Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Opération Pangea VI

L’opération internationale « PANGEA VI », destinée à lutter contre la vente illicite de médicaments sur Internet, a impliqué cette année 99 pays dont la France. Cette opération s’est déroulée du 18 au 25 juin 2013 et a donné lieu à des arrestations dans le monde entier ainsi qu’à la saisie de milliers de médicaments potentiellement dangereux.

812 349 médicaments de contrebande et de contrefaçon ainsi que 138,7 litres et 641,5 kg de produits pharmaceutiques divers saisis par la Douane. – 114 sites illégaux de mise en ligne de médicaments identifiés par l’ OCLAESP, l’ OCLCTIC et le STRJD, dont 29 rattachés à la France qui ont fait ou font l’objet de procédures judiciaires. 85 sites hébergés à l’étranger ont été communiqués aux pays concernés pour enquête. Les analyses réalisées par Cyberdouane ont permis d’identifier 89 cibles potentielles d’investigations (sites internet illégaux, réseaux sociaux, blogs).

29 procédures judiciaires réalisées par les gendarmes et les policiers conduisant à 29 auditions de suspects, perquisitions et saisies de matériels informatiques aux fins d’analyses et poursuites d’enquêtes. 17 enquêtes sont encore en cours et 12 ont entraîné des décisions de justice et des peines allant du rappel à la loi à 12 mois de prison avec sursis. Le Service National de Douane Judiciaire (SNDJ) a été chargé de 10 enquêtes judiciaires dont une en co-saisine avec l’OCLAESP. Ces ouvertures d’enquêtes portent notamment sur des filières de produits dopants, des produits cosmétiques interdits et des anabolisants. Une enquête judiciaire a été ouverte concernant un détournement de Subutex destiné à l’Italie.

Les enquêteurs du groupement de gendarmerie départemental du Rhône et le Service National de Douane Judiciaire (SNDJ) ont collaboré pour démanteler un trafic de produits dopants opérant sur le territoire français et mettant en cause 25 personnes. Au cours des interpellations et des perquisitions, 150 flacons de marchandises prohibées et plus de 3000 comprimés ont été saisis.

Les infractions principalement visées sont d’une part l’exercice illégal de la profession de pharmacien (sanctionné de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende) et l’exercice illégal de la profession de médecin via Internet, (infraction visée par l’article L.6316-1 du code de la santé publique encadrant les actes de la télémédecine) et d’autre part la fabrication, l’offre à la vente, la vente et la détention de médicaments falsifiés (sanctionnées de 3 à 7 ans d’emprisonnement et d’amendes d’un montant allant jusqu’à 750 000 €).

En achetant sur Internet, les consommateurs s’exposent à recevoir des médicaments dont la qualité n’est pas garantie, dont la provenance et les circuits empruntés sont inconnus et dont le rapport bénéfice/risque n’est pas évalué. Les médicaments proposés sur Internet peuvent contenir des substances actives non mentionnées sur l’étiquetage ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés par des conditions de stockage ou de transports inadaptées. Selon l’OMS, environ 50% des médicaments vendus sur Internet seraient des contrefaçons.

Outre les contrefaçons de médicaments, un grand nombre de produits falsifiés circule sur le web : pseudo médicaments génériques non autorisés en Europe, pseudo compléments alimentaires répondant à la définition du médicament de par leur composition ou leur indication (tels certains produits du dysfonctionnement érectile ou à visée amaigrissante), ou pseudo médicaments à base de plantes médicinales.

L’ANSM rappelle que l’achat de médicaments sur Internet hors du circuit légal comporte de nombreux risques pour la santé des consommateurs et peut favoriser le mauvais usage des médicaments. Seul le circuit des pharmacies d’officine est régulièrement contrôlé par les autorités sanitaires.

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité Pour que les bonnes affaires le restent, 6 conseils de Data Security Breach pour succomber à la tentation des bonnes affaires estivales sans tomber dans les pièges qui peuvent être tendus sur internet. 26 juin, c’est officiellement le coup d’envoi des soldes d’été. C’est l’occasion de se faire plaisir en réalisant des économies d’autant que le mauvais temps de ces dernières semaines présage d’un important stock à écouler. Malgré la crise, 80% des français ont l’intention de faire les soldes cette année selon l’étude Ifop pour Spartoo avec un panier moyen prévu de 201 euros.

De plus en plus de français font leur achat sur des sites d’e-commerce. Cependant, même si ces sites sont mieux protégés qu’auparavant, le risque de se faire arnaquer sur Internet persiste. Alors que 52% des victimes de fraude déclarent que la fraude subie « a été effectué dans un commerce en ligne », 27% des acheteurs continuent d’utiliser leur carte de crédit avec désinvolture pour effectuer des achats en ligne selon une étude Harris Interactive pour Kaspersky Lab. Les montants volés constatés sont en moyenne de 250 euros mais si 20% de ces débits sont supérieurs à 1 000 euros.

Voici une liste de 6 conseils prodigués par Kaspersky Lab pour ne pas tomber dans les mailles du filet des cybercriminels pendant cette période d’achats :

1.     Etre vigilant face aux offres trop alléchantes – Les internautes ont pour habitude de recevoir des promotions de différentes marques soit via e-mail ou sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Cependant, certains cybercriminels abusent de cette méthode de distribution en envoyant de faux e-mails déguisés en messages légitimes de marques (phishing). Après avoir cliqué sur le lien, l’utilisateur est alors redirigé vers un site malveillant au lieu de celui du distributeur. Les pirates pourront récupérer toutes les informations bancaires stockées sur l’ordinateur; 1/3 des internautes conservent ce type d’information sur leur ordinateur domestique.

2.     Vérifier l’authenticité et la sécurité du site – Si une bonne affaire se profile, il suffit de se rendre sur le site officiel de la marque pour confirmer qu’il s’agit bien d’une offre légitime et que le site n’est pas un faux. Le témoignage de clients, la présence de conditions générales et la réactivité du service client constituent d’autres indices prouvant la véracité du site. Le paiement en ligne doit également être sécurisé car même si 44% des acheteurs sur Internet ne sont pas particulièrement inquiets lorsqu’ils utilisent leurs cartes de crédit en ligne1, il est important de vérifier l’existence du cadenas et de la mention https dans la barre d’adresse.

3.     Privilégier les réseaux 3G/4G au Wi-Fi – Les smartphones et les tablettes peuvent aider à suivre les bonnes affaires même au sein des centres commerciaux physiques. Cependant, les cybercriminels savent que les consommateurs ont tendance à se rendre sur des sites dotés d’identifiants ou d’informations bancaires pendant ces événements particuliers. Ils peuvent facilement surveiller les informations envoyées sur les réseaux Wi-Fi publics, telles que le numéro de compte ou de carte bancaire.

4.    Favoriser des moyens de paiements fiables – Il est important de privilégier les moyens de paiement qui permettent un recours comme les systèmes de paiement sécurisés par carte bancaire et d’éviter au maximum les services de transfert d’argent, notamment à l’étranger.

5.     Eviter de renseigner les sites avec trop de données personnelles – Certains sites d’e-commerce sont très intrusifs et demandent de fournir beaucoup de données personnelles. Il faut donc éviter de laisser trop d’informations sur soi.

6.     Choisir un mot de passe sécurisé – Un bon mot de passe est la condition indispensable pour une protection optimale de ses données. Le mot de passe idéal doit combiner plusieurs combinaisons de caractères mais ne doit pas être réutilisé à l’infini. Plusieurs mots de passe sont nécessaires pour éviter de se faire pirater ses comptes.

Les responsables informatiques aveugles face aux failles de sécurité des réseaux d’entreprise ?

Dimension Data, le fournisseur mondial de services et de solutions informatiques, a déclaré à Data Security Breach que le nombre de périphériques vulnérables sur les réseaux informatiques d’entreprise a chuté entre 2011 et 2012, passant de 75 % à 67 %. Même s’il s’agit du chiffre le plus bas en deux ans, cette tendance met en évidence l’approche laxiste en matière de sécurité actuellement adoptée par les gestionnaires de réseau.

Telle est l’une des conclusions tirées dans le Baromètre des réseaux 2013 publié aujourd’hui par Dimension Data. Depuis son lancement en 2009, le Baromètre des réseaux informe de l’état des réseaux à l’échelle mondiale, en compilant des données en provenance des entreprises et les résultats des audits Technology Lifecycle Management (TLM) réalisés par Dimension Data dans le monde au cours de l’année écoulée. Ce rapport analyse la capacité opérationnelle des réseaux en évaluant la présence de failles de sécurité, le statut en fin de vie et le respect des bonnes pratiques de configuration des périphériques réseau. Aujourd’hui, Dimension Data affiche au compteur plus de 1 200 audits réalisés ces cinq dernières années, grâce à la solution Technology Lifecycle Management (TLM), auprès d’entreprises de toutes tailles et opérant dans tous les secteurs d’activités.

Comme l’explique à datasecuritybreach.fr Raoul Tecala, directeur du développement commercial de l’activité Intégration réseau chez Dimension Data : « Certaines failles de sécurité présentes depuis des années n’ont toujours pas été corrigées — et ce, malgré la proactivité dont font preuve certains fournisseurs comme Cisco Systems avec l’envoi d’alertes en cas de correctifs et les constantes mises à niveaux de leurs logiciels et systèmes. (…) « L’élimination de toutes les failles de sécurité peut constituer un défi de taille dans le cas d’environnements complexes d’envergure. Il convient toutefois de mettre en balance les perturbations subies et les efforts nécessaires, d’une part, avec les répercussions potentielles et les mesures qui s’avèrent indispensables. Bien que les réseaux semblent actuellement moins en proie aux failles de sécurité, la proportion importante de périphériques vulnérables se maintiendra jusqu’à l’application d’un correctif logiciel ou à la mise à niveau vers une nouvelle version plus sécurisée du code. »

Data security breach conseille aux entreprises de concentrer leurs efforts sur les failles de sécurité qui représentent le plus grand danger. « Plus le périphérique est proche d’Internet, plus le risque est important. Par conséquent, les entreprises doivent se montrer vigilantes et nous leur recommandons de mettre en place un système visant à évaluer, à hiérarchiser et à corriger en permanence les failles de sécurité des réseaux. termine Raoul Tecala, Même si les réseaux informatiques paraissent aujourd’hui moins vulnérables, bon nombre des failles de sécurité restantes sont difficiles à supprimer complètement et on en identifie de nouvelles chaque année. Il serait donc malvenu de se reposer sur ses lauriers ».

Linkedin piraté dans la nuit de jeudi ?

Jeudi, de 02h20 à 06h16, le réseau social Linkedin n’était plus dans son état normal. Durant quatre heure, les internautes qui rentraient leur login et mot de passe pour s’identifier se retrouvaient à fournir leur précieux sésame à un site qui n’avait rien à voir avec Linkedin. Le réseau social professionnel indique ne pas avoir subit de piratage mais un « problème » technique qui aurait été occasionné par son prestataire de service.

Un vrai faux site ? A première vue, un DNS capricieux et les internautes se sont retrouvés à fournir leurs identifiants à un inconnu. Ca montre aussi le niveau des utilisateurs. C’est un peu si vous fournissiez les données de votre carte bancaire dans une boite en carton posée à côté du distributeur de billets. Ca n’a pas le gout d’un distributeur, ca n’a pas la couleur d’un distributeur… mais c’est pas grave ! L’hébergeur a reconnu une erreur technique.

L’histoire ne dit pas ce qu’a bien pu récupérer le site Internet mis à la place de Linkedin durant ces 4 heures de « bug ».

Volkswagen France piraté pour piéger les utilisateurs de Skype et iTunes

Le piratage informatique d’un site web cache très souvent des actions biens plus malveillantes qu’un simple barbouillage. Pour preuve, le cas vécu, ce jeudi, par le site Internet du groupe Volkswagen France. Datasecuritybreach.fr et ZATAZ.COM ont pu constater qu’un pirate informatique avait réussi à s’inviter dans le serveur de la marque automobile Allemande afin d’y cacher une redirection malveillante vers une fausse page d’administration à Skype.

Au moment de l’écriture de cet article, l’adresse volkswagengroup.fr/ (…) /connect.html renvoyait les internautes sur le site usurpateur skype-france.fr. Plus grave encore, le pirate a aussi caché une fausse page iTunes Connect dans le serveur de la filiale française du constructeur automobile.

Le voleur a lancé son hameçonnage Skype (comme pour iTunes) via un courriel électronique contenant ce type de message (exemple pour skype, ndlr datasecuritybreach.fr) « Chère/Cher client Nous vous informons que votre compte Skype arrive a l’expiration dans moins de 48H. Cliquez simplement sur le lien suivant et ouvrez une session a l’aide de votre Skype ID et Mot de passe. Vérifiez maintenant. Cordialement L’assistance a la clientèle Skype 2013« .

Les Chefs d’Etat du G8 signent une Charte pour l’Ouverture des Données Publiques

Le Président de la République, François Hollande, et les Chefs d’Etat du G8 réunis les 17 et 18 juin 2013 au Sommet de Lough Erne, en Irelande du Nord, ont signé aujourd’hui une Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques. Cette Charte Open Data du G8 marque l’ambition collective des Etats Membres de promouvoir une gouvernance plus ouverte et plus transparente : en établissant un principe d’ouverture par défaut des données publiques, en affirmant le principe de gratuité de leur réutilisation et en privilégiant les formats ouverts et non-propriétaires, elle encourage l’accès de tous à l’information et promeut l’innovation entrepreneuriale, citoyenne et sociale.

Chaque Etat membre du G8 développera un plan d’action d’ici fin 2013, visant à respecter les principes de la Charte en mettant en oeuvre les meilleures pratiques et les engagements collectifs détaillés dans son annexe technique d’ici fin 2015. La France a par ailleurs contribué à dresser la cartographie des métadonnées du G8, consultable sur GitHub. Elle présente un index collectif des métadonnées des plateformes Open Data de chaque Etat Membre du G8, ainsi qu’une cartographie analytique de ces métadonnées.

Le Communiqué des Chefs d’Etat (paragraphes 46 à 50) affirme que « cette Charte contribuera à accroître la quantité de données publiques ouvertes dans les secteurs essentiels de l’action publique, comme la santé, l’environnement ou les transports ; à soutenir le débat démocratique ; et à faire en sorte de faciliter la réutilisation des données publiées ». Pour les Etats Membres du G8, « l’ouverture des données publiques est une ressource essentielle à l’âge de l’information. »

Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques (Français)

Annexe de la Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques (Français)

Cyber sécurité en France : la propriété intellectuelle est la ressource le plus valorisée

Le Ponemon Institute et FireEye ®, Inc., spécialiste de la lutte contre les cyber-attaques de nouvelle génération, datasecuritybreach.fr vous en parle souvent avec le top 10 des failles du web, viennent de publier les résultats d’une enquête sur la perception de la CyberSecurité dans les entreprises françaises et internationales.

Les directions informatiques des entreprises françaises s’accordent sur le type de données qui doit être protégé en priorité. Une décision qui rejoint la prise de position du centre d’analyse stratégique (CAS) dans sa dernière note publiée en mars 2013. En effet, le CAS constate que les grandes entreprises ont une prise de conscience très variable du danger que représentent les cyber-attaques et n’accordent encore qu’une priorité secondaire à la protection des données. Ainsi, 63 % des entreprises de plus de 200 salariés[1] auraient mis en place une politique de sécurité de l’information, et ne seraient que 14 % à 25 % à évaluer les conséquences financières des attaques subies. De plus, le niveau de connaissance et la perception du niveau de sécurité au sein de l’entreprise font débat : les opinions divergent entre dirigeants et collaborateurs sur ce sujet.

datasecuritybreach.fr a pu constater que l’enquête souligne que le détournement d’éléments de propriété intellectuelle représente une source d’inquiétude importante pour une majorité de dirigeants (77 %) et de collaborateurs techniques (74 %), qui se disent « très préoccupés » par la protection de ces données. Viennent ensuite les réserves relatives aux données clients (49 et 50 % respectivement).

Mais lorsqu’il s’agit du niveau de sécurité de leur organisation, les dirigeants et techniciens ne partagent plus la même opinion : 53 % des dirigeants considèrent leur positionnement en matière de sécurité comme excellent ou quasi-excellent. Les techniciens, en revanche, sont plus pessimistes : plus de la moitié d’entre eux considèrent le niveau de sécurité de leur entreprise comme étant « moyen ». Cet écart s’explique sans doute en raison du manque d’information concernant les récents piratages : si 47 % des techniciens affirment que leur organisation a été la cible d’une cyber-attaque au cours des 12 derniers mois, les dirigeants sont 65 % à affirmer le contraire ou à ne pas savoir.

Malgré leurs désaccords, les deux parties affichent une méconnaissance quasi-similaire des risques que comportent les cyber-attaques de nouvelle génération. En effet, 33 % des décideurs et 31 % des techniciens estiment toujours que ce type d’attaques ne représente pas une menace importante.

Au niveau international data security breach a pu constater que l’ensemble des pays s’accorde toutefois à penser que la principale cause des piratages de données relève davantage de la négligence du personnel externe ou des collaborateurs (47 % des piratages de données contre 45 % au niveau global) que d’un acte malveillant ou d’une attaque criminelle (36 % contre 37 %).

« Cette enquête donne un nouvel éclairage sur l’état de la cyber-sécurité en France”, constate Denis Gadonnet, Directeur Commercial pour l’Europe du Sud chez FireEye, « Elle indique que les entreprises françaises valorisent leurs éléments de propriété intellectuelle en tant que ressource la plus importante pour leur métier. Cependant, il existe un véritable fossé entre ce qui est perçu par les dirigeants en matière de sécurité et la réalité telle que vécu par ceux qui sont aux avant-postes de cette sécurité. »

 « Parmi les pays interrogés, la France ressort parmi les plus concernés par la protection de la propriété intellectuelle, explique Larry Ponemon, Chairman du Ponemon Institute. Bien qu’ils estiment que leurs systèmes de sécurité soient opérationnels et efficaces, ils sont conscients d’un manque de formation sur les règles de sécurité en vigueur dans leur entreprise et souhaitent vivement y remédier. »

431 dirigeants et techniciens ont été interrogés en France, issus d’organisations allant de moins de 1 000 à plus de 75 000 collaborateurs (effectif mondial) et représentatifs de différents secteurs d’activité : finance, enseignement, recherche, etc.

Vers la fin du pare-feu ?

Par Jean-Philippe Sanchez, pour DataSecurityBreach.fr, Consultant chez NetIQ France – Chaque professionnel de l’informatique consacre beaucoup de temps et d’argent à s’équiper de pare-feux dernier-cri pour protéger ses informations contre toutes sortes d’agressions extérieures. C’est une situation pour le moins ironique car dans le même temps, les entreprises migrent leurs applications vers le Cloud, casse-tête auquel il faut ajouter la vague d’employés qui utilisent leurs propres appareils au bureau (BYOD – Bring your own device)…

Traditionnellement, les pare-feux constituent la pierre angulaire des stratégies pour protéger leurs actifs numériques. Il y aura toujours des pare-feux, les attaques par déni de service justifiant à elles seules leur existence. Mais l’argument selon lequel le pare-feu est le « meilleur moyen de défense » perd chaque jour de sa crédibilité. C’est pourquoi il est temps de revoir le rôle qu’il joue dans un contexte où les applications et les informations résident dans de multiples sources d’hébergement et prolifèrent sur de nombreux types de périphériques.

L’exercice est simple, datasecuritybreach.fr l’a testé pour vous : sur une feuille, indiquez l’emplacement actuel de vos actifs numériques, et d’ici trois ans. Ensuite, procédez de même pour les besoins d’accès. Vous serez étonné par l’afflux de périphériques personnels appartenant à des employés et d’autres personnes qui comptent les utiliser dans l’environnement professionnel.

De toute façon, si vous leur dites « non », ils trouveront le moyen de vous contourner et d’emporter quand même des données professionnelles ! En mettant ces renseignements à plat, vous allez rapidement vous rendre compte qu’il ne sera pas si simple de tracer un nouveau périmètre et des définir les limites à ne pas franchir. Est-ce un point de routage spécifique, un proxy ou un serveur ?

En réalité, même avant l’apparition du BYOD et des logiciels SaaS, les directions informatiques étaient probablement déjà trop dépendantes des pare-feux. Une étude récente montre que la source la plus courante de fuites de données réside à l’intérieur de l’entreprise. Les fuites de données proviennent habituellement d’utilisateurs lambda, peu qualifiés, et non de pirates sophistiqués.

Pourtant, malgré cette tendance, de nombreux services informatiques continuent de renforcer leur périmètre tout en généralisant les règles de contrôle d’accès applicables aux utilisateurs internes.

Venant s’ajouter aux variables habituelles que sont les périphériques et les lieux, la base des utilisateurs gagne elle aussi en diversité. Les exigences professionnelles obligent de plus en plus les services informatiques à ouvrir leurs pare-feux et à laisser entrer davantage d’utilisateurs ; après tout, le but est de permettre aux utilisateurs de faire leur travail. Et bien que BYOD et le Cloud fassent tout pour réduire le rôle des pare-feux, la nécessité de partager des quantités d’informations de plus en plus importantes avec des sous-traitants, des consultants et même des partenaires distants implique une protection plus robuste et un contrôle granulaire au sein de l’intranet. Et votre pare-feu ne peut certainement pas répondre facilement à cette exigence, voire pas du tout.

Ainsi, l’ère « post-pare-feu » se dessine. Bien sûr, il y aura toujours un certain type de protection, mais la nouvelle norme en matière de contrôle d’accès sera incarnée par l’utilisation à grande échelle de passerelles au niveau des applications et des informations, et non plus par votre pare-feu.

Une nouvelle application nuisible pour Android toutes les 22 secondes

Android a pris l’ascendant dans le secteur du mobile. Selon l’institut Gartner, environ 75 % de tous les smartphones achetés dans le monde au cours du premier trimestre 2013 sont équipés d’Android. Rien d’étonnant alors que les cybercriminels se focalisent sur cette plateforme. Durant le seul mois de mai, Datasecuritybreach.fr a appris que le G Data Security Labs a dénombré environ 124.000 nouvelles applications malveillantes ciblant le système d’exploitation de Google, soit en moyenne une application toutes les 22 secondes. Leurs auteurs visent principalement à voler des données personnelles, envoyer des SMS ou réaliser des appels surtaxés.

« Les codes malveillants sur mobile ont rapidement évolué en une entreprise lucrative pour les cybercriminels. Les auteurs utilisent principalement des chevaux de Troie pour agir, car ils peuvent être déployés de multiples façons. Ces codes nuisibles permettent non seulement le vol de données personnelles, mais aussi la fraude en utilisant de coûteux services surtaxés », explique à Data Security Breach Eddy Willems, Security Evangelist chez G Data.

État de la menace
Durant le seul mois de mai, 124 255 applications malveillantes. 51 698 ont été référencées comme étant des applications indésirables (PUP ou Potentially Unwanted Program), autrement dit des programmes non spécifiquement dangereux mais qui installent des publicités ou perturbent la navigation Internet de l‘utilisateur. 72,527 applications ont quant à elles été identifiées et classées en tant qu’applications infectées. Autrement dit des programmes dangereux dont le but est de voler des données ou de prendre le contrôle de l’appareil. En moyenne, toute catégorie confondue, un danger touchant la plateforme Android est apparu toutes les 22 secondes durant le mois de mai.

48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique

DataSecurityBreach.fr a appris que 48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique. Bien que ces outils facilitent grandement la gestion des paramètres de sécurité informatique,  près de la moitié des entreprises interrogées n’y ont pas recours selon une enquête européenne réalisée par Kaspersky Lab en collaboration avec B2B International en novembre 2012.

Les entreprises en général – et particulièrement les plus petites organisations – trouvent souvent que le déploiement et le contrôle des postes de travail et la protection des appareils mobiles n’est pas une tâche aisée. Des outils de gestion centralisés ont été mis en place pour faire face à cette problématique, cependant à peine la moitié des entreprises sont conscientes de leur potentiel. Selon les résultats de l’enquête, seulement 52% des entreprises dans le monde utilisent des solutions permettant une gestion centralisée de leur infrastructure informatique.

Une entreprise qui souhaite mettre en place une sécurité minimale doit configurer un large éventail d’outils de sécurité spécifiques à l’infrastructure informatique d’une entreprise, tels que les postes de travail et les appareils mobiles. En outre, chacune de ces interfaces doit être configurée pour répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise, notamment aux politiques de sécurité interne. Les outils de gestion centralisés peuvent avoir un rôle prépondérant pour aider à réaliser cela. Mais, selon B2B International, ces outils sont utilisés par seulement la moitié des entreprises interrogées dans le monde entier. Alors que seulement 30% des entreprises ont pleinement mis en œuvre des outils de gestion clients, 29% des personnes interrogées se limitent à l’installation partielle d’une console de gestion centralisée.

Or, ces solutions augmentent le niveau de sécurité de l’infrastructure, tout en réduisant considérablement la charge de travail informatique de l’entreprise, en éliminant la nécessité de configuration de la protection informatique et de surveillance l’état de chaque poste de travail individuellement.