Archives de catégorie : Particuliers

Actualités liées à la sécurité informatique des particuliers et à la vie privée.

Les auteurs de Fireball arrêtés

Le logiciel malveillant Fireball a infiltré plus de 250 millions d’ordinateurs. Onze personnes soupçonnées d’être derrière cet outil pirate arrêtées.

La police Chinoise vient d’arrêter 11 présumés pirates informatiques auteurs de l’infiltration de plus de 250 millions d’ordinateurs. Les personnes sont soupçonnées d’avoir développé des logiciels malveillants nommés Fireball. Parmi les dispositifs infectés, 20% appartiennent à de grands réseaux d’entreprises dans divers pays. Le programme malveillant Fireball a été découvert il y a deux mois par des chercheurs de la société Proofpoint.

Fireball avait pour mission de se cacher dans les ordinateurs et d’afficher des publicités dans les navigateurs. Pour piéger les internautes, les pirates passaient par un éditeur de logiciels Chinois, Rafotech. Les publicités affichés, rapportaient de l’argent aux pirates à chaque diffusion. Les 11 personnes arrêtées travaillaient pour Rafotech. Les pirates informatiques auraient gagné 80 millions de yuans (Plus de 10 928 290 millions d’euros) avec leur campagne de logiciels malveillants, rapporte le Beijing Youth Daily. Au moment de la découverte de Fireball, les chercheurs ont trouvé 25,3 millions d’appareils infectés en Inde, 5,5 millions d’appareils aux États-Unis, 24,1 millions au Brésil, 16,1 millions au Mexique, 13,1 millions en Indonésie.

Un demi million de patients médicaux piratés

Un pirate informatique a mis la main sur 500 000 dossiers appartenant à des patients belges en piratant le site Digitale Wachtkamer.

Le site Digitale Wachtkamer a été piraté ! Ce site dédié à la prise de rendez-vous chez un médecin, par exemple, a été visité et vidé de sa base de données. Selon le journal flamand VTM Nieuws, 500 000 dossiers de patients belges ont été copiés par un pirate informatique. Le pirate informatique me fait penser au maître chanteur Rex Mundi. Après avoir volé les données, il a envoyé un courriel à l’entreprise afin de lui demander de l’argent. Son silence contre 85 000 euros (42 BTCs). Digitale Wachtkamer n’a pas payé et a déposé plainte. Il y a de forte chance que les données de plus de 500 000 utilisateurs finissent sur le web, dans les heures à venir en représailles. D’après Digitale Wachtkamer, aucuns dossiers médicaux n’étaient accessibles, seules les prises de rendez-vous. Digitale Wachtkamera contacté ses utilisateurs afin qu’ils changent leur mot de passe.

Il y a deux ans, un pirate informatique du nom de Rex Mundi avait agit de la sorte à l’encontre de plusieurs entreprises Belges, Suisses et Françaises. En France, le laboratoire de santé Labio avait été la victime de ce type de chantage. Digitale Wachtkamer semble faire parti de ces TROP nombreuses entreprises alertées d’un manque de sécurité, alertée par des hackers et dont les messages sont restées lettres mortes. En 2013, Digitale Wachtkamer avait été alertée d’un manque de sécurité dans son code.

Safe WI-FI : protéger ses utilisateurs des attaques réseaux

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a annoncé l’ajout de la protection des attaques réseaux à son application Lookout Personal. Safe WI-FI permet de protéger les appareils mobiles des attaques réseaux de type Man-in-the-Middle (attaque de l’homme du milieu – MITM).

Cette nouvelle option ajoutée à l’offre premium de l’application de Lookout permet une veille constante des réseaux WI-FI accessibles, évalue le niveau de sécurité des réseaux gratuits et alerte ses utilisateurs en cas de risques ou d’attaque. Disponible sur IOS et Android, elle permet de protéger les données sensibles, confidentielles et financières contenues dans les appareils mobiles.

« On en entend parler depuis des années : se connecter sur des réseaux WI-FI inconnus peut causer des pertes de données importantes. Chaque jour, on rencontre quelqu’un assis à la terrasse d’un café qui envoie un message, qui répond à un mail de travail ou qui télécharge une photo sur un réseau social. On a besoin de savoir quand une connection internet prend plus qu’elle ne reçoit ! L’option Safe WI-FI de Lookout permet de sonner l’alerte quand vous vous connectez à un réseau dangereux ou faisant l’objet d’une attaque. » , explique Sibo Zhao, Principal Product Manager chez Lookout dans un article de blog.

L’ajout de la veille du niveau de sécurité des réseaux WI-FI à l’application Lookout Personal correspond à une demande plébiscitée par les utilisateurs de Lookout. Lookout Personal est la seule solution disponible sur le marché qui apporte à ses utilisateurs sécurité, protection de l’identité et prévention contre le vol en une seule et unique application ayant un niveau de protection transverse qui comprend les appareils mobiles, l’application, le réseau et les niveaux de navigation sur le Web. A ce jour des dizaines de millions d’individus qui utilisent leurs téléphones portables quotidiennement font appel à Lookout pour sécuriser de façon simple et facile leurs appareils portables et leurs données personnelles.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Fruitfly : code malveillant pour MAC

Le malware, nommé Fruitfly, a été détecté en janvier 2017. Le chercheur en sécurité pour Synack, Patrick Wardle, a récemment détecté une variante du virus qui serait présente dans certains MAC depuis au moins cinq ans.

Fruitfly, le malveillant pour MAC ! Les capacités de ce logiciel-espion couvrent plusieurs fonctionnalités comme l’activation des webcams et micros, la modification d’un fichier ou l’enregistrement de la saisie clavier. L’espion peut alors surveiller les gestes de l’utilisateur mais aussi subtiliser ses données. Fruitfly a touché 400 appareils selon Mashable, principalement aux États-Unis, mais le chiffre pourrait être revu à la hausse selon le chercheur en sécurité.

Patrick Wardle voit dans ce virus une attaque sans but financier : Un pirate a conçu cet espiogiciel pour espionner des utilisateurs, en précisant que ce logiciel d’espionnage a été conçu pour de la surveillance de pointe. Le chercheur, qui a déjà travaillé pour la NSA, a déjà vu ce type de surveillance auparavant mais d’habitude, on voit ça dans des logiciels gouvernementaux ou d’État-nation selon lui.

Wardle estime que les créateurs de cette variante de Fruitfly avaient déjà abandonné leur malware. La menace est d’ailleurs en partie oubliée puisque les adresses des serveurs et les noms de domaines utilisés par le malware sont déjà désactivés.

La première version de FruitFly avait été détectée par Malwarebytes. La version cachée depuis 5 ans dans des centaines de MAC serait l’évolution de la souche découverte par MB. Jérôme Ségura, Expert en sécurité chez Malwarebytes nous livre les premiers éléments d’analyse sur ce nouveau malware : « Après la découverte de la première version du malware Mac FruitFly (détecté sous le nom de OSX.Backdoor.Quimitchin par Malwarebytes). FruitFly2 est lui aussi écrit avec du code assez rudimentaire. Ce genre de découverte nous rappelle que les Macs ne sont pas à l’abri des virus informatiques.« 

Comme le montrait ZATAZ.COM, les logiciels espions pour MAC existent, certains sont mêmes offerts. 2017 a déjà battu le record de l’année ou le nombre de malwares ciblant Apple a été le plus important. La légende selon laquelle posséder un Mac met à l’abri des malwares doit être reconsidérée car nous constatons de plus en plus d’infections où l’utilisateur se fait duper et installe un programme malveillant sur un MAC.

Comment récupérer les photos effacées ou perdues de votre smartphone ?

Le smartphone à usage personnel et/ou professionnel contiennent des données devenues vitales au quotidien pour leurs utilisateurs. Parmi ses données, les photos sont des données essentielles car elles nous rappellent des moments inoubliables de nos vies, des personnes aimées. Aujourd’hui, les smartphones ont largement remplacé les appareils photo numériques, les photos sont ainsi devenues le plus gros volume de données contenu dans les smartphones.

Mon smartphone et mes photos/vidéos ! Il existe de nombreuses raisons qui peuvent entrainer la perte de vos photos. Avec l’été et les vacances qui approchent, vous serez nombreux à connaitre le désagrément de faire tomber votre précieux téléphone dans la piscine ou de le laisser dans votre poche de maillot de bain alors que vous aller faire quelques brasses.

QUE FAIRE LORSQUE MON SMARTPHONE EST TOMBE A L’EAU ?

Éteignez au plus vite l’appareil et retirez la batterie. Essayez d’enlever le plus de liquide possible. Cela peut prêter à sourire mais une astuce (qui fonctionne) consiste à retirer la batterie, la carte mémoire, la carte sim et les mettre ainsi que votre appareil dans du riz pour éliminer les liquides contenus dans les parties internes. Ensuite, il faut attendre 48 heures minimum, idéalement 72 heures, avant de rallumer votre appareil. Veillez à ce qu’il n’y ait plus de traces d’humidité sinon il faudra attendre encore.

Que votre téléphone portable soit en panne, tombé à l’eau, brûlé, victime d’un virus ou que les photos aient été supprimées par erreur, voici un guide de la marche à suivre lors de la perte de vos photos de vacances.

RÉCUPÉRATION DE PHOTOS/VIDÉO DE VOTRE IPHONE

Apple a facilité la récupération de photos et de vidéos supprimées de votre iPhone. Il suffit de suivre ces étapes :

1 : accédez à l’application Photos de l’iPhone et appuyez sur Albums dans la barre d’outils inférieure.

2 : faites défiler la liste et appuyez sur récemment supprimé. Comme son nom l’indique, c’est là que vous trouverez un album de photos et de vidéos récemment supprimées.

3 : si vous trouvez l’image manquante, appuyez simplement sur la photo individuelle et sélectionnez « Récupérer » pour l’ajouter à votre album photo, ou « Supprimer » si vous souhaitez l’effacer définitivement.

Mise en garde : « Récemment supprimé » affiche uniquement des photos et des vidéos des 30 derniers jours. Passé ce délai, les fichiers sont supprimés définitivement.

Si vous cherchez une photo de plus de 30 jours, vous pouvez la récupérer en restaurant votre iPhone à partir d’une ancienne sauvegarde à l’aide d’iTunes.

CARTE SD DE VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Si elles sont sur une carte amovible, comme une carte SD, la réussite dépend du type de téléphone et de la façon dont il a été utilisé avant et après avoir perdu les photos.

Avant de se plonger dans le processus de récupération, il faut comprendre ce qui se passe lorsque vous supprimez une photo de votre carte mémoire. Le système comprend simplement qu’il peut réécrire sur l’emplacement de la photo que vous avez supprimée. Tant que le système n’a pas réécris sur l’emplacement de la photo, celle-ci reste présente sur la carte SD. Pourtant, dans ce cas, il est important de ne pas prendre de nouvelles photos, cette action pourrait en effet écraser l’espace des photos supprimées, auquel cas elles seraient complètement perdues. Vous pourrez ensuite utiliser un logiciel de récupération de données tel que Ontrack EasyRecovery. A Kroll Ontrack, notre service Recherche & Développement a développé des outils spécifiques pour récupérer les données perdues d’un téléphone portable quelles que soient les circonstances. Nous récupérons même les données effacées volontairement ou par erreur !

Afin d’éviter d’en arriver là, voici quelques précautions à prendre avant vos vacances :

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR UN DISQUE DUR EXTERNE

Achetez une disque externe USB 3.0 avec une capacité d’au moins 1 To – Une fois le téléchargement terminé, vous devez effectuer une sauvegarde sur un deuxième disque dur pour un maximum de sécurité.

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR LE CLOUD 

Avec le Cloud, les fichiers sauvegardés dans votre stockage en ligne sont en lieu sûr et accessibles à tout moment avec l’application correspondante. Vous pouvez récupérer les données de votre Stockage en ligne quand vous le souhaitez, les télécharger localement, ou bien les restaurer sur un nouvel appareil. Par exemple, en cas de changement, perte, vol, casse de votre appareil (ordinateur, mobile ou tablette), les données (photos, vidéos, contacts, calendriers) sauvegardés dans le stockage en ligne sont intactes et vous pouvez les récupérer facilement sur votre nouvel appareil.

Vous pouvez utiliser iCloud pour protéger vos photos sur iOS, alors que sur Android DropBox, OneDrive, Google Drive, Amazon Cloud Drive Photo sont disponibles. Une sauvegarde en local sur un disque dur est une solution complémentaire recommandée.

SAUVEGARDEZ VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Sauvegarde de photos sur PC – Connectez votre smartphone ou tablette à votre ordinateur régulièrement et effectuez une sauvegarde de tous les fichiers en utilisant les applications appropriées (par exemple iTunes pour les appareils Apple et les programmes fournis par les producteurs avec des appareils Android). Si vous pouvez accéder à la mémoire où les photos sont stockées via PC, vous pouvez créer une copie des dossiers contenant des fichiers sur votre disque dur.

Si vous suivez nos recommandations, le risque de perdre vos précieuses photos devrait réduire de manière significative. Si tout cela n’est pas suffisant – en cas de perte de données due à leur suppression accidentelle par exemple, vous pouvez récupérer vos images grâce au logiciel Ontrack EasyRecovery et en cas de panne de votre smartphone, vous pouvez utiliser les services de récupération de données en laboratoire. (Merci à Kroll Ontrack)

Numérique : Les héritiers et les données d’une personne décédée

La justice tranche sur une condition de l’accès d’un héritier aux données d’une personne décédée.

La problématique de l’accès aux dossiers et données d’une personne décédée prend une tournure encore plus imposante avec le numérique. Un exemple, avec Facebook, en 2099, il y aura plus de personnes mortes sur le réseau social (si ce dernier existe encore, NDR) que d’utilisateurs vivants. Le site Legalis revient sur l’affaire du fils d’une personne décédée qui ne peut pas avoir accès aux données du mort. La loi de 1978 considère qu’il n’est pas un personne concernée par les informations du décédé. Toutefois, indique le Conseil d’État dans sa décision du 7 juin 2017, sera considérée comme personne concernée, l’ayant droit d’une personne décédée qui avait été victime d’un dommage. La Cnil avait clôturé sa plainte au motif que le droit d’accès conféré aux personnes physiques par l’article 39 de la loi Informatique et libertés est un droit personnel qui ne se transmet pas aux héritiers. Le Conseil d’Etat a annulé la décision de la présidente de la Cnil. Pour en savoir plus, je vous invite à lire le compte rendu proposé par Legalis.

hotspot free : WiFi dans le commerce de détail, les erreurs à éviter

Hotspot free – Nous sommes arrivés au point où la plupart d’entre nous emportent constamment au moins un équipement connectable par WiFi. Selon le rapport VNI 2016 de Cisco, d’ici 2021, plus de 540 millions de hot spots publics seront opérationnels dans le monde. Et déjà aujourd’hui, beaucoup d’enseignes de distribution ont réalisé qu’offrir à leurs clients un réseau WiFi fiable fait partie des impératifs incontournables. En tant que commerçant, voici quelques conseils ; en tant que client, voici pourquoi votre wifi connecté chez un commerçant en dira beaucoup « trop » sur vos agissements.

Mais le WiFi gratuit, le hotspot free est devenu bien plus qu’un simple outil pour se connecter à Internet. Les enseignes ne peuvent pas simplement le ‘brancher puis l’oublier’ s’ils veulent retirer tous les avantages de leur réseau sans fil. Voici les 5 erreurs principales que font les commerçants lorsqu’ils offrent le WiFi gratuit à leurs clients. Pour le client, l’utilisation d’un VPN est une obligation !

1 – hotspot free : Pas de page de démarrage ou de portail captif.

Il est nécessaire de ne pas oublier de mettre en place une page de démarrage ou un portail captif lorsque de l’installation d’une réception WiFi pour la clientèle. Beaucoup de commerçants offrent simplement le WiFi gratuit avec un vieil écran « cliquer ici pour accepter les conditions générales ». Les visiteurs sont capables de contourner rapidement ces écrans pour accéder à Internet lorsqu’ils sont dans le magasin, privant l’enseigne d’un grand nombre d’informations client et de prospects potentiels.

Des pages de démarrage personnalisables et des portails captifs peuvent collecter des informations client utiles telles que des adresses email, des numéros de téléphone mobile, des comptes de réseaux sociaux, ou d’autres encore en échange d’un accès Internet. Ce processus aide le commerçant à mieux cibler son audience et à s’adresser à une base de clients plus large. Obtenir une authentification pour de grands canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram lui fournira en outre l’opportunité d’accéder à un éventail d’informations plus large telle que la ville de résidence, les écoles fréquentées, les goûts vestimentaires, etc.

Au minimum, la page de démarrage du réseau WiFi doit pouvoir collecter des données démographiques de base telle que le genre et l’âge.

2 – hotspot free : Exposer les clients à des escrocs ou des ‘pirates’.

Comme la plupart des professionnels de la distribution en sont déjà conscients, aucune organisation ne peut plus se permettre d’ignorer les principales de base de la cyber sécurité. Les hot spots WiFi publics sont d’attractifs terrains de chasse pour les pirates. Sans l’utilisation de mesures de protection adéquates, des pirates peuvent facilement intercepter des informations personnelles appartenant aux invités sur le réseau, telles que des adresses email, des numéros de carte de crédit et d’autres données sensibles. Mais la sécurité du réseau WiFi n’est pas simplement un moyen de protéger des clients. Elle permet également de protéger la réputation de l’enseigne elle-même.

Comment la sécurité WiFi fonctionne-t-elle exactement ? Les systèmes WIPS (Wireless Intrusion Prevention System) sont une solution de sécurité de réseau sans fil couramment utilisée pour défendre les réseaux WiFi contre le cyber espionnage. Le problème est que la plupart de ces solutions sont onéreuses et que, bien que découvrir et bloquer des hackers dans l’environnement immédiat leur soit relativement facile, la plupart de ces solutions ne peuvent faire précisément la distinction entre des équipements et des points d’accès véritablement malicieux et d’autres légitimes au voisinage du point de vente. Ce problème de faux positifs peut entraîner des systèmes WIPS à couper par inadvertance d’inoffensifs équipements ou points d’accès dans le voisinage – une erreur qui peut nuire à la réputation de l’enseigne ou même avoir des conséquences juridiques. Beaucoup de commerçants désactivent en fait la fonction préventive de leur système WIPS pour éviter de prendre ce risque.

La bonne nouvelle est que les solutions de sécurité WiFi haute performance ne sont plus réservées à de très grandes entreprises disposant de ressources illimitées, et qu’il existe de nouvelles technologies qui éliminent virtuellement les faux positifs des systèmes WIPS. Il est donc désormais possible de protéger son réseau sans fil et ses clients avec un système WIPS qui peut classer automatiquement et avec précision les équipements connectés et les points d’accès dans les catégories autorisé, externe et pirate, et réagir en conséquence.

De plus, comme le sait toute entreprise de distribution, maintenir une conformité complète avec la norme PCI est essentiel, même si ce standard est chaque année de plus en plus strict. Ceci posé, la conformité à cette norme ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité des clients et de l’enseigne. En fait, un standard PCI pour la sécurité des réseaux sans fil n’exige de n’effectuer des scans réguliers pour identifier des points d’accès pirates qu’une fois par trimestre. Ceci correspond à un seul scan tous les 90 jours ! Donc encore une fois, la conformité est importante, mais elle doit être associée à une protection WIPS complète en 24/7, 365 jours par an.

3 – hotspot free : Perdre des ventes au profit des géants du e-commerce.

L’enseigne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que des clients n’utilisent pas ses points de vente simplement comme un showroom pour voir ou essayer des produits avant de dénicher le meilleur prix en ligne sur des sites marchands concurrents ? De nombreuses techniques d’engagement mobile existent pour entamer le dialogue avec les visiteurs lorsqu’ils se connectent au réseau WiFi. Ces outils permettent aux enseignes d’étendre leurs stratégies d’engagement au-delà de la page d’accueil et de fournir à leurs invités une expérience personnalisée qui leur apporte des informations pertinentes au moment le plus opportun.

Par exemple, des outils d’interception d’URL permettent de présenter aux consommateurs présents sur le réseau WiFi des coupons, des codes de réduction ou des messages spécifiques lorsqu’ils comparent les prix du magasin à ceux d’autres sites marchands. Le réseau WiFi peut aussi être utilisé comme un canal supplémentaire pour communiquer directement avec les clients via SMS, MMS ou leur réseau social préféré. En outre, des enquêtes délivrées via WiFi pourront aider l’enseigne à mieux connaître les opinions et les comportements de ses clients. Elle pourra ainsi ajuster sa stratégie marketing en conséquence, tout en montrant à ses clients qu’elle reste à leur écoute.

4 – hotspot free : Négliger les outils d’analytics WiFi.

Un client qui entre dans un point de vente physique doit être considéré de la même façon que s’il visitait le site web de l’enseigne. Les informations sur les chemins qu’il a emprunté, les rayons qu’il a traversés, la durée de sa visite et les achats qu’il a effectués peuvent être cruciales pour la stratégie marketing immédiate et future.

Beaucoup de chaînes de distribution n’arrivent pas à utiliser les fonctions d’analytics de leurs réseaux WiFi pour comprendre le taux de fréquentation, la durée moyenne de visite de leurs clients et d’autres paramètres qui peuvent les aider à optimiser l’agencement de leurs points de vente. Le réseau WiFi est capable de fournir des quantités massives de données client collectées via des scans passifs, actifs et d’autres connexions des utilisateurs au sein ou autour des réseaux WiFi. Lorsqu’elles sont correctement analysées, ces informations peuvent révéler des parcours client privilégiés, des comportements et les caractéristiques démographiques des utilisateurs du WiFi, qui peuvent toutes être utilisées pour mieux optimiser l’offre et l’agencement des points de vente.

5 – hotspot free : Ne pas privilégier la sécurité Internet pour les familles et les enfants.

En plus de protéger le réseau WiFi contre les pirates, les enseignes doivent vérifier qu’elles prennent les précautions nécessaires pour permettre à leurs invités de tous âges de profiter d’un accès Internet sans risquer de rencontrer des contenus non désirés. Une excellente ressource pour la sécurité de la navigation Internet est Friendly WiFi, une organisation qui fournit un standard certifiant qu’un lieu public fournit une connexion Internet sécurisée et filtrée. Ces lieux et points de vente affichent clairement l’emblème Friendly WiFi, aisément reconnaissable.

Le WiFi peut changer la donne pour une enseigne de distribution, pour le meilleur ou pour le pire. Un hotspot free laissé sans protection, un réseau WiFi ouvert aux visiteurs sur un point de vente peut exposer les données personnelles de ses clients et visiteurs à des pirates. Inversement, un réseau WiFi sécurisé et correctement exploité peut fournir une expérience en ligne sûre et efficace aux clients, qui aideront l’enseigne à créer des interactions positives avec eux, à accroître leur niveau de satisfaction et les ventes. Pour les clients, l’utilisation d’un VPN est une obligation. Cela empêchera toute fuite de données et d’informations liées à votre vie privées, autres que celles que vous fournissez volontairement, via votre smartphone.  (avec Pascal Le Digol Country Manager France de WatchGuard)

Judy : Potentiellement la plus grande campagne de malwares détectée sur Google Play

Les chercheurs de chez Check Point viennent de découvrir une nouvelle menace baptisée JUDY, passée sous le radar de la sécurité de Google Play.

Ce malware de publicité frauduleuse est contenu dans 41 applications d’une société Coréenne. Son principe est simple : il produit un grand nombre de clics sur de la publicité, et génère ainsi un revenu important pour les créateurs des applications malveillantes. Check Point estime le nombre de victimes entre 4,5 et 18 millions. Le code malicieux est présent sur Google Play depuis des années, mais il est impossible de savoir depuis quand exactement.

Les applications malveillantes ont atteint un écart étonnant entre 4,5 millions et 18,5 millions de téléchargements. Certaines des applications découvertes résident sur Google Play pendant plusieurs années, mais toutes ont été récemment mises à jour. On ne sait pas combien de temps existe le code malveillant dans les applications, d’où la diffusion réelle du malware reste inconnue.

Piratage de données ? 1,5 million de données étudiants à vendre sur le web

Piratage de données ? Numéros de téléphone, adresse électronique, … appartenant à plus d’1,5 million d’étudiants en vente sur le web.

Le piratage de données privées est une manne financière loin d’être négligeable pour les pirates informatiques. 1,5 million d’étudiants Indiens en font les frais, sauf que dans ce cas, il ne semble pas s’agir de données « piratées ». Depuis quelques jours, dans le Blackmarket, leurs données sont à vendre. Identités, adresses postales et électroniques, numéros de téléphone mobile, … sont commercialisées entre 13 et 800 euros ! D’après les échantillons qu’il est possible de trouver sur des sites tels que studentsdatabase.in, kenils.co.in et allstudentdatabase.in, les informations appartiennent à des étudiants ayant passé les tests d’entrée en MBA (santé et ingénierie) depuis 2009. Une fuite de données qui étonne en Inde d’autant plus que les sites n’expliquent pas d’où proviennent leurs informations qu’ils commercialisent.

L’affaire n’aurait pas connu un aspect public si des écoles de commerce n’achetaient pas les informations en question pour leurs démarchages. Il faut savoir qu’en Inde, tout comme en France, le collecte de données est illégale sans l’accord des personnes concernées pas cette collecte. En France, la loi Informatique et Liberté veille à ce sujet. Ce qui ne m’empêche pas de trouver, chaque jour, des milliers de données appartenant à des Français, oubliés/sauvegardés sur des sites Web sans aucun respect de la loi et de l’éthique. Autant de données que peuvent collecter des malveillants du web, qu’ils soient professionnels du marketing ou de « simples » pirates informatiques.

La France, 4ème pays le plus touché par Wannacry

Malwarebytes dévoile un ranking des pays les plus touchés par la cyberattaque mondiale de mai. La France, cinquième pays le plus touché par WannaCry.

WannaCry s’est propagé globalement en l’espace de quelques heures en utilisant une vulnérabilité dans un protocole de transmission de données utilisé par Windows. On estime à environ 300 000 le nombre de machines qui ont été infectées, surtout en Europe et en particulier en Russie. Malwarebytes a examiné les données collectées à partir de ses produits déployés sur des millions de terminaux à travers le monde, et les a classées par pays. La France se classe en 4ème position mondiale alors que la presse, et certains « experts » indiquaient l’hexagone comme épargné.

Mise à jour : la société a contacté DataSecurityBreach.fr pour lui indiquer s’être trompée dans son mail précédent. Il s’agissait de la 4ème position, et non la5e.

Les sous-titres de films dangereux sur le web ?

Des chercheurs ont étudié un nouveau vecteur d’attaque, les sous-titres, menaçant des centaines de millions d’utilisateurs de lecteurs multimédias populaires, dont notamment VLC, Kodi (XBMC), Popcorn Time et Stremio.

En créant des sous-titres malveillants, qui sont ensuite téléchargés par les téléspectateurs, des agresseurs peuvent potentiellement prendre le contrôle total de tout appareil utilisant les plates-formes vulnérables.

« La chaîne d’approvisionnement des sous-titres est complexe. Il existe plus de 25 formats de sous-titres différents, tous dotés de fonctionnalités uniques. Un tel écosystème fragmenté, avec une sécurité limitée, signifie qu’il existe de multiples vulnérabilités qui pourraient être exploitées, ce qui en fait une cible extrêmement attrayante pour les agresseurs, » déclare Omri Herscovici, vulnerability research team leader chez Check Point. « Nous avons actuellement découvert que des sous-titres malveillants peuvent être créés et automatiquement diffusés à des millions d’appareils, en contournant les logiciels de sécurité et en donnant aux agresseurs un contrôle total sur les appareils infectés et les données qu’ils détiennent. »

L’équipe de recherche a découvert des vulnérabilités dans quatre des lecteurs multimédias les plus populaires, VLC, Kodi, Popcorn Time et Stremio, et a suivi les bonnes pratiques de communication responsable pour signaler les vulnérabilités. En exploitant les vulnérabilités de ces plates-formes, des pirates étaient en mesure d’utiliser des fichiers malveillants pour prendre le contrôle des appareils équipés de lecteurs de médias vulnérables.

Les sous-titres des films ou des émissions de télévision sont créés par une grande variété d’auteurs de sous-titres, et sont téléchargés sur des sites de partage tels que OpenSubtitles.org pour indexation et classement. Les chercheurs de Check Point ont également démontré qu’en manipulant l’algorithme de classement de ces sites, les sous-titres malveillants peuvent être automatiquement téléchargés par le lecteur multimédia, ce qui permet aux pirates d’exercer un contrôle total sur toute la chaîne d’approvisionnement des sous-titres sans nécessiter d’interaction de la part des utilisateurs.

Depuis que ces vulnérabilités ont été signalées, les quatre entreprises les ont corrigées. Stremio et VLC ont également publié de nouvelles versions de leurs logiciels intégrant cette correction. « Pour se protéger et minimiser le risque d’attaque, les utilisateurs doivent mettre à jour leurs lecteurs en streaming, » conclut M. Herscovici.

La dernière version de VLC publiée le 5 juin 2016 a été téléchargée plus de 170 millions de fois. Kodi (XBMC) compte plus de 10 millions d’utilisateurs uniques par jour et près de 40 millions d’utilisateurs uniques par mois. Aucune estimation actuelle n’existe quant aux utilisateurs de Popcorn Time, qui sont cependant estimés à des dizaines de millions. Check Point a des raisons de croire que des vulnérabilités similaires existent dans d’autres lecteurs multimédias.

Hajime, un nouveau malware IoT aux 300 000 objets sous ses ordres

Hajime – un mystérieux malware IoT (Internet of Things) évolutif qui construit un botnet peer-to-peer géant. Récemment, le botnet s’est largement étendu, infectant des milliers d’appareils partout dans le monde. À date, le réseau compte près de 300 000 machines compromises et prêtes à travailler ensemble pour obéir aux consignes de leur donneur d’ordres. En attendant, la raison d’être de Hajime reste inconnue.

Hajime, qui veut dire « départ » ou « origine » en japonais, a montré ses premiers signes d’activité en octobre 2016. Depuis, il a évolué pour développer de nouvelles techniques de propagation. Le malware construit un gigantesque botnet peer-to-peer – un groupe décentralisé de machines compromises qui réalisent discrètement des attaques DDoS ou des campagnes de spam.

Cependant, Hajime n’est pas composé de code ou de fonctionnalités d’attaque – il contient uniquement un module de propagation. Hajime, une famille avancée et furtive, utilise différentes techniques – principalement des attaques par brute-force sur les mots de passe – pour infecter les machines. Ensuite, le malware prend des mesures variées pour se cacher des victimes. Et voici comment un appareil devient membre du botnet.

Hajime cible tous les types d’appareils. Cependant, les auteurs de ce malware se concentrent particulièrement sur les magnétoscopes numériques, suivis par les webcams et les routeurs.

Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, Hajime évite plusieurs réseaux, y compris ceux de General Electric, Hewlett-Packard, des services postaux américains (US Postal Service), du Département de la Défense des États-Unis et un certain nombre de réseaux privés.

L’infection venait principalement du Vietnam (plus de 20%), puis Taiwan (près de 13%), le Brésil (approximativement 9%), au moment où la recherche de Kaspersky Lab a été effectuée.

La plupart des appareils compromis sont situés en Iran, au Vietnam et au Brésil.

Globalement, pendant la durée de ses recherches pas moins de 297 499 appareils uniques partageant la configuration de Hajime « Hajime intrigue particulièrement par sa raison d’être. Alors que son réseau d’objets compromise continue de grandir, son but reste inconnu. Nous n’avons trouvé de traces de sa présence dans aucune attaque ou autre activité malicieuse.. Cependant, nous conseillons aux propriétaires d’objets connectés de changer le mot de passe de leurs appareils au profit d’un mot de passe capable de supporter une attaque par brute-force, et de mettre à jour leur firmware lorsque c’est possible » précise Konstantin Zykov, Senior Security Researcher chez Kaspersky Lab.

Ménage de printemps : Effacer les virus

Effacer les virus ? Les ordinateurs, tablettes et portables ont aussi le droit à leur nettoyage de printemps. Pour optimiser les performances de vos appareils, voici 6 points à ne pas négliger.

Effacer les virus ! D’abord, nettoyer physiquement ses appareils. Ceci vaut surtout pour les unités centrales qui s’encrassent rapidement : les ventilateurs qui permettent de refroidir la machine aspirent de l’air extérieur. L’accumulation de poussières perturbe le refroidissement et peut entraîner une surchauffe, voire le plantage de la machine. Pour cela, il est recommandé de dépoussiérer l’appareil 1 à 2 fois par an avec un petit compresseur à air. Il est conseillé de faire de même avec l’ordinateur portable et de nettoyer également clavier, souris, écran (notamment ceux des téléphones et des tablettes). Les téléphones portables contiendraient 500 fois plus de bactéries que la cuvette des toilettes.

Ensuite, comme le rappelle ESET, mettre à jour les logiciels. La mise à jour des logiciels, quels qu’ils soient, est très importante pour la sécurité des appareils. Elle permet de réparer les éventuelles failles ou vulnérabilités découvertes par l’éditeur. Activer les mises à jour automatiques est un bon moyen de ne plus les oublier.

Faire une copie de ses fichiers sur un autre appareil. Il est important de sauvegarder ses données sur un support amovible (tel un disque dur). Les appareils ne sont pas infaillibles et personne n’est à l’abri d’une fuite de données. Cette étape est nécessaire avant de passer à la suivante, qui consiste à nettoyer entièrement le disque dur de l’ordinateur.

Nettoyer le disque dur

Le disque dur est soumis à rude épreuve : la navigation sur Internet, autant que les logiciels dont on se sert régulièrement (traitement de textes, jeux…) réduisent la place disponible sur le disque dur. Ceci entraîne un ralentissement de la machine. La première étape consiste à vider la corbeille puis à stocker ses données sur un support amovible, comme une clé USB ou un disque dur externe par exemple. Il faudra ensuite compresser les données et vider le cache Internet. Enfin, l’utilisateur devra lancer le nettoyage de disque, une fonctionnalité disponible chez Microsoft® par exemple, et qui permet de gagner de l’espace sur le disque dur en supprimant les fichiers inutiles (cookies, fichiers temporaires…). Une deuxième opération est également nécessaire : il s’agit de la défragmentation. Elle permet de ranger les fichiers les uns à la suite des autres afin d’optimiser l’espace disponible sur le disque dur.

Désinstaller les logiciels inutiles et effacer les virus

Supprimer les logiciels inutiles, voire néfastes, permet de libérer de l’espace sur le disque dur et d’améliorer la sécurité de son appareil. Pour ce faire, il est possible d’utiliser un logiciel spécialisé ou de chercher dans les paramètres de l’ordinateur l’outil de désinstallation d’un programme ou d’une fonctionnalité. C’est le moment d’en profiter pour supprimer les logiciels inutiles dont on ne se sert plus.

Et pour finir, protéger son appareil avec une suite de sécurité efficace afin de ne plus être obligé d’effacer les virus qui auraient pu s’installer dans votre ordinateur, tablette ou smartphone.

Cyber-espionnage et ransomware en hausse

Le cyber-espionnage et les ransomwares sont en augmentation constante d’après le Data Breach Investigations Report 2017.

Le cyber-espionnage est désormais le type d’attaque le plus courant dont font l’objet l’industrie, le secteur public et même l’éducation, signale Verizon dans l’édition 2017 de son rapport Data Breach Investigations Report.  Ceci s’explique surtout par la prolifération des recherches de propriété intellectuelle, des prototypes et des données personnelles confidentielles, qui attirent tout particulièrement les cybercriminels. Sur près de 2 000 compromissions analysées cette année, le rapport compte 300 cas de cyber-espionnage (21%), dont beaucoup n’étaient à l’origine que des e-mails de phishing.

De plus, les organisations criminelles intensifient leur utilisation des ransomwares pour extorquer l’argent des victimes : le rapport fait état d’une augmentation de 50% des attaques de ransomwares par rapport à l’année précédente.  Malgré cette augmentation et la médiatisation autour de l’utilisation des ransomwares, de nombreuses entreprises utilisent toujours des solutions de sécurité qui ne sont plus au goût du jour et elles n’investissent pas suffisamment dans des précautions supplémentaires.  Elles honorent les demandes de rançon plutôt que d’investir dans des services de sécurité qui pourraient les protéger d’une cyberattaque.

« Les éclairages qu’apporte le rapport DBIR uniformisent les règles du jeu de la cybersécurité », déclare George Fischer, président de Verizon Enterprise Solutions. « Nous apportons aux états et aux entreprises l’information dont ils ont besoin pour se protéger contre les cyberattaques et mieux gérer le cyber-risque. En analysant les données de notre propre équipe dédiée à la sécurité et celles d’autres grands professionnels de la sécurité et institutionnels du monde entier, nous mettons à disposition de précieuses informations de veille pour aider à transformer le profil de risque d’une organisation. »

Le rapport DBIR de cette année, qui en est à sa 10ème édition, propose une analyse des actuelles problématiques de cybersécurité et des informations sectorielles afin de sensibiliser les entreprises et administrations pour qu’elles fassent de la sécurité leur priorité. Voici quelques-unes des conclusions du rapport :

•    L’importance croissante des malwares : 51% des cas de compromission de données analysés impliquaient des malwares. Le ransomware progresse à la cinquième place des malwares spécifiques les plus courants. Cette technologie d’extorsion de fonds aux victimes affiche une progression de 50% par rapport à l’édition précédente, et fait un énorme bond par rapport au rapport DBIR de 2014 où elle se classait à la 22ème place des types de malwares en circulation.

•    Le phishing a toujours du succès : Dans l’édition 2016 du rapport DBIR, Verizon signalait l’utilisation croissante des techniques de phishing liées à l’installation d’un logiciel sur le terminal d’un utilisateur. Cette année, le processus se retrouve dans 95% des attaques de phishing. Une technique de phishing est présente dans 43% des cas de compromission de données et la méthode sert autant pour le cyber-espionnage que pour les attaques à but lucratif.

•    Essor des tactiques de faux semblant (pretexting) : L’édition 2017 du rapport DBIR montre que la tactique en plein essor de pretexting cible de façon prédominante les salariés des services financiers, ceux qui détiennent les clés des procédures de transfert d’argent. L’e-mail est le premier vecteur de communication, utilisé dans 88% des cas de pretexting ayant un but lucratif, suivi en seconde position par les communications téléphoniques dans moins de 10% des cas.

•    Les petites entreprises sont aussi visées : 61% des victimes analysées étaient des entreprises de moins de 1 000 salariés.

Cyber-espionnage

« Les cyber-attaques ciblant le facteur humain sont toujours un gros problème », déclare Bryan Sartin, directeur exécutif de la branche Global Security Services de Verizon Enterprise Solutions. « Les cybercriminels se concentrent sur quatre éléments moteurs du comportement humain pour encourager les individus à révéler des informations : l’empressement, la distraction, la curiosité et l’incertitude. Et ça marche, puisque notre rapport fait étatd’une forte augmentation des cas de phishing et de pretexting cette année. »

Le rapport de cette année apporte des éclairages concernant certains secteurs spécifiques, et révèle les problématiques spécifiques de différents secteurs verticaux, en plus de répondre systématiquement aux questions « qui ? quoi ? pourquoi ? et comment ? ».
Voici quelques-unes des conclusions sectorielles :

•    Les trois secteurs d’industrie visés par les compromissions de données sont les services financiers (24%) ; la santé (15%) et le secteur public (12%).

•    Les entreprises du secteur de l’industrie sont les cibles les plus fréquentes des malwares adressés par e-mail.

•    68% des menaces visant le secteur de la santé sont perpétrées depuis l’intérieur de l’organisation.

« Les données du cybercrime varient beaucoup d’un secteur à un autre », commente Bryan Sartin. « Ce n’est qu’en comprenant les mécanismes fondamentaux de chaque secteur vertical que l’on peut apprécier les défis de cybersécurité de chacun et recommander des mesures appropriées. »

Sachant que dans 81% des cas de compromission, on retrouve des mots de passe volés et/ou peu sécurisés ou faciles à deviner, il demeure très important de poser des bases solides. Voici quelques recommandations à l’attention des entreprises et des individus :
1.    Restez vigilants : les fichiers journaux et les systèmes de gestion du changement peuvent être des indicateurs d’alerte précoce d’une compromission.
2.    Utilisez vos salariés comme première ligne de défense : formez-les pour qu’ils sachent détecter les signes d’alerte.
3.    Appliquez le principe de la nécessité absolue : seuls les salariés ayant besoin d’avoir accès aux systèmes pour travailler sont effectivement autorisés.
4.    Installez les correctifs dans les meilleurs délais : c’est le meilleur moyen de se protéger de très nombreuses attaques.
5.    Chiffrez les données sensibles : rendez vos données inexploitables en cas de vol.
6.    Utilisez la double authentification : vous limiterez l’ampleur des dégâts en cas d’identifiants perdus ou volés.
7.    Ne négligez pas la sécurité physique : tous les vols de données ne se produisent pas en ligne.

Pirater une voiture connectée : Bosch corrige une faille dans son application mobile

Pirater une voiture connectée! Une faille dans l’outil Drivelog Connect de Bosch permettait de prendre la main sur une voiture connectée et d’arrêter son moteur, alors qu’elle était en marche.

Arrêter une voiture en marche ? Pirater une voiture connectée ? un fantasme informatique ? Le groupe de cyber-recherche Israélien Argus a détecté des lacunes de sécurité dans le dongle Bosch Drivelog Connector et dans son processus d’authentification utilisant l’application Drivelog Connect. Des vulnérabilités qui ont permis aux hackers de prendre le contrôle d’une voiture connectée par le Bluetooth. Une prise de contrôle des systèmes de véhicule essentiels à la sécurité via un dongle Bosch Drivelog Connector installé dans le véhicule.

Une vulnérabilité identifiée dans le processus d’authentification entre le dongle et l’application de smartphone Drivelog Connect a permis de découvrir le code de sécurité en quelques minutes et de communiquer avec le dongle à l’aide d’un appareil Bluetooth standard, tel qu’un smartphone ou un ordinateur portable. Après avoir accédé au canal de communications, il a été facile de reproduire la structure de commande et injecter des messages malicieux dans le réseau embarqué du véhicule.

Pirater une voiture connectée avec un smartphone

En contournant le filtre de messages sécurisé qui était conçu pour autoriser uniquement des messages spécifiques, ces vulnérabilités ont permis de prendre le contrôle d’une voiture en marche, ce qui a été démontré en arrêtant le moteur à distance. Une description technique complète de l’attaque est publiée dans le blog d’Argus. L’équipe d’intervention en cas d’incident de sécurité des produits (Product Security Incident Response Team, PSIRT) de Bosch a agi de manière décisive et immédiate pour éliminer ces vulnérabilités.

Il est important de noter que l’évolutivité d’une attaque malicieuse potentielle est limitée par le fait qu’une telle attaque requiert une proximité physique au dongle. Autrement dit, le dispositif attaquant doit être dans le rayon Bluetooth du véhicule. Qui plus est, une attaque initiale requiert le crack du code PIN pour un dongle donné et l’envoi d’un message CAN malicieux adapté aux contraintes du dongle et du véhicule. Un travail supplémentaire est également réalisé pour limiter encore plus la possibilité d’envoyer des messages CAN non désirés et sera déployé avec d’autres améliorations plus tard dans l’année.

N’utilisez plus les outils US, Trump va vendre vos informations

Le Congrès Américain vient de donner le feu vert qui permet aux opérateurs télécoms US de vendre vos informations.

Vous utilisez un service Télécom/Internet américain ? Souriez, vos historiques concernant les sites que vous avez visité, les applications que vous avez utilisé, vos recherches dans un moteur de recherche ou encore le contenu de vos mails, santé et data financières pourront être revendues aux plus offrants.

Les fournisseurs d’accès à Internet n’attendent plus qu’une signature du président Trump avant qu’ils ne soient libres de prendre, de partager et même de vendre votre historique 2.0… sans votre permission. La résolution a été adoptée par le sénat, la semaine dernière. Le Président élu Trump n’a plus qu’à finaliser le massacre. Car, comme l’explique The Verge, les FAI le faisaient déjà de manière « discrète », voici une loi qui valide définitivement ce pillage et la revente des informations.

« Les fournisseurs de services comme AT & T, Comcast, etc. pourront vendre les renseignements personnels au meilleur enchérisseur sans votre permission« , a déclaré la représentante Anna Eshoo (D-CA).

Autant dire que les données que les utilisateurs non américains laissent sur des services hébergés par des entreprises de l’Oncle Sam sont purement et simplement en danger de finir dans des mains tierces sans même que vous le sachiez.

Google Play tourmenté par les faux mods de Minecraft

80 applications malveillantes sur Google Play déguisées en mods dédiés au jeu Minecraft. Ils ont été téléchargés pas loin d’un million de fois.

Au total, les 87 faux mods ont donné lieu à 990 000 téléchargements avant d’être signalés par ESET les 16 et 21 mars 2017. Les applications répertoriées se divisent en deux catégories : le téléchargement de publicités (Android/TrojanDownloader.Agent.JL) et les fausses applications redirigeant les utilisateurs vers des sites Internet frauduleux (Android/FakeApp.FG).

Pour Android/TrojanDownloader.Agent.JL, ESET signale 14 fausses applications ayant causé 80 000 téléchargements, contre 910 000 installations pour les 73 applications malveillantes agissant sous Android/FakeApp.FG. Comme elles ne disposent pas de fonctionnalités réelles et qu’elles affichent de nombreuses publicités agressives, les avis négatifs apparaissent clairement sur Google Play.

Si un utilisateur a téléchargé des mods de Minecraft, il se peut qu’il ait rencontré l’une des 87 applications malveillantes. Il est facile de reconnaître ce type d’escroqueries : l’application ne fonctionne pas et un message apparaît avoir cliqué sur le bouton de téléchargement. Pour les fausses applications qui téléchargent des publicités, il n’y a pas non plus de fonctionnalités permettant de jouer et l’appareil continue d’afficher des publicités injustifiées. Toutefois, comme l’application malveillante est capable de télécharger des applications supplémentaires sur des périphériques infectés, la charge utile responsable des annonces peut, par la suite, être remplacée par des malwares plus dangereux.

Bien que ce qui suit ne soit pas encore entré dans les habitudes des Français, les chercheurs ESET rappellent qu’il est important d’équiper son téléphone portable avec une solution de sécurité efficace et adaptée aux mobiles. Il n’y a pas que les ordinateurs qui peuvent être infectés par un logiciel malveillant.

En 2016, ces derniers ont augmenté de 20% sur Android. Une solution de sécurité pour mobile permet, au même titre que celle dédiée aux ordinateurs, de détecter et supprimer les menaces.

Si un utilisateur souhaite supprimer les menaces manuellement, il doit désactiver les droits d’administrateur du périphérique pour l’application et le module téléchargés en allant dans Paramètres -> Sécurité -> Administrateur de périphériques. Il suffit ensuite de désinstaller les applications en allant dans Paramètres -> Gestionnaire d’applications.

 

Les utilisateurs Mac visés par une variante du malware Xagent

Le malware Xagent s’attaque désormais aux utilisateurs Mac pour détourner des mots de passe et des sauvegardes iPhone.

Les pirates responsables de la menace APT28 ont renforcé leur arsenal – la charge utile du malware Xagent peut maintenant cibler des utilisateurs sous macOS dans le but de voler des mots de passe, faire des captures d’écran mais également voler des sauvegardes iPhone stockées sur le Mac. L’année dernière, nous avions publié une étude complète sur ce qui s’est révélé être l’une des plus grandes campagnes de cyber-espionnage, liée à la Russie.

L’échantillon auquel nous nous intéressons aujourd’hui, Bitdefender a pu mettre la main sur ce dernier lors d’un audit client, est lié à la version Mac du composant Xagent de Sofacy / APT28 / Sednit APT. Cette porte dérobée modulaire avec des capacités avancées de cyber-espionnage est probablement installée sur le système via le downloader Komplex.

Une fois installée avec succès, la porte dérobée vérifie si un débogueur est attaché au processus. S’il en détecte un, il s’arrête lui-même pour empêcher l’exécution. Sinon, il attend qu’une connexion Internet soit établie avant de lancer la communication avec les serveurs C&C. Une fois la communication établie, la charge utile démarre les modules.

L’analyse préliminaire montre que la plupart des URL des serveurs C&C prennent l’apparence de noms de domaines Apple. Une fois connecté au C&C, la charge utile envoie un “HelloMessage“, puis génère deux fils de communication s’exécutant en boucles infinies. Le premier utilise des requêtes POST pour envoyer des informations au C&C, tandis que le deuxième surveille les requêtes GET pour des commandes.

Où ces modules d’espionnage macOS s’installent-ils ?

L’analyse révèle la présence de modules capables de sonder les configurations matérielles et logicielles du système, d’obtenir la liste des processus en cours d’exécution, d’exécuter des fichiers supplémentaires, d’obtenir des captures d’écran et de récolter les mots de passe du navigateur. Mais le module le plus important, du point de vue de la collecte d’informations, est celui qui permet aux pirates d’exfiltrer les sauvegardes d’un l’iPhone stockées sur un Mac corrompu.
Tous ces modules sont en attente d’analyse (un document détaillé documentant toutes les fonctionnalités des modules sera disponible sous peu.)

Notre précédente analyse d’échantillons connus pour être liés au groupe APT28 montre un certain nombre de similitudes entre le composant Sofacy / APT28 / Sednit Xagent pour Windows / Linux, et le binaire macOS actuellement étudié par nos équipes. Pour une fois, la présence de modules similaires a été détectée, tels que FileSystem, KeyLogger et RemoteShell, ainsi qu’un module de réseau semblable appelé HttpChanel. D’autres indicateurs montrent que l’échantillon d’aujourd’hui utilise également une adresse URL d’un serveur C&C identique au cheval de Troie OSX Komplex de Sofacy / APT28 / Sednit, moins le TLD (apple – [*******] .net pour Komplex vs apple – [* ******]. Org pour Xagent).

L’expertise forensique du binaire révèle aussi des chaînes binaires identiques dans les clients Komplex et Xagent, comme : Chaîne binaire Komplex: « / Users / kazak / Desktop / Project / komplex » ; Chaîne binaire Xagent Mac: « / Users / kazak / Desktop / Project / XAgentOSX ».

Les équipes Bitdefender concluent donc cette première étape des analyses en supposant que c’est le composant Komplex découvert en septembre dernier qui a été utilisé afin de diffuser le malware Xagent sur macOS. L’enquête est en cours. Une étude complète sera bientôt mise à disposition par l’éditeur de solution de sécurité informatique. De manière générale, les utilisateurs Mac soucieux d’éviter les malwares tels que Xagent devraient toujours éviter les App store alternatifs, et ne se fier qu’au Store officiel et aux développeurs disposant d’une bonne renommée.

*Analyse fournie par Tiberius Axinte, Responsable Technique chez BitdefenderLabs

Piratage de banques polonaises, le voleur passe par le régulateur national

Piratage de banques ! Plusieurs institutions financières polonaises ont confirmé l’infiltration de leurs systèmes informatiques par un malware.

Piratage de banques ! Étonnante attaque informatique, surtout quelques jours après l’arrestation de neuf pirates Russes du groupe Lurk, professionnels de l’infiltration bancaire, dans les serveurs de plusieurs institutions financières polonaises. L’aspect intéressant de cette attaque, la partie social engineering. Les escrocs ont utilisé le régulateur financier polonais, la KNF, pour diffuser plusieurs logiciels malveillants.

Un porte-parole de la KNF a confirmé que les systèmes internes du régulateur avaient été compromis par des pirates « d’un autre pays« . Une fois dans les serveurs de la KNF, les pirates ont modifié un JavaScript (JS), puis ils ont écrit aux banques, leur proposant de venir visiter KNF. Une usurpation d’identité particulièrement efficace. Le JS malveillant téléchargeait plusieurs codes pirates, dont un cheval de Troie, dans les machines des visiteurs ciblés.

Le « bombe 2.0 » était caché sur des sites basés en Suisse (sap.misapor.ch) et en Inde (eye-watch.in). Afin d’éviter la propagation des logiciels malveillants, les autorités ont pris la décision de fermer l’ensemble du réseau de la KNF.

Du côté des banques, les personnels informatique des plus importantes banques du pays ont remarqué le trafic anormal associé à la présence d’exécutables sur plusieurs serveurs. Ironiquement, le KNF est l’organisme de réglementation qui surveille et promeut des mesures de sécurité a adopter dans les banques polonaises.

Forte augmentation des faux comptes sur les réseaux sociaux

Rapport trimestriel sur les menaces cyber : le Quarterly Threat Summary pour le dernier trimestre 2016. On y retrouve l’analyse des tendances en matière de menaces emails, mobiles et sur les réseaux sociaux. Il permet également de visualiser de manière globale les changements importants apparus en 2016 dans le paysage des menaces.

Les attaques de phishing sur les médias sociaux ont augmenté de 500% entre début 2016 et fin 2016. Parmi ces attaques on retrouve le « angler phishing » par le biais duquel les pirates interceptent les données personnelles des utilisateurs en détournant les services client. Au quatrième trimestre, le « angler phishing » est apparu le plus fréquemment dans les domaines des services financiers et des divertissements.

Les comptes frauduleux sur les réseaux sociaux ont augmenté de 100% du troisième au quatrième trimestre 2016. Ces comptes frauduleux ont été utilisés entre autres pour du phishing, du spam, de la distribution de malwares. À cette fin, les chercheurs de Proofpoint ont observé une augmentation de 20% du contenu de type spam sur Facebook et Twitter de trimestre en trimestre.

4500 applications mobiles associées aux Jeux olympiques d’été de Rio et à ses sponsors étaient jugées risquées ou malveillantes. Les menaces à la fois sur mobile et réseaux sociaux profitent fréquemment des événements majeurs et phénomènes populaires ; Les applications à risques qui peuvent potentiellement diffuser des données volées sont monnaie courante sur les deux plates-formes mobiles majeures.

Le nombre de nouvelles variantes de ransomwares a été multiplié par 30 par rapport au quatrième trimestre 2015. Une grande majorité de ces variantes est lié à Locky, mais leur nombre continue de croître rapidement. Cerber, CryptXXX et d’autres étaient également importants, distribués à la fois par e-mail et par exploit kit.

L’arnaque au faux président chutait à 28% en décembre alors que son son pic le plus important était de 39% en août. En parallèle, l’adoption à DMARC a augmenté de 33% lors du troisième trimestre 2016. Les entreprises sont de plus en plus agressives dans leur gestion des attaques BEC (Business Email Compromise), tout comme les auteurs de ces attaques qui adaptent leur méthode, en employant des techniques toujours plus efficaces. À la fin du dernier trimestre, il est clair que les acteurs de BEC s’étaient aperçus que les emails de spoofing envoyés au Directeur Financier par l’adresse mail du PDG étaient moins efficaces que ces mêmes messages adressés aux employés. Le rapport de ProofPoint est accessible ici.

MacDownloader, code malveillant made in Iran

MacDownloader – Un groupe de pirates informatiques Iraniens utiliseraient un logiciel spécialisé dans le vol de données sauvegardées dans les appareils d’Apple.

Un groupe d’espions informatiques, il serait lié à l’Iran [Iran Cyber Security Group ?], utiliserait un logiciel nommé MacDownloader. Le programme malveillant réussirait à voler les informations d’identification et d’autres données sauvegardées dans les appareils Apple. Le malware a été analysé par Claudio Guarnieri et Collin Anderson, deux chercheurs spécialisés dans les campagnes iraniennes de surveillance et d’espionnage visant les droits de l’homme, la politique étrangère et les entités de la société civile.

MacDownloader a été déguisé par les attaquants comme une mise à jour de Flash Player et un outil de suppression d’adware de l’éditeur d’antivirus Bitdefender. L’outil aurait été créé vers la fin de 2016. Une grande partie du code a été copiée à partir d’autres sources et les experts pensent que cela pourrait être une première tentative mise en place par des développeurs amateurs.

Lorsque Guarnieri et Anderson ont effectué leur analyse, le logiciel malveillant était totalement inconnu par les antivirus [plus d’une trentaine, NDR] proposés sur VirusTotal. Depuis quelques jours, une douzaine de fournisseurs ont signalé les fausses applications Flash Player (15/53) et Bitdefender (11/53) comme étant malveillantes. MacDownloader a été découvert, la première fois, sur un faux site Web aux couleurs de la société aérospatiale United Technologies Corporation. Un espace connu pour avoir déjà diffusé, l’année dernière, des logiciels malveillants visant des ordinateurs sous Windows.

Ce malware macOS est lié à Charming Kitten, alias Newscaster et NewsBeef, une menace iranienne connu pour la création de faux comptes sur les réseaux sociaux. Son but, récolter des informations auprès de personnes ciblées aux États-Unis, Israël ou encore en Irak.

Une fois que MacDownloader infecte un périphérique, le malware récolte des informations sur le système, y compris les processus et les applications, et collecte les mots de passe stockés. Le malware Windows utilisé par le groupe est similaire, collectant les informations d’identification et l’historique du navigateur enregistrés depuis Chrome et Firefox. Bien que son code montre que les développeurs de MacDownloader ont tenté d’implémenter des fonctionnalités de mise à jour et de persistance à distance, ces mécanismes ne semblent pas être fonctionnels.

Fuite de données sensibles concernant des juges

Un document papier retraçant les identités, les adresses et les numéros de téléphones de dizaines de juges découvert… par terre !

Le moins que l’on puisse dire est que les fuites de données peuvent prendre toutes les formes possibles et imaginables. 126 juges canadiens viennent de découvrir les joies du document ulta sécurisé, tellement qu’il n’existe qu’en version papier… mais qui se retrouve au sol, sur une place de parking. Un dossier comprenant les identités, les adresses postales privées, les numéros de téléphones de juges. Une tête en l’air l’a oublié ? la fait tomber ?

Comme l’indique nos cousins de « La Presse« , une copie a été retrouvée sur la place de stationnement d’un commerce des Laurentides. Un document qui n’existerait pas en mode numérique [ils l’ont tapé avec une vieille machine à écrire ?, NDR], sur aucun serveur et qu’il « est interdit de transmettre par voie électronique » [donc en numérique !, NDR].

Plus étonnant, cette liste, en plus des données professionnelles, comporte aussi les données privées, dont les identités des conjoints. Vue l’ambiance locale entre les nombreuses affaires de corruptions, de détournement d’argent, une telle liste pourrait être particulièrement préjudiciable pour le pays et ces hommes de loi.

Hôtels – Enquête sur une fuite de données pour le groupe IHG

Le groupe britannique InterContinental a lancé une enquête interne à la suite de la découverte de données bancaires de clients utilisées hors de ses hôtels.

L’InterContinental Hotels Group est une société britannique forte de 5000 hôtels de part le monde. Des marques prestigieuses allant du Kimpton, en passant par Indigo, Even Hotels, HuaLuxe, Crowne Plaza ou encore les Holiday Inn. Bref, une marque présente dans 100 pays.

En France, on trouve des Crowne Plaza, Intercontinental et autres Holiday Inn à Lille, Marseille, Lyon, ou Cannes. Le plus connu étant l’InterContinental Carlton Cannes haut lieu people lors du festival du cinéma.

Le chercheur Krebs a eu vent de plusieurs enquêtes en cours concernant une probable fuite de données visant IHG, et plus précisément ses Holiday Inn sur le territoire américain. Voici le message officiel de la société hôtelière britannique à ce sujet :

« IHG takes the protection of payment card data very seriously. We were made aware of a report of unauthorized charges occurring on some payment cards that were recently used at a small number of U.S.-based hotel locations.  We immediately launched an investigation, which includes retaining a leading computer security firm to provide us with additional support.  We continue to work with the payment card networks.

We are committed to swiftly resolving this matter. In the meantime, and in line with best practice, we recommend that individuals closely monitor their payment card account statements.  If there are unauthorized charges, individuals should immediately notify their bank. Payment card network rules generally state that cardholders are not responsible for such charges. »

Comme j’ai pu souvent le rappeler, les lieux de vacances ou professionnels sont de véritables nids de données pour les pirates. Je vous expliquais  comment il était simple de mettre la main sur des informations sensibles dans les ordinateurs d’hôtels, mais aussi comment des pirates avaient pris le pouvoir dans l’informatique d’hôtels en Tunisie. Depuis quelques mois, les fuites de données et autres piratages s’accumulent comme nous avons pu le voir avec les Hotels Kimpton, Trump, Hilton, Mandarin Oriental, Starwood, Hyatt ou encore des hôtels basés sur l’Île Maurice.

Faille de sécurité : Netgear met à jour ses routeurs

La firme Netgear, spécialiste dans le matériel informatique, vient de mettre à jour plusieurs de ses routeurs après la découverte d’une faille de sécurité.

Une faille de sécurité particulièrement gênante, elle permettait d’accéder à l’administration du matériel avec un simple URL, vient d’être corrigé par la société Netgear. L’entreprise a publié des mises à jour de firmware pour plusieurs de ses routeurs pour résoudre une vulnérabilité d’injection de commande critique qui peut être exploitée pour détourner à distance les périphériques concernés.

Cette fois, plusieurs routeurs Netgear ont été exposés à cette vulnérabilité permettant potentiellement aux pirates de prendre le contrôle de ces dispositifs. La faiblesse permet une injection de code qui permet d’obtenir des privilèges « root » dans les routeurs Netgear.

Initialement, seuls les routeurs Netgear R7000, R6400 et R8000 étaient considérés comme affectés, mais après analyse, les machines R6250, R6700, R7100LG, R7300DST et R7900 sont aussi impactés. Compte tenu de ce fait, Netgear a publié un firmware « bêta » pour chacun des périphériques affectés.

Netgear travaille sur la finalisation du firmware correcteur. Attention, le firmware bêta n’est qu’une solution temporaire et il peut ne pas fonctionner pour tous les périphériques. Il n’a pas été entièrement testé.

Banque JP Morgan : Arrestation d’un 3ème pirate

Un troisième suspect présumé responsable de la violation des données de JP Morgan Chase, en 2014, arrêté à l’aéroport de New York.

En 2014, la banque JP Morgan subissait l’un des plus importants piratages informatiques de ces dernières années. 76 millions de clients et sept millions d’entreprises se retrouvaient dans les mains de malveillants. Deux ans plus tard, le FBI et l’US Secret Service New York Field Office (USSS) de l’Oncle Sam continuent de traquer les pirates. Deux sont déjà sous les verrous. Gery Shalon et Ziv Orenstein ont été arrêtés en Israël en juillet 2015. Un troisième vient d’être arrêté par les autorités américaines à l’aéroport JF Kennedy (New York).

Joshua Samuel Aaron, 32 ans, connu sous le pseudonyme de Mike Shields, pouvait rester en Russie et échapper à l’extradition. Ressortissant américain, il a préféré se rendre « pour répondre de manière responsable aux accusations » annonce son avocat. Il a été inculpé de fraude et piratage en novembre 2015. Gery Shalon signait ses fraudes, dont en France, sous les pseudonymes de Garri Shalelashvili, Gabi, Philippe Mousset et Christopher Engeham. Ziv Orenstein utilisait aussi des pseudonymes, dont John Avery et Aviv Stein.

Aaron risque 5 ans de prison pour piratage informatique, 5 ans pour conspiration numérique, 5 ans pour piratage, 5 ans pour fraude, 20 ans pour « Securities Market Manipulation Scheme« , 20 ans pour vol, 20 ans pour fraude, 15 ans pour vol de documents, 2 ans pour vol d’identité et 20 ans pour manipulation bancaire illégale. Bref, Aaron et ses amis risquent 117 ans de prison ferme !

Des politiques Indiens attaqués par un mystérieux Legion Group

Plusieurs politiques Indiens ont été victimes de piratages informatiques signés par un mystérieux collectif Anonymous prénommé Legion Group. Les pirates annoncent s’être aussi attaqués aux institutions bancaires du pays.

Au cours de ces derniers jours de décembre 2016, une dizaine de comptes Twitter d’hommes et de femmes politiques Indiens (Rahul Gandhi, Vijay Mallya, Ravish Kumar, Barkha Dutt) ont été piratés par un mystérieux collectif d’hacktivistes signant leurs actes sous le pseudonyme de Legion Group. Pour annoncer leurs actions, ils ont affiché plusieurs messages sur les comptes malmenés des politiques et de plusieurs journalistes de la télévision nationale : « Remember kids, e-mail us at legion_group@xxxxx.org if you have useful information or sp00lz.« 

En novembre dernier, le vice-président du Congrés [Indian National Congress], Rahul Gandhi, avait été piraté par le même groupe. Des traces de Legion group ont été retrouvées à Bangalore, aux États-Unis, en Suède, au Canada, en Thaïlande et en Roumanie. Bref, les proxies tournent à plein. Le porte-parole, qui risque d’être l’unique membre de cette team, a indiqué agir sans aucun motif politique. « Notre prochaine cible, les banques du pays » affirme le pirate. Parmi les cibles annoncées : sansad.nic.in [Registar indien], et le système bancaire du pays. « Le système bancaire de l’Inde est profondément défectueux et a été piraté à plusieurs reprises » déclare Legion Group, sans apporter cependant la moindre preuve. Bref, peu importe le continent, les pirates sont tous les mêmes !

Nouveau piratage Yahoo : Des Français concernés

Un nouveau piratage informatique de Yahoo! vient d’être confirmé par le géant de l’Internet Américain. Cette fois, 1 milliard de données clients sont concernées. Des Francophones sont visées par cette fuite de données massive.

Depuis quelques heures, Yahoo!, partout dans le monde, écrit aux clients de ses services (mails, …) concernés par une nouvelle fuite de données concernée par un nouveau piratage de données. Comme le confirmait ZATAZ.COM depuis le mois d’août 2016, les attaques et fuites d’informations sensibles appartenant au géant américain ne font que commencer tant les failles et « tuyaux percées » étaient nombreux.

En novembre 2016, les autorités policières ont fourni à Yahoo des fichiers de données qu’un tiers déclarait être des données d’utilisateurs Yahoo. « Nous avons analysé ces données avec l’aide de spécialistes externes et avons découvert qu’il s’agit de données d’utilisateurs Yahoo » indique le courriel envoyé aux internautes Francophones concernés. D’après les résultats de l’analyse plus approfondie qu’ont réalisé les spécialistes sur ces données, un tiers (1 seul ?) non autorisé a dérobé en août 2013 des données associées à un ensemble de comptes utilisateur « y compris le vôtre » annonce la missive. « Nous n’avons pas été en mesure d’identifier l’intrusion associée à ce vol. Nous avons des raisons de penser que cet incident est probablement distinct de celui que nous avons révélé le 22 septembre 2016« .

Il est possible que les informations dérobées dans les comptes utilisateur concernent des noms, des adresses mail, des numéros de téléphone, des dates de naissance, des mots de passe cryptés (au format MD5) et, dans certains cas, des questions/réponses chiffrées ou non chiffrées concernant la sécurité. Votre compte ne comporte peut-être pas toutes ces données. Les recherches indiquent que les informations dérobées n’incluent ni les mots de passe en texte clair, ni les données de carte de paiement, ni les informations concernant les comptes bancaires. Les données de carte de paiement et les informations relatives aux comptes bancaires ne sont pas stockées dans le système que nous pensons être concerné. Pour ce qui concerne le mot de passe, un « simple » hash MD5 qui se « crack » très rapidement si votre mot de passe est connu des bases de données.

Nous vous invitons à suivre ces recommandations concernant la sécurité :

  • Changez vos mots de passe et les questions/réponses de sécurité de vos autres comptes si vous avez repris des informations identiques ou semblables à celles que vous utilisez pour vous connecter à Yahoo.
  • Examinez vos comptes à la recherche de toute trace d’activité suspecte.
  • Faites preuve de la plus grande prudence si vous recevez des mails non sollicités vous demandant de fournir des informations personnelles ou qui vous envoient sur une page Web où vous devez indiquer des informations personnelles.
  • Évitez de cliquer sur des liens ou de télécharger des pièces jointes à des mails suspects.

Par ailleurs, pensez à utiliser une clé de compte Yahoo : cet outil d’authentification simple évite d’avoir à utiliser un mot de passe pour vos connexions avec Yahoo. Je vous conseille aussi, mais je ne suis pas le seul, à utiliser la double authentification, dont celle proposée par Yahoo! depuis peu ou encore Dailymotion, Google, Linkedin, Facebook, Twitter, Amazon ou encore votre propre site Internet.

désinfecter les machines Windows victimes du réseau criminel, Avalanche

Le 30 novembre, une enquête approfondie a été lancée sous le nom de code “Opération Avalanche“ et s’est concrétisée par un travail de grand nettoyage extrêmement complexe, trans-juridictionnel et interprofessionnel. Ce projet, coordonné par Europol et soutenu par des partenaires éditeurs de solutions de sécurité, a ciblé des familles de malwares qui ont fait des ravages ces dernières années, causant des dommages considérables à leurs victimes, dans le monde.

L’opération Avalanche cible vingt familles de programmes malveillants différents, qui sont d’anciens botnets (toujours en activité) tels que Goznym, Marcher, Dridex, Matsnu, URLZone, XSWKit, Pandabanker, mais aussi des menaces plus récentes et plus connues, comme les souches de ransomwares Cerber ou Teslacrypt. Bien que l’ampleur des dommages ne puisse être déterminée avec précision en raison du volume élevé d’opérations traitées par la plateforme Avalanche, ces malwares ont réussi à extorquer plusieurs centaines de millions d’euros dans le monde entier.

Dans le cadre de cette opération, Europol et ses partenaires internationaux ont saisi, neutralisé ou bloqué plus de 800 000 noms de domaines utilisés par les malwares, dans le but de confisquer plus de 30 serveurs et de mettre plus de 220 serveurs hors ligne via des protocoles de notification d’abus.

Tous ces efforts garantissent l’arrêt des mécanismes de commande et de contrôle des botnets ciblés, et les empêchent de recevoir de nouvelles instructions de leurs administrateurs.

En plus des procédures judiciaires en cours, le but de cette mobilisation massive est de procéder à un nettoyage complet des malwares ciblés, afin de garantir leur suppression totale des ordinateurs des victimes, après que les centres de commande et de contrôle (serveurs C&C) aient été bloqués.

Pourquoi le nettoyage est-il nécessaire ?

Une fois les centres de commande et de contrôle rendus inutilisables, les bots sur les ordinateurs infectés ne peuvent généralement plus causer de dommages directs. Cependant, leurs tentatives permanentes de communication avec ces centres pour d’autres instructions conduisent non seulement au gaspillage des cycles CPU précieux, mais génèrent aussi du trafic Internet indésirable. Dans certains cas, ces bots modifient la configuration de base de l’ordinateur, ce qui peut l’empêcher de se connecter à Internet ou d’accéder à des ressources spécifiques. Un exemple bien connu de ce comportement est le malware DNS-Changer qui a rendu impossible l’accès à Internet pour près de 25000 ordinateurs, suite à la fermeture de son centre de commande et de contrôle.

BitDefenser propose son outil.

Les tools d’Avast.

Stegano, un malware publicitaire infectant de nombreux sites Internet

Découverte de Stegano, un nouveau kit d’exploitation se propageant via des campagnes publicitaires. De très nombreux sites Internet à forte notoriété ayant des millions de visiteurs quotidiens ont été touchés. Au cours des deux derniers mois, Stegano a été affiché auprès de plus d’un million d’utilisateurs. Stegano se cache dans les images publicitaires (en Flash) affichées sur les pages d’accueil des sites Internet.

Depuis le début du mois d’octobre 2016, des cybercriminels ciblent les utilisateurs d’Internet Explorer et analysent leur ordinateur pour détecter les vulnérabilités dans Flash Player. En exploitant leurs failles, ils tentent de télécharger et d’exécuter à distance différents types de malwares.

Ces attaques se rangent dans la catégorie des publicités malveillantes, c’est-à-dire que des codes malicieux sont distribués via des bannières publicitaires. La victime n’a même pas besoin de cliquer sur la publicité : il suffit qu’elle visite un site Internet l’affichant pour être infecté. Elle est alors renvoyée automatiquement vers un kit d’exploitation invisible permettant aux cybercriminels d’installer à distance des malwares sur son ordinateur.

« Certaines des charges utiles que nous avons analysées comprennent des chevaux de Troie, des portes dérobées et des logiciels espions, mais nous pouvons tout aussi bien imaginer que la victime se retrouve confrontée à une attaque par ransomware, » explique Robert Lipovsky, senior malware researcher chez ESET. « Cette menace montre combien il est important d’avoir un logiciel entièrement patché et d’être protégé par une solution de sécurité efficace et reconnue. Si l’utilisateur applique ces recommandations, il sera protégé contre ce genre d’attaque.» poursuit Robert Lipovsky.

« Stegano » fait référence à la sténographie, une technique utilisée par les cybercriminels pour cacher une partie de leur code malveillant dans les pixels d’images présents dans les bannières publicitaires. Ceux-ci sont masqués dans les paramètres contrôlant la transparence de chaque pixel. Cela entraîne un changement mineur des tons de l’image, rendant ces derniers invisibles à l’œil nu pour la victime potentielle.

Pour vous protéger, bannissez Flash de vos ordinateurs !