Archives de catégorie : cryptomonnaie

Cryptojacking : du minage sans votre consentement

Le cryptojacking via des vulnérabilités existantes : un problème croissant. Les cybercriminels exploitent-ils souvent des vulnérabilités pour faire du minage ?

Les vulnérabilités non corrigées posent un sérieux problème aux utilisateurs, tout en attirant les cybercriminels qui les exploitent pour propager des activités malveillantes. Si l’on évoque souvent les ransomwares exploitant les vulnérabilités, le minage gagne également en popularité auprès des cybercriminels. En effet, on observe en 2022 une augmentation de la part de logiciels de minage diffusés par le biais de vulnérabilités bien connues, notamment Log4j.

Cette année, près d’une attaque sur sept exploitant de telles vulnérabilités était accompagnée d’une infection par minage. Au troisième trimestre, le minage s’est encore plus répandu que les portes dérobées (backdoor), qui sont restées le choix privilégié des cybercriminels tout au long du premier semestre 2022.

Pourquoi les cybercriminels ont-ils recours au cryptojacking ?

L’extraction de crypto-monnaies est un processus laborieux et coûteux, mais aussi très gratifiant, d’où l’intérêt que lui portent les cybercriminels. Gagner de l’argent en pratiquant le minage de crypto-monnaies est rentable pour les cybercriminels – ils ne paient pas d’équipement, ni d’électricité. Ils installent un logiciel de minage sur l’ordinateur de la victime pour utiliser sa puissance de traitement sans le consentement de l’utilisateur.

Cela ne nécessite pas beaucoup d’expertise technique spécialisée. En fait, tout ce que l’attaquant doit savoir, c’est comment placer un script de minage à l’aide d’un code source ouvert, ou savoir où en acheter un. Si le logiciel malveillant de cryptomining est installé avec succès sur l’ordinateur de la victime, il procure à son opérateur des revenus réguliers.

Pourquoi une société n’aurait-elle pas installé de correctif contre le L4S – est-ce si difficile dans certains cas dans le secteur public ?

La correction d’une vulnérabilité nécessite du temps et de l’argent. Certaines organisations sous-estiment les dommages potentiels causés par les attaques d’exploitation des vulnérabilités, espérant que les menaces ne les cibleront pas. En outre, il s’agit d’un travail répétitif et routinier (de nombreux correctifs doivent être installés manuellement) qui peut donner lieu à des erreurs. Tous ces facteurs peuvent affecter la sécurité des systèmes de l’organisation.

Log4j constitue-t-il toujours une menace pour les utilisateurs et les entreprises ?

Comme le montre notre télémétrie, les cybercriminels continuent d’exploiter la vulnérabilité Log4j à des fins malveillantes. Elle est exploitée à la fois par des acteurs de la menace avancée qui ciblent des organisations spécifiques, et par des hacktivistes simplement à la recherche de tout système vulnérable à attaquer. Nous demandons à tous ceux qui ne l’ont pas encore fait de se mettre à jour et d’utiliser une solution de sécurité forte pour se protéger.

Pour se prémunir contre cette nouvelle vulnérabilité, Dmitry Kondratyev, de chez Kaspersky recommande :
· D’installer la version la plus récente de la bibliothèque. Vous pouvez la télécharger sur la page du projet. Si vous utilisez la bibliothèque d’un produit tiers, vous devrez surveiller et installer les mises à jour d’un fournisseur de logiciels.
· En suivant les directives du projet Apache Log4j : https://logging.apache.org/log4j/2.x/security.html

Cryptomonnaies : appât du gain, internautes et Youtube

Une chaîne de jeux diffusée sur Youtube, Neebs Gaming, piratée et exploitée durant quelques heures par des escrocs spécialistes des cryptomonnaies. Les pirates amassent plus de 24 000 dollars.

Cryptomonnaies – Voilà une nouvelle escroquerie Internet rondement menée. Des pirates ont réussi à dérober plus de 24 000 dollars à des internautes attirés par l’appât du gain. Les escrocs ont réussi à faire croire aux pigeons qu’ils toucheraient 10 fois la sommes qu’ils verseraient sur une adresse Bitcoin proposée par les voleurs.

Pourquoi rondement menée ? Les pirates ont d’abord ciblé un youtubeur à l’audience loin d’être négligeable : 1,8 million d’abonnés. Ensuite, créer une vidéo reprenant des contenus officiels. Le nom et la bannière de l’espace ont été changés. Les pirates ont ensuite diffusé le porte-feuille sur lequel les internautes ont été invités à verser leurs Bitcoins.

Les escrocs ont utilisé le nom du PDG de Coinbase Pro, Brian Armstrong, pour inciter les webspectateurs à cliquer sur un lien qui promettait des cadeaux sous forme de Bitcoin gratuits: « Le PDG de Coinbase a annoncé le plus grand crypto Air-Drop de 10 000 Bitcoins, en direct« .

95 000 internautes ont assisté à la diffusion en direct de l’arnaque. Plusieurs d’entre eux ont participé à hauteur de 2,465 BTC, soit plus de 24 000 $.

Centrale nucléaire : fabrique pirate de cryptomonnaie

Les services secrets ukrainiens viennent de mettre la main sur du matériel pirate dans la seconde centrale nucléaire du pays. Quelqu’un minait de la cryptomonnaie.

Ce n’est pas un cas unique, la Russie et de nombreuses universités ont déjà eu à faire à ce genre d’infiltration. La seconde centrale nucléaire d’Ukraine était exploitée par un pirate pas comme les autres. Les services secrets du pays ont découvert du matériel permettant de miner des cryptomonnaies. L’usine, située à Yuzhnoukrainsk, hébergeait six cartes vidéo Radeon RX 470.

Du matos caché dans une aile administrative. Elle n’était pas en lien direct avec la centrale. Le fait d’utiliser les ressources de la société est un délit.

Le même jour, des perquisitions effectuées dans les locaux utilisés par l’unité militaire 3044 (Garde nationale de l’Ukraine – Éd.), Située sur le territoire de la centrale nucléaire du sud de l’Ukraine. À la suite de la recherche, 16 cartes vidéo, une unité centrale avec le numéro d’inventaire de l’unité militaire, sept disques durs, deux disques SSD, un lecteur flash USB et un routeur saisis .

De fuites…

2017, les activistes du mouvement éclair mobilisateur #fuckresponsibledisclosure initié par l’Ukernian Cyber ​​Alliance constatent des problèmes de sécurité chez Energoatom.

Décembre 2017, l’hacktiviste Dmitry Orlov signale une fuite de données à la centrale nucléaire de Zaporizhzhya. Accès libre à la documentation interne.

Octobre 2018, Alexander Galouchtchenko, expert en sécurité, découvre des documents liés aux travaux de la centrale nucléaire.

19 mars 2019, la police ouvre une procédure pénale pour un cas d’ingérence dans le fonctionnement du réseau de la centrale. Trois employés du département de la sécurité nucléaire impliqués.

Et demain ?

En 2015, Data Security Breach vous expliquait comment des chercheurs s’inquiétaient des installations. De plus et plus dépendantes des systèmes numériques. la sensibilisation de haut niveau des menaces liées à la cybersécurité stagne. « Les récentes attaques de grande envergure ont soulevé de nouvelles inquiétudes concernant les failles de sécurité des cyber d’installations nucléaires », commentait le rapport.

Matrix et les ransomwares ciblés : petites attaques mais grand danger

Dans sa dernière étude « SophosLabs 2019 – Rapport sur les menaces », l’éditeur annonce une recrudescence des attaques ciblées par des ransomwares. Le procédé utilisé est déjà bien connu, notamment l’attaque Matrix. Une cyberattaque ciblée de type agile qui ne cesse d’évoluer depuis sa découverte en 2016.

Des attaques moins sophistiquées que celles de SamSam, ne s’en prenant qu’à une seule machine à la fois, un ransomware tel que Matrix représente un véritable danger. Il a en effet développé de nouvelles variantes capables de scanner le réseau à la recherche de nouvelles victimes potentielles, une fois introduit dans le réseau.

Sophos, spécialiste de la sécurité, présente son nouveau rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware », dans lequel il dévoile ses recommandations afin de garantir un niveau de protection optimal :

  • Limiter l’accès aux applications de contrôle à distance telles que Remote Desktop (RDP) et VNC.-
  • Réaliser des analyses complètes et régulières et des tests d’intrusion sur le réseau. Correction au plus vite afin de ne pas laisser la porte ouverte aux cybercriminels.
  • Mettre en place une authentification multi-facteurs pour les systèmes internes sensibles, que ce soit pour les employés travaillant en LAN ou en VPN.
    Créer des sauvegardes hors ligne et hors site, et développer un plan de reprise après attaque qui couvre la restauration des données et des systèmes pour toute l’organisation de façon simultanée.

Pour de plus amples informations sur le sujet, vous pouvez d’ores et déjà parcourir le rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware ».

A noter que le contrôle du RDP est à prendre très au sérieux. Des boutiques du black market commercialisent des accès RDP piratés. Comme le révèle le site ZATAZ, du business juteux à l’image du portail Xdedic dont les trois administrateurs ont été arrêtés en Ukraine. Gain estimé par le FBI, 68 millions de dollars !

Une fausse mise à jour s’affiche sur Electrum Bitcoin, des centaines de milliers d’euros volés ?

Une faille a permis à des pirates informatiques d’afficher une fausse mise à jour pour les utilisateurs d’Electrum Bitcoin.

Une faille sur le site d’Electrum, un espace dédié à la cryptomonnaie Bictoin, a permis l’affichage de fausses mises à jour dans les écrans des utilisateurs. Les pirates ont eu pour mission d’inciter les « clients » à se connecter à l’un des 33 faux serveurs Electrum ouverts pour l’occasion.

Bilan de cette attaque, la possibilité de voler plusieurs centaines de milliers d’euros.

Une page Github revient sur cette infiltration sournoise. « Une attaque contre des utilisateurs dans laquelle les serveurs soulèvent des exceptions lorsqu’un client diffuse une transaction ; dans ce cas, une fenêtre s’affiche« .

 

Le pirate a créé de nombreux serveurs afin d’augmenter ses chances de connexion. Les messages d’erreur tentent d’amener l’utilisateur à télécharger et à installer des logiciels malveillants. Déguisés en versions de mises à jour d’Electum. Une fois le logiciel malveillant installé, les utilisateurs étaient invités à entrer les codes d’authentification 2FA. Les pirates ont pu transférer des fonds dans leurs propres portefeuilles.

L’Electrum, un alliage naturel d’or et d’argent, utilise des serveurs distants qui se chargent des transactions Bitcoin. Electrum permet, par exemple, de récupérer son portefeuille BTC via une phrase secrète.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Un tiers des directeurs informatiques français seraient prêts à payer un ransomware pour éviter les amendes liées au RGPD

Un directeur informatique sur trois préfère payer un ransomware en raison du coup de réinstallation.

Une étude commandée par Sophos a révélé qu’un tiers (33%) des directeurs informatiques français seraient «vraiment» prêts à payer les rançons demandées par des cybercriminels, qui auraient volé leurs données professionnelles, plutôt que de signaler la violation aux autorités et de devoir payer une amende plus lourde, dans le cadre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’UE.

De plus, 43% des responsables informatiques en France, ont déclaré qu’ils envisageraient «éventuellement» de payer la rançon demandée par les hackers si elle était inférieure à l’amende prévue en cas d’infraction suite à une violation. Seulement 20% des personnes interrogées ont complètement exclu de payer leurs agresseurs.

Les directeurs informatiques français sont plus enclins à payer que leurs homologues belges

Un quart (24%) des directeurs informatiques belges ont déclaré qu’ils seraient «vraiment» prêts à payer une rançon pour éviter d’être exposés à une amende plus lourde, imposée par les autorités. Parmi les pays d’Europe Occidentale, mentionnés dans l’étude, les directeurs informatiques britanniques et néerlandais étaient les plus susceptibles de payer une rançon. Près de la moitié (47%) des personnes interrogées au Royaume-Uni et plus d’un tiers (38%) aux Pays-Bas étaient «vraiment» disposées à payer. Avec seulement 19%, les responsables informatiques irlandais étaient les moins susceptibles de se considérer «vraiment» prêts à payer leurs agresseurs.

La taille de l’entreprise impacte le paiement des ransomwares

Dans toute l’Europe Occidentale, les petites entreprises étaient les moins susceptibles d’envisager le paiement d’une rançon. Plus de la moitié (51%) des directeurs informatiques des entreprises de moins de 250 employés ont complètement exclu de payer leurs agresseurs. Ce chiffre à comparer aux 20% des directeurs informatiques des entreprises de 250 à 499 employés. 13% pour 500 à 750 employés.

Michel Lanaspèze chez Sophos a déclaré: « Les entreprises qui paient une rançon peuvent peut-être bien récupérer l’accès à leurs données, mais c’est loin d’être une garantie à 100% et c’est surtout une fausse économie si elles le font pour éviter une sanction. Elles doivent signaler la violation aux autorités. « .

Il est surprenant de voir que les grandes entreprises semblent être les plus susceptibles de payer une rançon. Faire confiance aux pirates ou attendre qu’ils restituent sagement les données est une grave erreur. Notre conseil ? Ne payez pas la rançon. Informez rapidement la police/Gendarmerie (Soyons honnête, la chance d’arrêter les auteurs est proche de 0, NDR). Prenez les mesures nécessaires pour réduire les risques d’une nouvelle attaque réussie.

« Le meilleur moyen de ne pas avoir à payer une rançon est de toujours garder une longueur d’avance sur les cybercriminels. Les pirates ont tendance à utiliser des emails de phishing, des logiciels non patchés et des portails d’accès à distance pour pénétrer dans vos systèmes. Assurez-vous donc que vos systèmes et vos utilisateurs soient à même de détecter les signaux annonciateurs d’une attaque. Installez les correctifs le plus tôt et le plus souvent possible, sécurisez les points d’accès distants avec des mots de passe appropriés et enfin mettez en œuvre une authentification multi-facteurs ».

Seuls quatre directeurs informatiques français sur dix pensent être en conformité avec le RGPD

L’étude de Sophos a également montré que seulement 37% des directeurs informatiques français étaient confiants dans une conformité totale de leur entreprise avec les règles du RGPD. Ce chiffre est supérieur à celui des directeurs informatiques en Belgique (30%) et en République d’Irlande (35%), mais inférieur à celui observé au Royaume-Uni (46%) et aux Pays-Bas (44%). Seulement un quart (24%) des directeurs informatiques français ont déclaré avoir mis en place des outils permettant de prouver leur conformité en cas de violation. Seules les entreprises néerlandaises (27%) semblent « ok » vis à vis de ce point particulier. Plus de la moitié des entreprises françaises ont migré leurs données vers le cloud suite à l’entrée en vigueur du RGPD : 59% des personnes interrogées ont déclaré avoir davantage utilisé le cloud computing comme conséquence directe de l’entrée en vigueur du RGPD.

Exploit kits : Les USA n° 1 en nombres d’adresses Web malveillantes

Au deuxième trimestre, les États-Unis étaient en tête concernant l’hébergement de domaines malveillants et d’exploit kits. La Chine passe de la 2e à la 7e position.

Mails malveillants, exploit kits et compagnie ! L’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks, analyse régulièrement les données en provenance de son ELINK (Email Link Analysis) pour détecter les modèles et les tendances sous-jacentes aux menaces actuelles sur le Web. Aujourd’hui, l’Unit42 partage son analyse pour la période d’avril à juin 2018 (retrouvé le précédent rapport portant sur la période de janvier à mars 2018 ici. L’Unit42 fournit également une analyse détaillée des attaques contre la faille CVE-2018-8174 (voir plus bas en lien) en utilisant l’exploit Double Kill.

Ce trimestre l’Unit42 a constaté peu d’évolution dans les vulnérabilités exploitées, y compris certaines particulièrement vieilles. Toutefois, l’une d’entre elles, toute nouvelle, s’appuyait sur une faille zero-day arrive en tête de la liste. Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre de domaines malveillants hébergés, avec également une part en forte hausse des Pays-Bas. En dehors de ces deux pays, le nombre de domaines malveillants hébergés baisse radicalement à travers le globe, y compris en Russie et en Chine.

USA, TOP 1 de l’hébergement d’exploit kits

Les États-Unis sont également les premiers en ce qui concerne l’hébergement d’exploit kits (EKs) dans le monde avec un ratio de deux pour un comparé avec le pays arrivant juste derrière en deuxième position, la Russie. De fait, à eux seuls les États-Unis hébergent plus d’EKs que l’ensemble des autres pays. Les exploits kits pour KaiXin, Sundown et Rig sont restés aussi actifs au deuxième trimestre qu’au premier. Avec des différences régionales notables : KaiXin se trouvant particulièrement en Chine, à Hong Kong et en Corée alors que Grandsoft (un nouveau venu chez les EKs), Sundown et Rig dominent partout ailleurs.

En nous basant sur ses constatations, l’Unit42 conseille aux entreprises de s’assurer que Microsoft Windows, Adobe Flash et Adobe Reader sont parfaitement à jour aussi bien en ce qui concerne les version que les mises à jour de sécurité. De plus, les entreprises devraient plutôt chercher à restreindre les privilèges des comptes utilisateurs pour limiter les dommages causés par les malwares. Enfin, les protections contre les URL et les domaines malveillants et la sécurisation des points d’accès pour prévenir l’infection par des malwares peuvent limiter l’impact des menaces dont nous discutons dans ce billet.

Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre d’hébergement

Au total, à l’exception des Pays-Bas, le nombre de domaines malveillants hébergés hors États-Unis est nettement moins important que ce qui avait été constaté au premier trimestre.
L’Unit42 a noté une hausse importante des domaines malveillants hébergés aux Pays-Bas.
Elle a constaté une baisse importante des domaines malveillants hébergés en Russie et en Chine qui sont désormais tous deux à égalité en septième position de la liste.
Bien qu’aillant observé une forte baisse des domaines malveillants hébergés à Hong Kong, la ville demeure le troisième hébergeur du classement
L’Australie arrive en quatrième position, mais sans réelle augmentation des hébergements.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Allemagne a été réduit de moitié.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Italie et au Royaume-Uni n’a pas bougé. Toutefois, en raison du déclin généralisé hors États-Unis et Pays-Bas, ils ne sont plus à égalité en troisième position, mais en sixième.

Vulnérabilités

La CVE-2018-8174, une vulnérabilité touchant VBScript de Microsoft, qui a été utilisée dans des attaques zero-day et qui a fait l’objet d’un patch en mai, a été très largement utilisée ce trimestre. De vulnérabilités très vieilles sont toujours très utilisées. CVE-2009-0075, une faille concernant Internet Explorer 7 qui a neuf ans et demi était dans le top 5 le trimestre dernier et arrive en 4e position ce trimestre. CVE-2008-4844, une autre faille tout aussi ancienne affectant Internet Explorer 5, 6 et 7 arrive ce trimestre en 5e position. Les failles visées restent identiques. Quatre des cinq premières failles exploitées ce trimestre étaient déjà dans notre top 6 le trimestre dernier (CVE-2016-0189, CVE-2014-6332, CVE-2009-0075 et CVE-2008-4844).

Exploit kits

Les États-Unis ont été la première source de déploiement pour Grandsoft, Sundown et Rig. La deuxième nation pour KaiXindevenant ainsi la première source de déploiement pour les exploit kits en général. Dénombré, deux fois plus d’exploit kits aux États-Unis au total que dans le deuxième pays de ce classement, à savoir, la Russie. La Russie est arrivée en deuxième position mondiale uniquement pour Grandsoft, Sundown et Rig. KaiXin principalement en Chine, à Hong Kong et en Corée, avec une distribution plus limitée aux États-Unis et aux Pays-Bas.  Conformément à d’autres résultats du rapport de l’Unit42, les Pays-Bas arrivent en 5e position sur ce classement, principalement pour Grandsoft, Sundown et Rig mais aussi pour KaiXin. L’Australie arrive en 6e position. KaiXin, implanté dans la zone Asie-Pacifique, n’existe pas en Australie. Seulement Grandsoft, Sundown et Rig.

Cryptojacking : le danger des objets connectés résidentiels

Un nouveau rapport de sécurité révèle que les objets connectés résidentiels constituent une nouvelle cible pour le cryptojacking.

Quasiment aucune entreprise n’échappe à un exploit majeur : l’analyse des événements critiques souligne une tendance inquiétante : 96% des entreprises ont subi au moins un incident majeur de sécurité. En clair, les entreprises, dans leur quasi-totalité, cèdent au moins une fois aux attaques des cybercriminels. De plus, près d’un quart des entreprises ont été confrontées à un malware de cryptojacking, tandis que six variantes de malwares ont, à elles seules, impacté plus de 10 % de toutes les organisations. FortiGuard Labs a également identifié 30 nouvelles vulnérabilités zero-day sur ce trimestre.

Le cryptojacking s’en prend aux objets connectés résidentiels : pour renforcer le minage des crypto-monnaies, les objets connectés résidentiels – et notamment les dispositifs multimédias – sont désormais ciblés. Ces dispositifs présentent un attrait certain compte tenu de leurs ressources informatiques importantes pouvant être détournées à des fins malveillantes. Les assaillants tentent ainsi d’inoculer un malware qui assurera un minage permanent, puisque ces appareils sont généralement toujours actifs. De plus, leurs interfaces sont exploitées en tant que navigateurs web modifiés, ce qui étend le nombre de vulnérabilités et de vecteurs de minage. La segmentation devient ainsi essentielle pour cloisonner ces dispositifs personnels si leurs utilisateurs les connectent à des réseaux d’entreprise.

La créativité des cybercriminels au service des botnets : la tendance en matière de botnets illustre comment les cybercriminels maximisent l’impact de ce type de malware grâce à de multiples actions malveillantes. WICKED, une nouvelle variante du botnet Mirai, s’est ainsi enrichi de trois nouveaux exploits pour cibler les objets connectés non patchés. VPNFilter, l’attaque sophistiquée qui cible les environnements industriels SCADA/ICS grâce à une surveillance des protocoles MODBUS, est devenue une menace majeure qui exfiltre les données et peut mettre à l’arrêt un dispositif, voire un groupe de dispositifs. La variante Anubis du malware Bankbot a fait l’objet de plusieurs innovations : elle agit en tant que ransomware et enregistreur de frappe, mais peut également assurer une fonction de cheval de Troie (avec accès distant malveillant), intercepter des SMS, verrouiller les écrans et transférer des appels. Ces évolutions au niveau des attaques doivent être suivies précisément, grâce notamment à une veille pertinente sur les menaces.

Cryptojacking, malware and co !

Les concepteurs de malware misent sur un développement agile : les malwares ont longtemps été polymorphes pour éviter de se faire détecter. Les récentes attaques soulignent une adoption des pratiques de développement agile pour rendre la détection des malwares plus complexe et contourner les toutes dernières fonctions des produits anti-malware. GandCrab compte déjà plusieurs versions cette année et ses concepteurs continuent à le faire évoluer rapidement. L’automatisation des attaques, tout comme les méthodes de développement agile, pose un réel défi aux organisations ciblées, ces dernières ne disposant pas toujours du savoir-faire nécessaire pour contrer des menaces toujours plus furtives. Le développement agile utilisé par les cybercriminels incite à déployer des fonctions évoluées de protection et de détection pour combattre ces attaques de nouvelle génération.

Un ciblage efficace des vulnérabilités : les cybercriminels sélectionnent avec précision les vulnérabilités qu’ils souhaitent exploiter. Ces dernières sont sélectionnées compte tenu de leur prévalence et du volume d’exploits détectés : ainsi seules 5,7% des vulnérabilités connues sont réellement exploitées. Mais si la majorité d’entre elles ne seront pas exploitées, elles doivent néanmoins être restaurées proactivement par les entreprises.

L’utilisation des applications dans les secteurs de l’enseignement et des services publics : lorsqu’on compare le nombre d’applications utilisées par secteur d’activité, l’utilisation d’applications SaaS dans le secteur public surperforme la moyenne de 108%. D’autre part, ce secteur est devancé par celui de l’enseignement sur le critère du nombre total d’applications utilisées chaque jour, ce chiffre étant de 22,5% et 69% supérieur à la moyenne, respectivement. Le besoin pour un panel diversifié d’applications explique le taux d’utilisation plus important sur ces deux secteurs d’activité. Il s’agira néanmoins de décloisonner ces différentes applications au sein des environnements multi-cloud, pour renforcer la visibilité et appliquer les fonctions de sécurité. (Merci à Fortinet)

cyberattaque : 13% des chefs d’entreprise s’estiment mieux armés contre le risque cyber en tirant les leçons des sinistres du passé

Une étude mondiale menée par « The Economist Intelligence Unit (EIU) » et sponsorisée par Willis Towers Watson, révèle que les dirigeants restent dubitatifs sur la réelle mise en œuvre de solutions correctrices à la suite d’une cyberattaque.

D’après les résultats de la récente enquête publiée par « The Economist Intelligence Unit » (EIU), réalisée avec le concours de Willis Towers Watson, en matière de cyber risques, la grande majorité des dirigeants dans le monde considère que leur entreprise ne tire pas assez de leçons du passé. L’EIU a interrogé plus de 450 entreprises du monde entier au sujet de leurs stratégies appliquées et aux défis rencontrés dans l’élaboration d’organisations « cyber-résilientes ». D’un côté, la plupart des sociétés se considèrent réactives et efficaces pour répondre à un sinistre cyber. De l’autre, seules 13% d’entre elles se déclarent réellement performantes, et ce car elles prennent en compte les leçons tirées des incidents du passé dans leurs stratégies de cyber-résilience.

L’enquête a par ailleurs révélé que les administrateurs et les dirigeants trouvent rarement d’accord sur les réponses à apporter au risque cyber. Comment rendre l’organisation cyber-résiliente ? Avec quels fonds financer les investissements ? Quelles sont les entités de l’entreprise les plus risquées ?
La vision de ce qu’est la préparation au risque cyber est également variable selon les zones géographiques. Les entreprises d’Amérique du Nord contrastent fortement avec leurs homologues asiatiques et, dans une certaine mesure avec l’Europe. Ces dernières appréhendent différemment la fréquence et l’impact des attaques cyber et s’affirment plus confiantes dans leur capacité à surmonter une intrusion dans leur système.

Parmi les autres conclusions clés du rapport, les dépenses des entreprises en cyber-résilience représentent environ 1,7% de leurs revenus et 96% des membres du conseil d’administration considèrent que ce montant est insuffisant. Les entreprises nord-américaines sont celles qui dépensent le plus pour se protéger des risques cyber (2 à 3% des revenus contre 1 à 2%, voire moins, pour les autres régions). Aucune solution de cyber-protection ne se démarque des autres. Les investissements dans les technologies de cyber-défense et le recrutement de compétence IT spécifiques obtiennent des scores comparables. 3 régions sur 4 estiment que la supervision du risque cyber doit être confiée au « conseil d’administration dans son ensemble ». Seule l’Europe se distingue en confiant cette responsabilité à une équipe dédiée à ce risque.

Pour Anthony Dagostino, Responsable Monde de l’activité cyber chez Willis Towers Watson, « il est important que les entreprises comprennent que résister au risque cyber n’est pas facultatif. La gestion de cette menace reste encore trop confinée à certains rôles alors qu’elle relève de la responsabilité de tous. Le conseil d’administration devrait mettre en évidence les besoins d’avoir un cadre formel pour contrer la menace cyber et les dirigeants de l’entreprises devraient mettre en œuvre ce cadre en impliquant toutes les parties, de la DSI, à la gestion des risques, en passant par le département juridique, la mise en conformité… »

Guillaume Deschamps, Directeur des Lignes Financières (FINEX) en France, ajoute : « les entreprises ont besoin d’une gestion du risque beaucoup plus intégrée qu’elle ne l’est aujourd’hui. S’il est vrai que la technologie continuera à jouer un rôle crucial dans la défense les entreprises, n’oublions pas que plus de la moitié des intrusions sont dues à des mauvais réflexes des collaborateurs et au manque de compétences dans les équipes en charge de la protection cyber. C’est pourquoi il faut que les entreprises mettent les investissements dans la sensibilisation de leur capital humain et la souscription de contrats d’assurances cyber à l’ordre du jour de leur conseil d’administration ».

Le minage de cryptomonnaie gagne du terrain : le cryptomining va-t-il avoir le même succès que les ransomwares ?

Les pirates informatiques sont opportunistes, le minage de cryptomonnaie gagne du terrain. Au fur et à mesure que les constructeurs augmentent la puissance des matériels, ces dispositifs deviennent des cibles de plus en plus utiles pour les Botnets. Dans le même temps, les pirates informatiques recherchent les vulnérabilités des périphériques ou exploitent des applications et des périphériques mobiles Dès l’instant qu’un réseau n’est pas sécurisé.

Le minage de cryptomonnaie en tête de gondole pirate. Les Ransomwares ont permis de monétiser facilement ces vulnérabilités et ont eu comme effet secondaire de faire exploser la valeur des crypto-monnaies en raison de leur intérêt croissant. L’extraction de crypto-monnaies (cryptocurrency mining), qui consiste à confirmer des transactions en Bitcoin ou autre monnaies virtuelles, est parfaitement légal. Les développeurs d’applications mobiles recherchent des moyens de monétiser leur travail sur ce marché concurrentiel et l’extraction de bitcoin via ces applications est devenue une opportunité intéressante. Cependant, cette méthode de monétisation pose problèmes lorsque les utilisateurs ne savent pas que leurs appareils sont utilisés pour extraire de la monnaie numérique.

Les récentes poursuites judiciaires contre Apple, accusé de ralentir les performances des versions les plus anciennes de ses iPhones, pourrait devenir un précédent juridique dans le cadre de futures poursuites pour des affaires de « cryptocurrency mining ». Si un utilisateur peut poursuivre Apple en justice puisque son téléphone a été ralenti sans qu’il ne le sache, des développeurs qui installent des capacités minières affectant les performances et la durée de vie des batteries pourraient également être tenus responsables.

Non seulement cette menace est amenée à s’installer, mais elle est en train de devenir aussi présente que les ransomwares. Par exemple, des indicateurs fiables montrent que les pirates utilisent d’anciennes vulnérabilités plus pour miner de la crypto-monnaies après avoir initialement tenté une infection pour générer des bitcoins sans exiger de rançon. Au fur et à mesure que ce pool se rétrécit, les mineurs se concentrent sur l’extraction de la valeur par d’autres moyens, tels que l’utilisation du malware comme arme DDoS.

Bien que la malveillance de ce type d’applications mobiles et de navigateurs Web infectés fasse l’objet de débats, nous pouvons dire avec certitude que nous assistons à la naissance d’une nouvelle forme de malware. Et sans une stratégie robuste de sécurité et de surveillance, ainsi que la visibilité du réseau pour protéger les applications et les ordinateurs, on doit s’attendre à devenir les prochaines victimes du cryptocurrency mining.

L’extraction à l’ère du mobile
L’ère du mobile a créé une occasion pour les pirates de tirer le meilleur parti des logiciels malveillants destinés à miner de la crypto-monnaie. Cette pratique nécessite de la puissance CPU pour générer de la valeur, de la puissance de traitement de données et consomme de l’électricité, trois besoins qui coûtent de l’argent.

Les recherches montrent qu’il existe de nombreuses applications Android malveillantes qui circulent actuellement sur Internet. Parmi elles, certains crypto-mines ont réussi à contourner les filtres pour intégrer le Google Play Store. Une récente analyse sur les malwares visant les mobiles a conduit les chercheurs à identifier un certain nombre de portefeuilles de crypto-monnaie et de comptes appartenant tous à un même développeur russe, lequel affirme que son activité est parfaitement légale pour faire de l’argent.

Dans le domaine de l’industrie, nous avons un point de vue totalement différent et nous considérons que le minage de crypto-monnaies est un détournement du dispositif d’un utilisateur. Bien qu’il soit techniquement légal que l’extraction de crypto-monnaies soit divulguée, ces actions sont délibérément trompeuses et manquent souvent de transparence.

Nous avons été témoins de l’utilisation de mineurs intégrés à des applications légitimes, disponibles sur l’Android Store, et qui sont utilisés pour extraire de la valeur à partir de téléphones mobiles, lorsque leurs propriétaires ne les utilisent pas. Au cours des derniers mois, il y a eu plusieurs cas de pirates exploitant des crypto-monnaies, même une fois que la fenêtre de navigateur était fermée.

Parmi les autres méthodes qu’utilisent les pirates pour déployer des mineurs de crypto-monnaies, on retrouve l’utilisation des forcers bruts Telnet/SSH, ainsi que l’injection SQL et l’installation directe des mineurs. Le crypto-minage, qu’il s’opère via les navigateurs ou les applications mobiles, va persister, de telle sorte que les entreprises concernées devraient améliorer leurs performances de sécurité, en apportant une visibilité et un contexte au niveau des applications à leurs outils de surveillance.

Plus d’appareils, plus de minage
Alors que de nouvelles menaces de sécurité émergent chaque semaine, il y a de fortes chances pour que d’autres périphériques soient rapidement infectés par des malwares de cryptocurrency mining. L’accroissement de la présence de dispositifs IoT va créer de nouvelles cibles pour les mineurs de crypto-monnaies. Nous pourrons également voir des attaques hybrides qui s’appuient d’abord sur un ransomware puis sur un crypto-mineur, afin de profiter deux fois d’une même attaque sur chaque ordinateur.

La plupart de ces attaques se produisent à la périphérie du réseau. L’une des attaques les plus fréquentes qui tente d’installer des crypto-mineurs est la vulnérabilité EternalBlue. Celle-ci a permis le développement de ransomwares comme WannaCry et Not-Petya. Et alors que les pirates n’utilisent pas de nouveaux outils ou de méthodes avancées pour déployer ces mineurs de crypto-monnaies, ils rencontrent quand même du succès. Par conséquent, les entreprises doivent avoir une stratégie réactive de gestion des correctifs, s’assurer que leurs règles IPS sont à jour, effectuer des tests pour s’assurer qu’elles peuvent détecter les vulnérabilités qui ne peuvent pas être corrigées immédiatement, et enfin, surveiller le trafic réseau pour identifier le trafic d’exploitation de chaque poste.

Si les organisations n’ont pas d’informations sur leurs réseaux, elles ne sont pas en mesure de savoir si leurs terminaux exploitent de la crypto-monnaie sans autorisation, divulguent des données en cas de brèche ou diffusent des malwares en interne. La mise en place d’une solution de surveillance du réseau les alertera dès le début d’un compromis en montrant un changement dans la configuration du trafic réseau. (Par Steve McGregory, Senior Director ATI Research chez Ixia)

Arnaque autour de la cryptomonnaie

Des pirates informatiques auraient réussi à détourner des millions de dollars dans une arnaque à la crypto-monnaie. De faux sites mis en place pour l’escroquerie.

Une petite dizaine de faux sites web. De fausses publicités exploitant le service publicitaire de Google (AdWords). Le tour était presque parfait pour une bande de pirates informatiques qui semble être basé du côté de l’Ukraine.

Une situation géographique qui semble être bonne, les autorités locales travaillant sur ce cas.

La campagne a été découverte en interne, chez Talos. Une campagne malveillante très simple, mais efficace. Les publicités Google AdWords ont permis aux escrocs de s’assurer un flux régulier de victimes.

Cette campagne ciblait des régions géographiques spécifiques et permettait aux assaillants d’amasser des millions de dollars de revenus grâce au vol de cryptomonnaie des victimes.

Data Security Breach a pu repérer plusieurs faux URL exploitant, par exemple, la fameuse technique des lettres exploitée par des langues étrangères (Faux sites Air France ; Faux URL Nike ; Faux URL Disneyland …) révélée par ZATAZ.

Pour le cas de cette arnaque, j’ai pu repérer des blokchaín.info (l’accent sur le i ; il manque le c à block) ; blockchaìn.com (l’accent sur le i) …

Atari : Développements dans le domaine des blockchains, crypto-monnaies et crypto-casinos

Crypto-casinos : Signature du contrat relatif à l’Atari Token, crypto-monnaie associée à une plateforme de blockchains dans le domaine de l’Entertainment. Projets supplémentaires en cours dans le domaine des crypto-monnaies, notamment dans les crypto-casinos.

Le Groupe Atari annonce deux projets de développement majeurs dans le domaine des blockchains, des crypto-monnaies et crypto-casinos, avec d’une part une prise de participation dans une crypto-plateforme et la création d’un Token dédié (l’« Atari Token »), et d’autre part le lancement prochain de plateformes de casinos offrant des options de jeux en crypto-monnaies.

Prise de participation dans Infinity Networks Ltd (Gibraltar) et création de l’Atari Token
Atari a pris une participation de 15% du capital, avec un droit à 17,5% des résultats, de la société Infinity Networks, Ltd (Gibraltar). Cet investissement, réalisé sans décaissement de trésorerie par Atari, démontre tout l’attrait de la marque Atari. Infinity Networks, Ltd (Gibraltar), société créée par une équipe de vétérans reconnus de l’industrie de l’Entertainment et de la finance et dirigée par Ron Dimant et Daniel Doll-Steinberg, est dotée d’un conseil consultatif rassemblant des personnalités de premier plan dans le domaine des blockchains. La société développe une plateforme décentralisée donnant accès à toute forme de digital Entertainment, c’est à dire une offre très large allant des jeux vidéo aux films et à la musique. Cette plateforme, en cours de développement, fonctionnera en utilisant une crypto-monnaie, l’Atari Token. En échange de ces participations au capital, aux résultats et à des royautés futures, Atari a consenti à Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) une licence long-terme d’utilisation de la marque Atari.

« La technologie des blockchains est vouée à prendre une place très importante dans notre environnement et à transformer, sinon révolutionner, l’écosystème économique actuel, en particulier dans les domaines de l’industrie du jeu vidéo et des transactions en ligne », a déclaré Frédéric Chesnais, PDG d’Atari, SA. « Compte tenu de nos atouts technologiques avec les studios de développement, et de la notoriété mondiale de la marque Atari, nous avons l’opportunité de nous positionner de façon attractive dans ce secteur. Notre objectif est de prendre des positions stratégiques avec un risque de trésorerie limité, afin de valoriser au mieux les actifs et la marque Atari ».

Lancement prochain de plateformes de casino acceptant les crypto-monnaies

L’investissement dans Infinity Networks, Ltd (Gibraltar) est le premier investissement réalisé par Atari dans le domaine des blockchains et crypto-monnaies. Le Groupe Atari travaille activement à l’identification et à la négociation d’opportunités supplémentaires, en prenant des participations capitalistiques en échange d’une licence de marque et avec un décaissement de trésorerie très limité. Le second projet en cours est le renforcement du partenariat avec Pariplay, Ltd dans le cadre du lancement au cours de l’année 2018 de plateformes de casino permettant aux joueurs de parier soit en argent réel soit avec la plupart des crypto-monnaies actuellement en circulation. Ces sites de casino offriront de nombreux jeux Atari. Pour élargir l’attrait de ces nouveaux casinos, et une fois l’Atari Token disponible, Atari a pour projet de lancer le Pong Token, un second Token dédié aux crypto-casinos et utilisable sur ces sites de jeux. Les modalités détaillées de ce lancement de crypto-casinos seront annoncées prochainement.

26 % des attaques de ransomwares auraient ciblées les entreprises en 2017

En 2017, 26,2 % des cibles du ransomware étaient des entreprises, contre 22,6 % en 2016. Cette augmentation est due en partie à trois attaques sans précédent contre des réseaux d’entreprise. Ces derniers, WannaCry, ExPetr, et BadRabbit, ont bouleversé à jamais le paysage autour de cette menace, de plus en plus virulente.

2017 marque l’année de l’évolution inattendue et spectaculaire de la menace du ransomware, avec des acteurs malveillants avancés. Ils ciblent des entreprises dans le monde entier au moyen de séries d’attaques destructives à base de vers autonomes, dont l’objectif ultime demeure un mystère. Les derniers en date, WannaCry le 12 mai, ExPetr le 27 juin et BadRabbit fin octobre. Toutes ont exploité des vulnérabilités afin d’infecter les réseaux des entreprises. Ces attaques ont également été visées par d’autres ransomwares. Kaspersky Lab a d’ailleurs bloqué des infections de ce type dans plus de 240 000 entreprises au total.

Globalement, un peu moins de 950 000 utilisateurs distincts ont été attaqués en 2017, contre environ 1,5 million en 2016, la différence s’expliquant dans une large mesure par la méthode de détection (par exemple, les downloaders souvent associés au cryptomalware sont désormais mieux détectés par les technologies heuristiques, par conséquent ils ne sont plus classés avec les verdicts de ransomware collectés par nos systèmes de télémétrie).

Ransomwares, un danger qui plane

Les trois principales attaques, ainsi que d’autres moins médiatisées, notamment AES-NI et Uiwix, ont exploité des vulnérabilités complexes ayant fuité en ligne au printemps 2017 à l’initiative du groupe Shadow Brokers. Le nombre de nouvelles familles de ransomware est en net recul (38 en 2017, contre 62 en 2016), contrebalancé par un accroissement des variantes de ransomwares existants (plus de 96 000 nouvelles versions détectées en 2017, contre 54 000 en 2016). Cette multiplication des modifications reflète peut-être les tentatives des auteurs d’attaques de masquer leur ransomware tandis que les solutions de sécurité deviennent plus performantes dans leur détection.

À partir du deuxième trimestre de 2017, un certain nombre de groupes ont mis fin à leurs activités dans le domaine du ransomware et ont publié les clés nécessaires de décryptage des fichiers. Il s’agit d’AES-NI, xdata, Petea / Mischa / GoldenEye et Crysis. Crysis est réapparu par la suite, peut-être ressuscité par un autre groupe. La tendance croissante à l’infection des entreprises par des systèmes de bureau distant s’est poursuivie en 2017, cette méthode de propagation étant devenue la plus courante pour plusieurs familles répandues, telles que Crysis, Purgen / GlobeImposter et Cryakl.

65 % des entreprises frappées par un ransomware en 2017 indiquent avoir perdu l’accès à une grande quantité voire à la totalité de leurs données. Une sur six parmi celles qui ont payé une rançon n’a jamais récupéré ses données. Ces chiffres n’ont pratiquement pas varié par rapport à 2016. Fort heureusement, l’initiative No More Ransom, lancée en juillet 2016, connaît un grand succès. Ce projet réunit des forces de police et des acteurs du secteur de la sécurité pour pister et démanteler les principales familles de ransomware, afin d’aider les particuliers à récupérer leurs données et de saper l’activité lucrative des criminels.

Cryptomonnaie : le bon, la brute et le truand

Alors que le Bitcoin s’envole vers des taux records, les crypto-monnaies deviennent des enjeux sociétaux, bien plus que la plupart des gens pourraient s’imaginer.

Avec leur augmentation en nombre et en valeur, ainsi que leur adoption croissante par les marchés financiers, les cryptomonnaies vont devenir de véritables cibles, et voir ainsi le nombre d’outils et techniques avancés, créateurs de profit pour les cybercriminels, croître.

Parallèlement, ces cryptomonnaies deviennent également des cibles de choix pour les pirates. Elles ont ouvert de nouvelles manières de monétiser les activités malveillantes. « 2018 devrait ainsi être l’année des mineurs-web malveillants » souligne Kaspersky. Les attaques de ransomware vont continuer à forcer les gens à acheter de la crypto-monnaie, et ce, à cause de son marché non-régulé et quasi anonyme. On s’attend aussi à une croissance des attaques ciblées sur les entreprises, ayant vocation à installer des mineurs dans les machines. Déjà de nombreuses alertes montrent l’utilisation de ce genre d’attaque ou d’infiltration. Un web-mining qui pourrait remplacer la publicité, souligne l’éditeur.

Une planche à billets made un Thaïlande

Pour fabriquer la cryptomonnaie, certains n’hésitent pas à créer des « planches à billets » numériques de taille industrielle. Bref, ils fabriquent de l’argent avec du vent. De la crypto-monnaie fabriquée par de la puissance machine. C’est comme si la Banque de France tapait, toute les minutes, sur une calculatrice pour créer 1 centime. La valeur apparait après la création orchestrée par la carte graphique de la calculatrice. Une monnaie immatérielle, hors autorité centrale, comme la Banque de France justement.

39 000 dollars de courant par jour !

Pour fabriquer leurs monnaie technologique, les « mineurs » installent des dizaines de machines qui « minent », qui génèrent de la crypto-monnaie. ZATAZ a mis la main sur l’une de ces « mines ». Dans notre cas, une « ferme » basée en Thaïlande. Data Security Breach a accès à un serveur mal sécurisé qui gère la température, la vitesse, les ip … d’une cinquantaine de machines employées dans cette création de cryptomonnaie. Dans ce cas, du Bitcoin. Autant dire que l’intérêt est grande de produire cette monnaie vue la monté en flèche de son cours. Un minage qui permet aussi de valider les transactions et sécuriser le réseau fournisseur de Bitcoin. En Chine, un ferme de 21 000 serveurs basés à Ordos représente à elle seule près de 4% de la puissance de calcul mondiale Bitcoin ! Une ferme qui consomme 40 mégawatts d’électricité. Soit 39 000 dollars de facture par jour. On comprend mieux pourquoi certains pirates n’hésitent pas à détourner l’électricité pour leur consommation ! Des fermes comme Ordos, ou celle découverte par DataSecurityBreach.fr, il en existe des dizaines dans le monde. Le Washington Post présentait l’une d’elle, en 2016.

L’État surveillerait les transactions

En outre, le Ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, est intervenu ce 12 décembre 2017 au sujet des cryptomonnaies. Le ministre a précisé que l’État surveillait l’utilisation du Bitcoin et des autres monnaies virtuelles (Monero, Etherum, …). Le Ministre explique que cette surveillance a pour but d’éviter que las cryptomonnaies ne soient « pas perverties […] permettant les financements du crime organisé, du terrorisme ou du blanchiment ». Le ministre de l’Actions et des comptes publics a rappelé aux Français ayant revendus leurs bitcoins, par exemple, de ne pas oublier de notifier la plus-value  sur leur déclaration de revenus.

En conséquence, ne pas le faire ? La sanction pourrait tomber selon le ministre « le redressement fiscal serait évidemment à la hauteur de la fraude. ».

Pendant ce temps, la crypto-monnaie devenant tellement volatile que certaines entreprises préfèrent stopper son utilisation, comme Steam, fournisseur de jeux vidéo. La filiale de l’éditeur Valve proposait de payer en Bitcoin depuis 2016. Le coût des transaction ayant explosé (20$), l’entreprise a stoppé cette solution.

Et piratage…

Encore un site piraté, cette fois, la plateforme Slovène NiceHash. Plus de 54 millions d’euros en crypto-monnaie y ont été dérobés. Enfin, selon le directeur marketing de l’entreprise, Andrej Kraba, un social engineering particulièrement bien travaillé a permis au pirate de mettre la main sur quelque 4.700 bitcoins. Probablement qu’ils auront retenu la leçon… ou pas !

Prolifération d’un nouveau Locky agressif

Locky is back ? Les analystes de l’Advanced Technology Group de Barracuda Networks surveillent activement une nouvelle attaque par ransomware très agressive qui semble provenir majoritairement du Vietnam.

Comme j’ai pu vous l’indiquer sur Twitter aux premières minutes de l’attaque, ce nouveau Locky a trouvé le moyen de passer certains filtres antispams et touchés des entreprises et écoles Françaises. Une attaque qui serait parti du Vietnam. D’autres sources significatives de cette attaque comprennent l’Inde, la Colombie, la Turquie et la Grèce.

D’autres pays semblent aussi distribuer le même ransomware mais dans des volumes très faibles. Jusqu’à présent la société Barracuda a identifié environ 20 millions de ces attaques au cours des dernières 24 heures, et ce chiffre augmente rapidement. Chiffre tiré de ses sondes, chez ses clients.

Une variante du ransomware Locky

Les analystes de Barracuda ont confirmé que cette attaque utilise une variante du ransomware Locky avec un identifiant unique. L’identifiant permet à l’attaquant d’identifier la victime de sorte que lorsque cette dernière paie la rançon, l’attaquant peut lui envoyer l’outil permettant de décrypter ses données. Dans cette attaque, toutes les victimes ont le même identifiant, ce qui veut dire que les victimes qui paient la rançon ne recevront pas l’outil de décryptage car il sera impossible pour le criminel de les identifier.

Cette attaque vérifie également la langue employée par l’ordinateur de ses victimes, ce qui peut indiquer le déclenchement d’une version internationale de cette attaque dans l’avenir.

cryptomonnaie : Quand les cybercriminels s’enrichissent à votre insu

ESET a découvert une nouvelle vague de code JavaScript utilisé par des cybercriminels pour miner de la cryptomonnaie depuis le navigateur des visiteurs de sites non compromis.

Quand de la cryptomonnaie est « fabriquée » par des pirates dans votre navigateur ! Comme la plupart des navigateurs activent JavaScript par défaut, il suffit aux cybercriminels d’insérer un script d’extraction sur les sites Internet qui génèrent un trafic important. En effet, il est plus facile d’atteindre un nombre significatif de machines en infectant des sites Internet qu’en infectant directement les machines des utilisateurs.

Les recherches d’ESET montrent que les cybercriminels ciblent les sites Internet de films en streaming et de jeux vidéo, car ces internautes ont tendance à rester longtemps sur une même page. Les scripts d’exploitation fonctionnent donc plus longtemps, ce qui augmente la qualité du minage des cryptomonnaies Feathercoin, Litecoin et Monero. « Cette technique est moins efficace que le minage réalisé avec un logiciel, car elle est 1,5 à 2 fois plus lente. Cependant, le nombre d’utilisateurs disponibles contrebalance cette lenteur », explique Benoît Grunemwald, Cybersecurity Leader chez ESET.

Certains considèrent que miner de la cryptomonnaie sur la machine d’un utilisateur sans son consentement équivaut à une intrusion. Pour que cela soit légal, il conviendrait d’avertir clairement l’utilisateur avant de commencer le minage, ce que les cybercriminels ne font pas en détournant des annonces publicitaires en mineurs.

Les chercheurs ESET dressent les recommandations à suivre pour se protéger contre ce type de menace :

• activer la détection des applications potentiellement dangereuses et des applications potentiellement indésirables (PUA). Cette fonctionnalité est disponible dans les solutions ESET.

• mettre à jour sa solution de sécurité.

• installer un bloqueur d’annonces dans le(s) navigateur(s) utilisé(s) (uBlock par exemple).

• installer un bloqueur de scripts tel que NoScript. Attention, l’installation du blocage des scripts dans le navigateur peut désactiver certaines fonctionnalités de sites Internet.