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Piratage de cartes de crédit prépayées

La justice belge enquête sur une fraude à la carte bancaire prépayée. Plusieurs centaines de cas déjà référencés.

Une faille a-t-elle était découverte dans les cartes de crédit prépayées belges ? Selon les journaux belges Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, des pirates informatiques auraient mis la main sur plusieurs centaines de cartes de crédit prépayées. Des CB qui ne demandent pas à être connectées directement à un compte en banque. Ces cartes se rechargent. Pas besoin de fournir une pièce d’identité pour en acquérir une.

En Belgique, Axa, Belfius et bpost proposent ce type de service. En France, Veritas, Ukash, NeoCash ou encore Carte Zero existent sur un marché comptant plusieurs dizaines de concurrents. Les pirates auraient réussi à manipuler les cartes prépayées de plusieurs établissements financiers. Phishing de clients ou attaque ciblée ? La justice belge n’a pour le moment aucune réponse. A suivre ! (RTBF)

La fraude à la carte bancaire représente 544 millions d’euros de perte en France

D’après Check Point Software Technologies Ltd, spécialiste de solutions en sécurité informatique, les Européens perdent chaque année plus de 1,7 milliards d’euros dû aux vols des données présentent sur les cartes bancaires. La France, avec 544 millions de perte en 2013 se positionne au 3ème rang derrière le Royaume-Uni et les Etats-Unis (Le Royaume-Uni et la France représentent 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe).

La situation la plus critique en matière de sécurité bancaire est aux États-Unis. Chaque année, l’économie américaine perd environ 5 milliards de dollars. L’année dernière, une seule attaque menée contre Home Depot a permis de compromettre 56 millions de cartes bancaires, un nombre record. L’année précédente, en 2013, des pirates ont compromis plus de 40 millions de cartes bancaires en dérobant des données bancaires à la chaîne de supermarchés Target.

Les consommateurs anglais et français sont parmi les plus vulnérables. En 2013, ces deux pays ont perdu respectivement 674 millions et 544 millions d’euros. Additionnées ensemble, ces pertes représentent plus de 62% de la fraude à la carte bancaire en Europe. Cependant, la France enregistre une des plus faibles progressions du taux de vol parmi tous les pays d’Europe. D’importantes pertes ont également été relevées en Allemagne (147 millions d’euros) et en Espagne (116 millions d’euros), mais ces chiffres sont en baisse depuis quelques années. La Russie se détache du lot avec des pertes en 2013 (131 millions d’euros) qui représentaient une augmentation de 28% par rapport à l’année précédente.

Les terminaux de paiement sont menacés

La menace la plus importante pour la sécurité des cartes bancaires réside dans les attaques menées contre les terminaux de paiement. En exploitant des vulnérabilités logicielles et en utilisant des logiciels malveillants, les pirates sont en mesure d’utiliser des accès à distance pour dérober des données lues par les terminaux durant les transactions. Ce type d’attaque a été utilisé contre les réseaux de Home Depot et de Target aux États-Unis. Il convient de noter que les clients aux États-Unis sont particulièrement vulnérables à ces menaces en raison des systèmes de paiement obsolètes qui y sont utilisés. Selon des études récentes, près d’un tiers des attaques de logiciels malveillants menées contre des terminaux de paiement dans le monde se sont déroulées aux États-Unis !

Les experts soulignent également que les systèmes de sécurité des cartes bancaires à puce sont d’une importance secondaire contre les attaques de logiciels malveillants. Les pirates peuvent utiliser partout dans le monde les numéros de cartes bancaires dérobés aux États-Unis. Les cartes bancaires européennes, bien qu’équipées de technologies de sécurité plus avancées (puces et codes PIN), sont facilement utilisées aux États-Unis où la protection est uniquement limitée à la bande magnétique des cartes.

Les Européens sont de plus en plus préoccupés par les vols de cartes bancaires, d’autant plus depuis que les prix des cartes bancaires dérobées ne cessent d’augmenter chaque année sur le marché noir. Les experts de Check Point estiment le prix d’une carte Visa ou MasterCard dérobée aux États-Unis est d’environ 4 dollars, tandis que les données d’une carte bancaire européenne peuvent valoir jusqu’à cinq fois plus, soit 20 dollars !

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Phishing : quand le chiffrement s’invite dans les liens

Le phishing est une menace majeure, qui accroît de manière importante la méfiance d’un nombre croissant d’internautes dans leur utilisation d’Internet, notamment dans le cadre d’opérations sensibles telles que les opérations bancaires et le commerce électronique. Cette méfiance freine grandement le développement d’Internet en tant qu’espace de confiance et de sécurité. En réponse à ce problème, des efforts importants sont menés au quotidien par les principaux acteurs de l’écosystème numérique : généralisation des moyens de protection tant au niveau des messageries électroniques que des navigateurs, information et éducation des utilisateurs – menées en particulier par les marques dont la réputation est ternie par le phishing. Toutefois, en dépit de tous ces efforts, on constate une pérennisation – ainsi qu’une évolution – de cette menace.

En effet, d’une part, le spectre des marques concernées par le phishing s’est considérablement élargi. Il y a quelques années, un nombre relativement limité de marques était confronté à cette menace, au premier rang desquels on pourra citer PayPal, Apple ainsi que les grandes banques et les principaux services de messagerie. Dorénavant, tous les acteurs de l’écosystème numérique sont concernés : la totalité des banques – et même des banques de dimension régionale – les sites de commerce électronique, les services publics, les réseaux sociaux… Cet élargissement du spectre pose un nouveau défi, car d’une part cela rend la tâche de protection de l’utilisateur plus complexe, et d’autre part cela crée un climat d’insécurité numérique permanent.

D’autre part, on constate que les phishers utilisent des techniques de plus en plus sophistiquées pour contourner les mécanismes de filtrage mis en place pour protéger l’utilisateur. L’une de ces techniques consiste à encoder ou à chiffrer le contenu de la page, pour rendre son analyse par des systèmes automatisés plus complexe et plus coûteuse.

Par exemple, une proportion importante de pages de phishing ont leur contenu encodé en percent encoding : le contenu de la page est alors décodé à la volée en javascript par le navigateur du client par l’intermédiaire de la fonction unescape, ce qui n’affecte en rien l’expérience utilisateur. Le phishing est une menace particulièrement pernicieuse et par conséquent difficile à combattre, qui nécessite une vigilance de tous les instants. A ce titre, il est particulièrement important de continuer à informer et à éduquer les utilisateurs, car la réponse à cette menace ne peut pas être que technologique. En particulier, l’application de quelques règles simples permet de réduire considérablement les risques : l’utilisateur doit d’une part, toujours vérifier l’identité d’un site web dès lors que des informations critiques sont échangées, et d’autre part, s’assurer qu’une communication chiffrée est utilisée.

A noter que les acteurs du monde numérique collaborent pour lutter contre cette menace, avec des projets tels que APWG, Phishing Initiative ou encore isitphishing.org. Ce dernier permet d’ailleurs à l’utilisateur de s’assurer de l’innocuité d’une URL. (par Sébastien Goutal, Responsable du Laboratoire R&D de Vade Retro)

Phishing : que peut bien cacher ce lien ?

Proofpoint a récemment évoqué les problèmes liés à une campagne de phishing sophistiquée, qui utilisait un système de distribution de trafic et des kits d’exploitation pour diffuser différentes charges malveillantes, variant selon les attributs du terminal à l’origine du clic.

Ce genre de campagne est capable d’afficher une page Web générique de type « Quelques conseils pour perdre du poids » dès qu’un utilisateur clique sur l’URL à partir d’un Mac ou d’un système de « recherche de logiciels malveillants », ou de le rediriger vers une page de phishing d’informations d’identification. Si, en revanche, cette même URL est activée à partir d’un système Android, une page d’erreur apparaît et invite l’utilisateur à télécharger un patch de sécurité, derrière lequel se cache en réalité le logiciel malveillant « Notcom ». Cette campagne, qui continue à évoluer, est caractéristique du nouveau type de campagnes de phishing « à plusieurs variantes », synonymes de nouveaux risques de sécurité pour les entreprises.

L’analyse des données des courriers électroniques par Proofpoint révèle que les campagnes à plusieurs variantes ont permis aux courriers non sollicités d’évoluer. Ces derniers comprennent notamment les courriers indésirables, les e-mails commerciaux (newsletters et offres marketing ciblées) et les campagnes de phishing. En analysant les URL détectées dans les courriers électroniques non sollicités, nous constatons que la part des URL malveillantes y figurant atteint systématiquement plus de 15 %. Autrement dit, chaque semaine, près d’une URL sur 6 intégrée à un message non sollicité redirige vers un site malveillant.

L’étude statistique des moyennes hebdomadaires (Fig. 1) révèle que la proportion de liens malveillants dans les courriers non sollicités en 2014 est déjà supérieure à 15 % sur une période de 10 semaines et dépasse, en moyenne, le seuil de 20 % sur une période de 2 semaines entières. L’analyse des pourcentages quotidiens indique même une fréquence d’URL malveillantes supérieure dans les courriers non sollicités, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

L’analyse, par Proofpoint, du trafic des courriers électroniques a permis de révéler qu’en 2014, le pourcentage d’URL malveillantes dans des courriers non sollicités avait déjà dépassé 15 % pendant 63 jours (Fig. 2). Par ailleurs, en 2014, le pourcentage des URL malveillantes dans des courriers indésirables a dépassé 25 % pendant 12 jours et 30 % pendant 2 jours.

En résumé, l’année 2014 est marquée par la forte présence d’URL malveillantes dans les courriers non sollicités, une menace persistante si vaste que les entreprises peuvent s’attendre à recevoir régulièrement, certains jours, des courriers non sollicités dans lesquels 1 URL sur 4 redirige vers une charge malveillante.

Il est peu probable qu’il s’agisse d’un phénomène passager, étant donné que les auteurs de spams s’apprêtent à tirer parti de la simplification de l’accès aux logiciels malveillants ainsi que de leur rentabilité. La contamination des ordinateurs représente une source de revenu non négligeable pour les personnes à l’origine des attaques de phishing, qui ont la possibilité de vendre leurs prestations à des services de génération de monnaie virtuelle, de fraude au clic, de distribution de spams et de tout autre nature. L’automatisation et l’utilisation de logiciels criminels à la demande ont plus que jamais simplifié l’accès aux programmes malveillants pour tous les spammeurs, même les moins doués. L’intégration, par les spammeurs nigérians à l’origine de la fraude « 419 », de liens malveillants dans leurs courriers électroniques frauduleux illustre l’évolution importante des programmes malveillants.

Plus de 200 milliards de spams par mois, en 2014

Enfin, la forte présence d’URL malveillantes dans des courriers électroniques non sollicités intervient dans un contexte caractérisé par l’envoi massif de spams. Au cours du premier semestre 2014, plus de 200 milliards de spams par mois ont été recensés à l’échelle internationale. Ce volume a même atteint 260 milliards en juillet, un niveau record depuis 2010, qui correspond à deux fois plus que la moyenne normale.

Les campagnes de phishing à plusieurs variantes contribuent à renforcer la présence de liens malveillants dans les courriers non sollicités. Prenons par exemple une campagne de phishing à plusieurs variantes classique : les pirates envoient aux entreprises un courrier électronique au premier abord inoffensif. Ce courrier ne contient aucune pièce jointe et redirige généralement vers un site commercial fiable bien que non sollicité, comme un site dédié à la perte de poids. Lorsqu’ils sont examinés en premier lieu par des passerelles de gestion de courriers électroniques sécurisées, le message et l’URL qu’il contient sont considérés comme inoffensifs. Le courrier électronique est donc autorisé ou, au mieux, placé en quarantaine, où les utilisateurs finaux peuvent continuer à le consulter et à cliquer sur l’URL en question. Cependant, ce genre de liens permet aux pirates d’acheminer l’URL vers un système hébergé de distribution de trafic, une ancienne technologie aujourd’hui largement utilisée dans le cadre de campagnes de courriers malveillants. Sachant qu’une attaque composée de 10 messages autorisés seulement a plus de 90 % de chance d’attirer un clic (cf Verizon 2014 DBIR, p 47), lorsqu’un utilisateur final clique dessus, il est redirigé vers la charge appropriée en fonction de l’heure, du navigateur utilisé, de son entreprise et d’autres facteurs. Par ailleurs, les pirates ont la possibilité de modifier le contenu d’une URL à tout moment, ce qui signifie qu’une URL figurant dans un courrier électronique peut régulièrement passer d’un site malveillant à un site fiable.

Les travaux de recherche menés par Proofpoint révèlent que les pirates tirent parti du manque de vigilance des contrôles dont font généralement l’objet les spams pour infiltrer les organisations. Jusqu’à présent, les spams et les campagnes de phishing ont toujours été dissociés, de par leur nature, et traités à des niveaux de sécurité différents par les systèmes de protection. En s’appuyant sur la disponibilité instantanée des kits d’exploitation, les cybercriminels n’ont plus besoin de posséder de connaissances approfondies pour lancer des attaques sophistiquées. Malgré leur formation, les professionnels en charge de la sécurité au sein des entreprises ne parviennent pas toujours à détecter les messages malveillants parmi les courriers non sollicités. Ils n’ont donc pas d’autre choix que de les considérer tous comme dangereux.

Il n’est plus possible, aujourd’hui, de se contenter de considérer les messages non sollicités comme une simple nuisance. Tous ceux qui franchissent les filtres d’une entreprise sont susceptibles de contenir un lien malveillant, d’autant plus que la technologie sur laquelle reposent les campagnes de phishing à plusieurs variantes empêche désormais de distinguer rapidement les 15 %, 20 % ou 30 % de liens malveillants du reste. Pour lutter contre cette nouvelle réalité, il est indispensable de se doter de systèmes de défense capables de distinguer plus précisément les menaces dès leur réception, voire de protéger les systèmes ultérieurement contre toutes celles qui auraient échappé aux différents contrôles et sur lesquelles les utilisateurs risquent de cliquer. (Ismet Geri, Directeur de Proofpoint France et Europe du Sud)

Google et Doubleclic exploités dans une diffusion malveillante

La méthode est connue, utilisée depuis des années : des pirates exploitent les réseaux publicitaires pour diffuser des codes malveillants dans les ordinateurs des visiteurs de site Internet. Des cyber-criminels ont exploité la puissance de deux réseaux de publicité en ligne pour infecter et infiltrer des millions de potentielles victimes.

Lors de vos visites sur le site web, des publicités peuvent s’afficher. Des pirates informatiques ont rapidement compris le potentiel intérêt de ces supports pour diffuser leurs malveillances informatiques. Il y a quelques jours, les réseaux de DoubleClick et de l’agence de publicité Zedo, affiliée à Google, ont diffusé des publicités malveillantes qui avaient pour mission d’installer un logiciel espion dans les ordinateurs des visiteurs.

Un récent rapport publié par les chercheurs de la société Malwarebytes suggère que les cybercriminels ont pu profiter d’affiches piégés sur un certain nombre de sites web, y compris le Times d’Israël, le Jérusalem Post et encore le  site de streaming musical Last.fm.

L’attaque a été détectée à la fin du mois août dernier. Depuis, des millions d’ordinateurs ont probablement été exposés au code malveillant Zemot. Un microbe que les antivirus mis à jour détectent les yeux fermés. Google a confirmé l’attaque et a fermé l’ensemble des serveurs permettant la diffusion des publicités piégées. Ce qui est intéressant, dans ce cas, est la facilité déconcertante qu’ont eu les pirates à pirater les administrations de diffusion, à installer leurs publicités et à permettre la mise en ligne sans que personne ne puisse s’en inquiéter.

Les pirates ont exploité de nombreux sites supports, les publicités renvoyaient sur ces espaces. Des sites qui déclenchaient ensuite l’installation d’un kit pirate. Beaucoup de sites étaient basés au Pays-Bas (.nl), Suisse (.ch) et quelques pays de l’Est.

Zemot a été détecté, pour la première fois, en novembre 2013. Rien qu’en juin 2014, Microsoft annonçait 45.000 machines piégées ; plus de 35.000 en juillet, 27.000 en août. Zemot se concentre sur des ordinateurs exécutant Windows XP, mais il peut aussi infecter les systèmes d’exploitation plus modernes s’exécutant sur des machines tournant en x86 et 64 bits. Zemot est conçu pour contourner la sécurité d’un système avant d’infecter les ordinateurs avec des logiciels malveillants supplémentaires.

Cinq millions de comptes gMail piratés : Seulement ?

La semaine dernière, on nous refaisais le coup de la base de données « super » importante, piratée. Après le pseudo milliard de mots de passe qui n’étaient rien d’autre que l’accumulation de mails interceptés par des « piratins » à grand coups de phishing et attaque de BDD iSQL, voici venir une autre société qui met la main, dans un forum de black Market, sur une base de données de 5 millions de présumés clients gMail.

Google explique que ces comptes proviennent d’attaques de type filoutage. Un grand nombre des identifiants étaient sans danger car vieux, et les mots de passe changés depuis des lustres. N’empêche, cette accumulation rappelle que Google propose, comme Microsoft, Facebook, … la double authentification de son compte et que la protection est loin d’être négligeable. Vous pouvez découvrir le fonctionnement de ce genre de sécurité dans l’article dédié à la double authentification pour votre site web ou pour vos applications Internet.

A noter que la société Know’em propose de savoir si vous êtes victimes de cette « fuite » de 5 millions de comptes gMail en allant sur un espace web dédié : securityalert.knowem.com.

1800 fonctionnaires piégés par un phishing

S’il existe bien un secteur qui mériterait d’être un peu plus regardant sur sa sécurité informatique, c’est bien celui concernant les fonctionnaires. Ils gèrent les informations locales, régionales, nationales, donc des milliers, quand cela ne se chiffre pas en millions de données privées et sensibles. seulement, la sécurité informatique, faudrait-il encore qu’il en entende parler sous forme de formation, de réunion, et autrement que par des professionnels qui ne connaissent du terrain que les rapports chiffrés qu’ils lisent et recopient à longueur de journée.

Un exemple en date, chez nos cousins canadiens. Un sondage interne lancé par le ministère fédéral de la Justice annonce qu’environ 2000 membres du personnel ont cliqué sur un courriel piégé. De l’hameçonnage facile via un faux courriel traitant… de la sécurité des informations confidentielles du ministère. Un tiers des personnes ciblées a répondu à la missive, soit 1850 fonctionnaires sur 5000. Les prochains essais auront lieu en août et au mois d’octobre avec un degré de sophistication supérieure.

Selon le gouvernement canadien environ 10 % des 156 millions de filoutages diffusés chaque jour réussissent à contrer les logiciels et autres filtres antipourriels. Huit millions sont executés par le lecteur, 10% cliquent sur le lien. 80.000 se font piéger. (La presse)

Mise en garde contre ce que l’on trouve « Sous les jupes des filles »

L’éditeur de solutions de sécurité informatique, McAfee, alerte les internautes sur le téléchargement gratuit de film sur internet.

De nombreux sites frauduleux ont profité de cette tendance pour se développer et piéger les internautes. Traditionnellement, afin d’accéder à des liens de téléchargements, l’apprenti pirate effectue sa recherche via un  moteur de recherche en ajoutant par exemple le terme « torrent » (terme désorma is générique faisant référence  au protocole BiTorrent pour le transfert de données en mode P2P). Comme avec l’exemple du film «  Sous les jupes des filles », film français  récemment sorti dans les salles, de nombreuses pages s’offrent à lui.

Ces liens se révèleront pour la plupart être  frauduleux. Ces mêmes liens sont accessibles via Facebook, par le biais d’invitation d’amis ou de pages populaires, faisant  baisser la vigilance des internautes. Après avoir cliqué sur ces liens frauduleux, l’internaute se retrouve face à 2 situations différentes : Soit, il doit télécharger des fichiers compressés, censés contenir le film, mais qui finalement le dirige sur un autre lien afin de récupérer un mot de passe pour ouvrir un second fichier archivé.

Processus compliqué qui multiplie les téléchargements inutilement, mais ajoute des pages vues, donc des publicités, aux pirates diffuseurs. Soit, il est dirigé vers un site de téléchargement, où un clic doit suffire à télécharger le film. Mais la finalité est la même, l’internaute se retrouve devant une offre préalable, qu’il doit accepter avant de pouvoir poursuivre. Par exemple, le site incite l’internaute à télécharger   une application (Lampe Torche, espionne tes amis, …).

Pour cela, il doit rentrer ses coordonnées téléphoniques. Ce que l’internaute ignore c’est que son numéro de téléphone mobile servira à payer un droit d’accès, par débit direct, directement sur la facture de son opérateur mobile.  L’escroquerie va plus loin : une phrase écrit en petit indique à l’internaute qu’il ne fait pas un paiement unique mais s’engage à verser un abonnement hebdomadaire. Il est important de noter que, dans ce cas précis, la société se décharge des modalités de résiliation, qui sont à effectuer exclusivement auprès de l’opérateur mobile, dans l’espace client web. Ainsi, l’internaute n’aura ainsi jamais accès à son film et sera la cible d’entreprises malhonnêtes qui profitent de la bienveillance des gens pour intégrer des pratiques  douteuses mais légales.

Identity Leak Checker

Est-ce que des cybercriminels ont volé mes données personnelles et les ont rendues librement disponibles en ligne de sorte que d’autres personnes puissent également y accéder et les utiliser de manière abusive ?

Les utilisateurs d’Internet du monde entier peuvent désormais répondre à cette question en utilisant un service gratuit de l’Institut Hasso Plattner pour l’ingénierie des systèmes informatiques de l’université de Potsdam, en Allemagne. Pour cela, il leur suffit de consulter le site sec.hpi.de et de saisir leur adresse e-mail. Le système recherche alors sur Internet les données personnelles librement disponibles qui leur sont associées.

Si des noms, des mots de passe, des détails de compte ou d’autres données personnelles associées à l’adresse e-mail s’avèrent circuler sur la toile, l’institut HPI avertit l’utilisateur par e-mail et lui donne des conseils sur la façon de procéder. Pour des raisons de sécurité, l’institut ne divulguera pas la nature précise des données.

Les informaticiens qui ont développé ce service ont baptisé leur innovation  » Identity Leak Checker « . À ce jour, les chercheurs de cet institut universitaire, qui est financé par Hasso Plattner, le cofondateur de SAP, ont identifié et analysé plus de 170 millions d’ensembles de données personnelles sur Internet. Quelque 667 000 vérifications gratuites ont été effectuées depuis le lancement du service en Allemagne. Dans 80 000 de ces cas, les utilisateurs ont dû être informés qu’ils avaient été victimes d’un vol d’identité.

« Ce type de système d’avertissement pour les données personnelles volées circulant sur Internet vise à permettre aux utilisateurs de comprendre comment ils traitent leurs données personnelles « , a déclaré le Prof. Christoph Meinel, directeur de l’institut HPI. Son département a également mis au point une base de données pour l’analyse des vulnérabilités informatiques (https://hpi-vdb.de). Cette dernière intègre et combine de grandes quantités de données déjà disponibles en ligne à propos des vulnérabilités de logiciels et d’autres problèmes de sécurité. La base de données contient actuellement pas moins de 61 000 éléments d’information concernant des points faibles qui existent dans près de 160 000 programmes logiciels de plus de 13 000 fabricants.

La base de données de l’institut HPI a récemment commencé à aider les utilisateurs à effectuer des vérifications gratuites de leurs ordinateurs à la recherche de points faibles identifiables qui sont souvent exploités habilement par les cybercriminels pour leurs attaques. Le système reconnaît le navigateur de l’utilisateur – y compris les plugins fréquemment utilisés – et affiche une liste de vulnérabilités connues. Des plans visant à étendre le système d’auto-diagnostic pour couvrir d’autres logiciels installés sur un ordinateur sont en cours de préparation.

Les utilisateurs de services Google ciblés par une attaque de phishing difficile à détecter

Les pirates récupèrent les mots de passe de comptes Google via une attaque de phishing particulièrement difficile à détecter par une analyse heuristique classique.

Selon les Laboratoires antivirus Bitdefender, des cybercriminels récupèrent les mots de passe d’utilisateurs de comptes Google grâce à une attaque de phishing difficile à détecter par une analyse heuristique, en raison du mode spécifique d’affichage des données utilisé par Google Chrome. En effet, les URI (identifiant uniforme de ressource) rendent les utilisateurs de Chrome plus vulnérables, même si ce phishing cible aussi les utilisateurs de Mozilla Firefox.

En récupérant les mots de passe de comptes Google, les pirates peuvent potentiellement acheter des applications sur le Google Play, pirater le compte Google+ ou encore accéder aux documents personnels stockés sur Google Drive. Cette arnaque commence par un e-mail prétendument envoyé par Google avec pour objet « Mail Notice » ou «  New Lockout Notice ». Ce message dit : « Pour rappel, votre compte e-mail sera bloqué dans 24h en raison de l’impossibilité d’augmenter votre espace de stockage. Cliquez sur « INSTANT INCREASE » pour augmenter automatiquement votre espace de stockage. »

Si l’utilisateur clique sur le lien “INSTANT INCREASE”, il est alors redirigé vers une fausse page de connexion Google, identique à l’originale, afin de renseigner son identifiant et son mot de passe. « La caractéristique de cette attaque de phishing est que la barre d’adresse de navigation n’affiche pas une URL habituelle mais une URI, en l’occurrence ici ‘data :’ » explique Catalin Cosoi, Responsable de la stratégie de sécurité chez Bitdefender.

Ce schéma de données URI permet aux pirates d’intégrer les données correspondantes aux pages Web comme si elles étaient des ressources extérieures. Le modèle utilise le codage Base64 pour représenter les contenus des fichiers. Dans ce cas présent, les pirates fournissent le contenu des fausses pages Web dans une chaîne codée dans les données URI. Et, dans la mesure où Google Chrome n’affiche pas toute cette chaîne, il est difficile pour l’utilisateur, même habitué, de comprendre qu’il est victime d’une attaque par phishing.

Il est habituel pour les cybercriminels de se faire passer pour des prestataires de services envoyant des messages ou notifications prétendument issus d’organismes tels que Google, Facebook, eBay, d’opérateurs téléphoniques ou de banques, qui figurent parmi les « déguisements » favoris des spécialistes du phishing pour envahir les boites mail du monde entier. Une attaque similaire avait récemment ciblé la page d’accueil Google Drive afin de récupérer les identifiants Gmail. Afin de se prémunir contre des arnaques en ligne, Bitdefender préconise également aux internautes de toujours utiliser une solution de sécurité à jour.

 

Prudence au Phone phishing

Des pirates informatiques, se faisant passer pour votre banque, n’hésite pas à vous appeler au téléphone pour se faire passer pour votre conseiller financier.

Deux personnes âgées, basées dans le centre-ouest de la France, viennent de faire les frais d’une technique bien rodée, le voice phishing ou phone phishing. Les deux victimes vivent à Thouars et à Nueil-les-Aubiers dans le 79. Étonnamment, les escrocs ont attaqué deux clients de la même agence bancaire. Les pirates, dans ce cas, ne se sont pas fait passer pour la banque mais pour l’opérateur Orange. L’excuse, une mise à jour des informations bancaires des interlocuteurs.

Attention, Data Security Breach des preuves de la même attaque sous forme d’appel de conseillers financiers. La technique est la suivante. Une personne vous contacte en expliquant qu’il vous reste de l’argent sur un compte bancaire. Le pirate indique alors que cet argent peut vous être transféré. Malin, l’escroc connait l’identité et le téléphone de sa victime. Si ce dernier a repéré la banque du « poisson », un jeu d’enfant pour continuer son piège. Il indique, au téléphone, les 4 chiffres qui seraient les premiers nombre de la carte bancaire de la personne contactée par téléphone. Ici, le piège se referme sur la potentielle victime.

Les 4 premiers chiffres, tout le monde peut les connaitre. D’abord, la carte, une Visa ou une MasterCard ? Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas le propriétaire d’une carte Visa (4), mais d’une MasterCard. Les trois chiffres suivants correspondent à la « marque » de l’entreprise bancaire éditrice de la CB : BNPParibas : 974 ; Caisse d’épargne : 978/927 ; La Poste : 970 ; Crédit lyonnais : 972 ; Sofinco : 976 ; La Bred : 975 ; Société Générale 973 ; Auchan/Accord : 032 ; Crédit Mutuel : 132. Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas une carte Visa (4), mais MasterCard.

Bref, vous comprenez ainsi le tour de passe-passe qui pourrait en bluffer plus d’un. Prudence donc et retenez une seule chose : On ne donne aucune information par téléphone.

 

Hausse de la fraude bancaire en France

La dernière étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) annonce plus de 700.000 piratages bancaires en France, par an. Voilà qui devient intéressant. Les chiffres de la dernière étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) montre qu’il y aurait eu une hausse de 43% des piratages de données bancaires, en France, entre 2010 et 2013. Plus de 700.000 victimes se sont déclarées.

Le rythme des arnaques à la carte bancaire en France ne cesserait d’augmenter indique le Figaro à la suite de cette étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) relative aux « débits frauduleux sur les comptes bancaires ». Des faits déclarés par des victimes lors d’une enquête « cadre de vie et sécurité » lancée par l’Insee. 14.500 ménages ont été interrogés pour cette enquête.

En 2010, 500.000 cas de fraudes bancaires avaient été annoncés. Trois ans plus tard, 200.000 nouveaux se sont invités dans ce compteur qui ne cesse d’augmenter. A noter que le rapport officiel de l’Observatoire de la Sécurité des Cartes de Paiement (OSCP) sur ce sujet doit être publié en juillet prochain. En 2012 (le site n’affiche aucun rapport pour 2013, ndr) l’OSCP annonçait un taux de fraude pour l’année 2011 à 0,077 % « en légère augmentation pour la quatrième année consécutive« . Cela correspondait à un montant total de fraude de 413,2 millions d’euros (contre 0,074 % et 368,9 millions d’euros en 2010).

Piratage chez SEDO ?

Avec plus de 2 millions de membres du monde entier et des échanges de domaines en plus de 20 langues, Sedo est la première plate-forme mondiale d´achat-vente de noms de domaine. Autant dire qu’elle attire les regards des « financiers » du web, des webmasters mais aussi des pirates informatiques. Il semble que ces derniers soient rentrés dans la danse, ce samedi 12 avril. « Nous tenons à vous informer que le site Sedo a été la cible d´une attaque informatique révélant une faille de notre système de sécurité, jusqu’alors inconnue, souligne l’entreprise basée à Cologne. Ainsi un email intitulé « Activation de votre compte » a été envoyé illicitement à un nombre limité de nos clients« .

Une enquête immédiate à ce sujet a révélé que les adresses mails exploitées ont été trouvées directement dans le service proposé par Sedo. « Aucunes autres données n’ont été compromises : aucun mot de passe ou autres informations associées au compte n´ont été rendus publics » indique le géant du web. Les services de Sedo ont pallié à cette faille dès que celle-ci a été détectée et tout accès non autorisé a été bloqué. « Vous n’avez pas besoin de prendre d´ultérieures mesures pour protéger les données renseignées dans votre compte. Enfin si vous avez cliqué sur le lien contenu dans l’email non autorisé, cela n´aura aucune conséquence nuisible« .

 

Une agence américaine sensible infiltrée par du 95D

Un pirate informatique réussi à infiltrer une agence américaine sensible en se faisant passer pour une blonde torride. Emily Williams, gentille, sexy, pas avare de cartes numériques envoyées de ses vacances. Une amie ? Pas vraiment. Des chercheurs en sécurité informatique Aamir Lakhani et Joseph Muniz ont expliqué lors de la conférence RSA Europe 2013 comment une agence américaine sensible, en charge de question de sécurité avait été infiltrée par un pirate, amateur de phishing particulièrement bien ciblé. De fausses cartes numériques de vacances piégées qui auraient permis de mettre la main sur les accès Facebook, LinkedIn ou encore SalesForce de fonctionnaires. Les deux chercheurs ont expliqué que leur attaque, pour du faux, avait permis de duper un employeur du gouvernement en lui faisant croire qu’elle était une employée gouvernementale. Le clic sur le javascript piégé aura fait le reste ! L’attaque « scientifique » aura durée 90 jours. Lakhani a refusé de préciser quelle agence du gouvernement avait été infiltrée et compromise par Mlle Williams.

 

Les hackers partent aussi en vacances en août

Selon le « RSA Fraud Report », la France n’est plus dans le trio de tête des pays les plus attaqués par les campagnes de phishing. Dans l’édition de septembre de son Fraud Report, RSA, la division sécurité d’EMC, constate que les attaques utilisant des techniques de phishing ont diminué de 25% au mois d’août 2013 comparé au mois de juillet, passant de 45232 à 33861. De plus, la France – présente en quatrième position du classement des pays les plus attaqués en juillet – n’est plus dans la compétition au mois d’août, cédant sa place à l’Inde qui a enregistré une augmentation des attaques de 2 points. Le phishing ou hameçonnage est l’une des techniques les plus utilisées par les fraudeurs afin d’obtenir des renseignements personnels et usurper ainsi l’identité de l’internaute. Particulièrement adaptés pour obtenir des renseignements bancaires, ces trojans sont déployés pour présenter aux utilisateurs un site web généré par un programme malveillant qui les incite à rentrer leurs informations personnelles.

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité

Pour que les e-soldes d’été riment avec e-sécurité Pour que les bonnes affaires le restent, 6 conseils de Data Security Breach pour succomber à la tentation des bonnes affaires estivales sans tomber dans les pièges qui peuvent être tendus sur internet. 26 juin, c’est officiellement le coup d’envoi des soldes d’été. C’est l’occasion de se faire plaisir en réalisant des économies d’autant que le mauvais temps de ces dernières semaines présage d’un important stock à écouler. Malgré la crise, 80% des français ont l’intention de faire les soldes cette année selon l’étude Ifop pour Spartoo avec un panier moyen prévu de 201 euros.

De plus en plus de français font leur achat sur des sites d’e-commerce. Cependant, même si ces sites sont mieux protégés qu’auparavant, le risque de se faire arnaquer sur Internet persiste. Alors que 52% des victimes de fraude déclarent que la fraude subie « a été effectué dans un commerce en ligne », 27% des acheteurs continuent d’utiliser leur carte de crédit avec désinvolture pour effectuer des achats en ligne selon une étude Harris Interactive pour Kaspersky Lab. Les montants volés constatés sont en moyenne de 250 euros mais si 20% de ces débits sont supérieurs à 1 000 euros.

Voici une liste de 6 conseils prodigués par Kaspersky Lab pour ne pas tomber dans les mailles du filet des cybercriminels pendant cette période d’achats :

1.     Etre vigilant face aux offres trop alléchantes – Les internautes ont pour habitude de recevoir des promotions de différentes marques soit via e-mail ou sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Cependant, certains cybercriminels abusent de cette méthode de distribution en envoyant de faux e-mails déguisés en messages légitimes de marques (phishing). Après avoir cliqué sur le lien, l’utilisateur est alors redirigé vers un site malveillant au lieu de celui du distributeur. Les pirates pourront récupérer toutes les informations bancaires stockées sur l’ordinateur; 1/3 des internautes conservent ce type d’information sur leur ordinateur domestique.

2.     Vérifier l’authenticité et la sécurité du site – Si une bonne affaire se profile, il suffit de se rendre sur le site officiel de la marque pour confirmer qu’il s’agit bien d’une offre légitime et que le site n’est pas un faux. Le témoignage de clients, la présence de conditions générales et la réactivité du service client constituent d’autres indices prouvant la véracité du site. Le paiement en ligne doit également être sécurisé car même si 44% des acheteurs sur Internet ne sont pas particulièrement inquiets lorsqu’ils utilisent leurs cartes de crédit en ligne1, il est important de vérifier l’existence du cadenas et de la mention https dans la barre d’adresse.

3.     Privilégier les réseaux 3G/4G au Wi-Fi – Les smartphones et les tablettes peuvent aider à suivre les bonnes affaires même au sein des centres commerciaux physiques. Cependant, les cybercriminels savent que les consommateurs ont tendance à se rendre sur des sites dotés d’identifiants ou d’informations bancaires pendant ces événements particuliers. Ils peuvent facilement surveiller les informations envoyées sur les réseaux Wi-Fi publics, telles que le numéro de compte ou de carte bancaire.

4.    Favoriser des moyens de paiements fiables – Il est important de privilégier les moyens de paiement qui permettent un recours comme les systèmes de paiement sécurisés par carte bancaire et d’éviter au maximum les services de transfert d’argent, notamment à l’étranger.

5.     Eviter de renseigner les sites avec trop de données personnelles – Certains sites d’e-commerce sont très intrusifs et demandent de fournir beaucoup de données personnelles. Il faut donc éviter de laisser trop d’informations sur soi.

6.     Choisir un mot de passe sécurisé – Un bon mot de passe est la condition indispensable pour une protection optimale de ses données. Le mot de passe idéal doit combiner plusieurs combinaisons de caractères mais ne doit pas être réutilisé à l’infini. Plusieurs mots de passe sont nécessaires pour éviter de se faire pirater ses comptes.

Volkswagen France piraté pour piéger les utilisateurs de Skype et iTunes

Le piratage informatique d’un site web cache très souvent des actions biens plus malveillantes qu’un simple barbouillage. Pour preuve, le cas vécu, ce jeudi, par le site Internet du groupe Volkswagen France. Datasecuritybreach.fr et ZATAZ.COM ont pu constater qu’un pirate informatique avait réussi à s’inviter dans le serveur de la marque automobile Allemande afin d’y cacher une redirection malveillante vers une fausse page d’administration à Skype.

Au moment de l’écriture de cet article, l’adresse volkswagengroup.fr/ (…) /connect.html renvoyait les internautes sur le site usurpateur skype-france.fr. Plus grave encore, le pirate a aussi caché une fausse page iTunes Connect dans le serveur de la filiale française du constructeur automobile.

Le voleur a lancé son hameçonnage Skype (comme pour iTunes) via un courriel électronique contenant ce type de message (exemple pour skype, ndlr datasecuritybreach.fr) « Chère/Cher client Nous vous informons que votre compte Skype arrive a l’expiration dans moins de 48H. Cliquez simplement sur le lien suivant et ouvrez une session a l’aide de votre Skype ID et Mot de passe. Vérifiez maintenant. Cordialement L’assistance a la clientèle Skype 2013« .

Vers sur les réseaux sociaux

Une résurgence des vers sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du spam. Les attaques ciblées continuent d’augmenter; retour des spams “Pump and Dump” qui surfent sur les hausses boursières record aux USA. McAfee Labs a communiqué à Datasecuritybreach.fr son rapport trimestriel sur le paysage des menaces au premier trimestre 2013, « McAfee Threats Report: First Quarter 2013 ».

Ce rapport met en lumière une hausse importante du ver Koobface sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du volume de spam. Egalement constaté une augmentation continue de la complexité et du nombre de menaces ciblées, y compris les chevaux de Troie de collecte d’informations et les menaces ciblant les secteurs d’amorçage maître (Master Boot Record – MBR). Trois fois plus d’échantillons de Koobface que lors du précédent trimestre. Ce ver vise en particulier Facebook, Twitter et les utilisateurs de réseaux sociaux. Le cheval de Troie Koobface, un ver découvert en 2008 dont l’évolution avait été relativement stable depuis l’an dernier mais qui a triplée au cours du premier trimestre 2013 et qui a atteint des niveaux jamais vus auparavant. Sa résurgence démontre que la communauté des cybercriminels estime que les utilisateurs des réseaux sociaux représentent un environnement ciblé très riche en termes de victimes potentielles

Après trois ans de stagnation, le volume de spam a augmenté de façon impressionnante. Un élément significatif de cette croissance en Amérique du Nord a été le retour des campagnes de spam « Pump and Dump » qui visent les investisseurs néophytes espérant capitaliser sur la hausse du marché boursier. Le rapport met également en évidence une augmentation continue des logiciels malveillants Android, des URL malveillantes, ainsi que sur l’ensemble des échantillons de logiciels malveillants. Datasecuritybreach.fr a pu constater dans ce rapport la première augmentation du volume de courriers non sollicités dans le monde depuis plus de trois ans. En plus des escroqueries populaires de « Pump and Dump », une flambée d’offres d’hormones de croissance et une escalade des campagnes de spam sur les marchés émergents caractérisent principalement cette flambée. Un détail que Data Security Breach Magazine vous relatait déjà, le mois dernier via un autre rapport.

L’augmentation de la sophistication et du nombre des menaces persistantes avancées ciblées (Advanced Persistant Threats – APT) a représenté l’évolution la plus notable du paysage des menaces du fait que, dorénavant, l’information est devenue aussi précieuse que l’argent dans le paysage de la cybercriminalité. Le cheval de Troie Citadel a prouvé que les cybercriminels ont recyclé cette menace pour dérober les informations personnelles à des victimes étroitement ciblées au-delà des institutions financières. L’industrie doit s’attendre à voir de plus en plus de cas de logiciels malveillants bancaires utilisés pour des opérations de cyber espionnage au sein d’entreprises non financières et gouvernementales. · Les attaques MBR. L’augmentation de 30 % des menaces ciblant le MBR au premier trimestre est liée, par exemple, aux logiciels malveillants StealthMBR, TDSS, Cidox et Shamoon. Clé pour lancer les opérations de démarrage, le MBR offre aux attaquants une grande variété de contrôle du système, de persistance et de fonctionnalités de pénétration profonde. Cette catégorie a enregistré des niveaux record ces deux derniers trimestres.

Datasecuritybreach.fr a aussi constaté dans ce rapport une augmentation de 30 % des logiciels malveillants ciblant les zones d’amorçage, ainsi que de nouvelles variantes de chevaux de Troie voleurs de mot de passe, repensés pour dérober des informations personnelles de personnes et d’entreprises proches de l’industrie des services financiers. « Les cybercriminels ont appris à considérer les informations personnelles et organisationnelles sensibles comme monnaie de leur économie pirate », déclare à datasecuritybreach.fr François Paget, chercheur McAfee Labs. « La résurrection de Koobface nous rappelle que les réseaux sociaux continuent de représenter une opportunité importante pour l’interception des renseignements personnels. Dans l’entreprise, nous constatons que les chevaux de Troie voleurs de mot de passe deviennent des outils de collecte d’informations pour les attaques de cyber-espionnage. Qu’elles visent soit les identifiants de connexion ou de propriété intellectuelle, ou soit les secrets commerciaux, les attaques très ciblées atteignent de nouveaux niveaux de sophistication ».

Le nombre d’URL suspectes a augmenté de 12 % du fait que les cybercriminels n’ont de cesse d’intensifier leurs attaques commises à partir de botnets comme moyen de distribution principal de leurs logiciels malveillants. Les sites web malveillants de « drive-by downloads » (attaque consistant à installer secrètement un logiciel sur l’appareil d’un utilisateur à son insu, ou sans son consentement) ont l’avantage notable d’être plus agiles et moins susceptibles d’être inquiétés par des interventions des autorités. DataSecurityBreach.fr vous relate, dans cet article, comme décoder les urls réduits, vecteurs d’attaques.

Social engineering et cheval de Troie, vos meilleurs ennemis

Une série d’attaques particulièrement préparées, basées sur un mécanisme d’ingénierie sociale et d’infection par cheval de Troie, et ciblant des entreprises françaises a été porté à la lecture de datasecuritybreach.fr. En avril 2013, l’éditeur Symantec a été alerté d’une série d’attaques dont l’élément le plus distinctif est l’appel téléphonique que la victime de la part de l’attaquant se faisant passer pour un employé ou un partenaire de l’organisation, en français, et demandant à la victime de traiter une facture qu’il va recevoir par email. Le courriel piégé contient soit un lien malveillant soit une pièce jointe, qui se révèle être une variante de W32.Shadesrat, un cheval de Troie.

Ces attaques ont commencé en février 2013. Cependant, ce n’est que récemment, en avril, que des appels téléphoniques ont commencé à accompagner l’envoi des emails. Pour le moment, les attaques ont concerné des entreprises françaises, ainsi que certaines de leurs filiales basées à l’étranger (Roumanie et Luxembourg). L’attaquant est bien préparé et il a, bien sûr, obtenu l’adresse email et le numéro de téléphone de sa victime avant l’opération. Les victimes de ces attaques sont le plus souvent des employés des départements comptables ou financiers de ces entreprises. Comme le traitement des factures fait partie de leurs tâches quotidiennes, ce leurre s’avère plutôt convaincant. Chaque élément de cette attaque requiert une soigneuse préparation qui contribue au taux de réussite général de l’attaque.

Il semble que la motivation de l’attaquant soit pour le moment purement financière. Cibler des employés des départements comptables et financiers des entreprises concernées lui assure un paiement ou une transaction en ligne rapide, ainsi qu’un accès facilité aux informations bancaires et comptables des entreprises attaquées qu’il pourra utiliser ultérieurement.  Mais le cheval de troie permet également un accès aux documents de l’entreprise. W32.Shadesrat est en effet un Trojan d’accès à distance (RAT : Remote Access Trojan), connu et documenté dans les solutions de sécurité Symantec, déjà utilisé par une grande variété d’attaquants, et toujours actif dans différents pays.

Recommandations à destination des entreprises :

–          Informer le personnel des services concernés de ces attaques ;

–          Disposer d’une solution de sécurité de dernière génération sur chacun de ses postes de travail et la mettre à jour ;

–          Stocker les informations sensibles de l’entreprise dans un espace sécurisé, et les chiffrer ;

–          Vérifier l’identité des prestataires émettant une facture urgente avec les différents services ayant pu faire appel à leurs services, ainsi que leurs coordonnées bancaires.

Le printemps : période la plus propice au phishing

Datasecuritybreach.fr vient d’apprendre qu’avec une augmentation des attaques de 11% entre Février et Mars 2013, et de 27% d’une année sur l’autre, les pirates informatiques semblent attendre les beaux jours pour reprendre leur activité.

En Avril, ne dévoile pas tes impôts d’un fil ! Et en mai, fais ce qu’il te plait ? Rien n’est moins sûr. En effet, les « phishers » semblent reprendre du service une fois le premier trimestre de l’année écoulé. Les mails malveillants se multiplient et les pièces jointes vérolées bourgeonnent !

La cause : l’arrivée des déclarations fiscales en ligne. Les fraudeurs envoient ainsi des mails en provenance des autorités et demandent aux particuliers de fournir certaines informations. Ici, la ruse est de jouer sur la crédibilité et la peur de la majoration. Les impôts en ligne sont également une technique employée pour récolter vos informations personnelles et bancaires.

D’après le dernier rapport Anti-Fraude de RSA, plus de 24000 attaques de phishing ont été lancées en Mars, soit une augmentation de 27% par rapport à l’année dernière à la même période.

Pour se protéger :

o   Attention aux fautes d’orthographe ! Une simple erreur peut être le signe de la fausseté d’un site

o   Un lien peut en cacher un autre ! Ne cliquez pas sur les liens URL sensés vous permettre de modifier vos informations bancaires, surtout quand ils ne sont pas visibles et cachez derrière une image

o   Cadenassez vos informations ! Tout site officiel se doit de proposer à ses utilisateurs une interface sécurisée sur laquelle ils pourront fournir leurs informations sans risques qu’elles soient utilisées à mauvais escient. La présence d’un cadenas dans la barre des tâches est un signe de cette sécurité. Prudence, le HTTPS n’est pas obligatoirement signe de sécurité totale. Un pirate peut glisser une fausse page via une faille de type XSS, par exemple.

Les arnaqueurs ont récemment montré un fort intérêt pour le football

Les arnaqueurs ont récemment montré un fort intérêt pour le football. En effet, une grande variété d’attaques de phishing (faux sites web) se basant sur le football a été observée en 2012. Les arnaqueurs se sont déjà intéressés à la Coupe du Monde de la FIFA 2014, mais aussi aux stars et aux clubs phares du ballon rond.

Datasecuritybreach.fr vous a d’ailleurs présenté, l’arnaque ciblant les fans de Lionel Messi et celle visant les supporters du FC Barcelone. Deux bons exemples de ces pratiques. Les pirates informatiques comprennent qu’utiliser des célébrités avec une énorme base de fans offre un plus grand choix de cibles, et augmente ainsi leurs chances de récolter les identités des utilisateurs. Ces arnaques persistent encore en 2013 avec une stratégie toujours identique consistant à mettre en place de faux sites web en utilisant des hébergeurs gratuits.

Les sites de phishing ont incité des internautes à entrer leurs codes d’accès Facebook sur des pages consacrées à Lionel Messi, au FC Barcelone ou à Cristiano Ronaldo. Ces dernières affichent ostensiblement des images de Lionel Messi, du FC Barcelone ou de Cristiano Ronaldo, et essaient de donner l’impression qu’elles en sont les pages Facebook officielles. Certains de ces faux sites sont intitulés, « premier réseau social dans le monde ». Les utilisateurs sont ensuite incités à entrer leurs identifiants Facebook afin de se connecter à leur compte. Une fois que les identifiants ont été renseignés, les utilisateurs sont redirigés vers une page communautaire dédiée à Lionel Messi, au FC Barcelone, ou à Cristiano Ronaldo pour créer l’illusion qu’une session légitime s’est ouverte.

Si les utilisateurs sont victimes de sites de phishing en ayant entré leurs identifiants, alors les pirates ont réussi à voler leurs données à des fins d’usurpation d’identité. Pour éviter les attaques de phishing, les internautes sont invités à suivre les conseils ci-dessous :

§  Faites attention lorsque vous cliquez sur des liens qui semblent trop attractifs, envoyés par email ou postés sur les réseaux sociaux

§  Ne renseignez pas de données personnelles lorsque vous répondez à un email

§  N’entrez pas de données personnelles dans un pop-up qui apparaît dans une page ou à l’écran.  Composez plutôt, de façon manuelle, le site web que vous souhaitez consulter, au lieu de cliquer sur un lien suspect.

§  Assurez-vous que le site web est crypté avec un certificat SSL en vérifiant que la mention « https » soit présente dans la barre d’adresse, ou que celle-ci soit de couleur verte lorsque vous entrez des données personnelles ou financières

§  Utilisez des suites de sécurité comme Norton Internet Security ou Norton 360, qui vous protègent contre le phishing et les fraudes sur les réseaux sociaux

Rapportez les faux sites web, emails ou pages Facebook via phish@fb.com.