Archives de catégorie : Chiffrement

Une Cyberattaque, un véritable un coût pour votre business ?

Les nouvelles technologies font désormais partie de notre quotidien, ce qui signifie que la cybersécurité et les risques associés deviennent de plus en plus importants. Cette dépendance accrue de l’informatique rend indispensable la sensibilisation aux impacts financiers d’une cyberattaque au sein d’une entreprise.

Le coût après une cyberattaque, y avez-vous pensé ? Il est relativement facile de calculer la valeur des actifs matériels ou immatériels et des coûts connexes. Mais qu’en est-il des coûts associés aux temps d’arrêt opérationnel ou à d’autres impacts sur l’activité d’une entreprise en cas d’incident en sécurité ? La société iTrust revient sur cette problématique question. On y apprendre que l’étude Ponemon a chiffré le coût moyen d’un incident en cybersécurité dans les entreprises européennes : 3,7 millions euros. En parallèle, le coût par employée d’une fuite de données continue d’augmenter : 201 $ en 2014, 217 $ en 2015 et 221 $ en 2016. Les industries fortement réglementées ont les coûts les plus élevés (402 $ pour l’industrie des soins de santé, par exemple). Ces coûts permettent d’expliquer pourquoi, en 2016, les coûts liés à des violations de données variaient de 4,9 millions de dollars pour moins de 10 000 dossiers compromis à 13,1 millions de dollars pour plus de 50 000 dossiers. D’ici 2019, Panda Labs Juniper Research estime que la cybercriminalité coûtera aux entreprises plus de 2 billions de dollars. Bref, une cyberattaque a un coût sur votre business, à coup sûr !

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Devil’s Ivy : une vulnérabilité aux dizaines de millions d’objets connectés

Devil’s Ivy, un bug récemment découvert affecte des dizaines de millions de périphériques connectés de part le monde.

La problématique du piratage informatique, de la mise à jour des objets connectés ne fait que commencer. Suite à la découverte par la Senrio Labs d’une vulnérabilité qui concernerait potentiellement une dizaine de millions d’objets connectés, la question se pose encore aujourd’hui. Que va-t-il se poser le jour [demain, NDR] ou les objets connectés se compteront par milliard ? Le bug a été découvert dans le code gSOAP  (Simple Object Access Protocol). Pour faire simple, une gSOAP est une série d’outils qui permettent aux objets connectés de parler et de se faire comprendre sur Internet.

Genivia, la société qui gère gSOAP, annonce avoir plus d’un million de téléchargements, et possède comme client IBM, Microsoft, Adobe ou encore Xerox. « Il est probable que des dizaines de millions de produits – produits logiciels et périphériques connectés – sont affectés par Devil’s Ivy dans une certaine mesure », déclarent les chercheurs de chez Senrio « Nous avons nommé la vulnérabilité Devil’s Ivy car, comme la plante, il est presque impossible de la tuer et elle se propager rapidement grâce à la réutilisation du code« .

Si l’impact de la vulnérabilité Devil’s Ivy est relatif, elle ne permettrait « que » de voir le flux vidéo ou d’interdire l’accès au flux vidéo des caméras concernées, celle-ci montre néanmoins l’importance du risque qui peut en découler et l’intérêt pour les pirates d’identifier des vulnérabilités similaires. « Du fait de l’industrialisation de ces objets et de leur sécurité, une fois une vulnérabilité identifiée, un groupe de malveillants peut très rapidement l’utiliser à des fins d’espionnage, de destruction » souligne Vincent Lavergne, Expert chez F5 Networks. L’internet des objets (IoT) offre un effet de levier sans précédent pour constituer très rapidement un nid conséquent de BotNets, comme ce fût le cas avec Miraï. Miraï ne comportait qu’une centaine de milliers de caméras de vidéo surveillance dans son portefeuille pirate.

Devil’s Ivy

« Dans le cas de cette vulnérabilité, les objets concernés étant déjà déployés, il va être difficile de mettre en place une action corrective à grande échelle pour combler la vulnérabilité. Et c’est l’un des principaux défis de l’IoT : comment gérer la réponse aux incidents pour ce type d’équipement ?  L’internet des objets introduit en effet de nouvelles problématiques pour la sécurité et beaucoup d’entre elles mériteraient des analyses approfondies ou une collaboration entre industriels afin de définir une approche optimale à long terme. La conception et l’implémentation de systèmes IoT vont venir empiler des protocoles, des couches techniques complexes et des programmes qui souffrent parfois de failles de sécurité. On met ainsi le doigt sur le manque de maturité des standards autour de l’internet des objets et d’un cadre de meilleures pratiques à respecter par les développeurs. Chacun se positionne en effet avec ses interfaces, ses plateformes, ses protocoles et – inévitablement – ses vulnérabilités. » termine Vincent Lavergne.

Un exploit utilisant l’idée du Devil’s Ivy entraînerait une exécution de code à distance – dans le boîtier de la caméra – et donc d’accéder à un flux vidéo, ou de couper ce dernier. Étant donné que des caméras de vidéo surveillance sont destinées à sécuriser quelque chose, le danger est réel. Le constructeur de caméra Axis a déclaré que ce problème était présent dans 249 de ses modèles, à l’exception de trois anciens models.

Conseils avisés pour un été et des vacances en toute sécurité

Vacances en toute sécurité ! Nous voilà déjà en été, une période propice à la famille, à la détente et aux voyages.  Que vous choisissiez de faire le tour de votre région ou un tour du monde, il est probable que votre fidèle PC portable vous accompagne (on ne sait jamais…), tout comme votre smartphone bien sûr. Vous aurez peut-être envie de vérifier vos emails via le Wi-Fi public de votre hôtel. Ou vos enfants auront peut-être envie de s’adonner à des jeux vidéo sur votre portable. Cependant, si votre cybersécurité est défaillante, vous pourriez bien subir quelques mauvaises surprises …

Car c’est une réalité, des vacances en toute sécurité pour votre informatique n’est pas à négliger : si vous n’avez pas pris le temps de sécuriser vos dispositifs connectés, vous risquez d’en pâtir. Les malwares comme WannaCry se propagent rapidement. Ils exploitent des vulnérabilités logicielles connues, que les entreprises ou individus ne prennent pas toujours le temps de patcher. Le botnet Mirai a ainsi utilisé environ 100 000 équipements connectés non–sécurisés, à l’instar de caméras de sécurité, pour submerger le fournisseur de services Dyn, entraînant une panne gigantesque qui a mis hors ligne nombre de sites Web.

Il faut faire le parallèle entre les cyberattaques et, d’autre part, les virus ou bactéries. Ce n’est que lorsque l’origine des maladies a été identifié que les bonnes mesures d’hygiène personnelle se sont imposées auprès du grand public. Auparavant, les chirurgiens ne se lavaient pas forcément les mains avant d’opérer. Même constat chez les cuisiniers avant de se mettre aux fourneaux. Les maladies se propageaient alors rapidement d’une personne à l’autre. Lorsque les recherches médicales ont pu établir le rôle d’organismes microscopiques dans les maladies, et l’importance d’une bonne hygiène pour s’en débarrasser, se laver les mains est devenu une habitude  et donc un frein aux épidémies.

En clair, WannaCry et  Mirai ont pu se propager grâce à une hygiène technologique défaillante de la part des utilisateurs.

D’autre part, n’oublions pas les équipements mobiles : si les malwares s’en prennent principalement aux ordinateurs de bureau et portables, les cybercriminels ne se sont pas pour autant désintéressés du mobile, ce qui invite les utilisateurs à en faire de même. Pour le grand public, la cybersecurité est, pour l’essentiel, liée à leur PC et le puissant concentré de technologie qui tient dans la paume de la main est souvent négligé. Pourtant, les smartphones connaissent des vulnérabilités et les bonnes pratiques s’imposent pour pouvoir les neutraliser.

Soyez en charge de votre sécurité

Les dispositifs connectés ne sont pas tenus légalement d’être protégés contre les cybercriminels. Il est donc de la responsabilité des consommateurs, en tant que citoyens responsables, de sécuriser leurs équipements.

Voici quatre bonnes pratiques de cybersécurité à adopter pour garder la main sur vos équipements et sécuriser les applications et données qui y sont hébergées.

1. Vacances en toute sécurité : sachez éviter les pièges du Wi-Fi 

Les hotspots WiFi publics sont sources de risques. Vos connexions en ligne sont susceptibles d’être interceptées de différentes façons, par une attaque de type man-in-the-middle notamment. Imaginons un individu malveillant présent dans un lieu public, à la terrasse d’un café par exemple et qu’il ait nommé  son équipement « Café-WiFi gratuit ». Lorsque vous vous y connectez, il vous connecte à Internet via son équipement mais il est aussi capable de détourner l’ensemble du trafic entre vous et votre site de shopping par exemple. Il obtient ainsi le détail de vos paiements, votre adresse, vos identifiants de connexion, etc.

Pour éviter que vos données sensibles ne soient interceptées, vous devez utiliser un service de VPN de confiance lorsque vous accédez à un réseau WiFi public. Si vous avez l’habitude de vous connecter à des hotspots publics, sachez qu’il existe de nombreux services de VPN économiques, peu onéreux ou gratuit, qui sauront sécuriser vos transactions. Une des règles d’or est d’éviter de se connecter aux réseaux Wi-Fi inconnus, par exemple dans un café où vous n’avez pas vos habitudes. Un WiFi gratuit dans un hôtel où vous séjournez a plus de chance d’être sécurisé. Vous pouvez également utiliser les hotspots mobiles de votre fournisseur d’accès à Internet pour y connecter votre smartphone.

Une autre bonne pratique consiste à s’assurer que votre connexion est sécurisée ou chiffrée lorsque vous vous connectez en ligne à partir d’un lieu public, ou que vous réalisez une transaction bancaire ou commerciale. Vérifiez dans la barre d’adresse de votre navigateur que l’adresse débute par https:// plutôt que http://, pour valider qu’un chiffrement par SSL protège vos transactions. L’activation de SSL est essentielle, mais ce protocole ne sécurise que les flux de communication et non vos données, ces dernières étant vulnérables en cas de connexion à un point d’accès malveillant. Ainsi, si vous vous connectez à un réseau Wi-Fi, assurez-vous de sa légitimité.

Enfin, ce petit conseil en bonus : désactivez les connexions Wi-Fi automatiques sur votre dispositif. Dans le cas contraire, si vous vous connectez à un point d’accès malveillant, votre équipement pourrait bien s’en souvenir et s’y reconnecter automatiquement lorsque ce point d’accès sera de nouveau à portée de connexion.

Dernier point, utilisez IMPÉRATIVEMENT un VPN dès que vous souhaitez utiliser une connexion wifi dans un hôtel, camping, commerce, … Il vous protégera et chiffrera vos connexions.

2. Vacances en toute sécurité : renforcez vos mots de passe

Une des principales raisons pour laquelle il est souvent simple de pirater les comptes personnels est que nombre d’utilisateurs se contentent d’un même mot de passe pour différents comptes : une telle pratique est évidemment dangereuse ! Certes, il n’est pas forcément simple de se souvenir de 50 mots de passe différents, si ce n’est plus. Et pourtant, différencier ses mots de passe est un gage de sécurité. Il existe des services de gestion de mots de passe en ligne, comme LastPass, qui peuvent vous aider, car il vous suffit de ne vous souvenir que d’un seul mot de passe principal. De tels services peuvent également créer des mots de passe forts et aléatoires pour chaque application à laquelle vous accéder, pour ensuite les stocker dans un format chiffré.

3. Vacances en toute sécurité : privilégiez une authentification à deux facteurs

Les applications sont de plus en plus nombreuses à imposer deux ou plusieurs étapes pour authentifier leurs utilisateurs. Cette approche est pertinente, même si certains la considèrent comme fastidieuse : elle lutte efficacement contre le détournement d’identité ou les ransomwares. Il ne vous en prendra que quelques secondes supplémentaires avant que votre code de sécurité ne s’affiche sur votre smartphone et que vous puissiez le saisir pour vous authentifier. Ces quelques secondes d’attente vous aideront à vous protéger, ainsi que vos comptes en ligne et vos données. Rappelons que la sécurité est une fonctionnalité et non un bug…

4. Vacances en toute sécurité : Identifiez les virus et les malwares

Installez les antivirus et antimalwares, tenez-les à jour et exécutez-les régulièrement. Mais assurez-vous de choisir le bon outil. Il existe en effet nombre de produits qui affirment être des outils de sécurité, mais qui sont, en réalité et quelque peu ironiquement, des malwares. Aucun antimalware ne peut être efficace à 100% et il est important de programmer l’exécution régulière – une fois par mois à minima – d’un second ou troisième outil de sécurité pour analyser votre équipement ou votre réseau. Nombre d’éditeurs proposent des versions en ligne gratuites de leurs outils ou vous les offrent pendant une période d’essai. La majorité des antimalwares dispose d’un pare-feu et vous devez donc vous activer cette protection supplémentaire.

Planifiez et soyez vigilant !

Ne vous laissez pas piéger pendant cet été. Vous êtes seul en charge de votre sécurité. Prenez les mesures nécessaires avant de partir en vacances et restez vigilants tout au long. En prenant quelques mesures de bon sens et d’hygiène, vous aurez bien plus de chances de vous tenir à l’écart de toute catastrophe digitale. (Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet)

hotspot free : WiFi dans le commerce de détail, les erreurs à éviter

Hotspot free – Nous sommes arrivés au point où la plupart d’entre nous emportent constamment au moins un équipement connectable par WiFi. Selon le rapport VNI 2016 de Cisco, d’ici 2021, plus de 540 millions de hot spots publics seront opérationnels dans le monde. Et déjà aujourd’hui, beaucoup d’enseignes de distribution ont réalisé qu’offrir à leurs clients un réseau WiFi fiable fait partie des impératifs incontournables. En tant que commerçant, voici quelques conseils ; en tant que client, voici pourquoi votre wifi connecté chez un commerçant en dira beaucoup « trop » sur vos agissements.

Mais le WiFi gratuit, le hotspot free est devenu bien plus qu’un simple outil pour se connecter à Internet. Les enseignes ne peuvent pas simplement le ‘brancher puis l’oublier’ s’ils veulent retirer tous les avantages de leur réseau sans fil. Voici les 5 erreurs principales que font les commerçants lorsqu’ils offrent le WiFi gratuit à leurs clients. Pour le client, l’utilisation d’un VPN est une obligation !

1 – hotspot free : Pas de page de démarrage ou de portail captif.

Il est nécessaire de ne pas oublier de mettre en place une page de démarrage ou un portail captif lorsque de l’installation d’une réception WiFi pour la clientèle. Beaucoup de commerçants offrent simplement le WiFi gratuit avec un vieil écran « cliquer ici pour accepter les conditions générales ». Les visiteurs sont capables de contourner rapidement ces écrans pour accéder à Internet lorsqu’ils sont dans le magasin, privant l’enseigne d’un grand nombre d’informations client et de prospects potentiels.

Des pages de démarrage personnalisables et des portails captifs peuvent collecter des informations client utiles telles que des adresses email, des numéros de téléphone mobile, des comptes de réseaux sociaux, ou d’autres encore en échange d’un accès Internet. Ce processus aide le commerçant à mieux cibler son audience et à s’adresser à une base de clients plus large. Obtenir une authentification pour de grands canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram lui fournira en outre l’opportunité d’accéder à un éventail d’informations plus large telle que la ville de résidence, les écoles fréquentées, les goûts vestimentaires, etc.

Au minimum, la page de démarrage du réseau WiFi doit pouvoir collecter des données démographiques de base telle que le genre et l’âge.

2 – hotspot free : Exposer les clients à des escrocs ou des ‘pirates’.

Comme la plupart des professionnels de la distribution en sont déjà conscients, aucune organisation ne peut plus se permettre d’ignorer les principales de base de la cyber sécurité. Les hot spots WiFi publics sont d’attractifs terrains de chasse pour les pirates. Sans l’utilisation de mesures de protection adéquates, des pirates peuvent facilement intercepter des informations personnelles appartenant aux invités sur le réseau, telles que des adresses email, des numéros de carte de crédit et d’autres données sensibles. Mais la sécurité du réseau WiFi n’est pas simplement un moyen de protéger des clients. Elle permet également de protéger la réputation de l’enseigne elle-même.

Comment la sécurité WiFi fonctionne-t-elle exactement ? Les systèmes WIPS (Wireless Intrusion Prevention System) sont une solution de sécurité de réseau sans fil couramment utilisée pour défendre les réseaux WiFi contre le cyber espionnage. Le problème est que la plupart de ces solutions sont onéreuses et que, bien que découvrir et bloquer des hackers dans l’environnement immédiat leur soit relativement facile, la plupart de ces solutions ne peuvent faire précisément la distinction entre des équipements et des points d’accès véritablement malicieux et d’autres légitimes au voisinage du point de vente. Ce problème de faux positifs peut entraîner des systèmes WIPS à couper par inadvertance d’inoffensifs équipements ou points d’accès dans le voisinage – une erreur qui peut nuire à la réputation de l’enseigne ou même avoir des conséquences juridiques. Beaucoup de commerçants désactivent en fait la fonction préventive de leur système WIPS pour éviter de prendre ce risque.

La bonne nouvelle est que les solutions de sécurité WiFi haute performance ne sont plus réservées à de très grandes entreprises disposant de ressources illimitées, et qu’il existe de nouvelles technologies qui éliminent virtuellement les faux positifs des systèmes WIPS. Il est donc désormais possible de protéger son réseau sans fil et ses clients avec un système WIPS qui peut classer automatiquement et avec précision les équipements connectés et les points d’accès dans les catégories autorisé, externe et pirate, et réagir en conséquence.

De plus, comme le sait toute entreprise de distribution, maintenir une conformité complète avec la norme PCI est essentiel, même si ce standard est chaque année de plus en plus strict. Ceci posé, la conformité à cette norme ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité des clients et de l’enseigne. En fait, un standard PCI pour la sécurité des réseaux sans fil n’exige de n’effectuer des scans réguliers pour identifier des points d’accès pirates qu’une fois par trimestre. Ceci correspond à un seul scan tous les 90 jours ! Donc encore une fois, la conformité est importante, mais elle doit être associée à une protection WIPS complète en 24/7, 365 jours par an.

3 – hotspot free : Perdre des ventes au profit des géants du e-commerce.

L’enseigne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que des clients n’utilisent pas ses points de vente simplement comme un showroom pour voir ou essayer des produits avant de dénicher le meilleur prix en ligne sur des sites marchands concurrents ? De nombreuses techniques d’engagement mobile existent pour entamer le dialogue avec les visiteurs lorsqu’ils se connectent au réseau WiFi. Ces outils permettent aux enseignes d’étendre leurs stratégies d’engagement au-delà de la page d’accueil et de fournir à leurs invités une expérience personnalisée qui leur apporte des informations pertinentes au moment le plus opportun.

Par exemple, des outils d’interception d’URL permettent de présenter aux consommateurs présents sur le réseau WiFi des coupons, des codes de réduction ou des messages spécifiques lorsqu’ils comparent les prix du magasin à ceux d’autres sites marchands. Le réseau WiFi peut aussi être utilisé comme un canal supplémentaire pour communiquer directement avec les clients via SMS, MMS ou leur réseau social préféré. En outre, des enquêtes délivrées via WiFi pourront aider l’enseigne à mieux connaître les opinions et les comportements de ses clients. Elle pourra ainsi ajuster sa stratégie marketing en conséquence, tout en montrant à ses clients qu’elle reste à leur écoute.

4 – hotspot free : Négliger les outils d’analytics WiFi.

Un client qui entre dans un point de vente physique doit être considéré de la même façon que s’il visitait le site web de l’enseigne. Les informations sur les chemins qu’il a emprunté, les rayons qu’il a traversés, la durée de sa visite et les achats qu’il a effectués peuvent être cruciales pour la stratégie marketing immédiate et future.

Beaucoup de chaînes de distribution n’arrivent pas à utiliser les fonctions d’analytics de leurs réseaux WiFi pour comprendre le taux de fréquentation, la durée moyenne de visite de leurs clients et d’autres paramètres qui peuvent les aider à optimiser l’agencement de leurs points de vente. Le réseau WiFi est capable de fournir des quantités massives de données client collectées via des scans passifs, actifs et d’autres connexions des utilisateurs au sein ou autour des réseaux WiFi. Lorsqu’elles sont correctement analysées, ces informations peuvent révéler des parcours client privilégiés, des comportements et les caractéristiques démographiques des utilisateurs du WiFi, qui peuvent toutes être utilisées pour mieux optimiser l’offre et l’agencement des points de vente.

5 – hotspot free : Ne pas privilégier la sécurité Internet pour les familles et les enfants.

En plus de protéger le réseau WiFi contre les pirates, les enseignes doivent vérifier qu’elles prennent les précautions nécessaires pour permettre à leurs invités de tous âges de profiter d’un accès Internet sans risquer de rencontrer des contenus non désirés. Une excellente ressource pour la sécurité de la navigation Internet est Friendly WiFi, une organisation qui fournit un standard certifiant qu’un lieu public fournit une connexion Internet sécurisée et filtrée. Ces lieux et points de vente affichent clairement l’emblème Friendly WiFi, aisément reconnaissable.

Le WiFi peut changer la donne pour une enseigne de distribution, pour le meilleur ou pour le pire. Un hotspot free laissé sans protection, un réseau WiFi ouvert aux visiteurs sur un point de vente peut exposer les données personnelles de ses clients et visiteurs à des pirates. Inversement, un réseau WiFi sécurisé et correctement exploité peut fournir une expérience en ligne sûre et efficace aux clients, qui aideront l’enseigne à créer des interactions positives avec eux, à accroître leur niveau de satisfaction et les ventes. Pour les clients, l’utilisation d’un VPN est une obligation. Cela empêchera toute fuite de données et d’informations liées à votre vie privées, autres que celles que vous fournissez volontairement, via votre smartphone.  (avec Pascal Le Digol Country Manager France de WatchGuard)

La cyberattaque Petya attribuée au groupe TeleBots

La cyberattaque dite « Petya » pourrait être attribuée au groupe TeleBots. Il existe des similitudes entre les nombreuses campagnes menées contre l’Ukraine, l’amélioration des outils utilisés par le cyber-groupe entre décembre 2016 et mars 2017 et la menace Diskoder.C (Petya).

Petya ne serait pas un ransomware mais une attaque du groupe TeleBots à l’encontre de l’Ukraine ! « La cyberattaque de 2016 menée contre les institutions financières ainsi que le développement d’une version Linux du malware KillDisk par TeleBots, ont attiré l’attention des chercheurs. En parallèle, le nombre croissant d’attaques contre les systèmes informatiques que connaît l’Ukraine nous ont fait pointer du doigt le groupe TeleBots, » déclare Anton Cherepanov, Senior malware researcher chez ESET.

Le mode opératoire du groupe TeleBots est l’utilisation systématique du malware KillDisk qui réécrit les extensions de fichiers des victimes. L’obtention d’une rançon n’est donc pas leur objectif principal, car les fichiers cibles ne sont pas chiffrés, mais réécrit. Si l’évolution du malware contient de nouvelles fonctions, comme le chiffrement ou l’ajout de leurs coordonnées, l’objectif de KillDisk n’est toujours pas de récolter de l’argent.

Entre janvier et mars 2017, TeleBots a compromis une société d’édition de logiciels en Ukraine, utilisant alors des tunnels VPN pour accéder aux réseaux internes de plusieurs institutions financières. Au cours de cette campagne, les cybercriminels ont utilisé tout un arsenal d’outils en Python, SysInternals PsExec et des logins de session Windows volés pour déployer un nouveau ransomware. Il fut détecté comme Win32/Filecoder.NKH et fut suivi par une version pour Linux, détecté comme Python/Filecoder.R.

TeleBots a ensuite lancé un nouveau malware le 18 mai 2017 : Win32/Filecoder.AESNI.C (également appelée XData). Ce ransomware s’est principalement diffusé en Ukraine via une mise à jour du logiciel financier M.E.Doc, largement utilisé en Ukraine.

Le malware se déploie juste après l’exécution du logiciel, ce qui lui permet de se répandre automatiquement à l’intérieur d’un réseau compromis. Bien qu’ESET ait mis à la disposition un outil de déchiffrement pour la plateforme Windows, cette attaque ne fut pas très médiatisée.

Le 27 juin 2017, l’épidémie de ransomwares de type Petya (Diskoder.C) ayant compromis de nombreux systèmes notamment en Ukraine, a permis de montrer la capacité du malware à remplacer le MBR par son propre code malveillant, code qui a été emprunté au ransomware Win32/Diskoder.Petya : c’est pourquoi certains chercheurs ont nommé cette menace ExPetr, PetrWrap, Petya ou NotPetya.

Cependant, contrairement au ransomware original Petya, les auteurs de Diskcoder.C ont modifié le code MBR de telle sorte que la récupération de fichiers ne soit pas possible, malgré l’affichage des instructions de paiement. Une fois le malware exécuté, il tente de se propager à l’aide de l’exploit Eternablue, en s’aidant de la backdoor DoublePulsar. Il s’agit de la même méthode utilisée par le ransomware WannaCry.

Le malware est également capable de se diffuser de la même manière que le ransomware Win32/Filecoder.AESNI.C (XData), en utilisant Mimikatz, pour obtenir des mots de passe, puis en exécutant SysInternals PsExec. En outre, les attaquants ont mis en place une troisième méthode de diffusion à l’aide d’un mécanisme WMI.

Ces trois méthodes ont été utilisées pour diffuser les ransomwares, cependant et contrairement à WannaCry, l’exploit EternalBlue utilisé par le malware Diskoder.C cible uniquement des ordinateurs ayant un adressage interne.

Lier TeleBots à cette activité permet de comprendre pourquoi les infections se sont étendues à d’autres pays que l’Ukraine. ESET a analysé les connexions VPN entre les employés, les clients et les partenaires mondiaux de l’éditeur ainsi que le système interne de messagerie et d’échange de documents. Tout cela a permis aux cybercriminels d’envoyer des messages aux victimes (spearphishing). Les pirates ayant eu accès au serveur légitime de mise à jour ont diffusé des mises à jour malveillantes automatiquement (aucune interaction avec l’utilisateur ne fut nécessaire).

« Avec une infiltration si poussée dans l’infrastructure de l’éditeur du logiciel M.E.Doc et de sa clientèle, les pirates disposaient des ressources nécessaires pour diffuser Diskoder.C. Bien qu’il y eut des dommages collatéraux, cette attaque a permis de démontrer la connaissance approfondie de leur cible par les pirates. D’autre part, l’amélioration du kit d’exploit EternalBlue le rend encore plus sophistiqué, ce à quoi devront faire face les acteurs de la cybersécurité dans les prochaines années, » conclut Anton Cherepanov.

 

Les risques, les vulnérabilités, les licences des logiciels open source

Les risques concernant la sécurité et la conformité des composants tiers atteignent des proportions incontrôlables, et menacent l’intégrité même de la chaîne d’approvisionnement de logiciels.  Il suffit de voir l’impact de la faille Heartbleed pour s’en convaincre !

Aujourd’hui, les entreprises incluent davantage de code open source que d’éléments conçus en interne ou propriétaires dans leurs produits.  Malheureusement, en profitant de ces logiciels open source (OSS) pour accélérer le développement de leurs produits, la plupart d’entre elles ne respectent pas les licences open source associées à ces composants.  Bien que les OSS soient gratuits, leurs utilisateurs ne sont pas pour autant libres de toute obligation les concernant.  Celles-ci peuvent aller de la reproduction de déclarations de droits d’auteur ou d’une copie d’un document de licence à la divulgation de l’intégralité du code source de leurs produits.  Des enquêtes récentes ont montré que la plupart des entreprises ne connaissent qu’un faible pourcentage des composants open source sur lesquels elles s’appuient, et ne sont donc pas en mesure de respecter les obligations indiquées dans les licences de ces éléments.  En outre, ces logiciels peuvent comporter des bugs ou des vulnérabilités susceptibles d’affecter votre produit.  Sans un suivi adéquat, ce dernier peut passer à côté de mises à jour ou de patches corrigeant des vulnérabilités connues. Mais malgré cela l’open source offre de précieux avantages.

Découverte, gestion et conformité en cinq étapes

Face aux problématiques de conformité ou de gestion des vulnérabilités des OSS, la première question est généralement : « Comment savoir quels composants open source nous utilisons ? » Il est possible de mieux comprendre ce que l’on fait et de mettre en place un processus pour découvrir, gérer et s’assurer de la conformité avec ces OSS en cinq étapes.

Étape 1 :  comprendre comment les OSS sont introduits dans votre entreprise

Les OSS peuvent s’introduire de différentes façons.  Cas classique : un développeur décide d’utiliser un composant open source, télécharge le code source, et l’intègre au produit.  Ce cas est encore très fréquent, mais il existe bien d’autres scénarios.  Très souvent, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des gestionnaires de référentiels (repository manager).  Ces outils leur permettent d’indiquer les composants qu’ils veulent utiliser, puis s’occupent eux-mêmes d’en télécharger le code source ou des fichiers binaires compilés. Ces gestionnaires stockent généralement les composants open source dans un référentiel distinct, hors du système classique de gestion des codes source.  On peut notamment citer parmi eux Maven, Nuget ou npm.

Des éléments open source peuvent également être introduits dans une organisation en tant que sous-composant d’un composant open source plus important ou commercial.  Les composants de premier niveau ont très souvent plusieurs sous-composants ou dépendances open source, qui sont rarement divulgués ou gérés.

En outre, ces éléments serviront de pièces d’une infrastructure runtime, comme des serveurs Web, des systèmes d’exploitation ou des bases de données et peuvent permettre de contrer les risques.

Étape 2 :  chercher les OSS

Une fois que vous savez comment vos composants open source sont sélectionnés et utilisés, vous pouvez évaluer les risques et ceux dont vous avez besoin, et comment ils sont utilisés ou répartis.  On appelle ça dresser une nomenclature (Bill of Materials), ou une liste de divulgation.  Cette liste sert à suivre les obligations, à modifier les politiques vis-à-vis des OSS, et à réagir aux vulnérabilités rendues publiques.  Souvent, des paquets open source comporteront des termes de licence que votre organisation ne pourra pas respecter, ce qui pose automatiquement un problème de conformité.  Dans de tels cas, le composant en question devra être supprimé et la fonctionnalité remplacée, soit par un autre composant OSS, ou en écrivant une fonctionnalité équivalente.

L’examen du code base, les risques, la tenue d’entretiens et l’utilisation d’outils d’analyse de code peuvent être utiles dans le cadre de ce processus.

Étape 3 : questionner l’équipe de développement

Les projets devenant sans cesse plus vastes, complexes et distribués, il est de plus en plus difficile de découvrir l’ensemble des éléments utilisés.  Il est donc important d’avoir des échanges réguliers avec les développeurs, équipes DevOps, ainsi que l’ensemble du personnel informatique impliqué dans la création, le déploiement et la mise en œuvre du projet en question.  Posez-leur des questions ciblées, comme « Quelle base de données utilisons-nous ? », ou « Quelle bibliothèque de chiffrement utilisons-nous ? ».  Cela peut être utile pour découvrir d’autres modules potentiellement passés inaperçus la première fois.

Demander simplement « Quel code open source utilisons-nous » permet rarement de créer une liste complète pour un certain nombre de raisons, notamment à cause d’oublis ou de l’absence de registres adéquats.

Étape 4 : comprendre comment les OSS entrants sont gérés

La gestion des composants tiers et les risques doivent faire l’objet d’un processus cohérent et correctement appliqué.  Votre organisation pourra ainsi respecter ses obligations des licences open source, mais aussi faire face à de nouvelles vulnérabilités.  Il est fréquent de voir ce processus atteindre différentes étapes et niveaux de conformité.  Certaines organisations se contentent encore de suivre les composants « sollicités » par les développeurs.  Celles-ci n’ont souvent connaissance que des éléments les plus importants, ou découvrent que certains développeurs sont plus assidus que d’autres dans le cadre du respect du processus.

D’autres entreprises utilisent des outils d’analyse pour découvrir et suivre leurs OSS.  Leurs résultats varieront en fonction des solutions utilisées ou du niveau d’analyse.  Certains outils ne découvrent que les textes de licence, pas les composants open source. D’autres ne peuvent retrouver que les composants gérés par des gestionnaires de paquets.  Il est donc important de savoir quel niveau d’analyse est adopté et ce que l’on peut espérer repérer…

Étape 5 :  cherchez des preuves de conformité des OSS

Une fois toutes ces étapes franchies, il est important de confirmer la visibilité de cette conformité.  Les déclarations et autres avis légaux (droits d’auteurs) nécessaires sont-ils présents dans les produits ou leur documentation ?  Les textes des licences sont-ils visibles comme il se doit ?  Existe-t-il une offre écrite relative au code source ou ses distributions, et ciblant du contenu rendu libre que vous utilisez ?  Tous ces éléments seront les témoins visibles de l’efficacité de votre processus de gestion des composants open source.

En suivant ces cinq étapes, en sensibilisant votre personnel à l’utilisation adaptée des OSS, et en encourageant les membres de votre écosystème à en faire de même, vous pourrez créer des applications modernes et puissantes, tout en respectant les licences open source.

En outre, plus vous en savez sur les ingrédients, les éléments tiers et les vulnérabilités de votre produit, mieux ce dernier pourra être sécurisé et pris en charge ! (Par Christian Hindre – Directeur Commercial Europe de Flexera Software)

Cybersécurité : le tout-connecté fait entrer le secteur aérien en zone de turbulences

Comme n’importe quel autre secteur d’activité, l’écosystème du transport aérien est résolument engagée sur la piste du numérique. En devenant hyperconnectée, l’aviation moderne se donne les moyens de répondre à ses impératifs de développement. Mais elle se met aussi en danger face à de nouveaux risques de piratage. Le point de vue sur cette question de Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspersky Lab France.

Piratage informatique et l’aéronautique, un futur planant ? Le nombre a de quoi donner le tournis. En 2035, nous verrons passer au-dessus de nos têtes en Europe quelque 14,4 millions d’avions, contre 9,5 millions en 2012. Le secteur aérien doit ainsi faire face à un enjeu de taille : assurer sans faille son activité en croissance permanente.

A l’instar du domaine de l’énergie, c’est bien avec les solutions numériques à leur disposition que tous les acteurs du transport aérien pourront relever le défi qui leur incombe. Où l’ère de l’analogique, des communications VHF avec le sol, des commandes mécaniques des avions, est vouée à s’effacer au profit de la connectivité des outils numériques. Où ordinateurs, tablettes et traitements de données en temps réel ouvrent aussi la voie à une nouvelle façon de gérer au mieux le trafic aérien.

À l’échelle européenne, la transformation est lancée via le déploiement du programme SESAR. Du sol aux avions, ce système moderne repose, tout logiquement, sur l’utilisation d’outils numériques. Pour une gestion des vols harmonisée d’un pays à l’autre, et d’un avion communiquant à l’autre. Pour un trafic aérien toujours plus fiable, plus écologique et économique.

Le numérique dans l’aérien : l’aubaine et la menace

À l’échelle locale, les aéroports ne sont pas en reste. Un exemple : Londres-Gatwick en Angleterre détecte déjà, compile et analyse les données numériques issues de l’activité de toutes ses infrastructures. Et ce afin de faciliter la circulation des passagers et des avions, éviter les attentes et optimiser l’utilisation de l’unique piste du site.

A bord, le digital a également pris ses aises, depuis les systèmes de contrôle gérés par ordinateur pour des avions pensés par et pour le numérique, jusqu’aux centrales multimédia de divertissement des passagers, en passant par les nouveaux dispositifs de communication air-sol et l’optimisation du plan de vol en temps réel.

L’interconnexion des différents éléments de communication, du sol vers l’avion et vice-versa, a vocation à rendre le trafic aérien plus fluide et plus sûre. Et il le sera certainement ! Mais l’outil numérique, qui permet cette connectivité permanente, gage d’efficacité et de rapidité, est à la fois l’aubaine et la menace.

Pour les avions en particulier, on le reconnaît vraiment depuis 2015 : c’est exact, un avion peut être piraté ! Un tabou définitivement brisé par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).

L’institution s’est appuyé pour ça sur les démonstrations de l’expert Hugo Teso. Ce chercheur espagnol a réussi à prendre la main sur le système ACARS d’un avion, système de messagerie qui permet de communiquer avec le sol. Le « bon » pirate, lui-même détenteur d’une licence de pilote, est aussi parvenu en quelques jours à pénétrer dans le système de contrôle d’un avion au sol. Dans sa trousse à outils : un smartphone et une application développée par ses soins.

Des pirates déjà actifs dans les aéroports

D’autres expérimentations d’intrusion ont eu lieu aussi outre-Atlantique, en vol notamment, via les boîtiers de gestion des services multimédia installés sous les sièges des passagers.

Au sol, on n’en est plus à la démonstration. Les pirates sont déjà entrés en action. L’un des cas les plus retentissants est cette intrusion réussie, en juin 2015, dans le système de gestion des vols de la LOT, compagnie aérienne polonaise. Résultat : 1400 passagers et 10 avions immobilisés sur le tarmac pendant plus de 5 heures.

Plus récemment, en septembre 2016, un groupe de pirates s’est attaqué à l’aéroport de Vienne. Ils ont échoué. Mais l’intention de nuire était bien là.

Ces deux attaques ne sont que quelques-uns des cas révélés au grand jour ! Car, à l’AESA, on ne s’en cache pas. Selon Luc Tytgat, son directeur de la gestion de la stratégie et de la sécurité, les systèmes de gestion du trafic aérien sont la cible de 1000 attaques par mois en moyenne.

Face à ce danger bien réel, les acteurs du secteur se mobilisent sur les moyens de prévention et de défense à appliquer. L’association internationale du transport aérien (IATA) par exemple propose depuis 2015 à ses membres, plus de 215 compagnies aériennes adhérentes, un kit des bons usages contre d’éventuelles cyberattaques.

L’instauration de standards de cybersécurité dans le secteur aérien

L’AESA de son côté a créé en février dernier le Centre européen pour la cybersécurité dans l’aviation (ECCSA). L’organisme est ouvert à tous les acteurs concernés, y compris les concurrents. Son but est de rassembler les idées et les efforts de chacun, selon le principe bien connu de « L’union fait la force« .

C’est aussi ce principe qui motive l’organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Cet organe des Nations unies a voté une première résolution en faveur de la cybersecurité aérienne en octobre 2016. Et elle en fait un sujet majeur dans son nouveau plan triennal 2017-2019 pour l’instauration notamment de standards de sécurité.

Cette mobilisation générale dans le secteur aérien traduit bien à la fois la prise de conscience du risque permanent de la cyberattaque et l’impérieuse nécessité, malgré tout, de suivre le rythme effréné de la mutation numérique d’un monde devenu interconnecté. Le cas de London City Airport est la parfaite illustration de cette dichotomie technologique.

Sa tour de contrôle sera virtuelle à l’horizon 2019. Les contrôleurs, déplacés à 130 kilomètres de l’aéroport, gèreront le trafic des pistes grâce à un réseau de caméras HD réparties sur l’ensemble du terrain d’aviation.

Pour couper court à toute inquiétude, Declan Collier, le directeur de l’aéroport, l’assure : « Nous utilisons le plus haut niveau de sécurité pour protéger notre système« . Oui, sans doute. A condition de ne pas oublier ce principe : ce qui vaut en cybersécurité aujourd’hui, ne vaut plus forcément demain. Dans l’aérien, comme ailleurs, la guerre contre ces cybercriminels est un combat sans fin, collectif.

Gemalto et Dessmann améliorent la sécurité du verrouillage intelligent

Verrouillage intelligent : Gemalto, société spécialisée dans la sécurité numérique, fournit une connectivité sécurisée et fiable à la nouvelle plate-forme de verrouillage intelligent de Dessmann. La nouvelle solution du fabricant mondial de serrures intelligentes et de coffres-forts intègre les modules d’identification de machine (MIM) et les éléments sécurisés (Secure Element – SE) de Gemalto, permettant aux utilisateurs de verrouiller et de déverrouiller des portes avec leurs smartphones ou de créer des porte-clés numériques utilisables sur plusieurs serrures.

Cette solution de verrouillage intelligent offre une sécurité accrue par rapport aux verrous traditionnels. L’application mobile peut être utilisée pour créer des clés virtuelles de rechange ou temporaires à distance et simplifier ainsi les services de colocation. La solution est capable, par exemple, de suivre et de savoir qui a débloqué une porte récemment. Cette dernière envoie également instantanément des notifications si une porte est forcée et peut déclencher automatiquement l’alarme intégrée dans le verrou.

Le marché de la serrure intelligente est amené à se développer rapidement ses prochaines années. Selon l’étude Transparency Market Research, sa croissance annuelle moyenne atteindra 18,3%, ce qui entraînera une augmentation substantielle de la valeur marchande, passant de 226,7 millions de dollars US en 2016 à 1,01 milliard de dollars d’ici 2024. En raison de la hausse du niveau de vie et des préoccupations liées à la sécurité physique et à la sureté, la région Asie-Pacifique devient rapidement un marché cible pour l’industrie de la serrure intelligente.

« La sécurité est au cœur de toute technologie innovante de verrouillage intelligent et demeure essentielle pour nous. Nous sommes constamment à l’affût d’une technologie complémentaire qui puisse améliorer la sécurité de nos produits et services », déclare ZHU Zhiling, PDG de Dessmann. « Gemalto dispose d’un catalogue de solutions et d’expertise dont nous avons besoin pour notre nouvelle serrure intelligente. Nous avons été immédiatement convaincus par la capacité du groupe à fournir des solutions de sécurité  de bout en bout ainsi qu’une feuille de route de la future connectivité optimisée pour l’IoT, comme LTE Cat NB-IoT ».

« Le monde adopte les technologies digitales à un rythme sans précédent, avec des maisons intelligentes qui sont en train de devenir la nouvelle clé de voûte de la vie connectée. Nous espérons que les verrous intelligents connectés feront partie intégrante de la vie quotidienne dans un avenir proche « , affirme Suzanne Tong-Li, Vice-Présidente de la Chine et de la Corée pour les Services Mobiles et l’IoT chez Gemalto. «Notre gamme complète de solutions et services IoT sécurisés aide les fabricants à atteindre le plus haut niveau de confiance pour les consommateurs, ce qui est essentiel pour les services comme les clés virtuelles ».

MacRansom, un ransomware pour Mac

La découverte de nouvelles variantes de ransomwares et de logiciels espions ciblant Mac OS n’est pas surprenante compte tenu de l’augmentation sur les forums de hacking des conversations relatives aux programmes ransomwares open-source et au développement de malwares sous licence.

MacRansom, la sale bête qui croque la pomme ! Malgré une plus petite base d’utilisateurs de Mac OS par rapport à Windows, rendant les souches de malwares ou de ransomwares moins rentables pour les cybercriminels, ce n’était qu’une question de temps avant que des variantes spécifiques à Mac n’émergent.

Comme cela semble être le cas ici avec le ransomware MacRansom, les auteurs du malware utilisent un modèle de type RaaS, Ransomware-as-a-service, permettant à ceux qui ne possèdent pas les compétences nécessaires en matière de codage de jouer aux cybercriminels. Cette démocratisation, associée à la possibilité d’acheter des malwares, a changé la donne. Les actes malveillants qui étaient isolés au départ font aujourd’hui partie d’une véritable économie souterraine et lucrative, les malwares étant devenus une source de revenus viable bien qu’étant illégale.

MacRansom, une alerte à prendre au sérieux

Les consommateurs doivent être conscients qu’il est faux de penser qu’il existe plus de vulnérabilités dans Windows que dans Mac OS, ce qui le rend moins sécurisé ! C’est plutôt sa plus petite base d’utilisateurs qui fait de Mac OS une cible moins attractive pour les développeurs de malwares. Néanmoins, il est indispensable que ses utilisateurs prennent les mêmes précautions que sur PC lorsqu’il s’agit de protéger leurs appareils, notamment via l’utilisation d’un antivirus fiable et performant. (Jean-Baptiste Souvestre, Software Engineer, chez Avast)