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Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp

La filiale de Facebook, WhatsApp, permet de converser dorénavant en mode chiffré de bout en bout. Les messages et les conversations ne pourront plus être lus, ni écoutés. Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp, vraiment ?

C’est officiel, Facebook vient de mettre de nouveaux bâtons dans les roues des autorités. Son outil de conversation WhatsApp vient d’être mis à jour. Dans cette mise à jour, une option chiffrement qui va beaucoup amuser le FBI. L’outil chiffre les messages textes et les conversations audios, et cela de bout en bout.

Chiffrement de bout en bout pour WhatsApp – La technologie ressemble à celle utilisée par les outils PGP, GPG… les interlocuteurs doivent posséder leur clé de chiffrement (la clé privée) et diffuser leur clé publique. WhatsApp s’en charge automatiquement et rend toute tentative de lecture des interceptions impossibles. Si les contenus ne sont pas « lisibles », les interceptions sont toujours possibles (Wi-fi ouvert…).

Mais prudence, comme le rappel sur Twitter 0x356CDCDE, c’est avant tout une annonce marketing. « Le problème de Whatsapp, c’est surtout que c’est une application propriétaire, donc pas de peer review du code source… » Bilan, rien n’empêche de penser que Facebook posséde une MasterKey, un passe-partout pour déchiffrer les messages.

Pendant ce temps…

… la grande dame qu’est la CNIL vient de prononcer un avis particulièrement intéressant concernant l’utilisation dans les procédures judiciaires de « portes dérobées« . Une backdoor dans un téléphone, un ordinateur, une tablette, pourrait permettre de passer outre le mot de passe et le système de chiffrement proposé de base, comme pour les appareils sous Android et iOS.

La présidente de la Commission Nationale Informatique et des Liberté, Isabelle Falque-Pierrotin, a indiqué vendredi 8 avril, lors de la conférence de presse Annuelle de la CNIL que « autoriser […] backdoors ou portes dérobées n’est pas une bonne solution […] L’idée qu’au nom de cet impératif de sécurité il faille mettre en place des backdoors pour, dans tous les cas, permettre aux services de police d’accéder à une information qui sera le cas échéant cryptée et non décryptable, cette solution n’est pas une bonne solution ».

Pour la CNIL, le chiffrement est indispensable et il y a suffisamment « de dispositifs dédiés permettant l’accès aux données, réquisitions, captations de données informatiques, techniques de collectes mises en place par la loi renseignement ».

43 heures de communications pirates pour la Ville de Solignac

La commune de Solignac se fait pirater son standard téléphonique. Aucun employé ne s’était rendu compte du problème. L’opérateur va réagir après avoir découvert 43 heures de communications pirates durant le week-end de Pâques.

Que dire ? Les petites et moyennes communes ne prennent pas leur sécurité informatique au sérieux. Le silence est d’or, l’excuse du droit de réserve a bon dos… Le dos de l’argent et des données des contribuables s’envolant à coups de piratages, fuites de données, ransomwares, phreaking…

C’est d’ailleurs du phreaking, piratage dans la téléphonie, qui vient de toucher une commune de la région de Limoges. La Direction Générale de la mairie de Solignac a été alertée par l’opérateur Orange d’un étrange comportement de sa ligne téléphonique. Le pirate est un malin, 43 heures d’appels téléphoniques illicites sur le dos des finances de la ville, entre le samedi après-midi et la nuit du lundi au mardi du week-end de Pâques.

Les phreakers sont particulièrement bien organisés. Je peux en croiser, dans certains blackmarkets,  proposant ce type de service. Durant ces trois jours, 283 appels à destination de l’Azerbaïdjan, le Pakistan, le Liberia, la Somalie,  les Iles Falkland, les Maldives et Haïti. Bref, plusieurs dizaines de milliers d’euros envolés.

Du piratage de standard téléphonique qui n’est pourtant pas une nouveauté. Malheureusement, je croise trop de chefs de service aux égos surdimensionnés, aux titres ronflants et à l’incapacité de gérer l’informatique, la sécurité, ou simplement la communication sur ce type de méfait. Je ne parle même pas des budgets qui se réduisent comme peau de chagrin et des employés territoriaux devenus responsables informatiques par l’effet du Saint-Esprit (comprenez le piston). Je ne généralise pas, mais mes constatations me font dire que cela ne s’arrange pas. En novembre 2015, 43 000 € de détournement téléphonique au Conseil Départemental des Deux-Sévres ; 15 000 à la commune de Pessac, 15 000 pour la commune de Licques… et ici, je ne parle que des cas connus.

Communications pirates : ce que dit la loi

Pour les pirates, la loi est claire : piratage, escroquerie, … entre 5 et 7 ans de prison et jusqu’à 350000 euros d’amende. Pour l’entreprise impactée, il est dorénavant possible de se retourner contre le prestataire de service, l’entreprise qui a pris en charge l’installation du standard. Une jurisprudence condamne les intégrateurs dans la mesure où ces derniers n’ont pas informé et formé leurs clients.

Récupération des données en cas de ransomware : 6 règles à respecter

Récupération des données en cas de ransomware ! Catastrophes naturelles, pannes de courant ou d’équipements, piratage informatique, erreurs de manipulation, virus… La liste des menaces potentielles planant sur les données et les activités d’une entreprise est sans fin. La grande mode des ransomwares permet, malheureusement, de rappeler que la sauvegarde informatique n’est pas un gadget.

Les meilleurs outils pour se protéger d’un ransomware existent-ils ? Efficace à 100 %, non. La sauvegarde est le principal secours [le meilleur outil étant de ne pas cliquer sur le fichier joint envoyé par un inconnu]. En suivant des stratégies éprouvées de récupération des données en cas de sinistre, les professionnels de l’informatique peuvent protéger efficacement les données de l’entreprise et garantir que cette dernière reste opérationnelle en cas de désastre d’origine naturelle ou humaine, et même en cas de cyberattaque. Plusieurs étapes existent pour protéger son entreprise et réduire l’impact d’un sinistre.

Planifier et se documenter – Se préparer à un sinistre éventuel consiste tout d’abord à accepter pleinement le fait qu’un désastre peut se produire. Il faut pour cela visualiser les désastres potentiels, qu’il s’agisse d’un incendie détruisant le centre de traitement des données ou d’une panne d’un serveur hébergeant des données critiques. La première étape est donc de préparer des plans de restauration des données spécifiques pour chaque scénario, et de documenter chaque étape nécessaire. Cela représente un investissement de temps, mais le temps passé à planifier maintenant peut sauver l’entreprise de la faillite plus tard.

Répliquer les applications – La protection des données de l’entreprise est essentielle en cas de désastre. Mais pour assurer la continuité des activités, il est également important que les applications de l’entreprise restent fonctionnelles et accessibles aux employés, clients et partenaires, car toute interruption des opérations à la suite d’un désastre peut causer d’importants dommages. Les professionnels de l’informatique doivent sauvegarder les applications comme Active Directory, SQL, les serveurs de courrier électronique, ERP, CRM… ainsi que toutes les applications requises pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux données et aux services.

Utiliser une protection sur site et hors site – La sauvegarde et la restauration des données et applications représente une étape cruciale pour la préparation à un désastre éventuel. Mais si le serveur stockant les données de sauvegarde est dans la même pièce – ou sur le même lieu – que le serveur de stockage des données originales, les deux peuvent être endommagés simultanément, notamment en cas d’inondation ou d’incendie. Pour se prémunir de ce type de risque, les entreprises peuvent sauvegarder et répliquer les données et les systèmes sur un équipement basé sur site et dans le Cloud. En cas de panne, la récupération à partir de la sauvegarde Cloud est rapide et l’entreprise peut redémarrer localement ou dans le Cloud. Cette approche hybride, basée sur le Cloud, protège les données dupliquées contre une destruction éventuelle.

Récupération des données en cas de ransomware

Automatiser – Les désastres ne s’invitent que rarement au moment opportun, et même les professionnels les plus avertis peuvent avoir une réaction conflictuelle. En effet, les membres de l’équipe informatique peuvent avoir des préoccupations personnelles en tête, plus ou moins importantes selon la nature du désastre. La disponibilité, ou l’indisponibilité des techniciens IT en cas de désastre, peut donc impacter la durée d’arrêt de l’activité pour l’entreprise. L’automatisation d’un maximum de procédures permet de réduire considérablement le facteur humain dans une équation déjà très complexe. Prudence, cependant à une automatisation sans contrôle. La récupération des données en cas de ransomware doit se faire avec réflexion. Des cas de chiffrements de fichiers, à la suite d’un ransomware, se sont retrouvés dans les backups… automatisés.

Effectuer des tests réguliers – L’élaboration d’une stratégie et le déploiement d’une technologie de récupération des données constitue un bon départ. Elle pourra vous sauver en cas de besoin de récupération de données en cas de ransomware, incident… Mais il faut aller plus loin pour véritablement se protéger. Pour s’assurer que la stratégie de récupération en cas de désastre fonctionne avec les outils choisis, il faut procéder régulièrement à des essais pour vérifier le plan de sauvegarde. Les tests permettent de s’assurer que le plan fonctionne toujours parfaitement, même en cas d’ajout de nouveaux éléments au sein du réseau ou du centre de données.

Déléguer pour plus d’efficacité – Pour la plupart des entreprises, un sinistre n’arrive heureusement pas tous les jours. C’est pourquoi même les professionnels de l’informatique les plus aguerris peuvent profiter d’un coup de main pour la récupération des données après un désastre. Lorsque de l’élaboration du plan et du choix de la solution, il est important de travailler avec un partenaire spécialisé dans ce domaine, bénéficiant d’une expérience et d’une expertise pour garantir une récupération réussie. Ces 6 étapes permet de s’assurer que le sinistre, quelque soit sa taille et sa nature, n’entraine pas une grande période d’interruption de services et une perte de données. (Par Serguei Beloussov, CEO d’Acronis)

Bug Bounty : quand les entreprises peuvent faire appel aux hackers

Chercher des failles, corriger son système informatique pour contrer les pirates, voilà l’idée proposée depuis trois mois par la Bounty Factory. Cette start-up française propose aux entreprises de regarder en direction du Bug Bounty.

Il y a trois mois était lancé sur la toile Européenne une petite révolution dans le monde de la sécurité informatique. Sous le nom de la Bounty Factory, une start-up normande propose aux entreprises de réfléchir à leur sécurité informatique via une nouvelle option loin d’être négligeable, le Bug Bounty. Comme l’explique ZATAZ.COM, la Bounty Factory propose aux responsables de sécurité informatique des sociétés Françaises et Européennes de rencontrer des talents et des passionnés informatiques pour sécuriser leurs systèmes.

Lancée en janvier 2016, la Bounty Factory a vu 300 personnes s’inscrire à sa bêta fermée, et cela en deux semaines. Preuve de l’intérêt de ce sujet. « Plusieurs sociétés nous ont contacté » indiquent les fondateurs. La version publique de bountyfactory.io arrive. Autant dire que les amateurs de Bug Bounty sauront où se diriger.

Les angles morts créés par le trafic chiffré SSL

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère  couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

1.     Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.

2.     Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.

3.     Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.

4.     Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau. (par Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Malware : Steam Stealer cible des milliers de comptes de joueurs en ligne

Le secteur du jeu en ligne, qui représente un marché estimé à plus de 100 milliards de dollars, n’est pas seulement juteux pour les développeurs et les fabricants. Il l’est aussi pour les cybercriminels. « Steam Stealer » fait partie de ces malwares en constante évolution, responsable du piratage de comptes utilisateurs sur la célèbre plate-forme de jeu Steam. Ayant pour objectif de dérober des objets dans les jeux en ligne et des identifiants de comptes afin de les revendre ensuite au marché noir, ce malware est distribué à des cybercriminels selon le modèle MaaS (Malware as a Service) avec des tarifs extrêmement bas débutant à 30 dollars.

Steam est aujourd’hui l’une des plates-formes de divertissement multi-systèmes d’exploitation parmi les plus populaires. Exploitée par Valve, elle compte plus de 100 millions d’utilisateurs inscrits à travers le monde et propose en téléchargement plusieurs milliers de jeux disponibles. Son succès en fait donc une cible de choix pour les groupes de cyber escrocs, qui peuvent revendre les identifiants d’utilisateurs Steam pour 15 dollars pièce au marché noir. Selon les chiffres officiels récemment publiés par la plate-forme, 77 000 comptes Steam sont piratés et pillés tous les mois.

Un nouveau type de malware, connu sous le nom de « Steam Stealer », est le principal suspect du piratage de nombreux comptes utilisateurs de la plate-forme phare de Valve. Tous deux pensent que ce malware a été développé à l’origine par des cybercriminels russophones car ils ont découvert, sur plusieurs forums clandestins consacrés aux programmes malveillants, de nombreux indices linguistiques qui le laissent penser.

Steam Stealer opère selon le modèle MaaS (Malware as a Service) : il est proposé à la vente dans différentes versions, bénéficiant de fonctionnalités distinctes, de mises à jour gratuites, de manuels d’utilisation, de conseils personnalisés pour la distribution, etc. Alors que le prix de base des « solutions » pour ces types de campagnes malveillantes est habituellement de l’ordre de 500 dollars, les programmes « Steam Stealer » sont ridiculement bon marché, pouvant couramment s’acheter pour à peine 30 dollars, ce qui les rend extrêmement attrayants pour les cybercriminels en herbe du monde entier.

La propagation des malwares Steam Stealer passe principalement, mais pas exclusivement, par des sites Web contrefaits qui les diffusent ou encore par des techniques d’ingénierie sociale consistant à envoyer directement des messages aux victimes.

Une fois le malware implanté dans le système d’un utilisateur, il subtilise l’ensemble des fichiers de configuration de Steam. Il localise ensuite le fichier spécifique Steam KeyValue qui contient les identifiants de l’utilisateur, ainsi que les informations relatives à sa session. Forts de ces informations, les cybercriminels peuvent alors prendre le contrôle de son compte.

Au départ, le piratage de comptes de joueurs était un moyen simple pour les scripts kiddies de faire rapidement des profits en les revendant sur des forums occultes. Aujourd’hui, cependant, les criminels ont réalisé la véritable valeur marchante de ces comptes. Leurs opportunités résident désormais dans le vol et la vente d’objets acquis par les utilisateurs dans les jeux et pouvant valoir des milliers de dollars. Les cyberbandes organisées n’entendent tout simplement pas laisser passer un tel pactole.

Les experts de Kaspersky Lab ont dénombré près de 1 200 échantillons de malwares Steam Stealer différents, responsables d’attaques contre des dizaines de milliers d’utilisateurs à travers le monde. C’est particulièrement le cas en Russie et dans d’autres pays d’Europe de l’Est où la plate-forme Steam est très fréquentée.

La communauté des joueurs est devenue une cible très prisée des cybercriminels. Une évolution claire des techniques d’infection et de propagation ainsi que la complexité croissante des malwares eux-mêmes ont conduit à une recrudescence de ce type d’activité. Alors que les consoles sont toujours plus puissantes et que l’Internet des objets est à notre porte, ce scénario va se développer et gagner en complexité. Les développeurs ne doivent pas envisager la sécurité a posteriori mais l’intégrer en amont dans le processus de développement des jeux. « Nous sommes convaincus qu’une coopération avec l’ensemble des acteurs du secteur peut contribuer à améliorer cette situation« , sougline Santiago Pontiroli de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab.

Pour s’en prémunir, les utilisateurs ont besoin d’une solution de sécurité à jour qui leur permette de s’adonner à leurs jeux favoris sans craindre de voir leur compte piraté. La plupart des produits de sécurité offrent un « mode jeu », de sorte que les joueurs ne sont pas dérangés par leurs notifications avant la fin de la partie en cours. Dans le but de protéger les comptes de ses propres utilisateurs, Steam a également pris plusieurs mesures de sécurité destinées à contrer les mécanismes de piratage.

Les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels

Selon les résultats de l’étude C-Suite d’IBM : les dirigeants ne sont pas en phase sur la façon de lutter contre les cybercriminels. Éducation et engagement sont nécessaires pour mettre les dirigeants au niveau du nouvel environnement de sécurité.

La division sécurité d’IBM et l’Institut IBM for Business Value (IBV) publient aujourd’hui les résultats d’une étude réalisée auprès de plus de 700 dirigeants qui met en lumière leur confusion concernant leurs véritables ennemis cyber et la façon de les combattre efficacement.

La nouvelle étude, Securing the C-Suite, Cybersecurity Perspectives from the Boardroom and C-Suite est basée sur des entretiens avec des dirigeants de 28 pays et de 18 secteurs industriels concernant la cybersécurité dans l’entreprise. L’étude n’a pas pris en compte les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), afin d’obtenir une image fidèle de ce que les dirigeants pensent de la cybersécurité. Si sur le papier, la cybersécurité est considérée comme une préoccupation majeure pour 68% des dirigeants1, et que 75% pensent qu’une stratégie globale de sécurité est importante, l’étude révèle que les dirigeants clés doivent être plus engagés auprès des RSSI, au-delà de la stratégie en matière de sécurité, et avoir un rôle plus actif.

L’une des principales conclusions de l’étude est que 70% des dirigeants pensent que les individus malveillants constituent la plus grande menace pour leur entreprise. Selon un rapport des Nations Unies2, la réalité est que 80% des cyberattaques sont réalisées par des réseaux criminels hautement organisés au sein desquels les données, les outils et l’expertise sont largement partagés. L’étude C-Suite révèle un large éventail d’ennemis : 54% des  dirigeants reconnaissent que les réseaux criminels sont un sujet de préoccupation mais leur ont donné un poids à peu près égal aux individus malveillants (50%).

Plus de 50% des PDG s’accordent à dire qu’une collaboration est nécessaire pour lutter contre la cybercriminalité. Ironiquement, seulement 1/3 des chefs d’entreprise a exprimé sa volonté de partager à l’extérieur ses informations sur les incidents liés à la cybersécurité survenus dans leur entreprise. Cette situation est un frein à la collaboration coordonnée au niveau de l’industrie, alors même que les groupes de pirates partagent de mieux en mieux l’information en temps quasi réel sur le Dark Web. Les PDG soulignent également que les organisations externes doivent faire davantage ; une surveillance accrue du gouvernement, une augmentation de la collaboration dans l’industrie, un partage de l’information transfrontalière – cette dichotomie doit être résolue.

«Le monde de la cybercriminalité est en pleine évolution, mais de nombreux dirigeants n’ont pas mis à jour leur compréhension des menaces », a déclaré Caleb Barlow, Vice-Président, IBM Security. « Bien que les RSSI et le Conseil d’administration puissent aider à fournir les conseils et des outils appropriés, les dirigeants en marketing, ressources humaines et finances, quelques-uns des départements les plus exposés et les plus fournis en données sensibles, devraient s’impliquer de façon plus proactive dans les décisions de sécurité avec les RSSI. »

En fait, les départements marketing, ressources humaines, et finances représentent des cibles de choix pour les cybercriminels car ils gèrent les données clients et employés parmi les plus sensibles, avec les données financières de l’entreprise et les informations bancaires. Dans l’étude, environ 60% des directeurs financiers, DRH, et directeurs marketing reconnaissent volontiers qu’ils, et par extension leurs divisions, ne sont pas actifs dans la stratégie et l’exécution de la politique de cybersécurité de l’entreprise. Par exemple, seuls 57% des DRH ont déployé une formation à la cybersécurité pour les employés, première étape pour que ces derniers s’engagent en la matière.

Que peuvent faire les entreprises ?
Un nombre impressionnant de dirigeants interrogés, 94%, pensent qu’il y a une certaine probabilité pour que leur entreprise subisse un incident de cybersécurité significatif au cours des deux prochaines années. Selon l’étude d’IBM, 17% des personnes interrogées se sentent capables et prêtes à répondre à ces menaces. IBM a identifié des répondants exceptionnels, 17% de répondants classés «Cyber-Securisés», ce sont les dirigeants les plus préparés et capables de faire face aux menaces. Les dirigeants « Cyber-sécurisés » sont deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la collaboration dans leur politique de cybersécurité et deux fois plus susceptibles d’avoir intégré la cybersécurité à l’ordre du jour des Conseils d’administration de façon régulière.

 Conseils « Cyber-Securisés» pour les entreprises :
• Comprendre le risque : Évaluer les risques liés à votre écosystème, analyser les risques de sécurité, développer l’éducation et la formation des employés et intégrer la sécurité dans la stratégie de risques de l’entreprise.

• Collaborer, éduquer et responsabiliser : Mettre en place un programme de gouvernance de la sécurité, accroître le pouvoir des RSSI, promouvoir et discuter régulièrement de la cybersécurité lors des réunions de direction, intégrer les dirigeants dans l’élaboration d’une stratégie de réponse aux incidents.

• Gérer les risques avec vigilance et rapidité : Mettre en œuvre une surveillance continue de la sécurité, tirer profit des analyses d’incidents, partager et utiliser les renseignements de sécurité pour sécuriser l’environnement, comprendre où les données numériques des entreprises se trouvent et élaborer des stratégies en conséquence, développer et appliquer les politiques de cybersécurité.

1.     “Redefining Boundaries: Insights from the Global C-suite Study.” IBM Institute for Business Value. November 2015.
2.     UNODC Comprehensive Study on Cybercrime 2013

Fraude dans la publicité mobile : comment la mettre K.O

Avec l’apparition des Smartphones, la publicité digitale sur le mobile est devenue le nouvel Eldorado des annonceurs. Interactivité, accessibilité, capacités pointues de ciblage… les avantages du mobile sont nombreux et expliquent les budgets publicitaires considérables investis sur ce support. Mais, de manière presque attendue et comme cela fut le cas pour la publicité sur desktop, l’explosion de cette jeune industrie s’est accompagnée d’une menace bien réelle pour les annonceurs : LA FRAUDE. 

Moins connue du grand public – car elle ne touche pas les consommateurs finaux, la fraude sur le mobile a pourtant un coût considérable pour les annonceurs : 1.3 milliards de dollars en 2015 et ce seulement aux Etats-Unis, selon la dernière étude d’Ernest & Young*. En quoi consiste cette fraude ? Comment peut-on identifier les acteurs frauduleux ? D’où viennent-ils ? Comment les contrer ?

La fraude, qu’est-ce-que c’est ?
Afin de mieux comprendre ce qu’est la fraude sur le mobile, revenons rapidement sur les principes basiques de la publicité digitale. Un annonceur souhaite cibler des utilisateurs de Smartphones afin de communiquer sur sa marque, son application ou son site. Il va pour cela payer un montant fixe à un éditeur pour la réalisation d’une action sur son trafic (impression d’une publicité, clic, téléchargement d’app, inscription sur un site,…). L’éditeur, qui offre généralement du contenu gratuit sur son application ou site web, se voit donc offrir une opportunité unique de monétiser son audience et de construire ainsi un modèle économique pérenne. Jusque là … tout va bien. Seulement voilà, des éditeurs peu « scrupuleux »  ont décidé de « rafler la mise » en simulant des fausses actions sur leur trafic. L’annonceur, qui souhaitait acquérir des utilisateurs qualifiés, se retrouve donc avec une part non-négligeable d’utilisateurs  non-qualifiés voire inexistants !

La conséquence directe et mathématique est que l’annonceur se retrouve avec un prix de revient réel beaucoup plus élevé que prévu.  Or ses budgets n’étant pas extensibles, il va devoir exercer une pression déflationniste sur les prix. C’est alors toute la chaîne des éditeurs qui en paie les conséquences… fraudeurs inclus !

Détecter la fraude, un combat du quotidien
Il existe aujourd’hui toute une panoplie de pratiques permettant de détecter la fraude. Il s’agit d’un exercice à la fois simple et complexe mêlant rigueur et technologie. Différents principes de bons sens et basés sur l’expérience du métier permettent d’obtenir de très bons résultats et de proposer une approche systématique ayant pour objectif d’écarter le risque potentiel de fraude. Il ne s’agit donc pas de trouver la formule magique qui permettra de se mettre à l’abri de la fraude mais de combiner plusieurs approches afin de rendre de plus en plus compliqué le travail des fraudeurs jusqu’à ce qu’ils décident eux-mêmes d’abandonner ou de s’attaquer à une autre proie plus faible.

Les schémas frauduleux les plus classiques et quelques approches pour le contrer : Les robots prennent le contrôle… Non ce n’est pas le titre du dernier Spielberg.  Certains hackers ont bel et bien mis au point des robots capables de « regarder » des publicités, cliquer dessus et même installer des applications. Ces techniques sont en fait l’héritage d’une longue pratique de la fraude sur Desktop et représentent aujourd’hui sur le mobile, la majorité des cas de fraude. Une solution ? Le meilleur moyen pour contrer ces robots est d’analyser en temps réel les campagnes : depuis quels terminaux sont vues les publicités, quelles adresses IP, quel langage de terminal, quelle redondance pour une même action de la part d’un utilisateur, quel timing entre le clic et l’action, etc. Autant de données et de paramètres permettant d’identifier des tendances suspectes, des proxy et des robots, et donc de bloquer la source à l’origine du trafic frauduleux.

Pas de robots mais une performance exceptionnelle de campagne pour une très faible qualité ? L’annonceur est probablement victime d’une fraude tout aussi courante :  le trafic incentivé (i.e l’utilisateur reçoit une prime à l’action). Cette fois, les utilisateurs sont bel et bien « réels ». Seulement ils sont « payés » par l’éditeur pour voir, cliquer ou faire une action. Résultats : des taux de conversions très intéressants, mais un taux d’engagement ou de fidélité à la marque très faible. Là encore une analyse du trafic (taux de conversion horaire, taux d’engagement de l’utilisateur ,…) permettra de dégager des tendances assez flagrantes et de bloquer les sources frauduleuses.

Les utilisateurs ne sont pas du tout actifs, pourtant il est certain qu’ils ne viennent pas de trafic incentivé. Dans ce cas, l’annonceur est exposé à une fraude encore plus sournoise : les « fermes » d’installations mises en place dans certains pays. Les employés de ces « fermes » sont payés pour installer des milliers de fois la même application à partir du même terminal en simulant des utilisateurs différents. Comment ? Par une opération très simple que les systèmes de tracking ne parviennent pas encore à repérer : ils installent et ouvrent l’application sur leur terminal, la désinstallent, réinitialisent leur identifiant de terminal et répètent l’opération des dizaines de fois, le tout en se cachant derrière des proxy. Laborieux mais ingénieux. Il faut donc être malin et, une nouvelle fois, analyser les données reçues, notamment le nom et le langage du terminal. En effet, les terminaux ont généralement un nom, et envoient le langage de la machine lors de l’installation. Par exemple si l’on observe pour une même campagne ciblant les Etats-Unis, plusieurs téléchargements provenant de terminaux portant le même nom d’utilisateur (e.g iPhone de Michael) et ayant le même language (e.g VN pour Vietnam), il s’agit très certainement de téléchargement frauduleux en provenance d’une de ces « fermes » d’installations localisées dans le pays. Ou alors c’est vraiment que votre produit cartonne chez les Vietnamiens habitant aux Etats-Unis!

Ceci n’est malheureusement qu’un échantillon limité des actions frauduleuses observées sur le mobile. Il existe des pratiques encore plus sophistiquées que de bons algorithmes sauront débusquer (click spamming, « viewability » de campagne, …).

Des techniques pour gagner votre combat
L’écosystème des éditeurs de media mobile est une véritable jungle dans laquelle se glissent facilement des intermédiaires mal intentionnés. S’il est difficile d’y voir clair et de désigner un coupable, il existe heureusement des outils et des méthodologies permettant de se protéger de façon très efficace. Annonceurs, ne soyez donc pas paranos ! Le marketing mobile – bien qu’encore à ses débuts – est un monde d’opportunités qui s’ouvre à vous avec de nouvelles possibilités de ciblage et de transformations jusqu’alors inédites sur le digital. Au contraire, l’activité frauduleuse est par nature court-termiste et nocive à l’ensemble du secteur. Il est donc fort à parier qu’avec le temps et la mise en place de bonnes pratiques, cette épidémie deviendra bien moins menaçante, comme cela a été le cas pour le Desktop.

Montrez donc l’exemple et soyez plus rusés que les fraudeurs pour déjouer leurs tentatives : Multipliez les sources de trafic (RTB, social, ad-networks …), les formats (display, vidéo, rich media, …) et les approches (retargeting, …) . Traquez et analysez au mieux l’engagement des utilisateurs. Choisissez le bon partenaire pour vous aider et vous aiguiller dans l’achat média. Toute source de trafic comprend des utilisateurs plus ou moins qualifiés, le tout est de savoir faire le tri et évacuer la pollution des fraudeurs ! (Par Stéphane Pitoun, Co-Fondateur et CEO d’Adxperience)

Sécurité des voitures connectées : l’importance de l’identité

Depuis quelques années, de plus en plus de produits rejoignent l’Internet des Objets. S’il était auparavant réservé à de simples produits, il s’étend aujourd’hui à des produits haut de gamme tels que les voitures connectées. En effet, selon l’IDATE, en 2020, 420 millions d’automobilistes généreront un marché de connectivité d’une valeur de 9 milliards d’euros.

Cependant, les voitures, devenant de plus en plus de véritables plateformes informatiques au lieu d’être simplement un moyen d’aller d’un point A à un point B, sont également des cibles de plus en plus attrayantes pour les hackers. 40 millions d’automobilistes a notamment dévoilé en 2014 que trois quarts des voitures volées en France sont électroniquement piratées. Les questions de sécurité et d’identité doivent donc être prises en compte en faisant appel à des experts du domaine. La sécurité menée par l’identité va devenir une nécessité, et le contrôle de sécurité par le propriétaire est susceptible de devenir monnaie courante.
 
Voitures connectées : Un secteur en pleine expansion mais un manque de sécurité
La transformation numérique touche l’ensemble des secteurs d’activités mais en particulier celui de l’automobile. En effet, ce secteur est incontestablement en pleine mutation. Le métier des constructeurs automobiles évolue sans cesse et d’ici une dizaine d’années les sociétés automobiles seront totalement différentes, passant d’un profil de constructeurs à celui de prestataires de services.

L’ensemble des constructeurs et des sous-traitants du secteur automobile produisent aujourd’hui en majorité des smart devices, c’est-à-dire des objets intelligents tous connectables. Pourquoi ? Car à terme ils souhaitent récupérer l’ensemble des données attenantes à un véhicule (distance parcourue, vitesse, taux de freinage, etc.) pour fournir des services basés sur ces dernières. En effet, en manipulant ces données relatives à l’utilisateur, ils pourront lui fournir des services dédiés et ainsi augmenter leur part de marché.

On estime aujourd’hui qu’il y a entre 40 et 60 millions de voitures connectées dans le monde, chacune comportant un grand nombre d’objets intelligents eux-mêmes connectés à internet. D’ici 5 ans, ce chiffre devrait passer à plus de 200 000 millions. Seulement, on estime aussi que le niveau de sécurité de ces voitures est équivalent au niveau de sécurité dont disposaient les ordinateurs et les systèmes d’informations des entreprises des années 80-85…

Des voitures connectées encore trop vulnérables
A ce jour, énormément de tests ont été réalisés pour démontrer la vulnérabilité des voitures connectées, au cours desquels des ingénieurs spécialisés en sécurité ont pu à distance se connecter à des voitures. Une grande partie des véhicules proposés par les grandes marques du marché automobile ont en effet été testés et piratés. La totalité des constructeurs est réellement concernée par ce sujet.

Au cours de ces tests, les ingénieurs ont pu effectuer à distance différentes actions relativement bénignes : allumer la radio, activer les essuies glaces, allumer les feux, etc. Cependant, ils ont également réussi à baisser les vitres, à stopper le moteur sans que le conducteur de la voiture ne puisse le redémarrer ou encore à couper les freins sans que ce dernier ne puisse les réactiver. Ces prises de contrôle à distance peuvent donc avoir des conséquences graves si la personne aux commandes est un pirate informatique mal intentionné.

Un élément au cœur de la transformation numérique du secteur : l’identité
Aujourd’hui, l’ensemble des voitures dites « intelligentes » dispose d’un ordinateur de bord connecté à internet. A travers cette connexion internet, il est possible de se connecter à ces ordinateurs et d’accéder aux différents appareils tels que celui gérant l’allumage du moteur, le réglage des freins, etc.

Désormais lorsque l’on parle d’une automobile, l’identité est un élément central : identité de l’utilisateur, de la voiture, des dizaines voire des centaines d’objets connectés au sein d’un véhicule, etc. Le problème majeur est qu’il n’y a pas de corrélation entre l’identité du conducteur et l’ensemble des identités des objets intelligents présents dans la voiture.

En terme de sécurité, il faut créer cette relation pour que seule l’identité du conducteur, préalablement fortement authentifiée, puisse engager les actions sur ou au travers de l’identité des différents objets connectés. Ainsi lorsqu’un pirate cherchera à prendre le contrôle d’un véhicule à distance, son identité n’étant pas reconnue par les différents objets connectés, il n’y aura pas accès. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités qui va permettre de contextualiser et de relier entre elles ces différentes identités.

Une authentification nécessaire mais non contraignante pour les voitures connectées
Lorsqu’il y a authentification de l’identité du propriétaire, le véhicule n’est pas forcément uniquement dédié à ce dernier. L’identité d’un véhicule ou d’un objet peut être reliée aux différentes identités physiques des individus qui auraient une interaction avec elle. Un véhicule peut par exemple être rattaché aux différents membres d’une famille avec une autorisation pour chacun des parents ainsi que pour leur fille titulaire du permis de conduire. De plus, chacun peut avoir des autorisations spécifiques quand aux différentes actions qu’ils vont pouvoir réaliser. On peut par exemple relier l’identité de la voiture à celle du fils âgé de 10 ans et lui interdire totalement d’avoir accès au contrôle du moteur, des freins, etc.

Enfin, au delà d’une base logicielle s’appuyant sur des standards d’authentification, différentes méthodes sont envisageables : empreinte digitale, reconnaissance faciale … et tout ce que les constructeurs seront capables d’imaginer dans les années à venir ! (Ismet Geri, vice-président France et Europe du sud chez ForgeRock)

G DATA partenaire sécurité de l’équipe Ducati pour le championnat MotoGP 2016

G DATA, l’éditeur de logiciels allemand spécialisé dans les solutions antivirus, devient partenaire technique de Ducati Corse pour le championnat du monde de MotoGP. En tant que partenaire, G DATA protège le système informatique de l’équipe Borgo Panigale contre les menaces en ligne pendant toute la saison du championnat, qui commence le 20 mars sur le circuit international de Losail au Qatar.

G DATA protège les serveurs de données de l’équipe Ducati, équipements vitaux pour les activités sur pistes de l’équipe. Ces ordinateurs gèrent le stockage des données générées pendant des essais et les courses, synchronisent l’acquisition de données avec les serveurs distants de l’entreprise et permettent aux techniciens de piste de traiter les données et réaliser des simulations en temps réel.

« Protéger l’intégrité des données et des systèmes critiques en itinérance est un vrai challenge. Nous devons garantir leur sécurité avec des solutions et des politiques qui doivent s’adapter aux différents réseaux que l’équipe trouvera sur les multiples lieux de la compétition internationale MotoGP, et gérer à distance les informations, les mises à jour et journaux d’entrée des données en garantissant un service continu. C’est un défi et nous sommes honorés de relever », déclare Giulio Vada, Country Manager de G DATA Italie.

La relation avec Ducati inclut également une série d’activités conjointes pour l’année 2016.