Gratuité et la réutilisation des informations du secteur public

Le Sénat a adopté un projet de loi sur la gratuité et la réutilisation des informations du secteur public.

Lundi 26 octobre le Sénat a examiné le projet de loi relatif à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public. Ce texte a pour objectif de favoriser la réutilisation des données publiques en transposant une directive européenne du 26 juin 2013 qui, selon le Gouvernement, « marque une étape importante dans la politique d’ouverture et de diffusion des données publiques (« open data »)« , et en allant au-delà des exigences de la directive, « dans un souci de simplification ou pour inscrire dans la loi les principes de l’open data, notamment celui de la gratuité« .

Le texte comprend 9 articles qui proposent notamment de supprimer le régime particulier de réutilisation des informations contenues dans les documents produits ou reçus par les établissements ou institutions d’enseignement et de recherche ou culturels (article 1er) ; de limiter à dix ans la possibilité d’accorder un droit d’exclusivité à un tiers pour la réutilisation d’informations publiques, sauf si ce droit a été accordé en contrepartie de la numérisation de ressources culturelles (article 2) et de poser le principe de la gratuité de la réutilisation des informations du secteur public (article 3). Le Gouvernement ayant engagé une procédure accélérée sur ce texte le 31 juillet 2015, il pourrait ne faire l’objet que d’une seule lecture au Parlement avant convocation de la commission mixte paritaire (CMP).

Ce texte a été modifié en commission des lois par l’adoption de 11 amendements et un sous-amendement du rapporteur, ainsi qu’un amendement du Gouvernement, visant à revenir au texte initial, voire à une transposition plus fidèle de la directive.

En séance, les sénateurs ont adopté ce texte. Au cours de l’examen, ils ont notamment souhaité :
· pour un meilleur accès des citoyens aux accords d’exclusivité et à leurs avenants, exiger leur publication électronique des accords d’exclusivité et leurs avenants (amt 22 – art 2) ;
· permettre la révision de la liste informations ou catégories d’informations tous les 5 ans (amt 18 – art 3).

http://www.senat.fr/rap/l15-093/l15-093.html
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl15-034.html

12ème édition des Trophées de la Confiance dans l’Economie Numérique

La Fédération des Tiers de Confiance décernera le 8 décembre 2015 ses Trophées de la Confiance dans l’Economie Numérique. Les dossiers de candidature sont d’ores et déjà disponibles sur le site de la Fédération des Tiers de Confiance.

Pour cette 12ème édition, la Fédération des Tiers de Confiance remettra :
– le Trophée de l’Innovation dans la catégorie produit
– le Trophée de l’Innovation dans la catégorie service

L’objectif est d’encourager, de promouvoir et de récompenser un produit et un service novateurs issus des secteurs privé ou public, dont les qualités et les propriétés contribuent à l’établissement d’un environnement technologique sécuritaire, de nature à renforcer le sentiment de confiance des utilisateurs, dans le cadre de leurs échanges digitalisés.

– le Trophée de la Promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique.
Celui-ci a pour objectif de récompenser la personne physique ou morale, dont les annonces, les démarches ou les travaux, ont contribué à la promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique. A noter que le site ZATAZ.COM participe à cette troisième catégorie en présentant son Protocole d’alerte. Une action bénévole, depuis 18 ans, qui a déjà permis d’aider plus de 60 000 entreprises, associations,… à se protéger d’une fuite de données, d’une faille…

Quels critères de confiance ?
Un jury composé d’experts, de personnalités de la sphère des nouvelles technologies et de la digitalisation des échanges et de personnalités du monde scientifique, littéraire, artistique et universitaire, élira les lauréats des Trophées de l’Innovation. Les critères suivants ont été retenus :

Légitimité : parfaite maîtrise du contexte juridique et/ou normatif associé à la solution proposée
Intégration : apports et intégration de la solution dans une chaîne globale des traitements au sein de l’entreprise
Efficience : maîtrise des éléments budgétaires et notamment les conditions d’attente d’un ROI (Retour sur investissement) programmé
Evolutivité : prise en charge de l’accompagnement des utilisateurs (accessibilité), ouverture de la solution vers d’autres fonctionnalités.

La Fédération des Tiers de Confiance (FNTC) regroupe 130 acteurs Français et étrangers qui entendent prendre une part active dans la mise en œuvre et la promotion de la Confiance dans l’Economie Numérique : professionnels fournisseurs et/ou utilisateurs de services numériques, institutions et professions réglementées, entreprises de taille variée, start-ups, experts techniques et juridiques, universitaires.

Créée en 2001 par un ensemble de professionnels réglementés et de prestataires de services suite à la loi du 13 mars 2000, afin de structurer les échanges numériques naissants, la FNTC étend désormais son action au niveau international avec l’ensemble des acteurs qui souhaitent développer la Confiance dans le Numérique. Trois missions articules le FNTC : Construire la confiance dans le numérique de demain; Promouvoir les techniques et méthodes pour garantir la confiance dans le numérique et favoriser la connaissance des meilleures pratiques; Accompagner les institutions publiques.

Les internautes allemands confrontés à des publicités malveillantes

Les clients du Fournisseur T-Online et du site eBay visés par des publicités malveillantes. Un cheval de Troie était installé dans les ordinateurs des victimes.

Sale ambiance, fin de semaine dernière, pour des milliers d’internautes allemands. Des pirates informatiques ont réussi l’infiltration d’une importante régie publicitaire locale, MP NewMedia. Lors de cette intrusion, les malveillants ont fait de manière à afficher de fausses annonces sur d’importants sites web (boutique, presse, …).

Parmi les diffuseurs involontaires d’un cheval de Troie, le fournisseur d’accès à Internet T-Online ou encore eBay. Dans le cas du FAI, dès qu’un visiteur souhaitait se rendre sur son compte mail, une message lui proposait de télécharger un logiciel. Derrière le programme, un code malveillant d’espionnage ! Tous les clients ayant visité T-Online, du vendredi 16 octobre au dimanche 18 octobre ont pu être compromis.

Prudence, il y a de forte chance que les pirates se soient attaqués à d’autres régies publicitaires. (MalwareBytes)

Piratage : 4 millions de clients du FAI TalkTalk dans la nature

Une faille de type injection SQL a permis à un pirate informatique de mettre la main sur 4 millions de clients du Fournisseur d’Accès à Internet TalkTalk. Il réclamait plus de 100 000 euros pour son silence.

Le Fournisseur d’Accès à Internet (FAI) britannique TalkTalk a confirmé qu’un pirate informatique était passé dans ses entrailles numériques. Une injection SQL aurait donné accès  à des données clients. Quatre millions de fiches clients ont été, dans le meilleur des cas lus, dans le pire copiés. Il est possible que les renseignements personnels, y compris les coordonnées bancaires, ont été dérobés. Les serveurs de l’entreprise ont été fermés durant plus de 24 heures, le temps que les autorités compétentes face les constatations d’usages, ainsi que des copies afin de remonter aux traces laissées (ou pas) par l’intrus.

Le FAI a admis que « malheureusement » il y avait une «chance» que certaines données clients, les noms des abonnés, les adresses, dates de naissance, numéros de téléphone, adresses e-mail, informations de compte bancaire et numéros de cartes de crédit ont pu être consultés par des pirates. Le pirate a réclamé 80 000 livres sterlings, soit plus de 110 000 euros contre son silence.

Ransomware pour des produits VMware

L’attaque informatique à l’encontre de deux produits VMware revient sur le devant de la scène numérique. Un pirate réclame 1200€ pour rendre les fichiers chiffrés par son ransomware.

Deux outils signés VMware, vCenter et ESXi, sont attaqués depuis quelques semaines par un ransomware qui, à la différence sur PC ou smartphone Android, ne chiffre pas les informations rencontrées. Les données sont effacées après avoir été copiées par le malveillant. « Je veux juste vous dire que votre serveur a été piraté. Votre protection était complètement horrible, indique l’intrus, Si vous voulez obtenir la sauvegarde de vos machines virtuelles, vous devez nous envoyer un montant de 5 BTC« .

Le pirate réclame 1.200 euros pour permettre aux victimes de récupérer leurs biens pris en otage. 5 bitcoins par VM touchés ! Une attaque qui vise d’anciennes versions de Esxi (5.0 à 5.5) et vCenter Server (5.0 à 6.0). Mise à jour obligatoire.

Le pirate, derriére cette malveillance, semble être russe, c’est du moins ce qu’indique son pseudo Russian guardians. Ce dernier termine son message par un avertissement « Nous allons vendre les machines virtuelles à d’autres personnes si nous ne recevons pas les Bitcoins réclamés« . Les otages ont deux semaines pour payer. Les premières attaques sont apparues en juin 2015. Elles viennent de retrouver un certains regain en cette fin octobre. (BlogMotion)

Les polices de caractères : elles aussi menacées par le téléchargement illégal

Alors que le téléchargement illégal est devenu une menace tant pour le 7ème art que pour le secteur de la musique, la préservation des droits d’auteurs est devenu un véritable cheval de bataille. Or il y a d’autres artistes à protéger.

En effet, pour les graphistes, les polices sont aussi importantes que les couleurs pour un peintre. Essentielles à chaque conception, les polices de caractères sont, elles aussi, menacées par ces pratiques malveillantes. Le travail du graphiste repose sur deux notions : les polices comme partie intégrante du processus de création et la nécessité de sauvegarder et de protéger l’œuvre des créateurs de polices sans quoi le devenir de nombreux artistes s’en trouverait menacé.

Entre piratage et législation : l’émergence d’un nouveau paradoxe
À l’ère du tout numérique, les polices de caractères n’ont jamais été aussi convoitées et téléchargées illégalement. Des pirates, souvent peu informés ou scrupuleux sur la législation qui encadre les polices de caractères, ne cessent de les utiliser sans licences. Cependant, tout autant que pour une célèbre œuvre de Claude Monnet ou de Kandinsky, l’utilisation frauduleuse d’une police de caractère peut entraîner de dures représailles. En réalisant ou en utilisant une copie non autorisée de polices de caractères, les utilisateurs ou les entreprises s’exposent à de lourdes amendes et poursuites pénales.

On peut ainsi légitiment se demander pourquoi les utilisateurs de polices ne respectent pas les créateurs : manque de connaissances sur les typographes ? Manque de connaissances de la législation ?… Alors que certains resserrent leurs contrôles, paradoxalement, les téléchargements illégaux de licence de police de caractères ne cessent de s’accroître.

Or, au même titre qu’un logiciel, il est primordial de se doter d’une licence de police de caractère qui fait office de contrat et qui a force de loi. Ainsi, le créateur reçoit des droits d’œuvres d’art sur chaque police utilisée et perçoit le fruit de son travail. Toute la chaîne de production est ainsi respectée.

Une solution clé en main proposée aux entreprises
Cette hausse du téléchargement des polices de caractères peut être expliquée par le fait que les licences de polices et leurs conditions d’utilisation sont propres à chaque fonderie et donc complexes à mettre en oeuvre. Il est donc important de proposer aux entreprises de l’aide dans la mise en place d’un gestionnaire de polices de caractères et d’effectuer un travail de vulgarisation des « process ». Une demande de plus en plus importante et nécessaire, preuve en est, le nombre de société, qui proposent un service répondant à cette problématique ne cesse de s’accroître. L’idée étant de proposer une solution clé en main : lever les freins rencontrés par les clients lors de l’achat et la mise en place, d’optimiser les ordinateurs et les logiciels afin que les polices de caractère fonctionnent le plus rapidement et le mieux possible.

Si aujourd’hui les polices de caractères font partie intégrante de l’image de marque des entreprises, elles constituent également le cœur de l’activité des fonderies et créatifs.

Ainsi, l’ensemble des acteurs de la chaîne de création se mobilise contre ce piratage moderne et entend protéger une toute nouvelle forme de capital. (Jean-Michel Laurent, Représentant France d’Extensis)

Les attaques DDoS sont-elles des leurres ?

Une enquête réalisée par B2B International révèle que dans la plupart des cas une attaque DDoS n’est que la partie visible de l’iceberg : 74 % des responsables interrogés signalent que les attaques DDoS contre leur entreprise se sont accompagnées d’autres incidents de sécurité informatique.

Parfois, il ne s’agit pas de simples coïncidences mais de tentatives délibérées de diversion pour détourner l’attention du personnel informatique. On parle alors de la technique de l’« écran de fumée » DDoS.

Les attaques DDoS, un moyen de détourner l’attention des services informatiques
Les participants à l’enquête citent le plus souvent les logiciels malveillants (21 %) et les piratages (22 %) comme les menaces numéro un pour leur entreprise, mais ils ne sont que 6 % à mentionner les attaques DDoS. En parallèle, les attaques DDoS coïncident souvent avec des incidents provoqués par des malwares (dans 45 % des cas) et des intrusions dans le réseau de l’entreprise (32 %). Des fuites de données ont également été détectées en même temps qu’une attaque dans 26 % des cas.

Les entreprises des secteurs de la construction et de l’ingénierie ont été confrontées à ce problème plus souvent que les autres : selon les responsables interrogés, 89 % des attaques DDoS dont elles ont été la cible sont allées de pair avec d’autres types d’attaques.

1 attaque DDoS sur 4 engendre une indisponibilité totale des services
Cependant, même sans tenir compte des dommages collatéraux, les attaques DDoS demeurent un sérieux problème qui touche de plus en plus les ressources des entreprises. En particulier, dans 24 % des cas, une attaque DDoS a causé une indisponibilité totale des services (39 % dans les entreprises publiques). Dans 34 % des cas, certaines transactions ont échoué en raison de telles attaques, ce chiffre grimpe à 64 % pour les compagnies de transport. L’an passé, ces chiffres étaient nettement plus bas : seules 13 % des entreprises avaient fait état d’une indisponibilité totale de leurs services à la suite d’attaques DDoS, et 29 % d’erreurs dans des transactions.

Un ralentissement significatif du chargement des pages web reste l’une des conséquences les plus courantes des attaques DDoS (53 % cette année contre 52 % l’an passé) ; cependant, selon l’enquête, les attaques peuvent durer des jours voire des semaines.

« Il est naturel que les attaques DDoS posent des problèmes croissants aux entreprises. Les méthodes et techniques employées par les criminels évoluent, les auteurs des attaques cherchant de nouveaux moyens de paralyser les activités de leurs victimes ou de masquer une intrusion dans leurs systèmes. Même avec un vaste contingent de personnel informatique, il est quasi impossible pour les entreprises de faire face à une attaque DDoS d’envergure et de restaurer leurs services par elles-mêmes. En outre, si une autre activité malveillante se déroule simultanément, cela démultiplie les dégâts. Le plus dangereux réside dans le fait que les entreprises soient susceptibles de ne jamais apprendre qu’elles ont été victimes d’une attaque DDoS, servant souvent d’écran de fumée », conclut à DataSecurityBreach.fr Evgeny Vigovsky, responsable des activités de Kaspersky Lab pour la protection contre les attaques DDoS.

La contre-mesure la plus efficace face aux attaques multivecteurs est une protection complète qui assure la sécurité à la fois contre les malwares, les intrusions et les attaques DDoS. Kaspersky Lab s’est spécialisé dans cette forme de protection depuis de nombreuses années et l’efficacité de ses solutions est confirmée aussi bien par des laboratoires de test indépendants que par les 270 000 entreprises clientes de la société.

Comme le blog ZATAZ.COM a pu le prouver, les attaques DDoS sont de plus en plus simple à lancer via des sites offrant, contre argent, des minutes de blocage. La grande majorité des DDoS rencontrés avaient pour mission de vanter ce genre de « boutique » de DDoS.

Sécurité informatique & Santé

La 4ème édition du Congrès National SSI Santé se tiendra au Mans, du 4 au 6 avril 2016.

Rendez-vous incontournable de la sécurité des systèmes d’information de santé, le Congrès National de la Sécurité des SI de Santé est une occasion unique de faire le point sur les enjeux de sécurité numérique tant au niveau du partage des données médicales (DMP, e-santé, m-santé, big data…) que de la protection des systèmes d’information de santé au sein des établissements.

L’APSISS, l’Association pour la Sécurité des Systèmes d’Information de Santé, annonce la quatrième édition du Congrès National de la Sécurité des SI de Santé (CNSSIS), du 4 au 6 avril 2016 au Mans. Réunissant l’écosystème SSI Santé, Directeurs généraux, institutionnels, DSI, RSSI, médecins, experts, constructeurs et éditeurs, le CNSSIS 2016 accueillera de nombreuses conférences et tables rondes autour des enjeux de la sécurité numérique au sein de la filière santé.

« Les problématiques de sécurité numérique en santé sont de plus en plus prégnantes. Avec l’ouverture de l’hôpital vers la médecine de ville, le renouveau du DMP ou encore les innovations rapides en matière de e-santé et m-santé, il devient essentiel de maîtriser la protection des données médicales, des applications et des systèmes tout au long du parcours du patient désormais connecté et acteur de sa santé », souligne à DataSecurityBreach.fr Vincent Trely, Président de l’APSSIS. « Le CNSSIS est le rendez-vous annuel stratégique pour les différents acteurs de la sécurité numérique en santé. Ils viennent y confronter leur vision, partager leurs bonnes pratiques et envisager ensemble les bases nouvelles de la sécurité numérique de demain ».

20 conférences et tables-rondes pour partager, débattre et faire avancer la sécurité des SSI Santé, parmi lesquelles :

Vision prospective de la santé à l’ère du big data et de ses premières applications par le Professeur Guy Vallancien, auteur du très remarqué « La Médecine sans médecin ? ». Il évoquera la médecine « prochaine génération », où cohabiteront patients, médecins et soignants, objets communicants, applications et intelligence artificielle.

L’échange institutionnel réunira tous les acteurs, avec les interventions de Philippe Loudenot, FSSI pour les ministères chargés des Affaires sociales et de Jean-François Parguet, Directeur du Pôle Technique et Sécurité de l’ASIP Santé.

Témoignages : Qui sont les Référents SSI nommés dans le cadre du programme Hôpital Numérique ? Comment travaillent-ils ? Et comment les instances nationales et régionales peuvent-elles apporter leur meilleur support ? Les GCS D-SISIF, e-Santé Pays de Loire et Alsace e-santé partageront une synthèse des actions de terrain, avec des reculs variant de 12 à 36 mois.

« Upgrade juridique », conduit en duo par Maître Omar Yahia et Maître Pierre Desmarais. Il sera question des responsabilités du RSSI, des GHT et de l’hébergement des données de santé.

Les partenaires de l’édition 2016 interviendront également sur le thème de la gestion des risques numériques et de la sécurité. Parmi les 10 partenaires du CNSSIS 2016 : Hewlett-Packard, Advens, Enovacom, l’ASINHPA (L’Association des Structures d’Informatique Hospitalière Publiques Autonomes), l’assureur américain Beazley…

La soirée de gala APSSIS-ASINHPA-DSIH du lundi et la soirée spéciale sur le circuit des 24 heures du Mans constitueront des temps forts de l’événement où se retrouveront tous les participants et acteurs du Congrès.

L’open source : L’innovation et la sécurité par la transparence

Le contraste entre les logiciels propriétaires et open source est aussi vieux que l’industrie de l’informatique elle-même. Dans presque toutes les catégories, des logiciels sont disponibles soit auprès de fournisseurs qui développent et commercialisent eux-mêmes leur code, soit auprès de communautés de développeurs travaillant avec du code ouvert.

Au cours de la dernière décennie, l’aversion envers l’utilisation des logiciels libres, particulièrement dans les entreprises, a pris un tournant majeur. Les managers ont réalisé que si même les géants de l’informatique comme Facebook, Google et Amazon font appel à l’open source, les entreprises ordinaires devraient pouvoir le faire aussi. Les avantages de l’open source sont bien connus : les coûts inférieurs (à noter que coûts inférieurs ne veut pas forcément dire gratuits), la qualité supérieure et la sécurité qui découlent d’une grande communauté de développeurs et l’absence de dépendance à un fabricant sont des arguments de poids. Dans certains domaines, les produits open source sont déjà leaders de leur catégorie. Linux, Firefox et WordPress, par exemple, sont d’énormes réussites auprès des particuliers. MySQL, Apache, Free BSD, Zimbra et Alfresco se retrouvent fréquemment dans les environnements d’entreprise.

Toutefois, la distinction n’est pas aussi claire qu’on pourrait le penser : il n’est pas possible de diviser simplement les logiciels en catégories (ouvert ou fermé, libre ou non-libre, open source ou propriétaire). Il existe toutes sortes de sous-catégories, ce qui donne lieu à d’importantes différences dans les conditions de licence. Pour les entreprises, toutefois, il est pertinent de s’intéresser aux catégories de logiciels open source et propriétaires, et c’est la combinaison des deux, sous la forme de logiciels open source commerciaux, qui offre de fait le meilleur des deux mondes.

Un changement culturel global est en cours en faveur de l’open source. Par exemple, l’UE et le gouvernement des États-Unis investissent de grosses sommes d’argent pour augmenter leur utilisation de l’open source. Et au CERN (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), qui a longtemps été un pionnier de l’informatique, les scientifiques sont encouragés à mener leurs recherches à l’aide de solutions libres de nouvelle génération. La tendance ne se limite plus désormais aux logiciels. Le « matériel libre » se répand : le Raspberry Pi, le Kano, l’Arudion, le MatchStick basé sur Firefox, le NAO et le Hummingboard sont tous des exemples démontrant le dynamisme des projets libres, qui font naître de nouvelles tendances comme l’Internet des Objets. Et pourtant l’open source n’est pas quelque chose de réellement nouveau. La plateforme informatique open source ultime reste le mainframe, qui était également le noyau de l’ordinateur personnel actuel et a donc toujours représenté une communauté open source considérable.

Des solutions open source commerciales : un système donnant-donnant

Le modèle de développement open source permet aux entreprises de prendre en charge leur projet avec des technologies adaptées, évolutives et un code ajusté à leurs exigences, et par là même de renvoyer l’ascenseur à la communauté. Dans les logiciels open source commerciaux, tout nouveau code passe par un processus strict d’assurance qualité pour garantir la sécurité des entreprises clientes et de leurs utilisateurs finaux. Les changements pouvant bénéficier à un ensemble plus large d’entreprises clientes sont contrôlés et la communauté les ajoute ensuite à son code de base. Pour pouvoir utiliser tous les avantages de l’open source, il faut une relation étroite avec un fournisseur de solutions open source commerciales. C’est essentiel pour promouvoir la créativité et les contributions au sein de la communauté. Les entreprises peuvent également fournir du code pour prendre en charge leurs activités. Les fournisseurs de solutions open source commerciales ne fournissent que l’assistance et le processus strict de développement du produit, comprenant les tests avec les bases de données, les conteneurs et l’assurance qualité qui font normalement partie du développement des logiciels propriétaires.

Des soucis de sécurité avec l’open source ? Au contraire !

Avec l’acceptation croissante des logiciels open source, les logiciels propriétaires purs perdent du terrain sur le marché. Beaucoup d’utilisateurs doutent de la souplesse des logiciels propriétaires dans les années à venir et beaucoup considèrent leur dépendance par rapport à leur fournisseur comme une restriction indésirable. Lorsqu’elles envisagent le futur des services numériques, qu’il s’agisse de ceux des entreprises ou des administrations, des entreprises comme Facebook et Google considèrent l’open source comme indispensable. La plupart des fournisseurs utilisent d’ailleurs déjà l’open source dans divers domaines de leurs opérations informatiques. Les solutions open source fournissent, en particulier, une plateforme pour une technologie prête à l’emploi pouvant être personnalisée pour différents produits. Néanmoins, malgré l’acceptation grandissante de l’open source, les entreprises gardent des inquiétudes à propos de leur fiabilité et de leur sécurité. Mais quels sont les arguments derrière ces inquiétudes ?

Le préjugé menant à penser que les logiciels open source ne sont pas sécurisés ne se vérifie absolument pas. Le réseau international de développeurs, d’architectes et d’experts de la communauté open source est de plus en plus reconnu en tant que ressource majeure. La communauté fournit un retour professionnel d’experts du secteur qui peuvent aider les entreprises à produire du code plus robuste, à créer des correctifs plus vite, et capables de développer des innovations et des améliorations à de nouveaux services. Dans un modèle propriétaire, la qualité du logiciel est limitée à celle du petit ensemble de développeurs qui y travaillent. Les entreprises qui font appel à des vendeurs tiers pour leurs logiciels propriétaires peuvent avoir un sentiment de sécurité plus fort, mais elles se bercent d’illusions : au nom de la propriété intellectuelle propriétaire, les éditeurs peuvent facilement empêcher leurs clients professionnels de savoir s’il existe des failles de sécurité dans leur code – jusqu’à ce que des pirates les exploitent. Nous avons vu récemment de nombreux exemples de ce fait, qui ont entraîné des problèmes pour de nombreux clients.

En raison du haut degré de transparence au sein de la communauté open source, le travail de ce réseau d’experts est d’une grande qualité ; ses membres attachent une importance extrême au maintien de leur réputation. Personne ne peut se permettre de mettre sa crédibilité en jeu lorsque toute la communauté peut voir le code publié sous son nom et le commenter. Par conséquent, les membres de la communauté soumettent tout code nouvellement compilé à un long travail de vérification avant de le publier. Cela devrait dissiper les craintes injustifiées concernant les failles de sécurité.

Une architecture ouverte et une évolutivité sans limite pour des solutions fiables

Les médias sociaux, le cloud, les big data, la mobilité, la virtualisation et l’Internet des Objets révolutionnent constamment l’informatique. Les technologies existantes peinent à suivre le rythme de ces changements. Les entreprises et les institutions doivent fournir leurs services sur de nombreux canaux tout en garantissant une sécurité totale des données. Avec des systèmes propriétaires rigides, cela est pratiquement impossible, et la communauté open source démontre tous les jours que les produits utilisant du code open source sont plus que prêts à gérer des services importants. Apache est déjà le numéro un. MySQL en prend le chemin ; tôt ou tard, il est très probable qu’OpenStack deviendra le logiciel de référence pour la gestion des centres informatiques et OpenAM est l’un des meilleurs produits pour les droits d’accès reposant sur les identités numériques. Les entreprises qui refusent d’utiliser l’open source courent le risque de prendre du retard sur l’étendue et la puissance des fonctions, et de ne pas être en mesure de proposer à leurs clients une expérience utilisateur numérique complète.

La réussite de l’open source se mesure par sa capacité à garantir un haut degré de sécurité et d’innovation. Si les logiciels développés de façon libre n’étaient pas sûrs, la sécurité et l’innovation ne seraient pas possibles. L’open source offre donc la sécurité grâce à sa transparence, ce que les logiciels propriétaires ne peuvent pas se permettre. Les entreprises feraient bien de garder un œil sur les solutions open source. (Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock)

La commission des lois adopte le projet de loi relatif à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public

Réunie le mercredi 21 octobre 2015, sous la présidence de M. Philippe Bas (Les Républicains – Manche), la commission des lois a examiné le rapport de M. Hugues Portelli (Les Républicains – Val d’Oise) et établi son texte sur le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, relatif à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public (n° 34, 2015-2016).

Ce projet de loi vise à transposer la directive 2013/36/UE du 26 juin 2013, qui complète et prolonge la directive 2003/98/CE du 17 novembre 2003 relative à la réutilisation des informations du secteur public.

Afin de limiter les « sur-transpositions » qui auraient pour conséquence de placer les organismes publics français en situation défavorable par rapport à leurs homologues d’autres États-membres de l’Union européenne, la commission a adopté onze amendements et sous‑amendement de son rapporteur, ainsi qu’un amendement du Gouvernement, visant à revenir au texte initial du Gouvernement, voire à une transposition plus fidèle de la directive.

Elle a ainsi supprimé l’obligation, introduite par les députés, de mise à disposition des informations publiques sous forme électronique afin de ne pas faire peser sur les administrations une charge qu’elles ne seraient pas toujours en mesure d’assumer. L’obligation de mise à disposition demeure donc, mais sans que soit exigée de l’administration la création de nouveaux documents numériques.

La commission a, par ailleurs, maintenu le régime dérogatoire actuellement en vigueur pour la réutilisation des informations détenues par les organismes de recherche et d’enseignement supérieur tout en le cantonnant aux informations produites dans le cadre de leurs activités de recherche. Sans porter atteinte à la liberté d’accès à ces informations, inchangée par le projet de loi, la commission a en effet estimé indispensable que les organismes de recherche conservent leur faculté de fixation des modalités de réutilisation de ces données de recherche avant publication des résultats, afin de préserver le potentiel scientifique et technique de la nation.

La commission a enfin transposé une disposition de la directive autorisant la perception de redevances permettant de couvrir les coûts de collecte, de production, de mise à disposition et de diffusion de certains documents. Ce projet de loi sera examiné en séance publique le lundi 26 octobre 2015.

Un malware prend la place de Chrome pour surveiller les machines piégées

Des chercheurs ont découvert un malware qui prend le relais du navigateur Chrome. Similaire au navigateur de Google, des bonus malveillants en plus.

Décidément, les malwares pour Android, iOS et autres ordinateurs sont légions. Gdata a annoncé, le 20 octobre 2015, pas moins de 3 millions de nouveaux codes malveillants découverts lors des 6 premiers mois de l’année 2015 ; Apple vient d’effacer 256 applications de l’App Store. Des applications qui volaient des données personnelles aux utilisateurs.

Dans cette panoplie malveillante, un petit nouveau qui est basé sur le code de Chromium, un outil open-source qui permet de garder la même interface que Chrome dans les outils créés. Le malware fonctionne ainsi : d’abord il fait de manière à devenir le navigateur par défaut. Il prend en charge un certain nombre de fichiers tels que HTML, JPG, PDF et GIF.

Malwarebytes explique que le malware détourne aussi les associations d’URL : HTTP, HTTPS et MAILTO et la quasi-totalité des authentifications du PC avec l’Internet. Le navigateur affiche ensuite des tonnes de publicités vers des sites pirates proposant faux antivirus et autres promotions commerciales douteuses. Le navigateur est diffusé par la société Clara Labs, une « entreprise » basée à San Francisco, du moins sa boite aux lettres.

Votre photocopieur cache-t-il un pirate ?

L’intrusion informatique ne se fait pas que par un site Internet, via un serveur. Les pirates peuvent aussi s’inviter dans votre entreprise via la gestion de la climatisation, comme pour Target, ou encore via votre photocopieur connecté.

Les nombreux points de contact électroniques qui jalonnent le cycle de vie d’un document multiplient également les risques de sécurité. Chaque fois qu’un document est copié, scanné, imprimé, faxé ou envoyé par e-mail, il peut être soit accidentellement exposé ou intentionnellement compromis, entraînant des coûts organisationnels et des sanctions pécuniaires conséquents. L’un des appareils les plus vulnérables face à la fuite des données est le copieur numérique ou « périphérique multifonction », qui intègre parfois un disque dur ainsi qu’un micro logiciel et communique avec les autres systèmes du réseau. Bien qu’ils facilitent la vie tant professionnelle que personnelle, ces équipements de bureau constituent également un risque de divulgation des données.

Nuance vient de proposer 9 points de vulnérabilité pouvant viser votre réseau. Les pirates informatiques peuvent infiltrer votre organisation via vos copieurs et autreses imprimantes multifonctions que vous utilisez tous les jours. Ils dotés de disques durs, de systèmes d’exploitation et de plusieurs moyens de communiquer à l’intérieur et à l’extérieur de votre entreprise (wifi, réseau câblé, téléphone…). Des équipements qui doivent être intégrés au plan de sécurité.

Voilà quelques pratiques qui rendent votre infrastructure vulnérable :
N’importe qui peut récupérer des documents dans les bacs de vos imprimantes et multifonctions
N’importe qui peut consulter des impressions contenant des informations sensibles sur vos clients ou vos employés
L’utilisation de vos multifonctions de réseau se fait sans identification ni authentification
Vos multifonctions de réseau permettent l’envoi de documents vers n’importe quelle destination
N’importe qui peut récupérer des documents dans les bacs de réception de vos télécopieurs
N’importe qui peut faxer des documents, sans contrôle ni suivi
Vos visiteurs peuvent utiliser vos multifonctions sans aucune restriction
Les opérations réalisées sur vos multifonctions ne font l’objet d’aucun enregistrement ni audit
Les documents numérisés sur vos multifonctions ne sont pas chiffrés

Si une ou plusieurs de ces pratiques sont en vigueur dans votre société, DataSecurityBreach.fr vous conseil d’agir au plus vite.

Amazon traque les faux avis 5 étoiles

Amazon vient de tirer à boulet rouge sur les avis de faux consommateurs. Le géant américain en aurait découvert un millier qui se feraient payer le « 5 étoiles ».

Avoir des avis positifs sur Internet, c’est gage de qualité, de service rendu. Seulement, les faux avis positifs sont nombreux, très nombreux. Amazon vient d’indiquer qu’il en avait repéré plusieurs centaines. Ces derniers passeraient par le site Fiverr.com. Un portail qui permet de vendre « son avis ». Les avis 5 étoiles sont vendus, par exemple, 5 dollars. Amazon a déposé plainte contre X et espère faire disparaître le site, comme ce fût le cas pour buyamazonreviews.com, bayreviews.net et buyreviewsnow.com.

La France s’engage dans la transition numérique

La France est pleinement engagée dans la transition numérique. Forte d’une population très largement connectée et portée par une économie numérique en croissance soutenue, la France dispose de talents et d’atouts à la pointe de l’innovation européenne et mondiale. Le numérique est également un espace de compétition et de confrontation. Concurrence déloyale et espionnage, désinformation et propagande, terrorisme et criminalité trouvent dans le cyberespace un nouveau champ d’expression.

Le Premier Ministre, Manuel Valls, a présenté le 16 octobre la feuille de route de la France dans ce monde de plus en plus connecté. « La « République numérique en actes », voulue par le gouvernement, doit promouvoir nos valeurs, notre économie et protéger les citoyens, indique le Premier Ministre, Œuvrer pour la sécurité du numérique, c’est favoriser le développement d’un cyberespace gisement de croissance pérenne et lieu d’opportunités pour les entreprises françaises, c’est affirmer nos valeurs démocratiques, c’est enfin préserver la vie numérique et les données personnelles des Français. Mon ambition dans le domaine est élevée.« 

Pour l’homme politique, la stratégie nationale pour la sécurité du numérique doit s’appuyer en particulier sur la formation et sur la coopération internationale et doit être portée par l’ensemble de la communauté nationale : le gouvernement, les administrations, les collectivités territoriales, les entreprises et plus largement, l’ensemble des Français. « Elle est l’affaire de tous. Répondre aux enjeux de sécurité du monde numérique est un facteur clé de succès collectif » termine Manuel Valls.

Cette feuille de route comprend cinq grands points. D’abord la stratégie nationale pour la sécurité du numérique. La numérisation de la société française s’accélère : la part du numérique dans les services, les produits, les métiers ne cesse de croître. Réussir la transition numérique est devenu un enjeu national. Vecteur d’innovation et de croissance, la numérisation présente aussi des risques pour l’état, les acteurs économiques et les citoyens. Cybercriminalité, espionnage, propagande, sabotage ou exploitation excessive de données personnelles menacent la confiance et la sécurité dans le numérique et appellent une réponse collective et coordonnée selon cinq objectifs stratégiques.

Ensuite, les Intérêts fondamentaux, défense et sécurité des systèmes d’information de l’état et des infrastructures critiques, crise informatique majeure. En développant une pensée stratégique autonome, soutenue par une expertise technique de premier plan, la France se donnera les moyens de défendre ses intérêts fondamentaux dans le cyberespace de demain. Parallèlement, elle continuera à renforcer la sécurité de ses réseaux critiques et sa résilience en cas d’attaque majeure en développant des coopérations tant à l’échelle nationale avec les acteurs privés qu’internationale. La France se donnera les moyens de défendre ses intérêts fondamentaux dans le cyberespace. Elle consolidera la sécurité numérique de ses infrastructures critiques et œuvrera pour celle de ses opérateurs essentiels à l’économie.

En troisiéme point, la confiance numérique, la vie privée, les données personnelles, la cybermalveillance. Afin que le cyberespace reste un espace de confiance pour les entreprises de toutes tailles et les particuliers, des mesures de protection et de réaction seront adoptées. La protection passera par une vigilance accrue des pouvoirs publics sur l’utilisation des données personnelles et par le développement d’une offre de produits de sécurité numérique adaptée au grand public. La réaction s’articulera autour d’un dispositif d’assistance aux victimes de cybermalveillance qui apportera une réponse technique et judiciaire à de tels actes. La France développera un usage du cyberespace conforme à ses valeurs et y protégera la vie numérique de ses citoyens. Elle accroîtra sa lutte contre la cybercriminalité et l’assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance. Protéger la vie numérique, la vie privée et les données personnelles des Français. À la faveur du règlement européen en matière d’identité électronique (eIDAS), la France se dotera d’une feuille de route claire en matière d’identité numérique délivrée par l’État. Cette feuille de route sera élaborée avant la fin de l’année 2015. Elle viendra, normalement, prendre en compte la directive européenne sur l’obligation des entreprises à alerter leurs clients en cas de fuite, vol, piratage de données.

A noter que pour informer les Français sur l’utilisation faite des données confiées aux services numériques, une signalétique adaptée et partagée avec les États volontaires et en cohérence avec les travaux européens effectués dans le cadre du règlement européen relatif à la protection des données à caractère personnel sera mise en place courant 2016. Cette signalétique permettra de visualiser les caractéristiques essentielles des conditions d’utilisation des plates-formes et services numériques ou des moyens de paiement utilisés.

Un point important, traitant de la sensibilisation, les formations initiales, les formations continues a été mis en avant. La prise de conscience individuelle des risques liés à la numérisation de la société reste insuffisante. Face à ce constat, la sensibilisation des écoliers et des étudiants sera renforcée. En outre, afin de répondre aux demandes croissantes des entreprises et des administrations en matière de cybersécurité, la formation d’experts dans ce domaine sera développée. La France sensibilisera dès l’école à la sécurité du numérique et aux comportements responsables dans le cyberespace. Les formations initiales supérieures et continues intégreront un volet consacré à la sécurité du numérique adapté à la filière considérée.

Le prix de vente des données volées sur le marché noir

Retour sur l’économie souterraine du Dark Web ainsi que sur les pratiques et les coûts du Cybercrime-as-a-Service.

Le nouveau rapport d’Intel Security, intitulé The Hidden Data Economy, porte sur le marché noir des données volées en ligne, ou ‘Dark Web’. Il révèle la manière dont ces dernières sont compilées, ainsi que les prix auxquels elles sont revendues en ligne. Dans ce dernier, le McAfee Labs d’Intel Security dévoile les prix fixés sur le Dark Web pour l’achat de cartes de débit et de crédit, d’identifiants de comptes bancaires et de services de paiement en ligne et d’accès aux comptes de fidélité.

« Comme toute économie non réglementée et performante, l’écosystème de la cybercriminalité a très vite évolué pour offrir de nombreux outils et services à toute personne aspirant à un comportement malfaisant », déclare à DataSecurityBreach.fr Raj Samani, CTO EMEA d’Intel Security. « Le marché du Cybercrime-as-a-Service a été le principal moteur à la fois de l’explosion, de l’ampleur, de la fréquence et de la gravité des cyberattaques. Aujourd’hui, nous constatons une véritable prolifération des modèles économiques conçus pour revendre les données volées et rendre les cyberattaques très lucratives pour les hackers. »

Depuis des années, l’équipe du McAfee Labs coopère avec les principaux acteurs concernés, organisations policières nationales et internationales, éditeurs de logiciels de sécurité informatique, etc., pour identifier et démanteler les multiples sites web, forums et autres plateformes, communautés et marchés en ligne où les transactions illégales ont lieu. En s’appuyant sur ces expériences, les chercheurs du McAfee Labs sont désormais en mesure de fournir une évaluation globale du statut de « l’économie de la cybercriminalité », avec des illustrations de cas typiques et de prix par catégorie de données et par région.

Les cartes de paiement
Les données des cartes bancaires sont sans doute le type de données le plus volé et vendu sur le Dark Web. Les chercheurs du McAfee Labs ont constaté des variations de prix en fonction du conditionnement des données. Une offre standard, soit un « Random » dans le jargon de cybercriminels, comprend l’identifiant de carte valide, généré par un logiciel, qui combine un numéro de compte primaire (PAN), une date d’expiration et un cryptogramme CVV2. Les logiciels générant des numéros de carte de crédit valides peuvent également être achetés ou trouvés gratuitement en ligne.

Les prix augmentent lorsque l’offre comprend des informations supplémentaires donnant accès à davantage de possibilités d’exploitation des données. Dans certaines offres plus complètes sont également inclus : le numéro d’identification de compte bancaire (IBAN / BIC), la date de naissance de la victime et des informations plus confidentielles classées « Fullzinfo », comme par exemple, l’adresse de facturation utilisée pour ses commandes en ligne, le code PIN de sa carte, son numéro de sécurité sociale, le nom de jeune fille de sa mère, voire son nom d’utilisateur et son mot de passe utilisés pour accéder, gérer et modifier les configurations de son compte bancaire.

Le tableau suivant illustre les prix moyens pratiqués sur le Dark Web pour la vente de cartes de crédit et de débit par région et en fonction des données disponibles :

« Un criminel possédant l’équivalence numérique d’une carte de crédit est en mesure de faire des achats ou des retraits jusqu’au moment où la victime contacte sa banque pour faire opposition et mettre en place des mesures de vérification », poursuit Raj Samani à datasecuritybreach.fr. « Or, en possédant de nombreux renseignements personnels sur la victime, le cybercriminel pourrait très bien justifier qu’il est le propriétaire de la carte bancaire, voire accéder au compte en ligne et en changer les paramètres de configuration. L’accès aux données personnelles peut ainsi augmenter de manière significative les potentiels préjudices financiers pour l’individu ».

Les comptes de services de paiement en ligne
En ce qui concerne les données relatives aux comptes de services de paiement en ligne, les conditions et les possibilités d’utilisation limitées influenceraient les prix qui semblent être dictés uniquement par le solde du compte piraté. L’accès à des comptes créditeurs de 350 à 900 € est estimé entre 17 et 43 €, tandis que le prix d’achat des identifiants de comptes avec un crédit de 4 400 à 7 000 € peut s’étendre de 175 à 260 €.

Les identifiants de comptes bancaires en ligne
Les cybercriminels peuvent acheter des identifiants de comptes bancaires leur permettant de faire des virements à l’international de manière anonyme. Selon McAfee Labs, un compte créditeur de 2 000 € peut être acquis en ligne pour un prix de 170 €. Le prix d’accès à un compte bancaire en ligne avec une fonctionnalité de virements internationaux anonymes peut varier de 440 € pour un compte avec un crédit de 5 300 € jusqu’à 1 000 € pour un compte créditeur de 17 500 €.

Services de contenu premium
Le rapport examine également les prix fixés sur le Dark Web pour l’acquisition de codes d’accès à des services de contenu en ligne tels que le streaming de vidéo (de 0,5 à 0,9 €), de chaînes câblées (6,50 €), de chaînes sportives (13 €) ou à des bibliothèques de bandes dessinées premium en ligne (0,5 €). Ces tarifs relativement faibles suggèrent que les opérations de vol des identifiants ont été automatisées pour rendre ces modèles économiques rentables.

Les comptes de fidélité
Certains services en ligne, tels que l’accès à des programmes de fidélité dans l’hôtellerie ou à des sites d’enchères en ligne, pourraient sembler sans intérêt pour les cybercriminels. Pourtant, les chercheurs du McAfee Labs ont constaté que les données relatives à ces services sont également à vendre sur le marché noir. Elles permettraient à la fois aux acquéreurs d’acheter en ligne avec le compte de leurs victimes et de bénéficier de leur réputation en ligne. Le rapport présente d’ailleurs deux cas concrets de recèles, la vente d’un compte de fidélité de 100.000 points à 17 €, ainsi que celle d’un compte de réputation positive sur un service d’enchères de marques en ligne à plus de 1 200 € !

Ce rapport survole les possibilités du blackmarket. Des chiffres à prendre avec des pincettes. DataSecurityBreach.fr se « promène » dans une cinquantaine de black market différents. Les prix varient tellement, certains chaque heure, qu’il est impossible de fournir un chiffre, même une moyenne, exact. Le rapport ne prend pas en compte, non plus, les services tels que les fournitures de moyens pour des DDoS et autres Swatting. N’oublions pas non plus que ces études sortent au même moment que les nouveaux antivirus des producteurs de ces études.

Repenser la manière de se prémunir contre les cyber-attaques

Selon le dernier rapport publié par PwC, les cyber-attaques augmentent inexorablement et la France fait partie des premiers pays les plus touchés. Les pertes financières associées sont aujourd’hui estimées à 3,7 millions d’euros par entreprise, soit quasiment l’équivalent des budgets dédiés à la sécurité informatique évalué à 4,8 millions d’euros. Avec une hausse de 51% des incidents de sécurité sur les douze derniers mois, il devient urgent d’adresser les problématiques de sécurité au plus haut niveau de l’entreprise, avant que l’impact sur les résultats de l’entreprise ne soit irrémédiable.

Cette dernière enquête confirme la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la sécurité de leurs données et des conséquences financières et commerciales inévitables qu’une cyber-attaque engendre. Malgré la croissance effrénée des incidents de sécurité, les responsables d’entreprises ou de service IT interrogés dans le cadre de cette enquête semblent pourtant avancer dans la bonne direction.

En effet, l’extension du périmètre à protéger en raison de mauvaises pratiques de sécurité imputées aux employées ou aux prestataires externes, confirme la nécessité d’utiliser une méthode de surveillance globale du réseau et de l’ensemble des interactions avec l’extérieur. Les recommandations de PwC vont d’ailleurs dans ce sens : il n’existe pas de modèle standard de protection, c’est l’utilisation d’un mix de technologies intégrées et holistiques qui rend
le système de protection plus efficace.

Le fait que 59% des répondants préconisent l’analyse de toutes les sources de données de l’entreprise comme principal levier d’amélioration de la sécurité, grâce notamment à une surveillance accrue sur l’ensemble du périmètre à protéger en temps réel, prouve que la perception des entreprises évolue
et que l’idée d’une solution de sécurité unique disparaît peu à peu.

Chaque attaque est unique et les méthodes utilisées par les hackers diffèrent selon l’objectif à atteindre. En prenant en considération le fait que les pirates savent se faire discrets et restent parfois plusieurs mois, voire des années, à attendre le bon moment d’opérer leurs méfaits, les entreprises
peuvent passer à côté de failles importantes sans une surveillance permanente et en temps réel de ce qui se passe sur leur réseau. En cas d’attaque, des outils permettant la détection immédiate d’un comportement anormal sur le réseau sont également indispensables afin de pouvoir y remédier le plus rapidement possible.

Si l’augmentation des investissements des entreprises françaises dans la sécurité est une bonne nouvelle, les entreprises doivent repenser la manière dont protéger leurs données confidentielles en partant du principe que l’ennemi se trouve déjà à l’intérieur et qu’il ne reste qu’à le trouver et l’éliminer. (Par Jean-Pierre Carlin, LogRhythm)

Les identités numériques à l’heure de l’économie du partage

L’émergence de l’économie participative sur Internet offre à Monsieur tout le monde des possibilités jusqu’ici inenvisageables. Aujourd’hui, n’importe qui peut démarrer son activité de taxi en devenant chauffeur VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Les propriétaires immobiliers peuvent louer leur bien comme un hôtel par le biais d’Airbnb. Grâce à ces sociétés qui mettent en relation les particuliers fournissant un service avec les consommateurs, le client a plus de choix. Tout se passe sur Internet par l’intermédiaire d’applications ou de sites Web.

Cette économie du partage repose en grande partie sur la confiance. Fournisseurs et consommateurs s’inscrivent pour pouvoir proposer ou acheter leurs services en ligne. Les transactions sont réalisées via une application ou un site Web dédié. Prenons le chauffeur VTC. Tant que le véhicule ne s’est pas
arrêté le long de la voie pour prendre son passager, le fournisseur du service et le consommateur ne s’étaient encore jamais rencontrés et n’avaient jamais discuté ensemble. Lorsque l’on loue l’appartement de quelqu’un, on peut parfaitement ne jamais rencontrer son propriétaire. Ainsi, il est fréquent qu’une personne, qui loue une maison à l’étranger par l’intermédiaire d’Airbnb, arrive et trouve les portes ouvertes, les clés posées sur la table avec une liste de consignes. À son départ, le locataire doit simplement reposer les clés au même endroit.

La plupart des gens sont dignes de confiance. Notre société ne fonctionnerait pas si ce n’était pas le cas. Bien sûr, certaines personnes malhonnêtes abusent de cette confiance. Dans le cadre d’une transaction en ligne anonyme, la confiance peut être plus difficile à instaurer. L’économie participative s’appuie sur des sources tierces pour établir l’identité des fournisseurs et des consommateurs. Les utilisateurs d’Airbnb peuvent même volontairement choisir de faire vérifier leur identité en envoyant une photo de leur carte d’identité nationale au service de vérification du site. Toute personne ayant des connaissances en sécurité de l’information sait pertinemment que cette procédure n’améliore pas significativement la procédure par défaut qui s’appuie sur les informations des profils Facebook, parfois couplées avec les identités sociales Google et LinkedIn.

On apprend parfois que tel appartement a été saccagé par un locataire lors d’une soirée. Ce genre d’incident reste rare. Airbnb prend la chose très au sérieux et a mis en place un plan de protection pour les propriétaires. Ainsi, en cas d’incident, Airbnb s’assure que le propriétaire est couvert.

Dans une économie du partage où des entreprises comme Uber et Airbnb mettent des personnes des quatre coins du monde en relation, la vérification des identités devient très compliquée. Sans être un pro de Photoshop, il n’est pas compliqué de falsifier l’image d’une carte d’identité nationale ou d’un
permis de conduire. Seul moyen de valider de manière fiable une identité en ligne ? Utiliser une identité électronique délivrée par une autorité nationale, ou à la rigueur, par un établissement bancaire. Pour la création de ces identités, l’enregistrement s’effectue lors d’un entretien en face à
face où l’intéressé doit produire une pièce d’identité complémentaire pour vérification. Son identité électronique ne lui sera délivrée qu’au terme de cette procédure. En arrière-plan, plusieurs processus sont mis en place pour affiner les vérifications d’identité d’une personne en interrogeant des bases de données officielles et d’autres ressources.

Le réveil de la force : des données appartenant à des joueurs d’Electronic Arts dans la nature

Piratage ? Fuite de données ? Phishing ? Plusieurs centaines de données appartenant à des joueurs de produits édités par Electronic Arts diffusés sur la toile.

Pour le moment, impossible de savoir d’ou proviennent les données diffusés sur Pastebin. Dans les fichiers mis en ligne, des informations appartenant à des joueurs de produits vidéo ludique proposé par l’éditeur Electronic Arts. Tout est possible : piratage d’ordinateurs de joueurs ; phishing ; Fuite de données internes. Avec le « buzz » autour du jeu star Wars Battlefront, les pirates ont les dents acérées et les griffes sorties. EA est une cible, comme les autres éditeurs de jeux vidéo. D’abord par une population de pirates, professionnels de la contrefaçon, visant les serveurs et espérant ainsi mettre la main sur des nouveautés, avant leur sortie (le cas le plus parlant fût celui de Sony Picture et des films stockés sur un serveur, 6 mois avant leur sortie en salle, NDR). Le vol de comptes de joueurs et autres données, pouvant être bancaires, attirent la force obscure de certains internautes. EA a Confirmé un problème interne et a proposé aux « clients » impactés de modifier leur mot de passe. Avoir accès à un compte permet aussi de jouer au jeu téléchargé, voir de revendre le compte,  afin d’en tirer des euros sonnants et trébuchants.

Bouilloires connectées, piratage assuré

Les bouilloires connectées peuvent permettre de mettre la main sur les mots de passe wifi de leurs utilisateurs.

Les objets connectés, petit bonheur pour geek. Sauf que la sécurité, et c’est pourtant pas faute d’en parler, est encore le point faible du matériel tant vanté par le marketing et les agences de communication. C’est d’ailleurs le produit phare de ce noël 2015. Tout va être connecté, du jouet au slip !

A Londres, Ken Munro, un chercheur, a joué avec l’application ikettle. Sa mission, gérer les bouilloires connectées Smarter avec un smartphone. Sauf que le « truc » est tellement bien sécurisé qu’il permet d’intercepter les identifiants de connexion au compte wifi sur lequel est connecté la bouillante dame.

IKettle est conçu pour enregistrer les précieuses secondes passées à attendre l’eau chaude. (The Register)

Jackpot – 150 000 CB volées à un casino

Un groupe de pirates informatiques baptisé FIN5 se serait invité dans un casino pour y ponctionner les données bancaires.

Les chercheurs Emmanuel Jean-Georges et Barry Vengerik de Mandiant FireEye ont annoncé l’existence d’un groupe de pirates informatiques baptisé FIN5. Des malveillants qui auraient, l’année dernière, visité l’architecture informatique d’un casino pour faire main basse sur le système de paiement et quelques 150 000 informations de cartes bancaires. Une douzaine d’entreprises auraient été impactées par ces assaillants. Un soupçon pour six autres société continue de planer.

Les consultants ont expliqué que les pirates ont utilisé une porte dérobée du nom de « Tornhull » et un VPN surnommé « Flipside ». Un troisième outil, « Driftwood » analyse les espaces à attaquer. FIN5 n’aurait aucun rapport avec un autre groupe baptisé FIN4, auteur d’une attaque informatique en 2014 à l’encontre de professionnels des marchés financiers, de la santé, d’entreprises cotées au New York Stock Exchange ou au NASDAQ. Une fois des données sensibles volées, elles étaient piégées et renvoyées à des interlocuteurs que FIN4 souhaitaient infiltrer ensuite.

Fuite de données pour Deutsche Telecom

L’opérateur Allemand de téléphonie, Deutsche Telekom, corrige une fuite de données.

Un internaute du nom d’Ibrahim a découvert comment il était possible de mettre la main sur une sauvegarde d’une base de données appartenant à l’opérateur Allemand Deutsche Telekom. Une fuite de données étonnante.

Lors de l’authentification à la page d’identification (https://demandplan.telekom.de), le bidouilleur a simplement ouvert le code source du dit espace. Plusieurs noms de fichiers étaient appelés, comme index.php, adminuser.php, ProjectExport.php… Si les deux premiers renvoyaient l’internaute vers la page index du portail, le troisième semblait mettre en place une action invisible. L’action n’était rien d’autre… que la sauvegarde d’une base de données en mode .txt (export.txt) sur le site de Deutsch Telekom.

Bilan, il suffisait de lancer demandplan.telekom.de/export/export.txt pour récupérer la fameuse sauvegarde. DT a versé 1000€ à son sauveur. L’histoire ne dit pas ce contenait cette base de données.

Justice – Diffamation sur Facebook condamnable en France

Une Internaute qui avait publié sur Facebook des propos diffamatoires à l’encontre d’une boîte de nuit a été condamnée à 300 € d’amende avec sursis, et à verser 800 € au plaignant.

Le site juridique Legalis revient sur l’affaire d’une jeune internaute pensant que Facebook et Internet était des lieux ou il était possible d’injurier et diffamer à loisir. Le tribunal correctionnel de Béthune en a décidé autrement en condamnant la dame à 300 € d’amende avec sursis, et à verser à la direction de la boite de nuit 800 € dont 400 € de dommages-intérêts. Le tribunal a voulu rappeler que l’on ne pouvait pas écrire n’importe quoi impunément, sur Facebook comme sur n’importe quel support de diffusion. La jeune femme avait repris une « information » d’un ami, qu’elle n’avait pas vérifiée relatant une fausse altercation avec les vigiles d’une boite de nuit. 4.000 viewers plus tard, la dame efface le message mais les dirigeants avaient déposé plainte dans la foulée.

Les DDoS exigent une stratégie de réponse à la hauteur des menaces

Les Dénis de service distribués (DDoS) ont évolué tant en complexification qu’en sophistication. Les menaces DDoS auxquelles sont confrontées toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur industrie, ont changé avec le temps. Si les attaques DDoS opportunistes sont encore une réelle menace, la plupart des attaques actuelles sont désormais ciblées. Il s’agit souvent de frappes brèves qui cherchent à échapper aux systèmes de mitigation traditionnelle. (Par Willie Georges, Ingénieur Réseaux et Sécurité Senior chez Corero Network Security)

Face à cette évolution, il est nécessaire que les entreprises aient une approche de la Défense contre les DDoS aussi sophistiquée que ces menaces. Les fournisseurs de services ont un rôle essentiel à jouer pour protéger leurs clients.

Les acteurs malveillants d’Internet lancent chaque jour des attaques DDoS pour protester, exercer des méfaits, des représailles, des actions de sabotage… On observe un éventail de plus en plus large de tactiques visant un nombre de cibles toujours plus important. Il est aujourd’hui facile pour n’importe qui de lancer une attaque paralysante pour très peu d’argent. Il existe par exemple des abonnements qui permettent de lancer plusieurs attaques DDoS de courte durée pour seulement quelques dizaines d’euros par mois. Il est aussi tout à fait possible d’installer des applications sur un smartphone pour lancer des DDOS.

L’Internet des Objets est un des vecteurs de la menace. Les téléviseurs intelligents, les voitures et maisons connectées, les capteurs de machine-à-machine, les villes intelligentes, les transports en commun et tous les matériels qui continuent à se connecter sont autant de points d’entrée pour les attaques. Ce sont ces dispositifs intelligents qui déjà en 2014 étaient utilisés comme vecteurs par un tiers des plus grandes attaques DDoS. Aujourd’hui, la fréquence des attaques augmente. Leur sophistication aussi. Au 4ème trimestre 2014, les clients de Corero Network Security ont connu en moyenne 3,9 tentatives d’attaque DDoS journalières, par client. Il s’agit d’une moyenne. L’un d’eux a subi une moyenne de 12 attaques par jour via son centre de données multi-environnement, pendant une période de trois mois !

Les motivations de ces attaques varient selon l’entreprise, le secteur économique auquel elle appartient ou l’image qu’elle véhicule. Il peut s’agir de cyber-terrorisme, d’un acte politique ou idéologique, de fraude, d’une demande de rançon, d’escroquerie, de cyber-espionnage, de sabotage numérique, de vol de données par exfiltration, de vengeance,… Les finalités sont multiples, les attaques se poursuivent et augmentent.

Certains événements, comme les attentats de Paris et les manifestations au Venezuela, en Arabie saoudite et aux Etats-Unis, sont très médiatisés. Par réaction, cette médiatisation a provoqué une légère hausse des actions hacktivistes. Par ailleurs, les cibles se sont élargies, incluant le monde des joueurs en ligne, des fournisseurs de cloud, des fournisseurs de vidéo en streaming et même des sites Web institutionnels…

Des frappes ciblées et répétées
Des techniques de réflexion et d’amplification augmentent le volume des attaques pour les rendre plus actives et paralyser totalement un site web par exemple. Les nouvelles attaques sont multi-vectorielles et leur durée est plus courte. Elles portent un coup rapide mais très efficace. 66% d’entre elles ont duré moins de cinq minutes et presque 96% moins de 30 minutes(1). Cette nouvelle approche complique le processus de nettoyage. Au moment où l’on active le service de mitigation chez le fournisseur, il est souvent trop tard et le mal est fait.

Les cybercriminels ont évolués, passant du pur volumétrique aux attaques DDOS multi-vecteurs. Des kits d’outils modernes peuvent lancer des attaques visant à la fois les infrastructures et les services. Ce sont des attaques SYN Flood, UDP Flood, DNS (Domain Name System) Flood avec un très grand nombre de requêtes pour obtenir une saturation. Le but ? Masquer une seconde vague de menaces qui vont bien au-delà des DDoS eux-mêmes.

Les acteurs de ces scénarios utilisent une saturation de lien partielle, laissant juste assez de bande passante disponible pour qu’une deuxième attaque puisse se produire. Dans ce cas, l’attaque DDoS sert à attirer l’attention et à concentrer les ressources de la victime sur le déni de service. Par exemple, un SYN flood pourrait remplir les tables des états de connexions pour faire tomber un pare-feu, tandis que l’amplification DNS serait utilisée pour attaquer les systèmes IPS. Entre les deux, des couches de sécurité compromises pour permettre une attaque ciblée par le biais de logiciels malveillants, avec l’objectif d’exfiltrer des données.

Les pirates effectuent des scans pour obtenir une cartographie du réseau ciblé. Puis, ils lancent une deuxième et éventuellement une troisième attaque qui contourneront la stratégie de protection. L’objectif étant le plus souvent l’exfiltration de données. Pour vaincre ces attaques sophistiquées, seule une analyse en temps réel est nécessaire et efficace, déterminant la nécessité de personnaliser les contremesures.

Les fournisseurs de service doivent agir
Il est aujourd’hui possible d’agir sur le trafic des attaques DDoS qui transitent sur les réseaux des fournisseurs de services mobiles et fixes – FAI, fournisseurs de convergence, opérateurs de systèmes multiples (MSO), etc. – sont bien placés pour changer fondamentalement l’impact des attaques DDoS en aval. De plus, c’est pour eux une nouvelle source de revenus que d’offrir une protection de nouvelle génération à leurs clients.

Avec les nouvelles solutions permettant des économies d’échelle pour une mitigation des DDoS modernes et sophistiqués, les fournisseurs de services sont désormais à même de relever ce défi. Ils doivent se focaliser sur cette bataille pour deux raisons majeures. D’abord le maintien de la bande passante nécessaire, fonction du nombre de leurs clients. Ensuite le fait qu’ils vont vers une architecture de réseau plus distribuée et plus chère pour fournir des services personnalisés à leurs abonnés.

Une protection locale instantanée devient alors capitale, ce qui contraint à s’éloigner de l’ancien modèle pour adopter une solution de protection moderne assise sur trois éléments stratégiques forts :
• Mettre en œuvre une technologie pour détecter, analyser et répondre aux attaques DDoS en inspectant le trafic Internet brut, puis pour identifier et bloquer les menaces dès les premiers paquets d’une attaque donnée.
• Mettre en place une stratégie de sécurité multicouche mettant l’accent sur la visibilité continue et l’application de la politique de sécurité pour installer une première ligne de défense proactive capable de lancer la mitigation des attaques DDoS, tout en assurant la disponibilité des services.
• Donner une visibilité totale des couches applicatives et du réseau lors d’attaques DDoS. Cette bonne pratique permet également l’analyse forensique des menaces passées et permet de disposer des rapports de conformité aux polices de sécurité.

La position des fournisseurs de services, au cœur de la circulation des données, de leur accessibilité ou de leur stockage les oblige désormais à intégrer dans leur projet d’entreprise cette stratégie de sécurité. Autant pour leur propre pérennité que pour la satisfaction et la tranquillité de leurs clients.

(1) Rapport trimestriel Tendances et analyse des DDoS de Corero Network Security.

Transfert de données personnelles des états membres de l’Europe vers les Etats-Unis

Dans un communiqué de Presse du 7 octobre, la CNIL annonçait qu’elle devait se réunir avec ses homologues du groupe de l’article 29 afin de déterminer précisément les conséquences juridiques et opérationnelles de l’arrêt du 6 octobre 2015 sur l’ensemble des transferts intervenus dans le cadre du « safe harbor ».

Par un arrêt du 6 octobre 2015 (affaire C-362/14), la Cour de Justice de l’Union Européenne a annulé la décision de la commission européenne 2000/520 du 26 juillet 2000 qui reconnaissait le niveau de protection suffisant des entreprises américaines ayant adhéré au Safe Harbor et consacrait ainsi le principe de libre transfert des données à caractère personnel depuis les pays membres de l’Union Européenne vers les Etats-Unis.

La CJUE a donc déclaré que les Etats Unis n’assuraient plus un niveau de protection suffisant des données à caractère personnel en invalidant le mécanisme du Safe Harbor, ensemble de règles juridiques instaurées par le Département du Commerce des États-Unis, en concertation avec la Commission européenne, afin de permettre aux entreprises et organisations américaines de se conformer à la Directive européenne. Cela remet en cause le principe de liberté de transfert des données personnelles aux Etats-Unis.

Mais cela signifie-t-il que tous les transferts de données à caractère personnel vers les Etats-Unis sont interdits ?

La réponse est certainement négative. Mais, depuis le 6 octobre 2015, les autorités de protection des données doivent examiner la validité des transferts aux Etats-Unis qui leur sont soumis, en tenant compte du fait que la protection des données n’est pas suffisante. Il apparaît désormais nécessaire pour les prochains transferts de données, en B to B, de signer des Clauses Contractuelles Types adoptées par la Commission européenne (de responsable à responsable ou de responsable à sous-traitant) ou encore d’adopter dans les transferts intra-groupe des Règles internes d’entreprise (ou BCR) qui constituent un code de conduite en matière de transferts de données personnelles depuis l’Union européenne vers des pays tiers. La question est plus délicate pour les transferts déjà réalisés, la signature de clauses contractuelles types pourrait s’avérer nécessaire. (Maitre Julienne de Chavane de Dalmassy Avocat du département Propriété Industrielle et Nouvelles Technologies Cabinet Cornet Vincent Segurel)

IBM traite 15 milliards d’événements de sécurité chaque jour

IBM Security aide les établissements financiers à partager plus rapidement leur connaissance concernant les menaces à l’échelle mondiale.

IBM a annoncé, à l’occasion de la conférence SIBOS 2015, travailler avec l’industrie des établissements financiers pour renforcer la collaboration et le partage mondial des connaissances des menaces et de leur exécution à travers de multiples secteurs et organisations. Les membres du FS-ISAC (Financial Services Information Sharing and Analysis Center), organisation à but non lucratif dans le domaine des services financiers, auront accès à la recherche avancée contre les menaces ainsi qu’aux analyses directement depuis IBM X-Force Exchange. Actuellement IBM a la plus importante équipe de services en sécurité, avec plus de 6 000 professionnels et un réseau de 11 SOCs (Security Operations Centers) à travers le monde. IBM gère et contrôle plus de 15 milliards d’événements de sécurité chaque jour, pour plus 4 000 clients.

Patch Tuesday d’octobre 2015

Le Patch Tuesday d’octobre 2015 s’avère une édition légère. En effet, il ne comprend que six bulletins, mais concernent tous les produits phares. Un bulletin critique pour Internet Explorer (mais pas pour Edge), un bulletin pour Office, victime de vulnérabilités à base d’exécution de code à distance (RCE), ainsi qu’un correctif pour remédier des vulnérabilités dans le noyau Windows qui autorisent une élévation des privilèges. En outre, ce Patch Tuesday résout un problème intéressant dans le shell Windows qui autorise aussi l’exécution de code à distance. Toutes les versions de Windows et Office, sont concernées sauf qu’aucun paquet logiciel supplémentaire avec des mises à jour (.NET, logiciel serveur, etc.) n’est disponible ce mois-ci.

    Commençons par Internet Explorer qui figure en tête de notre liste interne des priorités. Le bulletin MS15-106 fournit 15 correctifs pour des vulnérabilités dont neuf sont critiques car pouvant entraîner des exécutions de code à distance (RCE) si l’un de vos utilisateurs se rend sur un site Web malveillant. Déployez cette mise à jour de sécurité en priorité sur toutes les plates-formes affectées, depuis Vista et IE7 et jusqu’à Windows 10 et IE11.

    Les bulletins MS15-107 et MS15-108 sont associés au bulletin pour Internet Explorer. MS15-107 est une nouvelle version pour le nouveau navigateur Edge, mais ce bulletin de sécurité ne contient que 2 correctifs plutôt mineurs : une fuite d’information ainsi qu’une mise à jour pour le filtre XSS. MS15-108 reprend quatre des problèmes traités par le bulletin MS15-106 pour les machines qui exécutent une autre version de JavaScript, principalement Internet Explorer 7.

    Les bulletins MS15-109 et MS15-110 sont plus importants et méritent toute votre attention. Commençons par le MS15-110. Ce dernier résout six problèmes sévissant dans Office (essentiellement Excel), dont cinq entraînent une exécution de code à distance. L’utilisateur est invité à ouvrir une feuille de calcul Excel contenant un exploit pour l’une de ces vulnérabilités, ce qu’il fera sans trop hésiter si les feuilles de calcul présentent par exemple des informations produits pertinentes, des tarifs et encore des remises de fournisseurs concurrents (je reçois environ un e-mail par semaine avec ce type d’information). Le bulletin MS15-109 traite une vulnérabilité dans le shell Windows qui peut être déclenchée via un e-mail et une navigation Web et qui, en cas d’exploit réussi, fournira une exécution à distance RCE à l’attaquant.

    Quant à la mise à jour MS15-111, elle gère des vulnérabilités à base d’élévation locale de privilèges sous Windows, ce qui affecte une fois encore toutes les versions de Windows depuis Vista jusqu’à Windows 10. Les attaquants utiliseront ce type de vulnérabilité pour accéder au niveau système, une fois qu’ils auront pris le contrôle de la machine ciblée.

    En résumé : appliquez le patch MS15-106 pour Internet Explorer en priorité, puis MS15-110 pour Excel. Ensuite, le bulletin MS15-109 pour le shell Windows. Les autres bulletins sont moins critiques et peuvent être déployés dans le cadre de votre cycle de patch normal.

    Enfin, Adobe a également publié des mises à jour pour Adobe Reader et Flash : APSB15-24 pour le Reader et APSB15-25 pour Flash. Ces bulletins traitent plusieurs vulnérabilités critiques (plus de 50 pour le Reader) qui permettraient à un attaquant d’exécuter du code dans le contexte de l’utilisateur. Nous recommandons la correction immédiate du Flash. D’autre part, la sandbox d’Adobe renforce le durcissement de sa visionneuse PDF car depuis plus d’un an des fichiers PDF sont utilisés pour lancer des exploits à l’aveugle. Corrigez dans le cadre de votre cycle de patch normal. Quant à Oracle, il publiera sa mise à jour de patchs critiques (CPU) le 20 octobre.

Du matériel d’espionnage découvert dans une école parisienne

Découverte d’un matériel électronique d’espionnage dans les locaux d’une école du Nord-Est Parisien. Il visait des anarchistes locaux.

Le blog du groupe d’anarchistes La Discordia revient sur la découverte d’un étrange matériel d’espionnage qui semble avoir visé la bibliothèque de ce groupe politique parisien. Une caméra, une connexion GSM, du matos qui semble être une pirate box, un transmetteur GSM Jablotron (290€), un routeur de chez PEPLink et une puce GSM Orange. Le tout caché dans une boite « faite maison », raccordée à un chouette petit pc de la famille des Fit PC. Dans ce cas, un fit-PC2 à 400 euros, fabriqué en Israël. Bref, plus de 1.000€ de matos pour espionner cette bibliothèque qui est née en avril 2015 et qui s’est donnée comme mission de partager des informations sur l’actualité du mouvement révolutionnaire et anti-autoritaire à travers le monde.

Un circuit électronique capable de s’auto détruire en cas de piratage

Des chercheurs du Palo Alto Research Center mettent au point un système de protection des données en permettant à un circuit électronique de s’auto détruire en cas de piratage.

Des chercheurs étudiants du PARC, le Palo Alto Research Center, viennent de présenter ce qui semble être un avenir intéressant pour le matériel transportant des données sensibles. En cas de piratage par exemple, un des circuits électroniques gérant la machine sera capable de s’auto détruire.

Le projet est conduit par la Defense Advanced Research Projects Agency. La DARPA est cette fameuse agence de recherche de l’armée américaine à qui l’on doit, entre autres, la naissance d’Internet ou encore du High Productivity Computing Systems, des ordinateurs capables de traiter plusieurs pétaflops de données.

Les circuits, en silicium, explose à partir d’une impulsion électrique particulière, chauffant le circuit. Le chef de ce projet baptisé VAPR (Vanishing Programmable Resources), Gregory Withing, explique qu’une simple connexion sans fil Wi-Fi pourrait permettre de faire exploser le matos.

Une possibilité a double tranchant si de mauvaises mains peuvent actionner le système de sécurité. Les chercheurs avaient déjà proposé le circuit qui fondait à la demande. A suivre ! (Futura science)

Le pirate de JPMorgan Chase s’est attaqué à d’autres sociétés

Le pirate informatique qui s’est attaqué à la banque JPMorgan Chase a aussi visé, avec plus ou moins de succés, Citigroup, E*Trade Financial Corp, Automatic Data Processing et Regions Financial Corp.

Si certaines structures n’ont pas confirmé cette affirmation de plusieurs enquêteurs qui ont souhaité  rester anonyme, des entreprises comme E*Trade Financial Corp ont confirmé avoir été attaquées en 2013 par ce qui semble être le même pirate que la banque JPMorgan.

En 2014, ETCF avait indiqué ne pas savoir si des données clients avaient été impactées. Deux ans plus tard, voici la confirmation de cette infiltration. Au moins 31 000 clients de la structure bancaire ont été alertés d’une violation de leurs données. Les pirates ont pu avoir accès aux noms et e-mails des clients, ainsi que les adresses physiques de ces derniers. Il n’y a « aucune preuve que toutes les informations des comptes clients, y compris les mots de passe, numéros de sécurité sociale, ou des informations financières eurent été compromises » indique le communiqué de presse de la banque.

Un détail dés plus déroutant. Il est pourtant assez simple de savoir ce que les pirates ont pu lire, copier… Toutes les données contenues dans la base de données compromise ont été accessibles.

Nouvelles lois sur les violations de données pour la Californie

Le 6 octobre, le gouverneur de Californie a signé trois nouvelles lois qui tentent de clarifier les éléments liées aux violations de données.

Aux USA, dès qu’une entreprise se retrouve face à une fuite de données (piratage, ordinateur volé, clé usb perdue, documents transformés en confettis…), obligation lui est faite d’avertir les autorités, le Département de Justice et, par le biais du DoJ, les clients/utilisateurs potentiellement impactés.

Le 6 Octobre, le gouverneur de Californie, Jerry Brown, a signé trois nouvelles lois qui visent à clarifier les éléments clés des notifications alertant d’une fuite de données. Des lois qui sont censées fournir des conseils aux personnes, aux entreprises et aux organismes étatiques et locales qui stockent des informations personnelles. Des lois qui prendront effet le 1 Janvier 2016.

AB 964
Parmi ces trois lois, l’article AB 964 a fait tendre l’oreille et la souris de la rédaction de DataSecurityBreach.fr car elle vise la question du chiffrement. Les renseignements personnels sont maintenant considérés comme correctement « chiffrés » si elles sont « rendues inutilisables, illisibles ou indéchiffrables à une personne non autorisée à travers une technologie de sécurité ou de méthode généralement reconnue dans le domaine de la sécurité de l’information. » Malin, le législateur ne précise pas de son côté ce qu’est la meilleure méthode pour chiffrer efficacement.

Aujourd’hui, un mot de passe hashé (chiffré) en MD5, se cracke en quelques secondes. Ne parlons pas de l’utilisation de SSL, RC4 et TLS 1.0 (tous maintenant interdits par l’IETF). L’article SB 570 stipule que les alertes doivent être titrée « Avis de violation de données » et présenter des informations de notification pertinentes : ce qui est arrivé; quelle information impliquée; ce que le fuiteur a mis en place pour protéger les données. La dernière loi, la SB 34, élargit la définition du terme « renseignements personnels ».