Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Vol de code : quand la rivalité entre pirates profite aux victimes de ransomwares

Un outil de déchiffrement pour des variantes du ransomware AES-NI grâce aux pirates eux-mêmes. Ils l’ont rendu public suite à la propagation d’un autre ransomware utilisant le même code.

Les clés de la variante A (Win32 / Filecoder.AESNI.A.) avaient déjà été publiées sur un forum d’aide aux victimes de ransomware, les auteurs ayant revendiqué être les développeurs du malware. Pour la variante B (Win32 / Filecoder.AESNI.B), les pirates l’ont diffusé sur Twitter. Quant à la variante C (Win32 / Filecoder.AESNI.C) connue sous le nom d’XData, un invité anonyme a posté la clé sur un forum quelques jours plus tard.

Comme le souligne BleepingComputer, le groupe de cybercriminels responsable de la propagation du ransomware AES-NI affirme que son code source a été volé et utilisé par le ransomware XData (détecté par ESET le 8 décembre 2016 sous Win32 / Filecoder.AESNI.C).

Piratage informatique dans le monde du ransomware ! À l’origine, le ransomware possède des restrictions empêchant les infections en Russie et dans la Communauté des États Indépendants (CEI). Cette technique est souvent utilisée par les cybercriminels russes qui évitent ainsi les poursuites intentées par leur gouvernement.

Après avoir volé le code source plus tôt cette année, les restrictions semblent avoir été levées pour cibler l’Ukraine et ses pays voisins :  entre le 17 et le 22 mai 2017, ce ransomware a été détecté à 96% en Ukraine.

Les victimes ayant des fichiers chiffrés peuvent télécharger l’outil de déchiffrement ESET en cliquant ici.

Comment se protéger

Pour ce cas précis, la séparation des comptes d’administration et d’utilisateur évite en grande partie les préjudices, car le ransomware XData se sert des mots de passe d’administration pour se propager. Sans les privilèges administrateurs, XData ne peut infecter qu’un seul ordinateur au lieu du réseau.

De manière générale, voici ce que vous pouvez faire pour vous protéger contre la plupart des ransomwares :

• utilisez une solution de sécurité fiable et multicouche ;

• mettez régulièrement à jour vos logiciels et patchez votre système d’exploitation ;

• sauvegardez vos fichiers sur un disque dur ou un emplacement distant non connecté au réseau ;

• ne cliquez jamais sur les pièces jointes et les liens des emails suspects ou dont vous ignorez la source.

 

Fireball, un malware aux 250 millions d’ordinateurs piégés

Fireball : une opération d’infiltration qui aurait infecté plus de 250 millions d’ordinateurs dans le monde et 20% des réseaux d’entreprises.

Le logiciel malveillant, appelé Fireball, agit comme un navigateur mais peut être transformé en un logiciel de téléchargement de logiciels malveillants. Fireball est capable d’exécuter n’importe quel code sur les machines victimes, ce qui entraîne une large gamme d’actions : voler des informations, suppression de logiciels, … Les principaux pays infectés sont l’Inde (10,1%) et le Brésil (9,6%).

Fireball, ennemi de masse 

Du piratage informatique de masse ! La portée de la distribution de logiciels malveillants est alarmante. Selon l’analyse, plus de 250 millions d’ordinateurs dans le monde ont été infectés: en particulier, 25,3 millions d’infections en Inde (10,1%), 24,1 millions au Brésil (9,6%), 16,1 millions au Mexique (6,4%) et 13,1 millions en Indonésie ( 5,2%). Les États-Unis, 5,5 millions d’infections (2,2%).

Basé sur ses capteurs, Check Point affiche que 20% de tous les réseaux d’entreprises sont affectés. Les taux de succès aux États-Unis (10,7%) et en Chine (4,7%) sont alarmants, mais l’Indonésie (60%), l’Inde (43%) et le Brésil (38%) ont des taux beaucoup plus graves.

Un autre indicateur du taux d’infection incroyablement élevé est la popularité des faux moteurs de recherche de Rafotech, la société derrière cette infiltration. Selon les données de trafic Web d’Alexa, 14 de ces faux moteurs de recherche figurent parmi les 10 meilleurs sites Web, dont certains arrivent occasionnellement aux 1000 premiers.

Règlement eiDAS, 2017 année charniére

Règlement eiDAS : 2017, une année charnière pour l’identification et la confiance numérique.

Grâce au règlement eIDAS (Règlement européen sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques), l’Union européenne se distingue comme la première région mondiale à disposer d’un cadre juridique pour les transactions numériques transnationales visant à renforcer la confiance des échanges électroniques. Cela constitue un défi autant qu’une promesse dans un marché qui rassemble plus de 500 millions d’habitants. La mise en place de l’eIDAS, qui a débuté en 2015 avec une phase d’accompagnement et de précision des modalités d’application de ce règlement, s’échelonnera sur une période de 5 ans.

2017 sera une année charnière, marquée par les premières notifications des schémas d’identités numériques par des Etats membres au sein de l’Union européenne. C’est aussi une année importante pour le développement des services de confiance numérique qualifiés en Europe, le régime de transition cessant dès juillet prochain.

Un des aspects les plus novateurs et aussi des plus attendus du règlement est la possibilité d’accéder à de nombreux services presque partout en Europe, avec la même identité numérique nationale, qu’elle soit publique ou privée à condition que celle-ci soit officialisée par les autorités du pays où elle est actuellement utilisée. Les entreprises pourront également bénéficier de règles communes pour la reconnaissance mutuelle des signatures électroniques, des cachets ou des certificats numériques en s’appuyant sur un réseau de prestataires de confiance qualifiés, permettant de réduire les barrières aux transactions numériques et d’augmenter l’adoption de nouveaux services à travers les frontières.

Le Règlement de la confiance numérique, eIDAS introduit ainsi des bénéfices et des avancées sur le plan national pour presque tous les Etats membres. Un point important car la volumétrie des échanges numérique à l’intérieur des Etats reste pour l’instant largement supérieure à celle des flux transfrontières de l’UE. Concrètement, le dialogue initié par les acteurs économiques nationaux pour s’adapter aux exigences du règlement peut amener des améliorations significatives en particulier dans 4 domaines :

  1. 1.   1. Le renforcement d’une identité numérique nationale pour pouvoir s’authentifier avec fiabilité et signer numériquement
  1.  2. La modernisation de l’architecture des échanges numériques
  1. 3.  3.L’accélération du déploiement des services numériques utilisables. Cette démarche peut aussi favoriser une meilleure complémentarité et des synergies dans l’usage des infrastructures numériques entre secteur public et privé.
  1. 4.  4. La mise en place des signes de reconnaissance d’une confiance qualifiée assurant une garantie pour des échanges électroniques formels, caractéristique essentielle pour que les utilisateurs tirent pleinement avantage des services proposés.

Les citoyens et résidents pourront maintenant bénéficier de la reconnaissance aisée du nouveau label européen de confiance, instauré par le règlement dans le but de signaler les prestataires de services qualifiés. Ce label augmente la transparence du marché et apporte une présomption de valeur légale permettant de s’assurer de la sécurité maximale juridique et technique des échanges réalisés ou des services utilisés.

Les entreprises devront donc disposer de solutions compatibles avec le règlement eIDAS et les actes d’implémentation qui en découlent, afin de se mettre en conformité et ainsi bénéficier de solutions éprouvées.

Si vous souhaitez approfondir le sujet, vous trouverez ci-dessous le communiqué complet proposé par Gemalto : Règlement eIDAS : 2017 l’année charnière pour l’identification numérique

Sécuriser son achat sur Internet : nouvelle version de la technologie Verified by Visa

Sécuriser son achat sur Internet ! Visa lance une nouvelle version de la technologie Verified by Visa pour sécuriser et simplifier davantage les paiements en ligne

Sécuriser son achat sur Internet ! Visa annonce l’amélioration prochaine de son service Verified by Visa, une solution globale conçue pour rendre les paiements en ligne plus sûrs en s’assurant que ces paiements soient effectivement réalisés par le titulaire du compte Visa. La nouvelle version apportera aux institutions financières et aux commerçants des données de transaction enrichies permettant une meilleure authentification des consommateurs, réduisant ainsi les cas de fraude pour les achats effectués à partir d’un navigateur Internet fixe ou mobile, d’une application ou d’un objet connecté. Dans le cadre de cette mise à jour, Visa renforce ses systèmes pour soutenir
3-D Secure 2.0, la nouvelle génération de la plateforme de sécurité créée par Visa et servant de socle technologique au service Verified bv Visa.

Grâce à la mise à jour de 3-D Secure 2.0, les émetteurs de moyen de paiement Visa et les commerçants auront plus d’options pour personnaliser le processus d’authentification et rendre l’expérience d’achat toujours plus rapide et ergonome. Bref, Sécuriser son achat sur Internet deviendra plus efficace encore. En construisant un canal de partage d’informations en temps réel et collaboratif, Visa améliore le transfert de données entre commerçants et émetteurs qui accèdent ainsi accès à une masse d’informations inédite relative aux transactions (type d’appareil, adresse de livraison…),  et peuvent vérifier en temps réel l’identité de leurs clients avec davantage d’exactitude. Les études montrent que la durée de règlement des paniers d’achat peut être réduite de 85% avec le nouveau système, et qu’il pourrait y avoir jusqu’à 70%  de diminution du taux d’abandon de panier.

Sécuriser son achat sur Internet

« Les technologies d’authentification ont énormément évolué depuis l’époque des bandes magnétiques et des signatures, tout comme notre manière de payer : d’où le besoin d’innovation pour assurer la sécurité des achats. La grande majorité des Européens utilise aujourd’hui un appareil mobile pour effectuer des paiements, mais la fraude et les problèmes de sécurité restent le frein numéro un à l’adoption, » remarque Mike Lemberger, Senior Vice President, Product Solutions Europe, Visa.

« En soutenant le développement de la plateforme 3DS 2.0, nous sommes en mesure d’offrir un service d’authentification amélioré qui rend ces paiements à la fois plus rapides et mieux sécurisés. Cela permet aux e-commerçants européens de s’attaquer à l’enjeu stratégique des abandons de paniers. Cette mise à jour apporte également tous les outils nécessaires pour se conformer aux dispositions de la Directive Service de Paiement 2 (DSP2) pour les paiements par carte : un avantage majeur qu’il ne faudrait pas sous-estimer. »

Pour donner du temps aux émetteurs de moyens de paiement Visa et aux commerçants de tester, réaliser des pilotes et déployer les solutions, les règles actuelles s’appliquant aux tests commerçants pour les transactions utilisant 3-D Secure s’étendront jusqu’à la version mise à jour début avril 2019. Les commerçants et les émetteurs travaillent déjà à la mise en place de la nouvelle version et Visa prévoit son adoption à partir du deuxième semestre 2017. Visa collaborera avec ses clients et ses partenaires dans le monde entier pour accompagner le déploiement et l’utilisation des nouvelles solutions 3-D Secure 2.0, au service de la sécurité des paiements et d’un meilleur taux d’autorisation des transactions, pour assurer une expérience fluide et intuitive du paiement digital.

Cette nouvelle version ayant la capacité de fonctionner sur de multiples appareils (mobile, app, navigateur Internet), elle aidera à renforcer la protection des consommateurs, quels que soient le lieu et le mode de paiement choisi. L’étude Digital Payments 2016 de Visa, qui a interrogé plus de 36 000 consommateurs européens, révèle que trois fois plus d’entre eux effectuent régulièrement des paiements avec un appareil mobile par rapport à 2015 (54% contre 18%). Les améliorations permettront aussi l’intégration future de technologies de paiement dans l’Internet des Objets, alors que Gartner prévoit plus de 20,8 milliards d’objets connectés d’ici 2020. L’amélioration de l’authentification basée sur le risque atténuera les points de friction en réduisant les étapes supplémentaires de vérification, tels que les mots de passe statiques ou les codes PIN, lors d’un achat quel que soit le terminal utilisé.

Piratage de données ? 1,5 million de données étudiants à vendre sur le web

Piratage de données ? Numéros de téléphone, adresse électronique, … appartenant à plus d’1,5 million d’étudiants en vente sur le web.

Le piratage de données privées est une manne financière loin d’être négligeable pour les pirates informatiques. 1,5 million d’étudiants Indiens en font les frais, sauf que dans ce cas, il ne semble pas s’agir de données « piratées ». Depuis quelques jours, dans le Blackmarket, leurs données sont à vendre. Identités, adresses postales et électroniques, numéros de téléphone mobile, … sont commercialisées entre 13 et 800 euros ! D’après les échantillons qu’il est possible de trouver sur des sites tels que studentsdatabase.in, kenils.co.in et allstudentdatabase.in, les informations appartiennent à des étudiants ayant passé les tests d’entrée en MBA (santé et ingénierie) depuis 2009. Une fuite de données qui étonne en Inde d’autant plus que les sites n’expliquent pas d’où proviennent leurs informations qu’ils commercialisent.

L’affaire n’aurait pas connu un aspect public si des écoles de commerce n’achetaient pas les informations en question pour leurs démarchages. Il faut savoir qu’en Inde, tout comme en France, le collecte de données est illégale sans l’accord des personnes concernées pas cette collecte. En France, la loi Informatique et Liberté veille à ce sujet. Ce qui ne m’empêche pas de trouver, chaque jour, des milliers de données appartenant à des Français, oubliés/sauvegardés sur des sites Web sans aucun respect de la loi et de l’éthique. Autant de données que peuvent collecter des malveillants du web, qu’ils soient professionnels du marketing ou de « simples » pirates informatiques.

La France, 4ème pays le plus touché par Wannacry

Malwarebytes dévoile un ranking des pays les plus touchés par la cyberattaque mondiale de mai. La France, cinquième pays le plus touché par WannaCry.

WannaCry s’est propagé globalement en l’espace de quelques heures en utilisant une vulnérabilité dans un protocole de transmission de données utilisé par Windows. On estime à environ 300 000 le nombre de machines qui ont été infectées, surtout en Europe et en particulier en Russie. Malwarebytes a examiné les données collectées à partir de ses produits déployés sur des millions de terminaux à travers le monde, et les a classées par pays. La France se classe en 4ème position mondiale alors que la presse, et certains « experts » indiquaient l’hexagone comme épargné.

Mise à jour : la société a contacté DataSecurityBreach.fr pour lui indiquer s’être trompée dans son mail précédent. Il s’agissait de la 4ème position, et non la5e.

RADWARE’S HACKERS CHALLENGE 2017

RADWARE’S HACKERS CHALLENGE 2017 : Radware’s et CISCO organisent un ethical hacking challenge. A gagner, entre autres, un voyage tout frais payé à au Black Hat Europe 2017.

Vouloir découvrir la sécurité informatique par le biais d’un concours, voilà une idée qui fait son chemin. Vous avez envie de vous tester à la sécurité informatique, vous avez envie d’accrocher à votre CV un concours d’ethical hacking ? Le RADWARE’S HACKERS CHALLENGE 2017, organisé par Radware’s et CiSCO, est fait pour vous. Il se déroulera le mardi 20 juin 2017 au Karé à Boulogne-Billancourt. Inscription et participation gratuite. Il est même possible de venir en simple spectacteur. ZATAZ.COM propose de découvrir les règles du jeu et le scénario.

Un collectif spontané lance un Manifeste de « Résistance CYBER »

Un collectif spontané regroupant chefs d’entreprises, responsables et représentants de clubs, associations, clusters, référents cyber, journalistes, référents du numérique lance un Manifeste de « RESISTANCE CYBER » avec, au regard de l’actualité, des propositions concrètes pour le pays afin de réagir face au terrorisme informatique. Vous trouverez ici le contenu de ce manifeste : https://www.slideshare.net/ITrustFrance/manifeste-resistancecyber

Sécurité informatique : six Faiblesses dans les installations Industrielles

FireEye annonce avoir identifié six faiblesses majeures que des individus mal intentionnés peuvent utiliser pour saboter le fonctionnement d’installations industrielles. Les entreprises industrielles telles que les fournisseurs d’électricité, les compagnies pétrolières et les industries lourdes investissent lourdement dans des systèmes de contrôle industriels (ICS) pour faire fonctionner des processus industriels de façon efficace, fiable et sûre. Sans les technologies présentes dans leurs usines, leur activité n’existerait pas. Mais les administrateurs, les dirigeants et les responsables de la sécurité n’ont souvent pas conscience que les technologies qui gèrent le moteur économique de leurs entreprises sont perméables à des attaques non détectées.

Protocoles non authentifiés : Lorsqu’un protocole ICS n’est pas authentifié, n’importe quel ordinateur sur le réseau peut envoyer des commandes qui altèrent les processus industriels. Ceci peut mener à des processus incorrects, endommageant des biens, détruisant des équipements, blessant du personnel ou dégradant l’environnement. Matériels obsolètes: Les matériels des systèmes de contrôle peuvent être opérationnels depuis des décennies. Ils peuvent fonctionner de façon trop simpliste ou ne pas disposer de la puissance de traitement et de la capacité mémoire nécessaires pour gérer l’environnement de menaces qui caractérise les technologies  réseau d’aujourd’hui. Authentification des utilisateurs trop faible : Les faiblesses en matière d’authentification des utilisateurs dans les systèmes de contrôle traditionnels comprennent souvent des mots de passe statiques programmés en dur, des mots de passe faciles à craquer, des mots de passe stockés dans des formats facilement récupérables, et des mots de passe envoyés en clair. Un attaquant qui obtient ces mots de passe peut souvent interagir à sa guise avec les processus sous contrôle. Contrôles insuffisants de l’intégrité des fichiers : L’absence de ‘software signing’ permet aux attaquants d’abuser les utilisateurs, qui installent à leur insu des logiciels qui ne proviennent pas de leur fournisseur légitime. Elle permet aussi aux attaquants de remplacer des fichiers légitimes par des fichiers malicieux. Systèmes d’exploitation Windows vulnérables : Beaucoup de systèmes industriels fonctionnent souvent sous des systèmes d’exploitation Windows non patchés, ce qui les expose à des vulnérabilités connues. Relations avec des tiers (fournisseurs, partenaires…) peu ou mal documentées : Beaucoup de fournisseurs de systèmes de contrôle industriels peuvent ne pas connaître parfaitement les composants utilisés par des tiers, ce qui rend difficile pour eux d’informer leurs propres usagers des vulnérabilités sous-jacentes. Des assaillants au courant de ce manque d’information peuvent cibler un logiciel que l’industriel n’a même pas conscience d’utiliser.

Installations industrielles

Les sites industriels dépendent de plus en plus de systèmes connectés et de capteurs pour assurer leur bon fonctionnement, mais la cyber sécurité sur la plupart de ces sites n’est pas du tout ce qu’elle devrait être. Une compréhension claire des faiblesses communes aux environnements industriels aide les dirigeants et les responsables informatiques à aborder le sujet de la sécurité en toute connaissance de cause, à se poser les bonnes questions, et à investir à bon escient” déclare Sean McBride, Attack Synthesis Lead Analyst chez FireEye.

 

Le nouveau Président et la Cyber Sécurité – comment va-t-il se protéger ?

La Cyber Sécurité devient aujourd’hui un élément à part entière de la sécurité d’un état, mais bien au-delà de ça elle représente aussi un enjeu économique majeur pour le pays.

Le nouveau président devra donc s’attaquer de front à ces deux challenges qui sont la protection des actifs étatiques, des institutions et des citoyens et l’accompagnement, la mise en avant et les projets d’éducations permettant à la France de faire de la cyber un relai de croissance des prochaines années.

Commençons par le coté sécuritaire de la chose dans un premier temps. Il est clair qu’aujourd’hui l’informatique et le monde cyber doivent être considérés comme le potentiel 5 champs de batailles après la mer, la terre, l’air et l’espace. Nous l’avons lors de cette campagne présidentielle mais aussi auparavant lors de campagnes de cyber espionnage, le monde cyber a une influence grandissante et majeure dans les choix, dans les stratégies et dans le positionnement des états.

L’arsenal utilisé par les groupes attaquants va du vol d’informations, à la manipulation d’information en passant par des attaques qui peuvent paralyser des fonctions étatiques, des entreprises ou la vie du citoyen. Il paraît donc important pour le nouveau président de continuer et de dynamiser des programmes de sécurisation, de communication et d’éducation.

Depuis plusieurs années la France a décidé d’investir dans des centres de cyber excellence notamment à Rennes, dans l’extension des capacités de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Informations (ANSSI) et dans d’autres programmes. Ces efforts se doivent d’être pérennisés car les enjeux sont grands. Il paraît aussi critique de s’ouvrir à l’Europe dans le cadre de nos programmes de sécurisation de l’information afin de donner une capacité plus large aux sociétés de contribuer à l’effort national et aussi de trouver de nouveaux marchés de croissance.

La sécurisation du patrimoine informationnel français doit être une priorité forte, et ce par la mise en place d’outils de sécurité mais aussi d’outils d’analyses, d’investigations et de réponses à incidents. Il faut se doter de capacité de compréhension afin de réagir au plus vite et comprendre afin de limiter les potentiels impacts. Un positionnement fort dans la Cyber est aujourd’hui aussi un enjeu de politique international, cela a été démontré lors de la présidence de Monsieur Obama, leur notamment des accords avec Monsieur XI JinPing sur la non inférence de l’état dans les vols de propriétés intellectuels des entreprises américaines.

Un des autres enjeux vus pendant cette campagne tournera clairement sur l’usage des réseaux sociaux et la propagation des Fake News. L’utilisation des outils informatiques nouveaux afin d’influencer les décisions des citoyens est un risque majeur qui se présentera pendant la prochaine présidence. La question qui se posera sera comment éduquer et accompagner les citoyens dans l’évolution de leurs capacités de jugement.

C’est cet enjeu qui nous amène clairement à un point fort qui est la Cyber comme relai de croissance pour l’état. La digitalisation de la vie du citoyen, l’informatisation de notre quotidien à travers les Smart Cities, L’Internet des Objets, La médecine accompagnée, l’intelligence artificielle … et la sécurisation de l’ensemble de ces nouveaux usages sont autant de nouveaux marchés et de nouvelles opportunités que le nouveau président de la République se devra de saisir. La mise en place de filière de formation, d’accompagnement à la recherche, de facilitation de création de StartUp sont des vecteurs de croissance important pour les prochaines années. Un point commun à tout cela en dehors de l’outil informatique est la confiance numérique ; le citoyen, le consommateur aura besoin d’une assurance de confiance, que ce soit dans l’usage de ses données personnelles, dans la qualité des outils qui lui sont proposées ou encore dans la disponibilité et la qualité des outils fournis.

Etre capable de sécuriser, de répondre à des incidents qui arriveront car la sécurité à 100% n’existe pas, seront aussi deux enjeux majeurs de la prochaine présidence si elle souhaite faire de cette opportunité cyber, une opportunité pérenne, il n’y a pas de relations longues sans confiance. L’arrivée des réglementations européennes comme la GDPR sont déjà un bon signe dans cette direction de la confiance, mais la mise en place de formations, d’informations, pourquoi pas dès le plus jeune âge à l’école, sont des éléments qui feront à coup sûr de la France une société en avance et pionnière dans la création d’emplois sur les usages de demain.

Pour conclure, la Cyber est un vrai enjeu de ce futur quinquennat, un enjeu géopolitique de stabilisation des institutions et de rayonnement dans le monde et un enjeu de croissance, de réduction du chômage et de transformation de notre société.  Si notre nouveau président sait saisir cette double opportunité nous en sortirons tous vainqueurs en tant que citoyens mais aussi en tant que pays. (Par David GROUT – Director Technical – PreSales, South EMEA)