes d’accès aux données »,
la « portabilité citoyenne » ;

Sans privilégier l’un ou l’autre de ces scénarios, qui ne sont pas exclusifs, il s’agit de présenter l’économie générale de chacun, de souligner leurs potentialités et de mettre en lumière les enjeux qu’ils soulèvent pour la protection des données personnelles des citoyens.

Ce cahier IP est distribué avec son tiré à part, « Voyage au centre de la ville de demain », qui expose trois scénarios à horizon 2026 conçus dans le cadre d’ateliers de design fiction, organisés et animés par LINC en partenariat avec Five by Five (agence d’innovation) et Usbek & Rica (magazine d’exploration du futur).

Analyses des Cyber-menaces 2017

Nouveau rapport relatif à l’analyse des cyber-menaces enregistrées au cours du second trimestre 2017. Malwares, ransomwares, mobiles en pleine forme !

Le nouveau rapport dédié aux cyber-menaces baptisé McAfee Labs Threats Report : September 2017, revient sur les récentes attaques WannaCry et NotPetya, met en lumière la puissance de frappe du cheval de Troie Faceliker et révèle les secteurs d’activités les plus ciblés par les pirates informatiques. On y découvre que les campagnes de ransomware [WannaCry et NotPetya] n’ont pas tant échoué que cela. Raj Samani, Chief Scientist chez McAfee explique qu’il « est tout aussi probable que leur motivation première [les diffuseurs des deux ransomwares cités] n’ait pas été l’argent, mais de perturber. Auquel cas, les deux campagnes ont été incroyablement efficaces. Nous vivons désormais dans un monde où chaque motif derrière un ransomware n’est plus simplement de gagner de l’argent, mais dans l’univers du pseudo-ransomware. »

Au deuxième trimestre 2017, Facebook a émergé comme un vecteur d’attaques notable et lieu de cyber-menaces. Faceliker a contribué, à hauteur de 8,9 %, aux 52 millions d’échantillons de logiciels malveillants nouvellement détectés. Ce cheval de Troie infecte le navigateur d’un utilisateur lorsqu’il visite un site malveillant ou compromis. Il détourne alors les « j’aime » et favorise le contenu à l’insu de l’internaute. A grande échelle, le système peut générer d’importants revenus pour les malfaiteurs derrière Faceliker. Les clics détournés pouvant faire apparaître un contenu (article, vidéo, site Web ou annonce) plus populaire/fiable qu’il ne l’est vraiment.

Le secteur public a été le plus ciblé au cours du second trimestre 2017

L’analyse trimestrielle révèle que le secteur public a été le plus ciblé au cours du second trimestre 2017, et plus particulièrement en Amérique du Nord depuis un an et demi. Le rapport révèle également que le domaine de la santé est demeuré parmi les plus visés avec une hausse de 26 % enregistrée sur le deuxième trimestre. Cette tendance a commencé au premier trimestre 2016 lorsque de nombreux hôpitaux ont subi des attaques par ransomware. Ces dernières ont paralysé plusieurs services et ont contraint, dans certains cas, les hôpitaux à transférer des patients et à retarder des opérations. Si les fuites de données dans le domaine de la santé sont aussi probablement le résultat de diffusions accidentelles et d’erreurs humaines, le secteur continue d’enregistrer un nombre croissant de cyberattaques.

Les principaux faits marquants en matière de cyber-menaces

311 incidents de sécurité rendus publiques, soit une augmentation de 3% par rapport au trimestre précédent. Une grande majorité (78%) a eu lieu sur le continent américain. Cibles verticales. Les secteurs publics, de la santé et de l’éducation représentaient plus de 50% des incidents répertoriés. En Asie, c’est davantage le secteur public qui est ciblé, suivi par les domaines des services financiers et des technologies. En Europe, c’est le secteur public qui remporte la première place, suivi des domaines du divertissement, de la santé, des finances et des technologies.

Le détournement de compte fait figure du premier vecteur d’attaque le plus divulgué. Il est suivi des DDoS, des fuites de données, des attaques ciblées, des malwares et injections SQL. Le volume de nouveaux échantillons de logiciels malveillants découvert au second trimestre a atteint les 52 millions. Une augmentation de 67%. Une telle hausse est en partie due à une croissance significative des programmateurs de logiciels malveillants et de Faceliker.

Sur les 12 derniers mois, le nombre total d’échantillons de malwares a croit de 23 % plafonnant à près de 723 millions d’échantillons. Les nouveaux échantillons de ransomware ont encore fortement augmenté ce trimestre (+54%). Leur volume total s’est accru de 47% au cours des 4 derniers trimestres pour atteindre 10,7 millions d’échantillons. Depuis un an, le nombre de malware mobile augmente de 61% et représente 18,4 millions d’échantillons. Les appareils Apple ne sont pas oubliés. Les malwares ciblant Mac OS sont en hausse de 4%, avec 27 000 nouveaux échantillons.

Les cyber-menaces basées sur des scripts

Les chercheurs révèlent également l’augmentation notable de malware basé sur des scripts depuis ces deux dernières années. Le langage de script Microsoft est utilisé pour automatiser les tâches d’administration telles que l’exécution des commandes en arrière-plan, la vérification des services installés sur le système, la fin des processus et la gestion des configurations des systèmes et serveurs. Les scripts malveillants PowerShell arrivent habituellement sur le poste d’un utilisateur par un courrier indésirable, en s’appuyant sur l’ingénierie sociale plutôt que sur des vulnérabilités logicielles. Ils tirent ensuite partie des capacités des scripts pour compromettre le système. Cette tendance comprend également l’armement de JavaScript, VBScript et d’autres types de modules non exécutables utilisant .doc, PDF, .xls, HTML.

8 Mythes sur les VPNs : Vrai ou Faux ?

Tandis que le grand public adopte les VPNs, passage en revue quelques mythes sur les VPNs.

Les VPNs (Réseaux Privés Virtuels) s’ouvrent au grand public – la société NordVPN a noté une augmentation de 300 % de ses utilisateurs cette année, découlant principalement des nouvelles régulations du net et des restrictions mises en place dans plusieurs pays du monde. Ces nouvelles régulations incluent les techniques de surveillance pratiquées par les gouvernements ainsi que le géo-blocage de certains contenus. Avec l’augmentation du nombre de piratages, les VPNs ont gagné en popularité et se sont fait connaître comme l’un des meilleurs outils de protection en ligne.

L’utilisation d’un VPN permet de chiffrer les données qui circulent sur internet par le biais d’un tunnel sécurisé entre deux entités: l’ordinateur et un serveur VPN. De ce fait, personne ne peut accéder aux informations qui transitent via le tunnel – elles deviennent invisibles aux yeux des FAIs, des gouvernements, des voleurs d’identité et des hackers. Je vous propose de tester (je suis moi même utilisateur) HideMyAss ; VyPrVPN ou encore NordVPN.

Cependant, il subsiste de nombreux mythes autour des VPNs, concernant notamment leur utilité pour l’internaute lambda. Voici la liste des principales idées reçues et lève le voile sur les quelques problèmes que les VPNs posent aux utilisateurs.

1. Quoi qu’ils en disent, tous les VPNs enregistrent les données des utilisateurs. Certains fournisseurs de VPN n’ont en fait pas le choix – ils doivent enregistrer les activités de leurs utilisateurs si la loi les y oblige, selon le pays où ils opèrent. Les fournisseurs de VPN localisés dans l’un des pays des 14 Eyes ou 5 Eyes sont généralement tenus de conserver les données. À partir du moment où ces informations sont enregistrées, il leur est facile de les partager avec le gouvernement ou un tiers. Cependant, les VPNs qui opèrent dans des pays où le gouvernement n’exige pas de logs suppriment le contenu des informations à la fin de chaque session – ceux-là peuvent aisément garantir un service VPN sans enregistrement de données.

2. Les VPNs gratuits offrent le même niveau de protection. Un fournisseur de VPN gratuit doit trouver des moyens de se faire de l’argent. La maintenance des serveurs est coûteuse, et c’est sans compter les salaires des employés et autres dépenses. Un VPN qui fournit gratuitement ses services se fait de l’argent d’une manière ou d’une autre – souvent en revendant les données de ses utilisateurs. Un VPN fiable a son prix. De plus, les VPNs payants offrent généralement une meilleure vitesse de connexion ainsi que d’autres avantages.

3. Les VPNs ralentissent la vitesse de connexion. Parce qu’un VPN chiffre les données qui transitent via un tunnel sécurisé, il peut parfois ralentir la vitesse de connexion. Cependant, dans la plupart des cas, ce ralentissement ne se fait pas sentir. S’il est perceptible, cela peut signifier que le VPN rencontre des problèmes techniques temporaires ou qu’il est temps de changer de fournisseur VPN. Un VPN payant met généralement un plus grand nombre de serveurs à la disposition de ses utilisateurs – lorsqu’un serveur est saturé et lent, l’utilisateur peut très facilement se connecter à un autre. Pour plus de rapidité, il est parfois recommandé de se connecter à un serveur moins éloigné géographiquement.

4. Un VPN fonctionne de la même manière pour tout le monde. En réalité, la qualité de connexion via un VPN dépend d’un grand nombre de facteurs. Les différents environnements de connexion, les FAIs et la manière dont ils gèrent le trafic, la saturation du VPN et la distance géographique entre l’utilisateur et un data center jouent tous un rôle important dans le procédé. Tout cela sans parler des logiciels additionnels installés, des méthodes de configuration et ainsi de suite.

5. Tous les VPNs garantissent le même niveau de chiffrement. Les protocoles de chiffrement VPN peuvent en fait varier, certains étant plus sûrs que d’autres. Les utilisateurs devraient éviter le protocole PPTP, l’un des premiers protocoles de sécurité à avoir vu le jour – en effet, il est aujourd’hui jugé faible et peu fiable. Les protocoles VPN les plus sécurisés sont OpenVPN et IKEv2/IPsec, grâce à leurs algorithmes et clés de chiffrement forts.

6. Un proxy, c’est la même chose qu’un VPN. Certains utilisateurs confondent à tort les proxys et les VPNs – aux dépends de leur sécurité en ligne. Les proxys ne protègent pas les utilisateurs de la surveillance gouvernementale, du traçage des données ni des hackers. Un proxy est recommandé pour ceux qui ne se soucient pas de protéger leur navigation en ligne mais qui veulent simplement voir un film en streaming. Dans les autres cas, pour garantir la protection et la confidentialité, l’utilisation d’un VPN est fortement conseillée.

7. Il fonctionnera sur tous les systèmes. Pas tous les VPNs fonctionnent sur tous les systèmes – certains n’opèrent que sur les produits Apple par exemple. Un VPN bien conçu tourne sur des systèmes variés comme iOS, macOS, Android et Windows.

8. Les VPN ne sont que pour les personnes calées en informatique. Il existe encore des VPNs avec des sites internet compliqués où il est difficile de s’y retrouver. C’est parce que lorsque les VPN ont fait irruption sur le marché, ils s’adressaient avant tout à des geeks informatique. Aujourd’hui, de nombreux VPNs ont optimisé leurs interfaces utilisateur et sont à la portée de tous.

Gros bugs pour Microsoft et son service de mails Outlook

Les services de courrier électronique de Microsoft (Outlook, …) ont été frappés par deux bugs aujourd’hui lundi 18 septembre. Outlook, Exchange Online ont eu des ratés comme le confirme Microsoft. Des bugs qui ont posé des « problèmes » avec « certains » utilisateurs du service Outlook.com en Europe.

Selon downdetector.com, plusieurs centaines d’utilisateurs ont signalé des problèmes tels que la difficulté à recevoir des messages et à se connecter à leurs comptes de messagerie Web (Outlook/Hotmail/Windows Live Hotmail). Pour le moment, Microsoft n’en n’a pas dit plus sur le pourquoi du comment de ces bugs à répétitions.

Faille BlueBorne : quand le danger est dans la poche

Faille BlueBorne – Suite à la découverte par le spécialiste de la sécurité Armis d’un vecteur d’attaque et de 8 vulnérabilités zero-day qui touchent quasiment l’ensemble des appareils connectés, retour sur la vulnérabilité BlueBorne.

La faille BlueBorne, vous en avez très certainement entendu parler. Elle vise le Bluetooth, ce moyen de connexion sans fil qui s’affiche dans nos smartphones, TV et autres objets connectés. Les vulnérabilités peuvent permettre, par exemple, de forcer l’exécution d’une action pirate ou encore d’intercepter les informations qui transitent entre l’appareil et l’extérieur. La société Armis pense que plus de 5 milliards d’appareils peuvent être concernés. L’attaque, qui touchent iOS, Android et Linux, doit s’orchestrer dans la zone de diffusion du Bluetooth, pas de possibilité d’une infiltration à plus longue distance.

Christophe Badot, directeur général France de Varonis revient sur ce problème de taille XXL. « L’attaque BlueBorne est préoccupante non pas en raison de sa nature, mais parce qu’elle affecte un grand nombre des terminaux qui nous accompagnent désormais au quotidien. Et nombre de ces appareils resteront vulnérables dans les années à venir. Certaines personnes ont déjà des difficultés à mettre à jour leurs ordinateurs (système d’exploitation, logiciels, etc.), alors si on ajoute une douzaine de périphériques IoT dans l’équation, on réalise assez vite qu’il sera presque impossible de garantir que chaque produit et système reçoive son correctif. On peut même affirmer que certains de ces appareils ne se verront pas proposer de correctifs du tout. » Voilà qui n’est pas rassurant !

Si BlueBorne concerne les smartphones et ordinateurs Android, IoS, Windows, Linux et les appareils qui utilisent ces systèmes, cette vulnérabilité pointe vers un problème beaucoup plus important et beaucoup plus difficile à résoudre, qui est la manière avec laquelle les mises à jour et les correctifs de système d’exploitation sont distribués aux périphériques IoT. Cette vulnérabilité est un nouvel avertissement concernant la sécurité des appareils IoT. Il appartient désormais aux fabricants de faire attention et de bien prendre en compte la sécurité et les mises à jour de leurs produits avant plutôt que de les commercialiser rapidement pour profiter de l’engouement du grand public pour ces objets.

« Les cybercriminels continueront à développer rapidement des exploits pour pirater les appareils IoT afin de nous espionner, de voler nos informations, d’utiliser ces appareils pour des attaques (DDoS), voire même pour mettre notre vie en danger. Etant donné que nous sommes de plus en plus dépendants de nos terminaux mobiles, et que le monde devient de plus en plus automatisé, des attaques comme BlueBorne qui frappent spécifiquement des puces et des composants deviennent beaucoup plus dangereuses. »

IoT et sécurité : un couple encore maudit

Les objets connectés IoT sont de plus en plus utilisés par les cybercriminels pour former des réseaux de botnet. Il n’y a pas de segmentation des cibles : les IoT (Internet of Things – Internet des Objets) des particuliers sont autant ciblés que ceux des professionnels.

Une fois que l’objet connecté est piraté, il agit comme un zombie et dépend des commandes reçues par l’attaquant. Les cyberattaques basées sur des armées d’IoT piratées peuvent ainsi se multiplier et perpétrer des vols de données de santé ou d’informations personnelles.

Cas pratiques : exemples d’attaques ciblées
En septembre 2016, l‘hébergeur OVH est victime d’une attaque DDoS. Près de 145 000 objets connectés sont pilotés à l’insu de leurs utilisateurs par un serveur botnet. Cette attaque massive sature les serveurs de l’hébergeur et perturbe la distribution des services auprès de ses clients. Quelques semaines plus tard, c’est au tour du serveur DNS Dyn, acteur stratégique de l’Internet aux États-Unis, d’être ciblé. Des millions de caméras de sécurité, routeurs et autres objets connectés deviennent le vecteur d’attaque (réseau botnet) d’un serveur central.

Les IoT en chiffres : estimations et constats
En 2014, IDC annonce qu’il existe à travers le monde 200 milliards d’objets capables de se connecter à Internet. 14 milliards d’entre eux (soit 7%) communiquent déjà via Internet et représentent 2% des données numériques mondiales. D’ici à 2020, IDC prévoit entre 30 et 50 milliards d’IoT, représentant à eux seuls 10% du volume total de données générées. Fin juillet 2015, les différentes études menées par HP Fortify portant sur la sécurité des IoT révèlent que les montres connectées sont une nouvelle cible pour les pirates. 100% des appareils testés présentent des vulnérabilités. Celles-ci mettent en évidence la mauvaise protection des données personnelles (authentification et chiffrement insuffisants par exemple).

Deux ans plus tard, où en sommes-nous ?
Les attaques augmentent et les techniques progressent. Le malware Mirai utilisé pour corrompre des IoT se fait doubler par Hajime, un logiciel malveillant aux mêmes fonctions, mais plus puissant. À l’échelle mondiale, 100 000 IoT seraient infectés par Hajime.

Chaque mois, de nouvelles cyberattaques DDoS apparaissent. Sur le blog d’ESET (WeLiveSecurity.com), les chercheurs relèvent qu’un botnet P2P de 2003 a été mis à jour pour s’adapter aux nouveaux agents connectés. Il semblerait que les botnets autrefois sur ordinateurs se dirigent vers les mobiles… Et prochainement sur les objets connectés.

La sécurisation des IoT : négligence des constructeurs ?
Les constructeurs d’IoT concentrent leurs efforts sur la technologie de leur appareil. Les coûts de fabrication de la plupart d’entre eux sont faibles, permettant ainsi de proposer un produit accessible au public. Administrer des systèmes de sécurité dans ces appareils est long, coûteux et compliqué. Or, les constructeurs veulent rentabiliser rapidement la commercialisation de leur IoT. La partie sécurité n’est donc généralement pas prise en compte. Heureusement, tous ne sont pas dans ce cas de figure.

D’ici 2018, IDC prévoit que 34% des dépenses en sécurité se feront sur la protection des données à caractère personnel. À cette date, chaque particulier disposera au total d’une trentaine d’objets connectés : smartphone, voiture connectée, montre, réfrigérateur, box, jouet pour enfants…

Quelles solutions pour se prémunir des attaques ciblant les IoT ?
Bien que certaines normes soient en place, aucune réglementation n’oblige les constructeurs à mettre en place des mesures de sécurité sur les IoT. En attendant, la première étape serait d’acheter des objets connectés de qualité conformes aux normes de sécurité actuelles. Les experts ESET conseillent également de mettre à jour les logiciels et de tester les appareils. Ceci permettra de détecter d’éventuelles vulnérabilités (mots de passe mis par défaut) et d’y remédier. Enfin, la sécurisation du réseau est indispensable.

Dans ce contexte, comment détecter les nombreuses menaces issues de milliards d’appareils ? Est-ce faisable en mode proactif et dès leur création ? Les gestionnaires de risque des grandes entreprises déclarent travailler en moyenne avec une cinquantaine de solutions de sécurité. Combien sont réellement adaptées aux cybermenaces que représente l’emploi de l’IoT ?

Une mise à jour plante des milliers de télévisions connectées Samsung

Des milliers de télévisions connectées de marque Samsung sont aux abonnés absents. Les propriétaires font les frais d’une mise à jour qui a tout planté.

Des milliers de propriétaires de télévisions connectées haut de gamme Samsung se sont plaints après une mise à jour logicielle qui a laissé leur écran sourd et muet. La raison, une mise à jour bancale. L’alerte a été lancée par le quotidien britannique « The Guardian« . La société coréenne a déclaré aux clients qu’elle travaillait pour résoudre le problème, mais que jusqu’à présent (soit plus d’une semaine, Ndr) rien n’est encore sorti pour corriger le « bug ». Le problème semble affecter les derniers modèles de la marque car les propriétaires d’anciens téléviseurs Samsung ne signalent aucun soucis. Une fois encore, le géant Samsung montre de léger dérapage dans sa structure. En 2016, l’entreprise proposait dans ses téléviseurs vendus au Royaume-Uni l’application BBC iPlayer. Sauf que l’entreprise avait omis d’en acquérir les droits. La diffusion des images étaient donc impossibles pour les acquéreurs des coûteux écrans. Un étonnant bug qui apparaît alors que Samsung a lancé, ce 23 août, son Samsung Note 8.

Amazon retire de la vente des smartphones Chinois BLU

La boutique en ligne Amazon vient de retirer de la vente des smartphones Chinois de la marque BLU. Un logiciel espion y était caché à l’insu du constructeur !

Les téléphones portables BLU ont le blues ! Les smartphones sont des cibles privilégiées dès que cela concerne l’interception de données. Des sociétés se sont spécialisées dans ce genre d’agissement, comme l’entreprise Chinoise Adups. Cette entreprise avait diffusé, il y a quelques mois, un spyware via des smartphones sortis d’usine. L’éditeur de solutions de sécurité informatique Kryptowire avait découvert en octobre 2016 qu’ADUPS avait équipé des téléphones portables à petit prix de son spyware et récupérait de nombreuses données personnelles via les téléphones infiltrés dont les messages, et les appels.

Dix mois plus tard, l’espion d’ADUPS a été modifié et de nouveau caché dans des smartphone low-cost dont ceux de la société BLU. Un spyware caché dans la chaîne d’assemblage des appareils. Le problème pour Adups est qu’une fois encore, son petit manège a été détecté par Kryptowire qui a expliqué le fonctionnement de cet espionnage lors du Black Hat de Las Vegas, l’avant DEF CON. Seulement, cette fois, un dommage collatéral vient d’apparaître.

L’un des fabricants de téléphone, lui même piégé cette infiltration, vient de voir ses téléphones interdits à la vente sur Amazon. La cyber boutique américaine a retiré de son référencement l’intégralité des produits de BLU.

Safe WI-FI : protéger ses utilisateurs des attaques réseaux

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a annoncé l’ajout de la protection des attaques réseaux à son application Lookout Personal. Safe WI-FI permet de protéger les appareils mobiles des attaques réseaux de type Man-in-the-Middle (attaque de l’homme du milieu – MITM).

Cette nouvelle option ajoutée à l’offre premium de l’application de Lookout permet une veille constante des réseaux WI-FI accessibles, évalue le niveau de sécurité des réseaux gratuits et alerte ses utilisateurs en cas de risques ou d’attaque. Disponible sur IOS et Android, elle permet de protéger les données sensibles, confidentielles et financières contenues dans les appareils mobiles.

« On en entend parler depuis des années : se connecter sur des réseaux WI-FI inconnus peut causer des pertes de données importantes. Chaque jour, on rencontre quelqu’un assis à la terrasse d’un café qui envoie un message, qui répond à un mail de travail ou qui télécharge une photo sur un réseau social. On a besoin de savoir quand une connection internet prend plus qu’elle ne reçoit ! L’option Safe WI-FI de Lookout permet de sonner l’alerte quand vous vous connectez à un réseau dangereux ou faisant l’objet d’une attaque. » , explique Sibo Zhao, Principal Product Manager chez Lookout dans un article de blog.

L’ajout de la veille du niveau de sécurité des réseaux WI-FI à l’application Lookout Personal correspond à une demande plébiscitée par les utilisateurs de Lookout. Lookout Personal est la seule solution disponible sur le marché qui apporte à ses utilisateurs sécurité, protection de l’identité et prévention contre le vol en une seule et unique application ayant un niveau de protection transverse qui comprend les appareils mobiles, l’application, le réseau et les niveaux de navigation sur le Web. A ce jour des dizaines de millions d’individus qui utilisent leurs téléphones portables quotidiennement font appel à Lookout pour sécuriser de façon simple et facile leurs appareils portables et leurs données personnelles.

Belt and Road Initiative : la route de la soie connectée est lancée

Le réseau IoT d’Actility se lance sur la Nouvelle route de la soie, ouvrant la voie à d’énormes retombées socio-économiques pour la région. 23 kilometres carrés de connexion en chantier.

ThingPark China (fruit du partenariat entre Actility et Ginko Ventures), le district Beilin de Xi’an, et le groupe Shaanxi Radio and Television Network, annoncent la signature d’un accord majeur pour lancer le réseau Internet des Objets (IoT) sur la « Nouvelle route de la soie ». Cette initiative fait partie du plan à 100 milliards de dollars du Président Chinois Xi, qui a pour objectif de créer une version moderne de l’ancienne route de la soie et développer le commerce, le réseau et la coopération entre les pays. La première étape sera le lancement d’un réseau test de 23 kilomètres carrés dans le district Beilin, Xi’an, point historique de départ de la route de la soie. Le réseau sera d’abord utilisé pour la surveillance environnementale, permettant d’énormes retombées socio-économiques pour la région.

Annoncé pour la première fois en 2013, le gigantesque projet d’infrastructures terrestres et maritimes baptisé « La Ceinture et la Route » a l’objectif de stimuler le commerce et d’accroître la croissance en Asie et au-delà en reliant la Chine à d’autres pays du monde. Le réseau IoT sera amené à jouer un rôle essentiel dans l’initiative pour le développement des économies de la région. En effet, selon les estimations du Guide Semestriel Mondial sur les Dépenses dans l’IoT de l’IDC, les dépenses mondiales dans l’IoT devraient atteindre 1.29 billion de dollars à l’horizon 2020.

ThingPark China, qui vise à offrir une gamme complète de solutions IoT sur le marché chinois, rejoint ainsi le gouvernement de Xi’an et le fournisseur majeur de services Shaanxi Radio and Television Network pour équiper en réseau IoT à faible consommation l’ensemble du district Beilin. Le réseau test sera adapté aux besoins du district Beilin, et comprendra une plateforme de surveillance environnementale. Cette approche innovante permet de collecter, surveiller et analyser des données liées à l’environnement dans le quartier administratif, pour accroitre radicalement l’efficacité de son action et améliorer la prise de décision scientifique. En plus, cette plateforme industrielle innovante autour de l’loT permettra d’attirer les investissements dans la région et encouragera le développement des sociétés high-tech dans la ville.

« Nous sommes heureux de lancer ce projet majeur qui va générer de fantastiques bénéfices socio-économiques à Xi’an, et qui facilitera l’avancement de l’Initiative La Ceinture et la Route », explique Bing Liu CEO du ThingPark China. « Le IoT jouera un rôle essentiel pour transformer la route de la soie dans un corridor de transport moderne. Aujourd’hui, le digital est vital pour les projets d’infrastructure moderne, et les bénéfices socio-économiques immenses qui résulteront de l’IoT seront bientôt ressentis au niveau régional et mondial ».

« En tant que fournisseur leader de l’IoT, ThingPark China offre des technologies de haut niveau, une plateforme opérationnelle mature, et une équipe R&D et marketing exceptionnelle, qui contribuent à maintenir sa position de leader. Ce partenariat permet à la fois de généraliser ce modèle opérationnel, et de développer le marché IoT dans l’Ouest de la Chine », affirme Yan Zhaoxiang, Président du Shaanxi Broadcast & TV Network Intermediary (Group) Co. Ltd.

« La Chine est un marché vital pour l’IoT, et avec ce réseau nous pourrons amener encore plus loin l’innovation et l’efficacité, et transformer encore plus de villes, de lieux de travail et de vie », rajoute Mike Mulica, CEO d’Actility. « Le partenariat entre le département Sciences et Technologie du district Beilin, Xi’an, et Shaanxi Radio and Television Network Group nous permettra d’implémenter notre expertise issue du déploiement des réseaux LPWA à travers le monde, dans la ville historique et culturelle de Xi’an, et pour soutenir le développement de la région. Ce réseau à l’intérieur de Xi’an est le premier pas vers une solution mondiale de suivi et traçage des cargaisons, qui fera la Nouvelle route de la soie le fer de lance de la révolution à venir dans le commerce mondial, grâce à l’IoT ».

En avril 2017, Actility a annoncé une levée de fonds Série D d’un montant de 75 millions de dollars pour enrichir son portefeuille de solutions IoT. Creadev, Bosch et Inmarsat ont rejoint les investisseurs historiques d’Actility, tels que idinvest, Bpifrance, Ginko Ventures, KPN, Orange Digital Ventures, Swisscom et Foxconn.

Devil’s Ivy : une vulnérabilité aux dizaines de millions d’objets connectés

Devil’s Ivy, un bug récemment découvert affecte des dizaines de millions de périphériques connectés de part le monde.

La problématique du piratage informatique, de la mise à jour des objets connectés ne fait que commencer. Suite à la découverte par la Senrio Labs d’une vulnérabilité qui concernerait potentiellement une dizaine de millions d’objets connectés, la question se pose encore aujourd’hui. Que va-t-il se poser le jour [demain, NDR] ou les objets connectés se compteront par milliard ? Le bug a été découvert dans le code gSOAP  (Simple Object Access Protocol). Pour faire simple, une gSOAP est une série d’outils qui permettent aux objets connectés de parler et de se faire comprendre sur Internet.

Genivia, la société qui gère gSOAP, annonce avoir plus d’un million de téléchargements, et possède comme client IBM, Microsoft, Adobe ou encore Xerox. « Il est probable que des dizaines de millions de produits – produits logiciels et périphériques connectés – sont affectés par Devil’s Ivy dans une certaine mesure », déclarent les chercheurs de chez Senrio « Nous avons nommé la vulnérabilité Devil’s Ivy car, comme la plante, il est presque impossible de la tuer et elle se propager rapidement grâce à la réutilisation du code« .

Si l’impact de la vulnérabilité Devil’s Ivy est relatif, elle ne permettrait « que » de voir le flux vidéo ou d’interdire l’accès au flux vidéo des caméras concernées, celle-ci montre néanmoins l’importance du risque qui peut en découler et l’intérêt pour les pirates d’identifier des vulnérabilités similaires. « Du fait de l’industrialisation de ces objets et de leur sécurité, une fois une vulnérabilité identifiée, un groupe de malveillants peut très rapidement l’utiliser à des fins d’espionnage, de destruction » souligne Vincent Lavergne, Expert chez F5 Networks. L’internet des objets (IoT) offre un effet de levier sans précédent pour constituer très rapidement un nid conséquent de BotNets, comme ce fût le cas avec Miraï. Miraï ne comportait qu’une centaine de milliers de caméras de vidéo surveillance dans son portefeuille pirate.

Devil’s Ivy

« Dans le cas de cette vulnérabilité, les objets concernés étant déjà déployés, il va être difficile de mettre en place une action corrective à grande échelle pour combler la vulnérabilité. Et c’est l’un des principaux défis de l’IoT : comment gérer la réponse aux incidents pour ce type d’équipement ?  L’internet des objets introduit en effet de nouvelles problématiques pour la sécurité et beaucoup d’entre elles mériteraient des analyses approfondies ou une collaboration entre industriels afin de définir une approche optimale à long terme. La conception et l’implémentation de systèmes IoT vont venir empiler des protocoles, des couches techniques complexes et des programmes qui souffrent parfois de failles de sécurité. On met ainsi le doigt sur le manque de maturité des standards autour de l’internet des objets et d’un cadre de meilleures pratiques à respecter par les développeurs. Chacun se positionne en effet avec ses interfaces, ses plateformes, ses protocoles et – inévitablement – ses vulnérabilités. » termine Vincent Lavergne.

Un exploit utilisant l’idée du Devil’s Ivy entraînerait une exécution de code à distance – dans le boîtier de la caméra – et donc d’accéder à un flux vidéo, ou de couper ce dernier. Étant donné que des caméras de vidéo surveillance sont destinées à sécuriser quelque chose, le danger est réel. Le constructeur de caméra Axis a déclaré que ce problème était présent dans 249 de ses modèles, à l’exception de trois anciens models.

Conseils avisés pour un été et des vacances en toute sécurité

Vacances en toute sécurité ! Nous voilà déjà en été, une période propice à la famille, à la détente et aux voyages.  Que vous choisissiez de faire le tour de votre région ou un tour du monde, il est probable que votre fidèle PC portable vous accompagne (on ne sait jamais…), tout comme votre smartphone bien sûr. Vous aurez peut-être envie de vérifier vos emails via le Wi-Fi public de votre hôtel. Ou vos enfants auront peut-être envie de s’adonner à des jeux vidéo sur votre portable. Cependant, si votre cybersécurité est défaillante, vous pourriez bien subir quelques mauvaises surprises …

Car c’est une réalité, des vacances en toute sécurité pour votre informatique n’est pas à négliger : si vous n’avez pas pris le temps de sécuriser vos dispositifs connectés, vous risquez d’en pâtir. Les malwares comme WannaCry se propagent rapidement. Ils exploitent des vulnérabilités logicielles connues, que les entreprises ou individus ne prennent pas toujours le temps de patcher. Le botnet Mirai a ainsi utilisé environ 100 000 équipements connectés non–sécurisés, à l’instar de caméras de sécurité, pour submerger le fournisseur de services Dyn, entraînant une panne gigantesque qui a mis hors ligne nombre de sites Web.

Il faut faire le parallèle entre les cyberattaques et, d’autre part, les virus ou bactéries. Ce n’est que lorsque l’origine des maladies a été identifié que les bonnes mesures d’hygiène personnelle se sont imposées auprès du grand public. Auparavant, les chirurgiens ne se lavaient pas forcément les mains avant d’opérer. Même constat chez les cuisiniers avant de se mettre aux fourneaux. Les maladies se propageaient alors rapidement d’une personne à l’autre. Lorsque les recherches médicales ont pu établir le rôle d’organismes microscopiques dans les maladies, et l’importance d’une bonne hygiène pour s’en débarrasser, se laver les mains est devenu une habitude  et donc un frein aux épidémies.

En clair, WannaCry et  Mirai ont pu se propager grâce à une hygiène technologique défaillante de la part des utilisateurs.

D’autre part, n’oublions pas les équipements mobiles : si les malwares s’en prennent principalement aux ordinateurs de bureau et portables, les cybercriminels ne se sont pas pour autant désintéressés du mobile, ce qui invite les utilisateurs à en faire de même. Pour le grand public, la cybersecurité est, pour l’essentiel, liée à leur PC et le puissant concentré de technologie qui tient dans la paume de la main est souvent négligé. Pourtant, les smartphones connaissent des vulnérabilités et les bonnes pratiques s’imposent pour pouvoir les neutraliser.

Soyez en charge de votre sécurité

Les dispositifs connectés ne sont pas tenus légalement d’être protégés contre les cybercriminels. Il est donc de la responsabilité des consommateurs, en tant que citoyens responsables, de sécuriser leurs équipements.

Voici quatre bonnes pratiques de cybersécurité à adopter pour garder la main sur vos équipements et sécuriser les applications et données qui y sont hébergées.

1. Vacances en toute sécurité : sachez éviter les pièges du Wi-Fi 

Les hotspots WiFi publics sont sources de risques. Vos connexions en ligne sont susceptibles d’être interceptées de différentes façons, par une attaque de type man-in-the-middle notamment. Imaginons un individu malveillant présent dans un lieu public, à la terrasse d’un café par exemple et qu’il ait nommé  son équipement « Café-WiFi gratuit ». Lorsque vous vous y connectez, il vous connecte à Internet via son équipement mais il est aussi capable de détourner l’ensemble du trafic entre vous et votre site de shopping par exemple. Il obtient ainsi le détail de vos paiements, votre adresse, vos identifiants de connexion, etc.

Pour éviter que vos données sensibles ne soient interceptées, vous devez utiliser un service de VPN de confiance lorsque vous accédez à un réseau WiFi public. Si vous avez l’habitude de vous connecter à des hotspots publics, sachez qu’il existe de nombreux services de VPN économiques, peu onéreux ou gratuit, qui sauront sécuriser vos transactions. Une des règles d’or est d’éviter de se connecter aux réseaux Wi-Fi inconnus, par exemple dans un café où vous n’avez pas vos habitudes. Un WiFi gratuit dans un hôtel où vous séjournez a plus de chance d’être sécurisé. Vous pouvez également utiliser les hotspots mobiles de votre fournisseur d’accès à Internet pour y connecter votre smartphone.

Une autre bonne pratique consiste à s’assurer que votre connexion est sécurisée ou chiffrée lorsque vous vous connectez en ligne à partir d’un lieu public, ou que vous réalisez une transaction bancaire ou commerciale. Vérifiez dans la barre d’adresse de votre navigateur que l’adresse débute par https:// plutôt que http://, pour valider qu’un chiffrement par SSL protège vos transactions. L’activation de SSL est essentielle, mais ce protocole ne sécurise que les flux de communication et non vos données, ces dernières étant vulnérables en cas de connexion à un point d’accès malveillant. Ainsi, si vous vous connectez à un réseau Wi-Fi, assurez-vous de sa légitimité.

Enfin, ce petit conseil en bonus : désactivez les connexions Wi-Fi automatiques sur votre dispositif. Dans le cas contraire, si vous vous connectez à un point d’accès malveillant, votre équipement pourrait bien s’en souvenir et s’y reconnecter automatiquement lorsque ce point d’accès sera de nouveau à portée de connexion.

Dernier point, utilisez IMPÉRATIVEMENT un VPN dès que vous souhaitez utiliser une connexion wifi dans un hôtel, camping, commerce, … Il vous protégera et chiffrera vos connexions.

2. Vacances en toute sécurité : renforcez vos mots de passe

Une des principales raisons pour laquelle il est souvent simple de pirater les comptes personnels est que nombre d’utilisateurs se contentent d’un même mot de passe pour différents comptes : une telle pratique est évidemment dangereuse ! Certes, il n’est pas forcément simple de se souvenir de 50 mots de passe différents, si ce n’est plus. Et pourtant, différencier ses mots de passe est un gage de sécurité. Il existe des services de gestion de mots de passe en ligne, comme LastPass, qui peuvent vous aider, car il vous suffit de ne vous souvenir que d’un seul mot de passe principal. De tels services peuvent également créer des mots de passe forts et aléatoires pour chaque application à laquelle vous accéder, pour ensuite les stocker dans un format chiffré.

3. Vacances en toute sécurité : privilégiez une authentification à deux facteurs

Les applications sont de plus en plus nombreuses à imposer deux ou plusieurs étapes pour authentifier leurs utilisateurs. Cette approche est pertinente, même si certains la considèrent comme fastidieuse : elle lutte efficacement contre le détournement d’identité ou les ransomwares. Il ne vous en prendra que quelques secondes supplémentaires avant que votre code de sécurité ne s’affiche sur votre smartphone et que vous puissiez le saisir pour vous authentifier. Ces quelques secondes d’attente vous aideront à vous protéger, ainsi que vos comptes en ligne et vos données. Rappelons que la sécurité est une fonctionnalité et non un bug…

4. Vacances en toute sécurité : Identifiez les virus et les malwares

Installez les antivirus et antimalwares, tenez-les à jour et exécutez-les régulièrement. Mais assurez-vous de choisir le bon outil. Il existe en effet nombre de produits qui affirment être des outils de sécurité, mais qui sont, en réalité et quelque peu ironiquement, des malwares. Aucun antimalware ne peut être efficace à 100% et il est important de programmer l’exécution régulière – une fois par mois à minima – d’un second ou troisième outil de sécurité pour analyser votre équipement ou votre réseau. Nombre d’éditeurs proposent des versions en ligne gratuites de leurs outils ou vous les offrent pendant une période d’essai. La majorité des antimalwares dispose d’un pare-feu et vous devez donc vous activer cette protection supplémentaire.

Planifiez et soyez vigilant !

Ne vous laissez pas piéger pendant cet été. Vous êtes seul en charge de votre sécurité. Prenez les mesures nécessaires avant de partir en vacances et restez vigilants tout au long. En prenant quelques mesures de bon sens et d’hygiène, vous aurez bien plus de chances de vous tenir à l’écart de toute catastrophe digitale. (Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet)

Valeur ou vanité, quelle est vraiment la promesse de l’Internet des Objets ?

« Vanité des vanités, tout est vanité. » dit l’Ecclésiaste. Ces mots prononcés il y a des milliers d’années pourraient bien décrire les appareils connectés en ce moment, ou peut-être pas. Les brosses connectées et autres appareils du genre ont-ils réellement de la valeur ?

Les analystes ont tranché et classent ainsi les objets connectés en deux groupes essentiels : valeur ou vanité. L’appareil apporte-t-il réellement de la valeur à l’utilisateur ou ne sert-il qu’à rendre plus beau ou plus intéressant ? ; la liste ressemble donc à cela :
• Les objets connectés axés sur la valeur : les caméras, les thermostats, les appareils de sport, …
• Les objets connectés axés sur la vanité : les chaussettes intelligentes, les tétines connectées, les bagues intelligentes, …

Effectivement, c’est une liste subjective mais il faut bien commencer quelque part. Après tout, lorsque vous essayez une Lamborghini, on vous demande ce que vous ressentez au volant et non pas combien de secondes vous avez gagné sur votre trajet du matin.

Mais qui sont les acheteurs d’appareils connectés, qu’ils soient tendance ou sur le marché depuis quelques années ? Comment les gens décident-ils de ce qui finit ou non dans leur panier ? Comme pour tous les achats, de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, mais si l’on simplifie les choses, il reste deux grands groupes d’utilisateurs :

• Les « early adopters » qui ont de grandes attentes à partir du moment où ils achètent un nouveau gadget. Une fois l’achat effectué, ils utilisent leur appareil très fréquemment mais cela ne dure pas longtemps. Puis, dès qu’un nouvel appareil fait son apparition dans le commerce et attire l’attention de l’utilisateur, l’ancien gadget finit dans le tiroir. Et retrouve les chaussettes à carreaux. Je suis sûr que les neurologues diront que ce genre d’obsession pour un objet a les mêmes effets sur le cerveau qu’une aventure amoureuse.

• Les autres utilisateurs qui réagissent moins sur le coup de l’impulsion. Ils font attention au rapport qualité/prix et se posent souvent des questions sur la sécurité. Lorsqu’ils achètent un objet connecté, ils pensent à la valeur, au long terme, et s’attendent à un retour sur investissement précis, que ça soit en matière d’économies financières ou de confort. Alors qu’un early adopter achète quelque chose parce que cela fait bien et qu’il a l’impression qu’il en a vraiment besoin (même s’il ne sait pas exactement pourquoi), l’utilisateur normal n’achète pas sur le coup de l’impulsion. Du moins pas les appareils connectés. Il évalue, lit des tests et des critiques de produit, demande peut-être même conseil à ses proches pour savoir si l’achat en vaut la peine.

Alors… quels appareils connectés valent la peine d’être achetés ?

C’est une question légitime, mais à laquelle il est difficile de répondre. Vous avez peut-être déjà entendu le proverbe : « La beauté est dans l’œil de celui qui regarde ». Il en va de même pour la valeur. Voici cinq catégories principales d’objets connectés que vous pourriez trouver intéressants ou utiles. Vous en possédez peut-être déjà un dans la liste ci-dessous ou vous ne saviez peut-être pas qu’ils existaient en version connectée !

• Les caméras connectées
Elles vous permettent de garder un œil sur votre nourrisson lorsque vous êtes dans la pièce d’à côté ou de surveiller votre domicile lorsque vous êtes en vacances. Exemples de produits : D-Link, Nestcam.
• Les thermostats
Ces thermostats sont électroniques, programmables, connectés à votre réseau WiFi et apprennent de vos habitudes. Ils permettent d’optimiser le chauffage et la climatisation de domiciles ou d’entreprises et de faire des économies d’énergie. Soyons honnêtes, qui n’en veut pas un ? Exemples de produits : Nest, Ecobee, Netatmo
• Les assistants personnels
Ils font fureur ! Ils sont capables de répondre à votre voix, de lire de la musique, de faire des listes, de programmer des réveils, de diffuser des podcasts, de lire des livres audios et de vous donner des informations en temps réel sur la météo, la circulation et les actualités. Ils peuvent même faire vos courses pour vous, même si vous ne vouliez rien au départ. Exemples de produits : Amazon Echo et Alexa, Google Home
• Les prises et interrupteurs
Allumez ou éteignez les lumières et l’électricité chez vous depuis n’importe où, que ça soit depuis l’autre bout de la maison, le jardin ou le bout du monde. Exemples de produits : WeMo, Philips Hue
• Les appareils de sport
Combien avez-vous marché ou couru ? Combien de calories avez-vous brûlées ? Qu’en est-il de votre fréquence cardiaque ? Un appareil de fitness a la réponse à toutes ces questions, peut-être même plus. Exemples de produits : Fitbit, Withings, Garmin

Tous les appareils énumérés ci-dessus sont considérés comme utiles par les utilisateurs « normaux » mais ils comportent leur lot de risques, comme lorsque Alexa s’est lancée dans une session de shopping ou quand les caméras connectées ont été utilisées pour mener des attaques DDoS d’ampleur. La question primordiale est peut-être celle-ci : la valeur l’emporte-t-elle sur les risques et savez-vous comment vous protéger ? C’est à vous de décider. (Avira)

Des publicités malveillantes détectées sur Android

Publicités malveillantes dans votre smartphone ! Il y a quelques jours, l’équipe du Threatlabz Zscaler a identifié une application Android se téléchargeant d’elle-même à partir de publicités postées sur des forums. Le malvertising est un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ces publicités se retrouvent principalement sur des sites SSL à visée malveillante. Sur l’un de ces forums baptisé « GodLike Productions », les visiteurs se sont plaint d’une application se téléchargeant automatiquement mais leurs messages ont été supprimés ou ignorés par les administrateurs permettant à la situation de se perpétuer. Dans ce cas particulier, l’App se présente sous la forme d’une « mise à jour sécurité » afin que l’utilisateur termine son installation.

Une fois le package APK téléchargé et installé, l’application se présente sous le nom de « KS Clean », une application de nettoyage Android. L’application affiche ensuite un faux message de mise à jour système où la seule option possible est de cliquer sur le bouton « OK » forçant ainsi l’usager à accepter le message.

Dès que ce dernier accepte, le malware lance l’installation d’un autre APK nommé Update. Lorsqu’elle est ouverte, l’App Update demande les droits d’administration. Une fois les droits obtenus, il est impossible de désinstaller l’application de l’appareil car un utilisateur ne peut pas supprimer une app ayant des droits d’administration. Habituellement, il est possible de retirer les privilèges à l’application dans les paramètres mais dans ce cas de figure, l’app se fait passer pour un récepteur Android pour garder ses privilèges.

Cette vidéo (activer les sous-titres en amont) montre la manière dont le téléphone se bloque lorsque la victime essaie de retirer les privilèges administrateur de l’application.

Cette App est capable de :

  • Lire/Ecrire l’historique
  • Installer/Désinstaller des fichiers système
  • Changer les permissions
  • Télécharger sans autorisation

L’application effraie l’utilisateur en lui faisant croire qu’il y a une faille de sécurité sur son appareil et qu’il doit faire une mise à jour pour éviter de perdre ses informations personnelles. Lorsqu’elle est installée, l’App ne peut plus être supprimée et le malware peut pousser des publicités même si une autre App est déjà lancée. Les utilisateurs Android peuvent prendre les mesures suivantes pour éviter d’être atteints par cette menace :

  • Ne pas cliquer sur des liens inconnus
  • Désactiver les « sources inconnues »
  • Désactiver le téléchargement automatique dans les navigateurs Android

Le nouveau Président et la Cyber Sécurité – comment va-t-il se protéger ?

La Cyber Sécurité devient aujourd’hui un élément à part entière de la sécurité d’un état, mais bien au-delà de ça elle représente aussi un enjeu économique majeur pour le pays.

Le nouveau président devra donc s’attaquer de front à ces deux challenges qui sont la protection des actifs étatiques, des institutions et des citoyens et l’accompagnement, la mise en avant et les projets d’éducations permettant à la France de faire de la cyber un relai de croissance des prochaines années.

Commençons par le coté sécuritaire de la chose dans un premier temps. Il est clair qu’aujourd’hui l’informatique et le monde cyber doivent être considérés comme le potentiel 5 champs de batailles après la mer, la terre, l’air et l’espace. Nous l’avons lors de cette campagne présidentielle mais aussi auparavant lors de campagnes de cyber espionnage, le monde cyber a une influence grandissante et majeure dans les choix, dans les stratégies et dans le positionnement des états.

L’arsenal utilisé par les groupes attaquants va du vol d’informations, à la manipulation d’information en passant par des attaques qui peuvent paralyser des fonctions étatiques, des entreprises ou la vie du citoyen. Il paraît donc important pour le nouveau président de continuer et de dynamiser des programmes de sécurisation, de communication et d’éducation.

Depuis plusieurs années la France a décidé d’investir dans des centres de cyber excellence notamment à Rennes, dans l’extension des capacités de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Informations (ANSSI) et dans d’autres programmes. Ces efforts se doivent d’être pérennisés car les enjeux sont grands. Il paraît aussi critique de s’ouvrir à l’Europe dans le cadre de nos programmes de sécurisation de l’information afin de donner une capacité plus large aux sociétés de contribuer à l’effort national et aussi de trouver de nouveaux marchés de croissance.

La sécurisation du patrimoine informationnel français doit être une priorité forte, et ce par la mise en place d’outils de sécurité mais aussi d’outils d’analyses, d’investigations et de réponses à incidents. Il faut se doter de capacité de compréhension afin de réagir au plus vite et comprendre afin de limiter les potentiels impacts. Un positionnement fort dans la Cyber est aujourd’hui aussi un enjeu de politique international, cela a été démontré lors de la présidence de Monsieur Obama, leur notamment des accords avec Monsieur XI JinPing sur la non inférence de l’état dans les vols de propriétés intellectuels des entreprises américaines.

Un des autres enjeux vus pendant cette campagne tournera clairement sur l’usage des réseaux sociaux et la propagation des Fake News. L’utilisation des outils informatiques nouveaux afin d’influencer les décisions des citoyens est un risque majeur qui se présentera pendant la prochaine présidence. La question qui se posera sera comment éduquer et accompagner les citoyens dans l’évolution de leurs capacités de jugement.

C’est cet enjeu qui nous amène clairement à un point fort qui est la Cyber comme relai de croissance pour l’état. La digitalisation de la vie du citoyen, l’informatisation de notre quotidien à travers les Smart Cities, L’Internet des Objets, La médecine accompagnée, l’intelligence artificielle … et la sécurisation de l’ensemble de ces nouveaux usages sont autant de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités que le nouveau président de la République se devra de saisir. La mise en place de filière de formation, d’accompagnement à la recherche, de facilitation de création de StartUp sont des vecteurs de croissance important pour les prochaines années. Un point commun à tout cela en dehors de l’outil informatique est la confiance numérique ; le citoyen, le consommateur aura besoin d’une assurance de confiance, que ce soit dans l’usage de ses données personnelles, dans la qualité des outils qui lui sont proposées ou encore dans la disponibilité et la qualité des outils fournis.

Etre capable de sécuriser, de répondre à des incidents qui arriveront car la sécurité à 100% n’existe pas, seront aussi deux enjeux majeurs de la prochaine présidence si elle souhaite faire de cette opportunité cyber, une opportunité pérenne, il n’y a pas de relations longues sans confiance. L’arrivée des réglementations européennes comme la GDPR sont déjà un bon signe dans cette direction de la confiance, mais la mise en place de formations, d’informations, pourquoi pas dès le plus jeune âge à l’école, sont des éléments qui feront à coup sûr de la France une société en avance et pionnière dans la création d’emplois sur les usages de demain.

Pour conclure, la Cyber est un vrai enjeu de ce futur quinquennat, un enjeu géopolitique de stabilisation des institutions et de rayonnement dans le monde et un enjeu de croissance, de réduction du chômage et de transformation de notre société.  Si notre nouveau président sait saisir cette double opportunité nous en sortirons tous vainqueurs en tant que citoyens mais aussi en tant que pays. (Par David GROUT – Director Technical – PreSales, South EMEA)

Transfert de contenu sécurisé

LockSelf, expert dans le domaine de la cybersécurité, présente LockTransfer, une solution de transfert de contenu sécurisé.

A l’heure actuelle, tous les types de sociétés sont sujets à des cyberattaques. Les entreprises ont réalisé un travail colossal pour protéger leurs serveurs et toutes les voies d’accès externes à leur entreprise. C’est pourquoi les hackers ont décidé d’attaquer le cœur même des sociétés : les employés. Le meilleur moyen pour cela est de jouer sur la faille humaine et donc sur le facteur humain pour pénétrer et pirater les données sensibles. En amont de la loi 2018, LockSelf prend de l’avance et propose une solution en parfaite adéquation avec la future réglementation.

Transfert de contenu sécurisé
LockTransfer est une solution qui paramètre tous les documents depuis n’importe quel type de support. L’envoi, chiffré avec un mot de passe spécifique, va bénéficier de la meilleure politique de sauvegarde et de protection possible. De plus, grâce au plugin Microsoft Outlook, l’utilisateur a la possibilité de joindre des fichiers à ses collaborateurs de façon sécurisée au sein même de l’email.

La solution LockTransfer va alors vous permettre de stocker vos fichiers partagés dans l’environnement LockSelf en fonction de votre organisation ; partager de manière sécurisée vos fichiers depuis n’importe quel support (smartphone, tablette, ordinateur) et d’envoyer vos fichiers directement depuis votre messagerie via un plugin sécurisé et contrôler et de tracer l’utilisation de vos fichier partagés grâce à un système d’historisation précis et détaillé. LockTransfer va vous permettre de mettre en place un paramétrage instantané du niveau de sécurité en fonction de la criticité du fichier.

Hajime, un nouveau malware IoT aux 300 000 objets sous ses ordres

Hajime – un mystérieux malware IoT (Internet of Things) évolutif qui construit un botnet peer-to-peer géant. Récemment, le botnet s’est largement étendu, infectant des milliers d’appareils partout dans le monde. À date, le réseau compte près de 300 000 machines compromises et prêtes à travailler ensemble pour obéir aux consignes de leur donneur d’ordres. En attendant, la raison d’être de Hajime reste inconnue.

Hajime, qui veut dire « départ » ou « origine » en japonais, a montré ses premiers signes d’activité en octobre 2016. Depuis, il a évolué pour développer de nouvelles techniques de propagation. Le malware construit un gigantesque botnet peer-to-peer – un groupe décentralisé de machines compromises qui réalisent discrètement des attaques DDoS ou des campagnes de spam.

Cependant, Hajime n’est pas composé de code ou de fonctionnalités d’attaque – il contient uniquement un module de propagation. Hajime, une famille avancée et furtive, utilise différentes techniques – principalement des attaques par brute-force sur les mots de passe – pour infecter les machines. Ensuite, le malware prend des mesures variées pour se cacher des victimes. Et voici comment un appareil devient membre du botnet.

Hajime cible tous les types d’appareils. Cependant, les auteurs de ce malware se concentrent particulièrement sur les magnétoscopes numériques, suivis par les webcams et les routeurs.

Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, Hajime évite plusieurs réseaux, y compris ceux de General Electric, Hewlett-Packard, des services postaux américains (US Postal Service), du Département de la Défense des États-Unis et un certain nombre de réseaux privés.

L’infection venait principalement du Vietnam (plus de 20%), puis Taiwan (près de 13%), le Brésil (approximativement 9%), au moment où la recherche de Kaspersky Lab a été effectuée.

La plupart des appareils compromis sont situés en Iran, au Vietnam et au Brésil.

Globalement, pendant la durée de ses recherches pas moins de 297 499 appareils uniques partageant la configuration de Hajime « Hajime intrigue particulièrement par sa raison d’être. Alors que son réseau d’objets compromise continue de grandir, son but reste inconnu. Nous n’avons trouvé de traces de sa présence dans aucune attaque ou autre activité malicieuse.. Cependant, nous conseillons aux propriétaires d’objets connectés de changer le mot de passe de leurs appareils au profit d’un mot de passe capable de supporter une attaque par brute-force, et de mettre à jour leur firmware lorsque c’est possible » précise Konstantin Zykov, Senior Security Researcher chez Kaspersky Lab.

DDoS : Le meilleur ami de Mirai est Vietnamien

L’équipe d’intervention d’urgence de Radware, spécialiste de la disponibilité applicative et de la sécurisation des centres de données, vient de dévoiler un nouveau rapport sur la propagation d’attaques DDoS via des équipements connectés insuffisamment protégés.

Si les vecteurs d’attaque DDoS sont nombreux, la méthode la plus utilisée est la suivante : les attaquants scannent Internet à la recherche d’équipements vulnérables à des attaques par injection de commande spécifiques.

Les commandes utilisées dans ces attaques IoT donnent l’instruction à l’équipement ciblé de télécharger le malware sur une serveur distant pour ensuite l’exécuter.

Une fois le malware exécuté, l’équipement est embrigadé dans un botnet et utilisé pour perpétrer des attaques DDoS.

Dans ce contexte, les mots de passe par défaut sont une bénédiction pour les cybercriminels : admin/admlin ; 0000 ; …

DDoS : Good morning vietnam !

Radware a mis en place un « pot de miel » surveillant l’activité sur le port 23, Telnet. Ce dernier a enregistré 300 tentatives de connexion par jour effectuées par des équipements situé partout dans le monde. Parmi ces appareils, on dénombrait des routeurs, des NAS, des lecteurs/enregistreurs de vidéo et des caméras web.

L’un des équipements les plus utilisés pour lancer des DDoS se trouve principalement au Vietnam. Cet appareil, le VNPT’s GPON IGATE GW040, a été largement infecté pour la simple et bonne raison que ses logins de connexion par défaut ont été divulgués sur Internet.

Cet appareil supporte le protocole d’administration à distance TR-069 et dispose d’un accès Telnet/SSH ouvert. La plupart des constructeurs fournissent sur leurs sites internet des documentations dans lesquelles on trouve les mots de passe par défaut, c’est le cas du GPON IGATE GW040. qBot, Hajime, Mirai et autres scanners utilisent un set de logins de connexion par défaut. Le fichier « scanner.c » de Mirai comporte par exemple 62 mots de passe par défaut de nombreux équipements et les créateurs de botnets recherchent en permanence de nouveaux logins et de nouveaux équipements pour les enrôler. (Radware)

Santé et sécurité : peut-on hacker le cœur humain ?

Les appareils utilisés dans le secteur de la santé et les failles de sécurité s’y trouvant inquiètent les chercheurs en sécurité.

Même la branche de la santé ne résiste pas à la tendance croissante de la mise en réseau. Cette interconnexion promet des avantages, autant pour les patients que pour les médecins et le personnel soignant. Mais à côté de ces annonces enthousiastes, on trouve des experts de sécurité qui mettent en garde contre des systèmes potentiellement non sécurisés. G Data tire la sonnette d’alarme.

L’Internet des objets en question

En août 2016, des chercheurs ont trouvé des failles de sécurité un produit connecté du fabricant St. Jude Medical, leader dans la production de stimulateurs cardiaques et défibrillateurs. Sur ce produit, un émetteur/récepteur permet une surveillance à distance des valeurs de l’appareil implanté. En fonction des valeurs, des actions à distances sur l’appareil sont possibles. Seul prérequis : le patient doit se trouver à proximité de l’émetteur. Mais des chercheurs ont démontrés qu’en exploitant certaines failles de sécurité, ils pouvaient également agir sur cet appareil.

Le fabricant a publié une mise à jour qui corrige les vulnérabilités. L’office américaine de contrôle des produits pharmaceutiques et alimentaires (FDA) a rendu l’information publique et informé le personnel médical tout comme les patients sur la mise à jour logicielle nécessaire.

Des failles de sécurité dans les appareils médicaux : rien de nouveau !

En 2015, un chercheur de sécurité allemand a repéré que les standards de sécurité des appareils médicaux dataient des années 1990. Il a pu désactiver la fonction respiratoire d’un appareil d’anesthésie connecté. Son rapport montre que via les failles de sécurité dans le logiciel de contrôle d’une pompe à insuline, les attaquants peuvent administrer une dose mortelle du médicament. La même chose est possible pour les pompes à transfusion utilisées dans les hôpitaux. Tous les appareils médicaux, modernes et connectés qui arrivent aujourd’hui sur le marché sont en retard sur le domaine de la sécurité. Une des raisons est la lenteur des procédures d’autorisations et de certifications.

Intégrer la sécurité dès la conception des appareils

Avec l’augmentation et la popularité croissante des ransomware, des nouveaux scénarios sont envisageables. Des attaquants pourraient demander des rançons en échange de quoi ils n’agiraient pas sur des appareils médicaux maintenant des patients en vie. Pour éviter cela, une coopération efficace entre chercheurs en sécurité et fabricants est indispensable, au niveau des appareils mais aussi au niveau des plateformes connectées qui centralisent les données des patients. Accélérer les processus de certifications est également nécessaire. Enfin, intégrer la sécurité dès la conception des produits « security by design » constitue une étape indispensable pour l’industrie médicale.

Label Objets Digital Security

Le groupe Econocom va lancer se trimestre un label dédié à la sécurité des objets connectés. Mission annoncée, permettre une identification fiable et objective du niveau de sécurité des solutions connectées.

Digital Security, filiale de la société Econocom, va lancer d’ici la fin mars 2017 son label dédié aux objets connectés. Baptisé IoT Qualified Security, le but annoncé de cette norme privée est de permettre aux acteurs du marché des objets connectés de posséder une identification reconnue sur la sécurité de leurs produits. Pour être très honnêtes avec vous, je n’en sais pas beaucoup plus. Impossible d’avoir plus de détails par le service communication d’Econocom contacté plusieurs fois, mais à première vue, problème de connexion !

En attendant, le projet a tout pour plaire. Il faut dire aussi que d’ici 3 ans, la planète sera équipé de plus de 25 milliards d’objects connectés. Un marché de plusieurs milliards de dollars. Autant dire que ne pas protéger cette masse de caméras, cafetières, montres, panneaux d’affichages urbains… risque de rendre l’ambiance numérique du XXIème particulièrement chaotique. Les attaques DDoS, bloquer un site, un serveur, … à coups de connexions pirates via des objets connectés infiltrés sont devenues légions. Face à ce genre d’attaques, une armée doit pouvoir y répondre.

Ce genre de label en fait parti, en plus de l’éducation des utilisateurs. « La multiplicité des socles technologiques, l’émergence de nouveaux protocoles de transport, les contraintes de consommation d’énergie et les délais très courts de mise sur le marché sont autant de facteurs qui nécessitent la création d’un référentiel de sécurité pour les acteurs de la filière de l’Internet des Objets. » indique Cédric Messeguer, Directeur général de Digital Security.

IoT Qualified Security doit permettre aux futurs acquéreurs (entreprises et particuliers) d’être capable d’identifier le degré de sécurité d’une solution connectée selon un indicateur fiable, neutre et indépendant. Ce label n’est pas contrôlé par n’importe qui. Derrière cette idée, le CERT-UBIK, première mondiale (et Française, NDR), spécialisé des sujets de la sécurité de l’IoT. L’un des fondateurs de ce CERT, « maestro » Renaud Lifchitz, expert français du sans fil/sans contact.

Biométrie : pourquoi les états freinent leur usage alors que les consommateurs l’acceptent ?

Les fabricants d’appareils numériques intègrent de plus en plus de de systèmes de contrôle biométrique, que ce soit des capteurs d’empreintes digitales ou même un scanner d’iris. L’usage de la biométrie représente-t-elle une révolution ? Pas si sûr. Ces lancements et son acceptation par les consommateurs sont révélateurs d’une nouvelle façon de percevoir et d’adopter des technologies qui suscitaient traditionnellement des réticences voire des craintes.

La biométrie, déjà dans toutes les poches Si les Français considéraient la reconnaissance d’empreintes digitales comme une technologie réservée à la police, les initiatives de sécurité biométrique des géants de l’informatique, telle que la généralisation des capteurs d’empreintes et l’annonce de l’arrivée d’un scanner d’iris sur les prochains téléphones de Samsung, illustrent la démocratisation et la banalisation de la biométrie dans les produits grand public. Idriss Aberkane, professeur à Centrale Supélec et chercheur à Polytechnique, a bien résumé le parcours que traverse une innovation avant d’être acceptée par l’opinion commune : elle est tout d’abord considérée comme ridicule, puis dangereuse, avant d’aller de soi. Il semblerait donc que la biométrie appliquée aux usages quotidiens ait atteint cette dernière phase.

Apple Pay utilise la reconnaissance d’empreintes digitales qui équipe les nouvelles générations de smartphones et sert notamment à déverrouiller l’appareil sans saisir de code. Sont également concernés les achats en ligne effectués dans un cadre limité comme iTunes ou l’AppleStore. L’utilisation généralisée en magasin est prévue pour dans quelques mois. La biométrie est donc dans toutes les poches, et ce pour des usages de plus en plus fréquents et basiques. À l’instar des données personnelles qui alimentent les big data, les empreintes digitales deviennent des éléments d’identification que nous partageons de plus en plus facilement dans notre quotidien.

Du moment qu’un service leur est utile, les utilisateurs de smartphones se préoccupent finalement assez peu de l’usage qui est ou pourrait être faite de leurs empreintes digitales et des traces qu’ils sont amenés à laisser via une puce NFC.

Les Français favorables au contrôle et à la traçabilité pour la sécurité des biens et des personnes
Pourtant, et malgré les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la sécurité de notre pays et de ses habitants, des réticences tenaces continuent de freiner l’utilisation de ces technologies pourtant susceptibles de faciliter grandement la recherche des individus dangereux présents dans les fichiers sensibles des états. Alors que des solutions très performantes intégrant toutes ces technologies sont aujourd’hui disponibles et susceptibles d’apporter une aide précieuse aux policiers en charge des contrôles aux frontières ou inopinés, certains chantres des libertés fondamentales continuent de rejeter l’utilisation des empreintes digitales considères comme faisant partie du patrimoine privé des individus, fussent ils de dangereux terroristes potentiels.

Cette attitude va à l’encontre d’une récente enquête réalisée par OpinonWay pour le compte de Coppernic qui révèle que la plupart des Français (76%) sont favorables aux dispositifs de contrôle utilisant les capteurs d’empreintes digitales. Plus généralement, cette enquête démontre que, face à la menace terroriste et à la montée de la violence dans la société, beaucoup de citoyens sont prêts à « sacrifier » une partie de leurs libertés individuelles pour améliorer la sécurité de leus proches et de leurs biens. Il ne s’agit pas de sombrer dans la psychose sécuritaire, mais au contraire d’en revenir aux fondements du contrat social : les instances régaliennes de l’Etat assurent la protection des individus, en échange d’une part de contrôle.

La technologie sera d’autant mieux acceptée qu’elle a une visée positive, d’autant plus qu’elle peut facilement susciter des inquiétudes. On l’a vu lors des débats relatif à la loi Renseignement l’année dernière : le fantasme de Big Brother n’est jamais loin. Pour s’en prémunir, la pédagogie est de mise. Il est primordial d’être transparent tant sur les ressorts de la technologie que sur l’utilisation des données. C’est à ces conditions seulement que les innovations seront considérées comme socialement acceptables et opérationnellement efficaces. (Par Jacky Lecuivre, Président Directeur Général de Coppernic)

Une enquête révèle les stratégies de cybersécurité des entreprises

Selon une nouvelle étude, le Cloud et les vulnérabilités systèmes sont les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires IT. Un veille décisionnelle sur les menaces, une prise en charge plus rapide des incidents et un recours aux services de sécurité managés comptent parmi les orientations stratégiques de ces décideurs.

L’enquête indépendante souligne l’urgence pour les grandes entreprises de la région EMEA, tous secteurs d’activité confondus, de passer à une cybersécurité de bout en bout, basée sur une veille décisionnelle sur les menaces, pour ainsi relever les défis liés au digital. Les entreprises doivent réagir plus rapidement et efficacement aux problématiques de sécurité en investissant dans des architectures de cybersécurité adaptatives et adaptées à un réseau décloisonné.

48 % des personnes interrogées sur la région EMEA et 60% des entreprises françaises jugent que la meilleure réponse à la multiplication des incidents de sécurité est d’investir dans des technologies de cybersécurité qui assurent une protection à chaque étape du cycle de vie d’une menace. Les deux plus grandes préoccupations des décisionnaires portent sur la sécurité du cloud et la maîtrise des vulnérabilités des systèmes IT. Sécurité du cloud : une problématique pour 53 % des personnes interrogées sur la région EMEA, allant jusqu’à 61% en Espagne (le taux le plus élevé) et 57% en France
.Protection contre les vulnérabilités systèmes : une problématique pour 53% des répondants sur la région, 47% en France et qui grimpe à 59 % en Italie.

Cependant, nombre des répondants voient dans cette recrudescence des menaces et risques de sécurité l’occasion d’externaliser leur cybersécurité auprès d’un fournisseur de services managés. Globalement, l’étude montre que dans les 3 à 5 ans à venir, 44% des organisations sur la région EMEA (43% en France) opteraient pour cette externalisation. En France, cette adoption est de 9%.

Vers une architecture de sécurité performante et une veille décisionnelle sur les menaces
L’enquête s’est intéressée aux victimes de cyber-attaques pour illustrer comment les infrastructures de sécurité actuelles peinent à s’adapter aux réalités d’un monde toujours plus digital. Sur les 52% des décisionnaires EMEA (42% en France) qui indiquent avoir subi un piratage informatique au cours de l’année dernière, seuls 16% (14% en France) s’en sont rendus compte dans les minutes ayant suivi l’exaction. En Espagne, les personnes interrogées victimes d’une une attaque récente ne sont que 11% à avoir pu l’identifier dans un tel délai.

Dans certains secteurs, comme les soins de santé, 50% des répondants EMEA déclarent qu’il s’est écoulé plusieurs jours, mois, voire années avant d’identifier l’incident. L’identification et la prise en charge des menaces, lentes et peu efficaces, se révèlent particulièrement coûteuses pour les entreprises victimes, en termes de données perdues, de systèmes piratés et de réputation ternie.

L’enquête montre que pour maîtriser ces risques et mieux protéger leurs organisations, la première des actions prises par les décisionnaires informatiques est de déployer des technologies de détection de menaces (17% sur la région EMEA et 14% en France). Vient ensuite la mise en place de services de sécurité fournis à partir du cloud (12% sur la région EMEA et 7% en France). Ces fonctionnalités doivent être associées à des services de veille décisionnelle sur les menaces (9% sur la région EMEA et 14% en France).

Pour les répondants, la veille sur les menaces renforce la prévention des attaques (43% d’entre eux le déclarent sur la région EMEA, 40% en France). Elle améliore aussi la stratégie de sécurité de l’information (38% sur la région EMEA et 43% en France) et la détection des menaces (35% sur la région EMEA, 40% en France).

Concernant l’application des nouvelles fonctionnalités de veille (périmètre, modalités) 35% des personnes interrogées sur la région EMEA et 33% en France indiquent disposer d’une équipe interne dédiée à la prise en charge des incidents et qui supervise l’ensemble des activités de sécurité. Le chiffre n’est que de 26% en Italie contre 42% en Allemagne. Cependant, 26% du panel EMEA et français déclare externaliser leur veille sur les menaces auprès d’un fournisseur de services managés. Ce chiffre ressort à 22% en Espagne et à 31% au Royaume-Uni.

Protection du secteur ferroviaire contre les cybermenaces

L’avenir de la cybersécurité dans le secteur ferroviaire sera examiné au prochain Rail Cyber Security Summit (Sommet sur la cybersécurité dans l’industrie ferroviaire) qui se tiendra à Londres en mars 2017.

Désormais à sa deuxième édition, la manifestation qui aura lieu les 14 et 15 mars 2017 à l’hôtel Copthorne Tara Kensington de Londres réunira des professionnels du transport ferroviaire, des leaders mondiaux et du gouvernement spécialisés en cybersécurité et des universitaires du domaine.

La connectivité avancée et la numérisation des systèmes ferroviaires peuvent améliorer grandement l’exploitation du secteur ferroviaire, en assurant une efficacité et une optimisation élevées, en réduisant le bilan carbone tout en offrant de la valeur ajoutée aux propriétaires d’actifs, aux actionnaires et aux passagers. Cependant, ces avancées rendent l’infrastructure ferroviaire vulnérable aux cyberattaques, qu’elles soient provoquées par des menaces internes ou par des logiciels malveillants. Traditionnellement protégé contre ces menaces, le secteur ferroviaire est à l’heure actuelle bien plus vulnérable en raison de l’adoption des capteurs machine à machine, de l’Internet des objets ainsi que de la convergence de l’informatique et des technologies opérationnelles. Par conséquent, la mise en place de mesures de défense est indispensable à sa prospérité.

Avec la participation de conférenciers professionnels, notamment Stephen Cummins (Directeur de la cybersécurité ferroviaire auprès du ministère britannique des Transports), Tom Lee (Directeur adjoint Standards & Professional Responsable du CCS, Rail Standards and Safety Board) et Chris Blask (Directeur, ICS ISAC et Cyber Space Research, Institute Webster University), le sommet abordera des aspects cruciaux de la cybersécurité dans le secteur ferroviaire, dont les suivants :

Les menaces actuelles et futures et la riposte de l’industrie
L’importance de la « Security by Design » (sécurité assurée dès la conception)
Les défis à relier l’informatique et les technologies opérationnelles lors du déploiement d’une architecture axée sur l’entreprise.
Comment favoriser une prise de conscience

James Nesbitt, Fondateur du Cyber Senate, a commenté l’événement en ces termes : « Outre les nombreuses possibilités d’accroître l’efficacité du secteur ferroviaire, la technologie numérique l’a malheureusement rendu vulnérable aux cyberattaques susceptibles d’entraîner de graves conséquences. »

Pour en savoir plus : http://www.railcybersecurity.com

Voitures connectées : les cybercriminels dans l’angle mort ?

Voitures connectées, dangereuses ? La nouvelle édition du salon de l’auto interpelle le grand public sur les nouveaux pirates de la route.

Nul doute, la voiture connectée est encore l’une des stars du salon de l’auto cette année. Comme tout ce qui attrait à internet et aux objets connectés, il est légitime de se poser quelques questions notamment sur la sécurité liée au partage des données ainsi qu’à cette forme de déplacement autonome. Un véhicule connecté est en effet doté d’un accès à Internet ainsi que, plus généralement, d’un réseau local sans fil. L’accès Web offre divers services supplémentaires tels que la notification automatique des embouteillages, la réservation de parking, la surveillance du style de conduite (pouvant par ailleurs avoir une incidence sur le montant des primes d’assurance automobiles) etc.

De multiples raisons peuvent motiver les cybercriminels à tenter de pirater des voitures connectées :
L’appât du gain : ll s’agit de bloquer l’accès au véhicule jusqu’à ce la victime paie une rançon.
L’espionnage : l’activation du micro ou de la caméra équipant le véhicule peut donner accès à des informations exclusives et des données sensibles.
La violence physique : les attaques peuvent avoir pour but de blesser le conducteur, ses passagers, ou encore d’endommager d’autres véhicules sur la route.

C’est en analysant ses raisons que la société russe développe une approche de la sécurité interne des véhicules connectés. Elle reposent sur deux principes : D’abord l’isolement veille à ce que deux entités indépendantes (applications, pilotes, machines virtuelles) ne puissent interférer l’une avec l’autre en aucune façon. Ensuite, le contrôle des communications signifie que deux entités indépendantes ayant à communiquer dans le système doivent le faire conformément à des règles de sécurité. L’utilisation de techniques de cryptographie et d’authentification pour l’envoi et la réception des données fait également partie intégrante de la protection du système.

Dans un proche avenir, le véhicule sera connecté en permanence, échangeant des mégaoctets de données et prenant des décisions pour le conducteur afin de lui faciliter grandement la tâche. Tous ces avantages peuvent se transformer en problèmes majeurs si l’on ne prête pas suffisamment attention à la cybersécurité de l’infrastructure cloud, à l’authentification, au cryptage des données transmises, à la gestion et au stockage des clés, etc.

Bot : L’Intelligence Artificielle au service de la relation avec les téléspectateurs d’Arte

La chaîne de télévision franco-allemande ARTE souhaite déployer un « Bot apprenant » pour répondre aux questions courantes de ses téléspectateurs.

Bot  – Dans le prolongement du hackathon en ligne, proposé en juin dernier et conjointement avec Microsoft, ARTE a lancé, avec l’équipe gagnante, le développement d’un « Bot apprenant » capable de répondre rapidement et avec pertinence aux questions les plus courantes de ses téléspectateurs. Ce nouvel outil conversationnel devra permettre à ARTE d’instaurer un nouveau type de relation avec son public, fondé sur la permanence et l’ubiquité de ses services. Porté par les solutions d’Intelligence Artificielle de Microsoft, ce nouveau Bot va, à termes, simplifier l’accès aux programmes de la chaîne, enrichir l’expérience des téléspectateurs et favoriser les échanges.

https://twitter.com/microsoftfrance/status/783600406475579393

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs et de terminaux pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Pour ce faire, ils procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité.

Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque
Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

Suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux
On a trop souvent tendance à réduire l’IoT à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème.
La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?
Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs, terminaux  et objets connectés IoT pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Les spécialistes des objets connectés, l’ IoT, procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité. Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque

Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

IoT : suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux

On a trop souvent tendance à réduire l’Internet des Objets à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème. La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?

Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Internet des Objets et sécurité

Les objets connectés et l’IoT (Internet des Objets) ont changé notre quotidien, aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. Mais les utilisateurs doivent cependant rester prudents face à ces technologies et leur impact sur la vie privée.

Internet des Objets et sécurité – Selon une récente étude iab France et Médiametrie, 53% des français pensent que les objets connectés représentent l’avenir. Toutefois, pour 56% de la population, la confidentialité des données personnelles représente le risque principal des objets connectés. Pour cause, l’IoT permet aux entreprises de créer de nouveaux produits et services – et cela implique de fait la collecte d’informations privées sur l’usage de ces produits. Les objets connectés nous forcent donc à repenser le concept et l’expérience de la confidentialité – ce qui représente un défi majeur pour les usagers, les administrations juridiques et les entreprises.

Le premier risque provient donc du flou juridique qui est, pour le moment, en vigueur. Il est aujourd’hui facile, notamment grâce à la CNIL, d’avoir le contrôle des informations fournies aux sites Internet. Mais celles récupérées par les objets connectés représentent un plus grand challenge. Il est important qu’un cadre légal et réglementaire clair soit mis en place.

Cependant, au delà de l’aspect juridique et de la confidentialité, il est important de réfléchir à la sécurité même de ces données. L’IoT est une technologie en mouvement, et comme toute technologie récente, elle fait encore face à des failles de sécurité. Ces dernières permettent aux hackers de potentiellement prendre le contrôle de l’objet en lui-même, d’attaquer les terminaux ou réseaux informatiques y étant connectés, mais aussi de récupérer les données qui y sont liées.

Internet des Objets

Pour minimiser les risques inhérents aux objets connectés, il faut donc que trois règles soient respectées :

L’intégrité et la sécurité physique : l’objet, quel qu’il soit, doit être pensé dès sa conception pour minimiser les failles et pouvoir être neutralisé en cas de corruption via, notamment, la suppression des données. Des systèmes de mot de passe ou d’identification peuvent également être au besoin mis en place.

La sécurisation des données en transit : les données recueillies par les objets connectés sont ensuite envoyées afin d’être analysées, consultées ou traitées. Elles sont donc également vulnérables lors de ce transfert et des cryptages performants doivent être mis en place pour les protéger.

La sécurité des serveurs : les objets connectés permettent aux entreprises d’avoir en leur possession un grand nombre de données personnelles sur les utilisateurs et leurs usages. Ces données sont stockées sur les serveurs de l’entreprise – qu’ils soient physiques ou basés sur le Cloud. La confidentialité et l’intégrité des données personnelles passent donc également par la capacité des entreprises et prestataires à sécuriser leur infrastructure.

Pour sécuriser l’IoT, il est donc primordial de ne pas oublier que les objets connectés sont un terminal informatique comme un autre – ils ne doivent pas être considérés comme de simples gadgets. Par conséquent, les règles fondamentales de la sécurité informatique doivent être respectées. (Par Stéphane Castagné, Responsable Commercial France chez Barracuda Networks)

La FAA continue de mener la guerre aux utilisateurs de drones

La FAA met en place 107 obligations concernant les drones. Un test payant imposé aux pilotes.

La semaine dernière, les nouvelles règles fédérales pour les opérateurs de drones commerciaux ont pris effet. Pour la première fois, la Federal Aviation Administration ne demande pas d’examiner et d’approuver chaque utilisation commerciale unique dans le pays. Ce processus d’approbation par la renonciation a pris des mois, et a inutilement retardé le développement commercial et le déploiement de la technologie de ces petits engins volants. Cependant, 107 règles de la FAA fixent des limites strictes sur le type d’opérateurs.

Les pilotes de drones doivent, par exemple, passer un test de connaissance de la FAA, test qui coûte 150 $, et qui doit être renouvelé tous les deux ans.  Une fois le test validé, les pilotes ne peuvent pas voler avec des drones de plus de 55 livres (25 kilos), et ne pas voler à plus de 400 pieds d’altitude, soit 121m. Interdit aussi de voler de nuit ou dans des zones peuplées , ou voler directement au-dessus de personnes non impliquées dans le vol lui même. (DS)

Le lancement du jeu The Division a poussé l’analytique jusqu’à la limite

Pour ceux qui vivent sur une île déserte, en mars dernier, Ubisoft a lancé Tom Clancy’s The Division, son jeu de tir à la troisième personne en monde ouvert très attendu et disponible en ligne uniquement, sur plusieurs plateformes. Le jeu a battu les records de l’entreprise, dont le plus grand nombre de ventes durant le premier jour de commercialisation, recueillant non seulement d’excellentes critiques générales mais renforçant ainsi les bénéfices de l’entreprise pour l’exercice 2015-16. En préparation du lancement, les personnes impliquées dans les analyses de données du jeu étaient bien conscientes que la pression serait immense.

La sortie de The Division marque le plus grand lancement de l’histoire d’Ubisoft. Il a fallu environ six mois avant le lancement pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde quant au travail d’analyse mais cela s’est tout de même avéré être un défi de taille « tout particulièrement pour notre infrastructure de suivi. Lors du lancement, notre capacité a lentement atteint sa limite, nous avons donc dû prendre de nombreuses décisions à la volée afin de maintenir notre flux analytique. Cela a demandé énormément de travail, mais nous l’avons fait« , déclare Alzbeta Kovacova, responsable analytique chez Massive Entertainment.

Presque toutes les entreprises en jeu emploient des données de nos jours, même s’il est simplement question d’indicateurs de performance ordinaires. De plus en plus de directeurs et de responsables saisissent le besoin de l’analytique et souhaitent en faire usage. L’analytique permet d’améliorer les jeux pour tous les joueurs, d’informer les équipes de développement durant la conception de nouveaux jeux améliorés et de rendre les efforts de marketing bien plus efficaces. »

Mme Kovacova insiste sur le fait que ce qui fait la principale différence entre une réussite et un échec pour un jeu de cet ampleur, et au sein du monde de l’analytique de jeu en général, ce sont les gens. Toutefois, bien que l’importance des données augmente pour tous les produits commerciaux, les gens peuvent aussi représenter un obstacle.

Lors de son effort annuel visant à rassembler les personnes impliquées dans ce domaine et à partager leurs leçons et expériences, le Game Analytics and Business Intelligence Forum se rendra à Londres en septembre (du 20 au 22) pour offrir des séminaires présentés par des acteurs tels que Rovio, Spotify, King et Miniclip.

Lors d’une présentation exclusive, Mme Kovacova parlera également plus en détail du lancement de The Division chez Massive entertainment lors de ce forum.

« J’espère que le secteur pourra tirer quelque chose de ma présentation, dit-elle. Mais je me réjouis aussi d’en apprendre davantage au sujet des différents défis et des solutions développées par les autres intervenants du panel. »

Un tricheur de PokemonGo fait interdire un opérateur Belge

Voilà une histoire belge qui n’a pas dû faire rire les clients et l’opérateurs Belges Proximus. Pour contrer un tricheur de PokemonGO, l’éditeur du Jeu Niantic a bloqué ses accès aux utilisateurs de Proximus.

Un internaute a voulu faire le malin et jouer à PokemonGo à sa façon. Je vous expliquais en juillet comment de nombreux tricheurs se fabriquaient de l’expérience dans le jeu de l’été sans même bouger de leur salon. Une idée idiote alors que le jeu réclame de marcher et sortir de chez soi.

Un de ses tricheurs a expliqué sur Reddit [Fermé depuis] avoir ouvert mille comptes via une connexion Proximus. Il faut dire aussi que cet opérateur Belge ne facture pas les datas qui transitent sur son réseau. Bilan, le tricheur a voulu jouer au plus malin. Sauf que les auteurs de Pokemon Go ne sont pas manchots dans la traçabilité. Niantic a bloqué une grande partie du réseau Proximus. Bilan, les serveurs de jeu de PokemonGo ont été interdits quelques temps.

Niantic explique que chasser les tricheurs lui permet aussi d’alléger ses serveurs abordés par des milliers de bots extracteurs de données. [Vif]