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Obama restreint les méthodes de la NSA

Le président Obama a ordonné la fin de la collecte « en vrac » des messages téléphoniques des Américains. Vendredi, il est revenu sur la vaste restructuration des programmes de surveillance qui ont « ponctionné » les données de millions de citoyens américains. Une cybersurveillance exposée, l’an dernier, par l’ancien analyste du renseignement Edward Snowden.

Obama a appelé la National Security Agency (NSA) à renoncer au contrôle de son énorme base de données de relevés téléphoniques, à la mise en place d’un tribunal des programmes de surveillance, et l’arrêt des écoutes de dirigeants étrangers, alliés des États-Unis. Mais n’applaudissons pas trop vite, la surveillance continuera, mais avec des contrôles plus stricts.

Dans son discours donné ce vendredi au ministère de la Justice, M. Obama a appelé à une « nouvelle approche« . Un plan de transition doit être élaboré d’ici le 28 mars, autant dire un travail d’Hercule qui risque d’accoucher d’une souris. Le 28 mars étant la date butoir de la fin de la collecte de « métadonnées » par la NSA. Collecte qui a débuté après les attentats du 11 septembre 2001. « Dans notre empressement à répondre à des menaces très réelles et nouvelles (…) nous avons une eu réelle possibilité de perdre certaines de nos libertés fondamentales dans cette poursuite de la sécurité. Cela est particulièrement vrai lorsque la technologie de surveillance et de notre dépendance sur l’information numérique évolue beaucoup plus vite que nos lois. » Le Président Américain a indiqué que dorénavant, le programme de surveillance fonctionnera en deux étapes « À compter de maintenant, nous allons seulement suivre des appels téléphoniques qui sont associés à une organisation terroriste (…) J’ai demandé au procureur général de travailler avec le Foreign Intelligence Surveillance Court de sorte que pendant cette période de transition, la base de données (des métadonnées, Ndr) pourra être interrogée qu’après une décision judiciaire, ou dans une véritable situation d’urgence. » Obama a également demandé au Congrès à créer un groupe de « défenseurs publics » qui pourra représenter les intérêts de la vie privée. Pour rappel, les données collectées par la NSA comporteraient uniquement le numéro de téléphone de l’émetteur, la durée de l’appel et le numéro qu’il a composé.

Surveillance des alliés
Le président Obama a également abordé un autre programme de surveillance de la NSA, celui qui implique la collecte des courriers électroniques et des appels téléphoniques de cibles basées à l’étranger, y compris quand ils sont en contact avec des citoyens ou des résidents américains. Obama a déclaré que la nouvelle directive « indiquera clairement ce que nous pouvons et ne pouvons pas faire. »

Dorénavant, les Etats-Unis vont utiliser le renseignement que « pour des raisons de sécurité nationale légitimes (…) et non plus pour donner aux entreprises américaines un avantage concurrentiel. » En ce qui concerne les alliés, Barack Obama a expliqué qu’il allait préférer prendre son téléphone pour poser la question directement aux chefs d’Etat que de lancer une opération d’espionnage.

La directive d’Obama s’applique à la collecte de la NSA et précise que cette « moisson » ne doit être utilisée que pour la lutte contre le terrorisme, la prolifération des armes de destruction massive et les cybermenaces, pour la lutte contre la criminalité transnationale et à la protection de l’armée américaine et les forces alliées.

Obama a taclé la Russie et la Chine qui ont ouvertement et bruyamment critiqué les actions de la NSA, en indiquant qu’il ne voyait pas ses deux pays avoir une discussion ouverte sur « leurs programmes de surveillance et la gestion de la vie privée de leurs citoyens« .

Pendant ce temps, en Europe
À quelques semaines des étapes législatives cruciales pour le futur règlement sur le Marché unique des télécommunications, une coalition d’organisations européennes publie le communiqué ci-dessous et invitent les citoyens à faire entendre leur voix en appelant leurs eurodéputés à protéger la neutralité du Net. Une large coalition d’organisations de la société civile vient de lancer SaveTheInternet.eu [1], une campagne pour protéger la neutralité du Net dans la législation européenne à venir. À moins que nous n’agissions rapidement, une proposition de règlement de la Commission va réduire la liberté d’expression sur Internet, augmenter les prix et entraver l’innovation. Les citoyens doivent contacter les députés européens de la commission Industrie et les appeler à défendre un Internet ouvert.

Au terme de quatre ans d’inaction dans ce domaine, la nouvelle proposition de la Commission pourrait gravement nuire à un Internet ouvert. Ce règlement pourrait autoriser des entreprises de l’Internet à altérer arbitrairement le trafic du réseau pour prioriser les services des sociétés les plus riches, au détriment de l’innovation et de la liberté d’expression. Certaines des pires violations de la neutralité du Net auxquelles nous avons assisté en Europe ces dernières années deviendraient légales à cause de la faille des soi-disant « services spécialisés » contenue dans la proposition. De plus, le texte de la Commission pourrait autoriser des activités « volontaires » de surveillance et de filtrage ad hoc du réseau par les fournisseurs d’accès à Internet – en violation flagrante des obligations légales de l’Union européenne. Les ONG critiquent de manière unanime cette proposition de règlement. Les organisations de la société civile sont furieuses que cette proposition ne reflète pas les différents points de vues exprimés dans les réponses envoyées aux consultations que la Commission a tenues sur ce sujet. Ces organisations critiquent également l’examen précipité dont ces mesures font l’objet. Mais le plus préoccupant reste que les opérateurs télécom majeurs puissent remplacer l’actuel modèle économique de l’Internet – efficace et rentable – par celui de la téléphonie – inefficace, coûteux et obsolète.

Les citoyens doivent à présent se faire entendre dans ce débat crucial pour l’avenir d’Internet. Le règlement est maintenant entre les mains du Parlement européen, qui a l’opportunité unique d’en corriger les dangereuses failles et de mettre en place les garde-fous nécessaires à la protection d’un Internet neutre et ouvert. Le temps presse. La commission Industrie du Parlement européen amendera la proposition de règlement le 27 février. Au cours des six prochaines semaines, chaque citoyen européen soucieux de l’avenir d’Internet devra contacter les membres du Parlement européen et faire entendre sa voix. Cette campagne est menée par : Access Now (Bruxelles) ; Digitale Gesellschaft e.V (Allemagne) ; European Digital Rights (EDRI) (Bruxelles) ; Initiative für Netzfreiheit (Autriche) et La Quadrature du Net (France). (WP)

 

La Corée du Nord s’attaque aux mails

Des groupes de pirates informatiques nord-coréens cherchent constamment à dérober des documents importants en envoyant des e-mails à des officiels d’organes publics chargés de la sécurité nationale, a fait savoir ce mardi le ministère de la Science, des TIC et de la Planification du futur, appelant ainsi à redoubler d’efforts pour mieux sécuriser leurs systèmes informatiques.

Les groupes de hackers nord-coréens adressent à des officiels d’organes en charge des affaires étrangères, de l’unification et de la défense des courriels malveillants qui s’apparentent à une invitation à une cérémonie sous le nom d’une personne connue de ces officiels. Ces tentatives semblent être destinées à trouver de nouvelles voies détournées pour s’infiltrer dans les réseaux informatiques de ces organisations, a analysé le ministère.

Cette année, ont été envoyés des mails portant le titre «Politique 2014 sur la Corée du Nord». Ces courriels ne comportaient pas de codes malveillants mais appelaient à participer à un sondage. Le ministère a toutefois mis en garde contre la possibilité de contamination ultérieure par des logiciels malveillants après une participation à ce sondage. (Yonhap)

 

J.O. de Sotchi, les jeux olympiques de l’espionnage ?

Les prochains Jeux olympiques d’hiver, qui se dérouleront à Sotchi en février 2014, verront le déploiement de « l’un des systèmes d’espionnage les plus intrusifs et systématiques de l’histoire des Jeux », a révélé début octobre The Guardian. D’après des documents recueillis par une équipe de journalistes russes, le Service fédéral de sécurité, le FSB, « prévoit de faire en sorte qu’aucune communication, de la part des concurrents comme des spectateurs, n’échappe à la surveillance ».

La surveillance de masse n’est donc pas une discipline réservée à la NSA. Qu’ils soient militants des droits de l’Homme, professionnels des médias, sportifs ou spectateurs, tous ceux qui se rendront à Sotchi communiqueront à ciel ouvert, au risque de mettre en danger leurs données et leurs contacts et, plus grave encore, leurs sources s’ils viennent pour enquêter.

En Russie, comme aux États-Unis ou en France, Reporters sans frontières se bat contre la surveillance et forme journalistes et blogueurs aux moyens de s’en prémunir. Les équipes de Reporters sans frontières savent comment contourner la surveillance. Nous avons, par exemple, mis en place une série de formations dédiée à l’apprentissage technique de différentes méthodes de protection. Votre don protège l’information et les journalistes qui la transmettent. Vous aussi, engagez-vous contre la surveillance. Faites un don à Reporters sans frontières.

Pendant ce temps, le magazine 01net (en ce moment en kiosque, ndr) revient sur des fuites de données visant des demandeurs de Visa pour la Russie. Les Ambassades touchées n’ont toujours pas répondu/corrigé.

Cookies de Google utilisés par la NSA

La National Security Agency aurait utilisé les cookies de Google pour infiltrer des ordinateurs ciblés. Décidément, Google et la NSA, une grande histoire d’amour. Le Washington Post explique, via les documents d’Edward Snowden, que la NSA, les grandes oreilles de l’Oncle Sam, ont mis en place un système de collecte de données étonnants.

La NSA aurait exploité les cookies de Google pour infiltrer des machines et suivre à la trace des cibles précises. Nous savions que le cookies permettaient aux annonceurs de tracer nos désirs via les sites visités, voilà que la NSA en profite pour y rajouter l’option espionnage et infiltration.

Le mécanisme de suivi Google, le « PERF », permettrait donc à la NSA d’identifier un navigateur, pour ensuite suivre son utilisateur. Le journal américain montre un document volé par Snowden qui montre une mission de la NSA, en partenariat que les grandes oreilles britanniques GCHQ anglaises, pour examiner 900 antennes GSM, afin de mettre la main sur des « terroristes ».

La NSA indique que cette collecte est effectuée pour « pour protéger les Etats-Unis« . Autant dire que le GPS des smartphones, couplés avec les cookies et autres applications « vulnérables » n’ont pas fini de parler sur notre dos !

 

Espion et webcam ? Explication

Début décembre dernier, le Washington Post faisait parler un ancien agent du FBI au sujet de l’espionnage numérique pratiqué par les services d’enquêtes étatiques de l’Oncle Sam. Le papier du journal américain indiquait que le FBI était capable de déclencher à distance la webcam intégrée à l’ordinateur d’un suspect. Une cybersurveillance « sans allumer le la diode de connexion qui indique l’état de marche de ma caméra« . Une révélation qui n’en est pas une. La pratique est connue depuis… 20 ans.

Comment est-ce possible ?

Il y a une vingtaine d’année sortait sur le web, par le biais d’un groupe de hacker nommé The Cult of the Dead Cow (Le culte de la vache morte) un logiciel d’espionnage baptisée Back Orifice. Cet « outil », que l’on nomme aujourd’hui RAT, Rootkit, permettait de prendre la main sur un ordinateur connecté et préalablement piégé par Back Orifice. Bref, un cheval de Troie. Nous sommes alors en 1998.

Si B.O. se voit, aujourd’hui, comme un gros bouton sur le nez, il utilise de base le port 31337 (elite), de très nombreux autres espiongiciels exploitent et utilisent des fonctions d’espionnages allant de la capture de votre écran (selon une durée données, ndr), enregistre le son tiré du micro connecté, de la webcam, des frappes effectuées sur le clavier, les actions de la souris. D’autres options permettent d’activer un téléchargement de certains fichiers (doc, excel, …). Les options sont plétoriques. Pour cela il faut, cependant, que la machine de la « cible » soit piégée. Qu’un « client » du rootkit soit installé dans le PC, le mac, la tablette, le téléphone de la personne à espionner.

Comment s’en protéger ?
Aujourd’hui, la majorité des ordinateurs, des téléphones portables smartphones, des tablettes sont équipés de base d’une webcam et d’un micro. Pour les activer à distance, il faut cependant piéger le matériel. Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins ont démontré le « truc » en exploitant la webcam d’un MacBook. Sur PC/MAC, plus besoin aujourd’hui d’un Rootkit d’un trojan à la Back Orifice. Un plug-in dans un navigateur suffit. Il faut pour cela convaincre la victime de l’installer, chose, soyons très honnête, simple comme bonjour. Les fausses mises à jour Java, Flash, vidéo, … les choix pour les espions sont nombreux. Les fausses mise à jour d’application, comme les publicités piégées, peuvent aussi suffire.

Protégé sur MAC ? En 2012, le trojan FlashBack faisait ses emplettes sur la toile à partir de 550.000 machines. Sur tablettes et smartphones, le danger est encore plus grand. Les « mobiles » sont greffés à nos mains. Les téléchargements malveillants peuvent être facilités par des outils que ne maitrisent pas les utilisateurs. Selon Trend Micro, en 2014, les applications malveillantes pour Android franchiront le cap des 3 millions. Se protéger, déjà, en mettant à jour ses outils ; en ne téléchargeant pas tout et n’importe quoi. En ne gardant pas des logiciels obsolètes. Pour rappel, l’arrêt du support de logiciels répandus tels que Java 6 et Windows XP rendra des millions de PC vulnérables aux cyber-attaques l’année prochaines. 76% des entreprises sont encore sous Windows XP (9 machines sur 10 pour les machines de bureaux, et 6 sur 10 pour les portables – Spiceworks).

Connexion ou pas !
Comment un malware peut-il voler des données d’un système infecté qui n’a pas de connexion à l’Internet ? Impossible ? Des chercheurs allemands de l’Institut Fraunhofer  ont mis pourtant au point un « code » capable de transmettre des données en utilisant des sons inaudibles à l’oreille humaine. Le « Trojan » peut voler des données ou des frappes confidentielles en utilisant un haut-parleur et un microphone de base. Si la sécurité est de ne pas connecter un ordinateur aux contenus sensibles sur le web, voilà une méthode d’infiltration qui remet à plat l’idée de confidentialité. Pour s’en protéger, couper les enceintes de votre ordinateur. Si vous couplez cela au « mouchard » légal de Google qui se cache dans votre smartphone [voir], la cyber surveillance est globale.

Bref, vous l’aurez compris, la cyber surveillance par webcam, ou autres « options » de nos machines ne date pas d’hier. Et le FBI, la DCRCI, le GCQH britannique ne sont pas les plus gros utilisateurs. A moins que vous soyez un terroriste en devenir, un cybercriminel officiant dans une bande organisée, peu de risque d’être filmé, fliqué, espionné. En France, faut-il le rappeler, les policiers, gendarmes, ont la possibilité (article 57 du code de procédure pénale) d’analyser les données d’un ordinateur saisi lors d’une visite des « amis du petit déjeuner ». Avec l’accord d’un juge, depuis la loi Loppsi 2, les policiers peuvent aussi piéger l’ordinateur d’une cible.  La police judiciaire peut « mettre en place un dispositif technique ayant pour objet, sans le consentement des intéressés, d’accéder à des données informatiques, de les enregistrer, les conserver et les transmettre, telles qu’elles s’affichent sur un écran » explique l’article 706-102-1.

Il faut craindre, car gros consommateurs de ce genre d’outil, les escrocs du web. Ils n’ont aucune régle législative à respecter. Le FBI à le 4ème amendement ; la France, les lois, les députés, … Comme le montre ZATAZWeb.tv dans son émission du mois de juin dernier S2E6, les espions et maîtres chanteurs de l’Internet exploitent les outils d’espionnage pour rançonner toutes les personnes qui leur passent entre les mains. Avec des dégâts humains, financiers et psychologiques bien plus graves qu’un potentiel espionnage de 007.

La NSA dans World Of Wacraft et le Xbox Live

Le service secret américain aurait espionné à grande échelle les jeux vidéo en ligne tels World of Warcarft et le réseau Xbox Live.  Edward Snowden n’en finit pas de sortir des documents tous plus fous les uns que les autres. Le dernier « truc » en date, diffusé par le journal britannique The Guardian, indique que la NSA aurait mis la main sur des millions d’informations de jeux en ligne. World of Warcarft et Second Life ont été montrés du doigt.

A noter que le Xbox Live serait aussi concerné. Il parait que la NSA aurait tenté de recruter des joueurs afin que ces derniers veillent aux discussions bizarres. Des propos de terroristes. Vue les commentaires tenus dans des jeux tels que Call of Duty, autant dire que la NSA a du se tirer une balle dans le e.pied. Enfin du moins si les informations de Snowden s’avérent vraies. Nous rappelons tout de même qu’il est l’unique source traitant des fuites de la NSA.

Cela expliquerait peut-être aussi la grande mode des jeux en ligne en mode cloud. Les informations sont ainsi sauvegardées hors PC et consoles, donc plus facilement accessibles. Alors, possible ? Il serait marrant de découvrir que la grande majorité des phishing World of Warcraft soient signés NSA ! En attendant, nous conseillons aux 007 locaux de surveiller MineCraft, nous y avons vu d’étranges constructions, en forme de cube !

 

Données personnelles: « Circulez, y’a rien à voir! »

La Commission européenne doit adopter mercredi 27 novembre un texte dans lequel il est clairement indiqué qu’elle continuera à travailler étroitement avec les services de renseignement américains. Dans ce document de travail, il est souligné que la Commission européenne ne suspendra pas les transferts controversés de données personnelles vers les Etats-Unis, et ce malgré les révélations d’Edward Snowden et les demandes répétées des parlementaires relatives à la protection de la vie privée. En particulier, la Commission ne veut pas suspendre l’accord Swift-TFTP comme l’a réclamé le Parlement européen dans une résolution du 23 octobre dernier. Elle rejette également toute révocation de l’accord «Safe Harbour», permettant l’utilisation commerciale des données personnelles des Européens par les sociétés américaines.

Francoise Castex ironise: « C’est la façon qu’a la Commission de lancer la campagne des européennes! Déjà en 2008, lors de l’adoption du paquet Telecom, Viviane Reding nous avait fait le coup[1]. Votez ce que vous voudrez, on n’en tiendra pas compte! » Avant d’ajouter, plus sérieusement: « C’est un très mauvais signal envoyé aux électeurs qui n’en finissent plus de se demander à quoi sert l’Europe! ». Pour l’eurodéputée socialiste: « Après ACTA et le TTIP, Barroso se fait une nouvelle fois le supplétif des intérêts américains. » L’élue gersoise conclut: « Le rôle de la Commission européenne est de défendre le projet européen, pas de le vendre!« 

[1] Le 24 septembre 2008, quelques heures après l’adoption de l’amendement 138 sur le paquet Telecom, Viviane Reding  avait annoncé que la Commission européenne ne reprendrait pas cet amendement pourtant voté par 80% des parlementaires, avant de se rétracter.

A lire, le document de la Direction Générale des Politiques Internets du Parlement Européen sur Les programmes de surveillance des Etats-Unis et leurs effets sur les droits fondamentaux des citoyens de l’UE.

Les services secrets britanniques font dans le phishing

Quoi de plus sympathique qu’un bon gros phishing pour mettre la main sur les données privées et sensibles d’une cible. Les services secrets de sa gracieuse majesté britannique, le British Intelligence Agency GCHQ (Government Communications Headquarters) aurait utilisé de fausses pages du portail professionnel communautaire Linkedin pour mettre la main sur des données ciblées.

Une information que le magazine allemand Der Spiegel a révélé après l’analyse de documents secrets du GCHQ que l’ancien « analyste » Edward Snowden aurait volé. La première attaque connue visait le gouvernement belge et Belgacom, l’opérateur de télécommunication. Une fois le visiteur piégé par la fausse page Linkedin, un logiciel espion s’installait dans l’ordinateur des cibles de la GCHQ. L’objectif aurait été d’accéder au système de routeur GRX exploité par BICS pour intercepter le trafic téléphonique.

C’est quand même dingue de voir comment ces services secrets peuvent être bavards, dans leurs bureaux ; Ca n’étonne personne de savoir qu’un simple analyse « du privé » puisse accèder à autant d’informations variées !

En attendant, pour répondre aux écoutes probables de la NSA du trafic data de Yahoo! et Google, les deux géants de l’Internet viennent d’annoncer qu’ils allaient protéger leurs données internes. La CEO de Yahoo!, Marissa Mayer, a indiqué que les connexions de son groupe seraient désormais chiffrées.

Les écoutes de la NSA : rien de nouveau sous les drapeaux

La NSA a toujours été à l’écoute de ses alliés et des pays non alliés dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Rappelons que lors de la découverte du programme Echelon en 2000, la classe politique française et européenne avait été choquée par cette découverte. Voyons messieurs les politiciens ! Echelon surveillait tout et tout le monde bien avant les années 2000, entre autres : les communications téléphoniques, les fax et les communications électroniques, celles qui transitent par ondes radio, voies hertziennes, satellites, câbles, fibres optiques, sans oublier, bien sûr, les réseaux informatiques.

Et les services français ne sont pas en reste. A la même époque, ils avaient développé leur propre système d’écoute, basé également sur Echelon, mais ne disposaient pas des mêmes moyens pour avoir une panoplie d’outils aussi large. Les entreprises comme Airbus, Thomson-CSF, Siemens, Wanadoo, Alcatel-Lucent et autres, ont toujours subi ce genre d’espionnage industriel. A l’heure où la France lance rapports sur rapports, livres blancs sur la défense et la sécurité nationale (2008 et 2013), tous abordant les questions concernant notre capacité de cyber défense, notre allié a affiné son programme d’écoute Prism et s’adapte aux nouveaux outils technologiques disponibles dans le monde. Il a ainsi créé un ensemble d’outils lui permettant d’effectuer des recherches de masse avec son moteur XKeyscore, alimenté par les différents programmes développés par la NSA (FairView, Evilolive, Prism), associés à sa capacité de surveillance des câbles sous-marins grâce à Upstream.

La NSA possède cette capacité phénoménale d’enregistrer l’ensemble du trafic mondial sur ses propres data center, lui donnant la possibilité de stocker ainsi cinq zettaoctets de données dans un seul de ses centres basé dans l’Utah. Pour comparaison, cela qui équivaut à la capacité de stockage de 250 milliards de DVD. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir ce qui est écouté, mais de mettre en évidence l’ensemble des techniques utilisées dans le cadre de l’espionnage ; les implications réelles des constructeurs et éditeurs de solution IT, et des opérateurs de télécommunications ; l’implication des sociétés de services de type Skype, Google, Facebook, Microsoft, etc. Avec l’avènement du Cloud Computing et du Big Data, des questions doivent être posées sérieusement.

Après les révélations d’espionnage, le Parlement demande la suspension temporaire de l’accord SWIFT. Après les tergiversations du Parti Populaire Européen qui a demandé un report du vote sans l’obtenir, les eurodéputés ont finalement adopté à une courte majorité (280 pour, 254 contre) une résolution demandant la suspension de l’accord SWIFT avec les États-Unis. En vertu de l’accord UE/États-Unis sur le Programme américain de pistage des financements terroristes (TFTP), approuvé en juillet 2010 par le Parlement européen, les autorités américaines peuvent avoir accès aux données bancaires européennes stockées sur le réseau de la société SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), aux seules fins de lutte contre le terrorisme et dans le respect de certaines exigences de protection de la vie privée des citoyens.

Les médias brésiliens ont révélé le 8 septembre dernier que la NSA est capable d’entrer dans le système SWIFT depuis 2006, malgré les cryptages et les pare-feu. À l’occasion du débat du 9 octobre dernier en plénière, la Commission avait indiqué ne pas souhaiter, à ce stade, demander la suspension de l’accord SWIFT, car elle estimait qu’elle ne disposait d’aucune preuve selon laquelle les États-Unis auraient frauduleusement accédé à ce système.

Pour Françoise Castex, c’est inacceptable: « Il existe, selon nous, des indications claires selon lesquelles la NSA pourrait récupérer des informations relatives à nos entreprises et à nos concitoyens sur le serveur SWIFT et les détourner. Nous appelons les 28 à suspendre cet accord, le temps de faire toute la lumière sur cette affaire. Nous demandons, en outre, à EUROPOL d’ouvrir une enquête sur l’accès non autorisé aux données financières de paiement. »

Pour l’eurodéputée socialiste: « A partir du moment où votre partenaire vous espionne, la confiance est rompue. » Avant d’ajouter: « Depuis avril, je demande la suspension des accords PNR et SWIFT avec les USA. L’Europe devrait aller plus loin en gelant les négociations sur l’accord de libre-échange avec les États-Unis! ». De conclure: « Le respect des droits fondamentaux des citoyens européens doit être une condition préalable à tout accord! ». (Par Jean-François Beuze, Président de Sifaris et Madame La Député Françoise Castex pour DataSecurityBreach.fr)

Vos doigts sont des mouchards

Une étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Stanford indique que nos doigts et notre position de main sur nos smartphones pourraient servir à nous surveiller. Nous savions déjà que le micro et le haut-parleur d’un téléphone portable permettait d’identifier l’appareil. Voici une nouveauté dans l’identification. Le chercheur Hristo Bojinov, du Stanford Security Lab, explique à Mashable que son équipe a découvert que tous les capteurs de mouvement possèdent de petites anomalies qui pourraient être exploités pour nous espionner.

Ces anomalies permettraient de tracer nos précieux devenus uniques, et donc identifiables. « Le capteur de mouvement et le navigateur standard suffisent à identifier les appareils mobiles lorsqu’ils sont connectés à internet. Ils relient les données du capteur de mouvement au code des pages web visitées. »

Pour le chercheur, cette possibilité est infaillible et non contrôlable par les utilisateurs. Les universitaires ont réalisé un site web capable de jouer avec cette possibilité. Une annonce qui permet à Bojinov de faire causer de sa startup Anfacto, qu’il a monté avec les autres éditeurs de cette étude, Dan Boneh, Yan Michalevsky et Gabi Nakibly.

Attaque de masse : des milliers de données de Français piratées

Un fichier malveillant réussi, en quelques heures, à voler des milliers de logins et mots de passe de Français crédules. Un pirate informatique a diffusé un fichier malveillant, en multi-urls, proposant de télécharger un logiciel de création de code StarPass. Bien évidemment, derrière ce pseudo programme, promu par des vidéos sur Youtube, ce cache un logiciel d’espionnage. Mission du « malveillant », intercepter les logins et mots de passe pouvant trainer sur les ordinateurs des victimes.

Le « fouineur », il utilise un email dixi7z@xxxx.ch a mis la main sur plusieurs milliers d’informations de Français : sites web, logins, emails, mots de passe. Par un tour de magie, la rédaction de Data Security Breach a pu mettre la main sur les données volées.

Zataz.com, via son protocole d’alerte, a  alerté l’ensemble des internautes touchés par cette infiltration malveillante. Plus de 700 personnes sont concernées avec des accès à des boutiques en ligne, des comptes Googles, Facebook, sites Internet, forums, accès wifi (SFR, FREE, …), clés Windows.