Archives de catégorie : Sauvegarde

Google s’ouvre les portes de centaines de milliers de dossiers de santé

Un accord signé entre Google et le National Health Service (NHS) britannique va permettre à Google d’accéder à plus de 1,6 millions de dossiers médicaux.

Le National Health Service (NHS) est le système de la santé publique du Royaume-Uni. Sa mission, permettre aux britanniques de se soigner dans les meilleures conditions. Quatre NHS régissent le système de santé publique des Écossais, Britanniques, Irlandais et Gallois. Les sujets de sa gracieuse majesté vont adorer apprendre que le NHS a signé un accord avec une filiale de Google, DeepMind. Finalité de ce partenariat, comprendre la santé humaine. Sauf qu’il semble que ce contrat passé en 2014 vient de prendre une nouvelle tournure plus intrusive.

DeepMind a dorénavant un accès complet à 1,6 millions de dossiers de patients britanniques. Des dossiers de patients passés par les trois principaux hôpitaux de Londres : Barnet, Chase Farm, et le Royal Free. En février, la filiale de Google dédiée à l’intelligence artificielle a indiqué avoir mis en place une application appelée Streams. Elle est destinée à aider les hôpitaux à surveiller les patients atteints de maladie rénale. Cependant, il vient d’être révélé que l’étendue des données partagées va beaucoup plus loin et inclut des journaux d’activité, au jour le jour, de l’hôpital (qui rend visite au malade, quand…) et de l’état des patients.

Les résultats des tests de pathologie et de radiologie sont également partagés. En outre, DeepMind a accès aux registres centralisés de tous les traitements hospitaliers du NHS au Royaume-Uni, et cela depuis 5 ans. Dans le même temps, DeepMind développe une plate-forme appelée Rescue Patient. Le logiciel utilise les flux de données de l’hôpital. Des informations qui doivent permettre de mener à bien un diagnostic. New Scientist explique que l’application compare les informations d’un nouveau patient avec des millions d’autres cas « Patient Rescue pourrait être en mesure de prédire les premiers stades d’une maladie. Les médecins pourraient alors effectuer des tests pour voir si la prédiction est correcte« .

Fraude au président : 2 millions de dollars volés, il attaque ses associés

Fraude au président : 2 millions de dollars volés à un ancien employé de Lehman Brothers, une banque d’investissement multinationale.

Ce qui est bien avec le public dit « en col blanc » est qu’il n’écoute pas. On pourrait penser, à la suite des centaines de piratages médiatiques qu’une banque d’affaire, et donc ses employés, sont au fait de la sécurité informatique. Je les vois ses « stages » coutant des milliers d’euros de sensibilisation. Sensibilisations effectuées, dans la plupart des cas, par des gens qui ne connaissent du terrain numérique, que les heures de bureau qu’ils lui allouent.

Bref, normalement, un phishing et une fraude au président, cela ne doit plus exister chez nos banquiers. Le cas de Robert Millard, ancien codirigeant de la banque d’investissement multinationale Lehman Brothers a de quoi faire sourire. L’homme de « pouvoir » et « d’argent » a fait un virement de 1.938.000 dollars pour un achat d’appartement qu’il était en train d’orchestrer. Une jolie studette à 20 millions de dollars, à New York. Sauf que le virement a été effectué à destination d’un arnaqueur. L’escroc a piraté l’agence immobilière de Millard, son compte mail AOL et l’avocat en charge de son immobilier. Personne n’avait remarqué que le nom de l’avocat avait été mal orthographié.

Bilan, le « banquier » volé attaque en justice ce qu’il considère comme les coupables, ses anciens associés, afin de récupérer 200.000 dollars qu’il n’a pu retrouver.

Les agences immobilières sont aussi de belles cibles pour les pirates informatiques. Si vous êtes en train d’acquérir un bien, méfiez-vous de cette demande de changement d’adresse pour le virement bancaire. Je vous expliquais, en mars, comment les professionnels du FoVI, la fraude aux virements bancaires, visaient aussi les locataires de maison et d’appartements en faisant détourner les loyers.

Pendant ce temps…

… nous pourrions penser que les internautes sont maintenant habitués à ne plus cliquer sur n’importe quoi. Qu’ils ont entendu parler des ransomwares. Bref, ils se sont informés sur ces logiciels malveillants de rançonnage, ils sont donc sécurisés. A première vue… non ! Le département de la police de Newark, dans le New-Jersey s’est retrouvé fort dépourvu quand la bise numérique fut venue. Un ransomware activé et les machines des policiers prisent en otage. « Le service de police a indiqué  qu’il n’y avait aucune preuve d’une quelconque violation de données et que l’attaque n’a pas perturbé la prestation des services d’urgence aux citoyens« . Aucunes informations sur les informations chiffrées et à savoir si les données prises en otage ont été retrouvées.

Fuite de données santé pour 1.400 institutions

Fuite de données santé – Les tests de la mise à jour d’un logiciel américain dédié aux études cardiovasculaires effectués avec de vraies données de patients. 1.400 institutions de santé américaines alertées par l’American College of Cardiology.

Ce n’est pas la première fois qu’un tel cas est découvert. J’ai bien peur que cela ne soit pas le dernier. L’American College of Cardiology vient d’alerter 1.400 institutions américaines de santé après la découverte d’une fuite de données de patients pas comme les autres.

L’American College of Cardiology indique que des informations de patients ont pu être compromises après que les dites informations se soient retrouvées dans une base de données utilisées lors du test d’un logiciel professionnel. Des dossiers médicaux datant de 2009 et 2010.

C’est lors de la refonte du logiciel du registre des données cardiovasculaires national ACC, qu’une table de la base de données (BDD) officielle a été copiée. L’incident a été découvert en Décembre 2015. Les hôpitaux ont reçu l’alerte deux mois plus tard. Dans les données de la BDD malmenée : noms, dates de naissance, numéros de sécurité sociale et les numéros d’identification des patients.

Patch Tuesday Avril 2016

Place au Patch Tuesday d’avril 2016 qui nous donne un aperçu de ce qui nous attend. La semaine dernière, Adobe a été contraint d’anticiper la publication de son patch mensuel pour Adobe Flash Player (APSB16-10) afin d’aider ses utilisateurs à se protéger contre une menace Zero Day exploitée en aveugle. Qui plus est, nous avons appris il y a deux semaines par l’équipe de développement de Samba l’existence de la vulnérabilité « Badlock » qui affecte à la fois Windows et Samba sur Linux/Unix.

Badlock semble cependant moins dangereuse qu’elle n’y paraît puisqu’elle est résolue par MS16-047, un bulletin Microsoft classé comme « important ». Il s’agit d’une vulnérabilité de type Man-in-the-Middle qui permet de se connecter à la place d’une autre personne utilisant des applications basées sur le protocole SAMR ou LSAD, le protocole SMB n’étant pas affecté. Toutes les versions de Windows sont touchées, de Vista à Server 2012 R2. Même s’il est difficile de la classer, cette vulnérabilité ne figure pas pour autant parmi les priorités absolues.

Hormis MS16-047, Microsoft a publié 12 autres bulletins lors de ce Patch Tuesday , soit 50 à ce jour pour l’année 2016. 30 vulnérabilités y sont traitées au total mais aucune menace Zero-Day. Le bulletin MS16-039 contient des correctifs pour un composant graphique de Windows et concerne toutes les versions, de Vista à Windows 10 en passant par Server 2008 et 2102 R2. Il est également destiné aux versions Office 2007 et 2010 plus anciennes ainsi qu’à .NET, Skype et Lync. Situées toutes les deux dans Windows, les deux menaces Zero-Day facilitent une élévation de privilèges, que ce soit pour un utilisateur normal ou un administrateur. Elles permettront d’exploiter une vulnérabilité qui introduit l’attaquant sur la machine, notamment via la faille dans Flash Player traitée par le patch APSB16-10 et résolue dans le bulletin Microsoft MS16-050. Dans ce cas de figure, l’utilisateur se rend sur un site Web anodin puis est victime d’un exploit Flash qui se développe ensuite via les vulnérabilités CVE-2016-0165/7 résolues dans le bulletin MS16-039. Pour se protéger contre de telles attaques, corrigez aussi vite que possible. Les bulletins MS16-050 pour Flash (APSB16-10 si vous utilisez Firefox) et MS16-039 figurent tout en haut de la liste des priorités de ce mois.

Le suivant sur la liste de ce Patch Tuesday est le bulletin de sécurité MS16-042 qui résout quatre failles dans Microsoft Office. Microsoft classe ce bulletin comme critique, ce qui est uniquement le cas lorsqu’une vulnérabilité peut être directement attaquée sans interaction de l’utilisateur. En effet, CVE-2016-0127 est une vulnérabilité basée sur l’exécution de code à distance (RCE) dans le format de fichier RTF. Ce dernier est automatiquement visualisé dans le volet d’aperçu d’Outlook et facilite une exécution RCE pour l’attaquant via un simple courrier électronique. Renforcez si possible votre configuration en bannissant les emails contenant des formats de fichier RTF. Vous pouvez également désactiver ces emails via la politique de blocage de fichiers d’Office qui fonctionne aussi bien sur 2007/2010 que sur 2013.

Microsoft Internet Explorer et Edge sont respectivement corrigés au moyen des bulletins critiques MS16-037 et MS16-038. Ces deux navigateurs sont affectés par six vulnérabilités. C’est d’ailleurs la première fois qu’Edge contient autant de failles qu’IE et qu’Edge rencontre des problèmes plus sérieux qu’IE, ce qui constitue également une première. Aucune de ces vulnérabilités n’est actuellement exploitée, mais comme la plupart des exploits visent les navigateurs, il est légitime de les mettre à jour sans tarder. N’oubliez pas que Microsoft ne propose des correctifs que pour le navigateur le plus récent associé à chaque système d’exploitation, à savoir IE11 à partir de Windows 7, IE9 pour Vista et IE10 pour Windows Server 2012.

Quant à la dernière vulnérabilité critique, elle se trouve dans le sous-système de traitement XML. Aucun patch n’a été publié à ce niveau depuis plus d’un an. Le bulletin MS16-040 fournit une nouvelle version de msxml.dll pour résoudre la seule vulnérabilité présente, CVE-2016-0147. Le vecteur d’attaque se situe au niveau d’un site Web qui transmet le format XML malveillant à la machine ciblée.

Même si elles sont classées comme non critiques, les autres vulnérabilités de ce Patch Tuesday peuvent avoir un impact non négligeable et être également intéressantes. Hyper-V fait ainsi l’objet d’un correctif dans le bulletin MS16-045 dans la mesure où un système invité peut abriter une élévation de privilèges susceptible d’être très critique dans un environnement hôte où l’attaquant accède aux systèmes à cause d’un problème de conception de Hyper-V. Les systèmes d’exploitation affectés sont Windows 8.1, Server 2012 et 2012 R2. Le bulletin MS16-041 résout une vulnérabilité unique dans .NET tandis que MS16-049 corrige une vulnérabilité DoS dans les systèmes Windows 10 au niveau du pilote HTTP.sys.

Adobe a corrigé Flash la semaine dernière en urgence à l’aide du patch APSB16-10, mais publie aujourd’hui des mises à jour pour Robohelp avec le patch APS16-12 et pour les applications Creative Cloud via le patch APSB16-11.

Ce sera tout pour avril et ce Patch Tuesday avec plusieurs menaces 0-Day et des vulnérabilités immédiatement exploitables qui rendent ce mois-ci plus critique que le mois dernier. Attendez-vous à ce que la vulnérabilité affectant Adobe Flash se répande et mettez en œuvre des solutions de contournement pour les procédures d’atténuation actuellement déployées. (Publié par wkandek dans The Laws of Vulnerabilities)

Fuite, perte, piratage de données ? Entreprise, il va falloir communiquer !

La directive européenne de protection des données personnelles est morte ! Vive le règlement général sur la protection des données (GDPR). Fuite, perte, piratage de données ? Entreprise, il va falloir communiquer !

En 1995, l’Europe s’équipait de la directive européenne de protection des données personnelles. Mission, protéger les informations des utilisateurs d’informatique. 21 ans plus tard, voici venir le règlement général sur la protection des données (GDPR). La Commission européenne avait proposé en 2012 un nouveau règlement portant sur un ensemble de règles unique pour toutes les données collectées en ligne afin de garantir qu’elles soient conservées de manière sûre et de fournir aux entreprises un cadre clair sur la façon dont les traiter.

Mercredi 13 avril 2016, le paquet législatif a été formellement approuvé par le Parlement dans son ensemble. Le GDPR impose aux entreprises (petites ou grandes) détenant des données à caractère personnel d’alerter les personnes touchées par une fuite, une perte, un piratage de la dire informations privée. Grand groupe, PME, TPE doivent informer les autorités de contrôle nationales (CNIL) en cas de violation importante de ces données. Comme je pouvais déjà vous en parler en 2014, il faut alerter les autorités dans les 72 heures après avoir découvert le problème. Les entreprises risquent une grosse amende en cas de non respect : jusqu’à 4% de son chiffre d’affaire. Les informations que nous fournissons doivent être protégées par défaut (Art. 19). A noter que cette régle est déjà applicable en France, il suffit de lire le règlement de la CNIL à ce sujet. Faut-il maintenant que tout cela soit véritablement appliqué.

Fuite, perte, piratage de données

Parmi les autres articles, le « 7 » indique que les entreprises ont l’obligation de demander l’accord « clair et explicite » avant tout traitement de données personnelles. Adieu la case par défaut imposée, en bas de page. De l’opt-in (consentement préalable clair et précis) uniquement. Plus compliqué à mettre en place, l’article 8. Je le vois dans les ateliers que je mets en place pour les écoles primaires et collèges. Les parents devront donner leur autorisation pour toutes inscriptions et collectes de données. Comme indiqué plus haut, les informations que nous allons fournir devront être protégées par défaut (Art. 19). Intéressant à suivre aussi, l’article 20. Comme pour sa ligne téléphonique, le numéro peut dorénavant vous suivre si vous changez d’opérateur, cet article annonce un droit à la portabilité des données. Bilan, si vous changez de Fournisseur d’Accès à Internet par exemple, mails et contacts doivent pouvoir vous suivre. L’histoire ne dit pas si on va pouvoir, du coup, garder son adresse mail. 92829@orange.fr fonctionnera-t-il si je passe chez Free ?

La limitation du profilage par algorithmes n’a pas été oublié. En gros, votre box TV Canal +, Orange ou Netflix (pour ne citer que le plus simple) utilisent des algorithmes pour vous fournir ce qu’ils considèrent comme les films, séries, émissions qui vous conviennent le mieux. L’article 21 annonce que l’algorithme seul ne sera plus toléré, surtout si l’utilisation n’a pas donné son accord. Enfin, notre vie numérique est prise en compte. Les articles 33 et 34 s’annoncent comme les défenseurs de notre identité numérique, mais aussi notre réputation numérique. L’affaire Ashley Madisson est un des exemples. Votre identité numérique est volée. L’entreprise ne le dit pas. Votre identité numérique est diffusée sur Internet. Vous ne la maîtrisez plus.

Bref, 33 et 34 annonce clairement que les internautes ont le droit d’être informé en cas de piratage des données. La CNIL sera le récipiendaire des alertes communiquées par les entreprises piratées. Bref, fuite, perte, piratage de données ? Entreprise, il va falloir communiquer !

Les entreprises ont jusqu’au 1er janvier 2018 pour se mettre en conformité. Les 28 pays membres doivent maintenant harmoniser leurs lois sur le sujet. Je me tiens à la disposition des entreprises, associations, particuliers qui souhaiteraient réfléchir à leur hygiène informatique.

Police : nouvelles règles sur les transferts de données

Le paquet sur la protection des données inclut par ailleurs une directive relative aux transferts de données à des fins policières et judiciaires. La directive s’appliquera aux transferts de données à travers les frontières de l’UE et fixera, pour la première fois, des normes minimales pour le traitement des données à des fins policières au sein de chaque État membre.

Les nouvelles règles ont pour but de protéger les individus, qu’il s’agisse de la victime, du criminel ou du témoin, en prévoyant des droits et limites clairs en matière de transferts de données à des fins de prévention et de détection des infractions pénales, d’enquêtes et de poursuites en la matière ou d’exécution de sanctions pénales – incluant des garanties et des mesures de prévention contre les menaces à la sécurité publique, tout en facilitant une coopération plus aisée et plus efficace entre les autorités répressives.

« Le principal problème concernant les attentats terroristes et d’autres crimes transnationaux est que les autorités répressives des États membres sont réticentes à échanger des informations précieuses », a affirmé Marju Lauristin (S&D, ET), députée responsable du dossier au Parlement. « En fixant des normes européennes sur l’échange d’informations entre les autorités répressives, la directive sur la protection des données deviendra un instrument puissant et utile pour aider les autorités à transférer facilement et efficacement des données à caractère personnel tout en respectant le droit fondamental à la vie privée« , a-t-elle conclu.

Porn Account : 270000 amateurs de pornos piratés

Un internaute a tenté de revendre les données de 270 000 amateurs de sites pornographiques dans le blackmarket. Le business du Porn Account pour les nuls !

Vous avez peut-être entendu à la radio et lu dans la presse généraliste ce piratage de données ayant visé 270 000 amateurs de sites pornographiques. Un piratage qui a débuté via l’attaque par injection SQL de plusieurs sites pour adultes appartenant au groupe Paper Street Media.

Le pirate a expliqué avoir contacté l’entreprise pour « discuter ». Soyons clair, il a tenté de leur soutirer de l’argent en proposant la faille qui lui a permis d’extraire les informations des clients (IP, mail, mots de passe…).

Paper Street Media n’a pas répondu dans le sens de l’internaute. Bilan, l’adolescent a mis en vente, dans le blackmarket, la base de données volée pour 360 euros. Pourquoi revendre les données dans le BM ? Tout simplement pour que les professionnels du porn account puissent sauter sur l’occasion.

Dans cette même boutique qui aurait servi au pirate à revendre cette base de données [je n’ai pas retrouvé le vendeur], d’autres « commerçants » proposent des accès « piratés » aux sites interdit au – de 18 ans de Paper Street Media pour 9 $. Je vous laisse faire l’addition. Nous sommes très très loin des 360 euros réclamés ! « Je peux me faire entre 300 et 500 dollars par semaine » m’indique un de ces vendeurs de Porn Account croisé dans une boutique spécialisée.

Un pirate russe revend des milliers de comptes du site Naughty America.

A noter que j’ai pu consulter [ci-dessus] un document diffusé par un autre pirate informatique. Ce dernier, il est russe, a mis la main sur 150 000 comptes clients du site pornographique Naughty America. Un injection SQL, une backdoor (shell) dans le serveur et les comptes clients ont fini dans les mains du pirate.

Pendant ce temps…

… le groupe hôtelier Trump est de nouveau piraté. Des logiciels d’espionnage ont été retrouvés dans les ordinateurs des hôtels Trump situés à New York, Toronto et Honolulu. Même type d’attaque vécue en juillet 2015. Cela donne une idée de la gestion de la sécurité informatique de ce groupe. Les pirates visaient les identités et les données bancaires.

En ce qui concerne les numéros de CB, pas besoin d’être intelligent pour comprendre l’intérêt. Achats de produits dématérialisés qui seront revendus moitié prix [blanchir l’argent détourné]… En ce qui concerne les informations dédiées aux identités : fraude bancaire [ouverture de compte], usurpation d’identité, …

Récupération des données en cas de ransomware : 6 règles à respecter

Récupération des données en cas de ransomware ! Catastrophes naturelles, pannes de courant ou d’équipements, piratage informatique, erreurs de manipulation, virus… La liste des menaces potentielles planant sur les données et les activités d’une entreprise est sans fin. La grande mode des ransomwares permet, malheureusement, de rappeler que la sauvegarde informatique n’est pas un gadget.

Les meilleurs outils pour se protéger d’un ransomware existent-ils ? Efficace à 100 %, non. La sauvegarde est le principal secours [le meilleur outil étant de ne pas cliquer sur le fichier joint envoyé par un inconnu]. En suivant des stratégies éprouvées de récupération des données en cas de sinistre, les professionnels de l’informatique peuvent protéger efficacement les données de l’entreprise et garantir que cette dernière reste opérationnelle en cas de désastre d’origine naturelle ou humaine, et même en cas de cyberattaque. Plusieurs étapes existent pour protéger son entreprise et réduire l’impact d’un sinistre.

Planifier et se documenter – Se préparer à un sinistre éventuel consiste tout d’abord à accepter pleinement le fait qu’un désastre peut se produire. Il faut pour cela visualiser les désastres potentiels, qu’il s’agisse d’un incendie détruisant le centre de traitement des données ou d’une panne d’un serveur hébergeant des données critiques. La première étape est donc de préparer des plans de restauration des données spécifiques pour chaque scénario, et de documenter chaque étape nécessaire. Cela représente un investissement de temps, mais le temps passé à planifier maintenant peut sauver l’entreprise de la faillite plus tard.

Répliquer les applications – La protection des données de l’entreprise est essentielle en cas de désastre. Mais pour assurer la continuité des activités, il est également important que les applications de l’entreprise restent fonctionnelles et accessibles aux employés, clients et partenaires, car toute interruption des opérations à la suite d’un désastre peut causer d’importants dommages. Les professionnels de l’informatique doivent sauvegarder les applications comme Active Directory, SQL, les serveurs de courrier électronique, ERP, CRM… ainsi que toutes les applications requises pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux données et aux services.

Utiliser une protection sur site et hors site – La sauvegarde et la restauration des données et applications représente une étape cruciale pour la préparation à un désastre éventuel. Mais si le serveur stockant les données de sauvegarde est dans la même pièce – ou sur le même lieu – que le serveur de stockage des données originales, les deux peuvent être endommagés simultanément, notamment en cas d’inondation ou d’incendie. Pour se prémunir de ce type de risque, les entreprises peuvent sauvegarder et répliquer les données et les systèmes sur un équipement basé sur site et dans le Cloud. En cas de panne, la récupération à partir de la sauvegarde Cloud est rapide et l’entreprise peut redémarrer localement ou dans le Cloud. Cette approche hybride, basée sur le Cloud, protège les données dupliquées contre une destruction éventuelle.

Récupération des données en cas de ransomware

Automatiser – Les désastres ne s’invitent que rarement au moment opportun, et même les professionnels les plus avertis peuvent avoir une réaction conflictuelle. En effet, les membres de l’équipe informatique peuvent avoir des préoccupations personnelles en tête, plus ou moins importantes selon la nature du désastre. La disponibilité, ou l’indisponibilité des techniciens IT en cas de désastre, peut donc impacter la durée d’arrêt de l’activité pour l’entreprise. L’automatisation d’un maximum de procédures permet de réduire considérablement le facteur humain dans une équation déjà très complexe. Prudence, cependant à une automatisation sans contrôle. La récupération des données en cas de ransomware doit se faire avec réflexion. Des cas de chiffrements de fichiers, à la suite d’un ransomware, se sont retrouvés dans les backups… automatisés.

Effectuer des tests réguliers – L’élaboration d’une stratégie et le déploiement d’une technologie de récupération des données constitue un bon départ. Elle pourra vous sauver en cas de besoin de récupération de données en cas de ransomware, incident… Mais il faut aller plus loin pour véritablement se protéger. Pour s’assurer que la stratégie de récupération en cas de désastre fonctionne avec les outils choisis, il faut procéder régulièrement à des essais pour vérifier le plan de sauvegarde. Les tests permettent de s’assurer que le plan fonctionne toujours parfaitement, même en cas d’ajout de nouveaux éléments au sein du réseau ou du centre de données.

Déléguer pour plus d’efficacité – Pour la plupart des entreprises, un sinistre n’arrive heureusement pas tous les jours. C’est pourquoi même les professionnels de l’informatique les plus aguerris peuvent profiter d’un coup de main pour la récupération des données après un désastre. Lorsque de l’élaboration du plan et du choix de la solution, il est important de travailler avec un partenaire spécialisé dans ce domaine, bénéficiant d’une expérience et d’une expertise pour garantir une récupération réussie. Ces 6 étapes permet de s’assurer que le sinistre, quelque soit sa taille et sa nature, n’entraine pas une grande période d’interruption de services et une perte de données. (Par Serguei Beloussov, CEO d’Acronis)

L’accès mobile est-il vraiment sûr ?

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? À l’heure actuelle, les salariés disposent de plus en plus de smartphones ou d’accessoires connectés dont ils ne se séparent jamais. En fait, d’après de récentes prévisions de Gartner, les ventes mondiales de mobiles pourraient franchir la barre des 2,5 milliards d’unités d’ici 2016. Face à la progression d’intérêt manifesté pour les solutions en mode cloud et les plates-formes axées sur la mobilité, de plus en plus de responsables de la sécurité réfléchissent aux possibilités que peut offrir un système d’accès mobile en termes de sécurité physique.

Rarement égaré et constamment à portée de main, l’appareil mobile est devenu la plus précieuse des technologies en notre possession. Toutefois, comme l’a mis en évidence IFSEC Global dans un récent rapport, près de 80 % des responsables de sécurité interrogés redoutent que l’intégration de solutions d’accès mobile dans leur architecture de contrôle des accès physiques n’accentue la vulnérabilité du système.

Quelles sont donc les principales craintes des responsables de sécurité ? Ces derniers doivent tenir compte de plusieurs paramètres. Un authentifiant numérique est-il aussi sûr qu’un badge physique ? Peut-il être copié facilement, ou bien un collaborateur pourrait-il manipuler ces données sur son téléphone personnel dans le cadre d’une stratégie BYOD ? La transmission radio des clés est-elle vraiment fiable ? La voie de communication entre un mobile et un lecteur peut-elle être détournée à des fins malhonnêtes ? Si les responsables de sécurité se posent légitimement ces questions, c’est parce qu’ils souhaiteraient faire toute la lumière sur le degré de protection dont bénéficieraient leurs locaux et installations sur site s’ils optaient pour un accès mobile. La question cruciale étant de savoir si, en agissant de la sorte, ils sacrifieraient la sécurité sur l’autel de la commodité.

Les authentifiants mobiles reposent sur les dernières évolutions technologiques en date
Il est primordial que les techniques de cryptage remplissent les critères de sécurité les plus stricts. Un système d’accès mobile sécurisé reposera, en règle générale, sur des protocoles de sécurité certifiés par des organismes indépendants crédibles ? suite B d’algorithmes cryptographiques, algorithmes de chiffrement AES (Advanced Encryption Standards), à savoir AES-128 et SHA (Secure Hash Algorithm) du NIST (National Institute of Science and Technology). Un système d’accès mobile normalisé respectant ces protocoles de sécurité draconiens avec sécurisation des messages, couplé à une authentification forte, procurera aux responsables de sécurité une réelle tranquillité d’esprit quant à la confidentialité des données de leurs collaborateurs.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Toute manipulation d’identifiants mobiles est exclue

Les identités mobiles doivent être signées et cryptées afin de prévenir leur manipulation. S’agissant des identifiants mobiles, ils sont stockés dans le sandbox du système d’exploitation applicatif, périmètre réservé sur l’appareil au stockage des informations confidentielles. Les données qui y figurent étant cryptées, elles ne peuvent être dupliquées ni dérobées via un accès non autorisé au téléphone. Les identifiants mobiles ne sont pas transférables, mais propres à l’appareil pour lequel ils ont été créés. Les clés cryptographiques étant diversifiées, aucune clé maître n’est stockée sur l’appareil. Chaque identifiant mobile est spécifique à l’appareil.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Transmission entre un appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès

À partir du moment où un accès est octroyé à un collaborateur pour pénétrer dans un local ou une installation sur site, la transaction entre l’application installée sur l’appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès est indépendante du protocole de communication utilisé. La transmission radio via NFC ou Bluetooth Smart pour l’émission de la clé est protégée par la dernière technologie en date, et tout vol est impossible lors de la délivrance de l’autorisation d’accès par ondes radio. L’appareil et le lecteur utilisent tous deux des techniques de communication cryptographique ultra-sécurisées. En outre, aucun appairage Bluetooth n’est requis entre le lecteur et l’appareil, puisque des interactions ne sont possibles qu’entre des équipements éligibles. Chacun des connecteurs du module est protégé par une clé d’authentification et aucun d’eux n’a recours à la technologie NFC ou Bluetooth Smart. En fait, l’application d’accès mobile peut être configurée de manière à rendre l’identifiant mobile uniquement actif une fois l’écran déverrouillé afin de prévenir les attaques par relais.

Les systèmes de contrôle d’accès mobile créent également une culture de la sécurité, même si vos collaborateurs n’en sont pas conscients. Dans le cadre d’un accès par carte ou jeton aux locaux et installations sur site, ces derniers sont effectivement contraints de se munir en permanence d’un élément dont ils ne s’encombreraient pas en temps normal. De ce fait, si leur carte est perdue ou dérobée, ils sont moins susceptibles de le remarquer et le signalent donc assez tardivement. Voilà qui rend votre infrastructure physique vulnérable, puisqu’une carte valide peut virtuellement tomber entre de mauvaises mains. Le collaborateur est, en revanche, davantage « attaché » à ses équipements mobiles : la perte comme le vol d’un téléphone sont signalés immédiatement, et l’identifiant mobile peut être révoqué dans la foulée afin d’empêcher tout accès non autorisé.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Les technologies d’accès mobile appliquées à l’architecture de contrôle des accès physiques ont de beaux jours devant elles. Les équipements mobiles présentent, entre autres avantages, celui d’une actualisation dynamique du logiciel de sécurité tandis que l’actualisation des données sur carte prend davantage de temps et induit des coûts supplémentaires. L’environnement mobile permet, par conséquent, de résoudre rapidement les problématiques de sécurité.

Par ailleurs, les fabricants de téléphones mobiles intégrant toujours plus de technologies évoluées en matière de sécurité comme la biométrie ? reconnaissance digitale, faciale et même vocale ? la sécurisation des appareils mobiles s’avère plus robuste. Un téléphone volé n’est donc d’aucune utilité pour tenter d’obtenir un accès non autorisé : l’application étant protégée par logiciel sur le téléphone, ce dernier est encore mieux sécurisé qu’un authentifiant physique.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? S’il est légitime que les responsables de la sécurité s’interrogent sur la fiabilité des systèmes d’accès mobile, il s’avère que cette technologie est parfaitement capable de conjurer les menaces pesant sur la sécurité des bâtiments. Par ses multiples niveaux de sécurité, l’accès mobile représente un choix sûr pour le système de contrôle d’accès aux locaux de toute entreprise. (Par Yves Ackermann, Directeur Segments Stratégiques Europe, HID Global)

Sécurité des terminaux mobiles, talon d’Achille des entreprises

Sécurité des terminaux mobiles – Gérer de la meilleure façon les terminaux mobiles des collaborateurs en entreprise.
Tandis que l’on utilise chaque jour davantage l’Internet sur mobile, les risques aussi augmentent et les menaces s’y multiplient. Et comme l’entreprise a massivement adopté le mobile comme plateforme professionnelle, les logiciels malveillants et attaques réseau sont de plus en plus nombreux à tirer parti de ses failles. Il faut alors admettre que l’ampleur des attaques ne peut que croître sur nos terminaux encore mal protégés.

Au cours de notre enquête trimestrielle sur la sécurité mobile entre octobre et décembre 2015, il s’est avéré que la majorité des entreprises comptait au moins un terminal non conforme sur cette période. Ce chiffre s’explique directement par la désactivation de la protection par code PIN, la perte d’un terminal, l’absence de règles à jour, etc. Des terminaux défaillants sont des cibles plus vulnérables pour les logiciels malveillants, les codes exploitant les failles et le vol de données. Face à ces risques croissants, on insistera sur l’importance d’utiliser les règles de sécurité et de conformité disponibles pour mettre en quarantaine ces terminaux.

Les entreprises confient encore trop souvent leur sécurité mobile à des systèmes dépassées par la  nouvelle génération de menaces. La sécurité des terminaux mobiles n’est pas une option. La sécurité des terminaux mobiles est encore moins un gadget. D’ailleurs, les entreprises gèrent les risques de pertes de leurs données stockées dans le cloud selon ces mêmes méthodes obsolètes. Celles-ci essaient de limiter les risques en plaçant sur liste noire une ou plusieurs applications cloud de synchronisation et de partage de fichiers dans l’entreprise. Le recours aux listes noires revient à étouffer les problèmes. Au vu de la multitude d’applications et de services de synchronisation et de partage disponibles, une règle de liste noire n’est en pas suffisamment efficace et exhaustive pour tous les repérer. Les utilisateurs n’auront alors plus qu’à trouver une autre application pour stocker leurs données professionnelles dans le cloud. En outre, les logiciels mobiles malveillants et les risques liés aux applications n’ont cessé d’augmenter en 2015. Ainsi, de nouvelles versions de logiciels malveillants, tels que YiSpecter et XcodeGhost qui ciblent iOS d’Apple, n’ont plus besoin que le terminal soit jailbreaké. Pourtant, l’adoption de solutions contre les logiciels malveillants sur les mobiles reste très limitée en dépit de la protection accrue qu’elles confèrent contre les risques liés au mobile.

En matière de sécurité mobile, de sécurité des terminaux mobiles, beaucoup d’entreprises sont encore en phase d’affinage de leur stratégie. Les statistiques s’appuyant sur la prévalence des failles identifiables en matière de terminaux mobiles, d’applications, de réseaux et de comportement des utilisateurs sont essentielles pour élaborer des approches plus astucieuses et des outils plus performants afin de réduire l’incidence de ces failles. Les entreprises dans lesquelles une solution EMM est déjà déployée disposent généralement de la plupart des outils dont elles ont besoin. Il leur suffit alors de les mettre en pratique.
Sécurité des terminaux mobiles

Quelques conseils peuvent cependant se révéler utiles aux entreprises qui n’auraient pas encore de politique sécuritaire pour leurs terminaux mobiles :

Appliquez les règles de conformité et mettez en quarantaine les terminaux qui ne sont plus conformes. Sécurité des terminaux mobiles doit mettre en gras, au bureau, que le fait d’un terminal qui ne répond pas aux normes étant une cible de choix pour une attaque malveillante à l’encontre de l’entreprise, il est fortement recommandé d’utiliser systématiquement les règles strictes de conformité proposées avec les solutions EMM afin de mettre en quarantaine les terminaux à risque. Une solution EMM peut détecter si un utilisateur a désactivé son code PIN, a un terminal piraté, applique une règle obsolète et bien plus encore. Les fonctions de mise en quarantaine peuvent servir à bloquer l’accès au réseau et/ou à supprimer de façon sélective les données d’entreprise stockées sur le terminal. Elles contribuent à limiter la perte de données et à respecter les exigences réglementaires en matière de conformité, ce qui évite à l’entreprise de faire les gros titres à la rubrique « Victimes de cybercriminalité ».

Cessez de mettre sur liste noire les applications de stockage dans le cloud personnel et privilégiez plutôt les fonctionnalités de gestion ou de conteneurisation des applications fournies avec les solutions EMM pour permettre à vos employés de stocker leurs données dans un cloud d’entreprise sécurisé. L’approche EMM, qui consiste à éviter la dissémination des données d’entreprise plutôt que de bloquer un nombre toujours plus important d’applications cloud, offre l’avantage non négligeable de séparer les données d’entreprise des données personnelles.

Ajoutez un service de réputation des applications ou de prévention des menaces sur les terminaux mobiles qui s’intègre à votre solution EMM. Ces services détectent les applications dangereuses, les logiciels malveillants, les risques liés aux applications, les attaques réseau et bien plus encore. Ils s’appuient sur la solution EMM pour prendre des mesures et mettre en quarantaine un terminal si une menace est détectée.

Appliquez les correctifs sur vos terminaux gérés. Il vous suffit de passer par le biais de la console EMM pour mettre en œuvre une version minimale du système d’exploitation. Si cette opération est simple sous iOS, elle peut s’avérer plus complexe avec Android en raison de la fragmentation expliquée plus haut. En revanche, les services de réputation des applications ou de prévention des menaces précédemment mentionnés peuvent identifier les risques liés aux terminaux Android en mettant des failles connues en corrélation avec le système d’exploitation. Ils peuvent ensuite informer la solution EMM qu’un terminal vulnérable a été détecté afin de le mettre en quarantaine.

Par Michael Raggo, directeur du MobileIron Security Labs

Nouvelle tentative de Google d’échapper au droit à l’oubli

Le géant Google a été condamné à 100 000 euros d’amende par la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) pour ne pas avoir appliqué le droit à l’oubli sur l’ensemble des extensions géographiques de son nom de domaine.

Cette condamnation fait suite à une mise en demeure datant de mai 2015, par laquelle la CNIL reprochait au moteur de recherche de limiter le déférencement des liens signalés par les internautes européens, aux extensions géographiques européennes de son nom de domaine, comme par exemple : « google.fr » en France, « google.it » en Italie. Les contenus litigieux restent donc accessibles sur l’extension « google.com ».

En réplique, Google avait affirmé qu’il ne revient pas à une agence nationale de protection des données à caractère personnel de se revendiquer « une autorité à l’échelle mondiale pour contrôler les informations auxquelles ont accès les internautes à travers le monde ».

Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de la CNIL, avait alors décidé d’engager une procédure de sanction à l’encontre de Google. Elle souhaitait ainsi faire preuve d’une certaine fermeté en raison des nombreuses plaintes des internautes (700 plaintes dont 43% sont fondées).

En réalité, la CNIL cherche à faire appliquer l’arrêt du 13 mai 2014 dans lequel la Cour de justice européenne avait consacré le droit à l’oubli. Ce dernier permet à tout internaute européen qui en fait la demande, d’obtenir le déférencement de contenus de nature à porter atteinte au respect de sa vie privée.

Bien que désapprouvant cette décision, Google avait mis à disposition des internautes un formulaire de signalement. La démarche n’en est pas pour autant faciliter puisqu’en France seules 52% des pages web ayant fait l’objet d’une demande de déférencement ont été partiellement retirées. De plus, en cas de refus du moteur de recherche de déférencer les informations signalées, il ne reste à ces derniers plus qu’à se tourner soit vers le juge des référés, soit vers la CNIL. Or, le juge a tendance à mettre en balance le droit à l’oubli avec la liberté d’information (TGI de Paris, 23 mars 2015).

En janvier dernier, Google a proposé de mettre en place un filtrage afin que les internautes qui consultent le moteur de recherche à partir du même pays d’origine que le demandeur, ne voient plus le résultat ayant été déférencé. Comme soutenu par la CNIL, ce filtre ne permettrait pas de garantir efficacement le droit au respect de la vie privée au travers du droit à l’oubli.

A contrario, la position du géant américain est justifiée notamment au regard du principe de neutralité des contenus sur internet. De plus, le droit à l’oubli affaiblit la valeur économique de Google qui réside dans le référencement des liens hypertextes et qui est fondé sur le droit à l’information.

Google entend contester cette décision.

Par Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM.