Archives de catégorie : Vie privée

Un risque croissant de vol de données en raison de ‘menaces internes’

Le cabinet Ovum vient de publier un rapport qui devrait faire tendre l’oreille. Cette étude commanditée par Vormetric met en évidence le faible contrôle des utilisateurs privilégiés au sein des entreprises françaises et la reconnaissance du chiffrement comme la technologie la plus efficace pour prévenir le risque des menaces intérieures. En outre, 53% des entreprises européennes trouvent ces menaces plus difficiles à détecter qu’auparavant.

Cette enquête, réalisée auprès de plus de 500 décideurs dans le domaine des hautes technologies de moyennes et grandes entreprises au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, conclut que seuls 9% des entreprises se sentent à l’abri des menaces provenant de l’intérieur, avec presque la moitié des sondés en France (42%) reconnaissant que ce sont les « utilisateurs privilégiés » (administrateurs systèmes, de bases de données, réseaux, etc.) qui représentent le plus grand risque pour leur entreprise.

Les menaces intérieures ne proviennent plus seulement des utilisateurs habituels ayant des droits d’accès légitimes et qui en abuseraient pour voler des données et d’en retirer un gain personnel. Les utilisateurs privilégiés qui administrent les systèmes et les réseaux représentent désormais une inquiétude supplémentaire puisque leurs métiers requièrent évidemment un accès à toutes les données accessibles sur les systèmes pour effectuer leur travail. Une troisième menace intérieure identifiée comme étant particulièrement préoccupante concerne les infiltrations par des cybercriminels cherchant activement le moyen de compromettre des comptes d’utilisateurs internes (en visant principalement les comptes avec les privilèges les plus avancés) afin de s’infiltrer dans les systèmes et d’y voler des données en utilisant les identifiants usurpés.

« Environ la moitié des organisations estiment que ces menaces internes sont de plus en plus difficiles à détecter, et les responsables informatiques sont extrêmement inquiets de ce que leurs utilisateurs peuvent faire avec les données de leur entreprise, déclare Andrew Kellet, analyste principal chez Ovum, le cabinet d’analystes en charge de l’enquête. Ce risque se combine avec la menace posée par les cyberattaques qui visent les comptes utilisateurs – ce qui n’est pas complètement ignoré puisque 30 % des organisations citent les Menaces Persistantes Avancées comme motivation principale pour l’amélioration des défenses contre le vol de données. »

Selon l’étude menée, Seulement 9 % des organisations européennes interrogées se sentent à l’abri des menaces internes contre 11% des entreprises françaises ; 47 % des organisations estiment actuellement qu’il est plus difficile de détecter des incidents provenant des menaces internes qu’en 2012 ; Le contrôle d’accès aux données est identifié comme la plus grande menace pour les organisations. Pour certaines, les employés non-techniciens avec un accès autorisé aux données sensibles et aux ressources IT représentent le risque le plus important (49 %), tandis que pour d’autres, ce sont les postes de haut niveau tels que les Directeurs Administratifs et Financiers ou les PDG qui sont le principal risque (29 %) ; Le passage au cloud augmente les risques de sécurité, en raison d’une perte de visibilité sur les mesures de sécurité autour des données stockées dans le cloud, représentant une inquiétude pour 62 % des personnes interrogées ; Le Big Data peut également poser problème, avec plus de la moitié des entreprises concernées par la sécurité du Big Data (53 %) indiquant que des données sensibles peuvent y être contenues ; Il y a de bonnes nouvelles : les organisations prennent des mesures pour lutter contre les menaces intérieures avec 66 % d’entre elles qui envisagent d’augmenter leurs budgets de sécurité en réponse directe à ce risque. « Les entreprises accentuent leur utilisation du cloud computing afin de profiter de la flexibilité et des avantages financiers qu’il apporte, indique Danièle Catteddu, Responsable EMEA pour la Cloud Security Alliance. L’étude démontre qu’elles sont conscientes des nouveaux risques lié à cet usage accru, et détaille la façon dont les fournisseurs peuvent améliorer leurs offres afin de mieux satisfaire les besoins des entreprises en matière de sécurité pour contrebalancer les menaces intérieures »

« Clairement, les exigences liées à la conformité légale, les contraintes concernant la vie privée et les vols de données incessants ont un effet marqué sur les entreprises, déclare Stewart Room, partenaire du Field Fisher Waterhouse’s Technology and Outsourcing Group. Avec 66% d’entre elles qui envisagent d’augmenter leurs dépenses en sécurité pour bloquer les menaces intérieures, et en fonction du défi que la protection des données dans le cloud, les environnements mobiles et Big Data représente, les entreprises comprennent que leur niveau de sécurité doit être mis à jour et font ce qu’il faut pour. »

De plus, les entreprises reconnaissent que le chiffrement est la technologie la plus efficace pour bloquer les menaces internes, avec la plus grande proportion des organisations (38 %) la citant comme la mesure de sécurité la plus importante. (étude)

CJUE: Un coup d’arrêt à la rétention des données

L’Union européenne invalide la directive controversée sur la rétention des données. Dans un arrêt publié ce mardi 8 avril, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a invalidé la directive européenne 2006/24 sur la rétention des données ou traitées dans le cadre de la fourniture de services de communications électroniques accessibles au public ou de réseaux publics de communications, notamment pour non-respect du principe de proportionnalité. Le juge européen reproche en outre à la directive de ne pas imposer une conservation des données sur le territoire de l’UE.

La Député Européenne Françoise Castex salue cette décision de la CJUE: « après le rapport Moraes sur le programme d’espionnage de la NSA, et l’adoption du paquet données personnelles par les eurodéputés, c’est un signal fort envoyé au Conseil. » La directive 2006/24 oblige les opérateurs télécoms à stocker des données sur l’ensemble des communications de leurs clients afin de faciliter la recherche, la détection et la poursuite d’infractions graves.

Pour la Vice-Présidente de la Commission des Affaires juridiques du Parlement européen: « cette directive, qui a été votée dans le cadre des accords UE/États-Unis après les attentats du 11 septembre, ne répondait pas aux exigences imposées par les droits fondamentaux à la vie privée et à la protection des données« .

« Cet arrêt confirme ma conviction qu’il est urgent de doter l’Europe d’un habeas corpus numérique, et de suspendre, une fois pour toute, les accords Safe Harbour et Swift/TFTP qui autorisent le transfert des données personnelles des Européens aux autorités américaines« , conclut l’eurodéputée Nouvelle Donne.

Accès aux photos privées sur Facebook

Il est possible (toujours au moment de la diffusion de cet article, ndr) d’accéder aux photographies privées via une petite manipulation dans les paramètres de Facebook. Pour accéder aux images privées des personnes qui ne sont pas vos ami(e)s, il suffit d’un seul petit clic de souris. Vous devez changer la langue utilisée dans votre compte en mettant « English US ». Option que vous trouverez dans « paramètres ». Il ne vous reste plus qu’à rentrer le nom de la personne que vous souhaitez « regarder » sans y avoir été invité. Pour éviter le regard des curieux, c’est aussi simple, ou presque. Il vous suffit de vous rendre dans le paramétrage de votre compte, et retirer TOUTES les identifications de vos photographies que vous ne souhaitez pas voir apparaitre. Les deux autres solutions :  maitriser ce que vous diffusez ou ne diffusez rien du tout !

Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que la législation américaine n’est pas la même qu’en Europe. Bilan, changer de langue (sur Facebook, mais aussi sur consoles, smartphone, …) peut faire croire au système ainsi modifié que vous êtes installés dans le pays en question. Et la vie privée sur le sol américain n’a pas autant de « freins » qu’en Europe. Bilan, ce qui est « protégé » sur le vieux continent, l’est beaucoup moins sur les terres de l’Oncle Sam. Facebook veut aussi se positionner, de plus en plus, comme un moteur de recherche. Bilan, Graph Search et recherche globale rendent les informations, privées ou non, accessibles à qui sait les chercher, Facebook en tête. CQFD !

Le culte de la vache morte pour la NSA ?

La NSA serait capable d’infecter un ordinateur en 8 secondes avec un logiciel datant de 2004. Un porte-parole de la NSA l’a indiqué, l’utilisation de Turbine ne se fait qu’« exclusivement à des fins de contre-espionnage ou d’espionnage à l’étranger pour des missions nationales ou ministérielles, et rien d’autre ». Voilà qui va rassurer les millions de propriétaires d’ordinateurs touchés par un kit pirate concocté par les grandes oreilles américaines.

D’après le magazine The Intercept (webzine créé par G. Greenwald, L. Poitras et J. Scahill. Il a pour mission de diffuser les informations récupérées par l’ancien analyste privé de la NSA, Edward Snowden), la NSA a utilisé un système de diffusion de codes malveillants baptisé Turbine. Le « truc », géré par l’unité TAO, infecterait des ordinateurs à partir de courriels piégés ou de phishing aux couleurs de Facebook. Des attaques à « echelle industrielle » indique l’un des documents de Snowden. Le « plug-in » Facebook est baptisé QUANTUMHAND (voir la vidéo ci-dessous du document top secret de la NSA, ndr). Pour rappel, des conseillers de l’Élysée ont été piégés par de faux Facebook, voilà 2 ans.

Le journal américain indique que l’agence d’espionnage américaine « a automatisé des processus auparavant automatisés ». Turbine ne serait donc rien d’autres qu’un couteau suisse d’exploit comme les aiment tant les pirates russes. D’après le Parisien, ce système de piratage a également de lancer des cyberattaques en détournant le système de téléchargement de fichiers ou en refusant l’accès à des sites. Des actions lançaient de Fort Meade, dans le Maryland, puis du Royaume-Unis, des Etats-Unis et du Japon. Des « modifications » de cible, comme le piratage et la modification du journal électronique d’Al Qaida, Inspire 11, que nous vous expliquions en juin 2013.

La NSA, en 2004, possédait un petit réseau de 100 à 150 « implants ». Plus de dix ans plus tard, les « outils » seraient au nombre de plusieurs dizaines de milliers. Le système Turbine serait opérationnel dans une certaine mesure depuis au moins Juillet 2010, et son rôle est devenu de plus en plus centrale pour les opérations de piratage de la NSA. Entre 85.000 et 100.000 « virus » seraient en action à travers le monde. Dans les options de Turbine, UNITEDRAKE, un cheval de Troie capable de prendre la main intégralement sur un ordinateur infecté. CAPTIVATEDAUDIENCE, capable d’enregistrer le son d’un micro branché sur la machine. GUMFISH, la webcam. FOGGYBOTTOM, les mots de passe et l’historique de navigation. GROK, un keylogger qui intercepte les frappes clavier. SALVAGERABBIT, copie les données via une clé USB. Un peu comme le petit canard jaune présenté dans zatazweb.tv du mois de décembre 2013.

Bref, il ne fait plus grand doute que Stuxnet et Flame, le premier a attaqué les installations nucléaires Iraniennes, le second visait les ordinateurs du Moyen-Orient. Les cibles ? Si le terrorisme semble être la premiére mission, une note interne de la NSA, baptisée « I hunt sys admins« , explique que les cibles peuvent être aussi les administrateurs de systèmes « qui travaillent pour des fournisseurs de téléphonie et des services Internet » étrangers.

Le poste interne – intitulé « Je chasse admins sys » – indique clairement que les terroristes ne sont pas les seules cibles de ces attaques de la NSA. Compromettre un administrateur de systèmes, les notes opérationnelles, il est plus facile pour se rendre à d’autres objectifs d’intérêt, y compris les « fonctionnaire du gouvernement qui se trouve être en utilisant le réseau certaine administration prend en charge. »

Pendant ce temps, aux USA, la sénatrice Dianne Feinstein, présidente de la commission du Renseignement du Sénat, accusait la CIA d’avoir « visité » les ordinateurs de l’institution politique américaine. Une violation de la Constitution. « Rien n’est plus éloigné de la vérité », a déclaré le directeur de la CIA, John Brennan. La sénatrice affirme que l’agence a tenté de savoir ce que tramait le Sénat au sujet des interrogatoires « musclés » de la Central Intelligence Agency, entre 2009 et 2012. Des enquêtes du département de la Justice sont en cours. Elles doivent permettre de savoir si des fonctionnaires de la CIA, ou des collaborateurs privés, ont utilisé la torture pour soutirer des informations.

Portes ouvertes sur vos données pour les Samsung Galaxy ?

Vous possedez un smartphone Galaxy de Samsung ? Vous allez apprécier l’annonce effectuée par la Free Software Foundation qui vient d’annoncer la découverte d’une porte cachée, une backdoor, dans les appareils android de la marque sud coréenne. Tout en travaillant sur Replicant, une version entièrement gratuite/libre d’Android, un concepteur a découvert que le logiciel propriétaire de Samsung, en cours d’exécution sur le processeur d’applications en charge de gérer le protocole de communication avec le modem, met en œuvre une porte dérobée qui permet au modem d’effectuer des opérations sur le système de fichiers, le tout à distance. Bilan, il serait possible à celui qui connait le « truc », d’accéder à aux données personnelles stockées dans le materiel.

Autant dire que le système de chiffrement que propose Samsung ne servirait à rien face à ce tour de passe-passe. Les Galaxy S3, Galaxy Note 2 et le Galaxy Nexus sont concernés. Paul Kocialkowski, développeur de Replicant, propose aux clients Samsung d’interpeller publiquement le constructeur pour une explication sur cette porte cachée et éliminer cet outil intrusif. Faut-il encore qu’il eut été au courant que le logiciel indépendant d’Android, qui gére les « baseband chips », était « piégé ». Nous imaginons difficilement que la société commerciale tente de jouer avec le feu en cachant, bien mal, ce système espion.

A noter que Replicant propose un patch bloquant cette backdoor. Une façon de faire un peu de pub à Replicant face à l’annonce de Knox, le système de sécurité de Samsung ? Korben propose une lettre à envoyer à Samsung. Une idée proposée par la FsF.

« Bonjour,

Je tiens à exprimer mon mécontentement suite à la découverte, dans la gamme Galaxy de vos smartphones, d’une puissante backdoor dans la puce baseband. Etant moi-même propriétaire d’un Samsung Galaxy S3, j’aimerais que vous me disiez ce que vous faites de cette backdoor, qui visiblement permet un contrôle total sur le smartphone et ses données.

A l’heure des révélations d’Edward Snowden et de la mise en cause de nombreuses grandes sociétés comme Google ou Microsoft, il est dommage de constater que Samsung rejoint le banc des accusés en offrant à n’importe qui sachant y faire, NSA en tête, la possibilité de prendre le contrôle total de n’importe quel smartphone, incluant les messages, les fichiers, le GPS et la caméra.

J’attends donc de votre part des explications, et bien sûr une correction de ce système qui ne peut pas être un simple erreur. Il est temps de mettre fin à l’espionnage de masse. En tant que leader dans les nouvelles technologies, au lieu de conforter un système de surveillante malsain, Samsung devrait au contraire montrer la voie d’une technologie au service de ses utilisateurs, et non l’inverse.

Merci d’avance.
Cordialement« 

Sécuriser ses correspondances : mails qui s’autodétruisent, chiffrés …

Avoir besoin de communiquer de manière anonyme et sécurisé peut se faire sentir. Protéger un courriel et son contenu n’est pas à négliger. Il est évident que la première protection d’une fuite de donnée, d’un espionnage… et de ne rien diffuser sur Internet. Mais aujourd’hui, bien malin celui qui pensera que l’Internet, les mails peuvent être mis de côté. Dans cet article, nous allons voir comment écrire sans laisser de trace (ou presque, ndr), autodétruire un courriel, le chiffrer. Nous ne parlerons pas des outils déjà présenté ICI et LA, mais des sites web offrant des services gratuits d’anonymisation de vos correspondances. Je rappellerai tout de même qu’aucun système n’est infaillible et rien ne remplacera le chiffrement fort et un mot de passe sérieux. Bien entendu, évitez de communiquer des informations « top » sensibles: données bancaires, …

PrivNote
PrivNote est un service Web gratuit qui vous permet d’envoyer des notes secrètes sur Internet. C’est rapide, facile, et ne nécessite pas de mot de passe ou l’enregistrement des utilisateurs. Il suffit d’écrire votre lettre, et vous obtiendrez un lien. Ensuite, vous copiez et collez ce lien dans un mail (ou un message instantané) que vous envoyez à votre correspondant. Lorsque cette personne clique sur le lien pour la première fois, il pourra lire le message dans son navigateur. Au même moment, la missive sera automatiquement détruite, ce qui signifie que personne (même cette personne) ne lira le courrier ensuite. Le lien ne fonctionnera plus.
Vous pouvez, éventuellement, choisir d’être averti lorsque votre note est lue en laissant votre email et une référence. https, rapide, les adresses IP sont supprimées dès qu’elles ne sont plus nécessaires à des fins de communication. Les notes sont détruites au bout de 30 jours si elles n’ont pas été lues. Les administrateurs ont enregistré PrivNote en Uruguay. https://privnote.com

Note shred
Les messages envoyés avec Noteshred s’autodétruisent après la lecture ou après un certain temps. Programmable entre 1 heure et 24 semaines. Chaque note est obligatoirement envoyée avec un mot de passe que votre correspondant devra connaitre. Les messages sont chiffrés (256 bits AES), connexion https, une version mobile est disponible. Noteshred est un service gratuit. http://www.noteshred.com

One time secret
Même principe que PrivNote. Ce site propose un lien, vers le message. Le premier lecteur qui ouvrira l’url pourra lire le message. Les suivants se retrouveront face à un message d’erreur : “It either never existed or has already been viewed.” sauvegarde IP, information sur le navigateur et la provenance du visiteur (site web, moteur de recherche, …) Les messages sont gardés 7 jours pour les « anonymes », et 30 pour les internautes qui se sont inscrits. Le code source de l’outil est proposé. https://onetimesecret.com

This message will self-destruct
Comme ses cousins One Time Secret et PrivNote, This message will self destruct propose d’envoyer un lien vers un message qui s’autodétruira une fois que ce dernier sera lu. Une option de création d’un mot de passe est possible. Simple, efficace, sans fioriture. Petit détail, tout de même, s’inscrire à ce service (pas obligatoire, ndr) permet d’afficher un historique des messages envoyés et reçus. https://tmwsd.ws

cloak my
Parmi les nombreux services que nous avons testés pour vous, cloak my propose une originalité qui n’est pas négligeable. Le service permet de décider une plage horaire de lecture en plus de l’autodestruction. Il est possible de choisir une destruction manuelle (déconseillée, ndr). Log les IP, Https, basé en Californie (USA). Les mots de passe, si vous en décidez un, sont hachés en utilisant Bcrypt. Les adresses IP sont également enregistrés au cours de tentatives de connexion « seulement après un mauvais mot de passe et ou un mauvais lien, souligne les administrateurs. Afin de prévenir contre les attaques et pour nous permettre d’interdire les demandes excessives. » http://www.cloakmy.org

Destructing message
Voilà un service intéressant. Les messages sont minutés. Vous décidez de la durée de présence du message chiffré, de 15 secondes à 5 minutes. Le site propose un lien qui servira d’accès à la missive. Dès que le lien est cliqué, le compte à rebours est lancé. Les messages doivent être affichés dans les 90 jours. Le site existe depuis 2006, il est édité par Spiffy. http://www.Destructingmessage.com

ZeroBin

ZeroBin de Seb Sauvage est un outil qui est indispensable dans ses adresses. Outil simple et très efficace, qui chiffre les données avec un clé AES 256 bits. Il vous suffit de communiquer le lien à votre correspondant. Permet de choisir un temps d’expiration de votre message, de 5 minutes à 1 an. http://sebsauvage.net/paste/

Il existe aussi des applications pour vos navigateurs. Pour Firefox, TrashMail. Permet de créer des adresses jetables. Il faut cependant ouvrir un compte pour utiliser le service. Pour vos fichiers, AnonFiles permet de sauvegarder des fichiers de manière anonyme. Le plus intéressant, à mon avis, reste CryptoBin. Il permet de chiffrer un message, garder lisible la missive entre 10 minutes (1 heure, 1 journée, 1 an) et à l’infini. Il utilise l’AES 256 pour chiffrer les informations.

Côté image, Let’s Upload that Image (LUT.IM) permet d’envoyer une image et de la faire disparaitre à sa premiére lecture. Possibilité de choisir sa durée de rétention, entre 24 heures et un an. Un outil Français, signé par Luc Didry. Si les fichiers sont bien supprimés, et si vous en avez exprimé le choix, leur empreinte SHA512 est toutefois conservée. L’IP de la personne ayant déposé l’image est stockée de manière définitive pour des questions légales. https://lut.im ; Même possibilité pour IMG.BI. Ici aussi, les images sont chiffrées en AES-256. Les auteurs utilisent aussi TLS pour éviter les attaques dites de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle), entre vous et le serveur de stockage. Les adresses IP sont codées en SHA-3 durant une journée. Les auteurs rappellent que les sociétés tierces peuvent sotcker, de leur côté, votre IP. https://img.bi

N’hésitez pas à nous faire partager vos propres outils.

Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre !

Ce mercredi à Strasbourg, le Parlement européen a enfin adopté le paquet sur les données personnelles. Après trois ans de travail parlementaire les eurodéputés ont adopté à une forte majorité le règlement (621+, 10-, 22 abst) et, malgré l’opposition de la droite européenne, la directive (371+, 276 –, 30 abst) sur les données personnelles et ont octroyé aux deux rapporteurs du Parlement européen,  Jan-Philippe Albrecht (Verts, All) et Dimitrios Droutsas (S&D, GR), un large mandat de négociation avec le Conseil et la Commission européenne.

« C’est un signal politique fort envoyé aux citoyens européens, qui tranche avec le silence du Conseil! », se félicite Françoise Castex. « Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre! »

« Après le scandale de la NSA et alors que nous négocions un accord de libre-échange avec un État qui espionne nos concitoyens, il était fondamental de redéfinir les règles du jeu« , souligne l’eurodéputée Nouvelle Donne.

Les deux textes visent à renforcer la protection des données des citoyens européens et à restaurer la confiance des consommateurs dans les entreprises sur internet. « Nous souhaitions un encadrement plus strict des données pseudonymes, mais ce résultat est dans l’ensemble un bon résultat qui était encore impensable il y a quelques mois”, note Françoise Castex. « Le consentement explicite, l’encadrement des transferts de données vers un État tiers ou la possibilité de déréférencement sont des avancées réelles pour la protection de la vie privée des citoyens européens. »

Avant de conclure: “L’affaire PRISM, et les plaintes de plus en plus nombreuses des consommateurs montrent que la question de la protection des données personnelles est devenue une priorité pour nos concitoyens. Le Conseil ferait une grave erreur en écartant ce sujet à trois mois des élections européennes ».

Pour la Quadrature du Net, des failles majeures subsistent dans le règlement du Parlement européen sur la protection des données. Le Parlement européen vient d’adopter en première lecture le rapport [1] de Jan Philipp Albrecht concernant le règlement général sur la protection des données. Les eurodéputés sont finalement parvenus à résister aux pressions des lobbys [2] et ont rejeté la plupart de leurs propositions préjudiciables [3]. Bien que d’importants progrès ait été réalisés aujourd’hui, les dangereuses notions d’« intérêt légitime » et de « données pseudonymisées » ont été conservées, et pourraient empêcher le texte définitif de protéger les citoyens de manière effective. ***

Le 21 octobre 2013, la commission « libertés civiles » (LIBE) a adopté son rapport relatif au règlement général sur la protection des données, avant de donner mandat à son rapporteur, Jan Philipp Albrecht (Verts/ALE – Allemagne), pour négocier à huis clos un accord avec la Commission européenne et le Conseil des Ministres (trilogue). Ces négociations n’ayant pas débouché sur un consensus, le Parlement européen a finalement adopté un texte identique à celui de LIBE.

Malgré une campagne de lobbying sans précédent menée à Bruxelles par les secteurs de la banque, des technologies et des gouvernements étrangers, la mobilisation de la société civile est parvenue à convaincre les députés de préserver la plupart des progrès introduits par la Commission européenne en 2012 : le consentement explicite [4], des sanctions effectives (pouvant à présent atteindre 5% du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise), un champ d’application territorial large et clairement défini, ainsi que des droits plus forts et équilibrés pour les citoyens.

Malheureusement, les députés ne sont pas parvenus à corriger la faille la plus dangereuse laissée dans la proposition initiale par la Commission en 2012 : la définition bien trop large de la notion d’« intérêt légitime ». En tant que tel, l’« intérêt légitime » de quiconque peut être utilisé comme fondement légal permettant d’outrepasser le consentement d’un individu afin de traiter les données le concernant. En outre, le rapport introduit le concept insidieux de données « pseudonymisées », si cher aux lobbys des technologies.

La publication de la position du Conseil sur le règlement est prévue pour les 5 et 6 juin prochains.

« Le vote d’aujourd’hui ferme le premier chapitre d’un long processus qui déterminera si les citoyens européens regagneront le contrôle de leur vie privée. Bien que la société civile se soit fermement opposée aux lobbys des banques, des géants de l’Internet et de certains gouvernements, les eurodéputés ne sont pas parvenus à corriger les failles majeures du texte. Les citoyens doivent exiger de leur gouvernement qu’il corrige ces failles, préserve les avancées, et n’introduise pas de nouvelles exceptions dans le texte. Ce règlement devant être finalisé par le prochain Parlement, les citoyens doivent attirer l’attention des candidats à l’élection européenne sur ces questions. », déclare Miriam Artino, analyste politique à La Quadrature du Net.

* Références *
1. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A7-2013-0402+0+DOC+XML+V0//FR
2. https://www.laquadrature.net/wiki/Lobbies_on_dataprotection
3. https://www.laquadrature.net/fr/des-failles-majeures-dans-le-reglement-relatif-a-la-vie-privee-le-parlement-doit-defendre-les-citoye
4. https://www.laquadrature.net/fr/privacy-alert-1-le-consentement-explicite

ZATAZ Web Tv Mars 2014

Le nouvel épisode de ZATAZ Web TV vient de sortir. Au menu de ce mois de Mars 2014 (S3E7) : Piratage d’un site Internet pour piéger les smartphones qui le visite. La sécurité des caméras de surveillance IP loin d’être fiable. La preuve… en vidéo ! Retrouver un mot de passe Facebook, simple comme un clic de souris. Rakabulle, un logiciel Français qui permet d’assembler plusieurs fichiers en un seul. Retour sur le FIC 2014. Watch Dogs, c’est le 27 mai. ZATAZ Partenaire avec des versions PC, PS3, PS4 à gagner. Lecture : Loi et Internet ; Digital Warketing. Rencontre avec un journaliste Iranien, réfugié politique en France. Il nous parle de son utilisation d’Internet. A déguster sans modération.

Inquiétude pour des clients de LaPoste.net

Le site Internet de LaPoste.net propose un service webmail efficace. Sauf que les identifiants de connexions ne sont pas sécurisés. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach nous ont annoncé être inquiets du système d’identification du site LaPoste.net. Les connexions « chiffrées » au webmail Laposte.net n’existent pas. Sur la page d’accueil du site http://www.laposte.net, il est possible de se connecter à « Ma boîte aux lettres » LaPoste.net. « Je suis extrêmement surpris que l’on puisse saisir son identifiant et son mot de passe alors que la connexion n’est pas chiffrée et sécurisée en https avec un certificat SSL » indique à la rédaction Vincent. Effectivement, cela signifie tout simplement que les identifiants et les mots de passe transitent en clair sur le réseau Internet entre l’ordinateur de l’utilisateur et les serveurs de La Poste. Une personne mal intentionnée pourrait aisément, et avec quelques outils spécialisés, comme en sniffant les trames Ethernet avec Wireshark, récupérer les informations privées au moment de la connexion. Autant dire qu’un utilisateur passant par une connexion wifi gratuite dans un aéroport, un restaurant (MacDo…), un café (Starbucks…) met tout simplement son webmail en danger. Plusieurs lecteurs ont envoyé un courriel à La Poste. Des services tels que Google ou encore Outlook (live.com) proposent des connexions en https et un certificat SSL.

Alors sécurisé ou pas ?

Ce qui compte est la sécurisation https de l’url qui se trouve dans le formulaire de login. Si celle ci est en https, aucun souci, même si la page qui héberge ce formulaire n’est pas https. Donc, pas d’inquiétude le login de la poste est sécurisé, et les identifiants ne sont pas transmis en clair. « Une fois de plus le petit logo vert partout n’est pas un garant de la sécurité d’un site » rajoute Seb, un lecteur. Il faut admettre, cependant, qu’un peu plus de visibilité ne nuirait pas à la bonne compréhension, et à rassurer les utilisateurs. La dynamique équipe sécurité de La Poste nous a répondu à ce sujet. Il faut tout d’abord différencier le portail laposte.net sur lequel est disponible le webmail et l’authentification au webmail qui ne fonctionnent pas avec les mêmes restrictions d’accès et de sécurité. « Pour accéder à leurs mails XXXX@laposte.net,  nos clients doivent impérativement passer par une phase d’authentification (échange des login/mot de passe) qui est biensur  cryptée en Https » confirme à Data Security Breach l’équipe sécurité de La Poste. Voilà qui devrait définitivement rassurer les utilisateurs.

Méfiez-vous de l’ingénierie sociale, l’outil préféré des escrocs

L’ingénierie sociale est sournoise car elle exploite notre tendance naturelle à vouloir nous rendre utile. Les escrocs peuvent également jouer sur les émotions humaines, telles que la peur et la compassion. Voici quelques astuces employées par les escrocs pour soutirer des informations confidentielles, et comment vous en protéger. Vous êtes au bureau et un électricien vient résoudre un problème, ou votre téléphone sonne et c’est votre FAI qui vous informe d’un problème avec votre compte.

C’est dans la nature humaine de coopérer, non ? Vous laissez l’électricien entrer et le laissez faire ce qu’il doit faire. Vous répondez aux questions posées par le représentant du service clientèle afin de vérifier votre identité. Malheureusement, au lieu de vous rendre utile, vous êtes désormais victime de l’ingénierie sociale. L’électricien a installé un routeur pirate ou des caméras de surveillance dans votre bureau. Le faux représentant du service clientèle connaît vos données personnelles, les informations de votre compte ou encore votre numéro de carte bancaire.

L’ingénierie sociale désigne les techniques utilisées par des individus pour conduire d’autres individus à effectuer certaines tâches ou révéler certains types d’information. Les cybercriminels et les voleurs profitent du désir humain naturel de se rendre utile et de croire ce que les gens disent. Ces escrocs n’ont pas besoin d’employer de techniques de piratage sophistiquées ni de logiciels malveillants exploitant une vulnérabilité logicielle, quand il leur suffit simplement d’envoyer une pièce jointe malveillante par email et demander au destinataire d’ouvrir le fichier.

L’ingénierie sociale n’est pas quelque chose de nouveau ; les escrocs et leurs escroqueries élaborées ont existé de tout temps. Ce qui est nouveau, c’est la quantité d’information que les escrocs peuvent recueillir sur leurs victimes ciblées avant même d’attaquer. Grâce aux réseaux sociaux, ils peuvent trouver toutes sortes d’information, par exemple le lieu de travail de leurs victimes ciblées, les noms de leurs collègues, l’école où elles ont étudié, et même le dernier endroit où elles sont parties en vacances. Ils peuvent déterminer l’organigramme de l’entreprise ou les types de logiciels qu’elle utilise. Ils peuvent exploiter toutes ces informations pour convaincre une victime qu’ils disent la vérité.

Il est dans la nature humaine d’aider
Defcon, la plus grande conférence de pirates, organise tous les ans une compétition de type « capture du drapeau » en s’aidant de l’ingénierie sociale. Les participants ont quelques semaines pour étudier une société ciblée. De grandes entreprises telles qu’Apple, Johnson & Johnson et d’autres, ont été ciblées les années précédentes. Le jour de la compétition, les concurrents entrent dans une cabine, appellent une personne de la société, et tentent de lui faire révéler des « drapeaux », tels que la version du navigateur utilisé dans l’entreprise ou le type de logiciel installé sur son ordinateur. Les candidats prétendent généralement être des collègues d’un autre bureau essayant de recueillir des informations pour le PDG, et avoir vraiment besoin d’aide parce qu’ils sont complètement dépassés. La plupart du temps, les gens veulent aider et proposent librement des informations.

La peur est lucrative
Les escrocs sont passés maîtres de l’alarmisme. Une escroquerie courante consiste à appeler de la part d’un service d’assistance technique ou similaire en raison d’un problème sur l’ordinateur de l’utilisateur. L’appelant demande à l’utilisateur de taper quelques commandes standard sur l’ordinateur et explique que le résultat obtenu témoigne de la présence de programmes malveillants ou d’autres problèmes graves. À ce stade, l’utilisateur est convaincu que quelque chose ne va pas bien et communique son numéro de carte bancaire au « représentant » pour résoudre le problème.

Vérifiez vérifiez, et vérifiez encore
Si quelqu’un appelle en prétendant être d’une qualité officielle, demandez des preuves. Demandez un numéro de poste afin de pouvoir rappeler cette personne. Si la personne prétend être un employé d’un autre bureau ou d’un fournisseur, demandez une information vous permettant de confirmer son identité. S’il s’agit d’un policier, demandez son numéro de badge. Si ces personnes sont légitimes, elles vous fourniront les informations demandées sans hésitation. Ne cédez pas à la pression « vous avez quelques minutes pour agir ». Vous avez toujours le temps de réfléchir et de vérifier.

Méfiez-vous toujours des situations dans laquelle vous êtes activement contacté au sujet d’un problème. Aucune entreprise légitime ne vous demandera votre mot de passe, et le gouvernement enverra toujours une lettre pour les communications officielles. Et si vous recevez soudainement un appel d’un ami ou d’un parent prétendant être bloqué dans un pays étranger et ayant besoin que vous leur envoyez de l’argent au plus vite, ne leur faite pas simplement confiance parce qu’il ou elle connaît le nom de vos frères et sœurs ou le nom de votre chien.

Soyez conscient de ce que vous communiquez en ligne, et réglez les paramètres de contrôle de votre confidentialité. Il existe certaines informations que vous ne devriez jamais communiquer en ligne, telles que votre mot de passe, les réponses aux questions de sécurité (comme le nom de jeune fille de votre mère) ou votre numéro de sécurité sociale. Vous pouvez toujours vous rendre utile, mais prenez le temps de douter et de tout évaluer. Une petite dose de scepticisme n’a jamais fait de mal, et peut faire une énorme différence lorsqu’il s’agit de cybercriminalité. (Par Thierry Karsenti, Directeur Technique Europe – Check Point Software Technologies)