Archives de catégorie : Justice

RGPD : un logiciel pour réaliser son analyse d’impact sur la protection des données (PIA)

Pour accompagner les professionnels dans leurs analyses d’impact sur la protection des données dans le cadre du réglement général sur la protection des données (RGPD), la CNIL met à disposition un logiciel PIA. Adopté en mai 2016, le RGPD entre en application le 25 mai 2018 dans tous les Etats membres de l’Union Européenne.

L’analyse d’impact sur la protection des données (Privacy Impact Assessment, PIA ou DPIA) est un outil important pour la responsabilisation des organismes. Cette bonne pratique fortement recommandée, et obligatoire dans certains cas. Construire des traitements de données respectueux de la vie privée. Démontrer leur conformité au règlement général sur la protection des données (RGPD).

Pour les accompagner dans cette démarche, la CNIL met à disposition un logiciel libre PIA. Cet outil ergonomique déroule l’intégralité de la méthode PIA développée par la CNIL dès 2015. L’application de cette méthode permet d’être conforme aux exigences définies dans les lignes directrices du G29. Le groupe des « CNIL européennes » les a adopté en octobre 2017. Des directions qui permettent aux professionnels de se familiariser à la méthode PIA. Bref, être prêt en mai 2018.

L’outil PIA offre plusieurs fonctionnalités pour mener à bien son PIA. Une base de connaissances contextuelle reposant sur le texte du RGDP. Des guides PIA. Un Guide sécurité publiés par la CNIL.

Lors de l’avancée de l’analyse, la base présente les contenus les plus pertinents ; des outils de visualisation permettant de comprendre en un coup d’œil l’état des risques du traitement étudié. Actuellement présenté dans sa « version beta », des améliorations et enrichissements pourront être apportés au logiciel en fonction des retours utilisateurs.

Publié sous licence libre, vous pouvez développer de nouvelles fonctionnalités répondant à vos besoins spécifiques et les partager par la suite avec la communauté. La CNIL proposera une version finalisée en 2018, avant l’entrée en application du règlement.

Assurance : Euler Hermes lance EH Fraud Reflex

La première assurance fraude globale et 100% digitale des petites entreprises.

Face à un risque de fraude croissant et protéiforme, Euler Hermes affirme à nouveau sa volonté d’accompagner les entreprises dans la prévention des risques et la protection de leur trésorerie. Le leader européen de l’assurance fraude lance une nouvelle solution complète et totalement dématérialisée à destination des petites entreprises[1], EH Fraud Reflex.

Entre persistance de la fraude par usurpation d’identité et explosion du nombre de cyber attaques, le risque de fraude se diversifie, s’intensifie, et évolue vers plus de sophistication. D’après l’étude menée en 2017 par Euler Hermes et la DFCG[2], 8 entreprises sur 10 ont été victimes d’au moins une tentative de fraude l’an passé, et 1 entreprise sur 5 a subi au moins une fraude avérée sur la même période.

« Les petites entreprises semblent les plus exposées au risque de fraude, car leur budget alloué à la protection des données et au renforcement des process est limité. De plus, la moindre perte peut s’avérer désastreuse pour leur trésorerie. Selon notre enquête, 10% des sociétés attaquées l’an passé auraient subi une perte supérieure à 100 000 €. Un montant conséquent qui mettrait en danger la viabilité de beaucoup de petites entreprises », analyse Sébastien Hager, Expert fraude chez Euler Hermes France.

Efficacité, simplicité et personnalisation

Afin d’aider les petites entreprises à protéger leur activité, Euler Hermes propose une nouvelle solution d’assurance fraude globale et 100% digitale. EH Fraud Reflex les protège contre la cyberfraude, la fraude externe et la fraude interne, avec une couverture des pertes directes et de certains frais consécutifs (atteinte au système de téléphonie, décryptage du ransomware, restauration et/ou décontamination des données). La couverture, la franchise et la durée sont personnalisées selon le profil de l’entreprise et modulables.

Le parcours de souscription, entièrement dématérialisé, s’effectue sur une plateforme internet dédiée : de la qualification du besoin à la définition des paramètres du contrat, avec une possibilité de signature électronique une fois les options et le tarif sélectionnés, EH Fraud Reflex propose une expérience digitale optimisée, intuitive et rapide. De plus, l’outil allie à la fois prévention et protection : plusieurs questions sont posées à l’entreprise afin de l’aider à identifier ses mesures de prévention face au risque de fraude, et à définir précisément son besoin de couverture.

« Finalement, EH Fraud Reflex pourrait se résumer en trois mots : efficacité, puisqu’elle protège contre tous les types de fraude à moindre coût (à partir de 75€ HT par mois) ; simplicité, puisqu’on peut y souscrire en ligne, en quelques clics et sans audit préalable ; personnalisation, puisqu’elle s’adapte aux besoins de l’entreprise », résume Sébastien Hager.

De nouveaux risques qui nécessitent de nouvelles défenses

Pour Eric Lenoir, Président du Comité Exécutif d’Euler Hermes France, la dématérialisation de l’assurance répond parfaitement à l’évolution des attentes des petites entreprises. « Le progrès technologique permet aux pirates de se réinventer en permanence, d’où l’apparition récurrente de nouveaux risques pesant sur la trésorerie et la rentabilité des petites entreprises. Dans ce contexte, ces dernières recherchent avant tout de la flexibilité, de la simplicité et de l’immédiateté dans les outils qu’elles utilisent pour se défendre. L’assurance 100% digitale réunit l’ensemble de ces critères, et EH Fraud Reflex relève de cette philosophie. La commercialisation de cette nouvelle solution d’assurance fraude est une étape supplémentaire dans notre accélération digitale, et appelle à d’autres innovations dans la façon de protéger les actifs des sociétés. C’est un virage primordial pour accompagner au mieux les petites entreprises dans leur prévention, leur protection et leur développement. »

[1] Entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions d’euros
[2] Enquête menée en avril 2017 auprès de 200 entreprises. Toutes les tailles d’entreprises et tous les secteurs sont représentés

RGPD : choisir entre l’anonymisation ou la pseudonymisation des données personnelles

Anonymisation ou pseudonymisation ? Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) entrera en vigueur dans quelques mois, le 25 mai 2018. Avec la digitalisation et l’augmentation accrue du nombre de données, cette nouvelle réglementation européenne demande à toute entreprise manipulant des données personnelles et toute information permettant d’identifier une personne, de mettre en place les moyens techniques adéquats pour assurer la sécurité des données des citoyens européens.

Anonymisation ou pseudonymisation ? Deux grandes techniques très distinctes mises en avant dans la réglementation RGPD / RDPG mais qui sont pourtant souvent confondues dans le monde de la sécurité informatique : l’anonymisation des données et la pseudonymisation des données. Pour être conforme à la RGPD, il est important de pouvoir faire la différence, afin de s’assurer d’être bien préparé et de protéger correctement les données des citoyens.

Data anonymization (anonymisation) ou comment anonymiser l’information

La technique de l’anonymisation des données détruit toute possibilité de pouvoir identifier à quel individu appartiennent les données personnelles. Ce processus consiste à modifier le contenu ou la structure des données en question afin de rendre la « ré-identification » des personnes quasi impossible, même après traitement.

Cette méthode, intéressante au départ, reste pourtant difficile à mettre en œuvre dans la mesure où plus le volume de données croît, plus les risques de ré-identification par recoupement sont importants. En effet, des informations totalement anonymisées peuvent conduire à l’identification d’une personne en fonction du comportement relevé dans les informations, comme les habitudes de navigation sur internet, les historiques d’achats en ligne. Par exemple, si une entreprise garde les données de l’employée Sophie, même en les rendant anonymes (plus de nom, prénom, date de naissance et adresse), l’humain ayant des habitudes, il reste tout de même possible de déterminer un comportement spécifique : L’entreprise saura par exemple que Sophie se rend sur le même site d’information tous les matins, consulte ses mails quatre fois par jours et aime visiblement commander tous les jeudis son déjeuner au restaurant au coin de la rue. Au final, même anonymisées, les habitudes de comportement de Sophie permettent de la ré-identifier.

Or, la CNIL rappelle que « pour qu’une solution d’anonymisation soit efficace, elle doit empêcher toutes les parties d’isoler un individu dans un ensemble de données, de relier entre eux deux enregistrements dans un ensemble de données (ou dans deux ensembles de données séparés) et de déduire des informations de cet ensemble de données. »

Pour de nombreuses entreprises donc, l’anonymisation totale des données personnelles reste difficile à mettre en œuvre. Ces dernières se tournent alors vers une autre technique qui apparait comme un bon compromis : la pseudonymisation.

La pseudonymisation ou l’anonymisation des données

La réglementation RGPD introduit un nouveau concept de protection des données à échelle européenne, la pseudonymisation, un « entre deux » qui ne rend pas les données complètement anonymes ni complètement identifiables non plus. La pseudonymisation consiste à séparer les données de leurs propriétaires respectifs pour que tout lien avec une identité ne soit possible sans une information supplémentaire. En résumé, il s’agit d’une technique d’amélioration de la vie privée où les données d’identification directes sont conservées séparément et en toute sécurité à partir des données traitées, afin de garantir la non-attribution. Ainsi, dans le contexte de la pseudonymisation, les données ne sont pas complètement anonymes sans être identifiables pour autant.

L’unique point faible de la pseudonymisation est qu’elle génère une clé d’identification, une pièce maîtresse qui permet d’établir un lien entre les différentes informations des personnes. Pour assurer la sécurité des données, ces clés d’identification doivent être stockées avec un contrôle d’accès performant. En effet, une clé d’identification mal protégée permet à un attaquant de retrouver les informations originales avant que ces dernières ne soient traitées. L’utilisation du chiffrement des données sensibles fait partie des solutions robustes de protection des informations confidentielles en matière de pseudonymisation. Et il est du devoir de l’entreprise de mettre en place les solutions de sécurité adéquates et raisonnables permettant de limiter les risques de vols de ces précieuses clés par des personnes mal attentionnées.

Les entreprises ont le choix entre les techniques d’anonymisation et de pseudonymisation des données personnelles pour être conformes au RGPD. Leur choix dépendra de leurs besoins mais aussi de la nature des informations collectées. Si l’anonymisation est une technique qui peut être difficile à mettre en place, la pseudonymisation permet de simplifier le processus de protection des données personnelles tout en restant conformes à la nouvelle réglementation européenne. (Jan Smets, pre-sales manager chez Gemaltode)

Le cabinet d’avocats Desmarais en direct dans le Dark Web

Dark Web, deux mots qui font fantasmer… et renvoient souvent aux hackers, crackers et autres pirates informatiques. Un espace qui pourtant n’est pas à négliger. Le cabinet d’avocats Desmarais vient d’y implanter un espace numérique.

Ce Dark Web, appelé officiellement « Internet Clandestin » par la Commission d’Enrichissement de la Langue Française n’est pas une zone de non droit pour Pierre Desmarais du Cabinet Desmarais Avocats. « Le Dark Web est d’abord et avant tout un espace chiffré permettant des échanges et des connexions sécurisées et plus anonymes. Comme sur tout espace public, le droit y a pleinement sa place ».

De l’autre côté du miroir

En amont de l’ouverture du Hackfest de Québec et à l’occasion du lancement de son nouveau site Internet (www.desmarais-avocats.fr), le Cabinet, spécialisé notamment en droit de l’innovation, des données et du numérique, a décidé de se présenter également sur TOR (The Onion Router) via l’adresse pxpalw3plncz4umm.onion (Uniquement via TOR).

« Aujourd’hui, c’est une simple transposition de note site classique. Demain, nous irons plus loin. En effet, les utilisateurs du Dark Web, de TOR, se posent de nombreuses questions sur l’usage crypté / anonymisé permis pour cet espace. C’est pourquoi nous allons rapidement leurs proposer une FAQ sur les points principaux » précise Mr Pierre Desmarais.

De plus, et pour aller encore plus loin, le cabinet Desmarais Avocats envisage déjà de réaliser des webinars dédiés sur TOR. Pour construire ceux-ci et préparer la FAQ, chaque internaute présent sur le Dark Web et s’interrogeant sur une question juridique liée à son usage est invité à transmettre celle-ci via le formulaire de contact présent sur le site.

Dark Web, un nouvel espace de sécurité pour les usagers et les entreprises

À l’heure où la sécurisation des données, leur anonymisation sont au centre de tous les débats, aussi bien dans le monde de la santé, du e-commerce, de la banque-assurance ou de l’information, le Dark Web est de plus en plus porteur de solutions.

OpenBazzar est un exemple révélateur de cette évolution, de ces nouveaux usages issus du Dark Web. Non seulement cette plateforme de e-commerce permet de limiter le prix de biens vendus (absence de commission, chaque utilisateur ou entreprise étant sa propre plateforme de e-commerce) mais elle permet également de rester maître de ses données personnelles, de ses habitudes d’achat qui ne sont transmises à personne.

« Les technologies blockchain, dont on parle de plus en plus et dont les usages commencent à émerger pour sécuriser des transactions financières, des échanges de données…, sont nées du Dark Web » indique Mr Pierre Desmarais avant de poursuivre « Il est nécessaire de s’immerger dans cet espace si l’on souhaite accompagner au mieux les usages. Cela fait partie de l’ADN du cabinet ».

Les entreprises françaises trop sûres d’elles face au RGPD

Règlement européen sur la protection des données (RGPD) : Les entreprises françaises seraient-elles trop confiantes vis à vis de leur conformité réglementaire ?

A moins de 8 mois de l’entrée en vigueur du RGPD, le Règlement Général sur la Protection des Données  le 25 mai 2018, Trend Micro a souhaité vérifier si les entreprises étaient bien préparées. Pour ce faire, l’éditeur a conduit une étude internationale auprès de 1 000 cadres dirigeants à travers une dizaine de pays, dont la France.

Les entreprises françaises : vraiment prêtes ?

98 % des entreprises françaises savent qu’elles doivent se conformer au RGPD et 92 % des cadres dirigeants affirment avoir déjà pris connaissance des dispositions légales s’y rapportant, conscients de l’importance de la règlementation. De même, la moitié d’entre eux connait le montant des pénalités financières en cas de non-conformité, démontrant une certaine avance en comparaison d’autres pays tels que le Royaume-Unis où seuls 27 % des dirigeants sont conscients que leur entreprise encourt une amende équivalente à 4 % du chiffre d’affaires.

Cependant, les entreprises ne semblent ni aussi préparées ni aussi protégées qu’elles le prétendent. En effet, une certaine confusion demeure quant à la nature exacte des données personnelles à protéger. L’étude démontre par exemple que les cadres dirigeants français sont encore nombreux à ignorer que sont considérées comme des données personnelles : la date de naissance d’un client (67 %), les bases de données marketing contenant des mails (33 %), les adresses postales (27 %) ou encore les adresses électroniques (21 %).

La bonne compréhension des principes généraux du RGPD s’accompagne donc d’un certain excès de confiance puisque près de 8 entreprises françaises sur 10 (79 %) affirme pourtant que leurs données sont totalement sécurisées (89 % aux États-Unis). Une majorité d’entre elles (33 %) estime d’ailleurs n’avoir besoin que de 7 à 12 mois pour se mettre en conformité.

Mise en conformité : quelles étapes, quels obstacles ?

Les étapes considérées comme prioritaires par les entreprises françaises pour se conformer à la règlementation sont l’augmentation de la police d’assurance en cas de faille (60 %) et l’embauche d’une tierce personne en charge de la conformité (58 %). Sur ce sujet, on constate une divergence entre les pays : en Allemagne (64 %), aux Etats-Unis (63 %) et au Royaume-Uni (58 %), investir davantage pour sécuriser le SI reste en effet la première priorité.

Trend Micro s’est également attaché à mettre en lumière les principaux freins liés à la mise en conformité. Ainsi parmi les personnes sondées, le manque de processus clairs et d’informations liées à l’appartenance des données (34 %) et les ressources financières nécessaires (32 %) sont perçus comme les principaux obstacles.

Les entreprises françaises : suffisamment transparentes vis-à-vis de leurs clients ?

Selon l’étude, 97 % des entreprises françaises déclarent avoir d’ores et déjà mis en place un processus permettant de prévenir les autorités en charge de l’application du RGPD dans les 72 heures suivant la détection d’une faille de données. Cependant, 27 % admettent ne pas prévenir leurs clients suite à une fuite de données… un point sur lequel d’autres pays font preuve de davantage de transparence, puisque 13% des organisations américaines et 14% des entreprises anglaises déclarent ne pas avertir leurs clients. En France, ce manque de rigueur est largement décrié par les clients qui, à 81 %, demandent plus de transparence sur la protection et l’utilisation de leurs données.

Quant aux conséquences, 43 % des cadres dirigeants estiment qu’une faille de données survenant après l’entrée en vigueur du RGPD aurait un impact négatif sur la fidélité de leurs clients, tandis que 30 % d’entre eux considèrent que l’impact serait davantage d’ordre financier.

L’appartenance des données est quant à elle une question encore relativement floue pour les entreprises françaises. En effet, en cas de fuite de données européennes détenues par un prestataire de services américain, 57 % pensent que la responsabilité revient au propriétaire des données en Europe et 25 % au prestataire de services basé aux Etats-Unis. La tendance varie aux Etats-Unis, 43 % des sondés considérant que la faute incombe au prestataire de services et 42 % au propriétaire des données.

Mise en place du RGPD : mais qui est responsable au sein de l’entreprise ?

En France, 46 % des personnes interrogées tiennent le RSSI pour responsable de la mise en conformité, tandis que cette tâche revient à l’ensemble de l’entreprise aux yeux des entreprises allemandes (40%), anglaises (37 %) et américaines (38 %). « Si cette étude illustre bien la prise de conscience et le chemin parcouru, elle confirme cependant que le processus de mise en conformité ne doit pas être pris à la légère », commente Loïc Guézo, Stratégiste CyberSécurité Europe du Sud, Trend Micro. « En effet, les entreprises se doivent de mettre en place des solutions de protection des données efficaces pour éviter d’exposer leur réputation et ne pas mettre en péril la relation de confiance construite avec leurs clients ».

RGPD : étude sur la préparation et la mise en conformité

A moins de 8 mois de l’entrée en vigueur du Règlement Général sur le Protection des Données (RGPD), F-Secure dévoile les chiffres français de son étude, réalisée avec le panel Toluna, consacrée au niveau de maturité des entreprises européennes, tous secteurs confondus.

L’étude révèle le manque de sensibilisation des professionnels interrogés aux nouvelles exigences qui vont leur être imposées ou encore aux moyens de s’y préparer, puisque seulement 37 % d’entre eux se sentent totalement familiers avec le RGPD et les implications pour l’organisation. Malgré tout, 88,9 % ont confiance sur le fait que leur entreprise soit préparée à la mise en conformité, et 44,7 % estiment être parfaitement conformes à ce jour. Un grand nombre de professionnels se sent donc prêt sans pour autant maîtriser l’ensemble du règlement. Le principal frein étant selon eux le manque de personnel qualifié (21,7%), disposant des compétences clés. Viennent ensuite le manque de budget (20,3%) et le manque de compréhension face aux enjeux et à l’urgence de la situation (14,3 %).
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Le règlement conforte le rôle du Data Protection Officer (DPO), anciennement appelé Correspondant Informatiques et Liberté (CIL), obligatoire pour les organismes publiques et les organismes privés collectant des données dites sensibles ou personnelles à grande échelle. Son rôle sera de veiller au respect de la nouvelle réglementation européenne. Plus de la moitié des entreprises (53,8 % des répondants) identifient un DPO dans leur organisation, ce qui confirme la prise de conscience du sujet.

Sur la question de la responsabilité, le DSI est au centre du jeu : 45,7 % des professionnels interrogés estiment que la mise en conformité doit être assurée par le département IT/Sécurité et ils sont 69,7% à le considérer comme responsable en cas de fuite de données ou d’attaque. Concernant la participation, le département juridique n’est directement concerné que pour 30%, tout comme le département RH (30,3%). La direction générale est quant à elle considérée comme participant à la mise en conformité pour 23,3% des personnes interrogées.

L’étude nous révèle un fait étonnant : alors que les services marketing vont devoir mettre à jour les politiques de confidentialité de leurs sites internet, s’assurer de la bonne gestion du consentement utilisateur mais aussi interroger leurs prestataires de services (marketing automatisé, gestion de la relation client), ils ne sont pas perçus comme des participants impliqués dans la mise en conformité (8%).

Le RGPD implique une vigilance accrue au niveau des cyber attaques et la mise en place d’un plan d’action. L’étude révèle à ce sujet un retour plutôt optimiste de la part des professionnels concernant la capacité de réaction et de réponse des organisations face à ce type d’incident, puisque 78,9 % sont convaincus que leur organisation est capable de détecter une intrusion, et 69,7 % pensent que cette dernière dispose d’un plan de réponse fonctionnel en cas d’intrusion. 46,6% pensent que leur organisation a détecté entre 1 et 5 attaques les 12 derniers mois, un chiffre à mettre en relation au 26,3 % qui pensent n’avoir jamais subi d’attaques.

Le fait est que peu d’organisations ont mis en place des services ou solutions adaptés pour prévenir les fuites de données et répondre en cas d’incidents. Un constat que l’on retrouve à travers l’étude puisque seulement 18,1 % des profils interrogés ont mis en place un outil de gestion des évènements et des informations de sécurité (SIEM), 20,1 % un outil de gestion des vulnérabilités, 22,1 % un outil de gestion des correctifs, et près de 28% un service de réponse à incident.

« Avec la médiatisation d’attaques de grande ampleur telles que WannaCry et le RGPD, dont la date de mise en application se rapproche à grand pas, 2017 marque l’année de la prise de conscience pour les entreprises.», déclare Olivier Quiniou, Head of Corporate Sales, France, UK, Irlande et BeNeLux chez F-Secure. « Qu’il s’agisse d’attaques ciblées ou de masse, ce sont toutes les entreprises et organisations qui sont aujourd’hui concernées. La différence se situe dans la prise de conscience de ces dernières : il y a celles qui savent qu’elles ont été attaquées et celles qui ne le savent pas. C’est le constat dressé par notre étude européenne. 2018 doit être pour les entreprises l’année de l’action ».

RGPD : Comment les entreprises réagissent face au cadre réglementaire lié à la protection des données ?

A la lumière des récentes attaques et de l’évolution du paysage réglementaire en matière de protection des données, McAfee publie un nouveau rapport intitulé : ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ qui met en évidence l’approche des entreprises en matière de localisation, de gestion et de protection desdites données.

Comment les entreprises appréhendent-elles, au niveau mondial, la dizaine de réglementations (11) relatives à la sécurité des données, dont fait partie le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union Européenne ? A compter du 25 mai 2018, ce texte renforcera et simplifiera les lois protégeant les données personnelles pour plus de 500 millions d’Européens.

« Aujourd’hui, les entreprises ont pris conscience que des réglementations plus strictes envers la protection des données profitent aussi bien à leurs résultats qu’aux consommateurs. Cependant, plusieurs ont des obstacles à surmonter à court terme pour se conformer à aux prochaines législations en vigueur. C’est notamment le cas pour la réduction du temps nécessaire au signalement d’un vol de données induit par le RGPD, par exemple« , commente Raj Samani, Chief Scientist – McAfee.

Les principaux enseignements du rapport ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ de McAfee portent sur :

La délocalisation du lieu de stockage des données. Près de la moitié (48 %) des entreprises migreront leurs données vers un nouvel emplacement en raison d’un cadre législatif jugé plus contraignant. Pour 70 % des décideurs interrogés, l’implémentation du RGPD permettra à l’Europe de s’affirmer comme un leader en termes de protection des données. Les États-Unis restent toutefois la destination de stockage de données la plus populaire au monde, plébiscitée par près de la moitié des répondants.

En comparaison, la plupart des entreprises sont incertaines de l’endroit où leurs données sont stockées. Seules 47% connaissent, en temps réel, leur emplacement.

Le potentiel commercial offert par la confidentialité. Trois-quarts des décideurs (74 %) estiment que les entreprises qui appliqueront à la lettre ces lois/règlements attireront davantage de nouveaux clients.

Les règlements et les mesures sont un frein à l’acquisition et à l’investissement technologiques. Environ deux tiers des répondants disent que le RGPD (66 %), les politiques américaines (63 %) et le Brexit (63 %) ont déjà ou auront une incidence sur les investissements de leur entreprise en matière d’acquisition technologique. La moitié (51 %) est convaincue que leur société est freinée dans sa modernisation en raison des réglementations externes inhérentes à la protection des données.

L’opinion publique est essentielle à la prise de décision en matière de données. Une grande majorité des entreprises (83 %) prend en compte le sentiment public en matière de confidentialité de la donnée avant de choisir leur emplacement de stockage.

Les entreprises mettent en moyenne 11 jours à signaler une faille de sécurité (vol de données, intrusion, etc.).

Les fournisseurs de services Cloud inspirent confiance. Huit sociétés sur dix prévoient, au moins en partie, de s’appuyer sur leur fournisseur de services Cloud pour les accompagner dans leur mise en conformité en matière de protection des données.

Seulement 2 % des managers comprennent véritablement les lois qui s’appliquent à leur entreprise, bien que la majorité des répondants (54 %) est persuadée que leur Direction a une « compréhension complète » des règles inhérentes à la protection des données.

Le rapport révèle, dans son ensemble, des convictions opposées quant aux réglementations relatives à la protection des données. D’un côté, les événements mondiaux (cyber et généraux) et le renforcement des politiques de protection des données font réfléchir les décideurs au moment d’investir technologiquement. De l’autre, la plupart des entreprises cherchent à stocker ces mêmes données dans les pays ayant les politiques de protection les plus strictes. « De toute évidence, les lois en matière de conformité, aussi contraignantes soient-elles, sont bénéfiques, tant pour les clients que pour la rentabilité d’une entreprise. A l’avenir, une sensibilisation et une compréhension accrues des données devraient conduire à une meilleure utilisation et à une meilleure protection », ajoute Fabien Rech, Directeur Régional McAfee France.

Les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public

Selon une récente étude, les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public, mais seule une entreprise sur six chiffre toutes ses données.

Selon une récente étude publiée par la société Bitdefender, neuf professionnels de l’informatique sur dix se disent inquiets de la sécurité dans le cloud public, et près de 20 % d’entre eux n’ont pas déployé de système de sécurité pour les données sensibles stockées hors de l’infrastructure de l’entreprise. La moitié des personnes interrogées admet que la migration vers le cloud a significativement élargi le nombre de points qu’ils ont à défendre, tandis que seule une sur six chiffre les données déjà migrées. Cette enquête a été menée auprès de 1 051 professionnels en informatique de grandes entreprises comptant plus de 1 000 PC et des datacenters ; aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Suède, au Danemark et en Allemagne.

Parmi les nouvelles exigences, l’obligation de protéger correctement les données, et en cas de violation, l’obligation pour les entreprises d’avoir en place des systèmes de notification conformes aux critères de la RGPD. L’adoption grandissante du cloud hybride – un mélange de services de cloud public et de datacenters privés, déjà en place dans 70 % des entreprises dans le monde – donne naissance à de nouveaux défis en matière de sécurité et oblige les RSSI à adopter diverses technologies pour contrer les exploits de type Zero-day, les menaces persistantes avancées et autres types de cybercrimes dévastateurs.

Qui dit cloud hybride dit problèmes hybrides
Près de 81 % des RSSI estiment que les logiciels de sécurité sont le dispositif de sécurité le plus efficace pour protéger les données stockées dans le cloud public, suivi de près par le chiffrement (mentionné par 77 % des répondants) et les sauvegardes (jugées fiables par près de la moitié des personnes interrogées).

Selon cette enquête, un grand nombre d’entreprises françaises – quatre sur dix – protègent de 31 à 60 % des données stockées dans le cloud public, tandis que seules 17 % d’entre elles chiffrent l’intégralité de celles-ci. Autre sujet d’inquiétude : 19 % des RSSI ne déploient pas de sécurité dans le cloud public, et le même pourcentage ne chiffre pas les données en transit entre leur propre datacenter et les datacenters externes.

Les spécialistes en cybersécurité de Bitdefender recommandent que tous les transferts de données entre le client et le prestataire de services cloud soient chiffrés pour éviter les attaques de type man-in-the-middle susceptibles d’intercepter et de déchiffrer toutes les données transmises. En outre, toutes les données stockées en local ou dans le cloud doivent être chiffrées pour empêcher les cybercriminels de les lire en cas de violation de données ou d’accès non autorisé.

Pour se conformer à la RGPD, les entreprises doivent identifier les données qui relèvent du règlement – « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » –, consigner la manière dont ces données sont protégées et définir des plans d’intervention en cas d’incident.

L’enquête montre également que 73 % des responsables informatiques utilisent une solution de sécurité pour endpoint afin de protéger les infrastructures physiques et virtuelles, mais que 24 % ont mis en place d’autres outils. Parmi ceux-ci, 77 % l’ont fait pour protéger des clients sensibles et des données de clients, 70 % citent la conformité aux exigences internes et réglementaires, et 45 % veulent empêcher les interruptions de service suite à une attaque.

Une sécurité sur mesure face aux cyberarmes les plus élaborées
Les spécialistes Bitdefender conseillent fortement aux RSSI d’utiliser une infrastructure de sécurité centralisée, à la fois pour les environnements physiques et virtuels, mais étant capable de s’adapter à l’environnement sur lequel elle est déployée, et ce pour éviter trois inconvénients majeurs :

– L’augmentation des coûts généraux : l’installation d’une solution pour endpoint sur plusieurs machines virtuelles hébergées sur le même serveur impacte les ressources en exécutant en permanence des applications redondantes telles que les agents de sécurité.

– La réduction significative des performances : celle-ci sera inévitable si des outils de sécurité pour environnements virtualisés ne sont pas déployés. En effet ceux-ci utilisent des agents optimisés intégrés à des appliances virtuelles de sécurité sur le ou les serveurs, pour que les fichiers déjà analysés ne soient pas réanalysés à chaque fois qu’un utilisateur en a besoin.

– L’absence de protection lors du démarrage : les environnements virtuels ont souvent à faire face à des cyberarmes plus sophistiquées que celles observées pour les environnements physiques, telles que les menaces persistantes avancées ou les attaques ciblées, qui visent aussi bien les entreprises que les entités gouvernementales (exemple APT-28, et plus récemment Netrepser). En la matière, une sécurité adaptée aux environnements virtuels est de loin la solution la plus efficace pour détecter et combattre ces menaces complexes.

Ce qui est stocké dans le cloud public ne doit pas être rendu public

Les entreprises françaises sauvegardent principalement dans le cloud public des informations relatives à leurs produits (52 %), à leurs clients (44 %) et à leurs finances (45 %) et évitent de sauvegarder hors site ce qu’elles considèrent comme des données plus sensibles, telles que les recherches sur de nouveaux produits ou la concurrence (respectivement 40 % et 32 %) ou ce qui touche à la propriété intellectuelle (17 %). Elles chiffrent donc plus souvent des informations et caractéristiques de produits (36 %), des informations sur leurs clients (29 %), des informations financières (35 %) que leurs sauvegardes (17 %), leurs recherches sur la concurrence (17 %) et les informations relatives à la propriété intellectuelle (12 %).

« Le risque de ne pas être conforme à la RGPD implique non seulement une mauvaise publicité et une atteinte à la réputation des entreprises, comme c’est déjà le cas, mais également des pénalités qui peuvent atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise », explique Bogdan Botezatu, Analyste senior des e-menaces chez Bitdefender. « 2017 ayant déjà établi de nouveaux records en termes de magnitude des cyberattaques, les comités de direction doivent réaliser que leur entreprise connaitra sans doute, sous peu, une violation de données, car la plupart d’entre elles ne sont pas correctement protégées. »

Lors de la sélection d’une solution de cloud hybride, les spécialistes Bitdefender recommandent aux entreprises d’analyser le type de données qu’elles traitent et d’en évaluer le caractère sensible – aussi bien pour l’entreprise que pour ses clients. Les données critiques, personnelles et privées touchant à la propriété intellectuelle doivent être enregistrées sur site, et n’être accessibles qu’au personnel autorisé.

Les entreprises qui traitent des données sensibles ou confidentielles, ou des données relatives à la propriété intellectuelle, doivent veiller à ce que leur infrastructure de cloud privé reste privée. Aucune personne hors du réseau local ne devrait être en mesure d’accéder à ces données et seul le personnel autorisé doit avoir les accès nécessaires pour les traiter. Le cloud privé doit être complètement isolé de l’Internet public pour empêcher les pirates d’accéder à distance, aux données via des vulnérabilités.

En ce qui concerne les défis à relever, 32 % des RSSI français considèrent le cloud public comme leur principale priorité, un pourcentage quasiment identique au pourcentage de RSSI préoccupés par le cloud privé (34 %). 16% déclarent accorder une même importance aux deux, et 15 % estiment que le cloud hybride est leur principale source d’inquiétude.

La moitié des entreprises interrogées considère le manque de prédictibilité, le manque de visibilité sur les menaces, ainsi que le manque de plateformes de sécurité multi-environnements, comme étant les principaux défis de sécurité en ce qui concerne l’adoption du cloud.

Admission Post-bac (APB) : mise en demeure pour plusieurs manquements

La Présidente de la CNIL met en demeure le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de cesser de prendre des décisions concernant des personnes sur le seul fondement d’un algorithme et de faire preuve de plus de transparence dans son utilisation.

Mise en demeure ! En 2016, la CNIL a été saisie d’une plainte à l’encontre du traitement « Admission Post-Bac » (APB) dont l’objet est le recueil et le traitement des vœux des candidats à une admission en première année d’une formation post-baccalauréat.

La Présidente de la CNIL a décidé en mars 2017 de diligenter des contrôles afin de s’assurer de la conformité de ce dispositif à la loi « Informatique et Libertés ». Les investigations menées ont révélé plusieurs manquements aux règles gouvernant la protection des données personnelles.

  • S’agissant des formations non sélectives, seul l’algorithme détermine automatiquement, sans intervention humaine, les propositions d’affectation faites aux candidats, à partir des trois critères issus de l’article L. 612-3 du code de l’éducation : le domicile du candidat, sa situation de famille et l’ordre de préférence des vœux qu’il a formulés. Or, l’article 10 de la loi Informatique et Libertés précise qu’aucune « décision produisant des effets juridiques à l’égard d’une personne ne peut être prise sur le seul fondement d’un traitement automatisé de données destiné à définir le profil de l’intéressé ou à évaluer certains aspects de sa personnalité ».
  • L’information des candidats sur le portail APB est insuffisante, au regard des exigences de l’article 32 de la loi Informatique et Libertés, s’agissant notamment de l’identité du responsable de traitement, de la finalité du traitement et des droits des personnes.
  • La procédure de droit d’accès ne permet pas aux personnes d’obtenir des informations précises relatives à l’algorithme et à son fonctionnement, notamment la logique qui sous-tend le traitement APB ou le score obtenu par le candidat. En effet, l’article 39 de la loi Informatique et Libertés stipule que les personnes qui exercent leur droit d’accès doivent pouvoir obtenir « Les informations permettant de connaître et de contester la logique qui sous-tend le traitement automatisé en cas de décision prise sur le fondement de celui-ci et produisant des effets juridiques à l’égard de l’intéressé ».

La CNIL ne remet pas en cause le principe même de l’utilisation des algorithmes dans la prise de décision, notamment par les administrations. Cependant, compte tenu des enjeux éthiques qu’ils soulèvent, le législateur a prévu que l’utilisation des algorithmes ne pouvait exclure toute intervention humaine et devait s’accompagner d’une information transparente des personnes.

En conséquence, la Présidente de la CNIL a décidé de mettre en demeure le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de se mettre en conformité avec la loi  dans un délai de trois mois. La réforme récemment annoncée du dispositif APB devra donc s’inscrire dans l’objectif d’un strict respect, conformément à cette mise en demeure, de la loi Informatique et Libertés.

Il a été décidé par ailleurs de rendre publique cette mise en demeure compte tenu du nombre important de personnes concernées par ce traitement (853 262 élèves de terminale et étudiants ont formulé au moins un vœu d’orientation sur le site Web APB en 2017 selon le ministère) et de l’impact de celui-ci sur leurs parcours.

Elle rappelle en outre que cette mise en demeure n’est pas une sanction. Aucune suite ne sera donnée à cette procédure si le ministère se conforme à la loi dans le délai imparti. Dans ce cas, la clôture de la procédure fera également l’objet d’une publicité.

Si le ministère ne se conforme pas à cette mise en demeure dans le délai imparti, la Présidente pourra désigner un rapporteur qui, le cas échéant, pourra établir un rapport proposant à la formation restreinte de la CNIL, chargée de sanctionner les manquements à la loi Informatique et Libertés, de prononcer une sanction.

Les services secrets britanniques savaient que Marcus Hutchins allait être arrêté par le FBI

L’internaute qui a permis de bloquer l’attaque Wannacry, arrêté début août par le FBI, était dans le collimateur des autorités depuis plusieurs semaines.

Les services secrets britanniques ont été informés, à l’avance, de cette action.Comme vous avez pu le lire sur ZATAZ et sur le compte Twitter, l’affaire de Marcus Hutchins, l’informaticien qui a pu stopper l’attaque Wannacry en achetant un nom de domaine oublié par les auteur de ce ransomware, a été arrêté à l’aéroport de Las Vegas, après le rassemblement la DEF CON. Il est accusé d’avoir modifié et utilisé un logiciel espion du nom de Kronos. Une arrestation liée sa participation présumée dans le développement d’un outil voleur de données bancaires. L’informaticien a plaidé non coupable. Il doit rester aux USA, avec un bracelet électronique. Il a été annoncé que les Services Secrets britanniques étaient au courant que Hutchins était sous surveillance.

Le Government Communications Headquarters (GCHQ) avait été informé que l’informaticien allait être arrêté par le FBI, sur le sol américain. Ce n’est pas la première fois que l’Angleterre refuse l’extradition d’un de ses ressortissants. Voilà peut-être pourquoi Hutchins a été cueilli à la fin de la DEF CON. Pourquoi à la fin de ce rassemblement américain de hackers, professionnels de la sécurité informatique et autres bidouilleurs ? Il y a de forte chance que le tueur de Wannacry a été suivi, mis sur écoute et espionné durant son séjour à Las Vegas. Comme le précise le Sunday Times, l’arrestation de Marcus Hutchins a retiré un mal de tête à la justice et au gouvernement britannique.

En 2012, la Premiére Ministre Theresa May (Ministre de l’Intérieur de l’époque) avait bloqué l’extradition de Gary McKinnon, un fan d’extraterrestre de 51 ans, accusé d’avoir piraté de nombreux serveurs de la NASA et de l’armée US (il cherchait des preuves de l’existence d’extraterrestre sur terre). Une extradition refusée en raison du diagnostique médical indiquant qu’il était atteint du syndrome d’Asperger, un type d’autisme. (The Times)