Tous les articles par Damien Bancal

Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles. Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe. Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Une fausse mise à jour s’affiche sur Electrum Bitcoin, des centaines de milliers d’euros volés ?

Une faille a permis à des pirates informatiques d’afficher une fausse mise à jour pour les utilisateurs d’Electrum Bitcoin.

Une faille sur le site d’Electrum, un espace dédié à la cryptomonnaie Bictoin, a permis l’affichage de fausses mises à jour dans les écrans des utilisateurs. Les pirates ont eu pour mission d’inciter les « clients » à se connecter à l’un des 33 faux serveurs Electrum ouverts pour l’occasion.

Bilan de cette attaque, la possibilité de voler plusieurs centaines de milliers d’euros.

Une page Github revient sur cette infiltration sournoise. « Une attaque contre des utilisateurs dans laquelle les serveurs soulèvent des exceptions lorsqu’un client diffuse une transaction ; dans ce cas, une fenêtre s’affiche« .

 

Le pirate a créé de nombreux serveurs afin d’augmenter ses chances de connexion. Les messages d’erreur tentent d’amener l’utilisateur à télécharger et à installer des logiciels malveillants. Déguisés en versions de mises à jour d’Electum. Une fois le logiciel malveillant installé, les utilisateurs étaient invités à entrer les codes d’authentification 2FA. Les pirates ont pu transférer des fonds dans leurs propres portefeuilles.

L’Electrum, un alliage naturel d’or et d’argent, utilise des serveurs distants qui se chargent des transactions Bitcoin. Electrum permet, par exemple, de récupérer son portefeuille BTC via une phrase secrète.

Failles et bugs corrigés dans Symfony 3.4.20

Le framework Symfony a sorti une nouvelle version. Elle corrige 14 failles de sécurité et autres bugs.

Le framework Symfony est un environnement informatique qui a fait ses preuves. Un bel outil robuste, proposant des fonctionnalités de cybersécurité. Authentification, gestion des sessions, … Symfony permet d’assurer la sécurité à la condition d’être prise au sérieuse. C’est d’ailleurs pour cela qu’une mise à jour, la 3.4.20, a été diffusée, début décembre 2018. 12 bugs et 2 problèmes sérieux de sécurité ont été corrigés.

La première faille de sécurité concerne [CVE-2018-19790] une vulnérabilité de redirection lors de l’utilisation des formulaires de connexion. Il était possible de rediriger l’utilisateur vers n’importe quel domaine après la connexion. La seconde faille corrigée [CVE-2018-19789] permettait de connaitre le chemin complet des fichiers téléchargés. En manipulant certaines commandes, cela pouvait lancer une exécution de code à distance.

Se protéger… avant le drame

Une protection, nous le savons, ne sera jamais infaillible. Il y aura toujours ce petit « truc » qui perturbera. Ce bug oublié, cette faille laissée de côté pour « plus tard ». Il existe pourtant quelques bases simples. Pour symfony, comme pour l’ensemble de vos productions web, assurez que vos mots de passe soient chiffrés. Dans ce cas, nous parlons de hashage. Des mots de passe hashés dans la base de données. Pour cela, utilisez bcrypt, par exemple. Mais, par pitié, par du MD5. Aujourd’hui, trop facilement maltraité par les centaines de bases de données regroupant des hashs de mot de passe. Pensez aussi au https. Cela évitera de jouer, entre autres, avec les cookies. le « secure flag » n’est pas à prendre à la légère. un firewall digne de ce nom doit renforce votre politique de sécurité. un WAF (Web Application Firewall). Dans tous les cas, un budget sécurité n’est plus une option.

Fuite de données pour Nokia

Le constructeur Nokia a mis en péril sa sécurité interne et diffusant, sans le savoir, des données extrêmement sensibles sur Internet !

Imaginez, vous avez une entreprise de taille internationale et vous laissez fuiter vos informations les plus sensibles. Dans le lot des données perdues des mots de passe d’utilisateurs et d’administrateurs, un mot de passe Weave, une clé de chiffrement k8s, une clé privée d’utilisateur Gluster, des clés privées SSH et RSA, une clé de cluster et des clés secrètes AWS S3 … Bref, autant dire qu’il n’est pas utile de faire parti du bureau 39 de la Corée du Nord ou de la NSA pour se servir.

Les informations ont été découvertes par le directeur de l’équipe de recherche d’une société de cyber sécurité, hacken Ecosystem. Avec Shodan, le moteur de recherche dédié à la cybersécurité, la fuite est apparue. Plusieurs bases de données internes, des mots de passe et des clés d’accès secrètes aux systèmes internes de Nokia.

Découverte le 13 décembre 2018, personne ne sait depuis quand elles fuitaient. Nokia n’a jamais répondu au mail d’alerte. Il aura fallu attendre plusieurs jours et un message twitter pour la mise hors ligne.

L’équipe de sécurité de Nokia a reconnu la fuite. Elle a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un « environnement de test« . Le chercheur indique avoir un doute sur cet environnement de test. « Ce serveur AWS créé il y a quelque temps par l’un de nos développeurs à des fins de test. Nous pouvons confirmer que le serveur ne contient aucune information sensible. Cela dit, nous utiliserons cet épisode pour notre propre formation de sensibilisation des employés de Nokia R&D ».

Un Français invente un anti piratage de l’électronique d’une voiture

Un garagiste du Maine-et-Loire a trouvé une solution ingénieuse pour bloquer les tentatives de piratage de l’électronique d’une voiture.

Landry Bourrieau, le patron du garage VL Auto basé à la Romagne dans le Maine-et-Loire a-t-il découvert le système ultime anti piratage de l’électronique d’une voiture ? Peut-être pas, mais chose est certaine, son idée retardera un maximum les voleurs de voitures. Un détail que ces derniers ne vont pas apprécier, leur mission étant d’être rapide.

VL Auto a inventé une solution qui coûte moins de 60€. L’idée, bloquer la prise l’OBD ou OBD2 en inversant les files électriques. Le matériel permettant le piratage de la voiture ne peut plus fonctionner sans posséder la bonne connexion. Bilan, le voleur doit posséder la panoplie complète d’adaptateurs et tous les essayer. Il peut aussi inverser les fils électriques, mais ici aussi, il faut tout démonter. Bref, pas rapide. Malin, le système continue d’être alimenté électriquement, permettant de perturber, encore plus, le malveillant et son matériel.

De quoi donner du fil à retordre aux pirates et voleurs de véhicules. De quoi aussi et surtout ressortir, pour les concepteurs et les bibliothécaires CAO les planches à dessin.

Espionnage via l’autoradio

Et les problèmes de sécurité informatique ne cessent de toucher les voitures et autres objets connectés. Par exemple, fin d’année 2018, près de 90 000 conducteurs américains découvraient qu’ils avaient été mis sur écoute durant 3 mois.

Le constructeur automobile expliquait alors une « étude » pour mieux cibler les consommateurs clients et leur fournir des publicités ciblées. Bref, vendre des biens de consommation à partir des stations, musiques et publicités écoutées.

Un espionnage via l’autoradio ? Un ciblage à quatre roues parmi tant d’autres !

Il y a quelques semaines, le moteur de recherche Français Qwant s’inquiétait de l’accord signé entre le constructeur automobile Renault et le moteur de recherche américain Google. L’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi signe avec le diable ? Qwant, concurrent de Google, n’a pas apprécié que le constructeur automobile fournisse, dès 2021, les applications Google dans ses véhicules.

Ce que fait déjà Hyundai, par exemple, avec Androïd Connect. Pour rappel, il est obligatoire de connecter son téléphone à la voiture … et donc vos données.

Chez General Motors, la réflexion aura été plus personnelle. Les propriétaires (un peu moins de 90 000 conducteurs) surveillés durant 3 mois via leur autoradio. Un autoradio connecté via le Wi-Fi des autos. Le constructeur américain a reconnu les faits après la révélation du Detroit Free Press. GM a avoué collecter des données afin de les utiliser “manière intelligente“.

Tendances cyber sécurité 2019 : des menaces de plus en plus complexes et difficiles à contrer

Avec l’explosion de l’IoT, des réseaux sociaux, du Cloud et les smartphones, de nouveaux vecteurs d’attaques apparaissent. Les cyberattaques se renforcent et des menaces de plus en plus complexes sont à prévoir pour l’année à venir.  Naaman Hart, Manager Services Security Engineer chez Digital Guardian fait le point pour DATASECURITYBREACH.fr sur l’année écoulée pour anticiper les évolutions à venir.

Windows 7 continuera de poser problème. Lorsque Microsoft a lancé Windows 10, l’éditeur l’a distribué gratuitement à travers le monde essentiellement afin de perturber le nombre important de machines qui fonctionnaient encore sous Windows XP – dont beaucoup étaient connues pour faire partie des plus grands botnets au niveau mondial. Difficile de comprendre que Microsoft ait prolongé le support des mises à jour de sécurité pour Windows 7 jusqu’en janvier 2023, alors que ce dernier devait être abandonné.

Cela retarde davantage la migration des entreprises, et ce malgré la pression exercée pour les inviter à passer à des systèmes d’exploitation plus récents et moins vulnérables. C’est à se demander ce qui a été appris des problèmes causés par les machines tournant sous Windows XP. Windows XP avait 14 ans lorsque Microsoft a lancé Windows 10. En étendant la commercialisation d’un produit lancé en juillet 2009 au-delà de son 13e anniversaire Microsoft a donné le ton.

Alors que les entreprises ont encore à subir les effets de la maintenance de Windows 7 pour les 5 années à venir elles peuvent s’attendre à avoir également à se défendre contre les réseaux de botnets constitués de cet OS. Si les entreprises tardent à faire les investissement IT nécessaires, elles risquent de se retrouver face à des attaques internes et externes rendues viables par le même système d’exploitation auquel elles sont si étroitement accrochées.

Le « whaling » : une technique efficace et lucrative

La compromission des emails professionnels va se poursuivre. Généralement, les entreprises s’évertuent à mettre en place des formations afin de sensibiliser leurs employés au danger des courriels et liens suspects mais combien d’entre elles forment leur personnel à refuser l’ordre d’un cadre supérieur ? La technique de phishing appelée «Whaling » consiste à compromettre l’adresse email d’un dirigeant de l’entreprise et à l’utiliser afin de demander aux collaborateurs d’effectuer des paiements sur les comptes bancaires frauduleux. Comme ces attaques sont généralement efficaces et lucratives, elles continueront d’attirer davantage de groupes cybercriminels désireux de s’y essayer.

« Il est donc indispensable que des règles de sécurité soient intégrées au quotidien dans l’entreprise. En effet, les outils de sécurité informatique ne sont pas infaillibles face au comportement humain et les personnes malveillantes s’appuient sur la confiance que les employés portent à leurs supérieurs et la crainte d’être sanctionnés s’ils n’agissent pas de la manière attendue par ces derniers. Former et sensibiliser le personnel à exiger la validation d’une tierce partie pour toute transaction financière ou introduire des procédures de paiement nécessitant plusieurs personnes indépendantes peuvent être de bonnes façons de renforcer la sécurité. », déclare Naaman Hart, Managed Services Security Engineer chez Digital Guardian.

La protection des données encore une fois au centre de la stratégie de sécurité en 2019

Nous allons voir une demande croissante de solutions pérennes de gestion d’incidents centrées sur les données tout au long du cycle de vie de ces dernières. Alors que le volume de données ne cesse d’augmenter et que les cybermenaces et systèmes informatiques deviennent de plus en plus complexes à contrer, les entreprises cherchent une solution offrant une bonne visibilité des mouvements de leurs données qu’elles soient dans le cloud, sur un terminal ou sur le réseau. Afin de se conformer aux réglementations sur la protection des données, les organisations devront prouver que les données qu’elles détiennent sont correctement protégées et qu’en cas d’incident, elles disposent d’une procédure et d’une politique de réponse solides pour atténuer le risque de perte de données.

Cloud computing, : vers des services de sécurité gérés

Dans un contexte de menaces de plus en plus complexes et une pénurie persistante de compétences, la technologie cloud computing offre un véritable confort et 2019 verra une augmentation des demandes pour bénéficier de services de sécurité gérés. Les solutions gagnantes seront celles qui profiteront de la puissance de l’Intelligence Artificielle et du machine learning, pour aider à identifier et faire face aux menaces cachées au sein des données produites par les organisations.

Vers une consolidation du marché en 2019

Le marché de la cybersécurité est actuellement très fragmenté ce qui conduira nécessairement à une consolidation du marché au sein de l’écosystème des fournisseurs, ainsi qu’au niveau des portefeuilles proposés par les partenaires channel. Pour ces derniers d’ailleurs, il ne s’agit plus seulement de disposer de l’expertise et du talent pour chacun de leurs fournisseurs, mais d’être en mesure de déployer des efforts plus larges en matière de planification, de ventes et de marketing. En l’état actuel, compte tenu des efforts et investissements nécessaires pour bien faire les choses, ce business model n’est pas durable. Nous le constatons également chez les fournisseurs, qui sont de plus en plus nombreux à adopter une approche de type plateforme. Le résultat est que les partenaires channel réduiront le nombre de fournisseurs de leurs portefeuilles, ce qui aura pour conséquence de contribuer à combler la pénurie d’experts en cybersécurité, à réduire les frais généraux des entreprises pour, au final, les aider à être plus rentables.

La langue s’enrichit : Le meilleur et le pire de l’internet

Dans les entreprises, le développement des techniques du numérique et de l’internet transforme en profondeur la gestion des ressources humaines et celle des relations avec la clientèle. On parle de système d’engagement (system of engagement) pour désigner l’ensemble des services qu’une organisation met en ligne pour renforcer ses liens avec ses clients, ses partenaires extérieurs ou impliquer ses employés et créer des relations entre eux.

Pour les entreprises, la visibilité sur la toile est un tel enjeu – en termes de revenus publicitaires principalement – que les référenceurs développent toutes sortes de stratégies d’optimisation qui vont jusqu’à leurrer les moteurs de recherche qui classent les annonces en fonction du nombre de liens pointant vers elles. Certaines techniques abusives consistent par exemple à remplir une page de mots-clés en surnombre (pour attirer les utilisateurs de moteurs qui font une recherche sur ces mots) ou à créer des dizaines de sites qui pointent les uns vers les autres pour améliorer leur classement dans les moteurs de recherche. Contrairement à ce que laisse entendre son équivalent anglais spamdexing, le référencement abusif ne repose pas sur l’envoi de messages publicitaires en nombre à des destinataires au risque de les importuner (arrosage, en anglais spamming) mais cherche à leurrer pour obtenir un meilleur référencement des pages ou des sites.

Le masquage (en anglais cloaking qui signifie « dissimulation ») est une des techniques de « référencement abusif » sur la toile.

Utilisons nos neurones pour comprendre les machines qui imitent nos neurones…

Qu’elle suscite la crainte ou l’admiration, l’« intelligence artificielle » s’est invitée en quelques années dans notre quotidien : des robots « intelligents » s’adaptent à l’environnement et sont capables de résoudre des problèmes, de prendre des décisions, d’interpréter des signaux…

Le terme intelligence artificielle s’est imposé en français, souvent abrégé par le sigle IA (AI en anglais, pour artificial intelligence) et a entraîné avec lui la création d’une famille de termes : neurone artificiel ou neurone formel, réseau de neurones artificiels.

Pour désigner un logiciel spécialisé dans le dialogue en langage naturel avec un humain, on aura recours en français au terme dialogueur ou agent de dialogue, plutôt qu’au terme anglais chatbot, et en évitant « agent conversationnel » calque de l’anglais conversational agent.

En termes familiers on dit que « les robots apprennent », c’est-à-dire que les algorithmes sont programmés pour modifier leurs réponses futures en fonction de leur expérience passée.

On distingue différents types d’apprentissage : l’apprentissage automatique ou apprentissage machine. Un exemple simple d’apprentissage automatique est celui de la classification : étiqueter chaque donnée en l’associant à une classe. L’apprentissage supervisé (supervised learning) recourt le plus souvent aux réseaux de neurones artificiels et est utilisé pour la reconnaissance d’images et la traduction automatique. L’apprentissage non supervisé (data clustering) est utilisé pour l’identification de comportements et la recommandation d’achats.

Lorsque le réseau de neurones artificiels est composé de couches de plus en plus complexes, on parle d’apprentissage profond (deep learning). Enfin l’apprentissage par renforcement est un apprentissage automatique capable d’améliorer ses performances jusqu’à ce qu’il atteigne un objectif préalablement fixé.

Ces termes ont été publiés au Journal officiel le 7 décembre 2018.

1 consommateur 3 aurait vu ses données confidentielles compromises

Selon un communiqué de presse envoyé à toutes les rédactions françaises, 1 consommateur sur 3 aurait ses données confidentielles compromises. Les fêtes de fin d’année, avec les cadeaux de Noël, le Nouvel An, puis les soldes de janvier sont une période de consommation importante, notamment en ligne. Mais pour les cybercriminels qui ciblent les informations bancaires des clients ou leurs comptes en ligne, ces périodes de fêtes peuvent aussi être très fructueuses. Le rapport de Kaspersky Lab intitulé « From festive fun to password panic: Managing money online this Christmas » fait le point sur les risques.

Selon les chiffres de Kaspersky, ils sont à prendre avec des pincettes car ils ne concernent que leurs clients et une petite partie de possibles fuites d’informations, Noël 2018 aurait été particulièrement intéressant pour les pirates comme le montre le graphisme qu’ils ont diffusé dans leur communiqué de presse [voir ci-dessous].

Le large éventail de méthodes de paiement numériques donne aux clients la liberté de choisir leur mode d’achat préféré pour les biens ou services. Les méthodes les plus populaires sont toujours les cartes de débit et de crédit, les virements directs à partir de comptes bancaires et les portefeuilles électroniques, par ex. PayPal. Cependant, d’autres méthodes de paiement gagnent en popularité. Les achats fréquents permettent aux utilisateurs de collecter des points via des programmes de fidélité et de les utiliser lors de la visite à un détaillant pour en acheter davantage. Et grâce aux smartphones et aux smartwatches, les consommateurs n’ont même plus besoin de transporter leur portefeuille, leur argent ou même de cartes en plastique. Cela a contribué à accroître la popularité des paiements sans contact sur les appareils, tels que PayPass et ApplePay, avec un tiers des acheteurs (31%) les utilisant régulièrement. (Le rapport)

 

Etude de cas CD&B : Sécuriser les fichiers grâce à un audit

Les serveurs de fichiers sont connus pour être la principale cible pour les attaques (Verizon, Data Breach Investigations Report 2017). Afin de pouvoir garder leurs fichiers sécurisés, et ne permettre que l’accès à ceux qui en ont besoin, les organisations ont besoin d’une visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès et quelles actions sont effectuées sur les fichiers.

Cet audit de fichiers permet aux entreprises de sécuriser leurs données sensibles. Lorsqu’un bon audit de fichier est en place, il peut aider à identifier une violation de données ainsi qu’à en arrêter une. Fonctionnalités d’un audit de fichiers. La société IS Decisions propose d’examiner les fonctionnalités qui devraient faire partie de l’audit des fichiers. Des fonctionnalités qui peuvent s’appliquer à la fois aux outils Windows natifs et aux solutions tierces. Nous y retrouvons, l’Enregistrement qui correspond à tous les accès et modifications aux fichiers et dossiers, y compris les données et les autorisations, doivent être enregistrés. La Visibilité : toutes les données du journal d’audit doivent être facilement accessibles pour être consultées, filtrées, recherchées, etc. Les Alertes : les notifications doivent être envoyées en fonction des critères correspondants aux actions jugées suspectes. Et les Rapports. Une option un peu compliqué, mais même les outils natifs ont la possibilité d’exporter les données du journal. Donc, même si ce n’est pas joli, la capacité de générer des «rapports» partageables devrait faire partie de l’audit des fichiers. Pour en savoir plus sur la sécurisation des fichiers via un audit approprié, c’est à lire ici.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.