Archives par mot-clé : fuite

Seconde fuite de données pour Verizon

Découverte d’une nouvelle fuite de données concernant la société Verizon. Encore des données confidentielles et sensibles non protégées.

On prend les mêmes et on recommence pour Verizon et ses données ! Des experts du centre de recherche sur la sécurité de l’entreprise Kromtech/MacKeeper ont découvert une nouvelle fuite de données concernant l’opérateur américain Verizon. Une fois encore, des données confidentielles et sensibles sans protection.

Les données divulguées incluaient 100Mo de journaux de serveurs et d’informations d’identification pour les systèmes internes. Une fois encore, un cloud Amazon AWS S3 protégé avec les pieds ! La sauvegarde mal protégée contenait des informations sur les systèmes internes de Verizon Wireless [Distributed Vision Services].

La découverte date du 20 septembre. Pas de données clients, mais ce n’est pas pour autant rassurant pour les utilisateurs de cette entreprise. Certains documents découverts affichaient des avertissements de type « matériaux confidentiels et exclusifs » [confidential and proprietary materials]. Ils proposaient des informations détaillées sur l’infrastructure interne, y compris les adresses IP du serveur et les hôtes routeurs globaux de Verizon !

600 000 dossiers d’électeurs accessibles sur le web

Près de 600 000 dossiers d’électeurs de l’état d’Alaska ont été laissés sans protection sur le Web, accessibles à tous ceux qui savaient où aller pour les consulter.

Dossiers d’électeurs dans la nature ! Sauvegarder des données sans réfléchir et c’est la porte ouverte à une fuite de données. Des chercheurs de Kromtech Security Center ont mis la main sur 593 328 dossiers appartenant aux électeurs de l’Etats d’Alaska. Chaque dossier contenait les noms, les adresses, les préférences électorales, les dates de naissance, l’état matrimonial et l’origine ethnique. Certains dossiers contenaient aussi des renseignements comme la possession d’armes à feu, l’âge des enfants. Les informations ont été révélées à partir d’une base de données mal configurée. (Zdnet)

Espace médical infiltré, 1,2 million de données patients volé

Un internaute, s’annonçant comme étant un Anonymous, a volé 1,2 million de données appartenant à des utilisateurs d’un espace médical.

Le piratage de données de santé gagne du terrain. Je vous parlais, il y a peu, de 500.000 dossiers de patients piratés via un portail dédié aux réservations de rendez-vous chez un professionnel de santé. Aujourd’hui, c’est 1,2 millions de britanniques à être concernés par le même problème.

Un internaute, s’annonçant comme étant membre de la communauté Anonymous, a mis la main sur plus d’un million de dossiers de patients via un partenaire de la NHS, le Ministère de la santé Anglais. La fuite serait partie de SwiftQueue. Un portail qui permet aux patients de réserver des rendez-vous avec un médecin généraliste, un hôpital ou une clinique. Un outil qui exploite également des terminaux dans les salles d’attente qui affichent les rendez-vous.

« Je pense que le public a le droit de savoir à quel point les grandes entreprises comme SwiftQueue utilisent des données sensibles. » indique l’internaute. Dénoncer en diffusant les données de personnes qui ne sont pas responsables de la collecte et la sauvegarde de leurs données ? « Ils ne peuvent même pas protéger les détails des patients » termine-t-il.

Le pirate a déclaré à The Sun que le hack exploitait des faiblesses dans le logiciel de SwiftQueue. Faille qui aurait dû être corrigée il y a plusieurs années. Le « visiteur » annonce avoir téléchargé la base de données entière de l’entreprise, contenant 11 millions d’enregistrements, y compris les mots de passe. De son côté SwiftQueue a déclaré que la base de données n’est pas si importante et que leur enquête initiale suggère que seulement 32 501 « lignes de données administratives » ont été consultées.

Fuite de données : Un espace anonyme de discussion Bloomberg le devient beaucoup moins à cause d’une erreur

Près de mille utilisateurs d’un espace de discussion anonyme Bloomberg se retrouvent affichés après qu’une société d’investissement de Londres diffuse la liste des participants par erreur.

La société Bloomberg a organisé, la semaine dernière, un chat avec un millier de participants. Des « posteurs » de messages anonymes qui venaient parler « bourse » ; « argent » … Une société d’investissement de Londres a fait une boulette en envoyant une liste des participants – comprenant les noms et les employeurs – aux personnes présentes dans la salle de discussion. Cette violation de données est l’une des plus importantes pour l’entreprise d’information financière de l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg. Bilan, les modérateurs ont du fermer plusieurs espaces de discussions accès sur les données macroéconomiques et l’énergie. Pour les 866 participants impactés par cette fuite, un événement déconcertant. Il expose leurs commentaires sur leurs concurrents et les entreprises qu’ils analysaient. Ce service Bloomberg comporte 325 000 abonnés. L’impact sur l’image de marque risque d’en prendre un coup. (NYP)

RGPD – Seconde consultation de la CNIL au sujet du règlement européen de protection des données personnelles

RGPD, c’est bientôt ! La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient de lancer une 2e consultation nationale auprès des professionnels sur le règlement européen de protection des données personnelles (entrée en vigueur : mai 2018 pour les 28 Etats membres).

Les sujets abordés sont le profilage (« Comment intégrer les principes de privacy by design and by default ? », « Le profilage appliqué à votre secteur d’activité »), le consentement (« Qu’est ce que le consentement ? », « Le retrait du consentement ? »)  et les notifications de violation de données personnelles (« qui a obligation de notifier ? », « à quel moment notifier ? », « comment informer ? »).

Cette consultation se tient jusqu’au 24 mars et viendra alimenter les travaux du G29 (groupe des CNIL européennes) qui se réunissent en avril.

L’année dernière, de juin à juillet 2016, 225 contributeurs avaient posté 540 contributions et émis 994 votes sur les 4 premiers thèmes qui font l’objet de lignes directrices : le délégué à la protection des données, portabilité, études d’impact sur la vie privée, certification).

Du 23 février au 23 mars 2017, la CNIL ouvre la consultation sur 3 nouveaux thèmes : Notification de violation de données personnelles ; profilage et consentement. Ces éléments permettront de clarifier et de rendre pleinement opératoires les nouvelles règles européennes et nourriront les lignes directrices que produira le G29.

La protection des données personnelles doit être pleinement intégrée à l’ensemble de vos activités dès lors qu’elles impliquent un traitement d’informations. En effet, l’entrée en vigueur en mai 2018 du Règlement général sur la protection des données (RGPD) requiert dès aujourd’hui la mise en conformité de votre organisation, vos processus et votre stratégie. La société iTrust et ZATAZ ont proposé, le 28 février, un rendez-vous dédié à la compréhension de la GRPD. Un Webinaire avec Damien Bancal (ZATAZ.COM) et par ITrust, société d’expertise en cybersécurité française.

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Compromission : On ne vole pas loin sans de bonnes pratiques de sécurité

Compromission – De nombreuses personnes vivent à proximité de la ville de Tampa, en Floride, pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant de pouvoir transiter régulièrement par l’un des meilleurs aéroports des Etats-Unis, le Tampa International Airport (TIA). Malheureusement, comme beaucoup d’autres en ce moment, TIA a récemment fait les frais d’une compromission de sa sécurité informatique. Mais plus que d’autres, comme il s’agit d’un aéroport international, TIA a dû prendre la peine de s’expliquer.

Compromission – De ce que nous savons des failles constatées, la liste s’apparente à tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de sécurité informatique. TIA a recruté une personne pour travailler sur un projet Oracle. Cette personne a communiqué ses identifiants VPN, ses comptes (privilégiés) et ses mots de passe à près d’une dizaine d’autres personnes dont certaines travaillant pour une agence de recrutement, qui se sont connectées au système des dizaines de fois depuis Mumbai et Pradesh, en Inde, des Emirats Arabes Unis et du Cachemire, en Inde.

Ce cas particulier met en scène la collision malheureuse de VPN mal sécurisés, des accès non contrôlés de prestataires et de la non observance des bonnes pratiques de gestion des mots de passe. Plusieurs personnes ont été licenciées, dont le directeur et le responsable informatiques. TIA en est venu à paralyser ses processus métier en prenant la décision radicale, mais probablement nécessaire, de ne plus autoriser l’accès au réseau informatique de l’aéroport qu’aux équipements délivrés par les autorités aériennes compétentes et non plus aux appareils électroniques personnels.

Suite à cette compromission, parce que TIA n’avait pas correctement encadré les conditions d’accès dès le départ, l’aéroport a dû revenir à ses pratiques d’il y a 20 ans. Or des alternatives existent.

Ne jamais faire aveuglément confiance à des prestataires extérieurs dès qu’il s’agit de la sécurité de VOS informations. Désignez clairement les tierces parties, les prestataires et les consultants qui travaillent pour vous. Les prestataires de services IT et sociétés de conseil ne sont pas réputés pour la rigueur de leur sécurité informatique. Ce n’est pas parce qu’ils détachent des consultants que leur posture de sécurité est nécessairement mature. Vérifiez comment ils recrutent les profils des professionnels qu’ils envoient en mission et s’ils leur dispensent des formations de sensibilisation aux pratiques de sécurité.

Pour l’accès des tiers à votre environnement, d’autres solutions existent que de passer par un VPN et de simplement prier pour que chacun observe les bonnes pratiques. Une solution avec une connexion de courtage permet de contrôler qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment. Séparez bien les choses : vous pouvez très bien autoriser des tierces parties à collaborer à vos projets, sans leur délivrer un grappin façon IP pour s’infiltrer sur votre réseau interne.

Ne pas accorder d’accès libre sans restriction. Instaurez une procédure mature de traçabilité de vos prestataires du moment où ils font une demande d’accès au moment où vous le leur accordez et où vous le révoquez. Ainsi vous êtes informé et vous faites preuve de responsabilité.

Surveiller ce qu’ils font de leur autorisation d’accès. Prévoyez de jeter un œil par-dessus leur épaule chaque fois que vous le souhaitez. Enregistrez toute l’activité. Ce qui est gênant dans le cas du piratage de TIA, c’est que même après les investigations de sécurité, les auditeurs étaient « incapables de dire quelles données spécifiques ont pu être transférées. » L’enregistrement systématique des activités des prestataires qui se connectent à vos réseaux et systèmes permet de toujours savoir qui a fait quoi exactement. C’est une bonne pratique à observer en toutes circonstances, pour une gestion de projet, le suivi de facturation, la conduite d’un audit de sécurité annuel et la gestion post-compromission dans le cas d’un incident comme celui de l’aéroport TIA.

Renforcer la sécurité des mots de passe. Dans le cas particulier de TIA, il semble qu’aucun contrôle des règles de gestion des mots de passe ait été exercé. Une solution de référentiel sécurisé de mots de passe/identifiants peut permettre de régler cette situation rapidement. Vous éliminez le risque lié à des mots de passe dupliqués, faciles à deviner, partagés, ainsi que les menaces que posent les comptes partagés ou intégrés aux systèmes.

Chaque cas de compromission est source d’enseignements, ce sera le cas à long terme pour l’aéroport de Tampa.
(Par William Culbert, Directeur de Solutions Engineering, Bomgar)

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.

Un tiers des pertes de données des entreprises se produit lors du déplacement des données

Les migrations de données et les mises à jour des systèmes d’exploitation présentent des risques de pertes de données selon une étude Kroll Ontrack.

Une étude Kroll Ontrack menée auprès d’environ 600 administrateurs IT dans le monde montre qu’un tiers (32 %) des organisations a perdu ses données pendant la migration d’un support de stockage sur un autre ou au cours d’une mise à jour de leur système. Kroll Ontrack a aussi noté que plus de la moitié (57 %) des répondants disposait d’une sauvegarde, les trois quarts (75 %) n’étaient pas capables de restaurer toutes leurs données perdues, et plus d’un sur cinq (23 %) incapable de retrouver une seule donnée.

Les résultats de l’enquête 2016 sont cohérents avec les études de ces trois dernières années : plus de la moitié des particuliers et des entreprises perdent des données malgré la mise en place d’un système de sauvegarde. Interrogés sur leurs pertes de données à la suite d’une migration ou d’une mise à jour, les répondants équipés d’un système de sauvegarde ont expliqué que la sauvegarde n’était pas à jour (17 %) ou défaillante (15 %), le support n’était pas inclus dans la sauvegarde (14 %), ou la sauvegarde était corrompue (11 %).


« Les mises à jour et la migration de données font partie du quotidien en informatique, c’est donc inquiétant de voir qu’il y a autant d’entreprises victimes d’une perte de données parce que leurs protocoles de sauvegarde échouent. » indique à DataSecurityBreach.fr Antoine Valette, Business Manager Kroll Ontrack France. « Nous constatons que les mises à jour et les processus de migration sont un risque quel que soit le support, téléphone portable, ordinateur portable, PC ou serveur. Les entreprises doivent bien sûr veiller à avoir une stratégie de sauvegarde rigoureuse et la tester régulièrement pour valider son efficacité ; notre étude montre que ces pratiques sont d’autant plus critiques avant une migration. »

Système d’exploitation ou matériel : quel est le plus risqué pour les pertes de données ?
La perte de données se produit aussi fréquemment sur des supports autonomes que sur des serveurs. La moitié (50 %) des répondants déclarent avoir perdu ses données pendant la migration vers un nouveau logiciel ou plate-forme, à partir d’un ordinateur de bureau ou d’un ordinateur portable. Les mises à jour des systèmes d’exploitation sont les plus à risque (39 %), suivies par les clones des médias (22 %), puis les migrations physiques du matériel (20 %) ou la mise à jour du matériel (17 %).

Les résultats indiquent que la perte de données est moins un problème pour les utilisateurs de mobile, mais affecte tout de même plus d’un tiers (34 %) des répondants. Malgré les mises à jour automatiques des téléphones portables, 53 % des répondants déclarent avoir perdu leurs données pendant la migration vers un nouveau portable.

Échelle des risques pertes de données
Quand on demande aux participants de l’étude d’estimer quelles seront les principales causes de perte de données en entreprise au cours des 12 prochains mois, ils classent les migrations et les mises à jour des systèmes en bas de leur échelle de préoccupation, alors qu’un tiers des répondants a perdu des données au cours de ces opérations. A la place, les répondants classent les défaillances matérielles (22 %), les erreurs d’utilisation (22 %) et les erreurs imprévues et inattendues (21 %) comme les principaux risques de perte de données. Seulement 11 % considèrent que le faible contrôle interne des données est un risque majeur.

1,5 million de comptes volés sur le site KM.RU à la suite d’un piratage politique

Piratage – Le portail Russe KM.RU piraté. L’auteur indique avoir volé 1,5 million de données pour soutenir l’Ukraine.

Le portail Russe KM.RU propose un service de webmail. Ce service de courriel a été la cible d’une attaque informatique qui est annoncée comme une action politique par son auteur. Le pirate, qui se baptise Cyber Anak, explique sur Internet que les données ont été volées en juillet 2015. Il souhaitait les diffuser après qu’un avion Ukrainien se soit écrasé. Un missile Russe avait été pointé alors du doigt comme la raison de ce mystérieux incident. « La raison qui me pousse à diffuser ces données aujourd’hui [mars 2016] (…) je proteste contre la politique étrangère de la Russie en ce qui concerne l’Ukraine. » Dans les données volées, j’ai pu constater les dates de naissance, adresses mails, emplacements géographique, adresses mails de secours, questions et réponses de sécurité, pseudonymes… d’1,5 millions d’utilisateurs Russes.