Tous les articles par Damien Bancal

Quand les virus informatiques détruisent nos complexes industriels

Fin décembre, le gouvernement allemand a émis un rapport concernant une cyber-attaque contre une aciérie, qui a eu pour conséquence des dommages conséquents causés à l’usine. L’événement a été largement médiatisé depuis, de la BBC à Youtube ; le SANS Institute (SysAdmin, Audit, Network, Security) a notamment fourni une analyse détaillée de l’attaque. Nombre de ces rapports, comme celui de Wired, ont désigné l’attaque comme « le second cas confirmé dans lequel une attaque numérique a entraîné la destruction physique d’équipements », la première étant Stuxnet.

L’attaque s’est produite seulement quelques semaines après celles de BlackEnergy, ce qui a attiré mon attention, ce cas-ci constituant une attaque bien plus fondamentale contre une infrastructure majeure. L’attaque s’est concentrée sur la contamination de composants d’interface homme-machine issus de divers fournisseurs. De même que dans l’attaque sur des infrastructures américaines de gaz naturel rapportée par US-Cert en 2013, BlackEnergy représente une initiative élargie contre des capacités industrielles, bien plus sérieuse que l’attaque unique de l’aciérie allemande.

La visibilité que donne cet incident quant au risque de cyber-attaques est essentielle ; elle nous avertit que les attaques ciblées contre l’Internet des Objets en général et contre les infrastructures essentielles en particulier doivent être prises au sérieux. Certains historiens des technologies désignent juin 2010 comme le moment où tout a changé. C’est le moment où Stuxnet a frappé et aurait neutralisé un cinquième des centrifugeuses nucléaires en Iran. Depuis, le public n’a eu connaissance que de quelques autres cas d’usage de cyber-armes, mais ne vous y trompez pas : depuis 2010, les pays et « des groupes renégats » collectent des renseignements en masse et mettent au point des cyber-armes dont il peut être facilement fait usage contre un ennemi.

Les anomalies et interruptions consécutives de la connexion internet en Corée du Nord sont attribuées, sans confirmation, à des représailles suite à la récente agression d’une entreprise basée aux Etats-Unis. Suivant cette tendance, il n’est pas inimaginable que les guerres du futur se déroulent largement sur Ethernet, infligeant aux infrastructures des dommages bien plus importants et coûteux que nous ne pouvons l’imaginer.

Ce n’est pas de la science-fiction. Le directeur de la NSA, Michael Rogers, l’a annoncé publiquement : la Chine pourrait neutraliser la totalité du réseau électrique des Etats-Unis et d’autres attaques similaires pourraient être lancées, constituant des menaces concrètes pour les simples citoyens. Le trojan HAVEX récemment découvert en est un autre exemple. Ce malware a infiltré un nombre indéterminé d’infrastructures essentielles en s’intégrant à des mises à jour logicielles diffusées par des fabricants de systèmes de contrôle. Ces attaques impactent des systèmes sur lesquels nous nous appuyons quotidiennement, notamment des systèmes utilitaires, des raffineries, des systèmes de défense militaire, ou des usines de traitement des eaux.

Avec notre dépendance accrue aux technologies de l’information et nos systèmes interconnectés, nos efforts pour assurer à ces systèmes des défenses appropriées n’ont pas suivi le rythme. Par exemple, un simple pare-feu et des technologies de sécurité basées sur des règles ne garantissent pas la sûreté d’environnements diffusés ou virtuels, ni ne protègent d’attaques « jour zéro » ciblées où aucune signature n’a été développée. Les cybercriminels de niveau corporatif et les cyber-terroristes d’échelle nationale peuvent facilement tirer parti de ces brèches dans notre armure défensive et lancer la prochaine attaque d’envergure.

Lors de la mise en place de nouvelles technologies, il est essentiel de faire de la sécurité un enjeu du débat plutôt que d’y faire face par un ajout après-coup ou même suite à une attaque. Notre capacité à sécuriser les intérêts commerciaux et intérêts nationaux requiert une posture « vers l’avant » contre les scénarios de plus en plus plausibles où une arme lancée contre nous sera peut-être bien plus silencieuse mais bien plus dévastatrice lorsque nous ferons face aux cyberguerres.  (Par Christian Hiller, Président, EMC France)

« Etat des lieux de l’Internet » du 4ème trimestre 2014

Akamai Technologies, Inc. fournisseur en services de réseaux de diffusion de contenu (CDN), vient de publier son Rapport « Etat des lieux d’internet » du 4ème trimestre 2014. Établi à partir des données recueillies par l’Akamai Intelligent Platform™, ce rapport permet de mieux comprendre les principales statistiques mondiales, notamment les vitesses de connexion et adoption du haut débit sur les réseaux fixes et mobiles, le trafic global des attaques, préparation des réseaux au format 4K, épuisement des adresses IPv4 et mise en œuvre d’IPv6. Le rapport analyse aussi plusieurs failles de sécurité très connues, dont les failles Poodle et de type DNS flood, et les attaques UpnP et Yummba Webinject.

« En 2014, nous avons observé une croissance globale de tous nos principaux indicateurs : connectivité Internet, adoption du haut débit et préparation au passage à la vidéo 4K », indique à DataSecurityBreach.fr David Belson, l’auteur du rapport. « Ces tendances positives sont un encouragement au vu d’une étude récente qui révèle que 4,4 milliards de personnes n’ont pas accès à l’Internet. Il est donc plus que nécessaire de continuer nos efforts pour améliorer et déployer l’infrastructure Internet dans le monde. »

Vitesses moyennes de connexion et connectivité haut débit : la croissance positive à long terme se poursuit en Europe
Pour le 3ème trimestre consécutif, la vitesse de connexion moyenne dans le monde est restée supérieure au seuil du haut débit (fixé à 4 Mbps), avec 4,4 Mbps, soit une augmentation de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Avec une vitesse de connexion moyenne de 14,6 Mbps au 4ème trimestre (en hausse de 3,5 %), la Suède devance de peu la Suisse, et se classe en tête des pays européens pris en compte dans l’étude. La Suisse, qui détenait la première place depuis trois trimestres consécutifs, se place au 2ème rang, avec, 14,5 Mbps, comme au trimestre précédent. Ces deux pays, ainsi que les Pays-Bas, l’Irlande, la République tchèque, la Finlande, le Danemark, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni et la Belgique, enregistrent une vitesse de connexion moyenne supérieure au seuil de 10 Mbps, qui définit le très haut débit.

Par rapport à l’année précédente, les vitesses de connexion moyennes sont unanimement à la hausse en Europe. L’augmentation la plus faible concerne l’Autriche, avec 3,9 %, et la plus forte la Roumanie, avec un taux de croissance annuel de 61 %. En outre, la Finlande, la Suède et le Portugal enregistrent des augmentations de plus de 30 % par rapport au quatrième trimestre 2013.

Le pic moyen de vitesse de connexion a légèrement augmenté au 4ème trimestre, passant à 26,9 Mbps, soit 8,4 %. En Europe, les variations de ce trimestre oscillent de 1,3 % au Portugal (44,3 Mbps) à 14 % en Roumanie (67 Mbps). Les modifications par rapport à l’année précédente sont également à la hausse. L’Autriche, avec une augmentation de 9,4 %, est le seul pays européen à rester en dessous d’un taux de croissance annuelle de 10 %, tandis que la Finlande fait un impressionnant bond en avant de 40 %.

Les taux d’adoption du très haut débit (>10 Mbps) sont en hausse de 2,9 % au 4ème trimestre, faisant suite à un léger déclin au 3ème trimestre. En Europe, dans trois des pays analysés, plus de la moitié des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à plus de 10 Mbps en moyenne. La Roumanie, avec une hausse de 11 % par rapport au trimestre précédent, est repassée à un taux d’adoption du très haut débit de 55 %, rejoignant la Suisse (56 %) et les Pays-Bas (56 %). Le taux de croissance trimestriel a varié entre 1 % en Norvège et 17 % en Espagne. L’examen de la croissance par rapport à l’année précédente fait état d’une augmentation de 8 % ou plus dans tous les pays européens analysés. En outre, le Portugal et la Roumanie ont constaté des taux d’adoption du très haut débit qui ont plus que doublé depuis l’an dernier.

Le taux d’adoption du haut débit (>4 Mbps) a légèrement baissé au 4ème trimestre, soit une perte de 0,7% qui l’a stabilisé à 59 %. Au cours du trimestre, ce taux a atteint 90% ou plus dans trois pays européens : la Suisse (93 %), le Danemark (92 %) et les Pays-Bas (91 %). Dans tous les autres pays analysés, plus de 60 % des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 4 Mbps.

Le 4ème trimestre a été marqué par une série d’annonces qui devraient dynamiser les initiatives autour du haut débit dans toute l’Union européenne. En novembre dernier, le gouvernement hongrois a ainsi déclaré son intention de consacrer une enveloppe de €586 millions pour implanter l’Internet haut débit sur tout le territoire d’ici 2018. La Commission européenne a pour sa part annoncé un plan de €315 milliards destiné à améliorer l’infrastructure et le haut débit.

Préparation au format 4K : la connectivité ultra-rapide de plus en plus accessible et répandue
Akamai avait intégré un nouvel indicateur, celui de la « Préparation à la technologie 4K », à son Rapport Etat des lieux de l’internet – 1er trimestre 2014. Il continue à dresser la liste des pays susceptibles de supporter des vitesses de connexion supérieures à 15 Mbps, car les streamings vidéo Ultra HD à débit adaptatif exigent généralement une bande passante comprise entre 10 et 20 Mbps. Les résultats obtenus ne tiennent pas compte des autres facteurs de préparation, tels que l’existence de contenu 4K ou de téléviseurs et lecteurs médias compatibles 4K.

Au 4ème trimestre 2014, dans neuf des pays européens analysés, au moins une adresse IP sur cinq se connectait à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 15 Mbps : la Suède, la Suisse, les Pays-Bas, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande et la République tchèque.

Au cours de ce trimestre, la Suède s’est classée première en Europe, avec le plus haut taux de préparation au 4K : 31 %. Elle reste toutefois talonnée de près par la Suisse et les Pays-Bas avec des taux de 30 %. Par rapport à l’année précédente, de fortes hausses de la préparation au 4K ont été observées dans tous les pays européens. Trois d’entre eux ont vu leur taux plus que doubler par rapport au quatrième trimestre de 2013 : la Roumanie (320 %), le Portugal (204 %) et l’Espagne (102 %). Dans huit autres pays européens, ce taux a dépassé une hausse annuelle de 40 % : la Hongrie (94 %), la Slovaquie (68 %), la Suède (61 %), la Finlande (55 %), le Danemark (50 %), la Suisse (50 %), la Norvège (50 %) et le Royaume-Uni (42 %).

Attaques et sécurité : les attaques contre le port 23 ont plus que doublé
Akamai gère un ensemble distribué d’agents anonymes, déployés sur tout l’Internet, et dont la mission est de consigner les tentatives de connexion pouvant être considérées comme des attaques. S’appuyant sur ces données, Akamai peut ainsi identifier les principaux pays à l’origine des attaques et les ports visés en priorité. Toutefois, le pays d’origine identifié par son adresse IP source n’est pas forcément celui dans lequel réside le hacker.

Au 4ème trimestre 2014, Akamai a observé des attaques en provenance de 199 pays ou zones géographiques distincts. Comme vu précédemment, la Chine reste loin devant les autres pays avec un taux de 41 %. Elle est ainsi à l’origine de trois fois plus d’attaques que les États-Unis (13 %). Ce trimestre, l’Allemagne a rejoint le groupe des 10 principaux pays incriminés, avec un taux d’attaques de 1,8 % de la totalité observée (soit une hausse de 0,6 % au 3ème trimestre). La majorité des attaques a cependant pour épicentre la région Asie Pacifique (59 %), suivie de l’Europe (19 %) soit une forte hausse (11 % au trimestre précédent).

Au total, les attaques visant les 10 ports principaux ont représenté 79 % du trafic au 4ème trimestre, soit une hausse de 38 % par rapport au trimestre précédent. Le Port 23 (Telnet) reste la cible favorite, avec 32 % des attaques constatées, soit une hausse 2,5 fois supérieure aux niveaux antérieurs. Les Ports 445 (Microsoft-DS), 8080 (HTTP Alternate), 3389 (services Microsoft Terminal) et 22 (SSH) ont également fait l’objet d’attaques.

Attaques par déni de service distribué (DDoS) en hausse en Europe ce trimestre
Le rapport comprend également une étude des attaques DDoS s’appuyant sur les observations de ses clients. Ces derniers ont signalé 327 attaques au 4ème trimestre 2014, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport au trimestre précédent. Les secteurs du commerce et des grandes entreprises sont majoritairement visés.

En Europe, les attaques DDoS sont en hausse de 18 % par rapport au trimestre précédent. Une comparaison avec l’année précédente montre que le taux de ces attaques est beaucoup plus élevé en Europe qu’aux Amériques et en Asie Pacifique, soit une augmentation de 28 % (167 attaques en 2013 contre 214 attaques en 2014).

IPv4 et IPv6 : les pays européens restent les leaders de l’adoption d’IPv6
Au 4ème trimestre 2014, environ 803 millions d’adresses IPv4 originaires de 239 pays/zones géographiques différents étaient connectées à l’Akamai Intelligent Platform. Le nombre d’adresses IPv4 individuelles détectées dans le monde par Akamai a augmenté d’environ 12 millions d’un trimestre sur l’autre. Se classant parmi les 10 premiers au 4ème trimestre, le Royaume-Uni et la Corée du sud affichent les hausses les plus importantes, avec respectivement 8,1 % et 6,6 % par rapport au trimestre précédent.

Les pays européens ont confirmé leur domination en matière d’adoption de l’IPv6, en se classant parmi les 10 premiers dans le monde. Un nouveau-venu, la Norvège, a enregistré un spectaculaire bond en avant de 88 % de son trafic Ipv6 par rapport au trimestre précédent. La Belgique reste cependant le chef de file, avec 32 % de demandes de contenu transitant par IPv6, soit plus du double de l’Allemagne. Comme aux trimestres précédents, les opérateurs câble et téléphonie mobile restent la principale source des demandes IPv6 adressées à Akamai. Beaucoup d’entre eux sont des leaders de l’adoption IPv6 dans leurs pays respectifs. Les Belges Verizon Wireless et Brutele transmettent plus de la moitié des demandes à Akamai via IPv6, talonnés par Telnet. Quant aux opérateurs allemands Kabel Deutschland, Kabel BW et Unitymedia, au 4ème trimestre, plus d’un quart de leurs demandes à Akamai passent par IPv6.

Plus de 4500 nouveaux fichiers malveillants chaque jour sur Android

Le Mobile Malware Report G DATA du second semestre 2014 fait état d’une croissance soutenue des dangers ciblant Android : 796 993 fichiers malveillants ont été détectés durant la période.

Au total, 1,5 million de codes dangereux sur Android ont été analysés en 2014. Une croissance qui reflète le fort intérêt pour la plateforme. Selon l’institut IDC, 80% des systèmes d’exploitation utilisés dans le monde seraient sous Android.

Au cours du second semestre 2014, le nombre de nouveaux malware pour Android a augmenté de 6,1% comparé au premier semestre de la même année. Avec un total de 1,5 million de nouveaux logiciels malveillants, l’année 2014 connait une croissance de 30% comparée à l’année 2013.

Évolution des malwares ciblant Android depuis 2011
Les boutiques alternatives d’applications sont des vecteurs de codes nuisibles. Mais en fonctions des pays, les utilisateurs ne sont pas tous exposés de façon égale aux dangers. Les experts G DATA ont analysés plusieurs plateformes et les résultats montrent que les boutiques européennes et américaines
proposent moins d’applications dangereuses que les boutiques chinoises ou russes. Sur certaines plateformes chinoises, près d’une application sur quatre est infectée par un code malveillant ou un programme potentiellement indésirable (PUP).

En 2014, G DATA découvrait un spyware intégré dans le micrologiciel (firmware) du smartphone Star N9500. En mars de cette année, c’est le modèle Mi4 du fabricant Xiaomi, commercialisé en Allemagne, qui est en cause. En localisant ce téléphone pour le marché allemand par la mise à jour de son firmware, l’importateur y a intégré un programme d’espionnage qui envoie des données utilisateurs sur des serveurs distants. Volontaire ou non, cette intégration pose le problème des canaux de distribution peu traçables empruntés par certains matériels importés de Chine. (MMB)

Quand la propagande tourne au nez rouge

La presse s’est fait l’écho de la fermeture de 9,200 comptes Twitter de djihadistes par Anonymous. Vraiment ?

On a lu un peu partout que le groupe informel Anonymous avait réussi à faire fermer 9,200 comptes Twitter de présumés djihadistes. Une belle action signée Anonymous. Sauf que… Anonymous n’y est pour rien. Derrière cette liste, un site et un internaute anonyme qui en avait marre de voir s’afficher dans le réseau de micro blogging Twitter des images de soldats américains morts. Bilan, il a regroupé des comptes de présumés djihadistes via différents espaces les regroupant eux même de leurs côtés. Le message de XRSone, l’auteur de cette idée, a depuis disparu. La liste des adresses est toujours active via un nouvel espace numérique. Elle affiche plus de 8,908 sites actifs, suspectés d’être pro ISIS. 5,460 ont déjà été fermés par Twitter.

Il y a de forte chance que l’Oncle Sam lui a tapé, gentiment, sur les doigts. Pendant ce temps, les djihadistes ont diffusé les identités d’une centaine de soldats américains. Adresses et photographies mis en ligne pour que ces derniers soient tués « Grâce à l’énorme quantité de données que nous avons obtenues de différents serveurs et bases de données, nous avons décidé de communiquer 100 adresses afin que nos frères résidant en États-Unis d’Amérique puissent s’occuper de vous« . Bref, de la propagande que le Pentagone prend cependant très au sérieux. Les pseudos pirates de l’EI on simplement profité de la langue bien pendue de certains militaires sur Facebook ou encore Twitter. Preuve que lire le guide du bon usage des Médias Sociaux pour les militaires sur le terrain n’est pas un vain mot.

Un guide pour les militaires français
Les médias sociaux sont des plates-formes qui peuvent être collaboratives, de partage et d’échange. Ils offrent des services très variés aux utilisateurs : actualités, mails, chats, blogs, partage de photos, vidéos, géolocalisation, wiki , forum… Les réseaux sociaux font partie intégrante des médias sociaux, ils réunissent des individus autour d’intérêts communs. Le Ministère Français de la Défense a diffusé, il y a quelques temps, un guide à destination des militaires « Notre objectif est de vous aider à utiliser ces médias, à vous poser les bonnes questions avant de publier certains contenus et de vous sensibiliser aux risques potentiels lorsque vous publiez des photos, des vidéos, des informations relatives à une opération, à votre situation personnelle…« 

Un guide à mettre dans toutes les mains, il explique les règles de bon usage, pour un militaire, mais aussi pour les familles. Utiliser les médias sociaux en toute sécurité sans jamais mettre en péril ni le bon déroulement d’une opération, ni votre vie, ni celle de vos camarades ou de votre famille tout en conservant la liberté de surfer sur les réseaux sociaux.

Protégez vos fesses sur Internet avec HMA

HideMyAss! est un service permettant de surfer chiffré et en monde anyme. HMA vous permet d’utiliser un VPN, un tunnel qui chiffre les informations qui transitent entre vous et les réseaux que vous pouvez utiliser, visiter, exploiter : FTP, IRC, web… Bilan, vous surfez de Paris, HMA permet de modifier cette situation géographique en faisant croire que vous êtes à New-York, Luxembourg ou sur une île perdue dans l’océan atlantique. Plus de 110,000 adresses IP disponibles, 174 pays, dont une centaine d’emplacements en Europe et quelques 831 emplacements numériques disponibles partout dans le monde. Un service payant, mais largement utile qui fonctionne sur PC, MAC, tablette, ordiphone, … 11 euros par mois ; 50€ euros pour un semestre ; 79€ pour une année.

Equation Group : nouvelles tactiques de cyber espionnage

Les attaques de cyber espionnage commanditées par des Etats gagnent en complexité pour échapper au radar de systèmes de détection de plus en plus efficaces. Cette nouvelle tendance est confirmée par une analyse des spécialistes de Kaspersky Lab, centrée sur la plate-forme de cyber espionnage EquationDrug.

EquationDrug est la principale plate-forme d’espionnage développée par Equation Group et utilisée depuis plus d’une décennie, bien qu’à présent largement remplacée par GrayFish, une plate-forme encore plus sophistiquée. Les tendances tactiques confirmées par l’analyse d’EquationDrug ont été observées en premier par Kaspersky Lab au cours de ses recherches sur les campagnes de cyber espionnage Careto et Regin notamment.

Des techniques qui évoluent pour rester toujours plus indétectables
Les experts ont observé qu’après les succès croissants du secteur dans la mise au jour des groupes à l’origine des menaces persistantes avancées (APT), les plus élaborés d’entre eux s’attachent désormais à multiplier le nombre de composants de leur plate-forme malveillante afin d’en réduire la visibilité et d’en améliorer la discrétion. Les dernières plateformes comportent de nombreux modules qui leur permettent de sélectionner et de réaliser un large éventail de fonctions différentes, selon les victimes ciblées et les informations en leur possession. Selon les estimations de Kaspersky Lab, EquationDrug comprend 116 modules distincts.

« Les auteurs d’attaques commanditées par des Etats cherchent à créer des outils de cyber espionnage plus stables, invisibles, fiables et universels. Ils se concentrent sur le développement de frameworks permettant d’intégrer ces codes dans des éléments personnalisables sur des systèmes actifs et offrant un moyen sûr de stocker l’ensemble des composants et des données sous une forme cryptée, inaccessible au commun des utilisateurs », explique Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab. « La sophistication d’un tel framework distingue ce type de menace des cybercriminels traditionnels, qui préfèrent se focaliser sur les capacités du code malveillant, conçu dans l’optique de gains financiers directs. »

D’autres caractéristiques différencient les tactiques des auteurs d’attaques commanditées par des Etats, comparés aux cybercriminels classiques :

·         Echelle. Les cybercriminels traditionnels diffusent en masse des e-mails contenant des pièces jointes malveillantes ou infectent des sites Web à grande échelle, tandis que les acteurs étatiques privilégient des frappes chirurgicales extrêmement ciblées, n’infectant qu’une poignée d’utilisateurs spécifiques.

·         Personnalisation. Tandis que les cybercriminels classiques réutilisent généralement du code source disponible dans le domaine public, à l’exemple des chevaux de Troie de sinistre réputation Zeus ou Carberb, les acteurs étatiques confectionnent des malwares personnalisés, y intégrant même des restrictions qui empêchent leur décryptage et leur exécution en dehors de l’ordinateur ciblé.

·         Extraction d’informations sensibles. Les cybercriminels tentent en général d’infecter le plus grand nombre possible d’utilisateurs. Ils ne disposent cependant pas de suffisamment de temps ni d’espace de stockage pour examiner manuellement chacune des machines infectées et analyser l’identité de leur propriétaire, la nature des données qu’elle renferme et le type des logiciels qui y sont exécutés, puis transférer et conserver la totalité des informations potentiellement intéressantes.

o    En conséquence, ils codent des malwares de vol « tout en un » qui se bornent à n’extraire que les données les plus précieuses (mots de passe ou numéros de cartes de crédit, par exemple) sur les machines des victimes, une activité susceptible d’attirer rapidement sur eux l’attention de tout logiciel de sécurité installé.

o    Par contre, pour leur part, les auteurs des attaques étatiques, disposent de ressources suffisantes pour stocker autant de données qu’ils le souhaitent. Afin de passer inaperçus des logiciels de sécurité, ils évitent d’infecter des utilisateurs au hasard et font plutôt appel à un outil générique de gestion de systèmes à distance, capable de copier toutes les informations éventuellement nécessaires, quelle qu’en soit la quantité. Cela risque toutefois de jouer contre eux car le transfert de volumes massifs de données pourrait ralentir la connexion réseau et éveiller les soupçons.

« Il peut sembler inhabituel qu’une plate-forme de cyber espionnage aussi puissante qu’EquationDrug n’offre pas toutes les capacités de vol en standard au cœur de son code malveillant. L’explication tient au fait que ses concepteurs préfèrent personnaliser l’attaque pour chacune de leurs victimes. Ce n’est que s’ils ont décidé de vous surveiller activement et que les produits de sécurité sur vos machines ont été neutralisés que vous recevrez un module espionnant en direct vos conversations ou d’autres fonctions spécifiques liées à vos activités. Nous pensons que la modularité et la personnalisation vont devenir la marque distinctive des attaques étatiques à l’avenir », termine Costin Raiu.

1 milliard de données personnelles identifiables divulguées en 2014

L’équipe de recherche et développement IBM X-force vient de publier son rapport trimestriel sur son analyse des menaces avancées. Ce rapport dévoile qu’au moins 1 milliard de données personnelles identifiables (PII) ont été divulguées en 2014.

Le rapport 2015, qui met également en évidence les résultats du dernier trimestre 2014, a recensé plus de 9 200 nouvelles failles de sécurité affectant plus de 2 600 fournisseurs, ce qui représente une augmentation de 9,8% par rapport à 2013 et constitue l’augmentation la plus importante en une seule année depuis que le rapport X-Force a été créé il y a 18 ans.

Selon ce rapport (qui ne prend en compte que les informations d’IBM, NDR), le nombre total de failles enregistrées en 2014 était de près de 20% plus élevé qu’en 2013 (où l’on enregistrait 800 millions de données divulguées). 74,5%, le nombre d’incidents enregistrés aux Etats-Unis, ce qui est beaucoup plus élevé que dans les autres pays. Une majorité (40,2%) des types d’attaques les plus courants n’ont pas été identifiés. Les logiciels malveillants (malwares) et les DDoS (déni de service distribué) arrivent en seconde position avec un taux de 17,2% chacun. La divulgation par l’US-CERT d’une classe de vulnérabilités affectant des milliers d’applications Android qui mettent à mal les certificats SSL représentent 15% du total pour l’année, portant peu à peu le décompte final à un nouveau sommet historique.

Les chercheurs attribuent largement ces chiffres croissants à l’augmentation de l’indifférence des développeurs en matière de sécurité. Ces derniers ont été lents à mettre en œuvre des « patches » en dépit des avertissements et de la sensibilisation accrue aux vulnérabilités. En fait, 10 des 17 (59%) applications bancaires utilisant Apache Cordova qui ont été initialement divulguées en octobre 2014 étaient encore vulnérables en janvier de cette année.

Le rapport montre également une augmentation des vulnérabilités de « conception », qui sont de plus en plus meurtrières, très reconnaissables, ayant des noms et logos accrocheurs (par exemple : Heartbleed et Shellshock) et qui devraient désormais être prises en compte dans la conception et le développement. Ces vulnérabilités ont révélé des failles facilement exploitables dans les systèmes de base et les bibliothèques sous-jacentes qui supportent presque toutes plateformes web et les systèmes de gestion de contenu habituels.

Sécurisation des données à l’heure du cloud

La sécurisation des données est un enjeu colossal à l’heure du cloud, notamment pour les entreprises et collectivités locales. Quatre choses essentielles doivent absolument être prises en compte.

Ces choses essentielles sont la sauvegarde, la sécurité des données personnelle et professionnelle, les usages de l’informatique et de l’importance de l’information/formation.

Sauvegarde
Les entreprises et les collectivités doivent faire face à un environnement toujours plus hétérogène et l’utilisation de plus en plus fréquente de l’informatique dématérialisée en fait partie. De nombreuses entreprises gèrent donc aujourd’hui des environnements physiques, des environnements virtuels ainsi que des environnements Cloud. De nombreuses entreprises recherchent une méthode efficace pour simplifier leurs processus de sauvegarde. Il peut être intéressant de penser la préservation des données au cœur même des logiciels ou avec les services Cloud. Mesures : Possibilité de revenir à une situation antérieure, si erreur lors d’une procédure lourde telle que la préparation du budget.

« Scheduler » : messages de recommandations au cœur des logiciels lors d’opérations particulières (ex. avant de commencer le budget, « nous vous conseillons de faire un archivage »).

Sécurité des données
Un exemple : 19.000 attaques de sites web suite aux attentats de Charlie Hebdo, y compris ceux des collectivités locales. Les collectivités et les entreprises ont souvent peu conscience des enjeux liés à la sécurité des données. Mais la sécurité est un travail d’équipe et il faut que les prestataires de Cloud ou de logiciels et leurs clients travaillent main dans la main pour proposer une sécurité optimum. Ce n’est pas au fournisseur de gérer la sécurité de son client, car ce dernier en est en fait le seul maître. Le fournisseur de Cloud met à disposition des outils permettant la mise œuvre d’une politique de sécurité, mais c’est au client de les utiliser à bon escient et de prendre conscience de la dangerosité de mettre à disposition des données informatiques, y compris en interne. 60% des piratages trouvent leur source en interne.

Mesures : Mettre en place des droits d’accès aux données restreints, gérer finement les profils d’utilisateurs ; mettre en place une charte informatique pour éduquer en interne et informer sur ce qu’il est possible de faire ou non ; ne pas hésiter à prendre conseil auprès de son prestataire informatique.

Usages de l’informatique
Les risques viennent souvent d’une méconnaissance de l’informatique et du web. Il faut être vigilant et ne pas « sortir » n’importe quelles données de la collectivité ou de l’entreprise. Attention également à ne pas télécharger n’importe quoi. Bien souvent, les entreprises et les communes ne savent pas si leurs sauvegardes sont bonnes. Elles sont formées par leur prestataire, mais elles ne se soucient pas vraiment, ne vérifient pas. Il n’y a pas de test de restauration, ce qui engendre parfois de mauvaises surprises …

Mesures : Formation, « éducation », aider à faire prendre conscience. Rappeler que les données ne doivent pas être sauvegardées que sur le poste mais aussi et surtout sur le serveur.

Importance de l’information/formation
Avant de sécuriser les réseaux, il faut éduquer les utilisateurs, mais aussi les cadres sur les enjeux, risques et bonnes pratiques. Par exemple, méconnaissance de la différence entre un virus et un malware. Un virus s’installe à votre insu sur votre machine et vient corrompre un programme existant. En revanche, un malware est interprété par le système comme un programme installé par l’utilisateur : en cliquant sur une PJ, en installant un petit programme, etc. Ainsi les antivirus sont inutiles face à cette menace ! Seule la vigilance de l’utilisateur peut le protéger.

Mesures : Etre vigilant sur l’ouverture de PJ quand on ne sait pas de qui vient le courriel. Se méfier des mails étrangers. Ne pas aller sur n’importe quel site et installer n’importe quel programme et ne pas hésiter à se tourner vers son prestataire informatique en cas de question.

Exercice interarmées DEFNET 2015

L’exercice annuel interarmées DEFNET se déroule du 16 au 27 mars 2015 au sein de sept sites militaires implantés sur le territoire national (Rennes, Douai, Toulon, Mont de Marsan et trois sur Paris) et à bord de deux bâtiments de la Marine nationale.

Placé sous l’autorité de l’officier général cyber, il s’inscrit dans le cadre de la montée en puissance de la chaîne opérationnelle de cyberdéfense du ministère de la Défense conformément au Livre blanc de 2013 qui fait de la cyberdéfense une des priorités nationales.

Entraînement fondateur pour la chaîne cyberdéfense, l’exercice DEFNET 2014 avait permis de valider des procédures opérationnelles dans l’emploi des groupes d’intervention rapide (GIR), et d’apporter des évolutions dans le format de la formation et de l’instruction cyber.

La deuxième édition de l’exercice DEFNET est particulièrement innovante par son caractère global. Elle permet d’entraîner nos forces spécialisées cyber depuis le niveau le plus bas jusqu’au niveau du Centre de planification et de conduite des opérations.

Les objectifs de l’édition 2015 sont multiples : expérimenter un modèle de centre opérationnel et le fonctionnement d’une réserve cyberdéfense dans un cadre opérationnel ; entraîner les joueurs à la planification et à la conduite des opérations dans le domaine de la lutte informatique défensive, au déploiement d’unités cyber (Terre, Mer, Air, DIRISI, expérimentation réserve Rennes et Paris) et à la prise en compte de la dimension cyber des opérations par des non spécialistes. Le scénario de DEFNET 2015 simule, dans un contexte international fictif, des menaces et des attaques cyber multiples contre plusieurs sites sur des thèmes très différents, au plus proche de la réalité. Associant les spécialistes de cyberdéfense des unités interarmées et des trois armées, cet exercice revêt une ampleur plus importante et un caractère résolument interarmées.

La cyberdéfense : une priorité nationale
« La cyberguerre, c’est la guerre de demain, elle commence déjà aujourd’hui, et la Loi de programmation militaire que j’ai présentée au Parlement intègre cette nouvelle donnée. Demain, il y aura une quatrième armée qui s’appellera l’armée cyber, demain il y aura des soldats cyber. Nous avons les moyens de réagir, nous avons aussi les moyens d’attaquer, mais nous sommes en situation de pouvoir répondre, parce que la cyberguerre c’est vraiment un outil majeur, contre lequel il faut se défendre, et la France est au rendez-vous« . (Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, Europe 1, le 13 janvier 2015)

Depuis quelques années, le nombre d’attaques recensées a très fortement augmenté : plus de 780 incidents ont ainsi été traités par le ministère en 2013, contre 420 en 2012, et 196 en 2011. Déjà engagé sur ces enjeux depuis plusieurs années, le ministère de la Défense a renforcé considérablement ses moyens en raison de cette hausse significative de la menace cyber. En outre, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 a fait de la cyberdéfense une priorité nationale.

La cyberdéfense au sein du ministère de la Défense
La cyberdéfense militaire regroupe l’ensemble des actions défensives ou offensives conduites dans le cyberespace pour garantir le bon fonctionnement du ministère de la Défense et l’efficacité de l’action des forces armées en préparation ou dans la planification et la conduite des opérations.

Renforcement des moyens mis en œuvre pour la cyberdéfense
La Loi de programmation militaire (LPM) a renforcé significativement les moyens dévolus à la cyberdéfense. En complément des projets spécifiques mis en place et de l’augmentation des investissements RH et financiers, l’effort consacré à la cyberdéfense se traduit également par une série de mesures, telles que des exercices d’entraînement des forces cyber ou des journées de sensibilisation à la cybersécurité au sein de chaque unité militaire.

Le Pacte Défense Cyber
Le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, a lancé le « Pacte Défense Cyber » le 7 février 2014. Comptant parmi les priorités de la loi de programmation militaire (2014-2019) votée en avril 2013, la mise en place de ce pacte est dotée d’un milliard d’euros. Témoignant d’une ambition politique forte, ce plan vise à protéger la souveraineté de la France sur le long terme, et en faire une nation qui compte dans le cyberespace mondial.

L’expérimentation réserve
Le Livre blanc de la Défense et de la sécurité nationale de 2013 prévoit, pour faire face aux menaces actuelles et futures, d’organiser la montée en puissance de nouvelles composantes de la réserve, spécialisées dans des domaines dans lesquelles les forces de défense et de sécurité sont en plein essor. C’est notamment le cas de la cyberdéfense qui doit faire l’objet d’une composante dédiée.

Prévue par le Pacte défense cyber de 2014 pour assister l’État et les armées en cas de crise majeure, la réserve de cyberdéfense a une vocation opérationnelle. Sa création a été annoncée le 21 janvier 2015, à l’occasion du Forum international de la cybersécurité. Cette réserve de cyberdéfense est composée de 4 300 hommes et femmes spécialistes : militaires d’active, personnels civil de la Défense, réservistes opérationnels, et réservistes citoyens.

Ce nouveau modèle de réserve cyber sera expérimenté du 23 au 26 mars dans le cadre de l’exercice DEFNET 2015. Cette expérimentation consiste à accueillir des équipes de volontaires sur des sites militaires, simulant des sites d’intervention. Il s’agit de l’école militaire de Paris au centre d’études stratégiques de l’armée de Terre (CESAT) et de l’école des Transmissions de Cesson-Sévigné (ETRS). Des équipes d’expérimentation seront constituées d’un réserviste des armées (coordination), d’un ou deux enseignants français (encadrement technique) et de dix à douze élèves français du domaine de l’informatique et des télécommunications (bac+2 à bac+5). Elles devront effectuer un travail d’éradication de code malveillant et de réinstallation de système.

Découverte d’une nouvelle technique de camouflage dans un malware

Les experts de l’éditeur allemand G DATA ont découvert de nouveaux programmes malveillants liés à un botnet Andromède. Un de ces codes, qui se distribue via des macros dans les documents Word manipulés, utilise une technique rare de camouflage par stéganographie. « Le malware se comporte comme une poupée russe sur le système. Il révèle progressivement son objectif« , explique à DataSecurityBreach.fr Ralf Benzmüller, directeur du G Data SecurityLabs. « Les systèmes infectés sont destinés à être utilisés comme PC zombies dans le botnet Andromède / Gamarue« .

Infection en 5 étapes
Le début de l’attaque s’effectue par un document MS Word manipulé. Un tel document se propage par e-mails de spam. Dans le cas étudié, le nom du document suggère qu’il s’agit d‘un contrat. En ouvrant le document et en activant les Macros Office, la victime active une série d’actions qui vont amener à l’infection. Un premier programme déchiffre un second code stocké dans une image (stéganographie). Celui-ci lance en cascade un troisième code en mémoire (le payload) qui injecte la charge utile dans le système. Ce dernier programme malveillant, msnjauzge.exe, intègre une entrée de démarrage automatique dans le Registre pour survivre au redémarrage système : le système cible est infecté.

Le Botnet Andromède identifié
Le fichier msnjauzge.exe est le point d’entrée d’un botnet bien connu appelé Andromède, aussi connu sous le nom de Gamarue. Ce botnet est connu pour avoir livré le cheval de Troie bancaire ZeuS en 2011. Lors de cette analyse, le serveur C&C contacté par l‘échantillon étudié était en ligne, mais n’avait pas délivré de code supplémentaire sur la machine infectée. Par conséquent, l’utilisation prévue pour ce botnet n‘est pas encore déterminée. (Gdata)

Mot de passe inchangé : les sociétés de maintenance responsables

Pour ne pas avoir formé et informé son client sur la bonne gestion de ses mots de passe, une société de maintenance condamnée en France.

Le site Legalis est revenu, dernièrement, sur l’arrêt de la cour d’appel de Versailles et du tribunal de commerce de Nanterre. Ce dernier a jugé qu’une société en charge de la maintenance informatique d’une entreprise avait pour obligation de sensibiliser son client à la sécurité informatique et à la bonne gestion de ses mots de passe. Le professionnel de l’informatique n’avait pas sensibilisé son client à la nécessité de changer le mot de passe de son PABX (Private Automatic Branch eXchange), un standard  téléphonique informatisé.

Bilan, le tribunal a considéré qu’il y avait une faute par négligence. Le client était dans une situation de grande vulnérabilité en raison d’un mot de passe faible. Tout avait débuté après le piratage d’un loueur de véhicules. Son standard avait été piraté. Le PABX avait été exploité par un pirate après avoir trouvé le mot de passe de ce dernier, un mot de passe usine (0000) qui n’avait jamais été changé. 12,208€ avaient ainsi été perdus par le loueur.

Le tribunal a obligé la société de maintenance à payer la somme. « Il revient à l’utilisateur de gérer la sécurité de son matériel, à condition toutefois qu’il ait été informé de cette nécessité et qu’on lui ait montré comment procéder » indique Legalis. Il incombait au prestataire des missions d’information, d’assistance et de formation ainsi qu’une visite annuelle de vérification de l’état de sécurisation de l’installation téléphonique, et donc de faire changer, régulièrement le dit mot de passe.

Des attaques fréquentes
Début février 2015, des pirates informatiques, spécialisés dans la téléphonie (des phreakers, NDR), avaient utilisé ce fameux mot de passe usine pour piéger le standard de la mairie de Licques. Le pirate avait ensuite permis à des tiers de téléphones vers l’île de l’Ascension, au sud de l’Équateur. En 2013, ce fût la Mairie de Pessac à se retrouver avec une facture de 15.000€. Dans le Nord de la France, l’école de musique municipale d’une ville de la banlieue de Lille se retrouvait, elle aussi, avec une fuite téléphonique dés plus couteuse. Même sanction pour une entreprise du Pays châtelleraudais. Début mars 2015, la société a découvert, via sa facture téléphonique, qu’un malveillant était passé dans ces autocommutateurs afin d’obtenir un accès gratuit au réseau téléphonique. Les Cyber Gendarmes enquêtent.

 

Cyber-protection des entreprises : bientôt les vraies questions

Un sujet qui ne les concerne pas. C’est sans doute ainsi que les citoyens, s’ils étaient interrogés, qualifieraient la question des moyens utilisés par les entreprises pour lutter contre les cyber-menaces.

Normal. Après tout – et heureusement – aucun drame de type coupure généralisée de l’électricité revendiquée par des pirates n’est survenu, mettant de facto ce thème aux allures techniques à la une des médias et des préoccupations. Plus de 25 000 sites ont certes été piratés suites aux drames de janvier, mais les autorités ont rapidement calmé les esprits en rappelant qu’il s’agissait d’actes de cyber vandalisme et de communication, non de cyber guerre – aucune donnée n’a été volée, aucun système industriel n’a été détruit. Quelques attaques informatiques ont par ailleurs été médiatisées – celle de Home Dépôt en septembre dernier, puis celle de Sony Pictures, entre autres. Mais pour les citoyens, ces affaires semblent bien éloignées …

Double erreur d’interprétation. D’abord parce ces organisations, comme toutes les autres grandes entreprises, avaient bien sûr déployé la batterie traditionnelle de solutions de sécurité. Simplement, cette dernière ne suffit plus, désormais, pour détecter rapidement une attaque, la comprendre, et en limiter ainsi les impacts – ce sont d’ailleurs les pirates qui ont révélé leurs méfaits à Sony, après plusieurs semaines de vols de données. L’entreprise, elle, n’avait rien vu. Ensuite parce que les organisations françaises ne savent pas exactement dans quelle mesure elles peuvent utiliser les nouvelles techniques d’analyse et de détection faute d’avoir la réponse à une question clef : jusqu’où peuvent-elles aller dans la surveillance de leur réseau tout en respectant la vie privée de leurs employés ? Et cette question, elle, concerne directement tous les citoyens…

Car hélas les attaques les plus visibles sont souvent les moins graves – on l’a vu en janvier. Ce sont celles qui ne se voient pas qui font le plus de dégâts. Or, ce sont justement celles-là que les entreprises sont de moins en moins capables de détecter, pour une raison en simple : une part croissante des flux qui transitent sur leurs réseaux sont chiffrés, c’est-à-dire rendus illisibles par Google, Yahoo et autres géants de la high-tech – un phénomène qui s’est accentué après l’Affaire Snowden. Le problème n’en serait pas un si tous ces flux étaient d’ordre professionnel – dans ce cas, les entreprises ne se poseraient pas la question de savoir si elles peuvent les déchiffrer et les analyser. Elles le feraient, c’est tout. Mais l’infrastructure de nos entreprises est également utilisée par les employés à des fins personnelles, et cela de manière tout à fait légale. Les données échangées et stockées sur les ordinateurs peuvent tout naturellement avoir une composante personnelle, donc confidentielle. Les salariés seraient-ils alors prêts à laisser leur employeur déchiffrer ces traces personnelles – et renoncer ainsi à une partie de leur intimité – pour que leur entreprise puisse mieux se protéger et empêche les pirates d’utiliser les flux chiffrés comme des tunnels d’accès direct, sans péage, à son système d’information ? Sous quelles conditions pourraient-ils l’accepter ? Sur ces sujets la législation aujourd’hui se tait et le débat, d’ordre sociétal autant qu’économique, peine à être lancé.

Le sera-t-il à court terme ? C’est fort probable. Non à l’initiative des entreprises ou des pouvoirs publics – dans le contexte économique actuel, les premières ont en effet d’autres sujets de préoccupation. Les autorités, elles, subissent déjà des polémiques de type – « sécurité vs liberté » – depuis qu’elles travaillent sur l’échange des données des passagers aériens, pour lutter contre le terrorisme. En fait, ce sont plutôt les citoyens eux-mêmes qui pourraient bien mettre la question à l’ordre des débats publics. Aux États-Unis en effet les employés de Sony Pictures ont intenté une action en justice contre l’entreprise pour défaut de protection de leurs données personnelles – ces dernières ayant été volées par les pirates. Ont-ils vraiment conscience de ce qu’impliquerait la mise en œuvre d’une protection plus efficace ? La démarche sera-t-elle répliquée en France ? Nul ne le sait. Mais les débats, c’est certain, ne font que commencer. En échange de moyens accrus pour faire face aux cyber-menaces, indispensables, il faudra bien définir de nouvelles garanties pour les individus. La cyber-protection des entreprises, y a-t-il quelqu’un qui ne se sente pas concerné ? (Par Dominique Loiselet, Directeur France et Afrique francophone de Blue Coat)

Pour une meilleure défense contre les attaques avancées

Kill Chain 3.0 : mettre à jour la Cyber Kill Chain pour une meilleure défense contre les attaques avancées.

Tous les responsables de la sécurité des réseaux ont déjà entendu parler de la Kill chain – une méthode de défense conçue pour combattre efficacement les cyber attaques avancées ou APT. Cette méthode comporte sept étapes pour l’attaquant, et propose un mode spécifique de défense pour chacune d’elles. Les étapes de la kill chain comprennent :

·         Reconnaissance – S’informer sur la cible en utilisant de nombreuses techniques.
·         Armement – Combiner le vecteur d’attaque avec un contenu malicieux.
·         Livraison – Transmettre le contenu malicieux avec un vecteur de communications
·         Exploitation – Profiter d’une faiblesse logicielle ou humaine pour activer le contenu malicieux
·         Installation – Installer durablement le contenu malicieux sur un ordinateur hôte individuel
·         Commande & Contrôle (C2) – Le malware appelle l’attaquant, qui en prend la contrôle
·         Actions prévues – L’attaquant vole ou fait ce qu’il avait prévu de faire.

Les professionnels de la sécurité réseau ont des opinions diverses quant à l’efficacité de la kill chain en tant que méthode de défense. Certains l’adorent, décrivant comment leurs équipes de sécurité l’utilisent, tandis que d’autres indiquent qu’il lui manque certains détails cruciaux, et qu’elle n’est adaptée qu’à certains types d’attaques. Les deux interprétations ont chacun leur part de vérité, mais il existe trois étapes simples pour rendre la kill chain encore plus efficace, appelons la Kill Chain 3.0.

Tout d’abord, il convient de modifier les étapes de la kill chain telle que décrite plus haut. Si l’on utilise la kill chain en tant qu’outil de défense, alors chacune des mailles de la chaîne doit donner lieu à une ou des actions de défense. Par exemple, l’étape Armement de la kill chain n’est pas réellement exploitable par les défenseurs. Dès lors pourquoi faire apparaître une étape qui n’a pas grand-chose à voir avec la défense ? Par ailleurs, comme beaucoup l’ont déjà fait remarquer, la kill chain actuelle se concentre avant tout sur l’intrusion initiale, et pas assez sur la façon dont les auteurs des attaques avancées exploitent leur premier point d’entrée pour se répandre dans l’ensemble du réseau de leur victime. La kill chain doit inclure une étape pour les mouvements latéraux et la modification des droits d’accès en local. De ce fait, la chaîne devrait être modifiée de la façon suivante :

·         Reconnaissance
·         Armement Livraison
·         Exploitation
·         Installation Infection
·         Commande & Contrôle

Ø  Mouvement Latéral & Pivotement

·         Objectifs/Exfiltration

Après cette simple modification, à chaque étape de la kill chain correspondent des moyens de défense adaptés. Par exemple, la détection des ports et des adresses IP et la traduction d’adresses NAT seront efficaces à l’étape Reconnaissance ; le blocage des ports firewall, l’IPS et le contrôle applicatif le seront à l’étape Livraison ; .le Patching et l’IPS le seront à l’étape Exploitation ; La segmentation du réseau le sera à l’étape Mouvement Latéral, et ainsi de suite.

Ensuite, il convient de retenir qu’il est important d’avoir des défenses pour chacune des étapes de la kill chain, et que chacune des étapes à la même importance. Un des concepts à la base de la kill chain est que plus tôt dans le cycle vous prévenez une attaque, meilleur c’est. Bien que cela soit techniquement vrai, ceci explique également pourquoi beaucoup se concentrent sur des mesures de protection lors des premières étapes de la kill chain, et consacrent moins de temps et d’efforts à protéger les étapes suivantes, même si ces défenses ont le pouvoir de contenir ou de limiter significativement les conséquences d’une intrusion réussie. En vérité, les attaques les plus sophistiquées contourneront ou éluderont souvent les défenses mises en place sur les premières étapes. Si l’entreprise ne s’est pas suffisamment concentrée sur les défenses adaptées aux étapes suivantes, telles que la détection des botnets, la prévention des pertes de données et la segmentation du réseau interne, elle n’exploite pas toutes ses chances de prévenir une attaque majeure. En bref, la bataille n’est pas perdue après une infection initiale si l’on a consacré toute son attention aux défenses lors des étapes suivantes de la Kill Chain 3.0.

Enfin, il est nécessaire de disposer d’un outil d’affichage qui permette de visualiser l’ensemble des sept étapes de la kill chain. Celle-ci est parfaite pour mettre en valeur chacune des zones où peut être stoppée une attaque sur le réseau, mais s’il n’est pas possible de contrôler le parcours d’une attaque au travers de chacune des étapes, l’entreprise se prive d’elle-même de données critiques qui pourraient l’aider à se protéger. Les outils d’affichage et d’analytiques doivent être des composants clés de la Kill Chain 3.0. Si l’entreprise ne dispose pas d’un outil de reporting capable de rassembler les logs de tous ses contrôles de sécurité, et de corréler différentes alertes en un seul et même incident, elle a de fortes chances de manquer les signes d’une attaque sophistiquée.

Pour récapituler : modifiez un peu les étapes de la kill chain, accordez la même importance à chacune des étapes – y compris les dernières, et dotez-vous d’un outil de reporting et d’affichage capable de contrôler l’ensemble du processus, et vous obtenez la Kill Chain 3.0, une méthode optimisée pour se protéger au mieux contre les attaques avancées. (Par Pierre Poggi, Country Manager France de WatchGuard)

Prudence au fichier CHM dans les courriels

Selon Bitdefender, leader technologique des solutions antimalware et expert en cybersécurité, une nouvelle vague de spam a récemment touché des centaines de boites e-mail avec une pièce jointe malveillante « .chm » afin de répandre le tristement célèbre ransomware Cryptowall.

Le .chm est une extension de fichier Microsoft utilisée pour les fichiers d’aide dans les logiciels ou sur Internet. Les fichiers CHM sont particulièrement interactifs et utilisent de nombreuses technologies dont JavaScript, qui peut rediriger un utilisateur vers une URL externe en ouvrant simplement le fichier CHM. Les attaquants exploitent cette possibilité pour y rattacher une charge malveillante, cette méthode est parfaitement logique puisque moins l’utilisateur a d’actions à réaliser plus il a de chance d’être infecté facilement.

Cryptowall est une version avancée de Cryptolocker, un ransomware connu pour dissimuler sa charge malveillante sous couvert d’applications ou des fichiers sains. Une fois lancé, le malware chiffre les documents de l’ordinateur infecté afin que les pirates puissent obtenir une somme d’argent en échange de la clé de déchiffrement. Parmi les règles de base pour se protéger au maximum des pertes de données liées à ce type d’attaques, il convient de réaliser très régulièrement des sauvegardes de ses documents sur un disque externe au réseau.

Le .chm est une extension de fichier Microsoft utilisée pour les fichiers d’aide dans les logiciels ou sur Internet. Il s’agit de fichiers qui embarquent du HTML, des images et du code JavaScript, ainsi qu’une table des matières avec des liens hypertextes – pour avoir une idée, lancez par exemple l’aide de Windows (touche F1).

Patch Tuesday de mars 2015

Tout comme le mois dernier, davantage de vulnérabilités sont encore traitées par rapport à un mois classique. À moins qu’il ne s’agisse d’un nouveau rythme concernant les correctifs des failles de Microsoft et Adobe, avec un ensemble d’autres failles de sécurité à résoudre.

Les correctifs de Microsoft sont au nombre de 14 pour mars, dont 5 critiques. La priorité absolue est le bulletin MS15-018 consacré à Internet Explorer (IE). Toutes les versions d’IE sont concernées, depuis IE6 (sur Windows Server 2003) jusqu’à IE11. La nouvelle version traite 12 vulnérabilités, dont 10 critiques et exploitables pour exécuter du code sur la machine ciblée. L’une des vulnérabilités a été publiquement révélée, mais elle n’est pas du type Exécution de code à distance, ce qui atténue un peu l’exposition. Scénario typique : un attaquant injecte du code HTML malveillant sur un site Web sous son contrôle puis il incite la machine cible à se rendre sur ce site. Il peut aussi pirater un site sur lequel la cible se rend habituellement et tout simplement attendre que cette dernière se rende sur ledit site. MS15-019 est le bulletin frère de MS15-018 et corrige le composant VBScript pour IE6 et IE7 qui est résolu dans MS15-018 pour les navigateurs plus récents. Commencez par installer ce bulletin.

MS15-022 est le second bulletin le plus important en termes de sévérité. Il corrige cinq vulnérabilités dans Microsoft Office, l’un d’elle étant critique dans l’analyseur RTF. En effet, ce dernier peut être exécuté automatiquement dans la zone d’aperçu lors de la réception d’un courriel si bien que Microsoft classe cette vulnérabilité comme critique. Cependant, comme deux des vulnérabilités restantes permettent à un attaquant d’exécuter du code à distance, nous positionnons ce bulletin en tête du classement d’aujourd’hui.

MS15-021 résout huit vulnérabilités liées aux polices sous Windows. En effet, un attaquant qui incite un utilisateur à visualiser une police altérée peut lancer une exécution de code à distance sur la machine ciblée. Les attaques peuvent être lancées via des pages Web ou des documents, au format PDF ou Office.

Stuxnet
MS15-020 est le dernier bulletin critique de la série pour le mois de mars. Il concerne un attaquant qui peut inciter un utilisateur à parcourir un répertoire d’un site Web ou à ouvrir un fichier. Le système Windows Text Services contient une vulnérabilité qui permet à l’attaquant de lancer une exécution de code à distance sur la machine cible. Ce bulletin comprend aussi un correctif pour CVE-2015-0096, une vulnérabilité associée à la vulnérabilité Stuxnet d’origine CVE-2010-2568. HP ZDI a rapporté cette vulnérabilité à Microsoft et fournit une bonne description technique sur son blog.

Test Fuzzing
Tous les bulletins restants sont moins critiques, c’est-à-dire seulement importants, dans la mesure où les vulnérabilités concernées ne permettent typiquement pas à un attaquant d’exécuter du code à distance. Ces dernières sont plutôt des fuites d’information ou n’autorisent qu’une élévation locale de privilèges. Les bulletins MS15-024 et MS15-029 traitent des bugs découverts via l’outil afl-fuzz de lcamtuf et que ce dernier améliore sans cesse et rend toujours plus intelligent. Jetez un coup d’œil sur son blog pour lire une série de posts sur afl-fuzz.

Serveurs
MS15-026 est un bulletin pour Microsoft Exchange qui résout plusieurs élévations de privilèges et problèmes de fuites d’information. Consultez ce bulletin si vous utilisez Outlook Web Access. FREAK cible aussi les serveurs, même si de manière différente. Côté serveur, si vous désactivez le chiffrement de type Configuration d’exportation, vos utilisateurs ne pourront pas être victimes de la vulnérabilité FREAK, même si leurs clients ne sont pas patchés.

Adobe
Adobe diffuse aussi une mise à jour (APSB15-05) pour Flash que Microsoft intègre à Internet Explorer, qui sera publiée ce jeudi. Explication de Microsoft dans le correctif KB2755801 : « Le 10 mars 2015, Microsoft a publié une mise à jour (3044132) pour Internet Explorer 10 sur Windows 8, Windows Server 2012, Windows RT ainsi que pour Internet Explorer 11 sur Windows 8.1, Windows Server 2012 R2, Windows RT 8.1, Windows Technical Preview et Windows Server Technical Preview. Cette mise à jour concerne les vulnérabilités décrites dans le bulletin de sécurité Adobe APSB15-05 (disponible le 12 mars 2015). Pour plus d’informations sur cette mise à jour, y compris les liens de téléchargement, voir l’article 3044132 dans la base de connaissances Microsoft. »

Appliquez les correctifs aussi vite que possible mais vérifiez aussi votre exposition à Superfish et sachez que certaines applications modifient votre magasin de certificats racine pour espionner vos communications. (Par Wolfgang Kandek, CTO, Qualys Inc.)

Cyber-Attaques : 95% des sites Web et eCommerce démunis

Peu sensibilisées et mal protégées, les petites et moyennes entreprises représentent des cibles de choix pour les hackeurs et fraudeurs. La plupart se feront piratées sans même le savoir. Au menu : défiguration du site, indisponibilité du site, compromission du site, vol de données client et vol d’identité, sans parler des fraudes. Le sujet vital de la cybersécurité web est étrangement peu abordé dans les débats eBusiness & eCommerce. Face à ce constat, quelles sont les options qui s’offrent aux PME ? Guides de recommandations, achats de produits et technologies, prestations ou sous-traitance spécialisées ?

Régis Rocroy, fondateur d’OZON, une startup spécialisée en Cybersécurité Web & eCommerce, nous explique que  Depuis 3 ans, nous assistons à une recrudescence des cyber-attaques & fraudes sophistiquées qui représentent des menaces persistantes pour près de 95 % des sites eCommerce. Les mesures de sécurité d’autrefois (firewall réseau et SSL/TLS) ne sont plus suffisantes.

Malheureusement, il est parfois nécessaire d’attendre l’incident pour sensibiliser (cf 25.000 sites web piratés en Janvier 2015). « Nous avons conçu la solution OZON afin de permettre aux petites et moyennes entreprises du monde entier de développer leurs activités eBusiness & eCommerce à l’abri des cyber-attaques et fraudes sophistiquées. Une sorte d’assurance tout risque numérique web. Avec une solution SaaS clé-en-main, transparente et économique, OZON lève les barrières financières et techniques d’accès à des technologies de sécurité coûteuses et complexes.« 

Une récente étude dévoile d’ailleurs que le budget moyen alloué à la sécurité de l’information a baissé de plus de 4% depuis un an. Pourtant, le risque a doublé pour les entreprises par rapport à 2013 et le nombre de cyber-attaques recensées en 2014 est en hausse de 48 % dans le monde, atteignant un nombre total de 42,8 millions, soit l’équivalent de 117 339 attaques par jour pour un coût de 2,7 millions de dollars.

Direction la prison pour un milliard de mails volés

Le Département de la Justice américaine, le DoJ, vient d’inculper trois pirates informatiques considérés par la justice US comme étant les plus importants voleurs de mails de l’Internet. Comme l’explique zataz.com, les trois internautes, l’un d’eux est toujours en fuite, ont volé un milliard d’adresses mails via 8 sociétés américaines. Des attaques, et des ponctions, qui ont été orchestrées durant 3 ans, entre 2009 et 2012.

ZATAZ explique que trouver des millions d’adresses électroniques est un jeu d’enfant « trouver des mails sur la toile, c’est comme chercher un grain de sable sur une plage de Dunkerque… Il y en a partout !« . La référence des magazines électroniques (qui fêtera ses 18 ans en juin 2015, NDR) indique que certains Dorks Google permettent à eux seuls d’en collecter des centaines de millions.

Sikur dévoile son Smartphone à haute sécurité

La société brésilienne Sikur a lancé le forfait GranitePhone et un système d’exploitation conçu afin d’éviter les fuites d’informations. Les premières unités de l’appareil seront disponibles sur le marché au cours du premier trimestre 2015.

Sikur a présenté lors du MWC2015 un nouveau smartphone. L’appareil a été spécifiquement conçu pour échanger des informations confidentielles et sensibles, sans affecter sa vitesse et son efficacité. Le GranitePhone, dont le lancement a eu lieu à Barcelone, est le fruit d’années de recherche dans le domaine de la défense nationale, gouvernementale et de la communication des multinationales. Il garantit la confidentialité des appels privés, messages, documents et de la messagerie instantanée. L’appareil possède toutes les caractéristiques d’un smartphone de pointe sans risque de fuite d’informations ni perte de données professionnelles.

La sécurité est un problème qui préoccupe les dirigeants et institutions gouvernementales du monde entier.  Une enquête menée par le Ponemon Institute en 2014, a montré que 60 % des sociétés interrogées ont déjà traité plusieurs cas de fuites de données au cours des deux dernières années. « Au début, nous pensons que nous allons d’abord servir les gouvernements et les entreprises. Ensuite, plus les particuliers vont se rendre compte de la valeur des informations qu’ils partagent, telles que leurs habitudes de consommation et leur localisation géographique, cela changera et un nouveau marché des consommateurs s’ouvrira à nous » prédit à DataSecurityBreach.fr Cristiano Iop Kruger, PDG de Sikur.

Le GranitePhone offre de haut niveaux de cryptage, de contrôle pour les entreprises et de gestion de l’appareil. Par exemple, en cas de perte ou de vol, vous pouvez vous connecter à distance sur le nuage de Sikur et y détruire toutes les informations contenues sur le portable.  À l’avenir, une boutique d’applications proposera des applications de sécurité exclusivement testées et homologuées par Sikur. Contrairement aux autres solutions de sécurité, le GranitePhone ne se limite pas seulement à proposer des solutions d’application encryptées. Le forfait application fait partie du matériel intégré, puisque l’appareil à à « sécurité intrinsèque » a été conçu pour protéger toutes les couches internes du dispositif, visant à combler toutes les lacunes de protection de la vie privée pouvant entraîner le vol, la divulgation ou l’espionnage de données.

Face à la demande importante des sociétés et des gouvernements pour des projets de sécurité et de protection en Amérique latine, au Moyen-Orient et aux États-Unis, le premier lot d’appareil devrait être disponible au cours du premier trimestre 2015.

Julian Assange : « Aucun citoyen européen n’est à l’abri »

Début de semaine, Julain Assange était sur l’antenne d’Europe 1, dans la matinale de Thomas Sotto. Le fondateur de Wikileaks est revenu sur les révélations de ces derniéres semaines.

On entend parler de vous depuis des années mais qui est Julien Assange ? Justicier, illuminé, résistant, mégalo ? « Je ne sais pas ! Si vous lisez la presse, tous ces qualificatifs et bien d’autres ont été utilisés ! Tortureur de chats, agent du Mossad et j’en passe…« 

Comment vous vous définissez ? « Vous savez que j’ai étudié la physique pendant très longtemps alors, qu’est-ce que je fais ? Je m’efforce de faire en sorte que les êtres humains aient accès à des informations auxquelles ils n’ont pas accès autrement. Habituellement, ce sont des informations qui sont censurées mais elles sont précieuses pour nous permettre de mieux comprendre notre environnement et faire advenir la Justice ! Ce n’est pas systématiquement le cas mais de même que pour comprendre le monde et être civilisé, il est indispensable de savoir lire et écrire, l’accès à ces informations est également essentiel.« 

Wikileaks aura 10 ans l’an prochain. Vous ne craignez pas d’alimenter une grande théorie du complot mondial ? « Je suis assez agacé par les théoriciens du complot, pour une raison très simple ! Au quotidien, nous publions des documents sur les agissements effectifs des gouvernements concernés ! Il n’y a rien qui concerne des extra-terrestres ou des aliens, rien de tel, mais bien des manœuvres géopolitiques secrètes qui vont à l’encontre de l’intérêt du public ! Il me semble que c’est là-dessus que les gens devraient se concentrer !« 

Le chef de ces manipulateurs s’appelle Barack Obama ? « J’aimerais le croire ! Ce serait très confortable de croire que le monde est aussi simple que cela et que les responsables que nous élisons, ou non, sont effectivement ceux qui gèrent le monde ! Malheureusement, les choses ne fonctionent pas comme cela ! Nous voyons l’émergence progressive d’un véritable régime de surveillance de masse parfaitement Orwellien, qui est le fait principalement des gouvernements américains et britanniques, mais auxquels s’associent 38 autres pays ! Téléphones et disques durs du monde entier sont sur surveillance, à quoi s’ajoute la coopération d’entreprises comme Google. Je crois que tout cela rend le monde très vulnérable et fait planer une véritable menace sur le monde contemporain. »

Et la France ? « Pendant longtemps, la France a également disposé d’un régime de surveillance assez agressif, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire mais ce régime est resté insignifiant comparé aux systèmes mis en place par le Royaume-Uni ou les USA. En théorie, la France doit encore avoir la capacité d’assurer son indépendance par rapport au reste du monde occidental. En pratique, le niveau d’investissement américain en France, et inversement les investissements français aux USA, les accords d’échange de renseignements, ont largement affaibli cette position et cette capacité théorique d’indépendance. Il est bien possible qu’il soit trop tard aujourd’hui pour que la France retrouve cete indépendance. On sait que nous avons en France des collaborateurs auxquels nous tenons beaucoup, la France est un pays important pour Wikileaks en tant qu’organisation, mais la France a également un rôle important à jouer pour l’indépendance européenne. »

Edward Snowden : les USA veulent le juger, il a trouvé refuge en Russie. On se demande si vous n’êtes pas instrumentalisés, marionnettes de Poutine ? (Rires.) « La réponse est facile : c’est non ! Je sais de quoi je parle : les USA ont essayé d’arrêter Edward Snowden à Hong-Kong afin d’organiser son extradiction, cela aurait constitué un symbole extraordinairement négatif pour la liberté d’expression et aurait envoyé un très mauvais signal à tous les lanceurs d’alerte. Voilà pourquoi nous avons envoyé une de nos journalistes et conseillers juridiques à Hong-Kong, nous avons facilité sa sortie et bien sûr Snowden a fini en Russie. Cela pour une raison très simple : tandis qu’il était en route vers l’Amérique Latine, les USA ont annulé son passeport ! Il ne pouvait plus quitter le territoire russe ! Son billet d’avion devait l’amener à Cuba. Le gouvernement américain a annulé son passeport. Pourquoi ont-ils fait quelque chose d’aussi imbécile ? Parce que les services américains sont incompétents ! Tous ces services étaient en train de chasser Edward Snowden, et nous l’équipe de Wikileaks les avons pourtant battus ! Ca représente une lueur d’espoir pour les éditeurs indépendants et pour l’Europe.« 

De fait, ne devenez-vous pas une sorte d’allié de Poutine face aux USA ? « La Russie ne m’a pas accusé d’espionnage, les USA si ! Je ne suis pas seul dans ce cas-là, les USA en veulent à un grand nombre de personnes, ils ont effectué des descentes policières aux domiciles de 80 personnes et plus, les USA ont placé un grand nombre de mes amis derrière les barreaux, ils ont mis en place un système de surveillance de l’ensemble des internautes et je pèse mes mots ! Aucun citoyen européen, où qu’il se trouve, n’est à l’abri de ce programme de surveillance !« 

Nous sommes à l’ambassade d’Equateur à Londres. Si vous en sortez, vous serez arrêté et extradé vers la Suède où deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle et viol. Vous êtes innocent ? « Oui !« 

Pourquoi ne pas aller le prouver en vous présentant à la justice suédoise ? « Je me suis rendu en Suède, j’y ai passé du temps. Les accusations ont été abandonnées en Suède et ressuscités juste après la publication de nos documents ! Voilà pourquoi nous sommes aussi méfiants vis à vis de la Suède. Si les enquêteurs suédois souhaitent me poser des questions, ils peuvent parfaitement m’appeler, venir ici au Royaume-Uni, un grand nombre de procédures peuvent être  utilisées en l’espèce. »

Depuis plus de deux ans, vous êtes dans cette ambassade sombre, sans cour, sans jardin. En août, vous avez dit que vous alliez partir sous peu. Vous allez rester jusqu’à quand ? « C’est une question très amusante ! Je n’ai jamais déclaré que je quitterais bientôt l’ambassade ! Ce sont des propos attribuables à la presse de Murdoch qui a d’ailleurs déclaré que j’étais prêt à sortir de cette ambassade pour me faire arrêter immédiatement : c’est une pure invention ! En ce qui concerne ma situation présente, je dirais que la surveillance dont je fais l’objet est illégale, le fait que tous mes visiteurs soient passés au crible présente des difficultés pour mon travail, mais je crois que c’est vraiment la menace qui plane sur ma famille, mes enfants, qui me pèse le plus. Eux n’ont rien demandé. »

Votre avenir, vous le voyez comment ? « Je crois que mes circonstances présentes resteront inchangées pendant assez longtemps. »

Vous resterez là des années s’il le faut ? « Si on compare ma situation actuelle à celle qui serait la mienne aux USA, je crois que mes circonstances présentes sont bien meilleures ! La vie est difficile bien entendu, par certains côtés : contrairement à des détenus de droit commun je n’ai aucune opportunité d’exercice physique, ça c’est un aspect assez difficile. Je sais que si je devais effectivement finir aux USA, je me batterais  très certainement, et il en coûterait, croyez-moi, politiquement, au gouvernement américain, que de me faire tomber. »

Quelle prochaine bombe sortira Wikileaks ? « Si je réponds à cette question, ce sera votre bombe et plus la mienne !«  (Merci à Europe 1 de nous avoir envoyé l’interview, NDLR)

Découvrir la fraude avant qu’elle ne se produise

Mobileum annonce un système d’analyse anti-fraude qui découvre les fraudes aux télécommunications avant qu’elles ne se produisent.

Cette approche prédictive basée sur l’apprentissage des machines détecte la fraude en temps réel. Mobileum, société spécialisée dans les solutions d’analyse pour la transformation des entreprises de télécommunications, a fait à DataSecurityBreach.fr du lancement du système d’analyse anti-fraude Mobileum, une solution de prévention de la fraude, prédictive, basée sur l’apprentissage des machines, qui aidera les opérateurs téléphoniques à enrayer leurs pertes de revenus grâce à une détection en temps réel.

Les fraudes dans le domaine des télécommunications continuent de constituer une sérieuse menace pour les opérateurs du secteur, érodant leurs profits et touchant leur image de marque. Avec plus de 46 milliards de dollars de pertes de revenus, le secteur des télécommunications ne le cède qu’aux banques en ce qui concerne les pertes dues aux fraudes. Pour certains opérateurs, les pertes causées par les fraudes augmentent chaque année plus vite que les revenus engrangés par leurs services. Les systèmes conventionnels de gestion de la fraude comprennent les types de fraudes connus et ils contiennent des protocoles intégrés pour détecter les modalités connues de commettre une fraude, mais ces systèmes sont dans l’incapacité de faire jeu égal avec les
fraudeurs qui innovent et évoluent constamment.

« Lorsque nous abordons le sujet de la fraude aux télécommunications, il existe des » inconnues connues « , ainsi que des « inconnues inconnues » que les systèmes de gestion de la fraude basés sur des protocoles ne peuvent déceler. Et même si ces systèmes conventionnels détectent à retardement de nouveaux types de fraude, ce temps de latence au niveau de la détection rend celle-ci inutile car les fraudeurs ont alors déjà modifié les règles du jeu. Les techniques de fraude de cette année ne sont pas les mêmes que celles de l’an dernier « , a déclaré à DataSecurityBreach.fr Sudhir Kadam, vice-président et responsable du service d’analyse à Mobileum.  » Notre solution avancée d’analyse fait passer les opérateurs de communications mobiles d’une ère de plus en plus inefficace de solutions basées sur des protocoles vers un univers de l’apprentissage prédictif des machines, sans qu’il y ait besoin de comprendre des algorithmes complexes, afin de combattre la fraude et de mettre fin aux pertes de revenus « .

La solution d’analyse anti-fraude de Mobileum fonctionne sur sa plateforme de mégadonnées et d’analyse en attente de brevet baptisée Wisdom, capable d’exploiter des milliards de transactions anodines en temps réel afin d’y découvrir des formes anormales de comportements fraudeurs en émergence. Cela aide à élargir le filet dans lequel intercepter les écarts par rapport aux types connus de fraudes et à identifier les fraudes inconnues concernant les communications vocales, de données et de texte, ainsi que les scénarios de fraude internationale et d’itinérance.

Mobileum a évoqué qu’un opérateur américain de premier plan était devenu son premier client pour l’analyse anti-fraude en décembre 2014.

Silent Circle dévoile la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde

Silent Circle, le créateur du téléphone BlackPhone, annonce la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, un système unique d’appareils, de logiciels et de services construit pour le mobile, dans le cadre du Congrès mobile mondial 2015.

Silent Circle a dévoilé la toute première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde, une combinaison unique d’appareils, de logiciels et de services basés sur et construits à partir de ZRTP, une architecture mobile fondamentalement différente. Ceci inclut le lancement du Blackphone 2 et de la première tablette orientée confidentialité au monde, Blackphone+. « La confidentialité de l’entreprise est semblable à la confidentialité individuelle. Les mêmes technologies peuvent protéger les deux », a déclaré à DataSecurityBreach.fr, Phil Zimmermann, le cofondateur de Silent Circle. « Mon propre travail de développement de la technologie de confidentialité a toujours été motivé par l’intérêt que je porte à la confidentialité individuelle en tant que droit de l’homme. L’expérience Sony récente montre que la responsabilité incombe aussi aux entreprises de redoubler leurs efforts pour protéger la confidentialité de leurs propres employés et de leurs partenaires ».

Bill Conner, président et PDG de Silent Circle, ajoute qu’ « Les entreprises ont été mal servies en matière de confidentialité. Les approches traditionnelles envers la sécurité leur a fait défaut. Nous sommes là pour arranger ça. Il faut comprendre qu’aujourd’hui, pour assurer une vraie confidentialité, il faut sécurité plus politique. Cette nouvelle équation motive tout ce que nous faisons pour construire la première plate-forme de confidentialité d’entreprise au monde ». Sachant que les façons de travailler ont évolué pour tous et qu’un nombre croissant d’employés utilisent désormais des appareils personnels pour se connecter à leurs réseaux d’entreprise, la société a créé une plate-forme d’appareils, de logiciels et de services qui reconnaissent que les approches traditionnelles envers la sécurité ne sont plus suffisantes.

La plate-forme de confidentialité d’entreprise nouvellement dévoilée par Silent Circle comprend le blackphone. Le Blackphone de première génération a été conçu comme point de départ sécurisé pour vos communications personnelles. Depuis son lancement il y a 12 mois au Congrès mobile 2014, cet appareil a constaté une énorme demande à l’échelle mondiale et a été également nommé récemment parmi les 25 meilleures inventions de 2014 par Time Magazine.

Silent Circle a annoncé le lancement du Blackphone 2, conçu pour assurer la confidentialité sans compromis des entreprises, au deuxième trimestre de 2015. Il s’intègre de façon transparente aux systèmes MDM existants tels que Citrix, avec en plus un processeur plus rapide, davantage de RAM, une pile plus durable et un plus grand affichage. Il offre la confidentialité et la sécurité que seul un Blackphone peut fournir avec la performance matérielle de prochaine génération que réclament les utilisateurs de smartphone. Le Blackphone+, qui arrivera plus tard en 2015, première tablette orientée confidentialité au monde, offrira une technologie de prochaine génération destinée à assurer la confidentialité des effectifs mobiles d’aujourd’hui.

Côté logiciels, PrivatOS est un système d’exploitation sous Android qui a été créé par Silent Circle pour répondre aux inquiétudes actuelles en termes de confidentialité. Il n’implique aucun logiciel, aucune connexion à un opérateur, et aucune fuite de données. Il place la confidentialité entre les mains de l’utilisateur sans compromettre sa productivité. PrivatOS 1.1 est la première mise à niveau majeure du système d’exploitation de la société. Il intègre Spaces, une solution de virtualisation et de gestion de niveau système d’exploitation permettant d’utiliser des appareils dans tous les aspects de la vie mobile sans compromettre le choix, la confidentialité ou la convivialité. Conçu spécifiquement pour l’entreprise, il héberge les applications personnelles et les applications d’entreprise. Silent Circle introduit également une capacité permettant aux administrateurs de services informatiques de verrouiller et d’effacer la solution « Spaces » gérée par l’entreprise si nécessaire, et annonce des partenariats MDM avec Citrix, Soti et Good pour frayer le chemin à son déploiement croissant au sein des entreprises à l’échelle mondiale.

Silent Suite est l’ensemble d’applications de base de Silent Circle qui permet une communication privée cryptée. Il assure une négociation et une gestion clés de point à point. Silent Suite définit la norme de confidentialité d’entreprise et est disponible sur PrivatOS, iOS et Android. Il inclut
Silent Phone qui permet aux utilisateurs de faire des appels vocaux et vidéo privés sur un service VoIP crypté de point à point; Silent Text, un service de textes cryptés illimités avec la capacité de transférer des fichiers. Comprend une fonctionnalité de gravure permettant de détruire automatiquement des messages sélectionnés ; Silent Contacts, un carnet d’adresses à cryptage automatique et pour finir Silent Meeting, un nouveau système de téléconférence sécurisé acceptant de multiples participants. D’après Silent Circle, ce système élimine la nécessité de mémoriser des codes d’accès et d’avoir à demander « Qui vient de nous rejoindre ? » grâce à une interface visuelle qui simplifie la programmation, l’invitation et le suivi des participants.

Accéder à votre compte Facebook sans mot de passe, facile !

Voilà qui va être apprécié chez les amateurs du réseau communautaire. Les employés de Facebook peuvent accéder à votre compte, sans utiliser votre mot de passe. Facebook explique que cela reste cependant très contrôlé !

On ne rigole pas, et on se dit que Facebook croit vraiment ce qu’il tente de raconter aux internautes. Accéder à votre compte Facebook est très simple pour un employé, il lui suffit de cliquer sur le logiciel local et le voilà dans votre espace, sans avoir à utiliser, ni même connaitre votre mot de passe. Facebook explique que cela reste cependant très contrôlé !

La découverte a été faite par un Paavo Olavi Siljamäki, un DJ producteur, en visite dans les locaux de Facebook. Il explique, sur son compte FB, avoir vu de ses petits yeux un employé de Facebook accéder à son compte, sans utiliser le moindre sésame. « Des gens sympas là-bas nous ont donné de bons conseils sur la façon d’utiliser au mieux Facebook. Puis on m’a demandé si j’étais d’accord pour regarder mon profil (…) Un ingénieur de Facebook peut alors se connecter directement sur mon compte, regarder tout mon contenu privé sans me demander mon mot de passe« .

Le plus fou est que Paavo a ensuite regardé, chez lui, son compte Facebook. Sa page ne lui a pas indiquer cette visite particulière.  « Nous avons des contrôles administratifs, techniques et physiques très rigoureux quant à l’accès aux informations de nos utilisateurs » indique Facebook à Venture Beat. Bref, Paavo a donné son accord, et l’employé est rentré !

 

Des milliers de sites Français touchés par du viagra aggressif

Plus de 4500 sites français, en .fr, touchés en février par une opération de piratage d’envergure. Le site ZATAZ.COM explique que ce piratage de masse visait à diffuser des liens et des pharmacies illicités dans les sites infiltrés.

Alors que nous aurions pu penser que les administrateurs et autres webmasters de sites Internet avaient compris la leçon après les piratages de dizaines de milliers de sites Français, en janvier 2015, la révélation de zataz.com montre une fois de plus que de trop nombreux gestionnaires de sites Internet se moquent de la sécurité pensant que cela ne leur arrivera jamais. Le webzine zataz explique que plus de 4.500 sites en .fr « et 50 fois plus dans le monde » ont été touchés par une infiltration de masse. Mission des pirates, cacher des liens et des pages renvoyant sur des pharmacies illicites.

Dans l’émission de ce 1er mars 2015, zatazweb.tv montre en image le cas de plusieurs mairies et offices de tourisme français noyés sous les fausses pages dédiées au viagra, cialis… « Nous aurions pu penser qu’après l’opération anti France de janvier 2015, grand nombre d’administrateurs de sites importants auraient compris l’importance des mises à jour. A première vue, c’est raté » confirme zataz. Inquiétant !

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Windows, moins dangereux qu’iOS et OS X d’Apple

Le National Vulnerability Database, qui recense les failles dans les logiciels et autres applications web indique que l’année 2014 aura été l’année des vulnérabilités pour iOS, OS X Apple et Linux. Windows se classe 4ème.

Voilà qui a fait pas mal parler chez les « trolleurs » en tout genre. Mais il faut bien l’admettre, la firme de Redmond a mis les bouchées double pour protéger son OS, Windows. Bilan, la National Vulnerability Database, qui recense les failles (19 par jour en 2014) a classé l’OS de Microsoft plus sécurisé qu’iOS, OS X Apple. Même Linux, classé 3ème, dans ce top 4, devance Microsoft du point de vu des failles découvertes l’année dernière. Les problèmes dans les systèmes d’exploitation (OS) ne représentent que 13% des failles recensées en 2014. 1.705 failles recensées. 182 failles de moins que l’année record, en 2010. Les navigateurs sont toujours montrés du doigt. Internet Explorer, en 2014, a souffert de 242 brèches dangereuses. Chrome (124) et Firefox (117) ont dépassé la centaine de failles. (gfi)

Il y a bien eu des tentatives de piratage de Gemalto

Gemalto a présenté ce mercredi 25 février les conclusions de ses investigations sur le possible piratage de clés d’encryptage de cartes SIM diffusé par un journal américain. Pour la firme, l‘analyse de la méthode décrite dans les documents et les tentatives d’intrusion sophistiquées détectées par Gemalto en 2010 et 2011 rendent cette opération probable. Les attaques (Phishing et tentative d’installation du cheval de Troie) n’auraient touché que des réseaux bureautiques, elles n’ont pas pu résulter en un vol massif de clés d’encryptage de cartes SIM. La technique utilisée étant d’intercepter les clés lors de l’échange entre l’opérateur télécom et ses fournisseurs, et Gemalto indique avoir largement déployé un système d’échange sécurisé avec ses clients, avant 2010. Les données éventuellement volées par cette méthode ne sont exploitables que dans les réseaux de deuxième génération (2G). Les réseaux 3G et 4G ne sont pas vulnérables à ce type d’attaque.

Suite à la publication de documents le 19 février 2015 dernier, Gemalto a mené une investigation approfondie sur la base de deux éléments : les documents censés émaner de la NSA et du GCHQ rendus publics par ce site, et les outils de surveillance interne, avec leurs registres de tentatives d’intrusion.

L’article de The Intercept suppose que les documents publiés sont réels et qu’ils décrivent précisément des événements qui se sont produits en 2010 et 2011. Notre publication ci-dessous n’a pas pour but de confirmer partiellement ou entièrement ni de fournir des éléments permettant de réfuter partiellement ou entièrement le contenu des documents publiés par ce site web. En tant qu’acteur de la sécurité numérique, Gemalto est régulièrement la cible d’attaques. Ces tentatives d’attaques sont plus ou moins sophistiquées et nous sommes habitués à y faire face. La plupart échouent mais quelques-unes parviennent parfois  à pénétrer la partie externe de notre réseau qui est architecturé pour être très sécurisé.

 

Si nous regardons en arrière, sur la période couverte par les documents de la NSA et le GCHQ, nous confirmons avoir fait face à plusieurs attaques. En 2010 et 2011 précisément, nous avons détecté deux attaques particulièrement sophistiquées qui pourraient être reliées à cette opération.

 

En juin 2010, nous avons remarqué une activité suspecte sur l’un de nos sites français où un tiers a essayé d’espionner le réseau que nous appelons « office », c’est-à-dire le réseau de communication des employés entre eux et avec le monde extérieur. Des mesures ont été prises immédiatement pour éradiquer la menace.
En juillet 2010, notre équipe de sécurité a détecté un second incident. Il s’agissait de faux courriels envoyés à l’un de nos clients opérateur mobile en usurpant des adresses mail authentiques de Gemalto. Ces faux emails contenaient un fichier attaché qui permettaient le téléchargement de code malveillant. Nous avons immédiatement informé le client concerné et signalé l’incident aux autorités compétentes, en leur communiquant l’incident lui-même et le type de programme malveillant identifié.

 

Au cours de la même période, nous avons également détecté plusieurs tentatives d’accès aux ordinateurs de collaborateurs de Gemalto ayant des contacts réguliers avec des clients. A l’époque, nous n’avons pas pu identifier les auteurs de ces attaques mais maintenant nous pensons qu’elles pourraient être liées à l’opération du GCHQ et de la NSA.

 

Les intrusions n’ont affecté que des parties externes des réseaux de Gemalto, c’est-à-dire les réseaux bureautiques qui sont en contact avec le monde extérieur. Les clés de cryptage et plus généralement les données client ne sont pas stockées sur ces réseaux. Il faut imaginer l’architecture de notre réseau un peu comme le croisement entre un oignon et une orange. Il est composé de couches multiples et de nombreux quartiers qui permettent de cloisonner et d’isoler les données.

 

Babar n’est peut-être pas un code malveillant Français

Les experts du G DATA SecurityLabs ont analysé le code malveillant mentionné par les documents du CSEC, communiqués par Edward Snowden. Avec l’analyse de Babar, les experts du G DATA SecurityLabs confirment les informations dévoilées par les documents d’Edward Snowden sur l’existence d’un énième outil d’espionnage étatique. Mais l’origine française, avancée par le Communication Security Establishment Canada (CSEC) dans les documents dévoilés, ne peut toutefois pas être confirmée.

Environ un an après que l’opération SNOWGLOBE ait été publiquement mentionnée pour la première fois par le journal Le Monde, des experts en sécurité ont mis la main sur des échantillons de codes malveillants qui correspondent aux descriptions faites par le Communication Security Establishment Canada (CSEC).

Analyse détaillée de Babar

Le G DATA SecurityLabs publie la première analyse du code nommé Babar. Après les premières révélations sur EvilBunny, Babar est maintenant le second composant identifié en relation avec l‘opération SNOWGLOBE, provenant vraisemblablement des mêmes développeurs. Les fonctionnalités de Babar vont de l’enregistrement de frappes claviers, du presse papiers jusqu’aux conversations audio.

Des documents de Snowden comme base de travail

La révélation de l’existence d’un autre spyware étatique est faite en mars 2014, lorsque Le Monde publie des informations secrètes datant de 2011. Mais ces informations ne révèlent qu’une petite partie de l’histoire. En janvier 2015, le journal allemand Der Spiegel publie une autre série de documents qui donne plus d’informations sur ce que le Communication Security Establishment Canada (CSEC) a identifié: l‘opération Snowglobe. Découverte en 2009, cette campagne repose sur trois «implants» différents, deux nommés „Snowball“ et un plus sophistiqué, découverts mi-2010 et prénommé „Snowman“. Selon la diapositive 22, « le CSEC évalue, avec certitude modérée, Snowglobe comme un CNO [Opération Réseau Cyber] parrainé par un État, et dirigé par une agence de renseignement française.« 

Plusieurs codes malveillants en jeu

Avec l’analyse de Babar et d’EvilBunny, les experts du G DATA SecurityLabs ont trouvé des échantillons correspondants aux descriptions du CSEC. EvilBunny et Babar correspondent à deux des trois implants mentionnés. Le nombre de similitudes entre EvilBunny et Babar montre que ces deux codes sont issus des mêmes développeurs. De plus, les analyses laissent penser que les échantillons sont des versions plus récentes que celle décrite par le CSEC.

Origine non confirmée

Mais les experts ne peuvent pas confirmer l’information concernant l’origine des codes malveillants. Les informations du CSEC sont en partie confirmées dans les analyses du code, mais aucune preuve formelle n’a été trouvée. Même si un grand nombre de questions restent sans réponse, ces analyses marquent un pas important dans la validation des diapositives dévoilées.

Cyber-sécurité : éviter la menace interne en surveillant les portes du royaume

Les récentes cyberattaques de grande envergure telles que le récent « cyber hold-up » via le malware Carbanak à l’encontre des établissements bancaires ou encore celle qui a permis la révélation de la fraude fiscale HSBC par son ex-informaticien Hervé Falciani, rappellent que les menaces internes sont de plus en plus présentes. Les hackers ne cessent d’affiner leurs techniques de piratage pour garder une longueur d’avance sur les mesures mises en place par les organisations. Leur atout majeur : le manque manifeste de vigilance autour des pratiques en interne de la plupart des organisations. La tâche des hackers s’en trouve donc simplifiée, puisque des techniques simples et classiques pour infiltrer les comptes à hauts pouvoirs de l’entreprise suffisent à bouleverser toute une structure.

Aujourd’hui, les pirates s’infiltrent insidieusement dans les systèmes et s’y installent aussi longtemps que nécessaire pour récolter les données qu’ils convoitent. Les techniques varient et si elles se renouvellent, les vieux schémas restent de mise. Dans le cas de HSBC par exemple, très semblable à l’affaire Snowden, la révélation des Swissleaks a été perpétrée par un ex-informaticien de la banque hongkongaise ayant eu accès aux données des clients en situation de fraude fiscale. Au-delà des clauses de confidentialité auxquelles sont soumis les employés d’une entreprise, ce cas de figure rappelle la nécessité de surveiller les accès des employés aux données de l’entreprise, et notamment à celles qui ne dépendent pas de leur champ d’intervention. Il en est de même pour tout individu extérieur à l’organisation.

De plus, une surveillance accrue de l’activité en interne peut permettre de détecter des tentatives d’intrusion en cours. En effet, l’attaquant motivé trouvera coûte que coûte un moyen de s’infiltrer dans le système et un minimum d’attention permet parfois aux employés d’identifier ces tentatives qui ne sont pas toujours discrètes. La récente cyberattaque relative au malware Carbanak confirme que les hackers développent des méthodes de plus en plus sophistiquées pour rendre leurs faux emails aussi crédibles que possibles. Dans le cas de Carbanak, les attaquants ont pu copier un ver informatique inséré dans la pièce jointe de mails personnalisés et se frayer un chemin jusqu’aux caméras de sécurité des banques visées. Ils ont ainsi pu visionner les vidéos et copier l’ensemble des démarches des employés pour accéder aux comptes des clients.

La sensibilisation des équipes internes permet d’éviter ce type de situations comme cela a été récemment le cas pour Le Monde où les employés ont détecté plusieurs tentatives d’intrusion conduites via des techniques de phishing, de mails de spams et de dénis de services ; leur mobilisation combinée à un système de sécurité efficace ont contribué à détecter les signes précurseurs d’une attaque et à stopper les hackers avant qu’il ne soit trop tard. Car une fois à l’intérieur du système, les hackers se concentrent sur le détournement et l’exploitation des comptes utilisateurs. Ils se tournent notamment vers les comptes administrateurs détenant des accès privilégiés aux données critiques, qui sont en général encore moins bien surveillés que les comptes des employés, constituant ainsi une zone d’ombre privilégiée par les hackers pour agir sur le long terme en toute discrétion. Ils peuvent ainsi se déplacer à travers le réseau, accéder aux systèmes critiques et exfiltrer les données préalablement volées.

Aujourd’hui, les employés tendent à devenir un point d’entrée incontournable pour les attaques ciblées, il est donc indispensable que les organisations tiennent compte de la menace interne et surveillent à la fois les points d’entrées sensibles, respectent les bonnes pratiques et restent en alerte face aux signaux précurseurs d’attaques. Quel que soit l’objectif final d’une cyberattaque, les chemins empruntés sont souvent les mêmes, sachant que les hackers visent la plupart du temps la voie royale que sont les comptes à privilèges pour parvenir à leurs fins. (Par Olivier Mélis, Country Manager France chez CyberArk pour DataSecurityBreach.fr)

Les techniques de persuasion utilisées par les cybercriminels

92 % des employés français, 80 % à travers le monde, se sont déjà fait piéger par des menaces informatiques et notamment par des tentatives d’hameçonnage. DataSecurityBreach.fr vous alerte très souvent sur les techniques de persuasion utilisées par les pirates informatiques. Intel Security vient de diffuser un rapport sur les méthodes de substitution des données sensibles utilisées par les cybercriminels sont de plus en plus proches de celles utilisées dans le monde réel et notamment des techniques de vente et d’escroquerie. Prenez garde à votre sécurité en ligne !

« Piratage de l’OS humain », le nouveau rapport d’Intel Security, élaboré avec le soutien du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol, présente les techniques utilisées dans les récentes cyberattaques, ainsi que les méthodes de manipulations des hackers pour rendre les collaborateurs d’entreprises complices/acteurs d’actes de cybercriminalité.

Publié quelques jours après la révélation d’une cyberattaque qui a touché plus de 100 banques à travers le monde et causé aux alentours de 900 millions d’euros de dégâts, ce rapport démontre toute l’importance d’une prise de conscience collective et souligne la nécessité d’éduquer les collaborateurs aux méthodes de persuasion appliqués par les hackers dans le monde numérique. Dans l’exemple cité, les attaques de phishing ciblées ont permis l’ouverture de brèches au sein de ces réseaux bancaires, démontrant ainsi la faiblesse intrinsèque du « pare-feu humain ». A titre de comparaison, l’étude Threat Report d’Intel Security a permis, en septembre dernier, de révéler que 92 % des employés français n’étaient pas en mesure d’identifier un courriel de phishing sur sept.

« L’analyse de nombreux cas d’usurpation de données nous montre qu’aujourd’hui, le facteur humain est le plus souvent la clé qui permet aux hackers d’agir. En les manipulant, ils les incitent à prendre des mesures qui facilitent l’infection des systèmes par des logiciels malveillants », commente Raj Samani, Directeur Technique EMEA d’Intel Security et conseiller auprès du Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol.

« Aujourd’hui, les cybercriminels n’ont pas nécessairement besoin de savoir-faire technique pour atteindre leurs objectifs. Certains logiciels malveillants peuvent infecter les ordinateurs en y accédant directement par emails. Ces attaques ciblées manipulent les victimes et les incitent à ouvrir des pièces jointes, prétendument légitimes, ou à cliquer sur un lien qui semble provenir d’une source sûre », indique Paul Gillen, directeur des opérations du Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité.

Sur l’année 2014, il a été répertorié une augmentation spectaculaire du nombre d’URL malveillantes soit plus de 30 millions de liens suspects. Cette augmentation peut être attribuée à la fois à une forte hausse du nombre de liens de phishing ainsi qu’à une utilisation plus commune des URL courts qui cachent, souvent, des sites Web malveillants. Cette tendance est d’autant plus inquiétante que 18 % des utilisateurs visés par un email de phishing cliquent sur ce lien malveillant et deviennent ainsi victimes de la cybercriminalité.

Le rapport pointe du doigt le fait que deux tiers des emails mondiaux sont des spams qui visent à soutirer des informations et de l’argent à leurs destinataires. Face à ce constat, il est d’autant plus important que les consommateurs et les collaborateurs d’entreprises soient informés des techniques de phishing et d’escroquerie couramment utilisées dans le monde numérique.

« Aujourd’hui, les cybercriminels sont devenus de très bons psychologues, capables de jouer sur le subconscient des employés en s’appuyant notamment sur un grand nombre de tactiques de « vente » souvent utilisées dans la vie quotidienne. Pour garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et réduire le risque d’être l’une des victimes de la cybercriminalité, les entreprises doivent non seulement optimiser leurs processus et compter sur la technologie mais aussi former leurs personnels pour pallier à la brèche dans ce qu’on nomme ‘l’OS humain’ », conclut Raj Samani.

Il n’a jamais été plus important de former les individus à la sécurité et à la politique de leur entreprise en matière de protection des données. Paradoxalement, une étude récente publiée par Enterprise Management Associates1 a révélé que seulement 56 % des employés avaient suivi une formation à la politique de sécurité de l’entreprise.

Les six leviers d’influence des cybercriminels dans le monde numérique

1. Réciprocité des échanges : Les gens ont tendance à se sentir obligés de répondre une fois qu’ils reçoivent quelque chose.

2. Rareté de l’offre : Les individus sont motivés par l’obtention de ce qu’ils croient être une ressource rare ou une offre limitée dans le temps et peuvent ainsi s’exposer plus facilement au cybercrime. Par exemple, un faux courriel envoyé par une banque demandant à l’utilisateur d’accepter une demande suspecte afin d’éviter la désactivation de son compte dans les 24 heures peut avoir tendance à inciter au clic.

3. Cohérence des engagements : Une fois engagée dans une démarche, la victime choisit très souvent de tenir ses promesses pour rester cohérente et éviter de paraître peu voire non fiable. Par exemple, un pirate peut se présenter en tant qu’un membre de l’équipe SI de l’entreprise et, après avoir fait en sorte qu’un employé s’engager à respecter tous les processus de sécurité, lui demander d’effectuer une tâche suspecte sur son poste, qui semblerait être conforme aux exigences de sécurité.

4. Appréciation et amitié : Les tentatives d’hameçonnage sont plus productives lorsque le cybercriminel réussit à gagner la confiance de la victime. Pour endormir la méfiance, un pirate pourrait notamment essayer d’entrer en contact, soit par téléphone soit en ligne, et « charmer » au préalable sa victime potentielle.

5. Respect de l’autorité : Les gens ont tendance à se conformer à une figure d’autorité. Les directives dans un mail prétendument envoyé de la part d’un PDG de l’entreprise sont plus susceptibles d’être suivies par un employé.

6. L’effet de masse : Les gens ont tendance à se conformer à la majorité. Par exemple, si un courriel de phishing est prétendument envoyé à un groupe de collègues, plutôt qu’à un seul destinataire, la victime potentielle de l’attaque se sent davantage rassurée et est plus susceptible de croire que le mail provient d’une source sûre.

1 Source : Enterprise Management Associates

Sortie du logiciel Multi Virus Cleaner 2015

Les nordistes de chez AxBx proposent un outil gratuit de désinfection contre les principaux virus, vers et spyware.

La société AxBx, basée dans le Nord de la France (Villeneuve d’Ascq) annonce la sortie la version 2015 de son logiciel Multi Virus Cleaner. Multi Virus Cleaner 2015 est un outil de désinfection gratuit qui détecte et supprime les principaux virus, vers, chevaux de Troie, spyware et grayware. Depuis plus de 10 ans, Multi Virus Cleaner est un outil de référence pour désinfecter un ordinateur contaminé. Multi Virus Cleaner a été primé par plusieurs laboratoires. Nos tests, chez Data Security Breach lui a donné un taux de réussite de 98%. (Test via 50 codes malveillants, ndlr).

Bon nombre de malware actuels savent désactiver les principaux logiciels antivirus ou rendre leur mise à jour impossible. Dès lors, la désinfection avec l’antivirus est impossible. Multi Virus Cleaner se présente sous la forme d’un scanner léger, simple d’emploi et ultra rapide. Multi Virus Cleaner peut être facilement transféré sur une clé USB pour désinfecter un poste de travail. Régulièrement mis à jour, Multi Virus Cleaner 2015 détecte plus de 1,35 millions de variantes de malwares en circulation.

Multi Virus Cleaner dispose d’une fonction d’analyse mémoire et d’une fonction d’analyse approfondie des fichiers pour neutraliser les virus les plus virulents. Multi Virus Cleaner détecte également les principaux spyware et composants espions du navigateur (bho/Toolbar) ainsi que les grayware (programmes non sollicités).