Archives de catégorie : Fuite de données

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Amendes pour UBER après une fuite de données

La société Américaine UBER écope de plusieurs amendes après la fuite de données personnelles dont avaient été victimes plusieurs millions d’utilisateurs.

UBER, la société de taxi urbain vient d’écoper de plusieurs amendes infligées par la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Deux amendes à la suite de la fuite de données personnelles que la société américaine avait tentée de cacher. Cette fuite date de 2016. 57 millions d’utilisateurs impactés dans le monde.

Aux Pays-Bas, 174.000 clients et chauffeurs. En Grande-Bretagne, 2,7 millions de clients et plus de 80 000 chauffeurs.

En France, tout comme en Belgique, plusieurs dizaines de milliers d’utilisateurs avaient été touchés. Au RU, une amende de 434 000 euros. D’autres pays Européens pourraient suivre et infliger une amende à UBER. Aux USA, la société de transport a déjà déboursé plus de 150 millions de dollars pour stopper des class actions à son encontre. Pour rappel, l’américain avait payé le pirate derrière cette fuite d’informations personnelles 100 000 dollars.

L’intelligence artificielle pour lutter contre la cybercriminalité

L’éditeur allemand G DATA, annonce l’intégration de DeepRay dans ses solutions de sécurité.

Avec la nouvelle technologie de détection DeepRay basée sur l’apprentissage machine et l’intelligence artificielle, les solutions de sécurité de G DATA disposent d’une capacité de détection accrue face aux menaces connues et inconnues. G DATA fut, il y a plus de 30 ans, l’un des premiers éditeurs de solutions antivirus. Aujourd’hui, l’entreprise démontre une fois de plus sa force d’innovation en présentant DeepRay, une nouvelle technologie qui utilise le machine learning pour évaluer et détecter la dangerosité des codes malveillants.

Réseau neuronal en action

Les solutions de sécurité G DATA pour les particuliers utilisent désormais un réseau neuronal composé de modèles mathématiques de type « Perceptron » pour identifier et analyser les processus suspects. Ce réseau fonctionne avec un algorithme continuellement amélioré par l’apprentissage adaptatif et l’expertise des analystes G DATA. Les différents types de fichiers exécutables sont catégorises à l’aide d’indicateurs, tel que par exemple le rapport entre la taille du fichier et le type de code exécutable, la version du compilateur utilisée ou encore le nombre de fonctions système importées.

Analyse des processus en mémoire

Si DeepRay définit un fichier comme suspect, une analyse approfondie se lance dans la mémoire du processus correspondant. Il s’agit alors d’identifier le fonctionnement du fichier et de le rapprocher à un modèle de familles de logiciels malveillants connus ou à un comportement malveillant en général. Grâce à DeepRay, les solutions de sécurité G DATA détectent bien plus tôt les fichiers malveillants dissimulés et préviennent ainsi des dommages qu’ils peuvent causer au système.

« Avec DeepRay, nous changeons les règles du jeu. Grâce à cette nouvelle technologie, nous pouvons regarder au-delà de la dissimulation des logiciels malveillants et repousser efficacement les campagnes d’infection à développement rapide. La protection de nos clients est considérablement augmentée« , déclare Andreas Lüning, fondateur et CEO de G DATA Software AG.

Un tiers des directeurs informatiques français seraient prêts à payer un ransomware pour éviter les amendes liées au RGPD

Un directeur informatique sur trois préfère payer un ransomware en raison du coup de réinstallation.

Une étude commandée par Sophos a révélé qu’un tiers (33%) des directeurs informatiques français seraient «vraiment» prêts à payer les rançons demandées par des cybercriminels, qui auraient volé leurs données professionnelles, plutôt que de signaler la violation aux autorités et de devoir payer une amende plus lourde, dans le cadre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’UE.

De plus, 43% des responsables informatiques en France, ont déclaré qu’ils envisageraient «éventuellement» de payer la rançon demandée par les hackers si elle était inférieure à l’amende prévue en cas d’infraction suite à une violation. Seulement 20% des personnes interrogées ont complètement exclu de payer leurs agresseurs.

Les directeurs informatiques français sont plus enclins à payer que leurs homologues belges

Un quart (24%) des directeurs informatiques belges ont déclaré qu’ils seraient «vraiment» prêts à payer une rançon pour éviter d’être exposés à une amende plus lourde, imposée par les autorités. Parmi les pays d’Europe Occidentale, mentionnés dans l’étude, les directeurs informatiques britanniques et néerlandais étaient les plus susceptibles de payer une rançon. Près de la moitié (47%) des personnes interrogées au Royaume-Uni et plus d’un tiers (38%) aux Pays-Bas étaient «vraiment» disposées à payer. Avec seulement 19%, les responsables informatiques irlandais étaient les moins susceptibles de se considérer «vraiment» prêts à payer leurs agresseurs.

La taille de l’entreprise impacte le paiement des ransomwares

Dans toute l’Europe Occidentale, les petites entreprises étaient les moins susceptibles d’envisager le paiement d’une rançon. Plus de la moitié (51%) des directeurs informatiques des entreprises de moins de 250 employés ont complètement exclu de payer leurs agresseurs. Ce chiffre à comparer aux 20% des directeurs informatiques des entreprises de 250 à 499 employés. 13% pour 500 à 750 employés.

Michel Lanaspèze chez Sophos a déclaré: « Les entreprises qui paient une rançon peuvent peut-être bien récupérer l’accès à leurs données, mais c’est loin d’être une garantie à 100% et c’est surtout une fausse économie si elles le font pour éviter une sanction. Elles doivent signaler la violation aux autorités. « .

Il est surprenant de voir que les grandes entreprises semblent être les plus susceptibles de payer une rançon. Faire confiance aux pirates ou attendre qu’ils restituent sagement les données est une grave erreur. Notre conseil ? Ne payez pas la rançon. Informez rapidement la police/Gendarmerie (Soyons honnête, la chance d’arrêter les auteurs est proche de 0, NDR). Prenez les mesures nécessaires pour réduire les risques d’une nouvelle attaque réussie.

« Le meilleur moyen de ne pas avoir à payer une rançon est de toujours garder une longueur d’avance sur les cybercriminels. Les pirates ont tendance à utiliser des emails de phishing, des logiciels non patchés et des portails d’accès à distance pour pénétrer dans vos systèmes. Assurez-vous donc que vos systèmes et vos utilisateurs soient à même de détecter les signaux annonciateurs d’une attaque. Installez les correctifs le plus tôt et le plus souvent possible, sécurisez les points d’accès distants avec des mots de passe appropriés et enfin mettez en œuvre une authentification multi-facteurs ».

Seuls quatre directeurs informatiques français sur dix pensent être en conformité avec le RGPD

L’étude de Sophos a également montré que seulement 37% des directeurs informatiques français étaient confiants dans une conformité totale de leur entreprise avec les règles du RGPD. Ce chiffre est supérieur à celui des directeurs informatiques en Belgique (30%) et en République d’Irlande (35%), mais inférieur à celui observé au Royaume-Uni (46%) et aux Pays-Bas (44%). Seulement un quart (24%) des directeurs informatiques français ont déclaré avoir mis en place des outils permettant de prouver leur conformité en cas de violation. Seules les entreprises néerlandaises (27%) semblent « ok » vis à vis de ce point particulier. Plus de la moitié des entreprises françaises ont migré leurs données vers le cloud suite à l’entrée en vigueur du RGPD : 59% des personnes interrogées ont déclaré avoir davantage utilisé le cloud computing comme conséquence directe de l’entrée en vigueur du RGPD.

Des millions de SMS retrouvés dans un cloud de la société Voxox

Un chercheur en sécurité révèle que la société Voxox a exposé des dizaines de millions de SMS en le stockant sur un serveur cloud non protégé.

Voxox est une société de communication VoIP. Une sorte de Skype allemand. Voxox a oublié les bases de la sécurité du cloud. Bilan, ce fournisseur de services vocaux et SMS a exposé des données sensibles telles que les codes 2FA, les mots de passe en texte clair, les numéros de téléphone, les codes de réinitialisation de mot de passe, les notifications d’expédition et les codes de vérification à un accès public. C’est un chercheur en sécurité basé à Berlin, Sébastien Kaul, qui a découvert la faille via le moteur de recherche spécialisé dans la sécurité informatique, Shodan. La base de données de messages SMS identifiée par Kaul est facilement accessible. Elle offre une vue presque en temps réel des informations transitant par la passerelle SMS de Voxox. Comment est-ce possible ? La société américaine n’a pas protégé son serveur … avec un mot de passe. No comment !

Avant sa fermeture, plus de 26 millions de messages texte stockés dans la base de données. Cependant, il semble tout à fait probable que le chiffre soit plus important. Le volume de messages étant énorme, chaque minute. Il est à noter que chaque enregistrement a été étiqueté et détaillé avec précision. Il incluait le numéro de contact du destinataire, le client Voxox qui avait envoyé le message et le contenu du message. (TechCrunch)

Microsoft confronté au RGPD en raison d’une collecte de données via Word, Excel, PowerPoint et Outlook

Le gouvernement néerlandais vient de rendre public un rapport commandité à la Privacy Company et ayant pour mission de montrer du doigt la collecte de données appartenant aux utilisateurs de Word, Excel, PowerPoint et Outlook.

Selon le rapport de The Privacy Compagny, Microsoft, via Office 365 et Office 2016, collecterait des données sans l’autorisation de ses utilisateurs. Commandité par le gouvernement néerlandais, l’enquête a eu pour mission de démontrer une sauvegarde d’informations personnelles sur des serveurs américains, ce qu’interdit le Règlement Général de la Protection des Données. Seconde plainte, les utilisateurs dans l’ignorance de cette collecte. De plus, Microsoft refuse d’indiquer le contenu de cette collecte via Word, Excel, PowerPoint ou encore Outlook.

« Microsoft collecte systématiquement et à grande échelle des données sur l’utilisation individuelle de Word, Excel, PowerPoint et Outlook. Indique The Privacy Company. Et elle le fait en catimini, sans en avertir les utilisateurs. Microsoft ne précise absolument pas la quantité de données. L’entreprise ne permet pas non plus la désactivation. De savoir quelles informations sont collectées, car le flux des données est chiffré. ». Selon l’enquête, le géant américain mettrait à jour entre 23 000 et 25 000 « events » (sic!). 20 à 30 équipes d’ingénieurs travailleraient avec ces données. Windows 10 ne collecterait « que » 1 000 à 1 200 events.

Microsoft a rappelé qu’il existait une version d’Office sans le moindre transfert de données. Une mise à jour, prévue en avril 2019, doit corriger la collecte incriminée par TPC.

Observation de l’évolution des tactiques de diffusion des ransomwares

Il y a quatre ans de cela, les criminels envoyaient des mails à des millions d’adresses, diffusant des variantes de logiciels rançonneurs, via des liens infectés ou des documents Word, sans logique ou ciblage apparent. Aujourd’hui, les ransomware se professionnalisent !

Lorsque les logiciels rançonneurs ont commencé à chiffrer les ressources disponibles sur les réseaux, les entreprises ont commencé à y prêter un peu plus attention. Cette étape de l’évolution des logiciels rançonneurs a vu la méthode de diffusion éparpillée précédemment mentionnée se combiner au chiffrement de fichiers disponibles aussi bien sur le serveur local que sur les serveurs d’entreprise. Le chiffrement du serveur de fichiers d’une infrastructure ou de son système de stockage en réseau entraîne plus de dommages pour l’entreprise que le chiffrement d’un poste de travail individuel. Dans ce contexte, la hotline de notre équipe d’intervention a commencé à recevoir plus d’appels, au cours desquels les administrateurs informatiques des systèmes touchés par des logiciels rançonneurs ont commencé à se poser des questions très sérieuses sur les conséquences associées au paiement des rançons.

Cette tendance des ransomwares à chiffrer les partages réseau, et l’attention accrue qui en résulte, est probablement à l’origine des phases suivantes de leurs techniques de déploiement.

Frappes de précision : l’essor du protocole RDP (Remote Desktop Protocol)

En 2016, nous avons commencé à constater des infections massives de logiciels rançonneurs au cours desquelles plusieurs actifs essentiels de l’environnement des victimes étaient simultanément infectés, et avons donc constaté davantage d’interactions entre les agresseurs et leurs victimes (en raison de l’impact de leurs logiciels rançonneurs sur l’environnement des victimes). La communauté de sécurité s’est livrée à des enquêtes plus poussées qui ont confirmé ces soupçons : des cybercriminels utilisaient le protocole RDP, un protocole propriétaire conçu par Microsoft, pour fournir aux utilisateurs l’interface graphique d’un système distant, afin de s’introduire dans l’environnement des victimes.

Une fois en place, les agresseurs déployaient généralement des outils permettant de rechercher et d’exploiter des relations utilisateur/groupe/administrateur mal configurées ou non intentionnelles. Les paramètres Active Directory mal configurés ou non intentionnels sont les meilleurs alliés des cybercriminels, en leur permettant d’accéder aux privilèges de l’administrateur du domaine. Dès que le compte de ce dernier est compromis, les hackers ont la possibilité d’effectuer une reconnaissance du réseau pour identifier les actifs les plus critiques et les infecter.

Après avoir identifié les serveurs critiques et les systèmes de sauvegarde dans l’environnement, les hackers peuvent désormais utiliser les outils d’administration système intégrés à Windows pour déployer largement leurs logiciels rançonneurs.

A ce stade, les agresseurs n’essayaient donc plus d’envoyer un email à chaque personne présente sur le web. Avec le protocole RDP, ils savaient exactement qui et quoi cibler, en infectant simultanément des ressources critiques grâce à leur nouvel accès à l’environnement des victimes.

La prochaine étape des logiciels rançonneurs : les botnets

La tactique consistant à utiliser le RDP comme base initiale pour ces déploiements de logiciels rançonneurs en volume, interactifs, programmés ou manuels, était devenue si courante qu’elle faisait l’objet de nos premières questions lors de la prise en charge de nouveaux incidents. Cependant, pour les cas récents tels que le logiciel rançonneur Ryuk [1], nous assistons à une autre évolution des tactiques de diffusion. Lorsque nous enquêtons sur les victimes pour déterminer si elles sont exposées au niveau du RDP, nous pouvons constater que ce protocole n’est pas activé, ou que l’accès se fait via VPN. Dans cette mesure, il n’expose pas directement les victimes sur Internet.

Ces cas nécessitent des enquêtes plus approfondies. Dans plusieurs cas récents, nous découvrons des infections de bots corrélées à la chronologie des infections de logiciels rançonneurs.

Au cours du mois dernier, nous avons observé des infections de TrickBot, d’Emotet et d’AdvisorsBot qui correspondent parfaitement au moment du déploiement des logiciels rançonneurs. Ces infections par bots sont généralisées dans l’environnement des victimes, et tirent également parti des relations d’approbation mal configurées dans Active Directory pour se répandre latéralement. Cette tendance à l’utilisation des bots pour s’implanter ne fait qu’augmenter.

Dans ces cas, nous constatons que des e-mails de phishing contenant des documents Word malveillants sont le vecteur de diffusion des bots. Ces documents Word malveillants contiennent un contenu exécutable appelé macros. Lors de nos analyses des infections par TrickBot et AdvisorsBot relatives aux logiciels rançonneurs, nous constatons que les victimes ont ouvert le mail. Ouvert les documents joints. Permis aux macros de s’éxecuter.

À ce stade, le contenu exécutable dans les macros installe un bot ou contacte le serveur de commande et de contrôle du botnet pour obtenir du code malveillant supplémentaire, qui est finalement le véritable logiciel malveillant.

C’est une évolution des tactiques de déploiement des logiciels rançonneurs. La tendance observable de diffusion des ransomwares, allant de l’email de phishing opportuniste jusqu’à l’implantation et la reconnaissance via une configuration RDP compromise, se poursuit aujourd’hui par une implantation avancée au cœur du réseau grâce à des infections par bots qui se propagent latéralement.

En conclusion, la tendance d’implantation des bots pour propager des logiciels rançonneurs continuera à se développer. A l’avenir, différents bots seront utilisés simultanément. Mais le fait qu’ils offrent une persistance et facilitent le déploiement de logiciels malveillants supplémentaires en font un choix évident en matière d’implantation malveillante.

Conseil de l’équipe d’intervention Check Point

Au cours des différentes enquêtes, il a été découvert que la plupart des victimes avaient involontairement autorisé l’accès RDP au réseau depuis Internet en raison de la configuration des règles de sécurité sur le pare-feu, autorisant trop de ports ou configurant incorrectement l’IP/le masque réseau. La fonctionnalité « Packet Mode » de R80.10 [1] nous permet de vérifier rapidement si les ports RDP sont exposés sur Internet. Les règles de la blade Compliance (conformité) peuvent également être configurées pour émettre une alerte en cas d’exposition accidentelle de RDP. (Par l’équipe d’intervention de Check Point).

Six étapes pour empêcher la perte ou le vol de données

Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est désormais essentiel d’adopter une stratégie de sécurité axée sur les données afin de protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol.

Nous assistons depuis plusieurs années à la dissolution du périmètre réseau identifiable. Le personnel mobile et les télétravailleurs, qui ont besoin d’un accès universel aux informations et aux ressources pour organiser leur collaboration, ont rendu entièrement obsolète le concept de périmètre réseau traditionnel — celui qui était auparavant défini par les limites géographiques et technologiques des serveurs et appareils de l’entreprise. L’écosystème mondial de l’information se bâtit désormais sur un modèle de collaboration ouverte, de confiance et de flux constants d’informations — précisément les caractéristiques qui sont actuellement exploitées par les cybercriminels.

Dans un monde numérique sans frontières, il est impératif de redéfinir l’approche de la sécurité. Il est important de s’éloigner d’une simple protection du périmètre réseau pour se concentrer sur la sécurisation des données, où qu’elles passent et où elles se trouvent. Voici six étapes permettant de mener cette opération à bien avec efficacité.

1. Identifier et classer les données sensibles

La première étape de toute stratégie de sécurité des données efficace consiste à déterminer la sensibilité de vos données et à repérer où elles résident, que ce soit dans le cloud, sur des disques partagés, des bases de données ou les trois à la fois. Il vous faut ensuite décider si ces données nécessitent une protection ou pas, et dans quelle mesure. La classification des données sert tout d’abord à identifier les données, où qu’elles se trouvent. Elle trie ensuite les données dans des catégories appropriées, en fonction de leur sensibilité et d’autres critères, et crée des politiques pour déterminer qui sont les employés autorisés à accéder à ces données, et les façons dont ils peuvent les utiliser. La classification des données peut constituer une aide précieuse pour les entreprises en matière de gouvernance, de conformité et de mandats de réglementation tels le PCI DSS et le RGPD, ainsi que dans le cadre de la protection de la propriété intellectuelle.

2. Attention à la menace interne accidentelle

Les employés font peser un grand risque sur les données internes, en dépit de la classification des données et des contrôles d’accès en vigueur. Les équipes informatiques doivent mener un audit et mettre en place une approche visant à définir un niveau de risque associé à chaque employé en fonction de ses possibilités d’accès aux données de l’entreprise. En effet, certains employés présentent un risque supérieur aux autres. Par exemple, les employés possédant des identifiants d’administrateur réseau posent un risque bien plus élevé que ceux qui n’ont qu’un accès utilisateur local. Les employés des services financiers, d’un autre côté, peuvent constituer une cible tentante pour les cybercriminels en raison des données lucratives qu’ils traitent. Comprendre quels employés posent les plus grands risques pour vos données et adapter vos défenses en fonction peut permettre à vos équipes informatiques de réduire considérablement la menace interne.

3. Ne pas se fier qu’à des technologies ponctuelles

La plupart des outils de sécurité actuels sont axés sur la visibilité et cherchent à faire barrage au point d’entrée pour protéger les systèmes. Ils balaient les fichiers à un moment précis pour déterminer s’ils sont malveillants. Mais des attaques avancées peuvent survenir à tout moment du jour ou de la nuit et en quelques secondes, exposant les actifs les plus sensibles des entreprises. Des technologies de détection en temps réel fournissent une vigilance constante et démontrent le sérieux de la stratégie mise en œuvre en matière de protection des données.

4. Comprendre les subtilités de la DLP

Bien que les cybercriminels représentent effectivement une menace pour les entreprises, le risque de perte de données accidentelle n’est pas à sous-estimer. Prenez par exemple un employé qui envoie un email confidentiel au mauvais destinataire, ou oublie une clé USB dans un train. Sans la DLP, ces actions pourraient entraîner une fuite de données et une violation des normes de conformité. Les technologies de DLP sécurisent les données en fonction des politiques prédéfinies et de la sensibilité des données. Si les données sont extrêmement sensibles et qu’un employé ne possède pas les autorisations d’accès nécessaires, il ou elle ne pourra pas copier ces données. Si la copie est autorisée, les données seront chiffrées pour garantir leur sécurité, où qu’elles soient transportées.

La DLP vient compléter la stratégie de sécurité d’une entreprise. L’approche réseau suffisait jusqu’ici. Maintenant que les informations voyagent sur de grandes distances, il est beaucoup plus facile de pénétrer à l’intérieur du périmètre étendu d’une entreprise. Sans la DLP, l’attaquant aurait accès à une manne de données sensibles. Avec la DLP en place, même en cas de faille dans le périmètre, l’attaque a bien moins de possibilités de nuire et de voler des données sensibles, ou quoi que ce soit d’ailleurs. En associant la sécurité réseau, la DLP et des mesures de sécurité comme la protection avancée contre les menaces, une entreprise peut rendre le vol de ses données presque impossible.

5. Au-delà de la conformité

Bien que de nombreuses industries et régions soient soumises à des exigences de conformité, notamment HIPAA, PCI et RGPD, ces normes ne sont qu’une première étape dans la protection des données sensibles. Elles forment une base solide, mais il faut poursuivre la démarche pour assurer la sécurité des données sensibles critiques, au-delà des numéros de cartes bancaires et de sécurité sociale. Pour véritablement vous assurer que la sécurité de vos données est parfaitement étanche, vous devez penser la conformité et la sécurité au-delà de simples cases à cocher.

6. Comprendre la diversité des menaces ciblant les données

Les outils que vous choisissez pour la sécurité doivent être réactifs et tenir compte des menaces externes comme les programmes malveillants et les attaques par force brute. Beaucoup de solutions de DLP se concentrent sur les fuites de données accidentelles — la menace interne — mais n’ont pas la possibilité de prendre en compte les menaces externes qui font également peser un risque sur les données. Les solutions de DLP intelligentes tiennent compte de la possibilité de vol d’identifiants par des attaques externes pour pénétrer le réseau sous l’identité d’un employé. Il devient capital de bénéficier d’un service de renseignement sur les menaces. Supposons qu’un pirate corrompe le compte d’un administrateur. Une solution intelligente et complète empêchera l’administrateur de déplacer des données ou du moins les chiffrera, en raison du caractère inhabituel de ce comportement ou de l’emplacement d’où a lieu la connexion.

Beaucoup de produits de sécurité prétendent protéger les données alors qu’ils ne sont pas dynamiques et ne tiennent pas compte du contexte.

Pour empêcher la perte ou le vol des données, il convient de prendre en compte l’évolution du périmètre réseau traditionnel et adopter une combinaison de solutions de sécurité régies par politiques et de sensibilisation des employés. En identifiant les emplacements où résident les données sensibles, en définissant des politiques pour les gérer et en mettant en œuvre des contrôles d’accès appropriés, les entreprises se placent en position de force pour se défendre contre les menaces internes et externes. Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est essentiel d’adopter une solution de sécurité avec un axe sur les données pour protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol. (Par Jan van Vliet, Responsable EMEA, Digital Guardian)

P4R4Risque, un support ludique dédié à la sensibilisation cybersécurité

C’est à Quebec que j’ai rencontré Christopge Jolivet le concepteur d’un support de sensibilisation à la cybersécurité baptisé P4R4Risque. Un support de sensibilisation sous la forme d’un jeu de plateau efficace.

S’il fallait définir rapidement P4R4Risque, je pourrai le traduire comme un jeu de plateau dédié à la cybersécurité. Des cases, des pions, des cartes et des dés. Mais la comparaison s’arrêtera là.

Christophe Jolivet indique que son support est dédié à la sensibilisation par le jeu. Un mode ludique pour parler d’une thématique cybersécurité au sein de son entreprise. « Par des séances de sensibilisation, explique l’auteur, vous stimulerez l’interaction entre les participants en les confrontant à des situations réelles« . Et c’est toute la force de P4R4Risque.

Des questions reprenant des situations que peuvent vivre les entreprises, les salariés, … Les participants sont dans la peau d’une compagnie fictive qui possède des actifs. Parmi ces actifs, l’information stratégique ou confidentielle (renseignements personnels) des clients. L’objectif est de protéger adéquatement l’information de votre compagnie contre les scénarios de risques qui se présenteront à vous à tour de rôle par l’acquisition et la mise en place de mesures stratégiques, tactiques, opérationnelles et complémentaires.

22 scénarios proposés. Ils regroupent 7 familles de risques d’affaires. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant ! La finalité étant que ce support ludique déclenche des échanges entre les employés. L’auditoire comprend ce qu’est la gestion de risques (accepter, mitiger, transférer). Il comprend que ces mesures S/T/O/C atténuent les risques et qu’elles ne sont pas gratuites.

Une vision internationale de la gestion de risques basée sur ISO27005 et ISO31000. Vous pouvez y retrouver aussi, par exemple, une version RGPD ou encore PCI-DESS. P4r4risque est commercialisé à partir de 99 $ canadiens (66€).

Espionnage des conducteurs de voiture via leur autoradio

Les habitudes d’écoute de milliers de conducteurs de voitures surveillées, sans consentement, durant 3 mois. But final, diffuser des publicités ciblées !

Environ 90 000 conducteurs de véhicules General Motors ont été surveillés par le constructeur de voitures. Les propriétaires et leurs passagers ont été surveillés durant 3 mois alors qu’ils voyageaient sur les routes de Chicago et de Los Angeles. C’est l’équipe Detroit Free Press qui a révélé cet espionnage qui s’est déroulé en 2017. General Motors a confirmé cette « écoute » qui aurait été mis en place dans le cadre de son programme de suivi de radio. La société a reconnu collecter des données afin de les utiliser manière intelligente. Bref, traduisez par la diffusion de publicités ciblées. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de savoir que Renault a choisi Google comme moteur de recherche peut inquiéter les utilisateurs. Google connaîtra l’ensemble des comportements des conducteurs de voiture de la marque française. Qwant aurait été parfait pour éviter ce ciblage.

Via le Wi-Fi des voitures

Pour général Motors, lors de son test de trois mois, l’espionnage a utilisé le Wi-Fi proposé dans les voitures pour suivre les habitudes de certains de ses conducteurs dans l’espoir de voir s’il existait un lien entre ce que les conducteurs écoutent et ce qu’ils achètent. GM, avec 10 millions de voitures en circulation, est l’un des premiers constructeurs à entreprendre une telle étude. A noter que les 90 000 conducteurs de Los Angeles et de Chicago impactés avaient accepté de participer à une « proof of concept » sans connaitre la finalité de cette preuve de concept. « Les données sont ensuite agrégées et anonymisées. Les résultats obtenus sur un très grand échantillon et n’incluent aucune information personnellement identifiable » indique General Motors.

Espionnage dans nos voitures

L’espionnage, via les automobiles, n’est pas une nouveauté. Je vous passe les contenus que sont capables de stocker les « clés » sans fil des voitures. En 2015, Chevrolet proposait aux parents un logiciel d’espionnage, Teen Driver, intégré dans ses voitures. Raison invoquée, permettre aux parents de suivre leurs enfants conducteur ! Mais aussi être averti si la vitesse est dépassée (vitesse choisie par les parents). Recevoir des rapports sur les véhicules. Limiter le volume audio de l’auto radio.