Archives par mot-clé : sécurité

Sécuriser Firefox efficacement en quelques clics de souris

Vous utilisez Firefox est vous souhaitez que cet excellent navigateur soit encore plus sécurisé lors de vos surfs sur Internet ? Voici quelques astuces qui supprimerons la géolocalisation, le profilage de Google ou encore que vos données offline disparaissent du regard d’espions locaux.

C’est sur le blog des Télécoms que j’ai vu pointer l’information concernant le réglage de plusieurs paramètres de Firefox afin de rendre le navigateur de la fondation Mozilla encore plus sécurisé. L’idée de ce paramétrage, empêcher par exemple Google de vous suivre à la trace ou de bloquer la géolocalisation qui pourrait être particulièrement big brotherienne.

Commençons par du simple. Il suffit de taper dans la barre de navigation de votre Firefox la commande about:config. Une alerte s’affiche, pas d’inquiétude, mais lisez là quand même. recherchez ensuite la ligne security.tls.version. Les valeurs affichées doivent osciller entre 1 et 3. Ensuite, recherchez la ligne geo.enabled pour annuler la géolocalisation. Passez le « true » en « False ». Pour que les sites que vous visitiez ne connaisse pas la dernière page que vous avez pu visiter, cherchez la ligne network.http.sendRefererHeader et mettre la valeur 1. Elle est naturellement placée à 2. Passez à False la ligne browser.safebrowsing.malware.enabled.

Ici, il ne s’agit pas d’autoriser les malwares dans Firefox, mais d’empêcher Google de vous tracer en bloquant les requêtes vers les serveurs de Google. Pour que Google cesse de vous profiler, cherchez la ligne browser.safebrowsing.provider.google.lists et effacez la valeur proposée.

Pour finir, vos données peuvent être encore accessibles en « offlire », en mode hors connexion. Cherchez les lignes offline-apps.allow_by_default et offline-apps.quota.warn. La première valeur est à passer en Fasle, la seconde valeur en 0.

Il ne vous reste plus qu’à tester votre navigateur via le site de la CNIL ou celui de l’Electronic Frontier Foundation.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ?

Vulnérables aux cyberattaques – RSA, la division sécurité d’EMC, a publié les résultats de sa seconde édition de l’étude Cybersecurity Poverty Index, révélant que les entreprises qui investissent dans les technologies de détection et d’intervention sont plus en mesure de se défendre contre les cyber-incidents contrairement aux solutions basées sur des périmètres spécifiques. Celle-ci a été menée auprès de 878 répondants (deux fois plus que l’année dernière), dans 81 pays et 24 industries.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ? Le rapport souligne que pour la seconde année consécutive, 75% des entreprises estiment être exposées à des risques conséquents en matière de cybersécurité ; les entreprises qui déclarent rencontrer plus de problèmes de sécurité sont 65% plus susceptibles d’être compétentes en matière de cybersécurité ; le nombre d’entreprises ayant déclaré de meilleures capacités de cyberdéfense a augmenté de plus de la moitié sur l’indice précédent, passant de 4,9 % à 7,4%.

La moitié des personnes interrogées évaluent leurs capacités de réponse aux incidents comme « ad hoc » ou « inexistantes » ; les organisations moins matures continuent d’utiliser par erreur des solutions basées sur des paramètres spécifiques afin d’empêcher de nouveaux incidents ; le Gouvernement et le secteur de l’Energie se classent parmi les derniers en matière de cyberdéfense ; l’Amérique est à nouveau derrière les régions APAC et EMEA en ce qui concerne son niveau de maturité en cybersécurité.

Également, beaucoup d’entreprises reconnaissent avoir tendance à entreprendre des investissements en matière de cybersécurité après avoir rencontré des incidents. Cependant, les résultats de cette étude démontrent que les organisations qui traitent régulièrement d’incidents de sécurité se protègent plus rapidement et de manière plus efficace.

Les entreprises doivent mettre en place des stratégies de prévention et prioriser les actions de détections et d’interventions. Amit Yoran, Président de RSA, souligne : « La seconde édition du Cybersecurity Poverty Index prouve à quel point les organisations de toutes tailles et de tous secteurs à travers le monde se sentent mal préparées face aux menaces actuelles. Nous devons changer la façon dont nous pensons la sécurité et se concentrer sur la prévention. Les entreprises doivent agir de façon proactive en élaborant des stratégies globales en amont des incidents. »

Les citoyens européens : à qui confient-ils leurs données ?

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Une enquête révèle la méfiance des salariés de l’Union européenne vis-à-vis du stockage ou de l’hébergement d’informations professionnelles dans le cloud. La France est le pays où les applications cloud sont les plus populaires au travail : 64%.

Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Blue Coat Systems, Inc. fournisseur de solutions avancées de sécurité du Web pour les entreprises et administrations publiques du monde entier, présente les résultats d’une enquête en ligne, sur l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud menée auprès de 3 130 professionnels d’une variété de secteurs au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. À l’aube du référendum de cette semaine sur le Brexit, l’enquête s’est intéressée au niveau de confiance des professionnels vis-à-vis d’États faisant ou non partie de l’Union européenne pour le stockage ou l’hébergement d’informations professionnelles sur des services cloud tels que Gmail, Dropbox et Box. Les résultats indiquent qu’ils préfèrent confier leurs données à leurs voisins européens plutôt qu’à des pays en dehors de l’UE.

Des citoyens du Royaume-Uni, de France et d’Allemagne ont été interrogés quant aux pays auxquels ils font confiance pour stocker ou héberger des informations professionnelles dans le cloud en toute sécurité. Avec le vote sur le « Brexit » prévu cette semaine et avec l’entrée en vigueur le 25 mai 2018 de la réglementation GDPR (General Data Protection Regulations), la question de l’emplacement de stockage/d’hébergement des données est un sujet brûlant pour les organisations au service du demi-milliard de citoyens résidant actuellement dans l’UE.

L’enquête révèle que 46 % des personnes interrogées seraient disposés à confier leurs données professionnelles à un pays de l’UE. Seuls 18 % accorderaient cette confiance à un pays en dehors de l’UE. En outre, plus d’un tiers des répondants (36 %) ne confieraient le stockage ou l’hébergement de leurs données dans le cloud à aucun pays en particulier. Les principaux enseignements de l’enquête :

La France championne de l’usage des applications cloud
Les résultats montrent que 53 % des salariés britanniques, allemands et français utilisent des applications cloud au travail. Et c’est en France que celles-ci sont le plus populaires avec 64 % des répondants, soit plus qu’au Royaume-Uni (49 %) ou en Allemagne (47 %).

L’utilisation du cloud stimulée par la génération Y
L’utilisation du cloud au travail se fait principalement sous l’impulsion de la génération Y : 63 % des 18-24 ans s’en servent au travail, contre 59 % des 25-34 ans, 55 % des 35-44 ans, 48 % des 45-54 ans et 47 % des 55 ans et plus.

Moins de méfiance de la part des jeunes salariés pour l’ hébergement d’informations professionnelles dans le cloud
L’enquête révèle que les salariés les plus jeunes font davantage confiance aux pays de l’Union européenne pour le stockage d’informations dans le cloud, ce qui confirme les résultats d’autres sondages suggérant que les jeunes sont plus enclins à voter pour rester dans l’UE. Les 18-24 ans sont en effet ceux qui font le plus confiance aux États de l’UE (55 %, contre 36 % des individus âgés d’au moins 55 ans). Les employés d’au moins 55 ans se montrent par ailleurs plus méfiants en général : 47 % d’entre eux ne confieraient le stockage de leurs données cloud à aucun pays, contre 24 % des 18-24 ans.

Les Britanniques font davantage confiance aux pays de l’UE
Hébergement d’informations professionnelles dans le cloud – Alors que seuls 22 % des salariés de pays en dehors de l’Union européenne seraient prêts à héberger leurs données dans des pays de l’UE, ce pourcentage est presque deux fois plus important pour les salariés du Royaume-Uni (40 %).

Le pourcentage de Britanniques prêts à faire confiance à un État de l’UE est ainsi plus élevé que celui des citoyens enclins à faire confiance au Royaume-Uni (38 %) pour stocker leurs données dans le cloud.

L’Allemagne représente le pays d’UE préféré de l’ensemble des personnes interrogées avec 26 % de répondants satisfaits du fait que leurs données y résident. S’ensuivent la France avec 21 % des répondants et le Royaume-Uni à 20 %.

De l’autre côté, le pays d’Union européenne suscitant le plus de méfiance est l’Espagne. Seuls 6 % des personnes interrogées sont disposées à y stocker leurs données.

Outre leur propre pays, il apparaît que les répondants britanniques font davantage confiance à l’Allemagne (18 %) et à la Suède (18 %) qu’à n’importe quel autre pays d’Union européenne.

Les Allemands sont les plus méfiants envers les autres pays
Les salariés allemands font davantage confiance à leur pays qu’aux autres (43 %). La Suède apparaît pour eux comme le deuxième le plus sûr (14 % des répondants). En contrepartie, seuls 7 % et 3 % d’entre eux respectivement font confiance au Royaume-Uni et à l’Espagne. Les salariés français préfèrent eux aussi garder leurs données dans leur pays (45 %). Leurs autres choix préférentiels sont l’Allemagne (16 %) et la Suède (14 %).

Une méfiance vis-à-vis des États-Unis
Les résultats de l’enquête révèlent que la majorité des salariés d’Union européenne interrogés ne font pas confiance aux États-Unis pour stocker ou héberger leurs données. Cet élément tend à démontrer que les décisions de la Cour de justice de l’Union européenne invalidant l’accord Safe Harbour bénéficient du soutien des citoyens européens. Seuls 9 % des répondants pourraient stocker ou héberger leurs données aux USA.

Les Britanniques sont plus confiants envers les États-Unis (13 %) que les Français et les Allemands ; ces derniers ne sont que 3 % à ne pas se montrer méfiants envers les clouds américains. En dehors de l’Union européenne, le pays suscitant le plus de méfiance est la Chine (1 % des répondants). L’Afrique du Sud (2 %), la Russie (2 %) et le Brésil (2 %) sont également retenus par une minorité de répondants.

Votre système d’information est-il protégé des dangers du cloud ?

Plan de la sécurité – Blue Coat Systems, Inc. fournisseur de solutions avancées de sécurité du Web pour les entreprises et administrations publiques, a présenté les premiers résultats d’une enquête en ligne menée auprès de 3 130 salariés d’entreprises d’une variété de secteurs en Europe. Cette enquête réalisée par YouGov offre une vision détaillée de la façon dont ceux-ci utilisent actuellement des applications cloud telles que Dropbox, Box, Office 365, Slack, LinkedIn, Facebook et Gmail sur le plan de la sécurité.

plan de la sécurité – Les professionnels européens d’aujourd’hui exposent leur entreprise à des risques de fuite et d’utilisation abusive de données sensibles. Ces risques atteignent désormais des proportions alarmantes pour les organisations. Ainsi, les résultats de l’enquête indiquent que 53 % des personnes interrogées utilisent des applications cloud au travail. Et c’est en France que celles-ci sont le plus populaires avec 64 % des répondants, soit plus qu’au Royaume-Uni (49 %) ou en Allemagne (47 %).

Les entreprises s’appuient de plus en plus sur ces technologies ; pourtant, il est fréquent que les applications cloud utilisées n’aient pas été validées par les services informatiques. C’est ainsi que des données professionnelles sensibles se retrouvent exposées à un risque d’utilisation inappropriée par des employés les partageant ou les stockant (volontairement ou non) ailleurs que sur des applications protégées d’entreprise. L’enquête met en évidence les principaux risques que le cloud représente pour les organisations, notamment celui de se retrouver avec des données échappant à leur contrôle (« shadow data »). En voici les principaux enseignements :

L’utilisation d’applications cloud au travail motivée par une quête de productivité
Le partage de données se fait principalement à des fins collaboratives : 23 % des personnes interrogées utilisent des applications cloud pour transmettre des informations à leurs collègues. En outre, 17 % des répondants se servant d’applications cloud pour travailler à distance et 10 % de ceux en utilisant en déplacement à l’étranger affirment agir dans un souci de productivité. La génération Y fait par ailleurs figure de pionnier en matière de partage de données sur de telles applications : 30 % des 18-24 ans et 25 % des 25-34 ans partagent des informations avec leurs collègues, contre 18 % des 45-54 ans et 21 % des 55 ans et plus.

Les fonctions les plus critiques présentent les risques les plus sérieux pour la sécurité des informations
Les spécialistes de la gestion des systèmes d’information (76 %), des RH (69 %) et des finances (59 %) sont ceux qui utilisent le plus ces applications cloud au travail. Ils exposent ainsi les données d’entreprise les plus sensibles et précieuses aux risques d’une sécurité moins élevée.

Les données clients et de marketing sont les plus vulnérables
Les applications cloud servent régulièrement à échanger des bases de données et du contenu. Les registres de ventes et les bases de données clients, deux éléments ciblés par la future réglementation GDPR (General Data Protection Regulation), sont donc particulièrement exposés. En effet, parmi les individus partageant des informations professionnelles confidentielles à l’aide de telles applications, 29 % partagent des données de marketing ; viennent ensuite les données clients (23 %), informatiques (20 %) et financières (17 %).

Les employés vont même jusqu’à enfreindre la loi
De nombreuses utilisateurs d’applications cloud admettent le faire à des fins non autorisées, comme pour récupérer des données de leur ancienne société, pour dénoncer leur entreprise, voire pour assurer leur protection personnelle. Bien qu’il soit illégal de dérober des données appartenant à une entreprise avant d’en rejoindre une nouvelle, 7 % des répondants admettent se servir d’applications cloud pour se livrer à cette pratique. La dénonciation d’actes répréhensibles commis par une entreprise n’est, elle, pas illégale, et est la motivation derrière 8 % de l’utilisation du cloud pour conserver des données.

C’est dans le domaine des RH que cette pratique est la plus fréquente avec 17 % des professionnels du domaine. Enfin, le souci d’assurer sa propre protection (en récupérant des données d’entreprise afin de protéger des informations personnelles) motive 14 % de l’utilisation d’applications cloud au bureau. Les spécialistes de la gestion des RH (21 %), des systèmes d’information (18 %) et financière (17 %) sont ceux qui en utilisent le plus dans ce contexte. Compte tenu de la sensibilité des données gérées par ces types de professionnels, cette pratique présente donc un risque sérieux pour les entreprises.

L’âge, un facteur majeur dans l’utilisation du cloud
Plus les employés sont jeunes, plus ils utilisent d’applications cloud : 63 % des 18-24 ans s’en servent au travail, contre 59 % des 25-34 ans, 55 % des 35-44 ans, 48 % des 45-54 ans et 47 % des 55 ans et plus. Généralement plus à l’aise avec les nouvelles technologies, les jeunes peuvent en revanche se montrer moins respectueux des mesures de sécurité.

« Cette enquête met en lumière les comportements des employés utilisant des applications cloud au bureau, ainsi que les risques auxquels ils exposent leurs employeurs en adoptant de tels comportements », déclare à DataSecurityBreach.fr le Dr Hugh Thompson, directeur technique et vice-président sénior de Blue Coat Systems, Inc. « Il est important de noter que les équipes gérant les données les plus critiques (soit les professionnels de la gestion financière, des systèmes d’information et des RH) sont les plus adeptes de ces applications. Les données sensibles placées sous leur responsabilité sont souvent les cibles privilégiées des pirates. La chasse aux shadow data, ou données « fantômes » car échappant au contrôle des équipes informatiques, restent clairement un défi de taille pour les organisations. Celles-ci doivent adopter une approche proactive afin d’éviter le partage de données sur des applications non approuvées, et pour s’assurer que les employés accèdent aux informations conformément aux paramètres d’utilisation établis pour éviter tout danger. »

N.B. Tous les chiffres, sauf mention contraire, sont fournis par YouGov Plc. Taille totale de l’échantillon : 6 044 adultes, dont 3 130 individus actifs. Le travail sur le terrain a été réalisé du 6 au 12 mai 2016. L’enquête a été réalisée en ligne. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de tous les adultes britanniques, français et allemands (âgés de 18 ans et plus).

Pirater une maison connectée, facile ?

Pirater une maison connectée, facile ?  Une nouvelle étude expose les risques dans un foyer via l’analyse de quatre objets connectés très populaires. 

C’est devenu très « mode » de sortir une étude sur les objets connectés. J’avoue ne rien n’y apprendre, mais cela à le mérite de rappeler que le problème est encore trop négligé par les constructeurs et les consommateurs. Les chercheurs des Bitdefender Labs ont réalisé une étude sur quatre périphériques de l’Internet des Objets (IdO) destinés au grand public, afin d’en savoir plus sur la sécurisation des données de l’utilisateur et les risques dans un foyer connecté. La question est de savoir si pirater une maison connectée est facile.

Les produits sont l’interrupteur connecté WeMo Switch qui utilise le réseau WiFi existant pour contrôler les appareils électroniques (télévisions, lampes, chauffages, ventilateurs, etc.), quel que soit l’endroit où vous vous trouvez ; l’ampoule LED Lifx Bulb connectée via WiFi, compatible avec Nest ; le kit LinkHub, incluant des ampoules GE Link et un hub pour gérer à distance les lampes, individuellement ou par groupes, les synchroniser avec d’autres périphériques connectés et automatiser l’éclairage selon l’emploi du temps et le récepteur audio Wifi Cobblestone de Muzo pour diffuser de la musique depuis son smartphone ou sa tablette, via le réseau WiFi.

L’analyse révèle que les mécanismes d’authentification de ces objets connectés peuvent être contournés et donc exposer potentiellement les foyers et leurs occupants à une violation de leur vie privée. Les chercheurs sont parvenus à découvrir le mot de passe pour accéder à l’objet connecté et à intercepter les identifiant et mot de passe WiFi de l’utilisateur. Les failles identifiées par l’équipe de recherche concernent des protocoles non protégés et donc vulnérables, des autorisations et authentifications insuffisantes, un manque de chiffrement lors de la configuration via le hotspot (données envoyées en clair) ou encore des identifiants faibles.

L’IdO pose des problèmes de sécurité spécifiques, et par conséquent, nécessite une nouvelle approche intégrée de la cyber-sécurité domestique, qui passe de la sécurité centrée sur le périphérique à une solution capable de protéger un nombre illimité d’appareils et d’intercepter les attaques là où elles se produisent : sur le réseau. Si des marques comme Philips et Apple ont créé un écosystème verrouillé, l’interopérabilité reste essentielle à ce stade du développement des nouveaux objets connectés. Il est donc plus que temps que les constructeurs prennent en compte nativement la sécurité dans le développement de leurs différents appareils.

Pirater une maison connectée : pour maîtriser nos terminaux, commençons par comprendre leurs données
Tandis que se développent toutes sortes d’objets connectés et que les prix des différents capteurs baissent, l’Internet des Objets (ou IoT) fait son entrée triomphale dans nos quotidiens hyperconnectés. Et si beaucoup ont déjà prédit des milliards de dollars d’investissements et de profits pour ces objets qui intégreront pleinement nos vies d’ici 2050, on a tendance à oublier l’inflation inévitable des bases de données liées à de tels terminaux. Le véritable enjeu réside pourtant dans ces stocks d’informations. Car s’il faut sans doute s’attendre à des problèmes de connectivité des objets eux-mêmes, ce seront surtout les données qui en émaneront qu’il faudra savoir gérer pour tirer le meilleur de l’IoT.

Cela va de l’extraction des données à partir des terminaux, des machines et des plates-formes distantes à l’interprétation des données afin de stimuler la productivité et d’accroître les performances. Que ce soit pour une maison connectée, un terminal portatif ou une solution industrielle, il existe souvent un décalage entre la collecte des nouvelles données et la présentation des informations analysées de manière à ce qu’elles puissent être comprises et explorées dans les moindres détails.

Il existe trois éléments clés pour franchir ces obstacles et apprivoiser l’IoT, comme le confirme Edouard Beaucourt, Directeur Régional France, Suisse Romande et Afrique du Nord de la société Tableau Software..

Pirater une maison connectée : L’IoT doit être souple et intéractif
En matière d’analyse de données, chaque question que nous nous posons par rapport aux données nécessite son propre graphique et sa propre perspective visuelle. Cela est particulièrement vrai pour l’explosion de données provenant des capteurs qui constituent la base de l’IoT. Malheureusement, la plupart des applications de l’IoT sont fournies avec des vues « uniformisées ». Elles répondent à un ensemble de questions prédéterminées, jugées dignes d’obtenir une réponse par un petit groupe « d’experts », que ce soient les spécialistes de la santé à l’origine de FitBit ou les ingénieurs qui ont créé la plate-forme Predix de GE.

Pour exploiter pleinement le potentiel de l’IoT, les outils doivent être bien plus souples et doivent permettre aux utilisateurs de façonner et d’adapter les données de différentes façons, en fonction de leurs besoins ou de ceux de leur organisation. L’interactivité, l’exploration en détail et le partage sont fondamentaux pour rendre les données de l’IoT utiles, sans que cela nécessite un énorme projet autour de ces données. Idéalement, les utilisateurs seront en mesure d’avoir des conversations informelles et approfondies avec leurs données, tout en explorant d’autres données afin de découvrir toutes sortes de changement. Ils pourront parfois même dévoiler des tendances jusqu’alors inconnues.

Par exemple, vous disposez peut-être d’une application IoT qui analyse les données historiques de l’activité d’un moteur, d’une turbine à gaz ou d’une locomotive en panne, et qui détermine les conditions qui provoquent les dysfonctionnements ainsi que la fréquence à laquelle ils sont susceptibles de se produire. Mais comment savoir quelles pièces sont les plus fragiles ? Quelles usines les ont fabriquées ? Et quelle est la date de fabrication ? Ou encore quels fournisseurs ont causé le plus de problèmes ? L’interactivité et la possibilité de partager des informations sont fondamentales pour trouver les réponses à ces questions.

Pirater une maison connectée : L’IoT doit pouvoir intégrer et s’associer à d’autres données
Pour obtenir des réponses, les analyses de données interactives ne suffisent pas : il faut également associer les données IoT à un contexte supplémentaire. Commençons par un exemple concret : vous souhaitez combiner vos données Fitbit pour éventuellement trouver un lien entre votre programme d’exercices et vos cycles de sommeil. Vous vous posez les questions suivantes : Dans quelle mesure mon activité physique de la journée influence-t-elle mes cycles de sommeil ? Mes performances sont-elles meilleures lorsque je dors beaucoup ? Les tableaux de bord natifs de Fitbit vous permettent seulement d’analyser les données d’exercices de façon isolée. Cependant, si vous exportez les données, vous pouvez associer ces informations à d’autres informations, telles que le suivi de vos activités physiques et de vos apports alimentaires, vos mensurations et vos cycles de sommeil. L’exportation des données n’est pas forcément la méthode idéale, mais c’est parfois le seul moyen d’élargir la portée de l’analyse.

Imaginez maintenant que vous fusionnez des données disparates pour obtenir des informations exploitables pour votre entreprise. Les capteurs intégrés aux réacteurs d’avion peuvent aider à déterminer le moment où une opération de maintenance est nécessaire. Cela permettrait d’anticiper les éventuelles défaillances et d’économiser des milliards de dollars. De plus, l’intégration des données de ces capteurs dans d’autres informations peut également révéler les économies réalisées par rapport aux budgets prévus par produit et par région, par exemple.

Pirater une maison connectée : L’IoT doit pouvoir apprendre et se renouveler
L’exportation de données (sachant que ce n’est pas la méthode idéale), nous amène à un dernier point important : nous vivons dans un monde où il est de plus en plus utopique d’avoir des « données parfaites ». Vos données, aussi organisées soient-elles, sont susceptibles d’être stockées dans une source à laquelle vous n’avez pas accès. Elles peuvent également ne pas inclure certains éléments clés qui sont nécessaires pour répondre à vos questions, ou être formatées de telle sorte que leur analyse approfondie devient complexe. Les applications IoT souffrent des mêmes inconvénients, surtout lorsqu’il n’existe aucun consensus sur les normes et les protocoles pour la prise en charge de l’interopérabilité des terminaux.

Toutefois, plutôt que de laisser des données incomplètes ou de mauvaise qualité paralyser notre entreprise, nous devons utiliser ce dont nous disposons et procéder par itération jusqu’à trouver les bonnes solutions. Au fur et à mesure des itérations, vous apprenez à distinguer les données « acceptables » de celles dont la qualité est mauvaise. Les données acceptables suffisent en général à répondre à la plupart des questions, sinon toutes. De plus, comprendre les lacunes de certaines données permet d’améliorer le processus pour les collecter et les traiter. Cela vous aidera à résoudre les problèmes liés aux processus de collecte et d’intégration de vos données. Au final, cela nous aidera tous à apprivoiser l’IoT plus rapidement.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ?

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? À l’heure actuelle, les salariés disposent de plus en plus de smartphones ou d’accessoires connectés dont ils ne se séparent jamais. En fait, d’après de récentes prévisions de Gartner, les ventes mondiales de mobiles pourraient franchir la barre des 2,5 milliards d’unités d’ici 2016. Face à la progression d’intérêt manifesté pour les solutions en mode cloud et les plates-formes axées sur la mobilité, de plus en plus de responsables de la sécurité réfléchissent aux possibilités que peut offrir un système d’accès mobile en termes de sécurité physique.

Rarement égaré et constamment à portée de main, l’appareil mobile est devenu la plus précieuse des technologies en notre possession. Toutefois, comme l’a mis en évidence IFSEC Global dans un récent rapport, près de 80 % des responsables de sécurité interrogés redoutent que l’intégration de solutions d’accès mobile dans leur architecture de contrôle des accès physiques n’accentue la vulnérabilité du système.

Quelles sont donc les principales craintes des responsables de sécurité ? Ces derniers doivent tenir compte de plusieurs paramètres. Un authentifiant numérique est-il aussi sûr qu’un badge physique ? Peut-il être copié facilement, ou bien un collaborateur pourrait-il manipuler ces données sur son téléphone personnel dans le cadre d’une stratégie BYOD ? La transmission radio des clés est-elle vraiment fiable ? La voie de communication entre un mobile et un lecteur peut-elle être détournée à des fins malhonnêtes ? Si les responsables de sécurité se posent légitimement ces questions, c’est parce qu’ils souhaiteraient faire toute la lumière sur le degré de protection dont bénéficieraient leurs locaux et installations sur site s’ils optaient pour un accès mobile. La question cruciale étant de savoir si, en agissant de la sorte, ils sacrifieraient la sécurité sur l’autel de la commodité.

Les authentifiants mobiles reposent sur les dernières évolutions technologiques en date
Il est primordial que les techniques de cryptage remplissent les critères de sécurité les plus stricts. Un système d’accès mobile sécurisé reposera, en règle générale, sur des protocoles de sécurité certifiés par des organismes indépendants crédibles ? suite B d’algorithmes cryptographiques, algorithmes de chiffrement AES (Advanced Encryption Standards), à savoir AES-128 et SHA (Secure Hash Algorithm) du NIST (National Institute of Science and Technology). Un système d’accès mobile normalisé respectant ces protocoles de sécurité draconiens avec sécurisation des messages, couplé à une authentification forte, procurera aux responsables de sécurité une réelle tranquillité d’esprit quant à la confidentialité des données de leurs collaborateurs.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Toute manipulation d’identifiants mobiles est exclue

Les identités mobiles doivent être signées et cryptées afin de prévenir leur manipulation. S’agissant des identifiants mobiles, ils sont stockés dans le sandbox du système d’exploitation applicatif, périmètre réservé sur l’appareil au stockage des informations confidentielles. Les données qui y figurent étant cryptées, elles ne peuvent être dupliquées ni dérobées via un accès non autorisé au téléphone. Les identifiants mobiles ne sont pas transférables, mais propres à l’appareil pour lequel ils ont été créés. Les clés cryptographiques étant diversifiées, aucune clé maître n’est stockée sur l’appareil. Chaque identifiant mobile est spécifique à l’appareil.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Transmission entre un appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès

À partir du moment où un accès est octroyé à un collaborateur pour pénétrer dans un local ou une installation sur site, la transaction entre l’application installée sur l’appareil mobile et le lecteur de contrôle d’accès est indépendante du protocole de communication utilisé. La transmission radio via NFC ou Bluetooth Smart pour l’émission de la clé est protégée par la dernière technologie en date, et tout vol est impossible lors de la délivrance de l’autorisation d’accès par ondes radio. L’appareil et le lecteur utilisent tous deux des techniques de communication cryptographique ultra-sécurisées. En outre, aucun appairage Bluetooth n’est requis entre le lecteur et l’appareil, puisque des interactions ne sont possibles qu’entre des équipements éligibles. Chacun des connecteurs du module est protégé par une clé d’authentification et aucun d’eux n’a recours à la technologie NFC ou Bluetooth Smart. En fait, l’application d’accès mobile peut être configurée de manière à rendre l’identifiant mobile uniquement actif une fois l’écran déverrouillé afin de prévenir les attaques par relais.

Les systèmes de contrôle d’accès mobile créent également une culture de la sécurité, même si vos collaborateurs n’en sont pas conscients. Dans le cadre d’un accès par carte ou jeton aux locaux et installations sur site, ces derniers sont effectivement contraints de se munir en permanence d’un élément dont ils ne s’encombreraient pas en temps normal. De ce fait, si leur carte est perdue ou dérobée, ils sont moins susceptibles de le remarquer et le signalent donc assez tardivement. Voilà qui rend votre infrastructure physique vulnérable, puisqu’une carte valide peut virtuellement tomber entre de mauvaises mains. Le collaborateur est, en revanche, davantage « attaché » à ses équipements mobiles : la perte comme le vol d’un téléphone sont signalés immédiatement, et l’identifiant mobile peut être révoqué dans la foulée afin d’empêcher tout accès non autorisé.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? Les technologies d’accès mobile appliquées à l’architecture de contrôle des accès physiques ont de beaux jours devant elles. Les équipements mobiles présentent, entre autres avantages, celui d’une actualisation dynamique du logiciel de sécurité tandis que l’actualisation des données sur carte prend davantage de temps et induit des coûts supplémentaires. L’environnement mobile permet, par conséquent, de résoudre rapidement les problématiques de sécurité.

Par ailleurs, les fabricants de téléphones mobiles intégrant toujours plus de technologies évoluées en matière de sécurité comme la biométrie ? reconnaissance digitale, faciale et même vocale ? la sécurisation des appareils mobiles s’avère plus robuste. Un téléphone volé n’est donc d’aucune utilité pour tenter d’obtenir un accès non autorisé : l’application étant protégée par logiciel sur le téléphone, ce dernier est encore mieux sécurisé qu’un authentifiant physique.

L’accès mobile est-il vraiment sûr ? S’il est légitime que les responsables de la sécurité s’interrogent sur la fiabilité des systèmes d’accès mobile, il s’avère que cette technologie est parfaitement capable de conjurer les menaces pesant sur la sécurité des bâtiments. Par ses multiples niveaux de sécurité, l’accès mobile représente un choix sûr pour le système de contrôle d’accès aux locaux de toute entreprise. (Par Yves Ackermann, Directeur Segments Stratégiques Europe, HID Global)

Sécurité des terminaux mobiles, talon d’Achille des entreprises

Sécurité des terminaux mobiles – Gérer de la meilleure façon les terminaux mobiles des collaborateurs en entreprise.
Tandis que l’on utilise chaque jour davantage l’Internet sur mobile, les risques aussi augmentent et les menaces s’y multiplient. Et comme l’entreprise a massivement adopté le mobile comme plateforme professionnelle, les logiciels malveillants et attaques réseau sont de plus en plus nombreux à tirer parti de ses failles. Il faut alors admettre que l’ampleur des attaques ne peut que croître sur nos terminaux encore mal protégés.

Au cours de notre enquête trimestrielle sur la sécurité mobile entre octobre et décembre 2015, il s’est avéré que la majorité des entreprises comptait au moins un terminal non conforme sur cette période. Ce chiffre s’explique directement par la désactivation de la protection par code PIN, la perte d’un terminal, l’absence de règles à jour, etc. Des terminaux défaillants sont des cibles plus vulnérables pour les logiciels malveillants, les codes exploitant les failles et le vol de données. Face à ces risques croissants, on insistera sur l’importance d’utiliser les règles de sécurité et de conformité disponibles pour mettre en quarantaine ces terminaux.

Les entreprises confient encore trop souvent leur sécurité mobile à des systèmes dépassées par la  nouvelle génération de menaces. La sécurité des terminaux mobiles n’est pas une option. La sécurité des terminaux mobiles est encore moins un gadget. D’ailleurs, les entreprises gèrent les risques de pertes de leurs données stockées dans le cloud selon ces mêmes méthodes obsolètes. Celles-ci essaient de limiter les risques en plaçant sur liste noire une ou plusieurs applications cloud de synchronisation et de partage de fichiers dans l’entreprise. Le recours aux listes noires revient à étouffer les problèmes. Au vu de la multitude d’applications et de services de synchronisation et de partage disponibles, une règle de liste noire n’est en pas suffisamment efficace et exhaustive pour tous les repérer. Les utilisateurs n’auront alors plus qu’à trouver une autre application pour stocker leurs données professionnelles dans le cloud. En outre, les logiciels mobiles malveillants et les risques liés aux applications n’ont cessé d’augmenter en 2015. Ainsi, de nouvelles versions de logiciels malveillants, tels que YiSpecter et XcodeGhost qui ciblent iOS d’Apple, n’ont plus besoin que le terminal soit jailbreaké. Pourtant, l’adoption de solutions contre les logiciels malveillants sur les mobiles reste très limitée en dépit de la protection accrue qu’elles confèrent contre les risques liés au mobile.

En matière de sécurité mobile, de sécurité des terminaux mobiles, beaucoup d’entreprises sont encore en phase d’affinage de leur stratégie. Les statistiques s’appuyant sur la prévalence des failles identifiables en matière de terminaux mobiles, d’applications, de réseaux et de comportement des utilisateurs sont essentielles pour élaborer des approches plus astucieuses et des outils plus performants afin de réduire l’incidence de ces failles. Les entreprises dans lesquelles une solution EMM est déjà déployée disposent généralement de la plupart des outils dont elles ont besoin. Il leur suffit alors de les mettre en pratique.
Sécurité des terminaux mobiles

Quelques conseils peuvent cependant se révéler utiles aux entreprises qui n’auraient pas encore de politique sécuritaire pour leurs terminaux mobiles :

Appliquez les règles de conformité et mettez en quarantaine les terminaux qui ne sont plus conformes. Sécurité des terminaux mobiles doit mettre en gras, au bureau, que le fait d’un terminal qui ne répond pas aux normes étant une cible de choix pour une attaque malveillante à l’encontre de l’entreprise, il est fortement recommandé d’utiliser systématiquement les règles strictes de conformité proposées avec les solutions EMM afin de mettre en quarantaine les terminaux à risque. Une solution EMM peut détecter si un utilisateur a désactivé son code PIN, a un terminal piraté, applique une règle obsolète et bien plus encore. Les fonctions de mise en quarantaine peuvent servir à bloquer l’accès au réseau et/ou à supprimer de façon sélective les données d’entreprise stockées sur le terminal. Elles contribuent à limiter la perte de données et à respecter les exigences réglementaires en matière de conformité, ce qui évite à l’entreprise de faire les gros titres à la rubrique « Victimes de cybercriminalité ».

Cessez de mettre sur liste noire les applications de stockage dans le cloud personnel et privilégiez plutôt les fonctionnalités de gestion ou de conteneurisation des applications fournies avec les solutions EMM pour permettre à vos employés de stocker leurs données dans un cloud d’entreprise sécurisé. L’approche EMM, qui consiste à éviter la dissémination des données d’entreprise plutôt que de bloquer un nombre toujours plus important d’applications cloud, offre l’avantage non négligeable de séparer les données d’entreprise des données personnelles.

Ajoutez un service de réputation des applications ou de prévention des menaces sur les terminaux mobiles qui s’intègre à votre solution EMM. Ces services détectent les applications dangereuses, les logiciels malveillants, les risques liés aux applications, les attaques réseau et bien plus encore. Ils s’appuient sur la solution EMM pour prendre des mesures et mettre en quarantaine un terminal si une menace est détectée.

Appliquez les correctifs sur vos terminaux gérés. Il vous suffit de passer par le biais de la console EMM pour mettre en œuvre une version minimale du système d’exploitation. Si cette opération est simple sous iOS, elle peut s’avérer plus complexe avec Android en raison de la fragmentation expliquée plus haut. En revanche, les services de réputation des applications ou de prévention des menaces précédemment mentionnés peuvent identifier les risques liés aux terminaux Android en mettant des failles connues en corrélation avec le système d’exploitation. Ils peuvent ensuite informer la solution EMM qu’un terminal vulnérable a été détecté afin de le mettre en quarantaine.

Par Michael Raggo, directeur du MobileIron Security Labs

Data Security Survey : Manque d’information sur la sécurité informatique

Dell annonce les conclusions de la première édition de son étude Dell Data Security Survey, dont il ressort que même si les membres de la direction mesurent les avantages d’une politique de sécurité, les entreprises peinent encore à développer des programmes cohérents, intégrant les stratégies de sécurité, sans pénaliser d’autres initiatives métier.

Malgré les outils en place pour satisfaire les besoins de sécurité, les décideurs métier et IT peinent en effet à mettre en œuvre ou à étendre des programmes fondés sur ces technologies. De plus, il s’avère que les questions autour de la sécurité freinent également l’adoption du Cloud, et ralentissent le déploiement de solutions de mobilité au service des organisations.

La sécurité des données, une priorité des hauts dirigeants, qui se disent préoccupés par la capacité à se protéger des menaces  
Si les hauts dirigeants sont plus impliqués dans la sécurité des données que par le passé, les équipes IT ont le sentiment que leurs supérieurs ne leur allouent ni les ressources, ni l’énergie nécessaire pour traiter les problématiques qui se posent réellement.

Près de trois décideurs sur quatre reconnaissent que la sécurité est une priorité pour la direction de leur organisation ; un sur quatre estime néanmoins que la direction n’est pas suffisamment au fait des problèmes relatifs à cette notion de sécurité. Trois décideurs sur quatre déclarent que leur direction prévoit de renforcer les mesures de sécurité en place, et ils sont plus de la moitié à espérer que les budgets sécurité seront augmentés au cours des cinq prochaines années. La question du coût reste un critère clé quand il s’agit de renforcer les programmes existants, avec 53% des répondants qui évoquent des contraintes financières pour expliquer l’absence de développement des mesures de sécurité à l’avenir. Un décideur sur quatre seulement se dit très confiant dans la capacité de sa direction à prévoir un budget suffisant pour les solutions de sécurité des données au cours des cinq ans à venir.

« Ces conclusions appellent à un engagement accru des hauts dirigeants en faveur de l’intégration des stratégies de sécurité des données dans la conduite des opérations », déclare Steve Lalla, vice-président en charge des logiciels et solutions pour clients professionnels, Dell. « Ils comprennent la nécessité d’investir dans leur infrastructure de sécurité, mais sans que cela n’aboutisse pour autant à la modernisation ou à l’extension des systèmes en place pour mieux se protéger contre les nouveaux types d’attaques. »

Malgré le soutien plus actif de la direction, les services IT ont besoin d’être épaulés pour réussir l’intégration de règles et de mesures de sécurité
Le rapport établit que des investissements insuffisants dans des technologies éprouvées, ajoutés à une pénurie de talents, entravent l’application de programmes de sécurité des données réellement optimisés.

La majorité des décideurs (58%) pense que leur organisation souffre d’une pénurie de professionnels de la sécurité correctement formés. 69% des décideurs considèrent toujours la sécurité des données comme une perte de temps et d’argent. Mais près de la moitié (49%) des sondés estiment qu’ils devront consacrer plus de temps à protéger leurs données au cours des cinq prochaines années. 76% estiment que leurs solutions leur sembleraient moins pesantes et laborieuses s’ils pouvaient tout concentrer auprès d’un fournisseur unique.

« Il ressort de cette étude que les services IT des entreprises déplorent les contraintes de coûts et de temps qui accompagnent traditionnellement les solutions tactiques », ajoute Steve Lalla. « Il n’est pas du tout efficace, quand on doit administrer les centaines ou les milliers de postes de travail de salariés, de devoir intervenir sur chacun séparément via plusieurs consoles. Sans compter que le risque de conflit ou d’incompatibilité est grand. Dans ces cas-là, il est vivement recommandé de se doter d’une suite intégrée d’administration IT. »

Les malwares et autres techniques d’attaques continuent de préoccuper les décideurs IT et métier
Les sondés se disent extrêmement préoccupés par les malwares, même en étant majoritairement équipés de solutions anti-malwares. Près de trois décideurs sur quatre (73%) craignent les malwares et les menaces persistantes avancées. Les préoccupations vis-à-vis des malwares sont les plus fortes aux Etats-Unis (31% très préoccupés), en France (31% très préoccupés) et surtout en Inde (56% très préoccupés) ; alors qu’elles sont moindres en Allemagne (11% très préoccupés) et au Japon (12% très préoccupés). Un sondé sur cinq seulement prétend avoir entière confiance dans la capacité de son entreprise à se protéger contre les attaques de malwares sophistiquées. Les sondés craignent les attaques de harponnage de type « spear phishing » (73% très préoccupés) plus qu’aucune autre méthode. « Le fait que les décideurs IT et métier n’aient pas confiance dans leur défense anti-malware s’explique peut-être par l’utilisation d’outils obsolètes ou inefficaces », commente Brett Hansen, directeur exécutif de la division Data Security Solutions de Dell. « Quand des équipes IT n’ont pas les ressources nécessaires pour adopter une protection proactive contre les menaces et se tenir à jour des nouvelles menaces qui émergent, leur défense se cantonne nécessairement à la détection des menaces et aux interventions de dépannage. »

Les employeurs en viennent à vouloir limiter la mobilité pour protéger les données

Tout le monde pense que les services internes des entreprises deviennent tous plus mobiles, or ce rapport nous apprend que les choses sont en réalité plus compliquées.

La majorité des entreprises de taille moyenne (65%) diffère leurs projets de mobilité des équipes pour des questions de sécurité, et 67% hésitent même à adopter les pratiques BYOD (bring-your-own-device). Alors que 82% des décideurs s’efforcent de limiter les points d’accès aux données pour renforcer la sécurité, 72% estiment que c’est en sachant d’où provient l’accès aux données qu’ils pourront renforcer l’efficacité des mesures de protection. 69% des sondés envisagent toujours de sacrifier les terminaux individuels pour mieux protéger leurs données des risques de compromission, or 57% se disent toujours préoccupés par la qualité du chiffrement dans leur entreprise. Deux sondés sur cinq sont enthousiastes vis-à-vis des gains de productivité d’une plus grande mobilité des équipes, en dehors des considérations de sécurité.

« Quand des organisations se désengagent des programmes de mobilité à la sécurité encadrée, elles s’exposent à d’autres risques », déclare Brett Hansen. « Les aspects de mobilité et de sécurité peuvent tout à fait coexister grâce aux technologies modernes de sécurité des données qui ont recours à des algorithmes de chiffrement intelligent pour protéger les données en toutes circonstances, en transit comme au repos. »

Les sondés se méfient des plateformes de cloud public
L’utilisation croissante des services de cloud public comme Box et Google Drive par les salariés amène les décideurs à douter de leur capacité à contrôler les risques que posent ces applications. Quatre sondés sur cinq hésitent à télécharger des données d’importance stratégique dans le cloud et 58% sont plus inquiets aujourd’hui qu’il y a un an. 38% des décideurs restreignent l’accès aux sites de cloud public dans leur organisation pour des questions de sécurité. 57% des décideurs qui autorisent l’utilisation du cloud et 45% de ceux qui prévoient d’autoriser l’utilisation des plateformes de cloud public attendront des fournisseurs de services cloud qu’ils assument les responsabilités liées à la sécurité. Une organisation sur trois seulement cite l’amélioration de la sécurité des accès aux environnements de cloud public comme une priorité concernant leur infrastructure de sécurité, alors que 83% des organisations reconnaissent que leurs salariés utilisent ou utiliseront les environnements de cloud public pour partager et stocker leurs données professionnelles.

« Les programmes de sécurité doivent permettre aux salariés d’être productifs en toute sécurité, ce qui suppose de les équiper d’outils et de technologies qui les aident dans leur travail », conclut Brett Hansen. « Les entreprises peuvent tenter de limiter ou d’interdire l’utilisation du cloud public, mais elles ont plutôt intérêt à utiliser des solutions de chiffrement intelligent, capables de protéger leurs données confidentielles où qu’elles aillent, et qui décourageront les salariés de vouloir contourner les règles qu’ils jugent trop restrictives. »

Stopper la progression des pirates au cœur des systèmes informatiques

Systèmes informatiques – Selon une étude conduite récemment par le Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (Cesin), 81 % des entreprises et administrations françaises déclarent avoir subi une attaque au cours des douze derniers mois et 93 % ne font pas confiance à leurs outils informatiques, leurs fournisseurs et leurs hébergeurs.

L’erreur humaine, les vulnérabilités favorisées par la montée du cloud et la généralisation du BYOD dans les entreprises sont autant de facteurs de risques qui menacent la sécurité de leurs données et fragilisent la confiance des RSSI en leur capacité à contrôler l’ensemble des points d’accès du système d’information.

La plupart des attaques avancées commencent par des e-mails de phishing envoyés aux utilisateurs d’une entreprise qui ne disposent pas d’accès aux comptes d’administrateurs dits « à privilèges ou hauts-pouvoirs » par défaut. Ces derniers, permettant d’accéder à l’ensemble des données de l’entreprise et de prendre le contrôle des systèmes, sont la première cible des cyberattaques. Ainsi, les comptes disposant de privilèges d’administration locaux représentent un important vecteur d’attaque car ils se trouvent sur chaque terminal et sur chaque serveur de l’environnement. En outre, les comptes d’utilisateurs individuels qui y résident et disposent de privilèges d’administration contribuent à accroître la surface d’attaque. En moyenne, dix emails1 suffisent aux pirates informatiques pour parvenir à leurs fins et introduire un malware au sein des systèmes. Ces programmes malveillants très sophistiqués, lorsqu’ils ont pénétré le réseau, exploitent des machines, dérobent des données, capturent les informations d’identification des comptes à hauts pouvoirs ou endommagent des systèmes. L’erreur étant fondamentalement humaine, tout le monde est susceptible de se faire piéger au moins une fois par un email de phishing, que ce soit par manque d’attention ou par curiosité, ce qui confirme une nouvelle fois que la menace se trouve aussi à l’intérieur. Il ne s’agit donc plus d’empêcher une intrusion dans un système avec un pare-feu, un anti-virus ou tout système de blocage à l’entrée du réseau, mais bien de stopper la progression des pirates déjà infiltrés à l’intérieur du réseau.

Systèmes informatiques

Il est par ailleurs difficile pour les équipes IT de faire un suivi détaillé de l’ensemble des applications et programmes présents dans les systèmes d’une organisation et d’en vérifier précisément la fiabilité. Partant du principe qu’une entreprise peut rassembler jusqu’à 20 000 applications métiers2, on peut facilement concevoir que des applications corrompues passent inaperçues et constituent des portes d’entrée dans les systèmes, et donc un accès direct aux données de l’entreprise. C’est là que la gestion des droits d’administration relatifs aux applications s’avère cruciale : ainsi, une entreprise peut intervenir sur les droits de l’utilisateur afin d’éviter les erreurs liées à la modification des configurations systèmes, à l’installation de programmes malveillants ou encore à l’accès et à la modification de comptes utilisateurs. Toutefois, révoquer tous les droits d’administration des utilisateurs oblige parfois les équipes IT à leur accorder de nouveau des privilèges pour effectuer certaines tâches au niveau des applications. Ces derniers, une fois accordés, sont rarement révoqués et s’accumulent au fil du temps, rouvrant ainsi une faille de sécurité liée à l’excès de droits d’administration ; supprimer ces droits pour les utilisateurs au niveau des points d’accès et des serveurs sans contrôler au préalable les programmes autorisés sur ces machines favorise l’introduction et l’exécution autonomes d’applications malveillantes au sein du réseau.

Pour relever ces défis, les organisations ont besoin d’outils flexibles, permettant d’automatiser la gestion des privilèges des administrateurs locaux et le contrôle des applications sur l’ensemble des périphériques et serveurs. En privilégiant la combinaison du contrôle d’application et du principe du « moindre privilège » pour développer une approche de sécurité équilibrée et organisée par couches, les organisations peuvent réduire la surface d’attaque et mieux se protéger contre les menaces ayant déjà pu infiltrer le système. Ainsi, les équipes de sécurité sont immédiatement alertées de potentielles tentatives d’attaques en cours, le tout sans perturber la productivité des employés, ni surcharger les services IT en charge de la sécurité. Si on considère qu’un pirate motivé parviendra toujours à s’introduire dans le système d’une entreprise, ces mesures bloqueront sa progression et l’empêcheront de naviguer des points d’entrée vers les serveurs pour prendre possession du réseau. (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Sources:
1- Verizon, « 2015 Data Breach Investigations Report », page 13
2- Viewfinity, « IT Security’s 50 Shades of Grey Whitepaper », page 2

Cinq impératifs de sécurité à l’intention des nouveaux utilisateurs du Cloud

Apple, Amazon et Microsoft sont trois géants de la technologie et de véritables références en matière de fourniture de services cloud. Mais ils ont aussi comme point commun d’avoir été la cible de hackers plutôt virulents…

Le piratage Apple (le “celebgate”) a abouti à la divulgation de photos très personnelles de certaines célébrités qui utilisaient iCloud, une mésaventure qui a fait la une de nombreux médias l’année dernière. Au Royaume-Uni, le fournisseur technologique Code Spaces a tout simplement baissé le rideau en 2014, après avoir été la cible de maîtres chanteurs qui ont, au final, supprimé des données essentielles sur l’environnement de stockage cloud de l’entreprise basé sur Amazon Web Services. En 2013, un certificat SSL expiré au sein du cloud Azure de Microsoft permettait à des hackers de mettre à l’arrêt plusieurs services cloud, dont Xbox Live.

Les risques en matière de sécurité du Cloud sont à la hausse, tandis que les attaques ont progressé à un rythme effréné : +45% en glissement annuel selon le spécialiste de la sécurité Alert Logic. Au cours des 5 prochaines années, les entreprises devraient investir 2 milliards de dollars pour renforcer leurs défenses Cloud, selon Forrester Research.

Ce sont les primo-utilisateurs du cloud qui connaissent le plus grand risque, car peu familiers à ce nouvel environnement et confrontés à des méthodes différentes pour gérer les utilisateurs, les données et la sécurité. À leur intention, voici cinq règles d’or qui encadrent (et sécurisent) toute migration vers le Cloud.

1. Apprenez à mieux connaître les environnements Cloud
Tout projet cloud est tripartite, avec pour parties prenantes le fournisseur de la plateforme cloud, le fournisseur du service réseau et l’entreprise cliente. Le Cloud doit être pensé en tant qu’extension du centre de données de l’entreprise, d’où certaines questions : peut-on déployer des règles et services de sécurité communs aux trois domaines ? Quels sont les risques en matière de sécurité ?

Avant de sélectionner votre fournisseur cloud, interrogez-le sur les services de sécurité proposés et les éditeurs/constructeurs avec lequel il collabore. Le cloud est un environnement dynamique qui implique des mises à jour régulières de l’architecture de sécurité pour pouvoir neutraliser les menaces les plus récentes. Quels sont les outils, fonctions et méthodes de sécurité en vigueur pour s’immuniser contre les nouveaux types de menaces et les vulnérabilités zero-day ?

Pensez également à vous familiariser avec les modèles de sécurité partagée. Identifiez précisément les responsabilités de votre fournisseur cloud, ainsi que les vôtres. Pour certains types de cloud, les IaaS notamment, l’entreprise cliente est responsable de la sécurité de ses applications et données dans le cloud. Il est également essentiel d’identifier les appliances de sécurité et technologies proposées par le fournisseur de services cloud ou autorisées à être déployées pour assurer une sécurité optimale.

2. Nouvelles applications, nouvel arsenal de sécurité
Prêt à migrer une application dans le cloud ? Mais avant, interrogez-vous sur l’intérêt de déployer des couches de sécurité dédiées aux processus d’authentification et de connexion à vos applications cloud.

Pour sécuriser l’accès à votre application cloud, vous devez déployer un schéma d’accès granulaire aux données, qui, par exemple, associe des privilèges d’accès à des rôles, des postes ou des projets. Vous disposez ainsi d’une couche supplémentaire de protection lorsque les assaillants détournent les identifiants de connexion de vos collaborateurs.

Le détournement d’un compte est une exaction plutôt simple mais il constitue encore à ce jour, selon la Cloud Security Alliance, une menace virulente qui pèse sur les utilisateurs du cloud. Pour renforcer votre processus d’authentification, pourquoi ne pas adopter l’authentification à deux facteurs ou l’utilisation des mots de passe OTP (à usage unique) ? Autre bonne idée : obliger les utilisateurs à modifier leurs identifiants de connexion dès leurs premières authentifications à une application.

3. Optez pour le chiffrement
Le chiffrement des données est l’un de vos meilleurs alliés dans le cloud et doit d’ailleurs être obligatoire pour les transferts de fichiers et les emails. Bien sûr, le chiffrement ne préviendra pas les tentatives de piratage, mais il immunisera votre entreprise face au lourd impact financier lié aux amendes réglementaires infligées en cas de piratage avéré et de divulgation de données.

Interrogez ainsi votre fournisseur cloud sur les options de chiffrement disponibles. Identifiez comment les données sont chiffrées lorsqu’elles sont stockées, utilisées et transférées. Pour identifier le périmètre des données à chiffrer, il est essentiel de les localiser, qu’elles soient hébergées sur les serveurs de votre fournisseur cloud ou d’un tiers, les ordinateurs portables des collaborateurs, les PC fixes ou encore des dispositifs amovibles de stockage.

4. Maîtrisez le virtuel
En migrant vers le Cloud, les entreprises capitalisent sur les avantages de la virtualisation, mais un environnement virtualisé présente des défis spécifiques en matière de protection des données. La principale problématique ? La gestion de la sécurité et des échanges de données au sein de ces espaces virtualisés et mutualisés.

Les appliances physiques de sécurité ne sont pas conçues pour gérer les données dans le cloud. D’où l’intérêt de se pencher sur les appliances virtuelles pour sécuriser le trafic entre machines virtuelles. Ces appliances sont conçues pour simplifier la gestion de multiples instances d’applications et d’environnements mutualisés.

Elles permettent ainsi aux entreprises de contrôler plus précisément la sécurité de leurs données dans le Cloud. Demandez à votre fournisseur cloud comment il s’y prend pour sécuriser ses environnements virtualisés et découvrez quelles sont les appliances de sécurité virtuelles déployées. Si vous mettez en place votre propre cloud privé ou hybride, il est préférable de choisir des produits de sécurité virtualisés qui permettent un contrôle le plus fin de la sécurité.

5. Ne restez pas dans l’ombre du Shadow IT
Les anecdotes et exemples sont nombreux pour illustrer les cas d’utilisation non autorisés d’applications et de services cloud, ce qu’on appelle le Shadow IT, plus présent en entreprise qu’on ne le croirait. Cette activité regroupe les projets, outils ou services de communication existants au sein d’une organisation, mais sans approbation de la DSI. Le Shadow IT est donc, par définition, non contrôlé, ce qui constitue une certaine menace dont les impacts sont lourds en matière de gouvernance.

Votre application qui a récemment migré vers le Cloud connaît ainsi des risques. Considérez ce scénario dans lequel un collaborateur ouvre un fichier sur son smartphone. Il est probable qu’une copie du fichier soit réalisée et envoyée pour stockage vers un espace en ligne non approuvé et qui accueille les sauvegardes automatiques du téléphone. Et voilà des données de l’entreprise, jusqu’à présent sécurisées, qui se retrouvent dans un cadre non sécurisé.

Interdire le Shadow IT et les accès aux données et applications induits ne freinera sans doute pas cette pratique au sein d’une organisation. Il est plus intelligent de sensibiliser les utilisateurs et de miser sur la technologie pour régler cette problématique. Justement, le chiffrement des données, le monitoring réseau et les outils de gestion de la sécurité protègent vos applications cloud des risques liés au Shadow IT. (Christophe Auberger, Directeur Technique France chez Fortinet)