Archives de catégorie : Social engineering

Le business du chiffrement des données des entreprises

Publication d’un livre blanc sur la rentabilité de l’activité de chiffrement des données des entreprises par les cybercriminels.

Le ransomware, cybermenace la plus prolifique du moment, se propage au sein des entreprises via les réseaux de partage de fichiers, les pièces jointes, les liens malveillants ou encore les sites Internet compromis autorisant les téléchargements directs. Le premier trimestre 2016 a enregistré une croissance de 3 500% du nombre de domaines utilisés pour la diffusion de ransomwares, établissant au passage un nouveau record.

Principaux pays touchés par des ransomwares, sous Windows au premier semestre 2016

Les ransomwares ont généré plusieurs centaines de millions de d’euros de gains au moyen d’actes d’extorsion explique BitDefender. Au cours du premier semestre 2016, c’est aux États-Unis que le plus grand nombre d’attaques de ransomwares ont été recensées, avec 19,09% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées dans le monde.

Le Royaume-Uni est arrivé en deuxième position, avec 11,89%, soit seulement 2,26 points de plus que l’Allemagne (9,63%), laquelle figurait à la troisième place de notre classement des pays les plus touchés par des attaques de ransomwares.

Principales familles de ransomwares sous Windows en France, premier semestre 2016

Teslacrypt arrive en tête avec 9,38% de l’ensemble des attaques de ransomwares déclarées, Locky se classe en seconde position avec 7,48% et Cryptolocker se hisse à la troisième place, avec 5,66%. Les écarts minimes qui séparent la France des Etats-Unis, de l’Allemagne et du Royaume-Uni semblent indiquer que les cybercriminels ont utilisé une large palette de techniques pour infecter leurs victimes. Si d’autres pays ont été plus particulièrement visés par des infections de ransomwares spécifiques, il semblerait qu’en France, les cybercriminels aient recouru à tout l’arsenal de techniques possibles pour diffuser des ransomwares…

Quelques actions utiles pour se protéger contre les ransomwares en milieu professionnel

– Sauvegarder régulièrement les données et contrôler l’intégrité de ces sauvegardes. Les sauvegardes sont essentielles en cas d’incidents liés à des ransomwares ; en cas d’infection, elles peuvent constituer le meilleur moyen de récupérer les données critiques.

– Sécuriser ses sauvegardes. Veiller à ce que les sauvegardes ne soient pas connectées aux ordinateurs et aux réseaux qu’elles sauvegardent. Faire des sauvegardes dans le Cloud ou les stocker sur un support physique hors ligne. Il convient de noter que certains ransomwares ont la capacité de verrouiller les sauvegardes basées dans le Cloud lorsque les systèmes réalisent en continu des sauvegardes en temps réel, une action également connue sous le nom de « synchronisation continue ».

– Examiner avec attention les liens contenus dans les e-mails et ne jamais ouvrir les documents joints à des e-mails non sollicités.

– Ne jamais télécharger des logiciels (en particulier gratuits) à partir de sites inconnus. Quand cela est possible, vérifier l’intégrité du logiciel au moyen d’une signature numérique, avant son exécution.

– Veiller à ce que les correctifs d’applications pour ses systèmes d’exploitation, logiciels et firmwares soient à jour, y compris Adobe Flash, Java, les navigateurs Web, etc.

– Veiller à ce que la solution antimalware soit paramétrée pour se mettre à jour automatiquement et pour effectuer des analyses régulièrement.

– Désactiver les scripts de macro des fichiers transmis par e-mail. Envisager d’utiliser le logiciel Office Viewer pour ouvrir les fichiers Microsoft Office transmis par e-mail plutôt que d’utiliser l’ensemble des applications de la suite Office.

– Mettre en place des restrictions logicielles ou d’autres contrôles afin d’empêcher l’exécution de programmes dans des emplacements couramment utilisés par les ransomwares, tels que les dossiers temporaires utilisés par les principaux navigateurs Internet ou les programmes de compression/décompression, y compris ceux qui se trouvent dans le dossier AppData/LocalAppData.

*Source : Bitdefender Labs. Auteurs : Liviu Arsene, et Răzvan Mureșan, Spécialistes Sécurité.

**Le livre blanc

MacDownloader, code malveillant made in Iran

MacDownloader – Un groupe de pirates informatiques Iraniens utiliseraient un logiciel spécialisé dans le vol de données sauvegardées dans les appareils d’Apple.

Un groupe d’espions informatiques, il serait lié à l’Iran [Iran Cyber Security Group ?], utiliserait un logiciel nommé MacDownloader. Le programme malveillant réussirait à voler les informations d’identification et d’autres données sauvegardées dans les appareils Apple. Le malware a été analysé par Claudio Guarnieri et Collin Anderson, deux chercheurs spécialisés dans les campagnes iraniennes de surveillance et d’espionnage visant les droits de l’homme, la politique étrangère et les entités de la société civile.

MacDownloader a été déguisé par les attaquants comme une mise à jour de Flash Player et un outil de suppression d’adware de l’éditeur d’antivirus Bitdefender. L’outil aurait été créé vers la fin de 2016. Une grande partie du code a été copiée à partir d’autres sources et les experts pensent que cela pourrait être une première tentative mise en place par des développeurs amateurs.

Lorsque Guarnieri et Anderson ont effectué leur analyse, le logiciel malveillant était totalement inconnu par les antivirus [plus d’une trentaine, NDR] proposés sur VirusTotal. Depuis quelques jours, une douzaine de fournisseurs ont signalé les fausses applications Flash Player (15/53) et Bitdefender (11/53) comme étant malveillantes. MacDownloader a été découvert, la première fois, sur un faux site Web aux couleurs de la société aérospatiale United Technologies Corporation. Un espace connu pour avoir déjà diffusé, l’année dernière, des logiciels malveillants visant des ordinateurs sous Windows.

Ce malware macOS est lié à Charming Kitten, alias Newscaster et NewsBeef, une menace iranienne connu pour la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. Son but, récolter des informations auprès de personnes ciblées aux États-Unis, Israël ou encore en Irak.

Une fois que MacDownloader infecte un périphérique, le malware récolte des informations sur le système, y compris les processus et les applications, et collecte les mots de passe stockés. Le malware Windows utilisé par le groupe est similaire, collectant les informations d’identification et l’historique du navigateur enregistrés depuis Chrome et Firefox. Bien que son code montre que les développeurs de MacDownloader ont tenté d’implémenter des fonctionnalités de mise à jour et de persistance à distance, ces mécanismes ne semblent pas être fonctionnels.

Fleercivet : Nouvelle attaque contre les utilisateurs de Google Chrome

Fleercivet – Des chercheurs ont découvert une nouvelle attaque ciblant les utilisateurs de Google Chrome. Cette attaque incite les utilisateurs à télécharger un malware via des injections sélectives sur des sites web créant des problèmes fictifs et proposant de fausses solutions pour les résoudre. Les cibles de ces attaques se trouvent au quatre coins du globe et la méthode d’infection combine les sites Web compromis, le ciblage par navigateur et l’ingénierie sociale pour tromper les utilisateurs.

Le site ZATAZ.COM annonce ce mercredi 18 janvier le top 5 des failles dans les navigateurs en 2016. Au sommet des vulnérabilités révélées l’année dernière, Chrome arrivait en tête.

Des chercheurs de Proofpoint viennent de mettre la main sur un nouveau cas. Cette nouvelle voie d’infection est l’évolution la plus récente de la chaîne ElTest, une chaîne d’infection bien connue qui repose généralement sur des sites web compromis pour diriger les utilisateurs vers des pages hébergeant des exploit kits.

L’infection est simple : le script est inséré dans une page web et réécrit le site web compromis sur le navigateur d’une victime potentielle pour rendre la page illisible, créant un faux problème à résoudre par l’utilisateur.

L’utilisateur est averti via une fenêtre modale fournissant une « solution » : dans le cas présent, l’installation d’un faux pack de polices mis à jour qui est en fait la charge utile d’un malware. En cas d’infection, l’ordinateur commencera à naviguer seul en arrière-plan.

Cette campagne a commencé le 10 décembre 2016. Depuis cette date, l’exécutable téléchargé « Chrome_Font.exe » est en fait un type de malware par fraude publicitaire appelé Fleercivet.

Les écoles bordelaises attaquées par un code malveillant

La moitié des écoles de Bordeaux victimes d’un étrange code malveillant.

Voilà qui est fâcheux ! Qui a cliqué sur le fichier joint qui a mis à mal l’informatique de quasiment la moitié des écoles de Bordeaux.  Une attaque « sans précédent » indique l’adjointe au maire en charge de l’éducation, Emmanuelle Cuny, dans les colonnes de Sud Ouest. A première vue, un ransomware qui s’est promené de machine en machine dans au moins 40 écoles sur les 101 du périmètres de la ville bordelaise.

Les données pédagogiques pourraient être perdues suite à cette infection selon le quotidien r. Espérons que le mot sauvegarde soit dans la bouche et le cahier des charges de la municipalité concernant les écoles maternelles et primaires de la ville.

A noter que l’Académie de Bordeaux a un contrat avec l’éditeur d’antivirus TrendMicro. Ce dernier  propose Internet Security dans « toutes les écoles du 1er degré, publiques et privées« . A première vue, tout le monde ne l’a pas installé. Une bonne formation ne fera pas de mal non plus !

Le site ZATAZ indiquait il y a peu des chantages informatiques ayant visé des écoles britanniques. Un pirate réclamait plus de 9000 euros à plusieurs établissements scolaires après avoir chiffré les données sauvegardées dans les ordinateurs des écoles.

Fuite de données sensibles concernant des juges

Un document papier retraçant les identités, les adresses et les numéros de téléphones de dizaines de juges découvert… par terre !

Le moins que l’on puisse dire est que les fuites de données peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. 126 juges canadiens viennent de découvrir les joies du document ulta sécurisé, tellement qu’il n’existe qu’en version papier… mais qui se retrouve au sol, sur une place de parking. Un dossier comprenant les identités, les adresses postales privées, les numéros de téléphones de juges. Une tête en l’air l’a oublié ? la fait tomber ?

Comme l’indique nos cousins de « La Presse« , une copie a été retrouvée sur la place de stationnement d’un commerce des Laurentides. Un document qui n’existerait pas en mode numérique [ils l’ont tapé avec une vieille machine à écrire ?, NDR], sur aucun serveur et qu’il « est interdit de transmettre par voie électronique » [donc en numérique !, NDR].

Plus étonnant, cette liste, en plus des données professionnelles, comporte aussi les données privées, dont les identités des conjoints. Vue l’ambiance locale entre les nombreuses affaires de corruptions, de détournement d’argent, une telle liste pourrait être particulièrement préjudiciable pour le pays et ces hommes de loi.

Hôtels – Enquête sur une fuite de données pour le groupe IHG

Le groupe britannique InterContinental a lancé une enquête interne à la suite de la découverte de données bancaires de clients utilisées hors de ses hôtels.

L’InterContinental Hotels Group est une société britannique forte de 5000 hôtels de part le monde. Des marques prestigieuses allant du Kimpton, en passant par Indigo, Even Hotels, HuaLuxe, Crowne Plaza ou encore les Holiday Inn. Bref, une marque présente dans 100 pays.

En France, on trouve des Crowne Plaza, Intercontinental et autres Holiday Inn à Lille, Marseille, Lyon, ou Cannes. Le plus connu étant l’InterContinental Carlton Cannes haut lieu people lors du festival du cinéma.

Le chercheur Krebs a eu vent de plusieurs enquêtes en cours concernant une probable fuite de données visant IHG, et plus précisément ses Holiday Inn sur le territoire américain. Voici le message officiel de la société hôtelière britannique à ce sujet :

« IHG takes the protection of payment card data very seriously. We were made aware of a report of unauthorized charges occurring on some payment cards that were recently used at a small number of U.S.-based hotel locations.  We immediately launched an investigation, which includes retaining a leading computer security firm to provide us with additional support.  We continue to work with the payment card networks.

We are committed to swiftly resolving this matter. In the meantime, and in line with best practice, we recommend that individuals closely monitor their payment card account statements.  If there are unauthorized charges, individuals should immediately notify their bank. Payment card network rules generally state that cardholders are not responsible for such charges. »

Comme j’ai pu souvent le rappeler, les lieux de vacances ou professionnels sont de véritables nids de données pour les pirates. Je vous expliquais  comment il était simple de mettre la main sur des informations sensibles dans les ordinateurs d’hôtels, mais aussi comment des pirates avaient pris le pouvoir dans l’informatique d’hôtels en Tunisie. Depuis quelques mois, les fuites de données et autres piratages s’accumulent comme nous avons pu le voir avec les Hotels Kimpton, Trump, Hilton, Mandarin Oriental, Starwood, Hyatt ou encore des hôtels basés sur l’Île Maurice.

Piratage à l’OSCE

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) confirme avoir fait l’objet d’un incident majeur de sécurité informatique.

L’OSCE, Le chien de garde international chargé de la sécurité et des droits de l’homme, a confirmé avoir été victime d’une violation de sa sécurité informatique en novembre 2016.

Selon un porte-parole de l’Organization for Security and Co-operation in Europe, les systèmes de l’organisation sont désormais sûrs : « Nous avons reçu de nouveaux mots de passe« .

Devinez qui est montré du doigt ? Le journal Le Monde indique qu’il s’agit, selon une source, de pirates Russes, très certainement le groupe APT28 – qui est aussi connu sous le nom de Fancy Bear, Pawn Storm ou Sofacy Group.

Espérons que cette source soit mieux renseignée que ceux qui annonçaient que les Russes avaient visé plusieurs états américains lors des élections américaines. Des pirates à la solde de Poutine qui n’étaient en fait que des « tests » de l’U.S. Department of Homeland.

Des politiques Indiens attaqués par un mystérieux Legion Group

Plusieurs politiques Indiens ont été victimes de piratages informatiques signés par un mystérieux collectif Anonymous prénommé Legion Group. Les pirates annoncent s’être aussi attaqués aux institutions bancaires du pays.

Au cours de ces derniers jours de décembre 2016, une dizaine de comptes Twitter d’hommes et de femmes politiques Indiens (Rahul Gandhi, Vijay Mallya, Ravish Kumar, Barkha Dutt) ont été piratés par un mystérieux collectif d’hacktivistes signant leurs actes sous le pseudonyme de Legion Group. Pour annoncer leurs actions, ils ont affiché plusieurs messages sur les comptes malmenés des politiques et de plusieurs journalistes de la télévision nationale : « Remember kids, e-mail us at legion_group@xxxxx.org if you have useful information or sp00lz.« 

En novembre dernier, le vice-président du Congrés [Indian National Congress], Rahul Gandhi, avait été piraté par le même groupe. Des traces de Legion group ont été retrouvées à Bangalore, aux États-Unis, en Suède, au Canada, en Thaïlande et en Roumanie. Bref, les proxies tournent à plein. Le porte-parole, qui risque d’être l’unique membre de cette team, a indiqué agir sans aucun motif politique. « Notre prochaine cible, les banques du pays » affirme le pirate. Parmi les cibles annoncées : sansad.nic.in [Registar indien], et le système bancaire du pays. « Le système bancaire de l’Inde est profondément défectueux et a été piraté à plusieurs reprises » déclare Legion Group, sans apporter cependant la moindre preuve. Bref, peu importe le continent, les pirates sont tous les mêmes !

Nouveau piratage Yahoo : Des Français concernés

Un nouveau piratage informatique de Yahoo! vient d’être confirmé par le géant de l’Internet Américain. Cette fois, 1 milliard de données clients sont concernées. Des Francophones sont visées par cette fuite de données massive.

Depuis quelques heures, Yahoo!, partout dans le monde, écrit aux clients de ses services (mails, …) concernés par une nouvelle fuite de données concernée par un nouveau piratage de données. Comme le confirmait ZATAZ.COM depuis le mois d’août 2016, les attaques et fuites d’informations sensibles appartenant au géant américain ne font que commencer tant les failles et « tuyaux percées » étaient nombreux.

En novembre 2016, les autorités policières ont fourni à Yahoo des fichiers de données qu’un tiers déclarait être des données d’utilisateurs Yahoo. « Nous avons analysé ces données avec l’aide de spécialistes externes et avons découvert qu’il s’agit de données d’utilisateurs Yahoo » indique le courriel envoyé aux internautes Francophones concernés. D’après les résultats de l’analyse plus approfondie qu’ont réalisé les spécialistes sur ces données, un tiers (1 seul ?) non autorisé a dérobé en août 2013 des données associées à un ensemble de comptes utilisateur « y compris le vôtre » annonce la missive. « Nous n’avons pas été en mesure d’identifier l’intrusion associée à ce vol. Nous avons des raisons de penser que cet incident est probablement distinct de celui que nous avons révélé le 22 septembre 2016« .

Il est possible que les informations dérobées dans les comptes utilisateur concernent des noms, des adresses mail, des numéros de téléphone, des dates de naissance, des mots de passe cryptés (au format MD5) et, dans certains cas, des questions/réponses chiffrées ou non chiffrées concernant la sécurité. Votre compte ne comporte peut-être pas toutes ces données. Les recherches indiquent que les informations dérobées n’incluent ni les mots de passe en texte clair, ni les données de carte de paiement, ni les informations concernant les comptes bancaires. Les données de carte de paiement et les informations relatives aux comptes bancaires ne sont pas stockées dans le système que nous pensons être concerné. Pour ce qui concerne le mot de passe, un « simple » hash MD5 qui se « crack » très rapidement si votre mot de passe est connu des bases de données.

Nous vous invitons à suivre ces recommandations concernant la sécurité :

  • Changez vos mots de passe et les questions/réponses de sécurité de vos autres comptes si vous avez repris des informations identiques ou semblables à celles que vous utilisez pour vous connecter à Yahoo.
  • Examinez vos comptes à la recherche de toute trace d’activité suspecte.
  • Faites preuve de la plus grande prudence si vous recevez des mails non sollicités vous demandant de fournir des informations personnelles ou qui vous envoient sur une page Web où vous devez indiquer des informations personnelles.
  • Évitez de cliquer sur des liens ou de télécharger des pièces jointes à des mails suspects.

Par ailleurs, pensez à utiliser une clé de compte Yahoo : cet outil d’authentification simple évite d’avoir à utiliser un mot de passe pour vos connexions avec Yahoo. Je vous conseille aussi, mais je ne suis pas le seul, à utiliser la double authentification, dont celle proposée par Yahoo! depuis peu ou encore Dailymotion, Google, Linkedin, Facebook, Twitter, Amazon ou encore votre propre site Internet.

désinfecter les machines Windows victimes du réseau criminel, Avalanche

Le 30 novembre, une enquête approfondie a été lancée sous le nom de code “Opération Avalanche“ et s’est concrétisée par un travail de grand nettoyage extrêmement complexe, trans-juridictionnel et interprofessionnel. Ce projet, coordonné par Europol et soutenu par des partenaires éditeurs de solutions de sécurité, a ciblé des familles de malwares qui ont fait des ravages ces dernières années, causant des dommages considérables à leurs victimes, dans le monde.

L’opération Avalanche cible vingt familles de programmes malveillants différents, qui sont d’anciens botnets (toujours en activité) tels que Goznym, Marcher, Dridex, Matsnu, URLZone, XSWKit, Pandabanker, mais aussi des menaces plus récentes et plus connues, comme les souches de ransomwares Cerber ou Teslacrypt. Bien que l’ampleur des dommages ne puisse être déterminée avec précision en raison du volume élevé d’opérations traitées par la plateforme Avalanche, ces malwares ont réussi à extorquer plusieurs centaines de millions d’euros dans le monde entier.

Dans le cadre de cette opération, Europol et ses partenaires internationaux ont saisi, neutralisé ou bloqué plus de 800 000 noms de domaines utilisés par les malwares, dans le but de confisquer plus de 30 serveurs et de mettre plus de 220 serveurs hors ligne via des protocoles de notification d’abus.

Tous ces efforts garantissent l’arrêt des mécanismes de commande et de contrôle des botnets ciblés, et les empêchent de recevoir de nouvelles instructions de leurs administrateurs.

En plus des procédures judiciaires en cours, le but de cette mobilisation massive est de procéder à un nettoyage complet des malwares ciblés, afin de garantir leur suppression totale des ordinateurs des victimes, après que les centres de commande et de contrôle (serveurs C&C) aient été bloqués.

Pourquoi le nettoyage est-il nécessaire ?

Une fois les centres de commande et de contrôle rendus inutilisables, les bots sur les ordinateurs infectés ne peuvent généralement plus causer de dommages directs. Cependant, leurs tentatives permanentes de communication avec ces centres pour d’autres instructions conduisent non seulement au gaspillage des cycles CPU précieux, mais génèrent aussi du trafic Internet indésirable. Dans certains cas, ces bots modifient la configuration de base de l’ordinateur, ce qui peut l’empêcher de se connecter à Internet ou d’accéder à des ressources spécifiques. Un exemple bien connu de ce comportement est le malware DNS-Changer qui a rendu impossible l’accès à Internet pour près de 25000 ordinateurs, suite à la fermeture de son centre de commande et de contrôle.

BitDefenser propose son outil.

Les tools d’Avast.

Stegano, un malware publicitaire infectant de nombreux sites Internet

Découverte de Stegano, un nouveau kit d’exploitation se propageant via des campagnes publicitaires. De très nombreux sites Internet à forte notoriété ayant des millions de visiteurs quotidiens ont été touchés. Au cours des deux derniers mois, Stegano a été affiché auprès de plus d’un million d’utilisateurs. Stegano se cache dans les images publicitaires (en Flash) affichées sur les pages d’accueil des sites Internet.

Depuis le début du mois d’octobre 2016, des cybercriminels ciblent les utilisateurs d’Internet Explorer et analysent leur ordinateur pour détecter les vulnérabilités dans Flash Player. En exploitant leurs failles, ils tentent de télécharger et d’exécuter à distance différents types de malwares.

Ces attaques se rangent dans la catégorie des publicités malveillantes, c’est-à-dire que des codes malicieux sont distribués via des bannières publicitaires. La victime n’a même pas besoin de cliquer sur la publicité : il suffit qu’elle visite un site Internet l’affichant pour être infecté. Elle est alors renvoyée automatiquement vers un kit d’exploitation invisible permettant aux cybercriminels d’installer à distance des malwares sur son ordinateur.

« Certaines des charges utiles que nous avons analysées comprennent des chevaux de Troie, des portes dérobées et des logiciels espions, mais nous pouvons tout aussi bien imaginer que la victime se retrouve confrontée à une attaque par ransomware, » explique Robert Lipovsky, senior malware researcher chez ESET. « Cette menace montre combien il est important d’avoir un logiciel entièrement patché et d’être protégé par une solution de sécurité efficace et reconnue. Si l’utilisateur applique ces recommandations, il sera protégé contre ce genre d’attaque.» poursuit Robert Lipovsky.

« Stegano » fait référence à la sténographie, une technique utilisée par les cybercriminels pour cacher une partie de leur code malveillant dans les pixels d’images présents dans les bannières publicitaires. Ceux-ci sont masqués dans les paramètres contrôlant la transparence de chaque pixel. Cela entraîne un changement mineur des tons de l’image, rendant ces derniers invisibles à l’œil nu pour la victime potentielle.

Pour vous protéger, bannissez Flash de vos ordinateurs !

La Loterie nationale obligée de changer le mot de passe de 26.500 joueurs

Camelot, l’opérateur en charge de la Loterie Nationale du Royaume-Uni, a dû réinitialiser les mots de passe de ses joueurs après la découverte du piratage de 26.500 comptes d’utilisateurs.

Camelot, l’opérateur de la Loterie Nationale du Royaume-Uni, a annoncé que 26.500 comptes de joueurs en ligne ont été piratés, probablement en raison de mot de passe utilisés sur d’autres sites par ses propres clients. Camelot ne pense pas que ses propres systèmes ont été compromis. Pour l’entreprise, le fautif est le client qui utilise les mêmes identifiants sur plusieurs sites Internet. L’un d’eux a dû être piraté, bilan, l’accès au compte Camelot était facilité pour les pirates. Camelot possède 9,5 millions de joueurs. Les 26.500 comptes semble sortir tout droit des dernières fuites de données en date, DailyMotion en tête. Camelot confirme que 50 comptes clients ont été malmenés ces dernières heures. (SCM)

Ransomware : 10 conseils pour les éviter

Le ransomware, une menace bien réelle. Une fois qu’ils ont infecté un ordinateur ou un réseau d’entreprise, ces malwares en cryptent toutes les données et exigent le paiement d’une rançon pour pouvoir récupérer la clé de cryptage.

Les victimes d’un ransomware sont souvent démunies face à cet arrêt brutal de leurs systèmes, et se tournent vers différentes sources pour chercher de l’aide, mais il est déjà bien trop tard.

Heureusement, il existe de nombreux moyens d’anticiper ce type d’attaques avancées afin réduire leur impact. La clé ? Une solution de sauvegarde éprouvée. Qu’il s’agisse de logiciels de demandes de rançons, les attaques informatiques ciblent tout le monde : particuliers, petites entreprises, ou encore grands groupes. Une attaque réussie peut être particulièrement onéreuse et nuire à la réputation de la marque.

C’est pourquoi il est important de prendre conscience du danger et suivre les 10 conseils suivants :

1. Comprendre le ransomware : il est courant de considérer – à tort – que les PME ne constituent pas des cibles d’attaque intéressantes. En fait, les faits suggèrent même le contraire. Tout le monde est une cible : aucune entreprise, aucun compte bancaire ne fait exception.

2. Sécuriser tous les vecteurs de menace : les attaques d’un ransomware exploitent plusieurs vecteurs, notamment le comportement des utilisateurs, les applications et les systèmes. Les six principaux vecteurs d’attaque sont les e-mails, les applications web, les utilisateurs à distance, les utilisateurs sur site, le périmètre réseau et l’accès à distance. Une sécurité complète doit englober tous ces vecteurs. Un pare-feu ne suffit plus.

3. Sécuriser tous les angles d’attaque : en raison de leurs nombreux avantages les réseaux hybrides sont de plus en lus nombreux. La sécurisation efficace des applications SaaS ou Cloud, comme Office 365, nécessite une solution complète, conçue pour gérer les réseaux hybrides de façon centralisée.

4. Éduquer les utilisateurs : le comportement des utilisateurs peut être la plus grande vulnérabilité d’une entreprise. Une bonne sécurité est une combinaison de mise en œuvre, de suivi et d’éducation des utilisateurs, particulièrement contre les menaces comme l’hameçonnage, le harponnage, le typosquatting et l’ingénierie sociale.

5. Ne pas oublier les télétravailleurs : la révolution mobile stimule la productivité, la collaboration et l’innovation, mais elle entraine aussi un taux plus élevé de travailleurs à distance se connectant sur des appareils souvent personnels. Cela peut créer une faille de sécurité importante si les terminaux et les flux ne sont pas sécurisés.

6. Maintenir les systèmes à jour : lorsque des vulnérabilités dans des plateformes, des systèmes d’exploitation et des applications sont découvertes, les éditeurs publient des mises à jour et des correctifs pour les éliminer. Il faut donc s’assurer de toujours installer les dernières mises à jour, et ne pas utiliser de logiciels obsolètes qui ne seraient plus supportés par l’éditeur.

7. Détecter les menaces latentes. Toute infrastructure contient un certain nombre de menaces latentes. Les boîtes de réception d’e-mails sont remplies de pièces jointes et de liens malveillants qui n’attendent qu’un clic pour entrer en action. De même, toutes les applications, qu’elles soient hébergées localement ou basées dans le Cloud, doivent être régulièrement scannées et mises à jour avec leurs correctifs, permettant ainsi de lutter contre d’éventuelles vulnérabilités.

8. Empêcher les nouvelles attaques : le domaine du piratage est en évolution permanente, des attaques sophistiquées, ciblées ou de type « zero day » se multiplient et cibleront, un jour ou l’autre, toutes les entreprises. Pour les arrêter, il faut mettre en place une protection dynamique et avancée, avec une analyse de sandbox et un accès précis à des renseignements internationaux sur les menaces.

9. Utiliser une bonne solution de sauvegarde : un simple système de sauvegarde fiable permet de se remettre de nombreuses attaques en quelques minutes ou quelques heures, pour un coût dérisoire. Si les données sont corrompues, chiffrées ou volées par un logiciel malveillant, il suffit de les restaurer à partir de la dernière sauvegarde. Cela permet à une entreprise de, rapidement, reprendre ses activités.

10. Préserver la simplicité de la gestion : comme la complexité des réseaux et des menaces augmente, il est facile de laisser la gestion de la sécurité devenir un fardeau majeur pour le personnel informatique. Cette gestion complexe et décousue ouvre la porte à davantage de négligences qui peuvent affaiblir la sécurité. Pour réduire les risques et les coûts au minimum, il est nécessaire de mettre en place une solution simple et complète offrant une administration de la sécurité centralisée et une visibilité sur l’ensemble de l’infrastructure. (Par Wieland Alge, VP et DG EMEA)

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Nouveaux services numériques de confiance pour l’Imprimerie Nationale

Le Groupe Imprimerie Nationale présente ses nouveaux services numériques de confiance pour une sécurisation renforcée des identités digitales, et des droits et services associés.

A l’occasion du Salon des Assises de la Sécurité,  le Groupe Imprimerie Nationale, expert mondial en solutions sécurisées d’identité, présentera ses services numériques innovants pour simplifier et sécuriser identités digitales, données sensibles et flux. Document augmenté, sécurité et fiabilité des données personnelles dans l’open data : l’Imprimerie Nationale mettra en avant ses solutions numériques de confiance sur le stand n° 59.

Fidèle à sa tradition d’innovation collaborative au service de la cybersécurité, l’Imprimerie Nationale dévoilera ses solutions intégrant la nouvelle technologie de lutte contre la fraude ; le cachet électronique visible (CEV), signature électronique issue du standard 2D-Doc mis en place par l’ANSSI pour lutter contre la fraude documentaire.  Cette nouvelle version enrichie, disponible à coût très compétitif et très facile à mettre en œuvre, permet  désormais une validation en temps réel via une application mobile qui interroge une base de données pour garantir la validité du document et de son environnement (émetteur, données clé,…).

Cette convergence des sécurités physiques et logiques ouvre la voie à une nouvelle réalité, celle du document  augmenté : évolutif,  infalsifiable, connecté. L’Imprimerie Nationale présentera notamment ses dernières applications réalisées pour le secteur du transport (dispositif d’identification des véhicules  pour les VTC)  et de la protection de l’environnement (certificat qualité de l’air, Crit’Air) utilisant cette technologie.  Dans les deux cas, le CEV permet le contrôle, sur le terrain, par les forces de l’ordre et par les clients pour les VTC, de la conformité des informations.

L’Imprimerie Nationale déploiera en masse cette nouvelle technologie dès 2017  (plus de 30 millions de CEV) dédiée aux numériques de confiance

L’Imprimerie Nationale dévoile également la nouvelle version de sa plateforme Pass’IN, solution all-in-one d’identification forte,  de signature électronique et de contrôle d’accès intégrant la technologie NFC qui facilite et sécurise les échanges des données professionnelles sur tout type de support (tablette, mobile, PC).

Pass’IN permet de rationaliser, unifier, sécuriser et personnaliser la gestion physique et logique des identités et des accès. Cette solution, véritable socle de votre confiance numérique, permet de tracer, chiffrer et sécuriser toutes les étapes du cycle de vie des données sensibles (création, transmission, stockage et lecture) quel que soit votre environnement de travail.

Par sa capacité à investir dans les technologies de rupture et à exploiter tout le potentiel d’une technologie française, l’Imprimerie Nationale anticipe les nouveaux usages et propose à ses clients publics et privés des solutions simples, rapides, économiques et plus sécurisées facilitant ainsi leur transition numérique et les numériques de confiance. L’Imprimerie Nationale se positionne sur toute la chaîne de valeur numérique depuis l’entrée en relation  digitale, la validation, l’émission jusqu’à la gestion complète du cycle de vie et l’exploitation des données sensibles. Opérateur de confiance, elle sécurise de bout en bout l’ensemble des processus numériques.

Cybermenaces : les employés, de vilains petits e-canards ?

Un employé télécharge un logiciel malveillant toutes les 4 secondes et 1 employé sur 5 est à l’origine d’une faille de sécurité. Le volume des attaques de phishing continue d’augmenter et touche 80% des entreprises interrogées, les pirates préférant des méthodes reposant sur la messagerie et l’ingénierie sociale pour mener leurs attaques.

Check Point Software Technologies Ltd. vient de publier les résultats de son Security Report annuel et de l’enquête SANS : Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study. Ces deux études mettent en exergue les challenges majeurs auxquels sont confrontées les entreprises, et délivrent des recommandations aux responsables informatiques, à mesure que les entreprises continuent de se doter de protections contre les cybermenaces évolutives.

Pour la quatrième édition de leur Security Report, les chercheurs de Check Point ont analysé l’activité de plus de 31 000 gateways Check Point dans le monde entier, révélant ainsi des détails sur les logiciels malveillants connus et inconnus que rencontrent les entreprises, les tendances d’attaque, et l’impact des appareils mobiles dans l’entreprise. Les chercheurs ont également pu mesurer l’impact des failles de sécurité sur les entreprises, et les dépenses supplémentaires engendrées, au-delà des coûts de désinfection.

Dans l’enquête Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study, réalisée en partenariat avec le SANS Institute, un organisme de recherche et de formation sur la sécurité, les chercheurs ont interrogé plus de 300 professionnels de l’informatique et de la sécurité à travers le monde pour déterminer les menaces et les Cybermenaces que les entreprises doivent affronter, quand et comment ces menaces deviennent des incidents, les types de menaces qui ont le plus d’impact, et les défis que les entreprises rencontrent pour se protéger.

« Avec des milliards de nouvelles connexions chaque minute, le monde est plus interconnecté que jamais auparavant. Les innovations telles que le Cloud, la mobilité et l’Internet des objets, sont en train de transformer la manière dont nous déployons, consommons et protégeons la technologie, » déclare Amnon Bar-Lev, président de Check Point. « De plus en plus de logiciels malveillants sont introduits dans notre écosystème. Les techniques traditionnelles de sécurité sont incapables de les stopper. Pour s’en prémunir, il faut conserver de l’avance sur les choses que nous ne pouvons pas voir, connaître ou contrôler, et empêcher les attaques avant qu’elles ne se produisent. »

Ces deux études présentent une vision globale du paysage des menaces, des réseaux jusqu’aux postes de travail, et offrent leurs conclusions :

Cybermenaces : Les logiciels malveillants inconnus poursuivent leur croissance exponentielle et évolutive.

Les chercheurs ont constaté une multiplication par 9 de la quantité de logiciels malveillants inconnus qui empoisonnent les entreprises, notamment en raison des employés qui téléchargent un nouveau logiciel malveillant inconnu toutes les quatre secondes. Au total, près de 12 millions de nouvelles variantes de logiciels malveillants sont découvertes chaque mois. Plus de nouveaux logiciels malveillants ont été découverts au cours des deux dernières années que durant la décennie précédente.

Cybermenaces : La sécurité a pris du retard sur la mobilité.

Les smartphones et les tablettes représentent aujourd’hui 60 pour cent du temps de consultation des médias numériques. Les appareils mobiles en entreprise sont à la fois une malédiction en termes de sécurité et une bénédiction en termes de productivité. Bien que les employés ne souhaitent pas être la cause d’une faille de sécurité, 1 employé sur 5 sera toutefois à l’origine d’une faille en raison de logiciels malveillants mobiles ou de connexions Wi-Fi malveillantes.

Cybermenaces : Les postes de travail sont le point de départ de la plupart des menaces.

Parmi les entreprises interrogées, les postes sont à l’origine de la plupart des failles de sécurité et sont l’élément le plus critique de la cybersécurité. Les agresseurs préfèrent attaquer via la messagerie dans 75% des cas, et 39% des attaques menées contre les postes parviennent à contourner les gateways de sécurité réseau. Les recherches précisent que 85% des menaces sont découvertes une fois qu’elles ont réussi à se glisser dans l’entreprise.

Les deux rapports concluent que les entreprises devraient se doter de la meilleure architecture de sécurité prévoyante possible afin de pouvoir faire face aux complexités actuelles et futures en matière de sécurité informatique. Cette architecture devrait intégrer des composants critiques pour l’entreprise moderne : prévention avancée des menaces, protection des appareils mobiles, et segmentation du réseau pour une supervision approfondie.

Pour consulter le Rapport Sécurité 2016 de Check Point, rendez-vous sur checkpoint.com/securityreport.

Les trois principales implications de sécurité de l’IoT

Les professionnels de la sécurité informatique font face depuis une dizaine d’années au raz-de-marée que provoque l’augmentation des connexions d’utilisateurs et de terminaux pour accéder aux ressources de l’entreprise ; dans le même temps, ils s’efforcent de réduire la surface d’exposition aux attaques en éliminant autant de points d’accès que possible.

Pour ce faire, ils procèdent généralement à un inventaire des connexions, ils consolident les systèmes sur le réseau et les serveurs ciblés, ils créent des portails en alternative aux accès à distance, et ils opèrent une corrélation avancée des événements de sécurité au moyen d’une solution centrale de sécurité.

Introduire des dispositifs IoT dans un environnement revient à ajouter un nombre inconnu de nouvelles portes à un bâtiment qui en compte déjà 100 dont l’accès est à peine contrôlé. En 20 ans, nous sommes passés d’un appareil par utilisateur à quatre ou cinq par personne et bientôt nous ne saurons probablement plus combien notre environnement compte de points d’accès exploitables connectés à Internet.

Rien que l’audit et l’inventaire de ces terminaux apparaissent comme des tâches monumentales, or c’est la première étape d’une stratégie de protection efficace. L’accessibilité future de dispositifs IoT sur le réseau a des incidences sur la sécurité. Voici trois implications qu’il convient de garder à l’esprit :

La prolifération des dispositifs IoT augmente la surface d’attaque
Pensez aux conditions d’accueil des personnes dans un grand immeuble de bureaux d’une ville moyenne. Il est possible que de nombreuses portes ne soient pas gardées, mais la progression du flux est guidée vers un guichet d’accueil ou un hall d’entrée central où les personnes titulaires d’un badge le présentent tandis que les autres doivent se soumettre à des procédures de vérification d’identité avant de se voir remettre un badge qui les autorise à aller plus loin. Pour d’autres types d’accès, l’approche n’est pas différente ; en instaurant une connexion centrale de courtage, au moins pour les requêtes émanant de l’extérieur de la surface d’attaque, l’entreprise peut établir des contrôles à un point unique d’entrée/sortie.

Suffisamment anodins pour être ignorés, mais suffisamment intelligents pour être dangereux
On a trop souvent tendance à réduire l’IoT à un grille-pain intelligent. Et c’est une partie du problème.
La plupart des « objets » connectés sont d’une telle simplicité qu’on banalise leur présence ou ce sont des outils ou des fonctions intégrées dont on ignore même l’existence. On en vient à oublier que, tout anodin qu’ils aient l’air, ces dispositifs sont connectés à Internet. Ce qui les rend aussi intelligents que quiconque décidera d’y accéder ou de s’en servir.

L’objet entre vos mains, à qui appartient-il réellement ?
Ce qui nous amène à la troisième préoccupation : à qui appartient réellement ou qui contrôle le dispositif IoT avec lequel vous vivez ? Est-ce vous qui l’entretenez ? Espérons que quelqu’un s’en charge car faute de correctifs et de maintenance, il y a fort à parier que votre dispositif IoT figurera bientôt dans une base de données des vulnérabilités avec le risque d’être exploité immédiatement après. S’il y a effectivement maintenance, qui y a accès ? Et même si vous avez la réponse à cette question, que savez-vous de la politique de sécurité du fournisseur concerné ? Pour revenir au point précédent, votre sécurité dépend de la vigilance dont fait preuve celui à qui vous confiez des droits d’accès au réseau de votre entreprise. Effrayant, non ? Mais à nouveau, c’est en suivant les bonnes pratiques de gouvernance des accès, comme l’utilisation d’une connexion de courtage comme indiqué précédemment, que vous saurez qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment.

Le nombre des points d’accès et des dispositifs connectés présents sur votre réseau va très certainement continuer d’augmenter au cours des prochaines années. Avez-vous adopté des mesures pour prévenir les risques de compromission liés aux dispositifs IoT ? (Par Thierry Tailhardat, Directeur France de Bomgar)

Cybersécurité/Cyberattaque : les mauvaises habitudes persistent

Cyberattaque : Bien que la prise de conscience s’améliore pour 82 % des entreprises, elles peinent toujours à mettre en place les bonnes pratiques dans les domaines critiques.

Alors que 82 % des organisations constatent une progression de l’industrie de la sécurité informatique dans la lutte contre les cybermenaces, cette prise de conscience est entamée par des pratiques sécuritaires volontairement nuisibles dans des domaines sensibles comme la sécurité des comptes à privilèges, l’accès à distance de fournisseurs tiers et le cloud, selon les résultats d’une étude internationale commissionnée et publiée par CyberArk.

La 10e enquête annuelle internationale « Threat Landscape Report » sur le paysage des menaces avancées 2016 de CyberArk, porte sur « la cybersécurité : hier, aujourd’hui et demain ». Ce rapport examine si les entreprises internationales ont appris et appliqué les leçons sur les cyberattaques, et comment leurs priorités en termes de sécurité et de prises de décisions sont influencées.

Malgré les campagnes de sensibilisation, les mauvaises pratiques de sécurité sont toujours présentes
L’importante médiatisation des cyberattaques a renforcé la prise de conscience actuelle sur la nécessité d’une cybersécurité renforcée. Toutefois, puisque les bonnes pratiques en termes de protection ne sont pas pour autant renforcées, les progrès des entreprises dans ce domaine sont directement impactés.

.         79 % des entreprises interrogées indiquent avoir tiré des leçons des principales cyberattaques et avoir mis en place les actions nécessaires pour améliorer leur sécurité contre 76 % en France.

o   67 % pensent qu’à l’heure actuelle leurs PDG ou membres du conseil d’administration assurent une direction claire en matière de cybersécurité, contre 57 % en 2015.

o   Cette prise de conscience a engendré plusieurs actions majeures : le déploiement de solutions de détection de malwares (25 % au niveau global, 32 % en France), de sécurité des points d’accès (24 % au niveau global, 30 % en France) et d’analyses de sécurité (16 % au niveau global contre 17 % en France).

·          55 % des répondants indiquent que leur organisation a changé et adopté des processus avancés pour la gestion des comptes à privilèges. Cette proportion s’élève à 61 % pour la France.

o   Malgré cela, 40 % des organisations stockent toujours les mots de passe admin et de comptes à privilèges dans un document Word ou Excel, et 28 % utilisent un serveur partagé ou une clé USB.

·         49 %, soit près de la moitié des organisations, autorisent des fournisseurs extérieurs (comme les entreprises de gestion logistique et informatique) à accéder à distance à leurs réseaux internes.

o   Bien que la majorité des sondés sécurisent et surveillent cet accès, les entreprises du secteur public sont celles ayant le moins de contrôle en place pour l’accès des fournisseurs extérieurs ; 21 % d’entre-elles n’ont aucune sécurité et 33 % ne surveillent pas cette activité.

Un cyber-état d’esprit : trouver l’équilibre entre peur et excès de confiance
Les organisations adoptent de plus en plus un état d’esprit post-intrusion, c’est-à-dire qu’elles se préparent à gérer une cyberattaque et à adapter leur activité en cas d’intrusion. Cette anticipation conduit à des mesures positives pour la planification post intrusion, mais on peut se demander si cet excès de confiance n’affecte pas leur capacité à se protéger contre les cyberattaques :

·         En 2016, 75 % soit trois personnes sur quatre ayant un pouvoir décisionnel dans les services informatiques pensent pouvoir empêcher des pirates informatiques de s’introduire dans leur réseau interne, contre 44 % en 2015.

o   Cela dit, 36 % pensent qu’un pirate informatique a actuellement accès à leur réseau ou y a accédé au cours des 12 derniers mois.

o   46 % pensent que leur organisation a été victime d’une attaque par ransomware au cours des deux dernières années.

·         82 % des sondés pensent à présent que l’industrie de la sécurité informatique fait en général des progrès contre les cyberattaques.

o   17 % pensent que le secteur est en déclin.

·         Presque toutes les organisations (95 %) ont un plan de réponse cyber-sécuritaire d’urgence.

o   Cette préparation appropriée est affectée par un manque de communication et de tests ; seules 45 % des entreprises communiquent et testent régulièrement leur plan avec l’ensemble du personnel de leurs services informatique.

·         68 % des organisations indiquent que perdre leurs données clients est l’une de leurs préoccupations principales en cas de cyberattaques.

o   60 % des utilisateurs du cloud y stockent leurs données clients.

o   57 % des organisations qui stockent des informations sur le cloud ne font pas entièrement confiance à leur fournisseur cloud et à sa capacité à protéger leurs données.

·         Concernant l’identification des étapes les plus difficiles à gérer lors d’une cyberattaque, les installations intempestives de malware sont classées en premier (41 %), suivies par une appropriation des comptes à privilèges (25 %).

A observer : émergence de futurs risques
Alors que les cyberattaques continuent d’être commises contre des institutions de confiance comme les gouvernements, les systèmes financiers et les services publics, les sondés ont identifiés quels types de cyberattaques ou de cyber tactiques les inquiètent le plus. Les répondants ont également partagé les scénarios qui selon eux représentaient la menace potentiellement la plus catastrophique.

·         Les sondés listent les types de cyberattaques suivantes comme étant leur première préoccupation pour les 12 mois à venir : attaques par déni-de-service distribué (DDoS) (19 %), l’hameçonnage (14 %), les ransomwares (13 %), l’exploitation des comptes à privilèges (12 %) et les intrusions de périmètre (12 %).

·         Les attaques contre les systèmes financiers, y compris la perturbation de marchés internationaux est la menace qui est perçue par 58 % des personnes interrogées comme étant potentiellement la plus catastrophique, suivie par les attaques endommageant massivement les ressources primaires (55 %) et celles ayant un impact sur les services publics comme les services de santé et les hôpitaux (51 %). En France, 48 % partagent le sentiment relatif aux systèmes financiers, mais 73 % estiment qu’une cyberattaque de grande ampleur contre des infrastructures critiques pouvant conduire à des pannes de courant ou des problèmes pouvant toucher la qualité de l’eau par exemple seraient catastrophiques.

Cyberattaque : L’impact d’une intrusion dans les données clients et la responsabilité des entreprises
L’enquête a montré une image globale variée en termes de préparation pour une surveillance réglementaire accrue et en termes d’impact sur des programmes de cybersécurité et de responsabilité :

·         Cyberattaque : Même si 70 % des sondés indiquent que la menace d’actions en justice et d’amendes influence le niveau d’implication des cadres ou des conseils d’administration, 22 % ne prend pas en compte les frais d’amendes ou de justice (19 %) dans le coût potentiel d’une intrusion.

·       Cyberattaque : Ce qui inquiète le plus les sondés internationaux sur les conséquences d’une cyberattaque est la perte de données client (68 %), d’informations financières (52 %), de la confiance des clients (35 %), de leur réputation (33 %) et de leur capacité à opérer (32 %).

·        Cyberattaque : Presque sept sondés sur dix (69 %) ont déclaré que leur priorité en cas de cyberattaque serait de stopper l’intrusion, d’expulser les intrus, puis de détecter la source de l’intrusion (53 %).

o   Peu de répondants ont mis le fait de notifier leur conseil d’administration ou leur PDG (26 %), l’ensemble du personnel (25 %) et les clients (18 %) comme une priorité.

Près de la moitié des français n’achèterait pas à une entreprise piratée

78 % des français souhaitent plus de condamnations et des sanctions plus sévères envers les cyber criminels qui volent les données personnelles.

F5 Networks a présenté dernièrement les résultats d’une étude sur les attitudes des français face au piratage. L’étude révèle que les français prennent conscience des problèmes liés au piratage – avec 47 % qui affirment qu’ils n’ouvriraient pas de compte, ne partageraient pas de données ou n’achèteraient pas à une entreprise déjà piratée par le passé (50 % en UK – 51 % en Allemagne).

Même si 49 % des français changent parfois ou à chaque fois leur mot de passe si une entreprise dans laquelle ils possèdent un compte a été piratée, nous sommes encore 17 % à ne jamais changer nos mots de passe après le piratage d’une entreprise dans laquelle nous possédons un compte (8 % en UK – 9 % en Allemagne).

Les motivations des pirates
Selon les français, les pirates sont principalement motivés par le fait de gagner de l’argent grâce au vol de données personnelles (60 %), suivi par la possibilité de souligner des failles dans l’entreprise et les solutions de sécurité (9 %) puis de dérober des secrets d’affaires (8 %). Nous sommes également près de 60 % à penser que les pirates deviennent plus professionnels (72 % en UK – 64 % en Allemagne) et 22 % à penser que les employés ne reçoivent pas des formations appropriées en matière de cybersécurité.

A qui la faute ?
Les français sont partagés : 39 % d’entre eux pensent que la responsabilité doit être attribuée aux solutions de sécurité elles-mêmes, alors que 37 % pensent que l’équipe IT et sécurité est responsable, si l’entreprise est victime d’une cyber attaque. Alors que les britanniques et les allemands sont plus tranchés : ils sont respectivement 52 % et 53 % à penser que la responsabilité doit être attribuée à l’équipe IT et sécurité. 49 % des français estiment également que les entreprises ne prennent pas assez de mesures pour elles-mêmes et leurs clients afin de se protéger contre les cyber criminels, comparativement à 61 % en Angleterre et 46 % en Allemagne. « Les individus pensent de plus en plus qu’il est de la responsabilité des entreprises de mener la lutte contre les cyber criminels et de s’assurer qu’elles protègent les données de leurs clients. Alors que les consommateurs doivent améliorer leur comportement en ligne en pensant à la sécurité, la protection des données reste la responsabilité de l’entreprise », pense Gad Elkin, directeur de la sécurité EMEA chez F5 Networks.

Que faire ?
Lorsque l’on demande aux consommateurs comment les entreprises doivent-elles améliorer leur façon de se protéger contre les hackers, “Investir dans les technologies de sécurité” arrive en première position dans les trois pays (61 %), suivi par “une meilleure éducation des consommateurs sur la menace” et ”partager leurs (les entreprises) connaissances sur la menace” en troisième position.

Et si les français pouvaient tous pirater…
Si l’étude a également permis de révéler que près d’un français sur 5 place les hackers du côté « des bons » (contre seulement 1 britannique sur 10), ils sont 37 % à citer les banques et 22 % le secteur public, parmi leurs victimes – s’ils pouvaient pirater pour une raison ou une autre (voler des données, découvrir des secrets d’affaires ou gagner de l’argent) sans aucune conséquence.

« Les chiffres de l’étude montrent que l’ensemble des consommateurs à travers l’Europe sont disposés à quitter un prestataire pour choisir un concurrent non piraté. La cyber sécurité devient donc un avantage concurrentiel pour les entreprises et non plus seulement un centre de coûts – et celles-ci doivent trouver comment améliorer leurs propres défenses d’une part, et comment éduquer les consommateurs sur les risques informatiques d’autre part. »

L’état du spam et du phishing au premier trimestre 2016

Une étude sur le spam et le phishing au premier trimestre 2016 montre que le nombre de spams contenant des pièces jointes malveillantes ont augmenté de 50 % au cours des trois premiers mois de 2016.

Bitdefender, spécialiste des solutions de sécurité informatique souligne quelques tendances de fond au cours du premier trimestre 2016. Les spammeurs utilisent des techniques d’attaque de plus en plus pointues et ciblées contrairement à l’envoi en masse de spam, chose courante ces dernières années. Les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud sont devenus des cibles privilégiées par les pirates pour diffuser des codes malveillants. VBS Downloader, Upatre, Andromeda et JS Downloader ont été les downloaders les plus bloqués par Bitdefender. Ce type de logiciel malveillant est intégré dans des pièces jointes. Une fois installé, le programme télécharge différents malware sur les systèmes infectés. Au premier trimestre 2016, une pièce jointe sur sept contenait un ransomware. Les extensions de fichier les plus utilisées sont les archives (Zip, Rar, etc.), ce qui démontre une volonté d’échapper aux filtres Antispam. Le format ZIP dissimule des fichiers Javascript dans 95% des cas et reste le  moyen de diffusion essentiel du ransomware Locky.

En ce qui concerne le phishing, les modèles d’attaques impliquant les services de partage et de stockage en ligne ont détrôné les secteurs de la vente et du paiement en ligne, traditionnellement prisés des cybercriminels.  Au cours du premier trimestre 2016,  les services les plus touchés étaient Apple, Paypal et Google.

Dans les prochains mois, il est fort probable que les tentatives de spear-phishing, les chevaux de Troie et les ransomwares tendront à augmenter en raison des réussites récentes (et lucratives) de fuite de données sensibles utilisant les identifiants de responsables gouvernementaux, de chefs d’états ou, des personnalités politiques etc. par les cybercriminels. Les évènements internationaux majeurs tels que les élections présidentielles américaines, les Jeux Olympiques, le soutien à des œuvres humanitaires par exemple, constituent autant d’opportunités à exploiter par les cybercriminels.

Chiffrement : 27% des certificats sur Yahoo non réédités

Selon Venafi, Yahoo n’a pas pris les mesures pour se protéger et utilise des pratiques de chiffrement très faibles.

Chiffrement : Les équipes du laboratoire de recherche Vénafi – « Venafi Labs », ont analysés des données via TrustNet, la base de données mondiale sur les « Certificate Intelligence » et ont constaté que 27% des certificats sur Yahoo n’ont pas été réédités depuis janvier 2015. Même si les certificats sont remplacés, ce qui pourrait réduire les dégâts, Yahoo ne peut avoir la certitude que les hackers n’ont pas les accès actuels aux communications cryptées. Seulement 2,5% des 519 certificats déployés l’ont été durant les 90 derniers jours. Il est donc très probable que Yahoo! n’ait pas la capacité de trouver et remplacer des certificats numériques rapidement… Et malheureusement c’est un problème très commun, même pour les grandes organisations qui ont une présence importante en ligne.

Les données étudiées par « Venafi Labs » comportent un nombre impressionnant de certificats Yahoo qui utilisent MD5, une fonction de hachage cryptographique pouvant être renversée par une attaque brutale : MD5 souffre de sérieuses failles qui sont par ailleurs très bien connues. Par exemple Flame, une famille de logiciels malveillants souvent utilisés par les départements espionnage de certains pays, a exploité une vulnérabilité MD5. Tous les certificats MD5 utilisés par Yahoo aujourd’hui et bien d’autres certificats évalués par « Venafi Labs » sont émis par les entreprises elles-mêmes. Un certificat MD5 actuel utilise des caractères génériques (*.yahoo.com) et a une date d’expiration de 5 ans. Les certificats de ce type (avec des dates d’expirations très longues et émis par les entreprises elles-mêmes ou encore ceux qui utilisent des caractères génériques) sont tous les symptômes d’un contrôle cryptographique très faible.

Chiffrement faible !

41% des certificats de Yahoo sur l’ensemble des données de TrustNet utilisent SHA-1, un algorithme de hachage qui n’est plus considéré comme sécurisé contre des détracteurs disposant de gros moyens financiers. Les principaux vendeurs de navigateurs ont déclaré qu’ils arrêteraient les certificats SHA-1 en janvier 2017. « N’importe laquelle de ces questions cryptographiques, laisserait une organisation extrêmement vulnérable aux attaques des communications cryptées et leur authentification. explique Hari Nair, Cryptographic researcher chez Venafi. Au niveau collectif, cela soulève de sérieuses questions sur le fait que Yahoo puisse avoir la visibilité et la technologie nécessaire pour protéger les communications cryptées et assurer aux utilisateurs leur vie privée.« .

Yahoo n’a pas remplacé ses clés cryptographiques et ses certificats numériques durant les 90 derniers jours, en aucune façon cela ne pourrait représenter une réaction coordonnée face à une intrusion. Fait encore plus troublant, les fragilités connues sur les certificats MD5 associées avec des « Wildcard certificate » qui ont une date d’expiration de 5 ans, montrent clairement que Yahoo manque d’une vision approfondie sur sa position au niveau de la sécurité informatique. Les organisations utilisent le chiffrement pour tout sécuriser – sans une connaissance approfondie de risques cryptographiques, il n’y a absolument aucun moyen d’être certain de préserver sécurité et vie privée.

Lurk : business des codes malveillants

Pourquoi le groupe cybercriminel Lurk monétise l’exploit kit Angler, son outil le plus puissant ? Bienvenue dans le business des codes malveillants !

Au début de l’été, Kaspersky Lab a participé à l’arrestation de membres du gang Lurk, suspectés d’avoir dérobé plus de 45 millions de dollars, grâce à des codes malveillants, auprès d’un certain nombre d’entreprises et de banques en Russie. Il s’agit du plus grand groupe cybercriminel financier capturé ces dernières années. Cependant, il ne s’agissait pas du seul méfait de Lurk. D’après l’analyse de l’infrastructure informatique qui se cache derrière le malware du même nom, ses auteurs ont développé et louent leur kit d’exploitation de vulnérabilités à d’autres cybercriminels. Le kit Angler est un jeu de programmes malveillants capable d’exploiter les failles de sécurité de logiciels répandus afin d’installer en toute discrétion des malwares supplémentaires sur les PC.

Angler : un outil puissant pour la propagation de tous types de malwares
Le kit d’exploitation Angler est, depuis plusieurs années, l’un des outils les plus puissants disponibles sous le manteau pour les pirates. La dernière fois que l’on a entendu parler d’Angler remonte à la fin de 2013, lorsque le kit a été proposé en location. Plusieurs groupes cybercriminels s’en sont servi pour propager différents types de malwares : adwares, malwares bancaires, ou ransomwares. Ce kit d’exploitation a été utilisé activement par le groupe à l’origine de CryptXXX, l’un des ransomwares les plus virulents et dangereux sur Internet, de TeslaCrypt et d’autres menaces. Angler a également été utilisé pour la propagation du cheval de Troie bancaire Neverquest, conçu pour attaquer près d’une centaine de banques différentes. Les activités d’Angler se sont interrompues juste après l’arrestation du groupe Lurk.

Les services de banques en lignes principalement visés par des codes malveillants
Comme l’a montré l’étude réalisée par les experts en sécurité, le kit Angler a été créé à l’origine dans un unique but : fournir au groupe Lurk un moyen de diffusion fiable et efficace, lui permettant de cibler les PC à l’aide de son malware bancaire. Etant un groupe très fermé, Lurk s’est efforcé de conserver la maîtrise de son infrastructure cruciale au lieu d’en sous-traiter certaines parties à l’instar d’autres groupes. Cependant, en 2013, la situation a changé et la bande a ouvert l’accès à son kit pour tous ceux disposés à payer.

Nous supposons que la décision de Lurk d’ouvrir l’accès à Angler a été en partie motivée par une nécessité financière. A l’époque où le groupe a mis Angler en location, la rentabilité de sa principale activité – le cybervol d’entreprises – était en baisse sous l’effet d’une série de mesures de sécurité mises en place par les développeurs de logiciels de banque à distance, ce qui a rendu la tâche beaucoup plus difficile pour ces pirates. Or, à cette même époque, Lurk devait entretenir à ses frais une infrastructure réseau et un “personnel” considérables. Le groupe a donc décidé d’élargir ses activités et y est parvenu dans une certaine mesure. Tandis que le cheval de Troie bancaire Lurk menaçait exclusivement des entreprises russes, Angler a été employé dans des attaques visant des utilisateurs du monde entier. Son développement et son support – n’était que l’une des facettes de l’activité de Lurk. En l’espace de plus de cinq ans, le groupe est passé de la création de malware très puissant pour le vol automatisé de fonds avec des logiciels de banque à distance, à des stratagèmes évolués impliquant des fraudes à base d’échange de carte SIM et des spécialistes du piratage de l’infrastructure interne des banques.

Filtre anti espion sur les prochains Hewlett-Packard

Le géant de l’informatique Hewlett-Packard s’associe avec 3M pour préinstaller sur ses prochains ordinateurs portables professionnels un filtre anti espion.

Filtre anti espion – Quoi de plus courant que de croiser à la terrasse d’un café, dans le train ou dans un aéroport ces fiers commerciaux pressés de travailler, même dans un lieu non sécurisé. Autant dire que collecter des données privées, sensibles, en regardant juste l’écran de ces professionnels du « c’est quoi la sécurité informatique ? » est un jeu d’enfant.

Hewlett-Packard (HP), en partenariat avec 3M, se prépare à commercialiser des ordinateurs portables (Elitebook 1040 et Elitebook 840) dont les écrans seront équipés d’un filtre anti voyeur. Un filtre intégré directement dans la machine. Plus besoin d’utiliser une protection extérieure.

Une sécurité supplémentaire pour les utilisateurs, et un argument de vente loin d’être négligeable pour le constructeur. Selon Mike Nash, ancien chef de la division de sécurité de Microsoft et actuellement vice-président de Hewlett-Packard, il est possible de croiser, partout, des utilisateurs d’ordinateurs portables sans aucune protection écran. Bilan, les informations affichés à l’écran peuvent être lues, filmées, photographiées.

Le filtre pourra être activé et désactivé à loisir.

Pirater des systèmes biométriques à partir de vos photos Facebook

Des chercheurs découvrent comment pirater des systèmes biométriques grâce à Facebook. Les photographies sauvegardées dans les pages de Facebook peuvent permettre de vous espionner.

De nombreuses entreprises de haute technologie considèrent le système de reconnaissance faciale comme l’une des méthodes fiables pour être reconnu par votre ordinateur. J’utilise moi-même la reconnaissance biométrique digitale, rétinienne et du visage pour certaines de mes machines. C’est clairement un des moyens simples et fiables de vérification d’une identité. Cependant, des chercheurs prouvent que la biométrie peut se contourner, dans certains cas, avec une photo, de la colle…

Une nouvelle découverte vient de mettre à mal, cette fois, la reconnaissance faciale mise en place par Facebook. Comme je pouvais vous en parler en 2014, Facebook met en place une reconnaissance faciale que des commerçants Américains ont pu tester avec succès. Des chercheurs ont découvert que cette prouesse technologique n’est pas encore parfaite et sujette au piratage. Des pirates peuvent utiliser votre profil Facebook, et les photos sauvegarder.

Systèmes biométriques

Des étudiants de l’Université de Caroline du Nord ont expliqué lors de la conférence d’Usenix, à Austin, avoir découvert une nouvelle technique particulièrement exaspérante pour intercepter l’intégralité d’un visage, via Facebook. Le rendu 3D et certaines « lumières » peuvent permettre de cartographier votre visage en deux clics de souris. Les chercheurs ont présenté un système qui créé des modèles 3D du visage via les photos trouvées sur Facebook. Leur modèle 3D va réussir ensuite à tromper quatre systèmes de reconnaissance faciale… sur 5 testés : KeyLemon, Mobius, TrueKey, BioID, et 1D.

Pour leur étude, 20 cobayes volontaires ont participé à l’expérience. Leurs photos sont tirées d’espaces publiques comme Facebook, mais aussi LinkedIn et Google+. La modélisation des visages à partir de 27 images différentes va permettre de créer des modèles en 3D, avec des animations faciales : bouches, yeux… Les chercheurs ont reconstruit les visages via les bouts trouvés sur les différentes photographies.

IDICore : En un clic, ils savent tout de vous

La société IDI annonce être capable de fournir la moindre information sur les Américains. Dans IDICore, chaque mouvement physique, chaque clic, chaque jeu, chaque endroits visités sont répertoriés.

La société Interactive Data Intelligence (IDI – IDCORE), basée en Floride, présage de l’avenir « Big Brother » qui s’ouvre à nous. La société a construit un profil sur l’ensemble les adultes américains en regroupant l’ensemble des données des ressortissants locaux dans une base de données géante. Chaque mouvement, chaque clic de souris, chaque jeu utilisé, chaque endroit visité, IDI a collecté, sauvegardé, classé les informations. Comment ? En louant des accès à des bases de données. Pour 10 dollars, comme le rappel Bloomberg, les fouineurs professionnels sont en mesure de rechercher et trouver la moindre information sur les américains : adresses publiques et non publiques, photos de voiture… Ils peuvent combiner ces informations avec celles des sociétés marketing et vous combiner des informations pouvant aller jusqu’à la dernière visite chez l’épicier du coin, ce que vous avez mangé hier soir, et prédire vos futurs comportements.

idiCORE : Minority Report is back

IDI semble être la première entreprise à centraliser et à « militariser » toutes ces informations pour ses clients. Son service de base de données est baptisé idiCORE. Il combine des dossiers publics, des données démographiques et comportementales. Le responsable d’IDI, Derek Dubner, indique que son système possède un profil sur tous les adultes américains, y compris les jeunes qui ne seraient pas présents dans des bases de données classiques.

Du bluff marketing ou véritable “Big Brother” ?

Derek Dubner n’a proposé, pour le moment, aucune démonstration de son idiCORE. Il indique que ces profils comprennent toutes les adresses connues, les numéros de téléphone et adresses mail ; les adresses des anciennes et nouvelles propriétés ; il en va de même des véhicules anciens et actuels ; des potentiels actes criminels : excès de vitesse sur place ; les registres de vote ; permis de chasse ; les noms et numéros de téléphone des voisins. Les rapports proposés par idiCORE contiendraient aussi des photos de voitures prises par des entreprises privées en charge de la collecte automatisée des plaques d’immatriculation, avec coordonnées GPS.

Bref, la société IDI présage de l’avenir « Big Brother » qui s’ouvre à nous. Et il est de plus en plus moche !

Le PDG du géant du e-commerce Alibaba défend la contrefaçon

Alors que le volume de produits contrefaits ne cesse de croître, Jack Ma, PDG du géant du     e-commerce Alibaba, a affirmé lors d’une réunion avec des investisseurs à Hangzhou le 14 juin dernier que « les faux produits présentent aujourd’hui une meilleure qualité et un meilleur prix que les vrais produits » avant d’ajouter que ces produits sont fabriqués dans les mêmes usines avec les mêmes matériaux que les originaux mais n’utilisent simplement pas le même nom.

Ces propos rapportés par le Wall Street Journal ont évidemment provoqué de vives réactions dans le monde de l’industrie du luxe, un des secteurs les plus atteints par la contrefaçon, et posent à nouveau la question du rôle des plateformes de e-commerce dans la lutte contre la contrefaçon.

Alibaba accusé de faciliter la contrefaçon
Fin janvier, l’administration d’état du commerce et de l’industrie chinoise faisait déjà publiquement état d’une prolifération de faux, de vendeurs non-agréés et de pratiques illégales sur les plateformes de vente d’Alibaba, et principalement sur Taobao. Était notamment concernée la maroquinerie de luxe.
En mai dernier, le groupe de luxe français Kering avait d’ailleurs porté plainte aux États-Unis contre Alibaba, pour la second fois, en considérant que le groupe encourageait la commercialisation de produits contrefaits, notamment par la vente de mots clefs et les suggestions de son moteur de recherche, et en tirait profit en toute connaissance de cause.

L’insuffisante implication d’Alibaba dans la lutte contre la contrefaçon
Les méfiances à l’égard du géant chinois sont tangibles. L’adhésion du géant de l’e-commerce à la coalition anti-contrefaçon (Anti-Counterfeiting Coalition Internationale) avait d’ailleurs été suspendue en raison du retrait de certaines maisons de luxe préoccupées par la vente de produits contrefaits sur ses plateformes. Alors que groupe chinois avait pourtant amorcé une opération de communication assurant qu’il se mobilisait activement pour la lutte contre la contrefaçon sur ses sites, le récent discours tenu par son PDG, qu’il justifie par le nouveau business model inhérent à Internet, suscite des doutes quant à la politique réellement poursuivie par le groupe.

Des propos « consternants »
Guillaume de Seynes, président du Comité Colbert et directeur de la maison Hermès, a alors déclaré qu’il trouvait ces propos « consternants » et qu’ils constituaient une atteinte directe aux droits de propriété intellectuelle. Il avait alors souligné que la lutte contre la contrefaçon était particulièrement difficile à mener dans la mesure où un certain nombre de plateformes digitales ne procèdent à aucun contrôle des produits mis en ligne.

Simples intermédiaires techniques, ces plateformes bénéficient d’un régime de responsabilité allégé. Elles ne sont en aucun cas soumises à une obligation générale de surveillance et ne sont tenues que du retrait des contenus illicites qui leur seraient notifiés. Toutefois, elles pourraient être tenues pour responsables de la mise en ligne de produits contrefaisants dès lors qu’elles jouent un rôle actif si elles fournissent des conseils précis pour chaque vendeur et ont une connaissance effective des annonces. En revanche, la seule mise en place d’un système de filtrage automatisé des contenus ne suffira pas à qualifier la plateforme d’éditeur de contenus et à les priver du régime de responsabilité atténué.

Pour autant, depuis son entrée en Bourse, le groupe Alibaba fait face à une importante crise de crédibilité en allant à l’encontre d’une coopération efficace pour assainir le marché. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM (http://www.acbm-avocats.com)

Des experts du piratage informatique seront bientôt défiés par une machine du DARPA

Au mois d’Août, sept machines participeront au premier tournoi international de défense informatique, et le vainqueur affrontera des experts du piratage informatique, selon l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense DARPA, une agence du département américain de la Défense chargée de développer de nouvelles technologies pour l’armée américaine.

La DARPA a également annoncé qu’elle organiserait le Cyber Grand Challenge, un programme pluriannuel qui s’achèvera le 4 août à Los Angeles sur une compétition de cyberdéfense sans précédent ouverte au public. Cet événement sera organisé en collaboration avec DEF CON, l’une des conventions annuelles de piratage informatique les plus grandes et les plus reconnues au monde. Pendant cette compétition, les programmateurs des sept équipes finalistes se retireront et laisseront leur machine se battre de manière autonome pour remporter le grand prix, qui vaut des millions de dollars.

En outre, la machine de l’équipe qui remportera la compétition devra ensuite faire face aux meilleurs hackers, les vainqueurs de la compétition « Capture the Flag » (CTF) de DEF CON, qui aura lieu le 5 août, a indiqué la DARPA. « Ce sera la première fois que des concurrents mécaniques participent à l’événement, et cela pourrait annoncer le jour où l’ordinateur deviendra le grand maître de la cyberdéfense, comme cela s’est produit avec les échecs et Jeopardy! », a déclaré la DARPA dans un communiqué.

Capture the Flag

Le premier Grand Challenge de la DARPA était une compétition pour voitures autonomes organisée en 2004. Bien que l’événement ait été un échec, aucun véhicule robotisé n’ayant réussi à finir le parcours, cette compétition a cependant incité de nombreuses autres entreprises, dont Google, à s’intéresser à la fabrication de véhicules autonomes.

La DARPA souhaite à présent organiser la même compétition pour la cyberdéfense. D’après l’agence, le processus de recherche et de correction de bogues, de cracks ainsi que d’autres vecteurs d’infection reste en effet encore artisanal. Avec le développement de l’Internet des objets (IdO), la sécurité des systèmes informatiques doit évoluer vers un processus extensible et largement automatisé.

Cependant, « contrairement aux voitures autonomes, pour lesquelles le chemin vers l’autonomie complète, aussi difficile soit-il, n’est qu’une question de progrès technologique, nous ignorons encore si l’autonomie de raisonnement exigée par la cyberdéfense est possible à atteindre », a expliqué le directeur de programme de la DARPA Mike Walker, qui a organisé le Cyber Grand Challenge en 2013.

« De la même manière que le premier vol effectué par les frères Wright n’est pas allé loin mais a déclenché une chaîne d’événements qui a rapidement permis au monde de réduire les distances, une démonstration convaincante que la cyberdéfense automatisée est possible serait un changement de paradigme important et précipiterait l’arrivée du jour où les pirates informatiques n’auront plus les avantages inhérents dont ils bénéficient aujourd’hui« , a estimé M. Walker. (PeopleDaily)

Shadow IT : de l’ombre à la lumière

Shadow IT – Facebook, Skype et Twitter, sites web les plus vulnérables aux malwares mais aussi les plus fréquentés par les collaborateurs en entreprise.

L’expression « informatique fantôme » ou Shadow IT fait généralement référence aux applications qui sont déployées au sein d’une infrastructure informatique sans avoir suivi les processus élaborés pour vérifier qu’elles sont fonctionnelles, sécurisées et capables de prendre en charge plusieurs utilisateurs. Généralement, ces applications sont installées par les utilisateurs finaux souhaitant bénéficier de fonctionnalités informatiques qu’ils ne trouvent pas dans les ressources officielles, ou pour des motifs personnels. Compte tenu de la popularité de cette approche également connue sous le nom de « BYOD » (Bring Your Own Device), chaque utilisation à l’intérieur de ce spectre pourrait être considérée comme légitime.

En ce qui concerne les appareils personnels, le propriétaire doit disposer des droits d’utilisation à des fins personnelles. Dans le cas des outils fournis par l’entreprise, les départements informatiques se trouvent face à un dilemme : mettre en œuvre des règles stipulant qu’aucune application non autorisée ne peut être chargée sur un appareil — et dans ce cas, il leur revient de s’assurer que les dernières fonctionnalités des applications sont toutes testées et déployées de façon appropriée et au moment opportun. Ils doivent aussi permettre aux utilisateurs d’innover de leur propre chef en gardant une trace de ce qui se produit. Compte tenu du rythme de l’innovation, même les services informatiques des grands comptes ont parfois un train de retard sur les dernières tendances technologiques.

Les entreprises les plus exigeantes en matière de sécurité opteront a priori pour une approche plus étroitement contrôlée où l’utilisateur est « coupable jusqu’à preuve du contraire », ce qui se traduit par l’application de mesures sécuritaires et freine l’innovation. En revanche, les entreprises plus tolérantes surveilleront l’utilisation de technologies émergentes qui prennent la forme d’applications fantômes et observeront l’approche inverse qui prône la « présomption d’innocence ». Bref, si cette deuxième démarche implique davantage de risques, elle encourage l’innovation.

Shadow IT – Le vrai chemin de la moindre résistance

Certains fournisseurs de services de sécurité font office d’intermédiaires entre l’Internet ouvert et leurs clients, filtrant au passage le maximum de trafic malveillant. Il revient à chaque entreprise de définir ses propres règles quant aux systèmes et applications informatiques fantômes, mais les fournisseurs de solutions de sécurité peuvent s’impliquer dans cette démarche en identifiant et en signalant toute utilisation d’applications dont le service informatique ne soupçonne peut-être pas l’existence, ni même le lien avec des éléments malveillants.

Quelle que soit l’entreprise, une application populaire présente intrinsèquement davantage de risques qu’une appli plus obscure. En effet, si deux applications (l’une populaire et l’autre moins) présentent le même niveau de sécurité, le nombre d’utilisateurs touchés par les mêmes failles sera logiquement plus nombreux dans le cas de l’application la plus téléchargée, la rendant plus dangereuse.

À mesure qu’une application gagne en popularité, il importe que les développeurs s’intéressent de plus près à la sécurité. C’est pourquoi il convient d’utiliser un indicateur basé sur le nombre d’utilisateurs potentiellement affectés par une application, et non sur le rapport entre trafic réseau « sécurisé » et « non sécurisé » associé à l’application.

Facebook, Skype et Twitter pointent en tête des sites qui abritent le plus grand nombre de logiciels malveillants (malware). Dans la majorité des cas, les utilisateurs cliquent ou téléchargent des applications malveillantes « à l’insu de leur plein gré », sans se rendre compte qu’ils se mettent en danger, ainsi que leur entreprise. Il est intéressant de souligner qu’Amazon n’est pas considéré comme faisant partie des sites véhiculant un grand nombre de malwares, bien que totalisant le maximum de liens suspects. Les principaux services de connexion à des webinaires disposent également d’un nombre exceptionnellement élevé de liens et de pièces jointes suspects que les utilisateurs sont invités à télécharger.

Shadow IT  – Rôle des DSI et des RSSI

Les directeurs des systèmes d’information (DSI) et les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) entendent bien sûr garder la maîtrise de la situation en fournissant des applications validées par l’entreprise. Or, les applications concurrentes sont tout simplement trop nombreuses pour dissuader les employés de faire leur propre marché. Selon notre étude, ils chercheront toujours à savoir s’il existe à l’extérieur de l’écosystème officiel de l’entreprise un moyen d’être plus efficace en utilisant des applications qu’ils connaissent et apprécient, comme Dropbox ou Evernote. Bloquer ces applications ne permettra pas de résoudre le problème.

Le Cloud a transformé de fond en comble la façon dont les employés travaillent. Cette tendance est irrésistible, et la « consumérisation » de l’informatique continue de pousser les applications de cloud personnelles à l’intérieur de l’entreprise. Des applis peu onéreuses, voire gratuites, sont plus que jamais accessibles, et quelques minutes suffisent à un employé pour les télécharger et les utiliser sur son lieu de travail. Il est possible d’installer des applications qui ingèrent des données d’entreprise et s’intègrent aux applications professionnelles existantes sans passer par le département informatique, ce qui expose les entreprises aux risques associés aux cyber-attaques et aux logiciels malveillants de manière totalement imprévisible, sans même qu’il soit possible de surveiller et d’encadrer leur utilisation entre les murs de l’entreprise.

L’augmentation des attaques Shadow IT ciblant certaines entreprises a transformé l’environnement professionnel en un nouveau paysage parsemé de multiples menaces. Faute d’une gestion appropriée, des brèches s’ouvrent, par lesquelles de précieuses données commerciales peuvent facilement s’échapper.

Mais les DSI et les RSSI ne doivent pas pour autant interdire les applications cloud dans leur globalité : ils peuvent trouver des moyens empêchant la création de ces failles. Pour rester à la page, les services informatiques doivent passer du dilemme « bloquer ou autoriser » à une approche de type « gérer et surveiller ». Les entreprises peuvent trop facilement se sentir dépassées par l’afflux de nouvelles technologies sur le marché ou l’arrivée de nouvelles applications grand public sur le lieu de travail. Il ne faut toutefois pas oublier que cette tendance souligne le fait que les employés cherchent à travailler plus efficacement, à tous moments et en tous lieux.

Les entreprises doivent tirer profit du cloud pour ne pas être distancées par un marché en rapide mutation, ni bien sûr voir leur sécurité menacée. Nous ne pouvons continuer d’utiliser des appareils et des solutions qui n’ont pas été capables de se conformer aux exigences du cloud. Les données en réseau aideront les entreprises à comprendre le comportement de leurs employés et, ce faisant, les DSI et les RSSI peuvent prendre en charge les applications de cloud qu’ils choisissent sans pour autant exposer l’entreprise à des risques inutiles. Le défi pour les entreprises est simple : suivre le tempo sans compromettre leur sécurité. (Par Didier Guyomarc’h, Directeur EMEA Sud, Zscaler)

Un boitier sans fil pour protéger son ordinateur

ZATAZ Web TV ZATAZ Tv E24S5 est sorti. Au sommaire de ce 24ème épisode de l’année : retour sur la Nuit du Hack 2016 ; la découverte du boitier Glabys pour protéger son ordinateur ; les actualités à ne pas rater concernant la cybersécurité, le hacking et le petit monde du piratage informatique.

Au programme de ce nouveau numéro de ZATAZ Web TV (semaine du 04 juillet 2016) : Retour sur l’exceptionnelle Nuit du Hack 2016 qui s’est tenue à Disney Land Paris le week-end du 2 et 3 juillet 2016 ; découverte d’un petit boitier Bluetooth étonnant, le Glabys, qui permet de bloquer votre ordinateur quand vous vous éloignez de votre machine. Il suffit de se rapprocher pour que la machine soit de nouveau disponible. Bref, un étonnant boitier sans fil pour protéger son ordinateur ; et l’actualité du moment liée au piratage informatique, codes malveillants, conférences à ne pas rater…

Collusion des applications : Nouvelle menace sur mobile

Collusion des applications – Le retard des mises à jour logicielles des applications mobiles offre de nouvelles opportunités pour les cybercriminels.

Le dernier rapport d’Intel Security, intitulé ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’, détaille la tendance de la collusion des applications mobiles, en expliquant comment les cybercriminels manipulent les applications mobiles pour orchestrer des attaques contre les propriétaires de smartphones.

Ce type de comportement a été observé par le McAfee Labs d’Intel Security dans plus de 5 000 versions des 21 applications étudiées, destinées au grand public, tels que le streaming vidéo, la surveillance santé, la planification de voyage, etc. Le constat est alarmant : l’échec des utilisateurs à faire régulièrement des mises à jour essentielles de leurs applications augmente le risque de détournement des smartphones par les cybercriminels à travers les anciennes versions des applis.

Considérée depuis plusieurs années comme une menace théorique, la collusion des applications mobiles tire parti des capacités de communication inter-applicatives inhérentes aux systèmes d’exploitation mobiles. Ces systèmes d’exploitation intègrent de nombreuses méthodes permettant d’isoler des applications au sein de sandbox, de limiter leurs capacités et de contrôler les autorisations à un niveau granulaire. Malheureusement, les plateformes mobiles comprennent également des protocoles documentés permettant aux applications de communiquer entre elles à travers les frontières des sandbox. Dans ce cadre, la collusion des applications peut se servir des capacités de communication inter-applicatives à des fins malveillantes.

Trois types de menaces qui peuvent résulter de la collusion des applications mobiles

Le vol d’informations : une application avec un accès à des informations sensibles ou confidentielles collabore volontairement ou involontairement avec une ou plusieurs autres applications pour envoyer des informations en dehors des limites du dispositif/matériel. Le vol d’argent : une application envoie des informations à une autre qui peut exécuter des transactions financières ou faire un appel API pour parvenir à des objectifs malveillants similaires. L’abus de services : une application contrôle un service système et reçoit des informations ou des commandes à partir d’une ou plusieurs autres applications pour orchestrer une variété d’activités malveillantes.

La collusion applicative mobile requière au moins deux applications pouvant communiquer entre elles. D’un côté, une application qui dispose de la permission d’accéder à une information ou à un service restreint et de l’autre côté, une application sans cette autorisation, mais qui elle bénéficie d’un accès extérieur au dispositif. Les deux applications peuvent potentiellement exposer le smartphone au risque d’une collusion, que ce soit volontairement ou involontairement suite à une fuite de données accidentelle ou à une inclusion d’un kit de développement de logiciels malveillants ou d’une bibliothèque de malwares. Ces applications peuvent utiliser un espace partagé (fichiers lisibles par tous) pour échanger des informations sur les privilèges accordés et déterminer lequel est positionné de manière optimale pour servir de point d’entrée aux commandes à distance.

« L’amélioration des méthodes de détection entraîne les cybercriminels à redoubler d’efforts en matière de fraude », déclare Vincent Weafer, Vice-Président du McAfee Labs d’Intel Security. « Il n’est pas surprenant de voir qu’ils ont développés de nouvelles ruses pour déjouer la sécurité mobile avec de nouvelles menaces qui tentent de se cacher à la vue des utilisateurs. Notre objectif est de rendre l’ancrage des applications malveillantes au sein des appareils personnels plus difficile. Cela passe notamment par le développement d’outils et de techniques plus intelligents en mesure de détecter la collusion des applications mobiles. »

Le rapport ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’ s’inscrit dans une démarche proactive visant à développer de nouveaux outils et à automatiser les outils existants pour détecter toute collusion inhérente aux applications mobiles. Une fois identifiée, cette nouvelle typologie de menace peut être bloquée en s’appuyant sur des technologies de sécurité mobile. Afin de minimiser le risque et l’impact de la collusion, l’étude encourage les utilisateurs à adopter une approche plus consciencieuse. Cela implique notamment que l’usager se soucie de télécharger des applications uniquement depuis des sources fiables, en évitant celles intégrant de la publicité, et surtout de maintenir le système d’exploitation et le logiciel applicatif à jour.

Les principales tendances recensées au 1er trimestre en matière de menaces

Ransomware. Le nombre de nouveaux échantillons de ransomwares a augmenté de 24 % ce trimestre en raison de l’arrivée continue de nouveaux cybercriminels peu qualifiés dans ce domaine. Cette tendance est le résultat de l’adoption généralisée des kits d’exploitation pour le déploiement de logiciels malveillants.

Mobile. Les nouveaux échantillons de logiciels malveillants sur mobile ont augmenté de 17 % sur le trimestre par rapport au trimestre précédent. En un an, le nombre d’échantillons de logiciels malveillants sur mobiles a augmenté de 113 %, à raison d’une hausse de 23 % d’un trimestre à l’autre.

Mac OS malware. Les logiciels malveillants ciblant l’OS de Mac ont augmenté rapidement au premier trimestre, principalement en raison d’une augmentation de l’adware VSearch. Bien que le nombre absolu d’échantillons à destination de Mac OS demeure encore faible, son volume a augmenté de 68 % par rapport au trimestre précédent et de 559 % en un an.

Macro malware. Cette menace poursuit la croissance amorcée en 2015, avec une augmentation de 42 % par rapport au trimestre passé. Une nouvelle version de macro malware continue d’attaquer les réseaux d’entreprise principalement via des campagnes de spams sophistiquées qui tirent profit de l’information recueillie grâce à l’ingénierie sociale pour paraître légitime.

Gamut botnet. Le botnet Gamut s’est avéré être le botnet de spam le plus productif au premier trimestre, augmentant son volume de près de 50 %. Les campagnes de spam les plus courantes font l’éloge de solutions miracles pour devenir riche ou pour perdre du poids rapidement. Kelihos, le botnet le plus prolifique au cours du dernier trimestre 2015 est relayé à la quatrième place au premier trimestre 2016.

Le cheval de Troie : Pinkslipbot. Également connu sous le nom Qakbot, Akbot ou QBOT, ce cheval de Troie, lancé en 2007, fait partie des logiciels malveillants les plus nuisibles en mesure de subtiliser des informations d’identification bancaire, des mots de passe, des mails et des certificats numériques. Il a fait son retour en 2015 renforcé de fonctionnalités de contre-analyse et de capacités de chiffrement multicouches lui permettant de contrecarrer les efforts des chercheurs pour le disséquer et l’annihiler. Le rapport précise également son mécanisme d’exfiltration des données ainsi que sa capacité de mise à jour automatique.