Archives de catégorie : Vie privée

LPM promulguée : la dérive du politique vers la surveillance généralisée

Le président la République a promulgué [1] la Loi de programmation militaire dont le texte est paru au Journal Officiel. L’adoption de son article 20 et l’absence de saisine du Conseil constitutionnel manifestent une profonde crise d’un pouvoir politique n’hésitant plus à porter massivement atteinte aux droits fondamentaux. La Quadrature du Net remercie tous ceux qui ont participé à la lutte contre ces dispositions et appelle à poursuivre le combat contre la surveillance des contenus et communications sur Internet par tous les moyens : législatifs, juridiques, technologiques et de choix d’usage.

Le texte de la Loi n° 2013-1168 du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019 et portant diverses dispositions concernant la défense et la sécurité nationale [2] a été publié cette nuit au journal officiel. Son article 20 (anciennement 13) ouvre la porte à une surveillance largement étendue des informations et documents sur Internet, y compris par la sollicitation du réseau en temps réel et avec la participation des opérateurs de télécommunication et de services Web, pour des finalités dépassant très largement les impératifs de la défense et la sécurité nationales.

L’adoption de ces dispositions à la rédaction ambiguë et n’ayant rien à faire dans une loi de programmation militaire, puis l’absence de saisine constitutionnelle, manifestent une très grave crise de la représentation démocratique et de son respect des droits fondamentaux. Cette loi a été adoptée unanimement par les élus socialistes, pourtant très largement divisés sur l’article 20 (à l’époque article 13), et alors qu’ils avaient voté en sens inverse sur des dispositions provisoires et moins dangereuses en 2006 et 2008. Ceux de l’UMP, du groupe écologiste et de la gauche GDR y ont rejeté la loi dans les 2 chambres [3].

Pourtant, une fois cette loi adoptée, les clivages politiques et la discipline de groupe ont été la principale cause de l’échec des tentatives pour réunir les 60 signatures nécessaires à la saisine du Conseil constitutionnel, malgré la mobilisation citoyenne et les nombreuses alertes [4] d’organisations diverses [5]. Le vote politicien d’un PS tenu en laisse, le sectarisme de l’UMP refusant de co-signer avec des députés verts ou communistes et l’intimidation brutale de ses membres par son chef de groupe Christian Jacob [6] resteront dans nos mémoires comme emblématiques de la dérive vers un régime post-démocratique.

De nombreuses étapes permettront aux citoyens de continuer la lutte contre le développement d’une surveillance généralisée devenue l’instrument de pouvoirs politiques incapables d’agir pour l’intérêt commun. Sur le plan juridique, la parution du décret en Conseil d’État prévu dans la loi et les lois annoncées sur le renseignement et les libertés numériques donneront de nouvelles occasions de débats, de décision et de recours. Mais c’est sur le plan politique et celui des usages que se joueront tout autant nos droits et nos libertés.

« Avec les autres associations de défense des droits et libertés qui se sont mobilisées contre l’article 20, nous allons mener campagne sans relâche contre la surveillance et ces violations de la séparation des pouvoirs. Nous demanderons une affirmation forte du rôle du judiciaire, du droit à la vie privée et des libertés individuelles dans les lois à venir et par toutes les voies de recours possibles » déclare Jérémie Zimmermann, co-fondateur et porte-parole de l’association La Quadrature du Net.

« L’équilibre des droits ne pourra être retrouvé que si les citoyens manifestent fortement qu’il n’y a pas de démocratie ni d’être humain libre de s’exprimer dans une société de surveillance diffuse et si chacun, dans ses choix de services, d’outils et d’usage se réapproprie ce que l’on a abandonné aux opérateurs centralisés » déclare Philippe Aigrain, co-fondateur de La Quadrature du Net.

* Autres références *
http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2013-2014/20140093.asp#P123495
http://www.senat.fr/seances/s201312/s20131210/s20131210_mono.html#Niv1_SOM7
4. https://www.laquadrature.net/fr/loi-de-programmation-militaire-les-parlementaires-doivent-saisir-le-conseil-constitutionnel
5. https://www.laquadrature.net/fr/pcinpact-surveillance-du-net-deluge-de-contestations-contre-le-patriot-act-francais

SnapChat, une faille dans ses bits

L’application SnapChat dangereuse. Des hackers démontrent comment intercepter identité et numéro de téléphone d’un utilisateur. L’application SnapChat permet de diffuser des photos, via son smartphone (iOS et Android). Les hackers australiens de chez Gibson Security viennent de tirer à boulet rouge sur le prochain jouet de Facebook en annonçant des fuites de données. La vulnérabilité permet à un malveillant de mettre la main sur le numéro de téléphone et le nom de l’utilisateur visé.

Contacté voilà 4 mois, SnapChat fait la source oreille. Les hackers ont décidé de publier tous les détails de leur découverte le 25 décembre. Un « chantage pour le bien de la société » exprime les hackers au magazine Business Insider. « Espérons que Snapchat vérifiera son code et améliorera la façon dont la sécurité et les bugs sont traités dans l’entreprise ». Une faille qui fait suite à celle qui permettait de sauvegarder les photographies éphémères ou encore extraire d’un smartphone les documents pourtant effacés.  Si vous voulez vous rassurer, le site Snapchatdb.info proposait de s’avoir si vous étiez dans les 4,6 millions de gagnants. Cependant, l’espace web a été suspendu. Il est revenu via lookup.gibsonsec.org. Les derniers chiffres sont masqués, histoire de ne pas voir débarquer les spammeurs téléphoniques.

Briar Group piraté

Les clients de la chaine de restaurant Briar Group ont intérêt à vérifier leur compte en banque. Le groupe de restauration Briar Group, basé à Boston, vient d’annoncer le piratage de sa base de données clients. Le système informatique de l’entreprise a été visité. Le pirate a pu mettre la main sur des données de carte de crédit. Briar Group ne s’est rendu compte de rien. Il aura fallut attendre l’intervention de clients pour qu’une enquête soit lancée. Des comptes bancaires d’utilisateurs avaient été ponctionnés. Le piratage aurait eu lieu entre octobre 2013 et début Novembre 2013. On appréciera, une fois de plus, le fait que les données n’étaient pas chiffrées, comme pour le cas d’Affinity Gaming, spécialiste des jeux en ligne, qui vient lui aussi d’annoncer une fuite de données bancaires concernant ses clients.

Cookies de Google utilisés par la NSA

La National Security Agency aurait utilisé les cookies de Google pour infiltrer des ordinateurs ciblés. Décidément, Google et la NSA, une grande histoire d’amour. Le Washington Post explique, via les documents d’Edward Snowden, que la NSA, les grandes oreilles de l’Oncle Sam, ont mis en place un système de collecte de données étonnants.

La NSA aurait exploité les cookies de Google pour infiltrer des machines et suivre à la trace des cibles précises. Nous savions que le cookies permettaient aux annonceurs de tracer nos désirs via les sites visités, voilà que la NSA en profite pour y rajouter l’option espionnage et infiltration.

Le mécanisme de suivi Google, le « PERF », permettrait donc à la NSA d’identifier un navigateur, pour ensuite suivre son utilisateur. Le journal américain montre un document volé par Snowden qui montre une mission de la NSA, en partenariat que les grandes oreilles britanniques GCHQ anglaises, pour examiner 900 antennes GSM, afin de mettre la main sur des « terroristes ».

La NSA indique que cette collecte est effectuée pour « pour protéger les Etats-Unis« . Autant dire que le GPS des smartphones, couplés avec les cookies et autres applications « vulnérables » n’ont pas fini de parler sur notre dos !

 

PC médicalisé piégé par un malware

L’Université de Washington School of Medicine piégé par un logiciel espion. 900.000 patients touchés. Dans la série, « je vois une piéce jointe dans un courriel et je clique dessus » un fonctionnaire de l’University of Washington School of Medicine a trouvé l’idée bonne et a fait rentrer dans les machines du centre de recherche un logiciel espion. Le malware a permis au pirate derrière cette infiltration une balade de santé dans les machines de l’hôpital universitaire.

Bilan, 900.000 dossiers de patients ont été impactés par la visite. Les noms, numéros de sécurité sociale, numéro de téléphone, adresse, numéro de dossier médical et quelques autres détails ont pu être copiés. Sachant qu’un numéro de sécurité sociale aux USA peut permettre d’ouvrir un compte bancaire, autant dire que le pirate a de l’or en barre dans les mains. La direction a commencé à avertir les patients sur cet « incident ».

Il y a quelques jours, 1.300 patients, des malades ayant reçu une transplantation cardiaque, de poumons, … ont disparu d’un ordinateur volé à un médecin de l’Hôpital de Houston. Le centre médical a offert un an de protection (vie privée) aux malades touchés par cette fuite.

Pendant ce temps, un nouveau cheval de Troie bancaire appelé Qadars s’attaque à la France et aux Pays-Bas. Qadars, est un nouveau cheval de Troie détecté par ESET, un éditeur d’antivirus. L’outil aurait infecté des milliers d’utilisateurs à travers le monde. Il semble cibler principalement des utilisateurs de Pays-Bas et de la France. D’après les chercheurs, le voleur exploite le concept du malware Zeus. Il utilise les navigateurs pour agir. Qadars modifie la page du portail bancaire que l’internaute visite afin d’intercepter les données rentrées par le client ainsi piégé. Le logiciel espion posséde aussi des composants pour smartphone Android qui permet au malware de contourner les étapes de sécurité d’authentification mises en place par la banque en ligne. Le Canada, l’Australie, l’Inde et l’Italie sont les autres pays ciblés par Qadars.

Sécurisons tablettes et smartphones

Sacré Père Noël, il a cassé sa tirelire pour offrir l’objet high-tech à la mode. Une tablette, un smartphone, une montre connectée. Les « vendeurs », les « commerciaux » des marques ont sorti la grosse artillerie pour vanter du matériel qui, avouons-le, fait briller les yeux. Sauf qu’il y a un petit détail loin d’être négligeable que nous avons pu constater lors de 43 rencontres effectuées entre le 17 et le 24 décembre 2013 : seuls 3 souriants vendeurs de rêves nous ont parlé, naturellement, de  sécurité.

Le Béaba
Un PC, une tablette sortis de leur carton ne sont pas propres, attendez par là qu’il faudra penser, lors de votre première connexion à mettre à jour vos machines. Des mises à jour de sécurité, d’applications. Indispensable. Prenons l’exemple de l’iPhone 5 (et ) ou des derniers Samsung. Évitez de voir votre données s’envoler en raison de « faille » usine. Pour les PC, comme pour les MAC, les « updates » concerneront surtout des corrections liées à des vulnérabilités. Pour vous donner une petite idée, regardez la date de fabrication de votre matériel. Si nous prenons un PC fabriqué en septembre, sous Windows 8, plus de 40 mises à jour. Même son de cloche pour un MAC. Pour les tablettes, sous Android, la dernière importante, date de mi-décembre, avec une correction interdisant l’interception possible, en clair par le wifi, des informations de connexion d’un utilisateur.

Le matos
Que le veuille ou non, un antivirus devient indispensable sur PC/MAC, mais aussi tablette et smartphone. Il en existe plusieurs dizaines, gratuites et payantes. Nous nous pencherons plus concrètement, dans quelques instants, sur ceux proposés pour les mobiles. Mais avant ça, revenons sur une option loin d’être négligeable dans la majorité des nouveaux matériels sortis pour Noël : le chiffrement des machines. Certes cela prend un peu de temps, certes cela semble fastidieux d’être obligé de retenir le mot de passe imposé. Mais c’est quelques minutes valent mieux que les heures, voir les jours à courir pour bloquer l’ensemble des comptes (PayPal, DropBox, emails, forums, sites…) que vous aurez enregistré dans le matériel que vous aurez perdu, ou que l’on vous aura volé, piraté. Pour les possesseurs des téléphones le plus vendus du moment, Samsung, il suffit de se rendre dans l’option « Paramètres » > « Sécurité » > « Crypter« . N’oubliez pas, si vous équipez votre machine d’une carte sd, de chiffrer cette dernière. Récupérer cette dernière et la copier est un jeu d’enfant. Chiffrer le contenu rendra inutilisable les informations sauvegardées.

Passons ensuite, comme indiqué plus haut, aux outils de sécurité à installer dans vos précieux. Les antivirus proposés par G Data, McAfee, BitDefender, … font l’affaire. Il détecte les applications pouvant être piégés. Loin d’être négligeable, cette menace est annoncée comme étant la 1ere des malveillances en 2014. Vient ensuite la crainte de la perte/vol de votre matos. La version proposée par Avast! Permet aussi de recevoir une notification quand votre carte SIM a été changée. Pour le contrôle des fichiers que vous auriez à récupérer/stocker dans le Cloud (ce que nous trouvons aberrant et vous invitons à ne pas faire, Ndr) des outils comme VirusBarrier permettent de scanner les documents sauvegardés sur DropBox, iDisk, et WebDAV.

Lookout Mobile Security est une application gratuite qui protège vos appareils iOS ou Android. Il permet de protéger son matériel et, en version payante, de sauvegarder vos contacts en programmant des sauvegardes automatiques. Si vous perdez votre téléphone, Lookout permet de le localiser sur une carte Google – même si le GPS est désactivé. L’application permet aussi d’activer une alarme sonore – même si votre téléphone est en mode silencieux. La fonctionnalité qui permet de verrouiller à distance le matériel est un plus non négligeable.  L’outil BullGuard Mobile Security propose le même type de service. Pour les smartphone, le chien de garde propose aussi une protection pour la carte SIM. IHound propose, lui aussi, de suivre l’appareil à distance. Il permet de verrouiller le téléphone ou la tablette. IHound utilise le GPS de votre téléphone pour le suivi de l’appareil. Il comprend une alarme qui peut être déclenchée par une notification push. Fonctionne même quand le silencieux est enclenché. Sur un appareil Android, vous pouvez également effacer à distance les données et verrouiller votre machine. Application payante.

Les anti-vols

Face à une attaque « physique » de votre téléphone, il existe aussi des parades. Quelqu’un tente de rentrer dans vos données. Pour cela il tombe nez-à-nez avec votre clavier dédié au mot de passe. Les applications GadgetTrak (iOS) et LockWatch (Android) vous enverrons, par eMail, la photo de votre « curieux » et sa position géographique, via une carte Google.

Je finirai par deux outils indispensables pour la sécurité de votre vie numérique: Authy et Google Authenticator. Deux applications qui permettent de générer des clés demandées lors d’une double authentification pour Google, Facebook, Twitter, et même vos sites web (sous WordPress). Sans les chiffres fournis par l’un de ces outils de validation, même votre mot de passe demandé ne servira à rien. Parfait en cas de vol de ce dernier. Nous vous expliquons, pour votre compte Facebook, l’intérêt de la double identification.

Pour finir, pensez aussi à vos connexion web hors vos murs. Une protection VPN est loin d’être négligeable. Elle permet, quand vous êtes en déplacement, de chiffrer, de rendre illisible à une potentielle interception, vos informations (emails, mots de passe, téléchargement, …). Il existe des applications VPN simples et efficaces pour tablettes, smartphones et ordinateurs.

Cette liste est loin d’être exhaustive, elle a surtout pour mission de vous faire tendre l’oreille, de vous inciter à vous pencher sur vos doubles numériques, sur leur sécurité et la maitrise de ces matériels qui n’étaient encore que de la science-fiction, voilà 10 ans. N’oubliez jamais que vous devez contrôler vos machines… et pas le contraire !

 

 

 

Espion et webcam ? Explication

Début décembre dernier, le Washington Post faisait parler un ancien agent du FBI au sujet de l’espionnage numérique pratiqué par les services d’enquêtes étatiques de l’Oncle Sam. Le papier du journal américain indiquait que le FBI était capable de déclencher à distance la webcam intégrée à l’ordinateur d’un suspect. Une cybersurveillance « sans allumer le la diode de connexion qui indique l’état de marche de ma caméra« . Une révélation qui n’en est pas une. La pratique est connue depuis… 20 ans.

Comment est-ce possible ?

Il y a une vingtaine d’année sortait sur le web, par le biais d’un groupe de hacker nommé The Cult of the Dead Cow (Le culte de la vache morte) un logiciel d’espionnage baptisée Back Orifice. Cet « outil », que l’on nomme aujourd’hui RAT, Rootkit, permettait de prendre la main sur un ordinateur connecté et préalablement piégé par Back Orifice. Bref, un cheval de Troie. Nous sommes alors en 1998.

Si B.O. se voit, aujourd’hui, comme un gros bouton sur le nez, il utilise de base le port 31337 (elite), de très nombreux autres espiongiciels exploitent et utilisent des fonctions d’espionnages allant de la capture de votre écran (selon une durée données, ndr), enregistre le son tiré du micro connecté, de la webcam, des frappes effectuées sur le clavier, les actions de la souris. D’autres options permettent d’activer un téléchargement de certains fichiers (doc, excel, …). Les options sont plétoriques. Pour cela il faut, cependant, que la machine de la « cible » soit piégée. Qu’un « client » du rootkit soit installé dans le PC, le mac, la tablette, le téléphone de la personne à espionner.

Comment s’en protéger ?
Aujourd’hui, la majorité des ordinateurs, des téléphones portables smartphones, des tablettes sont équipés de base d’une webcam et d’un micro. Pour les activer à distance, il faut cependant piéger le matériel. Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins ont démontré le « truc » en exploitant la webcam d’un MacBook. Sur PC/MAC, plus besoin aujourd’hui d’un Rootkit d’un trojan à la Back Orifice. Un plug-in dans un navigateur suffit. Il faut pour cela convaincre la victime de l’installer, chose, soyons très honnête, simple comme bonjour. Les fausses mises à jour Java, Flash, vidéo, … les choix pour les espions sont nombreux. Les fausses mise à jour d’application, comme les publicités piégées, peuvent aussi suffire.

Protégé sur MAC ? En 2012, le trojan FlashBack faisait ses emplettes sur la toile à partir de 550.000 machines. Sur tablettes et smartphones, le danger est encore plus grand. Les « mobiles » sont greffés à nos mains. Les téléchargements malveillants peuvent être facilités par des outils que ne maitrisent pas les utilisateurs. Selon Trend Micro, en 2014, les applications malveillantes pour Android franchiront le cap des 3 millions. Se protéger, déjà, en mettant à jour ses outils ; en ne téléchargeant pas tout et n’importe quoi. En ne gardant pas des logiciels obsolètes. Pour rappel, l’arrêt du support de logiciels répandus tels que Java 6 et Windows XP rendra des millions de PC vulnérables aux cyber-attaques l’année prochaines. 76% des entreprises sont encore sous Windows XP (9 machines sur 10 pour les machines de bureaux, et 6 sur 10 pour les portables – Spiceworks).

Connexion ou pas !
Comment un malware peut-il voler des données d’un système infecté qui n’a pas de connexion à l’Internet ? Impossible ? Des chercheurs allemands de l’Institut Fraunhofer  ont mis pourtant au point un « code » capable de transmettre des données en utilisant des sons inaudibles à l’oreille humaine. Le « Trojan » peut voler des données ou des frappes confidentielles en utilisant un haut-parleur et un microphone de base. Si la sécurité est de ne pas connecter un ordinateur aux contenus sensibles sur le web, voilà une méthode d’infiltration qui remet à plat l’idée de confidentialité. Pour s’en protéger, couper les enceintes de votre ordinateur. Si vous couplez cela au « mouchard » légal de Google qui se cache dans votre smartphone [voir], la cyber surveillance est globale.

Bref, vous l’aurez compris, la cyber surveillance par webcam, ou autres « options » de nos machines ne date pas d’hier. Et le FBI, la DCRCI, le GCQH britannique ne sont pas les plus gros utilisateurs. A moins que vous soyez un terroriste en devenir, un cybercriminel officiant dans une bande organisée, peu de risque d’être filmé, fliqué, espionné. En France, faut-il le rappeler, les policiers, gendarmes, ont la possibilité (article 57 du code de procédure pénale) d’analyser les données d’un ordinateur saisi lors d’une visite des « amis du petit déjeuner ». Avec l’accord d’un juge, depuis la loi Loppsi 2, les policiers peuvent aussi piéger l’ordinateur d’une cible.  La police judiciaire peut « mettre en place un dispositif technique ayant pour objet, sans le consentement des intéressés, d’accéder à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent sur un écran » explique l’article 706-102-1.

Il faut craindre, car gros consommateurs de ce genre d’outil, les escrocs du web. Ils n’ont aucune régle législative à respecter. Le FBI à le 4ème amendement ; la France, les lois, les députés, … Comme le montre ZATAZWeb.tv dans son émission du mois de juin dernier S2E6, les espions et maîtres chanteurs de l’Internet exploitent les outils d’espionnage pour rançonner toutes les personnes qui leur passent entre les mains. Avec des dégâts humains, financiers et psychologiques bien plus graves qu’un potentiel espionnage de 007.

Le Parti Pirate dénonce la surveillance généralisée

Le Parti Pirate s’inquiète fortement de l’adoption mardi 10 décembre par le Sénat de la loi de programmation militaire et en particulier des articles 13 et suivants, relatifs à la surveillance. Il appelle à manifester samedi 21 décembre à 15h place de la République à Paris pour dénoncer les dérives des démocraties et honorer les lanceurs d’alertes et tous celles et ceux qui résistent.

La loi de programmation militaire contient en effet pour nous Pirates une atteinte grave aux libertés individuelles en France, qui n’est pas sans rappeler les mesures « d’exceptions » votées aux États-Unis qui durent depuis plus de douze ans. Elle élargit sensiblement les pouvoirs des services de renseignement en omettant sciemment toute garantie démocratique et juridique.

En effet, les administrations pourront désormais surveiller n’importe qui sans autre prétexte qu’une vague suspicion de délit, se permettant ainsi d’écouter les conversations, de surveiller les déplacements et de manière générale, d’épier et d’enregistrer sans limite nos moindres mots, faits et gestes sans même la consultation d’un magistrat. Délibérément flou, ce texte permet au gouvernement de placer tout citoyen dans un état de surveillance permanent.

Cette loi s’inscrit dans la continuité des lois LOPPSI, grâce auxquelles l’État a pu mettre en place en France, de vastes réseaux de vidéosurveillance dont de récentes affaires nous ont largement démontré l’inutilité en matière de sécurité du public. Ainsi, sacrifiant les libertés individuelles sur l’autel de la paranoïa sécuritaire, le gouvernement français suspecte les citoyens qu’il a le devoir de protéger. Cette loi en rend caduque une autre qui, pourtant, a été si fondamentale qu’elle est longtemps aller « sans dire » : Article 9 du code civil : « Chacun a droit au respect de sa vie privée. »

« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. […] Tout serait perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. » Montesquieu, L’Esprit des Lois.

Même son de cloche pour la Quadrature du net. Une grave atteinte aux libertés et aux droits fondamentaux entérinée au Parlement. Malgré l’importante mobilisation citoyenne et les nombreuses critiques [1] exprimées à son encontre, le Sénat vient d’adopter le projet de loi [2] relatif à la programmation militaire et ses dangereuses dispositions sans aucune modification. Cette adoption conforme par les sénateurs met un terme au travail parlementaire sur ce texte : seul le Conseil constitutionnel peut à présent empêcher l’application de ces dispositions attentatoires aux libertés fondamentales des citoyens. La Quadrature du Net appelle solennellement les parlementaires à déposer une saisine du Conseil constitutionnel pour que ce dernier se prononce sur la conformité de cette loi à la Constitution. ***

En adoptant le projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019 sans aucune modification, les sénateurs viennent de mettre un terme aux travaux législatifs du Parlement sur ce dossier. Malgré les nombreux avertissements exprimés tant par les organisations citoyennes [3] que par des autorités publiques [4], le texte adopté aujourd’hui permet :
– la capture en temps réel d’informations et de documents (qui « peuvent être recueillis sur sollicitation du réseau et transmis en temps réel par les opérateurs aux agents mentionnés ») auprès aussi bien des hébergeurs que des fournisseurs de service.
– de requérir ou capturer des « informations ou documents traités ou conservés par leurs réseaux ou services », et non plus seulement des données de connexion.
– l’élargissement de la liste des administrations qui peuvent requérir ces interceptions ou captures, par exemple au ministère de l’économie et du budget.
– l’élargissement des finalités de ces mesures à la sauvegarde du « potentiel scientifique et économique de la France » et à la prévention « de la criminalité ou de la délinquance organisées ».

À ce stade de la procédure, seul le Conseil constitutionnel peut encore empêcher l’application de ces mesures ouvrant la porte à une surveillance généralisée des informations et communications sur Internet. Celui-ci ne pourra examiner la constitutionnalité du texte adopté cet après-midi qu’avec une saisine de 60 parlementaires, du Premier Ministre, ou du Président de la République. La Quadrature du Net appelle solennellement les élus des deux chambres du Parlement à entendre l’appel des citoyens, et à déposer au plus vite une demande de contrôle de constitutionnalité.

« Dans le contexte des révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage massif et généralisé des citoyens, il est choquant de voir le Parlement adopter un texte qui entérine l’état d’exception et permet de violer la vie privée des citoyens. Les élus doivent entendre l’appel de la société civile et saisir le Conseil constitutionnel avant l’application de ces mesures attentatoires aux libertés fondamentales » déclare Philippe Aigrain, cofondateur de La Quadrature du Net.

* Références *
1. https://www.laquadrature.net/fr/pcinpact-surveillance-du-net-deluge-de-contestations-contre-le-patriot-act-francais
2. http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0251.asp
3. Par exemple par l’AFDEL, la Fédération internationale des droits de l’Homme, ou La Quadrature du Net.
4. Notamment par le Conseil National du Numérique et la CNIL.

Un mouchard dans votre poche… la preuve

Vous avez un smartphone dans votre poche ? Voici comment vous suivre à la trace… et avec votre consentement ! Google cache dans ses services une option aussi dingue qu’effrayante. Elle permet de suivre n’importe quel internaute, à la trace. Pour cela, rien de plus simple. Avoir un smartphone, si possible sous Android, et un compte gMail (ou Youtube, ou tout simplement chez Google). Le materiel dans votre poche fait le reste.

Comme le montre ma capture écran ci-dessous, on peut suivre les déplacements, jour par jour, heure par heure. Comme l’indique Google dans sa page dédiée : « L’accès aux données de localisation dans l’application Paramètres Google est disponible sur les appareils équipés de la version 4.1 à 4.3 d’Android. L’historique des positions et la mise à jour de la position sont disponibles dans l’application Paramètres Google sur les appareils équipés d’Android 4.0 ou version ultérieure sur lesquels l’application Google Maps pour mobile version 7.0 ou ultérieure est installée. » Le plus fou est que cette page existe depuis longtemps comme le confirme Telcrunch.

Comment se prémunir ?
Pour faire disparaitre ce mouchard, vous pouvez contrôler la manière dont les applications Google utilisent votre position à l’aide d’un simple paramètre, sans que cela ait un impact sur l’accès des applications tierces. Pour ce faire, procédez comme suit : D’abord dans le menu des applications de votre appareil, sélectionnez Paramètres Google ; puis dans un second temps vous appuyez sur la case à côté de l’option Données de localisation. Le paramètre est désactivé lorsque la coche disparaît. Attention, ce paramètre n’a d’incidence que sur les applications Google. Si vous le désactivez, les services Google proposés en dehors des applications et les applications autres que Google pourront déterminer votre position via votre appareil. Vous souhaitez regarder ce que possède Google sur vous, vos adresses, vos balades … (et la NSA aussi) ? direction Location History.

Effacer les traces ?
Data Security Breach a cherché comment effacer cet historique. Heureusement, il est possible de le supprimer. Direction l’application « Paramètres Google » accessible depuis le menu des applications de votre appareil, ou sur le site Web correspondant. Dans le menu des applications de votre appareil, ouvrez l’application Paramètres Google : Appareils équipés d’Android 4.3 ou version antérieure : appuyez sur Position > Historique des positions. Appareils équipés d’Android 4.4 : appuyez sur Position > Services de localisation > Mise à jour de la position Google > Historique des positions.Appuyez sur Supprimer l’historique des positions en bas de l’écran.

Sur le site web, sélectionnez une date pour laquelle vous disposez d’un historique. Ensuite, pour l’historique complet : sélectionnez Supprimer tout l’historique pour supprimer l’intégralité de l’historique enregistré. Par date : sélectionnez Supprimer l’historique de ce jour pour supprimer l’historique correspondant à la date sélectionnée. Sélectionnez une plage de dates, puis l’option Supprimer l’historique enregistré pour cette période, pour supprimer l’historique correspondant à l’ensemble des jours sélectionnés. Par position : sélectionnez un lieu dans la liste ou sur la carte. L’info-bulle vous permet de supprimer cette position de votre historique.

 

Protéger, concrètement, son Facebook

Voici quelques conseils techniques et de bon sen pour éviter de voir partir son compte Facebook dans les mains d’un malveillant. Des techniques efficaces et simples à mettre en place.  L’intérêt pour un pirate de mettre la main sur votre compte Facebook est multiple. La rédaction de DataSecurityBreach.fr a pu en recenser 10.

D’abord, la curiosité pure et simple. Que se cache-t-il dans les messages privés que vous pouvez diffuser à vos amis. Pas bien méchant, mais malsain. Ensuite, le malveillant classique, celui qui va usurper votre identité pour ventre de faux crédits à la consommation. Il diffuse, via votre compte, de fausse proposition financière.

Vient ensuite le vendeur de médicaments, de fausses marques, de faux comptes pour console de jeux (la grande mode en ce moment est de vous offrir, pour du faux, des accès au PSN de Sony). Mettre la main sur votre compte Facebook peut aussi servir à de vrais escrocs, celui qui expliquera à vos abonnés que vous êtes perdus au fin fond de l’Afrique, de l’Asie ou de l’Amérique du Sud et que de vous (lui) envoyer de l’argent, via Paypal, vous (lui) permettra de rentrer chez vous.

Les trois derniers cas, et pas des moindres, sont les plus nocifs. Le premier, diffuse des informations à vos amis (photos, fausses informations, …) Si vous souhaitez que cela cesse, le maître chanteur réclame de l’argent. Le second, des achats sous votre identité. N’oubliez pas qu’en prenant la main sur votre compte, le pirate connait tout de vous, du moins ce que vous avez pu sauvegarder dans l’administration de votre compte Facebook. Le pirate peut ainsi converser avec ses cibles, via votre adresse XXXX@facebook.fr. Je finirai par le compte servant de rebond à une attaque plus fine, plus pointue, comme la diffusion d’un virus, d’une page phishing, comme ce fût le cas pour l’Elysée ou d’une agence américaine. Ne pensez pas n’être qu’un anonyme sur la toile. Pour un pirate, nous sommes une star en devenir !

Comment se protéger
Première chose, évitez de cliquer sur n’importe quel lien qui vous passe sous la souris. Regardez bien les adresses web qui vous sont proposées. Si https://www.facebook.com ne débute pas l’url proposé, passez votre chemin. Autre élément important, votre mot de passe. On ne cesse de le répéter, mais il doit contenir au moins 12 signes : lettres (minuscules, majuscules), signes de ponctuations et chiffres.

Dans la partie « Sécurité » que vous trouverez en cliquant sur l’icône, en haut à droite, de votre page Facebook (puis sur compte), sélectionnez : « Navigation sécurisée ». Personne ne pourra plus intercepter votre mot de passe entre – Vous et Facebook -. Cela se traduit par le S du https de l’url indiqué plus haut dans cet article. N’hésitez pas à cocher l’option « Notification lors des connexions« . Cela vous permet d’être averti, par courriel, d’une connexion « pirate ». Loin d’être négligeable pour agir vite en cas de pépin.

Autres options indispensables, l’approbation de connexion et le générateur de code. Dans ce premier cas, votre smartphone vous offre une sécurité supplémentaire. Par SMS vous pourrez recevoir le code secret de secours qui vous rendra votre Facebook. La seconde option, le générateur de code, vous propose une série de chiffres uniques, toutes les 30 secondes, pour accéder à votre Facebook. En plus de votre mot de passe, le deuxième code devient indispensable pour vous connecter. Sans ces deux « sésames », le pirate ne pourra rien faire.

Je finirai avec les contacts de confiance. Je ne l’utilise pas, mais l’idée est intéressante. Elle permet de définir les amis qui peuvent vous aider à récupérer votre compte auprès de Facebook. S’ils vous connaissent, Facebook vous rendra votre bien… ou pas ! En cas de problème, il est toujours possible de contacter Facebook via la page dédiée : Compte piraté.

 

 

 

La NSA dans World Of Wacraft et le Xbox Live

Le service secret américain aurait espionné à grande échelle les jeux vidéo en ligne tels World of Warcarft et le réseau Xbox Live.  Edward Snowden n’en finit pas de sortir des documents tous plus fous les uns que les autres. Le dernier « truc » en date, diffusé par le journal britannique The Guardian, indique que la NSA aurait mis la main sur des millions d’informations de jeux en ligne. World of Warcarft et Second Life ont été montrés du doigt.

A noter que le Xbox Live serait aussi concerné. Il parait que la NSA aurait tenté de recruter des joueurs afin que ces derniers veillent aux discussions bizarres. Des propos de terroristes. Vue les commentaires tenus dans des jeux tels que Call of Duty, autant dire que la NSA a du se tirer une balle dans le e.pied. Enfin du moins si les informations de Snowden s’avérent vraies. Nous rappelons tout de même qu’il est l’unique source traitant des fuites de la NSA.

Cela expliquerait peut-être aussi la grande mode des jeux en ligne en mode cloud. Les informations sont ainsi sauvegardées hors PC et consoles, donc plus facilement accessibles. Alors, possible ? Il serait marrant de découvrir que la grande majorité des phishing World of Warcraft soient signés NSA ! En attendant, nous conseillons aux 007 locaux de surveiller MineCraft, nous y avons vu d’étranges constructions, en forme de cube !

 

Lutte contre la prostitution : la censure privée d’Internet encouragée

Mercredi 27 novembre, l’Assemblée Nationale s’est prononcée sur la proposition de loi [1] dite contre le « système prostitutionnel ». Comme La Quadrature du Net les y invitait [2], les députés se sont opposés à l’extension de la censure administrative d’Internet. Néanmoins, ils ont entériné les nouvelles obligations qui, mises à la charge des hébergeurs, renforceront les formes de censure privée qui portent d’ores et déjà atteinte à la protection de la liberté d’expression sur Internet. ***

L’article 1er de la proposition de loi débattue aujourd’hui prévoyait de conférer à une autorité administrative le pouvoir de prononcer des mesures de censure du Net, sans l’intervention préalable de l’autorité judiciaire. Reprenant à la lettre les dispositions qu’avait introduites la LOPPSI en 2011 afin de combattre la diffusion de contenus à caractère pédopornographique, la proposition de loi visait à les étendre aux sites contrevenant aux dispositions pénales qui répriment le proxénétisme et la traite des êtres humains. Un tel ajout se révélait en l’espèce particulièrement inefficace et toujours aussi dangereux pour les libertés individuelles (voir la note [3] envoyée aux députés à ce sujet). La Quadrature du Net se réjouit donc que l’Assemblée nationale ait rejeté un telle extension, suite notamment au dépôt d’un amendement [4] de suppression par le gouvernement.

Néanmoins, ce même article 1er prévoit aussi de modifier l’obligation [5] imposée par la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) aux hébergeurs de mettre en place un dispositif permettant à toute personne de signaler certaines catégories de contenus considérés comme particulièrement graves (apologie de crimes contre l’humanité, négationisme, pédopornographie), auxquels viendraient alors s’ajouter ceux considérés comme participant au « système prostitutionnel » [6]. Or, les hébergeurs sont par ailleurs pénalement responsables des contenus qu’ils hébergent dès lors qu’ils ont connaissance de ces derniers. Ainsi, tout dispositif de signalement ne peut que les inciter à retirer les contenus signalés, et ce afin d’éviter tout risque juridique. Une forme de censure privée, hors de tout cadre judiciaire et de toute garantie contre des atteintes injustifiées aux libertés fondamentales des citoyens.

Des amendements [7] présentés par les députés Serge Coronado (EELV) et Lionel Tardy (UMP) visaient à supprimer cette disposition pour limiter le risque de censure de contenus parfaitement licites qui auraient été signalés à tort. En lieu et place, une solution cohérente consisterait à encourager les citoyens à entrer directement en contact avec les services de police pour signaler les contenus leur paraissant constitutifs d’infraction via la plate-forme des pouvoirs publics prévue à cet effet (internet-signalement.gouv.fr). Ils n’ont malheureusement pas été entendus, ni par leurs collègues, ni par le gouvernement.

« Des deux formes de censure contenues dans cette proposition de loi, les députés ont choisi de rejeter celle qui violait de la manière la plus flagrante la liberté d’expression sur Internet. Mais en condamnant la censure administrative tout en s’obstinant à encourager la censure privée des contenus en ligne, les députés font preuve d’une absence de cohérence. Alors que d’autres projets de loi en cours d’examen au Parlement renforcent également la régulation extra-judiciaire du Net [8], le gouvernement et le législateur doivent mettre fin à cette fuite en avant répressive en instaurant un moratoire contre toute nouvelle disposition susceptible de porter atteinte aux droits fondamentaux sur le réseau. À l’image de l’initiative du Marco Civil [9] actuellement en discussion au Brésil, les pouvoirs publics doivent engager un large dialogue avec la société civile afin d’apporter des garanties législatives fortes en faveur des libertés publiques et des droits fondamentaux sur Internet » conclut Félix Tréguer, co-fondateur de l’association La Quadrature du Net.

* Références *
1. http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/systeme_prostitutionnel_renforcement_lutte.asp
2. https://www.laquadrature.net/fr/lutte-contre-le-proxenetisme-linacceptable-retour-de-la-censure-administrative-du-net
3. https://www.laquadrature.net/files/PPL%20prostitution%20-%20LQDN%20-%20suppression%20art1.pdf
4. http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/1558/AN/56.asp
5. Article 6.I.7 alinéa 6 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique adoptée en 2004 :
« Compte tenu de l’intérêt général attaché à la répression de l’apologie des crimes contre l’humanité, de l’incitation à la haine raciale ainsi que de la pornographie enfantine, les personnes mentionnées ci-dessus doivent concourir à la lutte contre la diffusion des infractions visées aux cinquième et huitième alinéas de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et à l’article 227-23 du code pénal. »
6. Article 1er de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel :
« L’article 6 de la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique est ainsi modifié :
1° Le 7 du I est ainsi modifié :
a) Au troisième alinéa, après le mot : « articles », sont insérées les références : « 225-4-1, 225-5, 225-6, » ;
[…] »
7. Amendement n°4 présenté par M. Tardy (député UMP de la 2ème circonscription de Haute-Savoie) et amendement n°57 présenté par M. Coronado (député EELV de la 2ème circonscription des Français établis hors de France)
8. Des dispositions en partie similaires à celles contenues dans cette proposition de loi sont également présentes dans le projet de loi sur l’égalité entre les sexes (extension des obligations de signalements incitant à la censure privée) et dans le projet de loi relatif à la consommation (donnant à la DGCCRF le pouvoir de demander au juge le blocage d’un site), tous deux également en cours d’examen à l’Assemblée.
9. https://www.laquadrature.net/fr/internet-a-besoin-dune-marco-civil-sans-compromis-au-bresil

IP-tracking: Le Parlement traque la Commission européenne

Les eurodéputés demandent que l’IP-tracking soit reconnu comme une pratique commerciale déloyale. La Commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport sur l’application de la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales. Dans ce rapport, voté à l’unanimité, les parlementaires demandent aux États membres et à la Commission européenne une protection adéquate des consommateurs face à l’IP-tracking [1].

Françoise Castex se félicite que l’ensemble des groupes politiques aient soutenu son amendement visant à reconnaître l’IP-tracking comme une pratique commerciale déloyale. « C’est la preuve que le ras-le-bol est général face à ces pratiques inadmissibles qui touchent des millions de consommateurs européens! » déclare l’eurodéputée socialiste.

« Le Parlement souhaite mettre un terme à l’inaction de la Commission et des États membres« , estime Françoise Castex, qui avait saisi l’exécutif européen un janvier puis en juillet dernier [2]. « Nous demandons à la Commission européenne de se pencher sur ce phénomène bien connu des consommateurs et de proposer enfin un texte qui interdise ces pratiques commerciales sur le net. »

« À défaut, nous demanderons à la Commission européenne une révision de la directive 2005/29« , conclut la Vice-présidente de la Commission des Affaires juridiques du Parlement européen.

[1] Méthode utilisée par un opérateur et qui consiste, lorsqu’un usager effectue une recherche de billets, à enregistrer cette recherche et l’associer à l’adresse IP du terminal utilisé. Si l’usager n’achète pas immédiatement, et se décide un peu plus tard, l’opérateur ayant gardé en mémoire l’intérêt manifesté par l’usager pour ce trajet, propose alors un prix un peu supérieur, ceci afin de susciter l’achat immédiatement en laissant penser à l’internaute que le nombre de places diminue et que le prix augmente.

[1] Françoise Castex avait saisi la Commission européenne le 29 janvier 2013 par une question avec demande de réponse écrite (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+P-2013-000873+0+DOC+XML+V0//FR&language=fr) et interpellé le Commissaire à la protection des consommateurs lors de sa prise de fonctions le 2 juillet: http://www.francoisecastex.org/2013/07/ip-tracking-francoise-castex-saisit-le-nouveau-commissaire-croate.html

[1] Méthode utilisée par un opérateur et qui consiste, lorsqu’un usager effectue une recherche de billets, à enregistrer cette recherche et l’associer à l’adresse IP du terminal utilisé. Si l’usager n’achète pas immédiatement, et se décide un peu plus tard, l’opérateur ayant gardé en mémoire l’intérêt manifesté par l’usager pour ce trajet, propose alors un prix un peu supérieur, ceci afin de susciter l’achat immédiatement en laissant penser à l’internaute que le nombre de places diminue et que le prix augmente.

[2] Françoise Castex avait saisi la Commission européenne le 29 janvier 2013 par une question avec demande de réponse écrite (http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+P-2013-000873+0+DOC+XML+V0//FR&language=fr) et interpellé le Commissaire à la protection des consommateurs lors de sa prise de fonctions le 2 juillet: http://www.francoisecastex.org/2013/07/ip-tracking-francoise-castex-saisit-le-nouveau-commissaire-croate.html

Données personnelles: « Circulez, y’a rien à voir! »

La Commission européenne doit adopter mercredi 27 novembre un texte dans lequel il est clairement indiqué qu’elle continuera à travailler étroitement avec les services de renseignement américains. Dans ce document de travail, il est souligné que la Commission européenne ne suspendra pas les transferts controversés de données personnelles vers les Etats-Unis, et ce malgré les révélations d’Edward Snowden et les demandes répétées des parlementaires relatives à la protection de la vie privée. En particulier, la Commission ne veut pas suspendre l’accord Swift-TFTP comme l’a réclamé le Parlement européen dans une résolution du 23 octobre dernier. Elle rejette également toute révocation de l’accord «Safe Harbour», permettant l’utilisation commerciale des données personnelles des Européens par les sociétés américaines.

Francoise Castex ironise: « C’est la façon qu’a la Commission de lancer la campagne des européennes! Déjà en 2008, lors de l’adoption du paquet Telecom, Viviane Reding nous avait fait le coup[1]. Votez ce que vous voudrez, on n’en tiendra pas compte! » Avant d’ajouter, plus sérieusement: « C’est un très mauvais signal envoyé aux électeurs qui n’en finissent plus de se demander à quoi sert l’Europe! ». Pour l’eurodéputée socialiste: « Après ACTA et le TTIP, Barroso se fait une nouvelle fois le supplétif des intérêts américains. » L’élue gersoise conclut: « Le rôle de la Commission européenne est de défendre le projet européen, pas de le vendre!« 

[1] Le 24 septembre 2008, quelques heures après l’adoption de l’amendement 138 sur le paquet Telecom, Viviane Reding  avait annoncé que la Commission européenne ne reprendrait pas cet amendement pourtant voté par 80% des parlementaires, avant de se rétracter.

A lire, le document de la Direction Générale des Politiques Internets du Parlement Européen sur Les programmes de surveillance des Etats-Unis et leurs effets sur les droits fondamentaux des citoyens de l’UE.

Près de 2 millions de mots de passe 123456 pour des clients ADOBE

Après le piratage de 38 millions de clients de l’éditeur ADOBE, une étude montre que les mots de passe des piratés sont aussi ridicules qu’inutiles. A se demander si le piratage de 38 millions de clients ADOBE n’est pas un moyen de communiquer auprès des clients et entreprises utilisatrices des produits de l’éditeur de Photoshop, Adobe Acrobat, ColdFusion. Des chercheurs, qui ont été mettre la main sur les données diffusées sur un forum russe, ont analysé les mots de passe volés à ADOBE. Des précieux appartenant donc à ses clients.

Jeremi Gosney, chercheur chez Stricture Consulting Group révèle une liste des 100 mots de passe les plus utilisés. Autant dire qu’il y a des claques qui se perdent : 1,9 million de comptes utilisaient comme sésame : 123456 ; plus de 400 000 : 123456789. On vous passe les mots de passe « password« , « 12345678 » ou encore « adobe123« . Bref, avec de telle sécurité pas besoin de voler une base de données ! (Developpez)

ZATAZ Web TV HD episode S3E3

Au sommaire de ce nouvel opus de ZATAZWeb.tv HD de Novembre :

1 – Découverte de Gith, un environnement sécurisé et chiffré que vous allez pouvoir emmener partout avec vous sans peur d’être espionné. Cerise sur le gâteau, Gith est une application Mac, Linux, Windows et Smartphone « Made in France ».

2 – Espionner une carte bancaire qui permet le paiement sans fil, une puce RFID, de plus en plus simple. En avant-première, zatazweb.tv va vous présenter l’alarme anti RFID de poche. De la taille d’un porte-clés, il vous indique quand une lecture NFC est en cours.

3 – Contrer la contrefaçon de diplôme ? Une première européenne pour un lycée lillois qui tag les diplômes de ses bacheliers.

4 – WatchDogs retardé ? ZATAZWeb.tv a été tirer les vers du nez d’Ubi Soft pour en savoir plus sur ce jeu qui nous fait baver.

5 – Un 0Day découvert dans plus d’une dizaine de sites de rectorats français. Explications et démonstration.

6 – Pour sauver les hackers, donnez-leur du travail. Découverte de Yes We Hack, le portail dédié à l’emploi de la sécurité informatique.

7 – Wizzywig : la BD qui retrace les « aventures » de l’ancien hacker, Kévin Mitnick.

8 – HackNowLedge – La grande finale (les 7 et 8 décembre) : 6 pays, 12 équipes, 70 épreuves de hacking éthique.

Retrouvez les autres épisodes de ZATAZ Web TV HD sur http://www.zatazweb.tv

Peersm : échanges de fichiers de manière anonyme

Pour contrer l’espionnage mis en place par la NSA et son outil Prism, un chercheur Français lance Peersm : des échanges de fichiers de manière anonyme. Aymeric Vitte est un chercheur en informatique, ancien élève ingénieur à Telecom Paris, ce natif d’Aix en Provence, a travaillé pour Alcatel. Spécialiste du GSM, il a géré un grand nombre de projets en Amérique du Sud. Il a mis en place, par exemple, le premier réseau GSM au Brésil et travaillé sur des projets « Satellite » comme GlobalStar. Aujourd’hui il développe des solutions informatiques pour les entreprises et les professions libérales.

En parallèle, l’homme contribue régulièrement à W3C/WHATWG/TC39 et il est membre du groupe de travail WebCrypto W3C. Parmi ses projets personnels, Peersm, une idée dingue mais terriblement prometteuse : permettre l’échange de fichier sans aucune possibilité de traçage. Un anti Prism qui devrait voir arriver sa première application dans les semaines à venir.

Les points communs de tous ces projets est que la technologie est à l’intérieur du navigateur. Vous n’avez pas besoin d’installer quoi que ce soit. Tout est basé sur une mise en œuvre javascript du protocole Tor. Bref, des échanges de fichiers de manière anonyme et bases de données distribuées dans les navigateurs, sans rien installer puisque l’application anonymisante est une appli js. Interview !

DataSecurityBreach.fr – Parlez nous de votre projet. Pourquoi Peersm ?

Aymeric Vitte – Peersm versus Prism en inversant le r, d’où le nom, difficile de trouver un nom de domaine avec ‘peer’ ou ‘peers’ dedans, j’ai finalement trouvé Peersm, le contraire de Prism.

DataSecurityBreach.fr – Pourquoi cette idée ?

Aymeric Vitte – Pour échanger des fichiers sans passer par des tiers et en contournant d’éventuelles oreilles indiscrètes, avec tout dans le navigateur, pour ne pas avoir à installer quoique ce soit et éviter des applis pseudo anonymisantes ou sécurisantes genre VPN ou autres, j’explique sur le site pourquoi on peut avoir confiance. Il y a beaucoup de cas d’utilisation, bons ou mauvais, le jugement étant laissé à l’appréciation de chacun (sachant qu’on ne tient pas du tout aux utilisations criminelles, pédo et autres, d’où le fait que ce soit modestement payant si ça peut aider à éviter ces dérives), cas d’utilisation vécu: au cours d’une réunion de famille où j’ai passé deux heures à expliquer à tout le monde les fondements d’iAnonym (souviens toi : tracking, collusion, vie privée, anonymité, etc ), le soir même un proche met toutes les photos sur un site pour qu’on les télécharge… no comment… c’est exactement ce qu’il faut éviter de faire et que j’ai passé l’après midi à expliquer

DataSecurityBreach.fr –  Comment fonctionne-t-elle ?

Aymeric Vitte – L’innovation encore une fois est de tout avoir dans les navigateurs et de partager les données entre peers dans les navigateurs. 1,5 Milliards de navigateurs dans le monde, imaginez ce que l’on peut faire…. L’idée n’est pas notre exclusivité pour la base de données distribuée, je donne des exemples d’autres projets sur le site. L’OP js Tor dans le navigateur qui se connecte à Tor via les WebSockets est lui notre exclusivité.

DataSecurityBreach.fr – Qu’est ce qui garantie la sécurité des échanges ?

Aymeric Vitte – Personne ne sait qui parle à qui et ce qui est échangé, on peut aussi crypter ses données si vraiment on n’a pas confiance en ce que fait l’ORDB. Ca ressemble un peu à MEGA sur ces aspects.

DataSecurityBreach.fr – Evolution du projet ?

Aymeric Vitte – Une version bétâ bientôt avec de vrais utilisateurs/testeurs, on verra ensuite selon les avis/résultats (crowdfunding again ?). Pour l’instant je ne sais pas dire précisément combien un ORDB peut gérer d’utilisateurs.

DataSecurityBreach.fr – En cette période ou l’on voit la NSA partout, la sécurisation des échanges, une vraie problématique ?

Aymeric Vitte – Oui d’autant plus que l’on ne peut pas faire confiance à https/SSL/TLS.

DataSecurityBreach.fr – Vous avez expliqué comment utiliser WebRTC. Mais justement, pourquoi WebRTC ?

Aymeric Vitte – Parce que c’est ce dont tout le monde parle pour des échanges peer to peer directement dans les navigateurs et il y a plusieurs projets concernant les échanges de fichiers avec WebRTC, sur le site je tente de définir une architecture WebRTC qui pourrait fonctionner avec les concepts de Peersm, le schéma montre que ce n’est pas possible, WebRTC peut être sécurisé si les peers se connaissent et peuvent partager ou générer un secret, sachant que l’on sait toujours quand même qu’un peer se connecte (serveurs ICE STUN/TURN) ce qui est gênant. Maintenant l’avantage est une utilisation réellement peer to peer sans un serveur qui relaie les messages, comme les torrents, mais on en connait le prix : impossible de protéger sa vie privée et son anonymité.

http://www.peersm.com

Fuite de données : dîner de cons dans les ordinateurs des Hôtels

Durant mes différents déplacements à l’étranger, j’aime me promener dans les espaces informatiques mis à disposition par les hôtels. De beaux ordinateurs des hôtels connectés à Internet, gratuitement. Si l’idée est intéressante, elle permet de rester connecter avec la famille, ses emails, la dangerosité de l’occasion offerte est à rappeler. Depuis le mois de juin, j’ai eu la chance de me promener par « monts et par vaux » pour zataz.com, zatazweb.tv, datasecuritybreach.fr ou mes employeurs, de l’Espagne au Maroc en passant par la Tunisie, l’Angleterre, la Belgique ou encore l’Île Maurice et le Québec. Dans les hôtels qui ont pu m’accueillir, des connexions web (payantes et/ou gratuites) et des machines mises à disposition. PC ou Mac, bref, des liens de connexion avec son monde familial… ou professionnel. Aussi paranoïaque que je puisse éviter de l’être, il ne me viendrait pas à l’idée de me connecter à ces machines pour le travail. A première vue, beaucoup de « vacanciers » ou « d’employés » n’ont pas mes craintes.

Il est mignon Monsieur Pignon…

Du 1er juin 2013 au 24 octobre 2013 j’ai pu étudier 107 ordinateurs en accès libres. 37 Mac et 70 PC. J’ai pu mettre la main sur 25.811 documents que je considère comme sensibles. Sensibles car ils auraient pu permettre à un pirate informatique, je ne parle même pas de l’ambiance « Les services secrets étrangers nous surveillent », d’identifier et usurper une identité, une fonction, des projets professionnels.

Ci-dessous, quelques documents que j’ai pu croiser. Il s’agit, ici, de captures d’écrans effectuées avec mon appareil photo. L’ensemble des fichiers ont été effacés après mes découvertes et les directions des hôtels alertées, histoire de coller quelques affiches, ici et là, sur les mesures que les clients devraient prendre lors de leurs pérégrinations informatiques.

En déplacement, sortez armés lors de l’utilisation des ordinateurs des Hôtels

Je peux comprendre, je suis le premier concerné, qu’en déplacement, le besoin de rester connecter se fait rapidement sentir. Un petit coucou à la famille restée à la maison, aux courriels du patron ou quelques mises à jour sur son site web et autres blogs. Seulement, il n’est pas toujours évident de se promener avec son ordinateur portable sous le bras. Si c’est le cas, voyez nos méthodes de sécurisation physiques et numériques de votre – Précieux -. Prudence, aussi, aux connexions wifi offertes dans les hôtels. Dans la foulée de mes voyages, se promènent toujours avec moi, mes Pirates Box @zataz. Pourtant baptisées PirateBox, donc de quoi inquiéter ceux qui ne connaissent pas cette merveilleuse petite amie numérique, j’ai pu découvrir pas moins de 54.291 fichiers privés (80% de photos, ndlr) téléchargés par des inconnus. Je vous passe la possibilité malveillante d’une PirateBox Man-in-the-middle s’annonçant comme un « Hotel-Free-Wifi » ou « Starbux-Wifi-Free« . Il ne reste plus qu’à collecter les données sensibles transitant entre le « touriste » et le site qu’il visite. Pour éviter de se voir gober comme un gros Ananas, la sécurisation de vos connexions est une obligation. Un service VPN est indispensable en déplacement.

Nous utilisons pour ZATAZ, DataSecurityBreach ou pour mes autres employeurs l’excellent VyprVPN, ainsi que de nombreux systèmes d’anonymisation et chiffrement de données. Présent sur les 5 continents, plus de 200.000 IP et un pare-feu NAT loin d’être négligeable. Les pirates et les bots malveillants cherchent sur Internet les appareils non protégés qu’ils peuvent utiliser pour le vol d’identité et les messages indésirables. Ils accèdent à votre système par les connexions Internet qui sont ouvertes sur vos applications. En utilisant ces connexions, ils peuvent installer des malwares et voler vos informations personnelles. Le pare-feu NAT empêche leur recherche d’atteindre votre appareil ou ordinateur quand vous vous connectez avec VyprVPN. Autre service, celui-ci est Français, ActiVPN.

Ordinateurs des Hôtels

Autres solutions, chiffrer vos informations communiquées. OpenPGP, GPG, … sont d’excellents outils qui en cas d’oubli de fichiers dans une machine étrangère (chose impensable, mais bon, ndlr datasecuritybreach.fr) évitera qu’un inconnu puisse y accéder. Nous finirons avec l’outil de la société française Gith Security Systems. Elle tente d’offrir une réponse en proposant «Gith», la première plateforme gratuite de communications sécurisées sur Internet, destinée au grand public, PME et professions libérales. Pour simplifier le processus, Gith se présente sous la forme d’une application à installer, disponible sous Windows, Mac OS, Linux et prochainement iPhone/Android. Gith permet d’échanger des Emails, partager des documents («Cloud sécurisé») et faire du chat avec les autres utilisateurs. Une sécurité bien présente, mais totalement invisible. Toutes les données sont chiffrées de bout en bout, avec les meilleurs algorithmes actuels (RSA 2048, AES 256). Même en cas de vol de votre ordinateur ou infection par un virus, vos données sont inaccessibles : elles sont stockées chiffrées sur votre machine. La sauvegarde de votre clef secrète de chiffrement sous forme de QRCode vous permet facilement d’importer votre compte sur un autre ordinateur ou votre smartphone ! Nous utilisons cette solution. Elle mérite clairement d’être découverte et exploitée. A noter que Gith a été sélectionné pour l’opération 101 projets de Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon. Le 18 novembre, présentation de Gith, en 1 minute, et tenter de décrocher 25k € de financement.

Bref, mes solutions de protection de vos données, en déplacement, ne sont pas infaillibles, mais devraient vous rappeler que le libre accès n’est pas la meilleure idée pour vos données privées. Et les ordinateurs des Hôtels font parti de ces fuites potentielles.

Fuites de données : la réputation des entreprises en danger via les ordinateurs des Hôtels

La grande majorité des entreprises qui doivent faire face à un problème de sécurité sont contraintes de révéler publiquement cette information, comme le révèle l’étude Global Corporate IT Security Risks 2013 menée par Kaspersky Lab auprès de 2 895 organisations à travers le monde. Les résultats sont sans appel. 44% des entreprises ayant été victime d’une fuite de données sont dans l’obligation d’informer leurs clients de l’incident, 34% informent leurs partenaires, 33% informent leurs fournisseurs, 27% remontent les fais à un organisme de contrôle ou de régulation, 15% doivent en informer les médias. A l’échelle mondiale, les grandes entreprises seraient les plus touchées. La législation change en faveur des internautes comme nous la nouvelle directive européenne votée le 12 août dernier.

Google veut protéger les ONG et les droits de l’Homme des DDoS

La filiale « idées » de Google, la Google Ideas, vient d’annoncer qu’une de ses nouvelles initiatives seraient à destination des ONG et autres associations de défense des Droits de l’Homme. Le géant américain annonce vouloir ainsi protéger des attaques DDoS, les sites web des défenseurs des Droits de l’Homme. L’annonce a été faite lors du « Conflict in a connected world« . Le projet, baptisé Shields, va profiter du Page Speed Service (PSS). Le PSS permet d’accélérer l’accès aux pages web. Un moyen technique qui va être utilisé, aussi, pour contrer les dénis de service distribués (DDoS) qui peuvent bloquer sites web et communication (emails, …) des serveurs visés par un afflux pirate de données. Plusieurs sites web ont été invités, ils sont basés en Iran, Syrie, Birmanie (Myanmar) et au Kenya. Arbor Network, proposera d’ici peu une carte baptisée « Digital Attack Map » qui montrera les attaques visant les sites protégés. Bilan, les DDoS seront interceptés par Google. Les DDoS et les informations transitant par PSS. A noter que d’ici quelques semaines, Google va proposer uProxy, une application pour Chrome et Firefox. Mission, créer un système de sécurisation des données.

Pendant ce temps, en Europe

Le Parlement européen a annoncé, lundi soir, un renforcement de la protection des données personnelles sur internet. La commission des libertés publiques a approuvé les propositions de sanctions et la directive destinées à renforcer la protection des données personnelles (sur Internet, dans les entreprises, …) au sein des états membres. La prochaine loi doit donner un plus grand contrôle sur leurs données personnelles. Les entreprises, mais aussi les géants du web, comme Google, auront obligation d’obtenir notre consentement préalable pour l’utilisation de nos données. Nous pourrons, mais en France cela est déjà normalement possible via la Loi Informatique et des Libertés, de demander aux entreprises de supprimer nos données. Des amendes sont annoncées. Elles pourront atteindre jusqu’à 5% du chiffre d’affaires. Le texte doit être approuvé lors d’une prochaine session du Parlement.

Après trois ans de travail parlementaire les eurodéputés de la Commission LIBE ont adopté à une forte majorité le règlement (49 +, 2- et 1 abst pour le règlement) et la directive (29+, 20, – 3 abst) sur les données personnelles et ont octroyé aux deux rapporteurs du Parlement européen, Jan-Philippe Albrecht (Verts, All), et Dimitrios Droutsas (S&D, GR) un large mandat de négociation avec le Conseil et la Commission européenne. Les socialistes Sylvie Guillaume et Françoise Castex présentes lors du vote se félicitent de ce résultat.   « Nous aurions pu souhaiter un encadrement plus strict sur l’encadrement des données pseudonymes mais ce résultat est dans l’ensemble un bon résultat qui était encore impensable il y a quelques mois », note Françoise Castex. « En Février la droite européenne majoritaire au Parlement était favorable à un allégement de la proposition de la commission européenne, allant même jusqu’à déposer des amendements proposés par les géants du Net américain. Nous ne pouvons que nous féliciter qu’ils aient fini par voter pour ce texte qui va vers une meilleure protection des consommateurs: le consentement explicite, l’encadrement des transferts de données vers un État tiers ou la possibilité de déréférencement sont des avancées réelles pour la protection de la vie privée des citoyens européens. »

Pour Sylvie Guillaume : « La protection des données est un droit fondamental pour les citoyens européens et les dernières révélations sur les écoutes de la NSA en France nous rappellent plus que tout que nous avons besoin de nous doter de règles claires. Malgré un lobbying intense, le compromis obtenu va véritablement dans le sens de règles renforcées au service des consommateurs, tout en n’accablant pas les PME de charges bureaucratiques excessives. Ainsi, grâce au vote de ce soir, un consentement explicite devra être donné librement avant tout traitement des données personnelles et toute personne pourra retirer son consentement dès qu’elle le souhaitera. Loin des contrats de confidentialité plus longs encore que le texte d’Hamlet (cf. ITunes), chacun pourra, au moyen de pictogrammes, connaître précisément et de façon claire à quelles fins ses données sont traitées, si elles sont transférées à des tiers…Enfin, des compagnies comme Google, Facebook et Skype ne pourront plus être autorisées à transférer des données à des pays tiers sans un accord européen légal sur des transferts de données. Soit autant de mesures qui doivent sonner comme un message fort à l’adresse du Conseil européen avec lequel les négociations vont s’ouvrir ».

Les députées européennes concluent: « L’affaire PRISM, et les plaintes de plus en plus nombreuses des consommateurs sur ce sujet montrent que la question de la protection des données personnelles est devenue un sujet très sensible. Après trois ans de travail parlementaire il serait bon de ne plus trop trainer et d’obtenir un texte fort avant la fin du mandat ! ».

Backdoor D-Link

Accéder, sans mot de passe, dans un routeur D Link, facile grâce à une backdoor. Craig, du blog Dev TTys 0, vient d’analyser le routeur DIR-100 REVA de D-Link. Son petit jeu, un reverse engineering, lui a donné l’occasion de découvrir qu’en quelques lignes de code, il était possible d’accéder aux commandes de la machine, en outre passant login et mot de passe.

Bilan, il semble qu’une porte cachée dans le firware permet à celui qui connait le truc de s’inviter dans le – précieux -. « On peut raisonnablement conclure que de nombreux dispositifs D-Link sont susceptibles d’être affectés par cette backdoor » souligne le chercheur. En bref, si votre navigateur est configuré avec comme User-Agent « xmlset_roodkcableoj28840ybtide », vous obtiendrez automatiquement un accès administrateur sur le panneau de contrôle web du routeur, sans la moindre demande d’autorisation.

Les machines concernées par cet étrange firware sont : DIR-100 ; DI-524 ; DI-524UP ; DI-604S ; DI-604UP ; DI-604 + et TM-G5240. « En outre, plusieurs routeurs Planex semblent également utiliser le même firware » termine Craig. Il s’agit de BRL-04UR et BRL-04CW. Une raison de plus pour commencer à adopter openwrt/ddwrt/tomato etc. D-Link n’a pas encore donnée ses explications sur ce sujet.

Les robots de la police privée du copyright attaquent « Robocopyright »

Avec une mordante ironie, la vidéo « Robocopyright ACTA » [1] que La Quadrature du Net avait publiée en 2010 sur Youtube [2] pour dénoncer les excès de la répression conduite au nom du droit d’auteur a été retirée cette semaine [3] par la plateforme… pour violation du droit d’auteur ! Elle constituait pourtant incontestablement une parodie protégée par une exception au droit d’auteur en France et par le fair use (usage équitable) aux États-Unis. Cette atteinte caractérisée à la liberté d’expression ne fait qu’illustrer une fois de plus les risques de censure dont sont porteurs les systèmes d’application automatisée du droit d’auteur. Ce sont pourtant ces modèles qui sont montrés en exemple aujourd’hui en France, notamment à travers le concept « d’auto-régulation des plateformes », que l’on retrouve aussi bien dans le rapport Lescure, à la Hadopi ou au CSA. ***

La vidéo « Robocopyright ACTA » avait été réalisée par l’équipe de La Quadrature [4] à partir du détournement d’une scène du film RoboCop, dont les droits appartiennent à la société de production MGM. Ce sont ces contenus que le système automatique de filtrage Content ID [5], mis en place par Google sur Youtube, a repérés et retirés, peut-être à la demande des ayants droit.

Content ID fonctionne sur une base contractuelle par le biais d’accords de redistribution des revenus publicitaires entre Google et les ayants droit. Il se substitue aux mécanismes prévus par la loi, aussi bien en Amérique qu’en France, concernant la responsabilité des hébergeurs. En laissant aux titulaires de droit la possibilité de décider arbitrairement du retrait de leurs contenus, Content ID occasionne très fréquemment des dommages collatéraux, en provoquant le retrait de mashups, de remix ou de parodies reconnues par ailleurs par la loi.

Ce système aboutit à la mise en place d’une police privée du droit d’auteur, s’exerçant en dehors du contrôle de la justice et dérivant graduellement vers un système de censure aveugle. Une possibilité de contre-notification a bien été prévue [6] par le biais d’un appel, mais, outre la lourdeur de cette procédure pour les simples citoyens, l’impartialité de ce dispositif est douteuse, puisque certains ayants droit comme Universal [7] ont obtenu des privilèges leur permettant d’obtenir les retraits comme ils le souhaitent.

Il est très inquiétant de voir que ces systèmes automatiques de filtrage sont pris pour exemple par les pouvoirs publics français, comme des dispositifs dont l’application pourrait être généralisée pour « réguler » Internet au nom du droit d’auteur. Mireille Imbert Quaretta, présidente de la Commission de protection des droits de la Hadopi, s’est ainsi vue confier par le Ministère de la Culture une mission de lutte contre la contrefaçon commerciale [8]. Elle entend pousser les plateformes à « s’autoréguler » en mettant en place des dispositifs de filtrage, sous peine de voir leur responsabilité engagée. On retrouve la même idée dans les recommandations du rapport Lescure [9], qui vante les mérites de Content ID et envisage favorablement sa généralisation.

Face à ces dérives, qui pourraient amener un ACTA ou un SOPA contractuel en France [10], La Quadrature réaffirme que le retrait d’un contenu sur Internet ne devrait intervenir qu’après le contrôle d’un juge impartial dans le cadre d’une procédure contradictoire au sein d’un tribunal. Il n’appartient pas à des acteurs privés de définir à leur guise l’étendue de la liberté d’expression. Le mashup, le remix et la parodie doivent être consacrés comme des droits dans la loi, mais les abus de la censure ou de la sanction automatisée ne sont en rien limités à ces cas.

« Le retrait arbitraire de cette vidéo illustre le fait que l’application du droit d’auteur ne devrait jamais être confiée à des machines ou à des humains machinisés. C’est hélas une tendance lourde de la guerre au partage, inscrite dès l’origine dans le fonctionnement de la Hadopi. Le projet de confier au CSA la possibilité d’infliger automatiquement des amendes par voie d’ordonnances pénales participe de la même logique », déclare Philippe Aigrain, co-fondateur de La Quadrature du Net.

« Cette vidéo était l’un des symboles de la lutte contre l’accord ACTA et elle avait été vue par des centaines de milliers d’internautes. Le détournement parodique de contenus est devenu un mode d’expression à part entière sur Internet. Ce sont des pans entiers de notre culture qui sont menacés par cette application disproportionnée, injuste et dangereuse du droit d’auteur », déclare Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net.

* Références *

1. http://mediakit.laquadrature.net/view.php?full=1&id=555

2. https://www.youtube.com/watch?v=4-NmUklcbDc

3. https://www.laquadrature.net/fr/numerama-la-quadrature-du-net-censuree-par-le-robocop-youtube

4. Et l’aide précieuse de Magali « StarMag »

5. https://www.youtube.com/t/contentid

6. https://www.youtube.com/yt/copyright/fr/counter-notification.html

7. http://www.numerama.com/magazine/25601-universal-a-les-pleins-pouvoirs-de-censure-sur-youtube.html

8. http://www.pcinpact.com/news/80696-aurelie-filippetti-confie-mission-antipiratage-a-copresidente-dhadopi.htm

9. https://www.laquadrature.net/fr/rapport-lescure-le-catalogue-repressif-de-lindustrie

10. https://www.laquadrature.net/fr/hadopi-et-intermediaires-du-net-non-a-un-acta-a-la-francaise

Piratage de messagerie chez Linkedin ?

Une plainte collective contre le portail professionnel Linkedin accusé d’accéder aux boites électroniques des abonnés. Eggers Erin, Paul Perkins, Pennie Sempell et Ann Brandwein ne sont pas content après le site Internet Linkedin. Pour ces quatre utilisateurs, le portail communautaire dédié aux rencontres professionnelles espionne ses utilisateurs. Fait que réfute Linkedin. Bilan, les quatre internautes ont déposé une plainte collective auprès du tribunal du district nord de Californie. D’après les plaignants, Linkedin exploite les boites emails de ses membres pour envoyer des publicités à la liste des contacts enregistrés par les internautes utilisateurs du portail. Bref, comme peuvent le faire plusieurs webmail comme Yahoo! ou encore gMail en « lisant » les mots des courriels afin de proposer des publicités « ciblées ».

Pour les quatre américains, Linkedin n’avertit pas « clairement l’utilisateur » et n’obtient en aucun cas son consentement par un bouton, un onglet à cocher, … Blake Lawit, le directeur juridique de Linkedin indique que « Linkedin n’accède pas aux comptes de messagerie des utilisateurs sans son autorisation. Les accusations de piratage et d’introduction dans les comptes sont fausses (…) nous n’envoyons jamais de messages ou d’invitations à rejoindre Linkedin en votre nom, sauf si vous nous avez donné la permission de le faire ».

La plainte explique que Linkedin demande une seconde adresse de messagerie lors de l’inscription ; qu’à la fermeture du compte Linkedin peut accéder aux informations et récupérer les adresses des contacts ; La plainte indique aussi qu’en cas de déconnexion de l’utilisateur, Linkedin communiquerait login et mot de passe, en clair, pour vérifier l’identité de l’utilisateur en question. Bref, la justice de l’Oncle Sam tranchera !

Faille pour iOS 7 : vol de données possibles

Une vulnérabilité découverte dans iOS 7. Piratage de vos photos, e-mails, comptes Twitter et Facebook en deux coups de doigt. Le nouveau iPhone, et les « anciennes » versions sous iOS 7 vont donner quelques petites frayeurs à leurs fiers propriétaires. Une faille permet de déverrouiller le téléphone et accéder aux petits secrets du « précieux » d’Apple. Les voleurs d’iPhone peuvent rendre le verrouillage totalement inutile en lançant une simple petite application. L’appli ‘timer’, qui se lance à partir du panneau de commande, est le fautif. La technique est simple, elle avait déjà fait un bel effet sur les « anciens » iPhone, mais aussi sur les Samsung 4. DatasecurityBreach.fr vous explique le « truc ». Pour faire sauter le mot de passe : « Timer », mettre l’iPhone hors tension et  appuyer deux fois sur le bouton « home ». Bilan, l’écran multitâche s’ouvre et l’accès à l’appareil photo s’ouvre, donnant par rebond accès à Facebook, Twitter, aux e-mails et SMS. Vous comprenez pourquoi il existe déjà une mise à jour d’iOS7 : iOS 7.0.1.

Mise à jour : Lookout a découvert que cette nouvelle menace va au-delà de l’application Horloge, l’application Calculatrice étant également concernée. Un accès complet à la liste des contacts est possible. Pour se sécuriser, en attendant le patch complet, direction les « Paramètres des Applications » ; sélectionnez les Réglages du « Centre de contrôle » et désactiver « Centre de contrôle », « Centre de notification» et «Siri» pour le verrouillage de l’écran.

Vodafone piraté : 2 millions de clients en danger

L’opérateur téléphonique Vodafone vient de confirmer le piratage d’une de ses bases de données. 2 millions de clients concernés. Un faille de type injection SQL, la plaie du web comme l’a baptisé DataSecurityBreach.fr, a touché, il y a quelques jours, l’opérateur de téléphonie Vodafone. Le géant des télécommunications britannique a confirmé le piratage informatique et le vol de plusieurs millions de données personnelles appartenant à, au moins, deux millions de clients allemands. Parmi les données consultées/volées/copiées : noms, adresses postales, emails, dates de naissance, téléphone et, plus grave, coordonnées bancaires. Vodafone indique avoir identifié le pirate. Espérons pour eux qu’il ne s’agisse pas d’une pauvre mémé dont le modem/box a été détourné.

Piratage informatique : plus de 60 millions de données personnelles divulguées en 2 ans

Les actes de piratage informatique ont entraîné des fuites concernant plus de 63 millions de données personnelles en 2011 et 2012, a révélé le député du Parti démocrate (PD) Choi Jae-cheon après avoir analysé des données de la Commission coréenne des commissions (KCC) et de l’Agence de supervision financière (FSS). La plupart de ces fuites se sont produites dans le secteur non financier (61,48 mlns) et le reste dans le secteur financier (1,9 mln).

SK Communications Co., l’opérateur des sites populaires Nate et Cyworld qui ont fait l’objet d’un piratage massif l’année dernière, a affiché le plus grand nombre de fuites de données personnelles (35 mlns), devant Nexon Korea Corp., société de jeux en ligne (13 mlns), et KT Corp, le deuxième opérateur de téléphonie mobile (8,73). Dans le secteur financier, plus de 1,75 million d’informations personnelles ont été divulguées suite à un piratage informatique contre Hyundai Capital. Les attaques informatiques qui ont visé les sites Internet de ces sociétés ont été à l’origine de la majorité des fuites d’informations.

Les erreurs de programme ont été également l’une des causes principales de ces déperditions. «La discrétion excessive des entreprises face aux piratages informatiques augmente les dégâts», a noté Choi, appelant à une déclaration rapide auprès des autorités en cas d’accident pour réduire les dégâts causé par ces cyberattaques. Le député a de même exhorté les autorités de supervision à mener des enquêtes complètes pour éviter de nouveaux piratages et à renforcer les sanctions contre les fuites de données personnelles. Choi a récemment proposé une révision de la loi sur les réseaux d’information et de communication en vertu de laquelle tout piratage informatique doit être déclaré dans les 24 heures qui suivent l’incident sous peine d’amende. 63 millions connues. Zataz.com vous laisse imaginer le reste ! (Yonhap)

Perte ou vol de données sur internet : une meilleure protection des consommateurs

A compter du 25 août 2013, le règlement européen n° 611/2013 met en place une procédure d’information en cas de piratage de données d’un opérateur de services de télécommunications ou d’un fournisseur de services internet permettant à un tiers d’accéder à des données à caractère personnel (nom, adresse ou coordonnées bancaires par exemple).

Cette procédure comprend 3 obligations à la charge du professionnel :

  • La notification des faits auprès de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dans un délai de 24 heures après leur constatation (avec un document normalisé et identique pour tous les membres de l’Union européenne),
  • La fourniture d’une description des données concernées et des mesures déjà prises ou qui seront prises,
  • Une évaluation de la nécessité d’informer ou non les abonnés, en fonction du type de données ayant fait l’objet d’une violation.

Une liste indicative de mesures techniques de protection à mettre en œuvre (techniques de cryptage par exemple) sera publiée ultérieurement par la Commission européenne. Pour en savoir plus, DataSecurityBreach.fr vous invite à vous lire le Règlement n° 611/2013 de la Commission européenne du 24 juin 2013 du journal officiel de l’Union européenne.

Espionnite au Royaume-Unis et en Nouvelle-Zélande

D’ici quelques mois, les britanniques seront obligés d’installer un logiciel afin de contrôler la visite d’un site pornographique. Une décision à la Big Brother pour un filtre anti-pornographie censé proteger les enfants. Si l’idée est bonne, qui ne souhaite pas protéger un enfant, l’excuse numérique laisse un léger mal de crâne aux défenseurs des droits de l’homme sur la toile.

Si un britannique adulte souhaite visiter un site coquin, il devra l’indiquer dans le logiciel espion. L’Open Rights Group, une ONG qui tente de protéger les droits en ligne des consommateurs, indique que le gouvernement britannique va étendre cette cyber-surveillance à la violence, à l’anorexie, aux troubles de l’alimentation, au suicide, au fait de fumer, à la consommation d’alcool.

D’après l’ORG, les forums peuvent aussi être « bloqués ». A l’internaute de tripatouiller dans la configuration de son logiciel. Bref, voilà aussi une excellente idée pour les « majors » du web qui, elles, ne seront pas filtrées et s’offriront de la page vue supplémentaire. Ca va être marrant de voir des émissions de télé réalité, comme celle proposée en 2012 par Channel 4, bloquer l’intégralité du site web de la chaîne en raison de l’accumulation de drogue, violence, … A noter que Google a prouvé, zataz.com vous l’a révélé en juillet, qu’il était tout à fait possible de bannir du web un site Internet.

En Nouvelle-Zélande, le parlement veut voter une loi qui donnerait plus de possibilité d’espionnage au Government Communications Security Bureau. La DGSE locale, est un service de renseignement extérieur. Sauf que les « élus » locaux veulent élargir la surveillance des communications à l’ensemble des Néo-Zélandais (soupçonnés de porter atteinte à la sécurité nationale ou non, ndlr datasecuritybreach.fr).

Bref, des 007 censés s’occuper hors des murs du pays veulent aussi s’occuper de leurs citoyens. Bilan, attaques DDoS et autres barbouillages de sites, comme le site du Premier Ministre John Key par Anonymous, chauffent le web local.

La prochaine mise à jour de l’iPhone va vous espionner

Vous avez un travail qui demande discrétion. Bref, vous n’avez pas envie d’indiquer l’adresse de vos bureaux. Vous êtes « volage » et vous n’avez pas vraiment envie d’indiquer à votre époux/épouse les lieux de vos rencontres extra conjugales. Si vous avez un iPhone et que vous avez l’intention de mettre à jour votre « précieux » vers l’iOS 7 lisez ce qui va suivre.

Une des options du nouvel opus d’iOS mérite d’être désactivée. Apple propose d’affiner votre localisation GPS à partir de votre téléphone. Une option activée par défaut. Ce qui veut dire que le géant de l’informatique indique et sauvegarde vos lieux préférés. Autant dire que regrouper vos informations, avec celles d’autres internautes, aura de quoi donner de l’eau au moulin « PRISMique » des géants du marketing, ou bien pire que les vendeurs de rêves.

Apple indique que cette option permet « une meilleure approximation de la localisation géographique (…) Apple veut retenir les coordonnées afin d’améliorer les cartes et autres produits et services d’Apple basés sur la localisation« . Bref, la grosse pomme veut tout savoir sur vous !

Vous pourrez désactiver l’option, explique Protecus, en allant dans les « Paramètres », option Confidentialité > Location > Système > Emplacements fréquentés.

Espionner via l’API d’un HTML5

Une vulnérabilité découverte dans un API d’HTML5 permet de connaitre l’historique de navigation d’un internaute. Cette possibilité a été annoncée dans un document diffusé par le Context Information Security sous le titre de « Pixel Perfect Timing Attacks with HTML5« . Le problème se situe dans l’API requestAnimationFrame.

Cet API consulte l’historique de votre navigateur pour différencier un site web que vous avez visité et celui qui vous aller visiter. Seulement, il a été découvert qu’il était aussi possible, pour un site malveillant, de mettre la main sur l’historique de navigation de chaque visiteur. Si vous couplez requestAnimationFrame à une interception d’ip et quelques informations privées, vous voilà avec la vie privée numérique de l’internaute bien mal en point.  Côté conseil, utilisez le monde « Navigation privée » de votre navigateur.

Facebook, Twitter, Google, Linkedin, Bong, Amazon, Mozilla, Reddit, souffrent de cette potentialité malveillante. Cette technique s’est avérées très efficaces, permettant à un site malveillant de contrôler des milliers d’URL par seconde pour voir si un utilisateur a visité les principaux portails du web.  En 2010, David Baron a publié une proposition pour prévenir de telles attaques, en limitant les styles (css) qui peuvent être appliquées aux liens visités et veiller à ce que l’API JavaScript appelle que les styles des éléments à visiter. Les correctifs avaient été mis en œuvre dans tous les principaux navigateurs. Sauf que la faille découverte permet aussi de lire, à distance, les pixels et, avec un peu de malice, permettre à un pirate de lire ce qui s’affiche dans le navigateur. Le White paper de CIS.

Messages personnels dans un ordi pro ne sont plus personnels

Le site juridique Legalis.net revient sur une décision de la cour de cassation concernant les emails envoyés depuis l’ordinateur personnel d’un salarié, avec son adresse personnelle, puis transférés sur son ordinateur professionnel, sans qu’ils soient identifiés comme « personnels ». Bilan, la justice française a décidé que ces courriers étaient présumés professionnels. Telle est la conclusion qui ressort de l’arrêt de la Cour de cassation du 19 juin 2013. La Cour de cassation a affiné sa jurisprudence qui figure dans le premier attendu : « les dossiers et fichiers créés par un salarié grâce à l’outil informatique mis à sa disposition par son employeur pour l’exécution de son travail sont présumés, sauf si le salarié les identifie comme étant personnels, avoir un caractère professionnel de sorte que l’employeur peut y avoir accès hors sa présence ». Bref, cette décision pourrait très bien être prise en compte lors de la visite de votre Facebook, via un ordinateur du bureau.