Tous les articles par Damien Bancal

Des données d’employés Total diffusées sur la toile

Des pirates informatiques, sous la signature du groupe d’Hacktivistes Anonymous, ont diffusé ce qui semble être des données d’employés du groupe pétrolier Total. Cette diffusion fait parti d’une opération d’envergure mondiale de piratages de sites de sociétés pétroliéres et de gouvernement. une action baptisée Op Pétrol.

Les pirates expliquent agir pour manifester la hausse de l’essence. Certains groupes mettent en avant des motifs plus « politique » et « religieux » reprochant à L’Arabie Saoudite de vendre son pétrole en dollars.

Les données des présumés employés de Total, que DataSecurityBreach.fr a pu consulter, comprennent emails et mots de passe non chiffrés. A noter que zataz.com revient sur cette opération d’envergure d’Anonymous qui aurait fait plusieurs milliers de victimes numériques (entreprises et particuliers).

Les Chefs d’Etat du G8 signent une Charte pour l’Ouverture des Données Publiques

Le Président de la République, François Hollande, et les Chefs d’Etat du G8 réunis les 17 et 18 juin 2013 au Sommet de Lough Erne, en Irelande du Nord, ont signé aujourd’hui une Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques. Cette Charte Open Data du G8 marque l’ambition collective des Etats Membres de promouvoir une gouvernance plus ouverte et plus transparente : en établissant un principe d’ouverture par défaut des données publiques, en affirmant le principe de gratuité de leur réutilisation et en privilégiant les formats ouverts et non-propriétaires, elle encourage l’accès de tous à l’information et promeut l’innovation entrepreneuriale, citoyenne et sociale.

Chaque Etat membre du G8 développera un plan d’action d’ici fin 2013, visant à respecter les principes de la Charte en mettant en oeuvre les meilleures pratiques et les engagements collectifs détaillés dans son annexe technique d’ici fin 2015. La France a par ailleurs contribué à dresser la cartographie des métadonnées du G8, consultable sur GitHub. Elle présente un index collectif des métadonnées des plateformes Open Data de chaque Etat Membre du G8, ainsi qu’une cartographie analytique de ces métadonnées.

Le Communiqué des Chefs d’Etat (paragraphes 46 à 50) affirme que « cette Charte contribuera à accroître la quantité de données publiques ouvertes dans les secteurs essentiels de l’action publique, comme la santé, l’environnement ou les transports ; à soutenir le débat démocratique ; et à faire en sorte de faciliter la réutilisation des données publiées ». Pour les Etats Membres du G8, « l’ouverture des données publiques est une ressource essentielle à l’âge de l’information. »

Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques (Français)

Annexe de la Charte du G8 pour l’Ouverture des Données Publiques (Français)

Pirate informatique complice de trafiquants de drogue

Le Pablo Escobar 2.0 vient d’être mis à jour, en Belgique. Data Security Breach vient d’apprendre que les policiers ont mis la main sur 1,099 tonne d’héroïne, 1,044 tonne de cocaïne, des armes et 1,3 million d’euros en liquide. Une saisie lors d’une opération d’envergure dans le port d’Anvers. Tout a débuté au Pays-Bas. Les douaniers néerlandais mettaient la main, en avril dans le port d’Amsterdam, sur plus de 110 kilos de drogue, cachée dans des poutres de bois. L’enquête va remonter chez le voisin Belge. Originalité de cette opération, deux informaticiens d’une trentaine d’années ont été arrêtés (sur les 23 perquisitions et 7 interpellations). Ils avaient orchestrés des piratages informatiques des ordinateurs du port belge, mais aussi de plusieurs transporteurs de marchandise passant par l’imposant port belge. Mission des piratages, repérer les conteneurs dans lesquels avaient été cachés la drogue. (GT)

Cyber sécurité en France : la propriété intellectuelle est la ressource le plus valorisée

Le Ponemon Institute et FireEye ®, Inc., spécialiste de la lutte contre les cyber-attaques de nouvelle génération, datasecuritybreach.fr vous en parle souvent avec le top 10 des failles du web, viennent de publier les résultats d’une enquête sur la perception de la CyberSecurité dans les entreprises françaises et internationales.

Les directions informatiques des entreprises françaises s’accordent sur le type de données qui doit être protégé en priorité. Une décision qui rejoint la prise de position du centre d’analyse stratégique (CAS) dans sa dernière note publiée en mars 2013. En effet, le CAS constate que les grandes entreprises ont une prise de conscience très variable du danger que représentent les cyber-attaques et n’accordent encore qu’une priorité secondaire à la protection des données. Ainsi, 63 % des entreprises de plus de 200 salariés[1] auraient mis en place une politique de sécurité de l’information, et ne seraient que 14 % à 25 % à évaluer les conséquences financières des attaques subies. De plus, le niveau de connaissance et la perception du niveau de sécurité au sein de l’entreprise font débat : les opinions divergent entre dirigeants et collaborateurs sur ce sujet.

datasecuritybreach.fr a pu constater que l’enquête souligne que le détournement d’éléments de propriété intellectuelle représente une source d’inquiétude importante pour une majorité de dirigeants (77 %) et de collaborateurs techniques (74 %), qui se disent « très préoccupés » par la protection de ces données. Viennent ensuite les réserves relatives aux données clients (49 et 50 % respectivement).

Mais lorsqu’il s’agit du niveau de sécurité de leur organisation, les dirigeants et techniciens ne partagent plus la même opinion : 53 % des dirigeants considèrent leur positionnement en matière de sécurité comme excellent ou quasi-excellent. Les techniciens, en revanche, sont plus pessimistes : plus de la moitié d’entre eux considèrent le niveau de sécurité de leur entreprise comme étant « moyen ». Cet écart s’explique sans doute en raison du manque d’information concernant les récents piratages : si 47 % des techniciens affirment que leur organisation a été la cible d’une cyber-attaque au cours des 12 derniers mois, les dirigeants sont 65 % à affirmer le contraire ou à ne pas savoir.

Malgré leurs désaccords, les deux parties affichent une méconnaissance quasi-similaire des risques que comportent les cyber-attaques de nouvelle génération. En effet, 33 % des décideurs et 31 % des techniciens estiment toujours que ce type d’attaques ne représente pas une menace importante.

Au niveau international data security breach a pu constater que l’ensemble des pays s’accorde toutefois à penser que la principale cause des piratages de données relève davantage de la négligence du personnel externe ou des collaborateurs (47 % des piratages de données contre 45 % au niveau global) que d’un acte malveillant ou d’une attaque criminelle (36 % contre 37 %).

« Cette enquête donne un nouvel éclairage sur l’état de la cyber-sécurité en France”, constate Denis Gadonnet, Directeur Commercial pour l’Europe du Sud chez FireEye, « Elle indique que les entreprises françaises valorisent leurs éléments de propriété intellectuelle en tant que ressource la plus importante pour leur métier. Cependant, il existe un véritable fossé entre ce qui est perçu par les dirigeants en matière de sécurité et la réalité telle que vécu par ceux qui sont aux avant-postes de cette sécurité. »

 « Parmi les pays interrogés, la France ressort parmi les plus concernés par la protection de la propriété intellectuelle, explique Larry Ponemon, Chairman du Ponemon Institute. Bien qu’ils estiment que leurs systèmes de sécurité soient opérationnels et efficaces, ils sont conscients d’un manque de formation sur les règles de sécurité en vigueur dans leur entreprise et souhaitent vivement y remédier. »

431 dirigeants et techniciens ont été interrogés en France, issus d’organisations allant de moins de 1 000 à plus de 75 000 collaborateurs (effectif mondial) et représentatifs de différents secteurs d’activité : finance, enseignement, recherche, etc.

Vers la fin du pare-feu ?

Par Jean-Philippe Sanchez, pour DataSecurityBreach.fr, Consultant chez NetIQ France – Chaque professionnel de l’informatique consacre beaucoup de temps et d’argent à s’équiper de pare-feux dernier-cri pour protéger ses informations contre toutes sortes d’agressions extérieures. C’est une situation pour le moins ironique car dans le même temps, les entreprises migrent leurs applications vers le Cloud, casse-tête auquel il faut ajouter la vague d’employés qui utilisent leurs propres appareils au bureau (BYOD – Bring your own device)…

Traditionnellement, les pare-feux constituent la pierre angulaire des stratégies pour protéger leurs actifs numériques. Il y aura toujours des pare-feux, les attaques par déni de service justifiant à elles seules leur existence. Mais l’argument selon lequel le pare-feu est le « meilleur moyen de défense » perd chaque jour de sa crédibilité. C’est pourquoi il est temps de revoir le rôle qu’il joue dans un contexte où les applications et les informations résident dans de multiples sources d’hébergement et prolifèrent sur de nombreux types de périphériques.

L’exercice est simple, datasecuritybreach.fr l’a testé pour vous : sur une feuille, indiquez l’emplacement actuel de vos actifs numériques, et d’ici trois ans. Ensuite, procédez de même pour les besoins d’accès. Vous serez étonné par l’afflux de périphériques personnels appartenant à des employés et d’autres personnes qui comptent les utiliser dans l’environnement professionnel.

De toute façon, si vous leur dites « non », ils trouveront le moyen de vous contourner et d’emporter quand même des données professionnelles ! En mettant ces renseignements à plat, vous allez rapidement vous rendre compte qu’il ne sera pas si simple de tracer un nouveau périmètre et des définir les limites à ne pas franchir. Est-ce un point de routage spécifique, un proxy ou un serveur ?

En réalité, même avant l’apparition du BYOD et des logiciels SaaS, les directions informatiques étaient probablement déjà trop dépendantes des pare-feux. Une étude récente montre que la source la plus courante de fuites de données réside à l’intérieur de l’entreprise. Les fuites de données proviennent habituellement d’utilisateurs lambda, peu qualifiés, et non de pirates sophistiqués.

Pourtant, malgré cette tendance, de nombreux services informatiques continuent de renforcer leur périmètre tout en généralisant les règles de contrôle d’accès applicables aux utilisateurs internes.

Venant s’ajouter aux variables habituelles que sont les périphériques et les lieux, la base des utilisateurs gagne elle aussi en diversité. Les exigences professionnelles obligent de plus en plus les services informatiques à ouvrir leurs pare-feux et à laisser entrer davantage d’utilisateurs ; après tout, le but est de permettre aux utilisateurs de faire leur travail. Et bien que BYOD et le Cloud fassent tout pour réduire le rôle des pare-feux, la nécessité de partager des quantités d’informations de plus en plus importantes avec des sous-traitants, des consultants et même des partenaires distants implique une protection plus robuste et un contrôle granulaire au sein de l’intranet. Et votre pare-feu ne peut certainement pas répondre facilement à cette exigence, voire pas du tout.

Ainsi, l’ère « post-pare-feu » se dessine. Bien sûr, il y aura toujours un certain type de protection, mais la nouvelle norme en matière de contrôle d’accès sera incarnée par l’utilisation à grande échelle de passerelles au niveau des applications et des informations, et non plus par votre pare-feu.

Oracle publie des correctifs pour 40 vulnérabilités dans Java SE

Le Critical Patch Update (CPU) publié par Oracle, fixe 40 nouveaux problèmes de sécurité dans Java SE. Datasecuritybreach.fr rappelle que toutes les vulnérabilités, exceptées trois, peuvent être exploitées à distance par un attaquant, et dans la plupart des cas, celui-ci peut prendre le contrôle intégral du système. Pour atteindre son objectif, l’attaquant utilise une variété de techniques « drive-by », laissant une applet Java exécuter un code arbitraire en contournant la sécurité du sandbox Java. Ce CPU affecte les versions 5, 6 et 7 de Java Development Kit (JDK) et Java Runtime Environement (JRE). Nous recommandons vivement l’application de ces correctifs dès que possible. DataSecurityBreach.fr a récemment constaté de nombreux problèmes de sécurité dans Java.

Cette année, nous recensons 137 vulnérabilités contre seulement 28 et 38 au cours de la même période pour les deux dernières années. En coopération avec Oracle, Apple a également publié une mise à jour de sécurité Apple-SA-2013-06-18-1 afin de protéger les utilisateurs de Mac OS X contre ces vulnérabilités Java. Nous encourageons vivement les utilisateurs à appliquer ces correctifs dès que possible. (Qualys)

Un labo virtuel pour auditer et mettre en place des contre-mesures

Ce livre s’adresse à toute personne souhaitant s’initier ou se perfectionner dans le domaine de la sécurité informatique et du hacking, et désireuse de faire un point sur ses compétences. Quand une entreprise, un particulier, une association souhaite mettre en place un système d’information, comment vérifier, avant la mise en production, qu’il n’existe pas de faille de sécurité ? Comment tester l’efficacité des protections mises en place ? Ce livre est conçu pour répondre à ces attentes en guidant le lecteur dans la conception d’un laboratoire virtualisé complet dans lequel de nombreux services seront implémentés.

Après cette première phase de création, le laboratoire virtualisé accueillera le système d’information et le lecteur pourra alors attaquer celui-ci afin d’en détecter les failles. Pour s’entraîner à cette phase d’attaque, les auteurs proposent de mettre en place dans le laboratoire un ensemble d’éléments faillibles. Ceux-ci sont présentés sous forme d’un challenge de sécurité dédié à l’entraînement. Le lecteur pourra ainsi vérifier ses compétences et évaluer la qualité des outils d’audit qu’il souhaite utiliser.

Les auteurs ont cherché à couvrir le domaine de manière large avec un coût très raisonnable en investissement matériel. Ainsi, l’apprenti hacker sera confronté à des failles applicatives, des failles Web, des failles systèmes, etc. Une correction des différentes épreuves lui est proposée. Pour terminer, les solutions pour se protéger et mettre en place les contre-mesures adaptées sont présentées.

Les chapitres du livre : Introduction – Proxmox – Machines virtuelles et services – Mise en place des épreuves – Plateformes d’entraînement – Le matériel indispensable – Sécurisation du PC. Un labo virtuel pour auditer et mettre en place des contre-mesures, par Franck Ebel et Jérôme Hennecart.

Franck Ebel est Enseignant à l’université de Valenciennes, commandant de gendarmerie réserviste et spécialiste de la lutte anticybercriminalité, Franck EBEL est expert en failles applicatives. Il a créé la licence professionnelle «ethical hacking» appelée CDAISI, la seule en France en sécurité dite offensive. Il est certifié CEH, OSCP et Wifu. Il forme les Ntech de la gendarmerie de la région Nord-Pas de Calais et le CICERT de Côte d’Ivoire. Il est aussi Président de l’associationACISSI et organise chaque année les RSSIL et le challenge de hacking « Hacknowledge ». Il est aussi membre de l’AFPY, association francophone pour Python. Il donne des conférences en Europe et en Afrique sur Python, les logiciels libres et la sécurité informatique.

Jérôme Hennecart Ancien chef de département Mesures physiques de l’IUT de Valenciennes, enseignant, formateur en sécurité informatique. Le Web et ses faiblesses constituent sa spécialisation.

Editions ENI – 381 pages – 54€. datasecuritybreach.fr vous le propose à 51€ via Amazon (voir ci-dessus).

Une nouvelle application nuisible pour Android toutes les 22 secondes

Android a pris l’ascendant dans le secteur du mobile. Selon l’institut Gartner, environ 75 % de tous les smartphones achetés dans le monde au cours du premier trimestre 2013 sont équipés d’Android. Rien d’étonnant alors que les cybercriminels se focalisent sur cette plateforme. Durant le seul mois de mai, Datasecuritybreach.fr a appris que le G Data Security Labs a dénombré environ 124.000 nouvelles applications malveillantes ciblant le système d’exploitation de Google, soit en moyenne une application toutes les 22 secondes. Leurs auteurs visent principalement à voler des données personnelles, envoyer des SMS ou réaliser des appels surtaxés.

« Les codes malveillants sur mobile ont rapidement évolué en une entreprise lucrative pour les cybercriminels. Les auteurs utilisent principalement des chevaux de Troie pour agir, car ils peuvent être déployés de multiples façons. Ces codes nuisibles permettent non seulement le vol de données personnelles, mais aussi la fraude en utilisant de coûteux services surtaxés », explique à Data Security Breach Eddy Willems, Security Evangelist chez G Data.

État de la menace
Durant le seul mois de mai, 124 255 applications malveillantes. 51 698 ont été référencées comme étant des applications indésirables (PUP ou Potentially Unwanted Program), autrement dit des programmes non spécifiquement dangereux mais qui installent des publicités ou perturbent la navigation Internet de l‘utilisateur. 72,527 applications ont quant à elles été identifiées et classées en tant qu’applications infectées. Autrement dit des programmes dangereux dont le but est de voler des données ou de prendre le contrôle de l’appareil. En moyenne, toute catégorie confondue, un danger touchant la plateforme Android est apparu toutes les 22 secondes durant le mois de mai.

48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique

DataSecurityBreach.fr a appris que 48% des entreprises n’utilisent pas d’outils de gestion centralisée de leur sécurité informatique. Bien que ces outils facilitent grandement la gestion des paramètres de sécurité informatique,  près de la moitié des entreprises interrogées n’y ont pas recours selon une enquête européenne réalisée par Kaspersky Lab en collaboration avec B2B International en novembre 2012.

Les entreprises en général – et particulièrement les plus petites organisations – trouvent souvent que le déploiement et le contrôle des postes de travail et la protection des appareils mobiles n’est pas une tâche aisée. Des outils de gestion centralisés ont été mis en place pour faire face à cette problématique, cependant à peine la moitié des entreprises sont conscientes de leur potentiel. Selon les résultats de l’enquête, seulement 52% des entreprises dans le monde utilisent des solutions permettant une gestion centralisée de leur infrastructure informatique.

Une entreprise qui souhaite mettre en place une sécurité minimale doit configurer un large éventail d’outils de sécurité spécifiques à l’infrastructure informatique d’une entreprise, tels que les postes de travail et les appareils mobiles. En outre, chacune de ces interfaces doit être configurée pour répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise, notamment aux politiques de sécurité interne. Les outils de gestion centralisés peuvent avoir un rôle prépondérant pour aider à réaliser cela. Mais, selon B2B International, ces outils sont utilisés par seulement la moitié des entreprises interrogées dans le monde entier. Alors que seulement 30% des entreprises ont pleinement mis en œuvre des outils de gestion clients, 29% des personnes interrogées se limitent à l’installation partielle d’une console de gestion centralisée.

Or, ces solutions augmentent le niveau de sécurité de l’infrastructure, tout en réduisant considérablement la charge de travail informatique de l’entreprise, en éliminant la nécessité de configuration de la protection informatique et de surveillance l’état de chaque poste de travail individuellement.

Stratégie de sécurité informatique : contrôle des utilisateurs à privilèges

Ces dernières années, datasecuritybreach.fr vous en parle assez, cyberdéfense et cybersécurité ont pris une place considérable dans la vie des entreprises et des particuliers. Les jours passent et les attaques s’amplifient. Elles sont toujours plus ciblées, diversifiées et étendues, et la cybercriminalité fait partie intégrante de notre vie quotidienne. Historiquement, les éditeurs d’antivirus et de pare-feu ont pris le leadership du marché. Paradoxalement, ils ne traitent qu’une partie des problèmes ce qui se traduit par une augmentation du nombre d’incidents et de leur ampleur, malgré la croissance des budgets de sécurité informatique. En effet, un pan entier de la sécurité informatique reste méconnu : la gestion des utilisateurs à privilèges, qui répond au nom encore mal connu en France, d’Insider Threat ou gestion de la menace interne.

Pour l’éditeur français, WALLIX, spécialiste de la traçabilité des utilisateurs à privilèges, une stratégie de sécurité complète et cohérente doit, certes, prévoir de se protéger contre les menaces provenant de l’extérieur mais également des risques qu’impliquent la liberté absolue dont jouissent les utilisateurs à privilèges.

Un utilisateur à privilège, qu’est-ce que c’est ?

Un utilisateur à privilège, est, par définition, une personne dont les droits ont été élevés ou étendus sur le réseau informatique. Datasecuritybreach.fr y voir les droits d’accès, gestion des autorisations, administration des équipements et applications, modification, suppression ou transfert de fichiers, etc. L’utilisateur à privilèges peut être interne ou externe à une société. Ses droits lui sont délégués par le représentant légal de la société qui souvent n’est même pas au courant de ce risque. Par nature, l’utilisateur à privilèges a donc accès à des données sensibles et stratégiques pour l’entreprise aux secrets de l’entreprise et de ses salariés. Il a un droit de vie et de mort sur l’informatique de l’entreprise.

L’utilisateur à privilèges fait-il toujours partie d’une société ?

Lorsqu’une société externalise la gestion d’une partie ou de l’ensemble de son informatique ou de ses équipements, les prestataires qui prennent la main à distance ou interviennent sur le réseau interne pour mener à bien des opérations de support ou de maintenance deviennent des utilisateurs à privilèges, et ce, bien qu’ils ne fassent pas partie des effectifs de la société. Savez-vous par exemple quelles sont les autorisations d‘accès d’un technicien qui vient réparer la photocopieuse IP ou la connexion réseau ?

En d’autres termes, externaliser revient, pour une entreprise et son dirigeant, à confier « les clés de la maison » à une personne inconnue, qui aurait accès à l’ensemble des pièces et du contenu des placards, avec la capacité de les fouiller, d’y prendre et remettre ce qu’il y trouve, en gérant lui-même les autorisations d’accès. Si quelque chose est endommagé, disparaît ou est simplement dérobé après son passage, que faire ? Comment savoir ce qui a été fait ? Où y a-t-il eu un problème ? Quand ? De quelle manière ? Qui va payer les dégâts ? Comment vais-je pouvoir justifier l’incident ou le vol vis-à-vis des assurances ?

Pour le Clusif et son panorama 2012 des menaces informatiques, près de la moitié des entreprises de plus de 200 salariés en France, et des collectivités territoriales externalisent la gestion de leur Système d’information, 50% ne collectent pas les logs (pas de preuve), 20% ne changent jamais les mots de passe y compris lorsqu’un départ ou un changement de prestataire survient.

Quels sont les risques liés aux utilisateurs à privilèges ?

De par leur statut, les utilisateurs à privilèges, au même titre que les utilisateurs « lambda » font peser des risques sur le réseau d’entreprises. On peut les classer en plusieurs catégories :

Les risques liés à l’erreur humaine : comme n’importe quel utilisateur, l’utilisateur à privilèges reste un être humain, susceptible pour quelque raison que ce soit de commettre des erreurs sur un réseau ; seulement ces erreurs peuvent avoir des conséquences considérables sur la productivité, la réputation et le chiffre d’affaires de l’entreprise affectée.

Imaginons, par exemple, qu’après une erreur de manipulation lors d’une opération de télémaintenance, un prestataire externe provoque une panne sur le serveur d’un e-commerçant. Pour ce dernier, ce sont des pertes de chiffre d’affaires pendant toute la durée de la panne qu’il est nécessaire de réparer, mais avant cela d’en retrouver l’origine. Ceci peut prendre un temps considérable, multiplier les dégâts mais également entacher sérieusement la réputation de l’e-commerçant définitivement.

Entretemps, les clients iront se servir ailleurs. Désormais, avec les nouvelles réglementations, il sera nécessaire de communiquer sur un incident, avec un risque d’amende liée à la perte d’informations clients (données clients, numéros de carte bleue, ou encore, données de santé). Dans un autre cas récent, des centaines de dossiers patients se sont retrouvés publiés sur Internet.

C’est en tapant son nom par hasard dans un moteur de recherche qu’une personne a retrouvé l’intégralité de son dossier médical en libre consultation. Ce type de fuite de données peut provenir d’une erreur humaine (un prestataire externe commet une faute dans les process et laisse s’échapper ces données) ou d’un acte de malveillance qui illustre les risques liés aux utilisateurs à privilèges.

Les risques liés à la malveillance : l’utilisateur à privilèges reste un être humain. Ainsi, lorsqu’une collaboration professionnelle se finit en mauvais termes, il peut être tentant d’utiliser ses droits pour nuire à l’entreprise ou voler des informations stratégiques (fichiers clients, CB, secrets, …).

En 2012, c’est un sous-traitant de la société Toyota qui, après avoir été licencié, avait dérobé des informations relatives aux brevets industriels du constructeur japonais. Combien de bases clients dérobées, de messages divulgués ou d’informations recueillies grâce à des fichiers informatiques indûment téléchargés ? Là encore, se pose la problématique de l’origine de la fuite. Qui a fait cela ? Quand et comment ? Pourquoi cette personne a-t-elle eu accès à ces données en particulier ? Peut-on empêcher un tel acte ou en garder la trace et comment ? Comment gérer cela en interne et avec les prestataires externes ?

Selon une étude Forrester que datasecuritybreach.fr vous proposait il y a peu, 50 % des utilisateurs à privilèges partent de leur entreprise ou sortent d’une mission d’infogérance avec des données sensibles. Comment peut-on donc évaluer ou mieux encore parler de gestion des risques sans traiter ce sujet ? Quand les hautes autorités de sécurité nationale mettront elles en garde contre ces risques béants ?

Heureusement, de plus en plus de DSI et de RSSI, pour répondre au contrôle interne ou à leurs directions générales, prévoient l’usage d’une solution qui réponde au problème de la gestion de la menace interne et des prestataires externes. Aussi ont-ils prévu l’intégration d’une solution de gestion des utilisateurs à privilèges dans leurs politiques de sécurité.

Le marché français du PUM (Privileged User Management) n’en est qu’à ses balbutiements malgré l’urgence. WALLIX, éditeur pionnier dans la gestion des utilisateurs à privilèges grâce à sa solution Wallix AdminBastion, le WAB, préconise, bien entendu la protection contre les menaces provenant de l’extérieur du réseau. Elles sont connues et désormais très bien circonscrites grâce à des solutions comme l’anti-virus, le firewall, l’IPS, l’IDS etc. Cependant, l’éditeur français insiste auprès de datasecuritybreach.fr sur la nécessité et l’urgence de compléter ces dispositifs par des solutions internes de contrôle des utilisateurs à privilèges. Cependant, ces solutions souffrent d’une mauvaise réputation : trop souvent, celles-ci sont perçues comme des produits visant purement et simplement à surveiller les utilisateurs à privilèges. Contre toute attente, elles permettent surtout de dédouaner les utilisateurs en apportant une preuve tangible et concrète de l’origine de l’incident.

Pour Jean-Noël de Galzain, fondateur de WALLIX, l’éditeur pionnier de solution de gestion des utilisateurs à privilèges, le WAB : « une stratégie de sécurité cohérente de bout-en-bout ne peut plus se passer de solutions de contrôle des utilisateurs à privilèges. Chaque jour, des utilisateurs à privilèges accèdent à des données essentielles et stratégiques pour la survie et la rentabilité de l’entreprise. Même si, bien entendu, la malveillance n’est généralement pas la première cause de perte de données, les erreurs humaines sur un réseau, sont, elles, bien réelles et peuvent prendre des proportions catastrophiques à l’échelle de l’Internet. Nous alertons vivement les DSI, RSSI et les plus hautes instances de sécurité informatiques quant aux risques qui pèsent en termes de productivité, de réputation et de conformité sur les entreprises publiques et privées. La gestion des risques internes est aussi prioritaire que la gestion des menaces périmétriques. Le risque le plus grave serait de l’ignorer ! »

Demande de report des négociations TTIP

Suite au scandale PRISM, l’eurodéputée socialiste demande aux ministres européens du Commerce de reporter la réunion du 14 juin.

« Devant l’ampleur des révélations, je demande aux Ministres du Commerce des 27 d’ajourner leur réunion prévue dans trois jours à Luxembourg » déclare Françoise Castex à Datasecuritybreach.fr. Les 27 doivent décider ce vendredi du mandat de négociation de la Commission européenne dans le cadre de l’accord de libre échange UE / Etats-Unis.

Pour l’eurodéputée qui a saisi l’exécutif européen sur l’affaire PRISM par le biais d’une question écrite: « la confiance a été clairement rompue et nous ne pouvons engager des négociations avec nos partenaires américains tant que des garanties suffisantes n’auront pas été apportées par les autorités américaines. »

Pour la Vice-présidente de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen: « cette affaire met en lumière le décalage entre notre vieux continent, où il existe déjà de puissantes règles en matière de protection des données, et les Etats-Unis qui n’ont pas les mêmes exigences en la matière. »

« Sur ce point nous devons être intransigeant: le traitement des données des citoyens européens par les autorités publiques américaines doit être fait selon nos normes. », souligne la députée.

Avant de conclure à Datasecuritybreach.fr : « cette affaire nous montre l’urgence de faire émerger en Europe les conditions d’un marché de l’Internet basé sur la confiance pour permettre aux citoyens de relocaliser leurs données en Europe, et non l’inverse! »

Se protéger de la cyber surveillance

Un ancien fonctionnaire de la CIA, officiant pour la NSA, révèle l’existence de PRISM, un espion numérique. Voici comment combattre cet espionnage. Vous avez très certainement dû lire les « révélations » d’un ancien agent de la CIA, Edward Snowden, expliquant que les grandes oreilles de l’Oncle Sam avaient mises en place, avec l’aide de Microsoft, Yahoo!, Google, Facebook, PalTalk, Youtube, Skype, AOL et Apple, un moyen d’interception de données global. Collecte de fichiers, photos, vidéos, audios, … Des données que peuvent ensuite se partager la NSA, le FBI et le MI6/MI5 Anglais. Vous comprenez mieux pourquoi zataz.com expliquait, il y a peu, le rachat de Skype (Entreprise alors Australienne) par Microsoft. Une collecte de taille, 97 milliards d’informations. Bref, voici avec Prism, le petit frère espion du système Echelon qui avait fait couler pas mal d’encore à la fin des années 90.

Chiffrez vos informations

Pour cela, de nombreux outils vous permettent de protéger vos données et autres contenus. Pour les eMails, passez par EnigMail (http://www.enigmail.org) ; pour l’ensemble de vos données GNU Privacy Guard (http://www.gnupg.org) ; Mailvelope vous permet de chiffrer vos correspondances par webmail (http://www.mailvelope.com) ou encore, via votre navigateur, WebPG (http://webpg.org/) ; couplez à cela des outils d’anonymisation et d’auto destruction de vos fichiers comme avec AnonPaste (http://www.anonpaste.me/anonpaste2/index.php) ou encore PastBay (http://pastebay.com) et FileTea (https://filetea.me) et vous voilà avec de quoi sécuriser votre vie sur la toile. En parlant de webmail (Gmail, Yahoo, …), si vous utilisez un outil de la sorte, pensez à chiffrer vos correspondances. BitMessage (https://bitmessage.org/) et RiseUp feront parfaitement l’affaire. DataSecurityBreach.fr conseille cependant d’utiliser des clients de messagerie. Plus « secure » ! Pour pallier à Outlook ou encore Apple Mail, penchez-vous sur Mozilla Thunderbird (https://www.mozilla.org/en-US/thunderbird/) ou encore iCedove. (http://directory.fsf.org/wiki/Icedove).

Vos « surfs »

les navigateurs alternatifs ne sont pas légions. Oubliez donc, à en croire l’ex 007, Safari, Chrome et Internet Explorer. Passez vers Firefox, le navigateur Open Source de Mozilla et le chiffrement proposé par l’outil TOR. Ce dernier propose d’ailleurs un navigateur chiffré et à la navigation anonyme. Petit bémol pour Firefox, comme l’indique le document lié à la politique de confidentialité de Firefox, plusieurs données sont collectées. En ce qui concerne les recherches sur Internet, oubliez Google Search, Yahoo! Search et Bing de Microsoft. Passez vers DuckDuckGo (https://duckduckgo.com/), StartPage (https://startpage.com/) ou encore Yacy (http://www.yacy.net/). Nous ne proposerons pas de solutions pour le Cloud. Si vous utilisez un tel service, pensez à chiffrer vos sauvegardes. Pour les amateurs de messagerie instantanée, oubliez Whats App Messenger, Yahoo! et autre Google Talk. RetroShare (http://retroshare.sourceforge.net) est parfait.

Vous pouvez aussi vous pencher sur l’application Firefox Cryptocat. Utilisateurs de smartphone, Android permet d’installer des outils qui sécuriseront vos appels comme le montre l’émission du mois de mai de ZATAZWeb.tv. TextSecure (https://whispersystems.org/#encrypted_texts) permet de sécuriser SMS et MMS. Les clés USB, aussi, peuvent se sécuriser, comme cette possibilité biométrique chiffrée présentée sur Data Security Breach. Pour les utilisateurs des outils de la grosse pomme, un Cat sécurisé/crypté est proposé avec ChatSecure (https://chatsecure.org) et le surf sans trace avec Onion Browser (https://mike.tig.as/onionbrowser).

Bref, prévenir les actes d’attentats, ok. 62% des américains estimeraient selon une étude récente (Le Monde) que les écoutes téléphoniques sont importantes pour lutter contre les terroristes ; 45 % veulent que le gouvernement aille plus loin dans ses « enquêtes ». Que ces américains se réjouissent, c’est en cours !

APT: Détecter l’espion qui est sur votre réseau

Que signifie le fait d’être la cible d’une Menace Persistante Avancée (APT ou Advanced Persistent Threat en anglais) ? Comme vous l’indique souvent DataSecurityBreach.fr, les APT sont des menaces beaucoup plus subtiles, intelligentes et dangereuses que ses prédécesseurs qui étaient aléatoires et généralement moins sophistiquées. Les menaces Internet sont beaucoup plus malveillantes aujourd’hui et nous ne pouvons plus compter sur les défenses basées sur les signatures pour les combattre. Nous devons battre l’intelligence par l’intelligence. Christophe Auberger, Responsable Technique chez Fortinet considère auprès de Data Security Breach Magazine le ‘sandboxing’ comme étant un outil clé dans la lutte contre les APT

Alors que la cybercriminalité évolue et progresse, elle peut également être vue comme rétrospective dans son approche. La cybercriminalité a aujourd’hui de nombreuses similitudes avec l’âge d’or de l’espionnage d’antan – infiltrer, se cacher et extraire des informations de valeur ou sensibles sans être détecté. Cette approche est très efficace dans un monde où les informations numériques sont de plus en plus précieuses.

L’infiltration furtive en ligne visant à voler des informations confidentielles et de valeur est le but ultime des cybercriminels actuels. Il est clair que les organisations doivent être particulièrement vigilantes et préparées pour détecter ces nouveaux types de menaces endémiques et continues. L’incorporation et l’exécution réussies de codes malveillants sur un réseau peuvent faire des ravages au sein d’une organisation, le plus grand risque consistant dorénavant dans le vol de propriété intellectuelle. Avantage concurrentiel, informations d’initiés, propriété intellectuelle de valeur et cessible sont autant de données précieuses aussi bien pour les cybercriminels professionnels que pour les attaquants émergents cautionnés (fait encore non confirmé) par les Etats.

De nouvelles façons de travailler comme le BYOD, où les terminaux sont également utilisés à des fins non professionnels comme pour l’utilisation des medias sociaux, favorisent les APT. Un simple lien sur Facebook vers une page Web infectée peut s’avérer être le point d’entrée dans le réseau d’une organisation. Les cybercriminels deviennent très compétents dans le ciblage des personnes avec l’objectif de les inciter à leur insu à donner accès à leurs appareils et, par conséquent, au réseau de l’entreprise.

Par chance, il existe encore des moyens pour détecter les ‘espions’ qui tentent d’infiltrer, et même ceux qui ont eu accès et sont sur le réseau. Ils laissent toujours des indices. Il suffit de chercher les signes et, dans le cas d’un ‘espion’ présumé, on le pousse à commettre des erreurs qui permettront de l’identifier et de le confondre.

Le sandboxing n’est pas une idée nouvelle, datasecuritybreach.fr vous en parle souvent, mais il se révèle être de plus en plus utile dans la lutte contre les APT. Les logiciels malveillants ont toujours essayé de se dissimuler et les hackers d’aujourd’hui rendent leurs logiciels ‘conscients’ de leur environnement. Le sandbox – qui peut être local ou en mode cloud – offre un environnement virtuel étroitement contrôlé dans lequel seules les ressources de base sont fournies pour permettre aux logiciels suspects ou inconnus de s’exécuter, et où l’accès au réseau et aux autres fonctions critiques sont restreints. Les logiciels malveillants sont dupés sur le fait qu’ils ont atteint leur destination finale de sorte qu’ils dévoilent leurs véritables comportements alors qu’ils sont observés de près. Mais, comment savoir quelle partie du logiciel doit être conduite dans un environnement virtuel de sandbox pour un examen plus approfondi ?

Il y a cinq comportements d’exfiltration et exploitations de failles qui, soit isolément ou en tandem, peuvent indiquer une activité de logiciels malveillants. En les observant plus en détails Data Security Breach voit que certaines charges d’APT génèrent de manière aléatoire des chaines d’adresses IP visant à faciliter leur propagation, ou elles tentent d’établir une connexion avec un serveur de commande et de contrôle dans le but d’exfiltrer des données ou de faire appel à d’autres ressources d’attaques via un botnet. Si les détails du serveur malveillant sont identifiés, c’est comme si un espion présumé mis sous surveillance se dévoile lorsqu’il appelle son maitre-espion.

En outre, des cas avérés d’APT ont impliqué de nombreuses techniques pour dissimuler (obfuscating) le vrai sens et l’intention du code malveillant JavaScript, et bien sûr, le logiciel malveillant va certainement imiter le comportement du terminal ou de l’application hôte pour éviter la détection. Par conséquent, la tendance à avoir des logiciels malveillants encryptés au sein des charges d’APT expose l’ensemble du trafic encrypté à un risque élevé.

Pour une protection plus efficace et un meilleur contrôle, le sandboxing devrait idéalement opérer dans le cadre d’une stratégie multi-couches. La première ligne de défense est le moteur antivirus supporté par une sandbox embarquée en ligne opérant en temps réel. Si les menaces s’avèrent appropriées, les fichiers suspects peuvent être soumis à une sandbox basée sur le cloud pour davantage d’analyses. Cette approche unifiée et multi- couches offre plus de contrôle et de rapidité pour contrer une attaque potentielle. Et c’est nécessaire. De la même façon que la cybercriminalité devient plus évoluée et multi-couches, la stratégie de sécurité de l’organisation doit l’être également.

Vers sur les réseaux sociaux

Une résurgence des vers sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du spam. Les attaques ciblées continuent d’augmenter; retour des spams “Pump and Dump” qui surfent sur les hausses boursières record aux USA. McAfee Labs a communiqué à Datasecuritybreach.fr son rapport trimestriel sur le paysage des menaces au premier trimestre 2013, « McAfee Threats Report: First Quarter 2013 ».

Ce rapport met en lumière une hausse importante du ver Koobface sur les réseaux sociaux et une augmentation spectaculaire du volume de spam. Egalement constaté une augmentation continue de la complexité et du nombre de menaces ciblées, y compris les chevaux de Troie de collecte d’informations et les menaces ciblant les secteurs d’amorçage maître (Master Boot Record – MBR). Trois fois plus d’échantillons de Koobface que lors du précédent trimestre. Ce ver vise en particulier Facebook, Twitter et les utilisateurs de réseaux sociaux. Le cheval de Troie Koobface, un ver découvert en 2008 dont l’évolution avait été relativement stable depuis l’an dernier mais qui a triplée au cours du premier trimestre 2013 et qui a atteint des niveaux jamais vus auparavant. Sa résurgence démontre que la communauté des cybercriminels estime que les utilisateurs des réseaux sociaux représentent un environnement ciblé très riche en termes de victimes potentielles

Après trois ans de stagnation, le volume de spam a augmenté de façon impressionnante. Un élément significatif de cette croissance en Amérique du Nord a été le retour des campagnes de spam « Pump and Dump » qui visent les investisseurs néophytes espérant capitaliser sur la hausse du marché boursier. Le rapport met également en évidence une augmentation continue des logiciels malveillants Android, des URL malveillantes, ainsi que sur l’ensemble des échantillons de logiciels malveillants. Datasecuritybreach.fr a pu constater dans ce rapport la première augmentation du volume de courriers non sollicités dans le monde depuis plus de trois ans. En plus des escroqueries populaires de « Pump and Dump », une flambée d’offres d’hormones de croissance et une escalade des campagnes de spam sur les marchés émergents caractérisent principalement cette flambée. Un détail que Data Security Breach Magazine vous relatait déjà, le mois dernier via un autre rapport.

L’augmentation de la sophistication et du nombre des menaces persistantes avancées ciblées (Advanced Persistant Threats – APT) a représenté l’évolution la plus notable du paysage des menaces du fait que, dorénavant, l’information est devenue aussi précieuse que l’argent dans le paysage de la cybercriminalité. Le cheval de Troie Citadel a prouvé que les cybercriminels ont recyclé cette menace pour dérober les informations personnelles à des victimes étroitement ciblées au-delà des institutions financières. L’industrie doit s’attendre à voir de plus en plus de cas de logiciels malveillants bancaires utilisés pour des opérations de cyber espionnage au sein d’entreprises non financières et gouvernementales. · Les attaques MBR. L’augmentation de 30 % des menaces ciblant le MBR au premier trimestre est liée, par exemple, aux logiciels malveillants StealthMBR, TDSS, Cidox et Shamoon. Clé pour lancer les opérations de démarrage, le MBR offre aux attaquants une grande variété de contrôle du système, de persistance et de fonctionnalités de pénétration profonde. Cette catégorie a enregistré des niveaux record ces deux derniers trimestres.

Datasecuritybreach.fr a aussi constaté dans ce rapport une augmentation de 30 % des logiciels malveillants ciblant les zones d’amorçage, ainsi que de nouvelles variantes de chevaux de Troie voleurs de mot de passe, repensés pour dérober des informations personnelles de personnes et d’entreprises proches de l’industrie des services financiers. « Les cybercriminels ont appris à considérer les informations personnelles et organisationnelles sensibles comme monnaie de leur économie pirate », déclare à datasecuritybreach.fr François Paget, chercheur McAfee Labs. « La résurrection de Koobface nous rappelle que les réseaux sociaux continuent de représenter une opportunité importante pour l’interception des renseignements personnels. Dans l’entreprise, nous constatons que les chevaux de Troie voleurs de mot de passe deviennent des outils de collecte d’informations pour les attaques de cyber-espionnage. Qu’elles visent soit les identifiants de connexion ou de propriété intellectuelle, ou soit les secrets commerciaux, les attaques très ciblées atteignent de nouveaux niveaux de sophistication ».

Le nombre d’URL suspectes a augmenté de 12 % du fait que les cybercriminels n’ont de cesse d’intensifier leurs attaques commises à partir de botnets comme moyen de distribution principal de leurs logiciels malveillants. Les sites web malveillants de « drive-by downloads » (attaque consistant à installer secrètement un logiciel sur l’appareil d’un utilisateur à son insu, ou sans son consentement) ont l’avantage notable d’être plus agiles et moins susceptibles d’être inquiétés par des interventions des autorités. DataSecurityBreach.fr vous relate, dans cet article, comme décoder les urls réduits, vecteurs d’attaques.

Mutuelle Française piratée

Un « groupe » de jeunes pirates informatiques du nom de Phenomenal a annoncé sur Internet le piratage du site Internet d’une mutuelle Française basée dans la région Centre. Les pirates, une fois dans le serveur, se sont empressés de télécharger la base de données qui peut laisser quelques sueurs froide dans le dos des clients de cette société. D’après les informations diffusées et que la rédaction de zataz.com a pu consulter, plus de 18000 clients se retrouvent avec leurs données dans la nature : login, mot de passe, …  Il est bon de rappeler que la loi française (Godfrain – 1988 et modifié lors de la refonte du Code Pénal Art. 323-1 et suivants) punit l’accès et le maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données (STAD). Peine encourue : 2 ans de prison et 30 000€ d’amende. Cela peut monter jusqu’à 7 ans et 75 000€ dans certaines conditions (Etatique).

Pirater un iPhone, possible avec un simple chargeur.

Des universitaires chercheurs de l’université de George Institute of Technology ont trouvé le moyen de piéger un iPhone 5. Via un hack hardware, les étudiants ont mis au point un chargeur, baptisé Mactans, capable d’injecter un code, malveillant ou non. La découverte sera présentée à la veille du Defcon, lors de la conférence de sécurité Blackhat. Pour réussir le tour de passe-passe, les bidouilleurs ont utilisé une carte Texas Instruments BeagleBoard. Prix de l’arme … 45 dollars. « Malgré la pléthore de mécanismes de défense d’iOS, nous avons injecté avec succès le logiciel de notre choix dans les appareils Apple de la dernière génération et qui exécutent la dernière version de leur système d’exploitation … Tous les utilisateurs sont concernés, notre approche ne nécessite pas d’appareil jailbreaké, ni d’interaction de la part de l’utilisateur. » explique les hackers.

Cartouche underground pour la 3DS ?

Gateway 3DS, une cartouche underground annoncée pour la portable 3D de Nintendo. XavBox, la référence francophone dans tout ce qui concerne le bidouillage d’une console de jeu, vient d’annoncer la probable arrivée de la Gateway 3DS. Cette cartouche n’est rien d’autre qu’une possibilité underground de lancer des copies de sauvegarde de roms de jeux 3DS (voir la vidéo ci-dessous). Pour le moment, des cartouches « linker » fonctionnaient sur la 3DS de Nintendo, sans pour autant pouvoir lancer des jeux 3D. Avec la Gateway 3DS, cela deviendrait possible.


Gateway-3DS par xavbox

Le spam reprend sa marche en avant

Le spam reprend sa marche en avant avec une part de 72,2% du trafic de messagerie selon Kaspersky Lab. DataSecurityBreach.fr vient de recevoir le rapport trimestriel de Kaspersky Lab sur l’ambiance malveillante de l’Internet, vue par cette société commerciale de vente de produits de sécurité informatique. Un bilan de la part du spam dans le trafic e-mail global. Celui-ci reprend sa marche en avant (+2,1% en avril) après une baisse significative en 2012 avec un niveau le plus bas depuis 5 ans.

Spams et escroqueries : Pâques et Boston exploités

Le calendrier et l’actualité sont propices à l’augmentation de spams et d’escroqueries à la nigériane. Les derniers en date ont exploité Pâques et les événements tragiques de Boston et du Texas. Les sites internet d’informations CNN et BBC ont été imités dans le but d’infiltrer l’ordinateur de leurs victimes en leur injectant des programmes malveillants. Pâques a également inspiré les escrocs avec la création de faux sites de loteries ou de faux mails de personnalités politiques tels que Barack Obama afin de soutirer de l’argent aux victimes.

Répartition géographique des sources de spam

Le trio de tête des pays sources de courrier indésirable diffusé dans le monde a évolué depuis fin 2012 avec l’apparition d’un nouvel acteur. La Corée du Sud fait son entrée dans le Top 3. Data Security Breach a pu remarquer une part de responsabilité de 11,4% sur l’émission globale de courrier indésirable. Le classement de ce pays contraste avec celui de 2012 puisque à l’époque, la Corée du Sud n’atteignait que 3.6% et se plaçait en 6ème position. Par contre, pour la deuxième année consécutive, la Chine conserve sa place de numéro 1 avec 23.9% des e-mails non sollicités. Les Etats-Unis gardent également leur deuxième position avec une part de 16,8% malgré une baisse enregistrée par rapport à 2012 (19,5%). Ces deux derniers pays représentent tout de même à eux deux 41% du courrier indésirable envoyé à travers le monde.

Pays, source de courrier indésirable

Si on observe l’origine des spams reçus par les européens, le classement est sensiblement différent. En effet, la Corée du Sud se hisse en première position avec 43,4% des mails envoyés suivie de loin par les Etats-Unis et du Vietnam avec successivement 6,7% et 3,4%. La Chine quitte le trio de tête pour la 5ème position soit 3,7%.

Pièces jointes malveillantes dans le courrier

La part de pièces jointes malveillantes dans le courrier atteint 2,4% du trafic de messagerie. 3 programmes malveillants restent particulièrement actifs : – Trojan-Spy.HTML.Fraud, cheval de Troie récupérant des informations personnelles des utilisations, en tête avec 7,85% des pièces jointes infectées – Email.Worm.Win32.Bagle, ver capable d’envoyer des copies aux entrées du carnet d’adresses de l’utilisateur, à 3,58% – Backdoor.Win32.Androm.pta qui administre un ordinateur infecté à l’insu de son propriétaire, en troisième position avec 3,11%

Piratage de l’Université de Ziguinchor

L’université Sénégalaise de Ziguinchor piratée. Identifiants de connexion des étudiants dérobés. Le groupe Phenomenal vient de faire parler de lui lors du piratage d’un site universitaire basé au Sénégal. D’après les informations collectées par Data Securit Breach, les pirates ayant diffusé dans un espace privé les données volées, plusieurs dizaines d’identifiants de connexion ont été dérobés.

Dans les informations détournées lors de ce piratage, une trentaine d’emails, logins et mot de passe, ainsi qu’un annuaire comprenant l’identités des professeurs et leurs numéros de téléphone. A première vue, il est fort probable que d’autres données ont pu être copiées par les pirates.

Un site libertin Belge piraté : 9000 membres à poil

Un important site belge dédié aux rencontres coquines piratés. Les visiteurs ont ponctionné les données de plus de 9000 membres. Voilà qui met à mal la vie privée, très privée même, de plus de 9000 membres du site Internet Belge annonce-libertine.be. La rédaction de ZATAZ.COM et Datasecuritybreach.fr ont été informés que ce portail dédié aux rencontres libertines entre adultes consentants avait été piraté par plusieurs pirates informatiques différents.

Dans tous les cas, les intrusions ont offert la possibilité aux « visiteurs » de mettre la main sur les données privées des « clients » de ce portail pour adulte. Parmi les informations que Data Security Breach a pu consulter, les pirates ayant diffusé sur Internet les données dans un espace « privé », un extrait des données, 8.728 emails, logins et mots de passe.

A noter que les identifiants de connexion ne sont pas chiffrés, laissant apercevoir des password particulièrement ridicule allant de la date de naissance (sic!), le numéro de téléphone portable (double sic!) ou le vrai prénom de l’anonyme caché derrière le pseudonyme employé sur le site. Ok, les participants ne sont pas au fait de la sécurité informatique, mais la pénétration du portail par au moins trois groupes de pirates (Phenomenal, AB, …) met clairement à mal la vie privée des intéressés. Le site a été alerté voilà 15 jours. Aucune réponse de leur part.

Internet : le consentement explicite

Quand vous naviguez sur Internet, pouvez-vous dire qui collecte des informations à votre sujet, quelle est la nature de ces informations et qui peut y avoir accès ? Pouvez-vous contrôler qui peut savoir quoi de vous ? La Commission européenne a proposé de vous en donner le pouvoir, mais le Parlement européen, sous la pression des lobbies de l’industrie, risque de voter autrement.

Avec le développement du commerce des données, le contrôle des citoyens sur leurs données personnelles a progressivement diminué, alors même que leur droit fondamental à la vie privée ne peut être défendu s’ils n’ont pas eux-mêmes les moyens de le protéger. Mais la protection de notre vie privée n’est pas le seul enjeu lié à cette question : ce manque de contrôle entraîne un manque de confiance aux conséquences négatives tant pour la liberté d’expression [1] que pour le développement économique des services en ligne [2].

Pour faire face à cette situation critique, la Commission européenne propose de donner aux citoyens un véritable contrôle sur leurs données personnelles en établissant un principe clair : que les utilisateurs aient à donner un consentement explicite pour toute collecte, traitement ou échange d’informations les concernant.

L’enjeu

Pour mieux comprendre le sens de la proposition de la Commission européenne, il faut revenir à l’actuelle législation européenne – la directive de 1995 obsolète – qui n’exige pas que le consentement soit donné « explicitement » mais « indubitablement » [3]. Qu’est-ce qu’un consentement « indubitablement donné » ? Le sens d’une notion si vague « est souvent mal interprété ou simplement ignoré », comme le déplore le groupe de travail « Article 29 » [4] – l’organe européen réunissant l’ensemble des autorités nationales européennes de protection des données personnelles.

Un consentement peut être considéré comme « indubitablement donné » lorsqu’une personne informée du traitement de ses données ne s’y oppose pas. Cependant, la législation actuelle n’obligeant pas les entreprises à s’assurer que ces personnes soient effectivement informées, la plupart de ces entreprises ne sont pas vraiment enclines à exposer de façon claire, pratique et visible la nature ou le but des traitements de données qu’elles réalisent.

Par conséquent, les citoyens ignorent la plupart des traitements que leurs données subissent : en pratique, ils ne pourraient pas s’y opposer s’ils le désireraient.

Prenons l’exemple d’Amazon. Lorsque vous consultez un article sur ce site, votre navigation est enregistrée pour vous suggérer des produits similaires. Bien que la formule « inspirés par votre historique de navigation » vous indique que certaines de vos données personnelles sont traitées, elle n’indique pas qu’Amazon collecte en réalité bien plus de données que la simple liste d’articles que vous avez consultés et, ce même s’il s’agit de votre première visite et que vous n’êtes pas inscrit sur ce site. Ces informations ne sont accessibles qu’à la toute fin des pages du site Internet. Google, quant à lui, ne prend même pas la peine d’indiquer qu’il collecte, stocke et traite l’ensemble des informations liées à toutes vos requêtes et visites de site Internet. Le seul moyen de le savoir est de rechercher puis de lire ses règles de confidentialité.

La proposition de la Commission La proposition élaborée par la Commission européenne changerait radicalement cette situation en posant le principe d’un consentement explicite de l’utilisateur. Le consentement des utilisateurs devraient alors être exprimé « par une déclaration ou par un acte positif univoque » [5], et ce pour chacune des finalités pour lesquelles une entreprise souhaiterait collecter leurs données. Le « silence informé » ne serait plus considéré comme un consentement valide.

Les entreprises devraient alors activement rechercher le consentement de leurs utilisateurs, assurant ainsi qu’aucune donnée personnelle ne puisse plus être traitée sans que les utilisateurs n’en aient été véritablement et directement informés. Adoptée, cette proposition assurerait que rien ne se passe hors de vue ou de contrôle des utilisateurs. À cet égard, de bonnes pratiques existent déjà et constituent des exemples concrets de ce que serait un consentement explicitement donné sur Internet. Des navigateurs tels que Firefox et Chrome requièrent déjà votre consentement explicite avant d’envoyer des informations concernant votre géolocalisation à un site Internet.

Ceci permet de garantir que, pour tout traitement, vous êtes réellement informé de la nature des données collectées et, ainsi, que vous puissiez véritablement y consentir. Ensuite, si vous le souhaitez, vous pouvez aussi simplement choisir de « toujours accepter » que le site que vous visitez puisse collecter votre position géographique sans avoir à chaque fois à obtenir votre consentement. Même si le concept de cette « boîte de requête » est largement perfectible – en ce qu’elle n’indique pas comment vos données seront traitées ni qui pourra y accéder – cela nous montre, au moins, le type de contrôle que nous pourrions exercer si l’exigence d’un consentement explicite était adoptée.

Les recommandations des géants de l’Internet

Le contrôle des utilisateurs semble être problématique pour les géants de l’Internet, Datasecuritybreach.fr vous en parle souvent, dont les bénéfices reposent largement sur la quantité de données personnelles qu’ils collectent. Ils redoutent qu’un plus grand contrôle donné aux utilisateurs amoindrisse les quantités de données qu’ils traitent. Ceci nous montre bien comment notre vie privée est considérée par ces entreprises : si leurs activités respectaient véritablement notre vie privée, pourquoi craindraient-elles que nous n’y consentions pas ? Exiger un consentement explicite ne porterait atteinte qu’aux entreprises qui ne respectent pas notre vie privée. Les autres, en revanche, ne pourraient que bénéficier du gain de confiance résultant du véritable contrôle donné aux utilisateurs.

Google, Facebook, Microsoft, Amazon et eBay ont unanimement demandé aux députés européens de retirer du règlement le consentement explicite [6]. Leur principal argument est que les utilisateurs « veulent des services Internet qui soient rapides, simples d’accès et efficaces [et que rechercher systématiquement leur consentement explicite] les conduirait à le donner automatiquement, par habitude », « étant surchargés de demandes de consentement » (traduits par nos soins).

Dès lors que rechercher le consentement explicite des utilisateurs est le seul moyen de garantir qu’ils seront veritablement avertis de chacun des traitements réalisés sur leurs données personnelles, ces demandes ne peuvent pas représenter une « surcharge ». Quiconque choisirait de consentir « automatiquement, par habitude », serait tout de même averti de ces traitements, alors que nous ne le sommes que rarement aujourd’hui.

De plus, une fois qu’ils auraient accepté qu’une entreprise puisse traiter certaines de leurs données pour une finalité claire et spécifique, les utilisateurs n’auraient pas à consentir aux nouveaux traitements qui poursuivraient exactement cette même finalité [7]. Ainsi, déclarer qu’ils seraient « surchargés de demandes de consentement » est simplement faux. En pratique, les utilisateurs n’auraient généralement à consentir, tout au plus, qu’une seule fois : en visitant un site Internet pour la première fois ou en utilisant pour la première fois une nouvelle fonctionnalité de ce site.

Les propositions des députés européens Les commissions « consommateurs » (IMCO) et « industrie » (ITRE) ont suivi les recommandations des géants de l’Internet et ont voté contre l’exigence d’un consentement explicite. IMCO a proposé de subordonner cette exigence au « contexte », ce qui est aussi vague et dangereux que d’exiger un consentement « indubitablement donné » [8] ; alors que la commission ITRE a suggéré que le consentement ait simplement à être donné « sans équivoque », d’une façon similaire à ce que prévoit déjà la directive de 1995 [9]. Ces deux avis semblent avoir véritablement influencé le débat, de sorte que sept amendements ont été déposés dans la commission « libertés civiles » (LIBE), par dix-sept députés européens, proposant de retirer l’exigence d’un consentement explicite du règlement [10]. Ce qui démontre que ces membres de LIBE, principalement libéraux et conservateurs, ne souhaitent pas conférer aux utilisateurs le contrôle sur leurs données.

Aujourd’hui, il apparaît que la plupart des députés européens sont opposés au principe d’un consentement explicite, dupés par des centaines de lobbyistes, et ne changeront pas de position si nous ne nous mobilisons pas et n’agissons pas dès maintenant.

Ce que vous pouvez faire

Tout d’abord, Datasecuritybreach.fr vous conseille de n’utiliser que des logiciels et des services dans lesquels vous pouvez avoir confiance. Préférez des logiciels libres et hébergez vos propres services autant que possible. De nombreux outils, tels que Tor [11] [12], DuckDuckGo [13] [14] ou des extensions de navigateurs, tels que NoScript [15] ou HTTPS Everywhere [16], vous permettent de remplacer, contourner ou bloquer certains services Internet essayant de collecter vos données personnelles.

Malheureusement, ces solutions ne suffiront jamais à protéger pleinement votre vie privée en ce qu’elles ne sont pas installées par défaut, demandent un certain effort et sont parfois perçues comme complexes à utiliser. Ainsi, nous devons agir afin de nous assurer que le futur règlement protégera véritablement la vie privée des citoyens européens : appelez ou écrivez [17] à vos représentants dès maintenant – les inquiétudes de leurs électeurs et la défense des libertés fondamentales devraient toujours primer sur les intérêts économiques des géants de l’Internet –, partagez cette analyse, écrivez-en afin de donner votre opinion sur le sujet, parlez-en autour de vous ou inventez quelque chose à base d’image, de vidéo, de son, etc. C’est maintenant que nous devons agir !

Les membres de LIBE [18] des différents groupes politiques ont déjà commencé à chercher des compromis sur ce sujet précis : nous devons les contacter avant qu’ils ne tombent d’accord sur les pires amendements.

Références

1. L’UNESCO a publié en 2012 une étude mondiale sur le respect de la vie privée sur l’internet et la liberté d’expression [en], qui commence ainsi : « Le droit au respect de la vie privée sous-tend d’autres droits et libertés, dont la liberté d’expression, la liberté d’association et la liberté de conviction. L’aptitude à communiquer anonymement sans que les gouvernements connaissent notre identité, par exemple, a joué historiquement un grand rôle dans la sauvegarde de la libre expression et le renforcement de la responsabilisation politique, les individus étant plus enclins à s’exprimer sur les questions d’intérêt public s’ils peuvent le faire sans crainte de représailles. » Ce qui a toujours été vrai pour la surveillance gouvernementale se vérifie probablement aujourd’hui pour la surveillance privée. Pouvons-nous vraiment nous exprimer librement si toute entreprise, ou même toute personne, peut connaître notre identité et quantité d’autres informations sensibles à notre sujet ?

2. Une étude [en] du Boston Consulting Group montre que « la valeur créée par l’identité digitale peut en effet s’avérer considérable : un milliard d’euro en Europe d’ici 2020 [mais] deux tiers de la valeur totale liée à l’identité numérique ne se réalisera pas si les acteurs n’arrivent pas à établir un climat de confiance pour la circulation des données personnelles » (traduit par nos soins).

3. Directive de 1995 : Article 2 – Définitions Aux fins de la présente directive, on entend par: h) «consentement de la personne concernée»: toute manifestation de volonté, libre, spécifique et informée par laquelle la personne concernée accepte que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. Article 7 Les États membres prévoient que le traitement de données à caractère personnel ne peut être effectué que si: a) la personne concernée a indubitablement donné son consentement

4. Opinion of the Article 29 Data Protection Working Party on the Definition of Consent [en] : « Cet avis est en partie rendu en réponse à une requête de la Commission dans le cadre de la révision en cours de la directive concernant la protection des données personnelles. Elle contient donc des recommandations à prendre en compte dans cette révision. Ces recommandations comprennent : (i) clarifier la définition de consentement « indubitablement donné » et expliquer que seul un consentement basé sur des actions ou déclarations faites pour signifier un accord constitue un consentement valable ; (ii) exiger que les responsables de traitement mettent en place des mécanismes pour démontrer le consentement (dans le cadre d’une obligation générale de responsabilité) ; (iii) ajouter une exigence explicite concernant l’accessibilité et la qualité de l’information sur laquelle se fonde le consentement, et (iv) un certain nombre de suggestions concernant les mineurs et autres personnes dépourvues de leur capacité juridique. »

« La notion de consentement « indubitablement donné » est utile pour mettre en place un système qui, sans être trop rigide, permet une protection forte. Alors qu’il pourrait potentiellement conduire à un système raisonnable, malheureusement, son sens est souvent mal interprété ou simplement ignoré. »

« La clarification doit se concentrer sur le fait qu’un consentement « indubitablement donné » requiert l’utilisation de mécanismes qui ne laissent aucun doute sur l’intention de la personne concernée de donner son consentement. Cependant, il doit être clair que l’utilisation de paramétrage par défaut exigeant que la personne concernée les modifient afin de signifier son désaccord (un consentement fondé sur le silence) ne peut constituer en soi un consentement « indubitablement donné ». Ceci est particulièrement vrai dans l’environnement en ligne. »

« La position commune 10 du Conseil de 1995 a introduit la définition (actuelle) du consentement. Il a été défini comme « toute indication donnée de façon spécifique, libre et informée de ses souhaits par laquelle la personne concernée signifie son accord au traitement de données personnelles le concernant ». La principale modification apportée à la position de la Commission de 1992 ayant été d’effacer le mot « expresse » qui qualifiait le mot « indication ». En même temps, le terme « indubitablement » a été rajouté à l’article 7(a) qui devenait ainsi : « la personne concernée a indubitablement donné son consentement ». » (traduit par nos soins)

5. Proposition de Règlement pour la protection des données Article 4 – Définitions Aux fins du présent règlement, on entend par: 8. «consentement de la personne concernée»: toute manifestation de volonté, libre, spécifique, informée et explicite par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif univoque, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement;

6. Lire les recommandations contre le consentement explicite envoyées aux députés européens par les géants de l’Internet [en] sur le wiki de la Quadrature. Vous pouvez également lire bien d’autres documents envoyés par les lobbies [en] aux députés européens, sur d’autres sujets concernant la protection des données personnelles.

7. La Quadrature du Net publiera bientôt une analyse de Privacy Alert abordant précisément ce point.

8. Voir la réaction de La Quadrature du Net au vote de IMCO du 23 janvier. Avis de IMCO : amendement 63 Article 4 – Définitions (8) « consentement de la personne concernée »: toute manifestation de volonté libre, ++qui doit être++ spécifique, informée et ++aussi++ explicite ++que possible selon le contexte,++ par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif univoque ++, et de manière explicite lorsque les données visées à l’article 9, paragraphe 1, doivent être traitées,++ que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement; (Comment lire un amendement : ++ajouté au texte initial++ / –supprimé du texte initial–)

9. Voir la réaction de La Quadrature du Net au vote de ITRE du 21 février. Avis de ITRE : amendement 82 Article 4 – Définitions (8) « consentement de la personne concernée »: toute manifestation de volonté, libre, spécifique, informée et –explicite– ++sans équivoque++ par laquelle la personne concernée accepte que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement. ++Le silence ou l’inaction n’équivalent pas en soi à un consentement++; (Comment lire un amendement : ++ajouté au texte initial++ / –supprimé du texte initial–)

10. Amendements 757, 758, 760, 762, 764, 765 et 766, déposés en LIBE par : Lidia Joanna Geringer de Oedenberg (S&D – Pologne) Adina-Ioana Valean (ALDE – Roumanie) Jens Rohde (ALDE – Danemark) Louis Michel (ALDE – Belgique) Sarah Ludford (ALDE – Royaume-Uni) Charles Tannock (ECR – Royaume-Uni) Timothy Kirkhope (ECR – Royaume-Uni) Axel Voss (EPP – Allemagne) Seán Kelly (EPP – Irlande) Wim van de Camp (EPP – Pays-Bas) Hubert Pirker (EPP – Autriche) Monika Hohlmeier (EPP – Allemagne) Georgios Papanikolaou (EPP – Grèce) Véronique Mathieu Houillon (EPP – France) Anna Maria Corazza Bildt (EPP – Suède) Agustín Díaz de Mera García Consuegra (EPP – Espagne) Teresa Jiménez-Becerril Barrio (EPP – Espagne)

11. https://www.torproject.org/

12. Tor est un logiciel libre et un réseau ouvert qui vous aide à vous protéger d’une forme de surveillance du réseau, telle que l’analyse du trafic réalisée par certains gouvernements, menaçant nos libertés individuelles et notre vie privée.

13. https://duckduckgo.com/html/

14. DuckDuckGo est un moteur de recherche utilisant des informations récoltées sur des sites web participatifs, tel que Wikipédia, afin de répondre à vos requêtes. Le  moteur de recherche déclare protéger votre vie privée et ne pas enregistrer d’information vous concernant. https://duckduckgo.com/html/

15. https://fr.wikipedia.org/wiki/NoScript

16. https://www.eff.org/https-everywhere

17. https://www.laquadrature.net/wiki/Comment_contacter_un_d%C3%A9put%C3%A9_europ%C3%A9en

18. https://memopol.lqdn.fr/search/?q=committees%3ALIBE%20is_active%3A1

Atlantic Bank Group piraté

L’entreprise financière africaine Atlantic Bank Group piraté. Base de données corrompue. Il y a quelques jours, la rédaction de DataSecurityBreach.fr a appris le piratage d’une entreprise financière africaine d’importance. Le site de l’Atlantic Bank Group a été visitée par un groupe de pirates informatiques. La structure n’est pas anodine, le Groupe Banque Atlantique est un conglomérat de services financiers d’Afrique de l’Ouest, dont le siège est à Lomé (Togo). Le groupe est composé de banques et autres sociétés de services financiers localisés en Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Burkina Faso, Mali, Sénégal et Cameroun. D’après les informations que data security breach a pu consulter, les pirates ont diffusé des informations sur un espace web privé, la base de données du site banqueatlantique.net a pu être consultée, et très certainement ponctionnée, par les pirates. A première vue, parmi les actions malveillantes possibles : usurpation d’identité et diffusion de fausses informations économiques.

Social engineering et cheval de Troie, vos meilleurs ennemis

Une série d’attaques particulièrement préparées, basées sur un mécanisme d’ingénierie sociale et d’infection par cheval de Troie, et ciblant des entreprises françaises a été porté à la lecture de datasecuritybreach.fr. En avril 2013, l’éditeur Symantec a été alerté d’une série d’attaques dont l’élément le plus distinctif est l’appel téléphonique que la victime de la part de l’attaquant se faisant passer pour un employé ou un partenaire de l’organisation, en français, et demandant à la victime de traiter une facture qu’il va recevoir par email. Le courriel piégé contient soit un lien malveillant soit une pièce jointe, qui se révèle être une variante de W32.Shadesrat, un cheval de Troie.

Ces attaques ont commencé en février 2013. Cependant, ce n’est que récemment, en avril, que des appels téléphoniques ont commencé à accompagner l’envoi des emails. Pour le moment, les attaques ont concerné des entreprises françaises, ainsi que certaines de leurs filiales basées à l’étranger (Roumanie et Luxembourg). L’attaquant est bien préparé et il a, bien sûr, obtenu l’adresse email et le numéro de téléphone de sa victime avant l’opération. Les victimes de ces attaques sont le plus souvent des employés des départements comptables ou financiers de ces entreprises. Comme le traitement des factures fait partie de leurs tâches quotidiennes, ce leurre s’avère plutôt convaincant. Chaque élément de cette attaque requiert une soigneuse préparation qui contribue au taux de réussite général de l’attaque.

Il semble que la motivation de l’attaquant soit pour le moment purement financière. Cibler des employés des départements comptables et financiers des entreprises concernées lui assure un paiement ou une transaction en ligne rapide, ainsi qu’un accès facilité aux informations bancaires et comptables des entreprises attaquées qu’il pourra utiliser ultérieurement.  Mais le cheval de troie permet également un accès aux documents de l’entreprise. W32.Shadesrat est en effet un Trojan d’accès à distance (RAT : Remote Access Trojan), connu et documenté dans les solutions de sécurité Symantec, déjà utilisé par une grande variété d’attaquants, et toujours actif dans différents pays.

Recommandations à destination des entreprises :

–          Informer le personnel des services concernés de ces attaques ;

–          Disposer d’une solution de sécurité de dernière génération sur chacun de ses postes de travail et la mettre à jour ;

–          Stocker les informations sensibles de l’entreprise dans un espace sécurisé, et les chiffrer ;

–          Vérifier l’identité des prestataires émettant une facture urgente avec les différents services ayant pu faire appel à leurs services, ainsi que leurs coordonnées bancaires.

Operation Hangover : La plus grande activité de cyber-espionnage jamais connue originaire d’Inde

 Norman Shark, fournisseur leadeur mondial de solutions d’analyse malware pour entreprises, fournisseurs de services et gouvernements, a communiqué à Datasecuritybreach.fr un rapport détaillant l’infrastructure d’une vaste cyber-attaque sophistiquée qui serait originaire d’Inde. Les attaques, menées par des pirates privés depuis 3 ans, ne semblent pas avoir l’appui d’un État, mais le but principal du réseau C2 (Commande/Contrôle) mondial aurait été de cibler à la fois la sécurité nationale et les entreprises du secteur privé.

« Les données que nous avons indiquent que ces attaques ont été menées par un groupe d’attaqueurs basés en Inde, avec plusieurs développeurs ayant pour tâche de livrer des malwares spécifiques. » commente à datasecuritybreach.fr Snorre Fagerland, chef des recherches dans les laboratoires de Norman Shark à Oslo en Norvège. « Ce groupe semble avoir les ressources et les relations nécessaires en Inde permettant aux attaques d’être surveillées de n’importe où dans le monde. La grande diversité des secteurs touchés est toutefois très surprenante : il s’agit des secteurs des ressources naturelles, des télécommunications, de la restauration mais aussi des secteurs alimentaire, juridique, et industriel. Il est vraiment peu probable que cette organisation fasse de l’espionnage industriel pour son propre usage uniquement, ce qui est vraiment inquiétant. »

L’enquête a présenté des preuves de pratiques professionnelles au niveau de la gestion de projet, utilisées pour concevoir des systèmes, des modules et des sous-composants. Il semblerait que les auteurs des attaques malware aient assigné certaines tâches et certains composants à des programmeurs freelances. « Il n’y avait encore jamais eu de preuves de ce genre d’attaques » ajoute à data security beach magazine M.Fagerland.

Les autorités nationales et internationales enquêtent toujours sur cette découverte. La découverte de cette affaire a débuté le 17 mars lorsque les journaux norvégiens ont publié des articles sur Telenor, un des plus gros opérateurs téléphoniques au monde, faisant partie du top 500 mondial, et considéré comme l’une des entreprises de télécommunications leader en Norvège. Cette entreprise a porté plainte pour avoir été victime d’une intrusion informatique illégale. La source de cette infection proviendrait d’emails phishing ciblant la haute direction de l’entreprise.

Grâce à la structure et au type de comportement des fichiers malware, les analystes en sécurité de Norman Shark ont pu rechercher des cas similaires dans des bases de données internes et publiques, en utilisant les systèmes d’analyse automatique du Malware Analyzer G2 de Norman. Le nombre de malwares trouvé par les analystes de Norman et de ses partenaires était étonnamment grand. Il était donc évident que l’attaque de Telenor n’était pas isolée : elle fait partie d’un effort continu cherchant à mettre en danger les entreprises et les gouvernements du monde entier.

D’après les analyses des adresses IP collectées sur les banques de données criminelles découvertes pendant l’enquête, les victimes ciblées par ces attaques seraient répertoriées dans plus de 12 pays différents. Les cibles précises de ces attaques sont les gouvernements, les organisations militaires et les entreprises. C’est grâce à une analyse détaillée des adresses IP, des enregistrements de nom de domaine, et des identifiants texte contenus au sein même des codes malveillants que les malwares ont pu être attribués.

Malgré la récente attention médiatique portée sur l’exploitation de failles de type zero day , qui utilisent les toutes dernières méthodes d’attaques, Operation Hangover semble avoir exploité les failles déjà connues et identifiées dans Java, les documents Word et les navigateurs internet. « Ces dernières années, ce type d’activité était avant tout associé à la Chine, mais à notre connaissance, c’est la première fois qu’une activité de cyber-espionnage est originaire d’Inde », conclut à datasecuritybreach.fr M.Fagerland.

La justice protège l’inventeur d’une fuite de données

Si un administrateur d’un système informatique ne protège pas ses données, le « découvreur » de la fuite ne risque plus d’être poursuivi pour piratage. Voilà qui devient intéressant. Legalis annonce un jugement qui va attirer l’œil de plus d’un internaute. Si le responsable d’un système d’information ne sécurise pas son réseau, serveur, … contre les intrusions, la justice ne poursuivra pas l’Internaute qui aura pu accéder aux dites données.

Pour le tribunal correctionnel de Créteil, via son jugement du 23 avril, le délit d’accès et de maintien frauduleux n’est pas constitué. Un jugement rendu après la relaxe d’un internaute qui s’était « introduit » dans l’extranet de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Le surfeur, un internaute journaliste, y avait récupéré des documents accessibles, car non protégés par un code d’accès et un mot de passe.

Ce jugement va dans le sens de la jurisprudence Kitetoa de 2002 et impose ‘enfin » au responsable d’un traitement d’information une obligation de sécurité. L’internaute poursuivi avait découvert les fichiers via Google. Google ayant aspiré liens et les données (dans son cache, ndlr), considérant ces derniers comme une source ouverte. Le tribunal indique que s’il n’y pas eu soustraction matérielle des documents, que ces derniers sont toujours à disposition du propriétaire, il n’y a pas « piratage ».

Un détail, de taille, surtout pour les amateurs de logiciels d’injections SQL : ne pensez pas que cette décision vous protège, bien au contraire. Le tribunal correctionnel de Créteil protège les personnes qui cliquent sur des documents, via Google, pendant pouvoir le faire, pas des pirates qui utilisent un logiciel Internet, via une action clairement illicites, et qui tombe sous le coup de la loi Godfrain. (Legalis)

Piratage de CNN : de faux articles diffusés ?

Un pirate informatique aurait découvert comment diffuser de faux articles sur le site américain CNN. Le pirate informatique Reckz0r, 25 ans, originaire d’Arabie Saoudite, vient d’annoncer le piratage du site CNN et plus précisément de son espace Edition. Quatre faux articles, dont une version très personnelle de Bill Gates, le fondateur de Microsoft, en train d’empoisonner de jeunes africains. Le pirate explique avoir découvert une injection SQL dans le portail américain d’information. Neuf comptes utilisateurs, 5 administrateurs et 4 journalistes ont été diffusés sur la toile. L’un des comptes, celui Kate Gosling, aurait été utilisé pour ces fausses diffusions sur Edition.cnn.com.

Le fichier diffusé par le pirate sur Pastbin en dit peu sur la faille. Un lien vers edition.cnn.com et les comptes interceptés. Une capture écran tente de prouver une fausse diffusion (sur les 4) d’article, celle de Bill Gates. Un article signé Kate Gosling. La même Kate que l’on retrouve dans les 9 administrateurs. Sauf qu’il y a un problème. Kate Gosling n’existe pas chez CNN. Un nettoyage total dans le serveur des américains pour faire disparaitre se compte ou un moyen pour ce pirate saoudien de faire parler de lui et de sa cause ?

Reckz0r explique avoir attaqué CNN pour le punir des fausses informations diffusées dans ses pages et antennes. Le bidouilleur reproche à la chaîne d’information d’être trop proche d’Israël et ne pas suffisamment soutenir les palestiniens. Ce pirate était apparu sur la toile en 2012 avant de disparaitre, voilà un an, quasiment jour pour jour. A-t-il connu une prison du royaume durant cette période ? En 2012, le pirate avait fait un passage remarqué chez Visa et Mastercard. Ancien membre d’UGNazi, il indiquait le 12 juin 2012 devenir un « White Hat ». Voilà qui est raté !

Le printemps : période la plus propice au phishing

Datasecuritybreach.fr vient d’apprendre qu’avec une augmentation des attaques de 11% entre Février et Mars 2013, et de 27% d’une année sur l’autre, les pirates informatiques semblent attendre les beaux jours pour reprendre leur activité.

En Avril, ne dévoile pas tes impôts d’un fil ! Et en mai, fais ce qu’il te plait ? Rien n’est moins sûr. En effet, les « phishers » semblent reprendre du service une fois le premier trimestre de l’année écoulé. Les mails malveillants se multiplient et les pièces jointes vérolées bourgeonnent !

La cause : l’arrivée des déclarations fiscales en ligne. Les fraudeurs envoient ainsi des mails en provenance des autorités et demandent aux particuliers de fournir certaines informations. Ici, la ruse est de jouer sur la crédibilité et la peur de la majoration. Les impôts en ligne sont également une technique employée pour récolter vos informations personnelles et bancaires.

D’après le dernier rapport Anti-Fraude de RSA, plus de 24000 attaques de phishing ont été lancées en Mars, soit une augmentation de 27% par rapport à l’année dernière à la même période.

Pour se protéger :

o   Attention aux fautes d’orthographe ! Une simple erreur peut être le signe de la fausseté d’un site

o   Un lien peut en cacher un autre ! Ne cliquez pas sur les liens URL sensés vous permettre de modifier vos informations bancaires, surtout quand ils ne sont pas visibles et cachez derrière une image

o   Cadenassez vos informations ! Tout site officiel se doit de proposer à ses utilisateurs une interface sécurisée sur laquelle ils pourront fournir leurs informations sans risques qu’elles soient utilisées à mauvais escient. La présence d’un cadenas dans la barre des tâches est un signe de cette sécurité. Prudence, le HTTPS n’est pas obligatoirement signe de sécurité totale. Un pirate peut glisser une fausse page via une faille de type XSS, par exemple.

Yahoo piraté : 22 millions d’identifiants peuvent avoir été volés

Suite à la nouvelle de la toute récente acquisition de Tumblr pour 1,1 milliard de dollars, Yahoo est devenue une cible privilégiée des pirates informatiques. L’annonce d’une intrusion sur les serveurs de Yahoo Japon, indique que 22 millions d’identifiants de connexion – soit environ un dixième des abonnés de Yahoo au niveau mondial – pourraient avoir été volés par les pirates. Bien que l’envergure de l’attaque n’ait pas été confirmée, Yahoo Japon a admis son infrastructure avait été compromise et la société a déclaré qu’elle ne pouvait pas « nier la possibilité » qu’un fichier contenant 22 millions de nom d’utilisateurs ait pu être dérobés. Jean-Pierre Carlin, Directeur régional pour l’Europe du Sud chez LogRhythm, commente à datasecuritybreach.fr : « Si 22 millions d’identifiants utilisateur ont été volés, nous pouvons considéré cela comme un piratage à grande échelle. Malheureusement, il n’est plus rare d’entendre parler de ce type d’attaques d’envergure, et Yahoo est simplement la dernière société d’’une longue liste de grandes marques qui se rend compte que la question n’est plus de savoir « si » la société est attaquée, mais « quand » elle le sera.« 

Cependant, à porter à son crédit, Yahoo n’a pas tardé à communiquer à propos de cette attaque, et la société devrait également être félicitée pour avoir fourni à ses membres des conseils concrets sur la façon d’empêcher les pirates de compromettre leurs comptes individuels. Toutefois, à la suite d’une violation, quelle qu’en soit la sorte, il est aussi absolument vital d’étudier la manière dont les pirates ont réussi à s’introduire, pour ensuite à utiliser ces informations afin de renforcer les défenses de sécurité à l’avenir. Les indices seront contenus dans les messages d’activité. En analysant les millions – voire des milliards – de logs que chaque infrastructure informatique génère quotidiennement, les organisations peuvent recueillir des indications essentielles sur la façon dont les pirates sont capables d’infiltrer leurs réseaux, de cibler les fichiers de grande valeur ou les bases de données pour ensuite extraire ces informations à des fins de profit personnel.

C’est seulement à ce niveau d’intelligence réseau qu’une organisation peut améliorer sa stratégie de sécurité globale et être ainsi en meilleure position de contrecarrer les futures attaques. En effet, avec l’analyse en temps réel des données contenues dans les messages d’activité, les entreprises peuvent identifier les attaques ainsi que d’autres incidents inattendus au moment même où ils se produisent, permettant de stopper les pirates et d’éviter les gros titres médiatiques embarrassants qui accompagnent toute violation de données au sein d’une organisation. A noter que le protocole d’alerte de zataz.com, qui permet d’aider bénévolement des entreprises à se protéger face à une fuite, un piratage, … a alerté Yahoo! de plusieurs failles. des XSS et injection SQL.

Les enfants regardent du porno en ligne dès l’âge de six ans et flirtent sur Internet dès huit ans

Selon une étude de Bitdefender que DataSecurityBreach.fr a pu consulter, recherche menée auprès de plus de 19.000 parents et enfants à travers le monde (États-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Australie, Espagne et Roumanie), les enfants agissent aujourd’hui comme de jeunes adultes sur Internet.

Bien avant les réseaux sociaux (8.84 %) ou les sites de partage (9.71 %), les enfants s’intéressent en premier lieu à la pornographie en ligne (11.35 %).

Data Security Breach a pu lire que les enfants regardent du porno en ligne dès l’âge de six ans et flirtent virtuellement sur Internet à partir de huit ans. De plus, les enfants qui chattent avec leurs amis sur les messageries instantanées et jouent en ligne sont de plus en plus jeunes. En effet, 3.45 % des enfants qui chattent et 2% des addicts du jeu en ligne sont seulement âgés de cinq ans. Bitdefender révèle aussi que les enfants mentent sur leur âge lorsqu’ils créent leur profil sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook où l’âge minimum d’inscription est de 13 ans. En effet, près d’un quart des enfants interrogés dans le cadre de cette étude avaient au moins un compte sur les réseaux sociaux à l’âge de 12 ans tandis que 17% utilisaient déjà les réseaux sociaux à 10 ans.

Les adolescents, quant à eux, laissent les messageries instantanées aux plus jeunes et préfèrent pour certains d’entre eux se rendre sur des sites à caractère haineux, pour partager ce qu’ils détestent et utiliser un langage inapproprié. Plus de 17% des enfants qui lisent ou postent des messages haineux ont 14 ans, 16.52% ont 15 ans et 12.05% en ont 16.

TOP 10 Catégories Web qui intéressent le plus les enfants

Pornographie – 11.35%

Boutiques en ligne – 10.49%

Sites de partage – 9.71%

Réseaux sociaux – 8.84%

Actualités – 7.13%

Jeux – 5.91%

Rencontres en ligne – 5.77%

Business – 4.58%

Jeux – 3.14%

Sites haineux – 2.91%

Autres – 30.17%

« De nos jours, les enfants agissent comme de jeunes adultes sur Internet – donnez-leur un appareil connecté et ils trouveront le moyen d’avoir une activité totalement interdite par leurs parents. »,  Déclare à datasecuritybreach.fr Catalin Cosoi, Responsable des stratégies de sécurité chez Bitdefender. « Les dangers sur Internet ne sont pas seulement liés à la pornographie mais aussi au piratage informatique et aux sites Web qui incitent les enfants au suicide. Les parents doivent donc protéger à la fois la vie réelle et virtuelle de leurs enfants ».

Anonymous s’attaque à la police

Pour commémorer la mort de 34 mineurs décédés sous les tirs des forces de l’ordre, Anonymous s’attaque au site officiel de la police sud-africaine. L’information n’est pas restée bien longtemps sur Internet. Une base de données contenant plus de 800 emails, identités, mots de passe (chiffrés en MD5), numéros de téléphone, appartenant au site Internet de la police d’Afrique du Sud saps.gov.za, a été diffusée vendredi 17 mai.

Derrière cette divulgation, des pirates informatiques signant sous le pseudonyme Anonymous. Les hacktivistes ont voulu manifester leur souvenir à l’encontre des 34 mineurs abattus lors d’une manifestation à Marikana, en août 2012. Les ouvriers d’une mine de platine s’étaient mis en grève.

Anonymous a voulu rappeler qu’aucun officier de policie n’avait été jugé. « Cette situation ne sera pas tolérée » indique les hacktivistes. Dans le document que la rédaction de datasecuritybreach.fr à reçu le week-end dernier, un fichier de 13Mo baptisé Emails.csv.