Archives de catégorie : Arnaque

Un malware trop poli pour être honnête

Un code malveillant s’adresse aux utilisateurs de manière courtoise et crypte une partie de son code avec des versets de la Bible, pour être le plus indétectable possible par les antivirus. Les Laboratoires antivirus Bitdefender mettent en garde les utilisateurs de Facebook et de Yahoo qu’un cheval de Troie se diffuse actuellement via les messageries instantanées. Le malware est détecté par Bitdefender sous le nom Gen:Variant.Downloader.167 et sévit déjà en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada, au Danemark et en Roumanie.

Sa méthode d’action est peu banale : il s’adresse aux utilisateurs de Facebook et Yahoo de manière extrêmement polie (« I want to post these pictures on Facebook, do you think it’s ok ? » – j’aimerais poster ces photos sur Facebook, tu penses que c’est ok ?) et ajoute une URL vers les photos en question, sous forme de liens Dropbox ou Fileswap, des plateformes populaires pour l’échange de photos et vidéos.

Une fois le malware exécuté sur la machine, où il crée un dossier avec un nom aléatoire se terminant par .exe, il se propage sur Facebook et Yahoo! via la liste des contacts, et affiche une boite de dialogue sur l’écran de la victime lors de son installation : « Cette application n’est pas compatible avec votre version de Windows. Vérifiez les informations système de votre ordinateur pour déterminer si vous avez besoin du programme en version 32-bits ou 64-bits, puis contactez l’éditeur du logiciel ».

Un autre piège concernant Facebook remonte au mois de mars 2014, où l’on proposait de voir des vidéos de ses amis nus qui résultait en téléchargement d’un faux player Flash et infectait votre ordinateur.

5 étapes pour sécuriser la confidentialité de votre navigateur

Peu importe la source, toutes les statistiques que vous trouverez prouvent que les navigateurs les plus utilisés sont Chrome, Firefox et Internet Explorer. De nombreuses études et tests ont été effectués pour découvrir quel était le plus sûr de tous. Cependant, les tests ne font que démontrer la capacité de chaque navigateur à répondre à un ensemble de tests prédéfinis, habituellement appelé « sécurité de base ». Néanmoins, cette base change radicalement tous les mois.

Résultat, aucun navigateur n’est sûr à 100% même si certains navigateurs réparent les failles de sécurité plus rapidement que d’autres. Alors comment est-il possible d’améliorer son expérience de navigation sur Internet ? C’est dans ce but, que Sorin Mustaca, expert en sécurité IT d’Avira, propose 5 étapes pour une navigation plus sûre, plus confidentielle et peut-être même indirectement, plus rapide:

1.     Maintenez votre navigateur à jour
C’est la première étape de renforcement du navigateur car un navigateur vulnérable peut être exploité par une simple visite de sites Internet sans que vous n’en sachiez rien. Nous vous conseillons de toujours autoriser les mises à jour automatiques et de les installer aussitôt qu’elles sont disponibles. En cas de doute, installez un outil gratuit qui contrôle les failles potentielles de votre logiciel.

2.     Augmenter la sécurité intégrée dans votre navigateur
C’est la deuxième étape de renforcement du navigateur, elle peut être gérer de différentes façons :
– Configurez votre navigateur pour qu’il rejette les cookies tiers
– Désactivez les plugins dont vous n’avez pas besoin comme : ActiveX, Java, Flash etc.
– Permettez la protection anti-phishing et anti-malware déjà intégrée
– Configurez le navigateur pour envoyer la requête « ne pas traquer » à votre historique de navigation
– Chaque fois que cela est possible, désactivez le script actif. Soyez conscient que certains sites web ne pourront tout simplement pas fonctionner sans script (JavaScript en particulier).

Dans Internet Explorer, nombre de ces configurations peuvent être mises en place en changeant les paramètres dans « Sécurité » et « Confidentialité ».
– Activez le bloqueur intégré de pop-up
– Désactivez les anciennes barres d’outils qui ne vous sont plus utiles. (Avez-vous vraiment besoin de voir la météo ou avoir un traducteur à portée de main tout le temps?)

3.     Choisissez avec précaution quel plugin vous allez installer
Les plugins et add-ons permettent d’étendre facilement les fonctionnalités du navigateur. Cependant, il existe de nombreux plugins, même disponibles sur les stores officiels, qui sont, soit, malveillants, soit, qui présentent des problèmes importants en matière de sécurité et de confidentialité. Le plus inquiétant est que pour un utilisateur lambda, ces problèmes ne sont pas visibles jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ayez toujours en tête qu’un plugin a accès à tout ce que vous cliquez et voyez sur le navigateur, y compris toutes vos navigations en connexions cryptées. Le plugin réside dans le navigateur et a accès à tout ce que l’utilisateur voit. Le contenu est donc déjà décrypté et il n’y a absolument rien qui puisse empêcher un plugin malveillant d’envoyer toutes vos informations (bancaires, personnelles, etc.) à une quelconque adresse internet. Jetez toujours un coup d’œil sur le classement donné par d’autres utilisateurs avant d’installer un add-on. De plus, gardez un œil sur les autorisations demandées par l’add-on. Par exemple, si un message instantané d’add-on requiert l’accès à toutes vos URL, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille.

4.     Installez les plugins de sécurité et de confidentialité
Il existe des extensions qui améliorent votre sécurité en faisant un filtrage sur les URL que vous visitez ou même de manière dynamique en analysant le contenu des pages internet. C’est le cas d’Avira Browser Safety. Si vous préférez choisir vous-mêmes vos extensions, il en existe de nombreuses qui empêchent le « tracking » et la publicité. Vous pouvez également utiliser Web of Trust (WOT), basé sur le crowdsourcing, il donne un point de vue indépendant sur le statut des URL.

5.     Forcez l’utilisation du protocole SSL quand cela est possible
Des extensions telles que HTTPS Anywhere essaient de choisir une connexion HTTPS au lieu de HTTP quand celle-ci est disponible pour sécuriser votre navigation.

World Cup 2014 : Pirate 1 / Brésil 0

Ce ne sont pas seulement les fans qui se frottent les mains à l’idée de la prochaine Coupe du Monde au Brésil. Les fraudeurs du monde entier sont entrés en action : ils offrent en ligne une foule d’articles autour de l’événement allant des maillots de football et objets promotionnels des équipes, mais aussi des applications mobiles ou de faux sites de paris en ligne. Mais la plus grande menace liée au succès du tournoi reste la vente illégale de billets.

MarkMonitor, le spécialiste de la protection de marque a suivi la présence de sites de vente en ligne de billets depuis début avril et a identifié 510 annonces de vente de billets pour la Coupe du Monde, tous expédiés en France ou dans le reste de l’Europe, ce qui équivaut à plus de 275 000 €, pour un prix moyen de 553 € le billet. Malgré la politique de revente de billets stricte de la FIFA, des billets non valables, sont toujours proposés à la vente en ligne. En les achetant, les fans s’exposent à être refoulés à l’entrée de stades, incapables de profiter des jeux qu’ils ont payés pour voir.

Et autant dire que se retrouver au Brésil, avec de faux billets, face à un stade hurlant, ça risque de faire drôle au porte monnaie.

Hausse de la fraude bancaire en France

La dernière étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) annonce plus de 700.000 piratages bancaires en France, par an. Voilà qui devient intéressant. Les chiffres de la dernière étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montre qu’il y aurait eu une hausse de 43% des piratages de données bancaires, en France, entre 2010 et 2013. Plus de 700.000 victimes se sont déclarées.

Le rythme des arnaques à la carte bancaire en France ne cesserait d’augmenter indique le Figaro à la suite de cette étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) relative aux « débits frauduleux sur les comptes bancaires ». Des faits déclarés par des victimes lors d’une enquête « cadre de vie et sécurité » lancée par l’Insee. 14.500 ménages ont été interrogés pour cette enquête.

En 2010, 500.000 cas de fraudes bancaires avaient été annoncés. Trois ans plus tard, 200.000 nouveaux se sont invités dans ce compteur qui ne cesse d’augmenter. A noter que le rapport officiel de l’Observatoire de la Sécurité des Cartes de Paiement (OSCP) sur ce sujet doit être publié en juillet prochain. En 2012 (le site n’affiche aucun rapport pour 2013, ndr) l’OSCP annonçait un taux de fraude pour l’année 2011 à 0,077 % « en légère augmentation pour la quatrième année consécutive« . Cela correspondait à un montant total de fraude de 413,2 millions d’euros (contre 0,074 % et 368,9 millions d’euros en 2010).

De fausses vidéos de vos contacts Facebook… nus !

Le lien vidéo redirige les internautes vers un faux site Youtube où l’exécutable FlashPlayer.exe dissimule un cheval de Troie. Les Laboratoires antivirus Bitdefender alerte les utilisateurs d’une arnaque qui se déploie rapidement sur Facebook et qui promet aux internautes des vidéos de leurs contacts en tenue d’Eve (ou d’Adam). En cliquant sur le lien vidéo, les internautes sont redirigés vers un faux site Youtube où l’exécutable FlashPlayer.exe dissimule un cheval de Troie qui installe une extension sur le navigateur Internet. Ce malware est capable de poster à nouveau le scam sur Facebook, au nom de l’utilisateur, et de dérober ses photos et autres données Facebook. Ce scam se déploie à grande vitesse sur le réseau social et se propage en « taggant » tous les contacts des utilisateurs.

Plus de 6 000 sites en .tk ont été enregistrés pour relayer les actions malveillantes de cette arnaque. Pour éviter d’être détectés, les cybercriminels utilisent plusieurs variantes de leur message. Ainsi, on trouve « [nom de l’utilisateur] private video », « [nom de l’utilisateur] naked video » ou « XXX private video ». Une fois sur le faux site Youtube, les pirates peuvent rediriger ensuite les utilisateurs vers de faux sondages afin de gagner de l’argent, de fausses barres d’outils ou de faux convertisseurs de vidéos.

Afin de rendre ce scam encore plus crédible, les cybercriminels affichent un nombre de vues de  vidéo impressionnant : plus de 2 millions de personnes auraient cliqué sur le lien « Youtube » piégé. Les pirates ajoutent la mention « réservée aux personnes majeures » et mettent aussi automatiquement à jour la date de la vidéo, à chaque visite.

La technique n’est pas nouvelle. Les pirates utilisent, d’habitude, des actualités à fortes audiences (people, accidents, …) pour attirer les internautes. Ce qui est nouveau, viser la curiosité des amateurs de Facebook à « mâter » leurs ami(e)s.

Nouvelle arnaque Candy Crush via Facebook

Une page Facebook, associée à un site de phishing aux couleurs du célèbre jeu mobile et Web, propose aux joueurs des lingots d’or gratuits et d’autres bonus. Les Laboratoires antivirus Bitdefender ont découvert une nouvelle arnaque via Facebook concernant le jeu mobile et Web, Candy Crush. Une page Facebook associée à un site Web, dont l’URL pousse le mimétisme jusqu’à comporter le nom du jeu, propose aux joueurs des lingots d’or gratuits et d’autres bonus comme des vies supplémentaires. L’objectif de l’arnaque est de dérober les identifiants Facebook du joueur ainsi que quelques euros via un numéro surtaxé.

Étape 1 : connexion à Facebook
Bien que l’utilisateur soit déjà connecté, le site aux couleurs de Candy Crush demande aux joueurs de saisir de nouveau ses identifiants pour se connecter à son compte Facebook afin de bénéficier des lingots d’or gratuits.

Étape 2 : l’appel « gratuit »
Une fois les identifiants saisis, l’utilisateur doit appeler un numéro « gratuit » pour obtenir le code de confirmation. Bien que le mot « gratuit » et l’indication du prix (0,00€) soient précisés, il s’agit bien sûr d’un numéro surtaxé. Au lieu de lingots d’or et de vies supplémentaires pour son jeu favori, le joueur risque fort de se faire dérober ses identifiants Facebook et potentiellement l’accès à d’autres sites, s’il utilise un seul mot de passe pour plusieurs comptes, ainsi que quelques euros via le numéro surtaxé.

Comment se prémunir contre cette arnaque ?
Quelques indices peuvent permettre aux internautes d’identifier ces escroqueries :
·         Le protocole d’identification Facebook : Facebook dispose du protocole OAuth qui permet de s’identifier sur n’importe quel site en tant qu’utilisateur Facebook, lorsque ce dernier est connecté à son compte. Il n’y a donc aucune raison d’entrer à nouveau ses identifiants si l’utilisateur est déjà connecté ;
·         Le numéro surtaxé : une rapide recherche du numéro dans un moteur de recherche permet d’avoir une idée de qui est « réellement » au bout du fil.

Data Security Breach conseille aux utilisateurs de rester vigilants face à des offres un peu trop alléchantes pour être honnêtes, et de vérifier par deux fois avant de saisir leurs identifiants sur un site Internet ou d’appeler un numéro inconnu.

Méfiez-vous de l’ingénierie sociale, l’outil préféré des escrocs

L’ingénierie sociale est sournoise car elle exploite notre tendance naturelle à vouloir nous rendre utile. Les escrocs peuvent également jouer sur les émotions humaines, telles que la peur et la compassion. Voici quelques astuces employées par les escrocs pour soutirer des informations confidentielles, et comment vous en protéger. Vous êtes au bureau et un électricien vient résoudre un problème, ou votre téléphone sonne et c’est votre FAI qui vous informe d’un problème avec votre compte.

C’est dans la nature humaine de coopérer, non ? Vous laissez l’électricien entrer et le laissez faire ce qu’il doit faire. Vous répondez aux questions posées par le représentant du service clientèle afin de vérifier votre identité. Malheureusement, au lieu de vous rendre utile, vous êtes désormais victime de l’ingénierie sociale. L’électricien a installé un routeur pirate ou des caméras de surveillance dans votre bureau. Le faux représentant du service clientèle connaît vos données personnelles, les informations de votre compte ou encore votre numéro de carte bancaire.

L’ingénierie sociale désigne les techniques utilisées par des individus pour conduire d’autres individus à effectuer certaines tâches ou révéler certains types d’information. Les cybercriminels et les voleurs profitent du désir humain naturel de se rendre utile et de croire ce que les gens disent. Ces escrocs n’ont pas besoin d’employer de techniques de piratage sophistiquées ni de logiciels malveillants exploitant une vulnérabilité logicielle, quand il leur suffit simplement d’envoyer une pièce jointe malveillante par email et demander au destinataire d’ouvrir le fichier.

L’ingénierie sociale n’est pas quelque chose de nouveau ; les escrocs et leurs escroqueries élaborées ont existé de tout temps. Ce qui est nouveau, c’est la quantité d’information que les escrocs peuvent recueillir sur leurs victimes ciblées avant même d’attaquer. Grâce aux réseaux sociaux, ils peuvent trouver toutes sortes d’information, par exemple le lieu de travail de leurs victimes ciblées, les noms de leurs collègues, l’école où elles ont étudié, et même le dernier endroit où elles sont parties en vacances. Ils peuvent déterminer l’organigramme de l’entreprise ou les types de logiciels qu’elle utilise. Ils peuvent exploiter toutes ces informations pour convaincre une victime qu’ils disent la vérité.

Il est dans la nature humaine d’aider
Defcon, la plus grande conférence de pirates, organise tous les ans une compétition de type « capture du drapeau » en s’aidant de l’ingénierie sociale. Les participants ont quelques semaines pour étudier une société ciblée. De grandes entreprises telles qu’Apple, Johnson & Johnson et d’autres, ont été ciblées les années précédentes. Le jour de la compétition, les concurrents entrent dans une cabine, appellent une personne de la société, et tentent de lui faire révéler des « drapeaux », tels que la version du navigateur utilisé dans l’entreprise ou le type de logiciel installé sur son ordinateur. Les candidats prétendent généralement être des collègues d’un autre bureau essayant de recueillir des informations pour le PDG, et avoir vraiment besoin d’aide parce qu’ils sont complètement dépassés. La plupart du temps, les gens veulent aider et proposent librement des informations.

La peur est lucrative
Les escrocs sont passés maîtres de l’alarmisme. Une escroquerie courante consiste à appeler de la part d’un service d’assistance technique ou similaire en raison d’un problème sur l’ordinateur de l’utilisateur. L’appelant demande à l’utilisateur de taper quelques commandes standard sur l’ordinateur et explique que le résultat obtenu témoigne de la présence de programmes malveillants ou d’autres problèmes graves. À ce stade, l’utilisateur est convaincu que quelque chose ne va pas bien et communique son numéro de carte bancaire au « représentant » pour résoudre le problème.

Vérifiez vérifiez, et vérifiez encore
Si quelqu’un appelle en prétendant être d’une qualité officielle, demandez des preuves. Demandez un numéro de poste afin de pouvoir rappeler cette personne. Si la personne prétend être un employé d’un autre bureau ou d’un fournisseur, demandez une information vous permettant de confirmer son identité. S’il s’agit d’un policier, demandez son numéro de badge. Si ces personnes sont légitimes, elles vous fourniront les informations demandées sans hésitation. Ne cédez pas à la pression « vous avez quelques minutes pour agir ». Vous avez toujours le temps de réfléchir et de vérifier.

Méfiez-vous toujours des situations dans laquelle vous êtes activement contacté au sujet d’un problème. Aucune entreprise légitime ne vous demandera votre mot de passe, et le gouvernement enverra toujours une lettre pour les communications officielles. Et si vous recevez soudainement un appel d’un ami ou d’un parent prétendant être bloqué dans un pays étranger et ayant besoin que vous leur envoyez de l’argent au plus vite, ne leur faite pas simplement confiance parce qu’il ou elle connaît le nom de vos frères et sœurs ou le nom de votre chien.

Soyez conscient de ce que vous communiquez en ligne, et réglez les paramètres de contrôle de votre confidentialité. Il existe certaines informations que vous ne devriez jamais communiquer en ligne, telles que votre mot de passe, les réponses aux questions de sécurité (comme le nom de jeune fille de votre mère) ou votre numéro de sécurité sociale. Vous pouvez toujours vous rendre utile, mais prenez le temps de douter et de tout évaluer. Une petite dose de scepticisme n’a jamais fait de mal, et peut faire une énorme différence lorsqu’il s’agit de cybercriminalité. (Par Thierry Karsenti, Directeur Technique Europe – Check Point Software Technologies)

 

Piratage d’une compte Twitter estimé à 50.000 euros

Un internaute, propriétaire du compte Twitter N piraté via un social engineering bien préparé. Nous vous en parlons très souvent, le social engineering est la base du piratage informatique. Connaitre sa cible, son environnement, avant de s’attaquer à son informatique. C’est ce que vient de vivre l’ancien propriétaire du compte Twitter @N, Naoki Hiroshima. Son espace de micro blogging a été, d’après ses dires, très souvent sollicités pour être racheté. Des marketeurs lui auraient même proposé 50.000 dollars. Bref, une cible pour les pirates. L’un d’eux a pris la main sur la vie numérique de cet ancien de chez Google. L’idée, lui voler son compte @N. La méthode d’attaque : compromettre le Paypal, Facebook et GoDaddy du créateur de l’application Cocoyon et développeur d’Echofon. Le pirate a expliqué s’être fait passer pour un employé de Paypal pour récupérer les données bancaires de Naoki et récupérer quatre chiffres qui auraient donné l’occasion, ensuite, de valider son identité chez GoDaddy. « C’est difficile de dire ce qui est le plus choquant, le fait que PayPal donne les quatre derniers chiffres du numéro de ma carte de crédit par téléphone au pirate ou que GoDaddy l’accepte comme moyen de vérification ». Naoki a du fournir son compte Twitter @N au pirate afin de récupérer son compte, et ses sites web, gérés par GoDaddy. Depuis, Naoki a ouvert un nouveau Twitter baptisé @N_is_stolen, qui se traduit par N a été volé. (The Verge)

Social engineering à 17 millions d’euros

Plusieurs entreprises françaises ponctionnées de centaines de milliers d’euros via des pirates informatiques adeptes du social engineering. Le social engineering est vieux comme le monde. L’étude sociale d’une cible permet de tout connaitre sur sa vie afin de réussir à lui extraire des informations, des secrets ou tout simplement de l’argent.

Plusieurs entreprises du sud de la France viennent de vivre cette mauvaise aventure. Elles ont été ponctionnées de 800.000 à … 17 millions d’euros. Toujours la même méthode. Les escrocs récoltent des centaines d’informations sur l’entreprise, les collaborateurs : adresses, emails, photos, … L’idée, faire une parfaite cartographie de la cible. Dans la police, cette technique est baptisé « faire l’environnement ».

Une fois les informations en main, Google, Facebook et le web sont de précieux alliés dans ce genre d’escroquerie, les voleurs n’ont plus qu’à faire croire à une transaction qui doit rester secrète. Un mensonge qui peut prendre plusieurs semaines, mais qui semble payant !

La juridiction interrégionale spécialisée de Bordeaux (Jirs) est sur les dents et tente de remonter la piste. Le journal Sud-Ouest indique que les voyous font virer l’argent sur des comptes de transit, à Chypre, au Danemark ou en Lettonie. Ensuite, des petites mains, des « mules », retirent l’argent pour le renvoyer en Chine et en Israël. La Jirs, quand elle est alertée à temps, semble pouvoir bloquer l’attaque. Dans l’affaire des 17 millions, une partie de la somme a pu être récupérée.

2000 identités diffusées par erreur par Pôle Emploi

Décidément, les fuites de données sont légions ces derniers temps, surtout celles qui sont dues à la mauvaise manipulation d’un être humain. Nouveau cas en date, Pôle Emploi, un courriel baptisé « opportunité de formation« .

Les récipiendaires de la missive se sont retrouvés avec un fichier Excel baptisé SCAMAI contenant pas moins de 2119 noms, prénoms et emails. Les identités ont dû servir au publipostage de Pôle Emploi. Dans ce cas, l’agence Pôle Emploi Cadres Paris Diderot et le Conseil Régional Ile de France sont la source de cette fuite. Bien entendu, l’adresse utilisée pour la diffusion de ce « courriel » reste lettre morte. En fait, c’est l’adresse qui est morte « service-candidat@pole-emploi.fr – L’adresse de messagerie que vous avez entrée est introuvable » annonce, laconique le message d’alerte. Pas vraiment envie de communiquer ?

A noter que se plaindre auprès de la CNIL ne sert à rien. Le site de la CNIL est fait pour que ce soit Pôle emploi qui signale la boulette et non les milliers de personnes touchées par cette fuite d’informations. La seule procédure proposée serait de faire un courrier recommandé auprès de l’agence.

Ce n’est pas nouveau… et c’est inquiétant
En août 2013 un autre courrier de Pôle Emploi diffusait les identités de demandeurs. A cette époque, c’est l’option CCi (adresses mails cachées, Ndr) qui avait été oubliée permettant la mise en pâture de 150 personnes. A l’époque, la CNIL n’avait pas communiqué sur une probable saisine, comme l’oblige la loi Française depuis 2011, et l’Europe depuis le 25 août dernier, sur les actions menées pour alerter les personnes touchées par la boulette.

Les risques ?
Les données concernant des demandeurs d’emploi, voilà qui pourrait attirer les escrocs du web, comme les pirates spécialisés dans le blanchiment d’argent en offrant de faux contrat de travail (mais vrai recrutement de mules, Ndr) comme ce fût le cas, en novembre dernier, avec 6 escrocs (et plus de 1 millions d’euros détournés) via de fausses petites annonces. (Merci à D.)