Les menaces sur Android se rapprochent des attaques sur PC

Les malwares Android passent du ‘simple’ Trojan par SMS au ransomware. DataSecurityBreach.fr a pu constater selon le rapport sur l’évolution des malwares Android publié par Bitdefender, que de nouvelles e-menaces plus sophistiquées qu’auparavant sont apparues au premier semestre 2013. En effet, si les précédents rapports faisaient état d’une augmentation des Trojans qui envoient des SMS surtaxés à l’insu des utilisateurs de Smartphones, le nombre de ransomwares pour Android a augmenté durant les six premiers mois de l’année, ciblant majoritairement l’Asie. Bien que le Trojan SMS, à l’instar de la famille de Trojans – Android.Trojan.FakeInst, représente 72,51% des malwares Android détectés au niveau mondial, ce rapport confirme une tendance de fond : les menaces sur mobiles se rapprochent de celles bien connues dans le monde des PC, à l’exemple du malware bancaire Zeus qui s’est répandu sous l’appellation ZitMo dans sa version mobile.

Le malware bancaire ZitMo sévit majoritairement en Chine Sur le premier semestre 2013, le rapport d’analyse de Bitdefender montre que les utilisateurs Android qui achètent régulièrement en ligne ont pu être touchés par le Trojan bancaire ZitMo. Si les utilisateurs chinois ont été majoritairement victimes de ce malware (44,65 %), l’Allemagne apparaît aussi comme une cible privilégiée en arrivant en tête des pays européens (14,47 %).

ZitMo Le malware bancaire a pour objectif principal de détourner les transactions réalisées en ligne. Sur Android, ces malwares sont installés sur l’appareil par l’utilisateur en se faisant passer soit pour une application sécurisée, soit pour une mise à jour du certificat de sécurité à télécharger à la suite d’un achat en ligne. DataSecurityBreach vous rappelle que ZitMo reçoit des instructions d’un serveur de commande et de contrôle (C&C) et peut transmettre tous les messages SMS reçus. Cela est particulièrement intéressant pour les hackers puisqu’ils peuvent ainsi recevoir le numéro d’authentification bancaire mTAN (mobile Transaction Authentification Number) aussitôt que l’utilisateur initie une transaction. Grâce au Trojan bancaire Zeus déployé sur le PC, et son équivalent sur mobiles ZitMo qui intercepte les SMS avec le code mTAN, les cybercriminels peuvent ainsi prendre le contrôle total sur la transaction bancaire. Le Trojan ZitMo est également exploité par les cybers escrocs pour dérober des données personnelles, au même titre que d’autres familles de malwares Android, et parfois même les adwares qui peuvent sembler plus inoffensifs de prime abord.

Augmentation du nombre de ransomware pour Android

Bitdefender a également analysé la propagation de la famille de malwares FakeAV qui comprend entre autres le nouveau ransomware Android. FakeAV.C. ainsi que le Trojan Android.FakeAV.B dont le but était de voler des données personnelles ou sensibles. L’analyse révèle que l’Inde (32,70 %) et l’Indonésie (15,90 %) sont les deux pays les plus ciblés par cette famille de ransomwares, devant la Malaisie (6,96 %) et la Thaïlande (4,68 %). L’Europe est encore relativement épargnée par ce type de ransomware pour Android pour le moment. Cela s’explique par le fait que les utilisateurs européens ne téléchargent pas encore autant d’applications à partir de plates-formes non officielles, autre que Google Play.

FakeAV

Découvert en Asie, le nouveau malware Android. FakeAV.C, se comporte à peu près de la même façon qu’un ransomware sur PC. Déguisé en solution antimalware, incitant l’utilisateur à le télécharger de son plein gré, il bloque la machine sur laquelle il est installé. L’utilisateur piégé est ensuite sommé de payer une somme d’argent s’il veut voir les fonctionnalités de son appareil de nouveau accessibles. Le niveau accru de sophistication et la similitude de ce Cheval de Troie avec un ransomware pour PC pourraient suggérer que les codeurs de malwares Android se lancent sur ce « marché » en pleine croissance. La reproduction des comportements de malwares PC sur Android n’est pas une nouveauté puisque déjà observée dans le passé avec les adwares, qui ont gagné en popularité et se sont développés sur les OS mobiles. A noter que la famille Android.Adware.Plankton, reste la famille d’adwares la plus active au niveau global avec 53,34 % de détections.

Adwares

Le manque de politique de sécurité encadrant le BYOD, qui permet aux salariés d’accéder aux données confidentielles de l’entreprise via leurs appareils personnels, et les risques pris par les utilisateurs peu attentifs et souvent ignorants des risques de sécurité, favorisent activement le travail des cybercriminels. Ces derniers ont alors toutes les cartes en main pour exploiter ces vulnérabilités et pouvoir s’infiltrer et prendre le contrôle de façon ciblée de nombreuses ressources dans une société. Au vu des ces nouveaux vecteurs d’attaques et de la prolifération de nouveaux types d’e-menaces, la sécurité mobile sur Android n’est plus facultative mais obligatoire.

Un pirate dans votre smartphone

Les 7 signaux d’alerte indiquant une possible infection d’un Smartphone… et les 7 façons de les éviter. Avec six fois plus de malwares sur la plate-forme Android qu’il y a un an, les smartphones deviennent des appareils vulnérables aux malwares. En effet, 22 750 nouvelles modifications de programmes malveillants pour appareils mobiles ont été détectées, soit plus de la moitié du total de modifications détectées sur l’ensemble de l’année 2012 selon le rapport « Développement des menaces informatiques au premier trimestre 2013 » de Kaspersky Lab. Alors comment savoir si un téléphone est infecté et surtout que faire pour s’en protéger, DataSecurityBreach.fr vous propose quelques clés pour repérer si vous êtes victimes d’une possible infection.

1.     Publicités indésirables : Les fenêtres pop-up et d’autres types de publicités intempestives dépassant le comportement normal d’une application peuvent indiquer qu’un adware s’est probablement installé.

2.     Pics de consommation Internet : certains malwares augmentent la consommation de données en forçant le téléphone à se connecter à de multiples reprises à un site Web, à cliquer sur une publicité, à télécharger des fichiers volumineux ou à envoyer des messages.

3.     Factures anormalement élevées : souvent, un téléphone infecté par un malware passe des appels ou envoie des SMS vers des numéros surtaxés, qui viennent gonfler la facture de son propriétaire.

4.     Présence d’applications non voulues : certains malwares achètent des applications sur Google Play ou une autre boutique Android. Il faut donc se méfier si des applications inhabituelles apparaissent sur un téléphone.

5.     Applications utilisant des fonctions superflues : souvent un malware se fait passer pour une application légitime. Pour le détecter, la fausse application demande une autorisation ou utilise une fonction sans rapport avec sa finalité.

6.     Activités inhabituelles sur les comptes en ligne : Les données ne sont pas seulement menacées par les risques d’infection d’un ordinateur. Les malwares mobiles récents, particulièrement polyvalents et retors, sont capables de dérober des mots de passe, des identifiants et d’autres informations conservés sur un smartphone.

7.     Une application exige un paiement pour déverrouiller l’appareil : aucune entité légitime ne bloquera un téléphone et ne réclamera ensuite de l’argent en échange de son déverrouillage.

Pour réduire le risque d’infection au minimum, voici les principaux conseils de sécurité pour Android :

1.     S’abstenir de « rooter » son téléphone. Malgré les avantages qu’offre cette alternative, elles sont généralement au détriment de la sécurité.

2.    Définir un code PIN autre que 0000 ou 123456 ou un mot de passe, pour verrouiller l’écran Android et ainsi empêcher un tiers d’accéder à l’appareil en cas de perte ou de vol.

3.     Ne télécharger des applications qu’auprès de sources dignes de confiance. Des logiciels légitimes en apparence mais provenant de sources non fiables peuvent en effet présenter des risques.

4.     Ne pas passer par des réseaux Wi-Fi publics pour effectuer des transactions privées, par exemple des virements bancaires ou des achats en ligne.

5.     Vérifier systématiquement les autorisations demandées par une application. Si l’une d’elles ne  semble pas nécessaire, par exemple l’accès aux SMS ou aux contacts personnels, ne pas installer l’application.

6.     Ne pas conserver des données confidentielles sur son téléphone et prendre le soin de sauvegarder régulièrement le contenu de l’appareil.

7.     Activer les fonctions intégrées de contrôle parental afin de protéger les enfants sur Internet et compléter celles-ci avec des applications de sécurité fournies par un éditeur réputé.

Eviter les Attaques DDoS

Une stratégie de défense multi-couches, une protection du serveur DNS et une visibilité sur l’ensemble de l’infrastructure IT épargneront les entreprises des conséquences et des coûts engendrés par des attaques par déni de services. (Par Christophe Auberger, Responsable Technique chez Fortinet pour Data Security Breach).

Au début, les attaques DDoS étaient de simples attaques par déni de services lancées à partir d’un seul ordinateur. Cependant, avec la prolifération des botnets, elles ont évolué pour devenir l’une des plus grandes menaces dans le monde de la sécurité. Verizon, dans son rapport annuel sur la Violation des Données 2012 (2012 Data Breach Investigations Report), a caractérisé ces attaques comme étant “plus effrayantes que les autres menaces, qu’elles soient réelles ou supposées.”

Le cabinet de recherche Stratecast dans une récente étude a également constaté que les attaques DDoS augmentent de 20% à 45% par an, les attaques DDoS applicatives connaissant, elles, une croissance à trois chiffres. Stratecast a ajouté que les attaques DDoS représentent l’un des outils de prédilection des hackers, souvent dans le cadre d’une stratégie d’attaques multi-techniques.

Plus récemment, les chercheurs ont constaté que les attaques DDoS ont évolué non seulement en termes de fréquence, mais également en termes de bande passante et de durée. Il y a 10 ans, par exemple, des attaques de 50 Gbps étaient observées quelques fois par an seulement. Dorénavant, de telles attaques peuvent se produire presque toutes les semaines.

En outre, les attaques sont plus intelligentes parce qu’elles sont dorénavant mieux maitrisées. Plutôt que de lancer un flux automatisé de données, les assaillants commencent une opération, puis peuvent adapter le type d’attaques ou la cible en fonction du résultat.

Les attaques DDos vont continuer à proliférer alors que de plus en plus d’entreprises autorisent les appareils mobiles au sein de leur réseau. L’équipe de recherche des menaces FortiGuard Labs de Fortinet a constaté que les botnets sur mobiles, tel que Zitmo, ont de nombreuses caractéristiques et fonctionnalités identiques aux traditionnels botnets sur PC. FortiGuard Labs prévoit qu’en 2013, de nouvelles formes d’attaques par déni de services apparaitront, tirant profit à la fois des appareils mobiles et PC.

Et, elles représentent d’énormes pertes. En plus des pertes de revenus dues à l’inaccessibilité, les entreprises doivent supporter les coûts liés à la remise en service et à l’analyse IT, la perte du rendement, les sanctions financières résultant des accords de SLA non tenus, ou encore à l’atteinte à la réputation de la marque.

L’évolution des attaques DDoS souligne l’urgence pour les entreprises à adopter une stratégie de sécurité appropriée. Il y a des mesures proactives que les organisations peuvent prendre pour renforcer les défenses et réduire le risque d’attaques. Plutôt que de viser à supprimer entièrement le trafic DDoS, une stratégie DDoS doit chercher à maintenir les services – en particulier les services critiques – avec un minimum d’interruption. Pour ce faire, les entreprises peuvent commencer par évaluer l’environnement réseau et définir un plan d’intervention. Entres autres, le plan devrait comprendre des efforts de remise en état et de sauvegarde, une surveillance supplémentaire, et des moyens pour restaurer le service aussi rapidement et efficacement que possible.

Pour la protection proactive, les trois principales étapes à suivre sont l’implémentation d’une stratégie de défense multi-couches, la protection des serveurs DNS et autres infrastructures critiques, ainsi que le maintien de la visibilité et du contrôle sur l’infrastructure IT.

Défense Multi-Couches

En matière de protection DDoS, une stratégie multi-couches est essentielle, impliquant des solutions dédiées sur sites, conçues pour combattre et minimiser les menaces provenant de n’importe quelle partie du réseau. Ces outils doivent fournir des techniques empêchant l’usurpation tout en permettant l’authentification des hôtes, le positionnement de seuils spécifiques pour les applications et le trafic, la vérification des protocoles et états, la mise en application des gabarits, les contrôles d’accès basés sur la géolocalisation et les listes noires/blanches.

Lorsqu’elles envisagent des solutions dédiées DDoS, les organisations doivent s’assurer que celles-ci leur permettront de détecter également les attaques DDoS applicatives et de bloquer efficacement tous les modèles et techniques des attaques DDoS, qu’ils soient classiques, génériques ou personnalisés. Egalement, ces solutions doivent « apprendre » à reconnaitre les types de comportement basés sur le flux du trafic, qu’ils soient acceptables ou anormaux. Ce profilage de trafic est essentiel car cela permet de détecter et de freiner plus rapidement les menaces tout en réduisant les faux positifs.

Pour une meilleure efficacité opérationnelle, les entreprises doivent également envisager des solutions DDoS qui offrent des fonctionnalités de virtualisation et de géo-localisation avancées.

Grâce à la virtualisation, les administrateurs des politiques peuvent établir et surveiller plusieurs domaines indépendants de politiques dans un seul dispositif, empêchant les attaques affectant un segment de réseau d’impacter les autres. Ce mécanisme est également efficace dans l’escalade de la défense – plutôt que de s’appuyer sur un seul ensemble de politiques, les administrateurs IT peuvent en définir plusieurs à l’avance, ce qui permet d’appliquer un ensemble de politiques plus rigoureux si les précédentes sont insuffisantes.

Les technologies de géolocalisation, d’autre part, permettent aux entreprises de bloquer le trafic malveillant en provenance de sources inconnues ou étrangères et suspectes. Cela réduit la consommation d’énergie et de charges sur les serveurs backend en éliminant le trafic des régions qui ne sont pas concernées par le marché et la couverture géographique de l’organisation.

Protéger les serveurs DNS

Dans la cadre d’une stratégie globale défensive, les organisations doivent protéger leurs infrastructures et actifs critiques. De nombreuses entreprises maintiennent leurs propres serveurs DNS pour assurer la disponibilité Web, cependant ces serveurs sont souvent les premiers systèmes ciblés lors d’une attaque DDoS. Une fois que les serveurs DNS sont touchés, les assaillants peuvent facilement stopper les opérations Web d’une organisation, créant une situation de déni de services. Les solutions de protection DNS disponibles sur le marché aujourd’hui peuvent protéger contre les mécanismes d’intrusion utilisant l’authentification des transactions ou l’application de ports sources aléatoires.

Maintenir le Contrôle et la Visibilité sur l’Infrastructure

Les organisations doivent rester vigilantes et surveiller leurs systèmes avant, pendant et après une attaque. Ce n’est un secret pour personne, avoir une représentation globale de l’environnement IT permet aux administrateurs de détecter les aberrations du trafic réseau et de détecter les attaques plus rapidement, tout en leur fournissant des analyses et renseignements pour mettre en œuvre des techniques de prévention et de minimisation des attaques appropriées. Les meilleures défenses intègreront une surveillance continue et automatisée, avec des systèmes d’alertes qui sonnent l’alarme et déclenchent le plan d’intervention en cas de détection de trafic DDoS.

Il est important d’avoir une visibilité et un contrôle précis sur le réseau. Cette visibilité sur le comportement réseau aide les administrateurs à trouver la cause de l’attaque et à bloquer le trafic des flux tout en permettant au trafic légitime de passer librement. Cela permet également aux administrateurs d’analyser les attaques de manière historique et en temps réel dans le cadre d’enquêtes approfondies. En outre, les caractéristiques avancées de suivi des sources peuvent aider les efforts de défense en localisant l’adresse d’une attaque non-usurpée, et peuvent même contacter l’administrateur du domaine du contrevenant.

Attirer l’Attention des Entreprises

Les attaques DDoS – comme d’autres menaces de sécurité – continueront de croitre et seront plus effrénées dans le futur. La nature évolutive des technologies DDoS obligera les entreprises à changer de mode de pensée, impliquant une plus grande prévoyance et des défenses plus proactives. Par conséquent, les organisations doivent renforcer leurs plans d’intervention et évaluer leur infrastructure réseau vis-à-vis des menaces DDoS actuelles. Cela passe par le renforcement des défenses des serveurs critiques et par la priorisation des données. Il faut également implémenter des moyens de gestion et de surveillance pour une compréhension globale de l’ensemble du réseau. Enfin, les administrateurs IT devraient être capables de mettre en oeuvre des mesures de protection qui identifient rapidement la source de la menace, minimisent l’impact de l’attaque, et rétablissent le service dès que possible.

Ce ne sont qu’avec ces mesures que les entreprises cesseront de s’inquiéter des attaques DDoS, aussi paralysantes soient-elles,  et pourront se recentrer sur leur activité.

Messages personnels dans un ordi pro ne sont plus personnels

Le site juridique Legalis.net revient sur une décision de la cour de cassation concernant les emails envoyés depuis l’ordinateur personnel d’un salarié, avec son adresse personnelle, puis transférés sur son ordinateur professionnel, sans qu’ils soient identifiés comme « personnels ». Bilan, la justice française a décidé que ces courriers étaient présumés professionnels. Telle est la conclusion qui ressort de l’arrêt de la Cour de cassation du 19 juin 2013. La Cour de cassation a affiné sa jurisprudence qui figure dans le premier attendu : « les dossiers et fichiers créés par un salarié grâce à l’outil informatique mis à sa disposition par son employeur pour l’exécution de son travail sont présumés, sauf si le salarié les identifie comme étant personnels, avoir un caractère professionnel de sorte que l’employeur peut y avoir accès hors sa présence ». Bref, cette décision pourrait très bien être prise en compte lors de la visite de votre Facebook, via un ordinateur du bureau.

Ma voix est mon mot de passe

La biométrie vocale fournit une couche supplémentaire de sécurité et, dans le cadre d’un processus d’authentification multifactorielle, élimine pratiquement les risques associés à l’utilisation du même identifiant et mot de passe pour les comptes multiples. En utilisant simplement l’empreinte vocale unique à chaque être humain, la sécurisation de l’accès aux informations personnels s’en trouve amélioré et pallie l’oubli des mots de passe. DataSecurityBreach.fr rappelle qu’il s’agit également de la seule caractéristique biométrique à pouvoir être vérifiée à distance, ce qui rend l’authentification vocale particulièrement pratique.

Plusieurs groupes comme Barclays, Turkcell, Vanguard et Eastern bank ont choisi d’offrir à leurs clients une méthode d’authentification plus naturelle reposant sur la biométrie vocale. Barclays est le premier groupe de services financiers à déployer un système de biométrie vocale passif comme principal moyen d’authentification des clients contactant leur centre d’appel. Lorsqu’un client appelle Barclays pour consulter ses comptes par téléphone, il converse tout naturellement pendant 20 à 30 secondes avec un agent du service client. Pendant ce laps de temps, la voix du client est comparée avec son empreinte vocale déjà enregistrée. Lorsque l’identité du client est effectivement authentifiée, le représentant de Barclays en est averti discrètement. Si le système n’authentifie pas le client ou si la demande de transaction excède les seuils de sécurité, les agents de Barclays procèdent alors à la traditionnelle authentification basée sur la connaissance.

A ce jour, la société Nuance a traité plus de 30 millions d’empreintes vocales avec sa technologie de biométrie vocale et, en seulement deux ans, ce nombre a triplé. Traditionnellement utilisée dans le secteur bancaire, celui des télécommunications et pour le compte d’organisations gouvernementales, l’usage de la biométrie vocale s’accélère dans les domaines de la mobilité et de l’électronique grand public.

Nuance a dévoilé, il y a quelques jours, une nouvelle génération de biométrie vocale adaptée à une authentification du locuteur pour les terminaux mobiles, les téléviseurs ou encore les rapports médicaux. L’authentification vocale est à coup sûr en passe de se démocratiser. Le « jeton vocal » pourrait bientôt remplacer les habituels mots de passe et codes PIN.

La France sort du classement des pays les plus spammeurs du monde !

La France sort du classement des pays les plus spammeurs du monde ! Sophos a dévoilé la nouvelle édition de son classement des 12 pays les plus relayeurs de spams du monde, le Sophos Dirty Dozen, pour le second trimestre 2013. A noter que la France, classée 5ème pays le plus relayeur de spam au premier trimestre 2013, est sortie du classement tout comme le Pérou et la Corée du Sud. Parmi les nouveaux entrants du classement, l’arrivée remarquée de la Biélorussie directement à la seconde place, suivie de l’Ukraine et du Kazakhstan. Les Etats-Unis quant à eux gardent leur place de leaders.

Boulette chez Pacific Host : BDD ouverte sur la toile

Voilà le genre de boulette qui aurait pu faire mal entre de mauvaises mains, heureusement pour Pacific Host, la fuite n’a été vue, à première vue, que par la rédaction de DataSecuriyBreach.fr. Lors d’une mise à jour vers MySQL 5.5, vendredi 19 juillet, un paramètre incorrect dans la configuration a fait planter un des serveurs de l’hébergeur. Une « boite » numérique comprenant pas moins de 1.500 sites Internet.

La société d’hébergement s’est expliquée sur cette porte ouverte. « Nous avons dû supprimer certains de nos logiciels de sécurité pour permettre l’accès à la prise mysqld. » Bilan, une erreur MySQL (111) s’affichait et le fichier localhost.sql pouvait se copier comme pour rire.

Le problème a été corrigé. La rédaction de Data Security Breach pense être l’unique entité à avoir vu le contenu de la BDD ouverte (emails, sites, logins, mots de passe, clé d’activation, IP, identifiant de smartphone, navigateurs utilisés, …) ou pas !

L’espace développeur d’Apple piraté

Qu’a pu voler le pirate informatique du Dev Center d’Apple ? Apple ne le dit pas, mais la grosse pomme a été suffisamment inquiète de la tentative d’intrusion de la semaine dernière pour fermer son espace dédié aux développeurs. Dans un courriel que viennent de recevoir les inscrits au Dev Center, Apple explique avoir « été victime d’une tentative d’intrusion par un pirate, jeudi dernier« .

Le géant de l’informatique enquête pour savoir si sa base de données a été ponctionnée. Seul petit espoir pour les informations appartenant à la communauté, les mots de passe sont chiffrés. Il n’en va pas de même pour le reste des informations visées par l’attaque : email, identité, …

Autant dire que les développeurs, et leurs applications, semblent être la cible de cette attaque. Bilan, Apple a fermé, le temps de l’enquête et des réparations, le Dev Center.

Forums Ubuntu piratée

Le site hébergeant les forums Ubuntu ont été piraté ce samedi. Canonical IS vient de diffuser un message à ses membres et a fermé les forums. Les pirates ont mis la main sur a base de données et les informations permettant aux inscrits de se connecter aux Ubuntu Forums. Identifiants, mot de passe et emails ont été volés. Ubuntu est un système d’exploitation Linux, sous Debian.  Voici le message diffusé par la société Canonical :

 

Ubuntu Forums is down for maintenance

There has been a security breach on the Ubuntu Forums. The Canonical IS team is working hard as we speak to restore normal operations. This page will be updated regularly with progress reports.

What we know

  • Unfortunately the attackers have gotten every user’s local username, password, and email address from the Ubuntu Forums database.
  • The passwords are not stored in plain text. However, if you were using the same password as your Ubuntu Forums one on another service (such as email), you are strongly encouraged to change the password on the other service ASAP.
  • Ubuntu One, Launchpad and other Ubuntu/Canonical services are NOT affected by the breach.

Progress report

  • 2013-07-20 2011UTC: Reports of defacement
  • 2013-07-20 2015UTC: Site taken down, this splash page put in place while investigation continues.

Toujours de l’inquiétude face aux services Cloud

Les questions de la confidentialité « dans le nuage » ont été mises en avant au cours des dernières semaines. DataSecurityBreach.fr vous en parlait. Cependant, avant même d’entendre parler de PRISM, les consommateurs étaient inquiets de la sécurité et de la confidentialité des contenus qu’ils stockent dans le Cloud.

Une récente étude F-Secure montre que 6 consommateurs sur 10 s’inquiétaient de la sécurité des contenus stockés par les réseaux sociaux et les services de stockage Cloud avant même que les informations sur PRISM ne fassent les unes des journaux. L’enquête F-Secure Digital Lifestyle Survey 2013 (6000 personnes interrogées dans 15 pays en avril*) démontre que ce sont les jeunes utilisateurs ainsi que les multi-screeners (personnes utilisant simultanément plusieurs appareils dotés d’un écran) qui sont les plus préoccupés par le sujet.

Selon l’enquête que Data Security Breach a pu consulter, les cinq premiers fournisseurs qui proposent à leurs utilisateurs de confier leurs contenus sont : Facebook, Youtube, Google Drive, Dropbox et à égalité au 5ème rang : Microsoft SkyDrive et Apple iCloud. Cependant, les résultats montrent que mettre en ligne des données sur les réseaux sociaux ou des clouds stockage ne signifie pas que les utilisateurs leur font confiance.

59% des consommateurs ont peur qu’un tiers puisse accéder à leurs données stockées chez ces fournisseurs. 60% craignent que les fournisseurs de ce type de service vendent des données à des entreprises tierces et 62% pensent que la confidentialité de leurs activités en ligne pourrait ne pas être respectée. Enfin, 63% des sondés s’inquiètent de la vulnérabilité de la technologie des fournisseurs de stockage. Les pays Européens sont en général moins inquiets que ne le sont les autres pays du globe. Par exemple, seuls 38% des britanniques et 40% des néerlandais s’inquiètent d’un accès non autorisé à leurs contenus. A titre de comparaison, le même sujet inquiète 69% des américains, et 78% des brésiliens.

Autres statistiques intéressantes : les personnes âgées entre 20 et 30 ans présentent plus d’inquiétudes que les personnes âgées de 50 à 60 ans, et les multi-screeners sont eux aussi plus préoccupés. On notera que ce sont ces mêmes personnes qui sont les plus friandes des services Cloud.

33% des consommateurs déclarent avoir la sensation de perdre le contrôle de leurs données. En Belgique, pas moins de 51% des interrogés ont estimé qu’ils ne contrôlaient plus leurs données, alors que ce n’est le cas que de 20% des sondés vivant au Royaume-Uni.

« Ces résultats reflètent la connaissance des consommateurs quant aux enjeux du stockage dans le Cloud aujourd’hui », explique à Datasecuritybreach.fr Timo Laaksonen, Vive President, Content Cloud chez F-Secure. « Cela souligne une fois de plus la nécessité de sécuriser les services de Cloud privés, pour lequel sécurité doit rimer avec confidentialité de vos données ».

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