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Récupération des données en cas de ransomware : 6 règles à respecter

Récupération des données en cas de ransomware ! Catastrophes naturelles, pannes de courant ou d’équipements, piratage informatique, erreurs de manipulation, virus… La liste des menaces potentielles planant sur les données et les activités d’une entreprise est sans fin. La grande mode des ransomwares permet, malheureusement, de rappeler que la sauvegarde informatique n’est pas un gadget.

Les meilleurs outils pour se protéger d’un ransomware existent-ils ? Efficace à 100 %, non. La sauvegarde est le principal secours [le meilleur outil étant de ne pas cliquer sur le fichier joint envoyé par un inconnu]. En suivant des stratégies éprouvées de récupération des données en cas de sinistre, les professionnels de l’informatique peuvent protéger efficacement les données de l’entreprise et garantir que cette dernière reste opérationnelle en cas de désastre d’origine naturelle ou humaine, et même en cas de cyberattaque. Plusieurs étapes existent pour protéger son entreprise et réduire l’impact d’un sinistre.

Planifier et se documenter – Se préparer à un sinistre éventuel consiste tout d’abord à accepter pleinement le fait qu’un désastre peut se produire. Il faut pour cela visualiser les désastres potentiels, qu’il s’agisse d’un incendie détruisant le centre de traitement des données ou d’une panne d’un serveur hébergeant des données critiques. La première étape est donc de préparer des plans de restauration des données spécifiques pour chaque scénario, et de documenter chaque étape nécessaire. Cela représente un investissement de temps, mais le temps passé à planifier maintenant peut sauver l’entreprise de la faillite plus tard.

Répliquer les applications – La protection des données de l’entreprise est essentielle en cas de désastre. Mais pour assurer la continuité des activités, il est également important que les applications de l’entreprise restent fonctionnelles et accessibles aux employés, clients et partenaires, car toute interruption des opérations à la suite d’un désastre peut causer d’importants dommages. Les professionnels de l’informatique doivent sauvegarder les applications comme Active Directory, SQL, les serveurs de courrier électronique, ERP, CRM… ainsi que toutes les applications requises pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux données et aux services.

Utiliser une protection sur site et hors site – La sauvegarde et la restauration des données et applications représente une étape cruciale pour la préparation à un désastre éventuel. Mais si le serveur stockant les données de sauvegarde est dans la même pièce – ou sur le même lieu – que le serveur de stockage des données originales, les deux peuvent être endommagés simultanément, notamment en cas d’inondation ou d’incendie. Pour se prémunir de ce type de risque, les entreprises peuvent sauvegarder et répliquer les données et les systèmes sur un équipement basé sur site et dans le Cloud. En cas de panne, la récupération à partir de la sauvegarde Cloud est rapide et l’entreprise peut redémarrer localement ou dans le Cloud. Cette approche hybride, basée sur le Cloud, protège les données dupliquées contre une destruction éventuelle.

Récupération des données en cas de ransomware

Automatiser – Les désastres ne s’invitent que rarement au moment opportun, et même les professionnels les plus avertis peuvent avoir une réaction conflictuelle. En effet, les membres de l’équipe informatique peuvent avoir des préoccupations personnelles en tête, plus ou moins importantes selon la nature du désastre. La disponibilité, ou l’indisponibilité des techniciens IT en cas de désastre, peut donc impacter la durée d’arrêt de l’activité pour l’entreprise. L’automatisation d’un maximum de procédures permet de réduire considérablement le facteur humain dans une équation déjà très complexe. Prudence, cependant à une automatisation sans contrôle. La récupération des données en cas de ransomware doit se faire avec réflexion. Des cas de chiffrements de fichiers, à la suite d’un ransomware, se sont retrouvés dans les backups… automatisés.

Effectuer des tests réguliers – L’élaboration d’une stratégie et le déploiement d’une technologie de récupération des données constitue un bon départ. Elle pourra vous sauver en cas de besoin de récupération de données en cas de ransomware, incident… Mais il faut aller plus loin pour véritablement se protéger. Pour s’assurer que la stratégie de récupération en cas de désastre fonctionne avec les outils choisis, il faut procéder régulièrement à des essais pour vérifier le plan de sauvegarde. Les tests permettent de s’assurer que le plan fonctionne toujours parfaitement, même en cas d’ajout de nouveaux éléments au sein du réseau ou du centre de données.

Déléguer pour plus d’efficacité – Pour la plupart des entreprises, un sinistre n’arrive heureusement pas tous les jours. C’est pourquoi même les professionnels de l’informatique les plus aguerris peuvent profiter d’un coup de main pour la récupération des données après un désastre. Lorsque de l’élaboration du plan et du choix de la solution, il est important de travailler avec un partenaire spécialisé dans ce domaine, bénéficiant d’une expérience et d’une expertise pour garantir une récupération réussie. Ces 6 étapes permet de s’assurer que le sinistre, quelque soit sa taille et sa nature, n’entraine pas une grande période d’interruption de services et une perte de données. (Par Serguei Beloussov, CEO d’Acronis)

Quand le ver est dans la pomme : comment se protéger des ransomwares ?

Les utilisateurs Mac ne sont plus aussi sereins en ce qui concerne la sécurité de leurs données : la première attaque de ransomwares ciblant des terminaux Apple vient d’être répertoriée, confirmant la fin du mythe selon lequel les dispositifs de la célèbre enseigne à la pomme seraient épargnés par le fléau des cyber-attaques.

Bien qu’Apple ait pu identifier rapidement l’origine de l’infection et enrayer sa propagation, les entreprises prennent conscience de la multiplication des risques liés aux nombreux modèles de terminaux accédant à leur système d’information, créant par ce biais autant de nouvelles failles et potentielles vulnérabilités qui ne peuvent pas être ignorées.

Parmi les solutions proposées, la mise à jour des applications – et notamment celle incriminée dans le cadre de ce ransomware – est la première et la plus importante des étapes. Cette première ″cyber-extorsion″ à grande échelle témoigne de la sophistication et de l’accélération de la propagation de ransomware, affectant aussi bien les grandes que les petites entreprises. En général, le ransomware se propage par le biais d’emails d’hameçonnage contenant des pièces jointes corrompues, mais les téléchargements involontaires depuis des sites web ou des logiciels infectés peuvent également lui permettre de s’infiltrer dans le système, comme le prouve la récente attaque sur les périphériques Mac.

Les Mac étaient autrefois considérés comme étant immunisés contre les cyber-attaques, mais la croissance d’Apple au sein des entreprises a transformé les utilisateurs de Mac en une cible toute aussi intéressante que leurs homologues sur PC. La gestion des patchs reste l’un des moyens les plus efficaces de lutter contre les cyber-attaques, y compris dans le cadre de rançongiciels basés sur des programmes de chiffrement appelés ″cryptoransomware″. La mise à jour des correctifs permet en effet de réduire les vulnérabilités connues des logiciels et des réseaux, et ainsi de minimiser les zones d’intervention potentielles des cybercriminels.

Pour se protéger des ransomwares, au même titre que d’autres types de cyber-menaces, les entreprises doivent placer la gestion des patchs comme l’une des priorités de leur stratégie de sécurité, pour contrôler  à la fois les systèmes d’exploitation, Microsoft Office, les applications Adobe, les navigateurs web et les plug-ins de navigation. Grâce à des plateformes centralisées, incluant souvent des fonctionnalités d’automatisation, les entreprises sont aujourd’hui capables de répondre au défi de la multiplication des terminaux en leur sein et d’assurer ainsi la protection de leur système d’information – quels que soient les terminaux utilisés par leurs collaborateurs ou tiers. C’est uniquement à ce prix que les données peuvent être réellement protégées et que  la réputation de l’entreprise peut être préservée. (Par Benjamin DeRose, Directeur des Ventes SEMEA chez HEAT Software)

Dridex : quand le ransomware se fait créatif

Ransomware – Récemment des chercheurs ont mis à jour une nouvelle campagne d’envergure impliquant le cheval de Troie Dridex, aux caractéristiques plutôt inhabituelles, mais entraînant l’envoi de millions de messages comme à l’accoutumée. Cette campagne induit trois méthodes différentes de distribution de la charge, afin de garantir une efficacité accrue.

La charge finale correspond au botnet 220 et les utilisateurs basés au Royaume-Uni sont ciblés, en particulier les banques. Des ramifications ont également été identifiées en Australie et en France. Alors que les individus ciblés et le botnet employé n’ont rien d’inédit, on ne peut pas en dire autant des méthodes appliquées par les pirates. Les messages envoyés dans le cadre de cette campagne incluent les éléments suivants : Des pièces jointes au format Word et Excel comportant des macros malveillantes ; des kits d’exploitation qui entraînent le téléchargement automatique de Dridex lorsque les documents malveillants sont ouverts sur des systèmes vulnérables (voir failles de sécurité CVE-2015-1641 et CVE-2012-0158) ; des pièces jointes JavaScript zippées semblant être des documents PDF. Cette nouvelle approche est sans précédent, bien qu’il soit toujours question du téléchargement de Dridex lorsqu’un utilisateur ouvre un fichier JavaScript.

Ransomware : chaque  courrier électronique se caractérise par une méthode différente.
Il est cependant toujours question d’une facture envoyée dans le cadre de la location de toilettes mobiles. Certains utilisateurs considéreront immédiatement de tels messages comme des spams (peu nombreuses sont les personnes à louer des toilettes mobiles régulièrement), mais d’autres ouvriront malgré tout les documents joints, par  pure curiosité, ou quelconque raison, comme expliqué dans l’étude The Human Factor 2015. Lorsque le fichier JavaScript compressé est ouvert, aucun PDF n’est extrait. Il s’agit plutôt d’un fichier .js. Les études ont également permis de révéler que le fichier JavaScript était conçu pour ne pas être détecté par les antivirus. Ce qui n’est pas bien compliqué. certains antivirus ont tenté la chose et se sont retrouvés à diffuser des faux positifs, comme ce fût le cas, le 29 février avec Nod32. Sur les systèmes Windows, le fichier JavaScript semble sans danger et s’exécute automatiquement après un clic double. Lorsqu’un clic double est effectué sur le fichier JavaScript, le téléchargement du fichier binaire comportant Dridex démarre.

34frgegrg.exe, is bad !

En général, les campagnes induisant Dridex se caractérisent par des macros qui permettent presque exclusivement de diffuser les charges. Les Courriers électroniques avec fichier Excel joint comportant une macro qui permet le téléchargement de Dridex. L’exploit du document semble similaire, mais une seule action est requise par l’utilisateur : ouvrir le document joint sur un système vulnérable. Ceci constitue un processus inhabituel lorsqu’il est question de Dridex. Ce type d’attaque, qui revient en fait à simuler l’envoi d’une commande de programmation basique de type Hello World, est particulièrement efficace sur les systèmes vulnérables. Ce document est très probablement personnalisable et son contenu est destiné à rendre l’utilisateur moins suspicieux, ce qui n’aurait pas été le cas avec du texte de programmation.

Les pirates propageant Dridex savent faire preuve de créativité lorsqu’il est question de diffuser leurs charges. En outre, ils n’ont de cesse de développer de nouveaux procédés permettant de ne pas être confondus par les antivirus et autres mesures de détection. La curiosité peut se révéler dangereuse : il est toujours important de rappeler aux utilisateurs qu’il ne faut pas ouvrir les pièces jointes suspectes ou inhabituelles.

Quand le ransomware devient une affaire personnelle
De son côté, Bitdefender indique qu’un tiers des français interrogés sont prêts à payer une rançon pour récupérer leurs données. Les Français se disent prêt à payer jusqu’à 190 €, les Anglais jusqu’à trois fois plus  !

Au total des six pays référents de cette étude (États-Unis, Allemagne, France, Royaume-Uni, Danemark et Roumanie), les ransomwares ont fait un peu plus de 20 millions de victimes en 2015. Bitdefender explique que l’extortionware, malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet, a bondi de 20% l’année dernière et compte pour une part de plus en plus importante de ces victimes.

Proportionnellement, les États-Unis est le pays le plus touché par cette cyber-menace avec 4.1% de sa population, victimes de ransomwares (soit 13.1 millions), suivi de l’Allemagne avec 3.8% (3.1 millions). En effet, comme le révélait une récente étude interne de Bitdefender2, les internautes américains sont des cibles de choix pour les attaques de ransomwares : 61,8% des attaques de malwares via e-mails aux États-Unis y ont diffusé du ransomware en 2015 (55.8% en France) et un e-mail sur cinq infectés par un ransomware au niveau mondial ciblait les États-Unis.

La France se place en 4e position de ce classement devant le Royaume-Uni avec respectivement 3.3% (2.2 millions) et 2.6% (1.7 million) de la population victime de ransomwares.

L’étude révèle également que moins de 50% des internautes savent précisément ce qu’est un ransomware et qu’il s’agit d’un type de menace qui ‘bloque ou limite l’accès aux données d’un PC’. Les Français sont les moins avertis puisque seulement 31% des personnes sondées sont capables de donner cette définition, quand 21% déclarent savoir qu’un ransomware ‘impacte l’ordinateur’ alors que 45% ‘ne savent pas’ ce qu’est un ransomware (vs. 21% des américains).

Le ransomware est la cyber-menace la plus lucrative pour les cybercriminels et l’on comprend aisément pourquoi : en moyenne, près de la moitié des victimes (32% des sondés en France) se disent prêtes à payer environ 500 € pour récupérer leurs données, même s’ils savent que les cybercriminels pourraient très bien ne pas leur fournir la clé de déchiffrement ou leur demander une somme supplémentaire, notamment pour développer de nouveaux outils. Les victimes américaines sont même 50% à avoir payé une rançon.

Une somme qui peut varier d’un pays à un autre puisqu’un Anglais se dit prêt à payer trois fois plus qu’un Français pour récupérer ses données (526 € vs. 188 €) mais toutes les victimes s’accordent pour dire que leurs données personnelles sont en tête de leurs préoccupations. En France 21% des répondants sont prêts à payer pour récupérer des documents personnels, 17% pour des photos personnelles et seulement 11% pour des documents professionnels.

Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Selon les rapports fédéraux américains, les dommages liés au ransomware le plus récent et le plus important, CryptoWall et ses variantes, s’élèvent à 900 millions d’euros par mois. Ces dommages en pleine expansion sont d’autant plus élevés que le prix du kit ransomware Cryptolocker / Cryptowall 3.1 est vendu seulement 2700 € sur le black market, avec le code source, un manuel et une assistance gratuite.

Citroni, le ransomware qui attaque les serveurs web

Les experts de Kaspersky Lab auraient découvert une nouvelle variante du ransomware CTB-Locker3 Baptisé Citroni / Onion, il s’attaque aussi aux serveurs web.

A l’origine, CTB-Locker est un malware de type ransomware qui chiffre des fichiers sur le disque dur de ses victimes avant de demander une rançon pour les déchiffrer. Il se démarque pour 3 raisons : Son taux d’infection très élevé ; son utilisation de Tor, des Bitcoins et de Elliptic Curve Cryptography et ses capacités multilingues.

Son objectif n’est plus d’encrypter le contenu des ordinateurs mais de s’attaquer aux serveurs web. Ici, les rançonneurs cherchent avant tout des sites web vulnérables, les attaquent pour y uploader du code et encryptent ensuite l’ensemble des fichiers qui y figurent. Ils modifient alors la page d’accueil de ces sites et y affichent des informations sur la façon de décrypter leur contenu. Ils incluent également des informations sur le montant de la rançon.

Les chercheurs ne savent pas encore comment CTB-Locker est déployé sur les serveurs web, mais il y a cependant un point commun sur plusieurs des serveurs attaqués : ils utilisent tous la plate-forme de blog WordPress. En pratique, les rançonneurs demandent moins de la moitié d’un bitcoin comme rançon, soit environ 150 $ US. Pour le moment, 70 serveurs encryptés dans 11 pays ont été repérés, avec une majorité de victimes aux États-Unis et en Russie. Pour le moment, aucun outil de désencryption n’est disponible, la seule façon de se débarrasser rapidement de cette menace étant de s’assurer de disposer d’une copie de sauvegarde des fichiers du serveur, le tout dans un endroit séparé.

Les prédictions 2016 de Blue Coat en matière de sécurité informatique

Cloud, Ransomware, DDoS. L’année 2015 a été très chargée. L’année 2016 s’annonce tout aussi chaude.

Bijoux dans le cloud ; Voleurs dans le cloud
Les clés du royaume sont maintenant dans le cloud. Puisque de plus en plus d’entreprises stockent leurs données les plus précieuses (données clients & employés, propriétés intellectuelles, etc.) dans le cloud, tôt ou tard les méchants trouveront bien un moyen d’accéder à ces données. En 2016, nous prévoyons de voir une augmentation des failles dans les services cloud, en effet les pirates utiliseront les identifiants liés aux services cloud comme principal vecteur d’attaque. Les tactiques de social engineering vont imiter les écrans d’authentification à ces services cloud pour récupérer les identifiants.

Ransomware Road trip !
Les menaces mobiles et particulièrement les ransomwares font gagner beaucoup d’argent aux cybercriminels, nous verrons donc augmenter les deux dans l’année à venir. Les appareils mobiles représentent une nouvelle cible, téléphones et tablettes connaissent déjà un regain d’attaques au ransomware. Les criminels ont déjà attaqué beaucoup de ces cibles faciles, et désormais ils ne visent plus seulement des individus mais aussi des entreprises qui n’ont pas correctement sauvegardé leurs données sensibles (telles que les images, les codes source et les documents). La découverte récente du « Linux.Encoder ransomware » (qui a déjà corrompu 2 000 sites web) est juste un exemple de plus qui montre que les ransomwares continuent à évoluer.

Trafic chiffré/le SSL comme moyen de dissimulation
Des services tels que Office 365, Google Drive, Dropbox et Box continuent à gagner en popularité ; les pirates aussi continueront de s’appuyer sur ces derniers. Ces services sont parfaits pour eux : ils sont gratuits, simple à installer, utilisent le chiffrement SSL, et ne sont généralement pas bloqués. Le trafic chiffré continuera à créer des angles morts pour les solutions de sécurité étant donné que les activistes de la vie privée tentent de chiffrer le web entier. Avec des adversaires se dissimulant, opérant et communiquant dans un trafic et des canaux chiffrés, il y aura un grand intérêt pour les réseaux chiffrés.

Une attaque ici, une attaque là
Il semble que chaque année soit jugée comme étant « l’Année de l’Attaque », et chaque année, de plus en plus de grandes entreprises sont victimes d’attaques. Aujourd’hui, les attaques sont monnaie courante et les utilisateurs y sont de moins en moins sensibles. Il en résulte que beaucoup se sentent impuissants contre ces menaces, ce qui pousserait les entreprises à privilégier leur capacité d’analyse et de réponse à ces piratages, de même que leur assurance en cas d’attaque.

IoT- Il est 10 heures, savez-vous où est votre thermostat ?
L’internet des Objet (IoT) est un nouveau champ vierge pour le piratage et l’apprentissage. Les piratages PoS de ces dernières années ne sont qu’un début. La prédominance des appareils connectés à Internet, qui sont souvent laissés sans surveillance ni sécurité, font d’eux un refuge idéal pour le contrôle et la manipulation. Le fait est que beaucoup d’appareils connectés manquent d’espace mémoire ou de fonctionnalités d’un système d’exploitation. Par conséquent, la stratégie consistant à les considérer comme des postes clients classiques échouera, et cela permettra à la communauté des pirates d’exploiter les vulnérabilités de l’IoT que ce soit pour faire les gros titres des journaux ou à des fins plus néfastes (simplement en allumant ou en éteignant l’appareil).

Aujourd’hui, les ransomwares ne sont pas encore répandus parmi les objets connectés (tels que les réfrigérateurs ou les FitBits), étant donné que ces appareils ne stockent pas les données importantes que les pirates recherchent. Mais, à mesure que l’IoT se développe, nous allons commencer à voir des attaques plus avancées nous affecter en 2016 et à l’avenir.

Le paysage des menaces internationales
Nous commençons à voir un développement important des attaques nationales sophistiquées. Quelques pays, comme le Nigéria, sont en train de rentrer dans la mêlée avec des attaques plus sophistiquées. D’un autre côté, la Chine et la Corée du Nord ont peu contribué à l’évolution de leurs attaques ces cinq dernières années. Quant à la Russie, elle a évolué de façon significative ces derniers temps, que ce soit en terme d’activité ou de sophistication, étant donné que le pays se préoccupe moins de faire profil bas. Les pirates russes sont maintenant plus vigoureux qu’avant dans leurs tentatives d’intrusion. Nous prévoyons que les conflits à travers le monde amèneront avec eux des attaques via du matériel connectés.

A la suite de la dénonciation du Safe Harbor, la signature du règlement général de protection de données européennes – et les peines encourues pour non-respect – forcera les entreprises à faire un état des lieux de la façon dont ils traitent les informations personnelles de leurs clients européens, ainsi que de leurs employés ; en attendant que cela ait un impact direct et considérable sur leur sécurité d’architecture et investissements.

Le recrutement
La défaillance des entreprises et des pays à développer un cyber talent deviendra un problème important dans les cinq prochaines années. La demande pour les compétences en sécurité informatique professionnelle devrait croitre de 53% d’ici 2018. De ce fait, les postes dans le domaine sécurité seront complétés par des MSSP (fournisseurs de services d’infogérance en sécurité), dont les prix ne baisseront pas. De plus, les produits devront être plus performants et plus intelligents pour pouvoir guider le changement et les organisations privées auront besoin de changer leurs habitudes et d’investir pour intéresser les candidats. (Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Angler Exploit Kit : 90.000 sites piratés, des millions d’internautes ciblés

Le code malveillant Angler aurait déjà infecté plus de 90.000 sites Internet dont 30 présents dans le top 100.000 d’Alexa.

AEK, connu aussi sous le nom d’Angler Exploit Kit, n’a pas fini son petit bonhomme de chemin. Comme l’indiquent les analyses de Palo Alto Networks, déjà 90.000 sites Internet ont été touchés par ce code pirate.

Dans cette liste, 30 serveurs web sont placés dans le top 100.000 d’Alexa, soit des millions de cibles potentielles pour le logiciel malveillant. Une opération parfaitement orchestrée. AEK se met à jour périodiquement, et cela sur l’ensemble des sites corrompus. Le script caché sur les sites se déclenche au bon vouloir des « contrôleurs », rendant sa détection très difficile.

Du 5 au Novembre 2015, 90 558 domaines Internet uniques étaient déjà infectés et utilisés par AEK. Le 14 décembre, seulement 2 850 sites étaient considérés comme dangereux pour les sondes de détections d’espaces malveillants.

L’attaque se fait par le biais d’Internet Explorer et d’une version flash non mise à jour (Ce qu’à fait Adobe, d’urgence, en décembre). La nouvelle version d’AEK s’attaque aussi à Firefox et Chrome.

Comme un grand nombre de kits pirate, Angler Exploit Kit vise les internautes selon une géolocalisation, par l’IP, décidée par le pirate. AEK se charge ensuite de télécharger une charge numérique dans le pc de sa victime. La plupart du temps, un ransomware.

2015 : L’année du fléau Ransomware

55.8 % de tous les fichiers malveillants visant les internautes français contenaient une forme de ransomware.

Après avoir analysé des e-mails infectés visant des utilisateurs lors des douze derniers mois et détecté une proportion considérable de malwares de type ransomware, Bitdefender, société de technologies de sécurité Internet innovantes protégeant plus de 500 millions d’utilisateurs dans le monde entier, publie un aperçu de ce que pourrait être l’amplitude de cette menace.

En juin 2015, le FBI a lancé un avertissement à propos de Cryptowall 4.0, le décrivant comme le ransomware le plus « actif et menaçant, visant les particuliers et entreprises américaines ». L’étude de Bitdefender confirme cette tendance : 61,8% de toutes les attaques de malwares via e-mails aux États-Unis ont diffusé du ransomware (la plupart du temps Cryptowall et Cryptolocker).

En France, un peu plus de la moitié (55.8%) de tous les fichiers malveillants diffusés via e-mail contenaient une forme de ransomware.

À l’échelle mondiale, près du tiers des attaques de malwares par e-mails contenaient une forme de ransomware, dont la majorité aux États-Unis (11.9%) et environ 2% en France. Le reste des e-mails propageant d’autres types de malwares : chevaux de Troie, spywares et autres programmes malveillants.

Comme souvent, les internautes américains sont les plus ciblés par des infections ransomwares via mail (21.2%). La France arrive en 4e position des cibles privilégiées par les cybercriminels (3.85%).

Les cybercriminels à l’origine de ces ransomwares ont donc fait des États-Unis leur priorité, rejoignant ainsi les craintes des DSI américains davantage préoccupés par les ransomwares que par les menaces 0-day1. Ce pays représente en effet un marché hautement profitable pour ce type d’attaque. En 2015, les créateurs du tristement célèbre ransomware CryptoWall ont extorqué plus de 325 millions de dollars (près de 300 millions d’euros) aux victimes américaines, selon diverses études. Un des facteurs importants qui explique ces gains est l’utilisation d’algorithmes de chiffrement sophistiqués qui ne laisse bien souvent d’autre choix aux victimes que de payer la rançon. Le FBI lui-même a parfois encouragé des entreprises à payer.

Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Alors que certains pirates préfèrent l’approche du chiffrement de fichiers, certaines versions plus novatrices se concentreront sur le développement de « l’extortionware » (malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet).

Ne confondons plus confidentialité avec sécurité

Depuis début octobre 2015, Twitter a décidé de chiffrer les échanges de messages privés entre ses utilisateurs, en expliquant que cela augmente la sécurité. A chaque fois qu’un géant de l’Internet, Google en tête, passe en trafic SSL, le message est « c’est pour améliorer la sécurité ». Mais l’utilisation de flux chiffrés est-elle un véritable vecteur d’amélioration de la sécurité des systèmes d’informations ?

N’est-ce pas plutôt, et comme l’indique l’ANSSI dans son document Recommandation de Sécurité concernant l’analyse des flux HTTPS « Une technologie conçue pour protéger en confidentialité et en intégrité les communications de bout en bout ».

La confidentialité consiste dans « le fait de s’assurer que l’information n’est seulement accessible qu’à ceux dont l’accès est autorisé » selon la définition de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). La sécurité, elle, correspond à l’absence de menaces, ou à la mise en place de stratégie et d’outils pour réduire très significativement ces menaces.

Le chiffrement du trafic rend pratiquement impossible l’interception des échanges par une personne non autorisée et améliore de ce fait la confidentialité. Et ce de bout en bout, entre le site Internet et l’ordinateur ou le terminal mobile. Mais si le site web est infecté, alors les codes malicieux qui vont transiter sur le réseau ne pourront plus être détecté par les systèmes de sécurité de l’entreprise déployés dans l’infrastructure. En voulant améliorer la confidentialité, le développement des trafics chiffrés ouvre en fait une brèche béante de sécurité

L’Arcep vient d’annoncer qu’à la mi-2015, la part de trafic chiffré vue par les FAI en France représenterait près de 50% contre 5% en 2012. De ce fait, et sur la moitié des trafics internet, la sécurité de l’entreprise ne pourra reposer que sur les capacités d’analyse et de détection déployées après le tunnel chiffré. C’est-à-dire sur le périphérique. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un simple agent d’antivirus, ce qui est loin d’être suffisant vu la complexité des menaces actuelles. Les pirates l’ont bien compris, et on estime que 80% des attaques complexes utilisent désormais les connections chiffrées pour pénétrer le système informatique des entreprises.

Cela crée une situation paradoxale pour les employés, qui demandent, et à juste titre, à la fois la confidentialité des échanges, la sécurisation des informations sensibles et la protection contre les attaques de type Ransomware. Ne confondons pas confidentialité et sécurité… ça n’est pas la même chose. Ces deux besoins fondamentaux peuvent paraître antinomiques, mais il est désormais possible, avec des solutions de Sécurisation des Flux chiffrés (Encrypted Trafic Management) de faire quelles se complètent pour renforcer la sécurité du système d’information. (Par Dominique Loiselet, Directeur
Général de Blue Coat France.)

Ransomware pour des produits VMware

L’attaque informatique à l’encontre de deux produits VMware revient sur le devant de la scène numérique. Un pirate réclame 1200€ pour rendre les fichiers chiffrés par son ransomware.

Deux outils signés VMware, vCenter et ESXi, sont attaqués depuis quelques semaines par un ransomware qui, à la différence sur PC ou smartphone Android, ne chiffre pas les informations rencontrées. Les données sont effacées après avoir été copiées par le malveillant. « Je veux juste vous dire que votre serveur a été piraté. Votre protection était complètement horrible, indique l’intrus, Si vous voulez obtenir la sauvegarde de vos machines virtuelles, vous devez nous envoyer un montant de 5 BTC« .

Le pirate réclame 1.200 euros pour permettre aux victimes de récupérer leurs biens pris en otage. 5 bitcoins par VM touchés ! Une attaque qui vise d’anciennes versions de Esxi (5.0 à 5.5) et vCenter Server (5.0 à 6.0). Mise à jour obligatoire.

Le pirate, derriére cette malveillance, semble être russe, c’est du moins ce qu’indique son pseudo Russian guardians. Ce dernier termine son message par un avertissement « Nous allons vendre les machines virtuelles à d’autres personnes si nous ne recevons pas les Bitcoins réclamés« . Les otages ont deux semaines pour payer. Les premières attaques sont apparues en juin 2015. Elles viennent de retrouver un certains regain en cette fin octobre. (BlogMotion)

Le ransomware : 2ème menace la plus répandue

Une étude révèle les cinq malwares les plus actifs sur Windows entre janvier et juin 2015, auprès des utilisateurs français et belges.

Bitdefender, éditeur de solutions antimalwares, vient de dévoiler les cinq malwares sur PC les plus répandus en France et en Belgique, ainsi qu’au niveau mondial, entre janvier et juin 2015. Sur les six premiers mois de l’année, Bitdefender a identifié et bloqué JS:Trojan.Ransom.A, l’une des séries de malwares les plus actifs, et qui se classe en 2ème position des menaces les plus répandues auprès des utilisateurs de PC français et belges. Ce type de menaces, les ransomwares, avait déjà beaucoup fait parler en 2014, lorsque Icepol avait fait sa première réelle victime (un homme s’était suicidé après que son ordinateur eut été bloqué). Des variantes plus récentes sont apparues sur Android, avec notamment Koler, un ransomware qui affichait un message géo localisé des forces de l’ordre en prétextant la présence de contenu pédopornographique sur l’appareil de l’utilisateur.

Au niveau mondial, c’est Sality, un vieux code persistant de 12 ans, considéré comme l’un des codes malveillants les plus complexes, qui se classe en 2ème position des malwares les plus répandus ces derniers mois sur PC. « Malgré sa résistance aux mécanismes antimalwares, Sality n’est pas infaillible, » explique Bogdan Botezatu, Analyste Senior en e-menaces chez Bitdefender. « Il peut devenir vulnérable puisque ses mises à jour ne sont pas vérifiées et peuvent donc être détournées. En effet, la mise à jour peut être remplacée par un outil de désinfection. »

Enfin, Bitdefender a noté et bloqué un autre logiciel malveillant très résistant, Conficker, qui figure parmi les 5 menaces les plus répandues dans le monde, notamment en France et en Belgique. Cette menace est la preuve vivante qu’un vieux logiciel non patché reste la porte d’entrée préférée des pirates informatiques. « Ce botnet est actif depuis 2008, bien que ses créateurs ne travaillent plus actuellement dessus » ajoute à datasecuritybreach.fr Bogdan Botezatu. « Il doit sa longévité aux vieux systèmes non patchés. Malgré la disponibilité de correctifs, les utilisateurs n’ont pas tous mis à jour leurs ordinateurs. »

TOP 5 DES MALWARES SUR PC EN FRANCE ET EN BELGIQUE

Trojan.VBS.UDE
Ce trojan downloader prend la forme d’un script VBS (Microsoft Visual Basic Scripting Edition). Son rôle est de télécharger un autre script servant de relais depuis un service d’hébergement en ligne ou directement depuis un site Web afin de donner la main en finalité à la réelle charge malveillante (un fichier exécutable). Le code contenant la charge malveillante dans le VBS est non seulement obfusqué, mais aussi dissimulé en insertion entre diverses lignes de commentaires.

JS:Trojan.Ransom.A
Trojan.Ransom.A est un JavaScript qui verrouille l’écran de l’utilisateur, et prétend que les autorités ont pris le contrôle de l’ordinateur en raison d’activités illégales. Un écran de blocage s’affiche alors, ce qui empêche l’utilisateur d’accéder à ses fichiers ou à la plupart des fonctionnalités du navigateur. Ce ransomware très dangereux est capable d’infecter n’importe quel appareil Windows, Mac OS ou Linux.
     
Trojan.VBS.UCZ
Ce cheval de Troie se cache sous les lignes de texte en commentaires et s’exécute le plus souvent au démarrage.

Win32.Worm.Downadup.Gen (Conficker)
Le ver Downadup, aussi connu sous le nom de Conficker, se répand via des supports amovibles et une vulnérabilité Windows XP (désormais patchée). Il est capable de télécharger  et d’exécuter une variété d’autres fichiers et de désactiver le logiciel de sécurité, tout en empêchant l’utilisateur d’accéder aux sites de sécurité, de lancer le PC en mode sans échec ou autres.
     
JS :Trojan.JS.Likejack.A
Cet outil, écrit en JavaScript, permet de modifier les « Like » de Facebook. Le likejacking (détournement de Like) est une variante du clickjacking (détournement de clic) où un code malveillant est associé au bouton « Like » de Facebook.

TOP 5 DES MALWARES SUR PC DANS LE MONDE

Trojan.LNK.Gen
Le fameux « virus au raccourci » peut être utilisé pour répandre des fichiers malveillants, dont le célèbre malware Stuxnet.

Win32.Sality.3
Sality contamine les fichiers exécutables. Sa capacité à désactiver les paramètres de sécurité et bloquer l’antivirus explique sa longévité (il existe depuis 2003). Il peut s’injecter lui-même dans tous les processus en cours et infecter des lecteurs amovibles en copiant son propre code ainsi qu’un fichier autorun. Il contacte un serveur C&C et télécharge des charges utiles malveillantes et des fichiers exécutables supplémentaires, fournissant ainsi une porte d’accès aux intrus.

Trojan.AutorunINF.Gen
Ce fichier autorun est traditionnellement utilisé pour la propagation de vers, tels que Conficker. Il s’exécute automatiquement quand le système est connecté à un support de stockage externe de type clef USB ou DVD. « Cette menace montre qu’il existe toujours des utilisateurs de Windows XP, malgré la fin du support de ce système en avril 2014, » déclare Bogdan Botezatu. « En effet, ils représentent encore 11,7% des utilisateurs dans le monde, ce qui devrait soulever des questions sur les vulnérabilités toujours susceptibles d’être exploitées. »

Win32.Worm.Downadup.Gen (Conficker)
Le ver Downadup, aussi connu sous le nom de Conficker, se répand via des supports amovibles et une vulnérabilité Windows XP (désormais patchée). Il est capable de télécharger  et d’exécuter une variété d’autres fichiers et de désactiver le logiciel de sécurité, tout en empêchant l’utilisateur d’accéder aux sites de sécurité, de lancer le PC en mode sans échec ou autres.

Gen:Variant.Buzy.298 (Ramnit)
Ce ver, qui fait partie de la famille de malwares Win32/Ramnit, se propage via des supports amovibles, des kits d’exploits ou encore couplé dans des applications indésirables (de type adware). Il est capable de télécharger et d’installer un autre malware.

Étude basée sur les informations techniques issues des chercheurs en malwares, Dragos Gavrilut et Alex Baetu.