Comment un cybercriminel peut infiltrer votre réseau

La sécurité est plus que jamais une priorité pour les entreprises, contribuant activement à sa réussite. Les RSSI doivent désormais s’assurer que leurs projets en matière de sécurité IT sont en phase avec les objectifs de l’entreprise.

Nous sommes tous connectés à Internet, ce qui est très positif. Mais ce lien permanent implique que nous sommes tous au cœur d’un écosystème de grande envergure. Il est essentiel de comprendre que tout ce qui touche une organisation impactera également de nombreuses autres entreprises, et notamment ses partenaires. Ainsi, en cas de piratage d’une entreprise, ce sont des données personnelles identifiables qui sont détournées. Ces données peuvent être revendues à des spécialistes de l’usurpation d’identité ou constituer un terreau favorable aux attaques de phishing. Plus l’assaillant disposera d’informations sur vous, plus l’email qu’il vous enverra apparaîtra comme légitime et vous incitera à cliquer sur un lien malveillant.

Notons que les tactiques d’attaques actuelles sont similaires à celles d’il y a quelques années : récupération de mots de passe faibles, attaques de type phishing et téléchargement de logiciels malveillants à partir de sites web infectés ou de publicités malveillantes. Sauf qu’aujourd’hui, l’assaillant a gagné en furtivité et en efficacité lorsqu’il mène son attaque.

Penchons-nous, par exemple, sur les réseaux sociaux et les services en ligne. Nous sommes très nombreux à les utiliser, qu’il s’agisse de Facebook, de LinkedIn, ou encore des sites de rencontres en ligne. Les assaillants l’ont parfaitement compris et capitalisent sur la fibre émotionnelle de chacun. Ils établissent ainsi leur passerelle d’entrée vers les dispositifs des utilisateurs en s’aidant de ces sites et de techniques d’ingénierie sociale. Ainsi, si les méthodes d’ingénierie sociale restent les mêmes, les vecteurs et la surface d’attaque ont, en revanche, progressé. Parallèlement, ce sont les techniques de furtivité qui ont gagné en précision, avec des assaillants toujours plus aptes à se dissimuler. Se contenter d’utiliser les antivirus traditionnels n’est donc tout simplement plus suffisant.

Parmi les techniques utilisées, l’attaque de type phishing est la méthode principale pour s’immiscer au sein des réseaux d’entreprise.

Un email de phishing, conçu pour paraître le plus légitime possible, est envoyé avec un fichier joint ou une URL malveillante, et incitant l’utilisateur à ouvrir le fichier ou à cliquer sur l’URL. L’attaque par téléchargement furtif (ou drive–by attack) est une autre technique utilisée par les assaillants. Ces derniers piratent un site Web et y installent un script java malveillant qui redirigera l’utilisateur vers un autre site hébergeant un logiciel malveillant téléchargé en arrière-plan vers l’équipement de l’utilisateur. Dans le cas d’une attaque ciblée, les assaillants peuvent passer des mois à identifier les sites Web les plus consultées par les organisations ciblées, pour ensuite les infecter.

Le malvertising (publicité malveillante) compte également parmi les techniques utilisées. Cette attaque emprunte les codes des attaques drive-by, mais l’assaillant se focalisera sur l’infection des sites de publicités. Il devient possible d’infecter un seul de ces sites qui, à son tour, pourra infecter jusqu’à 1 000 autres sites Web. Ou l’art d’industrialiser son attaque.

Enfin, n’oublions pas l’attaque mobile. Nombre de ces attaques sont similaires à celles mentionnées plus haut, mais elles ciblent les dispositifs mobiles. Notons qu’il est possible d’infecter un dispositif mobile via un message SMS, ou à l’aide d’un logiciel malveillant qui se présente en tant qu’application ludique ou de contenu pour adultes.

Lorsque l’assaillant est rentré dans un réseau et qu’il réside sur le dispositif d’un utilisateur (ordinateur de bureau ou portable, équipement mobile), il doit désormais injecter de nouveaux logiciels malveillants et outils pour mener à bien sa mission. Généralement, les informations de valeur ne sont pas stockées sur les postes de travail, mais plutôt sur les serveurs et des bases de données. Voici donc un aperçu des étapes supplémentaires pouvant être mises en œuvre par un cybercriminel déjà présent dans le réseau:

Téléchargement d’autres outils et logiciels malveillants pour compromettre davantage le réseau.
Exploration du réseau pour identifier les serveurs hébergeant les données ciblées. Recherche du serveur Active Directory contenant tous les identifiants d’authentification, dans l’objectif de pirater ces données, véritable sésame pour le cybercriminel.
Une fois les données ciblées identifiées, recherche d’un serveur provisoire pour y copier ces données. Le serveur idéal est un serveur stable, à savoir toujours disponible, et disposant d’un accès sortant vers Internet.

Exfiltration furtive et lente de ces données vers les serveurs des assaillants, généralement déployés dans le cloud, ce qui rend la neutralisation des communications plus complexe.

Les cybercriminels présents au sein du réseau sur une longue durée pourront obtenir tous types d’informations disponibles puisque les données d’entreprise, dans leur grande majorité, sont archivées sous format électronique. Plus le cybercriminel est présent sur le réseau, plus il en apprend sur les processus et les flux de données de votre entreprise. L’attaque Carbanak qui a ciblé de nombreuses banques dans le monde en est la parfaite illustration. Lors de cette exaction, les cybercriminels sont remontés jusqu’aux ordinateurs des administrateurs ayant accès aux caméras de vidéosurveillance. Ils ont ainsi pu surveiller de près le fonctionnement du personnel bancaire et enregistrer tous les processus dans le détail. Ces processus ont été reproduits par les cybercriminels pour transférer des fonds vers leurs propres systèmes.

Comme déjà souligné, une brèche dans le réseau s’initie généralement par un simple clic d’un utilisateur sur un lien malveillant. Après avoir investi le poste de l’utilisateur piraté, l’assaillant commence à explorer le réseau et à identifier les données qu’il souhaite détourner. C’est dans ce contexte que la notion de segmentation de réseau devient essentielle. Cette segmentation permet de maîtriser l’impact d’un piratage puisque l’entreprise victime peut  isoler la faille et éviter tout impact sur le reste du réseau. D’autre part, elle permet de cloisonner les données sensibles au sein d’une zone hyper-sécurisée qui rendra la tâche bien plus complexe pour ceux qui souhaitent les exfiltrer. Pour conclure, gardons à l’esprit qu’il est impossible de protéger et de surveiller le réseau dans sa totalité, compte tenu de son périmètre étendu et de sa complexité. Il s’agit donc d’identifier les données les plus sensibles, de les isoler et de porter son attention sur les chemins d’accès vers ces données. [par Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet]

Patch Tuesday – Décembre 2015

Un total de 12 bulletins de mises à jour, dont 8 critiques, en ce mois de décembre. Il est donc urgent d’appliquer les correctifs pour ses outils Adobe et Microsoft.

Le dernier Patch Tuesday de l’année 2015 est dans la moyenne avec cependant des bulletins un peu plus sévères que d’habitude. En effet, sur un total de 12 bullentins, 8 sont définis comme critiques, dont un qui résout une vulnérabilité 0-Day actuellement utilisée par des attaquants pour escalader des privilèges dans Windows. Auparavant très rares, les menaces 0-Day sont devenues légion en 2015. L’année avait d’ailleurs commencé par une vague de menaces 0-Day pour Adobe Flash puis un correctif a été publié chaque mois ou presque pour des vulnérabilités déjà victimes d’exploits. Il s’agit d’un signal fort, car les ressources techniques des attaquants vont crescendo et c’est aussi un rappel aux DSI qui ne devraient pas seulement corriger leurs systèmes sans délai, mais également renforcer leur sécurité.

Parmi les résolutions de 2016, il faudrait s’intéresser aux installations minimales de logiciels avec le moins possible de fonctionnalités activées, ainsi qu’à des logiciels supplémentaires tels qu’EMET pour améliorer la robustesse.

Au total, 135 bulletins ont été publiés par Microsoft en 2015, soit une augmentation sensible par rapport à la moyenne de ces dernières années. Les nouveaux produits Microsoft n’expliquent qu’en petite partie cette hausse, le nouveau navigateur Edge n’ayant fait l’objet que de cinq bulletins spécifiques cette année. Cette augmentation est liée pour l’essentiel aux nouveaux composants de l’écosystème Windows qui sont passés à la loupe pour la première fois, une tendance qui indique l’importance croissante de la sécurité informatique.

MS15-135 résout une vulnérabilité 0-Day au sein du noyau Windows. Pas plus de détails quant à l’ampleur de la diffusion de cette vulnérabilité et de son exploit, mais cela lui vaut une place de choix dans notre liste des priorités.

Les navigateurs étant souvent utilisés dans les scénarios d’attaque actuels, notamment les téléchargements involontaires ou les attaques par harponnage, ils doivent être mis à jour le plus rapidement possible. Les bulletins MS15-124 pour Internet Explorer (IE), MS15-125 pour Edge et MS15-126 pour les bibliothèques JavaScript sous Vista et Windows Server 2008 résolvent 30 vulnérabilités, nombre d’entre elles étant critiques car elles permettent l’exécution de code à distance (RCE). Edge ne présente « que » 15 problèmes, dont 11 proviennent d’IE et 4 sont propres à ce nouveau navigateur.

MS115-131 pour Microsoft Office est le bulletin suivant sur la liste. Il est classé comme critique par Microsoft, ce qui est rare pour un bulletin Office et indique qu’il existe un vecteur pour exploiter la vulnérabilité sans interaction de l’utilisateur. CVE-2015-6172 est une vulnérabilité critique sous Outlook déclenchée par un message électronique formaté dans un but malveillant. Il n’existe pas de solution de contournement raisonnable et Microsoft suggère de désactiver le volet d’aperçu, l’équivalent numérique de « Il suffit de ne pas le faire ». Corrigez cette vulnérabilité dès que possible. CVE-2015-6124 est actuellement exploitée à l’aveugle par des attaquants.

Place ensuite à une vulnérabilité sur le serveur Microsoft DNS, ce qui est plutôt rare. MS15-127 remplace MS12-017 depuis plus de 3 ans. Les attaquants qui exploitent la vulnérabilité identifiée dans MS15-127 sur le serveur DNS de Microsoft prendront là encore le contrôle du serveur et exécuteront du code dans le contexte du système. L’attaque est lancée à distance et n’exige aucune authentification et il n’existe aucune solution de contournement. Mettez vos serveurs DNS Microsoft à jour le plus vite possible, en respectant les phases de test et d’attente nécessaires pour un service aussi fondamental.

La vulnérabilité critique suivante se trouve dans le système graphique de Windows (bulletin MS15-128) qui pose un problème de gestion des polices. Ce bulletin remplace le bulletin MS15-097 depuis septembre, lequel remplaçait le MS15-077 depuis juillet. Il s’agit donc d’occurrences assez courantes. Les vecteurs d’attaques sont très larges dans la mesure où la navigation Web, la messagerie électronique, les documents et les médias riches jusqu’à Silverlight peuvent tous être utilisés pour lancer une attaque.

Les autres vulnérabilités critiques concernées par ce Patch Tuesday se trouvent dans Silverlight (MS15-129) et Uniscribe (MS15-130). Traitez-les en même temps que les vulnérabilités importantes résolues à l’aide des bulletins MS15-132, MS15-133 et MS15-134.

En plus des mises à jour Microsoft, Adobe a publié une nouvelle version de Flash. Le bulletin de sécurité APSB15-32 correspondant résout le nombre record de 78 vulnérabilités. Toutes les vulnérabilités, sauf trois, pouvaient être utilisées par un attaquant pour exécuter du code à distance depuis le navigateur à l’insu de son utilisateur. Il suffisait ensuite d’exploiter une deuxième vulnérabilité pour devenir système sur la machine (voir MS15-135 par exemple), ce qui aurait au final fourni un contrôle total à l’attaquant. Les attaques basées sur Flash ont été très prisées des pirates tout au long de l’année 2015 avec de nombreux kits fournissant des exploits tout à fait actualisés. Ajoutez cela à votre liste des points hautement prioritaires. (Analyse par Wolfgang Kandek, CTO , Qualys, Inc.)

Vuvuzela, le système qui permet de cacher ses SMS

Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) annonce avoir créé un système permettant de cacher et sécuriser ses SMS.

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est connu pour être un nid de chercheurs de grands talents. Une école qui dépose de nombreux, très nombreux brevets provenant de projets d’études. Des chercheurs du MIT viennent d’indiquer avoir mis au point Vuvuzela, un système qui permet de protéger de toute lecture un SMS. Pour les « inventeurs », Vuvuzela serait plus sécurisé que TOR. Avec le Laboratoire d’Intelligence Artificielle (CSAIL), le MIT a développé ce système qui permettra d’échanger des messages sécurisés. La technique reprend l’idée des trompettes Vuvuzela. Faire du bruit, via de nombreux nœuds de connexions.

Bref, Vuvuzela sera-t-il le système qui sécurisera les SMS comme le fait, pour les mails, le système ProtonMail. En juillet 2015, les mêmes chercheurs, secondés par ceux de l’Institut de recherche informatique Qatar (qcri) avaient démontré les failles de TOR lors de l’Usenix Security Symposium.

Piratage de comptes Twitter, une fuite que le petit oiseau prend au sérieux

Plusieurs centaines d’utilisateurs de Twitter alertés par le site de micro blogging suite à une attaque informatique qui aurait été fomentée par un gouvernement étranger.

Twitter a-t-il pris le chemin de la communication de Facebook ? Il faut dire aussi que le petit oiseau peine à prendre le pouvoir des réseaux de micro blogging dominé des pieds et de la tête par Facebook.

Comme pour Facebook en octobre, Twitter vient d’alerter plusieurs centaines de ses utilisateurs à la suite de la découverte d’une tentative de piratage de comptes. Comme pour Facebook, l’attaque aurait été signée par un gouvernement étranger. Une faille de sécurité informatique inconnue qui aurait été utilisée par des pirates « soutenus par un Etat » ? Twitter indique, dans les courriels envoyés lors du week-end du 12/13 décembre 2015, qu’il écrit à « titre de précaution« .

Bref, une base de données qui a dû être « tapée » par des pirates Russes, Chinois, Indiens… retrouvée dans le blackmarket par une société de sécurité informatique. Rien de nouveau sous le soleil tant les bases de données de ce type pullulent.

Pour le cas de Twitter, des adresses mail, des adresses IP et des numéros de téléphone ont été retrouvées. « Nous enquêtons activement sur cette question […] rien ne prouve à ce stade qu’ils aient obtenu des informations sur votre compte« . Twitter propose aux internautes d’utiliser TOR pour protéger leurs communications passant par Internet.

Avec 2,5 millions d’utilisateurs quotidiens, le réseau Tor est système le plus populaire au monde pour protéger l’anonymat des utilisateurs d’Internet.

Sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire

Un informaticien Français lance le défit d’un système capable de sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire, face aux malveillances numériques.

Flavien Normand, a 22 ans. Développeur, il a une dizaine de langage de programmation à son actif. Cet étudiant a commencé le développement informatique à l’âge de 15 ans, d’abord sur des émulateurs de jeu en ligne développés en Java. Trois ans plus tard, après avoir été la cible d’une tentative de fraude via un site de vente en ligne, il va se pencher sur la sécurité informatique. White Hat dans l’âme, il a très vite compris que ce n’est pas parce qu’on sait fracturer une serrure que l’on va le faire pour son propre intérêt.

Son premier projet, Whys, a été réalisé en solo au cours de ses premières années d’études à Nantes, au sein de l’IMIE. Un scanner de vulnérabilité qui regroupe plusieurs outils afin de trouver les failles sur son propre site et les corriger soi même. A noter que le code source de Whys est disponible, en open source. Bilan, ce premier essai dans la sécurité informatique l’a motivé à lancer un nouveau projet autour d’un outil de sécurité informatique qui pourra protéger les sites Internet, quelque soit le niveau du propriétaire. DataSecurityBreach a rencontré l’inventeur, interview !

DataSecurityBreach – Présentation du projet
Flavien Normand – Aujourd’hui, de plus en plus de sites web sont attaqués par deface « à l’aveugle », en utilisant des DORKS ou autre outil, les hackers attaquent des sites en trouvant directement un élément faillible dans celui-ci, et exploitent cette faille avec un script afin d’installer sur le serveur distant une pharmacie illégale, un phishing, un deface pour représenter une cause qu’ils veulent défendre ou bien simplement un ver pour utiliser la machine plus tard.

Les cibles les plus touchées dans ce type d’attaque sont les TPE, les PME et les blogs car elles n’ont pas les moyens de maintenir la sécurité sur leur site web, ou n’y allouent pas assez de temps/budget pour la plus grande partie, et les solutions de maintenance informatique disponibles aujourd’hui sont très chères. On retrouve souvent des arguments comme « mais personne ne va nous attaquer, on ne fait que…. » le soucis, c’est que personne n’a besoin de vous attaquer pour vous voler des données, mais ils peuvent simplement vous attaquer pour le « fun » ou pour préparer un DDoS en utilisant votre serveur, ou encore pour installer un phishing, etc. Vous avez sûrement déjà pu voir beaucoup d’exemples.

Le projet, pour l’instant baptisé Flawless, est présent pour résoudre ce soucis. Un scanner de vulnérabilité qui vous tiens au courant régulièrement de l’état de sécurité de votre application web, et vous averti en cas de faille, avec un service disponible pour fixer les failles trouvées.

DataSecurityBreach – Le principe de votre outil ?
Flavien Normand – Le concept du projet est simple: Sécuriser les sites web, quelque soit le niveau du propriétaire de celui-ci.

Le projet est donc un scanner de sécurité automatisé, vous inscrivez votre site, confirmez que vous êtes bien le propriétaire, puis vous réglez la fréquence des scans et leur horaire (vous pouvez par exemple demander 1 scan par semaine, le mardi à 4h du matin pour éviter tout soucis au niveau des tests les plus stressants). Une fois le scan terminé, vous recevez un email de synthèse du résultat vous expliquant si il y a des failles, avec les informations que nous avons trouvé dessus.

Si vous savez corriger la faille, ou que vous avez du personnel compétent pour trouver un fix à celle-ci, vous pouvez la fixer de votre coté, la mettre en production et demander un scan hors prévision pour vérifier que la faille est bel et bien fixée ou simplement attendre le prochain scan planifié.

Si vous ne savez pas corriger la faille, vous pouvez demander une prestation au près de notre équipe, qui se fera un plaisir de corriger et sécuriser votre application web.

DataSecurityBreach – Important de protéger les bloggueurs ?
Flavien Normand – Oui, il est important de protéger les blogueurs car ce sont les plus vulnérables. Aujourd’hui, n’importe qui peut se créer un blog sur son serveur mutualisé, il télécharge wordpress sur le site officiel, ou demande même directement un site avec wordpress installé (certains hébergeur font ça). Il installe les plugins et thèmes dont il a besoin, et ce sans connaître le développement web, pas besoin car les CMS sont présents pour cela.

6 mois plus tard, on retrouve notre petit blogueur, qui a une petite communauté sur son blog et aime partager ses articles quotidiens sur ses sujets favoris. Sauf que son fournisseur d’accès le contacte et lui bloque son site car celui-ci émet un nombre trop important de requêtes sortantes d’un coup. Il se demande ce qu’il se passe, et est bloqué car son blog est hacké, et il ne sait absolument pas comment corriger cela.

Mieux vaut prévenir que guérir ! Ce vieil adage est adapté pour le cas de la sécurité informatique, et dans notre exemple avec Mr blogueur, encore plus. En effet, flawless étant présent pour surveiller la présence de failles sur le site donné, il aurait pu prévenir notre blogueur de la faille, et simplement lui dire que son plugin d’envoi d’images était faillible, et qu’il fallait soit le mettre à jour, soit en choisir un autre (suivant les informations recueillies).

DataSecurityBreach – L’automatisation de la sécurité informatique, pas dangereux ?
Flavien Normand – J’entends par cela le fait que l’internaute se sent rassuré, donc ne met plus les mains dans son code.

Le but de l’outil n’est pas de corriger les failles à votre place, mais de les signaler. Si vous souhaitez par la suite une prestation pour fixer les failles en question, c’est un humain qui sera chargé de la tâche si celle-ci est spécifique, sinon un script sera mis à votre disposition et vous aurez simplement à le lancer, et le script, une fois terminé, se supprimera lui même, afin d’éviter toute fausse manipulation.

DataSecurityBreach – Cela vise quelle plateforme ?
Flavien Normand – L’application sera disponible sous forme d’un site web, avec une interface de gestion et un dashboard pour se tenir au courant des nouveautés, et de l’état général de son site en se basant sur les résultats des derniers scans.

DataSecurityBreach – Quel avenir pour votre projet ?
Flavien Normand – L’avenir du projet, c’est de devenir le pilier d’une startup, et de sécuriser un maximum de personnes en France et dans le monde, mais avant tout ceux qui en ont besoin et qui n’en ont pas forcément les ressources/le temps.

DataSecurityBreach – Et si votre outil est piraté ? La base de données des utilisateurs pourra permettre aux malveillants d’accéder à leurs failles ?
Flavien Normand – Avant tout, l’application est bien sûr sécurisée au maximum, mais comme il est essentiel de prévoir l’imprévu. Nos données sont donc stockées de manière à ce que même nos développeurs sont incapables de les lire, les seules entités capables de lire les données sont le serveur, et la personne qui aura développé le système de stockage (moi même).

Prendre en compte la sécurité dans le développement des smart cities : nouvel enjeu pour les gouvernements

Alors que le concept de smart cities (villes intelligentes) devient de plus en plus une réalité les problématiques concernant leur sécurité le deviennent également. Que peut-on faire pour s’assurer que les pratiques de sécurité mises en place soient adaptées à cette réalité ? Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock.

Le concept de smart city n’est plus une idée futuriste et lointaine. Il s’agit d’une véritable initiative que les gouvernements du monde entier adoptent. Toutefois, alors que l’Internet des Objets (IdO) continue à stimuler le développement des smart cities, il accroît également la nécessité de faire face aux problèmes liés à la sécurité qui vont de pair avec elles.

Au début du lancement de la première vague d’implémentations de l’Internet des Objets, il y a quelques années, la communication et la connectivité étaient naturellement les objectifs principaux. Le fait de se connecter au réseau de « simples » objets tels que les téléviseurs, les ampoules et les thermostats représentait une importante avancée technique. Ces nouveaux « objets » connectés donnaient de tels résultats que les aspects concernant la gestion des accès et de l’identité étaient souvent négligés.  Alors que les communications de l’IdO gagnent en maturité et en stabilité, nous comprenons maintenant mieux les vulnérabilités et les risques potentiels relatifs à la perte de données.

L’impressionnante quantité d’appareils de l’Internet des Objets offre un important vecteur d’attaque à des personnes malveillantes. À l’échelle d’une ville dans laquelle des milliers d’appareils communiquent simultanément à la fois avec des utilisateurs et entre eux, les implications en matière de sécurité sont importantes. Les villes intelligentes représentent la cible idéale pour les pirates informatiques souhaitant créer des réseaux de style botnet constitués d’appareils compromis et s’en servir afin d’exécuter des tâches différentes de celles pour lesquels ils étaient destinés à l’origine.

Par exemple, imaginez qu’un pirate informatique puisse compromettre le système gérant le flux de trafic d’une ville et qu’il fasse passer au rouge tous les feux de signalisation du centre-ville aux heures de pointe. Associez cela à des interférences sur les stations de radio locales : il ne serait alors plus possible d’avertir les citoyens. Alors que les automobilistes emprunteraient leur chemin habituel pour se rendre au travail sans se douter des problèmes, la ville entière risquerait de se retrouver embouteillée en l’espace de quelques minutes. Non seulement cet incident coûterait de l’argent à la ville du point de vue de la productivité, mais les services d’urgence ne pourraient également pas intervenir rapidement, ce qui pourrait potentiellement coûter des vies.

Comment peut-on réduire les menaces ?
Pour empêcher les menaces de cette nature, il faut en premier lieu comprendre d’où elles proviennent. La meilleure manière d’y parvenir consiste à s’assurer que chaque appareil connecté dans l’infrastructure de la ville intelligente, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un réverbère ou d’un détecteur de tremblements de terre, dispose d’une identité validée et est correctement relié au réseau. En effet, si un appareil est identifiable, il est bien plus facile de confirmer que les données qu’il génère sont authentiques et qu’il est possible de leur faire confiance. En outre, cela signifie surtout que si l’appareil tente d’exécuter une action sans en avoir l’autorisation, il peut être identifié et son action peut être empêchée.

Des efforts axés sur une gestion des risques efficace
Il est irréaliste d’attendre d’un réseau qu’il soit entièrement exempt de comportements malveillants. Même si les meilleures mesures en matière de sécurité sont prises, quelqu’un/quelque chose finira par s’y introduire étant donné le grand nombre de vecteurs d’attaques et de menaces qui existent. À ce titre, une gestion des risques efficace est l’élément clé pour évaluer les menaces et y réagir dans n’importe quelle smart city.  Des contrôles et, de manière plus importante encore, des plans de restauration doivent également être mis en place non seulement pour réduire l’étendue du risque, mais aussi pour réagir activement une fois un problème décelé.

L’infrastructure publique représentera toujours une cible particulièrement attractive pour les criminels et les terroristes. Par conséquent, il est essentiel de prendre des mesures efficaces à cette échelle afin de sécuriser les smart cities. Tout programme visant à sécuriser les smart cities doit être vérifié régulièrement afin de garantir que les dernières innovations y soient intégrées et qu’il soit toujours conforme. En association avec la gestion de l’identité et une connaissance solide des vecteurs de menaces, ces mesures devraient suffire à protéger des smart cities qui ne cessent d’évoluer.

Vulnérabilité des clés SSH et cybercriminalité : comment sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH

La réutilisation de clés SSH (Secure Shell) n’a rien de nouveau, c’est un phénomène que nous avons déjà observé dans le passé. Pour preuve, en 2013, les médias révélaient que des cybercriminels avaient profité de la vulnérabilité d’une clé SSH pour bénéficier d’un accès root aux équipements exécutant l’EAS (Emergency Alert System) aux États-Unis. Par Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy & Threat Intelligence chez Venafi.

Le protocole SSH ayant pour mission de sécuriser les communications entre les ressources numériques les plus stratégiques et les plus précieuses d’une entreprise, il n’est guère étonnant que des cybercriminels veuillent dérober, déchiffrer ou autrement compromettre les clés cryptographiques sur lesquelles il repose. Les accès SSH sont tous tributaires d’une administration et d’une sécurisation adaptées des clés SSH. En l’absence de projet sérieux en la matière, votre établissement court un risque.

La compromission d’un procédé cryptographique au travers d’une clé SSH est, de loin, l’un des pires scénarios pour une entreprise. À partir du moment où un pirate possède un accès de niveau root, autrement dit un accès privilégié, il détient les clés lui permettant de prendre le contrôle d’un réseau ou d’un système complet pour le compromettre à sa guise. La plupart des professionnels de l’informatique et de la sécurité ne prennent pas conscience que les clés SSH en plus de fournir un accès de niveau root n’expirent pas. Par conséquent, à partir du moment où un pirate a dérobé une clé SSH, il disposera perpétuellement d’un accès par un moyen ou un autre. Il est donc primordial que les entreprises agissent aujourd’hui pour protéger leurs clés SSH.

Une étude(1) révèle que 3 acteurs du classement Global2000 sur 4 ne disposent d’aucun système de sécurité pour le protocole SSH, ce qui laisse ainsi la porte ouverte aux piratages, accès de niveau root et compromissions de données, et près de la moitié de l’ensemble des entreprises n’opèrent jamais de rotation ni ne changent leurs clés SSH. Ce faisant, leurs réseaux, serveurs et systèmes cloud deviennent la proie d’acteurs malveillants dès l’instant où ces clés SSH sont dérobées et utilisées de manière abusive.

Parce que le protocole SSH joue un rôle essentiel dans la sécurisation de l’accès administratif et automatisé à un large éventail de systèmes au sein d’établissements de toutes tailles, il est essentiel de disposer d’un ensemble très complet de chartes, processus et contrôles techniques pour gérer et superviser la configuration et les clés SSH. Il est donc important de sensibiliser à l’importance de sécuriser et de protéger ces clés SSH. Première action décisive que doivent engager les entreprises : maîtriser les clés dont elles ont l’usage – non seulement au niveau des systèmes et des logiciels installés, mais aussi des appliances réseau employées.

Le NIST(2) (National Institute of Standards and Technology) a publié récemment une nouvelle publication, « Security of Interactive and Automated Access Management using Secure Shell (SSH) » qui analyse plusieurs aspects décisifs du protocole SSH, notamment ses technologies sous-jacentes, vulnérabilités inhérentes ainsi que les meilleures pratiques appliquées à la gestion de clés SSH tout au long de leur cycle de vie. Ce rapport(3) sensibilise aux principales vulnérabilités associées à la gestion des clés SSH et de présenter des mesures concrètes pour sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH.

Parmi les quelques compromissions SSH notables ces dernières années figurent celles ci-après :
En 2014, Kaspersky Labs a mis au jour une cybermenace baptisée The Mask (ou Careto) qui a sévi sept années durant lesquelles un groupe criminel organisé en Espagne a multiplié les techniques pour mener des attaques de type APT visant à dérober des données à des administrations et des entreprises. Ce groupe s’emparait de clés SSH servant à l’authentification d’administrateurs, de serveurs, de machines virtuelles et de services cloud.

En juin 2015, Cisco a annoncé qu’une clé SSH autorisée par défaut était déployée sur trois de ses appliances de sécurité, exposant ainsi ses clients au risque de voir un pirate distant non authentifié intercepter du trafic ou accéder à des systèmes vulnérables au moyen de privilèges root.

La publication du NIST expose plusieurs vulnérabilités SSH courantes au sein des entreprises, à savoir :
– Implémentation SSH vulnérable
– Contrôles d’accès mal configurés
– Vol, fuite, détournement et non révocation de clés SSH
– Portes dérobées (clés utilisateurs non contrôlées)
– Utilisation indésirable des clés utilisateurs
– Rotation
– Déficit de connaissances et erreurs humaines

Le NIST recommande plusieurs mesures pour gérer les clés SSH, à savoir :

– Définir des principes et pratiques applicables au cycle de vie et à la révocation de clés SSH. La configuration de l’accès à un compte dans l’optique de faciliter les échanges avec les utilisateurs et d’automatiser les processus doit être une décision mûrement réfléchie, conciliant au mieux impératifs d’accessibilité et risques, qui doit tenir compte du niveau d’accès requis.
– Instaurer des procédures de contrôle et de surveillance continue. La surveillance continue a pour objet de faire en sorte que les procédures d’allocation, de gestion du cycle de vie et de révocation soient observées et appliquées. Des clés SSH non autorisées et mal configurées seront détectées.
– Inventorier les serveurs et clés SSH ainsi que les relations de confiance, et remédier aux problèmes éventuels. Les clés existantes au format propriétaire posent un réel problème de sécurité et compliquent l’analyse des risques si elles ne sont pas maîtrisées. L’emplacement de toutes les clés SSH existantes doit être inventorié, au même titre que les relations de confiance, qu’il convient d’évaluer à l’aune de politiques bien définies.
– Automatiser les processus. L’automatisation des processus relevant de la gestion des accès à partir de clés SSH est de nature à améliorer considérablement la sécurité, l’efficacité et la disponibilité.
– Sensibiliser la direction. Nombre de hauts responsables ne sont conscients ni du rôle central joué par les clés SSH dans le mode opératoire d’une infrastructure stratégique, ni des failles importantes susceptibles d’apparaître si celles-ci sont détournées. Sans formation suffisante des responsables opérationnels et chargés de sécurité, les initiatives de gestion des clés SSH risquent d’être évincées par des priorités de degré plus élevé, rendant ainsi l’entreprise plus vulnérable.

1 : Enquête 2015 Cost of Failed Trust Report publiée en mars dernier par Ponemon Institute et Venafi.
2 : Fondé en 1901, le NIST est une agence fédérale non réglementaire qui relève de l’administration de la technologie du département du Commerce des États-Unis.
3 : Co-signé par Venafi.

PowerMemory, l’outil qui contre les faiblesses de Windows Active Directory

Un jeune Belge, aujourd’hui basé au Canada, a inventé PowerMemory, un outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion aussi simplement qu’un clic de souris.

Pierre-Alexandre Braeken travaille dans l’ingénierie des systèmes depuis plus de 11 ans. Il est aujourd’hui architecte technologique. Cet informaticien  certifié MCITP SA, MCSA 2008/2012 ou encore MCSE 2012 a comme domaine de spécialité l’architecture des systèmes et les domaines d’entreprise Active Directory. A noter qu’il est open cfp pour la conférence infiltrate de Miami. Il a développé une expertise particulière autour de la sécurité de ces systèmes et développe des outils pour prouver les idées qu’il avance. J’ai rencontré l’auteur de PowerMemory lors du HackFest Canada 2015, l’outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion. Interview !

DataSecurityBreach. Qu’est ce que PowerMemory ?  

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory est un outil utilisé dans des audits de sécurité de domaine Windows Active Directory. PowerMemory permet de vérifier les faiblesses de ces domaines pour les corriger. Une de ses fonctionnalités phares est la révélation des mots de passe Windows directement depuis la mémoire. Son fonctionnement est totalement nouveau puisqu’il est indépendant de l’architecture ciblé et qu’il ne fait pas appels aux fonctions de Windows pour trouver les mots de passe et pour les déchiffrer. De plus il utilise le langage de script PowerShell qui fait partie intégrante du noyau de base depuis Windows 7. [Lire l’interview du chercheur enseignant Français Jérôme Ridet au sujet de la faille PowerShell capable de faire tomber la sécurité d’un système en 5 secondes]

DataSecurityBreach. Type de failles ?

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory démontre à quel point il est désormais simple de récupérer les mots de passe de n’importe quel système Windows. Il peut récupérer les mots de passe stockés dans la mémoire locale d’un système, mais également à distance. La faille met en évidence que PowerMemory est capable de révéler des mots de passe sans être administrateur d’une machine. En effet, il peut révéler les mots de passe de machine virtuelle depuis le crash d’une machine (Blue Screen Of Death = BSOD) mais également à partir d’un snapshot de machine virtuelle. Ce qui veut dire qu’un simple opérateur d’un environnement virtualisé pourrait avoir plus de droit que l’administrateur même du domaine.

Ce type de faille pourrait mener à des scénarios d’attaque d’un domaine qui permettrait à une personne mal intentionnée, depuis l’extérieur, de récupérer d’abord des accès de plus faible niveau pour ensuite remonter toute la hiérarchie des systèmes et atteindre en bout de course le Saint-Graal représenté par un contrôleur de domaine. Dès ce moment, tout le système d’entreprise s’effondre en termes de sécurité et le réseau entier n’appartient plus aux administrateurs de l’entreprise mais bien au pirate informatique.

DataSecurityBreach. Comment est-ce possible qu’une telle possibilité n’ait pas été « pensée » par Microsoft ?  
Pierre-Alexandre Braeken. J’ai prévenu Microsoft du résultat de mes recherches. Ils ne considèrent pas ceci comme une faille de sécurité. Néanmoins, quelques jours après le report complet de mes travaux, l’outil RWMC (qui révèle les mots de passe) faisant partie de la suite d’audit PowerMemory a été catégorisé officiellement par Microsoft comme un « hacktool » de niveau d’alerte « medium ».

Le problème pour Microsoft est que la façon dont ils ont conçu leur système les empêche de donner une solution applicable pour les entreprises pour tous les systèmes d’exploitation jusqu’à windows 2012R2 compris. Pour Windows 10 (seulement dans sa version professionnelle) et 2016, les choses changent puisque Microsoft a créé un nouveau système pour protéger les mots de passe stockés en mémoire. On parle de Trustlets tournant dans un environnement isolé. Pourquoi Microsoft ne protège pas ses clients tournant sur des systèmes d’exploitation non supporté ? Je pense que ceci demande des changements si majeurs au système de fonctionnement du noyau que Microsoft n’est pas prêt à apporter de changements sur des systèmes qui risquent encore d’être présent dans 15 ans…

DataSecurityBreach. Comment s’en protéger ? 

Pierre-Alexandre Braeken. Il est nécessaire d’adopter de bonnes pratiques en matière de gestion de parc informatique. Le sujet est vaste et il n’est pas évident de se protéger de ce genre d’attaque. Des gens comme Sean Metcalf (Master Active Directory, moins de 100 dans le monde) abordent le sujet de façon régulière (dont Black Hat 2015). J’ai également rédigé plusieurs documents que je compte bientôt publier sur mon blog.  J’ai également créé l’outil PowerMemory dans le but de faciliter le travail de la sécurité. L’objectif est de détecter les failles afin d’apporter des solutions qu’une entreprise peut mettre en place.  De plus, j’ai également développé un outil qui détecte la méthode utilisée par PowerMemory pour révéler des mots de passe.

DataSecurityBreach. Vous présentez votre solution aux entreprises, comment réagissent-elles ?
Pierre-Alexandre Braeken. Elles ont d’abord beaucoup de mal à comprendre les implications. En effet, les enjeux sont extrêmement importants et les réactions en conséquence. Les mots ahurissant et impressionnant ressortent souvent.  Même avec l’évidence, il est difficile pour les grandes entreprises de modifier leurs processus afin de se protéger de ce genre d’attaque.  Mon rôle consiste à les avertir et à les aider à trouver des solutions pour se protéger sans pour cela casser son modèle.

La stratégie Américaine de contre-espionnage pour 2016

Le National Counterintelligence Strategy des Etats-Unis d’Amérique revient sur son plan d’action pour l’année 2016. Mission, tenter de bloquer l’espionnage sur le sol de l’Oncle Sam.

La stratégie de contre-espionnage national des États-Unis d’Amérique 2016 a été élaborée  conformément à la Loi de mise en valeur de contre-espionnage de 2002 (n° 107-306 Pub.L., 116 Stat. 2 383 – 50 USC sec. 3383 (d) (2)). La stratégie établit la manière dont le gouvernement des États-Unis (US) permettra d’identifier, de détecter, d’exploiter, de perturber et de neutraliser toutes les menaces d’espionnages par des entités de renseignement étrangères (Foreign intelligence entity – FIE).

Le document fournit des conseils pour les programmes de contre-espionnage (counter intelligence – CI) et les activités du gouvernement américain visant à atténuer ces menaces. « Chaque ministère et organisme du gouvernement américain a un rôle dans la mise en œuvre de cette stratégie dans le contexte de sa propre mission et par l’application de ses responsabilités et des pouvoirs uniques, explique le document. Rien dans la présente stratégie doit être interprétée comme une autorisation de mener des activités de CI« .

Dans ce fichier, plusieurs points liées au numérique comme le « Cyber Effect » qui regroupe la manipulation, la perturbation, le déni, la dégradation ou la destruction d’ordinateurs, d’information ou de communication des systèmes, des réseaux , des infrastructures physique ou virtuel contrôlées par des ordinateurs ou des systèmes d’information, ou des informations qui y résident.

Les Services de Renseignements Danois se penchent sur la sécurité informatique

Dans son rapport baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015 – An assessment of developments abroad impacting on Danish security« , le Danish Defense Intelligence Service, revient sur les problématiques rencontrés par les services secrets Danois.

Dans son dernier rapport en date, baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015« , les Services de Renseignements Danois (DDIS) reviennent sur une année 2015 chargée. Le Danish Defense Intelligence Service s’inquiète de l’évolution des risques d’espionnage contre les institutions publiques et les entreprises privées danoises. « Le cybercrime constitue la plus grave des menaces au Danemark et pour les intérêts Danois » souligne le FE. « Ce type d’espionnage est principalement mené par des Etats et des groupes parrainés par des États« .

Au cours des dernières années, le cyber espionnage contre le Danemark a considérablement augmenté, et les méthodes et techniques employées par les auteurs sont devenues de plus en plus sophistiquée. « L’espionnage cybernétique contre les autorités danoises et les entreprises est très élevée » confirme DDIS. Pour le Danish Defense, il est fort probable que plusieurs États vont exploiter l’Internet à des fins offensives. DDIS cite d’ailleurs l’État islamique en Irak et le Levant (ISIL) et ses filiales régionales.

Le Service de Renseignement Danois termine son rapport sur le danger que peuvent être les prestataires de services. Un exemple, celui vécu par certains services de la police locale dont les serveurs avaient été attaqués par le biais d’un fournisseur de services. « Des dispositifs de faibles qualités constituent un risque que des acteurs malveillants savent exploiter, comme par exemple les routeurs qui sont exploités pour mener espionnage ou sabotage« .

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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