Archives de catégorie : backdoor

Des pirates se font passer pour la chambre des Notaires de Paris

Une campagne d’hameçonnage conduite par le groupe cybercriminel Emotet a exploité l’image de la chambre des Notaires de Paris.

Pour cette campagne d’attaques, le groupe s’est fait passer pour la Chambre des Notaires de Paris et a incité le destinataire de l’email à télécharger un document en pièce jointe. Un grand classique ! La pièce jointe ayant pour but final de permettre l’infiltration de l’ordinateur de la cible.

D’après les chercheurs de Proofpoint ce type de courriers piégés Emotet ont ciblé de nombreux pays, dont les Etats Unis, le Royaume Uni, le Japon, l’Allemagne, l’Italie, la France, le Mexique et le Brésil.

Le groupe Emotet (ou TA542), pourtant démantelé par la police en janvier 2021, a refait surface en novembre 2022. Après une pause, le groupe a testé de nouvelles techniques et procédures pour piéger leurs victimes. Il s’est récemment tristement illustré en volant les informations des cartes de crédit sur Google Chrome, via des campagnes de spam qui incitent les utilisateurs à cliquer sur des fichiers ou des liens infectés.

Emotet sert aussi à des campagnes d’infiltrations qui auront pour missions des demandes de rançons aprés l’exfiltrations de données sensibles. Des affiliés du groupe LockBit 3.0 auraient exploité, dernièrement, cet outil pirate pour lancer des ransomwares.

Black Basta aurait des liens avec les pirates de FIN7

Des recherches sur le ransomware Black Basta démontreraient des preuves reliant le groupe de rançongiciels aux pirates informatiques FIN7, un groupe de hackers malveillants connu sous le nom de Carbanak.

Le ransomware Black Basta, apparu en avril 2022, a attaqué plus de 90 entreprises et organisations en septembre 2022. La rapidité et le volume des attaques prouvent que les acteurs à l’origine de Black Basta sont bien organisés et disposent de ressources importantes.

Pourtant, rien n’indique que ce ransomware ait tenté de recruter des affiliés ou de faire sa promotion en tant que RaaS sur les forums habituels du darknet. Cette posture a donné lieu à de nombreuses spéculations sur son origine, son identité et son fonctionnement.

Les chercheurs de la société SentinelLabs auraient remarqué des chevauchements entre des cas apparemment différents – estime qu’il est très probable que ce ransomware ait des liens avec FIN7. Plus précisément il semblerait que le développeur de ces outils d’évasion EDR est, ou ait été, un développeur de FIN7.

Les personnes à l’origine de Black Basta développent et maintiennent leur propre boîte à outils et excluent les affiliés ou ne collaborent qu’avec un ensemble limité d’affiliés de confiance, de la même manière que d’autres groupes de ransomware « privés » tels qu’avaient pu le faire Conti ou encore Evilcorp.

Ce qui n’a pas empêché ces deux entités malveillantes de disparaitre. Pour rappel, des membres du groupe CONTI feront cession aprés l’invasion Russe en Ukraine.

Parmi les outils « maison », WindefCheck.exe. Ecrit avec Visual Basic, la fonctionnalité principale repérée est d’afficher une fausse interface graphique de sécurité Windows et une icône de barre d’état système avec un état système « sain », même si Windows Defender et d’autres fonctionnalités du système sont désactivés.

Bilan, l’image permet de leurrer les utilisateurs de la machine infiltrée. Ces derniers ne voyant aucune alerte de sécurité concernant leur ordinateur.

SandStrike cible les utilisateurs d’Android avec une application VPN piégée

Au cours du troisième trimestre 2022, des chercheurs ont fait la découverte d’une campagne d’espionnage sur Android jusqu’alors inconnue, baptisée SandStrike. Cette dernière cible une minorité religieuse persanophone, les Baháʼí, en distribuant une application VPN qui contient un logiciel espion très sophistiqué.

Pour inciter leurs victimes potentielles à télécharger les extensions dissimulant les logiciels espions, les acteurs de la menace ont créé des comptes Facebook et Instagram comptabilisant plus de 1000 abonnés, et ont conçu des infographies attrayantes sur le thème de cette religion, constituant ainsi un piège efficace pour ses adeptes. De plus, la plupart de ces profils malveillants contiennent un lien vers un canal Telegram également créé par les cyberpirates.

Sur ce canal, l’acteur à l’origine de SandStrike a distribué une application VPN en apparence inoffensive permettant d’accéder à des sites interdits dans certaines régions comme, par exemple, des ressources relatives à la religion. Pour rendre cette application pleinement fonctionnelle, les criminels ont mis en place leur propre infrastructure VPN.

Mais contrairement aux apparences, le VPN contient un logiciel espion actif, avec des fonctionnalités permettant aux agents malveillants de collecter et de voler des données sensibles: le spyware leur permet de traquer l’activité en ligne des personnes ciblées, de consulter leurs historiques d’appels et leurs listes de contact.

Tout au long du troisième trimestre de 2022, les acteurs APT ont continuellement modifié leurs tactiques, affiné leurs outils et développé de nouvelles techniques. Les découvertes les plus significatives sont les suivantes :

  • Une nouvelle plateforme de logiciels malveillants sophistiqués ciblant les entreprises de télécommunication, les fournisseurs d’accès à Internet et les universités.

En collaboration avec SentinelOne, les chercheurs de Kaspersky ont analysé une plateforme de logiciels malveillants sophistiqués jusqu’alors inconnue, baptisée Metatron.

Metatron cible principalement les entreprises de télécommunications, les fournisseurs de services Internet et les universités des pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Metatron est conçue pour contourner les solutions de sécurité natives tout en déployant des plateformes de logiciels malveillants directement dans la mémoire des appareils infectés.

  • La mise à niveau d’outils avancés et sophistiqués

Les experts ont repéré Lazarus utiliser le cluster DeathNote pour faire de nouvelles victimes en Corée du Sud. L’acteur a probablement utilisé une compromission web stratégique, employant une chaîne d’infection similaire à celle que les chercheurs de Kaspersky avaient précédemment signalée, compromettant un dispositif de sécurité des terminaux. Autre élément, les chercheurs de Kaspersky ont observé que le malware et les schémas d’infection ont également été mis à jour. L’acteur a utilisé un logiciel malveillant qui n’avait jamais été observé auparavant, avec une fonctionnalité minimale pour exécuter les commandes du serveur C2. Grâce à l’implémentation de cette porte dérobée, l’opérateur a pu se cacher dans l’environnement numérique de la victime pendant un mois et recueillir des informations sur le système.

  • Le cyber-espionnage reste la finalité principale des campagnes APT

Au troisième trimestre 2022, les chercheurs de Kaspersky ont détecté de nombreuses campagnes APT, prenant essentiellement pour cible les institutions gouvernementales. Les récentes investigations montrent que cette année, à partir de février, HotCousin a tenté de compromettre des ministères des affaires étrangères en Europe, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.

Cyber attaque : campagne de cyber-espionnage du groupe POLONIUM contre des cibles basées en Israël

Des pirates s’intéressant uniquement à des cibles israéliennes, POLONIUM, ont attaqué plus d’une douzaine d’organisations dans différents secteurs, tels que l’ingénierie, les technologies de l’information, le droit ou encore les communications, le marketing et le branding, les médias, les assurances et les services sociaux.

POLONIUM a ciblé plus d’une douzaine d’organisations en Israël depuis au moins septembre 2021, et les actions les plus récentes du groupe ont même été observées en septembre 2022. Les secteurs ciblés par ce groupe comprennent l’ingénierie, les technologies de l’information, le droit, les communications, le marketing et le branding, les médias, les assurances et les services sociaux.

POLONIUM est un groupe de cyber espionnage décrit par Microsoft pour la première fois en juin 2022. Selon Microsoft, le groupe est basé au Liban et coordonne ses activités avec d’autres acteurs affiliés au ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité.

Selon ESET Research, POLONIUM est un acteur très actif qui dispose d’un vaste arsenal de malwares, et qui les modifie et en développe constamment de nouveaux. L’utilisation de services dans le Cloud tels que Dropbox, Mega et OneDrive pour les communications de commande et de contrôle (C&C) est une caractéristique commune à plusieurs des outils du groupe. Les renseignements et les signalements publics sur POLONIUM sont très rares et limités, probablement parce que les attaques du groupe sont très ciblées et que le vecteur d’infection initial n’est pas connu.

« Les nombreuses versions et modifications que POLONIUM a introduites dans ses outils personnalisés démontrent un effort continu visant le long terme pour espionner les cibles du groupe. ESET en déduit que ce groupe de pirates est intéressé par la collecte de données confidentielles auprès de ses cibles, et ne semble pas s’engager dans des actions de sabotage ou de ransomwares, » explique Matías Porolli, chercheur chez ESET qui a analysé la campagne.

La boîte à outils de POLONIUM se compose de sept portes dérobées personnalisées : CreepyDrive, qui détourne les services de OneDrive et Dropbox dans le Cloud pour les communications de C&C ; CreepySnail, qui exécute les commandes reçues depuis l’infrastructure des attaquants ; DeepCreep et MegaCreep, qui utilisent respectivement les services de stockage de fichiers Dropbox et Mega; et FlipCreep, TechnoCreep et PapaCreep, qui reçoivent des commandes depuis les serveurs des attaquants. Le groupe a également développé plusieurs modules personnalisés pour espionner ses cibles en prenant des captures d’écran, en enregistrant les frappes au clavier, en espionnant via la webcam, en ouvrant des shells inversés, en exfiltrant des fichiers, etc.

« La plupart des modules malveillants du groupe sont concis, avec des fonctionnalités limitées. Dans un cas, les attaquants ont utilisé un module pour effectuer des captures d’écran et dans un autre pour les transmettre au serveur de C&C. Dans le même ordre d’idée, ils aiment diviser le code de leurs portes dérobées, en répartissant la fonctionnalité malveillante dans plusieurs petites DLL. Espérant peut-être que les défenseurs ou les chercheurs n’observeront pas la chaîne d’attaque complète », termine Matias Porolli.

Piratage de l’administration fédérale de l’aviation US ?

Un pirate informatique propose à la vente une base de données contenant les employés de l’administration fédérale de l’aviation US.

Le pirate est connu de la scène « leak » mondiale. Baptisé PS, ce blacknaute commercialise des dizaines de bases de données toutes aussi étonnantes les unes que les autres. Je n’en ferai pas la liste ici, mais la dernière en date a de quoi attirer l’œil.

Pour 250 euros « somme négociable« , le hacker propose la base de données des employés de l’administration fédérale de l’aviation américaine. « Un accès en direct » souligne-t-il tout en proposant un échantillon.

On y croise les identités, les numéros de téléphone, les adresses électroniques (@faa.gov), les adresses physiques, etc.

Le pirate a diffusé une capture écran, ci-dessous, affichant 79.757 personnes le 13 août 2022.

« L’accès en direct signifie que nous fournissons des informations d’identification à la base de données pour se connecter et vérifier la source et la date des données » explique ce vendeur.

Une seule copie, pour une seule vente.

Exploits zero day

Des chercheurs ont découvert deux nouveaux exploits zero day utilisés par le vendeur de logiciels espions islandais Candiru pour cibler, entre autres, des journalistes au Liban.

Le premier est un bogue dans WebRTC, qui a été exploité pour attaquer les utilisateurs de Google Chrome dans des attaques très ciblées de type « watering hole », mais qui a également affecté de nombreux autres navigateurs.

Un autre exploit a permis aux attaquants de s’échapper d’une sandbox dans laquelle ils avaient atterri après avoir exploité le premier zero-day. Le deuxième zéro day découvert par Avast a été exploité pour pénétrer dans le noyau de Windows.

Un autre zero-day décrit dans le dernier rapport en date d’AVAST est Follina, un bug d’exécution de code à distance dans Microsoft Office, qui a été largement exploité par des attaquants allant des cybercriminels aux groupes APT liés à la Russie et opérant en Ukraine.

Ce zero-day a également été exploité par Gadolinium/APT40, un groupe APT chinois connu, dans une attaque contre des cibles à Palau.

Des pirates s’infiltrent dans plusieurs stations de radio ukrainiennes

La guerre de l’information n’est pas prête de s’arrêter entre hacktivistes Russes et hacktivistes Ukrainiens. Des pirates diffusent de faux messages via des radios ukrainiennes.

Les assaillants ont répandu la nouvelle indiquant la présence du président Vladimir Zelensky à l’hôpital, en soins intensifs. Plusieurs radios ont diffusé le message quelques minutes. « Le président Zelensky est dans un état très grave et ses fonctions sont exercées par le président de la Verkhovna Rada« .

Il s’est avéré que les « nouvelles » concernant l’état de santé grave de Zelensky étaient fausses. Les stations de radio ont par la suite démenti ces informations, citant des pirates anonymes qui ont piraté les ondes et répandu la désinformation.

En mars 2022, une fausse vidéo du président ukrainien avait été diffusée via une chaîne locale préalablement piratée. La deepfake annonçait la capitulation de l’Ukraine face à la Russie.

1 011 domaines pirates contre les youtubeurs

Selon Google, les créateurs de chaînes YouTube sont de plus en plus souvent victimes d’attaques de phishing utilisant des logiciels malveillants pour voler des mots de passe et des cookies.

Les logiciels malveillants détectés lors de ces attaques comprennent des souches de masse telles que RedLine, Vidar, Predator The Thief, Nexus stealer, Azorult, Raccoon, Grand Stealer, Vikro Stealer, Masad et Kantal, ainsi que des programmes open-source tels que Sorano et AdamantiumThief.

Ce malware est utilisé pour voler les informations d’identification du navigateur et les cookies, ce qui permet aux attaquants de détourner les sessions d’autorisation des utilisateurs.

Google a identifié au moins 1 011 domaines associés à ces attaques et environ 15 000 comptes de membres créés spécifiquement pour cette campagne.

Faire face aux attaques de ransomware de type « Living Off the Land »

Les cyberattaques de type « living off the land » (ou LotL) constituent désormais l’une des menaces les plus redoutables pour les entreprises. La récente campagne de ransomware contre Kaseya n’est ainsi que le dernier exemple en date, dans lequel les cybercriminels ont utilisé les ressources technologiques de l’organisation contre elle. Ces types d’attaques procurent en effet aux cybercriminels deux leviers clés : l’accès et le temps.

Si ces attaques LotL ne se concluent pas toujours par un ransomware, les deux vont de plus en plus souvent de pair et sont aussi difficiles à évaluer qu’à prévenir. Une stratégie de protection efficace commence donc par une solide compréhension de ce qui constitue une attaque par ransomware LotL et des dommages qu’elle peut causer.

Dès 2017, les attaques de malwares sans fichier ont commencé à attirer l’attention du grand public après la divulgation de rapports faisant état d’infections de systèmes IT de plusieurs grandes organisations. Or, ces malwares sans fichier ont rendu possibles les attaques LotL. En éliminant la nécessité de stocker la charge utile malveillante dans un fichier, ou de l’installer directement sur une machine, les cybercriminels peuvent alors échapper aux antivirus, et aux autres outils traditionnels de sécurité des terminaux. Ils se déplacent ensuite latéralement dans l’environnement, en escaladant les privilèges et en dévoilant de nouveaux niveaux d’accès, jusqu’à ce qu’ils atteignent le but ultime : les systèmes, les applications et les bases de données contenant des actifs commerciaux essentiels, tels que les données clients, la propriété intellectuelle, les ressources humaines.

Malwares sans fichier

Pour se maintenir dans les systèmes sans être détectés, ces malwares sans fichier se font souvent passer pour un outil de confiance doté de privilèges et d’accès élevés. Cela permet aux attaquants de surveiller l’environnement, de récupérer des identifiants, en prenant tout le temps nécessaire. Il est extrêmement difficile d’identifier, et encore plus d’arrêter, ces attaques, surtout s’il s’agit d’un ransomware sophistiqué qui cible spécifiquement l’organisation. Pour y faire, il n’y a pas d’autre choix que de penser comme des attaquants, tout en gardant à l’esprit qu’une campagne n’est pas nécessairement identique à une autre. Le cheminement des attaques LotL n’est en effet pas linéaire. L’objectif est donc de déchiffrer l’environnement et de développer une approche fondée sur ce qui s’y trouve.

La plupart des attaques LotL suivent ainsi un schéma similaire : usurper des identités pour s’infiltrer dans un réseau d’entreprise, compromettre des systèmes, élever des privilèges et se déplacer latéralement jusqu’à obtenir l’accès aux systèmes sensibles nécessaires à l’exécution de l’attaque ou à la propagation du ransomware. Mais à chaque étape, il existe des possibilités divergentes qui rendent le suivi et l’anticipation de ces attaques très complexes. Les équipes IT doivent donc bénéficier des outils nécessaires pour décomposer les comportements et les indicateurs d’alerte à surveiller, lors des étapes critiques d’une attaque par ransomware LotL, et ce, afin d’accélérer la détection et de réduire l’exposition et les dommages.

Cependant, compte tenu du nombre de techniques éprouvées dont disposent les cybercriminels, il peut se révéler difficile de savoir comment traiter les points de vulnérabilité ou par où commencer. L’élaboration d’une stratégie de protection efficace contre les ransomwares exige des organisations qu’elles étudient les maillons de la chaîne d’attaque qui présentent les niveaux de risque les plus élevés et qu’elles les classent par ordre de priorité. Ainsi, une sécurisation des terminaux à plusieurs niveaux – combinant la défense par le moindre privilège, l’authentification forte des identités, la protection contre le vol d’informations d’identification, le contrôle des applications et le blocage des ransomwares – compliquera considérablement la tâche des hackers qui voudront s’introduire et maintenir leur présence. Car une fois qu’ils ont un pied dans le réseau informatique, il leur est facile de brouiller les pistes et d’intensifier leur action. (Par Ketty Cassamajor, Responsable Avant-Vente Europe du Sud chez CyberArk)

CHARMING KITTEN : des pirates venus d’Iran

Alors qu’ils ciblaient en mars dernier les éminents chercheurs en médecine via des campagnes de phishing principalement aux États-Unis et en Israël, l’acteur malveillant TA453, qui serait affilié au gouvernement iranien, également connu sous les noms de CHARMING KITTEN et PHOSPHORUS, est de retour avec une nouvelle campagne de leurres par email.

Baptisée « SpoofedScholars », cette opération représente l’une des campagnes les plus sophistiquées de TA453 selon la société en cybersécurité Proofpoint. Cet acteur malveillant procèderait en usurpant des infrastructures légitimes et reconnues pour atteindre leurs cibles. C’est en initiant des campagnes d’emails malveillants que TA453 a pu obtenir illégalement l’accès à un site Web appartenant à une institution universitaire de renommée mondiale afin de récolter les identifiants des cibles victimes.

SpoofedScholars

Les attaques de TA453 sont toujours plus innovantes et complexes. La finalité de l’opération « SpoofedScholars » ? Dérober des informations qui seront ensuite détenues par l’IRGC (Corps des gardiens de la révolution iranienne). Pour le moment, rien ne prouve la réelle appartenance de ces pirates avec l’IRGC.

C’est après avoir établi une pseudo relation de confiance par le biais de nombreuses conversations, que TA453 a pu infiltrer les systèmes d’information de ses infrastructures cibles comme l’Université de Londres. En effet, TA453 fournissait dans ses échanges par emails, un « lien d’enregistrement » vers un site Web compromis hébergeant une page de collecte d’informations d’identification de la radio SOAS de l’Université de Londres.

Ce site de phishing, aux apparences trompeuses était en réalité configuré pour dérober une variété de données d’identification.

Sur la durée, TA453 a changé de tactique et a décidé de fournir le lien d’enregistrement phishing plus tôt et plus furtivement dans ses interactions avec ses cibles, rendant ainsi la phase de conversation non-nécessaire.

Bien qu’à l’heure actuelle cette campagne ait été démasquée et qu’une partie du groupe de TA453 ne semblent plus être actifs, la société estime avec une grande confiance que TA453 continuera d’usurper les universitaires du monde entier pour soutenir les opérations de collecte de renseignements de TA453 en faveur des intérêts du gouvernement iranien. Les universitaires, les journalistes et le personnel des groupes de réflexion devront redoubler de vigilance et vérifier l’identité des personnes qui souhaiteront échanger avec eux par mail pour des opportunités professionnelles.

Des Trojans Android volent des logins et mots de passe d’utilisateurs Facebook

Détection de plusieurs applications malveillantes sur Google Play. De fausses applications qui volent des logins et des mots de passe d’utilisateurs de Facebook. Plus de 5,8 millions d’installations.

Un éditeur photo nommé Processing Photo. Il a été propagé par son développeur chikumburahamilton, ce malware a été installé plus de 500 000 fois.

Des applications App Lock Keep du développeur Sheralaw Rence, App Lock Manager éditée par Implummet col et Lockit Master du développeur Enali mchicolo, ces programmes malveillants permettent de configurer une limitation d’accès aux appareils Android et aux logiciels installés sur les appareils. Ces malwares ont été téléchargés au moins 50 000, 10 et 5 000 fois respectivement.

Un utilitaire destiné à optimiser le fonctionnement d’appareils Android – Rubbish Cleaner du développeur SNT.rbcl qui a été téléchargé plus de 100 000 fois.

Des programmes d’astrologie Horoscope Daily du développeur HscopeDaily momo et Horoscope Pi du développeur Talleyr Shauna. La première application a été installée plus de 100 000 fois et la deuxième plus de 1000 fois. Un programme de fitness Inwell Fitness du développeur Reuben Germaine, qui a connu plus de 100 000 installations.

Stealers

Un éditeur d’image PIP photo diffusé par le développeur Lillians. Les différentes versions de ce programme sont détectées comme Android.PWS.Facebook.17 et Android.PWS.Facebook.18. Cette application a été téléchargée plus de 5 millions de fois.
Dès que les experts de Doctor Web ont rapporté le problème à Google Inc., une partie des applications malveillantes ont été retirées mais au moment de la sortie de cette publication, certaines d’entre elles restent encore disponibles en téléchargement.

De plus, l’étude de ces stealers a montré l’existence d’une version antérieure d’un de ces malwares, propagée via Google Play sous couvert de l’éditeur photo EditorPhotoPip. Bien qu’il ait été retiré du catalogue, il restait disponible en téléchargement sur les sites d’agrégateurs d’applications.

Les applications étaient pleinement opérationnelles, ce qui devrait affaiblir la vigilance de leurs victimes potentielles. Pour accéder à toutes leurs fonctions, ainsi que pour prétendument désactiver la publicité, les utilisateurs étaient invités à se connecter à leurs comptes Facebook. Certaines applications contenaient des publicités, ce qui pouvait également affaiblir l’attention des utilisateurs et les pousser à exécuter une action proposée par les pirates. Si l’utilisateur acceptait la proposition et qu’il cliquait sur le bouton, il voyait un formulaire standard de saisie de login et de mot de passe.

Paramètres nécessaires pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe

Il faut noter que les champs de saisie sont authentiques. Les Trojans utilisent un mécanisme spécialisé pour tromper leurs victimes. Après avoir reçu les paramètres d’un des serveurs de contrôle, les pirates téléchargent la page légitime de Facebook https://www.facebook.com/login.php dans WebView. Dans cette même WebView, ils téléchargent JavaScript depuis leur serveur qui intercepte les données d’authentification saisies. Ensuite, le JavaScript, en utilisant les méthodes fournies via JavascriptInterface, transmet les logins et les mots de passe volés aux applications, qui à leur tour les envoient au serveur des pirates. Une fois qu’une victime était connectée à son compte, les Trojans volaient également les fichiers cookies de la session d’authentification pour les envoyer aux pirates.

L’analyse de ces programmes malveillants a montré qu’ils ont tous reçu les paramètres nécessaires pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe des comptes Facebook. Cependant, les attaquants sont en mesure de changer facilement les paramètres et de donner la commande de télécharger la page d’un service légitime ou d’utiliser un formulaire de saisie contrefait publié sur un site de phishing. Ainsi, les chevaux de Troie peuvent être utilisés pour voler des noms d’utilisateur et mots de passe de n’importe quel service. Le programme malveillant Android.PWS.Facebook.15 qui est une modification antérieure, est identique aux autres, mais il comprend également la sortie des données vers un fichier log dans la langue chinoise, ce qui peut indiquer son origine.

Tibet, OMS et diplomates dans le viseur du groupe de cybercriminels chinois APT TA413

Initialement connu pour ses campagnes contre la diaspora tibétaine, le groupe APT (Advanced Persistent Threat) associé aux intérêts de l’État Chinois, a montré une évolution de ses priorités ces derniers mois. Leur objectif ? Cibler des entités spécifiques pour des motifs économiques, des États pour des motifs politiques ou des organisations mondiales à but non lucratif. Contrairement à leur intention habituelle de cibler la communauté tibétaine, ces campagnes ont cherché à recueillir des renseignements sur les économies occidentales.

Depuis plusieurs mois déjà, la propagation mondiale du virus COVID-19 a entrainé un changement majeur dans le paysage de la menace. Les cybercriminels en profitent pour utiliser des leurres d’ingénierie sociale sur le thème de la pandémie et des recherches publiques ont révélé que plusieurs groupes APT ont adopté des leurres liés au COVID-19 au cours des derniers mois pour mener des campagnes d’espionnage.

En mars 2020, Proofpoint a observé une campagne de phishing imitant les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la préparation au COVID-19 pour propager une nouvelle famille de malware surnommée « Sepulcher ». Cette campagne visait principalement des entités diplomatiques et législatives européennes, des organismes à but non lucratif et des organisations mondiales économiques.

Selon les chercheurs, on observe depuis juillet 2020 le retour d’un groupe APT avec des campagnes précédemment attribuées à l’acteur Chinois APT TA413. Une campagne de phishing datant de juillet 2020 ciblant les dissidents tibétains a notamment été identifiée, livrant la même souche de malware Sepulcher. En outre, les comptes de messagerie des opérateurs identifiés dans cette campagne ont été publiquement liés à des campagnes historiquement menées par le groupe Chinois APT TA413 ciblant la communauté tibétaine et diffusant le malware ExileRAT.

En se basant sur l’utilisation d’adresses d’expéditeurs connues du public, associées au ciblage des dissidents tibétains et à la livraison de la charge utile du malware Sepulcher, les chercheurs de Proofpoint ont attribué les deux campagnes à l’acteur APT TA413.

Il est clairement devenu indispensable de s’armer face à ces ennemis numériques. Les logiciels de sécurité, la formation, … ne peuvent être oubliés. Un antivirus pas cher ? L’important est d’en posséder un… à jour ! Qu’il se nomme Eset, Kaspersky, Gdata ou Bitdefender.

La surveillance numérique par les services de renseignement : les États doivent prendre des mesures pour mieux protéger les individus

Dans une déclaration conjointe publiée ce jour, la Présidente du Comité de la « Convention 108 » du Conseil de l’Europe sur la protection des données, Alessandra Pierucci, et le Commissaire à la protection des données du Conseil de l’Europe, Jean-Philippe Walter, ont appelé les États à renforcer la protection des données à caractère personnel dans le contexte de la surveillance numérique effectuée par les services de renseignement, en adhérant à la convention du Conseil de l’Europe sur la protection des données, la « Convention 108+ », et en promouvant un nouvel instrument juridique international prévoyant des garanties effectives et démocratiques dans ce domaine.

« Les pays doivent s’accorder au niveau international sur la portée autorisée de la surveillance exercée par les services de renseignement, sur les conditions dans lesquelles elle s’exerce et selon quelles garanties, incluant le contrôle effectif et indépendant », ont-ils souligné. L’élaboration d’une nouvelle norme juridique pourrait se fonder sur les nombreux critères déjà développés par les tribunaux, dont la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour suprême des États-Unis.

Citant l’arrêt de la Cour européenne de justice du 16 juillet 2020 sur « Schrems II », qui conclut que l’accord sur le « Bouclier de protection des données UE – États-Unis » ne fournit pas un niveau suffisant de protection des données à caractère personnel transférées de l’UE vers les États-Unis, en raison de garanties insuffisantes relatives aux droits de l’homme dans le contexte de l’accès aux données par les programmes de surveillance du gouvernement américain, la déclaration met en lumière que cette décision a des conséquences qui vont au-delà des transferts de données UE – États-Unis et offre l’occasion de renforcer le cadre universel de protection des données.

La déclaration rappelle le rôle que le traité modernisé de protection des données du Conseil de l’Europe, qui n’est pas encore entré en vigueur, pourra jouer en tant qu’accord solide juridiquement contraignant pour la protection de la vie privée et des données à caractère personnel au niveau mondial, notamment en ce qui concerne le flux transfrontière des données à caractère personnel.

Certes, la convention fournit déjà un cadre juridique international important pour la protection des données à caractère personnel, qui porte plus spécifiquement sur la nécessité d’un examen effectif et indépendant et d’une surveillance des restrictions à la protection des données à caractère personnel justifiées par des impératifs de sécurité nationale ou de défense ; toutefois, elle n’aborde pas explicitement et de manière exhaustive certains des défis posés au niveau international par les capacités de la surveillance de masse, ce qui nécessite la rédaction d’une nouvelle norme juridique internationale spécifique.

La Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel, connue également sous le nom de « Convention 108 », est le seul instrument international juridiquement contraignant dédié à la protection des données et de la vie privée qui soit ouvert à la signature de tous les pays du monde. Adopté en 1981, ce traité a été mis à jour en 2018 par un protocole, pas encore entré en vigueur, qui garantit que ses principes de protection des données sont toujours adaptés aux outils et pratiques actuels et renforce son mécanisme de suivi. À ce jour, 55 pays ont ratifié la « Convention 108 » et de nombreux autres pays du monde s’en sont inspirés comme modèle de leur nouvelle législation relative à la protection des données.

Des failles de sécurité dans des décodeurs Thomson et Philips

Une équipe de chercheurs découvre d’importantes failles de sécurité dans deux des décodeurs numériques (STB) les plus courants du marché. Ces vulnérabilités peuvent permettre à des cybercriminels de stocker des logiciels malveillants dans ces boîtiers de décodage pour lancer des attaques, par botnet ou ransomware, en utilisant un service de prévisions météo. Les boîtiers concernés sont fabriqués par les deux grands noms de l’électronique grand public, THOMSON et Philips. Les boîtiers « THOMSON THT741FTA » et « Philips DTR3502BFTA » sont disponibles dans toute l’Europe et utilisés par de nombreux particuliers dont le téléviseur ne prend pas en charge le standard DVB-T2 ; soit le système de diffusion de signal numérique le plus récent pour la télévision terrestre (TNT) permettant d’accéder à un large éventail de services de télévision haute définition (HD).

Menée par Vladislav Iluishin, responsable d’équipe de l’IoT Lab, et Marko Zbirka, chercheur spécialisé dans les menaces concernant l’Internet des objets, cette enquête entamée en janvier 2020 s’inscrit dans le cadre d’une initiative entreprise par Avast pour explorer et tester le niveau de sécurité des appareils connectés à l’Internet des objets.

Dès le début de leurs travaux, Vladislav Iluishin et Marko Zbirka de chez Avast ont découvert qu’au moment de leur livraison, le port TelNet de ces deux décodeurs connectés à Internet est ouvert. Pour mémoire, ce protocole non chiffré qui date de plus de 50 ans est utilisé pour communiquer avec des appareils ou des serveurs distants. En raison de cette exposition, un cyberattaquant peut accéder à distance aux décodeurs et les ajouter à des réseaux de botnets, dans l’optique de lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS) ou tout autre initiative malveillante. Les deux experts ont réussi à exécuter sur les deux appareils le code du botnet Mirai, un malware largement répandu.

Les chercheurs ont également mis en évidence une lacune liée à l’architecture des décodeurs : ces deux produits s’appuient sur le noyau Linux 3.10.23, un programme à privilèges installé sur les boîtiers depuis 2016 et qui sert de passerelle entre les éléments matériel et logiciel en allouant à ce dernier les ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Or, la version 3.10.23 n’est plus prise en charge depuis novembre 2017, de sorte que les correctifs (bugs et vulnérabilités) ont été publiés pendant seulement un an, exposant les utilisateurs à des attaques potentielles depuis environ 3 ans.

Parmi les autres problèmes de sécurité qui affectent ces décodeurs, citons une connexion non chiffrée avec une application préinstallée du service de prévisions météorologiques AccuWeather. Cette découverte a eu lieu en analysant le trafic échangé entre les décodeurs et le routeur. La connexion non sécurisée entre les boîtiers et le service d’AccuWeather pourrait permettre à un acteur malveillant de modifier le contenu visualisé sur le téléviseur lorsque l’utilisateur consulte son application météo. Par exemple, un intrus pourrait afficher une demande de rançon en affirmant à l’utilisateur que son téléviseur a été piraté avant d’exiger un paiement pour le « libérer ».

« Les fabricants ne sont pas seulement responsables de veiller à la sûreté des produits qu’ils vendent : ils doivent également en assurer la sécurité et, par conséquent, celle de leurs utilisateurs, analyse Vladislav Iliouchine. Malheureusement, il est rare que les fabricants d’appareils connectés évaluent la manière dont la surface d’attaque de leurs produits peut être réduite. Dans la plupart des cas, ils se contentent du strict minimum, sans tenir compte des enjeux liés à l’IoT et à la sécurité des clients, afin de réduire leurs coûts et de commercialiser leurs produits plus rapidement»

Les propriétaires de décodeurs DVB-T2 Philips ou Thomson sont invités à suivre les conseils suivants :

  1. Si les fonctions Internet ne sont pas utilisées, il est recommandé de ne pas connecter le décodeur au réseau domestique ;
  2. Renseignez-vous : achetez toujours des produits proposés par des marques établies, crédibles et réputées pour la prise en charge à long terme de leurs appareils et le respect de la sécurité ;
  3. Les utilisateurs plus avancés peuvent se connecter à l’interface de leur routeur afin de vérifier dans les paramètres si la fonction « Universal Plug and Play » (UPnP) est activée. Si c’est le cas, nous recommandons de la désactiver. Nous suggérons également de vérifier la configuration du routage de port (port forwarding) et de désactiver cette fonction, sauf si elle est absolument indispensable.

Dans le cadre de cette enquête, l’éditeur d’antivirus a contacté Philips et THOMSON pour leur faire part de ces découvertes et des suggestions permettant d’améliorer la sécurité de leurs produits. Vous trouverez plus de détails, notamment des illustrations, des chronologies et une liste de vulnérabilités et expositions de cybersécurité (CVE — Cybersecurity Vulnerabilities and Exposuresici.

Comment lutter contre le Shadow IT ?

Le Shadow IT se définit par l’accessibilité au service informatique (généralement par le Cloud) d’une entreprise par une personne externe sans l’accord des gestionnaires informatiques de ladite entreprise. Ce phénomène représente une réelle menace pour les sociétés qui en sont victime, car il peut entrainer une fuite de données sensibles. Pour éviter de subir les effets néfastes du Shadow IT sur vos activités, voici quelques mesures à prendre.

Utiliser le CASB

CASB signifie en Anglais Cloud Access Security Broker. Il s’agit d’un logiciel ultra efficace pour signaler les menaces liées à l’utilisation des applications au sein d’une société. Il représente une réelle alternative pour lutter contre le Shadow IT d’autant plus qu’il permet de renforcer la protection complète des données en partant du Cloud jusqu’à la totalité de votre système informatique. En gros, il permet d’examiner le comportement des utilisateurs, et de maitriser les accès. L’idéal serait d’imposer son utilisation au sein de votre direction informatique en vue d’avoir un contrôle général sur l’utilisation du service Cloud afin de pouvoir dévoiler d’éventuelles contraintes liées au Shadow IT. Cliquez ici pour en savoir plus sur le Shadow IT.

Communiquer efficacement sur les risques liés à ce phénomène

L’informatique est omniprésente dans la quasi-totalité des activités humaines. Ces dernières années, environ 23 % des entreprises ont opté pour l’usage du service Cloud dans le cadre de leurs activités. Si vous êtes chef de société, même si vous n’adoptez pas ce type de service, il y a fort à parier que vos employés en font usage sans passer par votre direction informatique. En réalité, il s’agit d’une technologie qu’on peut obtenir et utiliser gratuitement. L’idéal serait donc de mettre en œuvre une méthode de surveillance capable d’identifier la présence du service Cloud et des appareils qui peuvent poser problème. À la suite à cette démarche, vous allez identifier « qui utilise quoi » au sein de vos locaux. Ainsi, vous pourrez sensibiliser vos salariés sur les risques probables et les conséquences qui peuvent en découler.

Chasse aux backdoors dans des appareils Cisco contrefaits

Une enquête met en lumière l’impact des composants contrefaits dans une infrastructure informatique. Et si derrière la copie se cachait une backdoor.

Des spécialistes de la sécurité matérielle viennent de publier un rapport détaillant une enquête concernant des commutateurs réseau contrefaits. L’enquête a conclu que les contrefaçons étaient conçues pour contourner les processus qui authentifient les composants du système.

L’équipe de sécurité matérielle de F-Secure Consulting a enquêté sur deux versions contrefaites différentes de commutateurs Cisco Catalyst série 2960-X. Les contrefaçons ont été découvertes par une société informatique après une mise à jour logicielle ratée. Une panne courante du matériel contrefait/modifié aux nouveaux logiciels.

D’abord, les enquêteurs ont découvert que si les contrefaçons ne possédaient pas de fonctionnalités de type « backdoor » (porte cachée), elles employaient néanmoins diverses mesures pour tromper les contrôles de sécurité. Par exemple, l’une des unités a exploité ce que l’équipe de recherche pense être une vulnérabilité logicielle non découverte auparavant pour miner les processus de démarrage sécurisés qui assurent une protection contre la falsification des microprogrammes.

« Nous avons découvert que les contrefaçons étaient construites pour contourner les mesures d’authentification, mais nous n’avons pas trouvé de preuves suggérant que les unités présentaient d’autres risques« , a déclaré Dmitry Janushkevich, consultant senior de l’équipe « Sécurité matérielle » de F-Secure Consulting, et auteur principal du rapport. « Les motifs des faussaires se limitaient probablement à gagner de l’argent en vendant les composants.« . Bref, il est indispensable de vérifier minutieusement tout matériel rentrant dans l’entreprise.

Derrière la contrefaçon

Ensuite, les contrefaçons étaient physiquement et opérationnellement similaires à un authentique commutateur Cisco. L’une des études techniques de l’unité suggère :

  • Les contrefacteurs investissent massivement dans la reproduction du design original de Cisco ;
  • Ils ont eu accès à une documentation technique propriétaire pour les aider à créer une copie convaincante.

« Les services de sécurité ne peuvent pas se permettre d’ignorer le matériel altéré/modifié. Ils doivent enquêter sur toutes les contrefaçons présentes dans la société« . Sans démolir le matériel et l’examiner de fond en comble, les organisations ne peuvent pas savoir si un dispositif modifié a eu un impact plus important sur la sécurité.

Enfin, l’impact peut être suffisamment important pour saper complètement les mesures de sécurité et de protection mises en place dans l’organisation.

Pour conclure, voici quelques conseils pour aider les organisations à se prémunir contre l’utilisation de composants contrefaits :

Procurez-vous tous vos composants auprès de revendeurs autorisés
Disposer de processus et de politiques internes clairs qui régissent les procédures de passation de marchés ;
S’assurer que tous les composants fonctionnent avec les derniers logiciels disponibles fournis par les fournisseurs ;
Notez les différences physiques entre les différentes unités d’un même produit, même si elles sont subtiles.

Tycoon, le ransomware qui infiltre les petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel

Le rançongiciel Tycoon tente d’infiltrer de petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel.

La société Blackberry Research & Intelligence vient de publier une étude concernant le ransomware Tycoon. La découverte d’une « nouvelle » souche montre que les attaquants deviennent de plus en plus créatifs et ont des programmes R&D qui ne se cachent plus.

Jusqu’à présent, les acteurs de cette menace ont utilisé ce rançongiciel pour infiltrer de petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel. Ce code malveillant utilise un format d’image inhabituel afin de passer inaperçu (Java IMAGE). Il verrouille les accès des administrateurs systèmes en attaquant leur contrôleur de domaine et leurs serveurs de fichiers. La typologie des victimes et le texte de rançon suggèrent un lien avec le ransomware Dharma/CrySIS.

Les pirates désactivent les solutions anti-malware à l’aide de l’utilitaire ProcessHacker. Ensuite, ils modifient les mots de passe des serveurs Active Directory. Cela laisse la victime incapable d’accéder aux systèmes infiltrés.

Le rançongiciel Tycoon se présente sous la forme d’une archive ZIP contenant une version JRE (Trojanized Java Runtime Environment). Le malware est compilé dans un fichier image Java (JIMAGE) situé dans lib\modules.

Il semble exister plusieurs versions de ce code malveillant. Il rajoute comme extension aux documents pris en otage : .grinch ou encore .thanos.

Les victimes, des cibles classiques. Plus fragile à une cyber attaque et plus à même de payer face à la perte de toutes leurs données. A lire, à ce sujet, une technique employée par les pirates opérateurs du ransomware Sodinokibi, découverte par la société en cyber sécurité de Montréal The 8 Brains, à destination des particuliers, PME et étudiants.

NAS et Routeurs Zyxel/Linksys dans la ligne de mire de pirates

Découvertes de plusieurs cyber attaques visant les utilisateurs de stockages connectés Zyxel et routeurs Linksys.

Une ne nouvelle variante de Mirai vise les stockages connectés Zyxel.

Appelé Mukashi, ce malware utilise des attaques par force brute. Mission, s’infiltrer via différentes combinaisons d’identifiants par défaut afin de se connecter aux produits de stockage en réseau Zyxel.

Une cyber attaque qui a pour mission de prendre le contrôle et d’ajouter à un réseau de dispositifs pouvant être utilisés pour conduire des attaques DDoS.

Le PoC (proof-of-concept) de la faille CVE-2020-9054 a été rendu public en février 2019. Une vulnérabilité rapidement exploitée pour infecter des modèles NAS de chez Zyxel avec une nouvelle variante de Mirai : Mukashi. Ce code malveillant utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut, tout en informant son serveur C2 (command & contrôle) de ses réussites. De nombreux serveurs NAS de Zyxel, si ce n’est tous, utilisant les versions de firmware allant jusqu’à 5.21 sont concernés par cette vulnérabilité.

Cette vulnérabilité classée critique (c’est-à-dire un score de 9,8 selon le CVSS v3.1) en raison de son incroyable facilité d’exploitation. Faille découverte à l’origine par la vente de son code en tant que 0-day. Les pirates indiquaient que cet exploit était désormais dans les mains d’un groupe de cyber criminels qui cherchaient à l’intégrer dans l’autre code malveillant, Emotet.

Bot contre Zyxel

Mukashi est un bot qui scanne les ports 23 TCP d’hôtes au hasard. Il utilise la force brute pour s’infiltrer en utilisant différentes combinaisons d’identifiants par défaut et qui renvoie ses essais réussis vers un serveur C2. Comme les autres variantes de Mirai, Mukashi peut également recevoir des ordres de son serveur C&C et de lancer des attaques par déni de service (DoS). Une fois exécuté, Mukashi affiche le message « Protecting your device from further infections. » sur la console. Le malware change alors le nom de son processus en dvrhelper, suggérant que Mukashi a pu hériter de certaines particularités de son prédécesseur.

Avant d’exécuter son opération, Mukashi se lie au port TCP 23448 pour s’assurer qu’il n’y a qu’une seule instance tournant sur le système infecté. Le malware décode quelques chaînes de caractères à la volée lors de son initialisation. Contrairement à ses prédécesseurs qui utilisent le chiffrement xor classique, Mukashi utilise une routine de décryptage personnalisée pour chiffrer ces commandes et ces informations d’identification.

Il est indispensable de mettre à jour le firmware pour ne pas laisser entrer les attaquants. Les dernières versions du firmware sont disponibles en téléchargement. Mieux vaut utiliser des couples identifiants/mots de passe complexes pour éviter les attaques par la force brute.

Chez Linksys

Pendant ce temps, Bitdefender découvrait une nouvelle attaque ciblant les routeurs Linksys. La cyber attaque a pour mission de modifier les paramètres DNS des matériels. Mission, diriger les utilisateurs vers une page web liée au COVID-19. Une page ayant pour mission diffuser des logiciels malveillants. L’attaque a débuté le 18 mars 2020. Elle utilisait le service de raccourcissement d’adresse web TinyURL et quatre stockages Bitbucket.

Les principaux pays touchés auraient été la France, l’Allemagne et les États-Unis. 1 193 téléchargements auraient été détectées en deux jours.

Kit Covi-19 : protéger son entreprise et ses employés

Besoin d’un outil pour sécuriser vos équipes lors du confinement ? Le Kit Cyber Covid-19 a été mis en place par plusieurs entreprises Françaises, à l’initiative de ITrust.

Snake : un ransomware venu d’Iran ?

Le ransomware Snake capable de prendre en otage des systèmes de contrôle industriels. Le code malveillant viendrait d’Iran.

Le rançongiciel « Snake », comme d’autres du genre, chiffre les programmes et les documents sur les machines infectées. Étonnant, les auteurs présumés de ce code serait Iranien, mais surtout, le logiciel de rançonnage pourrait supprimer les copies de fichiers des stations infectées. Ecrit en langage Golang, il chiffre tous les fichiers qu’il rencontrera.

Snake s’attaque à tous les processus du système liés aux ICS et SCADA. En cas de non paiement, il efface l’ensemble des données. Des chercheurs de la société Israélienne Otorio indique que Snake s’attaque à la compagnie nationale de pétrole de Barheïn, BAPCO (Bahrain Petroleum Co.). La société est mentionnée dans la demande de rançon sauvegardé en fichier texte sur la machine prise en otage.

A noter que le code de Snake s’échange sur certains forums pirates comme a pu le constater la société Québécoise spécialiste en cybersécurité The 8Brains. Code simple, mais efficace face à des entreprises qui n’ont pas pris soin de se protéger… un minimum !

Stantinko, un botnet déployant un module de cryptomining

Des chercheurs découvrent que des cybercriminels exploitent le botnet Stantinko, composé de près de 500 000 ordinateurs. Les pirates le déploie maintenant avec un module de minage Monero sur les appareils qu’ils contrôlent.

Actifs depuis 2012 au minimum, les responsables du botnet Stantinko contrôlent près d’un demi-million d’ordinateurs.

Ils ciblent principalement la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan.

Récemment, ils ont déployé un nouveau modèle économique. Aprés les NAS et autre caméra de surveillance. Voici le minage de cryptomonnaie.

« Après des années d’activités basées sur la fraude au clic, l’injection de publicités, la fraude sur les réseaux sociaux et le vol d’identifiants, Stantinko mine maintenant Monero. », explique Vladislav Hrčka, l’analyste malware responsable de cette enquête chez ESET.

Depuis août 2018 au moins, les cybercriminels déploient un module de cryptomining sur les ordinateurs qu’ils contrôlent.

Identifié par les produits de sécurité d’ESET sous la dénomination Win{32,64}/CoinMiner.Stantinko, ce module de cryptomining est une version considérablement modifiée du cryptominer open source xmr-stak. Il se démarque surtout par sa technique d’obscurcissement visant à résister aux analyses et à éviter la détection.

En plus de sa méthode d’obscurcissement à la source reposant partiellement sur le hasard, ce module est compilé individuellement. Chaque nouvelle victime, et chaque échantillon sont uniques.

Stantinko utilise plusieurs techniques intéressantes

Pour masquer ses communications, le module n’interagit pas directement avec son pool de minage. Il passe par des proxies dont les adresses IP figurent dans des descriptifs de vidéos YouTube.

Le malware bancaire Casbaneiro utilise une approche similaire pour dissimuler des données dans l’espace de description des vidéos YouTube.

« Nous avons informé YouTube de ces activités abusives et la plateforme a supprimé toutes les chaînes liées à ces vidéos », déclare M. Hrčka.

Stantinko peut également suspendre sa fonction de cryptomining lorsque l’ordinateur fonctionne sur batterie. Lorsqu’il détecte un gestionnaire de tâches. Il peut également détecter les éventuelles autres applications de cryptomining en cours d’exécution. Il est aussi capable d’analyser les processus en cours d’exécution pour identifier les logiciels de sécurité.

CoinMiner.Stantinko est loin d’être le plus dangereux des malwares, mais personne n’a envie que son ordinateur enrichisse les cybercriminels en arrière-plan. Et à tout moment, Stantinko pourrait déployer un nouveau malware potentiellement dangereux sur les postes infectés, ce qui est assez préoccupant.

pour conclure, il est conseillé aux utilisateurs de respecter les principes de sécurité de base et d’utiliser des logiciels fiables pour se protéger contre ce type de menace. Sa télésurveillance numérique !

Découverte du cheval de Troie bancaire Android, Ginp.

Le cheval de Troie Ginp est apparu dans le paysage des menaces en juin 2019 en tant qu’outil d’espionnage. Il vise avant tout les données bancaires. Découverte de cette malveillance.

Le logiciel pirate Ginp, encore peu connu, vise banques et données bancaires transitant par votre smartphone et tablette. Un outil malveillant sous Android.

En tant que logiciel malveillant bancaire, Ginp incite ses victimes à fournir des informations personnelles et sensibles, telles que des informations d’identification de connexion en ligne, des codes de sécurité bancaires et même des détails de carte de crédit grâce à des attaques par superposition.

Ginp est un trojan construit à partir de rien et recevant de nouvelles fonctionnalités via un autre cheval de Troie, Anubis.

Une méthode qui a tendance à indiquer des acteurs sélectifs et ciblés.

La liste des cibles indique un intérêt évident pour les banques espagnoles. Du moins, pour le moment.

Un total de 24 cibles uniques pour 7 banques différentes. Bien que les objectifs se concentrent sur les institutions espagnoles, la structure utilisée par le ou les auteurs semble indiquer un élargissement possible des objectifs à d’autres pays. Il serait même étonnant que ces pirates n’agissent pas de la sorte.

Ginp est peut-être un test, voir un leurre.

C’est déjà le deuxième nouveau cheval de Troie bancaire découvert cette année. Des logiciels espion qui commencent par une focalisation claire sur des banques européennes.

Étonnante envie et intérêts à commettre une fraude en Europe.

L’attaque par superposition fonctionne toujours en deux étapes: voler les identifiants bancaires et les détails de carte de crédit, maximisant ainsi les chances de recueillir des informations personnelles précieuses auprès des victimes.

The Reat Fabric revient sur ce piège numérique dans une analyse complète qui sera diffusée ce 21 novembre.

Nouvelle tactique furtive de faux-clics publicitaires dans des apps du Google Play Store

Une étude révèle une nouvelle tactique furtive utilisée par des applications malveillantes sur le Google Play Store consistant à cliquer automatiquement et sournoisement sur les annonces publicitaires pour générer du profit.

Cette technique furtive récemment découverte utilise des publicités intégrées – stratégiquement positionnées au-delà de la zone d’écran visible d’un appareil mobile – pour lancer un processus automatisé de clic publicitaire qui génère furtivement des revenus pour des acteurs à risque.

Deux applications populaires (IDEO Note et Beauty Fitness) présentes sur le Google Play Store.

Elle compte plus de 1,5 million de téléchargements à elles deux. Elles ont un comportement trompeur découvert par Symantec.

Les utilisateurs de téléphones mobiles affectés peuvent voir leur batterie s’épuiser. Les performances ralenties. Une augmentation de l’utilisation des données mobiles en raison de visites fréquentes sur les sites publicitaires.

L’application bloc-notes et l’app de mise en forme sont codées avec l’outil légitime développé à l’origine pour protéger la propriété intellectuelle des créations sous Android.

Cela explique également la capacité du développeur à rester sur le Play Store. Sous le radar pendant près d’un an avant détection. (étude)

La Gendarmerie Nationale coupe l’infiltration de Retadup

960 000 ordinateurs de part le monde désinfectés du code malveillant Retadup par le centre de lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie Nationale.

Les militaires du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) ont frappé fort en faisant taire le code malveillant Retadup. Après une prise de contrôle du serveur permettant de contrôler plus de 960 000 machines de part le monde, les cyber gendarmes ont désinfectés les machines zombies.

Un sacré coup de frein aux actions malveillantes d’un groupe de pirates connus pour agir de Palestine.

Retadup est un cheval de Troie permettant de surveiller un ordinateur, intercepter les frappes claviers. Il peut aussi mettre la main sur les données financières, dont des cryptomonnaies. ZATAZ explique que la furtivité du logiciel pirate fait de lui un code malveillant redoutable.

Mobile Malware Report – Une application malveillante toutes les 8 secondes

Les experts en sécurité de G DATA ont compté plus de 10 000 nouvelles applications malveillantes chaque jour au cours du premier semestre 2019. Près de 2 millions de nouvelles applications malveillantes au cours des six premiers mois de 2019. En moyenne cela représente une application infectée pour Android qui apparaît toutes les huit secondes.

Le nombre de nouvelles applications malveillantes pour les appareils Android a légèrement diminué au premier semestre 2019. Alors que les experts de G DATA avaient comptabilisé plus de 2 millions d’applications infectées entre janvier et juin 2018, ils en ont trouvé 1,85 million cette année. « Le risque pour les smartphones et autres appareils mobiles reste très élevé « , déclare Alexander Burris, chercheur mobile en chef chez G DATA. « Parce que les smartphones sont devenus des compagnons indispensables, ils sont une cible attrayante pour les cybercriminels. Les logiciels publicitaires ou de rançon, qui nuisent directement à l’utilisateur, sont particulièrement lucratifs. » Fin juin, le nombre total d’applications malveillantes connues s’élevait à près de 94,2 millions.

Trop de versions d’Android

Le potentiel de menace toujours élevé d’Android est favorisé par la forte fragmentation du système d’exploitation. Actuellement, seulement 10 % du parc Android dispose de la dernière version 9. Quant à Android 8 – Oreo – il est seulement utilisé sur 28 % des appareils en circulation. Cela signifie que près de 60 % des appareils utilisent encore des versions datant d’avant août 2017, autrement dit qui sont totalement obsolètes.

Le label Android One de Google tend à corriger ce problème. En optant pour un smartphone portant ce label, l’acheteur est assuré que son appareil recevra les mises à jour du système pendant 2 ans.

L’annonce de la conversion d’une grande partie de l’infrastructure de mise à jour vers la nouvelle version Android Q et de la mise à jour des composants du système indépendamment des surcouches des fabricants permet également d’espérer que le problème des mises à jour sera résolu à terme.

Appareils obsolètes et imports bon marché

Les systèmes d’exploitation et les smartphones obsolètes qui n’ont pas les correctifs les plus récents permettent aux pirates d’installer facilement des logiciels malveillants sur l’appareil. Les raisons de cette situation sont doubles : soit il n’y a pas de mises à jour pour l’appareil, soit les clients ne les installent pas. Mais il peut également arriver que des appareils bon marché importés d’Asie soient vendus avec des logiciels malveillants préinstallés. Ces logiciels malveillants, principalement des spywares, permettent au constructeur malhonnête de récolter des informations sur l’utilisateur et de monétiser ce client par l’affichage de publicités ou l’installation d’applications à son insu. Bref, un logiciel de supervision destiné aux DSI peut faire parti de l’arsenal pour surveiller les installations « bancales ».

Haro sur le Google Play

Depuis quelques mois, le Play store ne fait plus recette auprès des gros éditeurs. Epic Games avait lancé les hostilités l’ année dernière en choisissant de ne pas  sortir son application Android sur la plateforme d’applications de Google. D’autres, tels que Tinder ou Netflix ont fait le choix de détourner le paiement vers leur propre boutique. La commission de 30 % demandée par Google ne passe plus… Si une telle tendance se confirmait, l’émergence de plateformes parallèles pourrait devenir une opportunité pour les cybercriminels.

Des pertes en millions

SimBad, Operation Sheep et Agent Smith sont trois exemples qui illustrent le succès des cybercriminels. 150 millions d’utilisateurs auraient une application Android avec le malware SimBad installé. La deuxième campagne de malware réussie est connue sous le nom d’Operation Sheep. Les applications infectées ont été téléchargées plus de 111 millions de fois. Toutes les applications se trouvent principalement dans les boutiques d’applications tierces. L’agent Smith est le nom de la troisième grande campagne. Elle a infecté 25 millions de smartphones en Asie. Une fois installé, l’agent remplace les applications par des clones infectés afin qu’ils affichent de la publicité. Bref, La transformation numérique des organisations doit prendre en compte ce genre de malveillance.

Une nouvelle campagne de ransomware Android propagée par le carnet d’adresses des victimes

Les rançongiciels pour Android sont peut-être en baisse depuis 2017, mais ils n’ont pas disparu pour autant. Des chercheurs ont récemment découvert une nouvelle famille de logiciels de rançon, Android/Filecoder.C. En utilisant les listes de contacts des victimes, il tente de se propager par SMS en envoyant des liens malveillants.

Ce nouveau ransomware tout d’abord distribué ses liens malveillants via des fils de discussion sur la thématique pornographique du site Reddit. Le profil d’utilisateur utilisé a été signalé par ESET, mais est toujours actif à l’heure actuelle. La campagne a également brièvement ciblé le forum « XDA developers », destiné aux développeurs Android ; Après avoir été alertés, les opérateurs ont retiré les messages malveillants.

La campagne que nous avons découverte est de faible envergure et plutôt amateur. De plus, le logiciel lui-même est défectueux — surtout en ce qui concerne le chiffrement. Tous les fichiers peuvent être récupérés sans payer de rançon. Cependant, si ses auteurs corrigent les failles et que la distribution prend de l’ampleur, ce nouveau logiciel de rançon pourrait devenir une menace sérieuse.

Ce malware se distingue par son mécanisme de diffusion. Avant de commencer à chiffrer les fichiers de sa victime, il envoie un lot de SMS aux contacts de la victime, les incitant à cliquer sur un lien malveillant menant au fichier d’installation du rançongiciel. « En théorie, cela peut conduire à un afflux d’infections — d’autant plus que le message peut être envoyé en 42 langues. Heureusement, même les utilisateurs les moins sensibilisés doivent remarquer que les messages sont mal traduits. Certaines versions n’ont même aucun sens ! », explique Lukáš Štefanko de che ESET.

Outre son mécanisme de diffusion, Android/Filecoder.C présente quelques anomalies dans son chiffrement. Il exclut les grandes archives (plus de 50 Mo) et les petites images (moins de 150 Ko), et sa liste des types de fichiers à cibler contient de nombreuses entrées sans rapport avec Android, tout en n’ayant pas certaines extensions typiques pour ce système. En fait, cette liste semble provenir du célèbre ransomware WannaCry.

Il y a aussi d’autres éléments intrigants : contrairement aux logiciels de rançon Android classiques, Android/Filecoder.C n’empêche pas l’utilisateur d’accéder à l’appareil en verrouillant l’écran. De plus, la rançon n’est pas prédéfinie, mais créée dynamiquement en utilisant l’ID utilisateur attribué au moment de l’infection. Ce processus se traduit par un montant de rançon aléatoire compris entre 0,01 et 0,02 BTC.

Il s’agit d’une pratique inédite, probablement destinée à attribuer les paiements aux victimes. « Cette tâche est généralement résolue en créant un portefeuille Bitcoin unique pour chaque victime. Mais ici l’attaquant n’utilise qu’un seul portefeuille Bitcoin », observe Lukáš Štefanko.

Des experts en sécurité paient les ransomwares et facturent leurs clients

Des experts en sécurité informatique annonçaient posséder une technologie pour déchiffrer le ransomware SamSam. Il s’avère qu’ils payaient les maîtres chanteurs pour récupérer les fichiers. Ils facturaient ensuite les clients piégés.

Deux entreprises spécialisées dans la sécurité informatique annonçaient posséder une technologie capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomware SamSam.

Il s’avère que ces experts de la cybersécurité payaient les auteurs du rançonnage. Les sociétés facturaient ensuite les clients piégés.

C’est ProPublica qui a mené une enquête sur ce phénomène. Les entreprises, Proven Data Recovery et MonsterCloud, annonçaient être capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomwate SamSam.

Samsam, une attaque informatique qui avait perturbé le port de San Diego ou encore les ville d’Atlanta (11 millions de dollars), de Newark, des hôpitaux (dont celui d’Epinal en France) … Au USA, le Hollywood Presbyterian Medical Center avait avoué avoir payé pour récupérer ses données.

SamSam (MSIL/Samas) s’attaque aux serveurs  JBoss obsolète. Pour déchiffrer une machine, cela coute 1.7 Bitcoin (BTC). Samsam aurait été créé par deux pirates Iraniens.

Payer pour mieux déchiffrer ?

De nombreuses sociétés agissent de la sorte, l’indiquent à leurs clients. Elles agissent de la sorte par facilité et permettre de retrouver les données ! Pour MonsterCloud et Proven Data Recovery, c’est différent. Elles affirmaient avoir la technologie pour déchiffrer les informations prises en otage. Proven Data Recovery indique que cela était nécessaire, quand par exemple la santé/vie de patients pouvaient être mis en danger.

Comme l’indiquait en mars 2019 l’ANSSI, SamSam cible des entreprises estimées très rentables, appartenant à des secteurs d’activités variés, ainsi que des entités publiques à même de payer un montant conséquent en guise de rançon.

Les deux pirates Iraniens ne peuvent plus être payés par bitcoin, du moins via une entreprise américaine. L’Oncle Sam a mis sous embargo le moindre commerce avec ce pays et des entreprises américaines ou basées aux USA, faisant commerce avec les Etats-Unis. Bilan, plus possible de payer !

Faille iLnkP2P : découverte de 2 millions d’objets connectés affectés

Faille de sécurité dans iLnkP2P : 2 millions d’objets connectés sont affectés. Trois mois après la divulgation de cette faille, le correctif n’est toujours pas disponible.

En tout, iLnkP2P présente deux failles de sécurité. L’une d’elle permet à un attaquant de se connecter à un périphérique. L’autre problème permet de voler les données d’accès au périphérique et de prendre le contrôle total.
Un vrai danger, surtout si une webcam impactée est située dans une zone telle que la chambre d’un enfant ou votre chambre à coucher.
De nombreux appareils intelligents utilisent des composants prêts à l’emploi. Une partie de ces composants exploite la communication P2P. Cette communication fluide et sans problème permet de relier les périphériques entre-eux.

iLnkP2P dangereux !

Une des solutions prêtes à l’emploi s’appelle iLnkP2P, fabriquée par la société chinoise Shenzen Yunni Technologies.
L’approvisionnement en composants auprès de fournisseurs externes est une pratique courante dans de nombreux secteurs. Par exemple, les constructeurs automobiles achètent souvent certains groupes de composants, tels que des faisceaux de câbles, auprès de fournisseurs externes. En conséquence, tout problème avec un composant fabriqué par un fournisseur donné affecte plusieurs fournisseurs.
Parmi les sociétés affectées par les failles de sécurité : VStarcam, Eye Sight et HiChip.
Il serait «difficile» d’énumérer tous les fournisseurs concernés, comme l’a expliqué Paul Marrapese. À ce stade, aucun correctif n’est en vue – et il est peu probable qu’il en existe un prochain, étant donné que le fournisseur de iLnkP2P n’a pas réagi à plusieurs tentatives d’alertes.
Le chercheur a rendu publique les vulnérabilités au bout de trois mois.

SneakyPastes : une opération basique mais efficace du cybergang Gaza frappe des cibles liées au Moyen-Orient dans 39 pays

En 2018, le cybergang Gaza, dont nous savons désormais qu’il comprend plusieurs groupes plus ou moins sophistiqués, a lancé une opération de cyberespionnage ciblant des personnes et des institutions ayant un intérêt politique en lien avec le Moyen-Orient. La campagne, nommée SneakyPastes, utilisent des adresses e-mail jetables pour propager l’infection par phishing, avant de télécharger le malware par étapes successives depuis divers sites gratuits. Cette méthode peu coûteuse mais efficace a permis au groupe de frapper environ 240 victimes d’envergure dans 39 pays à travers le monde, notamment des responsables politiques, des diplomates, des activistes ou des médias.

Le cybergang Gaza est un collectif arabophone à motivations politiques, rassemblant des groupes malveillants étroitement liés qui ciblent activement le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, en particulier les Territoires palestiniens. Kaspersky Lab a identifié au moins trois de ces groupes ayant des objectifs et des cibles similaires – pour du cyberespionnage lié à des intérêts politiques dans la région – mais présentant des outils, techniques et niveaux de sophistication très différents. Il existe cependant des éléments communs à chacun d’entre eux.

Le cybergang Gaza

Parmi ces groupes, les plus avancés sont Operation Parliament et Desert Falcons, identifiés respectivement depuis 2018 et 2015, aux côtés d’un groupe sous-jacent moins complexe, également connu sous le nom de MoleRats, actif depuis au moins 2012. Au printemps 2018, ce groupe de base a lancé l’opération SneakyPastes.

SneakyPastes a commencé par des attaques de phishing autour de thèmes politiques, propagées à l’aide d’adresses e-mail et de domaines « jetables » (à usage unique). Les liens ou fichiers joints malveillants sur lesquels les destinataires cliquaient ou où qu’ils téléchargeaient installaient ensuite l’infection sur leur machine.

SneakyPastes

Afin d’échapper aux systèmes de détection et de masquer la localisation du serveur de commande et de contrôle (C&C), un malware supplémentaire était téléchargé sur les machines des victimes par étapes successives depuis divers sites gratuits, notamment Pastebin et Github. Les différents implants malveillants utilisaient PowerShell, VBS, JS et dotnet pour assurer leur résilience et leur persistance à l’intérieur des systèmes infectés. La dernière étape de l’intrusion était un cheval de Troie à accès distant (RAT), qui contactait le serveur C&C puis collectait, compressait, cryptait et transférait vers celui-ci un large éventail de documents volés (tableaux de chiffres, par exemple). L’opération SneakyPastes tire son nom de l’utilisation massive, par les auteurs de l’attaque, de sites de collage (paste) pour infiltrer progressivement le RAT dans les systèmes des victimes.

Les chercheurs ont collaboré avec les autorités afin de mettre au jour le cycle complet d’attaque et d’intrusion de l’opération SneakyPastes. Ces efforts ont permis d’aboutir, non seulement à une connaissance détaillée des outils, techniques, cibles, etc., mais aussi au démantèlement effectif d’une grande partie de l’infrastructure.

Territoires palestiniens, en Jordanie, en Israël et au Liban

L’opération SneakyPastes a connu son pic d’activité entre avril et mi-novembre 2018, se concentrant sur une liste restreinte de cibles constituées d’entités diplomatiques et gouvernementales, d’ONG et de médias. D’après les données télémétriques, il semble exister environ 240 victimes d’envergure – individus ou institutions – dans 39 pays à travers le monde, dont la majorité se trouve dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, en Israël et au Liban. Il s’agit notamment d’ambassades, d’administrations, de médias et de journalistes, d’activistes, de partis politique ou de particuliers, ainsi que d’établissements dans les secteurs de l’éducation, de la banque et de la santé ou encore des organisations contractantes.

« La découverte de Desert Falcons en 2015 a marqué un tournant dans le paysage des menaces car il s’agissait alors de la première APT connue qui soit entièrement arabophone. Nous savons à présent que ses auteurs, le cybergang Gaza, ciblent activement des intérêts moyen-orientaux depuis 2012. Celui-ci s’appuyait au départ sur les activités d’une équipe assez peu sophistiquée mais acharnée, à l’origine de l’opération SneakyPastes en 2018. SneakyPastes montre que le manque d’infrastructures et d’outils avancés n’est pas un obstacle au succès. Nous nous attendons à voir les dommages causés par les trois groupes du cybergang Gaza s’intensifier et leurs attaques s’étendre à d’autres régions du monde qui sont également liées à la question palestinienne », commente Amin Hasbini, responsable du centre de recherche pour le Moyen-Orient au sein de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team).

TajMahal, le petit palais de la malveillance numérique

TajMahal, une rare plate-forme de cyberespionnage forte de 80 modules malveillants, avec des fonctionnalités inédites et sans liens connus avec des menaces existantes.

Des chercheurs ont mis à jour une plate-forme de cyberespionnage techniquement très élaborée, active depuis au moins 2013 et sans liens apparents avec des menaces connues. Cette plate-forme, nommée TajMahal par les chercheurs, compte environ 80 modules malveillants et présente des fonctionnalités jusque-là inédites dans une menace persistante avancée (APT), par exemple la capacité de voler des informations dans les files d’attente d’imprimante et de capturer des fichiers, repérés précédemment sur une clé USB, lors de sa connexion suivante. Kaspersky Lab a observé jusqu’à présent une seule victime, une ambassade d’un pays d’Asie centrale, mais il est probable que d’autres ont été touchées.

Les chercheurs de Kaspersky Lab ont découvert TajMahal vers la fin de 2018. Il s’agit d’une plate-forme APT techniquement très élaborée, conçue pour des activités poussées de cyberespionnage. L’analyse du malware révèle que la plate-forme a été développée et utilisée depuis au moins cinq ans, l’échantillon le plus ancien datant d’avril 2013 et le plus récent de 2018. Le nom « TajMahal » est celui du fichier servant à exfiltrer les données volées.

TajMahal 2.0

Il semble que la plate-forme TajMahal comporte deux principaux packages, qui se nomment eux-mêmes « Tokyo » et « Yokohama ».

Tokyo est le plus petit des deux, comptant environ trois modules. Il contient les principales fonctionnalités du backdoor (la porte dérobée) et se connecte périodiquement aux serveurs de commande et de contrôle (C&C). Tokyo exploite PowerShell et demeure présent sur le réseau même après le passage à la phase 2 de l’intrusion.

Cette seconde phase est Yokohama, une plate-forme dotée d’armes complètes d’espionnage. Celle-ci comprend un système de fichiers virtuel (VFS) regroupant l’ensemble des modules, des bibliothèques tierces open source et propriétaires, ainsi que des fichiers de configuration. On y dénombre en tout près de 80 modules, notamment de chargement, d’orchestration, de communication C&C, d’enregistrement audio, d’enregistrement des frappes clavier, de copie d’écran et de piratage de webcam ou encore destinés au vol de documents et de clés cryptographiques.

TajMahal peut également dérober des cookies de navigateur, collecter la liste de sauvegarde des appareils mobiles Apple ou de voler les données d’un CD gravé par une victime ainsi que des documents dans la file d’attente d’une imprimante. Le malware peut aussi commander le vol d’un fichier particulier sur une clé USB vue précédemment, fichier dérobé lors de la prochaine insertion de celle-ci dans l’ordinateur.

Les systèmes ciblés infectent à la fois par Tokyo et Yokohama

Cela donne à penser que Tokyo constituait la première phase de l’infection, déployant les fonctionnalités complètes de Yokohama chez les victimes qui présentent un intérêt, puis restant sur place à des fins de sauvegarde. Jusqu’à présent, une seule victime identifiée : une représentation diplomatique d’un pays d’Asie centrale, infectée en 2014. Les vecteurs de diffusion et d’infection de TajMahal sont pour l’instant inconnus.

« La plate-forme TajMahal est une découverte très intéressante et très curieuse. Sa complexité technique ne fait aucun doute et elle présente des fonctionnalités encore jamais observées auparavant dans une menace avancée. Un certain nombre de questions se posent. Par exemple, il paraît hautement improbable qu’un tel investissement ait été engagé à l’encontre d’une seule victime. Cela laisse penser qu’il existe d’autres victimes non encore identifiées et/ou que des versions supplémentaires de ce malware sont en circulation. Les vecteurs de diffusion et d’infection de la menace sont eux aussi inconnus. D’une manière ou d’une autre, celle-ci a échappé aux radars pendant plus de cinq ans. Que ce soit dû à son inactivité relative ou à une autre raison, cela constitue un autre mystère. Aucun indice ne nous permet d’attribuer cette menace ni de la relier à des groupes malveillants connus », commente Alexey Shulmin, analyste principal en malware.

De nouvelles vulnérabilités des routeurs Verizon exposent des millions de consommateurs

Selon une étude Tenable, des pirates pourraient obtenir le contrôle complet des routeurs domestiques Verizon et l’accès au trafic du réseau sans avoir besoin d’un accès physique à l’appareil.

Une équipe de recherche a découvert de multiples vulnérabilités dans les routeurs Verizon Fios Quantum Gateway. Si elles étaient exploitées, les vulnérabilités donneraient à l’attaquant un contrôle total sur le routeur et une visibilité sur tout ce qui y est connecté. Des millions de ces appareils sont actuellement utilisés dans les foyers américains.

L’essor de la maison intelligente a fait du simple routeur une cible de choix pour les cybercriminels. Ces dernières vulnérabilités découvertes par Tenable Research (CVE-2019-3914, CVE-2019-3915 et CVE-2019-3916) ouvrent la voie à un certain nombre de scénarii d’attaque qui permettent d’accéder aux dispositifs intelligents, comme les systèmes de sécurité domestiques, qui sont connectés au routeur et peuvent être compromis à distance. Un attaquant pourrait altérer les paramètres de sécurité de l’appareil, modifier les règles du pare-feu ou supprimer les contrôles parentaux. Ils pourraient surveiller le trafic réseau pour compromettre davantage les comptes en ligne d’une victime, voler ses coordonnées bancaires et récupérer ses mots de passe.

« Les routeurs sont aujourd’hui la plaque tournante de toute la maison intelligente. Ils nous permettent de rester connectés à Internet, de sécuriser nos maisons et même de déverrouiller les portes à distance, explique Renaud Deraison, cofondateur et CTO chez Tenable. Mais ils servent aussi de point d’entrée virtuel au cœur même de la maison moderne, contrôlant non seulement ce qui sort, mais aussi qui entre. »

Verizon a indiqué que la version 02.02.00.13 du firmware traitera ces vulnérabilités et que les périphériques concernés seront mis à jour à distance.