Archives de catégorie : IOT

L’IA, l’arme ultime pour l’armée américaine

L’ancien chef du Comité interarmées des chefs d’état-major unis des États-Unis, le général Mark Milley, affirme que l’intelligence artificielle (IA) deviendra un élément clé pour que l’armée américaine.

L’Intelligence Artificielle, la nouvelle arme indispensable de l’armée américaine. Le général à la retraite Mark Milley estime que l’intelligence artificielle sera un élément essentiel pour permettre à l’armée américaine de garder une longueur d’avance sur ses adversaires potentiels. « Notre armée va devoir changer si nous voulons continuer à être supérieurs à toutes les autres armées sur Terre » a déclaré l’ancien président des chefs d’état-major interarmées lors d’un entretien avec l’émission « 60 Minutes ».

Selon Milley, les guerres futures seront radicalement différentes avec le développement apparemment rapide de la technologie de l’IA. « Au cœur de toutes ces capacités se trouve la capacité de l’IA à accélérer la compréhension de circonstances difficiles et à réagir rapidement avec des capacités de frappe de précision, exprime Christopher Alexander, ancien opérateur des opérations de guerre de l’information de l’armée. Cela sera transféré des processus du personnel jusqu’au champ de bataille.« 

Bref, Joshua et Skynet risquent de pointer le bout de leurs nez bien plus rapidement que l’a prédit le cinéma !

Temu, Epik, Etc. ces applications qui aspirent vos données personnelles

Vous avez toujours rêvé de vous voir figurer dans un annuaire à l’américaine des années 90, avec votre portrait aux côtés de Backstreet Boys et Spice Girls ? Vous adorez acheter des produits chinois ? Les applications Epik et TEMU cachent des collecteurs de données que vous ne pourrez plus maitriser !

Epik, une application d’intelligence, une « IA » qui vous offre la possibilité de donner à votre photo une touche rétro des années 90. Derrière cette « pseudo » expérience nostalgique, des questions juridiques et éthiques se posent. À l’instar d’applications telles que Faceapp, qui permet de visualiser son visage vieilli, ou des filtres Snapchat de transformation masculine/féminine, l’application EPIK – AI Photo Editor, une filiale de la société sud-coréenne Snow Corporation, propose de créer une soixantaine d’images inspirées des années 1990 à partir de 8 à 12 de vos photos personnelles, incluant des tenues et coiffures rétro.

Les résultats de cette application semblent séduire un grand nombre d’utilisateurs, ce qui lui a valu une place parmi les applications les plus populaires sur l’App Store d’Apple, dans la catégorie Photos et vidéos. Sur le Play Store de Google, elle a déjà été téléchargée plus de 50 millions de fois. Un certain nombre de Youtubeur et « vedettes » ont diffusé des posts et autres vidéos vantant l’outil. A se demander, d’ailleurs, si nous n’avons pas là de la promotion cachée, ou du simple « p*te à clic » mettant en danger les données des viewers ainsi attirés.

Soyons clairs, les préoccupations liées à la sécurité et à la confidentialité des données via Epik doivent se poser. Pour générer ces images, l’application utilise la technologie de reconnaissance faciale, collectant ainsi des données biométriques et d’autres informations sensibles. La politique de confidentialité de l’application fournit très peu d’informations et de garanties concernant la protection des données personnelles. Autant dire que le RGPD, alors qu’ils doivent le suivre dans la mesure ou l’application est utilisée par des Européens, n’est pas vraiment cité dans le mode d’emploi. L’application a été développée en Corée du Sud, les lois encadrant les données biométriques y sont moins contraignantes. Il suffit d’ailleurs de lire ce mode d’emploi pour découvrir que l’application collecte pratiquement toutes les données disponibles, y compris des informations sur les autres photos stockées sur votre téléphone.

Bref, à votre de fournir votre visage au diable, le diable n’aura plus besoin de vous pour vous damner !

Application TEMU : logiciel espion possible

En avril 2023, l’application de commerce électronique d’origine chinoise [siège social aux USA], TEMU [concurrent de Wish, AliExpress et d’Amazon], a fait son entrée au Canada, puis en France et a rapidement gagné en popularité. Une société qui a déversé des millions de dollars en publicités sur le sol Américain [lors du Super bowl, entre autre].

Cependant, selon une enquête menée par la société américaine Grizzly Research, qui analyse les plus grandes sociétés cotées du monde, il pourrait y avoir des raisons de s’inquiéter quant à son utilisation. En seulement quelques semaines, TEMU est devenue l’une des applications les plus téléchargées en France, avec une tendance similaire observée aux États-Unis suite à une publicité diffusée lors du Super Bowl. Contrairement à ses concurrents, chinois ou américains, TEMU a réussi à attirer un public inattendu, en particulier parmi les personnes de plus de 40 ans, dont la part du chiffre d’affaires est 65 % supérieure à la moyenne des autres vendeurs Cependant, Grizzly Research a soulevé des préoccupations sérieuses concernant l’application. Selon leurs analyses, TEMU semble comporter des fonctions cachées qui permettent une exfiltration massive de données personnelles des utilisateurs, sans leur consentement explicite.

L’application a un accès pratiquement illimité à toutes les données stockées sur les smartphones des utilisateurs. Comme j’ai pu l’expliquer sur l’antenne de BFM TV ou dans le journal Le Point, les données peuvent, ensuite, être exploitées à de multiples fins [espionnage, marketing agressif, Etc.]. La réputation de TEMU et son succès commercial ne doivent pas occulter les inquiétudes quant à la sécurité et à la confidentialité des données. Il est crucial que les utilisateurs restent vigilants et conscients des risques potentiels associés à l’utilisation de cette application, en particulier en ce qui concerne la protection de leurs informations personnelles.

Bref, deux cas d’applications qui doivent inquiéter. Les avantages commerciaux, le côté « FUN » et la facilité d’utilisation ne doivent pas primer sur la sécurité en ligne.

ChatGPT devient idiot avec le temps

Une étude menée par des analystes de Stanford et de l’Université de Californie a révélé que les dernières versions des chatbots ChatGPT ont montré une détérioration de leurs performances au fil du temps.

Les chercheurs de les universités de Stanford et de Californie n’ont pas pu expliquer la raison de cette dégradation des capacités du réseau de neurones, mais il s’avère que ChatGPT devient idiot, avec le temps. L’expérience impliquait de demander à ChatGPT-3.5 et ChatGPT-4 de résoudre des problèmes mathématiques, de répondre à des questions sensibles, de rédiger du code informatique et de démontrer des compétences de raisonnement spatial avec des conseils.

En mars, la version la plus récente de l’IA pouvait identifier les nombres premiers avec une précision de 97,6 %, mais en juin, ce chiffre est tombé à 2,4 %. Pendant la même période, pourtant, le modèle de réseau neuronal antérieur avait amélioré ses performances. De même, lors de la génération de lignes de code identiques, les capacités des deux versions de ChatGPT se sont détériorées après quelques mois. En mars, l’ancien modèle fournissait des explications détaillées sur les raisons pour lesquelles il ne pouvait pas répondre à certaines questions sensibles, comme l’appartenance ethnique des personnes. Cependant, en juin, les deux versions du réseau de neurones se sont simplement excusées sans fournir d’explications.

Les experts ont recommandé aux utilisateurs et aux entreprises qui dépendent des services de chatbots basés sur des réseaux de neurones d’effectuer des analyses régulières pour s’assurer que les chatbots sont toujours à jour et ne racontent pas de bêtises.

Par ailleurs, en juillet, les développeurs de ChatGPT ont publié un nouveau plugin pour la version payante, permettant au chatbot d’analyser des données, de créer du code Python, de construire des graphiques et de résoudre des problèmes mathématiques.

Le chatbot a également été capable de réfuter scientifiquement la théorie de la « terre plate. (Etude)

Espionnage via Bluetooth

Google et Apple travaillent ensemble pour protéger les personnes de la surveillance via des appareils Bluetooth.

Depuis plusieurs années maintenant, divers trackers Bluetooth comme l’Apple AirTag suscitent de nombreuses polémiques sur les abus. Aujourd’hui, Google et Apple ont décidé de s’associer pour développer une spécification qui rendra plus difficile l’espionnage des appareils exploitant le Bluetooth.

Les deux géants de la technologie ont déclaré qu’ils étaient disposés à prendre en compte les points de vue d’autres organisations dans le domaine. L’intérêt de ce projet a été exprimé par des sociétés telles que Samsung, Tile, Chipolo, eufy Security et Pebblebee.

Apple et Google ont soumis un projet de spécification via l’Internet Engineering Task Force (IETF). Toutes les parties intéressées peuvent examiner et commenter l’initiative dans un délai de trois mois.

Après cette période, Apple et Google devraient fournir des commentaires et publier la première implémentation de la spécification (vraisemblablement d’ici la fin de l’année 2023), qui sera prise en charge dans les futures versions des systèmes d’exploitation mobiles iOS et Android.

Rappelons que les balises intelligentes Apple AirTag ont longtemps montré du doigt. Par exemple, au début de l’année 2022, des avertissements ont été émis concernant les Apple AirTags modifiés qui présentent un risque pour la confidentialité.

Et fin 2022, deux Américaines ont poursuivi Apple pour surveillance via AirTag. Elles affirmaient que le matériel permettait de traquer et de terroriser des cibles. Les victimes ont exigé une compensation et une action décisive de la part d’Apple en termes de sécurité. « L’ex-petit ami de l’une des victimes a attaché un AirTag au passage de roue de sa voiture et a découvert où elle se cachait. Et l’ex-mari de l’autre requérante la suivit, cachant l’étiquette dans le sac à dos des enfants.« 

Des balises intelligentes Apple AirTag transformées en espionnes

L’AirTag, un appareil utile lorsque vous devez retrouver un bien perdu (clé, Etc), mais aussi un traqueur dangereux. Des balises Apple AirTag modifiées qui pourraient constituer une menace pour la vie privée des utilisateurs.

Il existe de nombreuses façons de modifier le tracker d’Apple : éteindre le haut-parleur, mettre le tag dans une coque différente, etc. Certains de ces AirTags modifiés ressemblent exactement à l’original, tandis que d’autres ne ressemblent même pas de loin à un appareil standard.

Si le tag n’émet aucun son, les utilisateurs d’appareils mobiles Android ne pourront pas détecter un tel tracker. Même les propriétaires d’iPhone peuvent avoir du mal à trouver un AirTag modifié. Les experts estimaient il y a peu qu’Apple devrait faire un peu plus pour protéger les utilisateurs contre l’utilisation abusive des balises intelligentes. Par exemple, Cupertino devrait travailler avec Google sur des méthodes de suivi plus sécurisées pour iOS et Android. De plus, cela ne ferait pas de mal de rendre les trackers plus difficiles à modifier et de permettre aux propriétaires d’appareils mobiles de signaler les AirTags qui sont mal utilisés. Rappelons qu’en septembre 2021, un bug avait été découvert dans les balises intelligentes d’Apple permettant de les transformer en cheval de Troie physique.

Apple a également publié une application pour les utilisateurs d’Android qui vous permet de scanner AirTag à proximité.

Lors de la sortie des balises au printemps 2021, Apple parlait d’une « protection contre les harceleurs » intégrée au tracker. Une notification sonore qui informent les utilisateurs d’iPhone et de MacBook si un AirTag inconnu « se bloque » pendant une longue période dans la portée Bluetooth, environ 9 mètres.

Wipers et botnets IoT dominent le paysage des menaces

La guerre entre la Russie et l’Ukraine, la multiplication des équipements connectés et les botnets IoT ont eu le plus fort impact sur les menaces visant les systèmes de contrôle des processus industriels (ICS).

Selon le dernier rapport de sécurité OT et IoT de Nozomi Networks Labs, les malwares de type « wipers », l’activité des botnets IoT et la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont eu un fort impact sur le paysage des menaces au premier semestre 2022.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, les chercheurs ont observé l’activité de plusieurs types d’acteurs malveillants, notamment des hacktivistes, des APT étatiques et des cybercriminels. Ils ont également été témoins de l’usage intensif de wipers, ainsi que de l’apparition d’un variant d’Industroyer, nommé Industroyer2, conçu dans le but de détourner le protocole IEC-104, couramment utilisé dans les environnements industriels. Comme le montre le blog ZATAZ, spécialiste de l’actualité liée à la lutte contre la cybercriminalité, les assauts des pirates informatiques Russes et Ukrainiens ont évolué de manière significative.

Toujours au premier semestre 2022, l’activité des botnets IoT s’est intensifiée et complexifiée. Nozomi Networks Labs a mis en place une série de honeypots destinés à attirer ces robots malveillants et à en capter l’activité afin d’en savoir plus sur la manière dont ils ciblent l’Internet des objets. Les analystes de Nozomi Networks Labs ont ainsi exprimé des préoccupations croissantes autour de la sécurité des mots de passe codés « en dur » et des interfaces Internet servant à l’identification des utilisateurs. De janvier à juin 2022, les honeypots de Nozomi Networks ont permis les découvertes suivantes :

Mars 2022 a été le mois le plus actif, au cours duquel ont été collectées près de 5000 adresses IP distinctes de cyberattaquants. Les plus nombreuses de ces adresses IP se situaient en Chine et aux Etats-Unis. Les identifiants root et admin sont les plus fréquemment ciblés et exploités selon diverses méthodes par des acteurs malveillants afin d’accéder à l’ensemble des commandes et comptes utilisateurs.

En matière de vulnérabilité, les secteurs de la fabrication et de l’énergie demeurent les plus exposés, suivis par la santé et le commerce.
La CISA a rendu publiques 560 CVE, un nombre en recul de 14 % comparé au second semestre 2021.
Le nombre de fabricants touchés a augmenté de 27 %.
Le nombre de produits touchés est lui aussi en hausse, de 19 % par rapport au second semestre 2021.

« Cette année, le paysage des cybermenaces s’est complexifié, commente Roya Gordonde chez Nozomi Networks. « De nombreux facteurs, notamment la multiplication des équipements connectés, la sophistication des acteurs malveillants ou encore l’évolution des motifs des attaques accentuent le risque de piratages de données ou de cyberattaques physiques. Heureusement, les défenses de sécurité évoluent elles aussi. Des solutions sont disponibles dès à présent pour apporter aux infrastructures critiques la visibilité réseau, la détection dynamique des menaces et les informations de veille exploitables nécessaires pour réduire leurs risques et renforcer leur résilience. »

Mise en garde contre les ransomwares ciblant les systèmes de contrôle industriels

La France fait partie du Top 10 des pays comptabilisant le plus grand nombre de réseaux IT/OT.

Une entreprise japonaise de cybersécurité vient publier les résultats d’une nouvelle étude portant sur les attaques de ransomwares ciblant les installations industrielles. Intitulée « 2020 Report on Threats Affecting ICS Endpoints« , l’étude met en évidence le risque croissant de temps d’arrêt et de vol de données sensibles résultant de ces attaques.

« Les systèmes de contrôle industriels sont particulièrement complexes à sécuriser, exposant de nombreuses brèches que les attaquants exploitent avec une détermination croissante », explique Nurfedin Zejnulahi, Directeur Technique France chez Trend Micro. « Les attaques par ransomwares constituent un véritable fléau, au point que le gouvernement américain les place sur le même plan que le terrorisme. Dans ce contexte, nous espérons que nos récentes recherches aideront les fabricants industriels à prioriser et accentuer leurs efforts de sécurité pour faire face à ces menaces. »

Les systèmes de contrôle industriels (ICS) sont au centre des installations des services publics, des sites de production et autres activités sensibles, où ils sont utilisés pour surveiller et contrôler les processus industriels sur les réseaux IT/OT. Susceptible d’interrompre l’activité pendant plusieurs jours, la présence d’un ransomware sur ces derniers peut entraîner un risque majeur, à savoir la mise à disposition de projets de conception, de programmes et autres documents sensibles sur le dark web.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT

On y découvre que les variants des ransomwares Ryuk (20%), Nefilim (14,6%), Sodinokibi (13,5%) et LockBit (10,4%) ont représenté plus de la moitié des infections sur les systèmes ICS en 2020. Les attaquants ciblent les endpoints ICS pour miner des cryptomonnaies en exploitant des systèmes d’exploitation non patchés et encore vulnérables à EternalBlue. Des variantes du virus Conficker se répandent sur les endpoints ICS exécutant des systèmes d’exploitation plus récents et en forçant les partages d’administration. Les anciens malwares tels qu’Autorun, Gamarue et Palevo sont encore répandus sur les réseaux IT/OT et se propageant via des supports de stockage amovibles.

La France fait partie des 10 pays comptant le plus grand nombre de réseaux IT/OT intégrant des endpoints ICS. L’étude de Trend Micro révèle que les environnements ICS sont à la fois affectés par les nouveaux malwares (ransomwares et coinminers) et par les malwares traditionnels (virus infectant les fichiers). Toutefois, les graywares -applications ou fichiers non classés parmi les virus ou les chevaux de Troie, mais capables de nuire à la performance des appareils et d’entraîner des risques de sécurité majeurs- constituent également une menace non négligeable.

« Il est indispensable que les équipes sécurité et celles en charge de l’OT coopèrent de façon plus étroite. En travaillant conjointement, ces dernières seront en mesure d’identifier les systèmes clés et les dépendances, telles que la compatibilité du système d’exploitation et les exigences de disponibilité, pour développer in fine des stratégies de sécurité plus efficaces », commente Nurfedin Zejnulahi.

Parmi les recommandations aux industriels

Appliquez rapidement les correctifs. Si cela n’est pas possible, segmentez le réseau ou utilisez des solutions de « patching » virtuel disponibles sur le marché ;
Luttez contre les ransomwares en atténuant les causes de l’infection via des outils de monitoring des applications et de détection et de réponse aux menaces pour analyser les systèmes à la recherche d’IoC (indicateur de compromission) ;
Limitez les partages de réseau et appliquez des combinaisons nom d’utilisateur/mot de passe robustespour empêcher tout accès non autorisé par le biais d’attaques par force brute visant à déchiffrer des identifiants ;
Utilisez des services IDS (détection d’intrusion) ou IPS (prévention d’intrusion) pour définir le comportement normal du réseau et mieux identifier les activités suspectes ;
Analysez les endpoints ICS dans des environnements isolés à l’aide d’outils autonomes ;
Mettez en place des kiosques d’analyse antimalware pour permettre l’examen des lecteurs amovibles utilisés pour transférer des données entre endpoints isolés ;
Appliquez le principe du moindre privilège aux administrateurs et opérateurs du réseau OT.

La maison intelligente est-elle vulnérable face aux cyberattaques ?

À l’heure de la rentrée, c’est le moment où on équipe les enfants et étudiants avec un (premier) mobile, un nouveau PC portable, une tablette; des appareils qu’il faut bien sûr sécuriser à un moment où les cyberattaques se multiplient. En cette rentrée, la maison, avec ses nouveaux mobiliers, aménagements et/ou équipements a besoin elle aussi d’être protégée, notamment la maison intelligente avec ses objets connectés associés tels que la télévision connectée, la gestion du chauffage et de l’éclairage notamment.

La maison intelligente/connectée dispose d’un réseau informatique permettant aux utilisateurs de l’utiliser pour des fonctions telles que l’ouverture de la porte du garage, un gestionnaire d’appareils électroménagers, un régisseur d’éclairage, un DJ à domicile ou encore un superviseur du système de sécurité. Pourtant, les experts en cybersécurité ne cessent de mettre en garde sur le fait que ce réseau domestique extrêmement pratique fourni par ces appareils intelligents peut être exposé à des cybercriminels malveillants qui cherchent à accéder aux informations les plus privées. En effet, le piratage de ces appareils intelligents ouvre une porte d’accès directe vers les informations personnelles les plus importantes des utilisateurs.

Cette menace étant bien réelle, voici quelques conseils aux utilisateurs afin de faire obstacle aux pirates avant qu’ils ne passent à l’action et à assurer la sécurité de leurs appareils domestiques intelligents.

Parallèlement à la popularité généralisée des appareils domestiques intelligents, une nouvelle tendance mise en place par les cybercriminels se développe. Elle consiste principalement à utiliser la technologie IoT pour espionner les entreprises. Ils peuvent également attaquer et diffuser des logiciels malveillants sur les réseaux domestiques. C’est pour cette raison que les utilisateurs doivent prendre conscience de cette réalité lorsqu’ils installent un système de maison connectée.

Bitdefender indique dans son dernier rapport que 55,73% des menaces réseau IoT impliquent des attaques par balayage de ports.

Les risques de la maison connectée

Contrairement à une violation de domicile classique, où les voisins vigilants peuvent s’en apercevoir et appeler la police, un hacker a l’avantage d’opérer en secret. En ayant accès aux informations privées, les acteurs malveillants sont en mesure de voler des informations sensibles ou – dans le pire des cas – de procéder à une usurpation d’identité qui peut avoir des répercussions financières. Lors du choix de produits et de gadgets intelligents qui permettent de se divertir, de s’instruire, de communiquer, les utilisateurs doivent également se renseigner sur les vulnérabilités exploitables par les hackers pour s’introduire dans leur intimité.

En raison de leur accès potentiel, les appareils intelligents qui fonctionnent en permanence tels que le thermostat, l’éclairage, la sécurité peuvent présenter plus de risques que ceux utilisés occasionnellement. Les cyberattaques sur les PC de bureau ou le routeur à domicile sont probablement les plus vulnérables, mais le salon et la chambre contiennent aussi un certain nombre de gadgets intelligents qu’un hacker expérimenté peut tenter d’exploiter. En effet, la télévision connectée, la tablette, les téléphones portables, les réveils, les montres, les moniteurs de sommeil et les logiciels de streaming peuvent également faire de la chambre à coucher un lieu relativement accessible aux pirates.

Le salon et la cuisine offrent également des interfaces qu’il est facile de négliger en matière de cybersécurité : téléviseurs connectés, tablettes, réfrigérateurs, machines à café, fours, etc…Par ailleurs, lors de l’évaluation des menaces potentielles, les utilisateurs doivent être d’autant plus vigilants concernant les jouets connectés des enfants, leurs tablettes ou les babyphones. Il faut garder à l’esprit que tout dispositif intelligent ou connecté peut constituer une ouverture pour les cybercriminels.

Le risque potentiel devrait raisonnablement attirer l’attention des utilisateurs une fois qu’ils auront compris que tous les appareils connectés ont une connexion directe à leurs smartphones, et même à l’internet. Grâce à cette prise de conscience, les utilisateurs devraient être à même de mieux comprendre l’ampleur exacte des efforts déployés par les hackers qui tentent de pénétrer dans le réseau interconnecté qui relie leurs appareils intelligents.

En tant qu’utilisateurs avertis, nombreux sont ceux à savoir que chaque appareil est doté d’un mot de passe par défaut. Néanmoins, ce qu’il est important de rappeler c’est que ce dernier doit être changé. Les utilisateurs doivent prendre le temps de modifier les mots de passe par défaut et veiller à créer des mots de passe longs et uniques, qui sont les plus à même de faire échouer toute tentative de déchiffrement.

Quelques conseils afin d’utiliser les appareils intelligents en toute sécurité

La création d’un deuxième réseau Wi-Fi dédié aux appareils intelligents peut nécessiter un coût supplémentaire pour les utilisateurs, ils en retireront des avantages considérables. « En effet, cela peut contribuer à empêcher toute intrusion sur un réseau distinct qui n’a pas accès aux informations personnelles et bancaires des utilisateurs, confirme Lam Son Nguyen, Partner Product Manager, Mobile and ISP chez McAfee. Et ces simples mesures peuvent également faire une différence significative dans la protection des systèmes domestiques intelligents« .

  • Effectuer des recherches approfondies sur la marque de l’appareil, et choisir celui qui a démontré son efficacité en matière de sécurité.
  • Actualiser le logiciel du produit. Il faut toujours configurer l’appareil pour qu’il se mette à jour automatiquement, si possible, afin d’être sûr d’utiliser la version la plus récente et la plus sûre du logiciel.
  • Renforcer les choix de mots de passe. La plupart des appareils sont équipés d’un mot de passe par défaut. Il faut prendre le temps de créer un mot de passe complexe et unique pour chaque appareil.
  • Choisir les paramètres de confidentialité qui conviennent le mieux aux utilisateurs, plutôt que de garder les autorisations générales fournies avec les appareils.
  • Débrancher tous les appareils intelligents lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
  • Installer un logiciel antivirus intégré dans le cloud pour le routeur qui protège tous les appareils électroniques de la maison.
  • Rester protégé. Lors de la création du profil de sécurité de leur maison, les utilisateurs doivent comprendre qu’ils possèdent une propriété nécessitant de l’intérêt, des connaissances et, en fin de compte, de la sécurité. C’est pour cette raison qu’il faut garder une longueur d’avance en restant informé, afin de profiter des bienfaits de la maison intelligente !

NAS et Routeurs Zyxel/Linksys dans la ligne de mire de pirates

Découvertes de plusieurs cyber attaques visant les utilisateurs de stockages connectés Zyxel et routeurs Linksys.

Une ne nouvelle variante de Mirai vise les stockages connectés Zyxel.

Appelé Mukashi, ce malware utilise des attaques par force brute. Mission, s’infiltrer via différentes combinaisons d’identifiants par défaut afin de se connecter aux produits de stockage en réseau Zyxel.

Une cyber attaque qui a pour mission de prendre le contrôle et d’ajouter à un réseau de dispositifs pouvant être utilisés pour conduire des attaques DDoS.

Le PoC (proof-of-concept) de la faille CVE-2020-9054 a été rendu public en février 2019. Une vulnérabilité rapidement exploitée pour infecter des modèles NAS de chez Zyxel avec une nouvelle variante de Mirai : Mukashi. Ce code malveillant utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut, tout en informant son serveur C2 (command & contrôle) de ses réussites. De nombreux serveurs NAS de Zyxel, si ce n’est tous, utilisant les versions de firmware allant jusqu’à 5.21 sont concernés par cette vulnérabilité.

Cette vulnérabilité classée critique (c’est-à-dire un score de 9,8 selon le CVSS v3.1) en raison de son incroyable facilité d’exploitation. Faille découverte à l’origine par la vente de son code en tant que 0-day. Les pirates indiquaient que cet exploit était désormais dans les mains d’un groupe de cyber criminels qui cherchaient à l’intégrer dans l’autre code malveillant, Emotet.

Bot contre Zyxel

Mukashi est un bot qui scanne les ports 23 TCP d’hôtes au hasard. Il utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut et qui renvoie ses essais réussis vers un serveur C2. Comme les autres variantes de Mirai, Mukashi peut également recevoir des ordres de son serveur C&C et de lancer des attaques par déni de service (DoS). Une fois exécuté, Mukashi affiche le message « Protecting your device from further infections. » sur la console. Le malware change alors le nom de son processus en dvrhelper, suggérant que Mukashi a pu hériter de certaines particularités de son prédécesseur.

Avant d’exécuter son opération, Mukashi se lie au port TCP 23448 pour s’assurer qu’il n’y a qu’une seule instance tournant sur le système infecté. Le malware décode quelques chaînes de caractères à la volée lors de son initialisation. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisent le chiffrement xor classique, Mukashi utilise une routine de décryptage personnalisée pour chiffrer ces commandes et ces informations d’identification.

Il est indispensable de mettre à jour le firmware pour ne pas laisser entrer les attaquants. Les dernières versions du firmware sont disponibles en téléchargement. Mieux vaut utiliser des couples identifiants/mots de passe complexes pour éviter les attaques par la force brute.

Chez Linksys

Pendant ce temps, Bitdefender découvrait une nouvelle attaque ciblant les routeurs Linksys. La cyber attaque a pour mission de modifier les paramètres DNS des matériels. Mission, diriger les utilisateurs vers une page web liée au COVID-19. Une page ayant pour mission diffuser des logiciels malveillants. L’attaque a débuté le 18 mars 2020. Elle utilisait le service de raccourcissement d’adresse web TinyURL et quatre stockages Bitbucket.

Les principaux pays touchés auraient été la France, l’Allemagne et les États-Unis. 1 193 téléchargements auraient été détectées en deux jours.

Kit Covi-19 : protéger son entreprise et ses employés

Besoin d’un outil pour sécuriser vos équipes lors du confinement ? Le Kit Cyber Covid-19 a été mis en place par plusieurs entreprises Françaises, à l’initiative de ITrust.

Alarme, caméra, … objets connectés et sécurité !

Selon un rapport de Gartner en 2019, l’adoption de l’IoT par les entreprises a progressé de 21,5 % entre fin 2018 et 2019 pour atteindre un total estimé de 4,8 milliards d’appareils.1 Alors que l’Internet des objets (IoT) ouvre la voie à de nouveaux usages et services novateurs dans tous les secteurs, il présente aussi de nouveaux risques de cybersécurité. Caméra, meuble de cuisine, alarme… la cybersécurité et la conformité deviennent indispensables.

Pour évaluer l’état actuel du paysage des menaces lié à l’IoT, l’équipe de veille de sécurité Unit 42 a analysé les incidents tout au long de 2018 et 2019 avec Zingbox®, sa solution de sécurité IoT (Palo Alto Networks). L’outil couvre 1,2 milliard d’appareils IoT sur des milliers de sites physiques dans des services informatiques d’entreprise et de santé aux États-Unis.

Première constatation, le niveau de sécurité général des appareils IoT baisse, rendant ces services vulnérables à de nouvelles attaques de malware ciblées ainsi qu’à d’anciennes techniques oubliées par les DSI depuis longtemps.

Le rapport révèle l’étendue du paysage des menaces lié à l’IoT, les appareils les plus sujets à une attaque, les principales menaces et les mesures pratiques à mettre en œuvre pour réduire immédiatement le risque.

Prenons l’exemple des alarmes, d’autant plus quand ces dernières sont à des fins professionnelles. Le contrôle, les tests et les mises à jour sont indispensables. Les différents canaux de communications réclamés par ce type d’outil ne peut se faire au hasard « Grâce à l’utilisation de plusieurs canaux de communication (GSM et connexion haut débit), vous bénéficiez d’une connexion rapide et sûre à notre centre de télésurveillance. » indique Sector Alarm.

L’étude revient sur d’autres chiffres et problématiques.

Défaut de chiffrement et de sécurité des appareils IoT

  • 98 % de tout le trafic des appareils IoT n’est pas chiffré, exposant des données à caractère personnel et confidentiel sur le réseau. Les hackers parvenant à contourner la première ligne de défense (le plus souvent via des attaques de phishing) et à prendre le commandement et le contrôle (C2) peuvent écouter le trafic réseau non chiffré, collecter des données personnelles ou confidentielles, puis les exploiter à des fins lucratives sur le dark Web.
  • 57 % des appareils IoT sont vulnérables à des attaques de gravité moyenne à élevée, ce qui les rend attractifs pour les pirates. Étant donné le faible niveau général de mise à jour corrective du matériel, les menaces les plus répandues sont des exploits de vulnérabilités connues et des attaques de mot de passe avec des valeurs par défaut.

Exécution de logiciels obsolètes par les appareils médicaux IoT

  • 83 % des appareils d’imagerie médicale utilisent des systèmes d’exploitation qui ne sont plus sous support, soit une hausse de 56 % par rapport à 2018, à la suite de la fin de vie de Windows® 7. Cette baisse générale du niveau de sécurité ouvre la voie à de nouvelles menaces, comme le cryptojacking (en augmentation de 0 % en 2017 à 5 % en 2019), et ravive des risques oubliés depuis longtemps comme Conficker, dont les DSI s’étaient auparavant préservées.
  • Les appareils IoMT (Internet des objets médicaux) les plus problématiques en termes de sécurité sont les systèmes d’imagerie, qui constituent un élément crucial du processus clinique. Pour les services de santé, 51 % des menaces concernent du matériel d’imagerie, nuisant à la qualité des soins et permettant aux hackers de récupérer des données de patient stockées sur ce matériel.

Déficience des pratiques de sécurité réseau des services de santé

  • Dans le secteur de la santé, 72 % des VLAN combinent des ressources IoT et IT, d’où la diffusion du malware des ordinateurs des utilisateurs aux appareils IoT vulnérables sur le même réseau. On note un taux de 41 % d’attaques exploitant des vulnérabilités matérielles, comme celles par analyse des appareils connectés au réseau pour tenter de déceler des faiblesses connues. On constate que les réseaux de bots IoT menant des attaques par déni de service laissent place à des menaces plus sophistiquées ciblant les identités de patient, les données d’entreprise, à des fins lucratives via un ransomware.

Ciblage d’anciens protocoles par les cyberattaques orientées IoT

  • On observe une évolution des menaces visant les appareils IoT via de nouvelles techniques, comme la communication C2 de pair à pair et l’auto-propagation d’éléments de type ver. Les hackers décèlent la vulnérabilité de protocoles OT vieux de dizaines d’années, comme DICOM®, et peuvent perturber des fonctions stratégiques des services.

Sécuriser l’IoT comme on protège son domicile

Un pirate informatique a récemment publié la liste des identifiants de connexion de 500 000 routeurs et objets connectés. Un grand classique ! Cependant, cela montre une fois de plus la facilité de la prise de contrôle de ces appareils.

Il devient impératif de protéger les objets connectés (routeurs, Iot, …) dont plus de 26 milliards sont attendus en 2020 dans le monde. Conçus pour simplifier notre quotidien, la vigilance est pourtant de mise comme le démontrent chaque jour de nouvelles cyber-attaques, surtout lorsque l’on introduit ces appareils dans nos foyers.

Philippe Alcoy, spécialiste de la sécurité chez NETSCOUT, rappelle que de nombreux objets connectés possèdent des microphones, des caméras ou des mouchards de localisation intégrés, qui diffusent des informations à notre insu, c’est pourquoi les consommateurs ne doivent pas seulement se fier aux fabricants et prendre les devants pour protéger leurs appareils. « Il est important de lire les politiques de confidentialité de l’entreprise et de savoir ce que ces appareils apprennent sur vous et votre famille. Les fournisseurs de services deviennent plus transparents et permettent aux consommateurs de refuser le partage de données. Nous devons tous être conscients des protections qu’ils offrent à cet égard. En comprenant les solutions qu’ils proposent, nous saurons quel fournisseur répond le mieux à nos besoins. En outre, avant d’offrir ou d’acquérir un appareil IoT, il est également essentiel de sécuriser nos réseaux domestiques contre les pirates, afin de protéger ses données et de préserver sa confidentialité. Or, le problème le plus récurrent est que la plupart des utilisateurs ne savent pas nécessairement comment s’y prendre, ou ne prennent simplement pas le temps, confiants envers leur fabriquant ou dans le fait que cela ne leur arrivera pas. Pourtant quelques pratiques simples permettraient de pallier ce problème.« 

On ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas

Tout d’abord, partant du postulat qu’on ne peut pas protéger ce qu’on ne connaît pas, il est important de savoir combien d’appareils se trouvent connectés au réseau domestique. Une maison possède en moyenne huit appareils en réseau par personne, et ce nombre va continuer d’augmenter. Par exemple, les parents doivent accorder une attention toute particulière aux jouets de leurs enfants également connectés au réseau et dont un grand nombre possède des micros ou des caméras. Ensuite, il ne faut jamais utiliser les mots de passe par défaut fournis avec l’appareil. Ces derniers sont très connus et la première chose que le cybercriminel tentera pour prendre le contrôle de l’objet visé.

Sécuriser une bonne fois pour toutes ?

Par ailleurs, on aurait tort de penser qu’il est possible de configurer les objets connectés en mode ʺune bonne fois pour toutesʺ ; le fait d’être connectés à internet fait qu’ils doivent en effet être mis à jour régulièrement, bénéficier d’un système de mise à jour automatique et d’une authentification multifactorielle.

D’ailleurs, si l’appareil possède un micro intégré, l’utilisateur doit absolument prendre le temps d’en connaître le fonctionnement afin de savoir comment il enregistre et sa capacité – quantité et durée – de sauvegarde des enregistrements. Il faut savoir que toute demande formulée à son enceinte connectée est sauvegardée sur internet par son constructeur. C’est pourquoi activer les paramètres de sécurité qui bloquent l’enregistrement de la voix ne doit pas être une option. Enfin, dans la mesure du possible, il conviendrait de créer deux réseaux wifi domestiques sécurisés par mots de passe. Le premier pour les ordinateurs, les tablettes et smartphones.

Partage de connexion ?

Le second, pour les appareils IoT, le partage de mots de passe avec les proches, si nécessaire – sans pour autant accorder l’accès aux appareils à ses contacts. Il en va de même pour toute connexion aux routeurs.

Les recommandations de sécurité semblent infinies, pourtant les règles de base permettent de réduire drastiquement les risques de vols d’informations. A l’heure du tout connecté, se contenter d’une sécurité par défaut (routeurs, caméra, …) n’est pas la marche à suivre pour protéger sa vie privée, et il n’est plus possible d’attendre seulement une action du fabricant ou des spécialistes de la cybersécurité. Comme on verrouille sa porte en sortant de chez soi, il est impératif de verrouiller l’accès à ses objets connectés pour éviter, justement, qu’on ne s’introduise dans sa maison.

Plus de 200 000 certificats RSA actifs vulnérables

Des spécialistes auraient identifié une vulnérabilité dans près de 250 000 certificats RSA actifs vulnérables aux cyber-attaques.

La recherche révèle des taux importants d’objets connectés faillibles. De l’IoT qui pourrait inclure des voitures, des implants médicaux et d’autres appareils critiques, qui, s’ils étaient compromis, pourraient entraîner de graves dommages. La société parle même de cas pouvant devenir mortels.

JD Kilgallin, ingénieur principal en intégration, présentera les résultats à la Conférence internationale de l’IEEE sur la confiance, la confidentialité et la sécurité dans les systèmes intelligents et les applications (12-14 décembre à Los Angeles).

Une annonce de la société Keyfactora, avec les résultats, seront ensuite publiés sera mise en ligne le lundi 16 décembre.

L’authentification multifacteur peut vous aider à sécuriser vos connexions Active Directory

Le mot de passe est probablement la mesure de sécurité la plus courante et la plus utilisée, mais c’est également la plus vulnérable. En effet, l’’utilisation d’identifiants internes compromis par un attaquant externe représente, selon Verizon et son Data Breach Investigations Report 2018, la menace la plus courante dans les violations de données. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises mettent en place l’authentification multifacteur (MFA) en complément des mots de passe pour le contrôle des accès.

L’authentification multifacteur, connu sous le 3 lettres MFA, est un système de sécurité qui fait appel à plusieurs méthodes d’authentification pour vérifier l’identité de l’utilisateur qui souhaite se connecter. Il a pour objectif de mettre en place plusieurs couches de protection, afin de rendre plus difficile l’accès d’une personne non autorisée à un réseau. Ainsi, même si le pirate parvient à déchiffrer l’un des facteurs, il lui reste encore au moins un obstacle à franchir avant de pouvoir atteindre sa cible.

Comme l’explique Helpnet Security (IS Decision), dans les colonnes de ZATAZ, l’authentification multifacteur présente de nombreux avantages. D’abord la sécurité renforcée de votre réseau. Un Pirate doit disposer de l’ensemble des facteurs requis par le système lors de la connexion, sans quoi il ne pourra pas accéder au compte.

Mise en conformité

Ensuite, la mise en conformité: Un grand nombre de normes contraignent certaines entreprises à implémenter l’authentification multifacteur pour la protection d’informations sensibles (données financières ou à caractère personnel). Même si parfois la norme ne mentionne pas clairement la méthode MFA, elle insiste parfois sur le besoin d’un processus d’authentification renforcée. En d’autres termes, l’authentification multifacteur.

Enfin, les connexions simplifiées: Au premier abord, l’authentification multifacteur semble compliquer les connexions. Mais, en réalité, la protection renforcée qu’offre cette méthode permet aux entreprises d’utiliser des options de connexion plus avancées comme l’authentification unique (SSO).

Pour en savoir plus.

IQS, le premier label européen de sécurité des solutions connectées est Français

Pensé pour les utilisateurs, ce label permet aux acteurs de l’IoT de vérifier la sécurité d’une solution mettant en œuvre des objets connectés. Il constitue un indicateur fiable et indépendant pour les futurs acquéreurs ou usagers, professionnels comme particuliers.

La société digital.security, premier CERT européen dédié à la sécurité des objets connectés, annonce le lancement du programme de labellisation IoT Qualified as Secured (IQS), le premier programme de labellisation pour les acteurs de l’Internet des Objets (IoT) désireux de faire vérifier, par un tiers indépendant, la sécurité de leurs solutions IoT.

Avec plus de 14 milliards d’appareils IoT en circulation en 2019 et 25 milliards prévus d’ici 2021* les objets connectés sont devenus une cible privilégiée pour les cybercriminels. Ces derniers peuvent accéder physiquement à l’objet et mener des attaques sur les composants et les données personnelles ou sensibles, ou en prendre le contrôle à distance par le biais de la radio logicielle.

A qui s’adresse ce programme ?

IoT Qualified as Secured, ou IQS, permet aux industriels de l’IoT de vérifier la sécurité de leur solution mettant en œuvre des objets connectés. Matérialisé par le pictogramme IQS, c’est également un gage de sécurité pour les futurs acquéreurs ou usagers, entreprises comme particuliers.

Ses caractéristiques

Applicable à l’ensemble des secteurs économiques, le label IQS repose sur un référentiel intégrant à la fois les standards nationaux et internationaux de sécurité, les bonnes pratiques dites « d’hygiène de sécurité », et les exigences issues du retour d’expérience de digital.security.

Le cœur du label IQS est constitué d’une plate-forme d’évaluation de la sécurité des objets connectés -appelée EvalUbik – véritable banc de test permettant de mettre un objet connecté en condition d’utilisation paramétrable et contrôlée.

Deux niveaux de labellisation sont délivrés : standard et avancé.

Le label est délivré pour une durée de 2 ans aux solutions IoT (objets et services associés) respectant un ensemble d’exigences de sécurité publiées (entre 25 et 30 selon le niveau de labellisation).

La volonté de digital.security est de couvrir de façon objective et mesurable la grande majorité des exigences requises dans les pays de l’Union Européenne. La logique de millésime du label permet de le faire évoluer au rythme de la mise en place des règlements et des standards européens afin de permettre à tout acteur IoT d’inscrire sa démarche sécurité dans la durée.

Processus de labellisation

Le Comité de Labellisation, composé d’experts en cybersécurité indépendants de digital.security, confronte le rapport d’évaluation anonymisé au référentiel retenu pour accorder le certificat de labellisation.

Un référentiel d’exigences de sécurité adapté à l’IoT

Fruit des standards et des bonnes pratiques communément admises pour sécuriser les Systèmes d‘Information, complété du retour d’expérience des audits IoT réalisés par digital.security, le référentiel d’exigences de sécurité du label IQS couvre les thématiques suivantes :

  • La protection des échanges de données (PED)
  • Protection des socles techniques (PST)
  • La sécurisatoin de l’accès aux données (PAD)
  • Traçabilité (TRA)

L’ensemble des composants de la solution IoT candidate au label sont soumis au référentiel : les objets connectés, les protocoles de communication, les serveurs accessibles sur Internet et les applications fournies aux utilisateurs.

« Il n’y a pas d’innovation réussie sans maîtrise des risques », déclare Jean-Claude Tapia, président de digital.security. « Dans un marché mondial qui privilégie le time-to-market à un développement maîtrisé, il était essentiel pour nous de créer le premier label de référence sur la sécurité des objets connectés qui révolutionnent la façon dont les agents économiques et sociaux interagissent. Avec le lancement du label IQS, notre objectif, en tant que premier CERT IoT, est d’accompagner durablement cette révolution numérique pour le bénéfice de toutes les parties prenantes. », conclut Jean-Claude Tapia.

IoT et cybersécurité : 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté

40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté, selon une étude de l’éditeur Avast et l’Université de Stanford.

L’éditeur de solution de sécurité informatique, en collaboration avec l’Université de Stanford, a découvert qu’environ 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un appareil connecté. Aux Etats-Unis, ils sont près de 66 %, ce qui entraine une augmentation des risques liés à la cybersécurité.

Le rapport de l’étude a été présenté à l’occasion de la conférence Usenix Security Symposium 2019, dans un document intitulé « All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks » (Tout bien considéré : une analyse des dispositifs IoT sur les réseaux domestiques). Il s’agit de la plus vaste étude mondiale menée jusqu’à présent sur l’IoT. Avast a analysé 83 millions d’objets connectés au sein de 16 millions de foyers à travers le monde afin de comprendre la répartition et le profil de sécurité de ces appareils, par type et par fabricant. Les résultats ont ensuite été validés par les équipes en charge de la recherche chez Avast et par l’Université de Stanford.

« Les professionnels de la sécurité ont longtemps échangé sur les problèmes associés à l’émergence de l’IoT, confie Zakir Durumeric, professeur adjoint en informatique à l’Université de Stanford. Malheureusement, ces objets sont restés cachés derrière les routeurs domestiques et nous avons eu peu de données à grande échelle sur les types d’appareils réellement déployés dans les foyers. Les informations que nous avons obtenues nous aident à mieux comprendre cette adoption croissante de l’IoT, ainsi que les différentes problématiques auxquelles les utilisateurs sont confrontés en matière de sécurité. »

Répartition des fournisseurs d’IoT dans le monde

Les recherches révèlent une image complexe de l’écosystème IoT et des risques de cybersécurité qui en découlent chez les particuliers dans le monde entier. Les résultats clés sont les suivants :

L’Amérique du Nord présente la plus forte densité d’objets connectés, toutes régions du monde confondues, avec 66 % des foyers qui possèdent au moins un objet connecté, contre une moyenne mondiale de 40 % ;
Il existe plus de 14 000 fabricants d’appareils connectés à travers le monde, mais 94 % d’entre eux sont fabriqués par seulement 100 fournisseurs ;
Les protocoles obsolètes tels que FTP et Telnet sont encore utilisés par des millions d’appareils ; plus de 7 % de l’ensemble des objets connectés exploitent toujours ces protocoles, ce qui les rend particulièrement vulnérables ;

En France

En France, l’IoT représente 21,7 % de l’ensemble des appareils présents dans le foyer, contre 24 % pour les appareils mobiles, et 29,3 % pour les PC.

Les données de cette étude ont été collectées grâce aux utilisateurs de la solution Wi-Fi Inspector d’Avast qui analyse le réseau domestique afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités et les problèmes de sécurité susceptibles de représenter une menace. Cette fonctionnalité vérifie l’état du réseau, les appareils connectés à celui-ci et les paramètres du routeur. Wi-Fi Inspector aide les utilisateurs à protéger leur réseau afin d’empêcher les pirates informatiques d’y accéder et d’exploiter leurs données à des fins malveillantes.

L’étude s’est intéressée à la répartition des fournisseurs d’appareils connectés au niveau mondial. Alors qu’ils sont plus de 14 000, seule une poignée domine le marché.

« L’une des conclusions principales de cette recherche est que 94 % des objets connectés ont été fabriqués par moins de 100 fournisseurs différents, et la moitié par seulement 10 d’entre eux, indique Rajarshi Gupta, Head of Artificial Intelligence, chez Avast. Cela met les fabricants dans une position unique pour garantir l’accès des consommateurs à des appareils dotés d’une protection de la vie privée et d’un niveau de sécurité élevés dès la conception. »

En durcissant les objets contre les accès non désirés, les fabricants peuvent contribuer à empêcher les hackers de compromettre ces appareils à des fins d’espionnage ou d’attaques par Déni de Service (DDoS).

D’importants cyber-risques non pris en compte

Dans le cadre de l’étude, Avast a identifié un nombre significatif d’appareils exploitant des protocoles obsolètes, parmi lesquels Telnet et FTP, à savoir 7 % de la totalité des objets connectés.

C’est également le cas pour 15 % des routeurs domestiques, véritables passerelles vers le réseau ; raison pour laquelle il s’agit d’un problème grave, car lorsque les routeurs ont des identifiants faibles, ils peuvent permettre d’accéder à d’autres périphériques et potentiellement à l’ensemble du foyer pour mener une cyberattaque.

En 2019, il y a peu de raisons pour que les objets connectés supportent le protocole Telnet. Cependant, l’étude montre que les appareils de surveillance et les routeurs prennent toujours en charge ce protocole, et qu’ils ont le profil Telnet le plus faible. Cela concorde avec certains piratages survenus par le passé, notamment le rôle de ce protocole dans les attaques sur les botnets Mirai, qui laissent penser que ces types de dispositifs sont à la fois nombreux et faciles à compromettre.

Le rapport complet en anglais de l’étude “All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks” est disponible ici.

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Une IA pour combattre le harcèlement sexuel et la discrimination au travail

Les solutions d’Intelligence Artificielle (IA) dédiées aux ressources humaines, que la plupart des entreprises d’envergure internationale développent ou utilisent, sont régulièrement pointées du doigt pour leurs systèmes jugés discriminatoires. A contrario à la Direction des Ressources Humaines du comté de Los Angeles, l’IA est du côté de ceux qui croient en l’équité.  Au cours du 1er trimestre de 2019, un système d’enquête basé sur l’IA, capable de détecter les comportements d’employés suggérant un risque futur, en termes de harcèlement sexuel et de discrimination en entreprise, sera déployé dans le comté de Los Angeles.

La DRH du comté de Los Angeles travaille sur la mise à jour de ses normes et procédures relatives aux relations interpersonnelles, afin de protéger ses 111 000 employés contre tout préjudice. « Nous souhaitons déployer l’Intelligence Artificielle et l’automatisation des processus pour obtenir des informations sur les problèmes comportementaux », explique Murtaza Masood, DHR Assistant Director au comté de Los Angeles. « Mais l’objectif n’est pas le suivi et le profilage individualisés, et c’est là que se croisent les lignes éthique et juridique. La technologie n’est pas encore là pour prédire le comportement individuel », ajoute-t-il.

L’objectif de cette IA est de rechercher les facteurs qui contribuent à certains comportements, de détecter des schémas comportementaux, ainsi que la formation de tendances au fur et à mesure qu’elles apparaissent, afin d’être proactif et de réagir avant, et non pas après le méfait. A terme, cela permettra de créer des normes et des formations internes visant à encourager les bons comportements et à minimiser les mauvais.

Pour ce faire, le comté suit l’activité des employés sur leurs ordinateurs professionnels et leurs e-mails, grâce à la technologie d’OpenText. « L’intelligence artificielle et l’automatisation des processus peuvent réellement aider les enquêteurs – entreprises ou forces de l’ordre – à mieux comprendre et identifier les schémas comportementaux. Cependant, le suivi personnalisé dépasse la technologie disponible et créerait des problèmes éthiques. OpenText collabore avec le comté de Los Angeles afin d’appliquer des analyses permettant d’améliorer les enquêtes sur le harcèlement, d’accélérer le processus de résolution et de donner au comté le pouvoir d’agir de manière plus proactive pour éviter les situations problématiques, » exlique Zachary Jarvinen, head of technology strategy for AI and analytics, OpenText.

Ce système va permettre de migrer entièrement en ligne les enquêtes sur le harcèlement sexuel et la discrimination, et de les analyser par voie numérique. En effet à ce jour, certains dossiers existent uniquement sous format papier.  Il s’agit d’une application conçue sur mesure, fondée sur la plateforme OpenText Documentum xCP intégrant sa technologie Brava!.

Le passage de la quantité à la qualité : 2018 a vu les cybercriminels abandonner les opérations DDoS de base

Le rapport sur les attaques DDoS pour le 4ème trimestre, englobant les statistiques du dernier trimestre mais aussi l’ensemble de l’année 2018, met en lumière un recul de 13 % du nombre total d’attaques DdoS par rapport à l’année précédente. Cependant, la durée des assauts mixtes et de type Flood HTTP va croissant, ce qui semble indiquer que les cybercriminels se tournent vers des techniques d’attaque DdoS plus élaborées.

Le faible coût des services DDoS à louer fait de ce type d’attaque l’une des cyber-armes les plus abordables. Les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, peuvent être confrontées à cette menace et subir des pertes de revenus et de réputation dans le cas où leurs utilisateurs légitimes et leurs clients sont dans l’impossibilité d’accéder aux ressources web de la société.

Bien que la quantité d’attaques DDoS ait reculé en 2018, il est trop tôt pour s’en réjouir car cette baisse en nombre ne signifie pas pour autant que les assauts sont moins graves. Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter des solutions pour se protéger des formes d’attaques DDoS élémentaires, il est probable qu’en 2019 les assaillants vont améliorer leurs compétences afin de contourner les mesures de protection DDoS standard et franchir un nouveau palier en termes de sophistication.

Moins d’attaques, mais plus puissantes

En dépit de la diminution du nombre des attaques, l’analyse des experts de Kaspersky Lab révèle que leur durée moyenne est en hausse. Comparée au début de l’année 2018, la longueur moyenne d’un assaut a plus que doublé, passant de 95 minutes au premier trimestre à 218 minutes au quatrième. Il est à noter que les attaques Flood UDP (qui consistent à saturer les ports du serveur cible avec une masse de paquets UDP afin de le rendre inaccessible aux utilisateurs), lesquelles ont représenté près de la moitié (49 %) des assauts DDoS en 2018, ont été très courtes, dépassant rarement 5 minutes.

Selon les experts de Kaspersky Lab, la brièveté des attaques Flood UDP illustre un rétrécissement du marché pour les assauts plus faciles à organiser. La protection contre les attaques DDoS de ce type est désormais largement mise en place, rendant celles-ci inefficaces dans la plupart des cas. Les chercheurs avancent que les attaquants lancent de nombreux assauts Flood UDP afin de tester la protection d’une ressource ciblée. S’il est immédiatement clair que ces tentatives sont vouées à l’échec, leurs auteurs n’insistent pas.

Dans le même temps, les attaques plus complexes (détournement de HTTP, par exemple) qui nécessitent un investissement en temps et en argent, vont conserver une longue durée. Comme le révèle l’étude, la méthode Flood HTTP et les attaques mixtes comprenant une composante HTTP, dont la proportion est relativement faible (respectivement 17 % et 14 %), représentent environ 80 % de la durée totale des attaques DDoS sur l’ensemble de l’année.

DDoS au cryptominage

« Lorsque les attaques DDoS les plus simples n’atteignent pas leur objectif, ceux qui en tirent profit ont le choix entre deux solutions. Soit ils peuvent reconfigurer les capacités requises pour ces assauts afin de les réorienter vers d’autres sources de revenus, telles que le cryptominage. Soit ils doivent améliorer leurs compétences techniques, faute de quoi leurs commanditaires s’adresseront à des cybercriminels plus chevronnés. Compte tenu de cela, nous pouvons nous attendre à une évolution des attaques DDoS en 2019 et il deviendra plus difficile pour les entreprises de les détecter et de s’en protéger », commente Alexey Kiselev, responsable du développement pour l’équipe de protection DDoS de Kaspersky Lab.

Concernant les résultats du dernier trimestre 2018, la plus longue attaque DDoS observée au cours de cette période a duré 329 heures (près de 14 jours). Il faut remonter à la fin de 2015 pour retrouver une telle durée.

Les trois pays à l’origine du plus grand nombre d’attaques DDoS restent inchangés. La Chine vient une fois encore au premier rang, même si sa part a chuté de 77,67 % à 50,43 %, toujours suivie des Etats-Unis et de l’Australie.

Pour ce qui est de la répartition des cibles, la Chine demeure en tête de liste, mais avec une part là aussi en recul à 43,26 % (contre 70,58 % au troisième trimestre 2018).

Au quatrième trimestre, il faut également noter des changements dans les pays hébergeant le plus de serveurs de commande et contrôle (C&C). Comme au trimestre précédent, les Etats-Unis conservent la première place mais ce sont à présent le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui arrivent en deuxième et troisième position, remplaçant respectivement la Russie et la Grèce, sans doute en raison d’une nette augmentation du nombre de serveurs C&C actifs du botnet Mirai dans ces deux pays.

Facebook a payé 20 euros par mois pour espionner des utilisateurs

Afin d’obtenir des données personnelles, Facebook a admis avoir payé secrètement des utilisateurs pour l’installation d’un VPN « Facebook Research » dans les appareils de volontaires. FR permet à la société de collecter et d’analyser l’ensemble des activités téléphoniques et en ligne d’un internaute.

Le plus surprenant dans cette histoire, c’est le prix payé pour les données les plus privées d’une personne. En effet, si un étranger vous abordait dans la rue et vous proposait de vous payer un montant symbolique chaque mois, en échange d’un accès inconditionnel à votre téléphone, et pour toujours, accepteriez-vous ?

Dans le cas de Facebook, les personnes se sont inscrites de leur plein gré pour fournir toutes leurs informations personnelles – données et activités – de manière extrêmement envahissante et pour seulement 20$ par mois. Il est assez remarquable de constater ce que les entreprises sont prêtes à faire pour accéder à des données personnelles, et en même temps, de réaliser la facilité avec laquelle les citoyens vont l’accepter.

4 internautes sur 10 estiment la vie privée comme un droit humain !

« Nos propres recherches montrent que moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) considèrent la vie privée comme un droit humain. » explique Brad Poole, consumer privacy advocate chez HMA! Il existe donc une incompréhension des conséquences d’une vie privée non protégée, peut-être à cause d’une confiance non justifiée en la protection de leurs données.

Ce type « d’initiative » soulève également des questions plus alarmantes, quant à savoir si ce niveau d’accès n’est pas vendu ensuite à des tiers. Les utilisateurs doivent donc prendre conscience qu’en ligne, les choses ne sont peut-être pas toujours ce qu’elles semblent être.

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Prison pour un vendeur de DDoS

Un tribunal de Londres vient de condamner un pirate informatique Israélo-Britannique. Il vendait des attaques de DDoS.

Daniel Kaye, 30 ans, qui se faisait appeler dans l’underground « BestBuy » et « Popopret » vient d’écoper de deux ans et huit mois de prison ferme pour avoir lancé des attaques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Service qui ont visé, entre autres, Lonestar Cell MTN, une société de télécommunication basée au Libéria.

Des DDoS qui ont perturbé l’Internet du pays et aurait causé des dizaines de millions de dollars de dommages.

Pour réussir ses malveillance, Popopret a exploité le botnet malveillant Mirai. Parmi les autres cibles de ce pirate : Lloyds Bank, Bank of Scotland et la banque Barclays.

Mirai comme arme numérique

À partir de septembre 2016, Kaye a utilisé son propre réseau de robots Mirai, constitué d’un réseau de caméras de sécurité Dahua infectées, pour mener des attaques sur Lonestar.

En novembre 2016, le trafic généré par le botnet de Kaye était si important que l’accès Internet à travers le Libéria a été totalement désactivé.

Un mandat d’arrêt européen a été émis contre Kaye et à son retour au Royaume-Uni en février 2017, il a été arrêté par des agents de la NCA. Il sera dans la foulée extradé à la demande de l’Allemagne. Il sera condamné à de la prison avec sursis pour des attaques similaires à l’encontre de Deutsche Telekom (novembre 2016).

Embauché par un concurrent !

Selon la National Crime Agency (NCA), les cyber-limiers du Royaume-Uni, Kaye a été embauché par un concurrent de Lonestar, Cellcom. Contre de l’argent, Daniel Kaye a lancé de multiples blocages.

C’est à la suite de sa condamnation allemande que Popopret a été extradé au Royaume-Uni. Kaye aurait commercialisé son réseau à d’autres pirates. Le pirate était aussi un utilisateur de stresser pour commercialiser ses actions malveillantes.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

10 ans de prison pour des DDoS à l’encontre d’hôpitaux

Un internaute de 34 ans condamné à 10 ans de prison pour avoir lancé des attaques de DDoS, sous le masque Anonymous. Ils voulaient punir des centres de soins américains.

Dix ans de prison pour un DDoS critique ! Toute l’affaire débute en avril 2014. Un internaute, s’annonçant comme membre Anonymous, lance plusieurs attaques informatiques de type DDoS. Des Dénis Distribués de Services à l’encontre du Boston Children’s Hospital et du Wayside Youth Family Support.

L’Anonymous voulait soutenir une jeune fille, Justina Pelletier. Cette dernière, par décision médicale, avait été séparée de ses parents.

Bilan, une opération Anonymous s’organise, la #OpJustina.

Plusieurs internautes participent à « l’op », dont Martin Gottesfeld.

10 ans de prison !

40 000 routeurs, via un bot, utilisés pour lancer ce DDoS.

Reconnu coupable en août 2018, il écope aujourd’hui de 443 000 dollars de dommages et intérêts et 10 ans de prison.

L’attaque a été si puissante que l’hôpital de Boston mettra deux semaines pour relancer ses services. Un DDoS qui impactera, sans que cela soit prévu par le pirate, plusieurs autres hôpitaux de la région.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Un MOOC afin de mieux comprendre l’open source

A l’occasion du Paris Open Source Summit 2018, l’Open Source School lance un MOOC de 28 chapitres, disponible gratuitement en ligne et sous licence libre, afin de mieux comprendre l’open source.

En effet, que ce soit par ses logiciels, ses méthodes de développement et d’organisation ou encore ses valeurs, le mouvement de l’open source est aujourd’hui devenu incontournable. Toutes les organisations, privées ou publiques, intègrent progressivement le meilleur de l’open source dans leur système d’information et dans leurs produits.

Si ce constat est unanime, il reste néanmoins encore certaines interrogations dans les entreprises quant aux mécanismes sous-jacents qui nécessitent de s’approprier un modèle de développement nouveau, un changement culturel important et une composante juridique et communautaire forte.

Pour le Groupe Société Générale, l’open source est un vecteur puissant pour innover

Les entreprises doivent monter en compétence sur le sujet pour être compétitives, mais aussi pour pouvoir suivre et s’adapter aux modèles déjà complètement intégrés par notamment les générations plus jeunes : communauté, valeurs, …

A titre d’exemple, au sein du Groupe Société Générale, les premières réflexions ont porté sur les politiques de contribution à l’open source, les stratégies de support des logiciels libres ou encore l’augmentation de l’empreinte open source. Cela a été jusqu’à l’implication du Comité Exécutif du groupe pour accélérer cette transformation et au cofinancement de ce MOOC.

« L’open source est un vecteur puissant pour innover, accélérer notre transformation digitale et attirer des talents. En 2020, nous visons 80 % de serveurs dans le cloud et 30 % de nos bases de données en open source  » indique Alain Voiment, Head of the Business Solutions Center et Sponsor open source, au sein du Groupe Société Générale

“Apprendre l’open source”

Ces différents éléments traduisent un besoin fort de monter en compétence au niveau interne pour chacun de ces acteurs et c’est notamment pour cela qu’a été financée la réalisation de ce MOOC, intitulé « Apprendre l’open source ».

Ce MOOC de 28 chapitres, présenté par Benjamin Jean – juriste de formation, spécialisé en propriété intellectuelle et fondateur du cabinet Inno³ – et réalisé par Elephorm pour le compte de l’Open Source School, présente les particularités de l’open source mais aussi les modèles de collaboration et les nouveaux usages tels que l’open data et l’innovation ouverte.

Il a pour ambition de participer à une plus grande connaissance des grands principes du modèle de l’open source et apporte un premier éclairage des subtilités économiques et juridiques sous-jacentes.

Diffusé sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, son accès est libre et gratuit. L’Open Source School espère qu’il contribuera à diffuser les valeurs de l’open source et à lever les freins qui peuvent rester dans certaines entreprises et administrations.

Microsoft confronté au RGPD en raison d’une collecte de données via Word, Excel, PowerPoint et Outlook

Le gouvernement néerlandais vient de rendre public un rapport commandité à la Privacy Company et ayant pour mission de montrer du doigt la collecte de données appartenant aux utilisateurs de Word, Excel, PowerPoint et Outlook.

Selon le rapport de The Privacy Compagny, Microsoft, via Office 365 et Office 2016, collecterait des données sans l’autorisation de ses utilisateurs. Commandité par le gouvernement néerlandais, l’enquête a eu pour mission de démontrer une sauvegarde d’informations personnelles sur des serveurs américains, ce qu’interdit le Règlement Général de la Protection des Données. Seconde plainte, les utilisateurs dans l’ignorance de cette collecte. De plus, Microsoft refuse d’indiquer le contenu de cette collecte via Word, Excel, PowerPoint ou encore Outlook.

« Microsoft collecte systématiquement et à grande échelle des données sur l’utilisation individuelle de Word, Excel, PowerPoint et Outlook. Indique The Privacy Company. Et elle le fait en catimini, sans en avertir les utilisateurs. Microsoft ne précise absolument pas la quantité de données. L’entreprise ne permet pas non plus la désactivation. De savoir quelles informations sont collectées, car le flux des données est chiffré. ». Selon l’enquête, le géant américain mettrait à jour entre 23 000 et 25 000 « events » (sic!). 20 à 30 équipes d’ingénieurs travailleraient avec ces données. Windows 10 ne collecterait « que » 1 000 à 1 200 events.

Microsoft a rappelé qu’il existait une version d’Office sans le moindre transfert de données. Une mise à jour, prévue en avril 2019, doit corriger la collecte incriminée par TPC.

DeepMasterPrints : Des chercheurs réussissent à hacker des systémes biométriques

DeepMasterPrints : Des chercheurs de la New York University et de l’Université du Michigan ont trouvé le moyen de piéger des systèmes biométriques à partir de 6 000 empreintes digitales existantes.

DeepMasterPrints, le doigt dans l’œil de la biométrie. Des chercheurs (New York University et Université du Michigan) trouvent le moyen de piéger des systèmes biométriques. Comment ? à partir de 6 000 empreintes digitales existantes. Les étudiants ont créé à partir de ces 6 000 vraies empreintes, des empreintes digitales artificielles. Elles ont pu tromper les systèmes de sécurité proposés dans les ordiphones (smartphones). Une attaque baptisée « DeepMasterPrints ».

L’étude explique que les empreintes digitales inventées pour l’occasion font illusion une fois sur cinq. Leur « passe-partout » est capable d’usurper plusieurs personnes à la fois, alors que la biométrie est sensée être unique pour chaque individu. La société Counterpoint Research explique que 50% des smartphones vendus 2017 étaient équipés d’un systéme biométrique. 7 téléphones sur 10 seront « biométrie » d’ici la fin d’année 2018. Soit plus d’un milliard de téléphones portables intelligents.

La société expliquait l’année dernière que la fiabilité du capteur d’empreintes digitales était un problème majeur. « la plupart des capteurs d’empreintes digitales capacitifs sont faillibles.« . Cependant, avec les derniers capteurs d’empreintes digitales, avec une détection directe des doigts ou utilisant la technologie de détection par empreinte digitale à ultrasons pour créer une image 3D des empreintes digitales sont potentiellement plus efficace.

DeepMasterPrints

Pour fonctionner, les DeepMasterPrints tirent parti de deux propriétés des systèmes d’authentification par empreintes digitales. La première est que, pour des raisons ergonomiques, la plupart des lecteurs d’empreintes digitales ne lisent pas l’ensemble du doigt en même temps, mais plutôt la numérisation de la partie du doigt qui touche le scanner.

La seconde est que certaines caractéristiques des empreintes digitales sont plus courantes que d’autres. Cela signifie qu’une fausse empreinte contenant de nombreuses caractéristiques très communes est plus susceptible de correspondre à d’autres empreintes digitales que le pur hasard ne le laisserait penser.

Fake news lors du Forum de la Gouvernance de l’Internet 2018

Le programme du OFF met la lutte contre les fake news à l’honneur.

En parallèle du Forum de la Gouvernance de l’Internet, qui se tient à Paris du 12 au 14 nombre prochain, l’Internet Society France co-organise un OFF, qui sera l’occasion de mettre en lumière certaines préoccupations des parties-prenantes. Le OFF référence ainsi plus d’une vingtaine d’événements du numérique qui ont lieu pendant le Forum. L’Internet Society France s’engage sur le sujet de la désinformation en ligne.

Un hackathon sur le thème des troubles informationnels pour des solutions concrètes

Nicolas Chagny, président de l’Internet Society France, commente : « les fake news sont un défi majeur de la gouvernance de l’Internet. Les solutions autoritaires sont tout aussi démagogues que les auteurs de fake news ; pour cette raison, nous souhaitons proposer une réponse collective à ces défis ». Organisé par l’Agence France Presse, Renaissance Numérique et Savoir*Devenir et l’Internet Society France, le hackathon a pour thème les troubles informationnels à l’ère numérique et les propos haineux. Il rassemblera experts, chercheurs, associations, développeurs, journalistes, et étudiants pour apporter des solutions multidisciplinaires à ces problématiques, alliant à la fois sciences sociales mais aussi le développement informatique.

3 jours de travail, 3 parcours de réflexion

Le hackathon autour de trois parcours : lutte contre les propos haineux sur Internet ; fausses vidéos et troubles informationnels ; éducation aux médias et au numérique.

Ce hackathon sera l’occasion d’aborder l’amélioration du projet InVID porté par l’Agence France Presse, qui ambitionne de fournir un outil de vérification des images et vidéos, et aussi l’internationalisation de la plateforme Seriously (www.Seriously.ong), outil de lutte contre les discours de haine sur Internet conçu par Renaissance Numérique.

Inscription au hackaton : https://igf2018-leoff.paris/hackathon

Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile

Il n’est pas toujours facile de sécuriser un réseau domestique, même quand toutes les précautions possibles sont prises. Beaucoup de facteurs entrent en jeu et l’un d’entre eux est bien sûr le routeur. Jusqu’à présent, tout ce qu’il vous fallait était un mot de passe assez fort et un chiffrement WPA2. Mais les choses ont changé. Les chercheurs ont découvert un nouveau moyen apparemment très facile de pirater les réseaux Wi-Fi compatibles WPA/WPA2 PSK.

Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. La nouvelle méthode pourrait permettre aux pirates d’obtenir la clé pré-partagée (pre-shared key, PSK) pour le Wi-Fi, ce qui leur donnerait accès au réseau. La grande différence par rapport aux méthodes précédentes est apparemment que les cybercriminels n’ont pas besoin de capturer un 4-Way Handshake complet. Au lieu de cela, la nouvelle attaque est menée sur le RSN IE (l’élément d’information réseau de sécurité robuste) d’une seule trame EAPOL.

Selon les chercheurs, l’attaquant qui communique maintenant directement avec le point d’accès n’a plus besoin qu’un utilisateur se connecte au réseau cible pour capturer ses données de connexion (ce qui était nécessaire auparavant). Cette attaque sans client apporte quelques autres avantages : plus d’éventuels mots de passe invalides, plus de trames EAPOL perdues à cause d’un point d’accès trop éloigné des cybercriminels, plus de formats de sortie spéciaux pour les données finales.

La plupart des routeurs modernes sont vulnérables

Bien que les chercheurs ne sachent pas encore avec certitudes quels fournisseurs et quels modèles de routeurs seront affectés par cette technique, les perspectives ne sont pas réjouissantes : tous les réseaux 802.11i/p/q/r avec des fonctions d’itinérance activées pourraient être sensibles à la nouvelle attaque ; par conséquent, cela affecterait la plupart des routeurs modernes. Malgré cette triste réalité, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vous assurer de rester le plus en sécurité possible jusqu’à l’arrivée sur le marché de WPA3, qui est immunisé contre cette attaque :

Utiliser un mot de passe fort : Même avec cette attaque, le pirate devra attaquer votre mot de passe en force brute. Choisissez donc un mot de passe Wi-Fi fort, très fort. En cas de doute, vous pouvez toujours compter sur un gestionnaire de mots de passe pour faire le travail à votre place. Mettre à jour votre routeur : Mettez à jour votre routeur dès que des mises à jour sont disponibles. Si vous avez un très vieux routeur qui ne reçoit plus de mises à jour, il est recommandé d’en acheter un nouveau, au plus tard dès que les nouveaux routeurs WPA3 seront disponibles. (Par Nicole Lorenz, Avira)