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Forte hausse des applications Android malveillantes

Les applications Android malveillantes et les ransomwares dominent le paysage des menaces au 1er trimestre 2016.

La société Proofpoint a publie son Rapport trimestriel sur les menaces, qui analyse les menaces, les tendances et les transformations observées au sein de notre clientèle et sur le marché de la sécurité dans son ensemble au cours des trois derniers mois. Chaque jour, plus d’un milliard de courriels sont analysés, des centaines de millions de publications sur les réseaux sociaux et plus de 150 millions d’échantillons de malwares afin de protéger les utilisateurs, les données et les marques contre les menaces avancées. On apprend, entre autres, que 98 % des applications mobiles malveillantes examinées au 1er trimestre 2016 ont ciblé des appareils Android. Cela demeure vrai en dépit de la découverte médiatisée d’un cheval de Troie pour iOS et de la présence persistante d’applications iOS ou officieuses dangereuses. Les applications Android malveillantes sont de plus en plus nombreuses.

75 % des attaques de phishing véhiculées par des e-mails imposteurs comportent une adresse «répondre à » usurpée afin de faire croire aux destinataires que l’expéditeur est une personne représentant une autorité. Ce type de menaces est de plus en plus mature et spécialisé, et c’est l’un des principaux ciblant les entreprises aujourd’hui, qui leur auraient coûté 2,6 milliards de dollars au cours des deux dernières années selon les estimations.

Applications Android malveillantes

Les ransomwares se sont hissés aux premiers rangs des malwares privilégiés par les cybercriminels. Au 1er trimestre, 24 % des attaques par e-mail reposant sur des pièces jointes contenaient le nouveau ransomware Locky. Seul le malware Dridex a été plus fréquent.

L’e-mail reste le principal vecteur de menaces : le volume de messages malveillants a fortement augmenté au 1er trimestre 2016, de 66 % par rapport au 4ème trimestre 2015 et de plus de 800 % comparé au 1er trimestre 2015. Dridex représente 74 % des pièces jointes malveillantes.

Chaque grande marque analysée a augmenté ses publications sur les réseaux sociaux d’au moins 30 %. L’accroissement du volume des contenus générés par les marques et leurs fans va de pair une accentuation des risques. Les entreprises sont constamment confrontées au défi de protéger la réputation de leurs marques et d’empêcher le spam, la pornographie et un langage grossier de polluer leur message.

Les failles de Java et Flash Player continuent de rapporter gros aux cybercriminels. Angler est le kit d’exploitation de vulnérabilités le plus utilisé, représentant 60 % du trafic total imputable à ce type d’outil. Les kits Neutrino et RIG sont également en progression, respectivement de 86 % et 136 %. (ProofPoint)

Développement rapide des cybermenaces sur mesure

Des cybermenaces régionalisées, avec des langues, des styles et des méthodes de paiement locaux.

Une étude menée par les SophosLabs, de l’éditeur de solution de sécurité informatique éponyme, indique une tendance à l’augmentation, chez les cybercriminels, du ciblage et de la sélection spécifique de certains pays lors de la conception de leurs ransomwares et autres cyberattaques malveillantes. Cette étude intègre des informations émanant de plus d’un million de systèmes de par le monde qui ont été analysées.

Afin d’atteindre davantage de victimes avec leurs attaques, les cybercriminels conçoivent aujourd’hui des spams sur-mesure pour déployer leurs menaces en utilisant un langage, des styles et des méthodes de paiement locaux, pour une meilleure compatibilité culturelle. Les ransomwares sont malicieusement déguisés en authentiques notifications par email, en imitant des logos locaux, pour plus de crédibilité, plus de probabilité d’être cliqués et une meilleure rentabilité pour les cybercriminels. Afin d’avoir la meilleure efficacité possible, ces spams par email imitent par exemple l’agence postale locale, les services des impôts ou de police, les entreprises fournissant l’eau, le gaz, l’électricité, en utilisant des fausses confirmations d’envoi et de remboursement, de fausses amendes pour excès de vitesse, ou encore de fausses factures d’électricité. Une augmentation notable des spams dans lesquels les textes sont mieux orthographiés et ponctués, avec une meilleure structure grammaticale. « Vous devez faire davantage attention pour différencier les faux emails des vrais », déclare Chester Wisniewski, Senior Security Advisor chez Sophos à DataSecurityBreach.fr. « Etre au courant des tactiques et techniques utilisées dans votre région ou pays devient un aspect fondamental de la cybersécurité ».

Les experts ont aussi repéré une tendance nette à l’apparition de différents types de ransomwares qui ciblent des lieux spécifiques. Les différentes versions de CryptoWall frappent en priorité les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, l’Allemagne et la France. TorrentLocker attaque principalement le Royaume-Uni, l’Italie, l’Australie et l’Espagne et TeslatCrypt, quant à lui, sévit au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada, à Singapour et en Thaïlande. Les analyses montrent également le TER[1] (Threat Exposure Rates) par pays, sur les 3 premiers mois de 2016. Bien que les économies des pays occidentaux soient une cible principale, leurs TER sont plutôt faibles. Les pays classés avec un TER faible sont la France avec 5.2%, le Canada avec 4.6%, l’Australie avec 4.1%, les Etats-Unis avec 3%, et le Royaume-Uni avec 2.8%. L’Algérie avec 30.7%, la Bolivie avec 20.3%, le Pakistan avec 19.9%, la Chine avec 18.5% et l’Inde avec 16.9%, sont les pays avec les plus forts pourcentages de systèmes exposés à des attaques par malwares. ZATAZ.COM avait été l’un des premiers blog dédié à la protection numérique à annoncer la vente de « kit » pirate de création de ransomware.

« Même le blanchiment d’argent est ciblé géographiquement afin d’être plus lucratif. L’utilisation des cartes de crédit peut s’avérer risquée pour les cybercriminels. Ils ont ainsi commencé à utiliser des méthodes de paiement anonymes sur Internet, afin d’extorquer de l’argent à leurs cybervictimes via les ransomwares », a déclaré Wisniewski à Data Security Breach. « Nous avons pu observer des cybercriminels utiliser les équivalents locaux de cartes de paiement en ligne ou en magasin, telles que la carte prépayée Green Dot MoneyPak chez Walgreens aux Etats-Unis, ou encore Ukash, à présent paysafecard, utilisée dans plusieurs magasins au Royaume-Uni ». L’idée de sélectionner des pays en particulier est aussi ressortie de l’étude comme une tendance forte.

Les cybercriminels programment leurs attaques afin d’éviter certains pays ou certains types de clavier avec un langage particulier. Un phénomène qui apparaît pour plusieurs raisons. Il peut s’agir de la volonté des cybercriminels que ces attaques ne se produisent pas à proximité du point d’envoi, afin d’éviter toute détection. Il peut s’agir aussi d’un sentiment de fierté nationale, ou encore d’une stratégie conspirationniste afin de créer le doute à propos d’un pays en particulier, en l’épargnant lors du lancement de l’attaque.

Les banques sont un bon exemple de l’utilisation par les cybercriminels de malwares ciblant un endroit en particulier pour augmenter leurs gains. L’étude révèle, en effet, comment de manière historique les Trojans et malwares utilisés pour infiltrer les banques ou les institutions financières convergent vers des régions spécifiques :

·         Brazilian Banker Trojans et ses variantes ciblent le Brésil.
·         Dridex est présent davantage aux États-Unis et en Allemagne.
·         Trustezeb se rencontre plus dans les pays germanophones.
·         Yebot est populaire à Hong Kong et au Japon.
·         Zbot est plus répandu aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Japon.

Il existe une véritable industrie artisanale visant à créer des Trojans sur-mesure, prenant pour cible uniquement les banques brésiliennes. Maintenant que les cybercriminels créent des menaces qui semblent vraiment authentiques et qui sont ciblées, il est de plus en plus difficile de reconnaitre les spams malveillants. Les utilisateurs de PC domestiques sont souvent les cibles de telles attaques et doivent protéger leurs systèmes vis-à-vis de ces menaces sophistiquées.

Patch Tuesday – Mai 2016

Un mois de Mai avec un Patch Tuesday parmi les plus intenses depuis un moment en raison des menaces 0-Day qui y sont traitées et de leur ampleur potentielle.

Microsoft et Adobe publient les mises à jour de sécurité, mais avant de rentrer dans les détails des mises à jour de mai (17 en tout), rappelons l’urgence d’une autre vulnérabilité qui vous a peut-être échappée. Le célèbre programme Open Source ImageMagick est actuellement la cible d’une attaque active sur Internet. La vulnérabilité CVE-2016-3714 (renommée ImageTragick) permet d’exécuter du code à distance (RCE) via le l’envoi d’images. Pour l’instant, aucun patch n’est disponible, mais une solution de contournement a été publiée pour neutraliser les attaques en cours. Nous vous recommandons de faire comme les pirates, c’est-à-dire de scanner votre infrastructure pour rechercher des occurrences d’ImageMagick puis d’appliquer cette solution de contournement dans le fichier policy.xml. C’est ce que j’ai immédiatement fait sur mes sites, même si je n’utilise ImageMagick qu’en mode ligne de commande pour créer des vignettes. À noter que ces deux dernières semaines la solution de contournement s’est enrichie et qu’il est donc intéressant de la recharger si vous l’avez déjà appliquée.

Revenons aux mises à jour de Microsoft et d’Adobe publiées pour résoudre les vulnérabilités actuellement attaquées de manière active avec au total 17 bulletins pour colmater plus de 100 failles logicielles.

Tout en haut de notre liste des priorités figure la mise à jour pour Internet Explorer (MS16-051) qui résout une vulnérabilité de type RCE critique, en l’occurrence CVE-2016-0189 qui est actuellement sous le feu d’attaques. Cette vulnérabilité est située dans le moteur JavaScript et, dans Vista et Windows 2008, le moteur est distinct du navigateur. Donc, si vous exécutez ces variantes de Windows (seulement 2% fonctionnent encore sous Vista), vous devez installer MS16-053.

Vient ensuite APSA16-02, un avis de sécurité Zero-Day pour Adobe Flash. Aucun correctif n’est encore disponible, il est important de surveiller l’évolution de la situation. Adobe devrait publier une nouvelle version de Flash d’ici la fin de cette semaine. La vulnérabilité en question nommée CVE-2016-4117 fait actuellement l’objet d’attaques à l’aveugle.

Nous vous suggérons de commencer par traiter ces trois vulnérabilités avant de traiter d’autres problèmes. Pour la suite des bulletins, vous devriez vous concentrer sur :

MS16-054 pour Office qui résout deux vulnérabilités critiques au sein du format de fichier RTF. Elles peuvent être déclenchées via le volet d’aperçu d’Outlook sans que vos utilisateurs cliquent sur le fichier malveillant. Je vous r ecommande d’utiliser la fonction de blocage de fichiers pour supprimer RTF des formats de fichiers que vous acceptez, ce qui renforcera un peu votre protection et vous fera gagner du temps pour résoudre pleinement ce problème.

MS16-052 pour le navigateur Microsoft Edge sous Windows 10. Ce bulletin traite quatre vulnérabilités critiques, soit un peu moins que pour l’ancien navigateur Internet Explorer avec le bulletin MS16-051, sachant qu’aucune de ces failles ne fait l’objet d’une attaque directe.

MS16-055, un patch pour le sous-système graphique de Windows. S’agissant d’une vulnérabilité dans l’interface GDI, les vecteurs d’attaque peuvent provenir du Web et de documents. Les versions Windows affectées vont de Vista à Windows 10.

MS16-057 pour le shell Windows. Ce bulletin résout une vulnérabilité critique dans l’interface utilisateur au cœur de Windows, elle permet à un attaquant d’exécuter du code distant sur le système

MS16-062 pour les pilotes du noyau Windows. Toutes ces vulnérabilités sont locales mais du même type que celui utilisé par les attaquants pour élever leurs privilèges après s’être introduits dans le système.

Les bulletins MS16-056 et MS16-059 pour le Journal Windows et Windows Media Center traitent des vulnérabilités au sein de formats de fichier utilisés par ces applications. Si vous utilisez ces programmes, soyez vigilants car les vulnérabilités sont assez fréquentes et des attaquants finiront par découvrir ces nouvelles possibilités d’attaque un jour à l’autre. En raison de sa similarité avec MS15-134 (supporté dans Metasploit), il y a des chances pour que le bulletin MS16-059 figure très bientôt dans les boîtes à outils pour pirates.

MS16-058 pour IIS. Si vous exécutez IIS comme serveur Web, intéressez-vous à ce bulletin s’il y a des risques que des attaquants obtiennent les privilèges requis pour accéder à vos systèmes

APSB16-14 pour Adobe Reader, la mise à jour bimensuelle gère 92 vulnérabilités et expositions CVE différentes. (Qualys)

Facebook is watching you : système biométrique efficace

Depuis 2010, Facebook propose à ses utilisateurs un système de reconnaissance faciale qui permet de gagner du temps dans le « taguage » des personnes qui sont sur les photos. Sous couvert d’une nouvelle fonctionnalité, c’est un véritable dispositif biométrique qui a été mis en œuvre car il permet d’identification d’un individu à partir d’une simple photographie de son visage.

En Californie, trois utilisateurs ont reproché au réseau social n°1 d’avoir « secrètement et sans leur consentement » collecté des « données biométriques dérivées de leur visage ». Ces plaintes ont été jugées recevables par le juge James Donato qui « accepte comme vraies les allégations des plaignants » et juge « plausible » leur demande.

Au sein de l’Union européenne, le danger a rapidement été perçu s’agissant du système de reconnaissance faciale de Facebook qui l’a suspendu en 2012. Mais aux Etats-Unis, bien moins vigilants, cette fonctionnalité a perduré et il apparait bienvenu que la Justice y réagisse enfin. Facebook a constitué des profils qui répertorient les caractéristiques du visage de ses utilisateurs, leur cercle d’amis, leurs goûts, leurs sorties, etc. Avec plus de 3 milliards d’internautes dans le monde, cela revient à ce qu’environ 28% de la population ait un double virtuel rien que sur Facebook.

Facebook is watching you : Reconnaissance faciale, intelligence artificielle et atteinte aux libertés
Eu égard à leur grand potentiel discriminatoire, les données biométriques sont strictement encadrées par la loi du 6 janvier 1978 puisque d’après son article 25, une autorisation préalable de la Commission nationale de l’informatique et des libertés est indispensable pour  mettre en œuvre des « traitements automatisés comportant des données biométriques nécessaires au contrôle de l’identité des personnes ». Cela regroupe l’ensemble des techniques informatiques qui permettent d’identifier un individu à partir de ses caractéristiques physiques, biologiques, voire comportementales.

Les conditions générales d’utilisation de Facebook ne sont pas donc pas conformes à la législation française sur les données personnelles, notamment s’agissant de la condition de consentement préalable, spécifique et informé au traitement des multiples données à caractère personnel collectées. Mais le géant de l’internet ne répond qu’à l’autorégulation. Par opposition à la règlementation étatique, la régulation n’entend prendre en compte que la norme sociale, c’est-à-dire l’état des comportements à un moment donné. Si la norme sociale évolue, alors les pratiques de Facebook s’adapteront.

Vers une remise en cause mondialisée des abus de Facebook ?
L’affaire pendante devant les Tribunaux met en lumière le manque de réactivité des américains face aux agissements de Facebook. C’est seulement au bout de 5 années que la Justice s’empare de la question des données biométriques à l’initiative de simples utilisateurs, alors même qu’une action de groupe à l’américaine d’envergure aurait pu être engagée pour mettre sur le devant de la scène les abus de Facebook.

Néanmoins, « mieux vaut tard que jamais » et l’avenir d’une décision répressive  ouvre la porte vers de nouveaux horizons pour l’ensemble des utilisateurs. En effet, Facebook prend comme modèle pour toutes ses conditions générales d’utilisation à travers le monde la version américaine de « licencing ». Plus Facebook se verra obligé dans son pays natal à évoluer pour respecter les libertés individuelles des personnes inscrites, plus on s’éloignera du système tentaculaire imaginé par Mark Zuckerberg qui n’est pas sans rappeler celui imaginé par Georges Orwell dans son roman 1984.

Par Antoine CHERON, avocat associé, est docteur en droit de la propriété intellectuelle, avocat au barreau de PARIS et au barreau de BRUXELLES et chargé d’enseignement en Master de droit à l’Université de Assas (Paris II). Il est le fondateur du cabinet d’avocats ACBM.

Les cybers attaques ont un impact réel sur la confiance des consommateurs

Une enquête menée par le cabinet d’études VansonBourne à l’initiative de FireEye auprès d’un panel représentatif de 1000 consommateurs français, révèle que les cyber attaques de grande ampleur qui se sont produites en 2015 ont affecté durablement la confiance des consommateurs envers les grandes marques.

Les résultats de l’enquête ont mis en évidence une inquiétude grandissante du public directement liée à la perception d’un manque d’intérêt des directions générales pour la protection des données, plus des trois quarts (77%) des consommateurs déclarant être prêts à stopper leurs achats auprès d’une entreprise si une cyber attaque révélait une négligence de la part des dirigeants sur la protection des données. Cette négligence des dirigeants est d’ailleurs jugée plus grave que si la faille de sécurité est simplement due à une erreur humaine, seules 53% des personnes interrogées évoquant cette raison pour stopper leurs achats.

Les conclusions de l’enquête révèlent également l’impact financier potentiel sur le long terme des vols de données pour les grandes marques, 54% des consommateurs déclarant qu’ils engageraient des poursuites judiciaires contre les entreprises si leurs données personnelles étaient volées ou utilisées à des fins criminelles à la suite d’une cyber attaque. 71% des consommateurs indiquent également qu’ils divulgueront à l’avenir moins d’informations personnelles aux marques avec lesquelles ils sont en relation, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur les ventes de beaucoup d’entreprises qui exploitent les donnes de leurs clients pour optimiser leur marketing.

Richard Turner, President EMEA de FireEye, a déclaré : « Les cyber attaques et les vols de données se sont multipliés dans l’actualité au cours de l’année écoulée, et les entreprises françaises n’ont pas toutes été épargnées. Les dirigeants des entreprises concernées ont dû réagir immédiatement pour limiter les pertes financières directes, en offrant des ristournes ou d’autres compensations aux consommateurs ». Mais cette enquête montre que les pertes financières dues à un vol de données s’étendent longtemps après que l’attaque initiale ait eu lieu. Elle met en lumière le « coût caché » des cyber attaques sur les entreprises, avec des consommateurs moins enclins à acheter auprès d’organisations réputées négligentes en matière de sécurité, et de plus en plus tentés d’engager des poursuites contre des fournisseurs si leurs données tombent en de mauvaises mains.

Les conclusions de cette enquête sur la confiance des consommateurs montrent que les perceptions négatives du public pour les marques attaquées peuvent persister longtemps après qu’elles aient quitté l’actualité, et que de plus en plus de consommateurs affectés par les vols de données pointent du doigt les responsables tout en haut de l’échelle. Il y a là des leçons importantes à retenir pour les directions générales, qui commencent à comprendre pourquoi elles doivent jouer un rôle plus actif dans la cyber sécurité. Il est également intéressant de voir dans ces résultats que les consommateurs accordent de plus en plus d’importance à la sécurité des données et gardent cet aspect à l’esprit lors de leurs décisions d’achat. Alors que la sécurité des données a été trop souvent considérée par le passé par les entreprises comme un simple centre de coût, elle représente désormais pour elles une opportunité d’attirer de nouveaux clients qui veulent avoir l’assurance que leurs données seront en sécurité. »

Les principales conclusions de l’enquête sur la confiance des consommateurs

·         Plus de la moitié des consommateurs interrogés (53%) déclarent prendre la sécurité de leurs données personnelles en considération lorsqu’ils achètent des produits et services.

·         71% des consommateurs interrogés divulgueront dans l’avenir moins de données personnelles aux organisations qui leur fournissent des produits et des services, en conséquence des cyber attaques majeures qui ont eu lieu l’année dernière.

·         Près de la moitié (42%) des consommateurs seraient prêts à payer plus un fournisseur de service garantissant une meilleure sécurité des données.

·         54% des consommateurs déclarent qu’ils engageraient des poursuites judiciaires contre leurs fournisseurs de produits et services si leurs données personnelles étaient volées ou utilisées à des fins criminelles à la suite d’une cyber attaque.

·         13% des personnes interrogées déclarent que la sécurité de leurs données personnelles est désormais leur principale préoccupation lorsqu’elles achètent des produits et services.

·         38% des consommateurs déclarent que les cyber attaques de grande ampleur qui se sont produites l’année dernière ont eu un impact négatif sur leur perception de la réputation des entreprises attaquées, tandis que 30% d’entre eux déclarent que ces cyber attaques ont dégradé la réputation de toutes les entreprises auprès desquelles elles font leurs achats.

·         21% des personnes interrogées qui ont eu connaissance des cyber attaques de l’année passée considèrent que la communication des dirigeants des entreprises concernées a été mauvaise ou très mauvaise.

·         L’enquête a également révélé que 93% des personnes interrogées s’attendraient à être informées dans les 24 heures si leur fournisseur de service était victime d’une attaque susceptible de compromettre leurs données. La nouvelle directive européenne GDPR (General Data Protection Regulation) imposant que les autorités soient informées d’un vol de données dans les 72 heures, ceci montre que les consommateurs sont encore plus stricts dans leurs exigences, 68% d’entre eux s’attendant même à être informés immédiatement.

Google s’ouvre les portes de centaines de milliers de dossiers de santé

Un accord signé entre Google et le National Health Service (NHS) britannique va permettre à Google d’accéder à plus de 1,6 millions de dossiers médicaux.

Le National Health Service (NHS) est le système de la santé publique du Royaume-Uni. Sa mission, permettre aux britanniques de se soigner dans les meilleures conditions. Quatre NHS régissent le système de santé publique des Écossais, Britanniques, Irlandais et Gallois. Les sujets de sa gracieuse majesté vont adorer apprendre que le NHS a signé un accord avec une filiale de Google, DeepMind. Finalité de ce partenariat, comprendre la santé humaine. Sauf qu’il semble que ce contrat passé en 2014 vient de prendre une nouvelle tournure plus intrusive.

DeepMind a dorénavant un accès complet à 1,6 millions de dossiers de patients britanniques. Des dossiers de patients passés par les trois principaux hôpitaux de Londres : Barnet, Chase Farm, et le Royal Free. En février, la filiale de Google dédiée à l’intelligence artificielle a indiqué avoir mis en place une application appelée Streams. Elle est destinée à aider les hôpitaux à surveiller les patients atteints de maladie rénale. Cependant, il vient d’être révélé que l’étendue des données partagées va beaucoup plus loin et inclut des journaux d’activité, au jour le jour, de l’hôpital (qui rend visite au malade, quand…) et de l’état des patients.

Les résultats des tests de pathologie et de radiologie sont également partagés. En outre, DeepMind a accès aux registres centralisés de tous les traitements hospitaliers du NHS au Royaume-Uni, et cela depuis 5 ans. Dans le même temps, DeepMind développe une plate-forme appelée Rescue Patient. Le logiciel utilise les flux de données de l’hôpital. Des informations qui doivent permettre de mener à bien un diagnostic. New Scientist explique que l’application compare les informations d’un nouveau patient avec des millions d’autres cas « Patient Rescue pourrait être en mesure de prédire les premiers stades d’une maladie. Les médecins pourraient alors effectuer des tests pour voir si la prédiction est correcte« .

Forte hausse de la contrefaçon des billets de banque

La police allemande s’inquiète de la forte hausse de la contrefaçon des billets de banque de 20 et 50 euros. Elle a quasiment doublée en 2015.

Les billets de banques Euros contrefaits ont augmenté considérablement, en 2015, selon un rapport publié par l’Agence fédérale de la police criminelle allemande (BKA). En 2015, 86.500 cas ont été enregistrés par les autorités. Deux fois plus d’affaires qu’en 2011. 42% de plus qu’en 2014. Un total de 112.000 billets Euros falsifiées ont été découverts en Allemagne pour une valeur nominale de 5,5 millions d’euros. Une hausse de 48% par rapport à l’année précédente. 37% des faux étaient des billets de 20 euros. Les billets de 50 montent sur la plus haute marche de ce business de la contrefaçon avec la moitié des euros saisis.

Contrefaçon des billets de banque

Selon le rapport, cette hausse de la contrefaçon des billets de banque serait due au black market, le marché noir des données piratées, contrefaites et illégales. En plus des faux billets, il n’est pas rare de croiser du matériel pour contrefaire des billets de banque : des hologrammes et des modes d’emploi vendus dans les boutiques du dark net, par exemples.

Inquiétant, les contrefacteurs semblent être en mesure d’imiter beaucoup plus de fonctionnalités de sécurité, comme que la micro-impression. Le BKA a noté que la plupart des « contrefaçons de haute qualité » ont été produites en Europe orientale et méridionale. L’Italie est montrée du doigt.

En dépit de l’amélioration de la qualité des contrefaçons, les autorités indiquent que la majorité des billets contrefaits sont détectables sans l’utilisation d’aides techniques. (DW)

La France largement ciblée par les attaques DDoS au premier trimestre 2016

Les attaques DDoS – Chaque attaque DDoS neutralisée est une invitation pour ses auteurs à intensifier leur assaut. C’est là la réalité du secteur de la protection DDoS et l’explication de bon nombre des tendances que nous observons aujourd’hui dans le paysage des menaces DDoS.

Dans le précédent rapport, de la société Incapsula, l’attention sur un nombre croissant d’attaques DDoS de type « flood » à très haut débit lancées contre les clients de l’entreprise au niveau de la couche réseau. Dans ce type d’attaques, des paquets de données de petite taille, ne dépassant généralement pas 100 octets, sont émis à un rythme extrêmement élevé de façon à saturer la capacité des commutateurs réseau, ce qui aboutit à un déni de service pour les utilisateurs légitimes.

La vitesse d’émission des paquets est mesurée en Mpps (millions de paquets par seconde). Au 1er trimestre 2016, la fréquence de ces attaques présentant un nombre élevé de Mpps a été sans précédent. En moyenne, nous avons neutralisé une attaque de plus de 50 Mpps tous le quatre jours et une de plus de 80 Mpps tous les huit jours. Plusieurs de ces attaques ont franchi le cap des 100 Mpps, la plus intense culminant à plus de 120 Mpps.

Nous pensons que ces attaques à très haut débit sont une tentative pour mettre en échec les solutions de neutralisation DDoS de la génération actuelle.

A l’heure actuelle, la majorité des services et appliances de neutralisation sont d’une grande efficacité face aux assauts présentant un nombre élevé de Gbit/s. Cependant, comme les auteurs des attaques s’en rendent compte, bon nombre de ces mêmes solutions n’offrent pas une capacité identique contre les très hauts débits de paquets, car elles n’ont pas été conçues pour en traiter un volume aussi important.

Fait intéressant, nous avons également observé dans le nouveau rapport d’incapsula, l’emploi fréquent d’une combinaison de différents vecteurs pour constituer des assauts plus complexes, avec un débit élevé à la fois en Mpps et en Gbit/s.

Le scénario le plus courant ici est la combinaison d’une attaque de type UDP Flood à très haut débit et d’une attaque par amplification DNS, grosse consommatrice de bande passante. En conséquence, au 1er trimestre 2016, la fréquence des attaques par amplification DNS a augmenté de 6,3 % par rapport au trimestre précédent.

En outre, nous avons également constaté un accroissement notable du nombre d’attaques multivecteurs. Globalement, celles-ci ont représenté 33,9 % de l’ensemble des assauts sur la couche réseau, soit une hausse de 9,5 % par rapport au trimestre précédent. En termes absolus, le nombre d’attaques multivecteurs est passé de 1326 au 4ème trimestre 2015 à 1785 au 1er trimestre 2016.

Les attaques DDoS par pays.

Couche application : des robots DDoS plus malins

Les attaques DDoS sur la couche réseau, nous avons vu au premier trimestre 2016 les auteurs d’attaques passer à la vitesse supérieure et se concentrer sur des méthodes susceptibles de contourner les mesures de sécurité. La meilleure illustration en est une augmentation du nombre de robots DDoS capables de se glisser au travers des mailles du filet, à savoir les tests couramment utilisés pour filtrer le trafic d’attaque.

Au 1er trimestre 2016, le nombre de ces robots a explosé pour atteindre 36,6 % du trafic total des botnets, contre 6,1 % au trimestre précédent. Dans le détail, 18,9 % étaient capables d’accepter et de conserver des cookies, tandis que les 17,7 % restants pouvaient également interpréter du code JavaScript.

De telles capacités, combinées à une empreinte HTTP d’apparence authentique, rendent les robots malveillants indétectables par la plupart des méthodes. Les attaques DDoS se démultiplient !

En dehors de l’utilisation de robots plus sophistiqués, les assaillants explorent de nouvelles méthodes d’exécution des attaques sur la couche application. Les plus notables d’entre elles sont de type HTTP/S POST flood, employant des requêtes très longues pour tenter de saturer la connexion réseau de la cible.

Enfin, nous avons également observé un accroissement continu de la fréquence des assauts. Au premier trimestre 2016, un site sur deux victime d’une attaque a été ciblé plusieurs fois. Le nombre de sites attaqués entre deux et cinq fois est passé de 26,7 % à 31,8 %.

Les attaques DDoS : la Corée du Sud en tête des pays à l’origine des attaques

A partir du deuxième trimestre 2015, nous avons enregistré une forte recrudescence de l’activité des botnets DDoS provenant de Corée du Sud, une tendance qui s’est poursuivie ce trimestre. Cette fois, étant à l’origine de 29,5 % de l’ensemble du trafic DDoS sur la couche application, le pays s’est hissé en tête de liste des attaquants.

Un examen plus approfondi des données concernant les attaques DDoS révèle que la majorité du trafic d’attaque émanant de Corée du Sud provient de botnets Nitol (52,9 %) et PCRat (38,2 %). Plus de 38,6 % de ces attaques ont été lancées contre des sites web japonais et 30,3 % contre des cibles hébergées aux Etats-Unis.

Il est intéressant de noter, au cours de ce trimestre, une forte augmentation de l’utilisation de Generic!BT bot, un cheval de Troie connu pour infecter les ordinateurs Windows. Celui-ci a été identifié pour la première fois en 2010 et nous voyons aujourd’hui ses variantes employées pour pirater des machines dans le monde entier.

Au 1er trimestre 2016, des variantes de Generic!BT ont ainsi été utilisées dans des attaques DDoS issues de 7756 adresses IP distinctes réparties dans 52 pays, principalement en Europe de l’Est. La majorité de cette activité a été tracée jusqu’en Russie (52,6 %) et en Ukraine (26,6 %).

Conclusion : les attaques DDoS conçues contre les solutions de neutralisation

Les années précédentes, la plupart des attaques observées avaient pour but de causer un maximum de dommages aux infrastructures ciblées. Il s’agissait typiquement d’assauts de force brute, de type « flood », frappant avec une grande capacité et sans faire de détail. Les attaques plus sophistiquées étaient alors rares.

Cependant, au cours des derniers mois, nous avons enregistré un nombre croissant d’attaques orchestrées par rapport aux solutions de neutralisation DDoS. La diversité des méthodes d’attaque ainsi que l’expérimentation de nouveaux vecteurs semblent indiquer un changement de priorité, les assauts étant de plus en plus conçus pour paralyser les solutions de neutralisation, et non plus uniquement la cible.

D’une part, cela dénote l’omniprésence des services et appliances de protection DDoS, qui sont appelés à devenir partie intégrante de la majorité des périmètres de sécurité pour espérer contrer les attaques DDoS. D’autre part, cela illustre également le défi auquel le secteur de la neutralisation DDoS va être confronté : des attaques de plus en plus élaborées qui exploitent les points faibles de ses propres technologies.

Cybersécurité & Génération Z : entre confiance et insouciance

Entre confiance et insouciance – Une enquête menée par l’APSSIS auprès d’un panel d’adolescents montre comment la génération Z, omni connectée par nature, envisage la notion de confidentialité, en particulier s’agissant de ses données personnelles de santé. Entre confiance et insouciance, les adolescents redessinent certainement les contours de la confidentialité et seront peut-être les futurs clients connectés et dociles des mutuelles et assureurs 3.0.

L’APSISS, l’Association pour la Promotion de la Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, publie les résultats d’une enquête réalisée auprès d’adolescents sur leur relation avec la protection des données, en particulier les données liées à leur santé.

Menée sur un panel de 204 jeunes scolarisés en classe de seconde, l’enquête a permis de dégager plusieurs enseignements qui viennent bouleverser notre vision de la notion de confidentialité.

Relation à Internet : entre confiance et insouciance
Plus de la moitié des adolescents interrogés déclarent faire confiance à Internet. Et, ils sont nombreux à utiliser leur propre identité pour s’y afficher et à y livrer des informations personnelles. Pourtant, « découvrir des photographies de la maison familiale sur des réseaux sociaux n’amuse pas les parents », confie Damien Bancal, spécialiste du cybercrime et contributeur de l’enquête APSSIS. « La majorité des parents ne savent pas que leurs enfants n’ont pas un, mais des espaces Facebook. (…) Le record, pour une jeune Lilloise de 12 ans : 14 comptes différents. »

Et si 32 % des jeunes interrogés déclarent avoir déjà été confrontés à des problèmes sur Internet (vol de données, harcèlement, confidentialité), ils restent néanmoins attirés par les plateformes de partage, comme le montre la croissance de l’usage des réseaux tels que Snapchat, Pinterest, Instagram…. 88 % d’entre eux, savent en outre que toutes les données qu’ils publient sont conservées sur Internet, et ils sont 62% à penser que cela ne pose aucun problème.

« Il est d’ailleurs intéressant de leur demander s’ils savent où sont stockées leurs données sauvegardées par leur montre connectée », s’amuse Damien Bancal. « Les adolescents (…) pensaient que ces informations n’étaient stockées qu’à leur poignet ».

Les données de santé moins sensibles que les données bancaires !
Selon les adolescents interrogés, les données bancaires et de santé ne font pas l’objet du même enjeu de protection. En effet, 77,5% estiment que leurs données de santé sont moins importantes que leurs données bancaires. « Est-ce parce qu’ils sont habitués à partager de nombreuses informations personnelles via leurs applications, sans trop se soucier des risques, et certains qu’elles sont protégées, qu’ils n’envisagent pas la même nécessité de protection pour leurs informations médicales ou de bien être ? », s’interroge Vincent Trély, Président de l’APSSIS.

Par ailleurs, 79% des adolescents du panel se disent plutôt d’accord avec le principe de partager leurs données de santé, avec leur mutuelle ou leur assureur au travers des applications et objets connectés qui les collecteront et ce, dans la perspective d’obtenir des tarifs adaptés à leur cas particulier.

entre confiance et insouciance : La notion de confidentialité remise en question
Il y a ceux qui font confiance au médecin (45 répondants) et à l’Etat (27 répondants) pour se charger du problème de confidentialité des données, et les autres, à la fois inquiets (76 répondants) et qui ignorent comment fonctionnent Internet et les applications collectant leurs données (84 répondants). Ce qui se cache derrière les applications qu’ils utilisent, notamment en termes de gestion de la vie privée, cela ne les intéresse pas (57 répondants). « Globalement, ils semblent peu curieux d’en savoir plus », note Vincent Trély. « Une fois l’inquiétude passée, c’est le service rendu par l’application qui prévaut ».

« Les conclusions de cette étude doivent nourrir notre réflexion et apporter quelques paramètres issus du réel à la conception traditionnelle que nous avons de la confidentialité. Le deal sera simple : la mise à disposition des données est par principe acquise, en fonction du bénéfice qu’apportera l’application collectrice. Nous serons tracés, géo localisés et nos données intimes seront agrégées par des plates-formes privées, mais nous serons d’accord. Car le retour sur investissement nous sera favorable. Il est également certain que la nouvelle génération prendra conscience de la valeur de ses données personnelles et décidera de les monnayer… Après tout, si la matière, ce sont les données, il serait bien légitime de rémunérer leur production » analyse Vincent Trély, Président de l’APSSIS. Pour recevoir l’étude complète : secretaire@apssis.com

Le fichier Pagat.txt dans votre site, attention danger

Plus de 45% d’augmentation, selon IBM Security, de la présence du fichier Pagat.txt dans les machines de ses clients. Le programme, une porte cachée qui permet bien des malveillances.

La force de WordPress, sa souplesse et ses nombreux plugins (options permettant d’agrémenter de services son site web). Cette force et aussi une faiblesse si vous ne mettez pas à jour votre CMS (WordPress, mais aussi Joomla! et compagnie, NDR) et les outils que vous avez pu y installer.

Au cours des mois de février en mars 2016, l’équipe IBM Managed Security Services (MSS) a découvert une augmentation de 45% de la présence d’un fichier baptisé pagat.txt dans les machines des clients.

Derrière ce faux fichier texte, une backdoor, un shell, bref une porte cachée codée en php. L’outil pirate est connu, aussi, sous le nom de C99. Une arme numérique ultra exploitée sur la toile. On trouve ce webshell sous forme d’image, de vidéo… Pagat semble être diffusé en profitant de failles dans les plugins de WordPress. Une quinzaine serait exploité à cet effet.

Rien de bien nouveau cependant, en janvier 2015, lors de l’opération pirate Anti Charlie, 80% des sites défacés (barbouillés) en France étaient le résultat de l’installation de C99 (grand frêre de Pagat) dans les serveurs des sites non sécurisés. Rien de plus simple, pour le pirate, de modifier la page index, de mettre la main sur les données privées. Cela démontre aussi que les mises à jour ne sont pas prises au sérieux par les utilisateurs. Google indique que 31 829 sites seraient touchés par cette malveillance.